Ce texte est un « article presslib’ » (*)
dedefensa.org pose la question de la révolte éventuelle des citoyens américains : Se révolteront-ils ?.
L’article est intéressant et je vous conseille de le lire. Je me contenterai de le compléter de quelques remarques. Tout d’abord : l’habitat. Avec la voiture et le carburant très bon marchés aux États–Unis, ce dernier à peine taxé, seuls les très riches et les pauvres ont continué d’habiter les centre-villes. Les autres sont allés se reloger soit dans ces pseudo-campagnes qu’on appelle les suburbs, à une dizaine ou une vingtaine de kilomètres du centre de l’agglomération, soit dans les cités-dortoirs qui se trouvent parfois à une centaine (oui, je ne plaisante pas !) de kilomètres des grands centres urbains.
Ceci en soi, ne favorise pas une « culture de la manif’ ». Il ne faut cependant pas croire que les manifestations n’ont jamais existé aux États–Unis : elles existaient là comme ailleurs quand une majorité des travailleurs des villes habitaient en son centre. Les manifs et les piquets de grève ont existé aux États–Unis au XIXe et au XXe siècles et ont été réprimés de manière tout particulièrement brutale dans ce pays : un exemple parmi cent : les émeutes de Minneapolis en 1934. Si on les a oubliés, c’est essentiellement parce qu’il ne reste pas grand-chose comme mémoire du mouvement ouvrier aux États–Unis. Mais une telle mémoire peut se reconstituer.
Il reste des pauvres dans les centre-villes américains et cette pauvreté explique pourquoi les émeutes spontanées qui éclatent là, souvent à la suite de brutalités policières avérées ou d’incidents interprétés comme tels, se transforment rapidement en pillages.
J’ai évoqué dans « Vers la crise du capitalisme américain ? » (La Découverte 2007), l’influence qui reste massive aux États–Unis de l’origine rurale de bien des immigrants européens qui peuplèrent la colonie, et la violence collective, raciale par exemple, porte encore souvent la trace de ses origines dans le posse improvisé qui répond à l’indignation suprême suscitée par le vol de chevaux ou de bétail et qui se termine en lynching mob rendant sa justice expéditive. Ceci n’est pas très original cependant : la foule meurtrière de l’émeute est la forme sauvage dont a émergé la manifestation comme sa forme domestiquée.
Si l’on excepte les protestations étudiantes et les piquets de grève (qui doivent, selon la loi américaine, être en mouvement constant), et la population hispanique, qui possède elle une authentique culture de la manifestation et est d’ailleurs la seule à défiler le 1er mai, le fait est que la colère collective aux États–Unis est imprévisible et brouillonne et n’a pas la retenue de la manifestation, soit qu’elle n’ait jamais accédé à ce niveau de planification et d’organisation, soit que, l’ayant connue, elle en a régressé. Il reste du coup que la protestation collective aux États–Unis est beaucoup plus dangereuse qu’ailleurs car spontanée et incontrôlable, étant privée des rambardes à la violence que constituent par exemple des organisateurs, un service d’ordre ou des cordons de sécurité.
Forme très spécifique aussi aux États–Unis, le vengeur solitaire, que l’exaspération conduit à s’emparer un jour d’un fusil d’assaut, et à aller dire deux mots à des parents, collègues de bureau, camarades de classe ou autres ennemis éventuels, dont il a établi la liste. Sa randonnée mortelle, largement répercutée par les media, conduit alors au copycat, l’imitateur à qui l’événement rappelle ses propres rancunes et passe à la phase d’exécution. Bien qu’il s’agisse souvent d’une forme de suicide by cop, « suicide par flic », le vengeur solitaire fait parfois des dizaines de morts.
Dans un pays où la possession d’armes est très commune, l’absence ou la disparition d’une véritable culture de la protestation collective constitue un danger sérieux quand la tension sociale monte. Le fait que dans le contexte actuel le coupable de cette tension soit aisément identifiable n’a rien non plus pour rassurer.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
51 réponses à “Se révolteront-ils ?”
et chez nous, le messemédia frenchdouillard ne massmédiatise que d’une « inquiétude » (et non pas d’un mécontentement ….)
pourtant …
http://socio13.wordpress.com/2009/02/17/surtout-ne-changez-rien-par-frederic-lordon/
UN BLOG EN SOUSCRIPTION
Cela me démangeait depuis quelque temps, donc je me lance. Sans entrer dans de vastes considérations à propos des modèles économiques qui restent largement introuvables sur Internet, sauf pour une toute petite minorité d’acteurs qui concentrent les ressources (cela ne vous rappelle rien ?), j’ai une proposition à faire à tous les participants et lecteurs de ce blog, sans strictement aucune discrimination, ce qui nous changera. Mais je suis incorrigible, je me lance à nouveau dans une dissertation, pris par le sujet…
Je propose de renouer avec un modèle économique de l’édition, qui a connu son heure de gloire avec le papier, et qui pourrait la retrouver avec l’électronique : la souscription. Une méthode qui permettait aux éditeurs sous capitalisés (suivez mon regard), de faire leur métier pour le bien de tous. De leur permettre de devenir un éditeur public, de même qu’il y a des écrivains publiques. Sur la base d’une promesse réciproque, d’un côté le financement de la parution d’un blog semble-t-il apprécié par des lecteurs fidélisés sans qu’aucune technique de marketing n’en soit à l’origine, de l’autre l’édition d’un blog particulièrement « chronophage » (time-consuming est plus explicite), surtout pour son éditeur.
Le blog de Paul Jorion pourrait ainsi devenir, à ma connaissance, le premier blog en souscription au monde. Rien que cela. Et, comme nous souffrons tous des pratiques abusives de prestataires de services nous enchaînant par des contrats quasi léonins à des abonnements de longue durée, cette souscription serait renouvelable tous les mois, sans autre engagement.
Afin de tester l’idée avant d’entrer dans le vif du sujet (car que vaut une souscription si elle n’est pas partagée par un assez grand nombre de souscripteurs ?), des promesses pourraient dans un premier temps être faites, pour un montant laissé au libre choix de chacun. « De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins » a écrit un philosophe qui a publié un bouquin capital sur l’économie, sans être pour autant anthropologue (encore que).
Lors de ma fausse sortie, il y a quelque temps, vous avez été très nombreux à vous manifester, vous avez gagné (et moi aussi). Aujourd’hui, Je m’inscris pour la souscription et vous invite à faire de même, après avoir lu au fil des semaines tous ces commentaires « postés » sur l’argent, ou au contraire sur le don et le partage.
En quoi la disparition ou l’absence d’une « véritable » culture de la protestation collective ‘constitue t’elle un danger sérieux.
Ils ont profité (et profitent encore largement), ils devront assumer, même si assumer ça peut vouloir dire courrir le risque être lynchés.
Les spoliateurs qui prélèvent leur tribut ont ils un instant reculé devant les familles séparés, les cancers, les maladies nerveuses, et toutes sortes d’autres misères ?.
La violence populaire, moins organisée et planifiée, est en cela même -malgré d’éventuelles mises à mort- moins criminelle que la gestion délibérée des quotas acceptables de malades et de gens mis au rebut.
Aucune avancée sociale significative ne s’est faite sans une dose significative de violence.
C’est tout à fait normal car le domaine du pouvoir est celui de la force
La seule force morale (malgré Gandhi) n’à jamais fait -seule- , avancer les choses.
@ Paul,
Tout de même! En quelques mois ce blog a beaucoup évolué. Il s’est d’abord agit de parler au prince (Sarkozy, le parlement européen); on a ensuite envisagé de passer de l’option B à l’option C; aujourd’hui c’est l’option D qui prédomine: on parle NPA, révolte, révolution… Je me souvient très bien que j’ai commencé à poster sur ce blog en évoquant l’ultragauche et « l’insurrection qui vient ». Que n’ai-je pas entendu? Que n’ai-je pas lu? Et aujourd’hui nous y sommes: les nihilistes, les ultragauchistes tout ce qui finit en « isme » et qui est très radical, ceux-là sont désormais, comme il était prévisible, les alliés objectifs de ceux qui ont vraiment des choses à apporter (comme Paul) mais que nos dirigeants ne veulent pas entendre.
autre chose: on évoque beaucoup ici grâce aux excellents articles de François Leclerc ce que pourront nous apporter des sommets comme le G20. Mais qui s’interroge sur la forme que prennent ces sommet comprend vite qu’il n’y a rien à en espérer. Personnellement je suis Strasbourgeois et quand on vit ce que sont les grands sommets internationaux comme celui de l’OTAN qui se déroule dans la foulée du G20, on comprend très vite que nos démocraties ont subi de telles évolutions qu’elles ne méritent plus le nom de démocraties. On ira lire ça sur le monde: http://www.lemonde.fr/organisations-internationales/article/2009/03/27/la-ville-de-strasbourg-transformee-en-bunker-pour-le-sommet-de-l-otan_1173294_3220.html
on lira aussi ce témoignage: http://www.laptitemaison.com/ptitemaison/article.php3?id_article=1208
@ François Leclerc
Il paraît évident que le blog de Paul Jorion devient peu à peu un journal à part entière: les intervenants se multiplient et les lecteurs s’y attachent. Personnellement je lis d’abord le site de Paul avant Le Monde. Alors payer, oui, pourquoi pas.
Ok pour moi
La mémoire du mouvement ouvrier aux États-Unis, entre autres, est transmise ici, http://www.atheles.org/agone/memoiressociales/unehistoirepopulairedesetatsunis/
Son effacement, ou sa relégation, permettent à des experts en France de dauber sur les manifs’ nationales, ou européennes, et de pointer le doigt vers l’Amérique, terre génétiquement et entièrement rivée au libéralisme salvateur.
Et pourtant, http://www.nytimes.com/2009/03/26/us/26tents.html?_r=2
@ francois leclerc
no problemo pour la souscription 😉
Lecteur fidèle et discret depuis 18 mois , j’adhère à cette initiative de souscription. Je m’engage à verser semestriellement une somme au moins égale à un abonnement de 6 mois au monde.fr vu la qualité de ce qui est proposé ici.
Ce sera ma contribution à cette société de l’intelligence du coeur que constituent les participants de ce blog.
oui pour l’idée. Comme TaoJones, je préfère payer ici plutôt qu’un abonnement à un journal papier, dont une part importante du
budget vient de la publicité, ce qui qualifie la sincérité des propos. En prime, un article de Michel Santi, qui voit lui aussi
le lobby financier dans l’ombre (on dirait un scénario de film, sommes nous bien dans la réalité ?) :
https://www.boursorama.com/forum/message.phtml?symbole=userforum_M3753993&id_message=384738191
Mes faibles moyens ne me permettent malheureusement pour le moment que de me concentrer à tâcher de les élargir à mon seul profit. La période est difficile, sans rentrer dans le détail.
Et j’en suis désolé. 🙁
Les zaméricains, se révolter?
Face au désastre, plusieurs choix.
Se retrousser les manches, désespérer, se venger, fuir, ou lire le blog de paul jorion …
Dans l’hypothèse du retroussage de manche , soit les efforts sont mis dans la reconstruction ( recréer un modèle à l’identique) , soit ils sont mis dans l’invention d’ un nouveau système .
Dans ce cas là, çà demande non seulement des efforts , mais de l’intelligence créative.
Les zaméricains ont il celà en magasin?
ps / et ben nous, en france,bien que l’ on sache que l’avenir est à la voiture électrique, y’a même une entreprise spécialisée dans ce secteur qui cherche une petite dizaine de millions d’euros , sous peine de clées sous la porte.
Cherchez l’erreur.
D’un côté, des actionnaires engrangent pendant des années les bénéfices d’une entreprise évoluant sur un marché porteur, de l’autre , cette même entreprise finit par demander l’aide de l’état quand le marché décline ( comme tout marché sur la durée).( exemple de l’automobile)
Prenons un peu de sous quand il est temps à ceux qui peuvent donner, inventons le capitalisme « durable » ….et redonnons les là où ces sous font besoin.
La recherche n’a pas les moyens qu’elle mérite.
C’est…ou pitoyable d’imbécilité, ou la marque d’une génération qui ne croit pas en sa durée.
J’y pensais justement à une sorte souscription ou d’abonnement…mais pensez vous en proposant cela limiter l’accès aux seuls abonnés / souscripteurs ?
ce serait dommage car je ne me serais sans doute jamais abonnée (de la même façon que je me contente de la lettre mensuelle du LEAP sans m’abonner…)
je crois que j’aime bien aussi l’idée de participer volontairement et librement en retour de ce qu’on a reçu, à une sorte de plaisir de donner assez inhabituel voire révolutionnaire…
Paul une adresse pour un chèque putot que PayPal ?
Se révolter, les Américains? Peut-être mais alors à condition d’être très lucides. On n’imagine pas le système de propagande dans lequel ils sont immergés, comme nous tous d’ailleurs. Une sorte de liquide amniotique. Même pas besoin de recourir à une quelconque théorie du complot. Le vers est dans le fruit depuis tellement longtemps. C’est devenu un réflexe pavlovien. L’autre jour, je regardais CNN en faisant ma gym. On y passait une séquence sur les comportements des Américains face à la crise. Il paraît qu’ils ont recommencé à épargner par peur du lendemain. Oh, peu de chose… l’épargne est en hausse d’un petit 5%. Il est vrai qu’ils étaient endettés jusqu’à la glotte. Perso, je trouve que 5% c’est bien peu de choses eu égard à ce qu’ils ont perdu sur leurs fonds de retraite et autres 4O1 K.. Leur volonté d’épargner est donc une réaction plutôt saine. Toujours est-il que pour les larbins de CNN, c’était déjà trop car cette épargne ne contribue pas à relancer la consommation donc la machine infernale. Le reportage consistait donc à culpabiliser les Américains qui mettent leur sous de côté. J’ai même vu un jeune psychiatre, consulté pour la circonstance, qui prétendait que ce n’était pas bon pour l’équilibre psychique, qu’il fallait s’offrir une petite gâterie (a little treat) de temps à autre.
L’idée d’une souscription m’interesse, mais comment peut on payer si l’on n’utilise pas de moyens de paiements électroniques, ce quiest mon cas ?
Cordialement
Y.Pichon
@ PJ
dedefensa.org … il va falloir bosser pour être au niveau de Philippe Grasset monsieur Jorion 😉 C’est un sacré concurrent. Vous pouvez aussi voir du côté d’ »American Parano » JP Immarigeon bien qu’il soit bcp moins actif sur son blog.
@Dominique Larchey-Wendling
La spécialité de dedefensa ce n’est pas l’économie, c’est plutôt la géopolitique et la dynamique historique. Donc Paul Jorion et ce site serait plus complémentaires que concurrents.
@ Olivier
« tout ce qui finit en “isme” et qui est très radical »
Libéralisme ? Capitalisme ? Nationalisme ? Fascisme ? Sarkozisme ?
Non ? Ce n’est pas ça ?
Désolé, je ne vois pas de quoi vous voulez parler.
Encore un petit effort et vous parviendrez à faire la connexion entre :
– le fait que « nos démocraties ont subi de telles évolutions qu’elles ne méritent plus le nom de démocraties »
– le fait que « nos dirigeants ne veulent pas entendre (…) ceux qui ont vraiment des choses à apporter »
– la montée de la contestation radicale que vous dénoncez.
Je ne vois pas cela comme de la concurrence, au contraire : il est réconfortant que des analyses partant de points de vue différents convergent dans leurs conclusions.
« Nous partîmes cinq cents mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port ».
L’idée d’une souscription m’ interesse z’aussi !!
@ PJ et Yann,
C’était une boutade … bien-sûr que vous n’abordez pas les mêmes sujets et que vous le faites sous des angles différents. Juste que PG (dedefensa) cite maintenant PJ et réciproquement. Depuis 2-3 jours.
Mais je maintiens, dedefensa, c’est l’une des meilleures tables des blogs francophones. Et la « crise » ils l’ont vu venir sous d’autres angles : monstruosité du Pentagone, grossièreté de la « diplomatie » américaine, absurdité de la globalisation, infantilisme de l’américanisme (et la notion d’inculpabilité) …
Oui à une souscription pour maintenir absolument cette exceptionnelle qualité.
0ui à une souscription pour élargir le cercle de réflexion
Oui à une souscription en en définissant les contours…..J’ai confiance.
Non à un abonnement « type Médiapart » qui allèche par des titres puis dirige vers la caisse pour entrer dans l’information.(Ils auraient pu nous faire bénéficier de « mesures transitoires » par ces temps de misère médiatique).
Je souscris!
@ Dominique Larchey-Wendling, Paul Jorion, et Yann
Philippe Grasset et son de defensa, c’est effectivement du solide
maîrise des sources, constance dans l’analyse, sans perte de cap ni emballement prématuré face à des sursauts parfois contrariants de l’actualité
Je pense comme Paul Jorion que les deux sites sont complémentaires
On surfe de l’un à l’autre avec plaisir et intérêt
Leurs options politiques fondamentales ne sont probablement pas interchangeables mais PJ et PG se rejoignent sur la qualité, la clairvoyance et une honnêteté intellectuelle qui ne laisse pas de place à la concession – évidemment.
Merci à tous les deux!
Je souscrit bien sûr, mais avec la même réserve que Charles, non au système Médiapart.
idem
même si le blog de Paul est d’une qualité extrême, je ne vois toujours pas ou il veut en venir 🙂
quel est son système idéal? quelles actions locales, régionales, nationales,internationales préconise t-il?
puis il s’agit juste du nom de domaine à maintenir, c’est de l’ordre de qques 10aines de $
quels sont vos besoins Mr Jorion ? 🙂
mais dans le principe , je suis partant pour souscrire, à condition que l’objectif soit clair
cdlt,
cle
@ François Leclerc
Heu… Désolé de peut-être doucher un peu l’enthousiasme. Mais, je ne vois pas trop la plus-value (eh oui) du mécanisme de souscription par rapport à l’actuel mécanisme du don spontané.
Une souscription suppose, de ce que j’en comprends, en quelque sorte le « pré-achat » d’un ouvrage à paraître (l’ouvrage étant, ici, le blog). Ce qui suppose, aussi, qu’un objectif chiffré à atteindre soit défini.
Exemple: il y a des années de cela, le « Monde Diplomatique » a ouvert une souscription. Dont l’objectif défini était de réunir un certain montant. Pour posséder une part suffisante de leur propre capital. Ceci afin de pouvoir garantir l’indépendance financière, donc éditoriale, par rapport à certaines menaces financières qui auraient pu la leur faire perdre.
Mais, alors, vous devez fixer un… prix à ce que vous vous proposer de pré-financer.
On peut aisément fixer un prix aux coûts purement techniques d’un blog. Mais, comment allez-vous fixer un « prix » au travail de Mr Jorion? Ainsi qu’à celui des autres « contributeurs associés »? Le souhaite-t-il seulement? Quelque part, cela peut, pour lui, constituer davantage une contrainte, voire une obligation de résultat. Puisqu’un « prix » aurait été fixé à son (leur) travail.
Personnellement, je pense que le système actuel est plus approprié. Il donne beaucoup plus de liberté à tous les intervenants. Quitte à, de temps à autres, effectuer une petite piqure de « rappel ».
Ou alors, souscription, oui, mais pour le coût technique. Puisque celui-ci est aisément quantifiable. Il y a, d’ailleurs, un système simple, utilisé sur les « trackers ». Le coût technique de fonctionnement réel est affiché. Et, au fur et à mesure de l’arrivée des dons, un simple « vu-mètre » affiche la progression. Jusqu’à ce que l’objectif de financement mensuel (annuel) soit, ou non, atteint ou dépassé. Une sorte de « piqure de rappel » permanente.
Je ne veux pas dire par là que le travail de l’auteur ne doive pas être rémunéré. Loin de là. Mais il s’agit d’autre chose.
Et, là, je pense que c’est d’abord à l’auteur (les auteurs) de nous dire dans quelle direction ils veulent aller. Et, éventuellement, comment ils envisagent d’y arriver. Non?
Champignac a raison : une souscription sans objet défini n’est rien d’autre qu’un abonnement déguisé, et l’on en revient alors au système Médiapart ou LEAP, qu’il semble décidément bien difficile d’éviter pour quiconque désire voler de ses propres ailes par le biais d’un blog.
Le problème, maintes fois évoqué ici, est pour moi insoluble si l’on veut se passer à la fois du recours à la publicité et à l’abonnement, dans un environnement Internet obsédé par le spectre de la gratuité (comment s’en débarrasser pauvre Paul ?) laquelle s’est majoritairement imposée au niveau des blogs.
Le don a ses limites, qui peuvent être raisonnablement chiffrées au coût de fonctionnement technique de l’entreprise comme cela vient d’être dit. Au-delà de cet objectif modeste et trivial, c’est l’éternelle course après la comète sur fond de la grande nostalgie du don perdu.
Maintenant n’y aurait-il pas moyen de créer un véritable objet de souscription –et d’édition- à partir de ce blog. Je pense ne pas être le seul à avoir remarqué que ce qu’il manque à toute cette matière prolifique, c’est une synthèse. Celle-ci rétablirait la dimension de l’échange entre les auteurs et les commentateurs et donnerait une chance de postérité à tout ce travail. Promenez-vous, simplement pour voir, sur ce qui s’est dit ici il y a quelques mois (vous pouvez même remonter jusqu’à 2007). Vous constaterez que les propos n’ont souvent rien perdu de leur pertinence au fil du temps. Et pourtant les pompes funèbres, qui traînent aux basques de tout impératif de réactivité, ont déjà fait leur boulot. C’est enterré, point final.
Alors, pourquoi pas un almanach ? (Je suis sérieux, puisque l’on est de toute façon dans le rêve dès que l’on aborde la question du financement). Si vous ne le faites pas, je suis certain qu’un thésard lambda le fera un jour à votre (notre) place.
ok pour la souscritpion, mensuelle .
Ceci est un blog. Pas un journal. La différence est dans l’interactivité. Echange de points de vue, critiques et contre analyse etc etc. Aucun rapport avec de defensa, ni sur la forme ni sur le fond. Complementaires? Pourquoi pas. J’ai pensé un temps souscrire a de defensa mais les questions que je posais ne recevaient pas de réponses ou si faiblardes que j’ai arréte de contribué. Je lis et je m’en vais.
Ici il ya du monde et des répondants nombreux. C’est ce qui fait la valeur ajouté de ce blog. Une souscription exigera de Paul bcp plus de travail de réponse et surtout d’étude et d’analyse et de synthèse des idées, critiques et autres apparaissant. Actuellement ce travail est vaporisé sur les membres avec quelques tetes à l’avant. Si les analyses de Paul n’étaient pas plus fouillées quelles le sont actuellement sur les propositions des intervenants comment justifier une souscription? Car celle-ci demande voir exige une prise en compte personnelle des souscripteurs et pas avec de la comm à la sarko ou BHO mais effective. Et elle demande parallelement de ne pas seulement creuser son propre sillon mais aussi celui des souscripteurs.
Quand je propose une limitation de la propriété, en tant que souscripteur j’attendrai du spécialiste Jorion une véritable étude du sujet. C’est l’erreur de da defensa à mon avis. Pas de proximité effective, pas de conseils de proximité etc .. Pour un site qui se targue de psychologie, ça me fait rigoler mais bon …. Etudier à fond des propositions qui sont hors du cadre de pensée de Paul pourra d’ailleurs lui ouvrir de nouveaux horizons, comme il le fait pour nous.
Se pose aussi le problème des grosses tetes, comment les rémunérer aussi? Et en toute transparence pour ne pas faire ce qu’on reproche aux grands de ce monde.
Enfin il faudra bien que Paul se positionne politiquement. Car avec une souscription on ne sera plus tres loin du parti politique. Après tout ce blog est un véhicule d’idéées. De même que Paul tient à sa constitution pour l’économie, le positionnement idéologique devra être beaucoup plus explicite. Ce blog est une sorte de think tank populaire et non pas populiste, la souscription ne sera perenne que si une ligne d’action politique est définit. Car l’analyse simple sans but ne perennisera pas les souscriptions, le public viendra pour les analyses et s’en ira. Et si l’acces n’est plus libre alors le blog mourra.
Peut-etre faudra-t-il penser à un modèle mixte. Acces libre à l’info et les analyses. Acces payant à l’analyse personnalisée voir au conseil, ainsi qu’aux plans d’actions, préparation et accés à du lobbying. Un acces gratuit au passant, payant à ceux qui veulent agir su l’avenir.
Paul a-t-il envie d’aller vers l’action collective? Etre porte-parole officiel d’un groupe? Diffuser les idées de ce groupe vers les dirigeants de manière plus active? Bref entrer dans l’action politique?
Le problème de la souscription, c’est qu’on perd forcément des lecteurs… et je ne crois pas que Paul soit disposé à sacrifier le côté « cerveau collectif »/ »clarification du flux d’infos contradictoires/orienté/non-analysé des mass médias » à la certitude d’un revenu via l’activité du blog.
Si le coût est trop élevé, les nouveaux entrants ne sont pas encouragés à franchir le pas. Si le coût est trop faible, les nouveau entrants seront méfiants. D’une certaine manière, un côut minimal est toujours trop élevé… c’est un barrage psychologique voire financier sérieux… même à 25 centimes d’EUROS la contribution (on ne va pas le payer en dollars il ne mérite pas ça le bougre! 😉 ).
La publicité, de ce point de vue, est une meilleure alternative, même si ça fait un peu tache.
Par ailleurs, c’est mettre une pression sur Paul, et sur les contributeurs réguliers comme F. Leclerc, qui sont alors tenus de livrer une performance à la hauteur de sommes investies. Le problème se pose également pour contre-info. Ca m’agace que Paul continue de galérer malgré la vente de ses livres… Je ne comprend pas qu’aucun projet de recherche (par exemple celui que vous menez en ce moment sur la monnaie) ne trouve preneur dans une quelconque université/ centre de recherche… Il y a là quelque chose qui ne va pas.
Personnellement, je n’aime pas beaucoup l’idée d’une souscription. Ce blog perdra beaucoup de lecteurs et au final je pense qu’il n’y aura ni ressources financières suffisantes ni propagation des idées circulant ici pour le moment.
L’idée de Champignac sur l’affichage en temps réel de la progression des dons ainsi qu’un objectif mensuel à atteindre me semble excellente. Au moins dans un premier temps, pour voir quels résultats cela donne.
Avec tout ça, on ne sait toujours pas comment « ils » se révolteront…:) Je mets des guillemets car j’ai vu la rue St Lazare remplie de la fumée noire des pneus Continental, l’autre jour.
@ scaringella
« Quand je propose une limitation de la propriété, en tant que souscripteur j’attendrai du spécialiste Jorion une véritable étude du sujet. »
Mouais… il faut voir la quantité de travail et le nombre d’heures que tout ceci implique… !!!
Autrefois il y avait des mécènes pour ce genre de choses. C’est donc plutôt dans la perspective d’un mécénat populaire/civique que j’envisagerais la question.
Un mécène ne rémunère pas un « service ». Il finance le développement des arts et non pas un artiste (il se contente de mettre à la disposition de ce dernier les moyens matériels qui lui permettront d’accomplir son œuvre dans les meilleures conditions, ce qui, certes, inclue ses moyens de subsistance mais seulement à titre de moyen en vue d’une fin plus elevée). Je ne vois pas en quoi un mécénat des lecteurs devraient se montrer plus exigent.
Ceci n’a rien à voir avec un salaire qui rémunérerait un « service ».
@ Moi
Dans mon esprit, lancer une souscription ne veut pas dire que si n’y participeront pas n’auront plus accès au blog. C’est simplement un acte de soutien à une création collective, dirigée vers son éditeur qui la rend possible.
@ M’ENFIN
Mais je ne dénonce rien. Quand je vous relis, j’ai le sentiment que vous n’avez fait que me réécrire…
9 euros/mois, parce que je garde le 10ième euro disponible après m’être serré très fort la ceinture, pour le repas mensuel d’un jeune guignol égaré et boursouflé de mon quartier. Cet euro: c’est pas par pitié pour lui! plutôt par reconnaissance! parce que lui aussi me fait prendre conscience de la situation.
Maintenant, si vous tendez vers un financement à la dedefensa (élitiste et très gourmand!, resté bloqué dans la logique d’un système marchand – et malgré une certaine confiance que je lui accorde et le fait qu’il y a peu (années 70) les milieux de gauche considéraient PG comme un indic) ben on verra comment Paul a évolué et nous a fait évoluer.
Pour l’instant je me sens en phase, humainement, intellectuellement et politiquement. Même si je n’arrive plus à tout ingurgiter, et que la digestion est une étape importante aussi.
bonjour
Je trouve paypal insupportable à utiliser. il faut que je me fouette pour l’utiliser, même si j’y ai un compte. n’avez-vous pas , comme contrefinfo, un système de règlement directement par carte ?
uhhhhhhh paypal accepte pas 9 euros il faut verser 5 ou 10 euros … vous rendez-vous compte du désarroi du jeune égaré boursoufflé de mon quartier? et du mien, moi qui ne demande qu’ à garder les yeux ouverts?
vous ferez donc votre possible, avec vos analyses, pour compenser mon manque à gagner vis à vis de ce jeune homme? je m’arrangerai pour compenser le sien.
amitiés, Paul!
Ce blog est un lieu de débat permanent tel que je n’en connais pas d’autre exemple sur le net, et il semble bien qu’aucun de ses lecteurs et contributeurs ne s’en plaigne vraiment. Est-il pensable, dans ces conditions, d’ajouter à la dépense de temps que sa fréquentation implique une autre dépense régulière, appelée souscription ? Des remarques critiques (inévitables ici, car sinon où serions-nous ?) et de nombreuses réactions positives immédiates montrent que cela pourrait être le cas.
Sans doute, nous confortons-nous en prenant cet engagement , ou bien en regrettant de ne pas pouvoir le faire, ce qui revient au même dans l’intention. Afin de renforcer un espace virtuel de liberté par une contribution, donnée sans tambour ni trompettes. Enfin, quelque chose comme cela ou d’approchant.
Avec l’intention de ne pas faire d’un geste simple une question compliquée. Ainsi, la liberté qu’apprécient ceux qui participent à ce blog, le lisent, rédigent des commentaires ou des billets sera-t-elle d’une manière ou d’une autre aliénée ou menacée par une telle souscription ? Il me paraissait évident, en postant ma proposition, que ce blog n’avait pas d’autre possible vocation que de rester totalement en accès libre, tel que Paul Jorion l’a crée. Que la seule pression qui pourrait s’exercer sur lui-même (et accessoirement sur d’autres) était celle de devoir y consacrer du temps, ce qui ne changera rien, sans autre obligation de rendu que celle d’écrire ce qu’il pense, comme cela l’a toujours été.
La somme de cet effort colectif n’a pas de prix, même si cela a un coût. Je ne crois pourtant pas nécessaire de quantifier des objectifs pour cette souscription, ou bien de lui attribuer une dépense précise, afin de créer une émulation. Il n’est en réalité pas nécessaire de la stimuler ainsi, il y a un autre moteur. Certes, cette proposition n’est pas très orthodoxe, comme cela a été à juste titre relevé, puisqu’elle ne conditionne pas la parution du blog à son résultat et qu’elle n’exclut en aucune manière ceux qui n’y participaient pas. Faudrait-il donc être orthodoxe ?
L’idée n’est pas de définir un « modèle économique », mais de faire preuve d’opportunisme, au bon sens du terme. De considérer l’argent pour sa valeur d’usage, n’ayant ni les moyens ni le désir de faire autrement, comme d’autres dont nous parlons beaucoup en ce moment. D’en consacrer un peu au fonctionnement d’une sorte de « cerveau collectif », pour faire référence à cette expression qu’affectionne Paul, afin de le munir d’un porte-monnaie collectif, ce qui lui fera le plus grand bien. Tout simplement.
Avez-vous lu mon post sur la souscription ?
ok pour la souscription ,l’important pour moi est que ce blog continue (et se développe au moins au niveau des lecteurs car c’est par eux que les choses changeront)
je suis d’accord pour souscrire à un abonnement
Me battant depuis 8 ans pour trouver le « bon niveau de paiement » des sites que j’ai créé, je connais bien la problèmatique et je formule ces quelques remarques:
– inutile d’espèrer le financer par la publicité (d’ailleurs personne le préconise, c’est donc très bien).
– il est normal qu’un site qui commence à connaître un certain succès trouve un moyen de faire payer ses utilisateurs. Il y a 2 coûts qu’il est indispensable de faire assumer et qui deviennent réellement un contrainte avec le succès: le coût d’hébergement et le coût de surveillance de bon fonctionnement général.
– la première question à se poser est de savoir si le site « doit » évoluer au niveau de ses capacités (meilleure structuration de l’information, gestion de l’inscription au site, droits différents suivant que l’utilisation en est gratuite ou payante, mise en place d’un système de paiement souple, …). Cela devient alors un coût très important, à moins qu’un programmeur accepte de le mettre en place bénévolement.
– la deuxième question est de savoir si les rédacteurs d’articles doivent être rémunérés. La qualité des analyses permet de l’envisager (bien meilleure qualité que les analyses de rue89 ou agoravox d’après moi). Mais cela représente alors un coût encore plus important.
– le 3ème coût qui peut se révéler important est la modération des commentaires, mais cela peut assez facilement être fait par appel à des modérateurs bénévoles.
– Si paul veut estimer ce que pourrait rapporter son site « aujourd’hui », il doit considérer qu’entre 2 et 10% des visiteurs seront prêt à payer (d’après moi, cela devrait être plutôt 3-4%) un somme de 5 à 20€ par mois (d’après moi, étant donné le haut niveau général des commentateurs, une somme de 15€ serait acceptée).
– et enfin, ne plus être un blog mais un site éditorial impliquera que Paul (ou quelqu’un d’autre) considère cela comme une tache à plein temps (ou tout au moins à mi-temps), donc un métier qu’il faudra assumer en tant que tel (avec les contraintes de la transition vers ce métier, et les contraintes de l’abandon de ce métier le jour ou il risque de ne plus en être un).
Donc pour moi, je dirai que la meilleure approche serait plutot d’aller chercher un partenarait avec quelqu’un dont c’est le métier et qui pourra s’occuper de tout pour faire vivre, évoluer, financer ce projet.
@François Leclerc : si la souscription n’exclus pas par ailleurs la visite libre du blog, ok pour moi.
DeDefensa avait déjà cité un rapport du pentagone sur l’éventualité d’une guerre civile il y a plusieurs mois.
C’est effectivment un site recommandable, bien que les documents de langue Anglaise qui y sont cités ne sont jamais traduit…
Pour la souscription, je pense que le don est tout aussi bien.
La Chaussette.
Il existait jadis à Nantes (qui sait peut être existe-t-il encore?) un théâtre où chacun payait en introduisant dans une chaussette ce qu’il voulait.
J’aime bien le principe de la contribution volontaire. Dans un théâtre il y a le regard des autres, sur internet pas vraiment, alors la fixation d’un minimum de contribution (minimum minimorum) peut se justifier.
Une variante pour blog du théâtre à la chaussette consisterait par exemple en une souscription minimale, préalable à la consultation du blog, pour un temps donné. (et après une période d’essai gratuite)
Une contribution différente pourrait être fixée pour l’intervention sur le blog (toujours un minimum pour un temps donné).
Comme il est toujours intéressant de savoir où l’on se situe dans un environnement donné des statistiques pourraient être publiées régulièrement ou en continu.
« Les américains dans la rue? Ils pourraient avoir des raisons de désespérer !
Si les européens ont le sang chaud, la gauche radicale est en particulier prompte à exploiter les manifestations de rue jusqu’aux violences, celles en Grèce de décembre 2008 ou celles en France lors des émeutes de 2005.
Que penser aujourd’hui du sang froid des américains face aux multiples scandales qui, vagues après vagues, sont venues heurter les rivages Etatsuniens, la dernière de ces vagues après celles de Vivendi, de la WorldCom et d’Eron, je veux parler du scandale Bernie Madoff qui porte en lui tous les ingrédients d’une grave crise morale et sociale.
Un scandale, qui pourrait porter sur plus de 50 B$ et dans lequel les organismes de contrôle de gestion sont [une nouvelle fois] gravement impliqués dans des opérations frauduleuses.
Même l’autorité de régulation américaine, la SEC, bien que mise en garde depuis plusieurs années, s’est abstenue d’intervenir.
Voici ce qu’écrivait Chris Cox le Président de la SEC: « I am gravely concerned by the apparent multiple failures over at least a decade to thoroughly investigate these allegations or at any point to seek formal authority to pursue them »
L’implication répétée des cabinets d’expertises comptables et d’audit, les connivences, les malversations mises à jour sont de nature à exaspérer les américains dont les pensions, les protections sociales et leurs économies sont régulièrement spoliées par des dispositifs de régulation défaillants ou complaisants.
La crise financière aura mis à jour la pyramide de ce bon Bernie l’ex-président du Nasdaq, combien d’autres à venir?
Le déroulement et l’ampleur des pertes liées à la crise dite des Subprimes, ne laissent-ils pas craindre des fraudes massives dans ce scénario aux multiples acteurs qui s’est lui aussi étalé sur plusieurs décennies, bénéficiant de toutes les complaisances administratives sur plusieurs mandats (Clinton & Bush).
Des doutes ont été émis, des enquêtes sont en cours dans les différents établissements financiers, pourront-elles établir la vérité ?
Certes les américains connaissent et acceptent les risques des marchés financiers, mais vont-ils accepter longtemps ce qui commence à ressembler à un Tsunami cauchemardesque où les lois du marché pourraient bien avoir été pipées ?
Aujourd’hui les naufragés du rêve américains sont probablement ces « bénéficiaires » de contrats subprimes, ceux décrits comme minorités. Parmi eux, beaucoup de ces émigrants hispaniques pour lesquels le retour au pays (Mexique) n’est pas une option, volontaires et accros du rêve ils sont à la recherche d’un nouvel espoir, celui qu’ils ont mis dans l’élection de Barack Obama.
Si Obama devait les décevoir… ?
Alain
Il se passe « quelque chose » sur ce blog en ce moment, mais si vous voulez « monétiser » le succès, vous perdrez peut-être votre liberté, celle de ne rien écrire, de ne pas fournir un service.
Oui pour aider (don/souscription-compteur) mais en gardant l’absence d’obligation collective.
Et merci à Paul Jorion et à ceux qui font l’interêt du lieu, François Leclerc et les autres,
Une petite bio des auteurs repris en première page serait la bienvenue…
monétiser-obligation-interêt…
Influenceriez-vous mon vocabulaire, moi qui ne voit la finance que à travers des lentilles asphériques (photographe)…
Au lieu d’une souscription, je proposerais un abonnement annuel (ex 20 €) permettant à contributeurs de laisser des commentaires sur le blog.
je suis d’accord pour la souscription annuelle, au moins ça ne fera qu’un fois par an à utiliser paypal
Pour reprendre le fil du sujet…
Il semblerait que les députés qui votent les plans de sauvegarde des intérêts de la Finance ainsi que ceux qui ne les votent pas aient été corrompus… Si la nouvelle se répand, je veux bien parier que la tension montera encore d’un cran.
http://rawstory.com/news/2008/NBC_Some_politicians_got_thousands_from_0327.html
Repris ici http://www.dedefensa.org/article-les_bons_comptes__30_03_2009.html