Ce texte est un « article presslib’ » (*)
La date d’aujourd’hui, le 18 mars 2009, sera retenue par l’histoire, tout comme celle du 29 mai 1453 le fut pour la chute de Constantinople ou celle du 9 novembre 1989 pour la chute du mur de Berlin, comme celle qui signa la fin du capitalisme.
Aujourd’hui en effet, la Federal Reserve Bank, la banque centrale américaine, a annoncé son intention de racheter des Bons du Trésor (dette à long terme des États–Unis) en quantités considérables (pour un volant de 300 milliards de dollars), son budget atteignant désormais le chiffre impressionnant de 1,15 mille milliards de dollars. Pareil au serpent ouroboros dévorant sa propre queue, les États–Unis avaleront donc désormais leur propre dette, un processus désigné par l’euphémisme sympathique de « quantitative easing ». Pareille à celui qui tenterait de voler en se soulevant par les pieds, la nation américaine met fin au mythe qui voudrait que l’argent représente de la richesse : dorénavant la devise américaine représentera uniquement le prix du papier et de l’encre nécessaire pour imprimer de nouveaux billets. Elle se coupe aussi, incidemment, de la communauté internationale, mais baste !
Le dollar cessa de valoir de l’or quand, en 1971, le président Nixon mit fin à la parité du dollar avec ce métal. En 2009, le président Obama, en permettant à la Fed d’imprimer autant de dollars qu’elle le jugera bon, a mis fin à la parité du dollar avec quoi que ce soit, faisant de l’arrogance de la nation américaine la seule mesure restante de la valeur de sa devise. « Your Mamma still loves you ! » : le gosse, tout faraud, présente son premier spectacle et sa mère qui n’a pas voulu que son amour-propre courre le moindre risque a acheté tous les tickets !
Si la Chine attendait un signal pour se débarrasser de ses dollars, le voici ! Un article très intéressant dans l’Asia Times d’aujourd’hui, signé par Joseph Stroupe, explique comment la Chine, tentant de se délester en douce de ses dollars, les transfère discrètement à des fonds qui achètent des ressources minières et pétrolières. Stroupe, faisant reposer ses analyses sur des chiffres rassemblés par Rachel Ziemba, une collaboratrice de Nouriel Roubini, calcule que la Chine pourrait atteindre son objectif de réduction massive de son exposition au cours du dollar en un an environ. Nul doute que l’on ne dormira pas beaucoup cette nuit à Pékin et à Shanghai, tout occupé que l’on sera à acheter fébrilement des mines et des puits pétroliers aux quatre coins du monde !
Ah oui, j’oubliais : la bourse de New York, considérant qu’il s’agissait d’une bonne nouvelle, a clôturé en hausse.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
154 réponses à “Le 18 mars 2009 : fin du capitalisme”
J avoue que j ai du mal à dormir.
Savent-ils ce qu’ils font? Je ne peux pas croire que les chinois n’aient pas été prévenus avant… N’est ce pas juste une « menace » pour faire pression sur les européens avant le G20, un jeu de poker menteur?
Si c’est le cas, et si les chinois se sentent maintenant assez fort pour défier les américains, le dollar ne sera plus très longtemps monnaie de réserve. Le pouvoir financier passe à l’Asie du sud-est. Quant à l’Europe c’est très clair désormais: elle ne peut plus compter que sur elle… Et elle a intérêt à être créative, parce que l’export risque d’être difficile.
Les junkies feraient n’importe quoi pour retourner dans le monde merveilleux de leur premier shoot.
Paradoxalement cela leur sera peut-être salutaire cette fois-ci…
« Fin du capitalisme » ? Ce ne sera ni la première ni probablement la dernière fois que les États-Unis joueront l’inflation contre la finance. Ces deux derniers siècles cela leur a bien réussi, et même si le dollar devait s’effondrer cela aurait pour principal effet d’instaurer un « super-protectionnisme » où l’industrie américaine trouverait la voie de sa résurrection. Je comprends bien votre crainte d’une crise financière internationale précipitée par le retrait des Chinois et le fanatisme monétariste de la « vieille Europe » décidément vouée au suicide. Mais en attendant le refinancement forcené de l’économie américaine peut – peut-être – relancer la machine et l’inflation résorber in fine mécaniquement les dettes. Ce scénario ne résout aucun des problèmes de fond (finance cancéreuse et blocage des salaires) mais pourrait permet de les repousser une fois de plus aux États-Unis. En revanche je crains le pire en Europe si elle persiste dans sa politique du chien crevé au fil de l’eau…
De toute façon, que la monnaie soit émise par la FED ou les banques commerciales comme cela a été le cas à l’excès ces dernières années, le résultat est exactement le même.
Non, pas tout à fait cependant: les américains se payeront les intérêts à eux mêmes au lieu de les payer aux Chinois.
Nous ferions bien de faire pareil en Europe…
– Etes-vous sûr de connaitre toutes les formes de collatéral de la « circuiterie » FedNetwork ?
Déjà onshore ? …. et, s’il y a lieu offshore ?
[ Sur une feuille A4 off-record ne peut-on pas prendre des engagements très marrants, inventifs ?]
– Sait-on, précisément, qui ne voulait plus ces $ 300 milliards sur ses livres ?
– N’iriez-vous beaucoup trop vite ?
A mon avis, ne pas s’emballer … il y a de la marge … large, profonde.
La Chine se penche sur les rizières et les mines des autres, on le savait déjà, mais cela va effectivement se confirmer à plus grande échelle.
L’or avait depuis quelque temps les faveurs renouvelées des investisseurs privés, les obligations d’Etat ne satisfaisant pas leurs appétits. Ils délaissaient largement les autres classes d’actifs, sauf à les assujettir de rendements élevés, comme les obligations d’entreprise. On ne dira jamais assez les soucis que crée un patrimoine, surtout lorsqu’il vient d’être délesté substantiellement par du jamais vu ou des moins que rien, à la bourse ou par des hedge funds.
Mais toutes ces solutions de fortune, au sens propre, ne sont que des roues de secours. Les investisseurs n’ont pas l’intention de se serrer frileusement dans des valeurs refuges, dont les rendements n’ont plus que de lointains rapports avec ceux auxquels ils ont été habitués ces décennies passées. Qui leur sont dus et qu’ils ne retrouvent pas, selon cette étrange logique comportementale partagée par les fortunés.
Ayant lu les journaux, dont les journalistes planchent sur le « green business »et écouté les conseils de leurs gestionnaires de fortune penchés sur leurs écrans Bloomberg, ils se dirigent désormais vers d’autres classes d’actifs, beaucoup plus prometteurs. Celles que représentent les matières premières. Après l’or jaune et l’or noir, l’or vert. Ils ne s’excluent pas mais s’additionnent.
Dans le monde entier, des brokers plus futés jouent les précurseurs et préconisent ces nouveaux achats. Ils considèrent que la reprise, quand elle interviendra, fera flamber les prix des matières premières, car c’est la rareté qui comme chacun sait fait les prix. Tant que ce n’est pas le cas, le refuge sera un peu chahuté mais, avec un peu de patience et d’appétit du gain (et non du risque, dont les commentateurs financiers recommencent à nous chanter d’une voie fausse la chanson)…
Il va être possible d’abandonner ces ventes à découvert qui font un peu désordre et exposent à des remontrances, d’accepter sans grogner les mesures étudiées en douce par la SEC, qui devraient être évoquées le 8 avril prochain à l’occasion de sa prochaine réunion, après le G20, remarquons-le. Des représentants démocrates , Ted Kauffman et Johnny Isakson, ont déposé un projet de loi, renouant avec une règle datant de la grande dépression, supprimée à total contre temps en 2007 tellement elle était bafouée dans les faits, qui veut qu’un ordre de vente à découvert ne soit exécuté que si celle-ci se fait à un prix supérieur ou égal au dernier cours côté.
Quelles sont les conséquences possibles de cette flambée des prix simultanée de toutes les matières premières qui en résulterait ? Les brokers n’ont aucune statistique de disponible à ce sujet, c’est donc qu’il n’y a pas de risque, vous pouvez y aller braves gens.
« car c’est la rareté (parce qu’elle conditionne le rapport de force) qui comme chacun sait fait les prix »
Vous avez oublié la deuxième partie de la phrase, quand celle-ci porte sur les ressources… alors je me permet de compléter:
« car c’est la rareté qui comme chacun sait fait les prix… ou la guerre »
J’avais oublié, l’amendement Jorion ne passera pas à la Chambre. Pas question d’interdire des transactions sur les matières premières qui n’aient pas de contrepartie physique, les investisseurs n’ont pas les infrastructures nécessaires, et ce n’est pas leur métier d’ailleurs. On ne peut pas rêver au veau d’or et l’abattre en même temps.
A ma connaissance, les capitalistes sont contre la création de monnaie à partir du vide et contre l’abandon de l’or comme étalon de la monnaie.
La gestion étatiste de la monnaie n’est pas le fait du capitalisme mais d’un état fou, de même que la dette publique et la manipulation des taux d’intérêts à des fins électorales
Dette publique, taux d’intérêts, hyperinflation, guerre en Irak, tout a été géré par des politiques, pas par des capitalistes – pendules à l’heure svp –
N’est-ce pas ce que le Trésor aurait dû faire beaucoup plus substantiellement depuis 1974 ou 1981.
1978-1981: Je me souviens fort bien des articles de l’Usine Nouvelle, detailles et convaincants,
qui anticipaient la rarefaction des matières premières notamment des minerais rares
indispensables à l’industrie.
En 1981, alors que tout était nationalisé (les banques, Thomson-Brandt, etc.), Chevènement, ministre de la Recherche battit le rappel. Jean-Paul Vignal Rapporteur du groupe Industries Agricoles et Alimentaires des Assises de la Recherche en 1981 (Jean–Pierre Chevènement)
http://www.pauljorion.com/blog/?page_id=603
s’en souvient surement.
Ces Assises se tenaient à Lyon.
Membre du GEP (Groupe Etudes Prospectives) et délégué de Thomson-Sodeteg, j’y étais également.
L’or sera surement sans valeur dans qq années.
La France n’aurait-elle pas des reserves d’or surabondantes ?
Si c’est le cas, c’est la preuve que les ministeres impliques seraient occupes par des imbeciles depuis 40 ans.
A Vérifier. Néanmoins, à ce stade, je ne regrette pas ce que j’ai écrit sur ces « enarques du Tresor » occupant les salons royaux. Je serais heureux qu’on me contredise !
Mais que font les journalistes pour informer le public !
Les fonctionnaires, nourris-logés, dont le pouvoir d’achat augmente … défilent dans la rue.
Ce serait la plus grande grève depuis … (je préfère ne pas savoir)
Cela passionne les medias ! … Ne vivrait t-on pas dans un monde de cinglés ?
L’ANPE déborde ! … Et mon poste de radio n’a plus de nouvelles … une bande de musique … défile … automatiquement !
Si l’inflation atteint ce qui est annoncé, les fonctionnaires seront parmi les premières victimes, avec leurs grilles de salaires figées.
Un peu comme les retraités sous Eltsine.
Ce qui importe aux Chinois c’est de relancer leur croissance au dessus de 8%, ils ont suffisament de moyens pour enfin développer leur marché intérieur.
Les Chinois ne sont absoluement pas presser de vendre leurs bons du trésor US, il peuvent facilement attendre la fin de cette guerre économique qui va faire de plus en plus de ravage dans le monde.
Au fait, quels sont les 2 grands Etats les plus nationalistes qui font la pluie et le beau temps actuellement en économie?
Ne serait ce la Chine et les USA, des jumeaux inséparables?
Angela Merkel a vraiment fait une grosse boulette en déclarant la guerre économique aux Américains. Et en plus elle a embarqué toute l’Europe dans cette croisade contre la relance alors qu’elle n’avait aucun mandat pour le faire.
Madame Merkel a bien raison de ne pas vouloir détruire la valeur de l’Euro ni d’endetter les générations future pour financer la gabegie d’aujourd’hui. Il est surtout très intéressant de constater qu’aujourdhui l’Europe est moins étatiste que les USA – dont on a pu constater la politique calamiteuse de gestion de leur monnaie – parlez-en aux chinois
Mais c’était évident depuis longtemps qu’ils allaient lancer la planche à billet. Par contre, ça a plutôt tendance à confirmer que la monnaie est bien crée ex-nihilo par le mécanisme de l’endettement. Où plutôt, la « fortune » (composée en partie de « reconnaissances de dettes ») crée par les intérêts cumulés est un jour ou l’autre transformée en « argent » …
Déflation ou hyper-inflation … les USA ont choisi de laisser couler le dollar.
pour ajouter ma pierre au débat ambiant, ci joint une petite analyse de Pascal Roussel (BEI) sur l’hyperdéflation et l’hyperinflation, que j’ai bien aimée :
http://www.leseditionsromaines.com/?pg=economy&SID=1efac6c4f91051922768100fdcfa383a
@ Fançois Leclerc [08:04]
Supra. Un caractere defectueux dans le </blockquote>
juste avant « Faux ! »
Je vous pris de m’excuser. Message à supprimer. Vraiment désolé
J’ai lu avec intérêt plusieurs tribunes pressant l’Europe de prendre des mesures keynesiennes beaucoup plus vigoureuses pour contrer la récession. La BoE et maintenant la FED sont maintenant ouvertement passées en mode « planche à billets », et la BCE est désormais priée de faire de même.
Ce débat me rappelle celui qui a eu lieu au cours des 10 dernières années, lorsque l’on reprochait déjà à la BCE d’avoir une politique de taux d’intérêts trop élevés (souvenez-vous d’une intervention télévisée de Nicolas Sarkozy dans ses premiers mois de présidence, où il vantait la « bonne » politique de la FED aux Etats-Unis, où « on baisse les taux et ça repart ». Or l’histoire récente a démontré que ce sont les taux bas de la FED qui sont en grande partie responsables de l’implosion actuelle, et que les baisses de taux ne sauraient plus relancer une mécanique désormais brisée.
Si l’Eurozone actionne à son tour la planche à billets, n’allons-nous pas ruiner l’échafaudage européen, au seul profit de la survie artificielle de la finance anglo-saxonne ? Les € imprimés de ce côté-ci de l’Atlantique le seront-ils vraiment à notre profit ? Avec notre marché intérieur d’un demi-milliard de personnes, notre épargne, notre appareil industriel, avons-nous vraiment intérêt à nous lancer dans la dévaluation compétitive comme on nous y invite depuis la tribune du New York Times ? Le sort de l’€ est-il vraiment de se désintégrer à la seule fin de ne pas abandonner le $ et la £ à leur triste sort ?
Telles sont les questions que je me pose…
@expatbelges:
C’est sur que si on est un rentier fénéant qui ne veut pas produire et innover le choix de MMe Merkel est le bon.
L’Europe devient un continent de rentier et de vieux qui mettent leur argent dans des paradis fiscaux (Belgique inclue)
Les classes moyennes productives auraient donc tort de ne pas se révolter contre ce système archaique et statique.
A suivre:
– Impact sur le dollar? Si oui, on risque de voir se développer la course à la dévaluation compétitive. Dans ce cas, l’Europe sera mal barrée. Avec sa constitution monétariste qui lui interdit tout « quantitative easing ». Une monnaie forte, dans un océan de monnaies faibles, riante perspective.
– La réaction Chinoise: c’est une bien curieuse réponse qui vient de lui être faite par la FED. A postériori, on se demande s’ils n’ont pas eu vent de la décision. D’où l’avertissement lancé il y a quelques jours? Le renmibi, prochaine monnaie à suivre le dollar?
– La réaction… de l’administration Obama: La décision de la FED torpille littéralement leur plan de reprise « public/privé » des actifs pourris. Pourrait impacter fortement le financement extérieur de leur plan de relance. Dans quelle mesure Obama a-t-il été informé/associé à cette décision?
– Les cours du pétrole & des matières premières. On pourrait assister à un grand « rally » d’anticipation de hausse des cours.
Quoi d’autre?
@ ExpatBelge [08:04]
Mensonge ? … ou … Erreur de jugement ? …
http://www.pauljorion.com/blog/?p=2315
Auguste, le 16 mars à 18:31
Commentaire-Quiz (ref 19682)
http://www.pauljorion.com/blog/?p=2315#comment-19682
Auguste, le 16 mars à 18:31
@ Bob
Ce sont eux qui nous ont déclaré la guerre.
– Abolir le dollar comme monnaie de réserve
– Imposer un taux fixe pour les taux de change
– réformer en profondeur la Finance (entre autre pour accroître la tension entre britanniques et américains)
– récupérer/rapatrier les capitaux euro « égarés »
– faire pression sur l’Europe de l’Est (cheval de Troie US)
– coopérer avec la Russie, l’Asie du S-E (qui craint la Chine), la « Francophonie »(qui ne sert à rien)
– faire pression sur l’Arabie saoudite (avec l’Iran et le réchauffement climatique en toile de fond ca ne devrait pas être trop difficile)
– empêcher les américains d’investir plus avant l’Afrique (en commençant par le Senegal)
– se livrer à un protectionnisme éhonté dès qu’il s’agit de matos US.
– se préparer à la 3e guerre mondiale
Nan je déconne. Vous y avez cru? :-p
@Antoine: oui , c’est possible
@ Hervé de Bressy
questions pertinentes, en effet
@ tous, sur la FED
petit tour pressé et donc imparfait de la presse ‘main stream » d’europe online (home page seulement)
france
le monde : rien
le figaro : 17ème titre
libé : rien
allemagne
frankfurter : 1er titre
süddeutsche : 2ème titre
italie
repubblica : rien
corriere : rien
stampa: rien
belgique
le soir : rien
la libre belgique : rien
espagne
mundo : rien
pais : rien
vanguardia : rien
…
il doit y avoir des blogs intéressants du côté allemand: quelqu’un peut m’aider?
bonne journée
Nous sommes arrivés au dernier stade de la guerre monétaire que Greenspan avait déclenchée, prétendument de bonne foi (si l’on en croit ses Mémoires). Il n’empêche que si la Fed a rendue officielle la monétisation de la dette US, il est permis de penser que le processus était déjà en cours, par refinancement systématique des banques commerciales qui ont avalé massivement du T-bond, seule explication crédible au fait que les taux sur la dette américaine ne se soient pas envolés.
En tout cas, comme préliminaires au G20, ce n’est pas piqué des hannetons…
Petit résumé des politiques des banques centrales, depuis que leurs taux de référence avoisinent par valeur supérieur le zéro (sauf dans le cas de la BCE) :
La BoE achète des obligations d’Etat et privées. Celle du Japon fait de même avec les obligations d’Etat et accorde des prêts subordonnées aux banques. Les Suisses vendent leurs francs afin d’éviter qu’il monte par rapport àl’Euro.
La Fed s’est quant à elle résolue à acheter ou à financer tout ce qui est disponible sur le marché, depuis les Bons du Trésor aux prêts hypothécaires, les obligations privées aux prêts à la consommation.
Question : Y a-t-il une marche arrière au moteur de la lutte contre la déflation ? Il serait temps de sérieusement s’en préoccuper.
@ Leclownblanc
Evidemment mettre un HEC comme un des rapporteurs des assises de la Recherche, c’est bien une idée d’énarque…..
Mais il en est sorti quoi de ces Assises à Lyon ?
« Les fonctionnaires , nourris-logés, dont le pouvoir d’achat augmente… », Haro sur les fonctionnaires!!
Eh oui, nous sommes dans un monde de cinglés, les medias qui se vautrent dans le people, la pub, la consommation folle, le chacun pour soit et Dieu pour tous etc, etc…..
Pas de radio ? Lisez en écoutant la musique, il a pléthore de bouquins sur tous les sujets…et internet….
@kerema29:
à ce propos si on réforme l’enseignement supérieur il faudrait également réformer les grandes écoles qui en font partie.
Il serait temps d’aligner les budgets et les effectifs des grandes écoles sur celui des université françaises.
Salut, je voulais savoir si les Americains et le Chinois sont des colaborateurs ou si ils se font des coups en douce ou si ils font les deux, par la je veux savoir si les americains se fichent du fait que les chinois revendent leur bon du trésor.
Nous qui lisons ce blog, savions au moins depuis le post du « vase brisé » que la fin était inévitable. Ce 18 est une bonne date pour l’histoire, mais à l’inverse du mur de Berlin, ce ne semble pas bonne date une date pour les médias. La Chine prend le relais et a tout intérêt à faire croire que nous serons encore longtemps sous une forme de capitalisme. Le mouvement d’accaparement des terres et des ressources limitées ( mines, matière premières) a été initié il y a quelques années par les multinationales, il est maintenant repris par la Chine, cette tendance me semble indicative d’un mode de domination basé sur la propriété du sol, avec tout ce que cela comporte de tendances néo-féodales. Les Chinois ont leur population pour « coloniser » et contrôler des zones stratégiques entières. Est ce monde-là qui se dessine ? Je veux juste dire que puisque l’ancien c’est fini, cherchons à critiquer le mal en gestation dans ce qui vient ; entamons, pour une fois, la nouvelle guerre avant de l’avoir perdue, non pas contre les Chinois, mais les corruptions du système qui s’établit.
désolé d’être légèrement hors sujet
légèrement seulement car l’annonce de shell pourra occuper les insomnies chinoises évoquées ci-dessus par Paul Jorion
* guardian.co.uk, Tuesday 17 March 2009 19.04 GMT
Shell will no longer invest in renewable technologies such as wind, solar and hydro power because they are not economic, the Anglo-Dutch oil company said today. It plans to invest more in biofuels which environmental groups blame for driving up food prices and deforestation.
@kerema29
d’accord pour la lecture et l’écoute de la musique
et … voir ses enfants rire et jouer
@Philippe Deltombe: les journaux ont repris la nouvelle un peu partout, mais juste la depêche. Evidemment, ils ne vont pas expliquer ce que cet évènement signifie et ils le placent presque au même rang qu’un fait divers. Donc, en fait, ça ou taire la nouvelle, cela revient au même.
Je pense que les russes de l’époque pravda étaient mieux informés de ce qu’il se passait réellement chez eux et dans le monde que le pékin de base dans un pays libéral-démocratique.
Bonjour, pour moi avec ce que vient de faire la FED c’est surtout des pays qui ont d’énormes stocks de dollars qui ont du souci à se faire (comme la chine le japon). Peut-être que les américains testent les reins de ses « partenaires économiques » qui mine de rien sont coincés. Car ils ne peuvent pas se débarrasser de leurs dollars, si ceux-là ne valent plus rien. Mais j’ai l’impression d’une fuite en avant d’une panique de la part des US. Peut-être que si ils ont choisi cette solution c’est parce-que justement des pays comme la chine ne veulent plus financer leur dette. Si quelque-un peut éclairer ma lanterne…
Il se peut que cette légère baisse du dollar ne soit que conjoncturelle. Histoire de se refaire une petite santé aprés avoir autant investi grâce aux émission massive de bons du trésor durant les 12 mois qui viennent de s’écouler.
Pas sur que les Chinois soient perdant en misant sur les Etats Unis d’Amérique sur du moyen terme.
Traiter de FIN du capitalisme une telle opération qui serait simplement « figer dans le marbre » la propriété des richesses extérieures vraies (terres, moyens de production, …) acquises par les différents cartels capitalistes mondiaux, et sans changer aucune des règles du jeu, simplement au détriment des détenteurs des créances pourries (mistigri) dont ils n’ont pu se débarrasser, et qui n’est pour moi qu’une étape (logique et nécessaire) pour repartir de plus belle, est un pur CONTRESENS si on reste sur le terrain de la logique, une TROMPERIE si on se refuse à considérer les responsables comme des gens complètement stupides.
C’est une simple étape de CONSOLIDATION
Je ne comprend pas se qui est chaquant dans l’attitude US. Il me semble que racheter une vieille dette qui vous coute 5%, pour la remplacer par une nouvelle qui ne vous en coute que 0.5% soit un choix judicieux a vrai dire. Par contre se qui me trouble le plus , c’est comment y arriver.
Pourquoi les detenteurs de de bon du trésor a 5% vendrait pour ensuite racheter des bonds avec un rendement moindre ? Le seul moyen d’ariver a cela ne serait il pas de faire croire que le dollar va s’effondrer ?
D’ailleur pour ceux qui suivent le marché US, il se porte bien mieux lorsque le dollar est bas (voir le DJ de 2003 a 2008 et comparer le avec la valeur du dollar).
En tout cas je ne comprends pas pourquoi vous trouvez que cette decision est dangeureuse. Ok elle l’est pour l’exportation européenne Mais si l’enjeu est l’aquisition des matières premières mondiales avec une monnaie forte ont reste reste trés competitif.
@ Anne.J
« De toute façon, que la monnaie soit émise par la FED ou les banques commerciales comme cela a été le cas à l’excès ces dernières années, le résultat est exactement le même.
Non, pas tout à fait cependant: les américains se payeront les intérêts à eux mêmes au lieu de les payer aux Chinois.
Nous ferions bien de faire pareil en Europe… »
En effet après avoir défendu à tous prix que la création monétaire par les états était le pire des pêchés, après avoir imposé leur modèle de création monétaire exclusivement par les crédits, ils se mettent à faire exactement le contraire en réponse à la crise.
Mais ils se trompent de nouveau. Cette pratique de création monétaire par les états est une très bonne solution quand elle sert l’économie, crée de la monnaie en cohérence avec de la création de richesse, mais pas pour faire du crédit à la consommation, ni pour racheter des actifs toxiques.
amha…
Y’a pas besoin de la FED ou des banquiers centraux, ni même des banquiers privés pour faire de la création monétaire. l’état devrait fermer la FED et son système de réserve fractionnaire, et donc aussi les banques centrales, et reprendre toute la création monétaire sans intérêt ! Voilà, je l’ai dit…
Le tout sous le contrôle d’instances démocratiques. Vive la Démocratie !…
@Noviant:
Laissons faire la loi de l’offre et de la demande, c’est ça l’avenir du capitalisme efficace qui gagne.
Vive le capitalisme triomphant.
Un retour au source est inéluctable.
@ Rentacar
Le Capitalisme que tu souhaites triomphant est justement en totale faillite. C’est intéressant d’imaginer comment notre problème pourrait devenir notre solution. Sincèrement je ne vois pas…
Mais je vois que tu es spéculateur sur les devises, les marché d’actions, et forcément je comprends mieux ton discours probablement lié aux derniers paris que tu as fait. Bon courage.
Au fait, que t’apporte se blogue ? Et quel message cherches-tu à faire passer ?
Monsieur,
Bravo pour vos commentaires pertinants, je les apprécie toujours beaucoup même si parfois j’ai un avis contraire. Le débat d’idées en direct est une merveille apportée par la toile.
Je suis normalement un anti-américain de base, illogique et raciste à l’égard d’un peuple qui a fait un merdier sans nom sur notre terre. Je dis peuple, même si ce sont leurs élus (on a ceux qu’on mérite).
Cependant, il ne faut pas oublier que les US sont la première puissance militaire mondiale, quoi qu’on en dise, que ce sont des va-t-en-guerre, et qu’ils sont capables de déstabiliser nombre de pays sur la planète (par leurs services secrets).
Pour ce qui concerne la Chine, je suspecte qu’ils aient bientôt une révolution intérieure qui pourrait faire le retour du communisme (le vrai, le vieux, celui de la belle époque).
Donc avant d’enterrer le $ et les US, faudrait avant voir qui peut leur faire face!
Cordiales salutations,
Serge
Y a pas de « loi de l’offre et de la demande »… ça n’existe pas (aucun concurrent rationnel ne veut jouer le jeu et je suis bien placé pour le savoir…)
C’est comme la confiance, ça n’existe pas
Un marché pur de désutilités non plus (qui sont la règle et non pas l’exception, et dont l’existence même ruine la théorie)
Des « liquidités » (il y a de la monnaie ou du crédit liquides , mais pas « des liquidités »)
Une allocation effisciente des ressources
Tout comme la théorie de la valeur-travail, tout ça ça n’existe pas
C’est comme un cercle carré
Et un cercle carré ne peut pas faire une bonne roue… de secours
Mais vivement le retour aux sources… à la bonne époque où l’on pensait.
@Hervé de Bressy
« Si l’Eurozone actionne à son tour la planche à billets, n’allons-nous pas ruiner l’échafaudage européen, au seul profit de la survie artificielle de la finance anglo-saxonne ? ‘
Je suis d’accord il ne faut pas tomber dans el piège tendu par les Américains.
Ne faisons pas une politique de relance trop dispendieuse.
D’ailleurs je ne suis pas sur que cela soit un piège mais c’est pour eux une façon naturel d’agir.
@JLS
Mais quelle différence voyez vous entre « la planche à billet » des banques commerciales (M3 >10%/an depuis 6 ans) et une « planche à billet » de la banque centrale ( si corrélativement les banques commerciales sont plus limitée pour que l’évoution de la quantité de monnaie reste raisonnable)?
Moi j’en vois une (une grosse différence) : c’est les intérêts…
@ Herve de Bressy
La finalité de tout ça ?
Manifestement certains chez nous la connaissent…et ont choisi leur camp !
http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/03/17/la-france-va-doubler-ses-commandes-d-armement_1168918_3234.html#ens_id=1168917
Si les peuples ne les arrêtent pas avant….
Je n’avais pas osé être aussi cash…
Est-il possible suite à ce genre d’annonces de voir les capitaux fuirent les US pour venir se réfugier en Europe ?
Ne sommes nous pas en train de montrer au monde entier que nous sommes capable de rembourser notre dette sans la monétiser, même si c’est douloureux.
Quand je lis les propos de Trichet, j’ai l’impression qu’il s’accommode d’une certaine déflation (cf cas de l’Irlande ou il se réjouit de la baisse des rémunérations) pour faire gagner en compétitivité notre production. À l’inverse des US qui ne veulent pas entendre parler de déflation. Notre différence est peut être là.
Certes le poids de la dette va augmenter, mais cela aura une valeur hautement pédagogique pour les générations futures. Le crédit à la consommation est mauvais, le crédit pour investir dans un moyen de production à forte valeur ajoutée est bon.
18 mars 2009, fin du capitalisme ?
Pas sûr, début du grand incendie inflationiste ? Certainement…
à suivre…
Face à la déflation, il faut ranimer la création monétaire. Or les banques n’osent pas prêter ni les entreprises emprunter. Quant aux ménages ils sont déjà lourdement endettés. L’Etat est donc en première ligne pour la reflation. Tout ceci est très classique.
Comme sont classiques les comportements de passager clandestin comme celui de l’Allemagne qui compte sur la relance des autres tout en faisant l’économie d’une politique de relance. Classiques encore les comportements des entreprises qui chercheront à dans la baisse des salaires l’oxygène qui leur fait défaut du côté du crédit et de celui des ventes. Si la politique allemande et la panique antisalariale font tache d’huile, la déflation étendra ses ravages malgré la politique monétaire américaine. Car il ne suffit pas de monétiser des dettes pour réamorcer le circuit. Encore faut-il renverser les anticipations pour stopper la course à la liquidité. Pour que l’argent se remette à CIRCULER.Je ne suis donc malheureusement pas sûr que l’inflation soit déjà à l’ordre du jour.
Et si cette politique américaine fonctionne, la situation s’améliorera sans doute aux États-Unis, mais l’Europe subira de plein fouet les effets conjugués du monétarisme de la BCE et de ses gouvernements, d’une part, et de la dévaluation compétitive du dollar, de l’autre. Les états européens ont renoncé à leur politique économique au nom de l’Europe, mais sans être capable de construire une conscience collective et un état européen capable de faire contrepoids au capital financier. D’où la paralysie actuelle et la tentation déflationniste de cette « Union » sans contenu et de ses états qui se sont ligotés eux même. Voilà pourquoi nous serons sans doute les premières victimes de cette crise, même si nous n’en fûmes pas les initiateurs…
La principale raison pour laquelle je ne suis pas trop certain que nous assistions à « la fin du capitalisme » est que j’ai la nette impression que ce qui pourrait lui succéder n’est pas encore prêt à surgir. Problème de timing sans plus, sans savoir si ce n’est que partie remise et n’est pas une occasion manquée de plus, comme l’histoire en est si friande quand on la regarde par dessus son épaule. On peut en voir des traces, de cette alternative, c’est pour l’instant tout.
Par contre, sans même attendre que la crise actuelle se dénoue d’une manière ou d’une autre, je constate avec étonnement que, pour accrédite r l’affirmation selon laquelle elle ne se répète pas mais bégaye, l’histoire est bel et bien en train de trébucher une seconde fois. L’URSS et avec elle cet avatar de socialisme qu’elle représentait, était un colosse (certains disaient aux pieds d’argile), qui s’est effondré en prenant de court tout le monde. Le capitalisme financier, personnifié par les USA par simplification, vient d’imploser, et on ne sait pas trop bien quels débris nous allons en ramasser. Par deux fois, à si peu de temps d’intervalle, des systèmes présentés comme inébranlables et installés pour l’éternité s’effondrent du fait de leurs propres contradictions. De leur incapacité à évoluer dans le premier cas, de leur dérapage immaîtrisable et dans le second. Dans les deux cas par construction.
Dans ces deux situations, nous semblons comme un peu hébétés par ce qui nous arrive, comme un prisonnier qui vient d’être libéré et fait ses premiers pas, ne sachant pas quoi faire de sa nouvelle liberté. La confrontation du mythe avec la réalité, de la liberté connue à l’Ouest et interdite à l’Est avec l’impétueuse arrivé en fanfare d’un capitalisme qui triomphait d’autant plus qu’il n’était pour rien dans sa victoire, était le précédent épisode de cette série. Ne sommes-nous pas en passe de vivre sa suite ?
Si les « topRéseaux » du ClownBlanc , bien barricadés, résistent comme ils en sont convaincus d’y parvenir, que nous sera-t-il réservé ? Que nous sera-t-il consenti, sous forme de lest lâché avec parcimonie, quel prix devront ensuite payer pour ces frayeurs qu’ils se seront fait à eux-mêmes ? En mai 68, on y revient parfois, certains ont voulu brûler la Bourse, et d’autres – dont j’étais – les en ont empêchés. Ayant conscience que ce n’était qu’un symbole, la dématérialisation des marchés étant passée par là. Combien d’autres statues ont été depuis déboulonnées en pure perte ? Leur cimetière est rempli et nous en sommes toujours là.
« La fin du capitalisme » Hum !
En attendant de trouver moins pire, voici quand même le système qui, avec ses vilains excès, a apporté de la croissance là ou il n’y en avait pas.
Alors est-ce un plus ou pas ? Certains se demandent d’ailleurs si l’accroissement mondial de la population de ces dernières décennies, qui ravagent au passage notre planète, dans un système autre que celui de la croissance capitaliste aurait pu se produire dans de telles proportions.
Mais, aujourd’hui, la question ne se pose pas en ces termes puisqu’il faut bien que plusieurs milliards de terriens affamés puissent au vivre décemment. Les émergents se posent-ils des questions métaphysiques sur la fin du capitalisme ? Sans vouloir justifier quoi que ce soit, j’ai été faire un tour en 2008 de 2 mois en Chine, dans plusieurs régions, et je peux vous dire qu’ils ne s’encombrent d’aucun états d’âme sur ce qui est bien ou mal quand il s’agit d’accéder à plus de…
La fin d’une certaine idée du capitalisme ? A voir, mais en aurons-nous le temps ?
Qui croyait donc, que depuis plusieurs mois, les autorités US ne faisaient autre chose que de faire « tourner la planche à billet » ?
L’analyse du bilan de la Fed et celle de l’évolution de la structure de la dette globale US, tout au long de l’année 2008, ne montrent rien d’autre. Maintenant c’est officiel, voila tout.
A ce rythme de politique quantitative, l’insolvabilité totale du $ va encore attendre un peu, encore quelques mois. La seule partie de la dette publique qui compte vraiment peut encore bien grimper de 4T, décisions d’hier comprises; ceci dit, clairement, on y va tout droit.
La BCE ne pourra pas faire de la Zone euro un îlot de désinflation voir de déflation trop longtemps alors que ses « partenaires » commerciaux et ses voisins directs voient leurs devises dévaluées volontairement ou non. On devrait y avoir droit aussi.
J’ai du mal à croire au côté surprise d’hier soir, alors que Me Clinton vient faire un tour en chine. Ce n’est peut être pas innocent si la Chine se désengage depuis peu de ses réserves de change vers les minières ou les énergétiques. Pour l’instant, le manque de retour sur cet événement majeur pour la Chine est trop beau pour être…
En tout cas si rien de tangible ne sort du G20, ce ne sera peut être pas trop la peine de se poser des questions sur « comment construire un monde meilleur » car les intérêts des participants (US, zone euro, Chine…) divergent de plus en plus et les sombres perspectives d’un éclatement des grands équilibres internationaux deviennent de plus en plus crédibles.
Et dans ce monde là, capitaliste ou pas, il y aura peut être moins de très riches mais surtout beaucoup plus de très très pauvres.
@Alexandre
« Quand je lis les propos de Trichet, j’ai l’impression qu’il s’accommode d’une certaine déflation (cf cas de l’Irlande ou il se réjouit de la baisse des rémunérations) pour faire gagner en compétitivité notre production. À l’inverse des US qui ne veulent pas entendre parler de déflation. Notre différence est peut être là.
Certes le poids de la dette va augmenter, mais cela aura une valeur hautement pédagogique pour les générations futures. Le crédit à la consommation est mauvais, le crédit pour investir dans un moyen de production à forte valeur ajoutée est bon. »
Je crains que les ignorantins de la BCE, et de nos gouvernements, raisonnent en effet comme cela ! Sacrifions (un peu plus) les salariés du présent en espérant que ce sacrifice nous permettra de tailler quelques croupières aux américains. Sacrée « pédagogie » en effet : ne spéculez pas sinon nous réduirons les salaires. Les traders vont en trembler pendant des générations. Quand au « gains en compétitivité » et tutti quanti, il faudrait montrer comment une politique de déflation peut produire de tels effets en récompensant les rentiers et en massacrant les producteurs !
En fait ce raisonnement a un précédent : c’était celui de la France et de l’Angleterre des années 30, grâce à quoi la route fut libre pour le petit moustachu, avec les joyeuses conséquences qu’on connait. Mais beaucoup ont oublié cette cruelle pédagogie de l’histoire réelle…
[…] Un article de Paul Jorion : Le 18 mars 2009 : fin du capitalisme […]
Fin du dollar ne signifie pas fin du capitalisme, mais fin d’un certain capitalisme. Le nouveau serat social, ecologique et vertueu c’est promis juré sur la tête à M. Tricher. De plus, la seule solution à la crise de la dette est l’inflation qui efface l’ardoise. On ne peut que se rejouir de voir cette évidence penetrer même les esprits obtus de la FED. Cela dit, il peut être avantageux pour les EUROpéens de ralentir la chute de leur monnaie lorsque le dollar va entamer sa glissade. Comme ça, on pourra peut être payer notre riz avec du papier pendant quelques temps.
@Jef: « En attendant de trouver moins pire »
Je ne pense pas que ce soit une question de choix. Le système s’écroule, que l’on aie moins pire ou pas pour le remplacer.
La fin du capitalisme ? pas forcément. La fin du dollar oui.
N’oublions pas la bulle verte en gestation qui pourrait sauver la capitalisme pour un round de plus.
Par contre, personnellement, cette nouvelle qui passe quasi inaperçu dans les média, moi elle m’inquiète.
Beaucoup ici se contente de disserter sur ce qui se passe, mais en réalité, le temps nous est conté avant que les effets de ce choix ne se fassent ressentir, et que la situation deviennent préoccupante.
Explosion des prix des matières premières ?
Dévaluation du dollar ? Améro ?
Bank rush ? Supermaché Rush ?
aux USA, d’abord, mais ensuite, en Europe, le contre coup risque d’être terrible aussi.
Vous dissertez, c’est bien. Ca fait passer le temps.
Mais moi je suis inquiet !
Le danger que représente l’inflation, cette machine à laminer les dettes et le pouvoir d’achat, n’est jamais négligeable, c’est bien vrai. Je voudrais faire remarquer que celui de la déflation est omniprésent actuellement, et qu’un déséquilibre en vaut un autre dans ce système.
N’allons donc pas trop vite dans nos pronostics, appuyés sur des références historiques traumatisantes, sans vouloir bien entendu justifier cet sorte d’autisme et d’aventurisme financier auquel nous assistons.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, car nous n’y sommes pas intellectuellement habitués, rien n’est encore écrit. Il faut s’y faire, car cela va durer. Se mettre à l’école des faits.
Je vois que beaucoup s’inquiète de l’effet de la dévaluation du dollars sur le commerce de l’UE,à juste titre une monnaie stable dans un univers de monnaie dévalué est dangereux pour notre industrie. Cependant on est pas obliger d’en passé par la dévaluation, le gros mot interdit de débat est toujours là, le PROTECTIONNISME. Douane, quotas, permettraient d’enrailler les tentatives de mercantilisme Chinois, US ou autre sur notre sol sans avoir recours au dangereux concours d’émission monétaire excessif.
Du reste c’est peut être dure à envisager mais l’on peut toujours répudier une dette que l’on considère comme non remboursable, ou en réduire la valeur par un acte de culot. Tous çà n’est que volonté politique et la fuite vers la monétisation de la dette n’est que l’énième preuve du peu de courage qu’on les hommes politiques moderne. Surtout quand un état est endetté vis à vis de sa propre population (le cas des USA ou de la GB étant plus compliqué les ayant droits étant étrangers). Je crois que finalement la répudiation de dette nous éviterais des tracasserie nettement plus incommodantes que les hurlement des rentiers injustement spolier (de leur point de vue). Bien sure le problème est que pendant quelques années l’état n’aurait plus la confiance des investisseurs pour emprunter mais ils ont la mémoire courte (on l’a vue avec la crise) ce ne serait qu’un problème passager et l’état vie bien plus longtemps que les individus fussent-il milliardaires.
>A tous
Je recommande la lecture du Monde Diplomatique de Mars: il y a dedans un excellent article de Jacques Sapir, consacré au protectionnisme.
Son point de vue est assez hétérodoxe, mais me semble-t-il pertinent: il fait assez justement le lien entre le protectionnisme et le maintien d’un système social démocratique.
@J. Halpern
La pédagogie n’est pas portée sur la spéculation mais sur l’endettement massif sur des actifs non productifs.
Maintenant déflation ou pas, ça ne se décrète pas par un mouvement de baguette magique. Sinon le japon ne l’aurait pas subit aussi longtemps et les US n’en seraient pas là aujourd’hui.
Pas besoin de déflation pour massacrer les producteurs, ils suffit d’acheter du made in china pour ça.
Accepter l’inflation c’est rincer tous les retraités d’aujourd’hui et de demain. Retraités qui ont le droit de votes et qui sont nombreux compte tenu de la structure démographique. Qui sera tenté des jeunes ou des retraités de voter pour un moustachu ?
Je n’ai que trente ans et je ne suis pas rentier. J’ai plus d’intérêt à l’inflation qu’à la déflation même si je ne suis pas endetté. D’un autre coté il y aurait une grande injustice que de voir la dette de certains s’envoler comme par magie sous l’effet de l’inflation, vous ne trouvez pas ? Est-ce que c’est le message que l’on veut faire passer à la génération suivante. Allez y, endettez vous, pas besoin de vous former où même de produire de la valeur ajoutée, vous allez vous enrichir en rinçant vos créanciers. On va aller loin avec un tel message !
J’essaie juste d’être pragmatique.
@ Paul
Ce matin en découvrant votre billet, celui-ci m’a fait l’effet d’un coup de tonnerre !
Ou comme si vous aviez sifflé la fin de la récréation !
Alors maintenant si nous reprenons les quatre postures A, B, C, D, caractérisant les types d’évolutions possibles de la crise, établie par Jean Maxence Granier, et considérant que la posture C impliquait une mutation du capitalisme, posture à laquelle il vous identifiait, et dans laquelle vous vous reconnaissiez, pour vous, la « fin du capitalisme » égale-t-elle effectivement la posture D ? Vous rapprocheriez alors des Immanuel Wallerstein, J-C. Michéa ? Ou pas tout à fait ?
Vous avez bien dit fin DU capitalisme et non d’UN capitalisme. Je vous crois suffisamment attaché au sens des mots pour penser que dans votre esprit il s’agit de la fin DU capitalisme. Même si un doute infime subsiste, car ces derniers temps, votre humour ravageur allait crescendo, ce qui, d’ailleurs, aurait dû nous mettre sur la voie.
Ceux qui vous connaissent maintenant depuis un certain temps sur ce blog savent que si savez vous montrer pondéré et même bienveillant lorsque les évolutions paraissent, à certain titre, « aller dans le bon sens », à l’inverse, lorsqu’il vous semble que tout ce qui aurait pu être fait n’a pas été fait et que la situation empire manifestement, votre coupez dans le vif, votre jugement devient alors impitoyable ; une formule précise et bien sentie vous suffit alors pour remplir l’office, nul besoin d’excommunier urbi et orbi.
Le titre de ce billet a eu son parfait répondant dans la remarque de JLM (10:37) qui disait que si nous voulons avancer, il faut avoir un coup d’avance dans la partie qui se joue, dans l’évolution de la crise en cours, pour ainsi confirmer, conforter nos dispositions au changement, penser à des alternatives possibles, des stratégies, de sorte que des pièces cruciales — que l’on ne connaît pas encore, je reprends ici volontiers l’idée de l’auguste « clown », puissent se mettre en place, parce que chacun nous y aura contribué d’une manière ou une autre, chacun avec ses ressources propres.
@ Bernard
En signifiant que les principaux acteurs du capitalisme ne sont pas stupides, ne leur prêtez-vous pas des intentions et des visées à long terme qu’ils n’ont sans doute pas ? Ne sont-ils pas tout de même victimes d’un certain aveuglement ?
Vous pensez peut-être à la stratégie du choc dénoncée par Naomi Klein ? Une sorte de fuite en avant, pour, du chaos ainsi créé, essayer de tirer les marrons du feu, ce que les néo-cons avaient cru pouvoir faire au moyen-orient. Certains des plus cyniques d’entre eux ont sans doute ces intentions, mais cela sera-t-il suffisant pour consolider le capitalisme ?
Vous oubliez les peuples, les défis climatique et écologique, la raréfaction des ressources naturelles qui vont opposent une contrainte sans précédent sur le capitalisme et son évolution.
Le capitalisme récent nécessitait une croissance dopée par l’ »industrie de la finance », pour étendre et multiplier ses marchés, y compris et surtout en créant constamment des besoins nouveaux et artificiels. Or, le coeur du moteur, le système financier, est en train de se disloquer.
De nombreux marchés qui ne se sustentaient que de ce développement continu de la finance vont se réduire comme des peaux de chagrin. Même l’industrie du luxe est touchée par la crise. Les habitudes de consommation vont se transformer car les salaires n’augmenteront pas ou alors verront leur valeur se déprécier. Le profit, but et moyen du capitalisme va donc rencontrer une impasse sans demande solvable.
Comment dégager de nouveaux profits, et surtout des profits en continuellement augmentation, pour investir dans des projets toujours plus juteux, bref, étendre l’extension du domaine des marchés réels et artificiels, cela quand l’économie redécouvre les plus justes proportions du monde physique et humain ?
Si un capitalisme se maintient c’est qu’il aura résolu la question du maintien et même de l’augmentation des flux (les transactions commerciales) avec des stocks de matières premières, d’énergie, (sans parler des externalités négatives du développement industriel basé sur les normes actuelles) qui demeurent constants ou sont, plus certainement encore, en voie de régression. Cela suppose une nouvelle révolution industrielle, celle de l’utilisation écologiquement optimale des moyens de production. Cela serait imaginable mais il faudrait alors remplir deux conditions :
1. Réduire considérablement les inégalités car sinon il n’y a pas les marchés solvables pour augmenter le nombre des transactions qui sont nécessaires pour financer les investissement considérables qui assureront la pérennité du capitalisme.
2. Trouver les moyens technologiques qui permettraient de produire autant, et même plus pour pouvoir réinvestir avec des stocks constants ou en voie de régression.
Si ces deux conditions ne sont pas remplies, le capitalisme va finir par s’épuiser, moralement, financièrement, et physiquement.
Certes, nous assistons à grand mouvement de concentration du capital, mais celle-ci ne peut caractériser, à elle seule, le capitalisme. L’appropriation des stocks (sols, ressources naturelles) par quelques uns peut nous acheminer vers une sorte de néo-féodalisme. Il y aura toujours des riches, des très riches mêmes, mais le nombre des serfs sera beaucoup plus grand qu’il ne l’est actuellement, car la richesse globale à partager aura diminuée.
La seule issue en dehors d’une refondation du capitalisme sur les bases définies plus haut, est donc que
le cataclysme économique et financier actuel accouche de puissants mouvements sociaux, d’actions individuelles et ou concertées visant à balayer les dogmes anciens, seules façons susceptibles de redéfinir le bien commun de l’humanité.
AInsi la gestion nécessaire de la rareté ne se ferait pas au bénéfice de quelques uns qui imposeraient de nouveaux codes et usages sociaux, plus tyranniques encore que ceux du marché actuel et qui pourraient s’apparenter en effet à un néo-féodalisme, ce contre quoi il nous faut lutter désormais, comme l’a très bien dit JLM.
@Pierre-Yves D
Les potentialités de production d’énergie sont infinies, soyez en sûrs. Les ressources minières un peu moins, mais elles sont compensables sur le moyen terme. L’agriculture suivra…Le système financier quand à lui est un tigre de papier.
Le vrai défi du XXIème siècle est le long chemin vers la maitrise de la démographie. L’éducation, l’élévation du niveau de conscience des masses en est le seul viatique, car rien ne se fait sans le consentement éclairé des peuples, sauf si l’on envisage de multiplier par mille les saignées du siècle passé.
Ceux qu’ils faut craindre sont aujourd’hui aux commandes. Pour échapper à leur tyrannie il nous reste le conseil du philosophe Emile Chartier dit »ALAIN » qui nous propose trois remèdes; ne pas craindre; ne rien croire; rester sobre.
Merci à vous tous pour votre attention et pour vos participations riches d’idées et souvent de bon sens.
@ Alexandre
Il est improbable que les autorités se préoccupent d’un quelconque message à l’attention de « la génération suivante ». Elles sont bien trop occupées de tenter de prévenir ce qui les attend si elles ratent leur coup avec la génération présente.
Déflation en Chine?
La production d’acier Chinoise s’effondre:
http://www.shanghaidaily.com/sp/article/2009/200903/20090319/article_394723.htm
Par ailleurs, la politique de crédit chinoise semble devenir inquiétante:
http://english.caijing.com.cn/2009-03-18/110123588.html
Il y a semble-t-il une véritable bulle financière qui vient de démarrer à Shanghai, probablement attisée par le PCC dans le but de s’attacher la petite bourgeoisie chinoise.
Par ailleurs, il semble que 2/3 des dépenses du plan de relance chinoise ne correspondent pas à de nouveaux investissements mais correspondent à des dépenses déjà prévus et budgétisées dès 2008.
Enfin, les Chinois ont quand même beaucoup souffert.de la crise financière: le State Administration of Foreign Exchange qui gère les $2,000 milliard de dollars de réserves chinoises aurait fait de très mauvais placement, se traduisant par des milliards de pertes. Certaines rumeurs parlent de pertes portant sur plus de la moitié des 160 milliards de dollars investis en Amérique.
http://www.ft.com/cms/s/0/11fa4136-119f-11de-87b1-0000779fd2ac.html
Tout ceci se traduit par un climat assez lourd en Chine: des responsables chinois ont ainsi fait remarqué qu’ils ne toléreraient pas un nouveau Tian’an Men
@ François Leclerc
Désirez-vous un bon tuyau pour me faire grimper au poteau à (presque) tous les coups ?
(…) … Oui ?
[1°] Dire « L’inflation serait une bonne solution »,
ou une proposition voisine
(a) augmenter les taux de référence (ceux hors risque),
(b) augmenter la Dette avec des projets inadéquats, franchement pas ceux qu’aurait espéré mon petit-fils (6 ans) quand il aura 28 ans (2030).
[2°] Dire « La crise prend son origine aux USA »
– – – – – – – —
Juste avant de prendre le café,
à un moment où j’avais l’esprit nulle part ou ailleurs, il me vint une réminiscence
Le 8 janvier 2009 je n’avais encore jamais participé à un échange sur un blog.
Qu’est-ce qui me fit plonger ?
D’abord un excès d’attention (a) sur une technique onshore (accessible à l’expertise comptable patentée par le fisc) et ce (b) avec une « démarche épiscopale » (honnête)
non geopolitique, non cosmopolite, non politique, non Madoff, non aventureuse (Kerviel), non sensible à « l’urbanisme Façade-Sud et Façade-Nord » d’un même topReseau
[La définition de topReseau est donnée sur le billet précédent à propos de la Fed-Reserve-of-NY, du FMI et plus
http://www.pauljorion.com/blog/?p=2351#comment-19949].
J’ignorais tout du site de Paul Jorion.
Entre ma réserve habituelle, d’une part, et mon « sens du devoir », d’autre part, devant une telle voie d’impasse pour les blogueurs, je pris l’option du second terme.
Il me fallait une petite accroche
(a) qui appartienne au site, et
(b) qui me permette de « courber » le sujet.
En quelques clics je suis tombé sur un bout de contribution qui m’allait :
c’était
un extrait du commentaire de François Leclerc le 30 décembre 2008 à 00:53.
le bootstrap !
A partir de cette ligne je pouvais enclencher.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=1448#comment-13867
Le mécanisme était identique ce matin sur le billet La Fed sauveur suprême (billet 2351)
http://www.pauljorion.com/blog/?p=2351#comment-19921
J’écris en gras « Les faits sont en complet désaccord » avec le propos « Or cette crise est née aux Usa »
Le « territoire onshore américain » c’est vraiment l’impasse pour ne rien comprendre à l’essentiel,
… même si … vous avez raison … vu de l’extérieur … ou pour les medias … ou pour les futurs Livre d’Histoire
C’est une erreur de ma part de vous contredire sans finesse, mais vous comprenez « l’effet ressort sur moi » de votre propos.
C’était « bon tuyau pour me faire grimper au poteau (presque) à tous les coups ».
16:12
défaut </i> après comment-19949
>Pierre-Yves D
Voici qui va dans le sens de vos réflexions.
http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/7951838.stm
Il est assez frappant de constater que depuis presque 8 ans maintenant, des scientifiques britanniques évoquent la possibilité d’un effondrement systèmique mondial, résultant de la collision des contraintes environnementales, sanitaires et économique: la chose a même été évoqué lors d’une conférence au parlement britannique me semble-t-il.
Le World Watch Institute l’évoque depuis plus de 10 ans.
Le grand problème est que les mesures à prendre pour empêcher cela repose ntsur des investissements très lourds, entre autre dans le domaine de la recherche fondamentale, qui dureront fort longtemps.
Il faut 5 ans minimum pour former un jeune thésard à un domaine de recherche neuf, comme ceux qui ne manqueront pas de naître dans le sillage de tels plans de recherche.
Or, peut être n’avons nous pas devant nous 20 ans de répit, comme le suggère la BBC, mais seulement quelques années…
@Jef
d’accord avec vous sur les risques grandissants de divergences majeures entre les 3 blocs
d’accord également avec vos positions pragmatiques s’agissant de la « fin du capitalisme »
une forme épuisée de capitalisme financier rend l’âme mais semble déjà accoucher sous nos yeux d’une version 2.0 encore informe
à suivre avec passion et attention, mais dans une perspective plus globale, que vous soulignez très justement
@ tous
ce blog de qualité offre des lectures et débats passionnants
mille mercis à Paul Jorion et à François Leclerc
je note toutefois l’emploi renouvelé de grands mots et de d’affirmations définitives
un peu de provocation ne nuit certes pas! stimulation garantie!
mais les analyses que l’on sent trop dominées par l’idéologie et les rêves de grands soirs perdent tout pouvoir de conviction… à défaut de perdre leur pouvoir de séduction!
et si on jouait encore plus l’ouverture! les crises en sont aussi l’occasion
ps. je demandais ce matin des infos sur des blogs similaires en allemand (ou brésilien, italien, etc)
un tuyau
Faire fonctionner la planche à billets est une fausse solution. A titre personnel j’en profiterai peut-être à travers la liquidation de mon emprunt immobilier, mais je devrai également subir une amputation massive de mon niveau de vie (un division par plusieurs facteurs), car soit on tentera d’ajuster les salaires en conséquence et l’inflation deviendra hyperinflation, soit on les comprimera. Dans les deux cas la classe moyenne sera broyée, et il restera d’un côté les possédant, de l’autre une classe salariale paupérisée.
De plus, la planche à billets est l’apanage des grandes puissances, capables de jouer du fait accompli pour payer leur dette en monnaie de singe. Les petites nations n’auront pas ce privilège car leur dette est libellée en devises étrangères (regardez le Zimbabwe qui a cru pouvoir jouer de l’inflation monétaire !). Les dévaluations compétitives vont donc déclencher l’écroulement économique des petites nations qui ne pourront suivre le mouvement, qui par effet domino feront tomber les grandes. C’est un cercle infernal.
Je suis persuadé que l’Union Européenne doit s’appuyer sur son marché intérieur, ses industries, son épargne, pour préserver un ilôt de prospérité en ce monde. Il est inutile d’essayer de relancer une machine du crédit irrémédiablement brisée. N’oublions pas non plus que l’essentiel de la dette publique de l’UE est intérieure, et relève donc de la relation entre les états européens et leurs citoyens.
Malgré les critiques dont on l’assaille, je suis persuadé que le manque d’empressement de Mme Merkel à se lancer dans de gigantesques plans de relance relève plus de la sagesse que de l’apathie. Faire les titres des journaux pour quelques heures n’est pas son « truc », à la différence de certains (suivez mon regard). Elle réfléchit à long terme, et estime qu’il faut conserver ses munitions pour le moment où l’adversaire, à savoir la crise sociale, sera à portée de tir.
@Philippe Deltombe : « mais les analyses que l’on sent trop dominées par l’idéologie »
En général, ce genre de remarque signifie « les analyses qui ne relèvent pas de mon idéologie ». 🙂
Heu… mais la Fed pratiquait déjà le QE auparavant mais sans l’annoncer ouvertement.
La seule différence maintenant, c’est qu’ils le crient haut et fort.
@ kerema29 [10:09]
Vraiment bonne question !
d’actualité ! à 100% !
Le ministre, Chevènement,
se retrouvait avec tous les grands industriels nationalisés sous sa tutelle R&D
Il ne savait naturellement pas quoi en faire
Et il fallait un « Plan de relance » avec les meilleurs « projets industriels porteurs » qui soit.
Il écrivit une lettre au Président de tous les groupes nationalisés
Je dois encore l’avoir dans une de mes boites
Mon exemplaire était adressé au Président du Groupe Thomson-Brandt
(17 Branches à l’époque, réduites à trois par les deux hommes qui savaient tout Gomez et le futur pdg de Valeo, un tueur inouï)
Bref, changeons de sujet, il vaut mieux.
Le président de Thomson-Brandt redispatcha la lettre, en x exemplaires, à tous les présidents de son Groupe.
Ensuite, il fallait que ça remonte.
Je ne me souviens plus délai. Je crois que c’était un mois.
J’avais un mois pour faire le tour de toutes les Branches et Unités de notre propre groupe et des cinq filiales techniques avancées d’alors [SRTI, SEEEE, Sodeteg-Tai, Sedoc … il manque une]
Chaque projet d’investissement devait être
résumé, chiffré à peu près (estimé), soupesé, argumenté, etc. Synthèse sur une page maximum.
Nous avions des experts top-top de tous les profils (agronomes, électroniciens, mécaniciens, champions du nucléaire, de l’eau, de la Santé, télédétection, etc. etc.)
Tables-rondes et tout et tout. In fine je remis 80 synthèses à mon président.
Vraiment du beau boulot. Et ça remonta la hiérarchie jusqu’au ministre.
On n’en plus jamais entendu parler
Non, je suis excessif. Il y a une opération entre TAI et la Dieli qui de toute façon ce serait faite
… Bon, il faudrait que j’y repense.
Je suis peut-être sévère. Enfin, sûr que je n’ai pas été ébloui.
Une lourdeur indescriptible; interconnexions ultra-laborieuses au cas par cas … pffooooo !
Je me demande si je ne pourrais pas ressortir ces 80 fiches de synthèse,
résultat de cet énorme travail de dizaines et dizaines de personnes sur 3000.
Un certain % pourrait être encore valable.
Ne dit-on pas que les vrais bons sujets sont indémodables ?
@moi
c’est une interprétation que l’on peut faire en général, oui.
pas dans ce cas-ci, je parlais surtout d’ouverture…
mais svp ne voyez pas là la trace possible d’une autre option idéologique -)
Hum ! Il semblerait cependant que les américains s’en sortent plutôt bien contrairement à la vieille europe mal partie :
Lire par exemple :
Encore un bombardement de B-2
http://www.jpchevallier.com/
Petite digression littéraire sur le pragmatisme:
« Le pragmatisme est une doctrine selon laquelle n’est vrai que ce qui fonctionne réellement » (source: Wikipédia).
Dit autrement, le pragmatisme est l’action sans idéologie, allons même un peu plus loin, sans idée. Analyser les causes ou envisager les conséquences (à long terme) dans ce mode de pensée est vain, seul l’action et son résultat immédiatement observable comptent. Porte ouverte au « cataplasme sur une jambe de bois », non?
Combien de solutions apparemment viables « dans l’instant » (à court terme) se révèlent être désastreuses à moyen ou long terme? Les crises actuelles (environnementale notamment) ne sont-elles pas emblématiques de la faillite de ce mode de pensée?
> A tous
Il y a un très bon bouquin sur le liens entre la dette publique et la démocratie: A Free Nation Deep in Debt de James MacDonald chez Princeton University Press
http://econo.free.fr/index.php?option=com_content&task=view&id=18&Itemid=2&codenote=161
@Dissonance: « Dit autrement, le pragmatisme est l’action sans idéologie »
Euh, non, vous veniez de dire « Le pragmatisme est une doctrine ». Dit autrement, le pragmatisme est l’action avec l’idéologie de ne pas avoir d’idéologie dans l’action. L’hypocrisie dans toute sa splendeur quoi…
@Philippe Deltombe: « pas dans ce cas-ci, je parlais surtout d’ouverture… »
Si vous vouliez dire qu’il y a des interventions idiotes qui se résument à des slogans, oui c’est vrai. Je ne suis moi-même pas très certain d’en être immunisé.
« mais svp ne voyez pas là la trace possible d’une autre option idéologique -) »
Trop tard, l’enquête est déjà en cours. 🙂
@Moi
Effectivement, odieux raccourci de ma part, j’ai shunté l’hypocrisie 🙂
@dissonance
au bout du compte, nous devrions être d’accord
un problème requiert une analyse méthodique de sa causalité fondée notamment sur une mise en perspective dans le temps de ses causes possibles.
il en ira de même de la recherche de ses éventuelles solutions pour vérifier ou simuler leur possible efficacité (voir -ou ne pas voir- les trop célèbres stress tests!)
une telle méthode me paraît pragmatique et ne requiert pas nécessairement le recours à l’idéologie
elle devrait, comme vous le soulignez justement, être appliquée aux crises actuelles de l’environnement
quant aux idées, il en fut des actions menées avec beaucoup d’idées… courtesles idées ok mais pas les idées courtes si je vous suis bien
le pragmatisme non mais
>Argone
Jamais je ne laisserai un physicien interpréter les courbes d’une expérience à la façon de ce monsieur Chevallier: j’aurai trop honte d’être associé à un travail de ce type.
Si je comprends bien, tous ces État dits « en voie de développement » et qui suffoquent sous leur dette (quelquefois « odieuse ») publique (http://www.cadtm.org/spip.php?article22) depuis les années 60 ruinant toutes leur chances de développement, n’ont plus qu’à racheter leur propre dette en demandant à la FED de leur emettre des dollars ?!? Il n’y a pas de raison que cellec- refuse, si ?
Beaucoup de commentaires et d’excitation qui va avec, non ?
Racheter la dette en Dollars à l’Asie (Chine et Japon ), et aux saoudiens, signifie éviter la baston inutile ( puisque synonyme de plus de destruction que de construction ) et un repli vers le potentiel interne. C’est plutôt sage. Dans cet intérieur, les américains détenteurs de beaucoup de Dollars vont devoir faire face à autant de modestie.
Un hic. C’est plus d’un millier de milliards de dollorèse qu’il faut pour la Chine, presque autant pour le Japon, et je ne sais plus combien pour la péninsule arabique ???? Ca sent la négociation hors témoin avec les intéressés qui vont devoir y laisser quelques plumes quand même.
Il reste aussi un problème énorme avec les retraités qui avaient placé leurs éco sur hedge funds en Dollar… mais de toutes façons, ce problème de retraite chacun pour sa peau était déjà à vous fracasser une société. La santé, les laissés pour compte … Il restera aussi à traduire en justice quelques néoconservateurs et leurs influences, pour la forme et parce que, pour quelques actions, ils le méritent ( ai-je parlé de guerres coloniales et de patriot act adopté après un certain 11 septembre ? ) !!! Ils vont essayer de tout rêgler, ils vont essayer de rebondir, et c’est ce qu’il y a de mieux à faire.
Ce qui s’appelle la prise de ses responsabilités.
Tiens, il y a des gens qui pensent au sommet des reponsabilités US. N’est-ce pas une bonne nouvelle
@Pierre-Yves D
C’est avec une infinie tendresse que je souris en vous lisant
Vous n’avez vraiment pas une âme de tueur ou en novlangue par exemple « banquier d’affaires chevalier blanc »
En haute finance on n’en a rien à foutre (excusez-moi l’expression) de ce que vous racontez.
… Franchement ! … une contrainte … quelle contrainte ?
Une guerre fratricide à coups de trillions (tickets de 1000 milliards)
avec/sans geopolitique en arrière-plan
http://www.slate.fr/story/une-guerre-civile-entre-riches
De mon point de vue ce n’est pas comme le dit, mais ça vous donne un peu la « qualité de l’air ».
Pourriez essayez de vous mettre dans une autre psychologie ?
… avec une forte dose DSM IV
Où sont vos adversaires ? Qui est plus riche que vous ?
Qui voulez-vous séduire, éventuellement, en sus de vous-même ?
A qui pourriez-vous faire un coup pendable qui vous ferait gagner un peu de terrain ?
Où sont vos objets manipulables (ami(e)s)) ?
… Qui sont les « asterminds » autour ?
C’est un mot à moi … vous le verrez apparaitre plus tard.
Offrez-moi trois ou quatre autres noms de clowns (ogres, prédateurs,…)
Je vous ferai des scènes de tueurs qui, au sommet d’un topReseau,
savent ce qu’il font,
dans les circonstances présentes …
… peut-etre meme génialement …
Je ne peux pas prendre « Barbe-toute-Bleue »
c’est déjà pris
@Hervé de Bressy
En quoi l’émission monétaire par les banques centrales (en monnaie centrale) serait-elles plus inflationniste que celle des banques commerciales (en monnaie/dette) si la création monétaire sert aux créations de richesses « nationales » et non pas à une augmentation de consommation importée (chinoise ou autres ) ?
Pour ma première intervention sur ce blog j’aimerais faire une remarque et vous poser quelques questions.
La remarque: jusqu’à maintenant et malgré une politique (surtout étrangère) souvent insensée, les USA s’en sortent toujours. On peut donc raisonnablement penser que ce sera encore le cas dans cette crise…et donc que l’administration Obama sait où elle va même si on ne saisit pas tout de sa stratégie dans l’immédiat. Les USA pourraient donc sortir grands vainqueurs de cette crise dont ils sont à l’origine. On peut y croire même si il faut toujours une première fois pour mettre fin à une série gagnante et c’est peut-être maintenant…
La question très profane pour vous les experts économiques du blog concerne la dévaluation comme arme de guerre économique. Si le dollar s’effondrait (effondrement organisé de façon souterraine ou effondrement fortuit) et que les USA en profitent pour procéder à une dévaluation massive de leur monnaie en détruisant tous les « anciens » dollars très vite pour leur substituer un « nouveau » dollar (par exemple un nouveau dollar remplace mille dollars anciens), réduisent-ils mécaniquement et effectivement leur dette monstrueuse de même proportion?
Et qui pourrait s’y opposer, vu la quantité de dollars en circulation dans le monde? Qui aurait les moyens de refuser un tel marché? Les USA ne pourraient-ils reprendre ainsi un avantage décisif sur le reste du monde en une telle circonstance? Il me semble que s’ils effaçaient leur dette ils renforceraient encore leur leadership économique non?Merci de m’avoir lu.
Relisez Anna Harendt sur la montée des totalitarismes.La propriété, c’est ce que l’on peut détruire .On y est !
@le clown blanc:
A mon avis tes notes de synthèses sont légèrement confuses et discrètement incohérentes. As tu essayé une pilule de Lithium pour simplifier ta vie.
@ D croissance
La réponse est oui sur la diminution de la dette.
Et oui sur le leadership, mais dans cette perspective, ce serait de leadership militaire dont il faudrait parler parceque le commerce international il n’y en aurait plus.
Cette possibilité d’un nouveau $ imposé pas les USA est assez bien détaillé dans les GEAB.
Pierre-Yves D
Merci d’avoir précisé que le capitalisme se heurte à la taille de la boite. Nous avons peut-être un souci d’organisation, mais plus surement un problème d’objectif à résoudre, avant de relancer quoique ce soit.
@D-croissance
Et ils consommeraient quoi les américains? Non parce qu’a la base s’ils connaissent de tels problèmes d’endettement extérieurs c’est bien parce qu’il ne produisent pas ce qu’ils consomment. Et je parle là d’un phénomène de désindustrialisation qui date de plus de trente ans. Refaire une industrie çà va demander du temps, si le dollars perds disons 50% de sa valeur çà veut dire que les produits consommés aux USA et fabriqué en Chine ou au Mexique verront leur prix augmenter d’au moins 50% et probablement beaucoup plus les intermédiaires gardant toujours leur marge à chaque étape de la commercialisation d’un produit. Dans secteurs ou les USA n’ont plus aucun savoir-faire textile, meuble etc et où il n’y a pas de production de substitution les prix gonfleront au rythme de la dévaluation. Je vous laisses imaginer le carnage les consommateurs verront leur pouvoir d’achat rattrapé celui du Mexique. Les USA sont même déficitaire en produit agricoles, ce qui est surprenant pour un pays si vaste et là c’est la famine en cas d’explosion des prix.
Vous savez un tissus industrielle c’est comme un potager çà pousse lentement et il faut l’entretenir. Les USA détruit leur tissus industriel sur trente ans ce n’est pas des manipulations monétaire qui vont le faire réapparaitre l’année prochaine. C’est un problème de timing une dévaluation trop brutal pourrait être une catastrophe digne d’une guerre civile.
@ Herve de Bressy.
Je suis en phase avec l’attitude courageuse de Me Merkel qui doit faire face à une situation incroyablement difficile. Entre une volonté monétaire forte, un PIB à plus de 40% tourné vers l’exportation, et des élections qui approchent, il faut vraiment avoir de sacrées convictions (dont les racines plongent dans les années noires de l’Allemagne).
Plus réservé sur l’idée de l’îlot Européen car c’est techniquement impossible. Si l’Europe sortait du commerce international à cause d’une parité désavantageuse ce serait catastrophique.
Peut être un juste milieu entre préservation de l’épargne sagement accumulée des ménages et un maintient de l’€ dans des limites commerciales acceptables.
De toute façon, à ce niveau d’incertitude, tout repose sur la confiance et dans un mode panique, type rejet des monnaies fiduciaires, l’€ serait emporté comme les autres.
Imaginer que l’on peut piloter de gentilles dévaluations monétaires relève du fantasme de conseillers qui croient que tout va se passer comme dans les vieux manuels d’économie.
@Tous :
Je crois que Paul n’a pas écrit « fin du capitalisme » par hasard. Hier, en rachetant sa dette avec sa propre monnaie la FED signait la fin de son Core Business (!). C’est une des conditions nécessaire mais pas forcément suffisante pour ébrécher le « libéralisme économique », l’idéologie qui a déployé son ombre sur la planète toute entière. Dans cette idéologie, il paraissait tout à fait « normal » voir « sain » d’enseigner aux étudiants des grandes écoles de commerce que toutes les chaussettes de l’humanité devaient être produites en Chine, le dollar adossé au pétrole le permettait. Avec la liberté sans entrave, il était de « bon ton » de parier sur les cours du textile avec de l’argent sous forme d’actions que l’on ne possédait pas. Du coup une partie de l’humanité peut se retrouver pieds nus. Le plus curieux, c’est de constater le nombre de cerveaux bien irrigués qui se sont laissés bernés par les courbes toujours croissantes dans les salles de marché et les chiffres toujours en hausse dans les médias du Capital. Alors, si le nombre de cols blancs floués par la FED, les banques centrales, et les trusts bancaires augmente exponentiellement le pronostique historique de Paul risque d’être juste : la classe moyenne aura implosé avec la haute finance.
@ Paul
Eh bien, si vous aviez annoncé la fin du monde, vous n’auriez pas eu moins de commentaires…
Wall Street commence à réfléchir, semble-t-il : le DJ est en baisse
Quelle est la différence entre un dollar et un euro?
Un euro…
Concert lassant de passivité déprimée . Et s’il y avait opportunité pour l’Europe , cette dévaluation va peut être permettre de revenir en force sur les marchés anglo saxons en rachetant bon nombre de sociétés concurrentes ( il en existe , les USA ne sont pas un désert industriel à lire certains , et ils ont fait main basse sur une multitude de brevets ) achats par des opérations de lbo quitte à s’endetter selon les modèles appris et sans forcément avoir le cash nécessaire . De toute façon si par hasard notre dette devenait vraiment trop lourde , le passe passe de l’éponge magique fait maintenant autorité . Il y a un court créneau où les mousquetaires vont devoir agir pour retourner la situation à notre avantage . En même temps ils pourraient y exporter un modèle social d’économie mixte qui marie un peu d’écurie , un peu de grand air , et une juste ration d’avoine en récompense . Ce fameux modèle que nos députés européens ne savent toujours pas vendre , puisqu ils passent leur temps à se contempler tout en contemplant les prés des voisins . Maintenant que les frenchies sont dans l’Otan , on ne va pas avoir de complexe pour leur vendre nos avions de combat qu’ils veulent etc… et on peut rêver aux lendemains meilleurs rien que pour positiver .
En tout cas Freud avait peut être dit en débarquant aux Etats Unis » Ils ne savent pas que nous leur apportons la peste « . Ils sont entrain de nous en retourner une que les « Pasteur » chargés du cordon sanitaire ont intérêt à vite endiguer , en se bougeant pour éclairer et vacciner dare dare les lampistes .
[…] http://www.pauljorion.com/blog/?p=2354 [[iftag +_showsrc]] Le 18 mars 2009 : fin du capitalisme de Paul Jorion […]
[…] La banque centrale américaine rachète les bons du trésor. S’agit-il simplement d’un « serpent qui se mort la queue » comme nous dit Paul Jorion; ou bien – ironie du sort – d’une chaine de Ponzi étatique ? En tout cas la planche a billets est lancée ! Les cours du papier (et de l’encre) vont augmenter (pour ceux qui veulent jouer en bourse) 🙂 lien: http://www.pauljorion.com/blog/?p=2354 […]