
Illustration par ChatGPT d’après Dürer
Ce qu’on appelle reverse engineering, c’est le raisonnement par rétropédalage. Le Prophète dit « 14 » et je commente : « C’est un message oecuménique : 2 pour le Yin et le Yang = l’Orient et 7, chiffre sacré bien connu de l’Occident ! ». C’est de la reconstruction bricolée, sans rien pour la justifier.
La tentation existe, bien entendu dans une théorie unifiée : on connaît le chiffre observé et on y va tout droit par n’importe quel moyen. Dans GENESIS, cette tentation est traquée sans pitié.
Comment GENESIS évite le reverse engineering numérique
Une difficulté centrale de toute tentative d’unification entre la mécanique quantique et la relativité générale est le risque de reverse engineering numérique : partir d’une valeur observée, puis reconstruire a posteriori une expression mathématiquement séduisante qui la reproduit, sans que cette expression soit réellement contrainte par la structure de la théorie.
GENESIS adopte une règle méthodologique stricte pour éviter ce piège. Aucun facteur numérique n’est accepté comme significatif s’il ne satisfait pas simultanément les quatre critères suivants.
Premier critère : antériorité structurelle
La construction du facteur doit reposer exclusivement sur des ingrédients disponibles avant toute confrontation aux données numériques concernées. Autrement dit, les briques conceptuelles utilisées doivent être indépendantes du phénomène précis que l’on cherche à expliquer.
Deuxième critère : unicité dans le cadre
La structure théorique doit restreindre fortement l’espace des valeurs possibles. Si plusieurs écritures numériques également naturelles sont compatibles avec la même structure, aucune ne peut être considérée comme explicative.
Troisième critère : non-localité phénoménologique
Un facteur numérique n’est jugé recevable que s’il intervient dans au moins deux domaines physiques distincts du cadre (cosmologie, phénomènes galactiques, effets du vide, transitions de phase). Une constante introduite pour un seul phénomène est présumée ajustée.
Quatrième critère : rigidité prédictive
Toute modification arbitraire du facteur doit entraîner des conséquences observables dans d’autres secteurs du cadre. Si un nombre peut être ajusté localement sans effet global, il est rejeté.
Ces critères sont appliqués systématiquement aux constantes numériques apparaissant dans GENESIS.
Dans le cas du facteur associé à pi carré, celui-ci n’est pas introduit pour améliorer un accord numérique particulier, mais parce qu’il est suggéré par des structures universelles liant géométrie bidimensionnelle et statistiques quantiques. La dérivation complète du préfacteur est reconnue comme un objectif programmatique, et non comme un résultat acquis.
Dans le cas du facteur 240, celui-ci résulte de la combinaison d’un coefficient universel d’intrication issu de la théorie quantique des champs et d’un facteur géométrique normalisé propre à la dimension spatiale. La même règle fixe des valeurs différentes dans d’autres dimensions, ce qui exclut un ajustement a posteriori ciblé sur le cas tridimensionnel.
Dans le cas de l’accélération a0, celle-ci est introduite comme l’échelle d’accélération naturellement associée à l’expansion cosmologique lorsqu’elle est projetée sur des systèmes locaux. Sa valeur actuelle dépend de l’état présent de l’univers et n’est pas ajustable indépendamment sans affecter d’autres prédictions du cadre.
Ainsi, GENESIS ne cherche pas à battre numériquement la mécanique quantique ou la relativité générale sur des décimales isolées. Il vise à expliquer pourquoi des théories très différentes convergent déjà vers des valeurs proches, et à identifier les structures profondes qui rendent cette convergence non accidentelle. Toute amélioration numérique éventuelle est traitée comme une conséquence secondaire, et non comme un objectif.
Conclusion
Dans GENESIS, un nombre n’est jamais accepté parce qu’il “tombe juste”, mais parce que la structure de la théorie ne lui laisse pas d’alternative équivalente.
(P.J. avec ChatGPT)
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