La claque

« Chart of the day » nous propose un graphique représentant le bénéfice par action des cinq cents compagnies américaines composant l’indice Standard & Poor’s 500. La série débute en 1936, les chiffres ont été ajustés pour tenir compte de l’inflation.

Comment fait la Bourse pour ignorer ce type d’information ? Elle a confié son sort à la claque : « La claque, dit-on, devrait son origine à Néron. Selon Suétone, Néron, lorsqu’il chantait dans l’amphithéâtre, avait un bataillon de 5.000 jeunes gens robustes, chargés de l’applaudir. On distinguait trois types d’applaudissements : les bombi, dont le bruit imitait le bourdonnement des abeilles ; les imbrices, qui retentissaient comme la pluie sur les tuiles ; enfin, les testoe, dont le son éclatait comme celui d’une cruche qui se casse », Larousse du XXe siècle en six volumes (1929).

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35 réponses à “La claque”

  1. Avatar de xyz
    xyz

    « Quand on ne sait pas où on va, il faut y aller…. et le plus vite possible »
    Proverbe Shadoks

    http://www.dailymotion.com/video/x10n26_le-moteur-perpetuel-par-les-shadoks_shortfilms

  2. Avatar de FabienF
    FabienF

    Vertigineux….
    Rien a voir cependant: Jean Marie Harribey sur Daniel Cohen et Paul Jorion: http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2009/01/07/la-cacophonie-economique .

    « Qu’est-ce que la dégradation relative de la condition salariale, sinon un renforcement du taux d’exploitation de la force de travail, au sens où Marx l’entendait ? Que signifie l’affirmation de Jorion selon laquelle il faut mettre l’accent sur « le contexte social de la disparité croissante dans la répartition du patrimoine » [7], sinon une simple répétition des catégories marxistes ? »

    « Les deux postures ci-dessus manquent leur but et ne peuvent prétendre être les prémisses d’une reconstruction de la « science économique ». Car ou bien elles se contentent de redire ce que tout économiste conséquent sait (par exemple, toute évolution de l’économie est à replacer dans le cadre des rapports sociaux dominants) et qu’il a tiré des penseurs fondamentaux du capitalisme, ou bien elles accumulent les contresens et les contradictions. Dans ce dernier cas, il ne faut pas y voir un défaut de perspicacité de la part de leurs auteurs, mais plutôt un reste de la force de l’idéologie économique qui a déferlé sur le monde depuis trois décennies et qui empêche encore, malgré la brutalité de la crise, d’oser se réclamer des penseurs critiques du capitalisme (Marx) ou critiques de l’incapacité radicale du marché à s’autoréguler (Keynes). »

    j ai peur qu encore une fois, la modelisation mathematique nous fasse considerer une economie denuee de rapport de force que Marx a si bien montres. L art de la politique,c’est de regarder la mediane, et non la moyenne, qui reviens a postuler l heterogenite. De ne pas tnir compte de passages a la limite denues de sens en economie. « In the long run, we are all dead »….

  3. Avatar de antoine
    antoine

    C’est parfaitement ridicule:

     » Que signifie l’affirmation de Jorion selon laquelle il faut mettre l’accent sur « le contexte social de la disparité croissante dans la répartition du patrimoine » [7], sinon une simple répétition des catégories marxistes ?”

    En effet, la thème du maintien de la justice du contexte social est un thème rawlsien (la démocratie libérale est incompatible avec le capitalisme). Quant au thème de l’éparpillement du capital que requiererait la stabilité politique, c’est un argument républicain qu’on trouve chez Rousseau. Et encore, on ‘a rien dit des « communautariens ».
    Les économistes n’ont pas pris acte de la révolution opérée en philosophie politique au XX siècle. Aucun de ces courants n’est hostile à l’économie de marché. Bref… l’auteur devrait retourner à l’école. Mais il sait bien tout ça 😉 L’ennemi a peur… il entame une phase classique de guerre informationnelle: discréditer, saper la légitimité de l’adversaire (quite à raconter n’importe quoi).

    La suite est un ramassis de bêtises… comme d’habitude quand les économistes ouvrent la bouche (« alternatifs » ou pas)

    C’est un bon point pour nous: cela veut dire qu’ils n’ont pas cartographié l’ennemi (qu’ils n’ont pas idée de l’argumentation et de la rhétorique qui les menacent).
    Le mauvais point, ce serait que le NPA récupère la critique, et, ranimant des grilles de lectures discréditées sur l’espace public (quelle que soit leur validité évetuelle), finisse par donner raison à ces imbéciles. Mais il est vrai qu’on n’est plus là dans la tactique que dans le travail de la pensée. Cette analyse est indispensable cependant… il va falloir se montrer intelligent, machiavelique et machiavelien. C’est un exemple classique de rapport du faible au fort.
    La première piste tactique est donnée: se réclamer d’autre chose que de Marx. Voilà la règle de base (a tort ou a raison c’est pas le problème: le problème c’est de coloniser l’opinion publique)! Soit avec de nouvelles références, soit avec des anciennes qui passent mieux pour diverses raisons (pourquoi pas quelques révolutionnaires français bien choisis, Rousseau… si on veut jouer le « romantisme historique »? Voire Aristote et la « sagesse antique » (encore une fois nous smmes désormais dans le combat et ce genre de thématique est également porteur en situation de crise u le « bonsens paysan » est loué plus qu’à son tour…).

    Bien sûr il se peut que la pauvreté de l’analyse proposée sur alternative économique soit uniqument dûe au caractère inactuel du cadre de pensée des auteurs (un peu comme le GI qui ne sait pas que la guerre du Vietnam est finie, et qui continue d’anoner comme un disque rayé).

  4. Avatar de FabienF
    FabienF

    Je pense que tout de meme que certains economistes comme Amartya Sen « ont pris acte de la révolution opérée en philosophie politique au XX siècle ».

    WIKIPEDIA

    Sen souligne donc un certain nombre de facteurs économiques et sociaux comme la chute des salaires, le chômage, la hausse des prix de la nourriture et la pauvreté des systèmes de distribution de la nourriture. Ces facteurs mènent à la famine dans certains groupes de la société. Son approche de la « capabilité » souligne la liberté positive, c’est-à-dire la capacité d’une personne à être ou à faire quelque chose, plutôt que la liberté négative, notion plus commune en économie qui se concentre simplement sur l’absence d’interférence, selon la distinction proposée par Isaiah Berlin. Pendant la famine au Bengale, la liberté négative des travailleurs ruraux consistant à pouvoir acheter de la nourriture n’a pas été affectée. Cependant ils sont morts de faim car ils n’étaient pas « positivement » libre de faire n’importe quoi. Ils n’ont pas pu se nourrir : ils n’ont pas eu la capabilité d’échapper à la mort.
    […]
    Sen a détonné parmi les économistes du XXe siècle par sa volonté de remettre en question la notion de valeur qui avait été longtemps oublié des considérations économiques « sérieuses ». Il a exprimé une des principales critiques du modèle économique qui pose l’intérêt personnel comme première motivation de l’activité humaine. Alors que sa pensée reste marginale, il n’y a aucun doute sur le fait que son travail a aidé à redonner la priorité à ce domaine pour les économistes de développement et même pour les politiques des Nations unies.

    Mais je me demande vraiment si la these de gens comme JM Harribey est vraiment la negation absolu du marche. Je pense juste qu’une « justice globale » ne peut s etablir si les besoins primaires de l’homme (alimentation, acces en energie, logement) ne puissent etre satisfes que dans une logique de marche, regi par l interet.
    Je pense qu il y a enormement de place pour le marche dans la sphere economique contemporaine, pour que l on s entendent au moins en ce qui concerne l agriculture,l’energie et l extraction de certaines matieres premieres. Or toute l’ironie est que justement le marche est loin d etre libre et « juste » dans ces domaines. Il y des accords bilateraux sur les prix entre multinationales et pays extracteurs de matieres premieres (concurrence?), et les prix agricoles sont distordus par les subventions des pays riches. Je suis d accord avec les subventions, car elles refletent un choix social specifique (meme si en Europe, la PAC subventionne une agriculture ignole). Mais par contre, je suis scandalise qu on puisse exporter des marchandises subventinnees de manieres predatrices, comme nous en avons la specialite. Le libre echange n est ainsi juste que dans des strucures sociales homogenes…

    L’ideal de la libre entreprise, de la concurrence juste et loyale, du marche Hayekien est sans cesse contraste par la realite des enjeux strategiques internationaux, des relations de pouvoirs impreignent en filigrane les echanges.
    C’est pourquoi j ose esperer (peut etre a tord?) qu une critique (intelligente?) du mechanisme marchand resulterai de la necessite de depasser le depasser des qu’il s agit de garantir une « justice globale ». Or que voit on aujourd hui? Les prisons sont privatisees, l enseignement et les soins hospitalers sont fin prets pour etre negocies par l’OMC, dont la charte s’appuie sur une theorie des echanges internationaux des plus simplistes. Meme les armees commencent a se privatiser.
    Certes, je suis conscient des limites de la doctrine egalitaire que Tocqueville avait clairement identifiees, qui peut mener a une nouvelle forme « d aristocratie manufacturiere ». Mais pourquoi serait il inimaginable aujourd hui de penser le pouvoir ne se detienne que de facon temporaire,et qu il naisse d un tirage au sort d assemblees de citoyens informes au cours de sortes de seminaires publiques dans des universites ou autres lieu de culture. Pour moi, ce serait alternative a la democratie de la majorite qui ne nierait pas la capacite du citoyen lambda a apprehender le monde qui l entoure dans sa complexite. Cela briserai les processus de reproduction des elites. le pouvoir central elu au suffrage universelle n aurait alors que pour fonction d organiser ces debats citoyens, en les abordant de manieres plus philosophique que technique.
    Nous vivons a l heure actuelle dans un monde ou la complexite des notions rend l usage de mots, de noms, parfois prohibes a causes d associations d idees superficielles. Le critique de Frederic Lordon sur le debat pour/contre le protectionisme est salvatrice.
    ( http://blog.mondediplo.net/2009-02-17-La-menace-protectionniste-ce-concept-vide-de-sens )
    C’est pourquoi je trouve toujours un peu injuste l association {heritage de marx}={fin de l economie de marche}, car la situation est toujours plus contrastees.

  5. Avatar de FabienF
    FabienF

    Pour une analyse de la critique de John Rwals par Amartya Sen, lire la Revue du Mauss n30:
    « Justice sociale, justice globale et obligation de donner » par Francesco Fistetti
    Résumé de l’article
    Dans la société planétaire remodelée par la mondialisation, il est urgent d’élaborer une théorie de la justice globale sous le jour du paradigme du don et de repenser ce dernier, réciproquement, sous le jour de la question de la justice globale. On redécouvre ainsi l’intuition de Marcel Mauss selon laquelle le don de l’alliance, l’art de bâtir des relations justes entre les peuples et les cultures, constitue le cœur du politique.

    Plan de l’article
    • La critique du Libéralisme politique de John Rawls par Amartya Sen
    • Le principe de différence et son articulation à la théorie du don
    • Justice globale et égoïsme démocratique
    • La justice globale entre paradigme du don et théorie de la reconnaissance
    • Clause antisacrificielle et amour du prochain

    http://www.cairn.info/revue-du-mauss-2007-2.htm

  6. Avatar de BA
    BA

    PIB des Etats-Unis en 2008 : 14 264,6 milliards de dollars.

    Dette publique des Etats-Unis au 14 mai 2009 : 11 270 547 397 564 dollars (soit 11 270 milliards, 547 millions, 397 564 dollars), soit 79 % du PIB.

    http://www.treasurydirect.gov/NP/BPDLogin?application=np

    Pour lire le montant de la dette totale (publique + privée) des Etats-Unis, il faut lire la page 15 :

    http://www.federalreserve.gov/releases/z1/Current/z1.pdf

    Domestic nonfinancial sectors : 33 517,9 milliards de dollars.

    Domestic financial sectors : 17 216,5 milliards de dollars.

    Foreign : 1 858,3 milliards de dollars.

    Dette totale (publique + privée) des Etats-Unis : 52 592,7 milliards de dollars, soit 368 % du PIB.

  7. Avatar de BELLINI
    BELLINI

    Ce fut un grand malheur pour les riches d’etre devenus encore plus riches. Ne sachant quoi faire de cet argent, il n’ont eu comme ambition que de devenir encore et toujours plus riches. Le capitalisme est fondamentalement démocratique, égalitaire: « la machine capitaliste constitue en dernière analyse un mécanisme de production de masse donc nécessairement synonyme de production pour les masses » Joseph Schumpeter ou«  L’Amérique a inauguré une tradition où les plus riches consommateurs achètent en fait les mêmes choses que les plus pauvres. »   Andy Warhol En démocratisant le luxe le capitalisme a désespéré les riches.Que faire alors de son argent? Madoff ou Jeff Koons? des bulles ou des ballons? Plutot Madoff car quand la valeur d’échange s’est éffondrée, il ne reste rien alors qu’avec jeff Koons on se retrouve avec un tas de ferraille inutilisable.

  8. Avatar de JJJ
    JJJ

    Ce chart est une excellente nouvelle : la Bourse étant supposée anticiper les profits futurs, son niveau actuel laisse augurer des lendemains idylliques…

  9. Avatar de Mikael EON
    Mikael EON

    N’est-ce pas un bon point d’entrée sur la bourse ? D’ailleurs les résultats du quatrième trimestre sont moins en baisse que ceux des trois premiers. Très bon signe. N’est ce pas ?

  10. Avatar de vincent présumey
    vincent présumey

    « En tout cas, moi, je ne suis pas marxiste » (Marx).
    Gare à la construction accélérée de nouvelles orthodoxies : « La première piste tactique est donnée : se réclamer d’autre chose que de Marx », dixit Antoine, qui ajoute « à tort ou à raison » comme si la fin (dégommer toutes les autres sectes) devait justifier les moyens. Avec de tels supporters, Paul Jorion devra un de ces matins faire savoir qu’en tout cas, lui, il n’est pas jorioniste !
    Les vulgates libérale et marxiste standard se sont construites l’une par rapport à l’autre et complétées pendant un siècle, tels les deux côtés de l’ordre de Yalta. Dépasser ce stade ne signifie pas, à mon avis, remiser la lutte des classes, au contraire. Cela signifie aussi relire sérieusement Marx, et Aristote … et profiter de Paul Jorion. La pique d’Harribey n’est pas une agression « marxiste », c’est juste la jalousie d’un économiste établi (établi comme « économiste critique hétérodoxe radical marxien » et expert d’ATTAC, ce qui veut dire établi, moins riche que Ben Bernanke, mais établi ! ) de voir que la pensée critique libre peut courrir nettement plus vite que l’opposition officielle. Ce qu’elle doit continuer à faire, et qui nécessite de s’interdire toute oeillère.

  11. Avatar de JAMES
    JAMES

    La science de l’histoire va bien au delà des autres sciences : elle n’est pas une compréhension de la LOI mais une compréhension de la LUTTE.

  12. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    @ vincent présumey

    Gooooooal !

  13. Avatar de Ton vieux copain Michel
    Ton vieux copain Michel

    Je suis très surpris par ce graphique. Ça m’étonnerait que les bénéfices soient en baisse de 95% sur les entreprises cotées au S&P 500. Certes, les bénéfices sont en baisse par rapport à 2007 mais pas dans cette proportion. Ce chiffre est un agrégat et il faudrait savoir s’il a été calculé en termes de pourcentage, entreprise par entreprise, ou s’il a cumulé les pertes des entreprises du S&P 500. La deuxième option pourrait peut-être expliquer ce chiffre impressionnant. En effet, un petit nombre d’entreprises importantes ont réalisé des pertes gigantesques (les constructeurs automobiles, certaines banques, AIG, etc) et l’addition de ces pertes phénoménales mais limitées à un petit nombre d’entreprises a sans doute pesé dans la balance et biaisé les résultats. A mon avis, ce graphique n’illustre pas l’état de santé de la majorité des entreprises du S&P 500, qui est meilleur que ça.

  14. Avatar de johannes finckh

    @ Paul et les autres
    pour moi, ce graphique confirme en tout cas que les actifs ainsi déréciés (au niveau du prix exprimé en monnaie) révèlent une forte augmentation du « prix » de la monnaie, bel et bien devenue VALEUR REFUGE PRINCIPAL ET ULTIME!
    Cela prouve aussi ce qu’exposent Paul, et moi-même, que tout que la monnaie achète (ou pas) n’est pas monnaie, évidemment.
    Ainsi, la rétention liquide et le non-usage adéquat de la monnaie pour acheter les biens, les services et les biens capitaux « réels », sont bien le principal problème de la crise de confiance actuelle!
    Jusqu’où vont aller les dépréciations avant que les investisseurs potentiel ne « daignent » réinvestir?
    Peut-on lezs blâmer?
    C’est complexe, car la baisse appelle la baisse comme jadis la hausse appelait la hausse jusqu’à l’éclatement des bulles.

    A mon sens, cette situation critique trouverait une issue tranquille et rapide avec l’émission d’une monnaie nouvelle, anticrise et franche!
    J’insiste et radote!
    jf

  15. Avatar de Allfeel
    Allfeel

    @antoine
    Je relis votre intervention je ne comprends pas a qui elle s’adresse! Au billet de paul Jorion? Au post de Fabien?
    A une référence quelconque , a un renvoi?
    Quand on commence une intervention par « c’est parfaitement ridicule » il me semble important de préciser a qui ca s’adresse
    par un petit @ et ne pas enchainer sur un extrait de texte avant d’avoir reprécisé le contexte!!

  16. Avatar de Ton vieux copain Michel
    Ton vieux copain Michel

    La discussion ci-dessous prouve que l’on se pose des questions sur la validité de la méthode consistant à additionner les résultats des 500 plus grandes entreprises américaines étant donné que les pertes phénoménales limitées à un petit groupe d’entreprises peuvent donner une idée biaisée du résultat final.

    http://seekingalpha.com/article/124370-why-jeremy-siegel-s-s-p-earnings-analysis-is-wrong

  17. Avatar de maquis29
    maquis29

    @ Ton Vieux Copain Michel
    Cher TVCM,
    je comprends le calcul comme suit:
    500 actions chacune offrant un dividende, ou non. On somme et on divise par 500.
    Donc (AIG 0 + GM 0 + … + Microsoft 25 + Oracle 26) / 500 ======> retour moyen du SP 500.
    @ Tous
    L’inflation étant soustraite, ces valeurs sont en dollar constant. Donc ces valeurs expriment bien des pouvoirs d’achat comparables. Merci de valider cette notion de base.
    Il ne manque plus que le taux d’imposition pour connaître le gain annuel du bon père de famille qui investit ses noisettes dans le SP500… mdr & lol
    Bon dimanche.

  18. Avatar de antoine
    antoine

    @ Fabien.
    Oui A. Sen… ou l’exception qui confirme la règle… je voulais dire par là que ce n’est pas pas la référence de « alternatives économiques ». Et qu’on n’est pas près détudier l’économie normative (disons politique) en classe d’économie, en école de commerce, ou ailleurs. Quel économiste est formé pour comprendre les objections de Rawls à Sen ou Harsanyi?

    @ Allfeel.
    Mon billet est antérieur à celui de Paul.
    Ce qu’il dit est quasiment identique.

    Sur le plan de la théorie économique on peut présenter son approche comme une radicalisation de Marx via Aristote (après tout il sait mieux que moi ce qu’il fait…). On est là dans l’explication/la description du monde social.

    Sur le plan normatif de la théorie politique et morale, la misère du « travail » de Marx a discrédité par avance les partis qui voudraient s’en revendiquer dans des démocraties qui se comprennent à partir de la sécularisation du concept théologique de libre-arbitre. C’est bien pourquoi selon moi, sur le plan tactique et théorique, il convient d’enchâsser cette analyse dans des « cités » ou des « grammaires politiques » solides susceptibles de recevoir l’adhésion de la communauté politique dans son ensemble.
    Il est dans l’intérêt du NPA qu’il ait le monopole de la critique. Il n’est pas de l’intérêt de ceux qui sont hostiles à la collusion d’intérêts de toute sorte à laquelle nous assistons que le NPA ait ce monopole. Car leurs chances électorales sont minimes
    Marx du reste n’ a pas le monopole de la critique de l’intérêt même si c’est lui qui jusque là l’avait le mieux analysé d’après Paul: Aristote, le Christianisme, l’Islam l’avaient déjà prohibés (Et leurs raisons sont très bonnes puisqu’elles vont droit au coeur: « la question de l’appropriation du temps »).

    Donc sur le plan normatif je préfère reconstruire la position de Paul à partir de celle d’Aristote, en disant qu’elle emprunte quelque chose à Marx, plutôt que le contraire (que ce soit le cas ou pas… mais je crois que ça l’est). Ne serait-ce que pour des raisons stratégiques d’efficacité dans le combat politique.

    A « alternatives éco », ils n’ont pas compris que l’ont peu très bien reprendre le volet critique de Marx quand il s’agit de l’analyse de l’intérêt sans pour autant accepter sa solution politico-économique. Il y a des tonnes d’autres alternatives.

  19. Avatar de Cécile
    Cécile

    http://www.jaidulouperunepisode.org/Interviews.htm
    interviews de Christian Laval, (ordolibéralisme européen) puis Aurelien Bernier

    http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1688
    le sujet est toujours l’ « Euro pe » (après le répondeur , aperçu des reportages dans Fakir )

  20. Avatar de LVM

    Que vous soyez ou non disposé à la croire, cela aura lieu ! C’est certain. Pour le monde, c’est le seul espoir véritable.

    Cette bonne nouvelle concernant l’avenir est aussi certaine que le lever du soleil, demain matin. L’humanité va devoir apprendre à être heureuse, à jouir d’une paix universelle, à vivre dans l’abondance et dans la joie !

    http://www.bullandbearwise.com/SPEarningsChart.asp

    Utopie ? A n’en pas douter ! Mais pourquoi ne la vivrions-nous pas ? Pour quelle raison cette dernière ne devrait-elle appartenir qu’à l’imagination et à l’impossible ? Il existe une cause au chaos mondial actuel, et à la menace d’annihilation totale qui pèse sur nos têtes. Cette cause, une utopie véritable la remplacera bientôt ?

    Quelle est la cause des maux actuels qui assaillent l’humanité ? Comment ces derniers seront-ils éliminés ?

    Tout compte fait, qu’est-ce qui plongera ce monde dans la paix et dans l’abondance ? Comment un changement aussi radical aura-t-il lieu ? A quoi ressemblera ce monde de demain ? Comment sera-t-il gouverné? Qui règnera?

    Commençons par rassembler les faits, objectivement, à considérer les conditions et les tendances de ce monde malade, et à étudier les causes. Vous allez bientôt « apprendre » ce que les dirigeants mondiaux, les savants, les technologues et les éducateurs déclarent au sujet des tendances actuelles, et ce qu’ils prévoient pour les dix années à venir.

    Ensuite, vous prendrez connaissance de certains faits, stupéfiants, concernant l’avenir, ce qui nous attend, et pourquoi. Car il existe trois points de vue. Deux d’entre eux retiennent généralement l’attention des dirigeants du monde. Mais le troisième est le seul qui se concrétisera peut-être enfin. Et il s’agit de la nouvelle la plus étonnante de toute l’histoire de l’humanité peut-être. Ce monde frénétique, assoiffé de plaisirs et de gadgets de toutes sortes, bien que chaotique, divisé et malade, sera transformé en un monde inconcevable pour les chefs d’Etat et les dirigeants du monde.

    Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les deux points de vue les plus répandus actuellement sont des conceptions contraires… et tendent vers des directions opposées. Bien des responsables, même s’ils préfèrent ne pas trop s’attarder sur le sujet, s’attendent à ce que, éventuellement, toute vie humaine disparaisse de cette planète à la suite d’un holocauste nucléaire de proportions universelles. Et, dans leur esprit, une telle chose pourrait bien se produire très prochainement.

    Mise à part la destruction au moyen d’armes nucléaires, il existe au moins cinq autres moyens par lesquels l’humanité risque d’être anéantie: guerre au moyen d’armes chimiques, guerre biologique, surpopulation conduisant à la famine, « épidémies » et pollution de l’environnement.

    Songez à ces faits ! La vie humaine ne peut subsister sans eau, sans air et sans nourriture. A l’heure actuelle, l’homme pollue à un rythme accéléré les réserves vitales nécessaires à sa survie. La pollution de l’atmosphère, par toutes sortes de gaz … de fumés, de smog, de déchets nucléaires provenant d’explosions expérimentales, de fluorocarbones contenus dans les aérosols… non seulement menace l’homme, mais ruine la vie végétale. Un grand nombre de rivières et de lacs, de par le monde, sont tellement pollués que, dans bien des endroits, les réserves d’eau potable ont atteint un seuil critique. L’homme a épuisé et détruit le sol d’où pousse et croît sa nourriture ! Du fait de l’emploi d’engrais artificiels, de dangereux pesticides, et du fait de l’érosion due aux inondations, les légumes, les céréales et les fruits contiennent de moins en moins de vitamines et de minéraux essentiels. Les usines alimentaires, pour leur part, songeant à faire de plus grands profits, ont également privé les céréales et le sucre (entre autres) d’une bonne partie de leurs éléments essentiels.

    Il faut tenir compte, d’autre part, de la véritable révolution atmosphérique qui a commencé à frapper toute la terre, causant des sécheresses et des inondations, provoquant de grandes famines dans certains points du globe, et entraînant des épidémies dévastatrices. Au cours des cinquante dernières années, rien qu’en Afrique, en Inde et en Amérique du Sud, le temps et la destruction de l’environnement ont causé la perte de plus deux millions de kilomètres carrés de terres agricoles.

    Si de tels maux, qui empirent à un rythme accéléré, ne détruisent pas bientôt l’humanité, l’explosion démographique, de l’avis des experts, s’en chargera. Selon les Nations unies d’ailleurs dans une décennie, l’Inde et la Chine compteront chacune plus d’un milliard et demi d’individus.

    En outre, d’autres statistiques révèlent que la population augmente à raison de 76 millions de personnes par an, ce qui implique qu’en l’an 2013, la population mondiale atteindra le chiffre de 8 milliards. Et selon les estimations officielles, dans moins d’un siècle 14 milliards d’individus habiteront la planète.

    A l’heure qu’il est, sur les quelque milliards de personnes qui vivent sur notre planète, 700 millions d’entre elles souffrent de malnutrition. A mesure que la population augmente, le déséquilibre existant entre le nombre croissant d’individus et la diminution des ressources vitales s’aggravent. Si le monde n’est pas capable de pourvoir, à présent, aux besoins de 5 milliards et quelques millions d’êtres, comment pourrait-il s’occuper de plus ?

    Les savants les plus renommés ont cette image du monde sous les yeux, et ils admettent franchement être terrifiés. Ils nous avertissent que le « seul » espoir, pour l’humanité, réside dans l’impossible: la formation, par toutes les nations, d’un super-gouvernement mondial, capable de s’attaquer aux problèmes avant qu’il ne soit trop tard. Mais les nations, hostiles les unes aux autres, ne pourraient jamais former un tel gouvernement. De plus, les personnes possédant les postes clefs ne sauraient, pas plus que les dirigeants actuels, faire face à tous ces maux qui, bien que n’étant pas de nature militaire, n’en menacent pas moins l’humanité d’extinction.

    Paradoxalement, la science et la technologie ne cessent de faire miroiter, devant nos yeux, un monde des plus attrayants. On nous a promis un âge d’or presse-bouton où les loisirs, le luxe et la liberté seraient rois. La science et la technologie ont rendu possible l’élaboration d’équipements techniques et de dispositifs de toutes sortes qui, apparemment ou plutôt censément, allaient transformer notre planète en un paradis ! Si l’on choisit d’ignorer l’implacable réalité des faits exposés plus haut, cela est certes, le cas.

    Je ne sais plus qui a un jour déclaré que la plupart des prophéties oscillent entre le pessimisme le plus noir et l’optimisme le plus exubérant. Car le monde, selon certains voyants, se dirige inévitablement vers le désastre. Pour d’autres, il est appelé à devenir, en l’espace d’une ou deux générations, une sorte de Walibi gigantesque dans lequel les hommes connaîtraient un bonheur constant en disposant d’une gamme illimitée de jouets mécaniques, plus ingénieux les uns que les autres !

    Quelle ironie ! Ceux qui nous font des promesses aussi alléchantes, au sujet d’un âge d’or dominé par la science et par l’industrie, ne font, en revanche, aucune allusion à l’implacable réalité, aux terribles conditions qui caractérisent le monde actuel. Comme il est ironique de penser que ces gens semblent incapables de se représenter les problèmes qu’apporterait la réalisation de leurs prédictions !

    Quoi qu’il en soit, laissons un moment les faits de côté pour plonger nos regards dans quelques-unes des spéculations faites sur l’avenir …

    Dans son ouvrage intitulé : The next 200 years ! Que j’ai lu pour la première fois lorsque j’avais 19 ans et ce peu après la mort de mon père, en sachant qu’aujourd’hui j’ai 51 ans, le futurologue « Herman Khan », avance que l’économie mondiale continuera à croître, même pendant une bonne partie du 21 siècle, permettant à la majorité des gens de jouir d’un niveau de vie plus élevé et d’une prospérité accrue. Il fait allusion à une utopie et à une prospérité quasi générale pour l’an 2176 … cette utopie étant rendue possible grâce à des progrès technologiques constants, un surplus d’énergie, de nourriture et de matières premières pour tous.

    Khan déclare, en outre: – Dans 200 ans, selon certaines estimations (33 ou 34 ans se sont passés depuis la parution du livre), les êtres humains seront presque tous riches, ils seront nombreux, ils auront maîtrisé les forces de la nature ».

    Ce même auteur, dans une étude qu’il fit antérieurement sur la vie aux Etats-Unis à l’approche de l’an 2000, prédisait qu’une utopie incroyable s’installerait en Amérique bien avant le reste du monde. Il prévoyait que, dans les prochaines années, les Américains allaient jouir de fin de semaines de trois jours, de trois ou quatre mois de vacances, d’un style de vie du genre Californie du Sud, l’accent étant mis sur la résidence individuelle et la famille, le revenu familial élevé et les biens matériels abondants. Il allait jusqu’à avancer que les gens vivraient dans des résidences de dix pièces, recevraient un salaire net de plusieurs dizaines de milliers de $, qu’ils travailleraient quatre heures par jour, cinq jours par semaine … ou bien six heures par jour pendant trois jours avec une fin de semaine de quatre jours.

    En résumé, nous devrions nous attendre à une vie inactive, comblée de toutes sortes de loisirs, la « belle vie » un jour après l’autre ! En d’autres termes, des vacances perpétuelles !

    Cette sorte de société vous attire-t-elle vraiment ? Réfléchissez à ces « prédictions » attrayantes. Songez combien elles sont irréalisables. Songez aux multiples problèmes qu’elles créeraient au lieu de les résoudre.

    Pourtant, des millions de personnes attendent impatiemment de tels « progrès », souhaitant voir ces derniers se réaliser de leur vivant. Elles font la sourde oreille aux avertissements que lancent de nombreux autres savants qui, eux voient s’approcher à grands pas la destruction d’une grande partie de la race humaine par la famine, les épidémies et la guerre.

    Une portion infime de la population d’une nation peut-elle s’attendre à atteindre un summum de prospérité, de richesses matérielles inégalées, au milieu d’une gamme de plus en plus complexe de gadgets électroniques, tout en ignorant les problèmes gigantesques du reste du monde ?

    Enquêtant sur les paradoxes posés par les prédictions relatives aux progrès de la société future, un journaliste scientifique, appartenant à un magazine influent, posa, il y a 27 ans, la question suivante: – Dans quel monde vivrons-nous dans 25 ans ?

    Les réponses étaient intéressantes.

    Il parlait de connaissances nouvelles en biologie, applicables à la médecine, véhicules d’une compréhension nouvelle, permettant le contrôle partiel du processus de vieillissement, de l’hérédité, des maladies mentales, des troubles cardiaques, du cancer et des virus infectieux.

    Une myriade de dispositifs ingénieux, dans le domaine des sciences physiques appliquées et des techniques de pointe, produiraient des superordinateurs, des satellites de télécommunications, des nouvelles méthodes de transport, des sondes d’exploration spatiales et une panoplie encore plus impressionnante de techniques et d’instruments médicaux.

    Il prévoyait des foules plus considérables dans des stades plus gigantesques, assistant à des concours athlétiques plus élaborés. Les loisirs, le plaisir physique et l’amusement seraient plus courants. Les terrains de golf seraient plus nombreux, et il y aurait davantage de piscines, de courts de tennis, de salles de danse, de télévisions couleurs … tous ces moyens de récréation poussant la société à rechercher des plaisirs encore plus raffinés.

    En revanche, ce journaliste admettait également que les prochaines années verraient un accroissement du nombre des crimes, des jeux de hasard, de la promiscuité sexuelle, des manifestations, de la pollution de l’air et de l’eau, des embouteillages, du bruit et une absence de solitude. Les gens, toujours selon lui, éprouveraient de plus en plus de difficultés pour se cacher ou pour s’isoler.

    Kahn lui-même, dans cette étude sur les Etats-Unis du futur, admet que les changements « utopiques », intervenant dans les divers styles de vie et les méthodes de travail, causeraient peut-être des résultats traumatisants.

    – Bien des gens, explique-t-il, seront contents de leur sort, mais d’autres trouveront leur vie dénuée de sens, sans piquant, et ils rechercheront quelque chose qui leur permette de s’épanouir ».

    L’emploi des stupéfiants, en particulier la marijuana et la cocaïne, est de plus en plus fréquent, et tend à être accepté par un nombre croissant d’individus qui cherchent à échapper à l’emprise de la société moderne.

    Un grand nombre d’accidents, de suicides et d’homicides sont causés par l’absorption de cette « poussière d’ange » (angel dust). Malgré cela, des milliers de personnes continuent à « découvrir la réalité » par son utilisation.

    Après les drogues, qu’aurons-nous ? A supposer que s’installe cette utopie dont je viens de parler, quels moyens « d’évasion » la future société de loisirs, et, supposément, d’abondance, sera à même d’offrir aux gens ?

    Lorsqu’on lit de tels articles, qu’il s’agisse de « bonnes » ou de « mauvaises » nouvelles, on est en droit de se demander si la vie, dans cette sorte de société du futur, vaudrait vraiment la peine d’être vécue.

    Pourquoi ne pas avoir une vue d’ensemble sur notre société, en général ?

    Selon le même rapport, du fait des problèmes sociaux, ethniques et raciaux accrus, les villes du futur seront des points chauds où auront lieu, périodiquement, d’importants soulèvements ; … il y aura le chaos.

    – Pour ce qui est des pays sous-développés, toujours selon ce rapport, la situation de l’homme moyen se sera aggravée. Les gens seront plus mal nourris, et il y aura moins de nourriture disponible par personne. Toute tentative d’amélioration sera sapée à la base par une croissance démographique constante. La faim, l’inanition et la famine guetteront périodiquement et irrémédiablement certaines régions majeures du globe …  »

    Ensuite, et ceci est presque incroyable, ledit rapport déclare que, pour la première fois dans l’histoire, chaque enfant, quel que soit le lieu où il habite, ira à l’école … s’il n’est pas affamé !

    C’est ce qu’indiquent, de façon souvent contraire et paradoxale, les pronostics de la science, de l’industrie et de la technologie. Il ne s’agit pas de prédictions heureuses, n’est-ce pas ?

    Economistes, sociologues, généticiens, psychiatres, zoologistes et anthropologues ont tous une part à jouer dans ces prédictions diverses et kaléidoscopiques (un jeu amusant lorsque j’étais enfant) concernant un monde futur, qui ne se concrétisera jamais comme tel ! Pour certains, c’est un monde fascinant et merveilleux, pour d’autres, la majorité, il est rempli des spectres hideux de l’horreur.

    Voilà, je viens de vous donner les deux points de vue opposés, divergents, parmi les savants, les hommes d’Etat, les éducateurs et les dirigeants politiques. L’un d’eux rayonne d’optimisme à l’égard des progrès réalisés par la société. L’autre n’offre aucun espoir.

    Ces deux points de vue sont erronés ! L’homme cherche désespérément à préserver la société qu’il a fondée. Mais cette dernière, cette civilisation, ne peut pas subsister comme elle est.

    Jetons un dernier coup d’œil sur ce que nous ont laissé l’éducation, la science, la technologie, le commerce et l’industrie, les gouvernements, les institutions sociales et la religion.

    Considérons tout d’abord le domaine de l’éducation, car elle constitue le moule, pour ainsi dire, duquel sont sortis les savants, les magnats de l’industrie et du commerce, les politiciens, les dirigeants du monde et des institutions sociales, et les théologiens.

    Le monde actuel est le produit de ses dirigeants. Et ceux-ci, à leur tour, sont le produit de l’éducation moderne. L’éducation est le système par lequel les adultes d’une société transmettent leurs philosophies, leurs idées, leurs coutumes et leurs cultures, dans l’esprit de la génération montante.

    Le système académique fut fondé par le philosophe Platon, mais les 19 et 20 ème siècles ont vu, dans les sphères de l’éducation, l’adoption du rationalisme allemand, une conception qui fait du raisonnement humain la source et le test principale de la connaissance. Un goût vers le matérialisme et vers le collectivisme a eu lieu.

    L’enseignement moderne forme les étudiants en leur apprenant à gagner leur vie, à exercer une profession, une occupation, ou une vocation, mais il est incapable de leur montrer comment vivre.

    On ne transmet plus les bonnes valeurs !

    On reconnaît l’arbre à ses fruits. Nous vivons de plus en plus dans un monde déboussolé, malheureux pour beaucoup, un monde parfois terrifiant et chaotique, divisé contre lui-même, rempli de déceptions, de frustrations, de foyers brisés, de délinquants juvéniles, de haine raciale, … un monde où l’honnêteté, la vérité et la justice n’existent pour ainsi dire plus beaucoup. C’est une civilisation qui se dirige à grands pas vers un suicide de dimensions mondiales, causé par l’homme lui-même.

    Aujourd’hui, les gens sont émerveillés lorsqu’ils considèrent ce que la science moderne a accompli. A leurs yeux, celle-ci représente le tout capable de les délivrer de la pauvreté, de l’ignorance, de la maladie et de tous les malheurs ; c’est elle qui les aiderait à résoudre tous leurs problèmes.

    La science et la technologie, de pair avec le commerce et l’industrie, nous promettent un monde presse-bouton, magique, un monde de rêves et de loisirs, de luxe et de liberté. Mais la science moderne est absolument incapable de nous révéler le but de la vie humaine, et d’en expliquer le dessein. Elle ignore les vraies valeurs. Elle ne connaît pas le chemin de la paix. Pour ce qui est de délivrer le monde de la pauvreté, de la famine, de la maladie, des soucis, des craintes et du malheur, elle a lamentablement échoué jusqu’ici …

    « La grippe espagnole » de 1918 a fait 60.000.000 de morts selon le consensus. La grippe A / H1N1 qui se propage aujourd’hui « pourrait » faire bien plus de dégâts dans quelques mois ou dans quelques années !

    Une pandémie mondiale serait catastrophique pour l’activité économique. Même s’il est trop tôt pour parler de pandémie, les secteurs des transports et des loisirs sont déjà touchés.

    Notre récession va-t-elle s’accentuer ? Oui, malheureusement je le pense !

    Dans notre monde globalisé, tout va décidément de plus en plus vite, pour ne pas dire, parfois, trop vite. Il aura suffi de quelques mois pour que la crise financière, concentrée à l’origine sur le marché américain des prêts hypothécaires à risque, contamine toute la sphère bancaire et finisse par muter en récession à l’échelle planétaire.

    Mais l’étroite interconnectivité des économies et des systèmes financiers n’influence pas seulement les flux de capitaux, de biens et services. Les maladies peuvent, elles aussi, se propager à une rapidité jusque-là inégalée. Les moyens de communication ont tellement progressé, en termes de distance couverte et de vitesse de déplacement, que rares sont les zones pouvant encore être considérées comme isolées. Le revers de la médaille, c’est qu’avant qu’un foyer infectieux ne soit détecté, le virus a la possibilité de s’étendre sur le globe en l’espace de quelques jours, alors que, par le passé, il lui aurait fallu des mois, voire des années.

    On a aujourd’hui une nouvelle démonstration de ce phénomène avec la grippe porcine dont le virus, particulièrement virulent au Mexique, est déjà présent dans bon nombre de pays, aussi éloignés les uns des autres que l’Espagne, la Nouvelle-Zélande, Israël, le Brésil, les USA, l’Asie, l’Angleterre, le Portugal, les Pays-Bas, la Belgique et la France !

    Conclusion et solutions ?!

    Etes-vous en mesure d’imaginer un monde où l’on ne parlerait qu’une seule langue ? Songez-y ! La diversité des langues représente l’un des obstacles majeurs à l’incompréhension et au manque de coopération entre individus. Lorsque les êtres humains ne parviennent pas à se comprendre, le libre échange des idées, des connaissances, des concepts ou des opinions, devient impossible. Les traductions n’évoquent jamais aussi fidèlement les sentiments sous-jacents, le sens profond, et les opinions responsables pour les propos tenus.

    Vous est-il arrivé de communiquer avec quelqu’un par l’entremise d’un interprète ? Si tel est le cas, vous vous souvenez probablement de votre inconfort. Les diverses races, chez lesquelles on parle des langues différentes, ne parviennent pas à s’entendre. Et lorsque des individus sont différents, ils ne pensent pas de la même façon.

    Une autre langue, c’est également une autre culture, d’autres musiques, d’autres habitudes, un autre mode d’éducation, des valeurs et des critères différents, bref, une autre façon de vivre. Songez quel pas de géant ce serait si tous les peuples, partout, parlaient, écrivaient et lisaient la même langue !

    La barrière linguistique représente l’un des plus sérieux handicaps en matière d’échanges commerciaux, internationaux, culturels, et pour le brassage des idées. Si cet obstacle était éliminé, et si tous pouvaient lire et écrire, si tous avaient l’esprit vif, étant « sur la même longueur d’onde » capables d’utiliser les mêmes termes, de comprendre parfaitement leurs interlocuteurs, songez aux changements spectaculaires qui pourraient être effectués.

    Aujourd’hui, le monde est au seuil de son propre anéantissement et monétaire en premier. Il faudrait qu’il réagisse vite, très vite, mais l’Europe se traîne. Obama excepté, les autres pays du globe attendent simplement un miracle qui n’arrivera pas. Notre seul espoir de survie et de paix réside dans l’installation d’un « gouvernement mondial » qui prendra les bonnes décisions ?!

    Une bonne partie des richesses du globe se trouvent sous les mers. Le pétrole, l’or, et des dizaines de minéraux gisent intacts au fond des océans. Océans qui pourront nous loger (référence aux Pays-Bas) et nous nourrir longtemps, très longtemps encore, si on les protège.

    Il faut reconnaitre le « chemin » de la paix pour le bien-être de tous. La paix, l’harmonie, la tranquillité, la sécurité. Le « chemin » qui arrive sera dur, très dur à vivre, mais il ne faudra pas perdre ses illusions. Et n’oubliez pas qu’aimer, c’est aussi « apprendre » à vivre.

    Respectueusement,

    Luc

  21. Avatar de pseudo
    pseudo

    Luc,
    Pourriez-vous nous expliquer comment, à partir du graphique du lien que vous proposez, vous arrivez à prévoir avec certitude ce monde utopique qui nous attends?

    Cordialement.

  22. Avatar de thomas

    Juste un mot.

    Pour le fond des mers qui abrite tout ce qu’il faut à notre bien être… : Sachez qu’actuellement on va chercher le pétrole et le gaz sous 800 mètres d’eau dans les mers arctiques et c’est un des exercices qui éreintent notre économie.

    La question pratique aujourd’hui, c’est : Comment conserver (et en révant : étendre) les bienfaits les plus précieux de notre société (santé, espérance de vie, démocratie..) alors que l’accès aux ressources est chaque jour moins évident pour une humanité qui s’agrandit ?

    Pour savoir si c’est seulement possible, c’est à partir des ressources disponibles qu’il faut démarrer le raisonnement, et pas de tel ou tel mode de vie, ou telle ou telle technique, ou théorie.

  23. Avatar de JJJ
    JJJ

    … et surtout, dans une aussi remarquable concision !

  24. Avatar de pseudo
    pseudo

    JJJ,
    Vous avez oublié un emoticon!

  25. Avatar de JJJ
    JJJ

    exact 😉

  26. Avatar de BELLINI
    BELLINI

    Réponse à LVM
    14 M dans un siècle c’est ne pas tenir compte du fait que la fécondité baisse partout ( elle commence en Afrique noire). Si tous les pays s’aligne, comme le fait la Chine, sur le Japon, ce n’est pas 14 M mais peut-etre 7 ou 8 et dans 3 ou 4 siècles la fin de l’humanité (hypothèse de Jacques Bourgeois Pichat: le dernier homme en 2400). Le vieillissement de la population et la baisse de la fécondité ne sont bizarement jamais pris en compte dans l’évolution économique récente. La préférence pour la rente , l’épargne des retraités ainsi que la lutte farouche contre l’inflation sont pourtant les phénomènes majeurs à partir des années 1980 et du tournant neolibéral

  27. Avatar de JJJ
    JJJ

    @ Luc
    Une partie des prophéties de Khan s’est déjà réalisée : l’internationalisation du « modèle » américain, caractérisé par une consommation immodérée, l’exploitation outrancière des ressources naturelles, la colonisation de la planète, et la conviction d’être une nation bénie des dieux. Quant aux effets radieux de ce scénario, ils sont reportés à… l’an 6376

  28. Avatar de JJJ
    JJJ

    @ Bellini

    Les projections démographiques à long terme sont sans signification. C’était la Norma d’Alfred Sauvy, si j’ose dire..

  29. Avatar de Pascal
    Pascal

    Je ne suis pas feru d’économie ni de marxisme. Néanmoins j’ai l’outrecuidance du néophyte qui ose se lancer. Alors je livre à votre sagacité une observation au sujet de la lutte des classes car cette formulation oh combien célèbre, cette façon de problématiser la question politique me gène. Elle sous-entend qu’il y aurait des catégories d’individus bien distinctes intrinsèquement antagonistes de part les qualités (in)humaines dont elles sont respectivement (dé)pourvues. Il m’apparaît plus judicieux stratégiquement de parler de conflits d’intérêts selon les positions occupées. La cible à viser est davantage les conditions qui font que le système génère de fortes disparités plutôt que de vouloir combattre une groupe d’individus prétendument rassemblés sous une même banière du profit maximalisé (au détriment d’autres groupements).

    Bien sûr, la transformation du système se heurtera à la résistance de ceux qui en mangent abondament et plus que de raison. Mais on peut aussi imaginer que le système en place soit défendu par un nombre non négligeable de membres présumés des « classes » exploitées ! Autrement dit, il me semble qu’en termes de communication politique et de stratégie, il convient de mettre en avant clairement l’objectif à atteindre (une société vivable pour tout le monde, à commencer par les moins performants d’entre nous qu’il convient de mettre en avant) en mettant tout d’abord et surtout en évidence la justesse de cette ambition. Ce n’est qu’ensuite que l’on soulignera, au titre des obstacles à la réalisation de ce projet, le comportement négatif éventuel de certains individus qui voudraient perpétuer un système que la majorité d’entre nous aura condamné. Et dans l’hypothèse vraisemblable où ces éléments récalcitrant s’opposeraient à l’avènement de règles nouvelles dans un cadres idéologique renouvelé, alors il serait fait montre à leur égard de la détermination requise pour les arraisonner … et anihiler leur rebellion !

    N’insistons pas outre mesure sur qui ils sont ; question de méthode et d’efficacité. Focalisons l’attention en priorité sur le projet ; puis identifions les obstacles (c’est-à-dire des forces contraires vues comme des difficultés et non comme des ennemis — le fond est déjà dans la forme) et ce en quoi ils contrarient la mise en place d’un système plus égalitaire, plus respectueux de l’humain et de son environnement. Ceci étant fait, les problèmes seront traités de manière adéquate, y compris par des moyens contraignants chaque fois que nécessaire dans une mesure que dictera le cours des événements dont on ne peut totalement préjuger à l’avance.

    Le renoncement (dévirilisant à première vue) à la notion de lutte des classes ne signifie pas abdiquer toute volonté de s’engager corps et âme dans la bataille pour mettre en oeuvre des conditions d’existence améliorée pour le plus grand nombre (dans le respect de tout notre environnement). Il s’agit plutôt de rompre avec une conception par trop virile et guerrière de la problématique politique. Qui plus est, focaliser sur un adversaire, c’est lui conférer force et accroître son potentiel de nuisance en le constituant en tant qu’ennemi et en le situant au centre de nos préoccupations ? En fait, au centre de nos préoccupations il y a un projet de société et les facteurs contrariants devraient plutôt être perçus comme des satellites de notre problématique et non comme son coeur. Or le recours à la terminologie des classes hostiles tend à engloutir notre pensée dans une vision manichéenne capitalisto-hypercentrée comme les trous noirs avalent la lumière !

  30. Avatar de BELLINI
    BELLINI

    réponse à JJJ: aucun pays n’a jamais fait la transition démographique en sens inverse ni dans le court ni dans le long terme: l’Iran est à 1,8 enfants par femme; l’Iran ne reviendra jamais aux 7 enfants par femme d’il y a trente ans! Il faudrait peut-etre qu’un jour les économistes tiennent compte du vieillissement inéluctable des sociétés humaines et donc d’un changement du rapport de force ou d’infuence entre les générations.

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