Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Aux États–Unis, j’étais au cœur du système financier – du moins jusqu’en octobre 2007 – et j’avais donc un accès direct à l’information sur ce que l’on pensait dans le milieu. J’ai travaillé dans une banque française mais c’était il y a bien longtemps : en 1990-1991. C’est ce qui m’oblige, quand je parle du secteur bancaire en France, de travailler à l’intuition – une situation qui est très loin d’être idéale.
J’ai récemment eu la chance de parler à un banquier français qui a accepté de parler « off the record », hors-micro, et sous le sceau de la confidentialité.
Moi : J’ai le sentiment que si la situation a l’air meilleure dans le secteur bancaire français, c’est à cause d’une certaine tradition de dissimulation en France. Est-ce que je me trompe ?
Lui : Vous ne vous trompez pas.
Cela veut donc dire que les mauvais résultats vont continuer d’apparaître. A-t-on pris la pleine mesure des dégâts ?
Non : il y a encore en France, beaucoup de très mauvais résultats à venir. Et ce n’est pas seulement la France : c’est vrai pour l’Europe en général.
Peut-on dire – comme on l’entend répéter ces jours-ci – que la situation s’améliore dans le domaine financier ou est-elle encore en train de s’aggraver ?
La situation s’aggrave encore.
Pour quelle raison ?
Parce qu’aucune des mesures qui auraient pu être prises pour endiguer la crise n’a été prise. La crise s’est répandue comme une pandémie : il y a eu des phases de développement. À chacune de ces phases, des mesures auraient pu être prises. Aucune ne l’a été.
Comment est-ce possible ?
La peur ! On finira – vous verrez – par adopter partout la formule des « bad bank », des banques de mauvais aloi, où l’on isole du reste de l’économie les produits financiers toxiques. C’est la seule solution raisonnable. Et elle est connue depuis le début de la crise : on l’a envisagée un moment, puis l’on s’en est détourné. La raison, c’est tout simplement la peur : la peur devant les chiffres gigantesques qui étaient apparus.
Les suggestions sur ce qu’il conviendrait de faire ne manquent pas parmi des gens qui sont en-dehors du circuit traditionnel – venant même de certains Prix Nobel d’économie. Pourquoi les éléments de solutions proposés par ces gens-là sont-ils ignorés ?
Parce qu’il existe un cadre traditionnel pour résoudre ces problèmes : celui du milieu financier et de ses superviseurs – c’est-à-dire l’État – et l’on persiste à vouloir résoudre les difficultés au sein de ce cadre traditionnel. Or, comme vous le savez, c’est le monde financier qui est à l’origine des difficultés actuelles mais c’est de lui que l’on exige de les résoudre. Le monde politique ne remet pas en question que ce soit là le cadre au sein duquel il faille opérer.
Que va-t-il se passer ?
Il y aura de nouvelles phases dans la pandémie et on s’abstiendra à nouveau de prendre les mesures qui devraient être prises. Encore une fois, par peur.
On ne fera jamais appel à ceux qui proposent au moins des bouts de solution ?
Si, le moment viendra.
Qu’attend-on ?
Que la situation soit encore beaucoup plus grave.
Et à quel moment s’adressera-t-on à eux ?
Paradoxalement, c’est le marché qui en décidera : quand la situation sera si grave qu’il faille absolument sortir du cadre de référence habituel, les marchés l’imposeront alors.
Moi (un peu désarçonné, il faut bien le dire) : La solution viendra donc de l’autorégulation des marchés !
Si vous voulez.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
112 réponses à “L’autorégulation des marchés : le retour !”
Cela serait effectivement un vrai paradoxe, si cela devait in fine se passer ainsi ! Dont la conséquence, toute aussi paradoxale, serait alors de souhaiter que les choses empirent, pour que, en dernière instance, l’autorégulation fasse son oeuvre. Ceux que l’on appelle « les politiques » en étant incapables, alors que ce serait beaucoup demander aux mouvements sociaux de parvenir à leur imposer.
L’éditorial du Monde d’hier est révélateur de l’impasse dans laquelle nous sommes (ils sont), consacré à une sorte d’incantation en direction des politiques, dont tout est attendu, à propos des mesures de régulation qui s’imposent et pour lesquelles l’Europe traîne des pieds. Avec cette appréciation déroutante sur les Etats-Unis qui, eux, prépareraient activement la régulation.
Aux Etats-Unis, il a été relevé que les mesures concernant les produits dérivés et envisagées par le Trésor, reprennent des propositions faites dans un memorandum des grandes banques à l’administration, en février dernier. Que faut-il penser, faute de connaître dans le détail ce qui sera adopté plus tard, que l’autorégulation y est déjà à l’oeuvre ou que l’administration Obama se soumet aux désiderata des banques ?
Mais avons-nous besoin de souhaiter quoique ce soit, spectateurs que nous sommes, qui allons assister à cette dégradation annoncée de la situation ?
Dernière remarque, si la finance devait être, comme elle le proclame très ouvertement aux Etats-Unis, pas seulement le problème mais aussi sa solution, quelles contreparties devront-elles lui être par gratitude accordées ?
Natixis est donc notre Bad Bank en gestation?
Ça parle.
JK Galbraith écrit dans « la crise économique de 1929 » que la FED avait essayé au cours du premier trimestre 1929 de calmer le marché des actions qui s’était envolé. Elle fut ignorée et n’insista pas par ailleurs.
Ce que Paul révèle de son entretien n’est guère surprenant. La catastrophe est là mais on ne la voit pas car on n’y croit pas.
La finance a inventé la titrisation pour diluer sur d’autres les risques de ses goinfreries spéculatives et le politique s’est porté garant de la finance en diluant cette garantie sur les dettes publiques. Un trafic en réseau.
Alors que voulez-vous?
Des armes parbleu, des armes!
La mise en place de cette autorégulation passe t-elle par les groupes militaires côtés en bourse? Il en dit trop peu pour relancer un nouvelle bulle de psychose politique et financière.
depuis longtemps je ne crois pas au retex (retours d’expérience) dont on fait beaucoup d’étalage dans les entreprises aujourd’hui mais que l’on se dépêche d’oublier quand les enjeux (financiers à court terme souvent) sont trop importants.
les comportements de nos décideurs dans cette crise en sont encore une illustration
Si l’on attend que tous les établissements deviennent ostensiblement des « bad banks », il ne sera plus nécessaire d’en créer. Ce n’est plus la posture D, mais la débandade Z. Voilà qui conforte mon sentiment exprimé hier au papier de François : le scénario à venir sera pire que son sombre tableau…
Effectivement, lorsqu’on regarde sans à-priori les choses, on constate que ce sont les vilains marchés qui sont objectivement le révélateur de la crise. Les ajustements nécessaires du système passent par la marchés . Et d’ailleurs, pas mal de critiques assez trapues passent par son analyse.
D’ici à penser que c’est le marché lui même qui imposerait son correctif fondamental , la régulation, donc que ce serait l’autorégulation qui déterminerait la ‘régulation’ , il y a là une coquetterie dans le paradoxal.
La marché aurait-il un cerveau ‘invisible’ ?
Si cette crise a montré quelque chose, c’est bien l’inanité de la thèse de l’auto-régulation des marchés. Qu’on ne nous en parle plus, c’est une imposture intellectuelle. Les Etats sont intervenus massivement pour renflouer les banques et d’autres entreprises défaillantes (ce week-end, l’Etat américain deviendra probablement actionnaire à 70% de GM). Il serait également utile que les universitaires cessent d’écrire des articles devisant doctement sur la notion d’aléa moral. Le soutien des Etats au secteur financier est un gigantesque aléa moral, les grands banques « to big to fail » et les « champions nationaux » sachant pertinemment depuis un an que les Etats feront tout pour les maintenir à flot, le coût de leur faillite éventuelle étant trop lourd à porter. Par conséquent, le mérite de cette crise est d’avoir définitivement montré que cette notion d’auto-régulation est une chimère. Une autre chimère à dégommer est celle du juste prix d’un actif financier. A partir du moment où l’Etat apporte son obole, se porte garant, offre des incitations diverses ou permet de changer les normes comptables, il n’y a plus de marché véritable si tant est qu’il en existait un. Il ne faut donc plus parler de marché. On a désormais affaire à une sorte d’hybride, un monstre à deux têtes « public et privé » qui s’épaulent ou se bouffent entre elles, selon le gré des circonstances.
Ceci étant la ‘Bad Bank’ est-elle d’emblée la meilleure solution ? Qui en supportera le coût in fine ?
Finalement la crise c’est quoi ? Un jeu d’ attitude, positionnement et stratégie pour faire ‘financer’ par un autre que soi-même, la nécessaire ‘perte’ de la montagne de dettes qui ne peuvent plus être honorées .
La perte de la valeur imaginaire que le système des bulles a généré, tourne en rond dans le ciel comme une nuée de vautours cherchant leur nécessaire et irrémédiables victimes.
Une des stratégies pour l’acteur central qu’est le système bancaire, est de ne pas révélé sa perte car celui qui la révèle l’endossera fatalement : il faut donc la cacher, soit pour s’en débarrasser peu à peu, soit pour la révéler au moment où sa gravité sera telle que le « collectif » acceptera alors d’en endosser une bonne partie dans l’urgence.
Mais la bonté du « collectif » a des limites.
Le bon Cardinal de Mazarin avait coutume de dire « Donnez moi trois lignes d’un homme et j’y trouve de quoi le faire prendre ».
Dans son genre ce billet de PJ n’est pas triste non plus . J’ignore si le banquier n’était pas aussi Français qu’annoncé ou si l’humour est involontaire en raison d’un long séjour aux USA mais c’est en tout cas très plaisant.
Je m’explique, il s’agit de l’emploi du mot « stage » dans le présent billet…
En français, écrire que la crise à connu différents stages de développement c’est assez drôle (sauf si l’on soutien résolument la thèse du complot). A moins que l’on imagine, ce qui est la thèse majoritaire sur ce blog, que les princes qui nous gouvernent sont eux aussi des stagiaires….
En anglais (étape), on revient plus dans le style du blog, sauf à savoir qu’une des acceptions de « Stage » c’est : échafaud.
CQFD.
Ce qu’ils font, c’est mutualiser les pertes au maximum en les faisant endosser par les Etats. En annonçant d’un coup l’ampleur des dettes, cela n’aurait pas été possible.
Ce qu’ils attendent en fait de réaction du marché, c’est un signal que les Etats ne peuvent plus continuer à avaler ces dettes.
Il n’y a pas d’alternative au marché.
Ceci dit, le marché est un concept difficile à mettre en oeuvre, qui dépasse le simple domaine économique dans lequel on a voulu le cantonner bien qu’il en soi une des expressions . Le système démocratique est également un marché, un espace où la demande et l’offre s’ajustent le plus librement possible.
Bien sûr la question de l’organisation matérielle de ce « librement » est une partie énorme de la question. Car effectivement le marché ne fonctionne jamais idéalement comme par la magie de sa propre essence car le marché est une institution et son efficience ne peut être optimisée que par une série de règles, donc une régulation forcément contraignante, qui sont concrètement à retravailler sans cesse.
C’est à ce prix que le marché peut-être une sorte de cerveau collectif d’une nature très différente de l’idéal de l’Etat, mais complémentaire : l’un a la vérité d’une sorte d’inconscient, l’autre est l’expression consciente d’une volonté qui peut toutefois se ‘tromper’ sur elle même .
De même que les constitutions des pays évoluent pour adapter et faire fonctionner un certain idéal démocratique , dans un environnement concret.
J’ai pas fumé ma moquette , hein.
En doctorat de sciences économiques , j’avais fait une thèse sur » l’action des pouvoirs publics sur la politique des banques » , cette action étant considérée comme un boulet .45 ans après , j’en ferais bien une autre sur » l’action des banques sur la politique des pouvoirs publics ».Et d’ailleurs , à part les PDG des quelques grandes banques qui dictent leur stratégie , il reste très peu de banquiers : ces derniers ont le titre , mais sont très bien payés pour n’être que des suiveurs zélés , à la liberté de penser et au rayonnement d’action très limités . dans le cadre de leur entreprise . Et , ils parlent rarement « off » au cas où…
Pour Eomenos dont je n’avais pa lu le commentaire, cette étape en bon franglais devenant « Stage » nous rappelle la scène du grand guignol. Ne sommes nous pas tous en représentation?
@Oppossum: « Il n’y a pas d’alternative au marché.
Ceci dit, le marché est un concept difficile à mettre en oeuvre »
Vous vous contredisez. Cela ressemble à « la révolution inéluctable mais pour laquelle il faut lutter » des communistes.
Dans l’ensemble, tout votre post est truffé de contradictions.
Ex:
s’ajustent le plus librement possible une régulation forcément contraignante
d’une nature très différente de l’idéal de l’Etat le marché est une institution
le marché ne fonctionne jamais idéalement a la vérité d’une sorte d’inconscient
Etc. Un salmigondi proche de la mystique à mon avis.
(v2) Faut rigoler disait Salves d’Or
“Off the record”, hors micro et sous le sceau de la confidentialité ! Après avoir lu ces confidences hautement confidentielles et exclusives j’ai envie de dire : « tout cela pour ça ! »
Une tradition de dissimulation ? L’autre mot pour discrétion ou confidentialité, non?
Les mauvais résultats vont continuer d’apparaitre ? Oui n’est-ce pas, un scoop même le FMI et le nouveau PDG de la Générale le déclaraient récemment !
Pour quelle raison la situation s’aggrave ? A chaque « stage » les décisions à prendre n’auraient pas été prise ! Ben voyons tous les banquiers, leurs conseils et les autorités de tutelle sont rien que de fieffés imbéciles. Ce banquier « français » aurait-il une expérience de vieux français belge ou québécois pour utiliser « stage » là ou j’utiliserais « étape, stade.. ».
Les suggestions ne manquent pas ….pourquoi sont-elles ignorées ? Parce que le problème est financier, le politique ne veut pas s’en occuper, ma tante non plus. Ah ! Que c’est beau l’analyse ! Mais vous verrez la solution des bad banks, vous savez ces CDRs cette solution à laquelle tout le monde avait pensé, ben j’y pense aussi!
« Si vous voulez » il est pas contrariant avec vous votre copain cher PJ, ah ça non, il ne vous ressemble pas, mais pas du tout, n’est-ce pas ?
Faut rigoler…
En gros, les financiers, les banquiers, les traders, les spéculateurs, les investisseurs, les nantis (…) se sont bien goinfrés, bien amusés, bien vautrés dans le luxe et le stupre jusqu’à la faillite.
Et maintenant qu’ils ne peuvent plus jouer parce qu’ils ont cassé leur jouet, ils prennent les états en otage et leur impose de faire reprendre le jouet cassé par le peuple et de leur en donner un tout neuf.
Et bien sur, les politiques, par peur autant que copinage, diront oui.
La socialisation des pertes et la privatisation des gains, c’est le nouvel adage de la haute-finance, le nouvel ordre mondial.
A quand les armes pour sauver nos enfants de cet hydre de cupidité?
Juste incroyable…mais ça correspond à la réalité…
A ceux qui s’indignent, je dirais quand même ceci : ne faut-il pas respecter l’autorité du suffrage universel ? Les électeurs ont placé Sarkozy et ses idées au pouvoir, je suis un peu choqué de la mauvaise foi de toute une partie de la population (ouvriers en première ligne), qui s’étonne du système qu’elle a cautionné dans les urnes. Les français ont choisi de rompre avec leur modèle, je crois qu’il faut respecter ce choix et accepter le déclin de cette nation comme un fait. Les forces politiques actuelles montrent bien qu’il n’y a rien à faire… Les français ayant la tête sur l’épaule, ceux qui voient à quel point l’équipe au pouvoir est incompétente, ceux-là dis-je, devraient émigrer au plus vite. Pas la peine de s’acharner à vivre dans un pays où l’on ne promeut que les régressions en tout genre…dans la recherche, l’économie, l’armée , les libertés etc. Il faut parfois savoir s’arracher à la médiocrité, c’est si dommage de devoir vivre sa vie dans un pays en déclin.
@ Opposùm
Bonne question que de se demander si la bad bank est une bonne solution : elle le serait, en fait, pour les banquiers eux-mêmes, qui seraient officiellement déchargés du fardeau des toxines… sur le dos du contribuable. Mais vu les montants en cause, pas étonnant que la peur ait dominé : même le contribuable n’a pas les moyens de supporter la charge ! Il est donc compréhensible que banquiers et pouvoirs publics serrent les fesses et fassent des prières la tête dans le sable, dans l’attente de la dislocation inévitable.
Est-ce que la solution idéale ne serait pas la nationalisation des banques (de TOUTES les banques) pour un euro (ou un dollar) symbolique par banque ? L’état pourrait alors garantir les dépôts des banques et se défaire plus rapidement des actifs toxiques et des équipes dirigeantes qui ont conduit ces établissements à la faillite.
J’ai un peu l’impression – naïve, peut-être ? – que nous avons le choix entre faire payer la note aux contribuables, ou faire payer la note aux actionnaires. À tout prendre, je préférerais que ce soit les actionnaires qui payent…
Notez bien que ce qui est écrit ci-dessus provient d’un débutant total en matière de finance, même si je garde un oeuil sur ce blog, et sur d’autres, depuis longtemps…
Je remplace « stage » par « phase », à la demande générale. Je note cependant les débordements de violence verbale immédiats contre les usages belge et québécois du français.
Je lisais hier dans le train « L’argent » d’Émile Zola, et je ne pouvais pas m’empêcher de noter tous les mots, toutes les expressions qui – parfaitement correctes sous la plume de Zola – seraient considérées aujourd’hui comme d’abominables belgicismes.
Il est quasiment impossible de résoudre cette crise bancaire par la simple autorégulation des marchés. Le fardeau est trop pharaonique. L’ampleur de ce marasme représente près de cinq fois le PIB estimé de la terre entière. Cela signifierait, abstraitement, qu’il faudrait cinq années au monde entier de labeur gratuit pour résorber ce fardeau.
L’idée de la Bad Bank s’imposera, mais pas sous la forme qu’on tente de nous faire avaler. Ce n’est pas en déplaçant le problème d’un point A (les banques) vers un point B (la bad bank) qu’on le résoudra. L’implosion qui nous affectera prochainement fera voler en éclat tous ces beaux modèles économico-financiers, ces fameux « paradigmes ». La solution qui s’impose est une annulation pure et simple de ces dettes, généralement inexistantes à part dans les livres comptables des intéressés. Que cette solution ne soit toujours pas envisagée – hormis chez les détenteurs de CDS qui ont, paraît-il, déjà résorbé la moitié de leurs contrats de cette manière – est compréhensible car elle désignerait les banques comme coupables de malversations frauduleuses à grande échelle, les instances tutélaires et de supervision pour leur incompétence notoire, les agences de notation pour leur myopie, les académiciens pour leurs modèles inadaptés, et les gouvernants pour leur indécision atavique.
On peut comprendre que dans ces conditions, cette élite-là préfère que l’écroulement entraîne tout le monde plutôt qu’eux seuls.
Plus on attend, moins la piste de la bad bank sera réalisable, car plus les problèmes deviendront insurmontables. Au fur et à mesure que des parties ayant joué ce jeu démoniaque disparaissent, il sera de plus en plus difficile d’annuler à l’amiable des contrats les impliquant. C’est que chaque partie concernée assume une parcelle du contrat et chacune reste dépendante de toutes les autres. Il faut absolument éviter que ces acteurs ne disparaissent dans la nature. Si au moins les états avec leurs interventions veillaient à cet aspect-là, on pourrait effectivement parler de gain de temps. Mais il n’en est rien. Plutôt que de parler de « peur », on ferait mieux de parler de « panique ». C’est du sauve-qui-peut à l’échelle planétaire auquel on assiste.
@Moi
Je ne sait pas si vous avez lu ces articles de la Chronique Agora
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20090525-1833.html
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20090526-1836.html
Plusieurs articles (dont recement sur Contre Info) font mention de l’incapacite de la FED et du Tresor et des invest (chine,moyen-orient…) a absorbe les deficits et les besoins de financement futurs.
Lorsque, plein a ras bord, la Fed va vendre ses obligations, la digue aura ceder.
Ma parade depuis fin 2007 est d’avoir investi dans des lingots d’or physiques.
J’espere avoir parier sur le bon cheval (dore)
d’un côté des actifs toxiques, de l’autre, en passif, une dette publique qui explose pour soutenir l’édifice ; il faut privatiser cette dette, la responsabiliser. Le système de la bad bank, n’est-ce pas un peu le grand pardon, tout effacer pour éventuellement recommencer ?
les emprunts obligataires vont-ils tous devenir des junk bonds ?
merci
J’espère que je suis le premier à sortir la vanne. Je ne sais pas qui est l’interviewer et l’interviewé… c’est bien paul jorion qui répond aux questions du banquier n’est-ce pas? 🙂
Où est la vérité ?
* AFP le 27/05/2009 à 11:11
France : les actifs toxiques des banques ont été « bien identifiés » (Noyer)
Les actifs toxiques des banques françaises ont été « bien identifiés », a estimé mercredi le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer, pour qui « l’essentiel des provisions qui étaient à passer » sur ces produits l’ont été.
« Aujourd’hui, ce qu’on appelait traditionnellement les actifs toxiques ont été bien identifiés », a déclaré M. Noyer lors de son audition devant la commission des Finances du Sénat.
« L’essentiel des provisions qui étaient à passer sur des actifs complexes sont derrière nous », a-t-il ajouté.
Le gouverneur a néanmoins admis que les banques françaises pourraient devoir passer d’autres provisions dans les trimestres à venir, mais que celles-ci seront « les conséquences de la crise économique » et non des perturbations des marchés financiers.
Le « principal risque » est ainsi « lié à l’activité traditionnelle de crédit », et se traduit par la hausse des impayés, pour les particuliers comme pour les entreprises, selon M. Noyer. Une notion appréhendée par les banques sous l’appelation de coût du risque.
Pour le gouverneur, les banques françaises sont « solides et bien capitalisées » et ont, dès lors, « tout à fait les moyens de passer les provisions qui pourraient être nécessaires » en cas de poursuite de la hausse des impayés.
@ Moi
Oui, il me semble (subjectivement) qu’il n’y a pas d’alternative réelle, vraiment meilleure , au marché (Maintenant, plein de pays à divers moment ont essayé autre chose c’est vrai ) : mais ce n’est pas une loi -donc aucune inéluctabilité- , c’est un choix .
Oui, pour autant ce concept n’est pas facile à mettre en oeuvre (Mais comme pas mal de choses : démocratie/liberté etc …)
La contradiction que vous voyiez dans mes propos (Même si je ne suis pas très clair ok) est en fait dans la réalité des choses : le marché, pour avoir une réelle utilité, doit avoir une certaine liberté , condition indispensable pour que l’addition des analyses individuelles dégage un point de vue traduisant objectivement une certaine subjectivité (rien n’est simple) . Mais l’absence de règles et donc l’idiotie de l’auto-régulation n’amène que manipulation et distortion : c’est réglé comme du papier à musique.
L’intérêt d’un marché ‘sincère’ est d’obliger aux ajustements . L’absence de marché ou le marché manipulé ne peut qu’amener à une situation où la ‘contradiction’ (Dans tout ce qui bouge il y a une faille, une contradiction) a emmaganiser une somme de tensions telle que le système pète : il s’agit alors d’un super ajustement mal anticipé ou préparé où la loi du plus fort s’exercera de façon plus éclatante.
Bref le marché est quelque chose qui se construit. Et se régule donc, d’une certaine façon : donc tout ne doit pas relever du marché et le marché ne doit pas tout envahir , puiqu’il y a des domaines où il ne peut pas fonctionner correctement (soit par choix, nature de l’objet, ou bien pour des raisons stritement historiques ou conjoncturelles …)
De la confusion peut-être , mais aucune mystique dans ce que je dis (Ni aucun a-priori -enfin j’essaie-)
PS/ Attention de ne pas confondre marché / libéralisme / Capitalisme / Globalisation
à Paul Jorion (billet)
Tout paraît en bonne cohérence avec ma représentation du réel.
Touefois, dans cette réponse,
un segment de propos s’exhale bizarrement (l’habitude) à travers les fils de trame de l’OpaqVoile :
(…) c’est « le marché » (…)
(…) les marchés l’imposeront » (…)
Mais c’est quoi « le marché » ou « les marchés » ?
Le banquier anonyme estime t-il que c’est une entité relativement « unique-et-pas-si-heterogene-que-ça »
ou bien qu’il y aurait deux (ou trois) megablocs qui sont dans l’incapacité de se partager le « gâteau reformaté »
(exempt d’impôt) [BRI+BCE+33LibStreet+…] sur une même table avec un unique couteau.
Les Creanciers-maîtres ou maîtres-créanciers des TopBanques et (par voie de conséquence) des Etats endettés,
auraient-ils (a) Peur comme le dit le billet … et/ou (b) la Rage de ne pas pouvoir ENCORE obtenir une plus large part du topGâteau ?
Pour moi, en Haute Finance, le mot « marché » n’a aucun sens (n’existe pas) … dès que l’on s’élève de quelques étages, au-dessus des ruches de traders qui s’activent ou s’affolent dans leurs « OpenSpaces de MoneyMarkets » ou leurs « salles-des-marchés » (boîtes de Petri)
à A [08:22]
Lisez la Charte Constitutive de la BRI
blog/?p=3160#comment-27025
Elle fut signée en 1930 et on retrouve les Etats signataires (« démocratiques ») — UK, France, UsaMascarade,… — sur les mêmes petits prie-Dieu(x) (au pluriel, pseudochaises très basses) à mettre au Mont-de-Piété après la réunion.
Mais non voyons,la crise actuelle n’est pas la faute des financiers qui ont « intoxiqué » l’économie, on est en train de nous démontrer que la crise c’est la faute d’un Etat trop dépensier en avantages sociaux, les hôpitaux coutent trop cher, les services publics coutent trop cher, les impôts sont trop élevés(sauf dans les paradis fiscaux) seule l’autorégulation des marchés va nous sauver, pourquoi pas l’autogestion d’ailleurs.
Arrêtons de fantasmer, les accidents ont baissé sur les routes en France à cause des radars.Quels seront les radars mis en place pour les marchés?
à Eomenos [09:54]
Le banquier français, avec son franglais, parle t-il encore 100% français ?
Certains de ses linguistico-neurones n’auraient-ils pas pu muter ?
Ces deux questions écartées, vraiment très bien, votre contribution … j’ai bien ri
Quand on y pense, cette « autorégulation » là est la régulation du pied du mur… C’est à dire le contraire en fait d’une quelconque régulation.
En matière énergétique et climatique c’est la même chose en pire. Bien entendu que le système finira par s’autoréguler, il y aura des millions de réfugiés climatiques, probablement des millions d’autres qui périront mais, cyniquement, la démographie aura baissé… Et la pression de l’espèce humaine sur son biotope par la même occasion… Le problème se sera aussi « autorégulé »…
Voila donc que nos « élites » banco-financières attendent: que l’économie ou la monnaie entraînent des catastrophes plus grandes encore dans le monde réel pour repenser un peu le système…
à Moi Moi [09:58 ]
Où verriez-vous un signal-phare qui émettrait en morse (—trait–point…)
« Les Etats ne peuvent plus continuer à avaler ces dettes » ?
Aussi longtemps que les topCreanciers et NoyauxDurs des topBanques jugent qu’il existe encore des nations insuffisamment endettées avec encore 99.99% de lamas, moutons et pigeons prêts à passer à la tondeuse, à la casserolle ou à la morgue où serait le souci ?
[Définitions provisoires. Pigeons : sont exempts de l’IRPP, mais paient notamment la TVA – Moutons : paient IRPP et TVA – Lamas : paient ISF, IRPP, TVA ]
Le libéralisme est darwinien.
Les modèles financiers s’adaptent selon le hasard et la nécessité …dans le canal de la légalité internationale.
Il y aura des malheurs, mais après quelques millions de morts une nouvelle stabilité s’établira.
Jusqu’au prochain chaos.
Jugeons la civilisation avec une « résolution » historique de 1000 ans et vous verrez que les « stages » de stabilité et de bonheur sont localement plus nombreux que les temps de chaos.
Enfin j’espère.
En attendant le chômage et la perte de rentrées fiscales aidant nous allons en France vers un réchauffement du climat (social).
Il faudra des boucs émissaires…
Seulement si les nobles « émigrés » de 1789 savaient ou se réfugier, les banquiers et les CEO à grosses fesses (primes) de 2010 vont devoir partir sur une autre planète…
Il parait qu’ils ont des bases sur la lune ou mars et que les black programs du Pentagone servent à les véhiculer là-bas.
Cette thèse étant métaconspirationniste …
J’y crois pas trop, alors ils doivent commencer à baliser…
@ Tartar
Souvenir de la lecture de la série Autremonde, de Tad Williams (Payot, SF), publiée en 2000… Les plus riches des hommes, par une sorte de cryogénisation cybernétique, se réfugient pour l’éternité dans les routeurs d’un réseau informatique pensant atteindre l’immortalité et assurer la poursuite de leur contrôle implacable sur le monde réel. Mais il y a des bugs !
Qu’en est-il du « facebook pour milliardaires » déniché par Le Monde il y a quelques jours ? C’est robuste ?
Il est très intéressant de constater que les principaux fautifs (au moins le premier à l’accepter) éprouvent le besoin de venir s’épancher sur support aussi « trivial » que le blog dans ce monde MSM (Main Stream Media).
Personnellement, cela me rassure. L’espoir existe toujours. Malgré la peur qui est exprimée dans le texte.
Malheureusement, s’entendre dire que la solution ne peut venir, encore une fois, que du marché (ou du système, ou de la main invisible…) laisse entendre la faible part de prise de conscience que l’on va laisser aux non-acteurs. C’est-à-dire les non-privilégiés… la société… le peuple… la démocratie… la conscience… l’intelligence. Et j’évite les mots éthique ou morale.
Cependant, un pas dans la bonne direction vient d’être fait. Il est notable.
Merci Paul. Votre retour en Europe s’annonce sous les meilleurs auspices.
Il y a une conséquence qu’il ne faut pas oublier. L’explosion du chômage aux Etats-Unis, en France, au Royaume-Uni, etc. provoque la conséquence suivante :
de plus en plus de gens se retrouvent au chômage, donc de plus en plus de gens n’ont plus les moyens de rembourser leurs emprunts immobiliers, leurs emprunts dans l’immobilier commercial, leurs crédits à la consommation, etc.
Conséquence : les défauts de paiement explosent. Les banques sont en train de voir arriver la deuxième vague de la crise financière. Cette deuxième vague s’annonce terrible.
Par exemple : que va-t-il se passer à ce sujet en France ?
La France devrait compter 639.000 chômeurs de plus en 2009 qu’en 2008, selon les chiffres publiés ce mardi par l’Unedic.
L’assurance chômage table sur une destruction nette de 591.000 emplois cette année, si la contraction du PIB atteint – 3 %.
Qui dit augmentation du nombre de chercheurs d’emplois dit logiquement hausse des indemnisations chômage. L’Unedic a donc également relevé sa prévision de déficit pour 2009 à 10,9 milliards d’euros.
« Sans vouloir noircir le tableau, a expliqué récemment à l’AFP l’ex-directeur général de l’Unedic, Jean-Pierre Revoil, le recul de l’activité devrait mécaniquement faire 900.000 chômeurs de plus cette année, et on risque d’atteindre le million de chômeurs supplémentaires. »
http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20090526trib000380563/lunedic-table-sur-639.000-chomeurs-de-plus-en-france-en-2009.html
@Samuel : j’aurai bien aimé moi aussi avoir des lingots. A defaut, on a commencé à cultiver un potager. 🙂
@Oppossum: quelle est la différence entre un marché manipulé (auto-regulé) et un marché manipulé (régulé)? Moi je la vois, mais elle n’est pas dans la liberté du marché qui n’a jamais existé et n’existera jamais (le mythe du marché « sincère »). La différence porte sur qui a le contrôle du marché (une oligarchie ou l’Etat).
le retour de l’autorégulation des marchés est une farce géante, une caricature. Ce ne sont pas les marchés qui gèrent la vérité, mais lorsque arrive le stade de l’écoeurement, les marchés prennent acte, et s’adaptent par nécessité, souvent de manière chaotique.
Est-ce que le marché se rend compte qu’il ne gère que des bits sur des disques durs?
Et que si l’électricité est coupée (grève ou attentats) plus rien ne survit de la civilisation telle que nous la connaissons.
Fin de l’âge d’or.
DENI, DISSIMULATION, PEUR DE LA VERITE.
Conte : LE ROI CHIMER et « LA GRANDE ORGANISATION »
Apres la mort de son père, Le jeune roi CHIMER hérite du trône du grand royaume de Sanglonge. Son peuple est pauvre mais, les terres fertiles alliées aux méthodes de cultures et d’élevage ancestrales permettent aux paysans et leur famille de manger à leur faim et de vivre en paix.
Le jeune roi CHIMER a un grand dessein pour son règne : faire de son royaume une grande puissance et asseoir la prospérité de son peuple.
Il s’entoure, alors, d’un collège des plus grands savants car il doit rattraper le retard de développement pris sous le règne de son père. La solution est simple et rationnelle : augmenter les productions et fabrications du pays et commercer avec les royaumes voisins. Les écus ainsi accumulés permettront de développer le royaume en interne.
Il décide de mettre en place une « Grande Organisation ». Il découpe son territoire en parcelles égales en surface et en nombre d’habitants. Sur chaque parcelle, pour être plus efficace, les différentes familles se regrouperont en collectifs organisés sur le principe de l’entraide, la mise en commun du savoir-faire, du matériel et des biens. La spécialisation sera abandonnée au profit de la polyvalence : cultiver la terre, faire de l’élevage, travailler le bois, travailler le fer etc. …
Chaque collectif aura pour objectif de doubler sa production de blé et de bois et de se lancer dans la fabrication d’outils en fer. Ces objectifs doivent être atteint rapidement pour permette au bon roi CHIMER de mener à bien son projet de développement. Il est décidé que la moitié de la production de tous les collectifs seront livrée au Royaume.
« La Grande Organisation »est mise en œuvre et encadrée par les émissaires-Spécialistes royaux. Ce sont eux qui calculeront la part de production due au roi.
L’aventure commence. Les paysans se mettent au travail avec enthousiasme et acharnement. Il passe des labours au pâturage, du pâturage à la foret, de la foret à la forge. Mais qu’il est difficile de s ‘organiser quand on n’a pas le savoir-faire hérité des anciens, surtout que les savants et les émissaires-spécialistes du Roi ne sont pas assez pour les conseiller. Ils ne savent pas travailler le bois et le fer et ignorent comment augmenter les récoltes. De plus, travailler dans des grandes équipes les déstabilisent. Mais, ils ont confiance et déploient des efforts considérables.
Les émissaires-spécialistes royaux sont dépassés : ils ne sont pas assez nombreux et n’ont pas les connaissances techniques car ils n’ont pas été formé par les savants. Ils se rendent compte rapidement que les objectifs du roi sont inatteignables.
Quel cas de conscience ! Aucun d’eux ne veut prendre le risque d’en informer le Roi, ni même ses conseillers : peur pour la carrière, peur de la réalité et aussi peur de décevoir le Roi.
Les paysans redoublent d’effort mais s’épuisent au travail jour et nuit
De plus, par malchance, le temps n’est pas clément. Ils craignent de faire échouer le projet de leur Roi et s’inquiètent pour eux-mêmes car ils savent que la récolte ne sera pas bonne.
Régulièrement, des conseillers du roi font le tour du royaume pour vérifier les progrès de « la Grande Organisation » et s’informent sur la qualité et quantité de la récolte de blé à venir. Les émissaires-spécialistes présents sur place préfèrent taire la réalité. Ils leur promettent de fournir comme convenu la moitié de la production de blé prévue.
Les conseillers repartent ravis car leur bon roi va être satisfait de bonnes nouvelles.
Malgré toute l’ardeur des paysans, le nombre de stères de bois est faible, les outils de fer de mauvaise qualité, mais surtout la récolte de blé n’est pas aussi bonne que prévue. Les spécialistes royaux décident malgré tout de satisfaire le roi et de lui fournir les quantités de blé promises. Ainsi, les paysans et leur famille ne garderont que le stock restant. Mais, dans tous les collectifs, il est bien inferieurs à la récolte de l’année précédente et à leur besoin.
Le peuple est inquiet. Une fois le quota royal livré, il n’y’a plus assez de blé et de bois pour eux. Beaucoup de paysans tombent malades, certains meurent d’épuisement et tous ont faim et froid.
Malgré la privation du peuple organisée par les spécialistes royaux, le Roi n’a pas la quantité de blé et de bois demandé. De plus, les outils de fer sont de mauvaises qualités et sont invendables. Cependant, le Roi est satisfait et décide de poursuivre son projet de « Grande Organisation » et de reporter à la saison prochaine, le commerce avec les royaumes voisins.
Mais, au bout de quelque mois, le Roi est mis au courant d’une rumeur circulant dans le palais : son peuple serait dans de grandes difficultés ? Pour en avoir le cœur net, il décide de parcourir son royaume de Sanglonge. Il constata avec horreur le chaos régnant et la famine frappant son bon peuple et en fut profondément mortifié.
Les spécialistes royaux ont choisi la politique de la dissimulation. Leur peur d’affronter la réalité de « La Grande Organisation » provoqua la mort de 10 % des sujets de la Sanglongie, morts de maladie, d’épuisement, de faim et de froid pour servir leur Roi. Tout le royaume était désorganisé et en grave régression.
Le Roi CHIMER abandonna pour toujours son utopie de « Sa Grande Organisation ».
La famine sévit pendant 3 ans et 10 longues années furent nécessaires pour que le royaume retrouve son niveau initial de blé, de bois et de fer.
Ce conte que j’ai crée est utilisé dans le cadre de formation en entreprise. Il est inspiré d’un épisode douloureux de l’histoire que vous avez reconnu.
Je crains que ce type de désastre lié à l’incapacité à affronter la réalité nous attende.
Et bien sur, j’espère de tout cœur me tromper.
@ Moi
Bien vu : vous pourrez bientôt échanger les produits de votre potager avec les lingots de Samuel (vous avez tous deux raison) 😉
@ Auguste
Puisque les belgicismes (abominables ou non) sont désormais tendance sur ce blog, vous devez échanger votre volatile favori, le pigeon, contre le coulon
… peut-être pourrait-on baptiser les banquiers des coulonneux, puisqu’ils sont passés maîtres dans l’élevage des pigeons !
Il faut s’attendre à septante ou nonante années d’instabilité…
On sera obligés de manger des chicons, et de réparer les fouites nous-mêmes jusqu’à houit heures du soir !
Bon sang de bois de carabistouille.
Ces financiers sont tout de même de fameux castars…
@ Vous tous…
Ce banquier anonyme est au blog de Paul Jorion ce que Crésus est à la maison d’édition Fayard… Pour ceux qui ne l’auraient pas encore lu, stoppez vos activités professionnelles du moment et prenez une heure de votre temps pour aller chercher ce livre avant la tombée de la nuit : Confessions d’un banquier pourri, de Crésus aux éditions Fayard…
J’ai une première question pour Paul : s’agit-il du même banquier ?
Une proposition de réflexion @ Vous tous maintenant…
Tout ceci est énorme ! N’est-ce pas ? Quelle est selon vous la probabilité que tout ceci ne soit pas prémédité ? Je ne parle pas de cet échange entre Paul et ce banquier anonyme qui n’est à lui seul qu’une conséquence. Je veux parler de la crise économique elle-même.
—
Prenons un peu de recul si vous le voulez bien, ce que je me suis permis de faire cette nuit devant mon tableau blanc et mon ordinateur fétiche. Prenons aussi la peine de négliger les bruits alentours, ce qui n’est pas simple je vous l’accorde compte tenu des propagandes spéculatives qui déferlent sur toutes les ondes, dans la presse et sur le Net…
Je me suis alors souvenu de ce jour ou la terre a tremblé à Besançon. J’étais dans ma cave aménagée en laboratoire, devant mes ordinateurs qui compilaient un algorithme de calcul pour une multinationale du secteur pharmaceutique. Le tremblement de terre n’a duré que quelques secondes qui m’ont pourtant parues interminables. Mais aujourd’hui, ce ne sont pas tant le tremblement de terre et ses conséquences bénignes qui marquent le plus ma mémoire, que ce qui s’est produit juste avant le séisme de 5,1 sur l’échelle ouverte de Richter : tous les chiens de mon quartier ce sont mis à hurler comme jamais ils ne l’avaient fait auparavant ! Puis ce fut un grand silence comme si la terre s’était arrêtée de tourner ! Par la suite, le séisme a été associé à la collision entre la plaque africaine et la plaque européenne…
Les chiens ne sont pas les seuls à manifester un comportement singulier juste avant un séisme : les chats domestiques sautent par les fenêtres, les abeilles se dispersent au delà de la ruche, les rats sortent des trous et les oiseaux crient à tue-tête… L’Homme quant à lui croit ne rien ressentir du tout, d’autant qu’il y a bien longtemps que ce dernier s’est désintéressé de la Nature et de ses signes…
—
J’ai retrouvé sur le Net cet article du 23 novembre 2000, très important selon moi, qui concerne le retournement de veste brutal de certaines multinationales face au réchauffement climatique : http://archives.lesechos.fr/archives/2000/LesEchos/18285-56-ECH.htm
J’ai aussi retrouvé un rapport AXA important datant du 14 septembre 2005 et qui concerne l’estimation du coût de l’ouragan Katrina : http://www.paris-re.com/eng/content/download/781/3095/file/03-KAT_14SEP05_FR.pdf
Enfin, cet article datant du 28 août 2008 et qui évoque la flambée des prix du pétrole du fait de l’arrivée imminente de l’ouragan Gustave : http://afp.google.com/article/ALeqM5hkwy4u6CLjd8yR0sN_KLCWBdN6DA
Pour information, l’année 2008 aura été finalement l’une des plus actives de ces 60 dernières années en termes d’ouragans… L’année 2008 fait désormais partie des 10 années les plus chaudes de ces 50 dernières années dont 2001, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007…
Aussi, du fait de la recrudescence des tempêtes et des ouragans sur ces 10 dernières années, il me vient à l’esprit ces questions ordonnées que je vous soumets :
– combien de maisons sub-primes sont parties en fumée aux US du fait de ces catastrophes naturelles ?
– quel est le coût cumulé des pertes industrielles et surtout pétrolières ?
– quels sont aujourd’hui les niveaux de contraction des capacités de réassurance ?
– de facto quels sont les niveaux de risque ?
– quels sont les liens économiques entre catastrophes naturelles en série et défauts de remboursement des crédits ?
– l’augmentation des taux variables a-t-elle été accélérée du fait des risques accrus de catastrophes naturelles de cette dernière décennie ?
– etc… je vous épargne un peu…
– mais j’en viens surtout à la question qui me préoccupe le plus : quel est le niveau de risque des investissements côtiers au regard de tous les autres ?
– de facto, quel serait d’ores et déjà le volume des pertes potentielles à l’échelle du globe ?
Au regard des chiffres que j’ai pu d’ores et déjà trouver ça et là, il est clair que la bulle sub-primes n’a rien arrangé, avec toutes les conséquences que nous vivons aujourd’hui sur le plan international…
A l’heure où la NOAA publie ces prévisions peu encourageantes pour la saison 2009, il me semblait pertinent de vous proposer cette voie de réflexion : http://www.noaanews.noaa.gov/stories2009/20090521_atlantichurricane.html
Cum hoc ergo propter hoc !
Ce sophisme me semble bel et bien d’actualité aujourd’hui ! Nous devons chercher les causes de la crise financière ailleurs que dans les bulles et surtout parmi les signes trop longtemps ignorés… Certes les bulles spéculatives font à elles seules des ravages inconsidérés au niveau de l’économie réelle, mais ces processus destructeurs de valeurs sont désormais accélérés, entretenus et bel et bien irréversibles…
Bien à vous.
@ coucou
Vous êtes interprète à la Commission de Bruxelles ? Votre maîtrise de la langue belge est stupéfiante ! 😉
Une fois!
Incompétence, ignorance, stupidité, manque de courage, peur, faiblesse, cupidité, en tout cas menteur par faiblesse à défaut d’avoir le courage de faire les choses, voilà ce qui caractérise l’essentiel de la caste des dirigeants politiques, économiques, des différentes autorités.
Je crois que j’ai longtemps voulu ne pas voir les choses en face mais pour qu’on en arrive au point où nous en sommes, que les choses continuent a empirer alors que ceux qui détiennent les clés du pouvoirs affirment avec le plus grand aplomb que tout va finalement pas si mal que cela et que dans 6 mois tout au plus la récession sera terminée, il ne peut en être autrement. Les classes dirigeantes sont totalement corrompues dans tous les sens du termes, totalement inefficace et même contre productif.
Oui le marché fera son autorégulation, si personne ne le fait à sa place, on peut continuer à mentir, tricher, déformer la réalité, les statistiques, masquer les problèmes, arranger les enquêtes d’opinions et les indices économiques, mais, tôt ou tard, la réalité reprendra le dessus face à un virtualisme total et là, ca fera très très mal je crois lorsque la prise de conscience de la situation sera totale, irréversible.
@ JJJ,
Les pigeons rentrent au colombier pour….le sexe.
Ne pas confondre colombes au colombier et combines de banquier.
Quoique, avec une banquière comme Romy Schneider, je me laisserais tout de même (un peu) plumer.
« On finira – vous verrez – par adopter partout la formule des « bad bank », des banques de mauvais aloi, où l’on isole du reste de l’économie les produits financiers toxiques. C’est la seule solution raisonnable. »
Mais il y a encore plus raisonable: Laisser la banque tomber en faillite sans intervenir et la mettre de force en restructuration sous controle du Tribunal de Commerce. Créer une nouvelle « good bank » et y transférer les dépôts et actifs sûrs. Et laisser la banque d’origine comme « bad bank » aux mains des actionnaires, avec une participation dans la good bank. Le coût est minime, les emplois sont sauvés et la « good bank » part sur des bases saines.
Voir par ex. cette proposition de Hall-Woodward-Bulow pour Citicorp:
http://www.voxeu.org/index.php?q=node/3132
Et celle de Willem Buiter pour RBS:
http://www.voxeu.org/index.php?q=node/3264
Mais c’est peut-être trop facile? Ca va faire trop mal aux pauvres actionnaires qui vont hurler et taper du pied (comme pour Fortis). Et bien, ce n’est que justice: toute entreprise DOIT pouvoir faire faillite, même une banque. Quand l’état (ou la BC) viens sauver une grande banque qui a joué et perdu au casino, il ne fait qu’encourager les banques à devenir encore plus « Too Big To fail » (BNP+Fortis) et leur donne le feu vert pour prendre des paris encore plus fous.
@ Philippe Soubeyrand
Pour les questions climatiques et autres cataclysmes, je ne saurais trop vous encourager à visiter le site suivant, tenu par un scientifique :
http://www.pensee-unique.fr
@ Moi
Oui, d’un certain point de vue la ‘liberté’ du marché n’existe pas. Mais une partie de cette assertion renvoie au fait que la ‘liberté’ (vraiment libre) n’existe pas non plus ! (Il ne faut pas se laisser piéger par les mots) .
Oui le marché parfait n’existe pas. Oui il est en permanence manipulé . Mais également comme tout est manipulé , comme le consentement se fabrique (La Fabrication du Consentement) et comme l’ « indignation » -si chère à Paul-, se fabrique également (La Fabrication de l’indignation ?).
Et si l’on ne croit même pas au marché comme tentative imparfaite et à retravailler sans cesse , d’une addition des analyses individuelles -si subjectives soient-elles-, alors par quoi remplacer ce thermomètre qui permet d’orienter en partie nombre de choix humains ?
Je ne dis pas que le marché doit déterminer l’activité , je dis qu’il est un élément important qui permet , malgré tout, d’en déterminer , relativement librement -cela s’organise-, une partie, une fois des choix politiques déterminés.
Le politique et sa machinerie administrative ne peut se substituer à l’addition des analyses individuelles .
Le Conference Board fait fuser le Dow et le CAC 40… General Motors les fera-t-il retomber ?
Par Philippe Béchade le mercredi 27 mai 2009 pour La Chronique Agora
Actuellement les bad bank ce sont les états pourquoi créer de nouvelles structures?
En europe ca risque de poser problème si on ne se résigne pas a dévaluer un peu l’euro
la dette risque de peser sur l’économie durablement
@ fujisan
L’argument massue en faveur du sauvetage des banques, c’est le risque systémique. Incontestable.
Mais la stratégie retenue n’empêchera pas le grand plongeon. Il sera simplement plus tardif, et sans doute plus douloureux. Cette approche relève du gradualisme, qui est devenu LA conduite politique par excellence depuis des décennies (un pas en avant, deux pas en arrière). Si ma mémoire est bonne, c’est Jacques de Larosière de Champfeu qui popularisa cette doctrine, lorsqu’il fut Directeur général du FMI.
Apparemment, on se pose des questions sur la réussite du fonds d’investissement public privé et un grand cabinet d’audit, PriceWaterhouseCoopers, préconise plutôt la solution de la « bad bank ».
http://www.marketwatch.com/story/no-great-expectations-for-this-ppip
L’argument massue en faveur du sauvetage des banques, c’est le risque systémique. Incontestable…
Ce qui est incontestable c’est que le fric offshore accumulé par les banques doit servir en premier lieu avant qu’on aille taper dans les poches des citoyens)
Ce qui est incontestable c’est que ceux qui ont une top-responsabilité devraient être expropriés et fusillés.
Ce qui est incontestable c’est que ce sauvetage implique la main mise totale de la communauté politique sur le système bancaire. En langage libéral: « celui qui paie décide ». En langage absolutiste: « obeissance contre protection ». En langage républicain: « souveraineté ».
Donc incontestable ne signifie pas que le sauvetage soit synonyme de pillage.
Je n’arrive plus à remettre la main sur l’intervention de 10 min d Attali. J’aimerais la récupérer pour faire tourner le lien.
merci.
La mainmise totale des politiques sur les banques?
Alors que ce sont les banquiers qui font les politiques.
Les lobbies eux à leur niveau se contentent de magouilles (avec prébendes) avec les députés.
http://ma-tvideo.france2.fr/video/iLyROoaft2Gq.html
Attali ici:
http://www.dailymotion.com/swf/x99fg2
nationalisation totale des banques ! now !! saisie des gains des actionnaires et spéculateurs..nuremeberg de la finance afin de condamner lourdement ces banksters..voila la seule vérité …
merci beaucoup Tartar!
(communauté politique, ca ne veut pas dire « politiques »… et ils ne sont pas tous corrompus, à l’exemple de Grayson dont j’espère bien qu’il sera le prochain président des Etats-Unis d’Amérique ;-)).
A propos de stage : Intuitivement, il n’a absolument rien de choquant puisque étymologiquement il signifie « séjour », le fait de rester un certain temps en un certain lieu. Le mot « phase » est finalement moins heureux si j’en juge à la définition qu’en donne le Petit Robert : « Chacun des états successifs d’une chose en évolution. » « Chacun » désignant une « personne ou chose prise individuellement dans un ensemble, un tout, et « successifs » impliquant la connaissance d’un ordre temporel, la connaissance d’une phase supposant celle de la suivante, le mot est, en toute rigueur, inutilisable pour parler de la crise. Faut de pouvoir en prédire le développement, on peut seulement voir la crise « séjourner », stagner dans des situations relativement stables, entre deux évènements importants.
@JJJ
« L’argument massue en faveur du sauvetage des banques, c’est le risque systémique. Incontestable. »
Mais ce qui se passe maintenant est un effondrement de toute l’économie : chomage qui explose, faillites d’entreprises… Qui se propage inéluctablement vers la faillite des états. Si ce n’est pas systémique, alors je ne sais ce que c’est !
Vous n’avez peut-être pas lu l’article de Willem Buiter pour RBS:
http://www.voxeu.org/index.php?q=node/3264
Il parle de l’approche « Good bank », càd créer une nouvelle entité où sont transférés les dépôts et avoirs sûrs. La good bank reprend les activités de base. L’ancienne banque est en veilleuse. Elle détient toujours les actifs pourris mais aussi les actions de la good bank. Elle perçoit donc les bénéfices de la good bank, et les éventuelles plus values ou rentrées des actifs pourris. Il n’y a pas de différence pour les actionnaires et obligataires d’origine. Mais la clientèle et les autres banques ont maintenant affaire à la Good bank aux actifs sains.
C’est l’opposé de l’approche « Bad bank » où l’on transfère les actifs pourris dans une nouvelle structure de défaisance à des prix bien au delà de leur valeur, ce qui est ruineux et contre-productif (ex CDR – LCL).
Concernant les risques systémiques:
Les réassureurs de crédit (AIG, MBIA…) sont en danger? Il faut déjà rendre nul et non avenu tout naked CDS (càd les paris purs sur la faillite, sans détenir la contre partie)
Les obligataires sont des fonds de pension, assurances vie… ? En effet cela pose problème.
Il faut briser les reins du système financier fou.
Ceux qui sont responsables doivent être traduits en justice, non seulement les banquiers et assureurs fous, mais aussi leurs lobbies, les agences de notations, les courtiers faussaires, et même les gérants des BC et les autorités de contrôle…
Tous doivent apprendre à assumer leurs responsabilités. Ils doivent savoir qu’ils risquent aux-même leur propre avoirs. Alors seulement ils mesureront mieux les risques qu’ils prennent. Mais comme ils sont couverts et garantis par les BC et les états, ils se croient tout permis, même les paris les plus fous. Leur arrogance est inacceptable, ils osent se déclarer « indispensables », « essentiels » voire même se plaindre que l’état vienne à leur secours. Il faut les remettre à leur place, au besoin en prison et saisir tous leurs biens.
@ tous
en quoi consiste ce « pire »?
A mon sens, c’est le fait que la monnaie circule de plus en plus mal et exclut de plus en plus de personnes de l’économie monétaire!
jf
@Auguste: je suppose qu’il y a une limite à l’endettement des Etats. Il leur faut des créanciers et ceux-ci (la Chine par exemple) ne sont pas si pigeons que ça (contrairement aux contribuables).
Sur le sujet: http://www.dedefensa.org/article-amadouer_la_chine_27_05_2009.html
@ Crapaud Rouge
vous demandiez, dans un post précédent :
» mais où, quand, comment la pensée de la liberté a-t-elle pris le pas sur celle de la justice ???
Quant au remède… Comment redonner sa place à la justice dans ce monde devenu si complexe et, sur tous les plans, inter-connecté ? »
la philosophie grecque antique était recherche de la vertu, idéal de perfectionnement par la connaissance du vrai,
du juste et du beau
pour ce qui est du juste, Socrate, Platon et Aristote le considèrent en lien avec le politique
on sait que cet idéal est balayé avec la décision en 313 de l’empereur romain Constantin d’imposer la religion chrétienne à tout l’empire
ce sera une énorme régression de la pensée : un dogme prendra la place de la réflexion, celui de la vie comme conséquence irrémédiable d’une faute originelle, ayant dès lors comme seuls buts la pénitence et le repentir
à la Renaissance, lorsque de nombreuses découvertes percent le voile du dogme, la pensée renoue avec la philosophie grecque, mais uniquement pour la recherche du vrai et du beau
le juste n’y est plus,
Machiavel et Hobbes, les penseurs du politique moderne, déclarent ouvertement vouloir séparer
l’éthique de la politique
était-ce parce qu’il était plus urgent de prendre le pouvoir politique, afin d’ assurer la liberté de pensée et d’action ?
car une éthique qui puisse remplacer un appareil aussi lourd que la morale chrétienne, bâtie le long des siècles, ne se construit pas en un tour de main
toujours est-il que la liberté est désormais la valeur la plus importante
et plus tard, quand on parlera de démocratie, ce sera toujours au nom de la liberté
la modernité n’a donc pas réalisé une théorie élaborée de la justice
cependant, la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen (1789) définit la liberté
comme « ce qui ne nuit pas à autrui » et comme limitée par la loi
mais il s’agit ici d’un principe, rien n’est précisé quant à l’application
il n’est pas dit, par exemple, que la liberté pour certains individus d’accumuler de l’argent
ne doit pas priver d’autres d’avoir un travail et un logement
comment faire justice à ces derniers ?
pour moi, c’est simple : ils devraient s’organiser en parti politique
et faire voter des lois qui leur soient favorables
le monde est inter-connecté, en effet, mais chaque pays fait ses lois
étant majoritaires dans la société, ils devraient aboutir
le problème est qu’ils ne sont pas solidaires
à Sylvie
La Liberté (au singulier, avec une majuscule: libre-responsabilité, libre-arbitre, jugement-réfléchissant, impératif-catégorique….) n’est pas à confondre avec les libertés (pluriel, sans majuscule : celles des autorisations que l’on prend, des permissions que l’on se donne …. )
à Paul
ce banquier manque cependant d’observer que les réformes en cours visent à capter les caisses, comme celle de la sécurité sociale (allocations familiales, retraite par répartition, assurance maladie, chômage…) qui échappe à la spéculation -alors qu’aux USA, cette argent à été joué et déjà probablement perdu – comme le budget de l’éducation nationale publique (écoles primaires publiques, collèges publiques, lycées publiques, facs …. -l’état a déjà vendu les autoroutes, le téléphone, c’est déjà bien parti pour le gaz et l’électricité …. sans dire de l’eau et des poubelles …)
ne serait-il pas quelque peu mesquin, voire un tantinet sournois ???
@ Sylvie… reconstruction bizarre…
Il faudrait arrêter avec la fable d’un Moyen Age plongé dans les ténèbres et la Renaissance comme redécouverte de la pensée classique… Ce que l’on doit à la philosophie politique médiévale est sans commune mesure avec ce qu’apporte la Renaissance en matière de philosophie politique (Maimonide, Al Farabi, Halevi, Thomas d’Aquin, Averoes, Guillaume d’Ockam. Penchez vous sur les pensées médiévales de la Loi… vous verrez que tout part du nominalisme d’Ockam (Suarez avait déjà commencé à dévier).
Effectivement, les Modernes séparent la religion en éthique et politique, qui seront plus ou moins artificiellement réunis plus tard sous la forme du « social » (confusion qui embrouille tout et fait place nette pour une solution utilitariste au problème politique et pour une solution purement « technique » aux problèmes sociaux, que reprendra à son compte la welfare economics. Il en résultera aussi la pseudo « science » politique moderne condamnée à l’impuissance, et partant en ce qui me concerne à la nullité).
« On sait que cet idéal est balayé avec la décision en 313 de l’empereur romain Constantin d’imposer la religion chrétienne à tout l’empire »
??? Je ne dois pas faire partie du « on »…
Pour la question de la majorité c’est simple: il faut et il suffit dans une démocratie procédurale de masse (ou « dictature de la majorité ») de draguer la partie de la classe moyenne qui vote, et qui qui fait passer de 50 à 51 pourcents… Il y a aussi le problème des thématiques de vote qui servent dans le même mouvement à détourner l’attention (la sécurité contre la privatisation de l’eau… c’est vite vu).
@ Cécile…
C’est également bizarre comme précision… pourquoi se référer à Kant?
(Sa distinction repose sur une doctrine métaphysique dualiste et n’est donc pas acceptable « entre-nous » sur l’espace public. C’est pourquoi elle est abandonnée par les libéraux conséquents eux-mêmes comme base de justification possible. Il s’agit d’une doctrine morale compréhensive/englobante, au même titre que celle impliquée dans l’Islam ou la culture Tonga par exemple, qui ont aussi leur propre conception de ce en quoi consiste le processus de subjectivation, et qui ne sont pas tenus d’adhérer à la sécularisation du concept de libre-arbitre opérée par Kant. Qu’elle soit plus ou moins « laïque » ne la rend pas plus acceptable pour autant; dans une société démocratique marquée par le fait du pluralisme, la borne entre l’acceptable et le non-acceptable sur l’espace public ne passe pas entre conception religieuse et conception athée de l’autonomie mais entre conception « métaphysique » (athée ou religieuse) et conception « politique » de l’autonomie. Celle de Kant ne peut pas en effet faire l’objet d’un « consensus par recoupement ».
Car in fine, ne s’agit-il pas plutôt de distinguer entre conceptions de l’autonomie relevant de la psychologie morale (explications descriptives internalistes structurales/historiques ou externalistes) et conception politique de l’autonomie (normative)? Ceci pour La liberté. Pour les libertés, j’avoue que je les considère moins comme de pures positivités que comme des trous dans la matrices de nos obligations en rapport direct d’ailleurs avec la conception normative de l’autonomie politique retenue plus haut par les libéraux.
@ tous:
Je rappelle à toute fin utile la définition de la liberté attribuée au républicanisme neo-classique (qui est liée à l’idée d’ »égalité » via celle de « fraternité »; dans la devise française, « fraternité » qui ne se confond donc nullement avec une quelconque idée de « solidarité » comme je le lis parfois):
Liberté: non pas la capacité à choisir (formelle ou pas) mais la fait de ne pas être dominé, ni à l’intérieur par d’autres citoyens comme les « grandi »-financiers par exemple » (dominium) ni à l’extérieur par une puissance étrangère (imperium).
Si on garde ce fil conducteur, et même si ca laisse encore pas mal de place pour des désaccords entre nous, c’est à dire même si ca laisse de la place pour des différences entre républicains de gauche et républicains de droite et que sais-je encore, on est à peu près sur de ne pas faire de trop grosse bêtise et d’être d’accord pour les questions économiques et constitutionnelles fondamentales. Surtout, l’idée d’égalité est toujours enveloppée dans celle de liberté et vice-versa, ce qui fait qu’on n’a plus à choisir entre les deux mais entre différentes interprétations de l’une ou de l’autre.
Ca a le mérite de nous sortir des fausses alternatives, et du faux débat « Etat/marché » en particulier 🙂
La good bank c’est une bonne idée…
Mais les banques préféreraient une bad bank car si c’est une good bank (d’Etat il y a des chances) elles risquent de tout perdre (direct je transfère mes comptes dans la good bank)
@ tous:
Comment assurer les paiements courants quand l’écart entre les créanciers et les débiteurs, en fin de compte les états, prend des formes si extrêmes que lasolvabilité des débiteurs n’est plus?
Les « bad banks » n’annulent pas les fait que les sommes sont dues!
Les créanciers se retrouvent devant la situation de déjà avoir tout et de demander encore davantage à ceux qui n’ont plus rien!
Pour « débloquer » cela, je ne vois que l’introduction d’une monnaie anticrise qui impute aux créanciers le dommage que cause leur attentisme en se maintenant liquides le plus possibles.
C’est le fait que des centaines de milliards, dûment mis à la disposition par les banques centrales aux banques pour prêter aux acteurs économiques , ne servent pas au redémarrage mais simplement comme valeur refuge!
Je me répète, je sais, mais il me semble que les banques centrales seront bien contraintes, un moment donné, de proposer une solution de ce tyoe, comme l’indique aussi le banquier avec qui Paul Jorion a eu sa conversation!
La solution « du marché » serait bien celle-ci, car il n’y a marché que si on rétablit des circuits efficaces de la circulation du numéraire d’abord, du crédit ensuite.
On ne peut agir que sur ce qui est en mouvement!
jf
L’oligarchie financière est subtile,sournoise ,autoritaire (de fait,elle méprise et bafoue toute dignité de ceux qui ne sont pas de leur « espéce »…)
Au delà des inévitables péripéties actuelles et à venir,et pour parler de façon pragmatique,mais aussi angoissée comme cela doit l’être pour la majorité des Humains,des Français aussi donc :
l’atteinte par le virus de notre CDC met-elle sérieusement,trés sérieusement,en péril et à court-moyen terme nos
protections sociales (santé-retraites de l’état et tout le cortége des charges qui sont les siennes ?)
Georges Pauget?…Un tigre en papier!..
Georges Pauget,Président de la fédération bancaire francaise et du Crédit agricole s’engage(gratuitement) dans la lutte des paradis fiscaux!..
NOTA BENE:le Crédit agricole est présent dans 110 paradis fiscaux…
« Il est vrai qu’aujourd’hui la liste grise est pratiquement inutilisable en raison de son étendue(elle inclut par exemple des Etats de l’Union européenne)tandis que la liste noire des pays les moins coopératifs ne contient rien. » disait G.Pauget au journal les échos du vendredi 22 mai 2009.
Le meme Pauget: »Nous ne cachons rien à nos superviseurs,ils peuvent tout nous demander.Mais nous ne pourrons pas donner ce genre d’information au public » et pour cause,cela est édifiant et affligeant!
Conclusion:ne rien attendre de ce coté mais vers l’OCDE pour les listes ainsi que du conseil européen prévu à Bruxelles les 18 et 19 juin en attendant le deuxième G20 de septembre
@antoine
Ta définition de la liberté, ainsi que la définition de certaines notions fondamentales (justice, imperium, dominium…), assorties d’un contexte philosophique, comme tu le fais si bien, auraient toute leur place dans le LEXIQUE de ECCE.
@ JL Bars
Court ou moyen terme ?
C’est la question essentielle!
C’est la question de la paix civile à court terme et éventuellement de la bascule vers une situation chaotique.
Sans les protections sociales « acquises » et conservées en France au prix d’un certain retard « libéral »(celles que le monde entier est censé nous envier) , et en raison de la perte d’influence régulatrice des syndicats, il y a un risque révolutionnaire.
Le Trésor américain prépare la nationalisation de General Motors à travers sa mise en faillite.
Faute d’accord avec les créanciers obligataires, General Motors s’achemine vers l’une des plus lourdes faillites de l’histoire des Etats-Unis.
A l’issue de sa restructuration, le Trésor américain détiendra 70 % de son capital, aux côtés du syndicat UAW (United Auto Workers), à 17,5 %.
http://www.lesechos.fr/info/auto/4869086-le-tresor-americain-prepare-la-nationalisation-de-general-motors-a-travers-sa-mise-en-faillite.htm
@ Sylvie
« car une éthique qui puisse remplacer un appareil aussi lourd que la morale chrétienne, bâtie le long des siècles, ne se construit pas en un tour de main »; j’ajoute: d’autant que l’utilitarisme n’a cessé et ne cesse encore de vouloir la rayer de la carte!
Bien vu! mais tu fais comment pour la remplacer?
Tu construis une autre religion? sur quelles bases? avec quelle inspiration?
Je te propose une solution qui vaut ce qu’elle vaut.
Trouves des procédures de vérification de la deuxième phase dialectique du modèle axiologique dans la théorie de la médiation et je te fiche mon billet que les théologiens qui ont qq chose entre les oreilles comme on disait chez Fr Inter sauront reconnaitre la pertinence des propositions, à l’interprétation près mais ce n’est pas çà qui importe le plus.
@ Oppossùm
L’addition des analyses individuelles mais laissez moi en rire ou en pleurer et si vous raisonniez parfois à l’addition des vaines cupidités individuelles de plus rien qu’une seule fois dans votre vie.
Oh mon beau Marché, mon beau Marché dis moi encore celui qui gagne le plus d’argent dans ce monde, moi qui préfère encore plutôt gagner ma vie de la sorte tant que cela me touche pas encore le premier, bureaucrate ou pas de plus dans le privé.
Et si le privé n’était pas toujours si beau à voir contrairement aux idées reçus sur le politique et sa machinerie administrative que l’on préfère bien sur toujours montrer du doigt, bandes d’hypocrites regardez les souvent se pavaner le portable à la main ils sont si bien habillés devant le ciel comme des rentiers sans aucun états d’ames,
tant de marchands de sommeil et d’illusions…
Nous n’avons bien sur encore rien vu de la folle obstination cupide des hommes en société.
Hélas le raisonnement parfait en matière de marché n’existe pas non plus à l’usure.
@antoine
Je vous cite : “fraternité” qui ne se confond donc nullement avec une quelconque idée de “solidarité” comme je le lis parfois.
Alors comment comment faut-il comprendre le mot fraternité dans la devise de la France ?
@Lemar: amusant, j’allais écrire exactement le même post. Je veux bien accepter que fraternité et solidarité ne se confondent pas mais qu’est-ce qu’une fraternité qui n’inclut pas la solidarité?
Dans Wiki: « Au sens commun, cette notion désigne un lien de solidarité et d’amitié entre les humains. »
On peut-être fraternel sans être solidaire.
La nuance?
Mon frère ne fait que des conneries que je désapprouve, je serai solidaire néanmoins au cas oû il se mettrait en danger.
C’est Voltaire (ou un autre ) qui a avait déclaré qu’il désapprouvait certains mais se battrait pour qu’ils puissent exprimer leurs idées.
Le dernier post de johannes finckh, m’inspire l’idée selon laquelle les créanciers possèdent, sous la forme de ces dettes gigantesques, quelque chose qui n’existe pas ou qui n’existe plus ! Je m’explique : normalement, à une dette, correspond quelque chose qui existe, par exemple un salaire qui permettra son remboursement, ou un bien physique dont le créancier peut s’emparer en cas d’insolvabilité.
En tout cas, je n’y comprends rien, il me semble qu’il y a quelque chose de complètement idiot au départ, peut-être dans le fait que l’hypothèse de l’insolvabilité n’a jamais été sérieusement envisagée. Dans un autre monde, celui de la mafia et de la pègre en général, il n’en va pas de même: si vous êtes insolvable, ça se termine par une balle entre les deux yeux. (C’est en tout cas ainsi que j’imagine ce monde où je n’ai jamais mis les pieds.)
@TATAR: vous le dites vous-même, vous seriez solidaire avec votre frère s’il se mettait en danger même si vous le désapprouvez. Partager ou ne pas partager une opinion n’a rien à voir avec la solidarité, sauf dans un sens dérivé à parler de « solidarité de pensée ».
Donnez-nous donc un cas de fraternité du type libéral où l’on laisse crever l’autre la gueule ouverte… 🙂
@ Crapaud
Exact pour vos observations, comme celles de Johannes : les créanciers ne veulent pas accepter le fait qu’une large part de leurs créances soit sans valeur. Alors qu’ils ont eux-mêmes emprunté (beaucoup, le plus souvent) pour acquérir lesdites créances. C’est là que se situe le déni de réalité, le truc « complètement idiot au départ », qui s’obstine à vouloir appréhender la crise de solvabilité actuelle comme une « simple » crise de liquidité.
C’était « idiot » au départ, et ce sera idiot à l’arrivée, pour une raison évidente : même si l’on parvenait à accréditer l’idée que le contribuable doit empêcher la ruine des créanciers (laquelle est normale, sur le plan contractuel), et donc garantir les avoirs de ces derniers, l’enjeu est tellement élevé que ce n’est techniquement pas réalisable, sauf à séquestrer une part énorme des revenus des citoyens jusqu’à la fin de leur vie.
Pour ce qui est des pratiques mafieuses, le meilleur exemple réside bien dans la collusion objective entre les « autorités » et les porteurs de créances, largement logés dans les « paradis » et souvent pour des raisons autres que fiscales. On observe quand même quelques « suicides » dans le monde financier (aux USA et surtout en Russie), qui ne sanctionnent apparemment pas l’insolvabilité des défunts (la mort d’un débiteur défaillant ne rembourse pas le créancier), mais les pertes irrécouvrables qu’ils ont fait subir à leurs clients sulfureux. Le blanchiment est une activité délicate, dans laquelle mieux vaut éviter que la lessive utilisée ne soit à ce point décapante qu’elle détruise le tissu 😉
@ Moi:OK entre divers types de fraterno-solidarités la discussion risque de durer longtemps.
LOL pour la dernière question.
Le renard libéral dans le poulaillier bouffe des poules, les siennes d’abord… puis les poules parts de marché que son frère goupil a tuées.
Ensuite il bouffe peut-être le frangin.
Il n’a qu’un avantage ..il ne recourt pas à l’emprunt au fermier, et ainsi meurt sans dettes!
à Crapaud Rouge [10:45]
La dette publique de la France était de 1200 milliards € en 2007.
wikipedia
Considérons le cas concret de la dette publique de la France
Avec quelques autres empereurs transfrontières, vous êtes membre du Club qui détient l’enveloppe décisive (non manquante) dans la Dette Extérieure de la France, c’est-à-dire un pourcentage (à préciser) du « dépôt-prêt-fardeau »
un pourcentage de 800 milliards € sur un total de l’ordre de (?) 1300 milliards en croissance.
Imaginons — hypothèse 1 — que vous soyez « carré » en affaire, disons « froid »
voire sans grand scrupule … (entrainé par d’autres membres du Club)
Imaginons — hypothèse 2 — que vous ayez un meilleur placement à exécuter ailleurs
… Alors, vous vous interrogez.
Vous relisez la Convention du Prêt que vous avez accordé à l’Etat français. Vous relisez les clauses,
notamment les clauses de sortie … (a) à l’échéance, (b) avant l’échéance, (c) en cas de force majeure,
(d) en cas de ceci ou cela.
… Vous continuez à vous interroger :
Et après l’échéance que pourrait-il se passer pour, par exemple, un ticket de 100 milliards € que mon club rendrait manquant ?
Y a t-il un autre groupe de créanciers qui viendrait se substituer à nous ? Qui ?
Et au lieu d’un tocket de 100 milliards € qui serait manquant avec l’effondrement, mais 3, …(?), 5, … X ?
… Et vous revenez à la lecture de votre Convention-de-Prêt.
En cas de non paiement, quelles dispositions sont prévues au protocole.
Mon club est-il préférentiel pour certains garanties :
réserves de minerais, titres de sociétés d’Etat, participations en capital de l’Etat dans ceci ou cela, bases-de-données ayant une valeur marchande, réseaux publics, réseaux de sociétés d’economie mixte (SEM), terrains militaires ou en friche, terres arables, forêts, ports, aéroports, châteaux, immeubles.
Inutile d’allonger la liste des contreparties à disposition.
Est-on dans la monnaie qui fondrait au soleil de printemps ?
@Lemar
Il y a quelques années, j’avais vu un documentaire très intéressant à propos de la devise « Liberté, Egalité, Fraternité ».
« fraternité » fait au moins en partie allusion à l’un des moteurs idéologiques de la Révolution française : la Franc-Maçonnerie héritière des « Lumières ».
Ils ont joué un rôle considérable dans l’élaboration d’un système d’information efficace entre provinces, et ont apporté le ferment des projets politiques capables d’assurer la transition et surtout tenter de pérenniser ces nouvelles institutions qu’ils avaient rêver sans pouvoir jusque-là les concrétiser.
C’était un peu l’âge d’or de la Franc-Maçonnerie. O tempora, O mores…
à Tatar,
Lorsque l’idée de la Fraternité, n’en sera plus réduite qu’à la promotion des actes de charité ( à la bonne votre et des bonnes oeuvres …. ), le moyen de la charité (à la Liberté de chacun, … ) sera-t-il pour autant de devoir être confondu avec le moyen de la solidarité ?
Sur la solidarité , sa mise en oeuvre , (son interprétation) version « néo-solidarité sociale » (aussi détournée de son essence, que peut l’être la théorie de l’évolution entre « darwinisme » et « néodarwinisme social » )
illustration : Evo Morales a dénoncé le fait des mutinationales européennes prélèvent sur tous les salaires une cotisation retraite laquelle ne profite aux travailleurs locaux, que d’alimententer des comptes en Suisse, (l’opération génère des bénéfices puisqu’ à l’ouverture de leurs droits la plupart de ces travailleurs-là sont déjà morts )
relève-t-elle de la Fraternité ( élevée à l’universel)
mais ne relève-t-elle pas cependant d’une certaine forme de solidarité (certe calculée au profit d’une minuscule cooptation circulaire…) ?
Bonjour à tous,
Je serai bref sur ce point, mais je vous invite à aller vous en rendre compte rapidement par vous-même si ce n’est déjà fait !
Quand autorégulation et propagande spéculative se rencontrent, cela donne ceci :
IL SEMBLERAIT QU’IL NE SOIT PLUS POSSIBLE DE COMMENTER L’ACTUALITE AFP sur http://www.boursorama.com/
Je viens de remarquer « ce petit détail » seulement maintenant, lol… Je suis incapable de vous dire quand cette « censure », radicale selon moi s’il en est, a débuté… Peut-être hier, peut-être il y a une semaine…
Mais je ne suis pas fou, il y a toujours eu des commentaires d’Internautes sur ce site… Et encore le mois dernier…
… à méditer de toute urgence !
(je précise, je ne suis pas membre boursorama, mais je consulte ce site régulièrement depuis des années)
@ Auguste
Le dette qui fait problème à l’heure actuelle n’est pas la dette souveraine. C’est de la dette strictement privée (ménages et entreprises). Mais bien sûr, si les Etats continuent de se substituer indirectement aux emprunteurs défaillants (qui n’ont rien demandé de tel), à hauteur de montants déraisonnables, ça se finira pour eux en eau de boudin. Votre Club ne pourra pas pour autant se couvrir de la défaillance souveraine par captation des actifs publics. Les OAT françaises ne sont pas les assignats de la Révolution, « gagés » sur des biens réels (ceux du clergé, en l’espèce) : nul ne peut aujourd’hui faire procéder à l’aliénation de biens publics. Même pas votre Club des 0.001%. Mais vous êtes personnellement privilégié : si l’Etat sabote vos économies, vous pourrez toujours aller chasser dans la forêt du Loup pendu 😉
aux sources de l’ « égalité des chances » ( une déclinaison de l’idée d’Egalité, idem qu’entre la Liberté et « la liberté du marché » ),
cette référence :
« Le régime nouveau sera une hiérarchie sociale. Il ne reposera plus sur l’idée fausse de l’égalité naturelle des hommes, mais sur l’idée nécessaire de l’égalité des « chances » données à tous les Français de prouver leur aptitude à « servir ». »
(Après avoir stigmatisé les causes de la défaites et prôné la nécessité d’un redressement national, Pétain développe son programme de « Révolution nationale » placé sous le signe d’un ordre nouveau.)
@ Philippe Soubeyrand
Remettez-vous de vos émotions : le forum de Boursorama est toujours actif.
@ Cécile
Ces notions de fraternité, solidarité, entr-aide, compassion,charité sont belles et bonnes et on peut les « nuancer » ad lib.
Ce qui compte c’est d’assumer ces notions…en cas de malheur.
En cas de malheur c’est chacun pour soi ou bien l’aide devient sélective en fonction de la proximité familiale ou de la nature du lien.
@JJJ
Par ailleurs, je suis un peu jeune pour avoir souscrit de l’emprunt russe, mais les TB US pourraient-ils les rappeler dans qq mois quel que soit le destin de l’Union Fédérale?
Enfin, il est symptômatique de notre inquiètude que nous nous regrouppions ici pour bavarder , puisque Paul a mis les commentaires OFF au stage au-dessus.
@ TARTAR
Les T-bonds US sont virtuellement des emprunts russes, mais les bolcheviks yankees n’ont pas encore fait la révolution 😉
@JJJ
Mais vous rigolez ou quoi ?
Pas formellement gagé … bien sûr, pourquoi pas, mais l’obligation est bien pendante,
à rembourser d’une façon ou d’une autre.
Si Crapaud Rouge ne veut pas que l’on ré-échelonne sa dette,
Si Crapaud Rouge veut être payé,
il se fera payer.
Seriez-vous gestionnaire de la Dette Publique ?
[Ce qui suit est une scène de fiction, de théâtre; ce n’est pas vous personnellement qui êtes visé, bien sûr
Vous avez le rôle de Ministre des Finances – CrapaudRouge est un « empereur » peu médiatisé
Une « bretelle d’écoute » est sur la ligne sécurisée entre vous deux. ]
Sur la ligne, c’est la voix d’un membre du « Shadow Cabinet » de Crapaud Rouge qui est reconnaissable
Dans les pays « de second rang » le remboursement d’une dette souvent devenue colossale prive les populations de la satisfaction des besoins les plus élémentaires. les créanciers se rémunèrent sur les produits aliénés de la Bête : minerais, produits agricoles, etc.
EnSavoirPlus
sur le comportement des créanciers publics
[Nota: ils sont, pense t-on parfois, plus diplomates et polis que les créanciers privés.
Ces derniers, de toute façon, ont souvent conservé leur position de go-between et refourgué le risuqe à quelqu’un d’autre : Assureurs publics et/ou privés, Etats, Fonds souverains, FMI, Preneurs de tranches de saucissons.]
lire
« 60 Questions 60 Réponses sur la dette, le FMI et la Banque mondiale«
par MM. Damien Millet et Eric Toussaint [Editions Syllepse isbn 978-2-84950-17-33]
Il a été traduit en huit langues (anglais, arabe, coréen, espagnol, italien, japonais, portugais et turc)
@JJJ: si les bolcheviks US s’appellent « banquiers », la révolution est peut-être déjà en cours.
Bizarrement il est vaguement question que certains gouverneurs songent à ou parlent de ….sécession.
C’est pas fait car ils risquent de se heurter aux « nordistes » , « américanistes » alenistes.
Je veux dire que climat est assez pourri et que même au Pentagone (il y a danger de ruptures selon DoDefensa) les différentes factions s’observent.
Vers quelle crise de régime se dirige BHO?
Who knows, mais de toutes façons rien n’incite à l’optimisme pour les créanciers des US.
Ce serait plus passionnant encore si nous n’avions rien à perdre.
De plus en plus fort… D’après le Wall Street Journal, les banques qui étaient censées vendre leurs actifs toxiques aux investisseurs privés avec un petit coup de main du contribuable américain, ont flairé la bonne affaire. Elle veulent elles aussi se mettre côté acheteur et font un lobbying d’enfer pour faire accréditer cette idée. Une proposition qui risque de passer car jusqu’ici, il y avait surtout beaucoup d’acheteurs et peu de vendeurs dans le cadre du PPIP. Le lobby bancaire prétend qu’en permettant aux banques de participer aux enchères et de se refaire, ce schéma aurait pour avantage d’inciter les banques à se défaire de leurs actifs toxiques à bas prix et à perte, ce à quoi elles se refusent pour le moment. Autrement dit, les banques sont au four et moulin, sortent par la porte et rentrent par la fenêtre. Elles pourront racheter leurs propres actifs avec l’aide du contribuable. Encore une belle arnaque en perspective…
http://online.wsj.com/article/SB124338836675757049.html
Là,l’on nage en plein délire:
Toutes les estimations »bonnes » du mois dernier ont été revues en baisse.
Chomage de mars plus important qu’annoncé:mois de mars à 10 000 chomeurs de plus!
Biens durables de mars:-0,8 pour mars avait été annoncé.Le chiffre est de -2,1!
Bref,la stratégie américaine est très claire…manipuler les chiffres…
Mais je doute que cela dure longtemps et le fait qu’hier les bons du trésor n’ont pas trouvé preneur est un signe que la confiance s’éloigne de plus en plus!
http://www.conferencedemontreal.com/2.0.html
Bilderbergs 2 ..le retour …