Le genre humain étant ce qu’il est, je reçois bien entendu davantage de courrier s’enquérant de ma propre santé (individu pourtant à l’obsolescence programmée – ceci dit, je vous en remercie !) et de celle de mon potager, plutôt que s’inquiétant de la survie de l’espèce (soupir…).
J’apprends ainsi l’histoire d’un semis intégralement « fondu », attribuable sans doute à l’avance imprévisible car souterraine d’un mycélium mais dont le jardinier victime n’aura cependant pas manqué de se réveiller la nuit, s’interrogeant, couvert de sueurs froides, « Mon sol était-il suffisamment drainé ? ». Tandis que l’une d’entre vous s’inquiète de savoir si je m’empare des coupables limaces « avec les doigts », à quoi je lui réponds : « Madame, encore un effort si vous voulez être paysanne ! »
Quoi qu’il en soit, tout s’arrange : les tomates poussent, ainsi que le capsicum, et les cucurbitacées font preuve d’une solidarité exemplaire. Voyez vous-même comment le concombre (à droite) est venu à la rescousse de la courgette (à gauche), offrant en pâture aux limaces quelques-unes de ses feuilles excédentaires pour soulager sa cousine !
Ah ! la nature nous prodigue d’admirables leçons, tout en nous apprenant sur nous-mêmes ! (bon, je surinterprète peut-être un peu mais c’est dans le caractère de notre espèce, et ça l’a tirée de plus d’un mauvais pas !)
Je crois que Mme Jabrane parle seulement de l’avatar, une espèce de monstre moche qui apparaît dans une pastille à…