L’actualité de la crise: la dette ou comment s’en débarrasser, par François Leclerc

Billet invité.

LA DETTE OU COMMENT S’EN DEBARRASSER

Olivier Blanchard, chef économiste du FMI, vient d’annoncer la couleur dans une interview accordée au quotidien italien La Repubblica : « l’assainissement (des finances publiques) sera extrêmement douloureux », prédit-il. Il détaille ensuite ses modalités : des efforts devront être accomplis pendant 10 à 20 ans, faits de sacrifices sur les salaires, de réduction des dépenses sociales et d’augmentation des impôts.

Sa vision dramatique n’est cependant pas sans arrière pensée, quelques jours après la publication d’une note de recherche, cosignée, qui a fait grand bruit et dans laquelle il est évoqué la possibilité de relever aux environs de 4% le taux d’inflation considéré comme admissible dans les sociétés occidentales. Alors que la norme édictée par les banques centrales est actuellement de 2%. Car, si sa suggestion devait être retenue – ce qui est dans l’immédiat impensable – cela créerait quelques marges de manoeuvre pour concevoir et mettre en oeuvre de nouveaux plans de relance publics, totalement à contrepied de l’ire du moment, qui veut que la lutte contre les déficits publics est la tâche urgente et prioritaire pour les gouvernements. Que cela soit suffisant est une autre affaire, c’est l’intention qui compte  !

Mervyn King, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, vient d’ailleurs de dire tout haut ce que chacun murmure tout bas  : « … la reprise dans notre principal marché d’exportation, la zone euro, semble avoir calé ». Il a aussi estimé que la petite flambée des prix enregistrée au Royaume-Unie allait retomber, évoquant si nécessaire la reprise du programme de rachats d’actifs, interrompu alors que l’enveloppe initiale de 200 milliards de livres a été dépensée.

Le débat est donc posé, en dépit de tous ceux qui voudraient le clore. Sans croissance, les objectifs affichés de réduction des déficits ne seront pas tenables et les pays endettés vont droit dans le mur. Une situation auquel le système financier ne pourra pas résister et qui va impliquer qu’une alternative apparaisse, sans laquelle la crise s’approfondira encore plus. Les épisodes de la crise grecque et l’incapacité des gouvernements à y faire résolument face après l’avoir créée en donnent un petit avant-goût peu encourageant.

Deux prétextes – le danger de l’inflation émergente et de la croissance de la dette publique – font obstacle à l’adoption de nouveaux plans de relance, alors qu’il est désormais démontré que la faible croissance enregistrée ces derniers mois s’éteint lorsque cessent les effets des plans de relance publics. En dépit de l’existence de fortes capacités de production inemployées, ainsi que de la tendance déflationniste de l’économie occidentale, qui rendent fort peu probable un brutal et proche démarrage de l’inflation.

Quant aux déficits publics, c’est encore une autre paire de manches. Les restrictions qui sont envisagées, qu’elles touchent les retraites, la couverture maladie, les allocations chômage ou les mesures d’aide sociale, ont en commun de toutes diminuer le pouvoir d’achat global et donc de porter un coup supplémentaire à la croissance, accentuant les tendances déflationnistes, Est-ce bien raisonnable ?

Le lot des dogmes les mieux établis est de se voir un jour ou l’autre inévitablement mis en question. Peut-on penser qu’il n’en sera pas ainsi ? La profonde absurdité d’une situation dans laquelle l’inflation des produits et des services fait l’objet de toutes les restrictions, tandis que celle des actifs est portée aux nues par des inconscients qui veulent y voir la manifestation de la reprise, n’est plus à démontrer.

Le FMI – pourtant l’un des gardiens du temple – vient d’illustrer le fait que les esprits évoluent confrontés à des épisodes montants de la Grande Crise: il a récemment préconisé le rétablissement du contrôle des changes en Asie, en raison de l’afflux de capitaux occidentaux, à la recherche d’un rendement et de bonnes affaires, qui déstabilisent les marchés financiers et perturbent l’économie de la région.

Une modeste remise en cause est donc déjà intervenue, va-t-elle s’arrêter là? Que ce soit à propos de l’inflation, de ses manifestations, ses causes et moyens de la combattre, ou bien des déficits budgétaires à réduire toutes affaires cessantes ? Sur ce dernier chapitre, va-t-il être possible de s’en tenir aux contes pour enfants qui sont proposés ? A cette analogie spécieuse entre dette des Etats et dette des particuliers et des entreprises ?

Des questions sont déjà posées, elles portent en premier lieu sur l’appréciation de la dette publique et les modalités de son calcul. Certains économistes font en effet remarquer que le patrimoine de l’Etat, une fois ses actifs valorisés (une problématique de même nature que la mesure de la richesse), devrait être mis en face de sa dette. Certains calculs montrant que la balance, de négative, devient alors positive. Mettant en évidence qu’il ne faut pas confondre dette brute et dette nette et qu’il faut prendre en compte la capacité d’endettement de l’Etat en fonction de la valeur de son patrimoine, afin de juger de la réalité économique de la menace qu’il représente.

La mesure de la dette, par ailleurs, devrait être exprimée par le rapport entre celle-ci et le budget de l’Etat, et non le PIB comme c’est actuellement le cas. L’adoption de ce mode a en effet été justifiée par le fait que la croissance du PIB permettait, à partir d’un certain seuil, de rembourser en douceur la dette grâce aux nouvelles recettes budgétaires qui en résultaient. Et que la capacité d’un État à rembourser sa dette était donc fonction de ses ressources, elles-mêmes fonction de la taille du PIB, puisque provenant de prélèvements assis sur l’activité économique du pays.

Or ce schéma ne fonctionne plus, car la croissance est devenue trop faible et les revenus des Etats sont de plus affectés par le moins d’état auxquels ils sont soumis et la baisse des prélèvements fiscaux auxquels ils ont été astreints (ainsi que par le transfert des bénéfices des grandes entreprises dans les paradis fiscaux). Le mécanisme déclenché est alors irrésistible: la dette augmente d’année en année, ainsi que le coût de sa charge (les intérêts), non compte-tenu de l’augmentation des taux sur le marché obligataire, qui vient le surenchérir. En conséquence, non seulement la dette n’est plus remboursable, mais elle ne peut que continuer à croître: elle est devenue perpétuelle, sa mesure en fonction du PIB n’a donc plus aucun sens.

Dans ces conditions, la perspective change, la dette n’est plus aussi écrasante, car c’est son seul service qu’il faut financer. Une telle rente perpétuelle répond certes aux besoins du capitalisme financier, la dette publique lui assurant le gîte et le couvert, un havre en cas de pépin et un revenu garanti. On comprend que, ne voulant perdre le bénéfice ni de l’un ni de l’autre, celui-ci exerce une pression maximale afin d’écarter la perspective de défauts ou le retour de l’inflation, qui tous deux mineraient ses avoirs. Mais le coût économique et social qui risque d’être à payer afin d’y parvenir est-il justifiable ? Une telle rente, par ailleurs, peut-elle être éternellement perçue ?

Pour alourdir encore le montant de l’addition et rendre l’équation encore plus complexe, des dettes implicites viennent alourdir la dette explicite, celle-ci résultant des engagements formels pris par l’Etat. Elles résultent de l’effet de l’aléa moral avec lequel nous sommes désormais familiers, qui va sortir renforcé de la régulation financière telle qu’elle se profile. D’ores et déjà, et à lui seul, le coût intervenu de cet aléa est tel qu’il est peu vraisemblable que les Etats parviennent à l’absorber grâce à des restrictions budgétaires, ne pouvant résorber leur dette d’autant, accroissant celle-ci.

Dette implicite et explicite additionnées, le total explose définitivement, tel une démonstration par l’absurde. Nous rappelant que, convention comptable parmi d’autres, les retraites des fonctionnaires ne sont pas prises en compte dans le montant de la dette. Ce qui démontre qu’il n’y a décidément, derrière ces statistiques, que des conventions et qu’elles ne permettent pas de décrire une réalité économique à laquelle il est fait sans arrêt référence, mais dont la mesure échappe à l’entendement sous les effets de l’obscurantisme ambiant.

L’histoire économique est pleine d’enseignements, et il est utile de s’y référer. Afin de se rappeler que l’essor des dettes publiques a de tous temps correspondu à la nécessité de financer les guerres, avant même que l’Etat ne soit constitué sous sa forme contemporaine, et que la dette puisse être considérée comme publique. Mais, au sortir de la seconde guerre mondiale, la situation a changé. La forte croissance et l’inflation ont contribué dans les années 60 et 70 à gommer le déficit. Puis, une brusque envolée de l’endettement a été enregistrée dans les années 80, suite à la baisse générale du taux de croissance de l’économie occidentale et la hausse simultanée des taux d’intérêt obligataires.Tout a alors pivoté.

L’écart grandissant entre ces deux taux est devenu un facteur majeur de la croissance de la dette publique, concomitant à l’essor progressif du système financier de ce début du XIX ème siècle, dont nous connaissons aujourd’hui la crise profonde. Des facteurs plus particuliers y contribuant au démarrage du processus, aux Etats-Unis les baisses d’impôt des années Reagan, en Europe le coût de la réunification allemande. Au court des années 90 puis 2000 la situation s’est ensuite améliorée, l’écart entre le taux de croissance et le taux d’intérêt ayant diminué. La Grande Crise est survenue, et tout est remis en question.

La période qui s’annonce allant être marquée, en raison de la Grande Crise, par une croissance insaisissable et une hausse des taux obligataires qui l’est davantage, un seul pronostic est possible pour la zone euro : le retour à la barre des 3% de déficit annuel et 60% de dette (par rapport au PIB) ne pourra pas être accompli, en dépit des lourdes restrictions budgétaires qui vont être recherchées. Pour les autres pays occidentaux, qui peuvent laisser filer leur monnaie, la situation sera aussi tendue cette soupape mise à part. Mais, s’agissant des Etats-Unis et du Royaume-Uni, ces deux pays auront le handicap d’un taux d’endettement des particuliers très élevé, auquel le crédit ne pourra pas suppléer comme précédemment.

Dans tous les cas de figure, l’équation de la dette publique ne pourra pas être résolue sans que n’interviennent de profondes remises en cause, qui résulteront des rapports de force sociaux et politiques. Si l’on se replonge dans l’histoire économique, il est flagrant de constater que les Etats ont utilisé à de très nombreuses reprises deux leviers afin de faire face à leur dette, lorsqu’elle devenait ingérable et qu’il n’était pas possible de lever davantage d’impôts : la monétisation de la dette (via la création monétaire) et le défaut de remboursement, partiel ou total. Ces deux leviers étant frappés d’interdit et la croissance n’étant pas au rendez-vous, l’impasse est certaine.

Dans une note intitulée « Sortir des politiques d’intervention de crise », le FMI vient de délivrer mardi soir son message : « Si des niveaux élevés de dette devaient persister dans nombre des plus grandes économies en même temps, une hausse des taux d’intérêt pourrait s’ensuivre au niveau mondial, avec des conséquences négatives sur l’investissement privé et la croissance mondiale ». Une constatation qui ne propose aucune solution mais fonde ses espoirs dans une résorption de la dette par certains pays, sans pouvoir les identifier ni expliquer comment ils pourraient y parvenir.

La relance mondiale, qui pourrait y contribuer, reste une incantation. L’une des images les plus paradoxales de la situation – qui n’en manque pas – est illustrée par le refuge que continue de constituer la monnaie la plus malade du monde, le dollar américain. Le capitalisme financier marche sur la tête.

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181 réponses à “L’actualité de la crise: la dette ou comment s’en débarrasser, par François Leclerc”

  1. Avatar de charles
    charles

    En écho aux inquiétudes de Mervyn King, un point de vue publié hier sur la situation du Royaume-Uni:

    Le Royaume-Uni sera le lit de mort des politiques keynésiennes

    1. Avatar de dissy
      dissy

      Pourquoi ce charmant monsieur n’applique t’il donc pas ses remèdes aux usa?

    2. Avatar de Mathieu
      Mathieu

      Cet article n’est qu’une longue incantation: aucune substance. Il dit juste « il ne faut pas faire ça » sans expliquer réellement pourquoi, ni expliquer que faire d’autre. N’importe quoi.

    3. Avatar de charles
      charles

      L’article, teinté d’ironie, fait le constat de la situation réelle de la Grande-Bretagne, ‘dirigée’ ( vers
      l’ abime ) par son ex-ministre des Finances, ‘Gordo’ Brown, donneur de lecons au G20 comme un
      autre ex-ministre des Finances…

  2. Avatar de Nayko
    Nayko

    La population Grecque en grève générale!!! :
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/02/24/les-syndicats-grecs-repondent-au-plan-d-austerite-par-une-greve-generale_1310566_3214.html

    Ca va chauffer!!!

    Quand au discours d’Angela Merkel, c’est tout simplement pathétique. Qu’a-t-elle fait pour réduire les écarts de pauvreté dans son pays? Le programme Hartz IV fabrique toujours autant de pauvreté. L’Allemagne n’est vraiment pas l’exemple à suivre :
    Au pays des jobs à 1 euros : http://www.alencontre.org/autres/All3eClasse06_09.htm

    1. Avatar de Lisztfr
      Lisztfr

      Le SPD… j’espère qu’il va disparaitre. Ce n’est pas à d’anciens mercenaires du patronat de prendre la relève, mais à la Linke, éventuellement. On ne peut plus avoir confiance dans le SPD, qui a été pire que la droite.

      Maintenant le SPD est plein de remords, ce n’est pas non plus crédible.

  3. Avatar de zébu
    zébu

    @ F. Leclerc, @ tous :
    Qu’en est-il de la possibilité de rembourser de manière anticipé le capital de la dette (et d’éteindre ainsi le service de l’intérêt de la dette publique, tout en s’extrayant de la servitude des taux d’intérêts et de la dépendance des créditeurs-spéculateurs étrangers) ?
    Si la création monétaire est interdite aux états par les différents ‘traités’ (notamment pour la BCE), par le biais de prêts à taux zéro, la solution d’une emprunt national dans chaque état est-elle réalisable ?
    J’avais proposé une telle solution sur la base non pas d’un versement d’intérêt aux emprunteurs mais plutôt d’un crédit d’impôt à taux fixe à coupon annuel applicable sur le montant des obligations ainsi achetées. Est-ce possible, techniquement, politiquement ?
    Merci de vos réponses.

  4. Avatar de SKINNER
    SKINNER

    Aujourd hui nous sommes tous grecs http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/02/24/les-syndicats-grecs-repondent-au-plan-d-austerite-par-une-greve-generale_1310566_3214.html
    Aucune population europeenne n’acceptera un tel plan .Le système va se confronter au peuple.Imaginez lorsque ce sera au tour de la France….

    1. Avatar de Pipas
      Pipas

      La crainte de la propagation des mouvements grecs à la France n’est pas récente.
      Heureusement, notre police est bien préparée. Et vous?

  5. Avatar de Tigue
    Tigue

    http://www.lesechos.fr/info/france/020379319182-le-banquier-et-le-philosophe-une-nouvelle-lecture-de-la-crise.htm

    On commence a admettre qu il faut des philosophes pour comprendre ce qui se passe…
    En 2010, Ils ne sont certes pas au niveau de profondeur d’ analyse où était Paul Jorion en 2006 (connaissent ils Paul Jorion ? Ils n en parlent pas en tout cas) mais il ne faut pas trop les brusquer…

    1. Avatar de BAB64
      BAB64

      Oui: pathétique! Invoquer la « double paire d’yeux » de la Finance de grand papa comme principe de régulation…
      Enfin…c’est un début!

  6. Avatar de merou
    merou

    Question idiote: Ne peut-on pas répudier la ou les dette(s) des interets privés, ex GS et consort, et honorer celle(s) des interet public(s), ex la chine et autre etat?
    Il faudrait sans doute que nous- vox populi- nous ayons repris la main…

  7. Avatar de Lisztfr
    Lisztfr

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2983

    1) Cet article montre que la croissance du PIB :

    => nous constatons qu’entre 1978 et 1994 l’emploi durable a essentiellement stagné malgré une augmentation du PIB de 40 %

    voir le shéma : la productivité n’aide pas le PIB :

    http://cjoint.com/data/cynCxqOS5R.htm

    =============

    La croissance ne créera donc pas d’emploi.

    2) En trente ans, nous produisons quasiment le double de richesses avec 10 % de travail humain en moins.

    Les graphiques ne s’affichent plus sur la page de l’article, mais le dernier est :

    http://cjoint.com/data/cynyl2WQEd.htm

    Depuis 2004, la croissance se fait sans entrées supplémentaires sur la marché du travail.

    Ceux qui pensent s’en sortir avec des mesures d’austérité, rêvent totalement, car la croissance n’est plus efficace pour créer des emplois. Voir l’exemple de la DDR, l’ex république d’Allemagne de l’Est, 20 ans après, c’est toujours un quasi-désert économique. Vous pensez que la Grèce a une seule chance de rembourse quoique ce soit ?

    L’Allemagne de l’Est est là pour montrer que ce sera impossible, pour tous les pays d’Europe à remonter la pente. A insister lourdement, on se prend des retours de bâton.

    De plus si l’un remonte la pente se sera au détriment de l’autre, car les exportations de l’un sont les importations et les dettes de l’autre, et le chômage de l’autre.

    1. Avatar de BAB64
      BAB64

      Oui! Quand j’entends le discours incantatoire d’un ministre invoquant le retour au plein emploi, j’ai envie de lui dire: reveille toi! Le plein emploi, c’est fini!
      Déjà, du temps de la molle croissance, les gains de productivité mangeaient l’emploi…alors maintenant!
      Un des problèmes majeurs de la Grande Crise que nous vivons, c’est justement que le travail salarié ne peut plus faire vivre qu’une quantité décroissante de personnes; d’où des couvertures sociales qui grossissent, grossissent…jusqu’au moment où on sera devant l’alternative: abandonner les gens dans la rue ou leur donner un revenu minimum de subsistance qu’il faudra bien financer là où subsiste de l’argent , i-e dans les surplus de revenus des plus riches obtenus, entre autres, par le reste des gains de productivité.
      Encore un petit effort et on y est presque!

  8. Avatar de logique
    logique

    M’enfin dans la dette je trouve qu’il serait trés interressant de différencier les types de dettes:

    1) dette de fonctionnement des états
    2) dette dut aux investissements et placements des états
    3) dette des subventions des états
    4) dette des entreprises
    5) dette des particuliers pour la consommation de produits fini (objet a durée de vie moyenne)
    6) dette des particulier pour l’investissement (objet a duré de vie longue)

    Lorsque l’état demande de la’argent aux banques, c’est banque en contrepartie emmettent du crédit.

    la banque préte X a l’état a Y% donc

    Banque = -X et état = +X et banque = X*Y%

    Ensuite la banque prette au particulier et entreprise avec la garantie des remboursement de l’état.
    la dette finance indirectement l’activité des banques et du crédit leur alouant ainsi un second gain d’interet B% . se qui fait que la banque gagne :

    banque = (X*Y%)*B% sachant que B% et supérieur a Y% et sachant que Y% et supérieur au taux W% de la banque centrale.

    Ont s’appecçoie donc que l’endettement des état est trés rentable pour les banques et pour l’économie en générale.

    Maintenant au bout de N années les états ont remboursé aux banques le nominal du prét en interet.
    La banque peut considérer que le nominal n’est plus a rembpurser puisque la totalité des interet recouvre se nominal. D’un autre coté les banque auront grace au pret qu’elle auront faite grace au remboursement des interet payer par l’état rempli leur caisse. Puisque qu’un pret se transforme en chash du coté vendeur et que se cash attéri dans la banque. L’autorisation de pretter accordé aux banques leur permet donc de récuperer le nominal grace au interets B%(crédit entreprise et particulier). Se qui bien sur augmente la masse monnaitaire et dévalue la monnaie ou permet l’inflation des certains bien.

    Mrs leclerc et Mrs jorion que pensez vous de cettes petite stratégie ?

    Me serais je trompé quelques part ? merci pour votre temps de réfléxion.

  9. Avatar de Vince
    Vince

    @ François Leclerc

    « Si l’on se replonge dans l’histoire économique, il est flagrant de constater que les Etats ont utilisé à de très nombreuses reprises deux leviers afin de faire face à leur dette, lorsqu’elle devenait ingérable et qu’il n’était pas possible de lever davantage d’impôts : la monétisation de la dette (via la création monétaire) et le défaut de remboursement, partiel ou total. Ces deux leviers étant frappés d’interdit et la croissance n’étant pas au rendez-vous, l’impasse est certaine. »

    Pourquoi la monétisation de la dette est-elle impossible ?

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Parce qu’elle crée l’hyper-inflation, ce que refusent impérativement les rentiers-accumulateurs.
      En gros, cela réduit la différence de richesse.
      Celui qui avait 100 se retrouve à posséder 10, et celui qui avait zéro, ce retrouve à … 0.
      L’autre phénomène est aussi celui du préteur qui, si son taux d’intérêt est fixe, ne se fait rembourser de rien.

      C’est en cela que l’inflation est ce que refusent tous les gens au pouvoir.

      Mécaniquement, c’est le même principe que la chute du prix des maisons aux US. On se retrouve à rembourser une somme énorme sur un bien qui ne vaut plus rien. Chouette, non?

  10. Avatar de BA
    BA

    Peut-être que les Etats occidentaux N’arriveront JAMAIS à se débarrasser de leur dette publique :

    Harvard’s Rogoff Sees Sovereign Defaults, ‘Painful’ Austerity.

    Ballooning debt is likely to force several countries to default and the U.S. to cut spending, according to Harvard University Professor Kenneth Rogoff, who in 2008 predicted the failure of big American banks.

    Following banking crises, “we usually see a bunch of sovereign defaults, say in a few years,” Rogoff, a former chief economist at the International Monetary Fund, said at a forum in Tokyo yesterday. “I predict we will again.”

    The U.S. is likely to tighten monetary policy before cutting government spending, sending “shockwaves” through financial markets, Rogoff said in an interview after the speech. Fiscal policy won’t be curbed until soaring bond yields trigger “very painful” tax increases and spending cuts, he said.

    Global scrutiny of sovereign debt has risen after budget shortfalls of countries including Greece swelled in the wake of the worst global financial meltdown since the 1930s. The U.S. is facing an unprecedented $1.6 trillion budget deficit in the year ending Sept. 30, the government has forecast.

    “Most countries have reached a point where it would be much wiser to phase out fiscal stimulus,” said Rogoff, who co- wrote a history of financial crises published in 2009. It would be better “to keep monetary policy soft and start gradually tightening fiscal policy even if it meant some inflation.”

    Kenneth Rogoff, 56, said he expects Greece will eventually be bailed out by the IMF rather than the European Union. Greece will probably announce an austerity program “in a few weeks” that will prompt the EU to provide a bridge loan which won’t be enough to save the country in the long run, he said.

    “It’s like two people getting married and saying therefore they’re living happily ever after,” said Rogoff. “I don’t think Europe’s going to succeed.”

    Investors will eventually demand higher interest rates to lend to countries around the world that have accumulated debt, including the U.S., he said. The IMF forecast in November that gross U.S. borrowings will amount to the equivalent of 99.5 percent of annual economic output in 2011. The U.K.’s will reach 94.1 percent and Japan’s will spiral to 204.3 percent.

    “In rich countries — Germany, the United States and maybe Japan — we are going to see slow growth. They will tighten their belts when the problem hits with interest rates,” Rogoff said at the forum, which was hosted by CLSA Asia-Pacific Markets, a unit of Credit Agricole SA, France’s largest retail bank. Japanese fiscal policy is “out of control,” he said.

    So far concerns about the euro zone’s ability to withstand the deteriorating finances of its member nations have outweighed the U.S.’s deficit woes, propping up the dollar.

    “The more they suck in Greece, the lower the euro goes, because it’s not a viable plan,” Rogoff said. “Clearly the dollar is going to go down against the emerging markets — there’s going to be concern about inflation and the debt.”

    The dollar has surged more than 9 percent against the euro in the past three months. Ten-year Treasuries yielded 3.72 percent as of 10:16 a.m. in New York.

    The U.S. government will delay any efforts to contain the deficit until Treasury yields reach around 6 percent to 7 percent, Rogoff said.

    “The U.S. is in a state of paralysis in its fiscal policy,” he said. “Monetary policy will tighten first, and I don’t think it’s the right mix.”

    The Federal Reserve last week raised the discount rate charged to banks for direct loans, and plans to end its $1.25 trillion purchases of mortgage-backed securities in March. President Barack Obama’s administration is proposing a $3.8 trillion budget for fiscal 2011 to spur the recovery.

    “When they start tightening monetary policy even a little bit, it’s going to send shockwaves through the system,” Rogoff said.

    In an interview a month before Lehman Brothers Holdings Inc. went bankrupt in 2008, Rogoff said “the worst is yet to come in the U.S.” and predicted the collapse of “major” investment banks. His 2009 book “This Time Is Different,” co- written with Carmen M. Reinhart, charts the history of financial crises in 66 countries.

    “We almost always have sovereign risk crises in the wake of an international banking crisis, usually in a few years, and that’s happening,” he said. “Greece is just the beginning.”

    Greece’s debt totaled 298.5 billion euros ($405 billion) at the end of 2009, according to the Finance Ministry. That’s more than five times more than Russia owed when it defaulted in 1998 and Argentina when it missed payments in 2001.

    The cost of protecting Greek bonds from default surged in January, then declined this month as concern eased over the country’s creditworthiness. Credit-default swaps on Greek sovereign debt have fallen to 356 basis points from 428 last month, according to CMA DataVision. That’s up from 171 at the start of December.

    “Greece just highlights that one of those risks is sovereign default,” said Naomi Fink, a strategist at Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ Ltd. Still, “it doesn’t justify the situation where we’re all in a panic and are going back to cash in the post-Lehman shock.”

    1. Avatar de charles
      charles

      Merci à BA d’avoir posté l’analyse de Kennett Rogoff, peu reprise dans les médias francais, qui
      dit clairement: Ca va péter !

    2. Avatar de charles
      charles

      Kenneth Rogoff avertit que la Grèce sera sans doute le début de l’effet domino des défauts de dette
      souveraine:
      Greece will be start sovereign default domino effect, warns Ken Rogoff

  11. Avatar de logique
    logique

    J’ai oublier de mentionner que la dette n’est pas qu’une accumulation de montant emprunter années par années mais que cette dette et composé de plusieur échaéncir annuel. Et que le montant des remboursement devrait dans se cas anuller des dettes Antérieurs.

    Car 20 millard emprunter en 1980 se n’est pas 20 millard emprunté en 2007, car il est impossble d’acheter la même quantité de biens en 2007 que l’ont pouvait le faire en 1980. Pourtant le nominal n’as pas changé. Se n’est âs encore trés clair pour moi. Mais peut être que vous pouvez m’aider a trouver mes erreurs de raisonnement.

    Merci a tous.

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Il y a simplement eu inflation entre 1980 et 2007. Ce que l’on nomme le « taux d’usure » de l’argent.
      Et comme un état doit tout le temps emprunter, il suit comme tout le monde ce taux d’usure.

      Suis-je clair ou n’ai-je pas compris votre incompréhension..???

    2. Avatar de logique
      logique

      En fait mon interrogation consiste en :

      L’état emprunte aux banques X argent est permet aux banques de faire du crédit a auteur de ses X montant d’argent. Pour la banque se n’est que de l’écriture, d’un coté le crédit pour l’emprumteur via la banque de l’autre du cash pour la vendeur, cash qui retourne a la banque. Donc la banque emet Y de crédit et recupérer Y de cash. Cet Y de cash conpense le prét alouer a l’état et il ne reste dans les compte que le crédit au particulier.

      Example :

      Le banque prette X a l’état
      banque = -X(de crédit) état = +X

      la banque emet du crédit a hauteur de X
      banque = -X(de credit acheteur) et +X (de cash vendeur)

      le cash recuperer par les banques peut donc être utilisé par les etat pour payer les fonctionnement.

      mais cela implique qu’il y a donc création monnaitaire en fonction de l’endettement des états(qui autorise les banques a faire du crédit avec l’argent des déposants, car aucun banque n’as 2000 millard de fond propres (etat de la dette accumulé). les banques sont rémunéré grace au interets.

      Lorsque les état rembourse les interets, rien n’empeche les banques de leur dire, bon vous avez remboursé le nominal en interet donc ont cloture la dette, dette uniquement virtuel puisque, la création monnaitaire a permis de mettre en circulation du cash grace au crédit.

      C’est dans cette logique que je me demande si il y a vraiment un nominal de la dette a payer, car en emmettant du crédit les banques crée la quantité de cash nécessaire au etats.

      Se qui implique une relation trés étroite entre les banques et les états, d’ailleurs beaucoup d’économiste parle d’inflation pour absorber la dette. Dans ma logique je dirais que l’inflation n’est que le résultat de la dette et des crédit allouer pour équilibrer cette dette.

      C’est pas simple mais cela se tient quelque part. Je vais continué a y penser et je vous tiendrait au courant.

      C’est juste un jeux d’écriture comptable et de masse monnaitaire et de remboursement de crédit.

      Les interet bien sur vont a se qui font le travaille, c’est a dire les banquiers.

  12. Avatar de grizzly27
    grizzly27

    une chose simple à faire qui ne résoudrait pas tout mais réduirait les sommes à rembourser serait de supprimer les intérets et de ne rembourser que le capital dû

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Oui, mais…
      Là, même pour le capital dû, on a du mal… 🙂
      Et puis, imaginez la tête du prêteur… Lui, pour l’attirer, il lui faut déjà du 6% mini pour la Grèce car il n’arrive plus à trouver du 15% chez Madoff.. Ni dans les entreprises ou les fonds de pension.

      Je propse d’organiser une quête 😉

  13. Avatar de Cécile
    Cécile

    les grecs peuvent-ils à eux seuls envoyer un « message » aux marchés ?
    certes le mécontentement s’exprime, ici et là en Europe, …et jusqu’au USA

    -Soit le « message » n’est peut-être pas assez clair, peut-être manque-t-il de volume …
    car semble-t-il les marchés, n’entendent pas, ne comprennent pas, …
    -soit c’est que les marchés ne captent jamais qu’au sens premier du terme, (du latin capto, celui de prendre) et ne capteront jamais rien, plus loin que leur nombril ou le bout de leur nez,
    dans cette option, le marché ne pouvant désormais plus que se recroqueviller sur lui-même, il conviendrait que les hommes légifèrent …

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Vous avez compris le système. La Grèce ne représente rien, elle est juste une épine dans le pied de l’Europe.
      Il faudrait une Islandisation d’un pays plus gros…
      Ce qui n’a rien d’impossible.

    2. Avatar de Piotr
      Piotr

      Epine dans le pied ou talon d’Achille ?

    3. Avatar de yvan
      yvan

      Salut, camarade Piotr.

      Non, sincèrement, vu leur poids économique dérisoire, cela est même presque une cible facile pour les financiers.

      D’ailleurs, entre parenthèses, s’ils ont choisi ce pays, ce n’est pas pour rien. Qu’en penses-tu…???
      Pas d’industrie, vérolé par la mafia-finance, champion en truandage d’impôt, politiques élus de pères en fils,…
      (quoique le truandage d’impôt devrait être un sport olympique mondial, ces temps-ci…)(je vois très bien la course à niche avec, toutes les 5 niches, un placement de la balle en paradis avec comme coach un conseiller fiscal)

      Et, avec un peu de recul, pourquoi s’attaquer au plus faible pays de l’Europe si ce n’est que pour mieux cacher sa propre faiblesse.
      Rien n’est vraiment fait au hasard, crois-moi plus que les analystes. (ce qui n’est pas dur, j’en conviens)

  14. Avatar de Marco68
    Marco68

    La seule solution envisageable me semble t il, au regard des dettes
    souveraines qui se sont accumulées grosso modo ces 40 dernières
    années , serait de remettre en cause la légitimité de ces dettes publiques.
    En effet , la 1 ère trahison a eu lieu le 4 janvier 1973 lorsqu’ une loi a été
    votée interdisant pour faire simple, l état français d’emprunter directement
    auprès de la banque de France( avantage:pas d’ intérêt a payer auprès des  » marches
    financiers). Loi proposée par le gouvernement dirigé
    par Pompidou en tant que 1 er ministre(anciendirigeant de la banque
    Rotschild, merci pour le retour d’ascenceur!) et giscard comme ministre des
    finances(qui sera plus tard le principale redacteur du traité de lisbonne qui reprend notemment
    cette même interdiction pour chaque pays état membre de l’ union europeene d’emprunter
    auprès de la BCE, tiens tiens comme c’est bizarre?). Ces contraintes de financements des états
    sont pour moi complètement illégitimes car devant l’ importance de tels choix les peuples
    auraient du être consultés par voie référendaire en ayant explicitement et clairement exposer
    les tenants et aboutissants d’ une telle escroquerie. Donc pour en finir avec mon raisonnement,
    la seule manière de nous en sortir c’est dans un premier temps de redéfinir le rôle de la BCE en lui permettant de prêter directement des capitaux aux états membres de l’union européenne et ce a un taux nul. Capitaux devant servir dans un 2ème temps a rembourser directement en une seule fois le capital de la dette détenue par chaque pays. Mais pour cela je le concède il faut une véritable volonté
    politique qui nous permettrai de nous sortir du servage que les financiers nous imposent depuis trop longtemps.

  15. Avatar de Jean-Luc
    Jean-Luc

    @ François Leclerc
    @ Paul Jorion

    Je lis ce billet du jour, et puis grâce à l’un d’entre nous, qui est allé y coller un commentaire, je lis l’ancien billet du « 18 mars 2009: la fin du capitalisme »…

    18 mars 2009 …18 mars 2010 …18 mars 01?
    Vous avez dû être marqués tous les deux, comme beaucoup d’entre nous, par ce film de 1973: « L’an 01 ». Vous en avez sûrement déjà parlé ici (je suis un peu bizu). C’est drôle comment, à mesure que ce film s’éloigne dans le temps, il prend un air de plus en plus actuel. J’imagine parfois que toute la bande des survivants de cette formidable expérience pourrait nous la refaire aujourd’hui (il en manque à l’appel -Gébé bien sûr, et Jean Rouch, et Coluche, et Choron, entre autres- mais Resnais, Doillon, Depardieu, Gotlib, Jugnot, Higelin, Cavanna, Balasko, Auteuil, Prévost et beaucoup d’autres sont encore là!). L’an 01 en Technicolor avec un son dolby surround pour que les mômes s’en prennent plein les yeux et les oreilles, ça aurait de l’allure!
    Puisque Higelin jouait dans le film (une espèce de troubadour moderne si je me souviens), petit hommage à lui, qui chantait en 1976:
    « Comment veux-tu que l’espoir capitule
    et qu’on retourne après ça
    jeter en pâture aux chacals
    et aux requins
    cette énergie sauvage
    ce pur élan de vie
    ces cris de rage…
    Alertez les bébés! »

    18 mars 2010.
    « On arrête tout, on réfléchit …et c’est pas triste? »

  16. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    J’ai l’impression que vous nous dites pas tout Mr Leclerc comme Mr Jorion surtout au niveau des conséquences sociales pour la plupart des pays sous la coupe des banquiers.

    « Je cède à la pression, à la menace, au chantage, je n’ai rien à gagner et à me rebeller contre les marchands de la terre, à la brutalité sans nom comme sans visage du marché, les premiers agents du système sont les plus riches, ils ne voient pas encore très bien le mal qu’ils peuvent faire subir aux autres, le prophète attend alors bien gentiment qu’on vienne lui couper la gorge, sa voie n’est pas du tout la leur ou comment mieux se débarrasser de la douleur de l’homme par un plus grand contrôle social exercé sur tous petits et grands » Après moi à qui le tour prochainement ?

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Je vais essayer de vous répondre et espère être corrigé par Mrs Jorion et Leclerc en cas d’erreur.

      Imaginons…
      – La GB ou un autre pays du G20 ne peut plus rembourser ses créanciers…. OU :
      – Les injections de liquidités énormes dans la machine déclenchent une hyper-inflation qu’un analyste qui ne peut voir un éléphant dans un couloir aura forcément loupé, c’est son job de se planter… OU
      – Des élections dans un pays du G20 font arriver un joyeux dictateur populiste au pouvoir qui lance une guerre mondiale car son pays est rincé économiquement (un peu la conséquence du point précédent)…. OU
      – Une crise monétaire arrive tout bêtement pour qu’un pays du G20 soit obligé de dévaluer fortement sa monnaie sur les conseils toujours très écoutés des agences de notation…
      fin des OU, mais il peut y en avoir d’autres, on est plus à un près.

      Pour cause de mondialisation, toutes les économies planétaires se prendraient une inflation qui ne serait peut-être pas hyper (hyper au change comme on dit dans les grands magasins) mais fortement croissante.

      Hors, il faut savoir que la concentration de richesse actuelle fait que rien ne soutiendrait l’économie. Et l’effet domino serait assez violent pour provoquer une hausse des prix des produits de base, de l’énergie, des taxes et impôts directs et indirects qui mettraient à la rue d’une part, tous les locataires de maisons, mais aussi, les salariés (entreprises ne vendant plus), les fonctionnaires (plus payés), les banquiers (payés à en faire encore moins que d’habitude et ne pouvant plus voler personne),…

      L’Allemagne de 1929 à 1936 qui a pensé élire son « sauveur » en garde encore les traces.. elle qui veut éviter l’inflation…
      Mais pas forcément pour protéger les riches… Mais pour éviter la guerre.

      Ca peut faire peur, non..??

  17. Avatar de yvan
    yvan

    Dans la série des crash-test :
    http://contreinfo.info/breve.php3?id_breve=8873
    « USA : l’agence de garantie des dépôts surveille 700 banques régionales en difficulté (Big Picture) »

    Hors, il y a un certain malaise :
    – le chiffre de 700 banques était déjà l’objectif de la FDIC il y a 6 mois.
    – chutes de banques du 1/01/2009 au 20/02/2009 : 14. Chutes sur la même période en 2010 : 20.

    Ils ont oublié de tenir compte de la reprise 🙂

  18. Avatar de BA
    BA

    Etats-Unis : baisse surprise des ventes de logements neufs.

    Alors que les économistes anticipaient une remontée vers 350.000, les ventes de logements neufs aux Etats-Unis ont chuté de 11,2 % au mois de janvier à 309.000 en rythme annualisé, d’après le Département du Commerce.

    Boursorama

    Ce que les résultats macro-économiques montrent, c’est une chose étonnante :

    depuis 2008, les gouvernements des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la France, etc, se sont endettés et même se sont surendettés, pour tenter de relancer l’économie.

    Or, toutes ces centaines de milliards de dollars, de livres, d’euros, injectées dans l’économie, n’ont servi à rien (à part enrichir les actionnaires, les banquiers et les traders).

    On a l’impression que tous ces milliards injectés par les Etats ont EN REALITE été captés par une infime minorité des peuples.

    En revanche, pour l’économie réelle, pour les classes populaires et pour les classes moyennes, le résultat est le suivant :

    désindustrialisation qui accélère, faillites d’entreprises qui se multiplient, paupérisation généralisée, chômage qui explose, … et démantèlement de tous les acquis sociaux pour après les élections régionales.

    Les Etats, c’est-à-dire les contribuables, ont injecté des centaines de milliards dans l’économie, puis ces centaines de milliards ont été captés par les citoyens les plus riches !

    Pour les citoyens les plus pauvres et pour les classes moyennes, l’heure est maintenant venue de payer UNE DEUXIEME FOIS l’addition !

    Cette deuxième addition que les gouvernements vont maintenant nous présenter, c’est le démantèlement de la protection sociale !

    Ce sont deux scandales insupportables.

    1. Avatar de Coeur
      Coeur

      Ce sont sûrement deux scandales insupportables, pour nous, mais c’est génial pour ceux
      qui ont eu la possibilité de b…… tout le monde, aussi facilement, avec la bénédiction,
      et même l’aide généreuse de ceux qui gère notre argent, ceux que nous avons élus!
      On vis une époque formidable!!! Et on y crois encore! c’est ça le plus drôle!!!

    2. Avatar de Jérémie
      Jérémie

      « Cette deuxième addition que les gouvernements vont maintenant nous présenter, c’est le démantèlement de la protection sociale ! Ce sont deux scandales insupportables. »

      Certains politiques de nos jours éprouvent davantage de souffrance à voir des banquiers faire faillite que de voir davantage de gens souffrir le martyre et être conduit davantage aux enfers, attendons de voir aussi l’abomination sera devenu à son comble, là je vous assure les gens vont réellement pâlir.

      « Un litre de blé pour un denier, trois litres d’orge pour un denier ! Quant à l’huile et au vin, ne les gâche pas ! » Bible

  19. Avatar de Jaycib
    Jaycib

    Michel Delpla (Conseil d’Analyse Economique) combine ses propres idées à celles d’Olivier Blanchard (Economiste-en-chef du FMI) en proposant une réduction « interne » immédiate de 20 à 30% des salaires et des prix pratiqués par les PIIGS (plus Chypre), rebaptisés GIPEC pour l’occasion, ainsi qu’à Malte, en Slovénie et en Slovaquie (M2S), accompagnée d’une aide budgétaire de 70 milliards d’euros accordée par Bruxelles et réalisée par une réaffectation des budgets d’aide structurelle et de la politique agricole commune de l’UE. Ceci, selon l’auteur, permettrait (1) de ne rien changer à la valeur de l’euro, (2) de compenser l’augmentation de la dette extérieure de ces pays. Curieusement, l’Italie « ne serait pas concernée » car elle pourrait continuer à bénéficier des fonds de la BCE au taux de 1%.

    Tout ceci n’est pas vraiment une solution satisfaisante aux malheurs de l’Europe, mais les alternatives possibles sont pires.

    http://www.lesechos.fr/info/analyses/020381328959-keynes-blanchard-et-les-vaches-sacrees.htm

  20. Avatar de Jean-Pierre
    Jean-Pierre

    « L’une des images les plus paradoxales de la situation – qui n’en manque pas – est illustrée par le refuge que continue de constituer la monnaie la plus malade du monde, le dollar américain. Le capitalisme financier marche sur la tête. »

    Que non, puisque le système bancaire occidental repose sur le dollar. Tout est défini par rapport à lui. Pour que le système bancaire occidental fonctionne, il lui faut un dollar souverain. Que sa valeur oscille importe peu. Elle serait même source de profit puisque ce sont toujours ces mêmes banques occidentales qui en déterminent le cours. Il est donc parfaitement logique lorsque les incertitudes croissent, que les investisseurs (conseillés par les banques, manipulés par elles et devant traiter via elles) se rabattent vers le dollar jusqu’à ce qu’ils y voient plus clair.

    Et à ce titre, l’amorce de la crise au milieu de 2007 a été particulièrement significative. Les banques ont réellement paniqué (les grandes, s’entend), perdant les pédales, car le dollar s’est effondré à l’époque. Il a fallu à peu près un an plein aux banques occidentales pour se reprendre. Depuis, le dollar résiste étonnamment bien. Trop bien, même.

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Trop bien vu, Jean-Pierre.

      Et c’est pour cela que la Chine s’isole du dollar (monnaie mondiale de réserve « qui est notre monnaie et votre problème ») jusqu’au moment où elle aura les chiffres qui lui montreront qu’elle peut s’en passer.

      Et là, avec la chute de l’Empire, soit nous suivons l’Empire, soit nous sommes obligé de devenir adulte…

  21. Avatar de arkao
    arkao

    « Si l’on se replonge dans l’histoire économique, il est flagrant de constater que les Etats ont utilisé à de très nombreuses reprises deux leviers afin de faire face à leur dette, lorsqu’elle devenait ingérable et qu’il n’était pas possible de lever davantage d’impôts : la monétisation de la dette (via la création monétaire) et le défaut de remboursement, partiel ou total. »

    Au XIVe siècle, les rois de France, pour financer la guerre, ont effectivement utilisé ces deux leviers.
    Le défaut de remboursement s’est concrétisé de façon radicale par l’envoi au bûcher des Templiers et des usuriers Juifs ou Lombards (il fallait bien utiliser ce prétexte d’hérésie pour faire adopter dans les mentalités l’énormité de l’acte).
    Puissions-nous trouver des méthodes moins extrêmes pour résoudre le problème actuel de la dette.
    Cela-dit, l’assainissement des finances publique à cette époque contribue à expliquer la reprise qui eut lieu, après un siècle de dépression, à partir des années 1450 et qui a perduré jusqu’aux années 1560.

  22. Avatar de Verywell
    Verywell

    Le nombre de chômeurs en hausse en janvier et décembre

    « Non seulement le nombre de demandeurs d’emploi qui se sont inscrits en janvier au Pôle emploi a bondi entre + 15.900 et + 19.500 (selon les catégories considérées) – pourquoi ne pas dire directement 35400?! -, mais la baisse de 18.700 personnes annoncée en catégorie A pour décembre le mois dernier a été sérieusement corrigée et s’est transformée finalement… en forte hausse. Une «quasi-stagnation», minimise ce soir le ministère de l’Emploi. Il n’empêche. Fin 2009, le nombre de demandeurs d’emploi atteignait au total 2,65 millions de personnes en catégorie A, contre 2,61 il y a un mois. Soit une différence, sur l’ensemble de l’année, de 34 .400 chômeurs enregistrés. En plus. »

    « Ironie de l’histoire, il n’y a eu aucune rupture d’embargo aujourd’hui – contrairement aux mois précédents – sur les données du mois de janvier ni même aucune fuite qui a filtré dans la presse. On comprend mieux maintenant pourquoi ! »

  23. Avatar de johannes finckh

    à jonathan
    la monnaie que vous continuez à appeler « fondante » et que je préfère renommer « signe monétaire marqué par le temps (SMT) n’empêche en rien le crédit, au contraire, le SMT favorise le crédit à tout moment en rendant les fonds facilement disponibles, sans intérêts ou à peu d’intérêts.
    Ce que vous indiquez des logements à acheter seulement après un long effort d’épargne n’est pas exact quand c’est présenté ainsi. L’individu épargne bien entendu, mais comme il le fait en travaillant, il a déjà produit, ce faisant, autant que représente la maison. Il vend donc son travail ou les produits qui en résultent en échange de la maison.
    Tout ce qui s’achète à crédit implique que le prêteur n’achète pas ce que l’emprunteur achète. L’emprunteur se substitue au prêteur dans la demande effective et actuelle. Autrement dit, tout ce qui est acheté aujourd’hui est aussi produit aujourd’hui. Or, je ne peux acheter ce qui n’existe pas matériellement. Je peux éventuellement préfinancer à la commande, payer d’avance, mais cela revient encore à dire qu’en préfinançant un objet, voire une maison commandée, j’ai renoncé à acheter autre chose. Est c’est celui qui a reçu le préfinancement achètera avec l’argent obtenu.
    Alors, toujours croire qu’avec le SMT on ne ferait que de la consommation immédiate, on oublie que cela est déjà ainsi. Et cela ne sera jamais différent, sauf à continuer à adhérer aux idées fausses de économistes sans queue ni tête. En ce qui concerne le circuit monétaire, il n’y a aucune anticipation macroconomique possible. Tout se réalise exclusivement au présent, le reste et rêve. Cela est d’autant plus vrai que je peux être mort demain.
    Autrement dit, il n’existe pas véritablement des anticipations telles que les économistes l’inventent. On peut orienter un investissement, par exemple par la prime à la casse ou d’autres subventions, mais cela implique encore que d’autres secteurs économiques souffrent en conséquence. On ne sort pas de cela.
    Tant que la monnaie circule, elle achète, et quand elle ne circule pas, comme le rappelle Helmut Creutz dans le texte que j’ai traduit et mis sur le blog, il y aura des invendus. Or, ces invendus appartiennent alors toujours à celui qui ne les a pas vendus.
    Avec la thésaurisation, le vendeur se trouve avec un tas de marchandises non écoulées, et le non-acheyeur se trouve avec un tas de monnaie non utiloisée qui bloque le circuit en n’étant plus monnaie en en étant devenu un trésor fixe.
    Le circuit monétaire se réduit d’autant, et nous sommes en face d’un risque de déflation.

  24. Avatar de johannes finckh

    à pipas:
    Avec le SMT, aucune « brigade ne sera nécessaire pour récupérer les billets thésaurisés.
    Par ailleurs, je vais vous faire un aveu, je ne souhaite pas personnellement que les 90% du numéraire actuellement thésaurisés (chiffres pris dans un rapport de la Bundesbank de juin 2009, je n’invente rien) soient « libérés » et forcés à circuler d’un coup d’un coup.
    Car cela serait effectivement une hyperinflation assurée et très nocif.
    Ce que je propose serait plutôt de laisser ces sommes désormais où elles sont sans s’en soucier outre mesure.
    Par contre, dès maintenant, il me emble souhaitable que la BC n’émette plus que des SMT destinés à circuler efficacement ici et maintenant. Cela suffirait, à mon sens, de rendre à la circulation monétaire toute son efficacité et de modifier profondément les disponibilités de financement et de refinancement à tous les étages du système bancaire.
    Naturellement, la BC reprendait les SMD de la part de tous ceux qui viendraient les résenter aux guichets des banques pour les déposer, mais elle n’en émettrait pus jamais. Cela suffirait à ne faire circuler rapidement que des SMT efficacement.
    Tout risque de crise systémique liée à des insolvabilités aurait immédaitement disparu ainsi.
    Alor, la « brigade » pour chercher les billets des vieux, on s’en fout complètement dans ce que je propose.

  25. Avatar de dissy
    dissy

    les pseudos baisses du chômage en France fin 2009 n’en étaient pas ……et tout repart à la hausse
    en janvier…4.5 millions de chômeurs voila la France en  »pleine reprise »…lagarde avait juste menti pour que les chomeurs et les consommateurs puissent avoir le moral pendant les fêtes…lamentable

    http://fr.news.yahoo.com/4/20100224/tts-france-chmage-ca02f96.html

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Heeeuu… Pas tout à fait, Dissy.
      Décembre est le mois préféré des financiers car il permet de faire des « rallys ».

      Le rally est une période qui consiste à faire un maximum de gains par une remontée subite mais courte des indices qu’ils soient de la consommation ou de l’emploi. (ou du « moral des ménages » dans le cas des US)

      Ce qu’il fallait alimenter était le revenu de la pompe à finance.
      Les chômeurs comme les pauvres, on s’en f.. moque.

  26. Avatar de charles
    charles

    Le niveau record de la dette américaine empeche les politiques fiscales et monétaires

    Record U.S. Debt Hampers Fiscal, Monetary Policies: Analysis

  27. Avatar de Verywell
    Verywell

    Le nombre de chômeurs en hausse en janvier et décembre

    « Non seulement le nombre de demandeurs d’emploi qui se sont inscrits en janvier au Pôle emploi a bondi entre + 15.900 et + 19.500 (selon les catégories considérées), mais la baisse de 18.700 personnes annoncée en catégorie A pour décembre le mois dernier a été sérieusement corrigée et s’est transformée finalement… en forte hausse. Une «quasi-stagnation», minimise ce soir le ministère de l’Emploi. Il n’empêche. Fin 2009, le nombre de demandeurs d’emploi atteignait au total 2,65 millions de personnes en catégorie A, contre 2,61 millions annoncé il y a un mois. Soit une différence, sur l’ensemble de l’année, de 34 .400 chômeurs enregistrés. En plus. »

    « Ironie de l’histoire, il n’y a eu aucune rupture d’embargo aujourd’hui – contrairement aux mois précédents – sur les données du mois de janvier ni même aucune fuite qui a filtré dans la presse. On comprend mieux maintenant pourquoi ! »

    http://www.travail-solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/PI-Mensuelle-98xs56.pdf
    http://www.travail-solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/2010-005.pdf

    Là ou on nous annonçait une baisse de 18700 dans la catégorie A en décembre, il y a en fait eu une hausse de 14700.

    La hausse toutes catégories confondues est de 50300 entre décembre et janvier.

    On remarque une chute des sorties en « reprises d’emploi déclarées » et une nouvelle hausse en « cessation d’inscription pour défaut d’actualisation » et en « radiations administratives ».

    Quand on sait que les chiffres sont sous-estimés… tout va bien!

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