Rions un peu – Les banquiers (I)

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

« Le jour viendra pour eux de faire des bénéfices, et le jour viendra pour eux de recevoir des bonus. Mais ce jour n’est pas encore venu ».

C’est le président Obama qui a dit ça aujourd’hui, à propos des banques renflouées par le contribuable américain qui utilisent cet argent pour des bonus à leurs dirigeants. Il ajouta même : « C’est une honte ! » Les bonus à Wall Street en 2008 furent de 18,4 milliards de dollars, une baisse dramatique (faut-il dire « tragique » ?) de 44 % par rapport à 2007.

Une pensée émue pour Citigroup qui vient d’annuler la commande d’un jet privé valant plusieurs millions de dollars après que l’administration Obama lui rappelle que « ce n’est pas une bonne idée ». Une pensée émue également pour John Thain, ex-président de Merrill Lynch, récemment débarqué par Bank of America pour cause de bonus extravagants (4 milliards de dollars alors que Merrill Lynch capotait), qui débloqua l’année dernière 1,2 millions de dollars pour que l’on refasse son bureau.

« Vous savez, le peuple américain a compris que nous sommes au fond d’un grand trou et qu’il faut que nous trouvions le moyen d’en sortir, mais cela lui déplaît que certains soient en train d’agrandir le trou alors qu’il s’efforce de le combler ». Ah ! cet Obama, quel rabat-joie !

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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45 réponses à “Rions un peu – Les banquiers (I)”

  1. Avatar de Auguste+LeClownBlanc
    Auguste+LeClownBlanc

    LeClownB: 18 milliards. ah tiens.

    Auguste: ça change peu le trou onshore et pas du tout le puits offshore
    pas de quoi fouetter un chat !
    Obama parle du trou onshore ? Et il en où pour son puits offshore ?

    LeClownB: … des possesseurs de trillions en offshore ?

    Auguste: J’y reviendrai peut-être au billet donations

    LeClownB: Si je te dis « Changement du monde »

    Auguste : ecu !

    LeClownB: E.C.U. §   Euro ?

    Auguste : Lance !

    LeClownB: l »Hanse !   l’Hanséatique !

    Auguste : Arquebuse !

    LeClownB : Ah ! la Chevalerie !

    Auguste: Gagné ! ………………. Disparue ! la chevalerie !

    LeClownB : Un beau jour …

    Auguste: Zooooooooooooooooooo p !! Plus de chevalerie !

    LeClownB: Si je te dis « Auteur Changement de monde »

    Auguste: Cervantès !

    LeClownB : Kesako ?

    Auguste: Sancho suit son maître, don Quichotte, par fidélité, habitude, blocage mental !

    LeClownB: Comment çà ?

    Auguste: La lance de son maître est de 3 ou 4 siècles qui viennent decouler

    LeClownB: Elle est grotesque ?

    Auguste: Xact !

  2. Avatar de Sébastien
    Sébastien

    Bonjour,

    Je ne sais pas si cela a déjà été évoqué sur votre blog.

    Est-ce que la mise en place d’un salaire maximum ne serait pas une aide pour l’économie ?

    Cela réduirait le poids de la masse salariale puisque ce sont les gros salaires qui sont pèsent le plus sur le bilan des entreprises et ceci ne nuirait pas aux petits salaires.

    Ce salaire maximum pourrait être indexé sur le SMIC de manière à établir une solidarité entre les employés d’en haut et ceux d’en bas.

  3. Avatar de Auguste
    Auguste

    Ici ce ne sont pas des salaires mais des « bonus contractualisés »
    Comptablement ce n’est pas à la rubrique « Masse salariale »
    Quant au Droit du Travail, quand j’étais à Wall Street, on ne me l’a pas appris
    Si vous gagnez au LOTO l’Etat est ravi
    1/ Il gagne sur les parieurs
    2/ Il gagne sur le gagnant
    A WallStreet, dans la City, à Francfort,… c’est un peu plus complexe
    il y a l’onshore, l’offshore … et plusieurs offshores
    L’indexation des offshores sur le SMIC est une idee tres tres drôle
    Elle ne m’a pas fait TILT … de suite … Sinon j’aurais peut-etre ri à gorge deployee
    ou … me serais-je étendu un moment … ? … pour méditer ? …
    Bonne journee :! Bon courage !
    Il va en falloir . Beaucoup.

  4. Avatar de LeClownBlanc
    LeClownBlanc

    @touts HTML-istes
    codant dans le source sans editeur d’HTML
    ————————————————
    Auguste me pose une petite question technique HTML
    surement basique à laquelle je suis incapable de repondre. Auriez-vous la reponse
    ————————————————
    Hier c’était la GREVE — cf Billet précedent intitulé « DONATIONS »
    Auguste a écrit :

    1/ Un long texte de fond, dont il ne sait pas encore exactement quoi faire, sous cette forme

    2/ une « Suite » de 7 groupe dialogues ENTRE « Auguste » et « LeClownBlanc »

    Un dialogue c’est :
    Auguste: …
    LeClownB: …
    Auguste: …
    LeClownB: …
    Auguste: …etc.

    Si chaque réplique était sur 1 seule ligne ce serait propre et lisible.
    Actuellement c’est moche et illisible.
    En effet, quand la réplique est sur plusieurs lignes il y a un retour sous le nom du personnage qui parle
    Il manque une INDENTATION ad hoc

    J’ai essayé <span>Auguste: <span>> replique xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx<span><span>

    ça ne marche pas
    Auriez-vous un autre codage acceptable par le formulaire « WordPress » (moteur du blog)
    Merci

  5. Avatar de A.
    A.

    Qu’il fasse légiférer le Congrès et qu’il rétablisse un impôt sur le revenu digne de l’époque du New Deal (70% le taux marginal pour les revenus les plus élevés).
    Dire que c’est honteux ne suffit pas. Vraiment, je ne comprends sa stratégie d’ouverture vers les républicains.

  6. Avatar de leduc
    leduc

    Ces banquiers ont de la chance d’être dans un pays « libre » et « démocratique », s’ils avaient commis leurs méfaits en Chine, je parie un million de dollar (ah non c’est vrai, on ne parie plus sur l’avenir :)) qu’ils auraient été fusillé. Quand bien même on va dire que si la crise subprime et financière avait démarré en Chine (je sais bien, chose impossible économiquement parlant mais ce n’est pas grave c’est un exemple), à votre avis, si les banquiers avaient réussi par miracle à éviter d’être fusillé sous la pression populaire, est-ce que vous pensez qu’ils auraient été assez stupide pour distribuer des dividendes, bonus etc l’année d’après ?
    On vit vraiment une époque formidable 🙂

  7. Avatar de Shiva
    Shiva

    @LeClownBlanc/Auguste

    J’essaie:
    qqc comme ça :

    LeClownB: Tu es sûr que c’était ce soir ?

    Auguste: Quoi ?

    LeClownB: Qu’il fallait attendre ?

    Auguste: Il a dit samedi. (Un temps.) Il me semble.

    LeClownB: Après le turbin.

    Auguste: J’ai dû le noter.
    (Il fouille dans ses poches, archibondées de saletés de toutes sortes.)

    LeClownB: Mais quel samedi ?
    Et sommes-nous samedi ?
    Ne serait-on pas plutôt dimanche ?
    ou lundi ?
    ou vendredi ?

    Auguste (regardant avec affolement autour de lui, comme si la date était inscrite dans le paysage): Ce n’est pas possible.

    LeClownB: Ou jeudi.

    Auguste: Comment faire ?

    LeClownB: S’il s’est dérangé pour rien hier soir, tu penses bien qu’il ne viendra pas aujourd’hui.

    Si ça fonctionne je vous donne le tag 🙂

  8. Avatar de Shiva
    Shiva

    Ben non 🙁

    c’était pre et /pre…

  9. Avatar de Shiva
    Shiva

    La seule question qui subsiste c’est :

    Barack Obama est-il assez noir pour sauver le monde ?

    Le shérif doubeul-youe l’était souvent parait-il et il n’a pas pu faire grand chose…

  10. Avatar de H.F.D
    H.F.D

    @Sebastien

    Plutôt que d’indexer les salaires maximaux sur le smic, ce qui aurait pour effet pervers de bloquer le salaire du patron quelle que soit sa capacité à faire progresser son entreprise, (les patrons pris individuellement n’ont aucun moyen d’agir sur le smic et les mauvais seraient aussi bien payés que les bons), il serait à mon sens préférable de l’indexer sur les salaires minimaux versés dans l’entreprise multiplié par un coefficient basé sur le nombre d’employés. Ainsi, pour augmenter son salaire, le patron serait obligé d’augmenter le salaire de ses employés, ou d’embaucher (ou les deux), ce qui permettrait une bien meilleure justice salariale au sein de l’entreprise, et motiverait les employés, ceux-ci sachant que le patron aurait intérêt à les augmenter ou diminuer leur charge de travail en embauchant, dès que les finances de sa société le permet.

  11. Avatar de Auguste
    Auguste

    @H.F.D.
    Je n’ai pas encore déjeuner. Peut-etre est-ce pour cela ?
    A la premiere lecture j’ai été séduit : ça sonnait bien, et ça paraissait du bon sens.
    A l

  12. Avatar de Auguste
    Auguste

    (erreur de frappe)
    A la seconde pensee ça ne marchait plus.
    Avec des dirigeants lambdas ou « intéressés » (c’est humain) les entreprises iraient très vite à la faillite
    Mettons de côté les banques pour rester dans un cas simple de l’economie relle, par ex. industrielle
    pour creer des emplois il faut des perspectives neuves qui semblent à la fois attractives, durables, pas trop trop risquees, qui ne reclament pas des moyens (materiels, humains, etc.) disproportionnes.
    Pour prendre une position sur un marche il y a toujours un risque (calcule) à courir.
    Sans prise de risque pas de creation d’emplois
    Sans cash flow (marges pour à la fois investissements, embauches, couverture des risques, retribution des courageux qui ont pris les risques avec leur argent, etc.) il n’y a pas de creation d’emplois [Je m’étais placé dans le domaine industriel pour ne pas compliquer]
    Les arbitrages pour le partage de ce cashflow n’est pas une question nouvelle;

  13. Avatar de LeClownBlanc
    LeClownBlanc

    NE PERDEZ PAS DE VUE L’OBJET DU BILLET
    – — – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –
    les DONATIONS qui permettent à ce blog de fonctionner

    [Nota: Je suis coupable de digressions car je n’en avais pas compris la nature
    Ce n’est pas une raison pour imiter cette erreur]

    Il s’agit d’une question TRES IMPORTANTE pour son éditeur-auteur

  14. Avatar de Shiva
    Shiva

    @LeClownBlanc

    Vous vous trompez de billet, ici c’est « rions un peu », « pleurons un peu » c’est celui d’avant. 🙂

    Vous-vous en sortez-bien.

  15. Avatar de LeClownBlanc
    LeClownBlanc

    @Shiva : Merci pour la tentative ‘pre’

  16. Avatar de Olivier
    Olivier

    Devise des banquiers, lors de leur serment :
    « que sois nationalisé si faillis », la main sur le coeur et le regard vers la cime des arbres.

  17. Avatar de béber

    Il était un temps où seul les petits trous étaient à la mode.
    Du trou de la sécu ….aux…

    Le poinçonneur des Lilasenvoyé par droogirico

  18. Avatar de Rumbo
    Rumbo

    Leap 2020 Global Europe Aticipation Bulletin, GEAB, (ici leur n°31 du 1- janvier 2009) d’après ce que j’ai pu lire depuis quelques années, ne s’est pas trop trompé dans certains domaines (parfois même un peu plus détaillés), malgré qu’ils avaient prévu l’effondrement complet du dollar, ce qui à cette heure ne s’est pas vraiment produit si cela devait avoir lieu.
    Le principale menace actuelle serait l’insolvabilité galopante. C’est assez logique me semble-t-il.

    http://www.leap2020.eu/GEAB-N-31-est-disponible-!-Phase-IV-de-la-crise-systemique-Debut-de-la-sequence-d-insolvabilite-globale_a2680.html?PHPSESSID=d984bbbbd6dcd2760d86561b63f24750

  19. Avatar de H.F.D
    H.F.D

    @Auguste
    Que les dirigeants uniquement intéressés par le fric aillent très vite à la faillite me paraît très sain, on ne peut pas attendre grand chose de bon de leur part, et ce sont ceux qui posent le plus de problèmes en termes de pollution masquée et autres joyeuses dégradations de notre qualité de vie. S’il ne doit rester que des dirigeants intéressés par le fric, mais aussi (pour ne pas dire surtout) par ce qu’ils produisent (il y en a), tant mieux. Pour le reste, lorsqu’un dirigeant prend un risque, il le fait porter à la totalité de ses salariés, même si le risque n’est pas du même ordre, et que c’est censé, être entre autre, pour cette raison qu’il est bien payé. (Dans le cas normal ou il ne part pas avec des centaines de millions après avoir coulé sa boite).
    Lorsque j’écris: dès que les finances le permettent, c’est bien évidemment si elles le permettent au minimum à moyen terme, en ayant préalablement une vision à peu près clair des investissements nécessaires à la pérennité ou au développement de l’entreprise. Il est clair que plus l’entreprise se développera, plus il y aura de salarié et plus le chef d’entreprise sera bien payé (si sa société ne fait pas faillite par développement accéléré et insensé dans le style de ce qu’a fait Messier avec Vivendi). Je sais bien qu’aucun système n’est parfait et que pour chaque modèle existe le risque qu’il soit détourné de son but par des pervers, mais il vaut malgré tout mieux un modèle sain parfois perverti qu’un modèle pervers à la base. Or le modèle actuel qui permet à des dirigeants d’empocher des salaires démesurés malgré leur totale incompétence pour ne pas dire malhonnêteté est fondamentalement malsain et doit être modifié d’une manière ou d’une autre si on ne veut pas qu’il explose en vol (en supposant que ce ne soit pas ce qu’il est entrain de faire auquel cas la question ne se posera plus en ces termes).

  20. Avatar de Noviant

    @ Sébastien qui propose l’idée d’un salaire Maximum…

    Cela existait aux États Unis ou sous l’impulsion de Roosevelt pendant presque 40 ans les plus haut revenus étaient imposés à plus de 80%. 90% même pendant presque 20 ans. Cela s’appliquait aux revenus supérieurs à 200 000 dollars de l’époque (soit 2 millions de dollars actuels).
    La conséquence: Une meilleure répartition des richesses créées par le travail, en particulier en faveur des travailleurs eux mêmes. Cela a fait émerger une grande classe moyenne.

    Puis Reagan à tout cassé… Et la classe moyenne à fondue ! La suite vous la connaissez…

    Du coup je repense aux grandes réalisations de Sarkozy avec son plafond fiscal, ayant l’effet exactement le contraire, favorisant la concentration des richesses, et l’appauvrissement des travailleurs et des classes moyennes…

    Donc un salaire maximum par l’impos, pour limiter la fuite des richesses vers une petite élite. Pourquoi pas ? Finalement comme le proposait Maurice Allais.
    __

    Informations glanées sur un excellant article de Thomas Piketty : « Il faut taxer fortement les très hauts revenus »

    http://www.alternatives-economiques.fr/thomas-piketty—-il-faut-taxer-fortement-les-tres-hauts-revenus-_fr_art_809_41525.html

  21. […] Effectivement, le compte rendu de Monsieur Jorion nous apprend qu’aux USA, Mr Obama (qui soit dit en passant est tout à fait d’accord avec Monsieur Lefebvre…), semblerait mener une politique d’ultra-gauche à ce sujet… :  c’est ici […]

  22. Avatar de François
    François

    Une petite correction pour H.F.D.

    Un dirigeant ne prend pas de risques, mais fait prendre des risques aux autres . Le pire risque qu’il court, c’est la perte de sa place. Celui qui prend le vrai risque, c’est l’actionnaire. Il risque la perte de son capital.

  23. Avatar de H.F.D
    H.F.D

    @François

    Les dirigeants sont eux même actionnaire des entreprise, et de toutes façon, les actionnaire sont libre de vendre leurs actions à tous moment si la politique du patron ne leurs convient pas. Pour ma

  24. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    @ Leduc

    Il y a eu un boom immobilier en Chine et ce secteur connaît actuellement de très gros revers de fortune. Ce n’est pas étonnant que l’on y retrouve le même phénomène: l’immobilier est dans le monde entier le secteur économique qui génère, par les volumes financiers qui sont activés (foncier-construction-promotion-achat), le plus d’activité financière, c’est-à-dire d’emprunts et de crédits. La financiarisation de l’économie s’appuie notamment sur l’immobilier pour prospérer…ou pour sombrer.

  25. Avatar de H.F.D
    H.F.D

    @François

    Les dirigeants sont eux même actionnaires des entreprises, et de toutes façon, les actionnaires sont libres de vendre leurs actions à tous moment si la politique du patron ne leurs convient pas. Pour ma part, lorsqu’EADS s’est associé à un groupe de marchands d’armes, j’ai vendu toutes mes actions. De même en 2006 quand j’ai eu suffisamment la conviction que la bourse allait partir en sucette, j’ai vendu la quasi-totalité de mes actions.

    @Novian

    Non seulement la concentration des richesses appauvrit les classes moyennes et pauvres, mais tout l’argent excédentaire des très riches étant placés, s’il l’est sur les matières premières ou sur les produits d’alimentation de base, en faisant monter les cours, il empêche les classes moyennes et pauvres d’y avoir accès. On l’oubli trop souvent, mais la hausse du pétrole due à la spéculation est en partie responsable de la crise des subprime aux USA. Les propriétaires de maisons excentrées, en raison de la hausse du carburant, n’ont plus pu rembourser leurs emprunts, ont cherché à vendre, et ont initié la baisse des prix de l’immobilier, ce qui a dégénérée en crise économique systémique et mondiale. Quant à la hausse des produits d’alimentations, elle a engendré de nombreuses émeutes à travers le monde. Et comme vous le dites si bien, Sarkozy avec ses petits moyens y a participé.

  26. Avatar de Crystal
    Crystal

    Dans la série rions un peu :

    http://plus7.arte.tv/fr/detailPage/1697660,CmC=2418148,scheduleId=2378426.html

    Enfin moi j’ai plutôt pleuré.

  27. Avatar de Pierre-Yves D.
    Pierre-Yves D.

    Bon sang ! je sens pointer comme un malin ou feint cynisme chez quelques commentateurs au nez rouge ou tout de blanc vêtus.
    Oui les moulins — pardon ! les off shores, que dis-je — sont toujours là, mais pour combien de lustres ? Qu’aurait-on voulu que le preux chevalier Obama fît sitôt entré en digne fonction ?
    Qu’il dise : « je suis l’anti-capitaliste, je vomis Wall street et si vous bougez un petit doigt je vous envoie tous méchants de la banque au lieu dit Guantanamo, et vous satanés paradis fiscaux derechef en enfer vous brûlerez ?  »
    Faut être sérieux. Ce qu’est en train de dire, de commencer à faire Obama c’est à l’échelle des Etats-Unis, et peut-être du monde, une révolution qui n’ose encore dire son nom. Il se rapproche des Républicains, mais c’est la tactique. Il dit les choses.

    Obama n’est pas l’illustre Che Guevarra, mais ce n’est pas non plus celui auquel on pourra faire dire et faire faire n’importe quoi, y compris et surtout venant de messieurs les financiers. Et je ne parle pas des petits gâteaux de feu maître Le Notre.
    Obama est déjà entré dans l’histoire, quoiqu’il fasse. Il n’a plus rien à perdre, sauf l’estime qu’il a pour lui-même.
    Homme de défis, il tranchera, c’est mon sentiment. Son pédigree si incroyable. A-t-on déjà vu ancien président prendre sciemment job social ? Qui a vécu sur presque tous les continents ? Qui se spécialisa dans le droit constitutionnel dans prestigieuse université ? Qui dans son discours d’investiture se permit le luxe d’évoquer les âmes non croyantes, le même homme qui s’est fait élire sur grande promesse d’avenir, et donc sur la foi d’un autre monde possible, et pas pour l’hypothétique au-delà ! Croyez-vous que cet homme est de nature à se laisser rabaisser le caquet ? A baisser de braquet en si bon chemin ?

    Non, Pancho Villa n’a pas tord de suivre son maître et ses vielles lances. Don Quichotte a beau être ringard vieux et ridé, il a cette énergie, cette force morale inextinguible qui le porte vers le refus du monde tel qu’il va, tel que d’aucuns ont dit qu’il était et resterait, à jamais !
    Ce monde qui est en train de vaciller sur ses bases, cette utopie des nouveaux libéraux qui est d’abord née, à vécu, maintenant, devant nous, prends des airs d’agonie. C’est le consensus mou qui part en pelote, comme s’il n’avait jamais existé. Certes, il demeure quelques beaux morceaux, nourris aux TARPitudes, mais, comme dit en substance notre bon maître Paul, même au Wall Street Journal, il y a de la bataille !
    Quant à la rencontre des seigneurs de Davos c’est l’explication de texte au sommet et sans fard des inconséquences d’un capitalisme jadis de hautaine ou populiste arrogance mais aujourd’hui sur le qui vive, du jamais vu !

    C’est la langue de bois qui se meurt. Don Quichote se bat contre de veilles lunes, et il est mort trop tôt, et point il ne vit les lunes tomber de haut, de leur lustre qu’on disait magnifique. Et alors ?
    Sachez bonnes gens que jamais personne d’autre que le chevalier a la triste mine et son ami Sancho ne firent autant pour humanité en mal d’amour. Car dans l’esprit du chevalier, il y a l’esprit du monde, un monde qui veut vivre. Un monde s’écroule et beaucoup de ses vielles lunes avec. Les ailes du vieux moulin à paroles de bois se consument à petit feu. Les ailes des requins encore tournent, tournent, mais bientôt il n’en restera plus qu’un tas de cendres. Non, Don Quichotte de la Mancha n’est pas mort, Rossinante me l’a dit. Je l’ai lu et je l’ai cru. Nous sommes de l’étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil. La tempête gronde.

  28. Avatar de Paul Jorion

    Oui, excellent article de Piketty :

    Quelques moments forts :

    … l’incroyable timidité des réactions publiques dans la situation présente: il nous faut injecter des dizaines, voire des centaines de milliards d’argent public dans les banques, alors que ces mêmes banques ont versé et continuent de verser des rémunérations colossales aux dirigeants à l’origine de cette déconfiture…

    Il est tout de même inouï que ce soit le même Henry Paulson, secrétaire au Trésor de l’administration Bush, qui soit chargé de gérer les dizaines de milliards d’argent des contribuables destinés à renflouer les banques américaines alors qu’il a retiré personnellement 400 millions de dollars durant les dix ans qu’il a passés à Goldman Sachs!

    … les codes de bonne conduite ne marcheront jamais, aussi longtemps que ceux qui ont le pouvoir de prendre l’argent dans la caisse seront incités à le faire, en toute rationalité économique.

    L’asymétrie totale des modes de rémunération des managers et des traders du point de vue de la prise de risque a été un puissant pousse au crime. Le système est tel que quand vous vous engagez dans des opérations à haut risque et que ça marche, vous gagnez des millions, voire des dizaines de millions d’euros. Et quand ça ne marche pas, non seulement vous ne perdez rien, mais c’est l’entreprise qui paye, à travers la masse de ses salariés, ou pire, ce sont les contribuables qui sont mis à contribution. Pas besoin d’aller plus loin pour comprendre l’origine des comportements insensés observés dans la finance ces dernières années.

    Or, ces working rich sont-ils plus efficaces? Aucune étude ne permet d’étayer cette idée. De nombreuses études montrent au contraire qu’au-delà d’un certain niveau, les rémunérations des dirigeants ne sont guère corrélées aux résultats de leur action.

    … on ne peut pas faire l’impasse sur la crise actuelle: c’est tout de même la preuve patente que ces rémunérations astronomiques ont suscité des choix qui nous contraignent d’injecter des centaines de milliards d’argent public pour sauver le capitalisme. C’est une démonstration grandeur nature du caractère inefficace des bonus en tout genre et du fait que cette explosion des hautes rémunérations relève tout bêtement d’une captation pure et simple de la richesse par le groupe dirigeant.

    Lorsqu’une banque au bord de la faillite (Fortis) organise un séminaire dans un hôtel de luxe de Monte-Carlo pour ses cadres, on se dit que la théorie des incitations à bon dos…

    En pratique, rémunérations colossales et avantages en nature extravagants semblent tout à fait complémentaires et non substituables. On prend l’habitude de se servir dans la caisse et on estime normal d’avoir le train de vie quotidien qui va avec.

    De toute évidence, le marché n’a pas empêché cette dérive.

    En France, nous sommes complètement à contre-courant et à contretemps. Non seulement, nous rattrapons à vive allure les sommets atteints aux Etats-Unis en termes d’explosion des revenus primaires, comme l’ont démontré les recherches de Camille Landais, mais nous affirmons parallèlement, à travers les réformes fiscales introduites par Dominique de Villepin puis Nicolas Sarkozy, que la priorité absolue est de réduire la progressivité de l’impôt.

    Tout cela aboutit à une situation totalement insupportable du point de vue de la justice sociale. Comment pouvez-vous oser expliquer aux gens qu’il faut introduire des franchises médicales afin de faire des économies de quelques euros sur les remboursements de Sécurité sociale et, dans le même temps, dire qu’il faut absolument laisser la moitié de leurs revenus aux personnes qui gagnent des dizaines de millions d’euros? C’est évidemment totalement impossible à comprendre, et même si cela ne concerne qu’un nombre relativement réduit de personnes, c’est clairement une menace pour le fonctionnement de la démocratie.

  29. Avatar de Shiva
    Shiva

    @LeClownBlanc

    De rien…
    je ne vous ferai pas l’insulte de vous demander si vous avez reconnu Vladimir et Estragon.
    Nous, on attend Obama, apercevez-vous sur la piste, le dresseur de fauves dont le Grand Barnum Circus mondial à besoin ?
    L’homme semble en avoir les capacités et la stature d’un grand matador, mais ses peones…

    @Crystal

    Merci pour le lien. Un débat de haute volée menée de main de maitre par l’animatrice que tout le monde ici devrait prendre le temps de visionner.

    Sur la question du plafonnement des salaires, si Madona souhaite arrêter la chanson parce qu’elle ne peut pas gagner plus que de quoi vire une vie luxueuse, cela ne me pose pas de problème. Si elle souhaite continuer pour le plaisir tant mieux pour elle…

    Personnellement je pencherais plutôt pour un plafonnement de la fortune globale personnelle, mais aussi celle des entreprises.
    Voir ici : http://www.pauljorion.com/blog/?p=1661#comment-15341 et plus bas.

    Mais j’ai le sentiment, si on regarde l’équation de Kaya ( http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quation_de_Kaya ) que les marges de manœuvre sont très faibles et imposent d’injecter massivement et rapidement l’argent de la finance dans le développement des pays les plus pauvres pour minimiser l’effet de fuite en avant de la croissance du à l’expansion de la natalité. On ne s’en tirera qu’en mettant à peu près tout le monde au même niveau de vie et en passant du jetable au durable…

  30. Avatar de LeClownBlanc
    LeClownBlanc

    Je les entends crier ! .. vociférer ! … hurler !
    comme des bêtes !
    ……………… S A C R I L E G E S ! ! ! ! !
    – des sorcières ………………………….
    – des sorcières anticapitalistes ! anti-obama !

    Auguste ! fuyez !
    Trop tard ?????
    La Grand au Bûcher est déjà prête !
    Le bois sec vient d’être déchargé !
    Les anglo-saxons occupe Rouen … jusqu’à la Bourgogne et à Bordeaux.
    La Place Jeanne d’Arc est ouverte à la masse, à la foule.
    Auguste sera brûlé
    Auguste est normand !
    Ne seait-ce pas doublement criminel ! !
    Il fit justement ses études à Rouen
    Notamment au Lyce Corneille … un grand auteur français
    Je vous en supplie ! Ne le brûlez-aps.
    Voyez § … I L   P L E U R E
    Il s’est trompé !
    Il se repent
    IL   P L E U R E
    les clowns (au nez rouge et blanc) viennent de recevoir du bois sec.
    Il ne reste plus qu’à apporter le papier et une allumette
    (la guillotine est trop moderne !)

    Le café d’Auguste est en train de refroidir,
    au petit bistrot de la poissonnerie, face au 5 etoiles LA COURONNE
    Il ne mangera pas son bout de chocolat,
    un petit carré de chocolat « bien noir », bio, en tablette.
    du « Commerce Equitable » … bien sûr.

    I L   V A   M O U R I R

    Il a dit ce qu’il ne devait pas dire

    L’achat aux producteurs, la logistique, le détournement de marge offshore à Genève-Carouge par Auchan et
    in fine la distribution officielle de type « onshore continental » (sur le sol français) sont régulés par la brochette :

    ->>——————-ukGov—usGov–omcOrg—fmiOrg–FrGouv+CA—DeGov————–<<-

    Auguste m’a demandé de vous transmettre ce qui suit :

    Les medias de la brochette
    ->>——————ukGov—usGov–omcOrg—fmiOrg–FrGouv+CA—DeGov————–<<-

    ont une puissance de M A N I P U L A T I O N inouie

    – – — – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –
    Lire « Les nouvelles censures – Dans les coulisses de la manipulation de l’information«  de Paul Moreira

    4e de couverture:

    <span style= »color:#999999″
    De toute éternité, les hommes de pouvoir ont contrôlé l’information.
    longtemps ils ont censuré les vérités qui mettaient en péril leur domination.
    Autrefois, on bâillonnait le messager.
    Une méthode désormais contre-productive.
    Dans un univers médiatique à prolifération incontrôlée, la censure brutale attire l’attention et multiplie l’impact de l’information qu’on veut cacher.

    Aujourd’hui, le vacarme médiatique est devenu le meilleur allié des nouveaux censeurs
    Des professionnels aguerris ont pour mission de faire en sorte que le citoyen n’entene pas ce qu’il est en train d’écouter…

    On ne censure plus, on  » gère la perception  » du public.
    Une véritable industrie est née, avec ses stratèges : les spin doctors comme on les appelle dans les pays anglo-saxons.
    Leur raison cociale: nous vendre la vérité du plus fort.

    Les techniques de manipulation de l’information quotidiennement employées sous vos yeux sont multiples et extraordinairement intelligentes.
    Elles s’attaquent à toute la chaîne de l’information.

    D’abord cacher la vérité

    Si la vérité apparaît, contrôler les sources et faire pression sur les médiateurs capables de la relayer, les menacer,
    les terroriser,
    les séduire,
    les acheter.
    Si la vérité est diffusée par les medias, contrôler l’impact sur l’opinion et tout mettre en oeuvre pour qu’elle ne soit pas entendue, et
    surtout qu’elle ne crée pas une émotion populaire.

    A travers des exemples concrets, vécus, qu’il raconte avec la verve d’un conteur talentueux,
    Paul Moreira dresse un portrait saissisant de cet univers de la désinformation.
    Que ce soit les militaires (américains en Irak ou français en Côte d’Ivoire),
    les financiers et les industriels (l’industrie pharamceutique est une mine d’or dans ce domaine),
    les politiques (les staffs de George Bush et Nicolas Sarkozy sont de redoutables experts),
    tous emploient les mêmes méthodes fondées sur une conviction simple :
    le citoyen, comme le consommateur, est manipulable
    pour peu qu’on sache appuyer sur les bons boutons

    [Fin de la 4e de couverture]
    chez Robert Laffont http://www.laffont.fr

    La caractéristique d’une personne manipulée
    (pas spécialement imbécile pour autant)
    c’est qu’elle n’a pas la sensation d’avoir été manipulée

    Les neurones de son système préfrontal sont persuadés
    d’avoir fait du bon travail : décrypter, trier, hiérarchiser, etc.
    Le problème que c’était du travail pour rien. tout est faux.

    Tout est faux … depuis l’arrivée dans l’hippocampe

    Je vous conseille aussi :

    Lire « Storytelling, la machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits;«  de Christian Salmon

    4e de couverture:
    Depuis qu’elle existe, l’humanité a su cultiver l’art de raconter des histoires,
    un peu partout au coeur du lien social.
    Mais depuis les années 1990, aux Etat-unis puis en Europe,
    il a été investi par les logiques de la communication et
    du capitalisme triomphant,
    sous l’appellation anodine de « storytelling » :
    celui-ci est devenu une arme aux mains des « gourous »
    du marketing (…)
    C’est cet incroyable hold-up sur l’imagination des humains (…)
    (…) une « machine à raconter » qui remplace le raisonnement rationnel,
    bien plus efficace que toutes les imageries orwelliennes
    de la société totalitaire.
    Le sujet qu’il veut formater (…)

    Pierre-Yves D. [ref. 21:56] est
    l’exemple type, embématique, de la
    personne manipulée.
    Il est surement très intelligent, diplômé,
    … et-tout-et-tout … bien noté … avec prime en fin d’année

    DONC ! … DONC ! …(il y a une logique fondée)                
    (la prime ne le prouve t-elle pas ?)
    sûr de SA vérité, notamment du fait de sa PRIME
    [ C’est un bon ! … Il s’y connait, lui ! On ne la lui fait pas ! ]

    Que dire de sa « croyance absolue » [au sens de Jeffrey E.Young] ? C’est une
    croyance absolue comparable à celle d’un chrétien, juif, musulman, ouvreur de crapaud,
    écouteur de fables par une conteuse de bonne aventure (Mitterand), etc.

    Messieurs,
    Un certain M. John Sherman nous a écrit qu’il n’y a
    jamais eu autant de chance pour les capitalistes d’accumuler de la monnaie que par ” un décret promulgué “,
    selon le plan formulé par l’Association Britannique des Banquiers.
    Il donne presque tous pouvoirs à la banque nationale sur les finances de la nation. (…)
    si ce plan prenait force de loi, il en découlerait de grands profits pour la fraternité des (top*) banquiers dans le monde entier. (…)
    M. Sherman dit que les quelques personnes qui comprennent ce système ou bien seront intéressées à ses profits
    ou bien
    dépendront tellement de ses faveurs
    qu’il n’y aura pas d’opposition de la part de cette classe,
    alors que
    la grande masse du peuple, intellectuellement incapable de comprendre les formidables avantages que tire le capital du système,
    portera son fardeau sans complainte et peut-être sans s’imaginer que le système est contraire à ses intérêts.
    – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –

    Pierre-Yves D. pourrait faire partie de la masse du peuple intellectuellement incapable etc.

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=16??#comment-15493
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=16??#comment-15493
    Billet 1673, édité le 26  01 2009 — Commentaire 15493 émis 2 jours plus tard, le 28/1 à 07:19.
    Extrait de Lettre, émis par un banquier londonien à qq. amis à Wall Street
    Lette d’un Rothchild à un Morgan.

    C’est la masse auprès de laquelle tout discours présidentiel (au corps diplomatique, etc.) passe très bien:

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=16??#comment-15508
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=16??#comment-15508
    Billet 1673, édité le 26  01 2009 — Commentaire 15508 émis 2 jours plus tard, le 28/1 à 9:45.

    Comme moi LeClownBlanc, comme Auguste et
    comme des millions de berné(e)s-tondu(e)s
    il est (je l’espère pour lui; c’est une moindre « tâche »)
    sans doute sur la liste des couillons couillonnés


    http://www.pauljorion.com/blog/?p=1669#comment-15632
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=1669#comment-15632
    Billet 1689 du 28  01 2009
    L’actualité de la crise : Nous allons entendre beaucoup de voix, par François Leclerc
    Commentaire 15632 de Fab et suivant d’Auguste :
    Fab dit :
    [29 janvier 2009 à 15:10 ]
    @ François Leclerc,

    Messieurs, vous avez chacun une bouteille du meilleur Cognac à votre disposition…

    Rions, Rions … entre banquiers. Il est encore temps.
    Il y suffisamment de manipulé(e)s pour croire Paulson, Brown et les topTopCreanciers
    Dans l’immédiat
    encore aucun risque de « Rire jaune »

    @Shiva [cf. 9:56 supra]
    Surtout n’interprétez pas de travers la phrase qui va suivre.
    En effet, je vous aime bien … et, en plus (de surcroit),
    vous avez cherché à m’aider avec pre…/pre.

    Vous semblez être dans la même « croyance absolue »
    que notre pauvre (?) et (très cher) ami Pierre-Yves D.

    Vous dites

    « Nous, on attend Obama, apercevez-vous sur la piste, le dresseur de fauves dont le Grand Barnum Circus mondial à besoin ?
    L’homme semble en avoir les capacités et la stature d’un grand matador, mais ses peones… »

    Auguste serait S A C R I L E G E !
    Auguste serait à brûler par l’ I N Q U I T I O N
    Mais Auguste aurait pu …
    commenté le discours d’investure (cité dans l’invective de Pierre-Yves)
    Il aurait pu mais ne l’a pas fait ! . . .

    Voulez-vous vraiment qu’il le fasse ?
    Vraiment ?
    Vous êtes sûr ?
    Bien sûr ?
    Et bien, je crois qu’il ne le fera pas
    même si le texte existe.

    … Les âmes non croyantes ! … citées
    … en fin de phrase d’Obama,
    comme si c’était une secte à cacher !
    Auguste, Che Guevarra ?
    Il n’est pas content.
    Il est grand-père !
    Il a nullement la passion d’un « amoureux fou »
    Pour lui, le NPA est une pure débilité
    habilement « narratologé » par les medias de la Bochette
    à savoir LIBE, LeFigaro, LeMonde, TF1, LesEchos, etc.
    On ne peut plus regarder la télé.
    Bientôt notre conscience nous imposera
    de ne plus écouter non plus FranceCulture,
    le dernier petit rocher qui restait encore audible,
    économistes exceptés

    Et Shiva ! … Obama, dresseur de fauves !
    Incroyable, un tel substantif
    pour une pièce de la Brochette, juste après Brown !

    Mais comment peut-on en arriver à une image pareille ?
    C’est renversant.
    Relisez son discours d’investiture !
    C’est consternant !
    Appel au Père n°1 (Dieu)
    Appel au Père n°2 (Washington)
    On est reparti avec le symbole des Pères Fondateurs …
    ces hommes variés avec, pour nombre d’entre eux,
    la Bible dans la poche et le fusil à la main,
    pour conquérir un Nouvel Horizon, la Terre Promise,
    la Juste Cause (Vietnam, Irak, Afghanistan ,etc.) ou
    d’autres « croyances absolues » (« Le Temps c’est de l’Argent », etc.)
    . . . . A M E R I C A N I S M E   P R I M A I R E ? ? ?
    Le vrai est dénoncé par le très documenté et très brillant
    Phippe Roger dans
    « l’ennemi américain- Généalogie de l’antiaméricanisme français »

    Intéressant également,
    Les Anti-Lumières du XVIIIe à la guerre froide de
    Zeev Sternhell

    Vous êtes déjà allé au cirque n’est-ce pas ?
    Y avez-vous déjà croisé Dieu, Washington, Paulson et les avocats des fiducies et autres Trusts offshore ?

    N’y aurait-il pas de petites erreurs de casting, M. Shiva ?

    ——————————————————————————-
    Mais, bon … nul n’est parfait
    Vous pouvez injurier Auguste et LeClownBlanc
    [Ref. Shiva 11:45]
    Ils n’ont pas « tiltés » à votre propos (supra) de 11:45
    même à cette phrase splendide
    Auguste
    (regardant avec affolement autour de lui, comme si la date était inscrite dans le paysage):

    « Ce n’est pas possible. »

    Beckett, En attendant Godot

    ecrits-vains.com/points_de_vue/bouchetta.htm

  31. Avatar de Auguste
    Auguste

    Heureusement, après BrettonWoods II
    Il n’y aura plus rien plus rien à attendre
    Tout sera réglé.
    Parfait !
    Beckett ! un défaitiste ! un nihiliste !
    Pensez donc à la Brochette (supra)
    Une vraie petite bande de sauveurs, la Brochette !

    Nous pourrons tous en revenir à la lettre du banquier londonien
    à son ami new-yorkais
    Tous !
    – nous les banquiers, et
    – nous la masse : LeClownBlanc et la multitude

  32. Avatar de LeClownBlanc
    LeClownBlanc

    Lire « Les nouvelles censures – Dans les coulisses de la manipulation de l’information«  de Paul Moreira

    4e de couverture:

    <span style= »color:#999999″
    De toute éternité, les hommes de pouvoir ont contrôlé l’information.
    longtemps ils ont censuré les vérités qui mettaient en péril leur domination.
    Autrefois, on bâillonnait le messager.
    Une méthode désormais contre-productive.
    Dans un univers médiatique à prolifération incontrôlée, la censure brutale attire l’attention et multiplie l’impact de l’information qu’on veut cacher.

    Aujourd’hui, le vacarme médiatique est devenu le meilleur allié des nouveaux censeurs
    Des professionnels aguerris ont pour mission de faire en sorte que le citoyen n’entene pas ce qu’il est en train d’écouter…

    On ne censure plus, on  » gère la perception  » du public.
    Une véritable industrie est née, avec ses stratèges : les spin doctors comme on les appelle dans les pays anglo-saxons.
    Leur raison cociale: nous vendre la vérité du plus fort.

    Les techniques de manipulation de l’information quotidiennement employées sous vos yeux sont multiples et extraordinairement intelligentes.
    Elles s’attaquent à toute la chaîne de l’information.

    D’abord cacher la vérité

    Si la vérité apparaît, contrôler les sources et faire pression sur les médiateurs capables de la relayer, les menacer,
    les terroriser,
    les séduire,
    les acheter.
    Si la vérité est diffusée par les medias, contrôler l’impact sur l’opinion et tout mettre en oeuvre pour qu’elle ne soit pas entendue, et
    surtout qu’elle ne crée pas une émotion populaire.

    A travers des exemples concrets, vécus, qu’il raconte avec la verve d’un conteur talentueux,
    Paul Moreira dresse un portrait saissisant de cet univers de la désinformation.
    Que ce soit les militaires (américains en Irak ou français en Côte d’Ivoire),
    les financiers et les industriels (l’industrie pharamceutique est une mine d’or dans ce domaine),
    les politiques (les staffs de George Bush et Nicolas Sarkozy sont de redoutables experts),
    tous emploient les mêmes méthodes fondées sur une conviction simple :
    le citoyen, comme le consommateur, est manipulable
    pour peu qu’on sache appuyer sur les bons boutons

    [Fin de la 4e de couverture]
    chez Robert Laffont http://www.laffont.fr

  33. Avatar de LeClownBlanc
    LeClownBlanc

    La caractéristique d’une personne manipulée
    (pas spécialement imbécile pour autant)
    c’est qu’elle n’a pas la sensation d’avoir été manipulée

    Les neurones de son système préfrontal sont persuadés
    d’avoir fait du bon travail : décrypter, trier, hiérarchiser, etc.
    Le problème que c’était du travail pour rien. tout est faux.

    Tout est faux … depuis l’arrivée dans l’hippocampe

    Je vous conseille aussi :

    Lire « Storytelling, la machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits;«  de Christian Salmon

    4e de couverture:
    Depuis qu’elle existe, l’humanité a su cultiver l’art de raconter des histoires,
    un peu partout au coeur du lien social.
    Mais depuis les années 1990, aux Etat-unis puis en Europe,
    il a été investi par les logiques de la communication et
    du capitalisme triomphant,
    sous l’appellation anodine de « storytelling » :
    celui-ci est devenu une arme aux mains des « gourous »
    du marketing (…)
    C’est cet incroyable hold-up sur l’imagination des humains (…)
    (…) une « machine à raconter » qui remplace le raisonnement rationnel,
    bien plus efficace que toutes les imageries orwelliennes
    de la société totalitaire.
    Le sujet qu’il veut formater (…)

    Pierre-Yves D. [ref. 21:56] est
    l’exemple type, embématique, de la
    personne manipulée.
    Il est surement très intelligent, diplômé,
    … et-tout-et-tout … bien noté … avec prime en fin d’année

    DONC ! … DONC ! …(il y a une logique fondée)                
    (la prime ne le prouve t-elle pas ?)
    sûr de SA vérité, notamment du fait de sa PRIME
    [ C’est un bon ! … Il s’y connait, lui ! On ne la lui fait pas ! ]

    Que dire de sa « croyance absolue » [au sens de Jeffrey E.Young] ? C’est une
    croyance absolue comparable à celle d’un chrétien, juif, musulman, ouvreur de crapaud,
    écouteur de fables par une conteuse de bonne aventure (Mitterand), etc.

    Messieurs,
    Un certain M. John Sherman nous a écrit qu’il n’y a
    jamais eu autant de chance pour les capitalistes d’accumuler de la monnaie que par ” un décret promulgué “,
    selon le plan formulé par l’Association Britannique des Banquiers.
    Il donne presque tous pouvoirs à la banque nationale sur les finances de la nation. (…)
    si ce plan prenait force de loi, il en découlerait de grands profits pour la fraternité des (top*) banquiers dans le monde entier. (…)
    M. Sherman dit que les quelques personnes qui comprennent ce système ou bien seront intéressées à ses profits
    ou bien
    dépendront tellement de ses faveurs
    qu’il n’y aura pas d’opposition de la part de cette classe,
    alors que
    la grande masse du peuple, intellectuellement incapable de comprendre les formidables avantages que tire le capital du système,
    portera son fardeau sans complainte et peut-être sans s’imaginer que le système est contraire à ses intérêts.
    – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –

  34. Avatar de cafatigueaforce
    cafatigueaforce

    http://www.dailymotion.com/video/x7zv39_entrez-dans-la-banque_news

    Un peu de détente, rentrez dans la banque…

  35. Avatar de Fab
    Fab

    @ LeClownBlanc,

    Magique ! Encore une fois je ne comprends pas tout…mais je trouve ça très beau. Je ne connaissais pas ce Moreira mais j’ai l’impression d’avoir lu toute son oeuvre…L’intuition ?
    Question : quel est selon vous le but de cette manipulation ? Attention, si vous me répondez que c’est pour qu’une élite économique continue à profiter de ses avantages sans être dérangée, et donc pour que la masse continue dans son rôle de main d’oeuvre…je vous dirai que je trouve votre réponse insuffisante. Peut-on seulement imaginer que l’élite se résume à ça ? A des « banquiers » plus malins que les autres, plus malins que la masse ? Non seulement j’en doute mais je vous avoue que cela m’attristerait au plus haut point si l’on venait à me le démontrer. D’où ma question.
    Cela dit, vous parlez de manipulation envers la masse du peuple intellectuellement incapable etc… J’ai le sentiment que la manipulation dont vous parlez, par les médias, n’est que la partie émergée…et correspond davantage à de l’entretien. La manipulation commence dès le plus jeune âge. C’est la socialisation. Je ne vais pas écrire à nouveau ce que j’en ai dit sur ce blog, mais cette socialisation, je le redis, commence dès le plus jeune âge. Imaginez-donc, au hasard, un individu suivant sa scolarité, encouragé comme il se doit, et qui choisirait de se lancer dans l’économie…Pensez-vous que son objectivité puisse y survivre ? A mon avis non, et la preuve est apportée jour après jour, inlassablement, sur ce blog ! Et j’en reviens, toujours sans aucune idée de complot, à ma question. Quel est le sens de cette prise en charge intellectuelle ? Qui a décidé d’accorder si peu de confiance à l’homme ? Qui décide qu’il vaut mieux protéger l’homme de lui-même…allez, je lâche le mot, en le faisant devenir un singe savant !??

    Cela ne m’empêche pas d’aimer regarder les parties d’un jeu de rôle…notamment sur ce blog !

    Au plaisir.

  36. Avatar de Rumbo
    Rumbo

    LeClownBlanc dit :
    31 janvier 2009 à 16:36
    LeClownBlanc dit :
    31 janvier 2009 à 16:40

    (….) » »Des professionnels aguerris ont pour mission de faire en sorte que le citoyen n’entende pas ce qu’il est en train d’écouter…
    On ne censure plus, on ” gère la perception ” du public.
    Une véritable industrie est née, avec ses stratèges : les spin doctors comme on les appelle dans les pays anglo-saxons.
    Leur raison cociale: nous vendre la vérité du plus fort. » »(….)

    Depuis très longtemps, et allant s’intensifiant et s’accélérant, j’ai remarqué une forme typique de manipulation dans l’information et dans la presse en général, surtout l’audio visuel (module: un jour à une semaine), mais l’écrit n’y échappe pas sauf que son échelle de temps est plus longue (module: un mois à un trimestre maxi). Par exemple:
    On est sûr qu’il y a de mauvaises nouvelles, à l’échelle d’environ 15 jours (essentiellement économiques et sociales, en géopoltique, ou géostratégie, les « délais » sont au cas par cas), alors « on » (« on » les directions des rédactions toutes tendances et chefs-monteurs dans les chaines de tv), « on » va donc « dramatiser » le plus possible ces mauvaises nouvelles, autant que l’on en juge sur l’impact social qu’elles peuvent avoir. Si les mauvaises nouvelles se précisent et se confirment (ce qui n’est pas toujours le cas, environ 50% des cas) elles sont annoncées avec emphase comme: « moins mauvaises » qu’on le craignait. Ouf! À coup sûr, si l’enjeu est important, les médias crient presque victoire, avec un bruyant ouf de soulagement de « victoire ». Et ainsi de suite, etc.
    J’ai remarqué cette façon de présenter les nouvelles, qui est devenue presqu’intangible (c’est absolument typique des nouvelles économiques, dont la bourse, et nouvelles sociale). Ainsi, on entre dans les crises, voire le chômage, à reculon, tout sourire et rassurés, bercés par les nouvelles « meilleures que prévues », même: « agréablement surpris »… Seul le (petit) moyen terme vient à son heure étaler les dégâts réels. Les simagrées médiatiques sont fanées définitivement cette fois.
    Etc.

  37. Avatar de Shiva
    Shiva

    M. Jéru

    Surtout n’interprétez pas a la lettre la phrase qui va suivre.

    Vous êtes un clown métaphysique, moi aussi je vous aime bien; je m’inquiète lorsque je ne vous vois plus, je suis vos préceptes et enseignements à la lettre,
    votre prose me fait telle impression que j’en suis tout couillon et lorsque je vous parle, mes tournures prennent alors de telles allures adolescentes pré-pubères que j’en viens à dire tout autre chose que ma pensée profonde

    Surtout n’interprétez pas de travers la phrase précédente !

  38. Avatar de Auguste
    Auguste

    A l’Est : Fab et Cafatigueaforce
    A l’Ouest : Shiva et Rumbo

    Entre vous aux extrêmes, … combien étiez-vous ?

    Votre célérité à mobiliser cette farandole dionysiaque ! , dansante ¤¤¤ Bravo !
    ! toute joyeuse à défiler ! … ¤¤¤¤¤ devant le bistrot …¤¤¤¤¤ devant la petite halle à poissons !
    ! Ah ! … vraiment fort ! … génial ! … et … quelles belles couleurs !
    ! Beaucoup chantaient ! … C’était Réconfortant, Humain, Beau.
    je n’ai eu que le temps de vous apercevoir, tout en m’évanouissant.

    Je suis en train de lire Alain Bauer et Xavier Raufer [J.C. Lattès 2002]
    « La Guerre ne fait que commencer – Réseaux, financements, armements, attentats … les scénarios de demain« 

    Depuis 3 semaines je peine à me concentrer sur mon travail de fond antérieur
    Plusieurs livres encombrent ma table, notamment :
    « Supercapitalisme – Le choc entre le système économique émergent et la démocratie«  de Robert Reich
    « Le
    Réseau Carlyle, banquier des guerres américaines
    « 
    de François Missen
    « Le Rapport de la CIA«  présenté par Alexandre Adler
    « Globalisation – LE PIRE est à venir«  de Patrick Artus et Marie-Paule Virard [c’est en majuscules sur la couverture ].
    « Les Royaumes combattants – Vers une nouvelle guerre mondiale«  de Jean-François Susbielle
    etc.

    Pensez-vous que les Veilleurs et WebCCC_de_Commandos du Réseau Echelon //¤¤¤,
    assistés des PMF [private military firms, such as DynCorp] , de Halliburton et ses confrères
    transmettent directement –(directement) — des ordres à la police française ?
    Le Régime « Réseau Echelon » est différent du Régime nazi. Par exemple : on ne déporte pas les juifs.
    Dans un premier temps le programme EDVIGE se contente de ficher toutes opinions.
    Cela s’est fait de tout temps. Mais est-ce seulement nécessaire à notre sécurité ?
    Je n’ai pas le temps de m’intéresser aux différentes formes de collaborations dites « policières », politiques, etc.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Collaboration_polici%C3%A8re_sous_le_r%C3%A9gime_de_Vichy« >wiki/Collaboration_policiere sous le regime de Vichy (un lien wikipedia)

    transmettent-ils directement des ordres à la police française ?
    Si c’était le cas, dans quelle mesure serait-ce comparable au
    régime Vichy ajusté à la HauteFinance d’actualité //¤¤¤ ?
    … avec 55 ans de décalage.

    Les principes démocratiques ne s’étant pas améliorés [litote] depuis Platon-Aristote [le 1er – le 2e]
    pourquoi tant de personnes pouvaient penser que les parlementaires du G20, en un délai aussi court (55 ans) auraient pu réussir quoi que ce soit, dans un sens favorable aux citoyen(ne)s ?

    Il me reste à vous remercier

    Pour cafatigueaforce, à ce satde, je le prévois dans le Billet 1745 du 31 janvier 2009, intitulé
    « L’actualité de la crise : Valses hésitations devant l’obstacle« , par François Leclerc

    @Shiva
    Vous dites : (…) mes tournures prennent alors de telles allures adolescentes pré-pubères
    que j’en viens à dire tout autre chose que ma pensée profonde.
    Auriez-vous un exemple, ou deux, ou trois …?
    Merci.

    Pour Fab — puis Rumbo — je ne sais pas encore.

  39. Avatar de Pierre-Yves D.
    Pierre-Yves D.

    @ Auguste et LeClownBlanc

    Rassurez-vous, le bûcher n’est pas pour vous, ni pour personne d’ailleurs ! Et vous avez touché dans le mille, en provoquant quelques réactions ! Si j’ai utilisé le verbe « croire » c’était pour exprimer une conviction et non une croyance aveugle à je ne sais quelle vérité éternelle, ou envers telle ou telle personnalité en vue, fût-elle Obama. Croire c’est d’abord pour moi accorder du crédit moral. Se fier, accorder sa confiance en quelque chose, en une personne, ou même à la possibilité d’appréhender une réalité encore inconnue.

    Don Quichotte est à ce jour sans doute mon livre préféré. Alors mon sang n’a fait qu’un tour lorsque vous avez quelque peu raillé l’ami Pancho.
    J’ai sans doute forcé un peu le trait concernant Obama en ne mettant à son actif que des aspects positifs, semblant même lui dresser comme une hagiographie. Je vous accorde aussi bien volontiers qu’il y avait dans le discours d’investiture quelques propos assez déplaisants — comme ces références à l’Amérique toujours en guerre. A vrai dire, je ne crois ni plus ni moins en Obama que je ne crois en la force de vie qui nous anime tous. Aussi pour cette raison même je ne puis concevoir qu’Obama en serait moins doté lui-même. S’il suscite un réel engouement serait-ce dû au seul effet d’un plan média et notamment d’une habile exploitation du « story telling » ? Sans doute en partie. Mais il serait vraiment douteux que Obama lui-même n’y soit pas lui-même pour quelque chose, que lui-même n’ait pas ses propres croyances, ses lignes de conduite, ses motivations profondes, lesquelles compteront. Il ne pourra pas tout ce que lui-même voudra, mais il essaiera.

    On peut tromper le peuple un jour, quelques semaines, quelques mois, voire plus d’une année, mais pas tout le temps ! On a tant dit que les gens ne croyaient plus à la politique. Et voilà un homme qui réanime la confiance. A-t-on entendu aussi ces dernières décennies un président américain s’adresser à un lobby particulier avec une telle fermeté ? Depuis Eisenhower qui se défiait du complexe militaro-industriel, il me semble pas. Et si Reagan s’attaquait à quelque chose avec violence c’était à la politique elle-même, lorsqu’il affirma que le problème c’est l’Etat, ouvrant alors un boulevard au monde clos et autiste du tout économique.

    Dire que « tout est faux » dans ce qui nous est dit n’est-ce pas aussi, tout bien considéré, manifester une certaine croyance ? En l’occurrence négative. Si « tout est faux » où se situe alors la vraie politique ? Dans ce qui serait toujours vrai ?
    Je crains que le problème ne soit alors que déplacé. Car qui peut prétendre être toujours dans le vrai ? La politique c’est créer du lien social, alors, sauf à aller vivre en ermite, nous ne pouvons faire autrement que d’accorder un certain crédit, à certains moments, à certains humains, les politiques, que nous estimons de bonne volonté pour des raisons x et y e à un moment t. Car si jamais nous n’accordions ce crédit au politique n’est-ce pas la nature de nos relations personnelles les plus basiques qu’il nous faudrait interroger ? Notre rapport symbolique au langage ? Aristote avait bien vu que la politique était un domaine à part, et non une science, et il précisa bien que sans éthique il n’y a pas de politique qui tienne, que ce qui tient le vivre ensemble c’est d’abord un type de lien élémentaire de l’ordre de l’amitié, autrement dit la confiance dans la parole que l’on accorde à l’ami et sur laquelle nous sommes en capacité d’anticiper nos actions au sein d’une société donnée. Je sais bien qu’un politicien français a dit un jour que les promesses n’engagent que ceux qui y croient, mais cela ne nous avance guère que de le dire. La croyance — cette part d’adhésion sans laquelle il n’y aurait plus de politique — n’implique pas forcément la disparition du sens critique. A l’origine si il y a de la politique, c’est précisément parce qu’il n’y a pas accord parmi les humains. Ainsi fut inventée la démocratie dont le postulat de base est qu’il y a de la mésentente, ce sur quoi la politique, les politiques se proposent d’agir. La vie politique c’est la reconduction admise d’une mésentente qu’on se donne pour projet de réguler par la délibération collective. Il y donc une dialectique permanente entre luttes, revendications d’une part et propositions, actions d’autre part. Obama n’est pas l’homme providentiel, mais c’est un homme clé dans la situation présente, qu’on le veuille ou non. Il occupe une place de choix dans le jeu démocratique. On peut préférer une démocratie plus directe, et même considérer l’opposition systématique comme légitime, en vertu même du principe dialectique que je viens de dire. Mais alors cela veut dire que l’on délègue à d’autres la part régulatrice de l’entièreté du processus démocratique. On peut aussi, solution radicale, refuser en bloc le système actuel, non seulement pour sa forme mais aussi pour ce qu’il est, on sort alors du jeu démocratique, ne reste plus que la lutte de tous contre tous. S’imposent les idées qui ont la force pour elles, ni plus ni moins. J’ai la faiblesse de pensée que dans la politique il y a certes de rapports de force, mais pas seulement, que c’est quelque chose de plus profond.

    Plutôt que de dire « tout est faux » je prendrais plutôt la chose dans l’autre sens : il n’y a que des histoires, car chacune de nos histoires personnelles est tissée de celles de tous les autres humains que nous connaissons, ou qui, de proche en proche, nous sont reliés, du présent au présent, du passé vers le présent, et du présent vers l’avenir, que nous imaginons déjà. Seulement il y a des histoires plus ou moins heureuses, et c’est alors justement encore à nos sens critiques que de faire les distinctions qui s’imposent entre celles qui nous conviennent et celles qui ne nous conviennent pas. Les histoires ne sont pas mauvaises d’être des histoires mais d’être des histoires peu ou pas crédibles. La croyance — que je ne confonds pas avec le dogme, la superstition, les préjugés — n’est donc pas le problème, mais la source de tout ce qui nous fait agir. A ce propos, les plus grands croyants ne sont-ils pas finalement les scientifiques, car eux doivent se fier à l’inconnu, à une intuition inédite, pour faire le premier pas, celui de l’invention. Bref la croyance n’est pas forcément le contraire de la vérité. Ceux qui croient aux dogmes ont surtout des idées rangées dans des tiroirs et qu’ils ressortent en toute occasion. Ils n’avancent qu’en terrain connu. Le philosophe et mathématicien, scientifique, Pascal, a fondé toute sa pensée sur ce principe, de la possible et même nécessaire alliance entre croyance et science, lui disait foi et raison. C’est le sens du dépassement de nos limites — le moi — par la foi qui permet l’abandon des préjugés et donc l’action de la raison. Pascal défendit évidemment la foi chrétienne et la foi avait alors un sens relatif à la religion chrétienne. Mais en son principe, si l’on remplace foi chrétienne par croyance en une réalité encore inconnue, sa réflexion reste très pertinente.

    Obama est un des hommes clés d’une possible transition, qui orientera le capitalisme sur une nouvelle voie, si la démocratie est assez vivace et que de nouvelles idées parviennent à émerger des raisonnements recuits. Peut-être échouera-t-il, peut-être pas, je n’en sais rien. Tout ce dont je suis à peu près certain c’est que nous n’avons pas de solution politique de remplacement toute prête à l’emploi, et qu’Obama, pour l’heure, est plutôt une partie de la solution que le problème principal de la crise. Il va devoir arbitrer entre un certain nombre d’acteurs économiques et financiers, entre le bien commun et le bien privé, entre les intérêts américains et l’intérêt du monde entier. Pourquoi voudriez-vous qu’il prenne systématiquement les mauvaises décisions ? Obama ne sait sans doute pas lui-même les problèmes concrets qu’il devra affronter à échéance d’un an ou deux. Il a des lignes directives, mais pas de plan préétabli, et à plus forte raison en temps de crise quand le « système » devient instable et que par conséquent les repères habituels ne sont plus d’aucune utilité. Et puis surtout, Obama n’est pas seul, la crise s’aggravant, son interlocuteur permanent va être le peuple américain qui l’a porté au pouvoir. Le rapport de force, en temps « normal », est à l’avantage du pouvoir économique et financier mais en temps de crise il se transforme en un équilibre plus instable que jamais, le politique, s’il en a la volonté, peut alors y trouver un allié de choix. Bref, Obama, dispose d’un réel potentiel de situation. Aussi la plus grande limite qu’Obama devra franchir c’est plus celle de ses limitations personnelles, relatives à ses préjugés, par exemple en matière économique. Devant un homme déterminé les lobbies perdent de leur superbe. Or il me semble qu’Obama a, de façon générale, plutôt moins de préjugés que la moyenne.

    Concernant la manipulation, oui nous sommes sujets à la manipulation. Mais alors, en premier lieu, par nos imaginations, nos inconscients. Avant même de l’être par les autres.

    Enfin, pour la « petite histoire », non, je ne touche pas de prime de fin d’année 😉

  40. […] Pourtant, même à l’Ouest, il y a du nouveau ! […]

  41. Avatar de olivier
    olivier

    Moi j’aime bien les clowns qui font des autodafés de livres de Guy Debord

    LABACALABPI, opération antiterroriste de la BACenvoyé par LeCheneLibre

  42. Avatar de Fab
    Fab

    @ olivier,

    Merci

  43. Avatar de Shiva
    Shiva

    Jéru

    je vous dégrade au rang de clown emphatique !

    Et ne mettez pas de monsieur en regard de Shiva…

    🙂

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