Ah ! Cette bonne femme de Saint-Louis, et ses bagues en diamant,
Elle sait faire danser mon homme avec les cordons de son tablier,
Sans sa poudre et ses cheveux du magasin du coin,
Mon homme à moi ne m’aurait jamais quittée.
Un morceau composé en 1914 par W. C. Handy. Quand j’avais huit ans, j’ai vu, au moment de sa sortie, une biographie filmée du compositeur, incarné par nul autre que Louis Armstrong.
Le saviez-vous ?
Selon Louis Armstrong – je l’ai entendu raconter lui-même l’anecdote à la radio – en tournée en Angleterre, il est reçu par le rédacteur en chef du magazine Melody Maker qui s’écrie avec un grand sourire en le voyant : « Satchmo ! ». Armstrong aime la consonance et suggère à ses proches de l’appeler dorénavant ainsi. Ce n’est que plus tard, reparlant à un ami qui l’accompagnait dans le bureau du journaliste britannique, que celui-ci le détrompe : ce n’était pas « Satchmo ! », mais « Such a mouth ! », quelle bouche !
Trois versions anciennes, les plus différentes possibles, mais que du très beau monde.
1929 – Bessie Smith
1932 – Bing Crosby accompagné du Duke Ellington Orchestra, avec Cootie Williams à la trompette
1933 – Louis Armstrong
11 réponses à “St. Louis Blues”
Je croyais depuis mon adolescence que Satchmo était une contraction de « satchel mouth » (bouche grande comme… un cartable?). C’est en tout cas ce qu’affirmait le magazine Jazz Hot (Paris) dans les années 50. Il faut se méfier un peu des anecdotes de Louis Armstrong. Il y en a certaines dont il ne s’est jamais vanté, comme, par exemple, le jour où il a offert à la ronde des comprimés d’Ex-Lax (laxatif) aux convives d’un dîner offert en son honneur par la reine d’Angleterre à Buckingham Palace, disant « Take one, it’ll clean you right out ». Cet épisode un peu surprenant a été rapporté par la duchesse de Kent, présente au dîner.
1929 – Bessie Smith
Bonjour
il y aussi une version (elles sont innombrables de ce classique fondateur!) piano boogie enregistré par Claude Bolling, et très sympa à jouer !
Madame Bessie Smith et puis c’est tout….comme dirait un célèbre entraineur de natation
Merci Paul pour cette musique qui me rappelle ma jeunesse aussi. La version de Django Reinhardt et du Hot Club de France était fameuse!
Amitiés
Il existe aussi une version par un violoniste de blues, Papa John Creach. A consulter sur You Tube .Il a fait partie d’un groupe fabuleux de Californie du nom de Hot Tuna avec deux anciens musiciens du Jefferson Airplane ( Jorma Kaukonen & Jack Casady) .Petite anecdote qui me permet de mesurer la différence de génération avec le Hot Club de France,la référence absolue d’un de mes profs de Francais. N’y voyez-pas malice .
En ce qui me concerne, l’interprétation que je préfère, je crois, est celle de Fats Waller (piano seul) qui figure sur un CD de la série « sagajazz ». Pour le rythme. Et Bessie Smith bien sûr, pour les tripes… Merci pour la belle sélection ci-dessus.
Bonjour Paul.
Comme vous aimez la « bonne » musique, je vous invite à passez voir le site :
http://withmusicinmymind.blogspot.com/search/label/Eva%20Cassidy
Ecoutez et regardez les trois petites pépites vidéo : Autumn Leaves, Somewhere Over The Rainbow, What A Wonderful World.
La qualité de la voix d’Eva Cassidy est exceptionnelle (justesse, modulation, placement rythmiques, etc..). Malheureusement elle nous a quitté trop tôt.
@ bientôt et bonne écoute
Merci à Paul Jorion de ces beaux enregistrements, notamment de celui de Bessie Smith live que je n’avais jamais vu !
Comme quoi la finace mène à tout. Je me rappelle vers 1975 il y avait dans l’orchestre de Woody Allen un merveilleux cornetiste blanc qui le jour était broker…
PS
Et dans ce domaine, il faut savoir finasser au bulldozer si les quota l’exigent
et tenir les ficelles par les bons bouts dans le filandreux ambiant.
Bonne journée
and don’t forget this one
(yes i know i come a bit late but never too late) :
full of energy and rythm