Candide au pays de l’or noir, par Alexis

Billet invité.

CANDIDE AU PAYS DE L’OR NOIR

Comme de nombreux visiteurs sur ce site je découvre un monde jusqu’à présent masqué au commun des mortels, mais qui, grâce aux interventions éclairées des uns et des autres devient un peu plus limpide à ma cervelle de Candide…

Mais un truc me chiffonne toujours… Quid du pétrole ?

Certes il est vient de repasser au dessus de 50$ après avoir flirté avec les 35$ en février. Logique si le dollar est appelé à baisser après ce que nous savons du 18 mars 2009. Mais tout le monde sait, ou devrait savoir, que (indépendamment des fluctuations monétaires) le cours du pétrole n’est que transitoirement bas, conséquence d’une baisse de la consommation (deux millions de b/j en moins comparé à juin sur les 85mb/j « habituels »), et à la marge d’une spéculation moins marquée. Baisse de la consommation, baisse des prix… rien de nouveau sous le soleil de l’offre et de la demande.

Néanmoins, que cela nous fasse plaisir ou pas, si le pic officiel n’est pas atteint (s’agit-il en fait d’un pic ou plutôt d’un plateau ondulant temporaire ?), le pétrole brut de qualité issu des champs classique a lui « piqué » en 2007 comme le montre ce schémas extrait du dernier rapport de l’AIE.

(J’ai rajouté une série de verticales pour situer le début de décroissance de la courbe bleue – crude oil currently producing fields.)

Pour rappel, notre consommation n’est autre que la somme de ces jolies intégrales colorées… du moins jusqu’en 2008 (date du rapport), au delà…

J’ai tout de même un sentiment étrange en lisant « crude oil YET to be developed or found ». Cela devrait laisser rêveur tout lecteur attentif. Sans être fin spécialiste (que je ne suis pas) cet extrait d’intégrale bleue ciel ne manque pas de sel et d’optimisme… Au passage on se référera à l’intervention du PDG de Total disant récemment que la production mondiale ne dépasserait jamais les 89 mb/j. Ici, on appréciera surtout la remarque concernant les « six times the current capacity of Saudi Arabia »…

En d’autres termes, ce beau triangle bleu clair nous indique que pour continuer à consommer ce dont nous avons besoin, il va nous falloir trouver tous les ans des quantités phénoménales de pétrole brut de qualité à un rythme que nous ne connaissons plus depuis… les années 60, 70 (date du pic des découvertes : autour de 1965). Depuis, les découvertes faites sont d’année en année de moins en moins importantes et depuis longtemps, inférieures à notre consommation.

« This is unsustainable » : sans commentaire

Pour information, voici la courbe des prix (non corrigée) du pétrole depuis 1999.

Dès lors, me viennent certaines questions.

– Les cours du pétrole ne risquent-ils pas de remonter très bientôt à une vitesse grand V avec ou sans crise ?

– Peut-on sérieusement envisager une relance keynésienne avec une énergie de plus en plus chère et de moins en moins abondante ?

– Peut-on imaginer encore une relance de la consommation dont l’essentiel passe toujours par une économie carbonée ?

– L’effondrement de l’immobilier aux USA ne peut-il être imputé en partie à l’augmentation continue du prix du pétrole depuis 1998 dont l’habitat dispersé et mal isolé implique de longs trajets dans de grosses voitures gourmandes ?

– La crise à venir ne serait-elle pas pire que celle que nous connaissons aujourd’hui, n’ayant à ce jour aucune capacité à remplacer un pétrole au niveau de sa consommation actuelle si ce n’est à la marge (éoliennes, agro-carburants, hydrogène et autres gadgets journalistiques), même le nucléaire ne produisant QUE de l’électricité ne peut faire voler les avions, naviguer les porte-conteneurs et rouler les camions (dans des projets technicistes peut-être, mais pas demain et encore moins à l’échelle du parc actuel !) ?

– Seul remplaçant crédible : le charbon ! mais à quel prix environnemental (!) et pour combien de temps encore ?

Posons des questions encore plus surprenantes car, comme dirait Michel Audiard, » Les Candides osent tout, c’est d’ailleurs à ça qu’on les r’connaît ! »

– L’histoire du capitalisme ne se calquerait-elle pas sur celle de l’énergie fossile : charbon dans un premier temps, pétrole et gaz dans un second ; production puis surproduction dans une première phase et pour finir délocalisation (habitat, tourisme, production…) dans une seconde ?

– La fin du pétrole abondant et gratuit (on ne paye que le travail nécessaire pour l’extraire, le raffiner et le distribuer), ne marque-t-elle pas la fin du capitalisme ? (je ne parle pas de libre-entreprise, ce que beaucoup confondent, détracteurs comme zélateurs ).

– Au sens de Jean-Maxence Granier dans Sémiotique de la crise, peut-on encore sérieusement évoquer une posture A, B ou même C ?

– In fine, peut on encore discourir du sexe des anges ou de mécanique financière quand énergie et matières premières ont atteint leur plateau de production et sont appelées à décroître inexorablement dans un monde de six milliards et demi d’habitants, bientôt sept, huit et davantage d’ici peu ?

– Quel dirigeant politique ou économique ici ou ailleurs a pris conscience de ce que représente réellement une augmentation de 2°C minimum à la fin de ce siècle, une élévation de 1m (voire 2 m ou plus) des océans à cette échéance ? A-t-on le droit d’attendre encore plus longtemps ?

Partager :

73 réponses à “Candide au pays de l’or noir, par Alexis”

  1. Avatar de Blob
    Blob

    >Jorion

    Je suppose que vous avez lu l’article de George Monbiot suivant, traduit chez contreinfo:
    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2598

    Il y a aussi un autre paramètre à tenir compte, celui de la fabrication des engrais: ce n’est pas nécessairement l’élément le plus coûteux énergétiquement de la chaîne de production agro-alimentaire, comme le montre Vaclav Smil dans Enriching The Earth chez MIT press, mais il n’empêche que c’est une contrainte forte sur la population humaine.

    D’après ce grand géochimiste, plus de deux milliards de personnes n’existent sur Terre que parce que l’azote nécessaire à la synthèse de leurs protéines a été emprunté à l’atmosphère terrestre.

    Sans production d’engrais industriel, ces gens disparaîtraient. Or, c’est une production très centralisées, dépendant de réseaux technologiques fort sophistiqués (à l’origine, le procédé Haber était à la pointe de la technologie humaine), qui est désormais arrivé à un degrés d’optimisation assez époustouflant.
    Une destructuration des réseaux de productions et de distributions des engrais seraient désastreuses pour l’humanité.

    C’est devenu l’un des maillons essentiels de l’histoire humaine: par exemple, l’un des objets de la rencontre entre les dirigeants chinois et Nixon lors de son voyage en Chine fut l’acquisition d’usines d’engrais, sur lesquelles les États Unis avaient un monopôle.
    Cette rencontre fut certainement l’un des points de départ de l’ère actuelle, qui s’achève avec cette crise, parce qu’elle mena aux réformes de 1978, déclenchant le signal de la mondialisation libérale de la fin du XXeme siècle.

  2. Avatar de Japp
    Japp

    En terme de consommation énergétique, une seule solution soutenable : l’abstinence ! La question reste : « Comment valoriser l’abstinence, ou au moins l’économie, quand la pensée unique ne parle que de plan de relance ? »

  3. Avatar de jducac
    jducac

    @ Alexis

    Voila la cause racine de la crise actuelle. Quand le futur s’assombrit à ce point, il n’est par surprenant que ceux qui exploitaient le futur avec profit, fassent maintenant feu de tout bois pour disposer au plus vite de ce qui leur permettra de survivre.
    Paul Chefurka a publié en octobre 2007 une étude qui met en évidence le problème posé à l’humanité.
    http://www.courtfool.info/fr_Energie_et_population_mondiales.htm

  4. Avatar de Alexis
    Alexis

    Questions globales et conclusives à mon propos.

    Une majorité d’analystes, amateurs de comptoir (dont je suis…), amateurs éclairés ou professionnels éclairants, ne reconnaissent aux trois crises, avérée comme la crise financière et économique (pour faire simple) ou futures comme les ressources et le changement climatique (pour schématiser encore), qu’un lien causal a minima, lointain et superficiel…
    Peut-on sincèrement en rester là ?

    Il ne fait des doutes pour pratiquement plus personne (passons sur les sceptiques…) que le réchauffement est la conséquence directe de l’activité humaine (origine anthropique des GES) dont la consommation des énergies fossiles par sa combustion est le principal émetteur. Le rapport 2007 du GIEC et la réunion préparatoire de Copenhague début mars 2009 en apportent si besoin était de nouvelles preuves.
    Comme je le subodorai plus haut, le capitalisme tel que défini par ses maîtres britanniques au XVIIIe siècle n’a réellement été possible que par l’existence d’une énergie abondante et gratuite (on n’a jamais payé que les mineurs pour extraire le charbon, et encore…). La production de coke, d’acier, de machines à vapeur, de trains, de steamers sillonnant les océans, de machines outils, de fées électriques, de viaducs, de tunnels, de tracteurs et d’engrais, de Ford T, de réfrigérateurs, de machines à laver, d’ordinateurs et… un raton laveur a-t-elle été initiée par des inventeurs, des entrepreneurs, des banquiers, des Eiffel, des Edisson, des Krupp, des Rockefeller, des Gates et autres citizen Kane ? Ou bien permise par des énergies fossiles et des matières premières gratuites et que l’on cru infinies ?

    Qui autorise le nénuphar à occuper toute la surface de l’eau, la volonté de ce dicotylédone, ou l’étendue de l’étang ?

    Il serait inscrit dans les gênes du capitalisme la recherche du profit maximal par tous les moyens en saisissant toutes les opportunités… soit. Il n’est pas nécessaire d’avoir l’âme fondamentalement sombre mâtinée de cynisme et de méchanceté gratuite pour décider de fermer une manufacture européenne pour la remonter quelques fuseaux horaires plus à l’Est en y faisant travailler d’anciens paysans de provinces centrales humides et boueuses… La main d’œuvre y est moins onéreuse qu’à l’ombre de la City ou de la Tour Eiffel. En revanche la question du coût de transport en est balayée en quelques frappes de calculette. Peanuts !
    Habiter loin, travailler loin, tourismer loin et fabriquer loin est-il le fruit de la volonté de méchants élèves de non moins méchantes écoles de management, de commerce, de finance… que sais-je, ou bien à l’instar des nénuphars et de leur étang, permis par un kérosène et un fuel et une essence globalement gratuits ?

    Un seul litre de ce précieux liquide fournit autant de travail que cent bras. La rareté d’icelui et sa cherté nous autoriseront-elles encore longtemps une production de masse ? un gaspillage phénoménal ? des délocalisations totales et réglementaires de toutes nos activités ? Par la grâce du « Crude oil YET to be developped or found » comme le suggère sans rire Fatih Birol (AIE) ? Sans se soucier le moins du monde des conséquences délétères de sa combustion ?

    L’énergie gratuite et la crise induite par sa disparition fatale ne sont-elle pas à la base même de la société capitaliste (et même collectiviste, qui au final ne se démarquait de la première que par une gestion financière et humaine discutables…) et donc de sa crise actuelle et par voie de conséquence, à terme de sa disparition, avec pour ultime conséquence une montée des eaux de un mètre ou deux dans un siècle et plus dans un millénaire (inertie climatique), agrémentée de bouleversements environnementaux à faire regretter les larmes aux yeux l’heureuse époque de la fin du capitalisme de 2009 ?

    La crise actuelle n’est-elle pas que l’aimable épiphénomène d’un bouleversement induit il y a un peu plus de deux siècles maintenant avec l’abandon du charbon de bois, du cheval, du vent et du travail humain au profit d’un concentré carboné à porté de mains, de pioches et de pompes au fond du jardin ?

    Sept milliards de jardins à cultiver, cher Pangloss…

  5. Avatar de Visiteur du soir
    Visiteur du soir

    à Japp, pour plaisanter
    « Comment valoriser l’abstinence » : le pape viens de montrer l’exemple.

    à Alexis, pour replaisanter
    Une blague un peu idiote que j’ai faite à mon banquier (on se défoule comme on peut) qui me demandait mon avis sur la situation pour lui récente (il faut dire que j’ai refusé pendant plusieurs années de m’endetter pour un achat immobilier comme il m’y invitait, en lui expliquant que j’attendais la baisse inévitable et surement pas l’atterrissage en douceur qu’il me vendait. Depuis j’ai acquis une sorte d’aura prophétique à ses yeux). Je lui ai répondu qu’il devait commencer par lire Karl Marx. Le regard vide qu’il me présenta à ce moment me restera longtemps. Depuis, à sa demande de lui donner mon avis sur l’évolution de la crise, je lui est ajouté un livre à sa bibliothèque : le jardinage pour les nuls.

    Enfin, il me semble me souvenir que les futures à un an sur le brut se négociaient en début d’année à 90 $ le baril donc attendus à 120 $ environ un an plus tard.

  6. Avatar de Béatrice
    Béatrice

    Le site de Jean-Marc Jancovici  » manicore.com » est suffisamment édifiant pour que ce sujet devienne pour nos dirigeants, au même titre que la crise, un sujet majeur pour l’avenir de l’humanité.

  7. Avatar de Allegra
    Allegra

    La question écologique est essentielle, mais je pense qu’elle dépend de l’économie, plus précisément du système monétaire. A ma connaissance, personne dans ce blog n’a parlé de l’excellent livre de Michael Rowbotham, ‘Grip Of Death’. Sa thèse est que la création monétaire avec intérêt (le système actuel) engendre automatiquement la plupart des maux de l’économie.
    La destruction de la planète, la consommation effrénée d’énergie (fossile, donc) sont des conséquences de la situation de ‘lutte pour la vie économique’ créée par notre système monétaire fondé sur la rareté de l’argent, comme Darwin (ou plus précisément Malthus) fondait la lutte pour la vie sur la rareté des ressources (lire également Bernard Lietaer). Puisque ce blog est celui d’un sociologue, je me permet une ‘analyse sociologique’ (sans doute simpliste) : La raison pour laquelle rien ne change, malgré les évidentes malversations du système, est la croyance collective en une évolution ayant pour moteur la lutte et la sélection. Cette croyance interdit de voir un meilleur système, car effectivement le système actuel est le meilleur dans ce cadre : il exacerbe la compétition (compétitivité dit-on) et confirme la loi du plus fort (du plus riche) qui gagne.

  8. Avatar de Moi
    Moi

    @Alexis: en ce qui me concerne, je considère comme Braudel que le capitalisme est apparu dès la fin du Moyen-Age (Florence, Venise, puis les Pays-Bas, etc).
    Ce dont vous parlez, ne serait-ce pas plutôt la révolution industrielle qui effectivement est apparue en Angleterre à la fin du XVIIIè? Considérez-vous cela comme identique au capitalisme? (dans ce cas vous risquez vous-même de confondre capitalisme et libre-entreprise)

    Pour le reste, je partage votre sentiment quant au lien entre la crise énergétique et la crise financière.

  9. Avatar de BDphile
    BDphile

    Le pétrole c’est bien mais ça n’étanche pas la soif,

    y a t il des études similaires à propos de l’eau potable ?

    Le pétrole, l’énergie en étant certainement une composante mais de quelle degré d’importance ?
    Pour quels bassins de population ?

  10. Avatar de CM
    CM

    Un billet publié sur TheOilDrum sur les liens possibles entre crise financière et pétrole.
    http://www.theoildrum.com/node/5047

  11. Avatar de Alexis
    Alexis

    @ Moi. Bonne remarque en effet concernant l’apparition du capitalisme au Moyen Age, mais je pose sincèrement la question de savoir si le rôle de l’énergie et des matières premières dans l’histoire du capitalisme n’a pas été minimisé pour faire la part belle aux « entrepreneurs », aux hommes. En d’autres termes je pense que les paramètres environnementaux au sens large (richesse des sols, accessibilité à ces ressources, climat, situation géographique…) déterminent profondément l’évolution des sociétés et leur histoire. En ces temps de bicentenaire darwinien, c’est donner bien moins d’importance aux hommes et à leurs (bonne ou mauvaise) volonté et bien plus à l’environnement.
    De là à verser dans un déterminisme borné, il y a un pas que je ne franchirai pas et de toutes façon je pose avant tout des questions.

  12. Avatar de Vince

    @ Alexis

    « La crise actuelle n’est-elle pas que l’aimable épiphénomène d’un bouleversement induit il y a un peu plus de deux siècles maintenant avec l’abandon du charbon de bois, du cheval, du vent et du travail humain au profit d’un concentré carboné à porté de mains, de pioches et de pompes au fond du jardin ? »

    Vraiment je ne le pense pas. Les réserves de pétrole conventionnel représentent environ 40 ans de consommation au rythme actuel – un chiffre qui devrait évidemment être revu à la baisse au fur et à mesure du développement industriel de la Chine et de l’Inde. Bref on a le temps de voir venir la crise énergétique… Mais elle sera inévitable, c’est certain. Une remarque en passant : la fin du pétrole entraînera également la fin de l’industrie chimique (engrais, …).

  13. Avatar de bernard
    bernard

    @Candide et Allegra

    En deux messages, vous avez évidemment tout dit.

    Mais seul Pangloss est autorisé d’antenne.

    Et Pangloss a une solution D’….

  14. Avatar de Dissonance
    Dissonance

    J.M. Jancovici a réalisé une conférence assez complète et assez effrayante au sujet des énergies dans leur ensemble, disponible entre autres ici: http://www.espci.org/fr/jancovici (il me semble qu’elle a déjà du être déposée en commentaire sur un autre billet).

    Son analyse sur les énergies dites « propres » notamment est assez fracassante. Le « tout électrique » dans un pays qui produit l’essentiel de son électricité au charbon n’est finalement pas si propre que ça, par exemple.

    La question du rendement des éoliennes et du solaire, ainsi que la cadence des innovations en la matière, est très éclairante: Il semblerait que ces technologies ne constituent pas une alternative crédible, étant cantonnées dans l’épaisseur du trait.

    Cela dit, paresseux s’abstenir. La conférence est relativement dense, et longue.

  15. Avatar de maquis29
    maquis29

    @ Allegra
    D’accord sur la compétition.
    @ tous
    L’écologie dépend de l’économie. L’économie dépend de choix politiques. Si nous n’achetons plus de pétrole, qui va nous acheter nos armes? Pétrole contre missile c’est le deal avec l’arabie saoudite.
    Si le chauffage est solaire, comment allez-vous refroidir nos chères centrales?
    Les solutions vertes existent. La fiscalité est là pour les promouvoir. Seulement leur mise en place effraie tout le monde. Par où commencer sans tout mettre cul par-dessus tête.

  16. Avatar de Alain
    Alain

    Une centrale nucléaire EPR c’est 1600 Mwatts, une grosse éolienne 1 Mwatts.

    Conclusion il faut au minimum 1600 éoliennes pour un équivalent EPR

  17. Avatar de Stéphane
    Stéphane

    Bonsoir à Tous,

    et merci pour vos argumentaires toujours plus instructifs. Juste un petit calcul d’ordre de grandeur pour éclairer la proposition de bababiz.

    Une centrale nucléaire en fonctionnement fournit aujourd’hui une puissance typique d’un GigaWatt, selon la source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_nucléaire. Pour une éolienne, cette puissance est de 500 kiloWatt, d’après la source http://www.windpower.org/fr/tour/wres/pwr.htm. Il faut donc compter 2000 éoliennes pour remplacer une centrale nucléaire.

    Il est probable que la solution la plus immédiate réside dans la frugalité énergétique. Pour un tour d’horizon complet autour des mutations à venir et des relations qu’entretiendront les développements économique, écologique et la démocratie, je vous recommande le site http://www.manicore.com.

    Bonne soirée.

  18. Avatar de Dominique Larchey-Wendling
    Dominique Larchey-Wendling

    @ Vince,

    Les réserves de pétrole ne sont pas structurées comme un gigantesque réservoir de voiture dans lequel on pourrait pomper au rythme que l’on veut .

    C’est justement là le point fondamental du « Peak Oil », il désigne le moment où la quantité journalière de pétrole produite NE PEUT PLUS CROITRE et commence inexorablement à DECROITRE. Et ce moment commence bien avant la fin du pétrole (réserves = zéro) qui n’arrivera certainement jamais.

    Aussi « 40 ans de réserves au rythme actuel » ne veut strictement rien dire du point de vue de la production de pétrole. La crise (énergétique) commence lorsqu’on ne peut plus croitre … car la croissance est la drogue de la société occidentale.

  19. Avatar de Alain Vézina
    Alain Vézina

    @Alexis

    Bien vu,

    Tu est en train de déflorer mon mémoire de maitrise en sociologie. Je crois effectivement que ce que Marx appelle les forces productives – travail mort + travail vivant – doit prendre en compte le gisement d’énergie qui leur était offert. Ce ne sont pas que les machines, c’est aussi le pétrole qui peut être situé du coté du travail mort.

    Or, une fois la jonction faite avec le moteur à combustion, ce sont toutes les productions et tous les espaces (productifs ou de consommation- le cadre de vie dans son ensemble) qui héritent d’une puissance inouïe, complètement hallucinante par rapport au passé récent. On peut lire Jancovici à cet égard.

    Le «gisement» total des forces productives a été d’une telle puissance qu’il est vite devenu évident qu’une alliance sociale élargie et fascinée par la productivité du capitalisme en surgirait, par delà les crises de surproduction à résoudre. Il était quasiment écrit par l’effectivité grandiose de ce «gisement» que toutes les luttes mèneraient à consolider cette alliance.

    Le marxisme était nettement en phase avec le capital sur ce point. L’humanité gagnait à être libérée de la nature, à devenir autotrophe comme le suggère Vernadsky.

    Cette puissance disponible a développé une culture scientiste, à creuser un sillon performatif clos sur lui-même conforté par ses propres réussites. Les banlieues nord-américaines en sont la représentation incarnée dans l’espace. Elle sont le lieu où s’organise les normes de consommation qui font système avec la productivité du moment.

    La saisie de l’opportunité des combustibles fossile était certainement inévitable. Mais il eut mieux fallu qu’elle n’existe pas. Ou encore, il aurait fallu taxer ces énergies au plus tôt (début 20ème siècle) à des niveaux qui empêche le bâti d’infrastructures pas plus soutenable que ces énergies, car interdépendantes. Une taxe de 1000% par exemple.

    En tout cas, ce qui est actuel c’est l’alliance sociale autour de la productivité du capitalisme. Cette alliance entretient un ordre systémique surnature (social) contre la nature.

    Le New Deal Vert, s’il est souhaitable, sera néanmoins une chimère.
    Il doit être un surcroit d’activité orienté vers une moindre transformation du monde, vers moins d’énergie disponible, vers un ralentissement qui nous permette de mieux voir ce que l’on fait.

    Notre inattention à la nature a été totale au 20ème siècle. Nous avons franchi les seuils naturels de contre-productivité en raison de la vitesse de harnachement de la nature conféré par les forces productives, dont le pétrole.
    Nous y participons par beaucoup des outils que nous utilisons. Nous en avons été aveuglé. La publicité y a beaucoup contribué. L’alliance première de l’État et du Marché (unification des marchés par les capitalismes) plus encore. La modernité existait pourtant déjà sans que nous ayons à céder à cette frénésie productiviste. Il est clair que cette frénésie la caractérise maintenant beaucoup.

    Il n’est plus du tout certain que nous ayons l’occasion de se reprendre.

    P.S. Je crois, contre Braudel, qu’il y a marchés et Marché. Les premiers sont anciens et ne sont pas tirés vers la production de surplus. Ils sont orientés vers l’échange à échelle locale. Tout au long de son existence, le mercantilisme ou le commerce aux élites est insignifiant pour la production dans son ensemble, sinon il contribue à faire croître le désir de puissance et de richesse de ces élites. Les marchés, incluant le mercantilisme, ne forme pas système.

    Avec le capitalisme et le salariat, les élites productivistes n’ont le choix de s’orienter vers des marchés distants (régionaux, nationaux, internationaux) et ainsi d’entrer en concurrence. Se forme alors le Marché, la sphère économique autonomisée. Une fois celui-ci mis en mouvement, il corrode tous les marchés. Il leur est difficile de conserver à leurs productions leur orientation locale. La pression des bas prix commande plus de volume. On produit et échange des marchandises dont les qualités naturelles sont abstraites pour ne considérer que l’argent que l’on aura en retour.

    Dans ce même mouvement, toute la nature tant alors à s’abstraire du regard, pour devenir ressource à la production de marchandises et d’argent.

  20. Avatar de logique
    logique

    A mon avis vue les déboir du secteur automobile US. Le pétrole n’est pas prét de remonter a 150 dollar le baril. Ou sinon c’est que nos compatriote US sont devenu complétement fou. Qui peut encore pensé que notre monde n’est pas sous l’emprise des état unis d’amérique. Ils n’ont plus d’argent a dépenser et plus personne ne veut leur en preter. Si il veulent survivre et garder leur dominance il n’ont que 2 solution, La guerre ou la seduction (négociation).

    1) la guerre économique made in US = hyperinflation et production monnaitaire incontrolé + intervention des services secret pour destabiliser leur adversaire. Se qui bien sur risque d’entrainer leur défaite car il sont fort mais il auront beaucoup d’ennemi.

    2) la séduction made in US = on va tout faire pour que tout reparte et ont vous demande de pardonner nos fautes. Résultat il ne perdent pas la face et réconforte leur ennemi par des discours amicaux.

    Je ne les connait pas vraiment, les ricains, mais je pense qu’il vont opter pour la seconde solution, puisque leur suprémacie ne depends que du fait que leur monnaie soit une devises de réserve. La guerre économique impliquerait que leur adversaire cherche a se débarrasé de leur monnaie se qui entrainerait une grosse cassure de leur système (ayant deja delocaliser leur production une baisse même enorme du dollar ne leur servirait a rien puisqu’il ne produisent presque plus rien en local, donc aucune compensation a l’exportation).

    Donc a mon avis il vont tout faire pour séduire , Chinois, russe, japonais et européen plutot que de se retrouvé a 1 contre 4.

    Par contre la seul interrogation est : est ce que les 4 autres ne vont pas avoir envie de profiter de la situation. Ont en est donc a la phase négociation du monopoly. Les 20 dernières année ont servi a se départager les territoires et les prochaine années vont servir a négocier les territoires(d’ailleurs si les chinois s’implique dans le rachat de sites de production de matières premiers c’est que la phase 2 du monopoly a deja commencé). A la phase 3 c’est trop tard il faudras payer cash si ont tombe sur la proprièté d’un autre.

    Voila comment je raisonne, cela semble trés basic a vrai dire (surtout avec les fautes d’orthographes) mais ne vous y tromper pas, c’est exactement là ou nous en sommes.

  21. Avatar de Vince

    @ Dominique

    Le chiffre que je donne est effectivement purement théorique. Je n’ignore pas que plus les puits s’épuisent et plus leur exploitation est techniquement difficile et coûteuse.
    Seulement il ne faudrait pas non plus tout mélanger. Au risque de me répéter je ne vois aucun lien entre la crise économique actuelle et une crise énergétique qui, même s’il elle est inévitable, n’est pas pour demain.

    Chaque chose en son temps. Paul Jorion voit dans l’actualité récente les prémisses de la fin du capitalisme, j’y vois quant à moi le début de la fin de l’hyperconsumérisme qui a permis des décennies de croissance quasi-ininterrompue – le crédit aidant. La récente chute prodigieuse et historique des ventes de voitures dans tous les pays industrialisés – le bien de consommation par excellence, presque un symbole en Amérique – témoigne de ce changement radical de comportement, qui ne peut être expliqué uniquement par la crise du crédit. Et qui n’a selon mon humble avis aucun rapport avec la future crise énergétique.

    Et au risque de paraître cynique nous devrions nous réjouir de cette crise : elle permet la décroissance, donc un répit pour la planète. Quant au prix du pétrole, s’il reste bas cela freine les investissements dans le domaine. Ceux qui pronent un pétrole cher par soucis écologique doivent également comprendre qu’un prix élevé rendrait économiquement viable l’exploitation de pétroles non-conventionnels comme les schistes bitumineux dont l’exploitation est loin, très loin d’être écologique.

  22. Avatar de logique
    logique

    Je rajoute juste un commentaire suite aux news que je viens de lire.

    Arret de d’OPEL en allemagne et arret de levis struss en hongrie. Réponse des état unis aux allemands qui ne veulent pas dépenser plus pour des américains qui leur ont fait deja perdre beaucoup. Suppréssion d’emploie en Hongrie pays deja économiquement trés fragile et trés proche de la turquie(suive qui peut). Facile d’intervenir en europe par ce que les état sont encore divisé même si il ont conscience de la chance que leur donne l’euro pour une croissance a long terme.

    Je pense personnellement qu’un panier de devise international comme garrantie de réserve et tout naturellement la meilleur solution. Puisqu’il est important dans une partie d’échec de prendre l’avantage d’une erreur de l’adversaire (US subprimes). Voila dans quelle jeux nous sommes, mais croire que le capitalisme est mort, c’est croire que la notion d’INTERET et morte. Hors elle n’est que le mobile de l’adaptotion. Qu’elle interet a avoir une carapace ou qu’elle interet a avoir des ailes. L’interet ne dépends que de l’oibjectif a atteindre et des faiblesse a compenser.

  23. Avatar de Gilles
    Gilles

    Vince, l’argument des 40 ans de réserves n’a aucune valeur : ces 40 ans de réserves sont à peu près exactement ce qu’on a deja consommé dans le passé (environ 1200 Gbl) , ce qui signifie qu’on est au milieu de la courbe de production globale. Or toute forme raisonnable de la courbe est à peu près symétrique, donc on est proche du maximum – et en réalité toutes les statistiques montrent que la production de liquides n’a plus augmenté depuis maintenant presque 4 ans , y compris avant la crise !

    la baisse inéluctable de la production pétrolière ne peut qu’entrainer la quasi-impossibilité de la croissance au moins du PIB/habitant, et probablement du PIB total. Ce n’est pas une crise momentanée à laquelle nous avons affaire, mais le début de la fin de la civilisation industrielle.

  24. Avatar de thomas

    Petit point sur trois idées reçues sous jacentes vues ci-dessus.

    – Vince vous dites que nous avons « 40 années de pétrole devant nous » savez vous comment cette malheureuse approximation a été créé ? En divisant les reserves mondiales par la consommation annuelle. Cette méthode ne prend pas en compte : le fait que la demande augmente, le fait que la production va diminuer, et le fait que la population augmente (plus de détails sur simple demande) Avez vous regardé sérieusement le document graphique et sa provenance ?

    – Logique, ce ne sont plus les pays industrialisés qui constituent l’augmentation de la demande, même en récession, la planète grignote allègrement ses 81,6 millions de baril/jour (février 09 source BP) Le pétrole n’a même pas besoin de nous pour grimper à nouveau.

    – Bababiz, l’électricité ne représente que 17 % de l’énergie consommée en France. Résoudre la question électrique, par quoique ce soit ne règle que 17 % du problème. Le sujet de ce soir, ce sont les 83 % restants.

    Merci à Alexis de mettre les pieds dans le plat. Ce blog me passionne, mais souvent, l’absence du problème énergétique me donne l’impression que l’on veut y remettre une voiture en route, alors que les roues sont braquées vers un précipice.

    Pour ceux qui veulent du concret, gardez un oeil sur le Mexique dont la production décroit de plus de 10 % par an, et qui, de 5 ème exportateur mondial, va passer importateur net en 2010.

  25. Avatar de Alexis
    Alexis

    @ Dissonance, Stéphane et d’autres… je dois rendre à César ce qui lui appartient et à Jancovici ce que je lui en quoi je lui suis redevable dans l’analyse que je viens de pondre…
    J’ai écouté ses conférences, et suivi (grâce à internet) ses cours à l’école des Mines – 16 h passionnantes) et lu ses bouquins que je recommande pour avoir un éclairage objectif et argumenté concernant l’Energie.
    Désolé, Vince, mais le fameux discours des quarante ans de réserves… à fait long feu. Dominique Larchey-Wendling résume très bien en quelques mots la situation et Jancovici nous en donne pour plusieurs heures sur son site ou dans ses ouvrages : « Le Plein SVP » (2006), « C’est Maintenant » (2009), « Le réchauffement climatique expliqué à ma fille » (2009). En revanche je suis d’accord avec toi sur la décroissance actuelle.
    Par ailleurs je pensais que mes deux schémas extraits du dernier rapport de l’AIE étaient suffisamment explicites, ils ne semblent pas l’être.
    @ Alain Vézina : je serais intéressé par la lecture de ton mémoire de socio. Howard Kunstler et Jancovici vont tout à fait dans ce sens.

  26. Avatar de logique
    logique

    Désolé de prendre un peux de place se coup ci,

    Mais pour en revenir a la relation pétrole = GM (general motors) en peut y ajouter l’avantage que la russie doit aussi payer cette perte de revenu, d’ou d’une pierre deux coup.

    Donc, intimidation et ensuite séduction. C’est presque du cinéma.

  27. Avatar de Vince

    @ Thomas

    Je le répète : ce chiffre est purement théorique et est le résultat d’un calcul très sommaire, car oui, la consommation augmentera – mais pas partout. En revanche la baisse de la production ne provoque nullement une baisse des réserves, qui restent encore importantes au Moyen-Orient. Pas illimitées, certes, mais elles sont là.

  28. Avatar de Gilles
    Gilles

    Vince, la consommation augmentera, alors que la production baissera? voila une théorie qu’elle est intéressante !

  29. Avatar de Allegra
    Allegra

    @logique : logique. Cinq blocs monétaires (au final deux, je préfère ne pas savoir à quel prix) en lutte pour la vie sur notre petite planète aux ressources limitées. On ne peut que déplorer les dégats collatéraux (au rythme actuel, bientôt 0,01% de la population mondiale possédant 99,99% des ressources mondiales, des morts ‘économiques’ par (centaines de) millions, …).
    Et si nous vivions dans le meilleur des mondes ? Nos dirigeants (surtout américains) et nos central bankers ont tout calculé avec une habileté de chat (Greenspan est resté 19 ans à diriger la Fed) afin de détruire le puissant lobby pétrolier et forcer GM and Co à passer à l’électrique. Tant il est vrai que les riches non plus ne veulent pas mourir.
    J’imagine sans peine un futur totalitaire, où ne pas travailler est synonyme de mort (économique, et donc éventuellement physique), où nos moindres faits et gestes en tant que consommateur soient tracés (à des fins publicitaires), où nous naissions endettés. En toute démocratie. Et avec des voitures électriques :-).
    Je crains que sans changement du système monétaire, sans changement de notre vision globale du monde, l’enfer ne continue sur fond d’éoliennes.

  30. Avatar de thomas

    @ Vince

    Pour le pétrole, il ne suffit pas qu’une réserve « soit là ». Elle peut être là, et pourtant hors de portée, parce que hors de prix, et pourtant comptabilisée comme réserve.

    Nous sommes d’accord là dessus, le pétrole il en restera encore longtemps mais comme dans la chanson, sera-t-il pour nous ?

    Pensez vous, sans rire, que l’homme irait forer sous 600 mètres d’eau dans des zones arctiques, comme il le fait actuellement, si ce que vous sous entendez (°) était vrai ?

    (°) « il reste des réserves importantes au moyen orient sous entends : on peut continuer ainsi sans regarder la jauge pendant un moment, puis, nous verrons bien »

  31. Avatar de Vince

    @ Gilles

    En effet 🙂

    Euh, « demande » serait plus approprié que « consommation » je crois… Très simplement : des tensions apparaîtront tôt ou tard sur le marché physique du pétrole, il n’y en aura pas pour tout le monde – seulement pour ceux qui en auront les moyens -, certes, mais il y en aura quand même. Pour un temps très difficile à estimer, 40 ans est sûrement très optimiste je vous l’accorde.

  32. Avatar de Alain Vézina
    Alain Vézina

    Notre problème c’est qu’il y a eu le pétrole et qu’il y en a encore trop ! Comment vite cesser de l’utiliser sans que les rivalités s’en trouve exacerber, en conservant une hégémonie, et en redéfinissant l’alliance.

    Je pense que cela prend des forums sociaux quasi continus d’échelle locale, dont la légitimité est municipale et qui nourrissent des engagements mutuels sur des objectifs d’autonomie à l’égard du système productiviste, protégeant les ressources locales d’un adressage à de trop vastes marchés. Ce qui ne signifie pas de couper intégralement les échanges au-delà du niveau local. Simplement, faut-il pouvoir faire attention au seuils naturels de contre-productivité qui peuvent même parfois être surexploité pour les seuls besoins des locaux.

    Ce qui implique d’avoir aussi suffisamment d’énergie disponible socialement pour libérer des individus à étudier et être attentifs à des excès possibles et d’avoir les structures institutionnelles qui permettent de coordonner ces attentions à de plus vastes échelles. En fait, on ne révolutionne pas trop la structure institutionnelle actuelle sinon à la pondérer par la relocalisation des économies.

  33. Avatar de Stéphane
    Stéphane

    @ aficionados du site http://www.manicore.com,

    Sauriez-vous s’il existe des modèles explicatifs de la crise financière/économique basés sur des raisonnements chiffrés analogues à ceux que propose J-M Jancovici pour les problèmes énergétiques ?

    Merci par avance.

  34. Avatar de logique
    logique

    Mais comme je suis partie sur un sujet qui me passionne, les échecs. Je vais continuer la partie de réflexion. Dans un contexte délicat, il y a deux pratique; la négociation et l’intimidation. Il y a une règle importante a savoir, c’est que l’intimidation ne fonctionne que sur le faible, celui qui a quelque chose a perdre, alors qui sur celui qui est prét a se battre ne peut qui concevoir que le pourcentage de résultat positif, a condition bien sur qu ‘il sache se battre ( sur se piont j’apprécie poutine car en plus de bien se débrouiller en politique économique il connait surement le politique de la guerre mieux que beaucoup que beaucoup de chef d’état au pouvoir. Donc la russie n’est pas morte elle a juste été prise sous le controle d’individualiste, qu’ils soit roi, dictateur ou président.

    Ca va ont est pas completement débil, il n’y a aucun espior si tout doit se terminer en holocoste. Donc, a 4 contre un il est possible de faire que cette planéte survive, même si le nombre de ses habitant devront e^tre déterminer afin de rspecter l’environemt qui ne nous appartient pas. Il appartient a notre espèce, les humains, et il n’est pas la proprièté d’un seul humain mais de tout les humains.

    M’enfin, si tu veux la paix, prepare la guerre. C’est juste pour facilité le repérage.

  35. Avatar de Blob
    Blob

    > A tous

    Le grand problème avec la crise énergétique, c’est que cela touche immédiatement tout les paramètres de l’économie: on augmente ainsi mécaniquement le coût des intrants dans l’agriculture comme les engrais, et les pesticides. De même le coût du transport pour les denrées agricoles augmente, ce qui accroît le risque de tension alimentaire.
    De même les coups de productions des polymères et des médicaments augmentent: dans ce cas, on peut envisager deux voies.
    la première, c’est le passage vers la biomasse et le crackage des plantes, en ayant recours à des technologies douces, pour l’instant hypothétiques permettant de synthétiser certains précurseurs de la chimie à partir de résidu végétaux.
    La deuxième c’est l’usage du méthane comme base de synthèse.
    Dans les deux on entre en conflit avec soit la production agricole mondiale (ce qui accroît les tensions sur le prix des denrées alimentaires) soit avec l’usage énergétique du gaz naturel, qui lui est intéressant du fait de son excellent rapport production énergétique/production de gaz à effet de serre.
    Dans tout les cas, on risque donc de passer d’une crise à l’autre, et donc de faire monter les prix de fabrication.
    On est donc face à un risque inflationniste, parce qu’il s’agit de tension sur des produits essentiels (la nourriture, les matières premières)
    Or ceci arrive, si l’on raisonne en ordre de grandeur en même temps que les premiers effets du réchauffement global, qui affaiblie la production mondiale agricoles, rends plus intense les tensions hydriques et destabilise ainsi la répartition mondiale des ressources renouvelables.
    Par ailleurs, ceci va donc arriver au moment où une part de la population vieillissante d’occident des nations ayant eu recours aux fonds de pension désireront toucher leur cotisation et feront alors baisser les cours boursiers, réduisant ainsi le capital disponible pour les investissements verts.
    La crise actuelle semble donc arriver au pire moment, parce qu’elle accroit énormément l’endettement des états, et donc réduit leur marge possible d’action.

  36. Avatar de Alexis
    Alexis

    @ Stéphane : CM plus haut donne un lien intéressant : http://www.theoildrum.com/node/5047

  37. Avatar de Vince

    @ thomas

    Ca va vous paraître un peu étrange, mais j’essaie seulement d’être réaliste ! Les intérêts financiers liés au pétrole sont tellement prédominants qu’ils passeront au dessus de tout le reste, c’est quelque chose qui me semble assez évident. Je pense que nos sociétés ne prépareront l’ère de l’après-pétrole ni aujourd’hui, ni dans dix ans, ni dans vingt, essentiellement parce que ça ne sera l’intérêt ni des politiciens, ni des industriels, ni des financiers.

    Je pense que l’homme ira chercher jusqu’à la dernière goutte de pétrole qu’il pourra extraire. Des tensions apparaitront sur le marché physique, c’est inévitable. Et les marchés financiers n’attendront peut-être pas les premiers signes pour faire exploser à la hausse le prix du baril, ce qui pourrait alors permettre la viabilité économique des gisements difficiles d’accès. Ca ne sera que lorsque le monde sera au pied du mur que les choses changeront vraiment. Mais tout cela ce n’est qu’un scénario parmi d’autres !

  38. Avatar de Stéphane
    Stéphane

    @ Alexis : merci, c’est le type de représentation qui éclaire le tableau général, parce qu’elle incorpore les interactions entre les questions économiques et énergétiques.

  39. Avatar de logique
    logique

    J’adore, les interventions déroutante.
    Il est nécéssaire qu’une conscience mondialiste ailles avec la mondialisations. La mondialisation ne doit pas être qe de l’esclavagisme, même si il doit être chinois. Ont sera oligé de considérer les races comme des exprésions naturel dénué de toute pensé consciente incoruptible a la notion de l’intéret.

    D’ailleurs mathématiquement parlant, si perssonne n’acceptait de payer des interets sur les prét, les banques ne pourrait pas exister que sous la forme de coffre fort (sécurité). Hors se n’et pas le cas, puisqu’elle ont le droit de battre monaie.

    C’est le monde a l’envers, et ont viens juste de s’en appercevoir. A par la russie qui en a fait les frait le premier.

    M’enfin soyont optimiste, car la vie ne demande qu’a durée.

  40. Avatar de Béatrice
    Béatrice

    Le pétrole sera remplacé progressivement par l’utilisation du charbon et de ses sous-produits car ses réserves sont plus importantes. En revanche nous serons bien plus vite confrontés au réchauffement climatique et à ses conséquences pour la survie de l’humanité. Je crains fort qu’il n’y ait pas de solution raisonnable et qu’il ne soit déjà trop tard pour nos enfants et petits-enfants.

  41. Avatar de sébastien
    sébastien

    un petit texte publié en 2005 qui est très proche de ce qui se passe en ce moment aux usa.

    http://lanredec.free.fr/polis/us-sale230205_tr.html

  42. Avatar de logique
    logique

    Comme toute innovation elle sera remplacer par la suivante, ont est arrivé de la roue au fusé. Le pétrole suivrait le même chemin, ça c’est sur, mais j’ais cru comprendre que l’humain avait des capacité de réflexion et d’innovations. Donc pourquoi ne pourrait’il pas changer la donne est produire des hydro carburant. A mon avis un bon chimistre drevrait être en mesure de trouver des solutions.

    Et de toute façon si il nous est nécessaire de trouver une solution nous la trouveront. Ont est sencé être doué d’un capacité que les autres espéces n’ont qu’en partie. La logique, cette capacité a faire la distinction, c’est bon ou pas bon, est ensuite cela sert mes interet ou non, est ensuite cela correspond au habitude de mon environement de ma culture de ma région et de ma maison.

    Si chacun pense aux sien, tout le monde sera d’accord pour avancer vers une mondialisation ou les réserves seront devenu mondial. Mais je doute que cette mondialisation puisse voir le jour. Ont a besoin de se nourir est il faut bien asouvir cette pulsion destructrice, a croire qu’il faudrait que tout le monde soit végetarien pour que cette planéte soit paisible. Mais autant croire au père noél.

  43. Avatar de tomate
    tomate

    Bonsoir !

    @allegra : je pense plutot que l’economie dépend de ce que vous appelez la question écologique . L’economie ( mais aussi la santé, la biologie, la physique, l’éducation, la sociologie, etc….) s’adapte, encore et encore, depuis que l’homme est homme, à ce que j’appelle l’ecopshère.
    Sans écosphère ( ou écologie et « sa question ») , il n’y a pas d’économie. Sans économie, la « question » écologique, se posera toujours à l’homme , mais l’écologie ou l’écosphère sont là….

    @ Alexis : J’ai appprécié votre article . Mes reflexions et questionnements :

    – Comme menace à court terme, en l’absence de découvertes sicentifiques et prise de décisions à très, très, très court terme : la disparition des pollinisateurs .Vous devez connaitre la réflexion d’Albert EINSTEIN. la diversité de notre alimentation présente une probabilité significative d’être encore plus réduite. Bien sur, il y a une solution qui est déjà pratiqué par nos amis chinois . Former, et donc créer un nouveau métier qui nécessitera beaucoup de main d’oeuvre : l’homme pollinisateur….. le prix de la pomme et de la tomate va s’envoler!!!!!!
    – la raréfaction de la ressource piscicole naturelle : Outre les problèmes d’alimentation, économiques, il ya le problème de la diversité génétique.
    – La raréfaction de la diversité du milieu végétal , avec une conséquence immédiate : difficulté et/ou impossibilité d’accéder au patrimoine médicinal de nombreuses plantes. Pour information, sur les 30 dernières années, 6 molécules découvertes,produites et commercialisées par l’industrie phamaceutique mondiale, présentent un principe actif réellement bénéfique : Elles sont le fait de plantes….. Aie! aie!!! Qui s’est que le chiendent ( la « mauvaise herbe ») , mais aussi la prêle ( encore une mauvaise herbe) , le coquelicot, les queues de cerise, le primevère officinale ( le fameux « COUCOU », le pissenlit, le carvi, ou encore le BOULEAU ( l’arbre) , préparé sous forme de decoction ou infusion, remplacent bon nombre de nos médicaments ( remboursés ou non , par ailleurs) . On a oublié ….Dommage !!!
    Dommage, car , lorsqu’on se place dans le futur possible ou vous ( et d’autres …) décrivez, ce savoir peut être bénéfique au niveau de la santé …
    – Energie : il existe des navires militaires et civils à propulsion nucléaire. UN PORTE CONTENEUR, doté de ce type de motorisation est techniquement réalisable…. En revanche, le transport de masse terrestre et aérien se trouve, pour les 5 années qui viennent dans une impasse. Maintenant , il existe des solutions techniques pour le transport terrestre qui permettent de réduire la part de pétrole comme carburant , et nettement moins polluantes. Elle s’inspire directement des systèmes PANTONE et GILLIER ( renault et PSA ont signé un accord pour étudier, et commercialiser une variante « elitiste » de ces systèmes plus propres. Pour ce qui concerne les systèmes électriques de motorisation, la rareté de certains composants conduisent à une production spécifique, et non de masse ( en l’état actuel des recherches).
    Il y a cependant une ouverture possible avec certaines bactéries, issues de nos déchets … A suivre donc….
    -Population : Bientôt 7 milliards …. Oui …oui…. pour le nombre … Mais , je préfère prendre d’autres paramètres pour désigner le nombre de nos semblables, car nous sommes différents : L’empreinte ecosphérique. Résultat : Nous sommes plus de 17 Milliards. Vous l’avez compris, ce nombre évolue constamment … et beaucoup plus rapidement que le paramètre que vous avez utilisé..

    Bon, je m’arrête là et vous souhaite une bonne fin de soirée ! ( Mais vous auriez pu parler des courants marins, de la contraction de notre atmosphère, les energies locales non utilisées et renouvelables, etc….).

  44. Avatar de tomate
    tomate

    @ Vince : je rejoins vos propos ! jusqu ‘à la dernière goutte !!!

  45. Avatar de logique
    logique

    @tomate,

    désolé ce n’est pas vraiment ma priorité d’aujourd’hui, mais je reconnais que ton discours fait partie des priorités de demain.

  46. Avatar de Candide
    Candide

    « Quid du pétrole ? »

    Merci à Alexis ! Il est en effet stupéfiant que personne ici n’ait encore posé aussi directement et clairement le problème en ces termes, alors que les liens vers les travaux de Jancovici ont été donnés sur ce blog il y a des mois ! Il y a, semble-t-il, beaucoup d’arbres qui cachent la forêt…

    Je signale à ceux que le visionnage de 16 heures de conférence rebuterait qu’il existe une version abrégée (je n’ose pas dire « digest »), disponible à l’adresse ci-dessous :

    http://storage02.brainsonic.com/customers2/entrecom/20080227_Spie/session_1_fr_new/files/index.html

    Il est évident que cette bombe à retardement est sans commune mesure avec les « aimables plaisanteries » financières dont nous débatons ici depuis des mois, sans véritablement tenir compte de cette « autre réalité ».

    À voir également, pour les anglophones, les chapitres 17 et suivants (mais les précédents sont tout aussi bons) de l’excellent « crash course » de Chris Martenson :

    http://www.chrismartenson.com/crashcourse

  47. Avatar de D-croissance
    D-croissance

    @Candide: remarquable exposé et vous posez une bonne partie des bonnes questions…vous apportez même une bonne partie des réponses…mais vous connaissez mieux les questions énergétiques que l’oeuvre d’Audiart…personne n’est parfait 🙂

    Quand la bourse aura sombré les cours du pétrole ne pourront que remonter: pendant que nous essaierons de planter des patates et trouver du bois de chauffage certains auront toujours de l’argent (un peu moins toutefois…) à investir: ils joueront toujours au casino mais miserons plus sur ce qui restera concret: les matières premières et les énergies fossiles, voire sur les denrées alimentaires… Le pétrole étant rare (beaucoup ne s’en rendent pas encore compte, aveuglés par le niveau actuel de sa consommation) il ne peut que devenir cher.

    Ce que beaucoup d’entre nous n’ont pas saisi c’est que rien ne remplacera le pétrole. Jamais nous ne trouverons une autre énergie avec un rendement aussi phénoménal, sauf peut-être le Cosmogol 999 de nos amis les Gibis! Mais on n’a pas fini de pomper, bon courage! Donc il va falloir réduire notre train de vie, modifier nos comportements (et pas qu’un peu!) et dépenser moins d’énergie. J’ai bon espoir parce que l’être humain est quand-même programmé pour survivre. Le dinosaure aussi c’est vrai mais il était moins intelligent a priori. Et puis quel autre choix ai-je de parier sur un sursaut de l’être humain…et de me donner de la peine pour changer mon comportement à moi et en convaincre d’autres?

  48. Avatar de Alain Vézina
    Alain Vézina

    @Candide – et les autres

    J’ai regardé en entier les 16 heures de cours de Jancovici l’été dernier. C’est évidemment très instructif. Ce sont des contraintes poids lourds ce dont il parle.

    Cependant, il y a une partie de moi qui reste sceptique. Il y aura probablement un déphasage entre l’apparition conséquentes de nouvelles infrastructures énergétiques et le pétrole devenu indisponible.

    Nous disposerons de moins d’énergie. Moins d’esclaves énergétiques disponibles à chacun.
    Pour un temps, pour très longtemps ?
    Déjà, je suis moins sûr. L’homme me semble vraiment devenu fou à cet égard et il inventera bien des choses pour remettre ou maintenir en marche la marchandisation du monde.

    Je crois aussi qu’il n’est pas impossible que nous assistions à un découplage considérable des économies et sociétés du monde. Comme si nous vivions chacun en nos temps, sourds aux autres. Que les rivalités s’exacerbent, comme c’est déjà le cas au sujet de l’Arctique. Il y aura peut-être des castes militaires puissantes et high-tech – contrôlant les ressources – au-dessus de sociétés civiles plus près des sociétés traditionnelles, pas nécessairement féodales.

    Ce qui est clair c’est que nos luttes sociales (Capital / Travail par exemple) se résorbent en des alliances contre la Nature. C’est une propension qui est devenu système avec le capitalisme et qui ne l’avait jamais été auparavant.

    Nous ne semblons pas près d’y mettre fin. Plusieurs générations passerons…à moins que que la Nature s’impose tous azimuts et nous arrache des larmes de modestie et d’humilité. Mais elle nous est indifférente….elle n’a pas cette intention.

    Je ne crois pas que la fin du pétrole soit un si grand défi. Il n’est qu’un défi énergétique. Cependant le pétrole a permis de pousser très loin la folie des hommes, dont le scientisme est une des formes. Le grand défi est l’autolimitation de notre démesure.

    Il faut comprendre que Nature et Environnement sont deux choses distinctes. L’environnement c’est la Nature appropriée, celle que l’on conforme à notre usage, celle qui est impliquée dans une éventuelle écologie industrielle, celle qui est externalité à nos économies.

    Mais il y a la Nature que l’on protège de l’état d’environnement. Celle qui peut assurer les services qu’elle se rend à elle-même, qui constitue la meilleure garantie au maintien de ses équilibres (Gaia). L’ONU appelle à ce que 12% des territoires nationaux, choisis pour étayer leur diversité, soient soustrait de toute exploitation. Est-ce suffisant ?
    C’est aussi ça être responsable de notre planète. choisir de ne pas toucher à certaines surfaces.

    Actuellement on cumule les espaces fait environnement et certaines idées expertes sur l’environnement.
    On minimise la nature, on ne lui octroie aucune substitution, sinon à l’état de désert.
    Je pense qu’il y a quelque chose là à ne pas dépasser et qui est une frontière toujours un peu mobile, tout dépendant de nos façons de faire dans l’environnement. Vivre sensiblement en deçà de cette frontière est la situation optimale tout bénéfice, où nous sommes graciés d’un maximum de gratuité.

    Peut-être faut-il inverser la chaine de légitimité du local au mondial. Redonner au local une légitimité qu’il a perdu depuis les Empires antiques (sauf peut-être aux USA au début de la colonisation) et organiser de là une subsidiarité des pouvoirs jusqu’au mondial. Non le gouvernement mondial, mais le local informé et démocratiquement «normé» par le mondial.

  49. Avatar de barbe-toute-bleue
    barbe-toute-bleue

    @Blob
    No offense, mais vous n’allez pas assez du côté de la bonne campagne.
    Dommage que la structure du blog de permette pas de se référer à l’ensemble des posts par intervenant, sinon je vous aurais renvoyé vers un homme de terrain : Di Girolamo.

    Contrairement à ce que vous jurent les lobbies en faisant la promotion, l’agriculture intensive n’est pas la plus productive. Elle demande juste moins de bras. C’est du capitalisme !!
    Là où vous avez raison, est qu’elle n’est pas durable, car basée sur le pétrole, en épuisant la vie régénératrice des sols. Sur le long terme, elle est donc plutôt destructive contrairement à ce qu’affirme bon nombre de technocrates rangés derrière leur bureau, et qui n’ont jamais testé la terre avec le bout de leur langue.

    Les solutions sont recherchées, trouvées, et expérimentés partout. Ce n’est pas toujours à la pointe de l’actualité des médias : biodiversité, et bénéfice réciproque de l’association des plantes et autres organismes pour résumer.

    Le gros tracteur n’étant pas l’outil le mieux adapté pour passer entre les rangs, vous l’aurez compris! … ainsi que, le pourquoi de ne pas trop faire de publicité pour ce genre de techniques, puisque ne rapportant pas aux firmes puissantes tenant la plus grande partie du marché… marchés conquis vous savez à quel prix et par quelle type de stratégies guerrières.

    De plus, chaque climax possède sa propre solution. Tout ingénieur occidental venant tenter d’appliquer les techniques productivistes des grandes plaines du nord, à l’Afrique, l’Asie, l’Amazonie, n’a rien compris au delà de l’obtention de ses diplômes en sortie d’école.

  50. Avatar de barbe-toute-bleue
    barbe-toute-bleue

    @Alexis
    Le pétrole a permis l’accélération de ces 50 dernières années, par l’exploitation facile de son potentiel calorifique, même si la plus grande part du profit a été capturée par une caste restreinte, comme l’avait très judicieusement fait remarquer @Bernard, sur un autre post que je n’arrive pas à retrouver.

    La suite vers des énergies de substitution est longue à mettre ne place, car infiniment plus technicienne. Or, nous savons ce que vous disent les rentiers en general, à propos d’investissement qui coûte trop cher par rapport à ce que ça leur rapporte, à eux, sur le court terme. Et oui, c’est triste de prétendre diriger le monde et d’avoir une si courte vue.

  51. Avatar de Dissonance
    Dissonance

    @logique:

    Hydro carburants? Comme je ne suis pas sur de comprendre cette terminologie, je vous fais un exposé « rapide ». 😉

    1/ La filière « hydrocarbures »:

    Les hydrocarbures de synthèse (partielle) existent dors et déjà. Ceux là ont déjà montré leurs limites.

    Très sommairement, un hydrocarbure est un assemblage de carbone et d’hydrogène. On sait par ailleurs que les hydrocarbures naturels, dit fossiles, sont le produit de la décomposition de la biosphère à l’échelle géologique (millions d’années).

    La thèse qui a donc prévalu a été de produire des carburants de synthèse à partir de végétaux (colza, sucre de canne), qu’on appelle biocarburants ou encore agrocarburants. L’effet pervers de cette invention est qu’elle mobilise des sols fertiles de l’agriculture classique pour produire autre chose que de l’alimentaire, avec pour conséquence directe une perte sèche dans la production alimentaire, et pour conséquence indirecte la spéculation sur les matières premières concernées. Dans les deux cas, le résultat qui en découle c’est un risque de famines.

    Il semblerait que des recherches aient également été réalisées pour produire des hydrocarbures de synthèse (complète cette fois-ci), en reproduisant les conditions de pression et de température connues dans le cycle de formation naturelle. Ces travaux ont pour l’instant permis de produire du méthane, soit la plus petite molécule classable sous le terme générique d’hydrocarbure.
    http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/physique-1/d/des-chercheurs-reproduisent-la-synthese-inorganique-dun-hydrocarbure_4395/
    (L’article étant daté de 2004, la recherche a peut-être avancé depuis, ou a été abandonnée, j’avoue ne pas avoir trouvé quoi que ce soit de plus récent…)

    Cependant, quel que soit le mode de synthèse des hydrocarbures, reste le soucis majeur des produits de combustion. La combustion de tout hydrocarbure entraine invariablement la production de dioxyde de carbone, qui participe à l’effet de serre s’il est relâché dans l’atmosphère. Autrement dit, il n’existe pas d’hydrocarbure propre.

    2/ La filière « hydrogène »:
    L’hydrogène (dihydrogène pour être précis, soit 2 atomes hydrogène accolés) est à lui seul un produit énergétique exploitable. Sa combustion entraine la formation d’eau, qui n’est a priori pas connue pour contribuer à l’effet de serre. Problème: L’hydrogène n’existe pour ainsi dire pas dans la forme adéquate (dihydrogène) à l’état naturel. Son mode de production le plus courant est l’électrolyse de l’eau, ce qui revient à dire, sans entrer dans le détail, que vous décomposez l’eau au moyen d’un courant électrique. A ce stade, on observe déjà la limite du procédé: La production de dihydrogène requiert de l’électricité, donc une énergie préalable. On ne fait que déplacer le problème en amont.

    @tomate
    N’ayez crainte, les acteurs de l’industrie pharmaceutique savent pertinemment ce qu’ils doivent au monde végétal, la quantité de principes actifs qui en sont tirés étant pléthorique. L’autre méthode de production étant le « criblage pharmacologique » (énoncé un peu pompeux pour dire « avancée à tâtons ») 🙂
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9ation_des_m%C3%A9dicaments

  52. Avatar de barbe-toute-bleue
    barbe-toute-bleue

    Réchauffement climatique :
    méfiez-vous des chiffres, ils sont tous faux ! Faux, parce qu’impossible à calculer : c’est la raison pour laquelle on nous les change tout le temps.
    Vincent Courtillot, patron de l’institut de géophysique du globe, dont on ne peut douter de l’honnêteté dans sa démarche intellectuelle, a essayé de mieux cerner l’anthropo-influence dans la concentration C02 de l’atmosphère, histoire de ne pas adhérer à la pensée unique.
    Il a été obligé de se rétracter sur les modérations qu’il voulait apporter ( un petit bémol ), aux rapports du GIEC… ayant lui bossé, sur des mesures de températures passées, mal interprétées.

    Mauvaise nouvelle :
    -Si il avait eu raison, le réchauffement climatique naturel risquait de se poursuivre.
    Mauvaise nouvelle suivante :
    -Si l’homme est en grande partie responsable de modification de concentration de CO2 ( en particulier ), dans l’atmosphère, le réchauffement continue aussi.

    Mais, bonne nouvelle pour les russes !! Ils vont pouvoir aller exploiter à moindre frais, les ressources naturelles des trapps de Sibérie.
    Mauvaise nouvelle pour les Sibériens eux-mêmes , surtout au sud : des tornades continentales comme les géantes très présentes en Amérique du nord, viendront aussi leur faire de petits coucous.

    Suite, car je ne crois pas l’avoir lu sur ce blog :
    Les carottages polaires, en particulier en Antarctique, permettent d’étudier assez précisément l’évolution des climats. Année par année, sur 7 à 800 000 ans. Plus en amont, il faut analyser les dépôts calcaires ( partout ), et ils sont moins précis.
    La concentration en CO2, est toujours lié à la température globale, l’un impliquant l’autre, l’un ,ou l’autre, en cause, générant … l’autre :
    Réchauffement dû au soleil = plus de CO2
    Plus de CO2 = réchauffement.

    En cas de réchauffement, il y a déplacements des zones tropicales sèches, vers le nord dans l’hémisphère nord, sud dans l’hémisphère sud.
    Plus chaud, fait qu’il y a plus d’évaporation d’eau, ce qui augmente d’autant l’effet de serre ( H2O étant le gaz à effet de serre le plus important ), mais l’eau finit toujours par retomber, donc, on a plus de pluies en général.
    Dans les périodes terrestres plus chaudes, il a plu sur le Sahara ! Si la zone désertique se déplace vers le sud de l’Europe … dommage si vous aimiez passer vos vacances à St Tropez …

    Avec l’inertie de ces phénomènes, plus l’inertie des décisions politiques, plus l’inertie dans la progression des idées permettant de sortir du capitalisme ayant trouvé son meilleur essor par l’exploitation assez récente du pétrole, le réchauffement climatique, quoiqu’on fasse, on y a droit.
    On ne peut qu’espérer en limiter les effets et déjà rendre ringards, des gens qui continuent à croire en leur puissance, parce qu’ils possèdent une grosse voiture. C’est symbolique, mais ce genre de symbole a besoin de tomber parce qu’ils sont aussi synonyme d’arrogance, autre cause de bien des maux pour l’humanité…

    Se préoccuper de réchauffement climatique devient donc un bon prétexte pour progresser sur beaucoup d’autres questions, peu importe les causes du réchauffement.

  53. Avatar de barbe-toute-bleue
    barbe-toute-bleue

    @Dissonance
    A propos d’hydrocarbures de synthèse :
    Depuis l’agriculture, par les quantités demandées pour alimenter les consommations ne serait-ce qu’actuelles, ceci impliquerait des grands espaces de monoculture. Ce qui mène forcement au désastre, avant même de parler de concurrence pour les terres consacrées à l’alimentation.

    Les chaines carbone et hydrogène ont été produites par accumulation végétale sur de longues périodes, et par photosynthèse. Le carbone de ces plantes, venait, comme de nos jours, de l’atmosphère.

    Ensuite, si vous voulez fabriquer ces chaines de manière artificielle, vous avez besoin d’un source d’énergie. Le flux solaire est limité. Il lui faut son temps. Si vous voulez aller plus vite, vous avez besoin d’une autre source d’énergie. Votre hydrocarbure synthétique permet de stocker un potentiel énergétique. Mieux qu’une pile, par exemple.

    Si vous fabriquez avec de bons rendements un hydrocarbure synthétique, vous empruntez les atomes de carbone à l’atmosphère. Lors de la combustion, vous restituer ceux-ci à l’atmosphère.

    L’enjeu devient donc de constituer un cycle équilibré. Si avec votre méthode de transformation, le rendement est mauvais, voire négatif comme ça peut être le cas actuellement, il s’agit d’une escroquerie totale, mais plébiscitée par certains, soyez en sûr, à leur profit, sans chercher à regarder au delà.

  54. Avatar de Dissonance
    Dissonance

    @barbe-toute-bleue

    Concernant les agrocarburants, j’ai bien conscience des problèmes qu’ils génèrent, et si ce n’était pas déjà le cas, le billet de Samuel Gérard, fraichement publié, m’en informe dans les grandes largeurs 😉

    Concernant la suite, je suppose que vous parlez de rendement au sens économique du terme?

  55. Avatar de thomas

    @ Vince

    Je suis d’accord là-dessus, l’homme ira jusqu’ai pied du mur. Cela nous empêche-t-il de prendre un peu de recul.

    @ Paul Jorion

    Content que le nom de J M Jancovici soit cité ici par d’autres : il y a entre vous et lui une certaine convergence dans l’analyse de la situation, même si vous avez chacun vos spécialités respectives.
    Et puis vous avez en commun plusieurs qualités précieuses :
    – Beaucoup d’humanité dans l’analyse, ce qui donne un peu de chaleur aux chiffres.
    – L’envie de partager un espoir, « chevillé » au corps.
    – Un esprit taquin.

  56. Avatar de Gilles
    Gilles

    @ Vince (si il lit encore) ….

    « aller chercher jusqu’à la dernière goutte » ne veut pas dire grand chose , à part un truisme : il ira forcément chercher jusqu’à la dernière goutte, puisque quand il arrêtera ça aura été forcément la dernière goutte.
    Le problème n’est pas là : IL EST QU’UNE PRODUCTION DECROISSANTE EST UNE CATASTROPHE POUR L’ECONOMIE ACTUELLE. l’économie actuelle est fondée sur la CROISSANCE, ne serait-ce que pour rembourser les interêts des dettes. Il est très peu vraisemblable que l’intensité énergétique puisse s’améliorer assez rapidement pour contrebalancer le double effet de la décroissance de la production d’énergie et de la croissance démographique, qui tendent toutes les deux à faire baisser le PIB/habitants. LES PROBLEMES N’ARRIVENT PAS QUAND ON A EPUISE TOUT LE PETROLE, MAIS QUAND SA PRODUCTION MONDIALE COMMENCE A DECLINER, C’EST A DIRE AU MILIEU DE SA PRODUCTION ENVIRON. Avez vous bien compris ce point essentiel ou non ?

  57. Avatar de Blob
    Blob

    >Barbe-toute-Bleue

    Vous dites:
    >Réchauffement climatique :
    >méfiez-vous des chiffres, ils sont tous faux ! Faux, parce qu’impossible à calculer : c’est la raison pour laquelle on nous les change tout le >temps.
    >Vincent Courtillot, patron de l’institut de géophysique du globe, dont on ne peut douter de l’honnêteté dans sa démarche intellectuelle, a >essayé de mieux cerner l’anthropo-influence dans la concentration C02 de l’atmosphère, histoire de ne pas adhérer à la pensée unique.
    > Il a été obligé de se rétracter sur les modérations qu’il voulait apporter ( un petit bémol ), aux rapports du GIEC… ayant lui bossé, sur des >mesures de températures passées, mal interprétées

    Vous tendez des perches pour vous faire battre: Courtillot a du se rétracter, non parce que, tel un Galilé des temps modernes, il se serait attaqué à l’orthodoxie d’une Sainte Église du GIEC, mais tout simplement parce qu’il a pratiqué le délit de bidonnage de données et d’arguments d’autorité.
    En fait Mr Courtillot s’est aventuré dans un domaine qu’il ne maitrisé pas, la physique du changement climatique, et guidé par ses a-priori idéologique il a fait de la mauvaise science. son travail, bien analysé par Edouard Bard, titulaire de la chaire de changement climatique du Collège de France. Mr Courtillot est un très bon géophysicien, mais sa compréhension fine de la dynamique interne de la Terre ne le rends pas compétent à priori pour la mécanique des fluide: on s’est rendu compte par exemple que Mr Courtillot avait modélisé la Terre comme une surface noire plane de forme carré pour fitter ses données.

    Plus haut, vous dites:
    >Contrairement à ce que vous jurent les lobbies en faisant la promotion, l’agriculture intensive n’est pas la plus productive. Elle demande >juste moins de bras. C’est du capitalisme !!

    Je crois que nous ne parlons pas de la même chose: la question n’est pas la productivité mais tout simplement la quantité d’azote que l’on peut apporter dans chaque ration alimentaire: cette quantité est relativement faible pour des raisons géochimique.
    L’essentiel de l’azote nous est apporté par le travail des bactéries de l’humus ou en symbiose avec certaines légumineuse. Il existe aussi quelques gisements de nitrate naturel, mais l’on peut démontrer que ces composés azotés ne sont pas en quantité suffisante pour fournir l’azote nécessaire à notre population humaine. Smil montre des graphiques fascinant montrant le parallélisme entre l’augmentation de la population mondiale et l’accroissement de l’enrichissement en azote.
    Smil a pu faire des bilans précis chimiques montrant la nécessité de cet enrichissement, à partir d’estimation réaliste de la quantité d’azote d’une ration alimentaire.

    Bien sur, l’agriculture intensive pose d’enormes problèmes, que Smil souligne, et qui nécessite les différentes mesures que vous évoquez, afin d’assurer la résistance de nos cultures aux risques épidémiologiques et climatiques. Mais malgré cela, il nous faudra quand même ajouter des engrais, sans doute d’une manière plus raisonnée et plus adapté.

    Nous sommes donc piégé de ce côté là.

  58. Avatar de Crottaz-Finance

    Votre article ne fait que conforter l’article que j’avais rédigé le 10 novembre 2008. Je ne suis pas le roi du timing, mais il semble que la hausse est le chemin qui attend le pétrole.

    http://blog.crottaz-finance.ch/?p=313

    et le dernier sur les commodités: http://blog.crottaz-finance.ch/?p=1768

    tremblons !

  59. Avatar de Cécile
    Cécile

    Au sujet de la démographie (texte 2005)

    La transition démographique,
    le passage entre un régime démographique traditionnel
    -caractérisé par un taux de mortalité et un taux de natalité, tous les deux élevés-,
    a un régime moderne
    -caractérisé par des taux de mortalité et de natalité bas
    est un fait étudié en Europe et dans le monde

    Il existe diverses modalités de transition en fonction du pays concerné et de son état de développement (cad Selon les pays la transition démographique est plus ou moins longue)
    -En France, le modèle est assez original car le taux de mortalité et de natalité ont évolués sensiblement au même rythme, diminuant de moitié en un siècle et demi (cad elle a duré 150 ans et elle a atteint un taux d’accroissement de 2.)
    -De façon général, les pays en voie de développement réalisent dans la période contemporaine leur transition démographique à un rythme beaucoup plus élevé que ne l’ont fait les pays industrialisés au XX siècle.
    -Le taux d’accroissement naturel varie beaucoup d’un pays à l’autre, en moyenne 8 pour le monde entier, il a été de 2 pour la France et a pu atteindre 20 au Kenya . Certains pays comme la Chine tentent d’accélérer le processus de transition démographique par une politique restrictive du taux de natalité (cad Dans le monde, le taux d’accroissement moyen est de 8 , au Kenya, il atteint un taux de 20. D’autres pays comme la Chine, essaient de faire en sorte que leur transition démographique s’accélère, pour cela ils prennent des mesures règlementaires fortes, un enfant par famille pour diminuer le taux de natalité)

    La transition démographique intervient dans un contexte de modernisation (sous l’impact du progrès moderne )
    L’effet de multiplication de la population (taux d’accroissement naturel) passe par trois phases pendant la transition démographique: une phase de gonflement , une phase de plafonnement, une phase de rétrécissement
    (Autrement dit le modèle général montre l’effet de l’accroissement transitoire de la population dû au décalage
    -entre la baisse initiale de la mortalité sous l’effet des progrès économique et sanitaire
    -et la baisse plus tardive du taux de natalité relevant plutôt de facteurs culturels,
    ce qui explique cette inertie plus importante dans la baisse du taux de natalité)

    Le pouvoir prédictif de la démographie reste cependant limité dans la mesure où l’évolution de l’effectif des populations dépend de la structure présente de la population mais aussi de facteurs d’évolution médicaux, politiques, économiques et comportementaux

  60. Avatar de barbe-toute-bleue
    barbe-toute-bleue

    @Blob

    Pour Courtillot, on dit la même chose : péché d’orgueil, excés narscissique, ce qui ne le rend pas malhonnête ( je ne sais pas ce qu’il vous a personnellement raconté ?? ).
    Je crois qu’on fait référence aux mêmes rapport de Bard : Courtillot s’est aveuglé lui-même, et s’est rattrapé comme il a pu. Il est un des gars les plus crédibles ( d’habitude ) ayant remis en cause l’importance de l’action humaine dans ce réchauffement. Depuis, je n’ai pas entendu de voix dissonante. C’est pour cette raison que je cite Courtillot : lui non plus ne pouvant pas justifier ce qu’il aurait voulu croire, la faute à son collègue russe ou pas…

    Le GIEC lui-même, dans son dernier rapport se montre plus pessimiste.

    Sur l’azote, toutes mes excuses, j’avais pensé que vous évoquiez uniquement l’azote apportée artificiellement.

    Mais je réitère le « tous les calculs sont faux, parce que trop compliqués à faire » même si la quantité d’azote a ses raisons d’être limitée, ce n’est pas à vous que je vais le contester.
    On ne peut savoir combien précisement il y a déjà d’azote à avoir déjà aidé à synthétiser toute la protéine sur pattes parcourant le globe ( à quel facteur près ? ). C’est pour le moment une hypothèse de travail… il faut certainement la prendre en compte. Il faut aussi lui trouver ses antithèses.

    Bien sûr je reste incompétant pour cela.

  61. Avatar de elasticfox
    elasticfox

    Bonjour,

    Je me pose plusieurs questions en rapport avec le sujet abordé. La première concernant la formation du pétrole, la théorie qui nous est enseignée nous dis que le pétrole se forme suite à la décomposition de matières organiques, or il existe une deuxième théorie russe datant du 18ème siècle et reprise depuis les années 50 qui est celle de la formation du pétrole abiotique, c’est à dire que le pétrole se formerait à partir des roches du manteau terrestre (Haute température, haute pression …).

    Si cette deuxième théorie est exacte, cela veut dire que la théorie du pic pétrolier ne tient plus, car le pétrole continue à se former et est présent en très grande quantité dans les profondeurs de la terre. Ce qui voudrait dire que les compagnies pétrolières nous mentent déliberemment afin d’assoir leur pouvoir et leur richesse.

    Il serait donc bien d’obtenir plus d’information concernant cette théorie, dont notamment le géologiste et chimiste Allemand Alexander Von Humboldt et le Thermodynamicien Français Gay-Lussac était partisan.

    Cela m’amène à ma deuxième question, celle du réchauffement climatique. Cette année comme chacun a pu le constater nous avons eu un hiver très froid et qui a duré, cela va à l’inverse du réchauffement climatique, et peut s’expliquer par les cycles solaires. En effet, le soleil passe d’un minimum d’activité vers un maximum d’activité sur une période de 11 ans. Cette activité se traduit par un nombre de tâches solaires qui augmente et diminue en fonction du cycle, or nous avons atteint le bas du cycle de 11 ans depuis plus d’un an mais depuis le soleil ne contient plus aucune tâche solaire.

    Cette donnée est aussi à prendre en compte dans les modèles approximatifs qui servent à affirmer que l’homme est le seul responsable du réchauffement climatique. Je pense que ce n’est pas si simple. Notre monde est dirigé par l’argent qui prime sur toutes autres considérations, et c’est lui qui tire les ficelles afin de faire passer son nouvel eldorado. D’un côté nous avons les forces noires, pétroles, nucléaires, charbon et de l’autre les forces vertes, éoliens, solaires… qui s’affrontent, mais s’affrontent telle vraiment, car a y regarder de plus près les forces sombrent sont en train de se préparer pour passer du côté des forces vertes.

    Ne soyons pas crédules, cherchons à comprendre comment fonctionne la nature et ne nous laissons pas bernés et amadoués par les gentilles compagnies qui détiennent la vérité et surtout qui en profitent.

  62. Avatar de Ybabel
    Ybabel

    Ha enfin !
    Très bon article.

    Nous vivons actuellement au milieu de plusieurs crises qui interagissent les unes avec les autres. C’est pourquoi les économistes n’y pourront rien changer.
    Je vais un peu vite, j’annonce sans forcément expliquer par le détail. Désolé, il me faudrait plus de temps pour citer les auteurs, les analyses etc…

    Crise financière, puis économique, mais aussi d’une manière plus globale crise du matérialisme (qui semble échapper à beaucoup d’analyste), et donc crise spirituelle associée. Le capitalisme est née avec le communisme des excès du catholicisme à brimer le corps. 2 matérialismes qui s’écroulent en même temps.

    Crise écologique + démographique.

    Crise religieuse (totalement ignorée et pourtant que coeur de la politique actuelle) : Islam, Judaïsme, Christianisme (catholicisme / évangéliques) s’affrontent pour le rush final. Tous les signes de toutes les prophéties annoncées sont en train de se réaliser. Exemple de l’impact sur la politique : Bush est un évangélique que veut reconstruire le grand Israël en vue du retour imminent du Christ. Etc…

    Crise « éthique »/scientifique sur la technologie (génétique, surveillance électronique, etc…)

  63. Avatar de le rôdeur
    le rôdeur

    @logique c’est pas la voiture qui consomme le plus de pétrole

  64. Avatar de I.Lucas
    I.Lucas

    @Vince
    Tout à fait d’accord pour dire que la crise actuelle n’est pas une crise énergétique.

    cela ne signifie pas qu’il n’y aurait pas de lien entre cette crise et les évolutions du secteur énergétique : on peut en citer deux
    – de mi 2007 à mi 2008, la spéculation financière sur le marché à terme du pétrole a favorisé une hausse du prix du pétrole que n’expliquait pas les évolutions respectives de la demande et de la production
    – le pétrole pourrait être une valeur refuge devant le risque d’inflation que fait peser la politique de la FED de « Quantitative Easing » c’est à dire d’émission monétaire contrôlée pour relancer l’inflation et combattre la déflation qui commence à s’instaurer. Cela pourrait expliquer les hausses récentes du prix du pétrole alors que la crise économique s’installe et avec elle la chute de la production industrielle et de la demande en énergie des industries.

    Quelques chiffres permettent de quantifier la question :
    – l’élasticité de la demande mondiale de pétrole au prix du pétrole serait très faible : d’environ -0,08
    dit autrement : un doublement du prix du pétrole ne réduit que de 10% la consommation!
    – l’élasticité de la demande de pétrole à la croissance mondiale serait très élevée de l’ordre de 0,8

    La baisse des prix du pétrole observée depuis 6 mois est bien une conséquence de la crise économique qui a fait baisser la demande mondiale. Cette baisse a eu des conséquences sur les prix d’autant plus forte que l’OPEP commençait à mettre sur le marché les productions supplémentaires qu’ils avaient promises depuis 2 ans.

    Peut on prévoir le prix futur du pétrole? Malheureusement je crains que non : si la crise économique est de courte durée, ce que de moins en moins de personnes pensent, la reprise butera assez vite sur les capacités de production du pétrole et la flambée des prix reprendra.
    Si la crise est de longue durée, tout pourra évoluer de concert : la demande ne reprendra que très lentement et sera compensée par le progrès technique : le prix ne remontera pas comme au début de 2008.

    Je vais aller au delà et tenter de donner la fourchette d’incertitude des prévisions à court terme :

    L’EIA (USA) donne une prévision mensuelle de production du pétrole au niveau mondial à un horizon de 2 ans dont voici le lien internet
    http://tonto.eia.doe.gov/cfapps/STEO_Query/steotables.cfm?tableNumber=6&periodType=Monthly&startYear=2008&startMonth=1&startMonthChanged=false&startQuarterChanged=false&endYear=2010&endMonth=12&endMonthChanged=false&endQuarterChanged=false&noScroll=false&loadAction=Apply+Changes

    On observe que l’écart entre la prévision et la réalisation 2 ans plus tard est de l’ordre de 5 Millions de barrils par jour pour un total d’environ 85 millions de barrils par jours, soit 6 à 7%.
    Etant donné la faible élasticité de la demande aux prix, on ne saurait prévoir le prix du pétrole avec une précision meilleure que +-50%

  65. Avatar de Grégory

    Juste une remarque à propros du seconde graphique : il ne tient aucun compte des subventions des différents secteurs dans le coût réel de ces énergies. Celle du pétrole sont massives d’après ce livre :

    http://cdurable.info/La-Bulle-Verte-la-Ruee-vers-l-or,279.html

    Le nucléarie est encore plus cher, celà dit.

    Ce graphique ne soulève pas, par ailleurs, la question de technologie de batteries. Aujourd’hui, nous ne stockons pratiquement pas l’électricité ; mais ça peut changer assez vite et beaucoup d’efforts sont faits sur ce front. Une capacité de stockage multiplierait beaucoup le rendement des technologies « à la marge » : éoliennes, marée moteur, solaire, etc. En fait, le nucléaire y gagnerait lui même énormément.

    Il me semble donc réaliste d’estimer que cahin caha, les besoins essentiels et pas mal de superflu seront traités par les développement électriques. Restera les avions, mais on en fait déjà voler aux huiles lourdes ; je ne pense pas que ce sera un problème immédiat ni très lourd.

    La crise économique est une crise systémique. L’économie n’est jamais que l’ensemble des règles établies par elle qui permette à la psyché collective d’organiser la richesse. Si cette règle défaille, le moteur s’arrête mais il est toujours là. Nul doute qu’une nouvelle règle se mettra en place.

    La crise énergétique est un problème pratique qui peut nous amener à consommer moins d’énergie, rallentir ou empécher notre développement, peser durement sur la vie des plus pauvres.

    La crise écologique peut tous nous tuer. Je ne détaille pas ; les lecteurs de contreinfo sont normalement assez informés.

    Aussi il me semble que quand on fait ce genre de présentation, l’accent doit toujours être mis sur l’effet carbonne. C’est de ce que nous pouvons évaluer de loin la chose la plus déterminante dans cette situation.

  66. Avatar de Vince

    @ Gilles

    « LES PROBLEMES N’ARRIVENT PAS QUAND ON A EPUISE TOUT LE PETROLE, MAIS QUAND SA PRODUCTION MONDIALE COMMENCE A DECLINER, C’EST A DIRE AU MILIEU DE SA PRODUCTION ENVIRON. Avez vous bien compris ce point essentiel ou non ? »

    Allons, ce n’est pas la peine de crier, je ne suis pas sourd ! 🙂

    Quand la production commence à décliner alors que la demande se stabilise – ou augmente – alors des tensions (pénuries locales) apparaissent sur le marché physique, c’est ce que j’ai écrit dans mon dernier post il me semble, donc non, je n’ignore pas que de sérieux problèmes apparaitront ! Je dis seulement ceci : si les prix augmentent fortement alors certains puits difficiles d’accès deviendront économiquement viables. Avec les dégats écologiques associés. La cupidité humaine fera le reste.

    Evidemment je préfèrerais qu’il n’en soit rien et qu’on passe dès maintenant à autre chose. Quoi qu’il en soit la crise énergétique est inévitable, j’en suis bien conscient. Seulement je n’en fais pas une catastrophe, bien au contraire : seule une rupture énergétique violente permettra d’enrayer le réchauffement climatique – si cela est encore possible. Vous voyez, tout va s’arranger ! Ah ah ah !

    @ I.Lucas

    Concernant la hausse de 2008 on aurait tort de l’attribuer – uniquement – au peak oil : il faut se rappeler les tensions extrêmes qui entouraient le dossier du nucléaire iranien, la Maison Blanche n’écartait pas le risque d’une attaque.

  67. Avatar de Loran

    Bonjour a tous,

    La synthèse est très bien faite. J’aimerais simplement faire une remarque sur le travail de Jancovici. Son analyse est toujours très argumentée, mais je crois qu’il sous estime certaines sources d’énergies.

    La création d’énergie électrique à partir du solaire thermique présente par exemple un potentiel énorme.
    Le Club de Rome a réalisé (sous l’égide du ministère de l’écologie allemand) il y a peu un travail remarquable sur le sujet cf par exemple: http://www.desertec.org/en/concept/summary/ .

    Le pire n’est pas certain. Le tempo sera très important. Il y a des éléments non maitrisables (distance au, et, brutalité du peak-oil), et d’autres qui le sont investissements en faveur du renouvelable, sobriété énergétique, incitations fiscales…

    Bonne journée.

  68. Avatar de Jason
    Jason

    Quelques rectifications / compléments :

    – Le peak oil est probablement atteint, mais l’augmentation spectaculaire de 2008 ne lui doit en effet pas tout : il est maintenant communément admis que le prix « normal » du pétrole devrait se situer aux alentours de 80 $. Sa survalorisation était due à la spéculation, et sa sous valorisation est maintenant due à la fin de cette bulle spéculative.

    – Il est très difficile de prévoir l’évolution du prix du baril, qui dépend, outre des réserves, d’un nombre considérable de facteurs : technologies d’extraction, investissement dans la prospection et les sites de production, géopolitique, dollar, etc…

    – L’utilisation d’engrais azotés, très fort consommateurs d’hydrocarbure, n’est pas une fatalité, mais découle du régime alimentaire excessivement carné des pays dits « riches », et du mode d’élevage des animaux à viande (ensilage). Il est tout à fait possible de nourrir autant de monde, et même bien plus, en produisant moins de céréales (destinées à l’alimentation animale) et plus de légumineuses (azote végétal), en revenant à un mode d’élevage basé sur la pâture.

    Rappelons en outre que la production de viande est à elle seule responsable d’un tiers des émissions de CO2.

    – Un investissement massif et immédiat dans l’isolation, les énergies renouvelables décentralisées -y compris dans le tiers monde -, l’alimentation en eau douce (centrales de désalinisation alimentée par centrale solaire ou houille blanche + pipelines) permettrait d’aborder les pénuries annoncées (énergie, eau) avec beaucoup plus de sérénité.

    Bref, sur le papier, les solutions existent. Le problème se situe dans le changement de paradigme qu’elles sous-tendent.

    Les acteurs de notre système économique actuel en ont tellement profité qu’ils préfèreront toujours croire les discours leur expliquant qu’il peut être sauvé en l’état -ou presque-.

    Au casino, le joueur qui commence à perdre après avoir bcp gagné ne s’arrête pas : il rejoue, et rejoue encore…et finit par tout perdre. On en est là.

  69. Avatar de Jason
    Jason

    Un lien pour illustrer la partie agricole de mon propos :

    http://www.inra.fr/presse/interet_des_associations_cereale_legumineuse

  70. Avatar de Alexis
    Alexis

    Personne ici n’a repris la proposition émise dans le premier livre de Jancovici (Le plein SVP) concernant une taxation des énergies fossiles à la base, ie la création d’une sorte de super TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers) sur le pétrole, le charbon et le gaz, et ce, de façon croissante, soit par exemple 10% par an (doublement en sept années).

    Une telle taxe modérerait la consommation, inciterait aussi bien à la diversification des sources énergétiques qu’à la recherche de solutions alternatives et d’innovations… et permettrait accessoirement de dégager des ressources financières pour, aux choix des politiques mises en place, aider certains et/ou investir aussi bien dans la recherche que dans l’isolation, les transports en commun…
    Dans son dernier livre Jancovici propose de transférer la taxation du travail vers une taxation des énergies…

    Obama élu, James Hansen a proposé au nouveau président une taxation équivalente au détail près d’un système de redistribution égale pour chaque étasunien indépendamment de sa richesse ou de son activité… On peut discuter effectivement des modalité de redistribution et choisir une solution « à l’américaine » (l’individu) plutôt « qu’à l’européenne » (l’Etat pour faire court).
    Mais qu’importe, l’idée suit son chemin, même si à ce jour elle n’a pas encore été mise en place.

    L’idée est aussi simple qu’efficace, mais semble avoir des difficultés à séduire…

  71. Avatar de barbe-toute-bleue
    barbe-toute-bleue

    @Dissonance
    Sorry du retard
    Rendement énergetique global, qu’on peut aussi ramener au calcul économique.

    Si c’est juste une question de sous, les éoliennes produites actuellement ne sont pas rentables.
    Si on peut les faire durer, et les améliorer sur pied, elles récupèrent malgré tout de l’énergie.

    Le rendement économique en devises instantanées ne parle pas tout seul.
    Il serait mieux de le calculer en unités énergétiques.
    Ce qui est gratuit, et renouvelable à notre échelle de vie, est l’énergie solaire.
    Le nucléaire fission pour faire la jonction, pas tout-à fait. La fusion, pour aller plus loin. Le non découvert, pour espérer …

  72. Avatar de barbe-toute-bleue
    barbe-toute-bleue

    @Alexis
    Difficile de faire des commentaires sur une taxe, sur tout un système de taxation, parce qu’on ne peut pas en
    planifier tous les effets secondaires et déviants…

    Le fait est que, dans le monde où l’argent domine encore, lorsqu’une source devient plus chère ( sans trop se poser de question du où va l’argent de la surtaxe ),
    on va regarder ce qui coule des autres, où sont les autres, pourquoi ne l’a t-on pas fait avant, zut, si on avait su …

  73. Avatar de fujisan

    http://www.dedefensa.org/article-le_club_du_social_silence_et_la_bombe_a_hydrogene_de_la_crise_04_08_2009.html

    Le club du “social silence” et la bombe à hydrogène de la crise

    The Independent a demandé au consultant en questions pétrolières Jeremy Leggett d’accompagner l’article qu’il publie ce 3 août 2009, sur la question de la crise pétrolière. (Voir notre commentaire sur cette question, ce 4 août 2009, dans notre rubrique F&C.)

    L’idée de Leggett est assez simple: une crise massive du pétrole est en train d’arriver, aussi grave que la crise financière, et tout le monde (dans les milieux pétroliers) le sait, et personne ne fait rien. Pourquoi? Au fait, note Leggett, il y a une situation qui présente certaines similitudes avec celle de la crise financière. Les banquiers ont conscience de la nature de la crise, qui concerne des vices fondamentaux du système, et ils ne font rien pour changer ce système. Pourquoi? (Bis)

    Voici la réponse de Leggett. Elle se nomme “social silence”.

Contact

Contactez Paul Jorion

Commentaires récents

Articles récents

Catégories

Archives

Tags

Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx LLM pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés Singularité spéculation Thomas Piketty Ukraine Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »

Meta