Je fus l’invité de Jean-Marie Colombani et de Jean-Claude Casanova. On a parlé de l’année qui s’achève, de « L’argent, mode d’emploi » et de « Comment la vérité et la réalité furent inventées ».
Ci-dessous, un résumé. Le podcast en entier se trouve lui ici.
229 réponses à “France Culture, « La rumeur du monde », samedi 19 décembre de 12h45 à 13h30”
Excusez-moi de poser cela ici mais je viens d’y songer seulement maintenant:
Le fait que la Chine ait décidé de mettre en œuvre une mesure dont vous avez fait votre meilleur cheval de bataille, à savoir l’interdiction des paris sur les variations de prix, n’est-elle pas la pire nouvelle à laquelle vous pouviez vous attendre?
Quel personnel politique désireux de rallier à sa cause une majorité pourrait se permettre d’annoncer publiquement: « Nous allons suivre la Chine en matière de politique financière »?
Ne pensez-vous pas qu’il susciterait immédiatement une levée de bouclier générale du seul fait de l’évocation de ces termes « suivre la Chine », indépendamment de la pertinence (supposée) de la mesure?
En d’autres termes, le verrou idéologique à l’encontre de la politique chinoise n’est-il pas si important que toute mesure appliquée chez eux en soit automatiquement disqualifiée chez nous, « par principe »?
J’ai regardé cette histoire d’interdiction de paris sur les prix much ado about nothing.
Les officiels chinois étaient juste en colère car certains de leurs opérateurs ont spéculé plus qu’à leurs tours avec l’argent du parti en souscrivant à des produits structurés made in occident.
Il ne s’agit finalement pas du tout d’interdire les paris sur les prix rien n’a été fait sauf de refuser de payer certaines ardoises à des banques occidentales.
Les chinois se content donc d’aboyer comme ils le font avec la monnaie de singe dont-ils se plaignent très officiellement mais qu’ils rachètent pourtant à tour de bras.
Ce sont de très grands parieurs ils ne vont pas se priver du casino géant. Si ils avaient des vélléités en ce sens ils commenceraient par fermer la bourse chinoise dont je ne saisi pas bien l’utilité dans une économie à moitié administrée mais j’imagine que les millionaires locaux (dont beaucoup sont très probablement encartés) n’ont absolument pas envie que ça arrive.
L’élite chinoise est aussi faite d’hommes avides il faut arrêter de ne les prendre que pour des héros.
Une petite reflexion sur la supposée préméditation des chinois sur le 10 ans US pour pousser les banques américaines à prêter n’importe comment (comme le suppose Mr Jorion). Une explication plus simple est sans doute meilleur.
Dans les années 2000, le 2 ans US servait des rendements misérables. Les chinois comme tous les autres pays asiatiques accusant un excédent commerciale chronique se sont donc tous simplement reportés sur les plus longues échéances servant de meilleurs rendements y compris les GSE (les chinois avaient quelques centaines de milliards $ de Freddie machin et de Fanny truc).
Les chinois pas plus que les japonais ne jouaient donc au Go, ils cherchaient tous simplement le meilleur rendement/risque possible et ne sont donc heureusement pas si machiavéliques que Mr Jorion le suppose 🙂
@ Iunderstand…
Ce que vous affirmez dans votre premier post n’est pas tout à fait exact: toutes les agences et branches des banques occidentales en Chine ont été interdites de négoce de produits financiers dérivés, quels qu’ils soient. Le patron de Calyon à Shanghai s’en est même plaint à la presse en disant que l’activité de sa banque était aujourd’hui réduite à l’achat et à la vente de produits financiers tout simples (« plain vanilla ») (Source: Les Echos et le Financial Times). Il faut se souvenir que Calyon est la filiale du Crédit Agricole et du Crédit Lyonnais spécialisée dans le négoce de produits financiers sophistiqués et la « banque privée ».
@ Jaycib.
Merci pour l’information & shame on me ! Je m’étais contenté de l’article ou il était fait allusion à des chinois en colère pour une histoire de produits structurés incomprehensibles.
Auriez-vous l’article ou il est fait mention des propos du dirigeant de calyon ?
Merci.
La fin de l’année est la période idéale pour s’interroger sur nous-mêmes.
Malgré les connaissances et le niveau intellectuel de beaucoup parmi nous, j’ai des doutes quant à notre réel pouvoir d’influence sur les dirigeants, et par conséquent sur les décisions prises.
Je regrette particulièrement que des gouvernements soi-disant démocratiques outrepassent largement l’opinion de leur population, y compris celle de ses « intellectuels » indépendants. Je peux malheureusement en donner de nombreux exemples : la décision de certains pays de partir en guerre contre l’Irak alors que plus de 90% de leur population était contre ; la construction européenne, qui se fait sans débats et sans consultation populaire…
Je constate en même temps une tendance des dirigeants à refuser de donner du travail aux esprits indépendants et à préférer engager des gens d’une capacité intellectuelle moindre mais soumis et obéissants… Alors, dans de telles conditions, est-il encore utile de continuer à se battre pour une cause, quelle qu’elle soit ?…
Ne vaut-il finalement pas mieux s’atteler à concentrer sans aucun scrupule un maximum de fric et de pouvoir comme eux, au lieu de faire des études…
Tu as sans doute raison, la garde pretorienne du système est encore en place et va continuer à sévir mais le billet de médiapart reporté par Mr Jorion laisse entrevoir une petite lueur d’espoir.
A « Le marin », « Malgré les connaissances et le niveau intellectuel de beaucoup parmi nous, j’ai des doutes quant à notre réel pouvoir d’influence sur les dirigeants, et par conséquent sur les décisions prises. »
Justement, c’est la force d’Internet, tant qu’il restera accessible et libre, des blogs comme celui-ci peuvent donner une autre approche et sensibiliser les populations à ces approches, les rendre plus informées, plus critiques et voter en conséquence.
Sensibiliser les populations à l’écologie, indépendamment des médias, des politiques.
@ Le marin
Votre fatalisme me fait penser que vous êtes sans doute au stade « dépression » de Elisabeth Kübler-Ross. Dépassez le stade « dépression » pour arriver à « l’acceptation ».
N’oubliez pas que la démocratie (même imparfaite), les droits et libertés, les avancées sociales… étaient choses inadmissibles et impensables en leurs temps pour ceux qui en profitaient.
« Le progrès n’est que l’accomplissement des utopies. » Oscar Wilde
« Lorsqu’on rêve tout seul, ce n’est qu’un rêve alors que lorsqu’on rêve à plusieurs c’est déjà une réalité. L’utopie partagée, c’est le ressort de l’Histoire. » Elder Camara
« Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. » Albert Einstein
« Si tu refuses ton propre combat, on fera de toi le combattant d’une cause qui n’est pas la tienne. » Jean Rostand
« Sois le changement que tu veux voir dans le monde. » Mohandas Karamchand Gandhi
@fujisan
« dépression » n’est pas le bon mot mais bien « déception », un peu comme Angela Davis… : mais ne vous inquiétez pas, je suis toujours aussi combatif…(ce qui ne veut pas dire que j’ai toujours raison ou que je crois posséder la vérité absolue…)
Casanova pas content !
Excellent, excellent.
Ah ça ! Vous entendre assimiler J-C Casanova à un propagandiste des politiques ultra-conservatrices est un plaisir d’autant plus raffiné qu’il fut si longtemps différé.
merci
lou
Alors là, c’est la bagarre du fin connaisseur du monde bancaire et imaginatif Paul Jorion contre le psycho-rigide bardé de ses diplômes et convictiions néo-libérales Jean-Claude Casanova !!! (un auditeur de l’Eldo – Dijon)
Discussion avec un orthodoxe de l’économie libérale… qui affirme que la croissance pour l’année prochaine sera positive.
Jean-Claude Casanova
Différent à propos de la crise de 1929. Le Newdeal a-t-il été efficace ou non ? QUi possède une bonne analyse de la question ?
bien sur l’année 2010 sera positive tout les économistes s’accordent, c’est l’évidence même! 🙂
Jean-Claude Casanova est un dinosaure, ce n’est pas nouveau…
Je me disais aussi avant l’émission – et c’est mal… je m’auto-flagelle immédiatement – que ça allait sentir l’uri…
Pour faire face à Casanova, ils se font rares. Pour le faire avec brio et raison, encore moins. Fascinant « choc frontal », vous vous êtes conduit comme un maître en la matière.
Merci à Lou pour sa formule bien frappée.
Au final Casanova nous la joue petit pied, en parlant de la phase d’adaptation aux inventions.
Vous l’avez « tué » au plan des idées !
Bonjour,
J’ai coupé l’écoute de cette émission écoeurante :
Casanova n’est pas un animateur mais un propagandiste militant qui veut clouer le bec ou louanger selon SON opinion.
Un Casanova odieux dans ses infantilisation et dérision de l’interlocuteur avec qui il se retrouve en desaccord.
Un bon point : avoir besoin de cette attitude souligne la vacuité de ses thèses et l’indéfendable campagne médiatique qu’il mène, alors je me tourne vers les textes de la main même de Paul Jorion et des analystes tels que lui. Ce qui me permet de découvrir ce site, au moins cette émission a servi à cela !!!
Courage à tous !
EM
Bravo Monsieur JORION !
Cette émission était très belle et vos répliques savoureuses… mais vous vous y attendiez, n’est-ce pas ?
Probablement marquez-vous un changement irréversible de la compréhension économique du monde et par là même, le nouveau paradigme proche de la contestation écologique ?
Quelle est votre position sur l’écologisme ?
J-C Casanova, à court d’arguments, réduit à lancer un proces en incompétence absolument gratuit et infondé: son agressivité est bien la preuve que P. Jorion a ébranlé son discours. D’ailleurs par la suite, on l’a senti gêné, comme s’il avait compris que ses petits coups de pieds dans les tibias dignes d’une cour de récréation, risquaient de le faire apparaitre pour ce qu’il est: un ultra-lib borné suffisant et susceptible.
Casanova avait 2 arguments massue : 800 économistes ont signé le texte révisant la lecture des faits de la crise de 1929, selon lequel l’influence du Newdeal était moindre. Rappelons donc qu’une première phase de l’analyse avait estimé que le ND avait été efficace, puis une seconde bien plus tardive en était venue à une conclusion inverse, ce à quoi P Jorion ajoute que le ND a été saboté par la Chambre du Commerce d’extrème-droite des USA (mots très forts et je dirais, jamais entendus dans cette émission qui s’appelle « la rumeur du monde »), cette Chambre étant toujours active et nuisible de nos jours… ! A ce moment-là Casanova a sorti son argument massue des 800 économistes, une petite armée un peu surréaliste, sans doute en costume d’épée comme l’Académie, peut-être même vaccinés ? Qui peut lutter contre une telle masse, mais ai-je bien entendu ?
Ce à quoi Camus ajouterait, Un homme courageux est une majorité (ref. nécessaire).
[…] Esprits du dernier ordre
Qui, n’étant bons à rien, cherchez sur tout à mordre.
Croyez-vous que vos dents impriment leurs outrages
Sur tant de beaux ouvrages ?
Ils sont pour vous d’airain, d’acier, de diamant.
exergue:
» La city ne sera pas de cet avis »
Le cri spontané du conservatisme irrémissible.
Dans le patois de ma petite région, ceux qui font preuve de paresse intellectuelle
sont nommés « feignants de la tronche ».
En se plaçant du point de vue de la popularisation de vos idées, j’ai été déçu
par cette confrontation que rien n’obligeait. Les animateurs n’ont pas montrés
qu’ils l’avaient préparées. L’un d’entre eux a fait preuve d’une agressivité
qu’il aurait dû percevoir comme superficielle. Elle ne blessait que lui et son acolyte.
Bref, le « chose » apparaît comme un guet-apens dont vous vous êtes sorti au mieux.
Rien à voir avec le festival d’intelligence donné aux matins de France Culture.
J’aimerais beaucoup que vous nous donniez votre avis sur ce qui s’est passé.
La première fois en tout cas qu’il vous est opposé dans une émission où vous êtes invité parmi toutes celles que j’ai pu entendre quelqu’un qui ne vous approuve visiblement pas et en rien ! Jusqu’à être limite insultant ! Genre condescendant, toi le p’tit anthropologue de mes deux et vous traitant presque d’amirateur d’Hitler…
Pas inintéressant et vraiment jouissif de voir le Casanova aussi remonté dans une des deux émissions de France-Cul hautement centristes avec celle du dimanche, de celles où tout le monde d’habitude s’approuve mutuellement et s’auto-congratule en des consensus écoeurants et dégoulinants de ce fascisme rampant qu’on appelle ultra-libéralisme.
Bravo et merci Paul Jorion pour ce petit plaisir rare que vous nous avez offert là.
Je propose comme next target « l’Esprit Public » pour une petite et pénible bavette autour d’un pastaga ou deux pour nos alcolos pas anonymes, la bande à meyer-bourlanges-gallo-wiegel ?
Ras-le-bol !
100 % d’accord.
Mon seul triste plaisir n’est-ce pas ce sera de voir toutes leurs prévisions démenties au fil des mois, leur doctrines rompues et anéanties, leur monde intellectuel partir en lambeaux. Les « MATHS » comme dit Nathan dans son blog, et comme un enfant peu le voir, prédisent le contraire de leur modèle… Et à mon avis même ce que propose P. Jorion est encore insuffisant sur le fond, même si c’est le début d’une entame au pouvoir des banques, et donc un pas dans la bonne direction.
Peut-être qu’on peut « attraper du temps » par diverses procédés et tricheries avec l’orthodoxie capitaliste mais pas beaucoup car les salaires représentent environs 65% de la VA, donc la consommation ne dépassera pas cette valeur, ou très peu. Par conséquent une déflation de -10% comme en 1930 ne parait pas de l’ordre de l’impossible, selon moi, au cours des prochaines années.
Voir :
Steve Keen (qui a prédit la crise en 2005). J’ai fait une recherche sur Keen dans le blog de P Jorion, dont un seul résultat remonte à 2008 dans une discussion sur la monnaie. Ce n’est pas faire du prosélytisme exagéré que de rappeler cet excellent blog :
http://www.debtdeflation.com/blogs/
Avec Nathan :
http://economicedge.blogspot.com/
Il me semble que Colombani favorise Casanova.
Malgré tout victoire par KO en fin d’emission.
« Il me semble que Colombani favorise Casanova. »
Logique… il est indiqué « La rumeur du monde par Jean-Marie Colombani et Jean-Claude Casanova ». Et d’ailleurs, Casanova parle en général plus longtemps que Colombani – qui joue le rôle d’animateur. C’est le genre d’émission de et pour pépères et mémères à tisane et coussins roses – où le consensus mou est la règle. Il n’est pas question de manque d’intelligence mais de bêtise, au sens que Flaubert lui donnait. Merci à Paul Jorion d’avoir mis les pieds sur la table et fait tomber thé et petits fours.
Colombani c’est l’homme des médias qui s’adjoint un expert habilité par l’élite en la personne de Casanova ; je pense que cette émission avait pour but de jeter le discrédit sur la figure de Paul Jorion. En règle général, l’invité vient parler sur un thème dont il est spécialiste ; ce samedi l’invité et le thème se confondaient. Et vu le déroulé des événements avec d’entrée de jeu une entame agressive et insidieusement humiliante, enfin se voulant telle, de la part de Casanova, on ne peut que nourrir quelque hypothèse allant dans ce sens. Colombaniu était làà en perfide M. Loyal, assisté de son dogue allemand en charge de malmener l’invité-victime qu’il avait pour mission d’exécuter. Je m’autorise à parler d’exécution, terme connoté d’une violence certaine eu regard à la teneur des attaques ad hominem portées par le sicaire de service. Compte-tenu de ces conditions pour le moins hostiles, car nous n’étions plus là je le redis dans un débat d’idées mais dans une entreprise de démolition sur la base d’un procès en disqualification, Paul Jorion s’en est assez bien sorti à mon sens… En tout cas il ne s’est pas laissé marcher sur les pieds tout en restant lui dans les limites de la correction qui sied à un débat d’idées où doivent s’échanger des arguments et non pas des avanies !
(suite du premier commentaire) Contrairement à ce que j’ai affirmé dans le commentaire précédent, il arrive de temps à autre qu’une personnalité soit invitée dans le cadre d’un grand entretein, exercice auquel Paul Jorion était la 4e personnalité conviée à s’adonner. Avant lui il y avait eu Mona Ozouf, Elie Cohen et Edouard Balladur. ce n’est pas faire uinjure à Paul Jorion que de préciser que sa présence en ce lieu était beaucoup plus inattendue que celle de ses trois prédécesseurs qui peuvent être considérés comme faisant partie du cercle fermé des élites françaises adoubées à un titre ou à un autre par le système. Paul Jorion lui en dépit de ses titres et références présente un profil bcp plus atypiques et indépendants. D’où ma surprise quant j’ai appris par l’intermédiaire de son blogue qu’il allait se voir offrir une tribune de référence relativement prestigieuse, qu’on apprécie ou pas. et pour tout vous dire, je fus moins surpris du ton employé par Casanova, lequel venait corroborer ma surprise initiale : comme je ne pouvais m’empêcher de le soupçonner, malheureusement, Paul Jorion n’était pas un invité comme les autres dans l’esprit des animateurs de l’émission. La liberté de ton de JC Casanova conforte ce soupçon.
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/rumeur/archives.php
Cher oncle Paul ,
Quant à moi, j’ai écouté l’émission jusqu’au bout (@E.Muva). Je me demandais si c’était pénible pour vous. Je vous sentais un peu énervé. Mais vous n’avez pas perdu votre flegme ni votre présence d’esprit (votre longue fréquentation des Africains, je suppose). Quelle vipère ce Casanova. Il était piqué au vif ! Que lui avez-vous donc fait que nous ne voyions pas (des grimaces) ? Quels sont ses intérêts, qui le paye ?
Ce fut argument d’autorité sur argument d’autorité. Tel livre (lequel ?) fait huit cent pages. Que pouvez vous prétendre contre un livre qui fait huit cents pages. Telles statistiques montrent que… (quelles statistiques ?), Ce sont les spéculateurs qui permettent l’existence des marchés à terme. Pourquoi? etc.
Mais vous l’avez laminé. Contrairement à lui vous avez cité toutes vos sources avec précision. Je suis bien d’accord avec Martin, ci-dessus.
Courage et sincères salutations.
JP Voyer
ah oui, l’argument des spéculateurs fut immensément drôle. On ne doit pas s’en prendre aux spéculateurs car l’étymologie du mot le place au-dessus de tout soupçon !
Au sujet de ce que j’ai ressenti comme une apologie de la Chine:
La Chine est compromettante. A trop l’idéaliser, vous risquez de vous retrouver
devant un crime massif dont ses dirigeants étaient coutumiers, et rien n’indique
une pacification démocratique.
Devant l’action des dirigeant chinois, il faut bien distinguer la valeur d’exemple
de certaine de leur décisions et l’état actuel de leur politique que rien ne permet
d’approuver.
Je voudrais juste signaler la clarté auditive et remercier France culture de la tenue du débat, car on peut se faire une idée juste des positions de JC Casanova et de P.Jorion.
Sur le fond, on a pu percevoir que les dogmes en économie ont la vie dure, et qu’il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir………….!
Il faut distinguer l’incapacité de « voir » et le militantisme dont c’est la stratégie de nier envers et contre toute objectivité…
Casanova est de ceux-là : défendre une structure de société malgré l’indéfendable, car il en tire la dose de flatterie qui lui est nécessaire pour se croire quelqu’un…
EM
Je ne peux que revenir vous feliciter . Démasquer Casanova de son role de loobiiste libéral et le provoquer a la faute (entropologue!) c’est tres fort .
Les libéraux sur les médias font le forcing (finkeltruc et Enthoven qui parlent de complotisme pour des gens comme Bourdieu!)
Bien le calme. tres bien !
Cet échange sur France Culture n’est pas anodin.
1. J’ai compris en lisant Paul Krugman depuis une dizaine d’années que les connaissances sur le New Deal sont loin de faire l’objet d’un consensus des spécialistes. En revanche elles font sans doute l’objet d’une réécriture de l’histoire comme vous l’avez indiqué.
2. En outre, j’ai clairement entendu une forme de légèreté de la part de Daniel Casanova. Les références de votre interlocuteur sur Rousseau, clairement décalées par rapport au sujet de la discussion (votre ouvrage L’argent mode d’emploi) montrent qu’il n’est parfois plus besoin d’être précis quand il s’agit de contrer des idées nouvelles.
3. J’ai aussi entendu une forme accérée d’agressivité à votre égard dans ces références à votre début de parcourt professionnel. Enfermer son interlocuteur dans ces origines ne révèlent rien de positif non plus.
4. Le caractère centriste de cette émission et son ton plutôt neutre habituellement n’est plus de mise face à la contestation de la sagesse conventionnelle. Les auditeurs qui ne vous on pas lu et ne connaissent pas suffisamment l’histoire et les mécanismes de l’économie politique en ont fait les frais.
5. Au moment de la chute de Lehman, la parole s’était libérée avec comme point fort les paroles de Greenspan lors des « hearings » au parlement américain.
6. C’est inquiétant de constater que cela est déjà du passé et que ceux qui ont la parole n’ont pas encore basculé vers la compréhension des phénomènes. Sans doute ne percoivent-ils pas encore ce qui peut advenir de nos économies.
7. Malheureusement, ceux qui n’ont d’autres choix cherchent des explications et ils vont être très nombreux.
8. Si les gens capables de comprendre et dans lesquels la société a investi n’ont pas décidé de leur en donner c’est que les intérêts de ceux qui ont la parole et de ceux qui ne l’ont pas aparaissent désormais inconciliables.
9. J’espère que crescendo d’agressivité de la part de Daniel Casanova révèle seulement une mauvaise passe et non pas une tendance de fond mais j’ai de plus en plus de mal à la croire et cela ne me rend pas optimiste.
10. Merci pour vos ouvrages, votre blog, vos prises de parole. C’est une connaissance très concrète au profit de ceux qui vous lisent et vous écoutent.
A bientôt, j’espère.
@ centriste.
Qualifier cette émission, et les propagandistes aux manettes, de « centriste »
est une blague, une erreur, un non-sens.
La « chose » est n’importe quoi à droite ou au-dessus de Gengis-Kan, mais
pas « centriste ».
Attachons-nous à voir les qualités « professionnelles »:
elles ne sont pas loin d’être déplorables.
Les qualités humaines des 2 propagandistes sont minces :
agressivité, légèreté, tribalisme et copinage ( pour d’autres écoutes sporadiques de leur émission), emphase décalée -Rousseau restera dans les anthologie-, etc…
Les ‘centristes’ doivent de retourner dans leurs tombes.
Il est bon et rassurant qu’une idéologie obsolète soit défendue par un tel repoussoir…
Merci d’avoir brillamment rivé son clou à l’insupportable Casanova. Une question cependant : ne serait-il pas temps, au vu de ses résultats pour les pays européens, de réexaminer nos dogmes sur les mérites du libre-échange ? Certes, le protectionnisme a propagé la crise de pays à pays dans les années d’avant-guerre. Mais le libre-échange imposé par Delors et Lamy aux gouvernements sociaux-démocrates européens a permis aux multinationales américaines de transférer vers la Chine les capitaux et les techniques qui faisaient la force de l’Occident en supprimant chez nous les emplois qui en vivaient. Pouvons-nous raisonnablement espérer que la Chine saura modérer sa puissance ? Ce qu’elle fait en Afrique – au Soudan ou en Guinée – n’incite pas croire qu’elle nous prépare un monde meilleur.
Merci Paul Jorion pour avoir gardé votre sang-froid face à la suffisance de J.-C. Casanova donneur de leçons. Mais j’aimerais vous demander une bibliographie de base pour contrer l’interprétation dominante, que Casanova a confirmée, selon laquelle la guerre 39-45 est due principalement à la montée du protectionnisme pour lutter contre la crise des années 20. Pascal Lamy en fait son premier argument pour promouvoir une libéralisation toujours plus grande des échanges, comme je l’ai entendu le répéter le 30 novembre à Genève lors de la Conférence ministérielle de l’OMC et j’aimerais bien l’interpeller là-dessus. La seule critique que j’ai trouvée est celle de Jacques Sapir. Mais vous avez fait allusion à plusieurs critiques faites aux Etats-Unis même au début des années 30. Merci de me les transmettre et je pense que cela intéressera beaucoup d’autres.
Cordialement
JB
En effet, moi aussi je serais très intéressé par une biographie sur ce thème, car l’argument de Lamy paraît « moralement » inattaquable, péremptoire ; or il y a certainement moyen de » l’interpeller là-dessus », comme vous dites.
Dans « la grande transformation », de K Polanyi, vous trouverez de nombreux éléments sur la manière dont les états, et plus généralement la société ont résisté tout au long du 19e et jusqu’au début du 20e à l’apparition d’une société de marché, c’est à dire à l’extension de la logique de marché à ces « marchandises » particulières que sont l’emploi, la terre et la monnaie.
Polanyi montre notamment comment le fascisme et le nationalisme qui précédent et annoncent la 2de guerre peuvent s’interpréter comme une réaction au mouvement de libéralisation des échanges qui tentait de se reprendre son essor après la première guerre – sans faire bien sur l’apologie du fascisme ! En d’autres termes, le libéralisme ne peut servir de remède au nationalisme, puisqu’il en est une des causes. Le livre de Polanyi n’est pas dénué de paradoxes, mais en tout cas très riche d’informations sur les pbm que vous soulevez et la résistance au libre-échangisme.
Par ailleurs, pour un point de vue anthropologique – et donc pas du tout économique – sur l’émergence du nazisme en allemagne, je vous engage à consulter les ouvrages passionnants d’Emmanuel Todd (« l’invention de l’europe » : les pages sur l’allemagne). Todd développe aussi un argumentaire assez solide contre la doctrine libre échangiste en se référant lui-même, en matière économique, à Friedrich List (par exemple dans « l’illusion économique » ) : l’idée de base étant que tous les grands succès économiques, y compris en tant de paix, s’obtiennent en ayant recours à un certain degré de protectionnisme : d’où il apparaît clairement que le protectionnisme peut conduire aussi bien à la prospérité et à la paix qu’à autre chose – les causes de la guerre sont ailleurs.
Encore une chose : il me semble qu’en mettant dans la balance les immenses tensions géopolitiques dues à l’épuisement des ressources, le réchauffement climatique ou l’interdépendance alimentaire des états, il y a largement de quoi contrer, sur son terrain (la guerre et la paix), l’argumentation de l’OMC.
Là dessus, consultez par exemple le dernier rapport éloquent du PNUD, « Climate Change as a security risk » :
http://www.wbgu.de/wbgu_jg2007_engl.html.
J’espère que cela vous aura aidé même si je suis parti un peu dans tous les sens 🙂
Bien à vous,
Gwynplaine
Bravo Paul Jorion ! Vous vous êtes fort bien défendu lors de ce traquenard en butte à deux bandits aux comportements différents mais deux couteaux du système qu’il faut changer.
J’ai remarqué que c’est à la toute dernière reprise que vous avez non pas convaincu mais battu votre adversaire principal Cazanova en évoquant un possible ralliement à vos thèses du Monsieur Brun de Londres et de notre Escartefigue. Cette pointure de service a l’oreille fine et tout d’un coup (vous avez pu en être surpris) l’échine beaucoup plus souple lorsqu’on évoque certains noms qui ont chez lui quelque résonance. Excellent valet, ce serviteur, dans la tradition somptuaire des républiques.
Vous a-t-il demandé de lui dédicacer votre ouvrage « Comment la vérité et la réalité furent inventées »?
Si, si, j’insiste. Dites-nous tout.
Chaud le débat, il y avait de l’électricité dans l’air!
Après s’être fourvoyé avec Rousseau et à court d’arguments, ce Docteur ès Sciences Eco a fait étalage de ses trop nombreuses lectures pour tenter de vous décridibiliser. C’est petit…
Un bon point : vous avez fini tout de même par tomber d’accord pour interdire l’accès des marchés des MP aux non-négociants.
20/12 /2009 @fujisan 19 décembre 2009 à 15:01
Je vous suis à 100% dans cette appréciation. La grande force de Paul réside à mon humble avis dans le fait
1- qu’il s’est fait sa propre « philosophie » sur le sujet notamment parce qu’il y l’a travaillée afin d’accéder à l’essence des choses
2- qu’il a accumulé une grande culture sur le sujet et qu’il s’en sert non pour défendre la doctrine ou l’idéologie de tel ou tel, mais afin de montrer qu’il est suffisamment armé pour défendre ses idées sans avoir besoin de s’abaisser à la violence dans les échanges
3- qu’il est fondamentalement un humaniste et de ce fait tout à fait capable d’être un fédérateur, un rassembleur de tous ceux qui cherchent à œuvrer positivement pour que nous nous en sortions tous ensembles, même s’il y a entre nous tous de grands très grand écarts d’approche.
Au sujet de son billet « Les mesures que je préconise » je vous ai répondu. Est-ce que ce je dis est inexact ? Si oui, dites-moi où je falsifie la réalité ou la vérité. (Je n’ai pas encore lu le bouquin de Paul sur ce sujet).
http://www.pauljorion.com/blog/?p=5861#comment-45596
Bonjour,
Je me suis lancé dans une recherche sur Internet à la suite de l’incroyable scène sonore que vient de nous faire
un « vénérable professeur pétri de modération » Jean-Claude Casanova.
Une perte de contrôle lamentable dont j’ai essayé de comprendre les raisons.
Je découvre un Casanova à la tête d’une revue soutenant des relations atlantistes néo-conservatrices.
http://ipr.univ-paris1.fr/spip.php?article36
Et le lièvre qu’a soulevé Paul Jorion sur la Chambre de Commerce américaine, foyer d’extrême-droite, et ses incidences sur le plan de redressement initié par Roosevelt après la crise de 1929, a faillit déclencher des injures de J.C. Casanova.
Sans aucun démenti relié à une source sérieuse, juste une affirmation sur l’existence d’un « ensemble sérieux d’historiens » .
La sèche totale.
Tiens-tiens le vénérable professeur Casanova descendu au même rang qu’un néo-con de la dernière campagne présidentielle américaine… Un masque de respectabilité est tombé.
Je vais voir les choses moins sérieuses sur le groupe de Bildelberg et autre « Trilatérale » :
Tapez Jean-Claude Casanova + trilatérale dans la fenêtre et que voyez-vous ? Quelle célébrité ! Usurpée ou non ?
Je ne crois pas qu’il soit nécessaire de faire de Casanova un comploteur pour réfuter ses affirmations.
Casanova n’est pas forcément de mauvaise foi, il est seulement conservateur de l’ordre existant, une personne incapable de vouloir et de concevoir un monde où la compétition ne serait plus le principe moteur.
Il dit seulement de façon virulente — ce qui n’aide pas à constituer un débat approfondi — ce que beaucoup d’économistes et de penseurs bon teint assènent avec le plus grand calme.
Casanova n’a pas joué un rôle de journaliste mais s’est comporté en contradicteur monopolisant le temps de parole. Paul a dû exposer ses thèses de façon lapidaire en tranchant dans le vif, peut être au détriment de la pédagogie.
Mais les auditeurs ne sont pas des imbéciles, ils feront eux-mêmes le tri, iront voir sur le site de France culture le résumé des livres.
Le message est passé à un autre niveau, plus dialectique, au sens hégelien du terme. Deux visions du monde qui s’affrontaient.
Les infos ci-dessus rendent plus compréhensible les raisons du discours de Casanova. Ce doit être un de ces anticommunistes (peut-être sincère) qui s’est jeté dans les bras du libéralisme et qui est donc devenu un communicateur officieux de ces officines. Il est intéressant de voir combien le discours des néolibéraux est uniforme, bien rodé (le couplet sur Rousseau est sorti hors de propos mais il est de toute évidence préparé et répété de longue date) mais de plus en plus difficile dans les circonstances actuelles et vu la diffusion large des idéaux alternatifs.
Contrairement à d’autres, je n’ai pas ressenti une victoire nette de Paul aux points. Face à cette voix de basse impérieuse et agressive (sans en avoir l’air), le débit de Paul a été plus rapide que d’habitude. On sentait son énervement (légitime), voire sa colère. C’était bien un piège mais si Paul n’a pas été aussi bon que d’habitude c’est parce qu’il a répondu à Casanova et oublié que son message doit s’adresser aux auditeurs et pas au contradicteur. Mais quand Paul sera calme face à la mauvaise foi, répondra à côté des questions pour placer son mémento préparé, il sera devenu un vrai politicien et on l’aimera moins sur ce blog…
Merci jean-marie colombani d’avoir invité paul jorion . Ce qui nous a enfin permis d’entendre un jean-paul casanova tendu et même énervé ; révélant ainsi ses véritables valeurs au delà du ton toujours lénifiant .
est-ce que nous ne supporterions plus des propos franchement ultra-libéraux sur une radio respectable ? Si c’est le cas, c’est quand même très bon signe, vous ne trouvez pas ? N’étant pas coutumière de l’émission, j’avoue que je me suis demandée si j’étais bien sur F Culture quand j’ai entendu cette apologie de la spéculation. Mon sang n’a fait qu’un tour. Et moi aussi j’ai admiré l’apparence de votre calme et que vous ne cessiez pas de penser à vos auditeurs. Merci pour tout votre travail.
il ne faut plus accepter ce genre d’émission où le contradicteur parle plus que l’invité;
Colombani s’est couvert de honte;
Belle émission, choc frontal en effet, je ne connais pas ce J.C Casanova mais il ne sort pas grandi par la médiocrité de ses arguments ni par ses attaques personnelles. Comment peut-on le laisser autant s’exprimer ?
Grandiose affrontement…
Vainqueur incontestable : P.Jorion…
Sans doute parce qu’il n’a pas ( pas encore ?) de contrat avec tel ou tel grand organisme financier, à l’inverse de Mr.Casanova…
En attendant, bravo, car Mr.Casanova, ce serpent, était venu avec l’idée bien arrêtée de piquer P.Jorion…Ce qu’il fit d’entrée…Et que pensez-vous qu’il arriva?…Ce fut le serpent qui creva !
Bravo Paul !!!
Un spéculateur,c’est un visionnaire…et pourquoi pas un philanthrope tant qu’on y est !! Bien bonne celle la!!
Lorsque les chiens de garde de l’idéologie dominante se sentent vraiment pris en défaut, le ton devient réellement violent. Je n’ai pu m’empêcher de penser aux premiers chapitres du talon de fer de Jack London.
Bravo pour votre flegme à l’égard de Jean-Claude Casanova, qui m’a déçu.
Vous auriez pu être plus cinglant sur ce qu’il affirmait de Keynes. Dans sa conclusion à la « Théorie générale », il exprime une philosophie générale « libérale » au sens anglais du terme, à l’opposé du nazisme, et il exprime ses craintes de voir la dépression économique déboucher sur l’autoritarisme. Keynes a tenu des propos ambigus et malheureux sur l’interventionnisme économique des nazis, c’est très différent. Il est affligeant de constater que la référence au nazisme tient lieu désormais d’argument contre tout et n’importe quoi. Si l’on ajoute à cela la mention du diplôme, Casanova semblait vraiment déstabilisé et agressif.
J’écoute souvent cette émission, et je les ai trouvés très durs, voire dans le cas de Casanova méprisants avec vous. Par ailleurs, je regrette que certains journalistes de France Culture aient autant de mal à s’effacer devant leurs invités, d’une manière générale. On peut se taire sans approuver. On apprend beaucoup d’idées que l’on ne partage pas.
@jean-Michel 15:21 « Et le lièvre qu’a soulevé Paul Jorion sur la Chambre de Commerce américaine, foyer d’extrême-droite, et ses incidences sur le plan de redressement initié par Roosevelt après la crise de 1929, a faillit déclencher des injures de J.C. Casanova. »
Oui, c’est préceisément très exactement à ce moment-là que Jean-Hubert Casanova a commencé à vraiment péter les plombs.
A creuser, le rôle de la chambre de commerce.
Jean Claude Casanova n’est pas sorti grandi de sa confrontation avec Paul Jorion.
Je lui conseille d’écouter à nouveau l’émission « la rumeur du monde » pour qu’il prenne la mesure de sa suffisance et du mépris à peine dissimulé dans lequel il tenait « monsieur Jorion ».
Et pourtant, je suis un libéral convaincu, mais mon éthique est incompatible avec les agissements de Wall Street qui nous ont foutu dans la …
PS: J’ai moi-même travaillé un quart de siècle dans le secteur bancaire. Cela vaut largement la lecture des 800 pages sur lesquelles s’appuie notre brillant économiste qui n’a sans doute jamais « mis ses mains dans le cambouis » comme notre ami Paul.
Un commentaire qu’on me signale sur Mediapart : Jean-Claude Casanova vs Paul Jorion, ou la volonté de disqualification, par Bertrandpc.
Excellent ce papier ! Que d’autres organes de presses vous soutienne contre l’etablishment est une très bonne nouvelle ! (Même si on est encore loin de la très officielle presse du peuple français.)
Sinon êtes vous sûr de bien comprendre les marchés à terme ? Sans déconner il a vraiment peur de rien ce Casanova, pourquoi ne lui avez-vous pas demandé pourquoi il n’avait rien vu venir de la crise lui et sa science alors que fort de votre CAP en anthropologie déja en 2005 …
D’une manière plus générale, pourquoi ne vous servez vous pas plus de la justesse de vos analyses pour légimiter vos propos ?
très bien ce résumé 🙂 quel ennui ces éditocrates, quelle suffisance…
Encore une fois bravo pour cette empoignade que je ne qualifierai non pas de belle mais d’utile et de révélatrice.
J’adhère tout à fait aux commentaires de Mediapart: tout ce mépris et cette morgue qui transpiraient des propos de ce monsieur Casanova, avec le silence bienveillant de Colombani,cela en dit long sur la cécité et la suffisance de ces soi-disant élites intellectuelles qui ne peuvent supporter un discours et des analyses sortant de la doxa du TINA.
Le point positif, c’est que ces agressivités verbales me semblent trahir une certaine nervosité, comme un parfum de trouille face à des idées qui se répandent en dehors de leur contrôle et dans un media qu’ils ne peuvent maitriser.
Mais peut-être que je fantasme!
Le procédé a mainenant un nom, il s’appelle Reductio ad Hitlerum. http://fr.wikipedia.org/wiki/Reductio_ad_Hitlerum
Effectivement le niveau zéro du débat.
Très bonne remarque, je ne peux qu’être de votre avis.
J’ai oublié de dire merci à vous Mr Paul Jorion, pour la qualité de votre intervention, avec tous les intervenants ici étonnés voire stupéfaits de la tournure prise par l’émission face à vous, pour ne pas dire contre vous. Une tournure extrémiste soutenant les spéculateurs de tous bords, une paille ! Moi aussi j’ai eu un coup de sang, devant pareille provocation.
Tous les points que vous avez soulevé méritent une exploration sérieuse sur la société américaine, sans parti-pris ni haine, et de voir tant de générosité et de grandeur qui l’a habitée, sabotée insidieusement par des groupes d’influence
dont il importe de connaitre l’histoire. Celle de l’extrême-droite cachée en particulier, à des endroits inattendus, et que
Jean-Claude Casanova semble nier et involontairement protéger je l’espère pour lui, car c’est un comble après avoir accusé Keynes sur de banales réflexions techniques qui ne faisaient de lui ni un membre de l’extrême-droite ni un pro-nazi. Procédés digne d’un Troll.
Une confrontation révélatrice. Deux univers qui se rencontrent et qui, en fait, n’ont pas beaucoup de points communs. D’un côté, un intellectuel, chercheur et universitaire (dont la vie montre qu’il a pris souvent des risques), de l’autre, finalement, un homme du « système », nomenklaturiste maniant quelques idées mais sans être pour autant un intellectuel : dans ce monde-là manier symboles et idées n’a absolument pas pour but de faire naître une connaissance (élaborer/faire émerger un nouveau point de vue, éclairer un nouveau chemin…) ou de faire bouger les choses, mais de légitimer et de pérenniser ce qui existe. J-C Casanova fait un peu penser à A. Adler. Casanova représente un groupe, Jorion est seul. Si son audience grandit encore certains vont peut-être songer à le « récupérer ».
La question de l’efficacité du New-Deal sur la sortie de crise aux EU mériterait une clarification. J’en été resté à l’idée que c’était la seconde guerre mondiale qui, en provoquant l’essor du complexe militaro-industriel étasunien, avait vraiment sorti cette économie de sa crise.
Sur le cadre de l’émission : c’était en duplex, j’étais assis devant un micro dans le minuscule studio de France Bleu à Vannes, seul (la porte m’avait été ouverte par l’hôte de ces lieux qui s’était aussitôt esquivé pour vaquer à des affaires plus pressantes) au premier étage d’une de ces petites maisons du XVe ou du XVIe siècle qui parent la capitale du Morbihan. Je ne pouvais donc voir mes interlocuteurs.
Ambiance chaleureuse garantie ! ahahah
Au moins cela vous aura-t-il évité des au-revoirs déchirants après l’émission…
Vous étiez revenu sur l’île d’Houat? 😉
Vannes est une jolie ville. C’est quand même mieux que l’horrible maison ronde.
Je ne cesse de m’étonner du patrimoine délirant que nous avons en France.
C’est peut-être cet éloignement qui a laissé aux 2 bêtes plus de latitude à s’exciter. Si vous aviez été dans le studio leur hypocrisie/politesse aurait arrondi les angles et ils ne vous auraient jamais laissé la parole. Quand on pense que ces deux types sévissent depuis tant d’années. les Guignols ont bien résumé cela avec leurs sketchs sur « le journalisme couché ». Petite remarque: impossible de réécouter l’émission en podcast, le fichier mp3 disponible est celui de la semaine dernière.
Cher Paul, bravo, je connais cet exercice du dupleix, fort délicat quand on aime la vie d’un débat, c’est un grand moment de solitude. Ceci dit, Casanova n’a décidément plus le même pouvoir de séduction, la crise est là, le maquillage est passé, et puis son dédain était par trop audible. Amitiés 🙂
Bravo Monsieur Jorion de vous être si bien défendu face aux attaques de cet individu déchainé qu’était Casanova face à vous.J’admire vos analyses tout en étant aucunement spécialiste dans ces domaines et je sens que vous êtes dans le juste et surtout crédible car non impliqué dans tel ou tel parti politicien ou défendant des intérêts personnels.En ce qui concerne votre adversaire du jour je pense que cette indépendance ne doit pas être son point fort et vous sembler lui faire très peur avec l’apparition de vos études sur les médias .
Bravo pour vos interventions de ce matin, depuis un petit studio en Bretagne, sans vidéo, si j’en crois les précisions que vous venez d’ apporter.
J’ai voulu écouter à nouveau l’émission. Malheureusement, cette émission n’est pas « podcastable » (pas encore ? mais d’autres émissions d’aujourd’hui le sont) ni même simplement écoutable !… je vais de ce pas essayer de trouver la revue Vacarme !!
Bonne soirée
En général france culture est très réactif avec ses podcats qui sont disponibles presque immédiatement après la fin des émissions, voire même avant lorsqu’elles ne sont pas en direct.
Comme expliqué plus bas on peut toujours l’écouter grâce à l’application real player en cliquant (sur la page de l’émission) sur le bouton « écoutez » (puis « ouvrir avec real player » (si vous avez installé le player)).
On peut même enregistrer le fichier en cliquant sur le point rouge à côté du triangle (play) de lecture, pour savourer à nouveau la « violence des échanges en milieu tempéré ».
Oncle paul, vous nous aviez consulté pour savoir dans quelles émissions intervenir. Je crois que ceux qui vous connaissez le moins (dont j’étais et suis encore) vous avez donné des avis vous incitant à la méfiance et la réserve au lieu de faire confiance à votre maitrise à l’époque encore méconnue.
Je ne suis pas sûr que l’émission la rumeur du monde soit très écoutée par les foules, mais cela va surement faire le tour du sérail médiatique en espérant que cela va vous « catapulter » vers d’autres émissions.
« Je veux bien que l’anthropolgie soit une discipline maitresse mais elle ne dispense pas de connaitre la totalité de la littérature scientifique sur cette question ». J.C. Casanova
« …d’abord en perspective économique, l’avenir est toujours incertain, il n’y a jamais…je ne connais…il n’y a jamais eu de période où l’on pouvait prévoir avec certitude ce qui allait se passer. Dans la situation actuelle ce qui est sûr c’est que la reprise existe pour 2010, c’est à dire qu’en gros la totalité des pays auront des taux de croissance positif… ». J.C. Casanova
Bon alors c’est de la science…mais on est sûr de rien…bien qu’en gros on soit sûr que…
Dès fois, il vaut mieux se taire, non ?
Bravo Paul !
Vous avez su maîtriser un contradicteur qui ne semblait pas ne vous vouloir que du bien. J’ai personnellement apprécié que vous employiez le terme « construire ensemble » plusieurs fois d’entrée de jeu et que vous citiez les déclarations conjointes de 2 chefs d’état de couleur distinctes.
Je suis rassuré, vous n’envisagez de ne faire interdire les paris que sur les marchés à terme. Les bons pères de familles vont être soulagés.
Cher Ami,
Je ne résiste pas à vous raconter un souvenir d’enfance à propos de la soi-disant capacité de « voir clair » des spéculateurs d’après Monsieur Casanova et l’exemple de l’achat d’un tableau impressionniste à la fin du XIX° siècle.
Petit, j’allais chez ma Tante qui louait un appartement chez « Madame Goujon » avenue Charles-Floquet le long du champ de Mars à Paris. Elle louait un petit studio fait du raccordement de chambres de « bonnes » (pas des « mauvaises ») sous les toits d’un superbe hôtel particulier du XIX° siècle. Pour aller la rejoindre il fallait traverser des dédales de couloirs, d’escaliers et de bibliothèques. Les murs étaient tapissés de tableaux, d’aquarelles, de dessins, de sculptures, dont un tigre qui me faisait très peur.
Nous étions guidés dans ce périple par une adorable Vieille Dame « Madame Goujon » qui nous faisait plein de commentaires à notre demande sur toutes les « images ». J’ai grandi en traversant régulièrement ce que j’ai découvert, adolescent, comme une extraordinaire collection d’art de la fin du XIX° Siècle et du début du XX°. La sculpture qui me faisait peur était un tigre de Pompon, les tableaux étaient des Manet, des Delacroix, des Cézanne… Une collection prodigieuse qui était enfouie dans l’histoire singulière de cette Dame.
Voici comment adolescent j’ai reconstitué sa vie, je vous laisse faire la part entre l’Histoire et les histoires que celle-ci m’a racontée.
Madame Goujon était la nièce du sculpteur Jean Goujon et la fille unique d’un banquier. Le Papa était très occupé, mais comme tout Papa, amoureux fou de sa Fille. Celle-ci fut éduquée pour se marier, elle avait des goûts que ne comprenait pas son Père. Elle aimait ces peintres bizarres qui cachaient leur incapacité à faire du bel ouvrage sous un discours justificateur des « impressions » que cela leur donnait. Mais, comme c’était SA fille, il lui achetait ces « croûtes » qui n’étaient pas trop chères. Et le Tonton sculpteur fournissait le goût de sa nièce avec les pièces de ses copains. Je ne sais pas quand elle s’est rendu compte de ce qu’elle avait. Mais elle racontait cela avec beaucoup d’humour et une jolie voix de très vieille Dame.
Je n’ai connu qu’une seule fois une exposition où sa « collection » fut présentée au Public… À l’occasion d’un gala pour « La Ligue contre le taudis » dont elle était la Présidente super-active.
Elle est morte quasi centenaire vers 1970, le jour même les collections sont parties en camion à l’abri dans des Banques, puis furent vendues. Dans les mois qui suivirent ma Tante dut déménager.
J’ai ainsi perdu l’un de ces souvenirs d’enfance qui vous façonnent pour toute une vie.
Parfois dans les Musées ou les expositions je retrouve un tableau qui a formé mon goût.
Je garde un souvenir plus qu’ému de ma Tante vérifiant que nous disions bien : « Bonjour Madame Goujon ! » avant de disparaître en courant, et de mes retours furtifs pour poser des questions « C’est quoi ça ? » à cette vieille Dame qui m’impressionnait beaucoup, toujours entrain de lire ou d’écrire. Elle s’arrêtait pour dire : « Ce sont mes Amis et leurs dessins », elle était intarissable.
J’ai encore à vous raconter cela, l’odeur de la cire.
C’est ainsi qu’une vieille Dame « qui a vu clair » dans son goût a pu vivre entouré de Merveilles.
Aussi la crétinité et l’absence de Culture des magouilleurs financiers qui ont voulu « débattre » (du verbe battre) avec vous, me sont encore plus odieuses.
Pour eux cette vieille Dame avait sans doute eu du flair ou pire était inconsciente.
Ce qui prouve bien la perte culturelle de l’esprit marchand.
Où sont les nouveaux impressionnistes ?
Euh… Cette Madame Goujon avait peut-être un rapport avec Jean Goujon, mais ce n’était sans doute pas d’être sa nièce. N’est-il pas un des grands sculpteurs du XVIe siècle ?
Oui, c’est remarquable et fort explicite que ce Monsieur Casanova fasse l’ellipse de l’amateur (étymologie Mr ? ) entre une œuvre pictural et le spéculateur.
Il y a effectivement le grand sculpteur de la renaissance Jean Goujon, mais il y a aussi un Goujon sculpteur du XIX° siècle bien moins célèbre, dont je ne me rappelle plus le prénom et qui était connu des cercles artistiques. Je me rappelle du bas-relief d’un théâtre avenue des Gobelins à Paris (détruit pour rénovation en cinéma), c’est de celui-ci qu’il doit s’agir. (Amusant comme les souvenirs d’enfant s’amalgament).
Casanova tient avec Colombani depuis des années sur France culture une tribune réactionnaire et Malhonnête; UN EXEMPLE : il fait dire à Marx ce qu’il n’a jamais dis je cite « Marx voyait d’un bon oeil le système des actions » ; je jure que c’est la vérité, ( j’avais écris à France Culture, ils doivent avoir l’enregistrement et je me suis étonné à l’époque ( c’était juste après les convulsions… d » ENRON ») que personne n’ait rien dit ; Il serait souhaitable que ce genre d’émission cesse, car chaque fois selon le contexte le très libéral et malin Casanova, ment ; ou alors embarque ( essaie … ) ses interlocuteurs vers une pseudo-érudition : l’exemple du jour est démontré par sa définition originelle du » spéculateur » et de cette façon impressionne les auditeurs, ainsi que les participants, ou bien encore les flatte dans l’érudition Ces derniers temps il a écrit une chronique dont certains disent qu’elle est anti – américaine, ( je ne l’ai pas lue, mais une question se pose : son pro – américanisme jusque là prononcé , prendrait – il subitement un virage…. et pourquoi juste en ce moment ?
A Mr Paul Jorion : Vous êtes le seul depuis que cette émission existe a avoir réellement affronté Mr Casanova, sinon c’est toujours un débat, politiquement correct, avec l’aide de Colombani …..
Particulièrement quand vous avez évoqué l’immobilier pendant la crise de 1929 en Floride. Personne la non plus n’a parlé de cette crise immobilière, où les terrains vendus passaient de mains à d’autres mains en un temps record…. et où les infrastructures étaient quasiment inexistantes… ( lire Galbraith – La crise de 1929 ) – lui même économiste n’en a soufflé mot pendant des années ( Casanova )
Une fois dans une émission de Finkelkrault le samedi matin, un participant dont je n’ai plus le nom, a traité ce dernier de » menteur » voilà donc un exemple de parler vrai , non pour parler vrai, mais dans la vie quand on a dire quelque chose on le dit, même si l’époque veut et souhaite les pseudos valeurs qui ne valent rien, celles de Mr Sarkozy et de son idéologue patenté Mr Guaino, véritable théoricien à la petite semaine mais pour autant habile et d’un populisme au moins égal à son président. Ne perdons plus de temps avec les paroles devenues creuses , faussement polies, qui tentent, à l’aide de ce que W. Reich, appelait la peste émotionnelle….. histoire de nous faire prendre des vessies pour des lanternes – Si respect il y a doit s’autoriser de lui – même , à savoir le service Public sur lequel vient toutes les semaines Casanova avec son béni -oui -oui , et que cela passe par des polémiques, fussent – celles qui sont dans le registre de la véhémence verbale, personne n’en meurt, bien au contraire , c’est par ce moyen que passe un avenir meilleur…. le fond prévaut toujours sur la forme, un peu comme la mode… c’est ce qui se démode… Le libéralisme ambiant est démodé et vermoulu.
Encore Bravo à P- Jorion .
Bonsoir Paul,
Je vous ai écouté en léger différé sur le site de France-culture en début d’après-midi. Bonne radio à mon goût. Sur cette émission en particulier, c’est la première fois que je m’y attarde. Mon dieu, Colombani exerce encore ? !
Durant cet « entretien », (et vous venez d’en décrire le déroulement physique) votre flegme vous honore, et votre parlé vous distingue.
Casanova c’est qui ? Jamais entendu parler de ce type. Il est éminemment drôle je trouve ! Il faut dire que j’ai une tendresse toute particulière pour les experts auto-proclamés, et une affection toute spéciale pour les « élitistes » autosuffisants !
Démonstration encore une fois du haut degré de débilité des propos de ce Monsieur, s’il fallait les mettre en évidence, son speech, dans le désordre (comme ses idées) sur 2010 année de la reprise (j’ai cru m’étouffer de rire), la bourse qui monte (là j’ai franchement [censuré]), Keynes admirateur du nazisme, Zola le populiste, les spéculateurs clairvoyants (j’en ai pleuré), et autres fadaises toutes aussi abracabrantesques du même tonneau. Disons le clairement ce gars est proprement un [long passage censuré] et mes anciens amis romains du sénat savent de quoi je parle ! Y en a marre des salamalecs, et de tous ces cireurs de pompes qui résonnent comme des cloches lorsqu’on raisonne devant eux.
Bravo !
Je ne peux pas écouter cette émission en différé. Je suis équipé de Windows XP (mais j’utilise Firefox comme navigateur). Quelqu’un a un tuyau? Merci de votre aide.
Tu vas sur France Culture,programme de la journée,la rumeur dumonde( à écouter ou podcaster).
Le plus « simple » est d’installer iTunes qui permet de télécharger et d’écouter les podcasts. Ce n’est pas la seule application mais elle est très fonctionnelle.
Ensuite, sur la liste des podcasts de france culture, il suffit de trouver celui de l’émission: « (la) rumeur du monde » et de cliquer sur « installer dans iTunes » ou bien de cliquer sur ceci:
itpc://radiofrance-podcast.net/podcast09/rss_10234.xml
Une fenêtre s’ouvre dans windows XP, il suffit de sélectionner iTunes.
ça y est,vous êtes abonné au podcast de la rumeur du monde (mais j’ai l’impression que le fichier de l’émission avec oncle paul n’est pas encore disponible).
Merci bien!
J’ai eu le même problème avec firefox. il faut cliquer sur le lien « écouter », là effectivement, cela ne marche pas. Mais Firefox ouvre une fenêtre « téléchargement ». Vous cliquez droit sur la ligne RUMEUR20091219.ram, puis « ouvrir le dossier contenant le fichier ». Une fois là, il suffit de lire le fichier avec Real Player et çà fonctionne.
Tout à fait d’accord avec les commentaires postés ici.
M. JORION, vous avez brillamment contré l’agressivité manifeste d’un M. CASANOVA, dont on avait l’impression qu’il voulait simplement « en découdre ».
Notons la passivité totale de M. COLOMBANI devant les saillies desespérées de son compère, c’en était risible.
Encore bravo !
Pour télécharger l’émission en mp3, utilisez ce lien dans Firefox
http://radiofrance-podcast.net/podcast09/rss_10234.xml -> Fichiers média.
La rumeur du monde,c’est le plus souvent une émission tranquille,échange d’amabilités bien rodées ou l’on s’écoute parler.Deux de tension comme disent le jeunes gens.J’ai été stupéfait de l’agressivité de M.Casanova.En d’autres temps, c’était le duel à l’aube. Au moins M. Jorion, vous n’auriez pas manqué de témoins.
Je viens d’écouter l’émission « La rumeur du monde »…. Seuls les économistes patentés semblent avoir le droit de proposer une critique des dispositifs actuels et d’inventorier les dispositifs passés. Je ne suis ni économiste ni anthropologue ; simplement lecteur d’une actualité inquiétante. Comme de nombreux français, je me suis lancé dans la lecture de certains ouvrages d’économie destinée à expliquer cette fameuse crise que l’intuition me prête à considérer comme le premier stade d’une maladie dont l’évolution peut être funeste. Le discours de Jean-Claude Casanova me faisait penser à celui que peut tenir un adulte responsable et savant soucieux d’invalider la parole d’un enfant qui confronte sa vision objective à ce mélange de déni et de cynisme que véhicule une partie de l’intelligentsia universitaire.
La mutation en cours qui procède de l’activité intellectuelle des hommes semble suivre celle d’un climat qui obéit à des facteurs objectifs, scientifiquement mesurables et en tant que tel soumis à la fois au jeu des probabilité et d’une certaine prédictibilité. D’un côté, le produit de pensées qui puisent leurs motivations au cœur du psychisme humain ; de l’autre, le résultats d’actions qui rappellent à l’homme que son désir et sa volonté ne peuvent pas tout et que la réalité finit tôt ou tard par l’emporter. Je suis de ceux qui espèrent ne pas vivre les conséquences de ces pensées et d ces actes en considérant notre impuissance à modifier le cours des choses.
Samedi 19 décembre 2009 à 19h00
L’invraisemblable chute de l’empire californien
http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/arte-reportage/2991030.html
Loupé, en espérant qu’il sera disponible sur leur site:
http://plus7.arte.tv/fr/1697480.html
D’abord un immense merci d’avoir permis de faire tomber les masques !
Quelle responsabilité maintenant !
Pour moi ( je m’étais mis en position d’écoute d’un conducteur lambda qui tombe sur France Culture ), le plus énorme et le plus porteur d’avenir est à la fin , en une phrase de moins d’une ligne : » que dire à la City et à Wall street ? « : allez vous faire foutre ! La maison nous appartient et nous voulons être maîtres de nos choix , de nos réussites et de nos erreurs ,car nous sommes à la fois les seuls actionnaires et les seules forces créatrices . Si Brown et Sarkozy l’oublient , ça va c…!
S’il vous plait , pour que les forces populaires transforment l’essai , démultipliez , détaillez , illustrez , montrez les impacts de vos propositions phares sur la vie de chacun et de tous… Et tous les Casanovas du monde ( et parfois du Monde où fut Monsieur Colombani ) rejoindront le cimetière des illusions qui les nourrissent et dont ils se font boucliers , sur et en dehors des ondes .
Cantona , tu es là ?
C’est dit , je cotise avant la fin du mois . Auvergnat comme vous me connaissez et plutôt porté à me sacrifier uniquement pour mes petits enfants , c’est dire si j’en appelle à une suite politique et donc économique .
Mais pour le coup ma cotisation m’apparait comme un cadeau à mes petits enfants .
Aux urnes ( toutes ) !
A la question » Que faut-il faire ? « , vous avez répondu » Interdire la spéculation « .
Voilà une proposition que j’approuve à 100 %, qui a le grand mérite d’être concrète, symbolique, et facile à mettre en oeuvre (selon vos propres termes).
Dans ces conditions, ne faudrait-il pas prendre des initiatives ambitieuses pour la défendre ? lancer un mouvement de soutien planétaire pour la faire connaître ? un peu à l’image de la taxe Tobin ?
J’aimerais pouvoir agir sur ce monde de la finance qui ne tourne plus très rond, ne pas rester en spectateur impuissant.
L’agressivité de Casanova est l’attitude typique du type dont les convictions vacillent. Ses amis et lui se trouvent déstabilisés pas les thèses de Paul et ils voient en lui un adversaire dont l’influence augmente.L’attaque était préméditée et la pièce montée avec Colombani comme « gentil ».
Quant à l’installation du « prévenu » seul au loin,si elle fut organisée à dessein elle ne l’a apparemment pas dérangé.
Tenez bon Mr Jorion ! Vous avez bien réussi ce débat. Mr Casanova est passé dans un mode « agressif », ce qui est toujours une erreur dans les médias. Avec des voix comme Frédéric Lordon, Jacques Sapir … vous êtes important pour de nombreuses personnes. Il serait bien aussi de dialoguer avec Emmanuel Todd, une autre voix originale. Pourquoi ne pas échanger vos réflexions un jour ?
J’ai réécouté l’émission à tête reposée et je trouve parfaitement inqualifiable son déroulement.
Ce personnage prétentieux vous a insulté ouvertement et c’est la première fois que je vois ça dans cette émission que j’écoute depuis des années. Et plus largement je ne me souviens pas qu’un invité ait jamais été aussi maltraité dans une émission de radio du service public. Même l’antéchrist cryptomarxiste Frédéric Lordon à l’Economie en Question ne s’est pas fait vomir dessus de cette façon par Olivier Pastré !
Aussi j’invite tous ceux qui seront d’accord à comme moi écrire à France-Culture pour se plaindre du comportement insupportable de Jean-Claude Casanova en demandant qu’il soit mis fin à ses aimables services… payés avec nos impôts ! Merdre !
« Même l’antéchrist cryptomarxiste Frédéric Lordon à l’Economie en Question ne s’est pas fait vomir dessus de cette façon par Olivier Pastré ! »
Suggestion: Peut-être parce que F. Lordon dispose du double adoubement de l’économiste académique. C’est le mouton noir de la famille certes, mais il fait néanmoins partie de cette famille. Et au CNRS encore. Ça doit être très largement suffisant à calmer les velléités des plus obséquieux.
Cher Monsieur Jorion,
je viens d’envoyer une protestation à M Colombani contre l’attitude de M Casanova. En général, j’apprécie ses interventions, mais dans ce cas-ci, il s’est comporté comme un malotru. De plus, je n’ai jamais entendu dire qu’il fût un spécialiste des finances et de l’économie. Il en va autrement de vous. Vous faites partie de ceux qui pensent par eux-mêmes, sans répéter le discours officiel lénifiant.
Je viens de commander votre livre sur l’invention de la réalité et de la vérité. J’ai été confronté à ce problème dans l’étude de certaines notions védiques comme celle de satya, qui ignore la distinction entre la réalité et la vérité. J’ai aussi l’impression que la réalité et la vérité ont été confondues dans l’Islam traditionnel.
Cordialement
« J’ai aussi l’impression que la réalité et la vérité ont été confondues dans l’Islam traditionnel. »
Peut-être mais pas vers 1270 : ce sont des iraquiens qui ont construits les premiers grands trébuchets à contre-poids permettant aux mongols de prendre les « twin cities » :
http://www.deremilitari.org/resources/articles/hanson.htm
Still, Lu Wen-huan would not surrender, and the Mongols could not storm the city without taking heavy casualties without a strong probability of taking the city. Khubilai realized something had to be done and sent word to his nephew, Abakha, the Il-khan of Persia. Abakha sent two renowned engineers, Isma’il of Hilla and Ala al-Din of Mosul, who built the first counterweight trebuchets in China called hui-hui pao, or “Muslim trebuchet”.
The Mongol commanders employed the new siege weapons against Fan-ch’eng first. Chroniclers report the siege engines shook heaven and earth when they fired and the projectiles destroyed everything they hit. The projectiles weighed weigh 150 catties, (approximately 165 lbs. or 75 kg), and had a range greater than anything the Song had within the city so they couldn’t counter the attack. The Mongols launched explosives and who knows what else into the city with their new siege trebuchets. Fan-ch’eng could not hold out against such a barrage and fell several days after the weapons were employed.
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Sur le plan technique, la vérité correspondait bien à la réalité.
J’ai eu la même réaction que Svadchii, sans concertation : J’ai envoyé un courriel de protestation à Mr Colombani et j’ai commandé votre livre sur sur l’invention de la réalité et de la vérité. Comme quoi, les attitudes agressives peuvent obtenir l’effet inverse de celui recherché.
Bravo Monsieur Paul Jorion, beau pugilat. Je ne connaissais pas ce quidam. Encore un qui a tout faux et qui me rappelle Jacques Marseille qui pérorait haut et fort il y a encore peu que cette crise était une bricole sans commune mesure avec les années 30. Au fait qu’est il devenu ? Il est certain que m. Colombani et plus encore m. Casanova sont à l’affût de nos posts et donc je les invite à user de leur droit de réponse face à l’ensemble des attaques qu’ils subissent.
Qu’est ce, cette affaire de ne pouvoir podcaster l’émission ? Maintenant il faudrait convertir les langages parfois ésotériques ou châtiés de ce blog en langage populaire, voir populiste (comme l’adversaire) car nous sommes une infime minorité à piger et encore, je rame trop souvent.
Le pathétique du ton professoral de Casanova est vraiment impressionnant
On peut trouver l’adresse contact sur la page du site de l’émission. En ce qui me concerne j’ai été tellement outrée qu’on puisse traiter un invité de telle manière, que j’ai immédiatement envoyé mon avis.Il serait souhaitable que le maximum d’auditeurs leur fassent savoir qu’ils n’ont pas apprécié ce manque d’éthique journalistique.
Depuis le 13 décembre , avec les « mesures que je préconise » , la pensée de Paul Jorion a sérieusement et elle , avec succès , changé de braquet . Ses réflexions notoires et cohérentes deviennent des actes qui engagent de fortes adhésions et provoquent aussi naturellement de douloureuses remises en cause .
Les rondeurs professorales de Monsieur Casanova rappellent étrangement celles de Monsieur Barre, qu’il a servi en son temps.
Elles ne l’ont pas empêché de laisser percer son agacement devant cet intrus. Au nom d’une caste mandarinale, à laquelle on croit comprendre qu’il appartient peut-être, ainsi que d’un savoir académique qui n’accepte pas de vulgaire remise en cause, qu’il pourraIt partager et défendre.
Si c’était le cas, ce serait banal et galvaudé.
Mais il a trébuché, Monsieur Casanova, associant comme si cela allait de soi innovations en matière d’ingénierie financière et progrès en général, ce grand mot qui clos le bec (comme libre, dans libre entreprise). Car, dans son système philosophique, est progrès ce qui est nouveau. Qui perturbe d’abord un peu, à chaque fois, avant que tout ne s’arrange finalement.
Les faits lui donneront raison, n’en doutons pas.
La grippe A est un progrès. CQFD 🙂
Cher François Leclerc, vous avez toutes les dispositions intellectuelles pour devenir un excellent judoka.
Il me semble que Jean-Claude Casanova regarde toute remise en cause du système comme une révolution larvée qu’il imagine déjà déboulant fantastiquement hors de son cocon, répandant la mort et l’effroi, comme le firent, à ses yeux, toutes les révolutions historiques. Je comprends qu’il veuille garder ce pépère statu quo actuel et sa position personnelle pas trop mal assise où il peu se gargariser. D’habitude, après manger, je m’endors en écoutant cette émission, pas cette fois-ci.
Comme le chantait Guy Béart : »Celui qui dit la vérité , il doit être exécuté… »
J’ai l’impression que la classe dirigeante commence à paniquer tant à cause de la crise qui s’aggrave qu’à son incapacité à renier son mode de pensée. Elle pressent que tout lui échappe.
Vos propos me font de plus songer au film d’Al Gore : Une vérité qui dérange.
Décidément vous dérangez beaucoup de monde Mr Jorion est c’est tant mieux.
Il n’y a que la vérité qui blesse. Continuez à nous livrer la vôtre, elle mérite d’être entendue et relayée.
@François Leclerc
Je pensais aux remises en cause du genre de celles qu’ont connues des staliniens que j’ai aperçus , cela dura , ils crurent effectivement avoir encore raison un certain temps .
La « crise » est trop profonde pour s’autoriser d’approches fallacieuses .
Les jugements et les engagements seront les derniers dans de nombreux « champs » des activités humaines , autant bien les peser. Certains ont joué aux navettes à Copenhague , aux allers-retours , alors que nous n’avons justement plus de tickets de retour à la situation « ante » . En avant , la seule issue …
Je trouve que je suis tout à fait d’accord avec le commentaire de Bertrandpc dans Mediapart au sujet de Jean-Claude Casanova : » des réactions outrancières d’un expert qui se sent menacé dans l’exercice de sa fonction « . » Un seul souci semblait présider aux interventions de l’ancien conseiller de Raymond Barre (« plus grand économiste de France » selon VGE) : disqualifier ce griot qui avait eu l’outrecuidance de prédire la crise du capitalisme américain. »
( http://www.mediapart.fr/club/blog/bertrandpc/191209/jean-claude-casanova-vs-paul-jorion-ou-la-volonte-de-disqualification )
Quelle bagarre ! Ca commence à chauffer. Les dirigeants attaquent ! Un très bon signe.
Bravo, Paul ! Vous avez bel et bien décontenancé ce monsieur « édicocrate ». Il était sûrement piqué au vif. Je suis presque tombé de mon fauteuil. Lui aussi.
Les commentaires sur ce blog sont très sympathiques, et réagissent bien à ce qui s’est passé lors de cette émission, mais viennent de la part, je crois, de gens prévenus en faveur de M. Jorion car ils le connaissent déjà.
N’empêche que, si l’on ignorait M. Jorion avant l’émission, c’est quand même M. Casanova et Colombani qui en sortent vainqueurs CAR ils ont fait en sorte qu’on ne parle presque pas du contenu du livre en question !!!
Les gens prévenus en faveur de M. Jorion sont peut-être furieux, mais l’auditeur quidam n’en sait pas plus sur le livre, et est-ce qu’il ou elle aura envie de le découvrir suite à ce débat.
Vous vous trompez sans doute : les ventes de mes livres ont bondi !
Casanova a eu un mot très symptomatique aussi lorsqu’il a parlé du « dérèglement » du système pour évoquer les causes de la crise, comme si la crise ressortissait seulement à un mauvais réglage. Et le même Casanova de dire aussi plus loin qu’une politique populiste avait abouti à ce que l’on prête de l’argent pour favoriser à tout va l’accès à la propriété. (je traduis en substance).
Dans un cas Casanova évoquait ainsi une cause purement technique — le mauvais réglage –, dans l’autre une cause politique — le populisme.
Mais il manquait de toute évidence à l’analyse de Casanova une approche de type sociologique, approche qu’il assimila derechef à de l’économie pas sérieuse, ce à quoi Paul répondit fort justement qu’il n’avait à s’autoriser pour ses idées — et au premier chef concernant l’interdiction des paris sur la fluctuation des prix –, que de lui-même. Ce qui renvoyait les libéraux et les keynésiens à leurs chères études, et bien entendu le sieur Casanova qui suivant l’idée qu’il voulait mettre en avant pour confondre son interlocuteur fit de Keynes tantôt un bon Keynes pour lui tout acquis à la spéculation, tantôt un mauvais Keynes admirateur de l’économie allemande sous Hitler !
Si J.-C. Casanova avait lu « La crise du capitalisme américain » au lieu d’avancer l’explication par la populisme il aurait pu donner l’explication plus convaincante de l’atavisme culturel rural selon laquelle les américains aiment à habiter des maisons individuelles et spacieuses en raison de leurs origines rurales et pauvres, car c’est cet atavisme culturel qui fournit le terreau anthropologique favorable au développement des subprimes.
De même s’agissant du « dérèglement » du système financier il aurait pu parler de la dérèglementation progressivement mise en oeuvre aux Etats-Unis depuis 30 ans. Dérèglementation qui elle était bien d’origine politique ! Mais de cela il n’en fut pas question dans son analyse.
Interessant…
Paul, comme je l’ai déjà dit, évite « droite »/ »gauche » même pour parler des « utopies de droite ». C’est s’exposer pour rien.
Pourquoi, lorsqu’on t’ennuie sur ton « background », ne réponds tu pas que l’économie est une sous-discipline de l’anthropologie (en trois phrases le problème est réglé) ou, plus simplement, que ce n’est pas en tant qu’anthropologue seulement que tu parles des marchés à terme, mais que ta « bonne compréhension » vient sur doute de ta relativement longue expérience professionnelle dans le domaine. De là il t’est facile de montrer que c’est ton interlocuteur qui n’est pas à sa place, ou que « pour quelqu’un qui n’a jamais concrètement travaillé dans le secteur et qui n’a regardé ça que de loin à travers ses livres, il comprend relativement bien le fonctionnement des marchés à terme ». 😉 Ou plus dur « pour quelqu’un qui n’ a pas été foutu de comprendre ce qui allait venir en 2007 vous comprener quelques petites choses à l’économie ou aux ventes à terme, meêm s’il y a quand même encore beaucoup de choses à revoir, l’érudition ne pouvant compenser le manque d’expérience ».
Ne laisse personne t’attaquer sur la légitimité.
S’agissant des interventions de Mr Casanova: 3 étaient parfaitement ridicules.
– son intervention sur Rousseau, à la fois auto-réfutante (on ne peut pas en même temps affirmer que les libertariens ne sont pas les premiers utopistes « de droite » et ne pas trop savoir comment placer Rousseau sur un axe gauche-droite,- ce qui n’est pas étonnant l’humanisme civique, le républicanisme et le néo-républicanisme ne pouvant pas se prêter à ce petit jeu de placement), et pathétique (confondre sens d un texte, histoire de ses interprétations et histoire de ses usages idéologiques lui aurait évité de croire qu’il disait quelque chose de sensé en reprenant de façon implicite l’interprétation hegelienne de Rousseau – qui n’y avait strictement rien compris au demeurant- et la filiation Hegel/marx, ou en reprenant les interprétations critiques de Rousseau d’inspiration plus libérales, également douteuses sur le plan philologiques). Bref avec M. Casanova on en reste à la vulgarisation de bas niveau et à l’idéologie, qui sont d’ailleurs souvent la même chose (normal direz vous ce n’est pas sa discipline). Paul fait de la recherche (il va chercher « à la racine ») et ce monsieur fait des batailles de pokemon (remplacez Pikachu par « interprétation hégelienne de Rousseau » ou « école de Chicago »).
– son délire quant à la définition de « spéculation »: à tous ceux qui vous objectent l’étymologie pour masquer leur incapacité à donner une définition précise de ce terme plutôt « flou » ou « vague » de prime abord, et qui s’éloigne à mesure qu’on essaie de le cerner de façon plus précise, proposez de sortir un nouveau dictionnaire, bien meilleur que ceux qui trainent actuellement et qui ne sont sans doute pas très bons, selon leurs propres critères. Ce « nouveau » dictionnaire comprendrait seulement les étymologies des mots, qui c’est bien connu servent de définition… Pourquoi rajouter la signification du mot en effet, on se le demande…
Bref M. Attali avait déjà raconté n’importe quoi sur ce terrain glissant, dommage qu’il soit imité à son tour.
– Ses remarques sur « l’avenir de la crise ». En gros il tente de noyer le poisson en escamotant la discussion sur le « contenu » pour ne retenir que l’idée de marge d’incertitude plus grande que d’habitude. Il se garde bien de choisir parmi les 3 scénarios. Heureusement il ne s’est pas laissé aller à parier sur le 3e. L’idée qu’il puisse y avoir des évènements « périphériques » (Dubai, Grèce) à un « noyau » (le système économique et financier mondial) dans
une économie globalisée comme le nôtre est idiote et parfaitement indigne de quelqu’un qui réfléchit, avec une formation d’économiste en plus! Je suppose qu’il n’avait plus toute sa tête à cet instant.
Si l’on s’en réfère à l’étymologie pour établir la respectabilité de telle ou telle activité, travail vient de tripalium (instrument de torture à trois pieux). Il faut vite interdire tout travail et promouvoir la spéculation, exclusivement.
Il ne faut pas tomber dans l’excès inverse non plus. L’étymologie, ce n’est pas sale 🙂
Comme le suggère AntoineY, il est simplement nécessaire de ne pas s’en contenter.
Bonjour Paul.
J’étais là, ce midi, rivé à mon poste radio, te supportant et t’encourageant : « Vas-y, mets-lui une droite, à ce prétentieux, voilà… Ah ! Comme il ment, le Tartuffe ! Réponds-lui, voilà, bien dit ! Mais que vient faire ici Rousseau, espèce de sophiste ?! Ah, mais ce Casanova est hautain à vomir, on voit bien qu’il n’est pas assez souvent contredit en public… Ah, mais tu t’étrangles enfin, Casanova, l’ami des spéculateurs, accusé de la plus vile propagande devant tout le monde… tu fais moins le mariole quand on t’oppose un contradicteur qui connaît son affaire et qui a du courage, hein ?… »
Je pense que nous avons été nombreux ici à t’écouter avec plaisir.
Paul, pour t’aider à répondre au défi de Casanova Le Fier-à-bras, voici quelques extraits de la Théorie générale qui disent, directement ou indirectement, le plus grand mal des spéculateurs, comme tu le résumais à ta manière.
Mieux : Keynes ne s’en prend, finalement, pas seulement aux spéculateurs, mais plus généralement à tous les rentiers… et il ne se contente pas de les interdire : il envisage carrément, sans sa conclusion devant l’Histoire, de les euthanasier… (Bon, par mansuétude, une inflation soutenue fera l’affaire, pas de massacre pour le moment…)
Dans ces conditions, est-ce que le défi casanovesque est relevé ?
Bon. Merci Paul. Tu as été très bien.
Malheureusement, tu as oublié (ou tu n’as pas eu l’occasion), cette fois, de parler (comme tu le fais souvent, et tu es un des seuls « économistes » à le faire avec force) de la NÉCESSAIRE HAUSSE DES SALAIRES, de la nécessaire RELANCE PAR LA DEMANDE (au lieu de cette véritable escroquerie libérale – dénoncée comme escroquerie par Galbraith lui-même– qu’est la « relance par l’offre », technique d’enfumage qui n’a JAMAIS marché, comme on peut s’en douter quand on est de bonne foi). Tu n’as pas pu en parler cette fois, c’est dommage, ça manquait au tableau de la contradiction du chroniqueur-officiel-des-spéculateurs-et-des-privilégiés.
Car le niveau des salaires est bien l’enjeu central, l’enjeu de société que révèlent toutes ces crises : le capitalisme permet aux plus riches de trop accumuler et donc de ne pas distribuer assez de pouvoir d’achat, ce qui voue le système à la ruine (mais pas pour tout le monde) de temps en temps.
D’ailleurs, comme l’histoire le montre toujours et partout, la hantise éternelle des industriels et des banquiers, leur priorité absolue, au point de massacrer s’il le faut, c’est le niveau de salaires, salaires qu’ils tiennent par-dessus tout à garder le plus BAS possible. Vomitif. Tout part de là, tout s’explique par là, toute la théorie prétendument « classique » repose (sans le dire) sur cet objectif central injuste et révoltant.
L’union européenne sert ce même objectif lamentable, d’ailleurs, à mon avis.
Keynes lui-même soulignait cette mauvaise foi des prétendus « économistes », manifestement complices « professionnels » à la solde d’une classe privilégiée dont ils sont chargés d’assurer le fondement théorique, « scientifique », des privilèges.
Exemple (extrait tiré de la Théorie générale, Payot, p 58 et s.) :
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Par ailleurs, j’ai bien noté que Casanova Le Fourbe a prétendu que Keynes défendait ardemment la politique nazie de l’Allemagne et son ministre Schacht ; selon cet expert, c’était dans l’introduction de la Théorie générale. L’amalgame calomnieux, rien de tel quand on n’a pas d’arguments… C’est classique. En entendant ça, j’ai sursauté car je ne me souvenais pas du tout avoir lu cette admiration (prétendument coupable) sous la plume de Keynes, ni dans la Théorie générale, ni ailleurs.
Alors, je suis retourné dans mes livres de Keynes et, après un après-midi de recherches (forcément trop rapides), je confirme ce soir que, jusqu’à plus ample informé, aussi bien dans sa Théorie générale que dans ses autres ouvrages et articles en ma possession :
• « Les conséquences économiques de la paix » (1919),
• « Nouvelles considérations sur les conséquences économiques de la paix » (1920),
• « La réforme monétaire » (1923),
• « Les effets sociaux des fluctuations de la valeur de la monnaie » Dans « A tract on Monetary Reform » (octobre 1923),
• « Les objectifs possibles de la politique monétaire « , dans « A tract on Monetary Reform » (octobre 1923),
• « La fin du laissez-faire « , dans « The end of Laissez-faire » (1926),
• « Perspectives économiques pour nos petits-enfants », dans The Nation and Athenaeum (11 octobre 1930),
• « La grande crise de 1930 », dans The Nation and Athenaeum (décembre 1930)
• « Essais de persuasion » (1931),
• « Le retour a l’étalon-or : auri sacra fames », dans « A treatise on Money » (septembre 1930),
• « L’alternative : épargner ou dépenser ? », dans The Listener (janvier 1931),
• « Le Rapport de la Commission économique », dans The New Statesman and Nation (août 1931),
• « Les effets de l’effondrement des prix sur le système bancaire » (août 1931),
• « Le projet de loi sur l’économie », dans The New Statesman and Nation (19 septembre 1931),
• « La fin de l’étalon-or », dans The Sunday Express (27 septembre 1931),
• « Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie » (1936),
dans aucun de ces livres ou articles, donc, Keynes ne se répand en louanges accentués de la politique allemande de l’époque ; de même, je n’y ai pas trouvé une seule occurrence du nom de Schacht, pas une seule…
Mais j’ai peut-être mal cherché : si quelqu’un a des citations précises de Keynes pour défendre les assertions calomnieuses de Casanova Le Médisant, je suis preneur 🙂
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Schacht était ce ministre d’Hitler –président de la Reichsbank (1933-1938) et ministre de l’économie du Troisième Reich (1934-1937)– qui est (très rapidement) venu à bout du chômage en Allemagne avec une politique de grands travaux, en distribuant beaucoup de revenus salariaux (une relance par la demande, donc, et qui a bien marché).
Mais, comme c’était sous Hitler et que les grands travaux en question concernaient largement un réarmement odieusement agressif, il semble impossible, aujourd’hui, politiquement incorrect, de tirer une leçon positive de cette expérience, pourtant éclairante pour qui cherche vraiment les clefs objectives de la prospérité.
Le fait que ces grands travaux-là aient été des travaux d’armement hyper belliqueux est une honte absolue, c’est une évidence, mais cette particularité n’explique en rien l’efficacité mécanique de la relance en termes économiques. On peut parfaitement attirer l’attention et l’intérêt des citoyens sur une expérience réussie de relance par une politique publique de grands travaux menée par les nazis tout en détestant profondément les nazis et leur idéologie diabolique, cela va sans dire.
Et ceux qui prétendent le contraire sont, soit de mauvaise foi (ils ne veulent pas de vraie relance, en fait, parce que le chômage les arrange bien, comme instrument de torture conduisant tout le monde à une docilité propice au maintien des privilèges, et ils s’affairent donc à discréditer cette relance par la demande qui fut une démonstration historique de la pertinence des thèses keynésiennes), soit bêtes à bouffer du foin (pollués qu’ils sont par l’esprit de parti, ce détestable esprit d’orthodoxie qui ronge nos prétendues [oxymore]démocraties électives[/oxymore] au point de refuser LA bonne idée au seul prétexte que leur pire ennemi a eu la même idée…).
En tout cas, bravo Paul, d’avoir aussi bien résisté à ce coriace.
Amicalement.
Étienne.
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Relire l’historienne Annie LACROIX-RIZ qui a bien compris la volonté des puissants (politiques-industriels-banquiers) pour maintenir la masse sous leur talon (commun) par des bas salaires, cela depuis longtemps et encore de nos jours. Les médias officiels nous mentent et nous endorment sous un tas de fadaises tels que des journaux télévisés très « orientés » des invités à la solde des pouvoirs politiques et financiers….
Je suis heureuse que Monsieur JORION puisse s’exprimer car c’est un homme vrai, que ses interventions continuent à bousculer des individus comme Monsieur CASANOVA (que je ne connaissais pas) qui sont des prédateurs au service de pouvoirs bien mal définis et pour qui la vérité doit être cachée, niée.
Répondre au propagandiste à coup de citations savantes est une perte de temps:
La crainte de changement investit sa victime d’une force supérieure à celle de la raison.
30 ou 40 ans de croyances idéologiques qui ont bâti une position sociale enviable, et
que l’expérience semblait confirmer, se trouvent tout à coup dévalidées: c’est un fait
insupportable.
Ces livres à contenu théorique sont des vieilleries. En abuser assèche le coeur.
Une dénonciation humaniste, pondérée, me semble préférable :
l’agressivité ne blesse que son auteur-propagandiste. Il va bien finir par décrocher
ou revenir au réel, du moins je le lui souhaite.
Selon mes souvenirs de lecture, le texte de Keynes, soit disant apologétique
des oeuvres hitlériennes, apparaît dans le préface allemande de sa « théorie générale etc… ».
J’ai fouillé dans mes livres actifs. Je trouve dans « lettre ouverte aux … économie … pour des
imbéciles » , page 138 :
» On peut accuser Keynes de tout — de ne pas goûter les économètres bien que président
de la société d’économétrie, de ne pas aimer Marx et de mépriser Walras, de détester Say et
de révérer Montesquieu, d’avoir fait une préface ‘douteuse’ à l’édition allemande
de sa théorie générale — mais pas d’être un ‘expert’. »
Pas de quoi fouetter un chat…
[ j’avais fait de la pub pour ce livre, il y a quelques jours ]
Les références à « Keynes = nazi » renvoient à un seul élément : sa préface à une édition allemande de la Théorie générale publiée en Allemagne, fin 1936. Il faudrait retrouver cette préface pour en voir la formulation exacte. Ce que j’en sais, c’est par Skidelsky qui écrit dans sa biographie de Keynes (vol. II : 581) :
Ça n’ajoute en effet pas grand-chose à la gloire de Keynes. Bien sûr, comme on l’a entendu, si Jean-Claude Casanova m’oppose ce Keynes « pro-nazi », c’est à partir de la prémisse que quiconque est anti-monétariste est automatiquement keynésien. Ce théorème s’applique aux économistes mais pas aux anthropologues, qui pour la plupart ignorent même qui est Keynes et dont les raisonnements, de manière générale, ne sont pas « dignes d’une personne qui réfléchit ».
J. M. Keynes, 7 September 1936, Foreword to the German Edition of the General Theory : English and German
Jean-Claude Casanova n’a pas du écouter votre intervention sur BMF Radio du 7 décembre:
Il apparaît aussi que JC Casanova était directeur de la traduction française de « Histoire de l’analyse économique » de Schumpeter…
La hausse des salaires sans mesures protectionnistes « minimales » va induire nécessairement dans nos sociétés une augmentation néfaste de la dégradation de la balance des paiements.
Pour Nikademus 20 décembre 2009 à 16:48
Un grand merci; précision salutaire.
Peut-on tenir pour certain qu’il n’y a rien d’autre ?
Si oui , comme probable:
‘Keynes, proche des nazis’ était une fable bien pratique.
Les intello-universitaires, soutiens des corps constitués
et gardiens de l’orthodoxie, ont des moeurs bien étranges.
Mais c’est fini ; la baudruche a crevé.
Je me souviens, il y a quelques années, dans la même émission, d’un choc frontal, dur, entre J.C. Casanova et Emmanuel Todd…
J. C. Casanova, sauf erreur, a été chef de cabinet de Monsieur Raymond Barre pendant les presque 5 ans où ce dernier fut Premier ministre de Giscard d’Estaing. Raymond Barre, alors presqu’inconnu, était secrétaire d’État aux affaires européennes, il fut « parachuté » du jour au lendemain (fin août 1976) Premier ministre de Giscard en remplacement de Jacques Chirac en « froid » avec Giscard, et ce, jusqu’à l’arrivée de Mitterrand en mai 1981. J. C. Casanova a donc été Chef de cabinet de Raymond Barre pendant tout ce temps. À noter que Raymond Barre et J. C. Casanova furent des membres très assidus de la Commission Trilatérale (la Trilateral commission fut fondée par david Rockefeller en 1973); j’ignore si J.C. Casanova en fait encore partie, mais ce dernier est très représentatif du mondialisme actif par ses options de la Trilatérale dont il est un proche. Tout ceci est un indice de plus du cordon ombilical mondialiste auxquels sont rattachés les gouvernements français de toute couleur. C’est on ne peut plus vrai aujourd’hui…
Il faut d’urgence se détacher du mondialisme qui n’est qu’un succédané des grandes idéologies qui ravagèrent l’humanité et œuvrer à la démocratie en économie. Pourquoi donc la grande échelle serait-elle « meilleure » que la petite?
Je viens de protester contre le manque de courtoisie et de respect affiché à l’égard de Paul Jorion par les animateurs de l’émission. Je pense qu’il serait bon que nous soyons nombreux à manifester notre indignation.
Le lien est : http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/rumeur/contact.php
Bonsoir,
J’ai été outrageusement censuré, c’est vrai on ne peut plus s’exprimer comme on veut en République, je vais donc m’exprimer en latin ! Casanova, est un un [long passage censuré en latin] ! C’était une petite blague de latiniste comme Casanova les aime tant ! Que le dieu Bacchus laisse cette outrecuidance s’étaler sur ces pages HTML ! 😉
Etienne Chouard
tu es le créateur du « Blog du plan C » , lieu de discussion, où tu laisses des personnes de peu utiliser des propos diffamatoires et insultants à l’égard de ceux que j’apprécie;
ton intervention utilise les mêmes méthodes ,même si c’est de façon plus subtile, puisque tu es plus intelligent,que celles que tu dénonces;
puisque tu viens trainer par ici, je me permets de te faire savoir que je me considère comme insulté quand on me prend pour l’adepte illuminé d’une secte ;
je ne serais pas fâché de ne plus avoir tes textes sous les yeux, alors même que je ne vais pas te lire sur ton blog;
a-t-on vraiment besoin de pareils amis ?
@Auspitz…
Vous semblez avoir de vrais griefs à l’endroit de Mr.Etienne Chouard…
Mais je constate tout de même que ce Mr.Etienne Chouard, ( que je ne connais pas) a au moins le mérite de s’exprimer autrement que par des insultes.
Et il donne l’impression de savoir citer des sources, chose importante lorsqu’on souhaite argumenter.
En tous cas, merci de m’avoir signalé son blog, qui semble, après vérification, être le lieu d’une parole libre, un peu comme le blog de Mr.Jorion, d’ailleurs.
Censure ou liberté d’expression ?
@ « Ausptiz » :
Je fais moi-même l’objet de propos diffamatoires et insultants sur mon propre site, et je comprends votre ressentiment, ayant les mêmes tentations de censure que n’importe qui, devant un propos excessif et injuste.
Mais, après mûre réflexion, j’ai fait le choix, dans le respect de la loi, autant que possible, de ne rien censurer.
Au lieu de ça, je me défends comme je peux. Je préfère.
Et pour l’instant, ça suffit.
Quand on commence à accepter la censure (un peu, au début, et davantage ensuite), à mon avis, on dérive déjà vers une police de la pensée et on n’est plus en démocratie. C’est trop facile, vous comprenez : si on lâche la vraie liberté de parole, ça va dériver et s’accentuer, tout naturellement.
J’ai déjà dit ici tout le bien que je pense du pilier fondateur de la démocratie grecque qu’était l’iségoria, droit de parole publique pour tous, à tout moment et à tout propos. Je vous invite à relire ce message.
Au lieu de fuir une insulte publique (en appelant, en plus, si j’ai bien compris, à la censure), vous feriez mieux, peut-être, de prendre à votre tour la parole pour condamner publiquement cette insulte, pour montrer la sottise de l’agression, pour ridiculiser l’outrance de la critique, pour dénoncer l’injustice du reproche…
Venez chez moi défendre qui vous voulez, comme vous voulez : si vous restez dans la légalité, je ne vous censurerai pas.
Sans rancune.
Étienne.
__________________
Durée annoncée pour l’émission » la rumeur du monde » : 45 minutes .
Temps de parole de l’invité paul joiron : 20 minutes et 7 secondes.
Bonjour M. Jorion,
J’ai écouté hier l’émission et j’ai une question à vous de poser:
Ou s’arrète l’économie réelle et commence la spéculation?
C’était curieux l’émission hier vous avez tout le deux des choses vrai à dire, mais sans apparement aucun base commun, intérêt général. C’est ça ‘la divorce’ de l’homme, plus de base commun et on se bat des idées en l’air sans racines essayer de faire des racines? C’est peut une challenge en général de (re)trouver la base commun?
Peter
« vous avez tout le deux des choses vrai à dire »
C’est quoi ces choses vraies pour Casanova? Je suis curieux de savoir.
@ Moi dit,
Jean-Claude Casanova voit les choses dans la context économique actuelle, qui et ça c’est vrais est très fausse. Mais on besoin d’essayer dans la dialogue de voir a partir de quelle context chacun parle. C’est ‘normal’ psychologiquement parlent que le context actuel est défendu par ceux qui prend leur sécurité de cette système. Si i y quelquen comme Paul Jorion et aussi moi-même ( http://www.solution-simple.com/ ) met en causse le système actuelle, c’est logique que le gens qui sont bien servi par ce système font réagir pour protéger « leur » système.
Sans créer une base commun, c’est impossible de créer une dialogue constructif et le débat reste dans l’air, sans contribution pour faire de racines communs dans la société.
Je me sens plus proche de M. Jorion, mais la challenge est de voir aussi l’événtuellement peur pour laquelle on fuit une dialogue. Si on reconnait pas la peur ‘de chacun, pour changer les choses, on va continuer de tourner en rond. Même avec les meilleurs idées du monde. 😉
chers amis du blog,
méfions-nous de trop d’enthousiasme; nous nous sommes faits plaisir; tant mieux, ça n’arrive pas si souvent;
le vrai problème est de connaitre l’impact que l’émission a pu avoir sur les auditeurs, s’il y en a eu au-delà de notre cercle restreint;
tout a été organisé pour démolir les thèses de Paul, et je ne suis pas sûr, que pour un auditeur inexpérimenté, le résultat n’ait pas été obtenu;
ce que nous souhaitons, c’est bien de faire progresser nos idées; pas seulement de remporter des victoires dans un saladier ;
cette émission a-t-elle convaincu quelqu’un d’autre que ceux qui étaient déjà convaincus ?
en tout cas, elle aura été un bon entrainement pour Paul, pour le jour où il se retrouvera face à Sarkozy ;
Complètement d’accord avec toi, Auspitz.
Mais…
Le respect n’est une grande valeur que face à des personnes en ayant aussi…
(et, malheureusement, j’ai trop souvent dû IMPOSER le respect, ce qui, vous en conviendrez, est la première pierre du manque de respect)
Oui ,évitons l’auto-célébration clanique.
C’est entendu cher auspitz, pas de banderoles ni d’autocars en vue !
Le point essentiel c’est de repérer le début de la fin, le symptôme qui présage de la révélation d’une imposture,
qui pouvait se justifiait à l’époque de la guerre froide, celle de la supériorité de la pensée aronienne sur la
pensée sartrienne. Casanova en est la vague mourante. Le remède est devenu pire que le mal, et même toxique.
L’essentiel est d’être là au bon moment, comme on a vu une éclipse totale de soleil.
Et d’en revenir à une réflexion sur la fameuse chambre de commerce américaine pointée du doigt par Paul notre
initiateur de samedi dernier. Et chahutée dernièrement par les Yes Men sur l’autre et nouveau New Deal écologique.
Donc étudions cette chambre de commerce, avec l’aide de Paul Jorion et d’Internet, voilà un bon programme pour être moins vulnérables au débat.
@auspitz
Je trouve que Paul s’est très bien défendu dans ce débat et, selon moi, on peut même dire qu’il l’a gagné. Comme beaucoup sur ce site, je ne suis pas toujours d’accord avec ce que dit Paul : nous avons chacun nos propres idées et valeurs, Paul n’est pas notre gourou… d’ailleurs, quand on n’est pas d’accord, on le fait savoir, et en ce qui me concerne, je ne suis jamais censuré. On est d’accord sur le principal, c’est-à-dire contre le néolibéralisme, la spéculation… Comme lui, je trouve que l’état a un rôle à jouer mais Paul est plus interventionniste que moi. En effet, moi, je défends un libéralisme social. Je déteste les sociétés trop hiérarchisées qui mènent souvent vers des abus. Je doute que la crise aura la forme d’un W : je crois qu’on va plutôt assister à une croissance « molle » avec un taux chômage élevé et une diminution du pouvoir d’achat, ainsi qu’une augmentation des inégalités et de la pauvreté, et ceci pendant plusieurs années – mais de toute façon, il est difficile de prédire l’avenir !
@marin
Es-tu bien sûr de parler d’une reprise ?
Sur ce blog nous sommes en phase, les auditeurs de France Culture font partie majoritairement d’une CSP spécifique.
Pour diffuser large il faudrait passer par des médias plus populaires comme : Marianne, Libé, Le Nouvel Obs, BFM, RTL, ……Le Monde et pour rêver Europe 1, Le Figaro. Le papier devra être synthétique et mis au point avec l’aide d’un expert en com.
@Iduunderstandanditsimpple
« Es-tu bien sûr de parler d’une reprise ? »
Pour moi ce n’est pas une reprise ,mais pour certains (banquiers,spéculateurs,profiteurs en tout genre….)ça en est une.
L’émission de P Meyer, ce matin, « l’esprit public » qui défend le privé, était encore pire que celle de Colombani hier, de suffisance surtout et d’aplomb. Oui l’aplomb avec lequel ces gens-là assènent leurs idées est insupportable, ainsi que le dénigrement du « modèle » Français. Le dénigrement systématique de nos traditions, de notre identité institutionnelle, républicaine. Avec un ousider, Rony Browman
Pour en revenir a hier, quand P Jorion demande « où étaient les économistes », (ont ils vu venir la crise), Casanova répond qu’ils l’expliquent parfaitement, avec un aplomb inoui, alors qu’ils ne l’ont pas prédite, et en prédisent faussement la sortie, alors que P Jorion lui est délégitimé en tant qu’économiste lui qui a vu venir la crise ! C’est quand-même inoui, P Jorion est 1000 fois plus en droit de parler d’économie que ces collèges d’économistes qui n’ont rien vu venir et n’ont rien fait pour alerter ou évite la crise, on se retrouve donc dans un processus de relégitimisation d’élites économiques (et politiques) qui ont faillis, et on se demande bien comment est-ce possible. Des gens qui méritent de disparaitre de la scène paradent encore comme si de rien n’était ! l’aplomb et la suffisance, et le mensonge qui caractérise cet esthablishment est inconcevable.
Vue d’une autre sphère : M Casanova apparaît comme l’archétype du peintre Pompier a qui tout les salons sont ouverts .Il assène son dogme avec violence a l’aimable Impressionniste
P Jorion qui met « un peu d’air » dans sa peinture ,comme disait Rodin.
pour répondre à auspitz /
Il semble que les participants du blog se soient rendu compte combien Casanova & Colombani aient été bousculés, pour le moins, des millions de personnes ont entendu ce que Jorion avait à dire , ce qui est très important, jusqu’à hier , vraiment, l’émission était un rituel ( qui durait depuis des années ) mais sous la forme d’un consensus , sorte de messe où le grand prêtre sacré Casanova ,seul et hautain officiait , cela est terminé , j’en suis certain , ébranlé , à la fois parce rapidement la crise s’approfondit de jour en jour , mais aussi parce que P- Jorion a su dire ce qu’il fallait dire ; le consensus a pris du plomb dans l’aile, comment pourrait -il en être autrement avec la misère qui s’est installé dans les pays industrialisés, des salaires qui eux prennent économiquement les salariés en Otages , les emprisonnent et les déciment . …
Dans le studio de la maison ronde, celui de « l’esprit public », émission privée du caractère de ce qui est contradictoire, il y a de la lumière et c’est chauffé.
Je l’ai réécouté…
« Centre-droit » et disciple de Aron (et des opérations d’influences auxquelles il a été mêlé, ce qui n’est pas un reproche pour ma part, les conditions historiques historiques requérant ce genre de contre-offensive idéologique), M. Casanova ne se rend pas compte qu’il se trompe d’ennemi et de « carte du monde » (il en est resté aux années 60).
Outre l’erreur habituelle qui consiste à se prendre pour le « centre droit » quand on n’est pas le centre du tout mais un libéral bon teint (je crois pourtant que sur ce point il est de bonne foi), le vrai centre s’enracinant dans un tout autre héritage intellectuel que le sien (Aristote – Ciceron – Machiavel – Hobbes – Rousseau- Montesquieu – Pocock – Pettit, voire le Walzer des « sphères de justice » et les interprétations égalitaristes de Rawls… et pour les hommes politiques sous certains aspects éventuellement Robespierre, Gambetta, De Gaulle), M. Casanova garde un point de vue sclérosé par la guerre froide, comme beaucoup de sa génération, avec les thèmes habituels qui associent libéralisme politique et libéralisme économique contre la menace totalitaire (marxiste ou fasciste)…
Cette perspective « guerre des idées », qui est le contraire de la pensée (la pensée est orientée par des problèmes à résoudre et n’a pas pour but de s’acquérir le plus grand nombre (un cheptel) mais tout simplement de trouver la vérité) se traduit par des interprétations spécieuses ou carrément à côté de la plaque (à longueur de pages dans « Commentaire », qu’il faut déconseiller à tout étudiant sérieux).
Aussi Paul n’avait pas en face de lui un « chercheur » mais un « polémiste ». Je ne crois pas qu’il ait jamais parlé du fond théorique. Le problème c’est que ce qu’il y a de plus précieux dans ce « nouvel espace » qui n’a rien de commun avec celui des chercheurs, c’est non pas la qualité de l’argumentation (il y a 10 bédouins qui sont au courant de la polémique sur l’interprétation des causes de la crise de 29 et sur la portée du New Deal) mais « l’impression que ca donne » et la légitimité est le point crucial. En guerre informationnelle (puisque c’était de ça qu’il s’agissait et non pas d’une discussion en vue de la recherche de la vérité ou même d’un « débat »), contrairement à ce qui se passe en guerre réelle où sur le terrain la position défensive est meilleure, l’attaque a des effets immédiatement dévastateurs. Donc protège ta légitimité Paul, qui n’est du reste nullement usurpée, parce que c’est ce que tu as de plus précieux et c’est toujours là qu’ils porteront les coups (jusqu’à ce qu’ils trouvent de quoi faire une critique indécidable aux yeux du public, mais M. Casanova ne s’abaisserait pas lui-même à cela, ayant trop de respect pour la recherche et l’intégrité intellectuelle je pense… même s’il n’en comprend jamais que les résultats et leurs implications, vite passés au tamis de sa conception politique du meilleur régime).
Bref M. Casanova n’a ni le gout ni les qualités requises pour faire un bon chercheur… « la monnaie mode d’emploi » étant un apport bien plus important à la science économique que tous ceux qu’il a pu faire lui-même jusqu’ici, et qu’il ne fera jamais. C’est un professeur… et les professeur sont, du point de vue du chercheur authentique, du même côté que ceux qu’il qualifie lui-même d’ignorants (un érudit ignorant en fait, comme il y en a trop dans ces sphères).
Le truc c’est qu’avec « la monnaie mode d’emploi » tu attaques M. Casanova, sans le savoir, sur ce qu’il a essayé de bâtir avec Commentaire : tu ne proposes pas un article de recherche dans une revue spécialisée qui ne sera lu que par quelques personnes, tu t’adresses… aux gens, avec le niveau argumentatif qui convient. C’est à la fois compréhensible pour le quidam que ca intéresse et dépourvu des concessions habituelles à l’exactitude qu’on fait dans les travaux de vulgarisation. Bref du « Commentaire » en plus efficace, et soutenant en plus des thèses terrifiantes vu son background (pour lui libéralisme politique et libéralisme économique sont les deux faces d’une même pièce… et tu avances donc des arguments « populistes » contre le libéralisme économique). C’est pour ça que ta clarification des concepts d’économie de marché, de capitalisme et de libéralisme économique va vite devenir essentielle.
Du reste je suis persuadé qu’il na pas lu « la monnaie mode d’emploi ». il faudrait que tu demandes cela systématiquement à ton contradicteur. S’il l’avait lu, il aurait compris du premier coup que tu n’interdisais pas les marchés à terme, mais seulement les spéculateurs sur les marchés à terme. Il aurait compris que tu n’étais pas hostile à l’économie de marché (contre son interprétation de Rousseau…). Et il aurait pu parler de la distinction entre monnaie et reconnaissance de dette au lieu de partir sur… une citation de Zola.
Le problème c’est que le monde a changé depuis le moment où il était « aux affaires », la distribution des rapports de force n’étant plus la même. Je crois qu’au mieux il pense Paul de bonne foi dans son désir de servir l’intérêt public mais, tout à sa morgue, pense également que la diffusion de ces idées qui pourraient être reprises tant par l’extrême droite que par l’extrême gauche, font courir un risque aux institutions. Au pire il pense que Paul est un crypto-marxiste révolutionnaire qui avance masqué…
Le problème c’est qu’il se pourrait bien qu’in fine les positions de M. Casanova, et les croyances qui sont les siennes, ne soient plus du tout à la hauteur des enjeux géopolitiques actuels (j’aurais donné cher pour voir sa tête quand tu as évoqué les Chinois poussant méticuleusement leurs pions, ce qu’ils font bien évidemment)… Il se pourrait bien aussi que le refus de supprimer les activités financières parasitaires du libéralisme économique tel qu’il se pratique aujourd’hui fasse courir un risque plus grand pour la survie du libéralisme politique que les vaines tentatives plus ou moins idéologiques qui se refusent de prendre le problème « à la racine » et à bras le corps.
Bref, au vu du nouveau contexte, le plus fidèle à la stature de R. Aron, tant sur le plan du courage que des vues, n’est à mon avis pas celui qu’il croit.
j’ai écouté et partage la remarque de AntoineY: les deux interrogateurs patentés n’ont pas lu les deux livres en question.
où ai-je lu que Raymond Aron était appointé par la CIA?
M. Jorion est resté d’un calme olympien, celui du sage sachant et expliquant à un ignorant qui ne voulait rien en savoir.
Effectivement ces mises en scène sont asymétriques et le principe est de déstabiliser par administration de crocs en jambes répétés que sont de longues digressions. Le public non attentif compte les mises à terre même si elle sont déloyales.
Sauf qu’ici Paul Jorion était sur un autre territoire, inaccessible depuis l’érudition pédante, pathétique et orientée politiquement de son « attaquant ».
Bravo, M. Jorion.
http://www.citations-ses.net/index.php/?q=malthus
Pour compléter les citation de d’Etienne Chouard :
Robert Malthus
« La première chose dont on ait besoin (…), avant même tout accroissement du capital et de population, c’est une demande effective de produit, c’est-à-dire une demande faite par ceux qui ont les moyens et la volonté d’en donner un prix suffisant. »
Robert Malthus – Principes d’économie politique
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Ceci dit en ce qui me concerne, le système actuel est fichu et rien ne pourra le sauver. P Jorion est le médecin en soins palliatifs, mais ça ne changera presque rien. Il suffit d’appuyer sur un bouton pour lancer une chaine de montage qui produit 10000 voitures par jour, or l’ingénieur qui actionne ce bouton ne pourra pas conduire ces voitures, même si elles sont jetables. Et il en va de même partout. Il faut réfléchir sur le statut philosophique, anthropologique, de la machine atteignant le stade de productivité où elle met en danger le travail humain.
On peut imaginer des limites encore plus flagrantes qui contredisent le modèle séculier du capitalisme, par ex à côté des cohortes de d’employés remplaçables par des robots (maitres d’hotels, conducteurs de tram automatiques….), veilleurs de nuits, etc, si par exemple on pouvait se passer de dormir ? Si on avait 4 bras au lieu de 2 ? Penser que le domaine de validité du capitalisme couvre toute l’étendue de la productivité jusqu’à l’infini, c’est FAUX ! Le capitalisme fonctionne dans des limites sociales et technologiques, en dehors il ne fonctionne pas.
à auspitz
Naïve, relativement, je suis. D’habitude, je reste rarement plus de 5/10 mn sur l’émission la « rumeur du monde », histoire de savoir de quoi ça cause puis je baille d’ennui et m’enfuis. Cette fois-ci, le thème ne m’affriolait pas particulièrement, mais curieuse j’ai attendu les mn de convenances avant de prendre congé.
Et là, surprise ! Une voix nouvelle disait des choses que je comprenais même si je ne suis pas férue d’économie, un raisonnement qui dépasse les finances et leur spéculateurs m’emballait, un débat passionné et au combien instructif se déroulait. Je suis restée scotchée. Regrettant que M. Jorion n’ait pas plus la parole.
Par ailleurs, l’attitude de M. Casanova, d’habitude soporifique à souhait, m’est apparue comique : quand on n’a plus que l’argument d’autorité à opposer à ses interlocuteurs c’est qu’on est très mal en point.
Du coup, j’ai cherché et trouvé votre blog et commandé deux de vos ouvrages pour me faire une idée plus approfondie (dont un pour offrir à noël).
Ce que vous avez dit pour finir sur la construction de la « vérité » et de la « réalité » m’a beaucoup intéressée, j’espère vous entendre plus avant sur ce thème un de ces jours en confrontation avec des philosophes (avec Latour, pourquoi pas ?). Vous pourriez l’envoyer à M. Finkielkraut : un débat sans doute passionnant à venir. 😉
A noter que la dernière émission – L’époque est-elle Camusienne? – de M. Finkielkraut n’est pas inintéressante, sur le fond comme sur la forme. Les désaccords sont profonds entre MM. Finkielkraut et Daniel et pourtant ils parviennent à dialoguer et parfois à se comprendre. Il y a chez M. Finkielkraut – quoiqu’on puisse penser par ailleurs de ses prises de position hallucinantes ou hallucinées – ce qui a manqué à M. Casanova : le respect et la tension (et l’attention) de qui celui cherche et pense encore contre soi-même.
http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/repliques/
Remarque : émission ‘catégorie dinosaures’ cependant (endormissement possible, hyperactifs s’abstenir)
A.Finkielkraut passe tous ses raisonnements dans un filtre très spécial… (voir sa sortie sur l’équipe de France « Black-Black-Black », par exemple.)
Par moment, il peut être bien pire, question conservatisme, que Casanova.
Et je ne suis pas sûr qu’il fasse un interlocuteur valable, ni même intéressant, pour P.Jorion.
En suite de mon post du 19 décembre à 20 h 40 , et remarque faite qu’à cette heure là le compteur de l’appel de décembre indiquait 1027 € alors qu’à l’instant il oscille à 1647 € , je tiens à péciser à l’intention des papys pointilleux et des services fiscaux , que la différence n’est pas de mon seul fait !
Sur Finkelkraut et les philosophes : la philosophie nous aide à comprendre le passé et imaginer l’avenir , elle n’a jamais rien pu sur le présent . Le recours à la philosophie , pas plus que les pesanteurs historiques Casanavesques , ne sont à l’aune de l’urgence des quelques mesures » leviers » à promouvoir et décider. C’est après trois ans de replongées dans mes prises de tête philosophiques que j’en suis arrivé à cette forte et « réelle vérité » .
Etienne et Auspitz : j’offre une bouteille de St Joseph …virtuelle ( je dois faire des économies après mes excès cotisants . Auvergnat pas mort !).
» Vous êtes ici comme chez vous …mais faîtes comme si vous êtiez comme chez moi », disait mon jumeau méridional , Yvan Audouard .
Il me semble que le rôle du philosophe est de poser des questions, pas d’y apporter des réponses. Un philosophe qui donne des réponses n’est plus un philosophe mais un doctrinaire. Il est donc vain d’attendre d’un philosophe quelque réponse que ce soit. L’action, c’est autre chose.
@ Boukovski : Da !
@ Boukovski
« Un philosophe qui donne des réponses n’est plus un philosophe mais un doctrinaire. »
Un philosophe qui donne des réponses, les donne en connaissance de causes. Il a étudié le pour et le contre. Il doit faire des choix, il les fait, et la vie continue. Et si ses choix s’avèrent mauvais, il le prend avec philosophie.
La fameuse rengaine sur l’inutilité du philosophe et de la philosophie…
« L’exemple de Thalès te le fera comprendre, Théodore. Il observait les astres et, comme il avait les yeux au ciel, il tomba dans un puits. Une servante de Thrace, fine et spirituelle, le railla, dit-on, en disant qu’il s’évertuait à savoir ce qui se passait dans le ciel, et qu’il ne prenait pas garde à ce qui était devant lui et à ses pieds. La même plaisanterie s’applique à tous ceux qui passent leur vie à philosopher. Il est certain, en effet, qu’un tel homme ne connaît ni proche, ni voisin ; il ne sait pas ce qu’ils font, sait à peine si ce sont des hommes ou des créatures d’une autre espèce ; mais qu’est-ce que peut être l’homme et qu’est-ce qu’une telle nature doit faire ou supporter qui la distingue des autres êtres, voilà ce qu’il cherche et prend peine à découvrir. » Platon, Théétète, 174a
M. Casanova dirait que le philosophe est avant tout celui qui aime la sagesse et qui pour le demeurer – philosophe – ne doit jamais l’atteindre…blablabla…
C’est oublier un peu vite exercices philosophiques antiques, création de concepts et ce que peuvent dire les philosophes eux-mêmes – Bergson « Il faut agir en homme de pensée et penser en homme d’action »… On ne peut pas demander à la philosophie de répondre à l’urgence de la crise actuelle – court-terme -, c’est bête, elle ne dispose pas des outils nécessaires. D’autres logiques plus lentes sont en jeu ; des idées émanant de philosophes – ou de personnes qui se disent tels – pénètrent parfois petit à petit le corps social et impliquent changements de mentalités et actions nouvelles sur la matière du monde. Interprétations/illusions rétrospectives et unifactorielles? Peut-être…
D’accord finalement avec Orengo/Adorno ; les philosophes qui ne s’occupent pas d’économie ont tort. La philosophie a trop souvent le goût de la consolation…
Adorno dans Minima Moralia, si je ne me trompe, si c’est le cas vous me rectifierez , peut -être dans la Dialectique de la raison …. ; dit que les philosophes qui ne s’occupent pas d’économie ont tort, Finkielkraut à mon avis devrait s’y mettre rapidement, au lieu de cela, il ouvre son émission avec Jean Daniel… et Camus, pathétique pour certains, récupéré pour d’autres, avec la dernière polémique, où sa fille vient au secours de l’ultra lib qu’est Sarkozy…; de plus j’ai horreur du clavecin….
à propos de Finkielkraut, il a eu son compte, me semble-t-il opposé à Alain Badiou dans les colonnes du Nouvel-Observateur : http://bibliobs.nouvelobs.com/20091217/16522/finkielkraut-badiou-le-face-a-face
Merci à Lou, excellent débat Finkel/Badiou sur le nouvel obs.
Puisqu’on en est à parler des philosophes, au moins dans ce domaine on ne demande pas un diplôme pour « être digne de réfléchir », on y juge le contenu. Il aurait été piquant qu’un philosophe d’université oppose à un Nietsche (qui était philologue de formation) ce genre d’argument d’autorité. Dieu merci, et c’est bien pour cela que j’apprécie la philosophie, les arguments d’autorité de type corporatiste n’y sont perçus que pour ce qu’ils sont: des effets de rhétorique de bas étage.
monsieur Casanova devrait se faire expliquer ce qu’est réellement la spéculation par Monsieur Jean-Pierre Jouyet.
Durant son cours passage à l’exécutif j’avais pu apprécier à travers quelques articles du Monde les qualités d’honnêteté intellectuelle de JP Jouyet et son efficacité à recoller des fissures.
Un article du Monde du 17/12 intitulé « Jean-Pierre Jouyet : Un an après Lehman on vit toujours sur la spéculation », nous précise « Sur le marché du pétrole les transactions financières représentent 10 fois les volumes de pétrole effectivement échangés ».
L’AMF va donc tâcher d’être un gendarme efficient pour courir après les spéculateurs, à suivre, pour l’instant je n’ai pas une confiance aveugle en l’AMF.
http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1109293
@ auspitz
impact de l’émission?
toujours pas disponible en podcast sur le site de france culture…
d’habitude, il ne faut que quelques dizaines de minutes pour disposer, par exemple, du ‘hors-champ’ de Laure Adler ou de carnets nomades ou même de ‘réplique’ de Finkielkraut dont on fait bien de souligner la qualité d’écoute et d’attention (verywell)
interprétations?
explications?
Puisque vous vous demandez ce qu’est la philosophie, je reprendrais la même idée que Deleuze, à savoir que c’est créer des concepts. La philosophie s’occupe de concepts. La science s’occupe d’objets plus ou moins réels qu’elle doit pourtant définir, le philosophe, le mathématicien créent des concepts, ou des objets maths.
On voit très bien comment fonctionne Deleuze dans son cours sur le pli, il a une idée puis tente d’en évaluer les capacités heuristiques. Ce que j’ai tenté de faire brièvement en invoquant Leibniz pour l’appliquer à l’économie, juste pour voir, d’où le principal intérêt de la philosophie à savoir décaler le regard, ne plus partir de ce qu’on voit, partir de tout à fait ailleurs pour rejoindre le sujet. C’est une libération du regard qui se fatigue et n’ose pas inventer face au problème, ici on lâche le problème un instant pour examiner une autre théorie et l’on tente de joindre les deux, en fait c’est une métaphore, un transvasement de formes…
Je suis en train de relire Marx, le Chp 3, marchandise et monnaie, p 117.
Le style est compréhensible et pourtant terrible. Très imagé et romancé, ce qui brouille la clarté. p 117 il a fait appel a Hégel, comment le concept passe de la nécessité à la liberté (?), un homard qui éclate sa carapace, et St jérome se débarrassant du vieil Adam pour expliquer le prix d’une tonne de fer. On a vu plus simple.
Puis l’or, étalon idéel, « rôde » dans le procès d’échange…
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement. Le homard explique l’équivalent or de la forme-prix de la tonne de fer.
Du coup, grâce à Marx je me plonge dans St jérome ! Et pourquoi pas ? Peut-être le catholicisme, notre culture après tout, peut nous apprendre des choses.
Lettre à Eustochius : « Et tandis que je n’avais pour compagnons que les scorpions et les bêtes sauvages, souvent je me trouvais en esprit dans les assemblées des jeunes filles ; et dans un corps froid, dans une chair déjà morte, le feu de la débauche m’embrasait. De là des pleurs continuels. Je soumettais ma chair rebelle à des jeûnes pendant des semaines entières. Les jours et les nuits.
St jérome n’était pas un consommateur-né. Cela par exemple fait découvrir un mode de vie totalement différent du nôtre… ascétique, spirituel et pourtant riche, riche d’une conscience d’être…
Relance par la DEMANDE (ex. : New Deal), la seule qui vaille,
et RMA : revenu MAXIMUM autorisé
Merci Lisztfr.
Cette phrase de Malthus a du sens.
Je me garderai cependant de prendre en référence ce triste sire qui a dit tant de sottises sur l’inopportunité de porter secours aux pauvres.
Le passage de Keynes ci-dessus sur l’extravagante négligence de la DEMANDE (et donc du niveau des SALAIRES) dans les théories économiques modernes, et l’explication qu’il suggère de chercher dans la corruption intellectuelle probable de la classe des « économistes », bien trop dépendante des privilégiés, ce passage me paraît éclairant pour la période actuelle et mérite d’être relu.
« Tout a été pensé ; l’important est d’y penser à nouveau » observait Goethe.
Votre citation de Malthus me conduit à renchérir un peu avec quelques mots d’un économiste que je trouve enthousiasmant : clarté, précision, humour, pédagogie, érudition… C’est un bonheur de le lire.
Il s’agit de John Kenneth Galbraith.
Voilà un auteur qui a prédit la crise actuelle avec… 53 ans d’avance ! Dans « La crise économique de 1929. Anatomie d’une catastrophe financière. », 1954, nouvelle préface en 1988 (Payot 2008), Galbraith propose une explication limpide des rouages fondamentaux – toujours en vigueur – et permet de comprendre à la fois la crise actuelle et les remèdes nécessaires.
Il faut lire ce petit livre, qui est comme un phare dans la nuit de la crise.
Au passage, Maurice Allais connaît Galbraith depuis longtemps (50 ans ?) ; on sent partout des filiations (comme avec Schumpeter).
Ceci est essentiel, il me semble, et mérite d’être lu et relu, (diffusé et propagé), porté à la connaissance du Président de la République et de ses conseillers « économistes » de l’offre, escrocs de la chimérique « relance par l’offre ».
Il faudrait qu’ils sachent qu’ils sont repérés.
Cette séquence – décrite dès 1988, il y 20 ans !– ne vous rappelle rien ?
Le fils de J. K. Galbraith, James Galbraith, de son côté, écrit ceci :
On continue à se faire bien enfumer par les riches, qui détruisent la planète.
Tiens, à propos de riches qui détruisent la planète, vous devriez aller voir cette bonne conférence de Chavez à Copenhague : c’est intéressant et amusant.
C’est bien qu’on puisse dire ça à ce niveau.
L’ami Hervé Kempf se voit là honoré d’une publicité mondiale gratuite.
Publicité bien méritée, je trouve : son livre passionnant m’a fait découvrir (en l’articulant bien avec les problèmes écologiques) la pensée formidable de Thorstein Veblen qui moquait les pulsions puériles de la classe des loisirs, ultra riches forcément toujours insatiables parce que mus par une ridicule rivalité ostentatoire.
Cette rivalité irrépressible conduit à un gaspillage permanent et croissant, imposé à partir du haut jusque tout en bas de la pyramide sociale par le jeu de cette même rivalité ostentatoire qui nous anime tous. C’est assez bien vu. Et c’est la suite qui est particulièrement intéressante, car cette analyse permet de fonder une proposition politique radicale :
Ce gaspillage généralisé impulsé par un haut de pyramide inutilement riche justifie, pour la survie de l’espèce, l’intervention publique pour imposer UN REVENU MAXIMUM AUTORISÉ (RMA), puisqu’il est vain d’escompter que les riches s’arrêteront un jour spontanément d’accumuler et de gaspiller, une fois leurs besoins satisfaits (cela n’arrivera pas et ils détruiront la planète).
Dans cette optique, par le RMA, on n’impose pas les riches pour obtenir de l’argent, ni pour les punir de quoi que soit, ni même pour répartir cet argent auprès de ceux qui en auraient plus besoin, mais prioritairement pour sauver tout le corps social d’un gaspillage mortifère sans fin.
Décidément, l’analyse de la DEMANDE est bien un pan stratégique de la réflexion économique, à travailler prioritairement pour la recherche du bien commun.
Ne comptons pas sur les « économistes » pour le faire : on dirait qu’ils sont, pour la plupart, payés précisément pour ne PAS le faire. C’est donc, peut-être, aux citoyens eux-mêmes de s’emparer du sujet et d’en imposer ensuite les conclusions politiques logiques ?
Amicalement.
Étienne.
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Le mystère de la nullité de patrons de banques résolu
(Source : Petit dictionnaire des mots de la crise, Philippe Frémeaux et Gérard Mathieu, Alternatives économiques.)
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Etienne Chouar: « Relance par la demande »
Oui, à condition d’instaurer un certain protectionnisme , que l’augmentation générale de pouvoir d’achat (et donc des salaires) ne rende pas nos quelques productions restantes inexportables et ne permette pas une ruée sur les produits chinois ou autres.
Que pensez vous du protectionnisme et de la « TVA Sociale » dans cette hypothèse ?
Merci Etienne Chouard pour ce lien sur le magnifique Hugo Chavez. Splendide. Certains présidents doivent se faire tout petits dans leurs souliers (pour certains ce doit être plus facile…).
Espérons que ce grand homme soit entendu, qu’il continue à se faire entendre. Durant son discours de près d’une demie heure pas une seule fois le mot « économie » n’a été prononcé. Il n’est pas tombé dans le piège tendu, le leurre, qu’est la lutte contre la crise économique et il est en train de retourner l’arme qu’est la lutte contre le réchauffement climatique contre ceux qui la brandissaient pour effrayer les pays émergents et tenter de garder la mainmise sur le jeu capitaliste.
Bien vu. Grand homme. Qui en plus a la politesse de parler de ceux qui se gèlent à l’extérieur et que certains de nos présidents doivent prendre pour des fans en délire…si toutefois il leur arrive encore de mettre le nez dehors (peut-être ont-ils peur de choper une berlusconite aigüe…dans le pif !)
Et paf.
A propos de philosophie :
Pas plus que les papys , je ne méprise la philosophie : pas de méprise !
Simplement pour agir , donc choisir , je ne délègue pas à un philosophe , un anthropologue , un idéologue d’une quelconque architecture sociale , ou quiconque prétendant m’enfermer ( et un peuple avec moi) dans une vision idéale prédéterminée .
Je ne choisis qu’un politique s’engageant pour une durée bornée , à mettre en oeuvre (ou au moins essayer) des actions compréhensibles annoncées , même douloureuses , …et si possible sous tendues de façon apparente par les philosophes , les anthropologues , les ingénieurs , les juristes , les affects ,les idées géniales et décoiffantes ..les plus proches de mes préférences . Mais ça n’est pas condition sine qua non .
Je ne donne mandat que pour des actes définis , compris , acceptés , et mis en oeuvre avant la fin du mandat .
Je reviens … encore …. dans cette époque de » consensus « enfin , bref, politiquement correct et toutes ces fadaises , qui durent depuis trop longtemps
1- Réécoutez si vous en avez le temps l’avant dernière l’émission de Colombani & Casanova, ou l’invité était Daniel Cohen , et comparez sa » tonalité » ( je ne suis pas musicien ), avec celle de ce samedi avec P. Jorion… je vous livre la comparaison qu’à distance je fais, – << je vois ( je ne suis pas voyant pour autant, plutôt quelque fois aveuglé par l'injustice ) je perçois donc deux petits élèves bien élevés devant le grand – professeur, Mr Daniel Cohen, ils, ( Casanova & Colombani ) posent leurs questions tout en bas de l'estrade, aucune agressivité dans leurs paroles, il écoutent, manifestent leur accord sur tout ce que développe Mr Cohen. Bref, des élèves rêvés par tous les profs de lycée.
2_ Samedi dernier , Casanova devient directement dès le début , le professeur, vocalise, attaque, tente la diversion , …;
Pourquoi donc , un changement aussi brutal à 15 jours d'intervalle avec deux invités, qui somme toute ne sont ni l'un ni l'autre un troisième …. Cohen ( Elie ) .
Je ne peux que remarquer, ( je ne suis pas économiste ), que ce dernier Elie Cohen qu'on entendait souvent avant la crise , et ce jusqu'au début de celle -ci…. semble avoir disparu au moins de F-C. est – ce en raison de son optimisme inébranlable ?
Pour l'internaute " Moi dit", qui évoque Nietzsche, je peux amicalement lui conseiller ( s'il ne l'a pas lue ..? ) la polémique féconde de 1873 : David Strauss le confesseur et l'écrivain , dans les Considération Inactuelles,1…Un bel exemple polémique dont l'enjeu est encore vivace de nos jours.
« Car, il faut cesser les investigations, c’est là le mot d’ordre des philistins. » 😉
extrait de la crise de 1929 et l’émergence américaine :
<< Nous nous trouvons toujours dans l'ère des crises à dominante salariales , si nous admettons que la grande période de croissance de croissance de l'après deuxième guerre mondiale n'a été qu'une parenthèse , liée à un phénomène de rattrapage , suite à deux guerres mondiales et une grande crise : une fois l'effet de rattrapage épuisé et la parenthèse refermée, nous aurions simplement retrouvé l'ère de 1929 et ses risques. Sans doute, le mode de régulation de l'économie s'est – il entre- temps, profondément modifié, tant en ce qui concerne la gestion de la masse salariale qu'en ce qui a trait à la place de la dépense publique et des transferts. Ce qui contribue à expliquer que la salarisation croissante de l'économie ne se vit pas, jusqu'ici , accompagnée de crises de plus en plus violentes. Mais en imposant la nécessité , historiquement nouvelle, d'un soutien permanent de l'activité, la grande crise ( 1929 ) aurait amené l'économie à naviguer au plus près entre deux risques, celui de l'effondrement, si le soutien est insuffisant, et celui de l'étouffement, s'il est excessif. …; …….Les contraintes héritées du passé délimitent , il est vrai, l'univers des possibles . Pourtant , a partir de ce cadre , a tout moment , des chemins , des carrefours, des bifurcations s'offrent à nous. Ne l'oublions pas : si l'Histoire ne peut- être violée, elle peut être séduite –
de l'ouvrage la crise de 1929 et l'émergence américaine , par Isaac Joshsua –
à Moi dit,
AH ces philistins , Moi dit, je vois que vous l’avez lu, les temps reviennent, où l’on va devoir réemployer le terme non ?
Cordialement
Ce qui est notable, ce n’est pas que l’on va devoir réemployer le terme (car les philistins ne disparaissent jamais), c’est que l’on ose repenser à la nécessité de le réemployer (la pensée unique craque). Je viens d’aller sur le site de Jean-Pierre Voyer et j’y retrouve des textes de Jorion, Chouard, Creutz, etc. Comment dire? Je sens frémir comme la mise en place inégalée depuis des décennies d’une concentration de forces anti-philistines.
Je me demande juste si ce n’est là qu’un phénomène purement francophone, ce qui serait dommage.
à Paul Jorion,
Je n’avais pas vu le clip de votre blog,<> je n’ai pu qu’associer la neige au tireur tueur de Bisons dans le film la Dernière chasse de Richard Brooks, qui meurt de froid dans une grotte où il a passé la nuit . BONNES FÊTES -malgré tout.
Méprise : dans le film, celui qui meurt gelé, raidi par le blizzard, est l’effréné tueur de bisons et affameur d’indiens qui a pensé braver le froid en s’enveloppant de la dépouille encore chaude et sanglante d’un bison qu’il venait d’abattre ; la grotte, elle, a protégé et sauvé celui qui s’insurgeait contre la folie destructrice du premier et de ses semblables, ainsi que l’indienne et l’enfant qu’il avait défendus, offrant son asile quasi maternel face au déchaînement de haine de la vie qui s’abattait alors sur les Plaines -et n’en a pas fini à ce jour…
Bonjour à tous,
le podcast n’est toujours pas dispo sur France Culture, est ce qu’un d’entre nous a le fichier en MP3 à tout hasard, j’ai toutes les difficultés du monde à lire le real audio…
Merci d’avance
PS c’est tou de même très rare un podcast qui ne sort pas chez RadioFrance 😉
Bonjour Paul,
vous pouvez supprimer mon message précédant, le podcast est actualisé à cet instant
Bonne journée
J’ai dû mal m’expliquer je disais » tueur de bisons » ( le méchant ) si vous voulez, incarné par Robert Taylor, j’ai écris tireur tueur de bisons , mais il était clair dans mon esprit que je ne faisais pas allusion à Stewart Granger qui au début du film se disait en avoir fini avec la chasse… Il est vrai que la grotte comme vous le dites a protégé ( mère nature ) c’est vrai j’avais oublié ce détail important le tueur paranoïaque est mort aussi de son imprudence … Hors champ ,tant que j’ y suis, voici ce que qu’il en était de la réalité pendant le tournage du film: un carton explicatif qui accompagne le générique est d’une cruelle brièveté : <>
<< De nombreux bisons furent tués au cours du tournage , raconta Stewart Granger, et l'équipe technique et nous mêmes commencions à être écoeurés . Brooks semblait prendre un réel plaisir à filmer en gros les vers qui sortaient des cadavres qui jonchaient les plaines ou l'écorchement et le dépeçage d'animaux puants tués plusieurs jours auparavant … Mais les carcasses nécessaires au tournage se décomposaient rapidement à cause de la chaleur. Pour lutter contre, chaque soir, des camions frigorifiques venaient emporter les corps et es rapportaient le lendemain matin. C'était un travil horrible qui nous retournait l'estomac. ( Regard dur le cinéma américain – P- Brion )- Quant à R- Taylor , je crois qu'il existe des bandes d'actualité le montrant pendant le maccarthysme dans le triste rôle de dénonciateur…
j’ai répondu à sylba . cela ne devrait tarder à apparaître.