Billet invité.
Le hold-up que les banques et les traders pratiquent sur les contribuables est absolument hallucinant. Non seulement, les bonus faramineux, obscènes pour reprendre l’expression d’Obama, se sont faits sur la spéculation à partir du renflouement des banques par les États, mais encore ils se sont faits au détriment du financement de l’économie réelle pour lequel le sauvetage était prétendument intervenu. Certes, aux États-Unis, le Président Obama parle, mais jusqu’à présent rien n’a été fait et Citigroup qui a de fait été nationalisée, verse 1md de dollars de bonus.
Dans notre beau pays de France, c’est encore pire ! En premier lieu, les banquiers qui ont en réalité concocté pour Bercy le plan de sauvetage qui leur convenait, ont obtenu que l’État n’entre pas au capital. Dès lors, les remboursements qui sont intervenus ont privé le contribuable du bénéfice lié à la hausse des actions bancaires). En deuxième lieu, aucune rémunération n’ a été versée pour la garantie de l’État en dehors des prêts et avances. En troisième lieu, les banques ont fait exactement le contraire de la prétendue feuille de route qui leur avait été officiellement donnée : peu de crédits aux entreprises, suppression de nombreux comptes sans aucune raison autre que leur propre rentabilité, augmentation de toute les prestations sans justification : suppression des lignes de crédit etc. Les rodomontades de Mme Lagarde et les efforts de M. Ricol sont restés sans effets réels.
Quant à la taxe sur les bonus, c’est une fumisterie. D’abord de nombreux traders des banques françaises ne sont pas en France ; ensuite, une taxe pour une seule année permet de mettre en place une organisation temporaire d’augmentation des rémunérations. Enfin et surtout, cette taxe est payée par les banques et non par les traders et sert à mettre en place un fonds de garantie qui était d’ores et déjà prévu. Elle ne change donc rien à l’effet pervers des bonus qui conduit à faire prendre le plus de risques possible par la spéculation et donc à encourager des bulles qui vont exploser à nouveau, sans que les États ne disposent plus de filet de sécurité.
A mon sens , c’est aux citoyens d’agir comme le fait en Californie le mouvement « Move your Money » qui offre aux clients des banques le moyen de les quitter avec toute une panoplie de services ; je pense que nous devrions, avec le secteur social et solidaire, regarder comment mettre en place un mouvement comparable pour disposer d’une force consumériste en face des banques puisque l’État ne défend pas les citoyens.
En second lieu, et sur un plan plus politique, je pense que nous devrions suivre de très près ce qui se passe en Islande où les contribuables doivent décider s’ils acceptent de payer pour les banques ou plutôt pour indemniser les spéculateurs qui ont cru dans les banques islandaises. C’est une première et je suis très étonnée que le débat ne naisse pas en France sur ce thème. Je propose de le lancer sur ce blog et de continuer plus largement si le thème vous intéresse.
157 réponses à “Pour une initiative citoyenne dans le domaine financier, par Corinne Lepage”
Ce brave » petit peuple » d’Islandais nous montre la voie, joignons nos voix et organisons-nous, exigeons un référendum.
En démocratie le peuple souverain doit avoir le dernier mot, dans la joie et la bonne humeur, 95% des Français n’auraient à mon humble avis rien à perdre mais tout à y gagner. Reste à formuler la question?!!!!!!
Annulation des dettes, changement de monnaie, nationalisation des banques, quel beau combat d’arguments politiques en perspective Madame Lepage, mais noble cause, à nos arguments.
oui, mais dans la chasse aux rentiers spéculateurs et autres traders sans coeur, ne pas faire d’amalgame. Il y a dans les banques, notamment les banques de détail et à réseaux, des tas de gens qui font leur boulot humainement dans le cadre d’un système économique bien réel. Il faut bien distinguer l’employé de banque traditionnel des créateurs voltigeurs sur produits dérivés à haut risque. Ces mêmes employés d’ailleurs ne partagent pas les bonus faramineux évoqués, même si bien malgré eux ils en subissent les méfaits. Un simple avertissement pour que la démocratie d’opinion ne se trompe pas de cible.
J’ai parfois l’impression que la lutte des classes est morte. Les chamailleries entre les corporations des classes moyennes, l’exclusion radicale de la pauvreté désorganisée, l’élitisme naturel des grandes fortunes semblent un fait inébranlable. C’est la loi de l’acceptation et de la résignation, une loi d’airain.
Les islandais sont ruinés et nous serons plumés.
En Espagne existe un puisant syndicat des consommateurs services de caisses d’épargne et banques qui depuis longtemps leur évite le pire
C’est vrai que les banques sont en train de dépasser les administrations sur l’échelle de la détestation populaire. L’employé traditionnel dont vous parlez et qui ne mérite effectivement pas une telle opprobre, ne fait que rejoindre l’instituteur, l’infirmière ou l’employé des chemins de fer qui lui trouve la potion amère depuis des lustres, l’opinion n’ayant pas attendu les métamorphoses de la démocratie pour l’administrer.
Les banques ne font pas grand-chose pour inverser la tendance, j’ai même l’impression, au niveau des plus connues d’entre elles, qu’elles s’en foutent carrément du haut de leur olympe, là où il nous est fait grâce de daigner accepter notre pognon en dépôt. L’accueil y est de plus en plus automatisé et le personnel qui reste en place ne brille pas toujours par l’amabilité. Je me vois encore l’été dernier, essayer vainement de retirer de la monnaie divisionnaire contre des billets face à un cerbère d’une très grande banque aux trois initiales, mon patron étant parti en congés avec sa carte commerçant, et alors que je remets la recette hebdomadaire au même guichet depuis vingt ans ! Pour que ma boîte puisse continuer de tourner, il a fallu que je tire la dite monnaie sur mon propre compte…
Non la lutte des classes n’est pas morte, elle est simplement en panne et comme frappée de stupeur, puisque le moteur en place depuis des décennies et qui visait à organiser la précarité et la pauvreté, avec pour résultat d’empêcher ses victimes de s’organiser, s’est emballé. Il entraîne maintenant dans son mouvement les classes moyennes, lesquelles, erreur historique fondamentale, n’avaient pas peu contribué un temps à l’installation du mécanisme (ah ! les nouvelles frontières des années quatre-vingt). Cette phase d’incertitude est certes favorable à la crispation des corporatismes, mais le corporatisme est lui-même souvent apparu dans l’histoire comme l’interface réel de la lutte des classes (lors de l’effondrement social généralisé du quatorzième siècle notamment), qui est pour moi un concept commode mais abstrait en regard de la complexité des processus historiques.
Sinon, les lois d’airain inébranlables auxquelles vous vous référez ne sont que des constructions symboliques de votre appréhension, parce que vous vous refusez à envisager le pire. Il est IMPOSSIBLE qu’une société telle que la nôtre se fasse intégralement « plumer » comme vous vous plaisez à le dire. Postez vous à l’entrée d’un hypermarché et essayez simplement d’imaginer une telle hypothèse en observant les gens qui passe pour se livrer à leur addiction favorite (n’oubliez pas de vous dire que certains de ces passants peuvent appartenir à la police).
Le pire adviendra, et il partira de ces autres formes de crispation sociales que sont les crispations identitaires, lorsqu’elles rentreront en symbiose avec un nouveau pallier dans la dépossession des sujets (je n’ose plus dire les citoyens). L’engrenage de la violence et de la recomposition de notre société et des suivantes (par son dynamisme propre, la France sera aux premières loges du processus) sur de nouvelles bases sera enclenché à ce point.
Ce sera très douloureux, j’en conviens… Continuer à faire de la musique dérivative vous est vivement recommandé !
Si les syndicats des petits personnels de banques pensent , comme je l’avais relaté en citant une manifestation sur les champs élysées ,à deux pas du fouquet’s , devant la HSBC , que leur rôle est de revendiquer une partie du gâteau réservé aux traders , ils ont aussi faux que les politiques qui se bornent à imaginer une taxation des banques .
@ Marcel Etienne,
Mon aparté était un élan de spontanéité suite à la lecture du billet de madame Lepage. Ne pas se tromper de cible. Lorsque vous dîtes que la lutte des classes est en panne, c’est un peu un message similaire mais plus optimiste qu’une disparition. En fait, je m’étonne de voir à quel point nous sommes résignés, et notamment aux US, car le coup et le coût de la crise est encore plus sévère, il n’y a pas la sécurité sociale du capitalisme rhénan régnant historiquement chez nous. Votre réponse est intéressante, mais pourquoi le ton se durcit sur la fin et devient condescendant alors que nous semblons plutôt d’accord sur le fond.
Je ne comprends pas non plus votre allusion concernant la musique, mais la musique adoucit les mœurs, alors chantons en chœurs de bon coeur !
cordialement
Non, non, surtout pas de conscendance ! Mais il est vrai que des expressions telles que « les lois d’airain » ou « la main de fer » des « puissances financiaires » m’agacent. J’ai envie de vous demander : « Les banques, combien de divisions » ? Et mon exemple tendait à vous suggérer que les flics (ou les militaires) sont des fonctionnaires à plumer intégralement comme les autres, ce qui risque de tiédir d’autant leur ardeur à défendre l’ordre des plumeurs (et ne venez pas m’objecter tous les fantasmes qui courrent sur les armées privées à la Blackwater. Les armées purement vénales ont toujours existé et leur propriété invariable est de se faire écrabouiller soit par des armées « régulières » -ou dont l’existence transcende le seul intérêt pécunier- soit par des civils qui se transforment en armées, même de bric et de broc. Je peux vous donner tous les exemples historiques que vous voulez, la nature de l’armement n’y change rien).
Sinon pour la musique, vous avez tout compris. Je sais que vous êtes musicien amateur, moi aussi, à temps perdu, ce qui est toujours ça de gagné…
(Pardon, j’ai été dérangé)
Cordialement bien sûr, surtout avec vous !
(PS : une réflexion que je m’étais faite il y a très longtemps : qu’est-ce qui de toute façon rend improbable l’existence de « l’homo économicus » ? La guerre, tout simplement. Essayez d’imaginer un tel pantin dans les ruines de l’apocalypse à Verdun ou à Stalingrad ! L’homo économicus est une chimère de la « fin de l’histoire » -son frère ennemi contingent aura sans doute été le baba-cool- et qui restera sur place après le grand redémarrage de celle-ci).
« mais le rock’n’roll est là pour nous sauver » (un très vieux titre)
il faudrait que je mette à jour le site, avec de nouveaux morceaux ; sympa d’y avoir fait un saut
musicalement vôtre 🙂
bonjour,
l’idée est sans doute bonne, mais il faudrait connaître d’une part le nombre, et ensuite le nom de ces banques « locales ». et puis surtout qui est la filiale de qui.
mais si un tel mouvement commençait à fonctionner, les « grosses banques » ne finiraient-elles pas par manger les « petites », auquel cas nous nous retrouverons vite dans le même problème…
Il est effectivement temps de confier son argent au crédit coopératif, banque qui n’intervient pas sur les marchés et finance les entreprises
j’ai le même écho par des membres de la famille mais je n’ai rien vérifié ou analysé .
Le Crédit coopératif fait partie du groupe de Banques populaires (Natixis?)
Vous pouvez aussi aller voir du côté de la NEF (Nouvelle Economie Fraternelle) et choisir votre type d’investissement.
Les références aux contribuables ou au mouvement consumériste me hérissent le poil. Ce que la crise financière met en évidence c’est la nécessité de redonner vie à la démocratie face à la dictature de l’actionnariat et à l’accaparement du politique par une petite élite professionnelle.
Merci pour cette contribution. On ne vous attendait pas sur ce terrain, mais enfin bienvenue au club ! Sortir des banques, dans certains cas, pourquoi pas ? Ouvrir le débat sur la responsabilité des banques non seulement dans la crise mais aussi dans la perpétuation des situations qui lui ont donné naissance, oui, certainement. Je pense que le débat se poursuivra sur ces points avec d’autres intervenants.
Je voulais juste vous inciter à faire une chose : remonter un peu la chaîne des causalités. Les traders reçoivent d’énormes bonus, pourquoi? Parce que d’énormes profits sont réalisés sur les marchés financiers; certes, les traders jouent de leur capacité d’ »exit » pour s’en approprier une part démesurée (cf. les livres d’Olivier Godechot), mais ces profits n’en existent pas moins. Etape suivante : d’où sortent ces profits, et d’où vient leur démesure? Eh bien des stratégies développées sur des marchés financiers qui, au bout de plus de 20 ans de développement débridé, ont atteint une masse telle que les profits des placements qui y sont réalisées, les commissions qui y sont perçues etc., même quand elles sont assez modestes en pourcentage, produisent des sommes énormes. C’est tout un univers social qui s’est développé et qui suit sa propre logique en n’ayant comme référence que lui-même et surtout en soumettant à son « jugement » l’ensemble des entreprises et des Etats.
C’est là qu’on en vient à l’Islande : quelle que soit la décision des électeurs islandais, ce sont les agences de notation qui détermineront en grande partie le « jugement des marchés », qui est le seul qui compte pour rétablir la situation financière de ce pays ou de n’importe quel autre. Donc le problème est en amont de ce dont vous parlez : il s’agit soit de cesser de se soumettre à ce « jugement », soit d’en changer radicalement les modalités en faisant en sorte que, au moins, quand les entreprises et les Etats sont jugés par les marchés, ils soient jugés sur des critères stables, prévisibles et surtout décidés aussi démocratiquement que possible. Suivant les termes de Boltanski et Thévenot, il s’agit de faire en sorte que cette épreuve soit une épreuve juste, ce qui présuppose qu’elle soit au moins épreuve de quelque chose. Il y a du boulot: dans les faits on ne sait même pas sur quels critères Etats et entreprises sont « jugés » par les marchés. Si vous voulez du développement durable, par exemple, il faut que tous soient jugés sur des critères y correspondant, or nous sommes aujourd’hui dans une situation où, par exemple, les fonds dits « ISR » (investissement socialement responsable) sont obligés de se légitimer par leur performance financière pour séduire les marchés (là-dessus, lisez Jean-Pascal Gond !) et pour cela la tentation est grande de produire des chiffres « convaincants » ou de labelliser « socialement responsable » des choses assez éloignées de l’écologie ou du social (comme par exemple le fait d’avoir beaucoup d’administrateurs indépendants, pour se conformer aux canons de la « bonne gouvernance » pensée par la très néo-libérale théorie de l’agence…). On n’en sortira pas sans, au minimum, un débat ouvert sur ce que doivent être les critères de jugement et de performance.
Mme Lepage, encore un effort pour être révolutionnaire ! (Mais ça démarre bien)
donc… peut-être faudrait il soumettre ces agences de notation à une notation démocratique ?
@ledebleu: Pourquoi pas, en effet? Enfin on pourrait peut-être faire plus simple… Comme le dit Paul Jorion, il faudrait se mettre au boulot sur ces questions.
Tous ces comportements résultent d’une avidité égoiste sans scrupule et sans borne. C’est notre héritage simiesque! Ce n’est pas à des économistes qu’il faut demander les causes de ce qui se passe, mais à des zoologues ou éthologues!
Certains chercheurs se demandent actuellement si la présence d’un hymen chez la femelle hominidé- mammifère faut il encore le rappeler- ne serait pas une évolution à base culturelle.
La survie de l’espèce humaine à ses débuts, physiquement faible, a dépendu d’une fécondabilité permanente contrairement à beaucoup de mammifères, féconds à intervalles limités et fixes.
la fécondabilité permanente des femelles homo sapiens a pour pendant le rut permanent des mâles.
Rut ayant évolué en hubris tel qu edéfini par les grecs et plus récemment remis en évidence par René Girard.
Le comportement avide, violent, agressif, accapareur, des états, des politiques, industriels ou financiers d’aujourd’hui, n’est que la version contemporaine du rut permanent.
On peut toujours essayer de se cacher derrière Mozart ! Comme le disait Konrad Lorenz: le chaînon manquant entre le singe et l’homme, c’est nous, à chaque génération. L’Humain n’est encore qu’un PROJET! Avec quelques très rares éléments prometteurs depuis environ 2500 ans comme le Bouddha, le Christ, Aristote et quelques autres ayant effectué une percée à peu près au même moment et quelques suiveurs…
Oubliez l’économie, prenez vos lanternes et sortez avec Diogène à la recherche de l’Homme.
Cordialement vôtre.
Que c’est agaçant ces réductions permanentes de l’histoire de l’humanité à la vie de la jungle…
Même Darwin était fatigué de cette confusion et il en a écrit tout un livre aussi long que l’Origine des espèces !
Non les capitalistes ne sont pas des lions, des chacals ou des hyènes, ce sont des humains qui sont pris dans les rapports sociaux créés par le mode de production capitaliste et à leur place, il faut, pour résister à la concurrence sauvage de leurs pairs, gagner le plus d’argent possible pour être le plus puissant et comme il y en a un qu’il l’est plus que les autres, toujours, tous courent après lui jusqu’à ce qu’il tombe et qu’un prenne sa place. Sans fin, jusqu’à ce que la planète et l’humanité disparaissent.
« Tous ces comportements résultent d’une avidité égoiste sans scrupule et sans borne. »
La planète des singes en costumes cravate, une avidité sans fin, sans limite, sans gène, puissant désir de posséder un autre objet, de détenir le pouvoir, de pouvoir encore contrôler et acheter les êtres et le monde à sa guise, c’est tellement jouissif et si bête à voir. jusqu’à la bêtise même de vouloir médiatiquement poursuivre plus longtemps cela partout sur terre, soif de mort de voracité, d’aveuglement bien partagé par les gens les plus bêtes de ce système. Appétit sans fin de l’argent, culte sans fin des idoles et des égos, cupidité au mérite, désir immodéré, empressement d’un monde vers plus de mercantilisme encore, quelle grande folie humaine.
Ces gens là sont bien évidemment irrécupérables, c’est tellement bien marqué au fer rouge sur eux ?!
site : http://www.newropeans-magazine.org
lance une campagne intitulée : nous sommes tous des islandais avec un bulletin d’adhésion.
(car ce sont les banques britanniques et hollandaises qui font campagne contre l’Islande)
il est grand temps de remettre tous ces banquiers à leur place…!
http://millesime.over-blog.com
Bienvenue.
Un mouvement citoyen comme en Islande, ici on nous fera passer cela pour un tapage de + des délinquants.
Les mots, les intentions, nous citoyen français, grace à vous, nous n’y croyons plus. Tout cela va mal se terminer si ça continue mais tout n’est pas noir , à l’époque tous les »De » n’ont pas disparus.
Il est parfaitement possible que le peuple et les banquiers n’aient effectivement pas les mêmes valeurs. Déjà en 1969, un prêt avait été purement et simplement déclaré nul et non avenu par une cour du Minnesota : http://www.lawlibrary.state.mn.us/CreditRiver/1968-12-09judgmentanddecree.pdf
On aurait pu attendre d’une avocate entrée en politique , d’avoir davantage déblayé le terrain .
@ Madame Lepage :
Dans deux mois les régionales , et l’on commence à voir apparaître sur les marchés (populaires ! ceux du mercredi , samedi , dimanche dans ma région ), les thèmes de campagne des différents partis . Dans ce qui m’a été distribué ce matin , j’ai repéré pour Europe – écologie une volonté délibérée de favoriser tout ce qui ressemble à un circuit court ( via subvention ou faveurs incitatrices je présume ) , au PS l’idée d’un fonds d’investissement pour les PME et l’accompagnement des agriculteurs pour favoriser leur adaptation à un mode de production/distribution/consommation locale .
Qu’en est-il des thèmes du MODEM qui puissent traduire la prise en compte de début de leçon de « crise » dans les domaines de compétences des régions , qui sont très vastes au travers de la fonction animation de l’économie , même si elles sont financièrement et fiscalement limitées . Quel lien possible avec le rapatriement de l’argent « populaire » dans des circuits plus vertueux à définir ?
Bonjour,
Je relaie la demande de Caleb Irri. Quels sont ces banques alternatives (France, Belgique) qui pourraient contrebalancer le poids des plus grosses ? Je n’y connais pas grand chose. Quelqu’un peut-il nous éclairer ?
Voici le lien vers une banque plus alternative ( surtout Pays Bas et Belgique)
http://www.triodos.com/
Vous pouvez ouvrir un compte à la Nef qui offre divers services bancaires, sans être encore vraiment une banque, et qui offre des possibilités de crédits à de toutes petites entreprises, associations, soutenant les projets alternatifs solidaires . Pas de forts taux d’intérêts. Pour qui veut avoir un compte courant standard avec carte bancaire , accès internet , livret d’épargne etc… c’est parfait, tout en sachant que cet argent ne sera pas employé à spéculer. J’y ai un compte depuis plusieurs années et j’ai été contente depuis l’année dernière de savoir que mes économies ne se baladaient pas dans les paradis fiscaux. Il faut savoir que La Nef se sert du réseau d’agences du Crédit Coopératif car elle n’a pas encore le statut de banque (en cours), mais sa gestion est indépendante.
Merci Anne pour vos retours d’expérience et votre impression.
En France, il n’y a tout simplement pas de banque « indépendante » (ou alternative)…
Il y restait bien la Banque Postale, nationalisée, mais elle est récemment passée sous direction privée, semble-t-il…
Cela a été mentionné plus haut, mais La Nef, société coopérative financière éthique, qui dispose d’une convention avec le Crédit Coopératif, permet d’avoir tout son argent dans une banque éthique ET démocratique (coopérative, une personne = une voix). Avec un partenaire italien, Banca Popolare Etica, et Fiare, en Espagne, membres de la Fédération Européenne de Finances et Banques Ethiques et Alternatives (FEBEA), ils sont en train de former une Banque Ethique Européenne.
http://www.lanef.com/
La NEF est en cours d’association avec 2 banques (Italie et Espagne) afin de finaliser me projet » Banca Etica Europa » et devrait donc rapidement devenir une « vraie banque » pouvant gérer des comptes (donc recevoir des dépôts à vue)
http://www.lanef.com/forum/index.php
Voir le projet présenté sur le forum
« La Nef est aujourd’hui engagée dans la construction de la première banque éthique coopérative européenne, avec ses partenaires italiens, Banca Etica, et espagnols, Fiare. Ce projet a pour vocation d’offrir en France, en Italie et en Espagne, une alternative bancaire complète, reposant sur les principes d’éthique et de transparence qui régissent déjà l’activité de la Nef. «
Le projet secret de quinze entreprises pour lancer leur banque
http://www.latribune.fr/entreprises/banques-finance/banque/20100115trib000462329/le-projet-secret-de-quinze-entreprises-pour-lancer-leur-banque.html
@ Corinne Lepage
Les traders (en tout cas, la plupart d’entre ceux qui disposent de gros moyens d’intervention) sont liés aux banques, et agissent sur l’ordre de celles-ci. Les bonus des traders sont particulièrement scandaleux, mais ce sont les banques qui les versent. Par conséquent, tout mise au pas des traders passe par une mise au pas des banques via une fiscalité désincitative IMMEDIATE. La menace des banques de délocaliser leur activité de trading ne doit pas être prise au sérieux — vous-même notez que les traders continueront leur oeuvre malfaisante ailleurs qu’à Paris. En revanche, ce que préconise Paul Jorion depuis longtemps — interdire les paris spéculatifs sur les matières premières minières et agricoles, les monnaies (arbitrage entre places) et les paquets d’instruments financiers dont la masse même présente un danger pour l’économie — devrait être ouvertement réclamé par les partis politiques français. Si vous disposez d’une influence au Modem (je me pose la question car vous avez déjà déploré son absence de fonctionnement démocratique), c’est dans ce sens qu’il faut pousser. Et s’il faut que cela soit préconisé en France, et non dans tous les pays de l’UE en même temps, qu’il en soit ainsi! De fait, c’est ce que nous attendons tous d’un éventuel « leadership » français: des mesures audacieuses à la hauteur des enjeux de la crise mondiale que nous traversons.
En ce qui concerne l’ouverture de comptes dans des banques régionales ou locales autres que les filiales des grands groupes bancaires français, quelles sont ces banques? A ma connaissance, il n’y en a plus aucune dans ma région du sud-ouest, et ce depuis longtemps. J’ai personnellement demandé des renseignements à La Nef, un établissement bancaire indépendant de la région de Lyon s’investissant dans le développement durable, il y a six semaines, mais j’attends toujours de ses nouvelles! Aux Etats-Unis, contrairement à la France, les banques locales et régionales sans aucune activité spéculative ou néfaste sont encore nombreuses.
Bon courage!
Osez lancer le débat. Avec d’autres. Il suffit d’écouter ce qui se passe dans les fils des supermarchés quand on entame la conversation autour de la question des banques. Il est intéressant de constater que les femmes prennent alors facilement la parole pour dire leur désaprobation d’un monde bancai!re qui vit à l’envers.
Le temps du débat est pris par « l’identité nationale ». Certains journalistes et hommes politiques se laissent glisser dans ce débat, comme celui de la burqua, pour éviter de parler « lutte des classes », nationalisation, service public bancaire et coopératif. Quand on pense que les agences de notation ont l’outrecuidance de noter négativement les pays qui portent à bout de bras leurs dettes. Rien ne les arrêtera. Ils voudront le démantèlement de la sécurité sociale et exigeront des Etats une offensive sans précédent pour ponctionner fiscalement la classe moyenne pour continuer à assouvir leur soif d’égoïsme.
Bien vu.
La burqua? C’est simplissime et indolore!
Vrai ou faux ? mais je me suis laissé dire que Kemal Atatürk avait résolu le problème en Turquie, après des essais avortés de lois injonctives, par celle-ci très simple: Dorénavant, toutes les prostituées sont tenues de porter le voile!
C’est marrant, personne ne cite « La NEF » http://www.lanef.com/
La NEF ,qui a déjà été citée ici pour d’autres billet , est en fait aussi citée dans les commentaires de l’article de Rue 89 avec lequel Madame Lepage fait un lien dans son propos .
Une fois positivement , une fois avec un commentaire beaucoup plus critique voire accusateur .
Madame Lepage.
Vous devriez savoir que ces « solutions » économiques sont des rustines.
Sans vous connaître vraiment, et donc vous viser particulièrement, le jour où les politiques ne feront plus carrière (pour l’argent), le monde devrait mieux se porter.
Je partage de longue date cette idée que les consommateurs, loin d’être les victimes passives du marketing à outrance, dont on les abreuve en tout point de l’espace social – sorte de perfusion pour que jamais le mécanisme d’écoulement de la production ne s’enraye – tiennent en fait le tissu économique dans leurs mains, même si la France ne dispose pas de certains outils juridiques existant aux États Unis (class-actions notamment).
Néanmoins, les faits sont têtus:
– Environ 2/3 des parts du marché des produits alimentaires vont à la grande distribution ( chiffres INSEE – 2008 ).
– Mais Une étude touffue parue en 2001 sur l’usine nouvelle détermine par ailleurs le rejet du modèle productiviste de l’agro-industrie par la population.
Ces données, a priori sans grand rapport avec le sujet présenté ici, caractérisent pourtant à mon sens la réalité « moutonnière » du comportement des consommateur. On peut ainsi envisager que la mise en parallèle de ces deux études mette en évidence ce caractère très français d’être à la fois très prompt à « râler » sur n’importe quel sujet – de manière justifiée ou non d’ailleurs, ce n’est pas la question – mais aussi très peu enclin à agir en conséquence.
Des raisons pour expliquer une telle différence de comportements entre États-Unis et France? Et bien il me semble ici qu’on observe entre autres un « effet de bord » du système de protection sociale à la française: Un américain ruiné n’a pour ainsi dire que ses yeux pour pleurer – du moins c’était encore vrai jusqu’à très récemment – ce qui peut l’inciter à vouloir se battre pour faire respecter ses droits, tandis qu’un français dispose d’un matelas – pas bien épais, mais peu importe – le rendant moins soucieux de s’engager dans une action par ailleurs coûteuse. Ici vient d’ailleurs se greffer la question des dommages et intérêts, dont il me semble me souvenir que leur conditions d’attribution et leurs montants ne soient pas aussi favorables aux plaignants en France qu’aux États-Unis (ceci dit je confesse ici mon ignorance: il ne s’agit peut-être que d’un mythe?).
Bref, au delà de cette digression, mon point de vue se résume ainsi: Je ne pense pas qu’un tel type d’action soit envisageable en France, car ce n’est pas un comportement inscrit dans notre culture… Encore un avatar de « l’exception culturelle » en somme 🙂 (A mon plus grand regret, remarquez).
Concernant le « cas » islandais, et cette interrogation: « Pourquoi leur situation ne provoque-t-elle pas le débat en France? » il me semble que c’est au contraire l’existence d’un débat qui serait étonnante. Il est tout de même question ici d’un pays insulaire, avec une population pas plus étoffée que celle d’une ville moyenne de France, par ailleurs non-rattaché aux instances européennes, et dont l’essor de l’économie n’a jamais reposé sur rien d’autre que la richesse virtuelle de ses institutions financières. Quel enseignement pertinent pourrait-il ressortir d’une telle forêt de différences?
En revanche dans ce contexte, la question de la candidature islandaise à l’union européenne et de ses conditions mériterait d’être posée. Il a déjà été observé l’effet radical des apports pécuniaires de l’Europe sur certains de ses nouveaux entrants – l’Irlande était par exemple également un pays d’économie essentiellement paysanne avant de bénéficier des largesses européennes, pour se muer en mastodonte économique durant les « années fastes », notamment avec la bulle internet… Puis de retomber dans des difficultés conséquentes aujourd’hui.
L’Islande espère-t-elle refiler son encombrant passif financier aux bons soins de la contribution européenne?
Enfin, un (une) politique qui se lance !
Je salue votre courage.
Surtout , n’ interprétez pas ma modeste contribution comme négative.
( je vous écoutais avec sympathie à France-Culture le matin
en vous notant comme trop abstraite. J’ai aussi souvenir
d’une décision à Bruxelles où grace à vous , certains OGM
ont été autorisés. De la pression…)
Vous êtes une femme politique. Vous n’êtes pas, du moins à mes
yeux, une représentante d’organisme de consommateurs ou une
activiste pratique. Atteindre des résultats pratiques ne devrait
pas borner vos réflexion et action.
Nous sommes dans cette situation calamiteuse parce qu’une offensive
idéologique a été lancée contre tout ce qui s’oppose au libéralisme.
C ‘est une véritable guerre qui nous a été imposée et nous l’ avons perdue.
Ceux dont c’est la vocation de penser n’ont pas su analyser et alerter à temps
les citoyens. Pendant 20 ans, les partis politiques ont fermés les yeux et,
lorsqu ‘ils étaient au pouvoir, ont donné la main à cette offensive,
souvent par ignorance des enjeux à long terme.
Ils préféraient sans doute se déchirer dans les querelles de personnes
(ou protèger leur confort derrière les oukases de Bruxelles
qu’ils nommaient contrainte extérieure.)
Il faut que vous, personne politique, à côté d’une action immédiate de
de remède, élaboriez un corpus intellectuel donnant une légitimité
à votre demande de mobilisation.
Je n’accepterais jamais de participer à une action, aussi judicieuse
soit-elle, si elle n’est pas sous-tendue par une pensée positive à moyen terme.
( Une pensée de combat -démocratique- m’irait très bien.).
Vous ne devez pas vous laisser éblouir par les résultats électoraux.
Ils ont une légitimité seulement opérationnelle.
Ils n’induisent pas une conviction.
En fait , vous revenez de loin et vous avez beaucoup d’efforts à fournir
pour que votre représentativité soit acceptée.
Enfin je rappelle :
De ‘NingúnOtro’ le 29 novembre 2009 à 15:35 :
» C’est pour cela que le jeu ne sera avorté que quand ceux qui prendront
en mains la solution du problème ne seront pas des banquiers
et ne se trouveront pas sous l’influence directe ni même indirecte de ceux-ci. »
D’un simple point de vue pratique, où en France peut-on ouvrir un compte
qui ne participera pas à l’ « obscène financier » ?
Pour prolonger votre dernière phrase :
Peut être que Jacques Attali , qui ne mégote pas sur l’obscène dans ses jugements , et qui a des expériences sinon des références en matière de microcrédit avec Planetfinance , pourrait être sollicité pour ajouter une proposition à celle déjà faite par la commission du même nom .
Car il est patent qu’avec la prolétarisation de l’humanité , on aura peut être besoin dune planetfinance ( même le nom était bien anticipé) avant que d’une gouvernance mondiale .
Heureux de vous saluer ici sur ce blog madame Lepage et félicitation pour vos combats.
@Corinne Lepage :
Depuis juin 2009 vous êtes députée européenne . Quelle mission vous donnez vous, avec votre groupe de rattachement, auprès de Monsieur Barnier relativement au sujet que vous mettez en avant , et vis à vis de l’Islande ?
Il semble que rapidité et justesse…
je retire « J’ai aussi souvenir
d’une décision à Bruxelles où grace à vous , certains OGM
ont été autorisés. »
Je ne suis pas sûr que M.e Lepage soit en cause pour
cette décision bruxelloise.
j’ai obtenu en france le moratoire sur les OGM et me bats à Bruxelles contre. Je préside le CRII GEN, organisme d’experts indépendants connus pour son expertise sur l’impact sanitaire des OGM. Votre information est fausse aussi je vous remercie de m’avoir donné l’occasion de remettre les pendules à l’heure.
dans l’ordre,la nef,le credit cooperatif,la banque postale
prevoir la renationalisation des 10000 premieres sa et prendre 35% des autres puisque « personne » ne veut sortir de « cette » europe et de « cet » otan! (sans obligation car voir plus bas)
comment,en éliminant l’article 123 de lisbonne(104 de maastrich)
pour le coup,on en profite de tout rembourser,la banque de france pretant à 0% au tresor,aux administrations,regions,departements,communes,les 5 branches ss,etc
et evidemment aux entreprises dont l’état a la minorité de blocage ou plus
je vous garantie que toute entreprise voudra l’état a ses coté
une façon détournée de faire serait que la banque postale (capitaux publics) empreinte 10000M à la bce avec la caution de la france à 1% (je sais ,c’est pas 0% mais çà fera l’affaire pour se sortir du piege de la mondialisation et de la dette),quitte à faire un referendum puisque le peuple est souverain
comme quoi,avec du bon sens
bruno,le troll du non-profit
Je suis, malgré tout, toujours prêt, comme Monsieur Jorion ici, comme tous ici, et comme certains ailleurs, à apporter une aide à la compréhension de ce qui nous a été volontairement (et très bien vendu) inculqué comme propagande.
Et surfer sur la vague écolo est une chose, par contre, lutter pour l’auto-détermination des peuples dans les pays pauvres comme dans les pays riches, ça, je ne l’ai vu nul part dans vos écrits…
(entre nous… : le bio est un élitisme horrible)
Voici donc une vidéo d’un économiste assez proche du courant de pensée de Monsieur Jorion et qui vous place, en tant que politique, en première place… (média contrôlés en deuxième place)
http://www.dailymotion.com/video/x8e1mf_frederic-lordon-jeudi-dacrimed-12_news
Madame Lepage,
j’adhère au mouvement de retrait en espèces des comptes courants et même d’épargne, et ce, ici, en France, et pas là-bas aux USA dont je me moque : qu’ils règlent eux-mêmes leurs propres problèmes !
Mon livret A à 1.25% ne me rapporte qu’un euro par mois pour chaque tranche de 1 000 euros : je place ma morale bien au-dessus. Je prive donc ce système de son sang en me constituant un petit matelas chez moi et en apprenant à payer en espèces, à ne redéposer que ce qu’il faut pour faire face à mes prélèvements et à retirer systématiquemet tout le solde.
J’agis, je ne gémis plus comme la plupart des gens !
Marie.
@Marie qui agit
Bonjour, pourriez vous m’expliquer en quoi vider votre CAV/DAV , ainsi que vos comptes d’épargne, de son contenu – en le mettant sous votre matelas – est un comportement « citoyen ». Si vous voulez mettre en difficulté les banques – du fait du ratio de liquidité qu’elles doivent respecter – pourquoi pas. Est-ce pour vous rallier à un mouvement lancé sur d’autres blogs, dont celui d’Etienne C. je crois – mais qui repose sur une autre logique ?
Suggérez vous que chacun fasse de même ?
Cordialement, Bruno Lemaire
Marie,
Vous faites une grosse erreur en encourageant le retrait en espèces des comptes ici en vous moquant de ce qui se passe en USA. Ce qui se passe sur les comptes ici et en USA est intimement relationné… la guerre économique entre la FED et la BCE s’arme dans le mécanisme multiplicateur de vos dépôts par la réserve fractionnaire. Retirez unilatéralement vos dépôts des banques européennes, et vous signez de votre propre main la défaite.
La situation est beaucoup plus complexe que vous ne le croyez.
Messieurs Lemaire et « NingunOtro », j’ai juste indiqué ce que j’avais décidé de faire plutôt que de me plaindre, d’attendre, ou encore de discuter de méthode car ce que font et gagnent les banques m’indigne, tout simplement.
Ensuite chacun fait comme il veut ou peut en fonction de ce qu’il sait ou croit savoir.
Je n’ai pas inventé cette idée de retrait, je l’ai lue sur l’internet et elle m’a plu, sans doute parce que simple à comprendre. J’ai réagi au billet de madame Lepage parce qu’elle fait référence à un mouvement aux USA et que je souhaitait juste indiquer que, ici aussi, on peut agir concrètement, sans procédure ni organisation compliquées.
Je ne sais pas si mon compte et mon livret étaient « multipliés » (comment serait-ce possible !), mais je suis au moins certaine que cet argent, désormais chez nous, ne sera plus à la disposition de la banque et de ses opérateurs irresponsables et surpayés. Je m’en sers pour la vie courante.
Je ne sais pas non plus si ça aura vraiment des conséquences, mais ça m’apparait comme une démarche claire, comme un vote personnel si vous préférez.
Quant à prétendre que ce serait me tirer une balle dans le pied et bien je préfère un choix personnel, raisonné et assumé, peut-être mal certes, plutôt que d’accepter une menace qui vise à me conduire à renoncer et à faire confiance à ceux en charge du « système ». Ils ont failli me semble-t-il. Comme mon mari me dit : je saurai que cette action a un vraiment un effet lorsque la télé dira que c’est irresponsable ou qu’elle fera des reportages sur des personnes agressées et volées.
Je suis désolée de ne pouvoir rester constamment derrière l’écran, mais la vie de famille a des exigences.
Marie.
Monter une « Class-Action ».? Vu la vitese des actions en justice en France on pourrait peut-être attendre 25 à 30 ans!!! Quand on songe que l’affaire des Frégates de TaÏwan n’est toujours pas règler 30 ans après.!!!! Mais je serais le plus ardent à signer n’importe quelle action pour soutenir un mouvement de contestation.
avant de quitter le pouvoir et je crois que c’était en plein été, Chirac a rendu impossible la Class’Action juridiquement
Merci Mme Lepage,
je trouve votre initiative bienvenue, on a beaucoup parlé — souvent dans le vide — de politique participative, et voilà que sur un problème spécifique, vous proposez une action qui viendrait cette fois lui donner quelque consistance, puisqu’il s’agit rien de moins que de renverser le rapport de force actuellement en faveur des banques, vous inscrivant ainsi dans une perspective très « joronienne ».
Les grincheux diront que c’est infaisable, trop tôt, trop tard, pas dans la culture française, que sais-je. Franchement ce sont des arguties qui ne doivent pas vous arrêter pour peu que le projet soit pensé méthodiquement, et bien circonscrit dans ses objectifs. J’ai quelque espoir car pour ce que je sais de votre parcours professionnel et militant au service d’une cause vitale comme l’écologie, me renvoie une image de sérieux, de compétence, de lucidité, d’indépendance d’esprit. J’ai trop d’estime pour vous — je précise que je ne suis pas tout à fait de votre bord politique — pour penser que vous auriez avant tout des arrières pensées politiciennes pour faire ce que vous faites. On sent vraiment chez vous une réelle conviction doublée d’un engagement effectif, c’est plutôt rare.
Bref, cette idée qui consiste à inciter les citoyens à reprendre leur liberté face à des banques qui usent et abusent largement de la confiance qui leur est donnée, me semble une excellente idée. Celle proposition pourrait sembler de prime abord trop limitée dans son champ d’action, pourtant c’est l’inverse qui est vrai : en touchant à ce sur quoi repose toute activité bancaire, à savoir les fonds qui sont avancées aux banques par les travailleurs que nous sommes et sans lesquels elles ne seraient rien, on touche au nerf de la guerre, une guerre économique et financière qui est livrée à nos dépends.
Le grincheux que je suis se contentera de vous poser une question 🙂
Comment fait-on pour « prendre ses distances avec le système bancaire » alors que l’essentiel des frais d’ordre administratif (impôts, factures courantes) se règle par prélèvement automatique, voir éventuellement par TIP – ce qui sur cette question revient rigoureusement au même – et que par ailleurs les employeurs ne sont guère plus enclin à verser les salaires « en cash »?
Sachant que par ailleurs ce que relate Marie Curie ci-dessus revient si je ne m’abuse à – passez moi l’expression – pisser dans un violon, si comme je le pense le simple fait de déposer une somme d’argent – même en quantité limitée et même pour une durée brève – suffit à la banque pour lui fournir un capital de crédit – qu’elle utilisera ensuite sous forme de prêts ou d’investissements sur les marchés.
Au passage, il existe me semble-t-il une durée minimum entre le moment où le compte est crédité et le moment où il devient possible de le débiter de la somme déposée précisément pour la raison évoquée ci-dessus.
Bref, je ne suis pas hostile à l’idée, mais en revanche j’aimerais bien mieux un texte de type « mode d’emploi », plutôt qu’un argumentaire, pour me convaincre du bien-fondé de la démarche.
à Mr « Dissonance » (17 janvier 2010 à 02:06 )
Cher monsieur, je « pisse dans un violon » selon vous, mais, personnellement je suis au moins sûre que l’argent que je garde à la maison n’est plus dans le circuit bancaire.
Même si les commerçants redéposent en banque ce que je leur paie en espèces ou par chèque, il ne s’agit qu d’une partie de ce que thésaurise, il me reste encore une plus grande partie qui reste hors banque.
Mon banquier (CIC) me regarde différemment maintenant, il est même prêt à « reconsidérer » la facturation de la carte bleue que je lui ai rendue (en cas de besoin j’utiliserai celle de mon mari) : ça m’en dit plus long que toutes les théories sur la monnaie.
J’ai dit que j’allais régulièrement redéposer ce qu’il fallait pour faire face aux prélèvements, et aux chèques que j’envoie, ainsi que retirer mon solde (salaire, remboursements), ce n’est pas très gros effort pour moi ; une manière de défiler une ou deux fois par semaine, plutôt que d’aller manifester une fois par an, il parait même que marcher est bon pour la santé.
Encore une fois, je ne suis pas, et n’ai pas l’intention d’être, une spécialiste de la monnaie ni de la banque. Mais plutôt que de me plaindre à longueur de blog et/ou d’attendre passivement, comme vous, un quelconque mode d’emploi, j’agis. Et cela ne me coûte que moins de trois euros par mois en intérêts perdus pour les 2 700 euros en espèces de mon foyer.
Dissonance,
J’entends bien vos objections, 🙂 je vous rejoins donc pour dire que cette initiative ne doit pas être improvisée si l’on veut qu’elle ait une réelle portée.
Je parlais de démarche méthodique, pour dites « mode d’emploi », c’est en effet ce vers quoi il faudrait aller, sans quoi ce sera un coup d’épée dans l’eau.
Pour ce qui est de la question des sommes minimes qui suffiraient aux banques pour prospérer, je suis pas aussi pessimiste que vous quand on voit l’activité publicitaire et marketing que déploient les banques pour trouver des clients. « Votre argent m’intéresse » était même un de leurs slogans. Bien entendu il faudra que le mouvement atteigne une certaine masse critique pour qu’il soit efficace.
Quant à l’idée de thésauriser l’argent chez soi j’y vois une mesure de derniers recours, au cas où toutes les solutions de banques alternatives se révèleraient douteuses. Personnellement je n’ai pas d’avis sur la viabilité de telle ou telle banque, c’est bien pourquoi d’ailleurs cette initiative m’intéresse, elle permettrait enfin de briser le carcan qui nous empêche d’y voir plus clair dans le maquis du système bancaire. Le but c’est avant tout de faire pression sur les banques, pas de les mettre en faillite, ce qui serait dommageable pour tous.
Bref, après « L’argent mode d’emploi » de Paul Jorion, il faudrait une sorte de prolongement opérationnel, un manuel de résistance du citoyen lambda face aux banques rapaces. 😉 Synthèse de la législation, du droit, de la jurisprudence, des recours, les moyens d’action possibles en l’état du système bancaire français et ceux qui sont encore à conquérir en exerçant la première pression !
@Marie Curie
Je n’avais pas l’intention de vous agresser, l’expression « pisser dans un violon » est la seule qui me soit venue sur le moment. Par ailleurs le besoin de « domiciliation bancaire » n’est pas de votre fait. Ce sont les politiques qui, notamment par la législation, ont fait en sorte de réduire le champs d’usage de l’argent-monnaie dans les transactions courantes (pour réduire la possibilité de fraude fiscale, entre autres).
Reste que ce que j’en dit n’est pas faux pour autant: Chaque centime déposé à la banque est un centime ouvrant des droits à cette dernière pour mener des opérations financières.
@PYD
Frédéric Lordon, entre autres qualités, a celle d’avoir un mode d’expression très pédagogique. Il explique ainsi fort distinctement le mécanisme de « leviérisation », par lequel il est possible de prendre une position sur un marché financier avec un apport initial de l’ordre de 5% (si mes souvenirs sont bons) du coût total de l’opération.
Autrement dit, pour une transaction d’un montant de 100 000 euros, la banque qui investit n’a besoin que d’un apport initial de 5000 euros. Je vous laisse en tirer les conséquences par vous-même.
Après lecture de l’article de Rue89 et de ses commentaires, mentionné par Corinne Lepage, il ressort (seulement) 3 noms de banques – a priori – éthiques:
– La banque postale (sous réserve que le changement de statut de la poste n’interfère pas de manière néfaste).
– La Nef (qui n’est pas une banque mais une coopérative financière. Elle ne propose de ce fait aucun service de compte courant par exemple, ce qui la conduit à sous-traiter cette partie au crédit coopératif).
– Le crédit coopératif, sous réserve que son appartenance au groupe Banque Populaire ne disqualifie pas sa démarche…
Peu d’alternatives donc, et dont on peu légitimement craindre qu’elles ne fournissent qu’une illusion de solution. Des raisons d’être optimiste? Je n’en vois pas, là, tout de suite.
Je lis tout ces commentaires qui me laissent l’impression qu’on parle, on parle, mais on reste dans sa banque. Il est agréable de voir quelqu’un comme Corinne Lepage (qui semble faire à tout le monde comme à moi l’impression d’un politique honnête – personnellement j’avais beaucoup apprécié ses déclarations en vidéo sur la manière dont l’Europe fonctionne en terme de reglementation des OGM)(ici :http://www.dailymotion.com/video/x8k2ng_ogm-corinne-lepage_webcam) se méler au débat. Mais en fait, la question essentielle de ce billet, c’est l’action, pas la parlote.
Maintenant, quelle action exactement ? Bien sur changer de banque (encore que « oui mais pour laquelle ? », non qu’il n’y ait pas de réponses mais personnellement j’en suis aussi ignorant que d’autres) mais pour que ça serve, le faire de façon revendiquée, au sein d’un mouvement. Un mouvement qui peut être créé… ou bien, disons qu’un mouvement politique pourrait publiciser l’idée et lui donner une existence médiatique (Modem, mais pas que).
Reste que je trouve significatif qu’à l’heure où ici on débat sans arrêt des solutions politiques au problème, un politique vienne nous dire que lui croit plutôt en une solution citoyenne… du moins, des citoyens qui ont de l’argent. Ah oui, parceque comme stratégie de resistance, ça ne va pas parler fort à ceux qui gagnent 1300€ par mois et remboursent au mieux les traites de leur habitation sur 25 ans, hein…
Créer des banques alternatives est évidement une bonne idée.
Les premiers à sortir du piège seront les moutons à qui il reste un peu de toison, parce qu’ils sont encore libres de partir.
Mais ces banques alternatives seront-elles assez fortes pour accueillir les pauvres moutons que les banques sont actuellement en train d’écorcher vifs à savoir :
le petit patron et sa trésorerie en permanence dans le rouge
le particulier qui a eu la mauvaise idée d’acheter au mauvais moment et se retrouve endetté jusqu’au cou
le chomeur ou le RSAiste qui à cause d’une erreur (informatique l’erreur, ah! ces ordis ils font vraiment n’importe quoi!) ne touche plus ses allocations pendant plusieurs semaines ou mois, voit sont compte passer dans le rouge malgré tous ses efforts, ne peut plus payer loyer, edf et tutti quanti et croule sous les montagnes d’agios et frais divers que la banque lui facture ????
On aurait du effectivement laisser tomber les banques en faillites, les particuliers étant de toutes façons assurés en dépot par le gouvernement à hauteur de 75000€. Et je pense que rares sont ceux qui ont cela en cash dans leurs coffres. La majorité des gens ont surtout des dettes avec leurs banques. Faillite = plus de dettes 😉
L’État aurait du effectivement entrer au capital d’une banque et assurer que celle-ci assurera le bon financement de l’économie.
Malheureusement, les politiques et les financiers/banquiers dorment dans les mêmes lits. C’est la même clique. Ils se renvoient l’ascenseur toutes les semaines.
Déjà, l’histoire de la loi européenne qui oblige les États (c’est à dire, le con-citoyen) à emprunter aux banques privées à 4 ou 5% alors que ces banques se ravitaillent auprès de la Banque Centrale à 0.5%, c’est juste montrer combien le système est mafieux.
Ceux qui ont une entreprise savent à quel point les obligations bancaires et les frais obligatoires sont spoliatoires. C’est du vol légalisé avec l’aval des politiques.
La haute finance et la politique sont les deux mamelles d’une énorme mafia.
Combien gagne un député européen
Indemnité mensuelle (brut) : 6.952,91 €
» Indemnité mensuelle représentative de frais de mandat : 3.500 € brut
» Indemnité journalière pour frais de bouche et de logement : 251 €
» Remboursements de frais de voyage : calculés sur une base kilométrique aérienne forfaitaire. En fonction du lieu d’élection.
» Durée du mandat : 5 ans
http://www.journaldunet.com/economie/dirigeants/salaires-elus/8-depute-europeen.shtml
Les retraites des eurodéputés : 1400 euros par mois au bout de 5 ans, 2500 euros au bout de 10 ans
« »Après un mandat (cinq ans), la banque verse 1400 euros par mois à chaque cotisant, et 2500 pour deux mandats cotisés. Depuis qu’il existe, plus de 1000 parlementaires ont souscrit à ce fonds, que ses créateurs ont eu la bonne idée d’installer… au Luxembourg, pays membre de l’Union, et surtout, accueillant paradis fiscal » ».
http://www.politique.net/2009060501-retraites-des-eurodeputes.htm
ça laisse rêveur…
Voilà une rémunération qui peut sembler, à bien des égards, scandaleuse. Mais je suis sûr qu’il existe toute une panoplie de bonnes raisons la justifiant….
On comprend mieux l’ « élan » qui accompagne le vote des lois les plus discutables : Surtout, que ma situation de Député Européen ne soit pas remise en question…
1 vos éléments sont justes sauf les 3 500 euros qui n’existent pas. Mais il s’agit de sommes brutes et non nettes
2 je n’ai pas fixé ces sommes qui sont élevées mais les mêmes pour tous les députés européens ce qui n’était pas le cas
3 je puis vous dire que j’ai le sentiment de beaucoup travailler
4 c’est sans commune mesure avec les rémunérations de la finance dont nous parlons ici
Apparemment il suffit qu’un trader ou un chanteur qui gagnent des millions d’euros sur des banques françaises ou sur le sol français soient domiciliés à l’étranger pour échapper au fisc français . C’est une volonté politique du gouvernement français de lpermettre cela . Le jour où tout ce qui est gagné en France ou grâce à la France sera taxé à la source, les prélèvements retirés à la source, ceux qui gagnent des sommes énormes en France n’échapperont pas à l’impôt , qu’ils résident en France ou à l’étranger . Les chanteurs français les plus riches ne sont connus qu’en France et bâtissent leur fortune par des albums vendus en France et des concerts donnés en France . C’est complètement injuste par rapport à leurs compatriotes qu’ils soient exemptés d’impôts sur ce qu’ils ont gagné grâce à la France , sous prétexte qu’ils ontmaintenant les moyens financiers de s’expatrier , surtout quand ces mêmes chanteurs touchaient sans aucune honte des allocations de chômage françaises et des aides françaises quand ils étaient inconnus . C’est à leur tour de cotiser pour aider les autres . Solution : Prélèvement de l’impôt à la source pour tous les revenus gagnés en France quel que soit le pays où l’on est domicilié . Finie la galère des déclarations de revenus !
Je suis complètement d’accord avec cette solution de prélèvement à la source pour tous les gains acquis en France, y compris pour les sportifs Footballeurs et autres Tennismen réfugiés en Suisse , Monaco etc…..Et j’attends qu’un parti politique le propose dans son programme sans se faire taxer de « populisme »….
Il est bien que la NEF ait en sont sein des personnalités reconnues et crédibles comme Corinne Lepage qui est administratrice au sein de « NEF capitale ethique management ».
Je ne le suis plus car j’ai démissionné lorsque j’ai été élue au Parlement pour éviter tout conflit d’interet.
Et il est donc raisonable qu’elle ai su s’en retirer au moment opportun.
@ Cedric7693 : la bonne raison se trouve sur wikipedia (en partie)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Député_européen#Indemnit.C3.A9
On y trouve aussi les montant mis à jour (à la hausse, un peu). En gros ce salaire était initialement à parité de ceux des députés nationaux et a été depuis rendu homogène entre tous les pays. Notez aussi que les frais de mandats servent en pratique à rémunérer un secrétaire. D’autres part il semble que l’indemnité elle-même peut être utilisée pour payer des assistants ; je me souviens qu’Olivier Besancenot a déclaré avoir touché de l’argent sous cette forme en étant lui même assistant d’un député.
Quoiqu’il en soit le salaire me semble raisonnable : bien inférieur à celui d’un ministre, néanmoins suffisament consistants pour avoir une assemblée de député pauvres plus vulnérables à la corruption.
@ Alexmex
Effectivement c’est « délicat »…
http://www.bilansgratuits.fr/static/499087336-NEF-CAPITALE-ETHIQUE-MANAGEMENT.html
le terrain était donc bien déblayé ….
@Mme Lepage,
Comme le gouvernement n’a pas su prendre des « garanties de bonne conduite » auprès des banques (en particulier par l’entrée au capital et aux conseils d’administrations), pourquoi ne pourrait-il pas utiliser la banque postale comme alternative pour le financement du secteur privé, en particulier des PME qui aujourd’hui ont soit du mal à se financer soit des conditions proches de l’usure (dans mon cas 6,2 % !!!). OSEO n’est pas le bon canal car le financement proposé se greffe à celui des banques privées (il permet donc d’aider les banques privées plus que les PME…).
La démocratie participative, c’est merveilleux, on nous demande notre avis sur tout. Et on le donne, même si on ne comprend pas grand chose aux questions posées. Il y a quelques domaines où je comprends assez bien comment ça fonctionne, mais comme je ne peux pas m’occuper de tout, je repère les gens en vue en qui j’ai confiance pour un domaine donné, et je fais comme eux. Petit à petit, j’ai ainsi repéré un certain nombre de prescripteurs éclairés qui me conviennent.
Madame Lepage, j’ai confiance en vous, si vous me dites où je dois mettre mon argent, comme je partage vos vues, il est probable que je suivrais votre conseil.
Nous sommes tous des Islandais, ras le bol de payer pour les banquiers!
Newropeans lance la pétition « Nous sommes tous des Islandais, exaspérés par les faillites bancaires! » pour rassembler un soutien populaire à la résistance des Islandais à l’inique « ordre financier » actuel.
Pour signer la pétition:
http://www.gopetition.com/online/33307/sign.html
@ jocharron
Bonjour ,
Que Corinne Lepage s’exprime ici c’est bon signe parce qu’elle posséde plus qu’un vernis de connaissances : n’oublions pas ses prestations de 1978 et suivantes auprès des américains,défendant alors les communes bretonnes souillées.
Il y avait là des tonnes de milliards en jeu. Grâce à sa pugnacité et celle d’une équipe ,elle peut s’en trouver fière de cette victoire qui signe,si besoin était,son sens aigu de l’analyse financière et du comportement des acteurs du milieu sans pitié qu’elle combattait.
D’autre part,son Mouvement s’est rapproché de la Fédération que constitue le Mouvement Démocrate.
Chez eux,en sus de Peyrelevade,il y a nombre de subtils connaisseurs.
Qu’ils viennent donc nous donner souvent leurs points de vue !
Merci pour tous ces commentaires. Pour moi, cette prise de position est parfaitement cohérente avec ce que j’ai écrit dans « Vivre autrement ».
Nous , citoyens, devons avoir notre propre agenda de débat national sur les sujets qui nous apparaissent prioritiares et devons passer de la parole aux actes. C’est ma démarche actuelle et je pense que l’islande même si c’est un petit pays est un cas d’école qui va avoir de grandes répercussions.
Ayant moi-même fait la proposition d’ouvrir le blog au dialogue avec les partis ,les mouvements politiques et leurs représentants, je ne peux qu’être satisfait de vous voir, Madame Lepage, inaugurer ; et j’en espère d’autres ;
Le mouvement citoyen nous intéresse ici, c’est une façon de parler du peuple, ces 98% de la population qui ont des intérêts vitaux en commun ; il se trouve que j’ai adhéré, hier, au mouvement citoyen pour la défense du service public de la santé dans le Nord-Isère ; certains peuvent sourire, ils auront tort ;
Mais si le mouvement citoyen est plutôt un accompagnement ou une réponse, en aval, comme on dit ici, ce que j’attends d’un parti politique, qui se présente à des élections, ce serait bien plus d’énoncer des mesures en amont; un exemple : on nous propose de quitter une banque, qui va être jugée mauvaise, pour une autre , que quelqu’un, un mouvement d’opinion, désignera comme bonne ? mais si on prenait des mesures pour que le fonctionnement de toutes les banques soit « réglo » (amont) ? on choisirait alors celle qui est la plus près de chez soi, ou de l’arrêt du bus ;
Mais il est bien vrai qu’il faut faire les 2 en même temps, l’aval et l’amont ; l’aval pour affaiblir le système, qui ne pourra plus résister aux mesures prises en amont, à la source du problème ;
Même si l’interdiction des paris sur la fluctuation des prix ne fait pas un programme de gouvernement, je ne ferais confiance qu’à ceux qui intègreront ces mesures dans le noyau dur de leurs propositions ; pour dire plus simplement, l’interdiction de la spéculation sur les matières premières et les denrées ; mesure exclusivement amont, aux conséquences multiples, par effet de levier, comme ils disent ; pour moi, c’est du concret, ce n’est plus du bavardage ; j’espère donc vous voir encore intervenir ici, avec des éléments concrets et pas seulement des suggestions ;
En ce qui concerne la prochaine échéance électorale, mon problème est d’affaiblir les défenseurs du système actuel, qui s’en satisfont, quelque soit la beauté de leurs discours littéraires ; dans cette problématique, où il s’agit d’assurer une défaite, la victoire étant pour le moment reportée à plus tard, le choix ne manquant pas, comme l’a fait remarquer juan, je voterai pour le PCF au premier tour, ce qui est, à mon avis, le choix du moindre mal, celui qui n’hypothèque pas l’avenir ; en ce sens que le risque n’est pas bien grand ;
Bonjour.
Je lis ci-dessus l’idée, répétée, de sortir l’argent des banques afin d’assécher les organismes bancaires dévoyés.
Attention à un possible retour de bâton ! Il suffirait au Système de décréter le remplacement de l’euro par une nouvelle unité monétaire (nouvelle unité mondiale ? retour au franc d’antan ?) pour convenir immédiatement après que « pour des raisons pratiques » et « pour rendre impossible le blanchiment d’argent », seules les sommes déposées sur des comptes bancaires + une petite quantité dérisoire de liquidités seront convertibles dans la nouvelle monnaie. C’est ce qui s’est produit lors du passage à l’euro.
Ceux qui auraient constitué un petit matelas à domicile se retrouveraient alors en un instant avec du papier sans valeur.
Allons, ne faites pas peur; tout de suite après la Libération, l’Etat à changé la monnaies et les anciens billets du marché noir sont sortis sans mal des lessiveuses….
merci TARTAR;
Entreprise
Dénomination NEF CAPITALE ETHIQUE MANAGEMENT
Adresse du siège 114 Boulevard du Onze Novembre 191
69100 VILLEURBANNE
Direction / Contrôle
Administrateurs Jacques BLANC ; Christophe COUTURIER
Directeur General Jacques FAVIER
Administrateurs Jacques FAVIER ; Bertrand FOURNIER ; Corinne LEPAGE
Psdt Cons. Adm. David POUYANNE
je dois dire à Mme LEPAGE, que sur ce blog, nous apprécions les personnes qui parlent franc; je considère donc votre intervention pour le moins maladroite;
Bonjour,
Je ne vois pas trop le rapport, ce serait de la promotion déguisée ? il me semble que au contraire c’est trés cohérent.
Cordialement
Je comprends mieux pourquoi Mme Lepage, qui ne mentionne pas sur son blog la date de création de son parti politique, est parvenue à se faire une place d’administratrice de La Nef.
Je ne suis pas sûr d’avoir eu à voter pour elle lors de la présentation des prétendants au poste.
Visiblement, l’entrisme y est la règle depuis que les membres-fondateurs issus de l’antroposophie ont été écartés, parfois suite à des problèmes liés à l’âge et à la santé. En effet le nouvelle direction fait naître La Nef au moment où celle-ci doit quitter son statut associatif pour devenir une entreprise à part entière, imposé par les pouvoirs publics. Alors que c’est la racine, c’est à dire l’association, qui a fondé la démarche ! Ce n’est pas anodin de le signaler à nouveau. Perdure l’association qui a seulement un droit de regard…
Histoire de dire que le parfum « solidaire » est meilleur dès que l’on écarte la réalité avec le concours d’une personne ayant servi un gouvernement de droite ayant aussi participé au « haro » sur la « secte antroposophique » lors des grandes chasses aux sectes : chacun se rappelle que la Nef fut alors taxée d’être la banque de la « secte ».
Mais qui a permis que la démocratie interne à la Nef choisisse des membres extérieurs ? Sinon les fondateurs eux-mêmes ! Qui a fait que certain parte ? Sinon les nouveaux élus…
Désolé pour ce rappel car j’ai moi-même été « taclé » méchamment pour être un simple sympathisant et non un encarté de l’anthroposophie.
Je regrette mais persiste. Ma démission est à effet au premier juillet ; le site n’a pas été modifié. C’est tout et il le sera. Je comprends que vous n’ayiez pas confiance dans les politiques mais sur un sujet aussi précis, croyez vous que je m’amuserais à mentir ?
@Mme Lepage
Bravo pour votre initiative.
Je suis sociétaire de la caisse d’Epargne qui avec les Banques Populaires font partie de l’économie sociale.
Chaque sociétaire a un droit de vote dans les assemblées générales.Je suis scandalisé qu’il ne se soit rien passé après le fiasco de Natixis, il n’y a eu aucune initiative d’associations,de personalités ou de politiques pour mobiliser les sociétaires des différentes agences, pour remettre en cause les choix des dirigeants qui ont voulu jouer dans la cour des grands avec la petite épargne.Les actifs pourris que traine Natixis qui n’est pas encore bénéficiaire plombent nos dépôts et le contribuable.Natixis entretient « une direction des études et de la recherche » avec tout un aéropage de sois disant économistes qui lui sert de niche fiscale et qui a fait moins bien dans la parade à la crise.
Quand en plus la Direction est nommée par le pouvoir en place il ne reste plus qu’à retirer ses économies…et ouvrir un livret A ailleurs.
La Caisse d’épargne n’est malheureusement plus une banque coopérative gérée par et pour ses sociétaires. En 2006 suite au rapprochement entre le Groupe Caisse d’Épargne et le Groupe Banques populaires, la société Natixis cotée en Bourse à été fondée. Fin de l’histoire coopérative. Les Actionnaires contrôlent le Groupe à la place des sociétaires qui n’ont plus qu’un rôle pour l’apparence…
Et comme vous le dites: « Quand en plus la Direction est nommée par le pouvoir en place »
@ à fric
A propos de
Attention à un possible retour de bâton ! Il suffirait au Système de décréter le remplacement de l’euro par une nouvelle unité monétaire (nouvelle unité mondiale ?
Vous oubliez un peu vite que les politiques sont là pour appliquer des politiques qui préservent les intérêts des citoyens et que nous sommes en démocratie. Ce qui veut tout de m^me dire qu’on ne peut pas faire n’importe quoi.
Notre débat est là pour le prouver
@La Galette: « Vous oubliez un peu vite que les politiques sont là pour appliquer des politiques qui préservent les intérêts des citoyens et que nous sommes en démocratie. Ce qui veut tout de m^me dire qu’on ne peut pas faire n’importe quoi. » Vous avez fumé la moquette ?
@ La Galette
Franquin, Idées noires
La Galette
Franquin, Idées noires
http://jcbonsai.free.fr/IdeesNoires001.png
Y en a un qui a dit: « Pardonnez-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font »
Est-ce que la population sera aussi magnanime envers la caste de ceux qui prétendent les réprésenter et les gouverner pour leur bien ?
Bonjour,
oui une action citoyenne mais laquelle ?
en tout cas il me semble que vu les sommes d’argent qui gravitent dans la finance, je ne suis pas certains que les banques soient au fond trés interessées par tout les déposants de France et de Navarre, j’aimerais bien savoir le montant total des depôts de particuliers que les banques utilisent. A cela en cas d’action de retrait citoyen il faudrait retrancher uniquement la part des « activistes » prêt à retirer leurs argent du systéme félon. Cette remarque dans le cas d’une action citoyenne du type : « le jours J en guise de votation, nous retirons en espéces tout notre argent de nos comptes » … comme avec la SNCF, action de sabotage plutôt que de protestation diront certains !
Une ou des propositions de loi ? …. oui mais sur quoi légiferer ?
Un grenelle citoyen pour la réforme de la finance ! comme en 89 ( 17…) la petite France va réformer le monde !
Il me semble que une action citoyenne paneuropéenne serait trés certainement plus significative. Mais où est la démocratie Européenne quand toute la bureaucratie est ouvertement accessible au lobbying des CEM (capitalistes entrepreneurs et marchands). La voix des CEM a beaucoup trop d’importance, sous couvert que l’économie ça fait tout de nos sociétés … un autre débat.
Cordialement je vous suis.
Bonjour à toutes et à tous,
Sans aucune forme de jugement ni procès, serait il possible de poser une question purement sur le plan déontologique sur ce blog, afin de faire avancer si cela est possible, la question sur les bonus des traders ? voici la question :
Quelle différence y a t il entre une personne qui gagne au loto 50 Millions d’euros et un trader qui gagne la même somme ?
N’y a t il pas ici la preuve que nous devons changer notre rapport à l’argent ?
Je parlerai de cela lundi sur BFM et beaucoup plus systématiquement dans un billet en préparation : les bonus des traders sont des commissions. Pourquoi ne s’intéresse-t-on jamais à « des commissions sur quoi » ?
Réponse :
Les traders ne jouent jamais au loto , car « Ceux qui ont de la chance ne croient pas au hasard » .
« Quelle différence y a t il entre une personne qui gagne au loto 50 Millions d’euros et un trader qui gagne la même somme ? » : le premier gagne par hasard, le second par chance. 🙂
Les réponses précédentes mettent en avant le hasard et la chance, effectivement, mais sur le plan éthique et déontologique, lequel des deux a le sentiment que cet argent correspond à une richesse réelle ?
Les deux se sentent sans doute plus riches en encaissant leur chèque . Il n’y a pas à les accuser d’immoralité , mais sans doute de « collaboration » .
Ce qui est immoral ( et à quoi ils collaborent) c’est les jeux d’argent que ce soit au loto ou dans les produits dérivés ou autres pénombres du casino financier .
Le casino – loto a juste l’avantage d’être plus transparent et on sait au moins de façon certaine ce qu’il rapporte à l’état .
Dans les deux cas , il y a de l’euro à faire et c’est sans doute pour ça que nos braves anglo-saxons ont poussé à la fin du monopole de la française des jeux .
Si par contre on note que , crise aidant , les jeux d’argent et de hasard ne se sont jamais aussi bien portés , c’est un peu inquiètant pour la mesure de la vertu démocratique ( au sens de Montesquieu) nécessaire pour tordre le cou au marché .
Oui Pourquoi ? Et aussi quelle sera la destination du pourquoi, j’ai entendu parler de 145 Ma $ (145.000 belles villas) :
que sera t’il fait de ces gains ?
s’ils sont dépensés illico en consommation pure (voyages, bouffe, …) très bien car cela créera du travail, de la rémunération pour d’autres et moins de capital dans les très gros édredons.
mais s’ils sont réinvestis ça devrait créer du travail mais ça fera aussi boulle de neige et les édredons vont encore plus enfler
mon petit doigt me dit qu’il y a encore une hypothèse
Quelle différence y a t il entre une personne qui gagne au loto 50 Millions d’euros et un trader qui gagne la même somme ?
le premier a parié SON argent !
1- ayant écrit ici même que le politique avait cité les clés de la cité aux banquiers le jour où le recours aux banques a été rendu obligatoire pour assurer le circuit de la monnaie et entre autre percevoir ma paie ( mais sur ce dernier point Paul a trouvé une solution en proposant que je ne soit plus rémunéré , enfin pas aussi souvent ) , je me réjouis que le politique s’intéresse à ce circuit ( ou appelle au secours la société civile).
On voit mal comment assurer toutes les transactions courantes par du circuit papier , même si Marie Curie tente l’expérience avec son mari comme roue de secours .
Comment reprendre à la bête le trésor et la liberté qu’on lui a imprudemment dédé ?
Moraliser la bête ? Bof …
Reprendre nos dépôts nécesite alors que soit désigné au moins un nouveau dépositaire vertueux . Des noms ont été cité ( NEF , Poste ,Crédit coopératif …sans apparemment convaincre d’emblée . Y a -t-il aussi éventuellement quelquechose à articuler avec les » crédits municipaux » ( ma tante ) , on ferait alors d’une pierre deux coups .
En tous cas il y a une attente citoyenne d’une initiative de la puissance publique pour éventuellement créer ce nouveau réseau ( une sorte de SIG en quelque sorte , ce qui serait un sacré pied de nez à la pensée marchande – je préfère marché à « capitalisme +économie de libre échange +libéralisme » . Qu’en pense Madane Merkel ? Et Madane Lepage ?)
Bonjour !
@ Marie Curie :
Merci pour vos billets .
Vous , je , nous retrouvons dans un même constat !!! les mêmes conclusions !!! Une même action !!!
A vous lire …
@Madame Lepage,
Bonjour, et bienvenue sur ce blog.
Dans un article résumant l’actuelle situation de l’Islande, et après avoir posé que du point de vue moral, la position du président Grimsson est parfaitement défendable : « des épargnants ont fait un mauvais placement, alléchés par des taux élevés, et ont perdu : c’est malheureux, mais c’est la vie, et on ne voit guère pourquoi le contribuable Islandais (ni n’importe quel autre, d’ailleurs), qui a lui même souffert, puisque les banques concernées ont été incapables de tenir leurs engagements sur leurs comptes courants et leurs compte d’épargne traditionnels, devrait payer pour l’incurie de banques privées et d’investisseurs britanniques peu vigilants (…)», l’auteur rappelle que – du strict point du droit – : « toute entité de droit public ou privé, est engagée par ses signatures antérieures, et que ni les instances représentatives parlementaires, ni le peuple, ne peuvent se délivrer de leurs engagements par un simple vote si cet engagement a été souscrit et validé suivant un processus législatif valide. »
Ma question s’adresse donc à l’avocate autant qu’à la Députée européenne :
Si l’on juge – ce que votre manière de poser le débat me suggère – que le peuple islandais à raison de refuser de payer pour indemniser des épargnants/spéculateurs étrangers, quid de la directive européenne 94/19 qui, si j’ai bien compris, impose de facto une garantie souveraine de dernier ressort ? Garantie que la reprise des actifs et des comptes en banques des citoyens islandais par le gouvernement en novembre 2008 semble avoir créée de facto.
http://blog.turgot.org/index.php?post/Benard-Islande
Expérience personnelle:
Après avoir épluché mes relevés de banque, j’ai obtenu il y a un an du directeur des agences de mon arrondissement que non seulement il annule des prélèvement indus aux intitulés obscurs (après avoir potassé les conditions commerciales de la banque), mais que je sois remboursé à titre rétroactif.
La moindre des choses – mais il a fallu insister courtoisement – en évoquant une escalade possible de ma part.
Cela représentait tout de même presque 300 euros par an, tout confondu ! Multiplié par le nombre de clients de la banque en question, j’ai innocemment comparé le chiffre obtenu aux résultats annuels de la banque, ce qui a déclenché une décision immédiate !
Au final, la question m’a été posée de savoir si je n’allais pas fermer mon compte, maintenant que j’avais eu satisfaction…
ne fermez pas votre compte, pas de bank run en France, autant filer à l’anglaise… 😉
Ce que le monde de la finance détruit avec beaucoup d’empressement n’existera pas toujours ?
ce ne sont pas les banques le problème, mais les hommes politiques qui ont abdiqué ; ou est la vision de long terme, reposant sur la connaissance de l’histoire ?
hé madame Lepage, ce sont les votres en 1984 qui ont mis la France au pas (loi bancaire, circulation des capitaux, fin de l’encadrement du crédit)
Bonjour,
Je suis employé de banque depuis près d’une quarantaine d’années et possède donc une bonne expérience de son évolution dans le domaine des comptes de particuliers. Dans les années 70 – début 80, l’objectif était la qualité de services aux clients, la formation du personnel, la sensibilité aux risques : bien sûr tout n’était pas parfait, le système ronronnait mais le client pouvait se targuer d’avoir de bons conseils et une bonne qualité de prestations. Puis les choses ont commencé à s’accélérer au milieu des années 80 où on a segmenté le service à la clientèle, riche,moyen, pauvre, où on a commencé à inciter le client à s’endetter alors qu’auparavant nous étions trop timorés : bref tout n’était pas mauvais car il fallait dépoussiérer la banque. Le système s’est encore accéléré dans les années 90 avec plus d’objectifs, des campagnes, des assurances à vendre. Aujourd’hui la banque vend comme le bazar de tout : assurances en tout genre, revues, services de dépannage. Et puis il y’ a l’augmentation hallucinante des frais, alors que tout était quasiment gratuit, tout est cher à ce jour: appeler sa banque, souscrire une assurance parfois bien plus chère que chez les vrais assureurs, et puis ô merveille du lucre les frais d’anomalie. 25€ frais de refus prélèvement, virement permanent, 7€ frais de courriers où d’appel téléphonique, 8€ par jour frais d’anomalie pour un compte débiteur + 20% d’intérêt ce qui permet allégrement de contourner la loi sur le taux de l’usure, ATD 100€, refus de chèque 60€ etc.. C’est que le débiteur chronique client boudé autrefois est devenu un dossier extrêmement rentable, dans un premier temps on le charge de crédits, les systèmes de scores sont beaucoup moins sourcilleux qu’avant. Et puis quand on ne peut plus charger la barque, la spirale des frais de refus hautement lucrative s’enchaîne, et le client qui n’en peut plus coule encore plus vite pour se diriger illico presto vers le service recouvrement, dernière étape avant le contentieux organisés suivant des modes industriels. Quel est le service rendu en contrepartie de la masse de frais : aucun. En revanche les petits ruisseaux font aussi les grandes rivières des bonus. Et puis l’euro a bien facilité les choses 25€ passent mieux que 170 F. Il faut voir pour le croire les pages entière de frais continus correspondant à toutes les écritures refusées. Si vous avez 10 prélèvements, 15 chèques,le total peut facilement dépasser les 1000€ par mois avec les agios et frais d’anomalie.
Quant aux vrais conseils n’y compter pas trop, c’est de l’histoire ancienne.
En d’autres termes la banque est devenu un état dans l’état qui sape les fondements de l’économie par ses activités de traders et accroît la misère dans son activité de détail en « tapant » les populations les plus pauvres qui n’ont pas les moyens de se défendre comme les clients moyens ou aisés, pris qu’ils sont dans la nasse du piège bancaire. Il faut nationaliser les grandes banques de toute urgence et les remettre au service du pays et non de quelques privilégiés pour leur bonus.
Merci du courage de votre témoignage motivé . Pour avoir du intervenir comme médiateur entre des personnes ( que j’ai qualifiées ailleurs d’analphabètes) et des banques , en mettant en évidence que sur deux ans par exemple la banque avit in fine prélevé près de 17% des fonds déposés ( 1000€ par mois ) pour cause de refus de chèques ( in fine tous honorés car les pauvresont leur dignité)ou refus de prélèvement , ou découvert sur 5 jours …, j’ai pu touché de près cette honte qui fait perdre leur âme aux employés de la banque ( j’en conais un qui s’est suicidé et un autre actuellement en dépression lourde )
Les meilleurs placements des banques sont les paumés : plus de 15 % de rendement assurés .
Les placeurs de crédits revolving ne sont pas mal non plus : les assassins ne sont pas tous là où on pense .
Vous avez totalement raison, le pire c’est que ces jeunes employés de banque moins bien payés que leurs ainés ignorent pour la plupart ce qu’était la banque d’avant avec tous frais qui n’existaient pas alors. Ils pensent cela normal comme ayant toujours existé.
je trouve ce débat stupide…changer de banque, banque alternative, créer un collectif…il me semble que le problème n’est pas là et Corinne Lepage dont j’apprécie les prises de positions dans les domaines qu’elle connait bien devrait s’abstenir pour le reste !
d’autres l’ont dit plus en amont dans cette file, remontez aux origines et aux causes…si le trader gagne beaucoup d’argent c’est parce que sa banque en gagne encore plus, si sa banque gagne beaucoup d’argent sur les marchés, c’est que les autorités de tutelles et les hommes politiques ont mis en place les règles du jeu (merci au parti socialiste madame Lepage d’avoir mis la France au pas en 1984 – marché unique, loi bancaire, liberté de circulation des capitaux etc etc… ) vous avez vu l’évolution du patrimoine des français au cours des 20 dernières années ? immobilier et financier ? nous avons tous bénéficié du système !…les mêmes qui gueulent contre les banques sont les premiers à saisir le médiateur quand leur banque leur refuse un crédit pour cause d’endettement trop important !
Madame Lepage, prouvez moi que les banques en france ont décidé de ne plus prêtez aux entreprises, comme vous le sous entendez !!
il y a une crise économique, les entrepreneurs qui ont des idées et du potentiel n’ont aucun problème pour se financer, les autres ne veulent pas de financement, mais du CA en plus !
Vous ne manquez pas de toupet. En 1984 Corinne Lepage n’était pas aux affaires. Ce sont les socialistes qui y étaient, et pourtant je suis en principe plutôt de leur bord ! Et quand bien même aurait-elle été alors aux affaires, qu’est-ce que cela changerait ?
Corinne Lepage est une des rares politiques à s’emparer d’un sujet crucial et en faire l’objet d’une initiative publique, engageant son nom, sa réputation. Vous devriez vous réjouir d’une telle attitude. Ce qui compte c’est ce qu’elle fait maintenant, et la pertinence de l’action qu’elle mène.
Vous n’avez pas saisi la lettre et ni l’esprit du billet de Mme Lepage, il y est question d’initiative CITOYENNE. Cela ne concerne donc pas seulement les entreprises, mais tout citoyen, toute personne qui dispose d’un compte en banque.
Sérieusement, pensez-vous que les citoyens ordinaires sont traités comme il conviendrait par les banques ?
Pensez-vous que les activités auxquelles les banques dites universelles se livrent, comme la spéculation, la commercialisation de produits à risques, les frais prélevés qui ne se justifient pas, sont de nature à contribuer à l’intérêt général ?
Comme le rappelle l’économiste Frédéric Lorion (cf Yvan 16/01:30), il faut garder à l’esprit que la responsabilité des acteurs financiers n’est probablement pas un angle d’attaque suffisant : ce sont les gouvernements qui depuis 30 ans ont permis que ces acteurs financiers agissent en prédateurs sur le bien commun, eux, faisant leur boulot de maximisation outrancière des profits loin de toute éthique qui ne relève pas de leur sphère d’intervention.
En conséquence, il reste toujours vrai que le citoyen, ou dit autrement, les gens, la société civile, demeure la seule force corrective. Les gouvernements vont s’empresser d’agiter des mesures de régulation pour repousser tout mouvement d’humeur d’une population déboussolée prompte à se tourner vers n’importe quel populiste.
Mais chacun ici le sait, il faudra bien plus pour ré-orienter durablement nos sociétés avec des mesures telles que défendues ici par Paul Jorion et d’autres ailleurs.
Je salue la venue de Corinne Lepage dans ce blog. Bien sûr que les initiatives consistant à soustraire nos dépôts des banques-casino est une action positive qui fait sens, mais qui ne fait pas le poids !!
L’initiative doit déjà être poussée plus loin, je pense à celle qui consisterait à mettre en mouvement une force sociale réelle (au moins en France), celle par exemple composée des acteurs de l’économie sociale et solidaire, dont l’organisation en grande fédérations et plus petites associations et le nombre de personnes impliquées (membre, bénévoles, sympathisants …) peut faire levier et permettre d’atteindre la « masse critique d’entraînement » indispensable au réveil citoyen. Ces gens là devront accepter de changer d’échelle en se coordonnant pour devenir, sur le consensus évident du bien commun, un réel contre pouvoir.
Pour finir: il est tout aussi nécessaire que les éclaireurs que sont des personnalités d’univers intellectuels divers (économistes, anthropologues, sociologues etc …. ) , exercent, dans un tel mouvement « d’initiative citoyenne qui aurait atteint une masse critique », qu’ils exercent, donc, pleinement leur fonction de contre pouvoir. En effet, une masse critique sera efficiente dans cette situation du monde en associant le savoir et l’action.
Je me demande si je ne rêve pas tout haut là ….
Car je ne suis pas sûr qu’il n’est pas trop tard pour la catastrophe
Si c’est le cas, mon propos reste valable pour l’après cata …
Il y aura bientôt des élections , voyons ce que proposent dans leur programme respectif, les partis politiques qui sollicitent nos suffrages et votons en conséquence puisque nous sommes encore en Démocratie.
J’appuie dans le même sens car je pense qu’il est minimaliste d’en rester à une vision moraliste ( on punit la banque )du retrait d’argent pour le placer dans …autre chose sans savoir ce qu’on veut faire de cette argent . Le projet politique doit aussi et peut être d’abord , indiquer quelles formes d’ usage il serait bon que les particuliers et les collectivités fassent des fonds rassemblés :économie solidaire ? formation? Enseignement ( pourquoi ne pas investir sur les universités )?Réseaux courts ?fibres optiques ?Santé de proximité ?Politique de la ville?
La ou les réponses passent sans doute par le périmètre des territoires couverts .
Comme j’aimerais que ces territoires de base soient les régions ( tiens on vote bientôt y compris en Rhénanie du nord -Westphalie en mai ) , avec des partenariats potentiels avec des lander allemands ou des entités du même ordre ailleurs en Europe , même si je n’ignore pas les différences de poids et de compétences entre ces entités . Mais il y a urgence , nous n’avons plus guère qu’un vingtaine d’années avant que le marché n’ait atomisé les états , les nations , l’Europe et la démocratie .
La démocratie c’est la responsabilité citoyenne exercée , et puisque l’inititaive citoyenne vous inspire , Madame Lepage , je vous rappelle que le RIC ( sous une forme bien amochée mais c’est déjà une première soupape) existe théoriquement en Europe et qu’avec 1000 000 de signatures on peut déclencher quelque chose ( qui peut durer longtemps mais si le million se transforme en plus de 10 millions , je ne vois pas bien comment le parlement européen , même de droite et conservateur ) pourra continuer à refuser la prise de risque que la catastrophe annoncée pour la démocratie , pour l’Europe et au delà pour la dignité humaine en passe de succomber à ce que certains appellent la marchandisation des corps , demande .
A ce moment de l’histoire , l’initiative citoyenne requiert de grands hommes et selon moi plutôt de grandes femmes , car elles ont une meilleure perception des dangers de mort qui couvent ,et plus de cran dans ces circonstances , car moins d’ego et de souci des appareils ou des moyens .
Elles savent tout oublier , et faire , quand la fin ultime est en jeu : la vie .
L’Association Française des Banques (AFB) vient de signer un accord avec les syndicats du secteur (CGT, FO ,CFDT, CFTC, SNB-CGC) portant sur le phénomène croissant des « incivilités » et des violences à l’occasion des relations commerciales avec la clientèle.
Il en a été dénombré 2.253 cas en 2008, en accroissement de 20% par rapport à l’année précédente.
Malheureusement il n’existe plus en France de Banque Coopérative dites mutualistes. Les États-Uniens ont encore un grands choix de banques alternatives travaillant pour l’intérêt de leurs membres avec les fameuse « Credit Unions » qui ont pourtant tant souffert de la crise des années 80.
Les crédit Mutuel, Caisse d’épargne, Banque populaire, Crédit agricole, Crédit coopératif, sont toutes devenus des banques traditionnelles répondants aux intérêts de leurs actionnaires. Elles ont changées de statu dans les 20 dernières années, avec le soutient du gouvernement, de la banque de France et avec la bonne excuse de l’Europe…
Voyez par vous-mêmes: http://fr.wikipedia.org/wiki/Banque_mutualiste
Il nous est donc IMPOSSIBLE en France de développer la même initiative que le mouvement « Move Your Money ». Sauf à retirer notre argent ou à le placer dans d’autres pays…
Peut-être une solution : Quelqu’un connait-il une Banque Coopérative en Europe ? Car grâce à l’Europe et au SEPA (Marché commun du paiement) il est légale et possible de placer son argent dans n’importe quel pays Européen participant à l’Euro ! Vive l’Europe :-/
Quelqu’un connait-il une Banque coopérative en Europe ? Car grace à l’Europe et au SEPA (Marché commun du paiement) il est légale et possible de placer son argent dans n’importe quel pays Européen participant à l’Euro.
EH(Noviant)
Emmanuel, comme vous avez un commentaire intelligent, je vous demanderais de surtout vous taire.
En effet, tout comme moi, vous vous êtes rendu compte que la religion de l’argent (et donc du matérialisme supérieur aux congénères) produit toute une chaîne de récupération comme le font couramment les financiers, les politiques et les religieux.
Ainsi, il vaut mieux que le système s’effondre complètement pour que le petit humain prenne enfin conscience qu’il est temps qu’il se prenne en main.
Bien (matériellement et égoïstement) votre.
@Yvan :
sans doute par atavisme local , j’avais d’abord lu » matérialisme supérieur aux congères » . Je n’y comprenais rien , mais finalement je n’y comprends pas plus quand je rends aux congénères ce qui n’appartient pas aux cogères .
Votre appel apocalytique me parait bien religieux .
Je ne sais pas ce que veut dire religion de l’argent autrement que par des brèves de comptoir .
Quand un sytème s’effondre c’est d’abord en priorité le petit humain qui est écrabouillé sous les décombres s’il n’y a pas un système asile d’accueil .
Allons , Yvan se lève , il faut tenter de vivre ….
A ma connaissance les actions du crédit coopératif ne sont pas cotées en bourse. Cette banque propose des produits solidaires et finance le milieu associatif. J’ai l’impression que son statut est un peu différent des autres mutuelles (rien qu’à la tête de son site web) mais je me trompe peut être ?
@ quantin
En effet le Crédit Coopératif ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9dit_coop%C3%A9ratif ) et la NeF ( http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Nef_%28coop%C3%A9rative%29 ) semblent bien fonctionner comme des institutions coopérative avec en plus un objectif social et environnemental.
Ce seraient donc les SEULES alternatives vers lesquels Nous pourrions transférer nos dépôts par refus de les voir utilisé par les banques qui spéculent, prennes des risques inconsidérés, et capturent une bonne partie de la richesse créé/volée pour le seul intérêt de leurs actionnaires etc.
Mais si il y a une banque coopérative en France ! Voir mon commentaire plus haut: et ouvrez un compte courant ordinaire à la Nef . Je reçois le bilan annuel et je peux vous dire qu’il n’y a pas de meilleure offre alternative bancaire aujourd’hui, tout en gardant le service de base qu’on réclame d’une banque de dépôt.
Et oui ,
hallucinant est bien le terme. outre des taux d’intérets exorbitants pour ceux qui ont le malheur d’être à découvert, les banques facturent des services qui n’en sont pas à ceux qui ont un solde positif.
Service couteux sur le plan écologique : courriers envoyés en double ou triple exemplaire, etc …..
Une des solutions serait probablement de créer une banque eco-responsable. qui puisse damner le pion aux grands groupes. Je veux bien être actionnaire d’une telle banque. Je pense qu’avec deux ou trois mille contributeurs on devrait pouvoir avoir le capital nécessaire pour créer un établissement bancaire.
Maintenant : Yapuka !
Madame Lepage , pour amorcer l’initiative citoyenne vous même , « you can move your money » de votre banque à celle de Paul Jorion ( en haut à droite , de 2 à 1000 euros par paypal ).
J’ignore si sa banque est solidaire , belge ou bretonne , mais ça fera toujours ça de moins à verser pour nous .
C’était ma pensée consumériste auvergnate du jour .
Marie nous montre la voie . Apparemment, l’initiative collective de retirer tout son argent d’une de ces fameuses banques-escrocs « trop grosses pour faire faillite » qui mêlent les activités honnêtes et utiles des banques de détail et , hélas, les activités toxiques d’un repaire pour des gangs de traders, simples joueurs professionnels auxquels on fait des ponts d’or pour nuire à la collectivité, aurait une grande influence sur le système, surtout si l’on ouvre à la place un compte dans une petite banque honnête axée sur l’activité de banque de détail .
Voir l’article de GlobalResearch.ca intitulé
« Moving Your Money Can Have a Real Effect on Big Banks
by Washington’s Blog »
http://globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=17007
Mme Lepage, pourquoi une initiative populaire parviendrait-elle à influer là où le politique a échoué ou plutôt a refusé de réformer en profondeur le monde financier.
Vous dénoncer à juste titre les excès du capitalisme financier et la nécessité de le réformer.
En tant que politique, vous avez des moyens d’action.
Censurer par exemple un gouvernement qui est complice de ce monde que vous dénoncez.
Pourquoi ne proposeriez vous pas une motion de censure ? Qu’en pense votre parti ?
Pourquoi ne voteriez vous pas une motion de censure proposée par d’autres éventuellement ?
Dans quelques semaines le gouvernement va relancer le débat sur les retraites.
http://www.slate.fr/story/15515/crise-economie-attali-minc-croissance-chomage-banques
Alain Minc n’y va pas par quatre chemin, la réforme aura aussi pour objectif de satisfaire les marchés financiers.
Quelle sera votre position lors des discussions ? Serez vous à côté des salariés en lutte ?
Marchez-vous à leurs côtés ? Proposerez vous un référendum ou accepterez-vous que la durée d’activité soit repoussée jusqu’à 65-67 ans au nom de »l’harmonisation sociale européenne » voulue dans le traité de Maastricht ?
Comme d’autre commentateurs, c’est avec enthousiasme que j’ai lu le billet de Mme Lepage. Mes espoirs sont très vite retombés au fur et à mesure des commentaires qui ont démontrés que l’objectif de Mme Lepage n’est pas désintéressé.
En tant que simple citoyen, je ressens le mécontentement grandissant de mes compatriotes en vers la classe politique et la finance. Aujourd’hui, Il y a même des célébrités Française qui parlent de révolte ou de révolution. Tous le monde n’a pas la chance que j’ai de pouvoir suivre et comprendre les débats du blog de Paul. Aussi, il serait temps que les politiques incarnent des projets ambitieux, pour éviter un drame humain.
http://www.dailymotion.com/video/xb5r4g_patrick-sebastien-pour-un-rassemble_news
http://www.agoravox.tv/actualites/societe/article/cantona-si-ca-continue-il-faudra-24765
http://www.dailymotion.com/video/x7lzca_patrick-sebastien-interview_music
N.Auspitz, vous dites:
« Comme d’autre commentateurs, c’est avec enthousiasme que j’ai lu le billet de Mme Lepage. Mes espoirs sont très vite retombés au fur et à mesure des commentaires qui ont démontrés que l’objectif de Mme Lepage n’est pas désintéressé. »
Qu’entendez-vous par là? Vous portez une accusation bien vague, la moindre des choses serait de donner des faits. Je ne vois pas en quoi CLepage a pu vous décevoir? Peut-être n’avez-vous pas lu tous les commentaires et en particulier ses réponses qui clarifient son désengagement du CA de la NEF?
Oui mais non!
Tout les faits scandaleux que nous reprochons aux banquiers et à leurs prébendiers politiques sont la conséquence d’actes absolument « légaux ».
Y compris les délocalisations, les paradis fiscaux et les hyperboni.
Ce qui n’est pas légal c’est la dissimulation de bénéfices.
Or la publication des bilans « sincères et véritables » est obligatoire et entraine l’exposition aux foules furieuses de magnifiques boni qui prouvent l’excellente santé de leur banque d’affaires aux actionnaires.
Nous ne pouvons rien faire contre le statu quo et les lois en vigueur si des députés « indépendants » ne nous votent rien de rassérénant.
Sauf la révolution, mais hors Besancenot-Mélenchon-Bayrou (lol) çà manque de fédérateurs mondiaux pour l’instant…
L’idée consistant à « retirer son argent » me rappelle les courants du web incitant les automobilistes à faire une grève des stations services de 24h.
Faire un retrait en espèces ,si la banque accepte, et en fonction de la somme autorisée par contrat, vous expose à une perte sèche en cas de changement de monnaie, suite par exemple à un euroclash.
Cette solution est peut-être réaliste pour les « petits comptes »…
Transformer ses liquidités en or non saisissable peut sembler plus sur .mais en cas d’évènements graves les transactions en or sont en principe proscrites…avec sanctions pénales aggravées.
Nos pauvres actifs liquides sont donc enfermés dans les disques durs et les différents back-ups supersécurisés des banques.
C’est à dire que nos « bas de laine » sont des électrons , voire des photons ou même de simples champs magnétiques.
Madame Lepage
360 millions d’euros de taxes sur les bonus pour rembourser le cout de la crise?De qui se moque t’on?
285700 euros de bonus moyen et annuel par golden boy?Pourquoi?surement pour résulats de crise!
Une nouvelle bulle se prépare et cela sans aucune couverture financière de l’état.Madame Lagarde ne sait pas?
Bien à vous.
Bonsoir à tous.
Monsieur Jorion, que pensez-vous des banques du genre de Triodos – ne dépendant pas du marché des capitaux – et finançant des projets à vocation sociale reconnue, des entrepreneurs « durables », etc.
N’est-ce pas une façon d’orienter l’économie vers un peu plus de justice ?
Tant que j’y suis, je me permets de reposer cette question au sujet d’une sorte de « revenu universel ».
N’est-ce pas une façon de permettre à ceux qui sont dans la pauvreté (minimexés, chômeurs, petits agriculteurs pensionnés survivant à peine, etc) de vivre un peu plus décemment ?
N’est-il pas possible d’imaginer un système où chacun pourrait effectuer un travail pour acquérir le niveau de vie qu’il juge nécessaire à son épanouissement, tout en étant assuré du minimum vital en cas de pépin ou tout simplement si ce minimum lui convient ?
Les commentaires étant fermés sur le billet de sortie de Madame Lepage , je placerai ici mon salut pour relever sa participation et son exposition à la critique citoyenne qui est restée courtoise ( enfin je n’ai pas lu les commentaires « modérés »…).
J’en retiens le désarroi de la classe politique ( au moins celle qu’elle incarne) devant l’ampleur des enjeux et la puissance du marché .
Je crois aussi que les actions citoyennes de tous types deviennet nécessaires , mais je n’exonère pas pour autant les députés et les politiques tous niveaux confondus de leur raison d’exister ( et d’être rémunérés si on s’en tient à cet aspect trivial ) :
C’est à eux de faire vivre la démocratie qui offre à tous une chance de vivre leur temps humain de façon supportable ( survivre) et épanouissante ( vivre) .
C’est à eux de repérer et anticiper les dangers d’un marché triomphant qui n’a plus besoin de la démocratie , et qui magnifie pour ses profits l’égoïsme et les outrances de la liberté individuelle au détriment de la liberté collective .
C’est à eux de s’inspirer des utopies proposées par des esprits non partisans .
C’est à eux de les mettre en forme sur la base des concepts nouveaux, et toujours à eux de proposer leurs copies à l’arbitrage du vote , un vote où chacun puisse se reconnaître comme homme ou femme et non pas comme une catégorie socio-professionnelle .Personne d’autre n’est légitime et ne doit l’être pour le faire à leur place .
Le temps n’est plus ( et là c’est une critique pour Madame Lepage ) à attendre comme toujours en bonne tactique politicienne de savoir comment le vent tourne pour savoir où aller . Le temps n’est plus à attendre de voir ce que ces braves Islandais vont devenir . Le temps n’est plus au pilotage par l’aval , il est au pilotage par l’amont .
Le temps est à la créativité pour opposer au marché une force démocratique qui reprenne l’avantage pour nous préserver de l’horreur .
Le temps est à la prise de risques inspirée par des analyses visionnaires .
J’en connais au moins une , si rien ne germe entre temps ici .
Madame Lepage nous doit aussi ( à part sa cotisation ) de repasser un de ces jours pour indiquer où elle en est .
Merci aussi à Paul Jorion d’avoir ouvert la porte à un(e) politique , et de la laisser ouverte pour d’autres.
même chose que juan, mais à la suite des explications de Paul;
jusqu’à maintenant, je croyais avoir compris; mais cette fois-ci, je crains que quelqu’un n’ait savonné la planche;
je pense qu’on marche vers la fin d’une aventure; en tout cas, je suis heureux d’y avoir participé;
Les fougerets dit :
17 janvier 2010 à 15:26
–> Témoignage qui devrait être répercuté partout!
La banque de détail est un entreprise très organisée de pillages des faibles revenus. Je fais partie exactement de cette « classe basse moyenne » écrabouillée comme décrit ci-dessus: et par les banques, et par l’État. Surtout banques de détails, car les gains sont gonflés par la loi du nombre. Quant à l’État, il montre toute sa lâcheté et ses forfaitures. La lâcheté de s’attaquer à ceux qui ont des revenus très moyens par le traavil (revenus même moins que moyens) ce sont-là des « revenus »(?) hyper contrôlés de A à Z. C’est à dire le risque d’être saisi par le fisc non pas parce que vous ne voulez pas payer le fisc, mais que vous ne le pouvez pas, ou trop tard, donc pénalités à la clé, etc., etc.,. Si le fisc bloque votre misérable compte, la banque (cette voleuse dont j’espère partir dès que possible) vous prend, elle, 104 euros! L’État et les banques vous tirent dessus ensemble. Les « pratiques » décritent ici par les-fougerets sont rigoureusement vraies. J’ai d’assez nombreux recoupements qui le confirment en – tous – points.
Parmis les objectifs des réflexions se développant actuellement ici et là dont ce blog, il y a cette question bancaire, dite de détail, donc la question primordiale de la prédation, des malversasions, et des déluges de frais qui, au final, correspondent à l’usure. Cela revient à de l’usure. La cas de la banque de détail devrait être cité, fouillé, analysé et prohibé tout comme les intérêts bancaires. Voyez comme notre civilisation, même au quotidien, est minable.
Juste pour ‘participer’ à l’identification des banques dites ‘alternatives’, il existe aussi une banque coopérative très intéressante, entre autres pour les enseignants et les personnels du monde culturel ou éducatif : la CASDEN.
Existe depuis 1947 et représente plus d’1 million de sociétaires (où selon les principes coopératif, 1 homme = 1 voix).
Si un partenariat existe bien avec Natexis-BP, cette banque est autonome.
Elle fait plus de 10 milliards de bilan et a un pourcentage, ce qui est intéressant à savoir, de plus de 10% de fonds propres (15,1% en fait), bien plus que la plupart des banques et ce qui est habituellement recommandé (8%) :
http://www.casden.fr/casden/chiffre.html?rbqe=1
La note de Moody’s est même indiquée …
Sans compter que les dépôts ‘Solidarité’ ne donnent que de faibles intérêts (de l’ordre d’1%), afin de rémunérer des fonds d’actions ‘solidaires’ (actions humanitaires, sociales, culturelles). En retour, les sociétaires acquièrent des points, qui leur permettent d’accéder à des taux préférentiels, voir proche de … 0% !!
J’en suis sociétaire et fort content. Je précise par ailleurs que les remboursements anticipés de prêt à la consommation ne m’ont pas été facturé. Une banque au service de ses ‘clients’ donc, vraiment.
Evidemment, tout le monde ne peut pas y accéder mais qu’est-ce qui empêche de reproduire le ‘modèle’ ?
Un ‘modèle’ qui existe donc depuis plus de 60 ans. Comme quoi, les solutions existent déjà.
Cordialement.
Tant que vous laisserez le pourvoir de monétiser des créances aux banques commerciales, et de spéculer toute votre agitation sera inutile.
Il faut en revenir aux proposition d’Allais
C’est une belle initiative, Madame Lepage. Il y a comme un grondement souterrain citoyen qu’il s’agirait de canaliser en offrant des réponses politiques originales. Ce que vous faites. Et même si cela ne permet pas de répondre à tous les maux de la crise que nous connaissons (et que nous allons connaître), elle a le mérite d’offrir un début de réflexion, une réaction, de l’espoir. Il serait intéressant que cette initiative soit pensée dès le départ dans une vision européenne, comme l’est l’appel « nous sommes tous des Islandais ».
Les quelques réactions sur une prétendue collusion entre la NEF et vous-même sont anecdotiques (et scandaleuses). Mais rassurez-vous, vous avez l’image d’une femme politique européenne intègre, quelque que soit le bord politique de ceux qui l’émettent. Je ne vous regarde pas, pour ma part comme une responsable du MODEM, mais comme une femme de conviction qui défend ses idées.
Voilà d’ailleurs une piste de réflexion : http://www.rue89.com/passage-a-lacte/2010/01/17/et-si-ma-banque-ne-demandait-pas-dinterets-pour-un-emprunt-134154
Une information, comme un écho aux préoccupations du billet de madame lepage, et qui à peut-être échapper à certains :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/01/18/face-a-la-penurie-de-credit-des-entreprises-veulent-creer-leur-propre-banque_1293176_3234.html#ens_id=1258130
Evidemment, on est assez loin de l’émancipation des sans-grades, mais enfin les membres de l’élites économiques sont, eux aussi, des citoyens.
Cela vient aussi nous rappeler pourquoi des réformes ou du moins des réactions peuvent malgré tout avoir lieu : pas parce que les banquiers sont cupides ou immoraux, mais bien parce qu’ils ont failli d’un point de vue économique, et que les autres agents économiques ne vont pas l’oublier de si tôt.
Bon, je découvre le billet, et n’ai pas le temps de tout lire, donc peut-être que quelqu’un en a déjà parlé, mais…et si on mettait en place des banques communales, liées au conseil municipal ? Celà présenterait plusieurs avantages : on aide la commune, donc relocalisation de l’économie, on est à même de peser sur les choix de la banque, on en discute, ça permet de réinventer la démocratie, ça permet de créer des emplois locaux, ça permet à tout le monde de comprendre les circuits, le tout dans la transparence la plus totale.
Excellente proposition de Corinne Lepage, mais il ne suffit pas de le dire, il faut le faire, créer par exemple, un site pour expliquer et aider les citoyens à quitter les grandes banques pour des banques coopératives et éthiques. Sinon ce sont des paroles verbales. Cela nécessite probablement la création d’une association avec des salariés qui répondent aux questions des citoyens… Je suis d’autant plus d’accord avec la proposition de Corinne Lepage que j’en avais parlé sur mon blog à Médiapart… et que certains des abonnés avaient donné des bonnes réponses comme ici. Mais comme le raconte la pub pour une banque en ligne, c’est difficile d’arrêter de se faire tondre, au bout de tant d’années… N’en parlons pas faisons-le ! je connais pour ma part de charmants jeunes gens qui pourraient assurer la logistique et monter des sites, il faut le faire.
Pour ceux qui auraient encore des illusions sur La Banque Postale : ma fille, tout juste 18 ans, titulaire d’un compte courant spécial jeunes dans cette banque, sur lequel elle a versé le chèque reçu en cadeau de Noël de ses grands-parents soit 100 € ce qui fait un solde de 108 €, vient de recevoir, ce jour, devinez quoi ?
UNE AUTORISATION DE DECOUVERT DE 100 € !!!!!!!
Tous des requins je vous dis!
Je ne sais si cela est légitime mais cela est normal ; dès l’âge de 18 ans – c’est automatique -, le titulaire d’un compte courant à la Banque Postale obtient une autorisation de découvert de 100 €. Les agios suivront donc. J’ai une dizaine d’années de plus que votre fille et ai toujours ce même découvert… « La réussite dans l’existence se situe dans le montant de votre découvert » pourrait dire Séguéla. Plus sérieusement, la Banque Postale a plus besoin de votre fille que l’inverse. A votre fille maintenant de trouver la médiation qui lui convient – il n’est pas certain qu’elle ait envie de demander à sa maman si elle peut avoir dix euros…
@ louise 18 janvier 2010 à 21:01
Ma mère, 95 ans, qui a fait son éducation sur le tas en tant que servante de ferme à 13 ans…(vous connaissez la suite) enseignait à ses enfants dans les années 40/50, qu’il ne fallait jamais s’engager dans le crédit. Ceux qui prenaient leur pain à crédit chez le boulanger devaient avoir honte de ne pas avoir été capables de le gagner en travaillant davantage disait-elle. Est-ce bien admissible de rapporter cela de nos jours ?
Les temps ont beaucoup changés. Il y a une quinzaine d’années, ma voisine, femme de ménage à temps partiel, a dû aider financièrement sa fille qui, aussitôt son bac pro en poche et son premier emploi obtenu, avait contracté un emprunt important pour s’offrir une intervention de chirurgie mammaire. J’ai lu dans la presse hier, qu’il y a 930 chirurgiens plasticiens qui exercent en France. A quoi a donc servi l’enseignement délivré jusqu’au bac pour les uns et jusqu’à bac plus 7 pour d’autres et même plus ?
Comment pouvez-vous commenter ces infos avec votre fille ? Quels coupables vont être désignés ?
Merci Mme Lepage de lancer ce débat.
Concernant le scandale des stocks options, n’y aurait-il pas une amicale des traders qui pourrait venir en aide à l’ONU qui cherche 562 millions de dollars pour l’aide d’urgence en Haïti ?
562 petits millions de dollars à comparer au 900 millions d’euros que les traders de la place parisienne vont sans doute se partager (voir Le Monde du 16/01) ou du Md de bonus de Citigroup dont vous parlez (ce ne sont là que 2 exemples)
Ayant lu tous ces comantaires, je pense que simplement les gents sont devenus individualistes !
Pour pouvoir agir il faut être regroupé , soudé autour d’un projet commun et revenir à un contact plus humain , chercher ensemble des solutions.
Il est triste de voir cette crise si facilement mise sur le dos de boucs émissaires et de voir naître des débats n’ayant pas de vrai intéret en ce moment sinon d’éviter de parler des choses facheuses.
De nos jours la politique et l’économie, interessent peu et nous nous laissons guider par nos politiques sans chercher à comprendre les mesures prises.
Si nous cherchions à comprendre un peu plus comment fonctionne l’ économie je pense que les choses changeraient.
Mais qui irait faire quelques KM pour payer moins son essence ,refuser d’acheter une maison car les prix sont devenus dénués de sens , chercher ces provisions chez des petits producteurs, réparer ou faire réparer sont matériels ou recoudre ces vétements, changer de banques, comprendre la notion de capitalisme , libéralisme, socialisme, …. QUI ?
Je généralise certe !
Par notre façon de consommer, notre vote et ainsi que notre participation (débats ,association,…) nous pouvons faire bouger les choses ; encore faut il le vouloir.
N’oublions pas que sans nous l’économie n’a plus de sens , un peu comme johnny hallyday sans son public !!!!
Réveillon le citoyen qui sommeil en nous !
APPEL POUR L’OUVERTURE D’UNE COMMISSION D’ENQUETE
Aux citoyens, républicains dans l’âme, qui refusent de voir la France revivre un « Nouvel âge des ténèbres », comme notre patrie l’a déjà vécu à travers sa grande Histoire, nous nous devons de demander aux élus de l’Assemblée Nationale, censés représenter l’ensemble des citoyens, l’ouverture d’une commission d’enquête sur la solvabilité réelle de nos banques, et que cette enquête soit diligentée par la Cour des Comptes.
Même, si ces dernières sont des sociétés privées, l’engagement pris par le Chef de l’Etat et le gouvernement de leurs apporter une aide de plus de vingt milliards pour favoriser leur trésorerie, ainsi que l’apport d’une caution de plus de 300 milliards pour garantir les flux financiers, nous autorise, pour ne pas dire nous oblige à connaître l’étendue des risques que ces engagements, pris en notre nom, font peser sur l’avenir de notre pays.
Nous prenons, pour exemple, que la BNP dans la publication de ses états financiers consolidés au 31 décembre 2008, présente un total de dettes de 2016 milliards d’euros pour seulement 59 milliards de fonds propres soit une garantie de 2,92 % de ses dettes.
Cela se poursuit par l’état de la Société Générale, qui présente un total de dettes de 1 099 milliards d’euros pour seulement 30,5 milliards d’euros de fonds propres, soit une garantie de 2,79 % de ses dettes.
Si déjà, pour ces deux banques nous cumulons une dette de plus de 3000 milliards, qu’en sera-t-il lorsque nous connaîtrons les états financiers de l’ensemble des banques françaises ?
Nous, citoyens républicains, n’avons pas l’intention de nous laisser « endormir », par les résultats bénéficiaires annoncés à grands renforts médiatiques de ces « Titanic » de la finance, le bénéfice d’un exercice n’effaçant en aucun cas les dettes accumulées.
Si nos représentants n’entendent pas répondre à cet appel, alors nous en tirerons les conséquences et nous ferons saisir le Conseil Constitutionnel, afin que nos droits citoyens soient respectés.
Cet Appel est une insurrection de conscience collective, afin que notre pays ne sombre dans un désastre économique, et qu’il ne voit pas, de jour en jour, ses fondements s’ébranler.
Par cet Appel Républicain, nous ne faisons que conforter la souveraineté du Peuple de France.
@ enoch 20 janvier 2010 à 09:18
Votre proposition est intéressante mais mérite probablement d’être cautionnée par plusieurs des personnes compétentes qui fréquentent ce blog. En fait à mon avis, elle impose au minimum de s’assurer au préalable :
– que les valeurs de 2,92 et 2,79% sont bien en désaccord avec la réglementation en vigueur en France et dans la zone €
– si ça n’est pas le cas, pourquoi il n’a rien été entrepris pour y remédier, et qui est responsable d’un tel laisser-faire
– si ces valeurs tout en étant conformes aux normes imposables se trouvent être parmi les plus faibles des grandes banques nationales, qui est responsable d’avoir laissé se fragiliser notre système bancaire ?
Corinne Lepage,
Le thème nous intéresse, alors au boulot 🙂 !
Ne vous laissez pas distraire par des comportements de « vieux » pour qui la réflexion est la seule activité : l’action les effraie uniquement parce qu’ils ont peur de perdre leur occupation principale. Et les attaques dont vous avez fait l’objet ne doivent pas vous toucher : vous intervenez sur ce blog comme n’importe quel autre blogueur, chacun est suffisamment responsable pour faire son propre choix politique plus tard, une fois que le débat d’idées aura eu lieu !
Cela dit, vous parlez d’initiative citoyenne dans le domaine financier, mais vous n’évoquez pas l’avenir des citoyens. Imaginons : une initiative citoyenne permet de nous réapproprier la richesse produite par l’économie réelle sans qu’elle soit ponctionnée par la finance, et nous nous réapproprions le système bancaire. Fort bien. Mais quelles sont vos prévisions et vos propositions pour la suite ?
L’économie réelle, ses différents acteurs, devrait s’enrichir : le salarié, et l’entreprise également qui d’autre part n’aura plus (autant) recours au crédit pour développer son activité. Comment alors s’assurer que cette nouvelle richesse ne débouche sur une surproduction/surconsommation « anti-écologiques » : biens de consommation « jetables », multiplication des déplacements (du fait de l’augmentation de la richesse de chacun et du nombre de ceux qui y auront dorénavant accès), déforestation, exploitation des ressources de pays qui ne peuvent s’y opposer tant qu’on leur impose notre mode de vie consumériste, augmentation (si encore possible) de la production de viande dans des conditions qui prouvent notre déshumanisation croissante, notre manque chronique d’intérêt pour le vivant en général, etc. ? (Déshumanisation : LE MAL dont nous ne nous préoccupons pas : nous cherchons à régler des problèmes de logistique annexes sans traiter le mal à la racine, mais ceci est une autre histoire…j’espère seulement que si le sujet vous intéresse, vous saurez le mettre en avant !!! De mon côté j’ai jeté l’éponge : ce n’est probablement pas un sujet assez technique, assez économique pour intéresser l’intelligentsia…alors que ça serait si simple, et beaucoup moins dictatorial !)
Autre chose : dans le système actuel le crédit est un élément primordial pour la stabilité de la société, aussi horrible que cela puisse paraître. Il implique, avec le chômage également, une course perpétuelle pour combler ce manque d’argent, d’une grande partie de la population. Si cette course s’interrompt, tant par la (quasi) disparition du recours au crédit que par la (quasi) disparition du chômage, quelle va être la motivation de la population ? La question semble cruelle, dénuée d’humanité (à qui la faute 🙂 ), mais il faut se la poser…avant !!! Un peuple qui s’ennuie est presque aussi imprévisible qu’un peuple qui a le ventre vide.
En espérant vous voir développer ici le thème cette initiative citoyenne,
Bien à vous.
Citoyenne Lepage, j’aimerais connaitre votre reflexion a ce jour au sujet du MoDem. En effet votre silence militant m’interpelle, surtout quelques semaines avant le prochain combat politique, décisif, des élections régionales…
Enfin comment dois je interpretrer, aujourdhui à froid, votre abscence au Congrès fondateur du New MoDem d’Arras ?
Pourtant il me plait à penser que vous vous reconnaissiez encore dans cette belle alliance démocrate, née de la volonté commune d’unir des écologistes historiques, eux même issus de la plateforme Verts-GE de 1993 et des centristes progressistes, en profond désacord avec le NC et ses Nouveaux Conservateurs inféodés à l’UMP !
D’avance merci de votre réponse, car dans les camps conservateurs d’en face, par expérience, vous le savez bien…, les couteaux s’aiguisent déjà pour dépecer notre si belle utopie de pouvoir unir enfin l’ecologie et le social, sans les vieux préjugés socialistes et/ou capitalistes.
Seule l’Alliance Démocrate pourra l’emporter, il est temps d’agir en ce sens Citoyennne et gageons que l’instinct politique du gentil bandit vert et de son alter de frère, les persuadera du bien fondé d’une telle stratégie d’union, pour peu bien sur que nous les militants démocrates de notre Peuple en grande souffrance sociale, arrivions enfin à faire entendre raison aux dirigeants du Modem et d’Europe Ecologie.
Gare à toute forme d’autisme politique, de la part de tel ou tel de nos dirigeant(e)s, ce dont vous vous reclamé,
car de telles telles attitudes, égoistes, pourraient briser l’espoir engendré aussi bien par la première dynamique du MoDem puis par celle plus récente d’Europe Ecologie. Et finalement cela engendrerait le risque de transformer, la trop fameuse fracture , jamais réduite à ce jour, en un Chao social des plus meutrier, pour l’Homme, pour la France, pour l’Europe et pour notre Planête !
Walter LOopinG , Portez vous bien, nos enfants y veilleront …
Et votre message n’est même pas « modéré » … Votez Bayrou, notre Sauveur!
Oui oui oui !!!!! Les banques comptent sur notre passivité, mais je crois que tout mouvement de citoyen les inquietera très vite ! Nous ne pouvons pas laisser le système financier mettre à bas notre démocratie. Les banques pillent l’économie réelle, le système financier à coups de « bélier de la rentabilité » détruit nos entreprises. STOP !!!! Ne les laissons pas faire ce travail de destruction de nos démocraties !!!!!!!!! Formons un groupe de pression citoyen !
Bravo Corinne Lepage!!!!!
Et oui on a besoin un mouvement citoyenne, constructive!!!!
Il faut positiver, AGIR aussi, c’est à dire espérer que les autorités, financiers, économistes « et médias mainstream » arrêtent de raconter des salades et traitent enfin le fond du problème, à savoir comment sortir de cette bulle mondiale de surendettement à tous niveaux et donc nous prévenir de qui va payer les pots cassés? Positiver, c’est espérer que ce ne soit pas sur le dos de la classe moyenne, comme toujours … et comme dénoncer par « Elizabeth Warren » voir le billet http://osezserfix.spaces.live.com/blog/cns!7FA965A71314E16!3931.entry . Mais, vu la dette publique qui explose, c’est très mal parti pour les futurs contribuables. On a encore rien vu de sérieux en Europe, les amortisseurs automatiques jouent encore leur rôle, mais pour combien de temps encore? Suivre la Grèce, en prélude à la Belgique, la France… Et puis l’immobilier commercial, les Options-ARM qui doivent encore se fracasser dans les banques, probablemant en 2011-et 2012. Impossible à prédire précisément, quand on change les règles comptables … et en innondant le trous d’argent public.
Merci pour tes écrits « fujisan » et bien entendu de ceux de Paul
« Banques qui pillent « , plaidoyer pour une banque publique – La Libre
« Dans son livre “Banques qui pillent, banques qui pleurent”, Van Hees charge le capitalisme financier. Ce texte haut en couleurs énervera moult décideurs.
Non, ce n’est pas un livre de plus sur la crise financière. « Banques qui pillent, banques qui pleurent », dont nous publions ci-après les bonnes feuilles, est une analyse sans concession de l’évolution – « la dérive », dirait l’auteur, Marco Van Hees – du secteur financier belge. Ce bouquin n’épargne personne. Patrons, politiciens, économistes, journalistes: tous ont droit à la critique acide de ce spécialiste de la fiscalité belge, journaliste à ses heures. Certes, son œuvre débouche sur une thèse, à savoir la nécessité de (re)créer une banque publique en Belgique – mais elle a le mérite de poser de bonnes questions, d’insister sur des anomalies et de pointer des incohérences dans la gestion non seulement de la crise financière mais aussi du monde financier belge.
…
Syndicaliste, Marco Van Hees est aussi un redoutable fiscaliste, ce qui lui permet de produire une analyse pointue de divers mécanismes fiscaux dont les banques profitent ou ont profité. QFIE (quotité forfaitaire d’impôt étranger), fraudes fiscales, secret bancaire, intérêts notionnels: il dénonce des pratiques qui ont pour seul but, dit-il, de satisfaire l’appétit des actionnaires. Un calcul rapide mais instructif permet à l’auteur de révéler que les quatre plus grandes banques belges ont subi, en 2006, un taux d’imposition moyen de 6,87 % sur un bénéfice de 7,1 milliards d’euros. « Voici le quarté dans l’ordre: Fortis Banque (3,02 %), Dexia Banque Belgique (4,96 %), ING Belgique (7,28 %), KBC Bank (15,78 %). Pour l’ensemble du secteur bancaire belge, le taux d’imposition moyen est de 15,96 % en 2006 et de 10,39 % en 2007. »
Pour info, le taux normal d’imposition des sociétés en Belgique est de 34 %.