Billet invité.
Qu’est-ce que la gauche ?
Les débats qui ont suivi le lancement de la « pétition », (ou plutôt manifestation collective contre la politique gouvernementale actuelle), accessible ici, se sont souvent focalisés sur le mot de « gauche », qui tient une place importante dans le texte, mais qui ne trouve pas forcément écho auprès des signataires, qui partagent pourtant les valeurs de base du blog, à savoir le souci et l’attention portée au monde qui nous entoure, le refus de l’« après moi le déluge », le refus des pré-mâchés idéologiques de la science économique dominante.
Le mot de gauche a été choisi – à tort ou à raison ? – comme un raccourci mais aussi comme un ancrage politique historique.
Peut-on se passer des étiquettes ? Nous sommes des animaux politiques, des êtres de langage. Le problème c’est l’inadéquation entre l’étiquette et la réalité. La « gauche » appartient-elle à ceux qui s’en prévalent (les politiques), ou à ceux qui la définissent, d’abord pour eux-mêmes, comme une part de leur identité (« je suis de gauche ») ? Ou encore à ceux qui s’en départissent, n’en conservant que certaines valeurs fondamentales et refusant d’être assimilés à un groupe et à un héritage politiques ?
Plutôt que de nier les étiquettes, il faudrait à l’inverse les prendre au pied de la lettre. Le « zhen ming » chinois nous montre l’importance du choix des dénominations, préalablement à toute construction syntaxique. Une étiquette n’est pas la marque d’une objectivité. La gauche, la droite, ne sont pas des essences, mais des productions historiques. Il existe un enjeu, qui n’est pas secondaire, à propos des étiquettes. Parce qu’elles renvoient à des définitions, mais aussi à des valeurs d’affect.
La gauche, du point de vue de la plus grande généralité, c’est le souci de la justice, justice pour les individus et non pour les institutions. Justice effective et sociale, et non « loi » de la jungle.
Il s’agit de confronter des points de vue de citoyens inégaux dans le partage des richesses, la vie démocratique consistant alors à trouver un terrain d’entente, et de quoi rétablir une certaine égalité, non pas parfaite et éternelle, mais répondant à une situation concrète intolérable qu’il s’agit de résoudre. La démocratie est née en Grèce, déjà, à propos d’une question de dettes.
Jacques Rancière, lorsqu’il distingue la police (ordre social) de la vie démocratique (débat public) ne dit pas autre chose. Les difficultés commencent lorsqu’il s’agit de déterminer jusqu’où et comment il faut pousser le curseur pour atteindre l’objectif de justice. Pour Alain Minc, du saupoudrage social pour accommoder la mondialisation néo-libérale suffira, pour Jacques Attali, il faudra y mettre une petite dose de collaboratif, pour Valls il faudra, pour mieux redistribuer, d’abord renforcer la compétitivité, etc… pour arriver à nos positions plus radicales, puisqu’elles remettent en cause l’existence même et la légitimité du système capitaliste.
Nous attendons des programmes cohérents qui se fondent sur des diagnostics objectifs, en excluant donc, par exemple, la pseudo « science économique » délivrée par des idéologues, tout à leurs « lois » biaisées d’apprentis-sorciers, fiers et promus par les milieux financiers.
Le substrat de la politique c’est le langage. C’est ce sur quoi tout l’édifice social s’échafaude. Pour qu’un discours soit identifiable, il faut donc que dans chacune des positions, explications, aussi sectorielles soient-elles, transparaisse comme en filigrane l’ensemble de la figure qui fait notre vision, qui exprime la cohérence d’une pensée et d’une aspiration.
D’une aspiration… de gauche ? Si on veut… mais sinon de quoi ?
221 réponses à “Gauche ?, par les Amis du Blog de Paul Jorion”
Qui vivra verra !
C’est sûr que l’expression « ni droite ni gauche » a toujours, ou presque toujours, signifié « pas de gauche » ou conservateur.
C’est sûr que toutes sortes de néo ou alter-conservateurs plaident pour un « dépassement des notions de droite et de gauche ».
C’est sûr que, comme d’autres, je suis de gauche dans le sens où les défenseurs de la notion, les plus fermes et les moins compromis, en parlent, et c’est sûr que je ne peux me reconnaître dans ce que les médias mainstream appellent la gauche.
C’est sûr que la seule existence de notre débat ici est un fait objectif et nouveau.
Et c’est sûr que nous ne déciderons pas, ni individuellement ni à quelques-uns, du sort de ce terme.
…Nous, le camp de l’émancipation, avons des ennemis qui se disent de gauche. Ce ne sont pas des partenaires, ni des adversaires, ce sont des ennemis en actes, et la liste de leurs forfaits déjà bien trop longue n’arrête pas de s’allonger. Ils sont au pouvoir et leur occupation des partis politiques qui furent de gauche, dans un sens exigeant du terme (il y a longtemps!), sème la confusion et stérilise des ailes « gauches » qui y perdent leur énergie, leur conscience et le réalisme. Les ailes gauches de ces partis suscitent le doute quant à leur propre discernement, intellectuel et/ou moral.
Le jour où le « peuple », le « citoyen lambda », l’ « homme de la rue », l’opinion commune fera de « gauche » un synonyme de tartuferie ou de trahison, se battre pour garder le mot sera stérile et « contre-productif. »
Ce jour-là, à l’image du peak oil, s’éloigne-t-il, se rapproche-t-il, ou est-il déjà advenu? C’est mal parti.
Tout est à redéfinir, que dis-je à inventer.
Est elle de gauche?
Est-il de droite?
La gauche c’est Cassandre : soit on sait que tout le système va s’écrouler, soit on y croit pas. Ceux qui ne croit pas à la fin du capitalisme s’imaginent que les pansements économiques seront ceux du XXème siècle.
Pour ce qui me concerne c’est relativement simple.
La gauche est une tentative, la droite une tentation.
Le gauche c’est faire primer l’égalité sur la liberté, la droite c’est le contraire.
De plus d’égalité entre tous naîtra – naîtrait- pour la majorité plus de liberté.
Souci majeur actuel: darwinisme social, liberté d’expression, caricature du communisme originel, etc…
l’égalité – la tentative de faire advenir une égalité constructive- c’est plus sexy du tout! Au même titre que manifester, se syndiquer, etc…
Libre de crever la dalle, de dormir dans la rue, de coloniser ses frères,de piller ses voisins, etc…
Super programme pour la sale race humaine!
Définition de la gauche :
« La gauche, du point de vue de la plus grande généralité, c’est le souci de la justice, justice pour les individus et non pour les institutions. Justice effective et sociale, et non « loi » de la jungle. »
Avec ce genre de définition tout le monde doit se sentir de gauche. L’homme de droite devra se sentir culpabilisé de n’être pas du parti de la justice sociale; il devra donc renoncer à l’étiquette « droite », étiquette péjorative. L’homme très à droite soucieux de justice sociale et de biens d’autres choses sera vu comme antisocial. S’il s’avoue de droite il sera taxé d’extrême droite, la dialectique de concurrence électorale pousse les passions vers l’excès des divisions purement idéologiques au mépris du réel. il doit donc feindre d’être lui aussi un peu de gauche par souci de consensus ou faire parti du camp du mal pour le camp d’en face. Interminable dialectique réductrice de la complexité du réel, on rêve d’en sortir. La droite peut aussi se donner des définitions péjoratives pour la gauche et nous voilà dans un enfermement idéologique à droite aussi discutable que celui de la gauche.
Tous de gauche, c’est plus reposant. Ou hausser les épaules et sortir de ce dualisme un peu réducteur. On veut bien donner raison à l’homme de droite quand il dit vrai et tort à l’homme de gauche quand il dit faux et réciproquement. Le sectarisme commence quand on est systématique…
Usure des mots dont les définitions sont trop restrictives.
Cordialement
Bonjour Paul,
pour moi la gauche c’est la défense de la classe ouvrière
merci
bonne soirée
Franck
Absolument exact.
En tant que clampin travaillant en usines, j’ajouterais que si » le langage est le substrat de la Politique « , ( et de l’ Humain socialisé, thèse incontestable du taulier) le but ultime est créer, produire, agir sur le concret, brasser des objets…
Passer de la parole à l’action, conclure l’idée par une réalisation, ne semble pas d’un automatisme obligé. Le gouffre entre paroles et actes est l’indicateur d’une inadaptation ou d’une tromperie, mal endémique touchant particulièrement la Gauche…
Pardonnez-moi de me faire quelque peu provocateur mais le premier tour des élections, dimanche dernier a donné 50% d’abstention et plus d’un quart des votes exprimés au FN.
Selon une analyse sondagière (lue hier sur slate.fr), les abstentions sont essentiellement des jeunes et des pauvres (ce qui n’est pas incompatible) soit une part importante de ce qu’on pourrait définir comme la « classe ouvrière » (ou la classe « chomagière » hélas de nos jours). Une partie tout aussi importante du vote FN est aussi qualifiée de vote « ouvrier ».
D’où ces questions :
Si cette classe ne syndique pas quand elle a la « chance » d’être salariée, si elle ne vote pas ou vote FN quand elle vote, comment la « gauche » pourrait-elle la défendre ?
Si les délaissés du système acceptent leur sort sans plus de protestation que l’abstention ou le vote crypto-fasciste (j’ose le mot), comment espérer du progrès social, un meilleur partage des richesses crées ensemble et l’assistance due à chacun en situation de faiblesse du simple fait de son statut d’être humain, toutes choses qui me semblent définir des « valeurs » de gauche ?
Si la fraternité n’anime plus les tenants de la « classe ouvrière », ne comptez pas sur les autres « classes » pour en faire preuve…
On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif et apparemment la « classe ouvrière » (de France) n’a plus soif.
Peut-être que les abstentionnistes de dimanche ont simplement compris que les élections sont une guignolade pour faire croire à la populasse qu’ils ont le choix, alors que les clés du pouvoir ne sont pas dans les mains de ces guignols politiques, mais dans celles de ceux qui contrôlent le pouvoir monétaire ???
Aussi longtemps que les électeurs lésés par le système continueront :
– A ne pas se syndiquer,
– A ne pas voter ou à voter pour des partis démagogues plutôt que populistes,
– A ne pas se mobiliser massivement comme pour « je suis charlie » mais avec un message du type « je suis paupérisé »,
les clefs du pouvoirs resteront dans les mains de qui vous dites. 😉
Ne pas agir, c’est « les » laisser faire. L’abstention est aussi un piège à cons.
Voilà ce qu’ils font les délaissés du système. Ils se suicident.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/03/24/97002-20150324FILWWW00087-le-chomage-nuit-gravement-a-la-sante-inserm.php
Alors voter …, se syndiquer …, manifester …
T’en connais beaucoup des délaissés du système ?
Quand tu es un délaissé du système, comment peux-tu participer au système ?
Quelques uns (les associations ont aussi cet avantage qu’elles permettent une mixité sociale) mais j’admets qu’ils ne font pas parti de mes fréquentations assidues.
Cela me rend-t-il pour autant illegitime à m’en préoccuper ?
Le fait d’être un délaissé du système économique n’interdit pas d’être acteur du système politique et / ou social (au contraire)…
Je viens de jeter un coup d’ oeil rapide à l’ article du Figaro et désire dire quelque chose à ce sujet.
Mais d’ abord quels médias sont consultés par le prolétariat ou sous prolétariat ; en Belgique, le gratuit Métro, Radio Contact, Radio Nostalgie, TF1, RTL TVi, etc, rajoutez ce qui vous vient à l’ esprit dans le genre.
Je fais partie des gens qui ont choisi de ne pas travailler (le chômage de longue durée a existé en Belgique et on vous foutait la paix, dans le meilleur des cas ça vous permettait de faire autre chose, dans le pire de connaître la débrouille).
Après les choses sont devenues plus difficiles et on en est arrivé à la situation d’ aujourd’ hui.
L’ avenir pour des gens comme moi est incertain, inexistant.
De ce fait on en perd le goût de vivre, le goût de s’ alimenter (la bouffe pour pauvres c’ est pas très fun), certains boiront, tomberont dans la dépression (c’ est mon cas), useront de psychotropes, fumeront à tout va.
Parce que pour simplement désirer bien vivre il faut des conditions.
Je suis syndiqué, ne me rend jamais aux manifestations (milieu rural, abscence de moyen de locomotion, santé en mode of), etc.
Etrangement, vivre ainsi, ce qu’ on appelle la survie, est un full time job ; c’ est différent de la débrouille parce que les choses restent hors de portée, le stress est permanent. Et croyez moi, mon désir serait de faire autre chose que « ça ». Mais voila, il paraît qu’ on ne choisit pas toujours ou que les choses ne sont pas si simples qu’ on voudrait le croire.
Ah oui! J’ ai « appris » la politique et m’ y suis intéressé tard grâce à Internet sur des sites français (la politique belge, hum hum!) avec des Français. Donc dans le sous prolétariat, je relève de l’ exception. Mais pas vraiment non plus, puisque la paupérisation gagne du terrain et que tout le monde n’ a pas le goût à s’ abrutir.
Mais le sous prolétariat a intégré le mépris de lui-même, de ce fait il se tait. Sauf quelques rares émeutes …
« Cela me rend-t-il pour autant illégitime à m’en préoccuper ? »
Du tout, c’est tout à ton honneur et je te demande pardon si j’ai pu paraitre agressif.
Si tu en connais, pose leur tes questions et si tu l’as déjà fait, alors, pourquoi ils ne répondent pas à ces questions ?
@Franck:
Selon cette définition , et si l’on accorde du crédit aux articles de Paul Jorion sur la robotisation et la place du travail « ouvrier » dans l’évolution du « travail » , la gauche est condamnée à une cure sévère d’amaigrissement .
Pour le moment , au profit du FN .
http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/PI-Mensuelle-V9decB-2.pdf
Ben dans ces conditions, la gauche ferait bien de se demander à quoi elle sert parce que ça fait longtemps qu’elle est morte la classe ouvrière.
Elle me ferait penser au Coyote (de chez le Coyote et Bip Bip) qui continue à courir au dessus du vide après avoir dépassé la falaise.
Trouvé ça :
https://www.youtube.com/watch?v=RBFeTJRTa1A
http://fr.wikisource.org/wiki/En_avant_la_classe_ouvri%C3%A8re
L’expérience prouve que les mouvements de gauche peuvent arriver au gouvernement, mais ils ne détiennent pas pour autant le pouvoir. S’ils veulent la démocratie, c’est-à-dire l’exercice du pouvoir par le peuple et pour le peuple, leur chemin est encore long. Le problème se pose en Grèce avec Syriza et se posera en Espagne avec Podemos si ce mouvement remporte les élections générales de fin 2015.
http://www.anti-k.org/2015/03/18/la-gauche-peut-arriver-au-gouvernement-sans-avoir-le-pouvoir/
Tout ceci me rappelle les interminables débats au sein du parti écologiste belge ces dernières années: Ecolo, parti de gauche, ou pas?
Il y a les tenants du « ni de gauche, ni de droite » mais plutôt « de la politique autrement » qui ne veulent pas être associé à ce que la gauche est devenue (souvent synonyme de corruption généralisée en Belgique).
Il y les tenants « Ecolo = solidarité au cube (avec les plus démunis, les populations du sud, et les générations futures), et donc résolument de gauche ».
Et puis il y a la tendance anarchiste, anti grosse organisation, partisans des décisions prises le plus localement possible (subsidiarité maximale), qui ne veulent surtout pas être taxés « de gauche ». L’acronyme ECOLO (Ecologistes Confédérés pour l’Organisation de Luttes Originales) renvoie plutôt à cette branche-là, mais elle est devenue clairement minoritaire.
Et autant vous le dire tout de suite: le débat est loin d’être tranché…
Je me souviens d’une intervention de Vincent de Coorebyter, éminent politologue (et grand spécialiste de Sartre, par ailleurs) , évoquant comme véritable valeur ajoutée de l’écologie politique, un déplacement de l’axe gauche-droite, vers un axe consumérisme vs non-consumérisme. Ecolo-groen s’est peut-être laissé engluer dans le prisme sclérosant des piliers historiques du politique..?
Gauche? Attendez donc, Samedi quelque chose qui me Dimanche. Ah, voilà : claque.
C’est important un nom de baptême, ça se garde toute une vie, puis c’est inutilisable pour d’autres.
Plutôt qu’adhérer à un concept les gens aiment bien une personne, ou du moins le personnage qu’il arrive à présenter, et cela d’autant plus qu’il survit à ses aventures et en sort grandi.
Je ne vais pas faire un gros effort d’imagination, on pourrait dire Jaurès, mais il est un peu poussiéreux. Napoléon fut un remarquable homme d’Etat par certains côtés, moins par d’autres, et si beaucoup se voient en empereur, bien peu en ont ne serait-ce que l’ombre de son génie. De Gaulle bien sûr, mais lui aussi est bien mort et sa dépouille dévorées par nombre de soit-disant héritiers.
Mélenchon? Pas mal mais manque un peu de charisme.
Hollande? Non…
Valls? Trop rapace, sa seule valeur personnelle est sa carrière, rien à voir.
J’aimais bien Michel Rocard, mais il n’a jamais été et ne sera plus un leader capable de porter l’espoir de renouvellement d’une nation.
Pour faire court, si je vois des gens passionnants sur internet je n’en vois pas en politique.
Il y en a sûrement, l’ennui c’est que pour être connu en politique il ne faut pas penser bien mais « tuer » ses ennemis, ce qui est assez contradictoire, dès le départ, avec la conception de la gauche telle qu’énoncée plus haut.
Pourrait-on fabriquer un leader virtuel? Ce ne devrait pas être très compliqué : une bonne tête, très important voire essentiel pour la télé, et un discours pré-enregistré soigneusement calibré.
On me souffle à l’oreillette qu’il en existe déjà plein, bon…
Alors la gauche c’est cuit? Sans doute, dans le cadre du bipartisme, sauf si un élu choisissait ses conseillers non parmi les énarques technocrates ou les politiciens de seconde zone pour assurer son pouvoir mais parmi les intellectuels qui voient et réfléchissent plus loin que le bout de leur nez et ne songent pas d’abord aux sondages.
A propos du bipartisme, il est d’ailleurs en train de se disloquer, ou plus exactement de se reconfigurer selon un Front UMPS contre FN qui ne convient à personne : le FN est un front du refus qui n’a pas d’âme et ne peut pas survivre en tant que parti politique, sa seule valeur étant la xénophobie, l’UMPS a vendu son âme au libéralisme, à l’atlantisme, à l’Union européenne et ne représente plus l’aspiration au bien-être, au mieux-être et à porter de hautes valeurs (sauf celles de la finances mais ce ne sont pas à ces valeurs que je pensais).
Si la gauche est cuite, ce n’est pas le cas du nationalisme, et je ne parle pas de celui du FN mais de souveraineté. On a vu en Grèce que ce n’est pas une révolution populaire, celle du Grand-Soir, qui a amené Syriza au gouvernement mais un sursaut identitaire national contre l’oppression venu d’ailleurs.
En France, le sursaut est capté par le seul FN, c’est bien dommage, il ne faudrait pas grand chose, disons un type avec un projet et sachant s’exprimer clairement, pour qu’un parti nationaliste de gauche-radical avec des valeurs avouables arrive en tête.
La gauche c’est comme la physique, plus t’avances dans le temps, plus tu vas vers l’infiniment petit, plus tu subdivises chaque élement en parti/cules de plus en plus élementaires comme disait l’autre déplumé, chacune se rêvant évidemment comme LA solution, et demandant à d’AUTRES de la mettre en oeuvre.
M’est avis qu’on y sera encore dans un millénaire…
A droite c’est plus facile, ils ont un concept qui s’appelle l’ordre qui leur permet d’avancer, fût-ce à reculons. Il pourrait être utile à gauche, mais la plupart des particules le rejetteront comme un élément stalinien 🙂
Un peu en vrac et non exhaustif.
C’est :
La JUSTICE sociale et fiscale, le partage équitable des ressources, le protection du faible et de l’opprimé
L’émancipation de tous les individus pour leurs permettre de juger par eux-mêmes en leur âme et conscience, en connaissance de cause.
La diffusion des cultures et de l’héritage des Lumières, de la connaissance.
Une justice totalement indépendante et égale pour tous (cols bleus, noirs et cols blancs)
Offrir à chaque écolier et étudiant un parcours scolaire efficace et égalitaire, l’enseignement public, surtout en zone difficile doit exceller et dépasser la qualité de l’enseignement privé.
Promouvoir l’apprentissage assorti de la formation aux matières générales et techniques ainsi que les études en alternance (pratique + théorie = secret de la réussite)
Promouvoir la formation continue, permanente, pour tous à tous les âges..
La laïcité pleine et entière sans privilégier l’un ou l’autre, pas n poids, n mesures.
La liberté d’expression, aux minorités leur liberté propre sans empiéter sur la liberté de l’autre.
L’égalité des chances pour tous les enfants dans l’accès à la connaissance, la possibilité de se réaliser dans une vie d’adulte pour accéder non pas à plus de puissance ou de biens, mais plus de bonheur et de partage, d’échanges.
Promouvoir la diversité et ses richesses.
Défendre l’intérêt général et non pas les intérêts particuliers égoïstes, protéger les minorités et leurs droits d’expression, préserver leurs spécificités.
Adhérez aux thèses écologiques de défense de la préservation des ressources de notre planète.
Récompenser le travail, l’innovation, l’engagement, le partage, l’émulation en équipes plutôt que la compétition sauvage ……
Le travail oui pour produire de quoi satisfaire ses besoins indispensables et pourquoi pas un peu de plaisir tout en garantissant un équilibre indispensable avec les loisirs, le sport, la culture.
Privilégier le travail et non le capital
Limiter la propriété et ne pas atteindre des sommets inconsidérés, non justifiés.
Permettre à chacun de disposer du minimum vital pour subsister décemment
Mener le combat perpétuel contre la corruption, les privilèges.
Garantir une totale indépendance des organismes de contrôle (santé, finance, banques, industries, …..)
Assurer un outil militaire de défense sans pour autant faire la promotion de la vente d’armements tous azimuts
Le mouvement, le changement et l’adaptation perpétuels.
Pratiquer au quotidien le devoir de Réalité par une information fiable et objective, complète
Lutter pour la PAIX dans le monde et le vivre ensemble chez nous.
Privilégier les biens culturels aux bien matériels.
Ce n’est pas :
la promotion perpétuelle et à tous crins de la société de consommation.
l’exploitation des autres nations de manière colonialiste comme c’était et serait encore le cas comme au Gabon (Mediapart hier soir)
Pousser au travail de manière absurde par le travail inutile « travailler pour s’occuper », devenir des stakhanovistes du travail
Les inégalités toujours plus scandaleuses, la promotion du ruissellement qui équivaut juste à l’obole du riche vis-à-vis des dominés.
La défense du plus fort, la préservation de la rente.
L’argent roi, l’argent qui rapporte de l’argent à travers des intérêts usuriers.
La sclérose, le conservatisme.
Déléguer les pouvoirs au marché, aux multi et trans-nationales, aux affairistes, aux banquiers.
Plier face aux lobbies, pire, être à leurs bottes.
Fabriquer, instrumentaliser l’Histoire, construire des mythes et falsifier le réel.
Les boucs émissaires, l’instrumentalisation, la division
Les thèses à caractère racial, instruments de la diffusion des haines qui peuvent aboutir au pire.
Oui, la gauche c’est au minimum tout ceci et pas cela.
Si la droite garantit ça, alors pourquoi pas, mais ça ne risque pas.
Longue énumération pour ressasser votre évidence : la gauche , c’est les bons, la droite, les mauvais.
Je retiens ceci:
Soit, mais alors, pourquoi les bons réclament t ils une hausse du pouvoir d’achat ???
Pourquoi les grèves des bons pour des augmentations de salaire ???
Réfléchissez SVP.
Merci pour le rappel, je vais penser à réfléchir enfin. Vous me faites marrer.
Pour la sobriété heureuse et non la course à la consommation matérielle tout simplement, dans la pratique quotidienne, ce que je fais naturellement et de plus en plus.
Quelques ingrédients à la portée de chacun, de vous aussi :
fuir les pubs
vacances de proximité
pas de folie de grandeurs
pas de course à la dernière mode, au dernier cri, à la dernière techno
privilégier le matériel basique, robuste, la fonction utile
trouver le bonheur dans la vie quotidienne au contact de la nature et de ses beautés élémentaires (une fleur, un oiseau)
loisirs simples comme la lecture, la musique, les sports non élitistes ou onéreux (matériels, abonnements, déplacements), la rando (de proximité), …..
S’inspirer de Pierre Rabhi et de tant d’autres.
Cela n’interdit pas une exception de temps à autre pour satisfaire un désir inopiné, pourquoi pas.
… sinistre.
J’écris ton nom, de ma main : senestre.
Ben voyons ! Gauche=sinistre,c’est inscrit dans la langue même.! Une seule « bonne » règle dans
la vie:rester « droit » et ainsi « à droite ».Et d’ailleurs,la meilleure place,n’est-elle pas d’être placé à
la droite de l’invitant ? Schizosophie se moque du monde(ou ,je l’espère,le fait volontairement).
Pour ma part,je trouve que l’inventaire de papimam est loin d’être inutile.Et la réaction d’Hadrien
(le « mur d’Hadrien » ?)m’apparaît bête et méchante,et,à coup sûr,pas très « adroite »…
A propos,les « droits de l’homme » sont-ils le fruit de la « gauche » ou de la « droite »,je veux dire
HISTORIQUEMENT (et non pas hystériquement….)
.
Ne sommes nous pas constitués de droite et de gauche, bras, jambes, pieds, mains, cerveau, coeur à gauche foie à droite ?
Dans l’adversité il est recommandé d’avoir une bonne droite mais si l’on a un bon gauche en sus c’est encore mieux.
La marche est un constant déséquilibre portant le poids du corps alternativement de sur sa jambe droite vers sa gauche, et c’est ainsi que l’on avance.
L’ambidextrie comme un grand regret.
Michel Ange. );-0
Pour marcher, j’ai besoin pareillement de mes deux jambes : la gauche et la droite, ou devrais-je dire : la droite et à la gauche…
Comme nous avons tous un œil directeur, une oreille directrice, une main directrice et un pied directeur, nous manifestons donc tous des préférences gauche/droite ou droite/gauche.
Par exemple, il est assez important de connaître son œil directeur, celui qui est utilisé pour la visée, auquel correspond généralement (du même côté) sa main directrice et son pied directeur, bien que cela ne soit pas toujours le cas. On observe aussi des personnes plus indécises ayant des problèmes de précision, ce qui a des conséquences directes sur la qualité de leur visée. Bien sûr, il leur est toujours possible de régler leur position, à moins que cela ne soit la cible elle-même qui soit devenue floue ou trop lointaine…
Et, s’il en est besoin, pour renforcer les deux côtés de notre corps, comme nos deux hémisphères cérébraux et ouvrir davantage notre champ de réflexion, d’action et de création, disons que la signature ou pas de cette pétition est dans une certaine mesure un bon test que chacun peut faire. Pour mieux se connaître en déterminant si en se repérant sur la cible Valls, on s’aligne sans broncher ou pas sur l’ATTITUDE CYCLOPÉENNE DOMINANTE ET CONTRE-PRODUCTIVE de ce gouvernement.
Car, face à la complexification du monde, ne devrions-nous pas plutôt élever notre intellect et ne pas suivre les yeux fermés “ces aplatisseurs de conscience” mais reconnaître que nous avons besoin pour mieux Contrôler notre équilibre bipédique, d’une pensée bilatérale coopérative plus forte : Une, aventureuse OU ambitieuse, étant la première à se lancer en avant. Et la Seconde, plus prudente OU solidaire mais qui suit et équilibre la première. Au lieu de cela, notre pensée cherchant la solution la plus rapide est comme une pièce de monnaie : elle privilégie toujours un côté pile/face, ou un côté face/pile. Alors que nous pouvons noter qu’une coopération bilatérale (entre la gauche et la droite) offre la possibilité de multiplier les points de vue et de varier les échelles d’observation; ces changements d’échelles favorisant une approche totalisante. Une vision anthropolitique en quelque sorte. (Penser l’économie autrement, Paul Jorion et Bruno Colmant). Mais comme le disait Raymond Aron, en ce qui concerne la relation bilatérale : “Il est trop simple, en effet, de se donner seulement deux acteurs, soi-même et l’ennemi” et ajoutait : “ Quel que soit son visage, il existe toujours un “troisième homme”, ce qui rend impossible un tête-à-tête exclusif. Autrement dit, la relation bilatérale est une relation triangulaire. En effet, dans tout rapport bilatéral intervient, sous une forme ou sous une autre, une médiation.” Ah, en effet! J’oubliais de citer Conversations avec Marc Lambrechts.
Il nous faut donc voir les choses autrement, voir… entre les deux, au milieu, “cet espace fragile et étroit où se glissent ceux qui peuvent faire ce qu’ils aiment”. Cette autre visée que tous nous ne devons pas perdre de vue, la voici : être heureux de faire ce que l’on fait mais aussi aimer son prochain.
Et si pourquoi pas, je devais résumer en une phrase la pensée de Jacques Attali (du Devenir soi), je dirais : Pour que le bonheur de tous les hommes soit le bonheur de chacun, Attali adopte le dernier credo venu des Etats-Unis : TON BONHEUR NE DÉPEND QUE DE TOI. Selon Nicolas Marquis, cette vision du monde volontariste – psychologie valorisant toujours l’action jugée positive sur la passivité – rejoint un certain esprit du capitalisme…
Bref, on constate rapidement que cette préférence individualiste et atomisation sociale aboutissent à la disparition des cadres culturels, à la solitude, à l’ennui et enfin à la fuite dans le divertissement ou dans l’extrémisme. Ying Luo, poète : “Notre modernité repose sur une tragédie, qui nous fait perdre tout humanisme. Les chinois ne croient plus en rien. Nous sommes devenus plus riches, mais avons fait exploser les inégalités. Alors, nous devons être capables d’expliquer quel sens donner à notre existence, surmonter le nihilisme moral qui a envahi nos vies.”
Mais, en lisant le Blog de Paul Jorion, il me semble comprendre que l’homme est aussi UN ANIMAL SOCIAL… Soit, viser avant tout un bonheur individuel et exclusif n’ a pas plus de sens que de s’imaginer heureux amputé d’une jambe, car nul n’est tenu de marcher qu’avec l’une des deux. Pour conclure, gardons les yeux ouverts et le bon, sans oublier un troisième regard.
Le père de Coluche disait : » la bonne dimension pour les jambes c’est quand les pieds touchent par terre ».
Comme avec les têtards fétichistes d’Octobre , j’ai eu un peu de peine à dessiner l’animal social que vous rappelez , avec tous ces yeux , ces pieds , ces jambes , ces mains .
Bayrou s’y était essayé , mais l’animal social n’a pas suivi .
Oui, Juanessy, la vérité oblige à dire que justement l’animal politique n’est pas fait pour marcher sur ses deux jambes mais plutôt sautiller à cloche-pied et là oui, pour le coup y’a une patte que touche jamais terre.
La maladie infantile du politique ? À voir.
Certains ont aussi parlé d’animal bio social . On peut relire Auguste Comte .
Ou la biologie au secours de la vocation des classes « supérieures » sinon dominantes .
@ juannessy
Désolé, Juannessy, de ne pas avoir été assez clair, car si vous voyez du ‘Bayrou’ dans ma proposition, c’est que nous ne voyons pas la même cible.
Effectivement, je n’entretiens une pensée ni ne défends ici un discours centriste ou ambidextre, car cette vision « ni droite ni gauche » me paraît plus illusoire encore politiquement parlant, et risque même de nous entraîner assez rapidement dans un sacré bourbier. Personnellement, j’aspire tout à fait à autre chose !
Et, que voulez-vous que je vous dise Juannessy ?… Ce n’est pas de ma faute si nous avons tous ces yeux , ces pieds , ces jambes , ces mains, et maintenant… Tiens, tiens !… Toutes ses oreilles qui nous écoutent…
Peut être , mais il y en a d’assez nombreux , qui prétendent dormir sur leurs deux oreilles .
« …saupourdage social »….. »petite dose de collaboratif »
Il est vrai que la politique menée jusqu’à présent consistait à raconter aux gens des contes de fées à propos d’un avenir meilleur, à condition de faire des efforts en faveur du capital, de se plier aux impératifs de la mondialisation économique, alors que c’est elle qui creuse un fossé entre une population qui profite de la mondialisation d’une part, et d’une population active dont l’économie mondialisée. Chômage de masse, précarité et paupérisation d’une partie de la population, ainsi que un déficit publique abyssal, cet ensemble est le produit d’une mondialisation sauvage.
L’échec de la classe politique, centrée sur elle-même, et de ses laquais du milieu intellectuel, réside dans le fait de ne pas savoir la canaliser, d’y mettre de l’ordre pour protéger ses citoyens. Par conséquent, on assiste en ce moment à une forte poussée de radicalisation idéologique et politique, et cela non seulement en France. Je pense que la gauche est inapte d’apporter des solutions. De plus est-elle beaucoup trop prise par ses problèmes internes et identitaires.
Je ne pense pas que l’on puisse parler d’échec de la classe politique, bien au contraire !! Ils font exactement le boulot demandé. Pas par la population bien-sûr, par les financeurs, qui n’ont eux que faire des frontières ! A moins que les gens croient encore à leur fable électoraliste relayées par les médias ? Effectivement, 50 % des inscrits y croyaient encore dimanche …
Et ils sont de loin les plus nombreux. Du moins ceux qui poussent la réflexion plus loin sont très minoritaires.
Alors que pourtant il ne faut (surtout) pas avoir fait polytechnique pour comprendre que le système actuel basé sur une croissance exponentielle ne peut plus fonctionner.
(Sauf à reléguer, de manière elle aussi exponentielle, les inutiles dans un système du tiers monde, ne disposant que de micro capitaux, tandis que la minorité concentrant les méga capitaux en fera on se demande bien quoi )
Il y a peu de discussions sur ces choix de politiques économiques qui devront pourtant se faire, alors qu’il n’y a rien de plus essentiel.
Les difficutés réelles à analyser et à surmonter par l’action politique se réclamant de la gauche subissent le dommage de l’ histoire antérieure des divers partis s’étant réclamés des valeurs de cette même gauche : « la Chose ( dont nous voudrions débattre dans les lieux où agit le peuple citoyen) pâtit du signifiant » comme disait Lacan. Mais c’est cette base d’empreintes partisanes plus ou moins périmées (NPA, PCF, PS, les « refondations » diverses,etc…) qui nous sert tout autant de supports concrets, de matrices pour « bâtir » de nouveaux signifiants adaptés à la nouvelle réalité et à de nouveaux états de fait constatables. Mais toutefois, a priori, au départ, innommables : « Nous ne maîtrisons plus les limites de nos technologies, qui menacent la propre survie de l’espèce… C’est l’empreinte globale de l’Humanité qui désormais pose question, et ses liens avec la technologie et le système économique qu’il devient légitime d’interroger ». La gauche doit proposer une réponse symboliquement convaincante à la question de l’«hybris » que suscite partout et dans tous les champs d’activité non plus seulement des dominants à l’égard de dominés, mais tout le Système productiviste, extractiviste, de plus en plus inégalitaire dans la répartition de l’abondance qu’il avait d’abord produite. Cela déborde largement les mesquines démarches politiciennes en vue d’obtenir- ou de délivrer par notre votation-des mandats représentatifs !
La tâche est malaisée d’inventer de nouvelles formulations imagées, et de nouvelles formes symboliques, fondées non plus sur des mythes et des dogmes imaginaires ( autrefois efficaces!) mais sur les hypothèses réfutables de la recherche scientifique et de la confrontation argumentée… entre héritiers des postures historiques de «gauche » et de «droite »: Pas de table rase!
Il s’agit de confronter des points de vue de citoyens inégaux dans le partage des richesses, et de choisir son camp, la vie démocratique consistant alors à trouver un terrain d’entente, et de quoi rétablir une certaine égalité, non pas parfaite et éternelle, mais répondant à une situation concrète intolérable qu’il s’agit de résoudre.
https://www.youtube.com/watch?v=5iAIM02kv0g
http://en.wikipedia.org/wiki/Which_Side_Are_You_On%3F
En effet ! 🙂
« Et de choisir son camp » : c’est une correction de frappe qui aurait sauté du texte initial au moment de la publication de l’article ? C’est en effet plus clair.
OUI ! Tout est là. Commencer par là. Ce qui n’est pas acceptable.Et s’indigner(cf.S.Hessel).!
Désolé,mais l’ »homme »(ou la femme « de droite ») a tendance(je dis bien tendance):
-à moins s’indigner.(à tarder à le faire en tout cas….)
– à se dire que « l’on ne parviendra jamais à supprimer et même à réduire les « injustices »
Et je laisse de côté la volonté (ne serait-ce qu’implicite) de conserver une position
« confortable ».( craignant que l’on ‘y porte atteinte,ne serait-ce qu’un petit peu…)
En ce qui concerne la question de l’ »empreinte » écologique,et des « limites »,il y a,qu’on le veuille ou non, une question de minimum d’information,et,disons- le,d’intelligence.
ici une réflexion sur la gauche :
http://blogs.mediapart.fr/edition/faits-et-arguments-pour-la-democratie-et-le-socialisme/article/210315/la-gauche-radicale
La question d’un diagnostic « objectif » mérite un développement, car il y aura toujours teinture et idéologie: il s’agirait en réalité d’un diagnostic qui fasse la part de la justice, qui soit négociable par tous à ce point de vue.
Qui suppose que des détenteurs de capital ou autre privilèges soient empêchés d’accaparer quelque diagnostic que ce soit.
Grand pas loin des médias tels qu’ils sont, pour faire cela.
Quelque soit la définition qu’on utilise, encore faut-il qu’elle soit fonctionnelle. Dimanche soir, le terme de gauche a servi au PS pour additionner des voix qui se sont portés sur lui et d’autres qui se sont portés sur des partis qui condamnent sa politique. Le but du jeu, minimiser son rejet par une majorité d’électeurs. Il me semble donc urgent d’utiliser des termes différents pour le PS et ses alliés et pour tous ceux qui s’opposent aux politiques néo-libérales, liberticides et destructrices de l’environnement. Je rappelle qu’en grec, Syriza veut dire gauche radicale. Partout en Europe les partis socialistes soutiennent et mettent en pratique la politique de l’UE. Ceux qui s’opposent à cette politique se regroupent dans de nouvelles organisations, distinctes des partis traditionnellement classés à gauche. Ce terme de gauche est donc devenu confusionniste.
Droite, Gauche, Centre, il n’y a plus beaucoup de différences, et elles se jouent à quelques cheveux. La société a beaucoup changé et tout le monde consomme pareil, pense pareil. Il n’y a plus de grandes idéologies qui s’affrontent. Il faut mettre à jour le logiciel politique et définir les deux groupes qui devront s’affronter pour diriger la res publica : les novateurs (je voulais dire progressistes mais le terme est déjà très connoté, cf Michéa), avec un programme dont toutes les idées évoquées sur ce blog pourraient faire un bon point de départ et les classiques, de droite, de gauche et d’ailleurs, persuadés que la croissance redémarrera et que cela nous promet des lendemains qui chantent, entre les pluies acides et les alertes nucléaires.
Quand on dit que tout le monde « pense pareil » ,pour moi, c’est clair, c’est que tout le monde
vraiment a perdu jusqu’à l’habitude de PENSER.Alors,oui,on en arrive à tout mélanger:et les
ouvriers ,par exemple , en arrivent à voter extrême droite.Le « raisonnement » implicite hélas
risque d’être:la gauche et la droite,c’est pareil;et de la même façon l’extrême droite est pareille
à l’extrême gauche.Et donc je vais voter extrême droite….
« Il y a une lutte des classes, évidemment, mais c’est ma classe, la classe des riches qui mène la lutte. Et nous sommes en train de gagner. »Qui a dit ça?Warren Buffett (un des hommes les plus riches du monde) en 2005 sur CNN. Voir également sur ce site les propos du PDG d’Air France/KLM. Je suis fils de mineur (tiens comme Aurélie Filippetti) qui a profité de l’ascenseur sociale des trente glorieuses, mais je ne me fais pas des noeuds au cerveau pour définir la Gauche et la Droite. De plus « Idéologie » et « Peuple » ne sont pas des gros mots. Ce sont les actes des hommes politiques et autres qui sont de « gauche » ou de « droite ».J’ai été militant syndicaliste et connu « la deuxième gauche », c’est à ce moment que la dérive droitière(libérale, néo-libérale…..) de notre PS commence, on va passer à la sociale-démocratie (on y est peut-être déjà) et après?
Ce clivage gauche/droite est a mes yeux comme un assemblage de calques, ou comme une charade:
— Mon premier représente la dualité dominant/domine
— Mon deuxième représente la dualité le bien/le mal, reelle, perçue, nécessaire, superflue, droit, ou cadeau, récompense ou devoir…
>> Mon tout ressemble donc fortement a l’ascendant parental que nous rejouons ainsi, avec une remarquable constance, tant que l’on a pas atteint un stade adulte, les uns choisissant plutôt papa, les autres plutôt maman, et les autres passant de l un a l autre!
Par sa grande instabilité la dualite bien/mal cristallise et relance a l infini le sentiment primaire, suis je un bon parent? Suis je un bon enfant? Mon parent s occupe t il bien de moi? Est ce juste, ou injuste? Et voila donc cette noble idée de justice, pivot de tous les débats.
Entre adultes, on négocie, on s’explique, on pose les problèmes… On passe des contrats, des alliances, on se bat aussi. L affect de justice fait place dans le meilleur des cas a la réalité et dans le pire des cas… Aux égos démesurés d adultes tout puissants… Qui retombent en quelque sorte en enfance, en valorisant a l excès ce sentiment de toute puissance , a l oppose de celui de justice.
L état d adulte citoyen idéal, anime d’un juste équilibre des sentiments/forces de puissance et de justice, n est pas celui dont on va le plus parler, qui va le plus se manifester. Sauf dans les périodes héroïques, ce qu incarne Ch. De Gaulle.
Ou? Ou peut on observer ce qui pourrait s apparenter a une plus grande conscience citoyenne « adulte », fonctionnant au-delà de ce clivage droite gauche infantilisant?? Ce qui me vient a l esprit serait le fonctionnement des landers allemand!?? Et le parlement européen!?? Votre avis??
Et il me semble qu’une partie du grand ras le bol de la politique a la française (qui sait s exporter aussi!) découle du comportement finalement très enfantin de nos politiques. Ce miroir ne peut que réveiller les consciences et il est clair que le concept de gauche de ce point de vue psycho politique doit être dépasse. Mais n’existe t il encore?
Et la gauche dans tout cela? F. Mitterrand, notre dernier grand président a litterallement vampirise la gauche, vidée de tout son sang, vide de tout son sens, si il y en avait, mais y en a t il un sens au mot gauche??
Il devait y en avoir un car F. Mitterrand s en est servi pour accéder au pouvoir, reprenant en version soft le concept de lutte des classes, en le recyclant in extremis en un concept émergent d’une nouvelle classe moyenne, rendant potentiellement caduque le concept de lutte des classes et tout le fondement de la gauche historique, populaire,:prolétaire, ouvrière.
Le concept de gauche n’a ainsi pour moi de sens residuel, historique, qu en relation avec une lutte de classes. Et sauf a considérer qu un nouveau prolétariat est en train de renaitre, cet étendard n a plus aucun sens pour moi, tant il a été déformé depuis 40 ans, dans une tentative de survivance de forces politiques historique, dans un pays dont la structure sociétale, dont les classes sociales ont été profondément modifiées.
Et dans un monde dont la compréhension a profondément changée avec le développement de la pensée systémique, qui rend forcément caduque la pensée en opposition pure.
Donc plutôt que de tenter de se raccrocher, ou de prier pour la résurrection de ce concept de gauche, il me semblerait plus opportun de tenter d identifier un autre concept, un autre étendard, qui soit
1/ adapte a notre monde, de plus en plus dessine en terme d interdépendances complexes, et moins en oppositions,
2/ adapte a notre société, et notamment, qui permette a la classe moyenne, qui a pris toute la place de s exprimer, de se retrouver et de se…défendre aussi!
Cette classe moyenne s est tout le mouvement Charly, elle est la, sans être représentée efficacement. Se connait elle!? Il y a un fort potentiel d être ensembles, mon petit doigt me dit que cette masse est plus éduquée, élevée que le système politique historique infantilisant. C est la cible du FN, qui joue précisément sur ce vide.
3/ adapte a nos défis… Ces defis qui vont nous forcer a reconsidérer les choses, et notamment a re-connecter tradition et innovation. Et sur ce point l opposition droite / gauche est particulièrement contre productive, ne serait ce que parce au elle s inscrit dans un contexte d opposition
Une idée!? Aie!? Pour moi le brouillard! Ah une couleur..orange, une odeur d enscens. Mais oui! Bouddha! La sagesse bien sur! 😇
Dans un autre « post » ici, j ai évoque la notion de progressiste, mais… Quelques uns d’ici ont soulignés l ambiguïté du terme, et j en conviens.
Ce qui se rapproche le plus est ce retour a la notion de bien commun, qui semble percoler de plus en plus, petit a petit dans notre culture, a travers les logiciels, le retour de bâton des privatisation de l eau etc… Et qui répond aux 3 critères énoncés plus haut. Et qui est aussi un élément clé de la pensée politique « de gauche ». Et qui permet de réduire aussi le frein des avantages acquis, en les mettant en correspondance avec le bien commun.
Bref, ni droite ni gauche, et le passage au multipartisme, serait une tres bonne chose a mon sens.. Pour le BIEN COMMUN. En serions nos capables?! Faudrait il couper toutes les têtes politique et les remplacer par des jeunes!? Ou instaurer pour les prochaines élections une nouvelle forme de parité basée sur l âge : la moitiés des élus moins de 40 ans!!!? Et en conservant la parité hommes femmes bien sur /pour vous mesdames../ ??
En résume, la gauche si elle a ete un formidable moteur de progres jadis, est devenue un pétard mouille, mais un pétard, toujours capable de renforcer la zizanie, un truc de romains quoi, qu’on devrait conserver dans une chapelle, sous un menhir…
A charge de trouver une nouvelle potion magique, pour résister aux mutants romains contemporains : le BIEN COMMUN?
Merci pour la leçon de psychanalyse « de comptoir » ou de de » salon de bobo »; Sur ce même site j’ai parlé de mon expérience du divan avec un psychiatre/psychanalyste du « secteur 1 tarif sécu »(lui aussi est militant) et je pense avoir résolu que papa couche avec maman et que je suis jaloux et ainsi peut être devenu adulte! Entre nous c’est un peu plus compliqué. On peut essayer de brûler les sois disant idoles (Freud, Marx ect….) et s’abstenir d’en faire une lecture adaptée à notre époque tout comme les philosophes Socrate, Platon qui s’interrogeaient déjà sur la gouvernance du « Peuple »et n’étaient pas d’accord. On peut aussi inventer un nouveau concept politique « Je suis Charlie » (qui deviendra aussi un vestige historique).Je suis « ni de droite ni de gauche » , j’ai 65 ans ça fait 45 ans que je l’entends.Comme dirait Pierre Dac et Coluche « ça fait pas avancer le Schmilblick ».
Beaucoup de sous entendus dans votre contribution… 😇 dont peut être celui au avant d écrire une ligne il eut fallu aller elire et étudier les anciens!?
Et pourquoi pas innover aussi!? Comprendre que les situations n étaient pas les mêmes qu jadis. Et s adapter, EVOLUER.
Si certains commence a adopter un regard scientifique sur l économie, François Rodier peut être pourrait on aussi adopter un regard plus terre a terre sur la politique, c est a dire l art et la manière d organiser le pilotage, les résolutions de problèmes et l évolution de nos sociétés, au cas par cas, en s adaptant a chaque groupe.
À un cours de ces 45ans d errance politique… Aucune lumière? Aucune fenêtre? Aucune piste? Rien qui puisse tracer une possible route pour le schmilblik????
Pour moins, cela tient en deux mot : SENS COMMUN!
Et FLUTE et REZUT! Correctif : la notion de « sens commun » n est plus en commun, et a été investie par le parti sens-commun, issu de la mouvance catholique conservatrice de droite,… Not m’y cup:of tea!
En revanche, a la re reflexion, la frontière entre les progressistes et les conservateur me semble être une ligne de démarcation plus opérationnelle, je rejoindrai notre ami Attali sur ce point, ce. Son blog.
Du coup n retrouve la sous division et droite gauche dans chacun de ces camps.. Selon que l on privilégié le groupe/solidarité/justice ou individu/efficacité/liberté
Peut être fait il juste passer a une matrice politique?
CONSERVATEUR PROGRESSISTE
Solidarité.
Gauche solidaire conservateur. Solidaire progressiste
Liberté. Libertaire conservateur. Libertaire progressiste
Droit
Ben hue..? Pas facile de positionner les partis!!
Et Marine, on la place ou????
Et la notion de défense du bien commun, on le met ou ??
Help, i need help, chanta t il en coeur!
Il était bon le temps:ou tout était plus simple…!! Souries
Roberto Man,
Un « pétard mouillé »,ne fera jamais sauter un menhir! Et jeter aux orties toute tentative de
réfléchir,tester et appliquer des formules de « bien commun »,est-ce une bonne idée et surtout
une bonne façon de faire(de se comporter) en société.?
La Gauche ? Qu’est-ce que la Gauche sinon une pensée critique dans un corps et pour des corps encore vivants ? Comment encore penser ce concept politique pour sentir au plus proche, ce savoir contradictoire et clivant que nous avons depuis trop longtemps oublié ? Trouvons nos repères entre plusieurs maux pour reprendre contact avec le concept tangible de Gauche – Écoutons à l’inverse ceux qui se trouvent à droite ou au centre pour mieux nous réveiller :
– Écoutons M. Alexandre de Juniac : l’homme qui ne sait plus rien sur rien – Ni sur les droits sociaux, ni sur le droit de grève, ni sur le droit au temps de repos après le travail, ni sur le droit à la retraite et doute profondément du bien fondé d’avoir interdit le travail des enfants ; d’ailleurs comme il le dit lui-même : » qu’est-ce qu’un enfant » ?
https://vimeo.com/116748738
– Ecoutons aussi Jacques Attali, l’homme qui pousse l’optimisme idéologique en appelant au courage de travailler sous subordination jusqu’à 75 ans, puisque lui -même est en bonne santé, n’est-ce pas là un exemple type qui mérite auto-suffisance ?
https://vimeo.com/116750225
Une première halte sur le long chemin de l’éveil …
–
Attali qui fait aussi à la 14ème minute la meilleur plaidoirie possible contre le traité transatlantique en l’état.
Oui, Julien, tu as raison de le souligner. Sa plaidoirie contre le TAFTA est remarquable, concise, efficace.
C’est pourquoi je persiste à toujours lire Attali et à le respecter même si souvent il peut m’exaspérer. Dans cette brillante conférence, il a ainsi un argument sur la prise de risque en parlant de l’escalier… OK il y a eut des millions de morts dans des escaliers (faut pas pousser mémé!)… mais comparer avec les questions que se sont posé les physiciens quand ils ont découvert la réaction en chaîne me semble un peu poussé — limite mauvaise foi. Quand il dit que des manifestants peuvent entraver des décisions muries après longues expertises, là il me semble retranché sur son Aventin de technocrate lisant des rapports. S’il pense à Sivens tout a montré a posteriori que justement il y avait des questions non résolues et des raccourcis opérés pour forcer un non-retour (un cliquet construit en béton!). Il peut faire de grandes prospectives mais en même temps dire par ex. que la réforme des régions est un premier pas nécessaire : alors qu’elle se présente comme un truc idiot et inutile, complexifiant le mille-feuille — telle qu’elle est faite, sans tenir compte du terrain, purement technocratique). S’attaquer aux buralistes, notaires et pharmaciens sans aussi s’attaquer aux rentes bien puissantes des grandes banques et autres institutions financières qui dictent leurs politiques, c’est ça qui rend apparemment les réformes impossibles en France. Pourquoi ne veut-il pas le voir?
Décidément JA est contradictoire : ça fait sa richesse et notre énervement !
Faut bien dire aussi qu’Attali a toujours eu des rapports, disons, compliqués, avec Washington… Sa période 89/93, il l’a pas digérée. On le comprend…
Jacques :
Sauf qu’à aucun moment dans son speech il ne fait cette comparaison. Il pose un principe qui n’est pas absolu, et sans doute a-t-il en tête des exceptions. Il ne faut pas faire dire à sa concision que si demain une nouvelle invention géniale sur le long terme nécessitait de sacrifier un million de personnes d’un coup, il signerait sur le champ.
Julien, je ne fais absolument pas dire à Attali qu’il accepterait un million de morts pour une invention ! Il parle de la prise de risque nécessaire et donne des exemples assez étonnants comme l’escalier mais aussi l’automobile. Cette invention a fait (indirectement) des centaines de milliers de morts… OK. Mais quid de la prise de risque du nucléaire dont il est partisan (si j’ai bien compris) : après Fukushima, c’est dur à avaler. Et qu’on vienne plus me dire que cette industrie n’a tué personne. Elle tue lentement et discrètement. Et elle pose un risque énorem sur des régions immenses.
Il a en tête des exceptions, il est concis etc… mais moi je suis limité, voilà tout ! J’admets qu’il ne soit pas de mauvaise foi, mais en ce cas, à mes yeux sa pensée montre elle aussi ses limites… Mais bon, qui suis-je pour oser me confronter à ce si génial penseur…?
Soulagé de noter que la barre à 75 ans ( il dit plus vaguement 70-75 ans ) me met à l’abri d’un rappel au front , je pense aussi que le rapport au travail ne peut se borner à une question d’âge .
Mais c’est un sujet , souvent séquentiellement abordé sur le blog ,entre gratuité , RUS , pénibilité , travail/revenu , travail/ fiscalité , travail/ financement de la retraite , création , subordination ou pas , petite -moyenne-grande entreprise , que des esprits pas trop bornés de gauche et de droite doivent être capables de mettre en système pour que chacun ou presque y trouve assez de satisfaction . Enfin , c’est vrai que ça tarde à jaillir .
Faute de règles mondiales démocratiques ?
J’ai aussi tendance à l’écrire , et c’est pour ça que , prudemment , j’attends le printemps pour 2060 , depuis l’appel à contribution pour une certaine utopie réaliste .
Et ne comptez pas me demander de reprendre le boulot en 2060 , quelque soit l’état de la société mondiale .
Un article à lire sur la notion ambiguë de gauche..
http://www.m-pep.org/spip.php?article730
Et une vidéo sur le sujet de Jacques Cotta pour vous secouer un peu …
https://www.youtube.com/watch?v=gsrQn1nV_I4&list=PL4jvnfiVuNPrzG-hsb3YkfGSPvCVs8iM8&feature=player_embedded
Pas mal non plus celle où il parle de la nation, la république, la démocratie et l’Union européenne.
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=HR8xP9zH-Bk&list=PL4jvnfiVuNPqwLy-4h1-ZuZUR-NBibU3y
Jacques Cotta Perceval ?
J’en appelle à Schizosophie .
Inintéressant.
Merci .
C’est aussi ce que me soufflait mon inconscient subjectif , puis une relecture plus rationnelle .
Par véritable paresse intellectuelle on place les partis politiques, les idéologies, sur un axe gauche/droite et tous doivent trouver leur place la-dessus. Le pire est d’utiliser cet axe virtuel comme image pour tenir des raisonnements soi-disant objectifs, et on s’étonne alors que la gauche de la gauche puisse avoir des points communs avec la droite du centre car a priori ils ne devraient pas se toucher. Ceci conduit à mettre Sziriza et Podemos comme extrême gauche alors que nulle part ils ne parlent de Stalinisme, Trotsquisme, Maoïsme, et autres ismes. Je propose d’ajouter des axes transversaux selon les thèmes à traiter, comme on fait ailleurs dans les sciences humaines. Par exemple un axe économique, un axe social, un axe géopolitique, etc…
Oh oui!!! Un petit peu de bonn sens, d analyse, de regard scientifique… Dans ce fouillis de com a la con.
Il y a une question qui me taraude : je trouve « le peuple », la populace que je suis et que je côtoie ici et la, de plus en plus sensé, social et aller.. Intelligent!
Cela contraste avec mon éducation un peu élitiste dans son projet, et avec le sentiment que j’ai eu lors du grand mélange qu a été le service militaire et les 3 jours d examen toutes classes confondues.
Cela contraste aussi avec le sentiment très élitiste de nos dirigeants de tous poils, hormis quelques magnifiques exemples (notamment ces dirigeants qui transforment leur entreprises en espace coopératifs positifs).
Alors voilà ma question :: peut on mesurer le niveau d education d un peuple, des français!?? Comment mesurer l impact de la généralisation de l éducation après guerre, combine a un acces sans precedent a un flot d informztion, souvent en recherche de qualite, et celui du développement d internet plus récemment!?
Car un fine notre organisation politique repose sur la connaissance, de notre degré d int lligence collective, qui z peut être beaucoup évoluée en 50 ans, sans que les structures politiques et les Etendards ne suive cette évolution.
Et eu coup, les politiques continuent de nous prendre pour des cons, et nous on commence grave a les prendre aussi pour des cons. /veuillez me pardonner ces écarts de langage.
» peut on mesurer le niveau d education d un peuple, des français!?? »
Oui, mais de quelle éducation ?
Education scolaire ? Le niveau moyen ne me parait pas très élevé, un peu superficiel. Il y a des individualités brillantes, et des individus luisants aussi..
Education sociale ? Le français est très courtois, peu agressif dans son comportement, mais très vif (ce qui est discourtois aux yeux des peuples lents). Il est un peu péremptoire, de sorte que les débats paraissent stériles souvent, pour un extérieur.
Education politique ? Je suis étonné d’une certaine confusion (ou schizophrénie) française. Un énorme fond anarchiste (et un mouvement assez actif faisant périodiquement référence dans les débats) et , en même temps, une fascination du grand chef et en même temps un désir de guillotiner le roi. Cette confusion perturbe la lecture ‘gauche-droite’, qui parait secondaire par rapport à ce fond confus. Par ailleurs, le peuple français n’a qu’une culture politique faible ou superficielle : il ne tire pas les leçons de son histoire. (Cfr ‘La lie de la terre’, Arthur Koestler sur la France en 39-40). Les idées ‘Jeanne d’Arc’ et ‘la perfide Albion’ restent dans l’esprit, par ex.
(C’est mon avis et je vous le partage. Je suis un belge, souvent en France. Le peuple belge est sans doute moins superficiel, très peu courtois, et assez lent ; enfin, il a une culture du débat et de la médiation. Il a plus le ‘Manneke Pis’ et le ‘chocolat belge’ — sic– à l’esprit).
Ces différenciations culturelles sont une question dans la question de l’article. Je réponds à l’article plus loin dans le forum).
Si les gens ne pensent pas tout pareil,c’est plutôt bon signe,vous voyez bien…..
https://www.youtube.com/watch?v=UQP4hzsE9k4&list=PLrceLmjlOUnEU4JCZYUF8zz0ZFO0yY2lM&index=15
G comme Gauche, Deleuze
le fameux abécédaire : géant !
incompréhensible à la plupart ici, cela les obligerait à renoncer à la glose, leur sale petite manie.
Deleuze vaut toujours le détour , même si j’ai parfois le sentiment que Tolstoï avait déjà écrit l’essentiel avant lui .
La gauche au vingtième siècle c’était justice sociale et la droite , ordre social .La gauche et la droite au vingt-et-unième siècle , je n’en ai aucune idée .
la gauche du capital reste prisonnière de celui-ci. Et l’addition des isoloirs n’y changera rien.
Bah oui, le Pouvoir EST dans la propriété du Capital/des Ressources. Il semble que peu de monde, se voulant de gauche l’ait compris. Et on parle de tout sauf de ça.
Si quelqu’un a une idée du pourquoi…
Réfléchir actuellement à mieux qualifier autant un repère commun (historique, affectif, etc) qu’un sens commun intriqué dans sa représentativité personnelle (idéologique, philosophique et donc politique) ce que de multiples ennemis trouvent intérêt à converger pour les détruire est essentiel en effet… Tant le mot, le repère, le sens, de la représentation « Historique » compris, de la « gauche » est dénaturée…
Dénaturée autant de et par l’intérieur que de et par l’extérieur.
Pour autant. N’est-elle pas, l’utilité de cette réflexion, aussi et malheureusement, faire le « jeu » de ceux et celles trouvant intérêt dans l’immédiat à ce qu’autant nos divisions et contradictions personnelles comme communes dans certaines mesures, et le temps long pour y trouver des consensus afin de les atténuer, réduire… en arrive à nous disperser encore plus, nous distraire toujours plus, alors que cette immédiateté, ce réel, à considérer tout autant, reste au profit d’intérêt loin d’être généraux ?
Non pas qu’il faille avoir peur pour certains-es, craindre objectivement pour d’autres… d’affronter les richesses de nos points de vu à dépasser pour enfin les rassembler… En refaire faire sens commun… et propriété de tous-tes au contraire du privé est si enrichissant… Au contraire même donc. Mais qu’il faille y intégrer ce que les multiples adversaires peuvent y trouver intérêt autant à nous instrumentaliser dans nos divisions que de profiter de ce temps long de réflexion, pour avancer leurs pions et pièges, qu’il faille y intégrer ces dimensions du réel, ces actions urgentes et preuves présentes tangibles de nos engagements et réflexions à démonter, et les possibles méfaits actuels des réactions des adversaires, est, me semble t-il tout autant essentiel.
En cela l’utilité d’un repère sémantique, autant que d’un sens sur le plan symbolique (du mot « gauche » pourquoi pas …?) doit servir de cap, de phare, éclairant autant la réflexion et l’action présente, immédiate (et il y a de quoi faire je crois), dans un positionnement au regard du tripartisme, qu’étant capable de projeter très loin de nouvelles perspectives sereines, fraternelles, égalitaires, solidaires pour l’espèce humaine, son habitat, environnement, ses conditions de vie, ses « besoins » différenciés et séparés des « envies », etc, cette lueur en inspire bien plus loin que notre groupe… pour envisager autrement des libertés de plus en plus individualistes, un vivre et être ensemble de plus en plus rabougri, court-termiste.
Après dans l’urgence, s’agit-il plus d’une question de paraître et/ou ne pas trop « être » dans la défense d’un symbole et sa dimension affective de ce qu’on présente souvent ici comme la représentation d’un vieux monde et de ses différents schémas dont celui politique est si dénaturé dans les connotations données au mot « gauche », ce au regard du nouveau cap choisi, de cette quête d’un nouveau « monde » en opposition à l’ancien…?
Je précise qu’en ce qui concerne le phare éclairant à la foi le présent et les horizons diverses, il se doit d’être ancré dans un passé, une référence tout du moins. Ce qui nous oblige alors à en différencier dans cette référence, tant ce qui fut sa « vérité » au regard de ce qu’elle est dénaturée aujourd’hui, que de ce qui fut aussi la réalité de ses origines, au regard de ce qu’elle peut être cachée actuellement. Et il me semble que c’est dans ce qu’elle peut être cachée, cette « réalité », que des actions urgentes (la pétition était selon moi un des moyens d’actions)se trouvent et demandent réponses autant que réflexions.
Pour conclure. Et pardon pour ces interventions entrecoupées… ayant « plusieurs marrons sur le feu ».
J’avais apprécié l’initiative de la pétition à l’époque ou en période de près-campagnes départementales les intellectuels-les de gauche étaient la cible ne se laissant pas faire d’un premier ministre prétendument de « gauche », responsable de la continuité du sinistre social. Son intérêt était d’avoir annoncé certaines raisons de l’abstention, légitimes, au regard de trahisons reniements, cadeaux, etc qu’en guise d’initiative participative elle faisait aussi office d’avertissement.
Car tant par rapport à l’approche d’élections confuses à l’époque, dans la « réforme territoriale » encore en cour de vote, quand à redéfinir les prérogatives temporaires (possiblement supprimés en 2022) des conseils généraux, que dans le regard que tous-tes, de tous bords politiques, médias de masse compris, portaient sur les « intentions » d’abstentions pouvant les délégitimer dans leurs ensembles, partis, jusque dans les institutions… et la démocratie même… cette initiative citoyenne d’une pétition m’a semblé d’à propos. Rétablissant une partie de la réalité de fait obscurcie, qui à en croire seulement tous-tes les politiques et médias, ne devrait se borner qu’à narrer un « roman politique nationale » que des votants-tes, la mise en lumière de l’abstention me semblait éclairer autant son manque d’étude politique sociologique, etc, que le pourquoi de cette vacuité les rassemblait tous-tes.
J’avais trouvé intéressant aussi d’ancrer la réflexion de cette pétition, dans l’action en phase avec le réel, en raccord avec les élections approchant. Dans une autre perceptive plus politique au sens large du terme, j’avais proposé de mettre sur celle ci pétition l’ouverture d’un débat sur le scandale d’État des 9,9 milliards d’euros de non recours, de non redistribution d’aides sociales aux plus fragiles. D’une part l’intérêt était de mettre en exergue les réels rapports de force idéologiques aux sens d’individus politiques de genre trans-courant, par rapport à leur attitude commune au regard du bilan social de la droite folle, bilan inavoué, que de sa couverture qui fut opérée par cette prétendue « gauche ».
D’autre part les prérogatives des conseils généraux étant en terme de dépenses sociales et pour moitié de leur budget les paiement du RSA, dans le contexte ou les campagnes électorales des droites et extrêmes prenaient forme autour des préjugés sur « l’assistanat » = fraudeurs-euses, tout en défendant le principe de baisse d’impôt locaux… j’ai pensé que cette action au travers de cette pétition avec ce rajout aurait levé bien avant ce jours un débat sur ce scandale d’Etat. Notez aussi que même le mot de scandale d’Etat a disparu du langage quand à qualifier les non recours, et encore quand ce sujet est abordé. Il ne l’est pas plus qu’au contraire il était prévisible de voir certains-es politiques vouloir sanctionner l’abstention et/ou qualifier sa dimension intellectuelle, son potentiel politique ses affects en simple instrument de mesure.
Est-il trop tard que d’essayer de vous convaincre de l’utilité d’une action allant dans le sens d’aborder le sujet des non recours, action inscrite dans une initiative citoyenne au travers d’une pétition, mettant en avant des raisons d’abstention et la vivacité encore intacte et vaillante des intellectuels-les de gauche répondant à une droite complexée gouvernant actuellement, autant qu’aux autres droites et leurs extrêmes…?
Il me semble que l’intérêt de cette action serait de :
– répondre rapidement et le plus vite possible à des besoins urgents et vitaux manquant aux plus fragiles en prônant le rétablissement de la justice.
– D’engager une réflexion connexe autant par rapport aux responsabilités politiques, économico-social, institutionnel, etc, de ce scandale en fonction de la volonté commune de rendre justice, que d’enclencher au sens large du terme une réflexion plus vaste sur le mode de financement des aides sociales (dépendante du travail soit robotisé, « ordinisisé », etc soit disparaissant ou les deux à la foi – engager une discution sur le salaire à vie, etc, etc, le capitalisme financiarisé dérégulé, la monnaie privatisée et virtualisée, etc) de la fiscalité (fraudes sociales patronales – aux cotisations sociales, etc – des multinationales, etc soit « dégrisées », soit amnistiées, et de plusieurs centaines de fois plus que celles sociales), du partage des richesses, etc.
– De sortir du carcan des agendas politiques du tripartisme en imposant celui ci.
– Sortir ce problème d’injustice sociales, etc… en défaveur des pauvres s’abstenant de voter, par la preuve par l’absurde, et des mains des carriéristes politiciens-nes et autres intérêts clientélistes, électoralistes, etc, s’en servant.
– Neutraliser au plus vite cette arme de chasse massive aux pauvres au RSA tombant dans les mains des « Zélus-es » des droites, leurs extrêmes, etc, et autres prétendues-es de « gauche », qui risque de faire bien des ravages en catimini comme actuellement.
Etc, etc.
http://www.humanite.fr/protection-sociale-le-scandale-des-99-milliards-deuros-non-distribues-557688
Cette question de déterminer ce qu’est la Gauche (avec majuscule) me paraît bien platonicienne comme dirait Paul Jorion à propos du prix. (On peut en dire la même chose de la Justice, ou la Solidarité etc. Des tas de mots mana comme disait Roland Barthes à propos je crois de l’Honneur).
Sans doute qu’être de gauche est d’abord une prise de position par rapport à d’autres positions possibles en ce 21e siècle.
Pour moi, ce qui ferait la spécificité première de cette prise de position est l’adhésion à 2 axiomes (indémontrables) dont découlerait toute tentative d’action :
Si cela ne s’oppose pas à reconnaître les mérites de l’ initiative ou de la créativité individuelle, pour moi, cette manière d’être « de gauche » s’oppose axiomatiquement à la pétition de principe d’un marché auto-régulé, au laisser faire, aux libertariens. (charlatanisme économiste)
Et oui, cela place sans doute les sciences humaines (anthropologie, sociologie, psychologie…) ou la géographie au centre des ressources intellectuelles.
A cela doit je pense s’ajouter le respect fondamental des conventions internationales en matière de droits de l’homme . Un respect qui interdit de mettre en action des notions de races, de castes, ou d’inégalités de droit qui seraient irrémédiables dès la naissance. De ce respect des droits de l’homme découle une opposition à la mise en pratique de certaines théories spéculatives naturalisantes des inégalités (sociobiologie, psychiatrie génétique, noblesse etc.) ou plus banalement à toutes les formes de « Moi je peux mais toi tu n’as pas le droit »
Mais comme je disais c’est une position…pas une définition.
Bonjour à tous,
Quel passionnant questionnement, quel poignant désarroi étreignent nos intellectuels (surtout à gauche!)…
On ne saurait leur en vouloir, car c’est la base même de leurs ancrages qui se dérobe…
La pensée de gauche n’a plus pied, elle bois la tasse, la lutte des classes si solide par le passé et devenue si démodée, si affreusement « peuple » qu’on l’a reléguée au rayon des antiquités.
On ne sait même plus comment ça fonctionnait ce vieux truc: « la lutte des classes »…
Mais c’est vrai qu’au fond, Marx, ça permettait de garder au moins la tête hors de l’eau, et du coup ,on pouvait au moins crier qu’on était vivant!
Oui, mais ça fonctionnait si bien le Capitalisme quand on laissait le peuple s’en servir!
C’était quand même tentant de s’y essayer avec papa Mitterrand comme maître nageur!
Et ça vous avait une certaine gueule, des ouvriers en R25 gris métallisé..! Pas vrai?
Et v’la t’y pas qu’une bande de profiteurs de banquiers mondiaux nous privent de nos jouets!
Ils veulent tout récupérer les salauds, en disant qu’on a trop profité!
Egoïstes!
Veulent même me piquer mon 4×4 fabriqué en Pologne! Salauds de riches!
Et là on se dit: Où c’est donc que j’ai pu fourrer ma vieillerie de « lutte des classe »?
Flûte! C’est vrai! je l’ai fourguée à un gauchiste d’ Amérique du Sud!
En conclusion, rien de bien grave pour les gens de Gauche (dont je suis, je le rappelle), il suffit de remplacer la lutte des classe par quelque chose d’autre, d’aussi efficace mais en moins ringard et va-t-en-guerre…
Facile, cherchons bien, voyons, Le patriotisme? Non c’est ringard et puis c’est déjà pris. La solidarité? Ah non ,ça va bien j’ai déjà donné, et en plus, ça marche pas! La non violence? Bof, pas mal pour maigrir un grand coup, on verra l’année prochaine. Je sais, il reste l’écologie!
Ah! ça c’est une idée qu’elle est bonne! On pourrait sauver la planète!
Mwouai, sauf que moi, je vais encore plus mal que la planète. Et qui va penser à moi, alors?
Zut alors! Qu’est ce qui pourrait bien intéresser les gens de gauche?
L’ humainisme? Pff! trop Vague!
Bon on va demander à Atali…
Eh, Jacques!
Allez, la gauche, à plus!
Amicalement, Eric.
Pour moi la gauche çà a toujours été et ce sera toujours remettre dans le bon ordre Liberté, Egalité, Fraternité.
Soit La Fraternité pour obtenir une véritable Egalité afin de tendre vers la Liberté.
C’est cela pour moi de travailler dans le sens de l’intérêt général.
Il faut effectivement que la gauche revienne à ces principes issus de la révolution.
A force de céder sur beaucoup de ces acquis, l’étiquette ‘gauche’ s’est fortement dévaluée, la réévaluer ne se fera pas en ‘klaksonnant’ comme dit Zebu, seules des propositions concrètes (et s’y tenir !), proches des préoccupations des gens, pourront désamorcer la montée de l’extrême droite
Voir plus bas , via le lien donné vers le blog à Attali ( juannessy le 14 mars à 15h16), mon propre triptyque entre liberté , égalité , fraternité , où je ne mets pas » Fraternité » en aiguillon , mais en fléau de la balance .
Je n’ai pas signé cette pétition et ne le ferai pas, non pas parce que je ne me reconnaitrais pas dans ce terme de « gauche » tel qu’il y est employé, mais parce que les postulats motivant cette démarche me paraissent totalement erronés, tout comme le présent billet d’ailleurs qui semble venir une fois de plus discuter du sexe des anges. J’irai même plus loin en disant que le phénomène parait récurrent lorsque « les amis du blog de paul jorion » s’expriment – individuellement ou collectivement – au moins depuis quelques temps (peut-être depuis le début?).
Vous semblez ainsi par exemple postuler des interlocuteurs de bonne foi à l’endroit du personnel politique, à l’écoute de vos revendications et soucieux de vous satisfaire alors même que tous depuis 40 ans au moins n’ont de cesse de vous signifier leur totale déconnexion d’avec le peuple, particulièrement quand il s’agit du P.S. puisqu’il avait historiquement des prétentions à ce niveau.
Vous réclamez des politiques cohérentes issues de diagnostics objectifs (comme si l’objectivité existait, qui plus est en politique), commencez donc par balayer devant votre porte en prenant par exemple acte du fait que le personnel politique n’est pas là pour répondre à vos attentes mais pour se faire élire ou réélire, ce qui, vous devriez l’avoir compris depuis le temps, ne nécessite pas de respecter le moindre engagement du moment qu’on parvient à embobiner l’électorat.
J’ajouterais qu’il y a une forme de sélection naturelle expliquant ce constat, la longévité politique allant de paire avec une certaine rouerie, pour ne pas dire la malhonnêteté (intellectuelle ou autre) la plus crasse, condamnant les honnêtes gens à ne pas faire long feu dans cet environnement d’une extrême hostilité.
Les seules solutions qui me semblent désormais plausibles pour une société à venir qui ne soit pas encore sous une forme ou une autre cette vérole qu’est le capitalisme financier, sont à rechercher dans les démarches telles que celles observées dans les ZADs (qui dépassent de très loin le cadre d’une simple manif écolo et sont de véritables expériences sociales novatrices), c’est à dire en rupture franche, nette et pour le coup authentiquement radicale avec le modèle actuel, certainement pas dans ce genre de négociations absurdes avec un pouvoir politique qui ne manque pas une occasion de vous répondre par son mépris, ou de débats sémantiques sans fin évoluant à mille pieds au dessus de nos têtes.
Dissonance,
Il me semble que vous faites un contre-sens, sans d’une lecture pour cause de lecture trop rapide.
Vous semblez n’avoir retenu du texte que le volet concernant les politiques au sens traditionnel du terme, c’est à dire tous ceux qui affiliés à un parti ou en poste à des responsabilités gouvernementales, alors que le texte indique au contraire que la politique n’est pas que l’affaire de ces politiques, mais qu’il appartient à tous les citoyens, de s’emparer de cette chose politique, la vie de la cité (et j’y inclurais dans un sens plus universel, la vie qui concerne tous les terriens, puisque plus aucune question locale ne peut désormais être abstraite d’un contexte mondial, et que nous faisons tous partie d’une même espèce humaine embarquée dans une histoire commune.)
Le débat n’est pas réservé aux encartés, il déborde du cadre institutionnel, et plus encore en période de crise lorsque les lignes des partis politiques entrent en dissonance (sic) exacerbée d’avec les réalités objectives. Je précise qu’objectivité ne doit pas être confondue avec l’absolu et le vrai de toute éternité. Car elle est le produit par la raison de l’examen des faits dans le cadre d’un débat contradictoire des humains dans la Cité et sans lequel cette raison n’a plus lieu d’être puisque ce qu’il s’agit d’objectiver ce dont des réalités dont l’existence est toujours inscrite dans le temps et l’espace du monde humain. Les étiquettes dont il est question dans le texte c’est précisément à nous de les définir ou redéfinir si nous estimons qu’elles ne collent pas à la réalité et si nous estimons que les discours politiques apportent plus de confusion que d’intelligibilité dans les débats.
Quant aux démarches du type Zad, c’est le volet « luttes sociales » corolaire du débat politique au sens le plus large, c’est à dire concernant une recherche d’égalité qui ne trouve plus à s’exprimer dans le débat institutionnel. Les Zadistes sont aussi bien des praticiens de la chose politique, que des théoriciens de leur pratique. Ils enrichissent donc la vie démocratique et à certains égards ils en sont la fine fleur et contribuent par leur combat la redéfinition de l’étiquette » gauche » en portant au centre du débat public des sujets qui ne sont pas pris, ou pas assez, pris en compte par les professionnels de la politique.
Si le héros politique postmoderne mondialisé emblématique est bien Edward Snowden, alors elle a du taf pour se mettre au niveau des purs et durs de la droite dure libertarienne, la gauche…
@PYD
Point de contresens me semble-t-il, en revanche peut-être une réflexion plus avancée que vous ne l’avez perçue. En l’occurrence, j’estime que le débat citoyen n’a plus la moindre utilité et qu’il n’est donc pas nécessaire de s’y attarder dès lors que le pouvoir décisionnel est confisqué par une classe particulière de citoyens, à savoir le personnel politique car ce n’est alors que vaine gesticulation.
Un exemple, toujours le même tant il est significatif et général, est celui du traitement du référendum sur la Constitution européenne. Qu’avons nous gagné à débattre et à exprimer nos opinions par les urnes si ce n’est un formidable déni de démocratie dont à peu près personne ne s’est ému (en tout cas certainement pas dans les proportions qu’auraient nécessité l’évènement)?
Combien encore de camouflets de ce genre pour que vous intégriez que le débat, qu’il soit le fait d’encartés ou pas, n’est plus guère désormais que l’écran de fumée ultime derrière lequel on masque la détestable réalité que dans sa chute, le capitalisme est en train d’entrainer l’idée démocratique et qu’il n’est plus temps de discuter le pourquoi du comment mais d’agir pour essayer de sauver ce qui peut encore l’être, et qu’en tout état de cause ce n’est pas en essayant de discuter le bout de gras avec Mr Valls ou Mr Attali que vous parviendrez au moindre résultat concret, pas plus qu’en vous enferrant dans des discussions oiseuses sur la pertinence du terme « gauche » dans tel ou tel texte?
Dissonance,
le débat citoyen c’est pourtant ce à quoi vous participez, ici-même. 🙂
@PYD
Probablement parce que j’ai du temps à perdre ces jours-ci.
On peut être citoyen à temps perdu ?
C’est aujourd’hui la journée de la procrastination . Proust aurait peut être aimé .
Il arrive aussi qu’à vouloir gagner du temps on en perde .
Mais sur le sujet , je crois surtout à la sagesse populaire : » il n’y a pas de temps perdu , les uns ont le bon , les autres le mauvais »
Ce qui nous ramène à des thèmes chers à Attali .
@ Dissonance,
Je trouve votre perception perspicace et éclairée. Libératrice même puisqu’elle rend ontologiquement le choix. Alors après quel choix, j’avoue ne pas être entièrement fixé quant au mien.
Le blog de Jacques Attali est il à droite ?
Le blog de Paul Jorion est-il à gauche ?
Je note que les thématiques se font parfois écho , et que l’on pourrait envisager une cotisation mensuelle de JA pour réduire les frais d’hébergement de site , ou , plus audacieux , demander à l’Express de les prendre en charge ; mais on y perdrait en indépendance et en traitement humain de la modération par l’autre JA .
http://blogs.lexpress.fr/attali/2015/03/09/penser-autrement-la-droite-et-la-gauche/
Juannessy, je ne sais pas pour le blog d’Attali mais pour ce qui est du blog de PJ on peut deviner… Considérez son immense admiration pour E. Snowden.
Or que dit l’expert omnipotent, vigneron :
Eh bien voilà, le blog PJ , thuriféraire de ce méchant Snwoden, est de droite dure libertarienne : cqfd !
La parole à Vigneron et Jorion .
Il me semble d’ailleurs qu’ils s’étaient déjà un peu chatouillés sur le sujet , mais je ne sais plus retrouver l’échange .
Si le libertarianisme est considéré comme l’anarchisme de droite ( en opposition à l’anarchisme libertaire classé à gauche mais qui doit le refuser ) , à défaut de dureté ou de pureté , j’incline aussi ,de mon côté, à plutôt voir Snowden du côté libertarien
Snowden est juste un homme libre.
Il est encore très jeune, il a été influencé sans doute par les libertaires, mais maintenant ?
Peut-on sérieusement réduire le Snowden 2015 à cette qualification, autrement dit subsumer son présent dans son passé supposé libertarien ?
Ce que je vois d’abord ce sont ses actes et sa contribution au bien commun. Par sa capacité hors norme et inédite de renvoyer la politique des USA a ses propres contradictions : un pays qui proclame et applique l’absolu de la propriété privée lorsqu’il s’agit d’économie, et la viole à une échelle sans précédent (parce que les moyens techniques pour espionner et s’immiscer dans la vie privée des individus n’ont jamais été si grands) lorsqu’il s’agit de la vie privée que sa constitution devait pourtant garantir.
j’ajoute tout de suite, pour ne pas donner prise à ceux qui m’accuseraient d’anti américanisme primaire, que nos gouvernements européens, sont complices de cette manière de faire US, car eux aussi y trouvent leur compte. La raison d’Etat est une chose trop importante à leur yeux pour ne rien lâcher là-dessus.
il fallait lire « libertariens » et non pas « libertaires »
Juan, souviens toi de cet émouvant Temps qu’il fait à propos de la trajectoire du libertarien et supposé créateur du Bitcoin, Dorian Sakamoto.
C’est bien par ce coté là que sont versés les grains de sable qui font crouic dans les engrenages, i.e très à droite: Snowden, Assange, Sakamoto…
Oui Pierre-Yves, tous les « antisytèmes », de Correa à Ron Paul en passant par Poutine, défendent Snowden. Mais c’est bien d’un jus primitif libertarien qu’il est sorti. Assange n’en parlons pas, sa candidature en Australie en dit assez… QuanÅ¥ à Greenwald… difficile à situer le zig…
La subversion et la dissidence qui font du buzz et du grabuge sont à droite par les temps qui courent – et le fait d’individus pratiquement isolés (des loups solitaires ?). C’est tout ce que je me permets de constater.
http://www.pauljorion.com/blog/2014/03/07/le-temps-quil-fait-le-4-mars-2014/
Pierre-Yves Dambrine
25 mars 2015 à 12:29
« Snowden est juste un homme libre ».
J’ai manqué Citizenfour, mais cette liberté se paye de gorilles et d’une prison de la taille du territoire russe. J’ignore si l’expérience en cours l’aura fait quitter sa matrice libertarienne, mais la liberté naïve promue par cette idéologie mensongère en acte (d’où son acte dénonciateur) ne peut que l’être, mensongère, car la raison d’État est un pseudopode vital pour l’État comme tel, pseudopode genre juridisme caméléonesque, au mieux discret.
De là à Nobeliser le héros, pourquoi pas, le Nobel en a vu d’autres. Ce qui m’échappe est la bourde des gringos lui annulant son passeport pendant qu’il était à Moscou, un des rares endroits au monde avec la Corée du Nord et peut-être Cuba (mais plus aujourd’hui) où il pouvait se réfugier.
Rosebud,
Vous m’avez lu depuis suffisamment longtemps pour savoir ce que je pense de la liberté au sens traditionnel de son acception en tant que volonté et intention.
Il ne s’agit pas de cela. Il ne s’agit pas non plus de sa situation objective que vous avez raison de rappeler, à savoir qu’il est de fait prisonnier d’un lieu.
« homme libre » c’est juste une façon d’exprimer l’idée que l’action, car c’en est une, de Snowden, elle est totalement inédite, et que idéologie libertarienne ou pas, c’est lui Snowden qui assume la responsabilité de son acte et en assume toutes les conséquences.
On peut aussi relever , après que beaucoup se soient posé la question : « Jésus était -t-il de gauche ou de droite ? » , que les catholiques se signent de gauche à droite et les orthodoxes de droite à gauche .
Mais Jésus a bel et bien payé cash , et on souhaite à Snowden et Paul Jorion de ne pas en passer par là .
PYD, Oui oui je vous ai lu à ce sujet, « justement ! ».
Pour ce qui est « d’assumer la responsabilité de son acte et d’en assumer toutes les conséquences » c’est le propre de l’homme dit sujet du droit, c’est-à-dire assujetti au droit, vous et moi. Les enfants font exceptions partielles, puisque pas reconnus en pleine puissance, les fous itou. Rien là dedans qui différencie Snowden de vous et moi. La voie libertarienne l’a sans doute contraint, ou la voix.
[…pour vous expliquer les choses simplement, il y a des hommes libres, et comme je l’ai dit depuis toujours, car je l’ai écrit au Congrès de Bonneval bien avant les dix sept ans dont il s’agit – vous ne pouvez pas même imaginer à quel point je suis vieux – les hommes libres, les vrais, ce sont précisément les fous. Il n’y a pas de demande du petit a, son petit a il le tient, c’est ce qu’il appelle ses voix, par exemple. Et ce pourquoi vous êtes en sa présence à juste titre ANGOISSÉS c’est parce que le fou c’est l’homme libre]… 1967-11-10 CONFÉRENCE SUR LA PSYCHANALYSE ET LA FORMATION DU PSYCHIATRE À STE ANNE.
Rosebud
dans le cas de Snowden la prise de risque et sans commune mesure avec celle du sujet du droit ordinaire, et ce qu’il dit il est le seul qui pouvait le dire.
Snowden n’est pas fou au sens clinique du terme, pour moi sa liberté, c’est l’acte par lequel il bât en brèche le conformisme, disant quelque chose qui n’avait jamais été dit même si cette liberté est nécessairement une liberté relative, qui fait sens politiquement en l’occurrence. Bref, la liberté comme invention.
Snowden n’est pas fou, mais c’est un symptôme — positif -, car il incarne les contradictions d’un système, pour lui insupportables. Snowden s’il est libertarien c’est jusqu’à un certain point seulement, dans certaines de ses interviews E. Snowden évoque nommément le bien commun. Son acte ce serait alors la réponse qu’il a trouvé pour concilier l’injonction libertarienne et un sens de l’injustice qu’il avait déjà chevillé au corps de longue date. L’idéologie libertarienne dans ses conséquences ultimes produit des injustices, or Snowden ne supporte pas l’injustice, je fais donc l’hypothèse qu’il n’avait donc pas d’autre choix que d’entrer en dissidence, ou de devenir fou, ou sombrer dans je ne sais quelle pathologie dûment répertoriée.
PYD,
Snowden n’était pas le seul à disposer de quoi se mettre à table, pourquoi lui, plus qu’un autre ? Je reprends votre terme, bienvenu, c’est bien une « injonction » qui l’a poussé à briser le silence complice par soumission (au contrat signé, clause de discrétion etc.), injonction que vous qualifiez de libertarienne, nous sommes d’accord. Cet insupportable fabrique son coup de folie à basculer de l’autre coté. Je ne fréquente pas suffisamment le phénomène pour partager votre vision sur son sens de l’injustice, mais je suis certain qu’il s’opposerait à la levée du secret bancaire et la possibilité pour n’importe qui de mettre son nez dans ce qu’il s’y passe, il s’opposerait au nom de la liberté. Il n’est pas dans mon propos de « répertorier en terme de psychopathologie » (comme vous dites) cet évènement subjectif à conséquences politiques, mais pour basculer de l’ordinaire à l’extraordinaire, c’est quand même « pétage de plomb », qu’on appelle ça communément.
Rosebud, sauf à réduire au « pétage de plomb » tout acte militant délibéré/prémédité/planifié, je vois pas bien où nous mène cette lecture psychiatrique de l’activisme libertarien de l’ange Edward…
Pour le gauche-droite, j’ouvre mes cartons et met en ligne cette déclinaison.
Parité.
Vigneron, tu vas trop vite en besogne à assimiler le passage à l’acte de Snowden à un acte militant. C’est une dimension d’après-coup. D’abord, il ne supporte pas ce qu’il fait au bout d’un certain temps, (mais qu’est-il donc allé s’engager dans ce job ?) et ensuite une injonction libertarienne (une fois pris la mesure du bidule) le pousse à s’en dégager (du job et de son impasse subjective attenante). Ça le fabrique autrement subjectivement, il devient un militant. Sauf ignorance de ma part Snowden n’a pas fait de l’entrisme à la NSA pour dévoiler le bidule, ça c’est le profil militant à mon sens. D’autre part quand j’ai appris l’existence d’Échelon, ça durait depuis un bail, et plein de gens savaient. La suite n’est qu’une affaire d’échelle c’est le cas de le dire (mais c’est là le scandale) , où les raisons d’États (pluriel) avaient fait leur trou.
Je ne crois pas avoir qualifié d’un gros mot psychiatrique, le phénomène Snowden. Pas plus que ça ne me viendrait pour Lubitz. Par contre quand je lis qu’il vient de Montabaur, j’entends aussi Mont Tabhor, quand j’entends qu’il connaissait le massif des trois évêchés, je m’interroge sur l’effet de tels signifiants, et si le pilote était allé pisser plus tard, ça aurait-il changé la donne etc. Ce sont juste mes associations, à jeter à la poubelle ou pas ensuite pour le puzzle dont j’ignore presque tout. Le type qui « oublie » sa CIN dans sa caisse, n’est pas forcément un débile, mais c’est une signature qu’il laisse, « à l’insu de son plein gré », comme disait un cycliste, et pas un terroriste. On n’en saura rien de certain, dans ce genre d’affaire, pour être certain de ce dont il s’agissait, mieux vaut être deux à en parler, la trouvaille revenant à celui qui parle, et celui qui écoute entérinant que le puzzle a de la gueule ainsi dévoilé, si ça arrive, car ça peut ne jamais arriver, c’est le plus courant. Autant te dire que mêmes de fines hypothèses mêmes convaincantes pour un panel de « spécialistes » ne trouveront jamais de point résolutifs d’une énigme, post-mortem. J’ai croisé un jour un pro qui me racontait avoir dialogué pendant plus de trente ans avec un aliéné qui avait fait un truc épouvantable. Sûr qu’il y avait du matériel langagier mais rien de définitif, et puis le type se sentait protégé, chez lui en HP, pas envie de sortir, même pas la possibilité de partir à la retraite pour lui. Je n’ai pas l’impression que Snowden avait imaginé son refuge en Russie, j’espère qu’il en tirera quelque chose. Mais j’ai bien ri quand il a piégé Poutine à sa conférence de presse annuelle. Tout ne peut pas se dire, c’est la limite de la notion de démocratie fut-elle directe.
Mais si tu veux de la psychiatrie, probable que Lubitz sera épinglé d’une PMD, ça classera au moins le bonhomme quant à l’affaire, ça va occuper du monde. Chacun se raconte des histoires, au mieux c’est possible de s’en apercevoir de temps en temps, mais croire d’emblée tout ce que l’autre raconte, ça mérite un peu de réserve et beaucoup d’attentions.
Hervey, votre dessein nous en fait voir de toutes les couleurs.
Eh oui Rosebud1871, c’est en effet à dessein.
Question de présentation et de perspective.
Un autre regard concernant les dernières élections :
http://www.marianne.net/departementales-si-abstention-etait-retenue-decompte-final-100232177.html
Plutôt que le terme de « Gauche », je propose celui de « A-capitaliste ».
Les termes « Gauche » et « Droite » sont nés du découpage de la première assemblée constituante de la révolution bourgeoise protocapitaliste de 1789.
Depuis, nous sommes toujours dans ce cadre, et faire référence à la gauche et la droite implique d’y rester.
Or notre problème est de sortir du cadre puisque l’impossibilité de la croissance (nous atteignons les limites physiques de la croissance) implique de sortir du capitalisme (il n’est pas de capitalisme sans croissance).
Certains veulent sortir du cadre par le rapport de force et se déclarent « anti-capitalistes ». J’ai peur que le rapport des forces ne soit pas en faveur des anti-capitalistes.
A-capitalisme suggère de vivre à côté du capitalisme, sans chercher à le défier, pour l’avenir de l’humanité. Nous créons la société de demain, à côté de celle d’hier mourante.
Que ceux qui veulent nous rejoindre (de droite ou de gauche) fassent le pas de côté.
Parler de « pas de côté » ( lequel?) ,ajoute peut être à la confusion . On notera au passage que « lalangue » trahit nos limites à représenter le réel .
« A- capitalisme » ( ne comptez pas sur Attali ) ,mérite peut être que Paul Jorion développe plus longuement les notions de Capital , Economie de marché , Libéralisme , et que PSDJ y rajoute la sauce monétaire .
mais votre société « à côté » risque bien vite d’être emportée par une « catastrophe » (écologique, financière, militaire) de la société globale capitaliste. Votre utopie des petits bouts de territoire libérés n’est pas nouvelle.
Vous vous représentez les rapports de force comme figés une fois pour toute. Les rapports de forces ça évolue. Vous faites de votre renoncement un programme. Vous ne vivez pas dans la société de demain, vous essayez de préserver un petit morceau de la société d’hier.
Les rapports de force évolueront peut-être, mais sont pour le moment tellement en notre défaveur que mieux vaut chercher à s’en affranchir. Je n’ai pas de solution toute faite, mais il me semble que viser le plus possible l’autonomie pourrait être ce pas de côté: si vous êtes autonome, le rapport de force sera plus difficile à s’imposer contre vous.
Je ne vois pas l’autonomie comme un renoncement ni comme un petit bout de territoire résistant fièrement, type village gaulois face au système. Au contraire, l’indépendance s’obtiendra par des luttes de défense des biens communs de l’humanité ( terres, eau, air, savoir, éducation, santé, open source …) en un mot: propriété commune face à la propriété privée.
Il me semble que Jeremy Riffkin a des idées très intéressantes à ce sujet, et je n’ai pas l’impression que ce soit un combat d’arrière garde mais bien un combat pour l’avenir.
Mais reconquérir la propriété ne peut se faire que par la loi, et nous devons donc l’écrire nous même, en commençant par une nouvelle Constitution…
https://www.youtube.com/watch?v=paaA0in8WjQ ,, cette définition me va bien.
Peut être que les abstentionnistes nous sauveront, mais à quand un vrai parti ?
Gauche = gestion des Ressources (du Capital) dans l’intérêt commun
(ce qui n’exclue en rien l’entreprise privée, ni même une autre forme de capitalisme…)
Ceux qui prétendent pouvoir mener une politique de gauche, tout en laissant les intérêts privés gérer librement le Capital, sont des traîtres.
Le reste, ce sont de belles paroles, porteuses de désillusions… (40 ans que ça dure)
Je viens de répondre à « roberto man » et parcours rapidement le blog. Un questionnement me viens dans toutes ces analyses profondes, pertinentes …. (plus ou moins à mon goût) ou est l’action. On peut s’éterniser à essayer de définir » Objectivement » ce qu’est la « Gauche », la « Droite » , le « Fachisme » , la « Dictature » …. A quand un rassemblement de l’ampleur (ou plus) de « Je suis Charlie » pour que les Grecques ne basculent pas dans le tiers monde,pour que des habitants de certains quartiers de Londres n’ont plus une espérance de vie inférieure à la moyenne du Pakistan ( Eh oui!), je pense que les blogueurs de ce site peuvent allonger la liste. A ce moment là nos politiques et donneurs d’ordres (financiers, patrons du CAC 40 …) vont devoir choisir soit de continuer d’aller droit dans le mur (expression déjà lu sur ce site) ou changer concrètement au départ un minimum de règles ( n’allons pas trop vite sinon c’est la révolution, le chaos, je ne sait quoi encore!) de notre société à choisir « Capitaliste », « Libérale », « Néo-Libérale » , « Sociale-Démocrate », Démocrate-Sociale. Utopie, inconcevable, rêve ..faisons attention à ‘ La servitude volontaire » (La Boétie) , mais nous y sommes peut être déjà? Des actes et non des paroles, et comme un de mes professeurs disait quand j’hésitais sur une réponse de peur de me tromper « La peur n’évite pas le danger et la mort est inévitable ».
Se rassembler c’est bien, mais pour soutenir qui pour faire quoi?
A défaut d’avoir une réponse pertinente, le Pouvoir va bien rigoler, voire participera au rassemblement…!
On a tous un vieux professeur ou une vieille grand mère idéalisés .
La mienne ( de grand mère maternelle) me disait , en se foutant de moi parce qu’elle me trouvait trop trainard : » le jour où je voudrai la mort , je te l’enverrai chercher ».
Sous entendu , j’aurai ainsi tout le temps de changer d’avis .
Bien sur que les actes et les paroles ce n’est pas la même chose , les paroles étant possiblement davantage « à la place du passager » (donc en conscience « rationnelle ») , et les actes à la place du chauffeur ( donc souvent en « inconscient » reptilien ) .
Si l’on admet que le « discours » alternatif aux anciens concepts qui ont conduit le monde , n’est pas encore construit , on peut penser qu’effectivement le chauffeur est tenté de se passer de conseils .
Le hic , c’est que le passager et le chauffeur sont une même espèce , et que derrière ceux qui prêchent l’action pour l’action , il y a bel et bien un vieux discours trop bien rôdé d’évidences qui n’en sont pas . Agissez , nous pensons pour vous .
Je vais donc continuer à penser , et agir à mon niveau d’appréhension du réel qui n’est pas encore collectivement majoritaire .
Et c est justement parce que les politiques n arrivent pas a penser en se projetant dans un moyen long terme , ce qui est le temps du bien public, de sa masse et son inertie, qu ils se raccrochent a des concepts creux comme la droite, la gauche…
Alors oui si on veut éviter cela, savoir ou aller est un passage oblige! Et ce n est ni facile, ni confortable. J en connais qui ont passe beaucoup:de temps de leur vie a arriver a définir leur essence et a s engager.
Arrêtons de dévaloriser la:pensée, et surtout pas au nom de l action pure. Après la phase idéaliste, puis romantique, puis d affrontement marxiste, il:y a eut être une place et une étape pour une pensée pragmatique, éthique, écologique : avec un peu moins d engrais idéologique que précédemment…!! ??
Si savoir où aller est un passage obligé …..
On peut continuer longuement à débattre ici de la guerre (d’idées bien sur!) des anciens et des modernes, des jeunes et « vieux cons » comme moi. Mais pourquoi on continu d’ aller voir le théâtre de Molière, Shakespeare, Brecht et autres anciens et modernes (idem pour la littérature, la musique ect…), ils parlent tous de la même chose la cupidité, la jouissance du pouvoir,de « j’en veut un plus grand et plus beau que mon voisin », « il y a qu’une seule alternative et c’est moi qui ai raison »(Tous travers bien sur que nos sociétés actuelles en sont dépourvues!) …. après avoir apprécié la pièce on sort du théâtre et on vague à nos occupations quotidiennes, comme bloguer sur le site de Paul Jorion.
Un philosophe anglais, dont j’ai oublié le nom (dommage), a répondu à la question sur la nécessité de la culture pour la compréhension du monde: il répond « je suis perplexe sur cette question les tortionnaires nazis avant et/ou après leurs basses oeuvres écoutaient Bach, Mozart … citaient Goethe dans le texte( à lire « la loi du sang. penser et agir en nazi » de Johann Chapoutot, mais c’était le temps ancien). La culture doit certainement nous aider à vivre mais je ne sais pas si la culture rend les gens foncièrement bons (dans le sens des humanités) ».
Certains croit que le monde d’aujourd’hui à l’air d’internet, du nucléaire( à mon grand dam j’y ai fait toute ma carrière et connu les premiers MacIntosh Apple sous l’ombre des mastodontes IBM) , du management (dans l’ancien temps organisation du travail), des « Golden parachutes », des « Hellos parachutes » (ça vient de sortir dans nos sociétés avancés postmodernes, mais ou vont-il s’arrêter?) des réseaux sociaux et j’en passe, n’a rien à voir avec le monde ancien. Nos grand-mères sans les idéaliser disait aussi certainement des paroles « Justes », comme peut-être certains de nos professeurs. Quand à agir pour agir et que quelqu’un pense à ma place, non je suis contre la délégation de pouvoir! Ceci sera ma dernière contribution à « Qu’est-ce que la gauche ? ». Je vais agir de ce pas, mon jardin attendra!
PS: Questionnement, « Qu’est-ce que la gauche ? » quel score du nombre de commentaires? Va t-on battre dans le désordre « La finance », L’économie », « La psychanalyse » « La Politique » … ?
…si on veut éviter…. Le grand flou! Yna des moments dans l histoire tout de même, comme par exemple la période après guerre inspirée par la pensée des résistants..qui ont pris la peine de penser leur action… M enfin!
Demandez à droite.
En 78, Giscard/Barre au pouvoir, 82% des cadres du RPR (i.e les délégués) se positionnaient dans un sondage au centre (52%) ou au centre-gauche (32%).
Six ans plus tard seulement, 1984, Mitterrand/Mauroy, ils sont 72% à se positionner au centre-droit (9%) ou à droite (63%)…
🙂
(Pierre Bréchon, Jacques Derville, Patrick Lecomte – L’univers idéologique des cadres RPR, RFSP, 37/5, octobre 1987)
Si l’on retrouve trace du RPR , qu’en serait il des stats , aujourd’hui ?
« Qu’on soit de droite ou de gauche, on est hémiplégique, disait Raymond Aron…Qui était de droite… »
Pierre Desproges
Pierre Desproges (qui était de droite)
Bof…Un artiste dégagé, un droitier contrariant…
Puisqu’il est question de langage alors posons que « la gauche » est devenu un mot valise
Une valise vidée, éviscérée.
Le capitalisme (la bourgeoisie) a ce charme particulier qu’il recycle tout ce qui peut servir ses intérêts. Même la gauche est passée à la moulinette langagière.
On vous vend sans problème de Tee-shirts Che Guevara ou des mugs Karl Marx
C’est la raison pour laquelle l’alternance droite-gauche à la française ne sert plus que l’oligarchie et désespère le populaire
Le bi-partisme c’était bien pour les possédants et c’était parti pour durer (voir les USA)
Le FN vient modifier la donne
Mais, le capitalisme recycle tout ce qui peut servir ses intérêts (bis repetita)
Je prends le pari que le FN sera recyclé comme le reste et accommodé à la sauce des rentiers et des banquiers (d’abord diabolisé, comme les bolcheviks, puis phagocyté, digéré, recyclé)
Même remarque pour l’écologie. Aujourd’hui ‘tout le monde » est « écolo ».
Et les solutions aux problèmes écologiques ne sauraient être autre chose que des solutions marchandes. On vous VEND des fenêtres isolantes, des aspirateurs de pollutions, des pots catalytiques, des bagnoles électriques, des slips en coton bio…
Il faut changer de paradigme, sortir du cadre…. Encore un siècle ou deux ?
2060 .
En mars ou en avril ?
2060 + ou – 5ans .
Le FN n’aura pas besoin d’être recyclé par le capitalisme puisque son fondateur était en effet un inconditionnel de la politique économique de Reagan et Thatcher et que les intérêts de son héritière ne sont pas fondamentalement divergents de cette ligne, bien qu’elle affiche actuellement un tout autre discours, très probablement par pure stratégie.
D’accord là-dessus
Quand je dis que le capitalisme recycle tout du moment que cela sert ses intérêts, je veux dire que le capitalisme caméléon s’accorde aussi bien du pseudo communisme chinois, que du pseudo islamisme saoudien ou qatari ou du fascisme ordinaire ou de n’importe quel autocrate de circonstance.
business is business
Le débat médiatique actuel entretient la confusion, puisque qu’on est toujours à gauche par rapport à quelqu’un ou à un parti qui sont définis comme étant plus à droite que soi ou qu’un autre parti. Ainsi des personnalités, comme Mélenchon, Montebourg, Macron et même Attali sont reconnus indiscutablement par les médias comme des personnalités de gauche.
Pour ma part, je préfère a l’instar de Jean-Claude Michéa, le terme socialiste qui sans lever toutes les ambiguïtés est beaucoup plus clair.
Voulez-vous donner à penser que le parti socialiste est un parti de gauche ? 😀
Ou aurai-je mal saisi votre propos ?
J’ai une idée : la gauche c’est ce qu’il reste quand on enlève l’extrême droite.
Bon, il est vrai que depuis que le PS n’est plus que le troisième parti d’extrême droite en France ça ne nous laisse pas grand monde. Mais doit on se cacher derrière notre petit doigt la tête dans le sable ? Je vous le demande. Un combat politique efficace devrait toujours se baser sur une analyse juste des rapports de force.
je cite » Mais doit on se cacher derrière notre petit doigt la tête dans le sable ? »
Et bien, vous êtes trés fort...et trés souple..
.oui dans ces conditions peu y arriveront à n’en point douter………. MDRR
cordialement
Où est la gauche ?
une belle incarnation de ce que peut être la gauche dans les faits quand elle reste fidèle à ses valeurs. !!!
http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2013/02/18/rafael-correa-un-president-toujours-gagnant
L’insupportable bourgeoisie française rarement cultivée et qui ne sait rien faire de ses mains sinon manipuler ou caresser le pouvoir dans le sens du poil.
Têtards vaniteux incapables de se métamorphoser : accrochés au fétichisme de la position sociale toujours, telle est leur ambition. Je fais le pari que la jeunesse, aux abois, d’ici 10 ans va brutalement les déclasser, par nécessité existentielle. Dans ce cas, ils briseront le cadre et le miroir.
Je n’ai pas réussi à me représenter un têtard fétichiste .
Je comprends. J’éprouve les mêmes difficultés quand il s’agit de saisir liberté, égalité, fraternité étendu au vivant.
étendue ( ç’est la « fraternité » qui est visée ) jusqu’aux têtards .
Mais le principal , c’est que la jeunesse le saisisse .
Faut-il imposer à notre réflexion, en cas de non action, la notion de notre degrés de moralité et d’acceptation à ne pas vouloir régler ce problème d’injustice sociale qu’est le scandale d’État des non recours ? Est-ce plus une question de ne pas vouloir… ou de ne pas pouvoir le régler ? Faut-il alors se résigner à dire ou à se taire, quand à notre part de responsabilité vis à vis des victimes de ce scandale, quand à justifier notre non action ? Victimes présentes mais celles qui rappelons le, vont être humiliées et instrumentalisées par le fhaine, les droites (et centres) autant que la prétendue « gauche » actuellement aux gouvernes, au niveau local comme national. Devra t-on se parer simplement d’excuses toutes autant politiciennes, que technocratiques et financières, etc que les autres ? Les même excuses que celles usées et abusant de préjugés, d’amalgames, d’explications scientistes, que l’on ne pourra pas reprocher à d’autres de les utiliser donc… par ailleurs.
Pourquoi personne ne fait-il jamais référence au Jubilé biblique dans le Lévitique ? Parce que c’est un livre « révélé » ? Et si c’était un livre « historique » suivant un autre livre historique comme la Génèse ? Parce que cela remettrait en question l’Evolution ( intouchable…!!!. ) par rapport à la Création qui me semble un phénomène « Présent Eternel et Continu » ?….cf le < ( et non pas » celui qui est » comme souvent traduit ). Mon rêve éveillé
Je demande l’intervention d’un modérateur. Dieu est entré dans l’enceinte de l’abbé PJ..
…au moins, cette parole se configure en une série de phrases… Par rapport aux commentaires laconiques en un :mot ou une seule phrase… !! 😈
La psychanalyse et les neurosciences définissent elles une gauche et une droite « politiques » , et , plus généralement, permettent elles de couvrir la palette des partis avec celle des inclinations comportementales ?
Qu’en dit le Mauss ?
Alors cette pétition ?
1000 signataires à ce jour !
Mazette ! Foudroyante et impressionnante la gauche. Vous recrutez ?
Le sarcasme n’a jamais fait une pensée.
Ni une pétition avancer les choses…surtout quand elle ne décolle pas du tout. Prenez en juste acte, que c’est un échec total, au lieu de geindre devant la vérité.
Si , mais elle s’auto-détruit .
« Geindre devant la vérité »
hé bah !! j’espère pour vous que la réussite vous talonne, et que votre vérité ne s’arrête pas à ce que je crois.
Tout ce qui va dans le bon sens est rare et bon à prendre Cloclo… enfin selon moi.
1000, c’est peu, mais de là a joyeusement écrire « échec total » (un objectif avait été fixé ??)
Faites un petit effort svp on a tous besoin d’un peu de courage.
Pour le million de signatures, faut appeler TF1.
C’était sarcastique Lucas. C’est une formidable réussite ! La victoire est totale. Vous avez raison.
En fait pour connaître le degré d’encouragement, faudrait voir le nombre de visiteurs uniques sur la période et le ramener aux signatures.
« En fait pour connaître le degré d’encouragement, faudrait voir le nombre de visiteurs uniques sur la période et le ramener aux signatures. »
Je parlais de votre commentaire, ce qui réduit encore le nombre, mais comme je vous l’ai dit pour moi ça ne compte pas.
Un peu de sociologie à deux sous, une fois de plus (faudra que j’aie « tout lu Jorion », un jour).
1/ La société se structure par polarisations au sein du groupe. Celles-ci s’institutionnalisent progressivement, deviennent des ‘productions historiques’, avec des cultures et des effets. Elles ont plus ou moins un ancrage objectif, tout en restant des polarisations soutenues par le langage : la répartition en genres hommes/femmes polarise le biologique (qui est bien moins clairement séparé), les clans ou tribus polarisent la société en s’inscrivant dans l’état civil, le généalogique ; les classes représentent des groupes à statut social plus ou moins codifié, et ont produit des cultures propres qui les structurent en les mettant en lutte ; les religions, les partis ont leur polarisation et leur institution efficace également, mais avec une référence objective moins déterminée (les indépendants et cadres, les travailleurs…) que les classes
2/ La polarisation ‘gauche-droite’ est la plus éloignée de références objectives, son langage flotte en l’air, elle a plus d’efficace dans les systèmes électoraux à deux tours, qui demandent une polarisation binaire. Elle surmonte (et nie et met en difficulté) les partis, les dissidences, les classes… Elle flotte entre « englober le plus largement » et de « servir clairement des valeurs. (Voir plus haut ce que j’ai dit de l’éducation politique française). Mais elle a une certaine efficace : plusieurs s’y identifient plus ou moins. MAIS : Elle surgit quand, dans l’histoire ? en 1920 ? Elle disparait quand ? C’est en cours, mais pour déboucher sur quoi d’autre ?…
3/ « Que faire ? » (disais-je dans ma réaction aux commentaires de la pétition). J’attends des « ABPJ » (s’ils sont structurés ?) un apport en termes de ‘revendications’, cad d’objectifs pratiques en termes économiques, financiers et sociaux (qui semblent vos/nos pôles d’intérêt). Dont des groupes citoyens pourront se saisir autant que des idées de Noami Klein, Stiegler, ou MArie Dominique Robin ou Styriza ou Podemos, par exemple, qui ont d’autres perspectives que celles du blog (qui par ailleurs reste très MASCULIN. C’est quoi, masculin ? ouille, cette question !).
On a coutume de dire que le masculin est plutôt dans la rationalité mathématique ( cerveau de gauche ) et le féminin dans l’appréhension globale ( cerveau de droite ) .
Mais voilà-t-il pas que les études récentes en neuro-sciences , semblent montrer que statistiquement le cerveau de droite est plus « pesant » chez les hommes et le cerveau de gauche plus pesant chez les femmes !
Nos « comportements » seraient aussi grosso modo le résultat :
– pour un tiers de l’héritage génétique
-pour un tiers de l’héritage congénital ( traces chimiques des dernières semaines dans l’utérus féminin )
– pour un tiers de l’environnement physique et culturel
Pire , tout ça peut bouger avec l’âge et l’exposition à des évènements violents .
4/3 donc.
Vigneron !
Ma dernière ligne ne fait pas tiers …
Et Vigneron ne connait rien des tiers de César ( pas Jules , celui de Pagnol ).
On peut aussi considérer une approche du scandale d’Etat des non recours par un autre angle que la morale. Vu qu’elle semble gêner. Pas les pauvres en tout cas.
Par une approche plus juridique et au sens d’égalités de droits pour tous-tes par exemple.
Considérons le problème du cas des non recours au travers de ce questionnement, certes généraliste et trop simpliste, caricatural du moins pour certains-es.
En quoi est-il égale en terme de droit de considérer que la simplicité soit la « norme » pour un employeur pour toucher des aides publiques à plein, qu’il lui soit aussi simple de frauder le fisc (notamment les cotisations sociales patronales) en étant juste « dégrisé » voir amnistié, et que la complexité d’attribution des aides sociales, d’un du de cotisant-e, pour ses employés-es précarisés-es à temps partiel contraint, soit autant une galère pour toucher une misère, que l’humiliation d’être suspecté de fraudeurs-euses et fliqués-es en conséquences…?
Petite précision : Non pas que les pauvres n’ont pas de moral. Surtout quand autant leur abstentionnisme massif que leur vote colérique minoritaire pour le fhaine revendiquent schématiquement quelque part un ras le bol du manque de moral tant de la part de beaucoup de politiques (cumulards, en conflits d’intérêts permanent, pantouflard, clientélistes, électoralistes, etc) que de leurs lignes programmatiques et idéologiques, que de la « mondialisation », que la dépendance à la monnaie privatisée, et autres non respect des votes démocratiques des peuples (traités européens, accords transatlantique, etc, votés en catimini, pas renégociés, et autres référendum bafoués) etc…
Cher Mr Juillot,
Bravo!
Admirable façon, s’il en est, de dénoncer vertueusement, des scandales d’état, tout en respectant scrupuleusement, tant la parité homme/femme que celle de singularité/pluralité, à travers le docte questionnement que vous entendez nous inviter à partager.
Je ne suis pas certain que la thèse y gagne en clarté ou en agrément de lecture, et c’est dommage, car, à la re-lecture (je suis un peu lent, sans doute) , on ne peut en effet que déplorer l’absence de toute esquisse de réponse ou même d’avis personnel face au constat des quelques menues irrégularités d’état que vous décrivez ici.
Déformation professionnelle, peut-être?
Seriez vous huissier de justice? Homme politique? Commentateur de convoi funèbre?
Seriez-vous l’auteur des discours de notre président?
Léon Zitrone! Sors de ce corps!
Je plaisante, bien sûr!
Mais alors, que proposez vous pour remédier à ces scandales?
1; Une pétition? (Oui, ça je sais! Mais encore?)
2; J.Atali Président (+P. Jorion 1er ministre)?
3; P. Jorion Président (+ P. Juillot 1er ministre)?
4; Vos suggestions, que diable!
Un homme de gauche, bien au delà de la simple lassitude comme beaucoup d’autres…
Eric.
« Bas les masques » ? Pourquoi pas. Mais n’étant pas dupe de l’intérêt de l’exercice, vous me permettrez de vous inviter à vous apporter plus d’info perso en messagerie privée. En ferez vous de même, quand à « faire tomber les masques »…?
« D’ou je parle » donc ?
Je ne suis qu’un citoyen lambda, en « fin de droit », depuis plus de 2,5 ans, dont un handicap physique non reconnaissable en terme d’ouverture de droit à une pension d’invalidité, empêche d’exercer ces métiers manuels et physiques antérieurs. Pas plus que le salaire de ma conjointe (nous sommes un foyer de deux adultes et deux enfants) dépassant de quelques dizaines d’euros un certain plafond, m’empêche aussi d’avoir droit au RSA. Et je ne suis pas adepte de pleurer des aides sociales… voir de frauder (je suis contre le travail non déclaré)… ce que vous ne voyez, voulez voir, que comme des « irrégularités » d’état (si minimes que ça…?). J’ai en guise de bagage professionnel de départ un CAP de barman serveur.
Ayant 5 ans à l’âge de 48 ans, dont deux d’un premier mariage, ceux ci ayant connue les difficultés scolaires pour l’ainé, sans diplôme aujourd’hui comme sans emploi, et malgré de grande capacité pour la cadette, mais ayant fait le choix de quitter le foyer familiale très jeune pour fonder une famille, se retrouvant mère au foyer, isolée avec deux enfants, et connaissant les emplois précaires et autres difficultés à se former professionnellement, je connais intimement la précarité, les inégalités, les injustices.
Pour ma part, c’est pas faute pour autant d’avoir réussi l’obtention de diplôme qualifiant dans une reconversion prof. suite à un accident de la vie, mais s’en avoir trouvé d’emploi par la suite. J’ai notamment un BAC de dessinateur CAO DAO en BTP, pour avoir travailler plus de 5 ans dans ce secteur en tant qu’électricien, etc. Dans les années 97/98 j’ai aussi obtenu un Bac de techniciens d’aménagement forestier que je voulais utiliser comme tremplin pour faire de l’animation environnementale avec un BAFAA ou BATEP. Ces derniers formations me furent fermées pour cause d’âge avancé (déjà à l’époque) paraît-il, et de concurrence très jeune.
Je connais donc aussi encore plus intimement et particulièrement les problèmes du chômage de masse, de reconversion, de paupérisation, de précarisation dans l’emploi, de déclassement, etc…
Vous comprendrez en partie je pense pourquoi je réponds par la négative à vos cinq premières questions…
Et de même vous pourrez aussi comprendre pourquoi une apparente forme d’insensibilité, de froideur, de manque d’affect, « d’avis personnel », puisse caractériser les interprétations que je fais et veux m’appliquer à laisser dans le constat de fait, de réalité… Cette carapace en fait masque tant et tant de colère, d’incompréhension, de révolte parfois, que vous comprendrez aussi qu’elle me serve de filet de sécurité émotionnel. Ne voulant pas céder aux sirènes des haines et autres fantasmes malsains médiatisés à outrances instrumentalisés politiquement j’essaie de canaliser cette colère de manière autant constructive qu’intelligente et intelligible. Je cherche la « réalité des faits » voulant éviter la simplicité des « vérités » fantasmées.
Et j’ai autant la tête froide que sur les épaules. Je ne cultive donc aucune ambition personnelle. D’autant plus quand je combats la personnification excessive et individualiste de la politique, du pouvoir, de l’économie, de la « méritocratie », etc.
Quand à mes suggestions…? Pourquoi voulez vous me prêter cette ambition et prétention dans ce qui devrait être « mes » propositions, quand je m’inscris comme je pense être ce que tout un chacun fait ici (sauf cas exceptionnel d’anonyme), dans un débat participatif…? Je n’ai que la prétention d’émettre des idées, suivant mes interprétations et d’essayer d’en débattre le plus sincèrement possible dans un contexte politique, social, économique, etc plus que compliqué…
J’argumente il me semble, et mettant en avant ce que je pense être juste, tout en essayant d’ouvrir à la contradiction ce que chacun peut objecter. Je suis certes maladroit, manquant de concision, et donc de clarté, mais n’en demeure pas moins ouvert à la discussion. En respectant par les règles de politesses, autrui, il me semble.
J’ai donc avancé l’hypothèse lors de la sortie de la pétition d’incrémenter celle ci du cas du scandale d’État dans le contexte des enjeux électoraux ou les prérogatives des conseils généraux concernent justement cette redistribution d’aides sociales, non faite… Je n’ai pas était entendu, manquant certainement d’argument convainquant… Et certainement pour d’autres raisons opacifiées… Pour autant je n’abonne pas ce que je pense être un moyen de faire de la politique autrement que son carcan actuel. Mais pour autant je ne prétends pas avoir le bagage suffisant pour avancer un autre moyen d’action. Sauf à avoir écrit sur le compte FB de M. Mélenchon, ce jour, un texte allant dans le sens de la pétition et des propose que j’ai tenu dans mes commentaires précédents. Ne me considérant qu’en tant que citoyen-ne lambda, mais ayant le pouvoir et le droit d’exercer celui ci par son vote comme celui de sa liberté d’expression par l’abstention (et pas l’amalgame institutionnel du vote blanc), j’ai rempli un devoir autant qu’en participant ici je propose des idées. J’ai lancé une passerelle. Sera t-elle empruntée…?
Cette lettre et autres discussions en privée sont disponibles sur le compte Facbook de Pierro Sanslalune.
@Pierre Juillot :
Si mes mots vous ont blessé , je vous prie de m’en excuser . Ce n’était pas leur but .
Vous êtes beaucoup plus porteur de sens quand vous parlez simplement de vous .
Ne restez pas seul .
Prendre la parole, tout le monde en rêve et personne n’a le courage de le faire. Merci à Paul Jorion d’exister comme porte-parole et comme agitateur d’idées. Dire ce qui ne va pas, chercher des solutions et les apporter à tous les taiseux, malheureux, abstentionnistes, désabusés, enchainés. Redonner aux gens de la conscience politique, une envie de débattre et de faire le monde de demain. En finir avec le c’était mieux avant et les de toute façon on ne peut rien faire. Ce sont les hommes qui font le monde et si le plus grand nombre veut le changement, alors il sera possible et seulement par la voie des urnes car chacun est libre de son destin.Expliquer la démocratie participative, le référendum, et l’appliquer à l’échelle locale, régionale, nationale et internationale. Arrêter de faire confiance aux experts, aux bureaux de contrôle, rémunérés par les états sous le contrôle des firmes. Interdire le lobbying des élus. Changer, montrer l’exemple autour de soi, accepter nos erreurs, accepter nos différences. Arrêter avec cette peur qui nous tenaille, de représailles, de chute de dégringolade sociale, de l’autre, du voisin, du migrant, du FN, de Sarkosy, de Hollande, du lendemain. Aujourd’hui est le premier jour du reste de notre vie. Nous voulons le changement, alors changeons-nous nous-mêmes et partons dans nos quartiers, nos villages nos villes expliquer tout le travail à faire et faisons-le. De nombreuses personnes sans attachement politique veulent le faire, le font, comme par exemple Les Colibris. On peut le faire, yes we can ! Just do it ! Le vrai luxe c’est l’Espace…Au fait, faites-le, moi je n’ai pas le temps.
Et quand j’ai le temps, il m’arrive de m’assoir à droite, ou à gauche, parfois au milieu pour mieux voir, je dois être opportuniste.
Vous êtes borgne de quel œil ?
Le cyclope a une vision encyclopédique non?
une histoire de la gauche au XXIe siecle ^^
https://www.youtube.com/watch?v=4JWJh2el30Q
au fond le débat droite gauche n’est pertinent que s’il recouvre une analyse en termes de classes sociales. Au service de quelles classes sociales sont faites telles politiques ? La réponse à la question est la boussole la plus pertinente. Une politique de gauche (ou de classe) est celle qui implique le plus profondément la population dans le choix des politiques qui la concernent (et de fait tout la concerne). C’est celle qui implique l’autonomie maximum et la confiance dans les classes populaires pour s’organiser et apprendre.
@ DUCHENE JEAN
Nous sommes plongés maintenant dans le cadre de la mondialisation.
Combien de représentants de la gauche dans les institutions internationales ?
Une analyse démontrerait probablement que tous ces degrés de pouvoir sont occupés par des membres de familles privilégiées des pays qu’ils représentent.
La gauche est parcellisée dans les bacs à sable des Etats, et même au Parlement Européen la gauche est divisée: Parti Populaire européen: 221 députés – Alliance progressiste des socialistes et des démocrates au Parlement européen : 191 députés et séparé : Groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique : 52 députés. total gauches = 243 députés.
Syriza est l’émergence d’un nouveau phénomène: une gauche qui s’oppose à un pouvoir supranational: l’Euro-groupe
. Une utopie ? Que la gauche était belle lorsqu’elle était utopique! Elle a transformé certaines utopies en réalité. Maintenant cette triste gauche est devenue « par réalisme, gestionnaire ».
Force est de constater que dans l’environnement mondialisé elle ne gère plus rien.
Faut-il rappeler ce que produit le statut de victime de ce scandale d’État. En voici des exemples… qui ont trop vite fait d’être oublié…
http://blogs.mediapart.fr/edition/lhonneur-du-chomeur/article/090812/des-victimes-en-trompe-l-oeil
et encore http://blogs.mediapart.fr/edition/lhonneur-du-chomeur/article/140213/un-enieme-suicide-du-travailnon-emploi
Quand au scandale d’État ne méritant pas de campagne électorale, de discours politique quand à laisser des armes mortifères dans les mains de « Zélus-es » fhaine, ump (et centres, etc) de la prétendue « gauche »… personnellement je m’abstiendrais quand malgré un vote FDG au premier tour, ce sont les droites et leurs extrêmes qui vont en « jouer ».
Réalités de la démocratie athénienne « Jusqu’en -451, pour être citoyen athénien, il faut être un homme né de père athénien, et avoir suivi l’éphébie de 18 à 20 ans, c’est-à-dire être capable de défendre la cité. L’éphébie est en effet une formation militaire et civique qui permet à la cité d’assurer sa défense sans avoir d’armée permanente ; elle prémunit aussi la ville des risques de tyrannie. En -451, Périclès modifie la loi qui désormais confère la citoyenneté au jeune adulte à la seule condition de la double filiation d’un père de statut citoyen et d’une mère, fille de citoyen, ce second critère introduisant une restriction notable.
Les esclaves et les femmes considérés respectivement comme des biens et d’éternelles mineures, ainsi que les métèques (étrangers) furent exclus de la communauté politique, comme dans la plupart des cités grecques. » Wikipédia;
Jusqu’en -451, pour être citoyen athénien, il faut être un homme né de père athénien, et avoir suivi l’éphébie de 18 à 20 ans, c’est-à-dire être capable de défendre la cité. L’éphébie est en effet une formation militaire et civique qui permet à la cité d’assurer sa défense sans avoir d’armée permanente ; elle prémunit aussi la ville des risques de tyrannie. En -451, Périclès modifie la loi qui désormais confère la citoyenneté au jeune adulte à la seule condition de la double filiation d’un père de statut citoyen et d’une mère, fille de citoyen, ce second critère introduisant une restriction notable.
Les esclaves et les femmes considérés respectivement comme des biens et d’éternelles mineures, ainsi que les métèques (étrangers) furent exclus de la communauté politique, comme dans la plupart des cités grecques. »Wikipedia
Et voilà ce qui a donné les grands penseurs, tel Aristote qui justifiait la mise au gynécée des femmes, dès leur plus jeune âge et leur mariage consommé avant même la puberté avec des mâles de vingt ans leurs aînés. L’élimination pure et simple des bébés de sexe féminin a été évoqué par certain-es historien-nes au vu du manque de femmes dans les cités.
Et que dire de la condition des esclaves?
La société athénienne était démocratique, patriarcale et esclavagiste;
La nôtre est démocratique, genrée, et salariale, ah, le progrès, ah, les Grecs, ah la démocratie, ah, la gôche, et ah, la droate;
Prisonniers de vos abstractions lénifiantes, de vôtre idéologie bourgeoise, vous voyez le monde au travers de vos lunettes, attention lorsque elles tomberont…brutalement.
Kommunist,
Ce que vous dites de la démocratie athénienne et de Aristote est rigoureusement exact.
Mais en quoi cela devrait-il disqualifier le philosophe si celle pensée a pu nous aider à faire la science et penser le politique si l’on admet que la méthode d’Aristote et certains développements de sa pensée nous apportent des éléments pour critiquer Aristote lui-même, en l’occurrence sur les points que vous évoquez ?
Pour Aristote la démocratie consiste en un débat et une délibération à propos des affaires de la Cité entre citoyens égaux. IL suffira donc de renvoyer Aristote à ses propres limites lorsqu’il ne pousse pas jusqu’au bout les conséquences logiques de sa propre pensée. IL me semble, que ni Jorion, ni quiconque qui s’intéresse un peu sérieusement à l’histoire des idées, à la philosophie, ne prend pour argent comptant la totalité des éléments qui font l’œuvre d’un penseur.
Quant aux lunettes, qui peut affirmer qu’il n’en a pas ? Seriez-vous détenteur d’une vérité absolue et éternelle au point de vous exclure du commun des mortels avec leurs limites ?
@Monsieur Pierre-Yves Dambrine
Oui, bien sûr, mais le fait est qu’Aristote n’est pas un critique de quoi que ce soit.
Aristote est un philosophe de l’Homme Politique, c’est-à-dire de l’homme, exclusivement le mâle, de la Cité, de préférence, et même encore une fois exclusivement du propriétaire terrien.
Cette base matérielle, bassement, Monsieur Pierre-Yves Dambrine, celle de l’esclavage comme moyen de production, associée à celle de l’enfermement des femmes, moyen de la reproduction et donc de l’augmentation de la population, n’est jamais remise en cause dans le discours, le logos aristotélicien. Il vous sera très difficile d’utiliser ce logos,ou même des éléments de ce logos dans une perspective réellement critique visant à la suppression de la société de classes et des assignations genrés, c’est d’ailleurs la raison de son utilisation par monsieur Paul Jorion
Vou écrivez :
Voici bien une série des abstractions idéalistes dans lesquelles, vous, et la plus grande partie des commentateurs de ce blog, vous vous complaisez.
Il s’agit, pour le philosophe, comme pour vous-même de réunir les membres de la société autour du « débat », de la « délibération », ces membres sont implicitement donnés comme membres séparés d’une société de la séparation (les esclaves produisent; les femmes reproduisent, etc…), ils se réunissent en tant que membres séparés visant au bien « commun », c’est-à-dire à la reproduction de la situation qui les a mis là où ils sont.
Les sociétés de classes qui sont toutes des sociétés d’assignation aux rôles de genre, sont également toutes des sociétés où règne la séparation des individus entre eux, ces individus sont remis en contact au moyen de médiations : que ce soit le « conseil des anciens », ou la « démocratie athénienne », ou la « théocratie pharaonique » ne change pas le fait qu’il s’agit dans tous les cas de figure de réunifier en conservant la séparation.
Bien entendu tout cela ne vous plaît guère, je veux dire tout ce que j’écris vous choque et vous irrite au point d’aligner, imprudemment, des balivernes infantiles telles que :
En résumé, comme le disent parfois certains enfants : Tu veux toujours avoir raison!
Je ne détiens aucune vérité, aucun poste, aucun portefeuille, aucune distinction, aucune chaire, etc…je me borne à faire fonctionner mon esprit critique, et appartenant, contre ma volonté, contre mon désir à la classe prolétarienne (voir ce mot, Monsieur Pierre-Yves Dambrine), et n’ayant jamais eu aucune volonté, aucun désir de m’élever au-dessus de cette classe, je vous mets en face des apories et des impasses propres à l’idéologie de la classe à laquelle vous appartenez massivement dans ce blog, la classe moyenne.
Komunist
Je ne suis pas choqué, j’exprime seulement un désaccord.
Et où voyez-vous que beaucoup sur le blog se considèreraient comme membres séparés alors qu’ils ne cessent de confronter leurs idées à celles des autres. M’avez-vous bien lu, plus haut, lorsque je faisais notamment référence aux zadistes ? Je suis également de ceux qui considèrent que le combat pour des idées, nécessaire (car il n’est pas de réalité identifiée qui ne se rapporte à des explications du monde), ne peut être dissocié des luttes sociales sur le terrain. La théorie est toujours au sujet d’une pratique, et une pratique renvoie nécessairement à une théorie si tant est qu’elle vise à s’universaliser.
Je passe brièvement sur la question des abstractions, car c’est un faux débat à mon sens, quiconque pense utilise des concepts abstraits. Ce qui importe c’est l’usage que nous en faisons, et les raisonnements qui sont faits, dans un rapport avec un monde empirique auquel nous sommes tous confrontés.
Prôner la suppression de la société de classes, beaucoup s’y s’ont essayé, personne n’y est parvenu, et même n’y parvenant pas et y ayant mis une énergie extraordinaire pour y arriver, toujours avec des conséquences catastrophiques. Cela ne préjuge pas de l’avenir bien entendu. Le futur n’est pas inscrit dans l’expérience passée. Mais tout de même, c’est une indication.
Vous partez du postulat, et c’est ce qui fait la substance de notre désaccord, sur l’idée (une abstraction, je n’ose pas dire) que les rapports de force inhérents aux relations sociales pourraient être abolis. De mon point de vue cette idée comme souci de l’égalité absolue évacue la question du mal, la part d’ombre et de violence inhérente à notre espèce.
Une instance étatique ou autre qui mettrait en oeuvre ce principe que vous appelez de vos voeux le ferait d’un point de vue formel, mais dans les faits les rapports de force continueraient d’exister sous une forme ou une autre. Ce n’est pas parce qu’une société sans classe serait décrétée, ou réalisée, par un moyen quelconque, coercitif, ou autre ( je vous laisse le soin de préciser les modalités par lesquelles vous pensez y parvenir), que la violence, les désaccords, auraient disparu absolument.
Autant dire que la perspective selon laquelle le combat pour l’égalité n’est jamais achevé, me paraît beaucoup plus réaliste.
L’intérêt de la pensée aristotélicienne aujourd’hui c’est précisément qu’elle reconnait dans la société l’existence des rapports de force, là on l’on pensait qu’il existait des mécanismes naturels, comme la fameuse loi de l’offre et de la demande qui éludait cette question dans la formation des prix. Paul Jorion en a fait un livre : Le Prix.
D’autre part, que savez-vous de la classe à laquelle j’appartiens ? Ne vous est-il jamais venu à l’esprit que des hommes de toute condition sociale peuvent soutenir des raisonnements les plus divers ,et parfois même à l’opposé des intérêts de leur propre classe ? D’autre part est-ce bien pertinent d »identifier une personne par son seul discours et de l’assimiler ainsi à une classe déterminée, quand on sait qu’aujourd’hui nos identités sont souvent constituées d’appartenances multiples… ? Que faîtes-vous du bien commun ?
Je vous fais remarquer en passant que Karl Marx était d’origine bourgeoise. Ce sont les raisonnements, et ce qu’ils permettent d’expliquer et comprendre du monde dans lequel nous vivons qui seuls devraient retenir notre attention s’agissant de parvenir à plus grande justice sociale.
J’ai le sentiment que pour vous le souci d’égalité s’auto-limiterait, se fixerait des bornes a priori, dans mon cas et celui de la position défendue par le blog. Or il ne me semble pas que ce soit le cas. Qui plus est je ne pense pas que tous ceux qui écrivent sur le blog se font des conceptions rigoureusement identiques sur toutes les questions. Diverses sensibilités s’expriment, avec une aspiration commune qui dépasse les divergences.
Le texte du présent billet, présente donc une position commune, qui ne préjuge pas d’une unanimité sur toutes les questions.
Bref, ne pas postuler la réalisation pleine et entière d’une société sans classes, ce n’est pas vouloir moins d’égalité, c’est au contraire postuler que l’égalité est toujours à faire, que c’est un combat toujours à recommencer, parce que qui constituent les différences, sources des différents entre les humains, ne sauraient disparaître, et que par conséquent personne, aucun groupe d’individus, ne peut prétendre fonder une société idéale comme point d’aboutissement définitif. Les solutions définitives sont toujours en réalité l’expression d’un rapporte de force et le règne de l’ »exclusive, la négation des différences.
PS. S’agissant de la catégorisation de prolétaires que vous employez il me semble qu’elle reste à préciser, car la prolétarisation ne concerne plus seulement les « ouvriers » mais concerne désormais la plus grande partie de la société dans la mesure où l’aliénation par l’argent, et par l »emprise d’une technologie non maîtrisée globalement par l’espèce humaine, fait des ravages dans toutes les couches sociales.
Complément.
IL existe donc des rapports de force, pour autant il est possible de les dépasser, sur un certain plan, eu égard à un certaine injustice sociale, eu égard à un certain défi planétaire.
Ce sont alors des institutions, à réformer, ou inventer, qui fixeraient la nouvelle règle qui permet
d’abolir certaine catégorie de rapport de force.
Ainsi, par exemple, la spéculation (paris sur les fluctuations des prix) sera interdite, de sorte que là où des agents sociaux faisaient de l’argent avec de l’argent en faisant des paris, avec inévitablement des gagnants et des perdants (des joueurs, mais aussi plus largement la société, quand ce sont les contribuables qui paient les pertes des joueurs parieurs « malchanceux ».) cette violence faite à la société aura disparu, puisqu’elle aura été abolie, en fixant de nouvelles limites aux comportements des humains.
Autre exemple, une nouvelle définition juridique de l’entreprise ferait de celle-ci non plus la propriété des actionnaires, mais d’abord une entité sociale, dans laquelle chaque contributeur pèserait du même poids dans les décisions. De facto, dans ce ças de figure, le rapport de force préexistant qui était favorable aux investisseurs et aux entrepreneurs disparaît et le salariat également …
L’extension du domaine de la gratuité, serait aussi un moyen de faire régresser certains types de rapports de force. Je vous laisse imaginer comment.
@P.Y Dambrine
Je vous remercie pour l’effort que vous faites, sans ironie, puisque, contrairement à Juannessy, et à d’autres, vous tâchez d’exposer clairement votre pensée, sans posture.
Je pense, en effet, que les rapports sociaux capitalistes contiennent les germes de leur dépassement. Les rapports sociaux du mode de production capitalistes sont fondés sur la lutte de classes et l’assignation à genre, exportant partout dans le vaste monde des conceptions racistes et xénophobes, et portant à ce point atteinte à la base naturelle et nourricière de notre belle et unique Terre, que le climat en est affecté, et que l’extinction des espèces animales et végétales est véritablement galopante.
Il ne s’agit pas selon mon point de vue de simples « rapports de force », mais d’un rapport spécifique au mode de production capitaliste. L’exploitation de la force de travail, la domination de genre, le racisme, la xénophobie, la domination de la nature ne sont pas des « rapports de forces » dans un sens non-historique, ils sont spécifiquement liés à ce mode de production. Pour ce mode de production, la contradiction réside dans le fait qu’aussi bien le travail que l’assignation aux femmes, est à la fois nécessaire et contradictoire; le capitalisme a besoin du travail et ne cesse de se débarrasser de celui-ci, idem pour le genre, idem pour la base naturelle.
En ce sens, la contradiction capital/travail constitue un rapport antagonique, à la fois nécessaire et sans cesse attaqué. Le rapport d’exploitation, c’est-à-dire la nécessité de l’extraction de la plus-value, se heurte au partage entre temps de travail nécessaire (à la reproduction de la force de travail) et temps de sur-travail (plus-value/profit pour la classe capitaliste). Cette relation d’exploitation, comme celle de domination masculine (genre) n’est pas un simple « rapport de force » en ce qu’elle comprend une implication réciproque: les classes et les genres sont impliqués réciproquement dans la reproduction du procès d’auto-présupposition capitaliste ( c’est-à-dire que le résultat du procès est le renouvellement élargie de celui-ci). Le prolétariat impliqué réciproquement signifie qu’il en tire, plus ou moins, des « bénéfices secondaires », de même pour la domination des femmes. Les « bénéfices secondaires » dans le cas du prolétaire individuel mâle et blanc sur lui sont d’ordre psychologique et matériel : tous les hommes possèdent toutes les femmes (de même, la classe capitaliste, dans son ensemble, possède la force de travail prolétarienne, dans son ensemble, avant même d’éventuellement l’acheter individuellement), le prolétaire blanc mâle se sent supérieur aux prolétaires de couleurs, il peut être fier d’appartenir à la classe ouvrière d’un pays, ou d’une zone, développée et en pointe, et mépriser, ou regarder d’en haut, les populations dominées par le capitalisme blanc, etc…
De son côté, la femme dominée blanche peut se transformer en objet sexuel attrayant et faire « monter les enchères » la concernant, elle peut mépriser les femmes de couleur et de culture différentes travailleuses précaires et soumises aux diktats spécifiques à sa culture, ethnie et/ou religion.
Vous vous égarez donc au sujet « des rapports de forces », puisque vous les pensez de manière abstraite, sans relation avec le concret. Je vous rappelle, peut-être, que les concepts s’opposent aux abstractions dans le fait que les premiers sont « du concret pensé », les abstractions s’enferrent dans l’idéalisation, la naturalisation, et in fine l’essentialisme.
C’est ainsi que vous écrivez « la part d’ombre » ou « le mal » qui sont des abstractions, et se réfèrent à une prétendue « nature humaine ». Cette facilité vous permet d’éviter les formes phénoménales de ce que vous nommez, ne conservant alors qu’une pure abstraction sans prise avec les réalités sociales, historiques spécifiques.
Pas plus « le mal » que « la part d’ombre » n’ont de réalité, de même LA Femme, L’Homme.
Ce qui existe, ce qui est mouvant ne peut être saisi par ces abstractions idéalistes et essentialisantes.
L’abolition des classes, des genres et de la racialisation ne saurait être mise en oeuvre par aucune « instance ». La disparition de la propriété privée, de l’état sont le mouvement même de la révolution communiste. La révolution communiste (ou Communisation) se comprend comme la mise en oeuvre de l’abolition des classes, son but et son moyen sont identiques, aucune instance n’est nécessaire, et ad contrario, toute instance est combattue. Il ne s’agit pas, contrairement à ce que vous semblez penser, d’un décret, mais d’une période de luttes portant son moyen comme sa fin propre: abolir les classes en les abolissant, détruire les relations d’exploitation et de domination, pour et par la communisation.
Enfin, à propos de l’appartenance à la classe moyenne, et à l’idéologie réformiste qui y est attaché, bien sûr que les individus peuvent « échapper » , en partie, à cette détermination, cependant, n’est pas Marx qui veut (et d’ailleurs celui-ci n’a pas vécu en bon bourgeois très longtemps, il fallut quêter pour l’enterrement de son fils, mort en bas âge de malnutrition…), et les réformes proposées par M.Jorion sont strictement liées à cette appartenance et à cette idéologie.
De même l’idée selon laquelle il serait impossible et même fâcheux de chercher un dépassement quel qu’il puisse être au problème social en suspens. Cette idéologie sert les plans des exploiteurs. Je ne cherche pas à établir une « égalité » entre des individus abstraits, vus comme immuables et naturels, je cherche l’abolition de la société capitaliste dans sa totalité.
C’est vrai qu’au pays des aveugles , les borgnes ( suivez mon …regard) sont rois .
Ceci étant , tout le monde ne porte pas de lunettes , et puis il y a les lentilles de contact , voire même bientôt plein de nano-bidules qui vont faire voir ce qu’on avait encore jamais vu .
Je n’ose pas écrire que Komunist sera allé se faire voir chez les grecs .
Ha si .
@JJuaanneessyy
Modérez vôtre joie, Monsieur. Quel type d’arguments avancez-vous?
Très simple : Aucun
Quant aux Grecs, et aux Grecques, j’en ai connu, et j’en ai vu, d’ailleurs les patronymes, ici, révèlent une origine pas si lointaine (1914…) des îles misérables telle Kalymnos.
Vous avez bien du temps à perdre Juannessy, pour le passer à tapoter des sottises sur vôtre clavier, à mon sens vous feriez mieux de faire mieux, si cela vous dit quelque chose.
Andaxe?
J’évite de faire dans l’abstraction quand ça n’en vaut pas la peine .
Raoul Marc Jennar et le second tour:
Voter P$ ? Impossible !
http://www.jennar.fr/?p=4184
Raoul Marc Jennar et le premier tour :
L’échec du Front de Gauche
http://www.jennar.fr/?p=4187
…et le temps qu’il a perdu et ne perdra plus dans les partis politiques:
http://www.jennar.fr/?p=4191
L’ex grand copain de Chouard… Tu parles d’un égarement de compèt’ !
Un point que je ne comprends pas. Ok il y en a beaucoup d’autres, mais celui ci m’interpelle particulièrement:
Nous sommes des millions à ne plus rien attendre des partis politiques traditionnels, puisque partie du système (capitaliste des rentiers, et soutenu par la finance et les médias), lui même sans issue.
La sortie de « crise », ne peut donc venir que de l’extérieur du système.
Logiquement, nous devrions être des millions à soutenir les initiatives externes au système.
Il y en a, plus ou moins confidentielles, plus ou moins ambitieuses:
– les amis du monde diplomatique (1998), d’où est née attac (2000)
– M6R (2014)
Or, ces mouvements ne recueillent que quelques dizaines de milliers d’adhérents, ce qui est ridiculement faible en regard aux millions…
Question:
Adhérez vous à ces mouvements, si non pourquoi?
A défaut, d’après vous, d’où viendra la révolution?
A moins que vous pensiez que ça puisse s’arranger, mais si tel est le cas il va falloir argumenter!!!
@Dominique Gagnot
Vous trahissez par ces propos futiles le manque de profondeur de votre conception de ce qu’est ce que vous nommez « système ».
Il s’agit du Mode de Production Capitaliste, et comme tout système de relations sociales, celui-ci exclut toute « extériorité », c’est la définition même d’un « système ».
Viendra, viendra pas? restera-t-elle en gare?
Si un mouvement révolutionnaire advient, il prendra racines dans les contradictions mêmes de la société de classe et de genre qu’est le mode de production capitaliste.
Et cela risque de faire quelques bris, en effet dépasser les contradictions empilées depuis que les sociétés sont de classes et de genre n’est pas « un dîner de gala ».
à la vôtre, néanmoins.
@ komunist
Quand j’écris que « la sortie de crise ne peut venir que de l’extérieur du système », j’entends que ça ne peut pas venir de partis politiques ou autres éléments intégrés au système, et que ça viendra d’évènements que le système ne peut contrôler. Comme la mobilisation d’un nombre suffisant de citoyens pour légitimement écrire une nouvelle Constitution… Ou autres actes, sans trop voir lesquels.
Sinon, les dominants dominent uniquement de par leur droit de propriété, et le pouvoir que leur donne la loi sur les forces armées, sans lesquels ils ne seraient rien.
Comme quoi ça ne tient que grâce à la passivité du peuple!
J’ajouterais que pour le cas ou il se produise des évènements susceptibles de renverser le Pouvoir, il serait souhaitable d’avoir auparavant écrit une nouvelle Constitution, prête à être votée, limitant la propriété privée, en autres, à défaut de quoi les possédants posséderont toujours, et rien ne changera. (comme au printemps 1968!)
Encore une fois je m’étonne de voir les intervenants de ce blog se demander ce qu’ils peuvent faire, et ne pas soutenir ceux qui effectivement « font » ! Pour moi c’est un énorme mystère.
Que pensez vous des mouvements citoyens type « attac » ou M6R?
@ juannessy.
De quels mots blessants voulez vous faire allusion quand dans ce billet vous ne m’avez pas « directement » adressé la parole…? Dois-je rebondir sur ce que je pense être, interpréter, de votre part ou d’autres, des attaques personnelles indirectes…?
Vous faites vous la défense de TORPEDO auquel cas vous dévoileriez alors une imposture…?
Faites vous allusion à des échanges antérieur que nous aurions eu sur un autre billet, auquel vous seriez décalé…?
Néanmoins je vous laisse le bénéfice du doute quoi que ne voyant ou et à quoi réduire ce doute servirait.
Par contre votre remarque est intéressante quand à prétendre que mes propos auraient plus de sens porteur lorsque je parle simplement de « moi »…
L’intérêt est selon moi cette capacité à émouvoir qui devrait être prêtée à certaine catégorie d’individu ne devant s’exprimer que sur le plan personnel de leur vécu… L’émotion qui devrait faire règle, quand sa raison cherche à s’exprimer en tentant de s’en détacher…? Comme si elle ne pouvait exister qu’en tant qu’individualité sensible, voulant faire collectivité sans y parvenir, par l’exacerbation de son individualisme, pour cette catégorie marginalisée lui serait alors impossible d’essayer de dépasser ses limites, ses frontières, ses conditions, par le langage soutenu, l’échange politique, etc…?
Seul je ne le suis aucunement. Et suis dans le respect de la bonne compagnie qu’il m’est prêtée. Pas partout ce partage est réel autant que sincère bien sur…
Tout va bien , donc .
Cher Mr Juillot,
Je n’ai pas compris non plus en quoi les derniers propos de juanessy auraient été blessants à votre égard, dans la mesure où il me semblait que les miens étaient réellement de nature à justifier, de votre part, quelques griefs…
Bref, je ne suis pas « juanessy » déguisé en « torpédo », soyez en sûr, j’en veux pour preuve quelques vigoureuses, mais cordiales, empoignades verbales par le passé sur ce blog même…
Pour autant, ma trop grinçante provocation verbale, a justifié de votre part une réponse si directe et personnelle, si claire et si précieuse, que je ne peux que me rallier à la position de Juannessy, et déplorer que vos propos antérieurs aient été si généraux et impersonnels.
Les travailleurs manuels handicapés ou non (et dont je fais aussi partie), n’ont à mon sens nul besoin d’envelopper leurs propos de joli rubans sémantiques, et votre dernière intervention en est la preuve.
La simplicité de langage est une exigence qui se fait rare, surtout chez les intellectuels (comme Juannessy…Pfff!)
Et je suis convaincu que les « manuels » font cruellement défaut dans notre société, ils ne font pas de discours, ne savent pas mentir, mais agissent quand c’est nécessaire.
Les révolutions n’auraient pas eu lieu sans la colère de peuples constitués principalement de travailleurs manuels, et les « intellectuels » qui les ont tantôt initiées, tantôt récupérées pour leurs compte, auraient, sans eux, terminé leur vie en prison…
Voilà pourquoi il me paraît important de parler avec son propre langage…
Tout cela pour dire, que la franche colère se fait rare, et que vraiment dans des circonstances indignes, il n’y a plus de place que pour l’indignation!
Les discours ça fini par (faire ch… Pardon!) … lasser.
A plus, Eric.
Je m’habitue aux provocations tant qu’elles restent dans le cadre d’un débat, et qu’elles ne dérivent pas vers des attaques personnelles. Je l’ai appris à mes dépends autant qu’à m’en servir, ici, comme dans des manifs, et autres réunions de groupes (en tant qu’ancien membre d’occupons Pôle Emploi section Bordeaux, plus anciennement militant « socialiste » dans les Landes, etc).
Les vôtres provocations étaient au moins plus respectueuses quand elles parlaient de fond selon moi.
Ne suivant pas ce blog depuis ses débuts ni tout le temps j’ignorais les empoignades en question.
Mais au contraire de vous je pense que les « manuels-les » doivent se méfier de trop laisser parler leurs émotions. Étant source de tant de souffrances, de trop de colères autant que de déchirement à la limite de se faire submerger par les larmes, etc…, elles révèlent leurs faiblesses aux adversaires, qui ne sont que trop ravis de s’en servir et/ou les provoquer, exacerber volontairement encore plus. Ces émotions étant ainsi instrumentalisées elles ont tendance tant à neutraliser la réflexion des « manuels-les » par un effet de tétanisation, de tentative désespérer de retrouver le contrôle de soi, qu’elles finissent aussi par bloquer les discutions et autres débats… « démocratiques » bien sur…
L’équilibre est donc des plus difficiles et périlleux à conserver et maîtriser pour les « manuels-les » seulement, entre tenter d’expliquer par la froideur impersonnelle la « réalité des faits » subite, les injustices des non recours, etc, et la dose suffisante d’humanité, de dignité ou d’indignation à y mettre pour convaincre le plus grand nombre.
Convaincre non pas de la véracité de sa « vérité », mais des réelles conséquences nuisibles, des parts trop nombreuses laissées dans l’ombre, que produisent ces réalités dans un contexte plus global, des effets secondaires plus difficilement perceptibles et à corréler avec des politiques générales, etc, quand l’adversaire préfère segmenter les problématiques et thématiques, convaincre est donc des plus compliqué.
Puisque dans des sociétés de plus en plus individualistes et sur’-médiatisées seule compte le statut (technocratique de plus en plus) et la « grandeur » de la « notoriété » qui parle (mélange de vie privée et publique sur fond de « réussite », de « méritocratie », et de surface de projection – réseaux sociaux « »vu à la télé », etc) les médias lui accordant suffisamment « crédit », en oblitérant trop souvent des affaires dans l’affaire global par exemple, il est facile à l’adversaire de discréditer les « manuels-les » par le fait de ce qui est présenté comme un excès de sensiblerie, de perte de sang froid…
Les syndicats en font que trop souvent les frais d’ailleurs de cette stigmatisation trop facile du monde des « manuels-les ». Et c’est pas les politiques et plus spécifiquement ceux et celles de la prétendue « gauche » ayant « jamais cru en la lutte des classes » qui peuvent se draper de la vertu de leur défense des « manuel-les » syndiqués-es ou pas. Leurs capitulation et désertion du champ de bataille dans la lutte des classes est avérée. A t-elle point que leur perte de représentativité, d’adhérents-es et militants-es de syndiqués-es, aux syndicats et partis politiques, est à lier il me semble autant à la complexité de la segmentation et externalisation, délocalisation, « oridinisation, etc, des tâches qui ont divisé et séparer des emplois qui demandaient une certaine forme de pluridisciplinarité, de connaissance générale, etc, qu’à l’incapacité volontaire ou pas à s’y être adapté à temps. Leurs communications médiatiques aux syndicats ayant été faite pendant ce temps les auraient certainement, à mon avis, à leur dépends ou pas toujours, discrédité encore plus auprès des « manuels-les » quand ceux-celles ci auraient constaté de plus en plus de combat « personnel », derrière l’impersonnel défense de la fonction publique, des biens communs, etc.
L’impersonnelle défense de la fonction publique, parce que celle ci se technocratisant bureaucratisant toujours plus, produit par réaction sa déshumanisation, perdant de l’affect dans la conscience des citoyens-nes, affect pourtant mobilisateur suffisant pour défendre la nécessité des biens communs. La gestion des biens communs se déresponsabilise aussi des conséquences de cette dérive néolibérale de transfert de risque, qu’elle accompagne. Tout cela fait donc, selon moi, cette opposition organisée de manière politique dissociant les citoyens-nes « manuels-les » et leurs souffrances, leurs affects choqués, aux sein d’institutions républicaines se raidissant et les ostracisant, là ou ils-elles sont pas/plus représentatifs, quand les décisions politiques néolibérales (ou fhaine compris) sous couvert de compétitivité et mondialisation se déchargent des risques des « aléas moraux » (moraux paraît-il), et autres « socialisations » massives des pertes du privé (qui voie au contraire ses profits privatisés et défiscalisés), et des risques s’accroissant déversés sur eux-elles (pérarisation et paupérisation de l’emploi, etc), citoyens-nes manuels-les » fragilisés-es d’autant plus donc.
C’est dans cette désensibilisation déshumanisation du symbole du « vivre ensemble » et de la garantie et préservation des devises républicaines (égalits, fraternités-es libertés, solidarités), que sont et devraient être du moins incarnées par les institutions républicaines, leurs personnels y travaillant, ainsi « sacralisées » pour les institutions seulement, mais au rang d’artéfact quand est attaqué son personnel, derrière la démagogie politicienne de tous bords, il n’ y plus de place laissé à l’émotion des « manuels-les » non représentés? Sauf devant voter pour le fhaine démagogue instrumentalisant que les plus bas instinct, et l’absence de fond économique, géopolitique, etc etc. Émotions légitimes pourtant, mais trop focalisées sur la difficulté à les exprimer et les argumenter avec la cohérence de la raison appuyée par la réalité de faits, segmentées, elle sont élevées au rang de frein à la croissance, etc. Elles deviennent l’arme servant au discrédit des « manuels-les » divisés-es, etc…
C’est en cela que l’équilibre à obtenir entre émotion et communication froide impersonnelle des réalités de faits étant le foyer de leur origine, de leur nature, de ‘exacerbation pouvant les déstabiliser, ceux et celles voulant se faire leur porte parole, cet équilibre est délicat. D’autant plus quand il est à adapter suivant le public à qui il s’adresse, et l’intérêt (pas claire le plus souvent) qu’à celui ci à « vouloir et/ou pouvoir » l’entendre. C’est en cela que je ne suis pas d’accord avec le fait de cantonner le-a « manuel-le » à simplement et seulement exprimer ses émotions. Car c’est quelque part le-a déposséder de son pouvoir à devoir faire sens collectif et droit de citoyen-ne d’exister et de peser dans un débat politique à égalité au sein d’une démocratie digne de ce nom.
J’ai vu que François Leclerc allait évangéliser l’Ille et Vilaine , avec de bien grands sujets d’interrogation .
Bien que ça ne soit pas dans ses cordes habituelles , je lui soumets le contenu de ce lien à approches multiples sur un thème très « terre à terre » ( mais dans une terre « finie » , ça vaut la peine de s’y attarder ) .
Je pense qu’un Pisani aurait aimé parler avec Jean Lassalle . Cela remonte déjà à 2006 , mais les toutes dernières phrases en bas de texte , sont encore d’actualité et rejoignent selon moi l’interrogation finale portée dans son carton d’invitation . Elles pourraient d’ailleurs rejoindre les cauchemars de Jacques Attali .
http://www.soletcivilisation.fr/wp-content/uploads/2006/03/Lettre-30-Approche-de-la-complexite-Retour-sur-le-cycle-de-conferences-de-2005.pdf
J’espère qu’on aura plus qu’un écho de sa prestation quand elle aura eu lieu .
Juan
Evangéliser, c’est un bien grand mot. Ce n’est pas vraiment la perception que j’en ai !
Qui a vu ou écouté au moins une fois François Leclerc dans une vidéo, voit d’abord un homme de conviction, qui raisonne à partir des faits, sans harangue et sans prophéties.
On est bien d’accord !
Et c’est bien pour ça qu’il saura prendre ce qu’il faut de ma mise en scène , car je pense qu’on finit par se comprendre .
Ben, de nos jours ça se murmure que c’est pareil que la droite.
Jadis se disait que ça pouvait être énantiomorphique à la droite.
N’empêche que si les grecs, les espagnols, les portugais, (par ordre d’apparition) frémissent à gauche un peu, et un peu à gauche, c’est sans doute que chez ces gens là, on n’a pas oublié ce qu’était une dictature, c’est encore frais dans les mémoires. Pétain c’était surtout la guerre, hein.
Ton évocation du stade m’a laissé imaginé son en deçà, à savoir l’image de la relation spéculaire immobile : un point de vue sans point de vue, qui illustre à ma sauce ton « de nos jours »
Tu me sembles suggérer le dépassement politique du stade comme uchronie entre ton « jadis » et ton « de nos jours ». Cela me fait penser à deux expressions récurrentes dans ce blog, « le pas de côté » et « sortir du cadre ». Elles restent à l’état d’invocation, abstraites, silencieuses : seulement comblées par des propositions comptables et juridiques.
Sinon, j’ai lu qu’une évolution contemporaine de la psychanalyse intégrait les notions de prolétaire et de prolétariat : http://www.champlacanienfrance.net/IMG/pdf/L10CSoler.pdf
Jducac va en tomber en syncope.
Pour moi , je me suis souvent bien porté d’approche de type P2L , à laquelle j’ai été confronté en 1990 , et qui est citée dans le lien » sol et civilisation » ci dessus .
Le temps ( les quatre temps que je ressers toujours) y est au final la paroi ( perméable ) entre des inclinations culturelles et opérationnelles , qui me semble mieux rendre compte des « classifications » politiques que les partis stricto sensu . Et il laisse toute sa liberté à la poursuite de l’Histoire .
PS : c’était la raison de ma tentative d’hameçonnage vers des articles du Mauss . Chou blanc .
Et la propriété des Ressources dans tout ça ? (sinon je ne comprends rien à votre prose savante, enfin je devine, mais ne vois pas ou ça mène…)
Si vous nous suivez depuis 2007 , vous verrez que la notion de propriété n’est pas absente de mes propres interrogations ( je ne suis pas seul !) depuis bien avant votre nouveau Kapital .;
Si vous parcourez le lien sol et civilisation que je cite , vous y retrouverez des références à propriété privée , collective ou commune , qui doivent parler à François Leclerc , fervents défenseur des » communs » .
L’approche psychique sinon psychanalytique de la propriété est un thème assez largement labouré par pas mal d’écoles différentes ( Schizosophie en donne une , lacanienne ).
Mais parler de ressources n’est déjà pas neutre .
Ce qui nous intéresse en matière de politique, ce n’est que la propriété des Ressources, du point de vue du Pouvoir que cela donne sur ceux qui n’ont y ont pas accès.
Il me semble que c’est un point bloquant, et qu’il est vain de parler de quoi que ce soit d’autre en matière de politique de gauche, s’il n’a pas été résolu.
Il ne faut pas confondre le Pouvoir politique que donne la propriété des Ressources, avec le désir de propriété en général, qui est sans importance pour ce qui nous intéresse.
@juannessy 26 mars 2015 à 14:31
Je n’en donne aucune, j’en désigne une.
Un peu plus tard avec mon telephone, j’apprends que ma fille vient de remplacer la jeune française qui faisait 4 h de ménage et va faire un stage pôle emploi, par une ukrainienne ; mon commentaire : pourtant y a du ménage à faire a Kiev. J’apprends qu’un homme libre et pas raisonnable, a décidé de s’écraser dans le silence. Ce monde me désespère. Quand un ministre avait traté Jorion de deprimé à la télé, j’avais imaginé qu’il aurait pu répondre, non j’ai la frite. Plus juste, je salue sa détermination car il a sa pèche.
C’est vrai que « donner » pouvait être traduit par » recommander » .
Mais j’avais bien penser » désigner » .
» …pensé… »
@Dominique Gagnot :
» …ce qui m’intéresse… » , je l’ai exprimé dans un billet ici même , qui peut se résumer à remise à plat de la notion de pouvoir ( donc l’accès à la démocratie vraie) et de celle de propriété ( privée , collective , commune ).
Cela va bien au delà de la volonté de « prise de pouvoir » , et ce sont deux chantiers d’Hercule , où les apports de très nombreuses disciplines ne sont pas de trop , ainsi que pas mal d’essais divers plus ou moins chaotiques de par le monde . C’est d’ailleurs pour ça que quelques décennies sont nécessaires , avant qu’un premier brouillon mondial soit assez suffisamment largement partagé , pour la survie de l’espèce ….et de la planète .
La ressource a de multiples visages et évolue sans cesse dans sa nature , et y accéder , comme il a été écrit , est plus vital que la posséder , car la possession est condamnée à terme .
@ juannessy 27 mars 2015 à 10:03
Il me semble inutile de se raconter des histoires et de pinailler entre « accéder » et « posséder » puisque ce qui importe pour un organisme vivant, c’est de finir par « s’approprier » ce qui permet d’entretenir et de perpétuer sa vie, en l’alimentant par une ingestion physique.
Le jour où les ressources essentielles à la vie de tous, viendront à manquer, il faudra bien que des vies disparaissent. Comme s’approprier nécessite de dépenser de l’énergie physique et mentale, ce sont les collectivités les plus faibles, les moins débrouillardes, les moins efficaces, les moins utiles à la survie de l’espèce qui se trouveront éliminées les premières au sein de la compétition qui, de proche en proche, finira par se situer au niveau mondial.
http://www.countercurrents.org/chefurka201109.htm
J’ai du mal à suivre votre logique.
Comment accéder à des ressources limitées que l’on ne possède pas (sous entendu que ceux qui les possèdent n’ont aucune raison de partager, ce qui est le cas général, du moins dans le système capitaliste des rentiers) ? A moins de les voler je ne vois pas!
@jducac
Les communautés qui sauront au mieux gérer leurs ressources sont aussi celles qui ont le plus de chances de s’en sortir.
Ce qui d’emblée exclu celles gérées par des rentiers capitalistes, qui ne se préoccupent pas de la bonne gestion des ressources, mais seulement de profit individuel à court terme. Générant ainsi un énorme gaspillage… de précieuses ressources.
@Dominique Gagnot :
C’est pourtant bien ce qu’il faudra faire , mais l’art est plus complexe ( je n’ai pas dit compliqué ) et partagé que La Solution .
@ Jducac :
Je vous renvoie aux nombreux pinailleurs qui se sont déjà exprimés sur le sujet . Ne vous appropriez pas trop pour rester svelte .
@ schizosophie
Si dans cette histoire de stade, la précipitation se fige en arrêt sur image, ça ne semble pas résolutif au sens du miracle entre l’avant et l’après, avec un point de vue imaginaire en tiers des deux protagonistes ego et son image face à face. Sans doute pour ça qu’il parle de jubilation, alors que l’arrêt sur image tirerait du coté de l’angoisse.
Ce qui n’a pas été réalisé et semblait en puissance il y a une cinquantaine m’interroge of course, mais je ne suggère aucun dépassement politique par déportation du stade. J’ai le souvenir de ton insatisfaction concernant l’interdiction des paris, ou d’un nouveau SMI, mais c’est surtout les acteurs et figurants de tels scénario qui font défaut en acte !
Ça me paraissait daté à la lecture, ton lien sur Colette Soller : trouvé ! 1990 Bingo !
Je ne suis plus qu’à temps très partiel sur ce blog, devenu pensionné je m’échappe beaucoup, loin, et si je lis quand une connexion existe (et elles existent incroyablement dans des coins improbables) taper longuement sur mon Micromax A240 ne suscite pas plus d’envie que de faire sur 5.7 pouces des recherches croisées pour ne pas écrire de conneries.
@ TORPEDO.
Petite précisions complémentaires.
Je ne stigmatise pas les tous syndicats, pas plus que tous-tes les syndiqués-es. Tant j’en connais de sincères syndiqués-es et désespérés-es des décisions générales comme localisées, prises par leurs directions.
Selon moi, ce devrait être tous-tes les « manuels-les » qui devaient chercher à acquérir ces capacité à exprimer leurs ressentis, rassemblés, autant que leurs réelles souffrances, raisons de leurs colères et inquiétudes légitimes pour leurs descendances, pour le vivre ensemble démocratique, pour l’environnement, etc, par la froide et impersonnelle réalité de faits, équilibrée avec des parts d’affects mesurées. Vous me direz dans « l’idéal » bien sur.
Même si dans l’Histoire de la politique, le sens de la tragédie est essentiel, il est vrai, son excès dans une « mondialisation » capitalistique et financiarisée à outrance ou ne prône que l’immoralité, l’individualiste est devenu une arme servant aux plus vils populismes des fascismes de toutes sortes, en col blanc (de l’ump, du « ps », des centres, etc et le néocolonialisme avec son racisme de classe), ou autres xénophobes fhaine, racisme à géométries variables, etc.
Ce ne sont pas que les « manuels-les » qui sont concernés-es d’ailleurs. Quand leur reclassement, reconversion, pour des métiers plus qualifiés, plus « cérébraux », « technocratiques », au travers de « l’ascenseur social » (ou « escalier social » selon certains-es), et des formations dans le cadre du chômage (et non dans celui cadre étant dans l’emploi) ne marchent pas, les font s’opposer aux employés-es en CDI, à la « méritocratie » (servilité à la pensée unique seule récompensée), ne correspondent pas comme par hasard aux attentes des employeurs pourtant gérant paritairement celles ci formations… Notion et sentiment de déclassement, intergénérationnel, puisque nos/vos enfants sont et seront concernés.
Pour exemple. J’ai appris qu’un an après avoir obtenu mon diplôme de BAC technique option dessinateur de projet CAO,DAO, la formation disparue. Cette info n’était bien sur pas disponible lors de l’inscription à cette formation. Autrement vous imaginez bien que j’aurais cherché à en connaitre les raisons de cette disparition. Cette disparition fut traduite par une nouvelle formation de dessinateur/métreur en BTP. Alors que la formation que j’ai suivi comportait une part importante de métrage et que concomitamment étaient développés des logiciels (ALL plan, etc)qui faisaient les métrages de manière automatique, systématique, en rentrant juste les prix des produits fonctions des fournisseurs… je crois avoir compris que cette formation aurait évolué vers une plus grande par de conducteur de travaux au bout de seulement deux ans de changement. Soit : Alors qu’en 2008/9 trois métiers étaient formées et pouvaient satisfaire trois fonctions différentes et trois demandeurs-euses d’emploi en quête de travail, en moins de 4 ans, la formation restante forme à ces trois métiers une seule personne, au même salaire, grâce à l’informatique et « l’ordinisation ». Et que dire des robots géants, défiscalisés, que certains-es entrepreneurs-euses rêvent de posséder, construisant déjà des maisons, en « gros-œuvre » uniquement, pour le moment du moins…?
Que dire du « mythe » comme quoi le bâtiment va mieux (et le clientélisme, la corruption au travers des marchés publics truqués aussi…?)après avoir sacrifié tant d’emploi, tant de personnes laissées dans la « fin de droit, la misère, en si peu de temps…? Que dire aussi de la flambée de l’immobilier, marché non régulé et source de tant d’inégalité notamment de patrimoines, induisant celle flambée des coûts opaques et spéculatifs des matières premières nécessaires à la construction, dans les zones urbaines tendues, excluant ces victimes vers des « ghettos », loin des centres villes, quand de l’autre coté les marchands de sommeils continus sans gène leurs trafiques,les richesses continues de se sur-concentrer dans les mains pas nettes et rendues « invisibles »…?
@ TORPEDO.
« Mes » interprétations des mots…:
– tragédie = l’Histoire d’individu/s « exemplaire/s » ou du genre anti-héros ambiguë/s narrée dans le tragique de son/leur vécu croisé ou pas.
– individualisme = exacerbation de la tragédie d’individu/s étant récupérée à des fins populistes.
Pour parachever mon commentaire précédent, si dessus celui ci..::
Que dire des discours politiques « glorifiant » les politiques publiques des villes menées depuis des décennies, de tous bords qu’ils soient, quand à constater le taux d’abstention dans celles ci, autant que corolairement à la désertification des services publics et bassins d’emploi en leur sein…, on constat la même chose en terme d’abstention progressant dans les milieux ruraux abandonnés aussi en terme d’emploi et services publics (services publics analysant la redistribution d’aides sociales, celui des non recours)…?
Que dire des « réformes territoriales » qui ne favorisant que l’extension des mégapoles et leur concentration d’emploi et attractivité, que des baronnies locales et corruption potentielle, influeront sur la hausse des prix de l’immobilier, produiront les même mécanismes d’exclusion vus plus haut, produiront encore plus de ravage dans les milieux ruraux, sauf à étendre des zones d’activités en terme d’emploi ou la concurrence au moins disant social, fiscal, morale prédominera…?
Mécaniquement et sur le plan de l’affect instrumentalisé par bien d’autres points, on constate d’ou vient le substrat électoral désespéré du fhaine. Celui voulant céder à la haine exacerbée par tous les populismes .
A l’adresse de ceux qui ne se reconnaissent pas dans l’étiquette « de gauche » et qui néanmoins aspirent à plus de justice. Pour différencier, tout de même la gauche de la droite.
La démocratie comme souci permanent de l’égalité sociale, puisque le combat pour l’égalité n’est jamais achevé, qu’il y a toujours des combats à mener, et donc comme principe dynamique, s’oppose à la Police, comme structuration et maintien d’un ordre social, ce qui fait alors référence à la République qui s’incarne dans un Etat de droit, détenteur de la violence légitime, principe qui a la préférence de la droite.
La droite ne s’oppose pas aux débats, une droite démocratique les revendique même, mais ce n’est pas sa priorité. Sa conception de la démocratie est donc le plus souvent légaliste, et la démocratie se limite au système électif, au jeu purement institutionnel, les luttes sociales n’étant qu’un moindre mal qu’il faut accepter pour maintenir l’ordre social. Jacques Attali relevait dans un de ses livres paru dans les années 80, que les luttes sociales avaient été bénéfiques au système capitaliste, dans la mesure où elles lui évitait de produire les inégalités trop grandes susceptibles de remettre en cause son existence. Or aujourd’hui le système est incapable de se réformer. Car même une petite réforme ouvrirait une brèche pour basculer vers autre chose. Si par exemple Obama avait mis tout son poids dans la balance pour venir en aide aux Grecs, il est fort probable que la doxa néo-libérale de l’Union aurait alors eu à subir un choc considérable, pas sûr qu’elle s’en serait remise. Les tenants du système ne lâchent donc rien, ou un peu pour ailleurs resserrer l’étau.
La justice sociale passe par le droit, lorsqu’il s’agit de la traduire dans les faits, mais son principe ne prescrit aucune borne a priori, ce que ne fait pas l’Etat bourgeois qui enferme la justice sociale dans l’étau de l’économisme et se met donc dans l’impossibilité de traduire la justice sociale dans les faits.
Bien entendu les deux principes coexistent, puisqu’il ne peut y avoir démocratie sans Etat structurant et ordonnant. Comme je le disais aussi dans un autre commentaire, il y a en nous, peu ou prou, de la gauche et de la droite. Paul évoquait lui le citoyen qui cohabite avec le bourgeois.
Il est vrai ces définitions de la gauche et de la droite que j’emprunte à Rancière ne recoupent pas exactement les définitions traditionnelles, héritées de la révolution française, mais justement il s’agit de ramener la gauche à un ancrage vraiment social à l’heure où la tendance est de l’amener du coté des considérations bourgeoises auxquelles souscrivent les Valls et compagnie.
Contrairement à leurs affirmations les tenants de cette gauche là, bourgeoise, ne sont pas des réformateurs de la gauche, puisque la gauche à laquelle ils se réfèrent est toujours celle de la Révolution française, celle qui accorda à la propriété la garantie sans limites de l’Etat.
Et vous en pensez quoi de la propriété privée – sans limites – avec une garantie – sans limites – de l’Etat ?
N’est il pas là le Piège qui fait que la gauche ne peut qu’émettre des vœux pieux?
Est-il besoin que je vous réponde à cette question ?
Bon, puisque vous êtes relativement nouveau sur le blog, je vous fais une faveur ! 🙂
Oui, bien sûr qu’il faut limiter la propriété privée, garantie sans limites de l’Etat.
Le présent billet l’indiquait d’ailleurs, je ne vois pas comment on pourrait mettre en question l’existence et la légitimité du système capitaliste sans définir un nouveau régime de la propriété.
Voir mon commentaire intitulé « complément » dans la file du commentaire 53. Ce sont juste des indications, Jorion et d’autres sur le blog ont à de nombreuses reprises évoqué le sujet.
Dans mon mécano mental , ça se traduit par Lien ET Loi .
Les deux ne peuvent s’allier , le ET ne peut être réel , que pour un temps provisoire qui intègre tout l’environnement de l’instant , et surtout une fin partagée qui dépasse les vieilles lunes , la sclérose du scribe , la paranoïa de la maîtrise de tout et de tous , ou les hors limites des hors sol .
Et la difficulté est qu’il n’y a pas de fin pré-écrite , et que , selon le mot de Reeves , nous accouchons l’univers autant qu’il nous accouche.
La démocratie aboutie , c’est aussi le partage de cette conviction . Peut être que la COP21 de 2060 le verra .
Seuls une bonne gauche et un bon coup droit
sont de nature à redonner l’espérance
à ceux qui en ont besoin.
Ne croyez pas que la place va se libérer à coups de sermons.
Anarchie. Pas de droite. Liberalisme. Pas de droite. Commun. Pas de droite. Homme. Pas femme. Femme. Pas homme.