Billet invité
Je ne rembourserai pas – ou « Les pauvres paieront-ils pour les (très) riches » ?
La dette publique française file désormais allègrement vers les 1 800 Md€, soit la bagatelle de 60 000 € par foyer.
En 2010, la situation budgétaire de l’État est dramatique : Ressources nettes 175 Md€, Dépenses nettes 325 Md€, Déficit 150 Md€ (« www.performance-publique.gouv.fr » – le gouvernement a conservé son humour…). Le plafond de Maastricht de 3 % du PIB est enfoncé avec près de 8 % du PIB. Nous dépensons ainsi cette année 190 % des recettes (contre encore 120 % avant la crise)… Et du coup, la dette représente près de 10 ans de recettes fiscales actuelles…
Heureusement les politiques nous l’ont promis : il est hors de question qu’ils gèrent les finances publiques avec « rigueur » – pour ceux qui auraient encore un doute. Voilà enfin une promesse dont nous pouvons être assurés qu’elle sera tenue… Vivons donc au dessus de nos moyens, ou plutôt, enrichissons les riches, et après, que diable, advienne que pourra. Et bien justement, ça advient…
Car enfin, n’est-il pas formidable qu’une situation financière que n’importe quel ménage trouverait insensée et intenable pour son cas personnel, devienne une pratique acceptée voire théorisée quand elle est appliquée au niveau de l’État – qui n’est qu’un ensemble de ménages… Mais pour justifier ce qui heurte le bons sens, les discours abondent…
On entend d’abord que l’État, tels les diamants, est éternel, mais ce n’est pas en soi de nature à changer fondamentalement le problème…
Ensuite, on nous explique que l’État peut lever tous les impôts qu’il souhaite (merci pour les contribuables, d’ailleurs). C’est une justification plus robuste, sauf qu’elle n’est que théorique. Si l’État n’arrive pas aujourd’hui à vivre de ses impôts, comment pourrait-il non seulement y arriver demain avec des charges d’intérêts plus élevées, mais, en plus, disposer de ressources pour se désendetter ? Nous verrons qu’il y a d’ailleurs une autre différence avec un ménage, qui elle, n’est étrangement jamais évoquée.
Les adorateurs de la dette publique nous expliquent alors que face à l’endettement public (un passif), il faudrait tenir compte de l’actif public. Si on regarde simplement l’État central, la Cour des comptes dans sa certification des comptes de l’État estimait au 31/12/2008 son actif à environ 650 Md€ et son passif à 1 350 Md€. Situation nette de -700 Md€, avec un « résultat » en 2008 de -75 Md€. Tout va bien. Et encore, une « chance », c’était avant la Crise… Quoiqu’il en soit (et même en prenant l’actif des collectivités locales), la situation nette est négative, mais surtout cet argument de l’actif ne tient guère, s’imagine-t-on vendre un jour (et à qui ?) le château de Versailles, l’Hôpital Pompidou, les Ministères, la Nationale 7, le porte-avion Charles de Gaulle pour rembourser la dette… ? On se moque du monde.
On parle aussi souvent de « l’intérêt » d’emprunter, de faire du déficit pour de « bons investissements » amortissables sur des durées très longues – construire un hôpital par exemple. Qu’il y aurait alors un « bon déficit » pour des investissements, et un mauvais pour des dépenses de fonctionnement. Cela tient peu. D’abord, c’est la nature de l’État d’investir, et d’investir tous les ans. Car l’État construit tous les ans ses hôpitaux ! Un ménage peut s’endetter pour acheter une maison, mais s’il veut investir et acheter une maison de plus tous les ans, il faut bien que ses revenus annuels soient égaux au prix d’une maison, sinon, c’est du Maddoff… Ensuite la distinction est presque impossible. Car bétonner pour construire un aéroport de plus peu utile serait formidable, mais payer un salaire de chercheur ou d’enseignant serait un gaspillage ? On marche sur la tête. On remarquera d’ailleurs que ces contempteurs de la dépense ne s’appliquent jamais à eux-mêmes leur raisonnement, car dans ce cas ils seraient en situation de n’avoir strictement aucune épargne, et que des dettes…. On observera que c’est rarement le cas !
Mais cet argument est très puissant dans les débats pour détourner l’attention du problème du financement et le reporter sur un problème de la qualité ou de l’opportunité de l’investissement. Or, peu importe qu’il soit bien ou non de dépenser de l’argent sur un projet, mais simplement, si on le dépense, il faut le financer, et sur l’exercice budgétaire. Car face au problème des déficits, il faut refuser de se laisser enfermer dans le discours des conservateurs, qui expliquent qu’il faut donc couper les dépenses (bien entendre « sociales », et non pas de dépenses de types « niche fiscale ») et ne plus remplacer les fonctionnaires (au passage, ils parlent des fonctionnaires d’État, car en tenant compte des fonctionnaires territoriaux dans toutes les baronnies locales, le nombre total de fonctionnaire n’a jamais cessé d’augmenter. Bref, on remplace des profs par des cantonniers, l’avenir s’annonce radieux…).
Car on peut, et on doit, augmenter les recettes. De façon intelligente, prudente, juste et équitable. Mais ne pas diminuer notre protection sociale, dont nous aurons besoins dans les années qui viennent. Il ne faut pas céder aux sirènes des intégristes de la privatisation et de la non-mutualisation – hormis pour les pertes privées en cas de crise, car là c’est bien entendu guichet ouvert et « no limit »… Car si par exemple on voulait diminuer les impôts, on pourrait supprimer la Sécurité sociale, et tout transférer au privé. Sans même parler de l’accès aux soins, on économiserait bien entendu 1 000 € d’impôts mais, il faudrait simplement payer 1 200 € à des assureurs privés (non qu’ils gèrent mal, mais simplement, il faut payer des commerciaux, du marketing, de la publicité, etc.). On aurait plus de « liberté », mais est-ce bien cela le sens de l’intérêt général et de la simple efficacité économique ?
Notons aussi que le « nous endettons nos enfants » est faux à plusieurs niveaux. D’abord, la durée moyenne de la dette est d’environ 7 ans (Agence France Trésor). Cela veut dire que les 1 800 Md€ devront être remboursés d’ici 7 ans – et donc qu’il faudra emprunter de nouveau 1800 Md€ d’ici là, bien entendu… On voit le danger en cas de remontée des taux, voire de pure défiance des prêteurs… Et tout le monde comprend qu’il s’agit de pure « cavalerie » financière. Cela rappelle ce sketch où Charlotte de Turckheim répond à son banquier qui s’inquiète de son découvert « aucun problème, je vous fais un chèque ! »… Bref, bon courage à celui qui aura le mistigri le mauvais jour…
Mais le plus important dans cette affaire, est que non, nous ne laisserons absolument aucune dette « à nos enfants ». Tout simplement parce qu’aux 1 800 Md€ de dettes correspondent 1 800 Md€ de créances, pour les détenteurs physiques des bons du trésor. On peut même dire qu’au fond, l’État n’a aucune dette ; ce sont bien les contribuables (donc tout le monde) qui doivent de l’argent… aux personnes qui détiennent une épargne importante investie en obligations d’État (Sicav, assurance vie, …). Ainsi, on laissera simplement aux enfants des pauvres, des classes moyennes et même des classes aisées, des dettes à rembourser aux enfants des très riches. On accentuera ainsi les inégalités – puisqu’il est moderne de supprimer l’impôt sur les successions, car même payer des impôts après notre mort est insupportable…
Car au fond, qu’est-ce que l’endettement public ? De l’argent emprunté, qu’on « roule » régulièrement en empruntant de nouveau pour rembourser les premiers préteurs. Tant qu’il y a des prêteurs, finalement, ce n’est pas si grave. Sauf que cette dette entraine des intérêts. Or, qui paye les intérêts ? Le contribuable, donc tout le monde. Et à qui sont payés ces intérêts ? Et bien aux plus fortunés, ayant assez de patrimoine « inutile » pour le placer en obligations d’État, soit peu de monde, quand on se rappelle que le salaire médian en France est autour de 1500 € par mois… Les 50 % des français les plus pauvres ne possèdent que 7 % du patrimoine total, les 10 % les plus riches en possédant presque 50 % (chiffres Insee). C’est dire que 10 % de la population doit posséder environ 80 % des créances sur la dette publique (Aux États-Unis, près de 50 % des actifs financiers sont possédés par 1 % de la population Source). En fait, ceci est un formidable système pour voler les pauvres pour donner aux riches – la version « moderne » de Robin des bois en somme…
Ainsi, avant, les riches payaient des impôts et l’État était en équilibre, aujourd’hui, ils ne les payent plus, l’État est en déficit, et il donc doit emprunter… aux riches cet argent. Il faut sincèrement saluer l’habilité des très riches pour leur lobbying ayant permis de transformer leurs impôts en prêts…
Mesurons bien : la situation budgétaire de l’État était en 2008, avant la crise, sur une tendance d’environ 50 Md€ de déficit avec 230 Md€ de recettes pour 280 Md€, de dépenses. Il y avait environ 50 Md€ de recettes de l’impôt sur le revenu, et près de 50 Md€ d’intérêts versés aux prêteurs. Oui, sans les intérêts, l’État était à l’équilibre. Oui, l’ensemble de l’impôt sur le revenu a été reversé aux classes les plus riches pour les remercier de n’avoir pas payé d’impôt.
Mais revenons aux comparaisons de l’État et des ménages. Et comprenons bien qu’un État ne fait jamais faillite, ce n’est pas une entreprise, il ne peut être liquidé. Non, un État décide juste un jour de ne pas rembourser ses dettes, point final. Car il peut, et doit, arbitrer entre ses créanciers et ses citoyens – qui l’élisent… C’est cela en réalité la différence la plus importante avec un ménage.
Et bien, pour mon cas, cette dette sur mes épaules, je ne la rembourserai pas. Je ne l’accepte pas. Je la récuse. Je ne passerai pas à ma vie à me serrer la ceinture pour rembourser des dettes des générations passées envers des millionnaires, qui sont justement millionnaires car ils n’ont pas payé ces impôts qui ont manqué et justifient désormais la dette. Elle est inique, et son principe n’a jamais été validé démocratiquement. Car, à 1 800 Md€, l’enjeu dépasse très largement la délégation de pouvoir de la démocratie représentative. Ce sujet n’a d’ailleurs jamais été abordé et expliqué en profondeur par les politiques, unis dans un silence complice, soucieux de leur maintien en place et de la satisfaction des intérêts financiers d’une infime minorité. Un tel engagement ne peut être accepté que par référendum – et encore dans certaines limites, puisqu’il engagerait aussi les générations futures.
Il faut donc appeler à un large effacement des dettes et créances publiques – en définissant un plafond modéré de remboursement par ménage. Bref, un retour à la remise des dettes du Jubilé historique : « 8- Tu compteras sept semaines d’années, sept fois sept ans, c’est-à-dire le temps de sept semaines d’années, quarante neuf ans. […] 10 Vous déclarerez sainte cette cinquantième année et proclamerez l’affranchissement de tous les habitants du pays. Ce sera pour vous un jubilé : chacun de vous rentrera dans son patrimoine, chacun de vous retournera dans son clan. […] 14 Si tu vends ou si tu achètes à ton compatriote, que nul ne lèse son frère ! » (Lévitique 25, 10.11)
Ce n’est pas du vol, c’est juste un impôt, égal à la créance détenue sur l’État. C’est même la perception tardive de tous les impôts non acquittés au cours des 30 dernières années.
Un tel jubilé ramènerait en régime normal les comptes publics à l’équilibre. Et justement, oui, il faut inscrire dans la Constitution que, hors période de récession ou de grave crise, les comptes publics doivent être équilibrés. Pour garder d’importantes marges de manœuvre en cas de crise. Simplement car un système « quand tout va bien, on s’endette beaucoup, quand tout va mal, on s’endette énormément » n’est pas durable. L’endettement public sur le marché obligataire doit être interdit ou extrêmement limité. Car le paiement d’intérêts vole les pauvres, et met l’État à la merci de « Lémarché » étrangers, le dépossédant de son pouvoir de décision.
Bien entendu, la dette étant détenue aux deux tiers à l’étranger, ce défaut négocié posera des problèmes, mais comme nous détenons aussi de la dette étrangère, cela finirait par s’équilibrer. Cela nuira énormément aux régimes de retraites par capitalisation étrangers, mais il est inéluctable qu’ils soient transformés en régimes en répartition, seul système pérenne dans un environnement de crise économique majeure, de vieillissement des populations (car ces actions « pour la retraite » vont commencer à être vendues, entrainant des baisses de cours) et de conséquences du pic pétrolier qui se profile à court-terme. La projection de tendances passées à un moment de forte inflexion de l’environnement est dramatiquement erronée
On parlera enfin de prélèvement confiscatoire. Certes. Mais l’est-il plus que de demander à toute une population de se priver de l’essentiel pour que quelques fortunés conservent leur épargne dont, dans le fond, ils ne font rien ? Et puis finalement, ce jubilé ne serait que la juste sanction d’un soutien abusif – qui est bien la situation de personnes prêtant aujourd’hui de l’argent aux États-Unis…
Il est enfin évident que la dette publique ne sera jamais remboursée. D’ailleurs, de plus en plus de personnes parlent d’une solution « inflation » – qui est bien une spoliation des rentiers via un défaut partiel. Sauf qu’il est probable qu’en 2010, contrairement à 1980, les salaires ne suivront pas, et que cela sera aussi la ruine des salariés, et une vraie dépression à court-terme… Veut-on tenter cette option ?
Espérons donc que des hommes politiques mesurés et courageux réfléchiront et finiront par défendre une mesure de ce type, dérangeante, mais courageuse car de justice sociale. Sinon, ils laisseront un boulevard aux extrémistes… Il en va probablement de l’avenir de notre démocratie.
Olivier Brumaire est l’auteur du livre Une crise de Transition, librement téléchargeable sur www.reformons-le-capitalisme.fr
257 réponses à “Je ne rembourserai pas, par Olivier Brumaire”
Olivier Brumaire. Vous avez raison d’être de droite.
Le fric est important. Plus que l’humain, d’ailleurs.
Je lirais peut-être vos bouquins.
De droite ?
Attali est donc de gauche !
Je ne serai jamais de gauche.
M. Brumaire,
Vous mettez l’accent sur un pont qui me semble essentiel : la crise de la dette est une crise de l’excès de propriété. Dette privée ou dette publique, nous sommes confrontés au même problème. D’un côté, il y a ceux qui possèdent trop. Leurs droits de propriété les rend propriétaires d’une part trop importante du produit à venir d’un travail global à réaliser qui n’est pas possible physiquement de fournir puisque il n’y a plus personne en face pour les acheter.
Vous n’allez peut-être pas me croire, mais… j’ai vaguement l’impression qu’il y a un certain affolement, ces temps-ci.. 😉
<>
Donnez-moi donc votre secret car le français moyen que je suis va encore payer son gaz plus cher cet été et travailler plus longtemps pour soutenir un système à bout de souffle.
Pour ne pas rembourser, ne pas travailler demandons tous les aides sociales et vivons du black et du minimum. Rien que réduire nos dépenses c’est déjà ne pas rembourser.
Puisqu’on nous impose de gagner moins pour qu’ils s’empiffrent plus bien qu’ils ne savent plus quoi en faire, allons y carrément , je peux vous dire que si le peuple dont certains se croient au dessus parce qu’ils gagnent un peu plus que la moyenne faisait tous ensemble cette grève là, le système ne tiendrait pas longtemps.
« Et justement, oui, il faut inscrire dans la Constitution que, hors période de récession ou de grave crise, les comptes publics doivent être équilibrés. »
–> Non ! Et pour une raison très simple: tant que le rapport de force est en faveur des détenteurs du capital (vive l’UE et la mondialisation), l’arbitrage serait systématiquement réalisé au détriment de l’état social.
Ce que vous proposez est extrêmement dangereux même si je comprends tout à fait votre révolte et la partage.
Bonjour,
En effet, il me semble que l’équilibre des comptes n’a pas à être inscrit où que ce soit, puisqu’à vrai dire cela devrait couler de source.
A quoi sert de faire des comptes si c’est pour les inscrire en perpétuel déséquilibre.
Il y a des règles qui n’ont évidemment pas besoin d’être écrite, ou alors, c’est que l’heure est grave et que les gens ne sont pas à leur juste place…
Ajouter des contraintes réglementaires ne résout aucunement les problèmes de moralité.
Cordialement,
Je suis d’accord avec Ken Avo.
Il faut bien distinguer deux rôles/fonctions de l’imposition: le financement des services publics (justice, police, enseignement, et pour certains pays santé, culture, etc…) d’un côté et la redistribution de l’autre. Cette fonction redistributive sera toujours nécessaire parce que par définition le rapport de force au sein du secteur privé est favorable aux plus puissants/riches. C’est le rôle de l’état de corriger cela de « l’autre côté de la frontière », c’est-à-dire du côté « public » (l’Etat étant ici compris dans sa dimension « syndicat de la majorité de la population », c’est-à-dire « syndicat des plus pauvres).
Mais je rejoins complètement votre analyse sur le fait que cette dette est inique et indue. Cela pose évidemment la question de la représentativité de nos politiciens…
Le social est dangereux, en effet, Ken Avo. Imaginez que nous soyons obligés de donner aux pauvres…
Quelle horreur.
Je vous précise que même si un des trois qui ont fait sauté le Macdo est un de mes amis, je n’approuve pas son action.
Et pas parce qu’il y a eu décés. C’était complètement involontaire et ils porteront cette culpabilité tout le reste de leur vie. Il me l’a dit.
D’un autre coté, sachez que j’adhère à la chanson : ne touche pas à ma Blanche Hermine.
Faites très attention, je suis un Breton qui ne refuse que l’argent et l’extrèmisme.
Et ne croyez pas que je sois une exception.
L’argent mal gagné, bien sûr.
Mais globalisation et mondialisation sont en Mer d’Iroise…
Yvan,
Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement. Or je ne comprends pas un mot de ce que vous racontez depuis quelques temps déjà…
A moins que je sois réellement idiot, ce qui n’est pas totalement à exclure, il y a vraiment un problème.
@ Yvan
Je suis d’accord avec Ken Avo, ce qui se conçoit bien s’énonce clairement
@ Ken Avo
Je trouve que vous allez bien … à moins que moi aussi…
Je ne rembourserai pas la dette, je la refuse, je ne sais pas encore comment, mais je ne la rembourserai pas.
A force de m’exprimer en Latin, voilà ce qui arrive… 😉
Je vous propose juste un début d’ébauche de projet pour trouver la solution : nous n’avons absolument pas les mêmes schémas de pensée.
Si vous arrivez par un effort extraordinaire à penser hors argent, je vous parie une choucroute que mon discours devient aussi clair que l’eau d’une source.
Chiche.
Yvan « L’argent mal gagné »
–> reigistre typiquement monétariste. Pour le reste de vos discours, je ne sais pas. On y trouve du régionalisme, des bombes (semble-t-il) de l’anti-républicanisme, du libéralisme.
Bref…
« Et bien, pour mon cas, cette dette sur mes épaules, je ne la rembourserai pas. »
Désolé erreur de manipulation.
« Et justement, oui, il faut inscrire dans la Constitution que, hors période de récession ou de grave crise, les comptes publics doivent être équilibrés. »
Non ! Non ! Non ! Décidément non !
Je pense que vous n’avez pas compris la nature réelle de l’enjeu qui est finalement le suivant: le capitalisme est une guerre. Remporter cette guerre ne signifie pas la gagner mais simplement être le dernier encore debout !
Or je doute très sérieusement que le dernier debout soit un créancier, voyez-vous ? A moins que ce dernier capitaliste ne détienne une créance sur lui-même ?
On s’amuse on s’amuse mais c’est très sérieux.
Relisez Marx.
Je rejoins complètement votre analyse. Moi non plus je ne rembourserai pas !
Il est légitime de refuser de jouer à un jeu dont les règles vous désignent comme perdant avant même de commencer à jouer.
Je signe la pétition pour le nouveau Jubilé.
Un seul parti politique propose aujourd’hui un défaut sur la dette publique : le parti de gauche. Voir cette interview de Jacques Genereux.
http://www.france-info.com/chroniques-parlons-net-2008-12-06-parlons-net-avec-jacques-genereux-ce-plan-de-relance-oublie-le-221688-81-264.html
Pour dépasser les opinions il faut s’engager dans les combats politiques, et donc dans les partis politiques.
ça valait bien la peine d’écrire un article pour dire ça ? J’aurais pu aller boire un café au bistrot du coin.
Tiens, au fait, Olivier le débat attali / Méluche est finalement sorti:
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/06/debat-attali-melenchon-dans-arret-sur-images/
Comme tu pourras le vérifier, même dans les réunions exclusivement communautaires, il se dit des choses.
Gauche de droite débat avec droite de gauche.
Ce qui n’a pas lieu au café du coin, c’est de pouvoir répondre et poser des questions à des experts, ainsi que de pouvoir se plaindre en direct de la complexification du jargon qui sert, à la limite, d’arme ultime à ces experts !
Quand M Mélenchon cite comme « investissement » la formation des enseignants, dans les usines on rigole: L’éducation nationale est une machine toujours en panne pour cause de grève et d’absentéisme, qui produit un taux de rebuts élevé, et qui fabrique des produits dont aucun client ne veut.
C’est le plus mauvais des investissements au point que 50 % de la demande se tourne vers le privé.
Et comme le produit des grandes écoles est le meilleur, le public réclame une suppression administrative !
M Mélenchon est un pur produit de la haute bourgeoisie qui n’a visiblement jamais travaillé comme ouvrier.
@ Albin
Bravo pour le choix des mots pour décrire le système éducatif…
Si vous hésitiez entre faire passer un argument intelligement ou bien un argument qui confine à la caricature, vous avez visiblement fait votre choix !
@ALBIN
Dans mon domaine (informatique), les meilleures grandes écoles sont les écoles publiques. Dans le privé, certaines font faire les cours de niveau L par les élèves de L+1. C’est sûr que ça coute moins cher en profs mais bonjour le niveau !
Le système éducatif est loin d’être parfait mais ça n’est pas en réduisant ses moyens et en crachant dessus que ça va s’arranger.
Enfin il n’est pas forcément nécessaire d’avoir travaillé comme ouvrier pour avoir raison.
@ Yvan
Si vous pouviez m’expliquer en quoi, quand je dis que le peuple risque de se révolter et pourrait (voir devrait) ne pas rembourser « les riches » je suis « de droite », cela m’aiderait… Moi j’aurais dit le contraire comme ça – mais je dis ça, je ne dis rien… 🙂
@ Ken Avo
Et bien comme le déficit constant conduit à une dette roulante (ce qui n’a pas particulièrement d’impact tant qu’il y a des préteurs – ce qui risque de ne pas durer cette année) mais surtout à des paiements d’intérêts faramineux au bénéfice des possédants.
Si j’étais milliardaire, je serais heureux que l’État soit en déficit pour m’enrichir en dormant en lui prêtant de l’argent. Comme je ne le suis pas, je me dis que la solution inverse n’est sans doute pas si mauvaise…
@ Tous 🙂
Pour employer des termes convenus, l’idée que l’équilibre des finances publiques soit une idée « de droite », me semble dangereuse. Car toute la stratégie de « la droite » (disons plus justement des « néo-conservateurs ») et d’acculer l’État à la banqueroute par les déficits pour le démanteler (il n’y a qu’à voir les mesures des gouvernements anglais ou français…).
J’aime l’État, j’aime la Protection sociale, je souhaite donc qu’il soit géré avec toute la rigueur nécessaire à sa préservation…
« La dette publique, en d’autres termes l’aliénation de l’État, qu’il soit despotique, constitutionnel ou républicain, marque de son empreinte l’ère capitaliste. La seule partie de la soi-disant richesse nationale qui entre réellement dans la possession collective des peuples modernes, c’est leur dette publique. […]. Le crédit public, voilà le credo du capital. »
[Karl Marx, Le capital, Livre 1, Huitième section]
Deux pages de Marx passionnantes sur le sujet:
http://www.npa2009.org/content/marx-la-dette-publique-et-la-bancocratie
Moi aussi je juge très dangereux d’inscrire des préceptes économiques dans une constitution. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai voté non au TCE en 2005.
Pourquoi n’envisagez vous la dette que dans le cadre actuel où elle a été remise aux mains du privé ? Redonnez aux banques centrales, sous certaines conditions, le pouvoir de financer les Etats et le problème se résout de lui-même, les intérêts ne mobilisent plus une bonne part du budget du pays. En outre le secteur financier n’aura plus les moyens de faire chanter les Etats.
Quand vous parlez d’argent,
Yvan claque des dents.
j’aimerais bien comprendre ce qui est décompté dans les comptes publiques,
comme par exemple:
si la dette de la sécurité sociale est comptée en dette publique , est-ce que les recettes et dépenses de cette sécurité sociale sont ajoutées aux recettes et dépenses de l’état
Olivier.
Est-ce que je pourrais reprendre (comme dans le cas de la fameuse citation « quand vous devez mille Euros à votre banque, vous êtes mal. Quand vous devez un million d’Euros à votre banque, c’est la banque qui est mal… ») l’exemple des US et de la Chine…
Est-ce que vous imaginez possible que les US ne remboursent pas la Chine (un jour où l’autre)..??
Là, en prenant un cas clair, on discutera sur de bonnes bases, je pense. Et en tout cas, moi.
Sinon, oui. Je claque des dents. Et même pire : je suis on ne peut plus fébrile.
La situation ressemble à mon patron qui est venu me voir et m’a dit : « débrouillez-vous pour que les gens continuent à travailler de façon indentique avec un salaire divisé par deux ou je mets la clef sous la porte et je ne paye plus personne.
Ce que je constate depuis fin 2008 est que plus personne n’a le droit de faire faillite : l’Islande, Dubaï,..
Soit on prête, soit on étale la dette comme pour le sur-endettement.
C’est à dire qu’il y a OBLIGATION de remboursement de celui qui possède réellement (ou virtuellement) l’argent…
« j’aimerais bien comprendre ce qui est décompté dans les comptes publics »
Et bien tout dépend de ce que vous entendez par « public ».
La dette de la Sécurité sociale est décomptée dans la dette publique au sens de Maastricht.
Ses recette set dépenses sont donc bien dans les comptes publics, mais pas dans ceux de l’État, pris au sens d’administration centrale.
@ Olivier Brumaire
Bonjour,
18-Brumaire, coup d’Etat du 9/11/(17)99 ayant porté Napoléon I à la tête de la première République qui devient un Empire militaire après quelques tergiversations de forme sur l’appellation républicaine, au dam de Robespierre qui avait préviendu du risque de dictature militaire.
La structure du droit et des institutions de la France républicaine d’aujourd’hui en provient parait-il très largement.
côté finance, un article sympa sur les finances françaises sous napoléon, très instructif, contemporain quelque part…du rentier, de la dette, de l’ordre établi, du mensonge en finance et en politique…cela s’écrit toujours plus simplement deux siècles après.
http://www.napoleon.org/fr/salle_lecture/articles/files/insuffisantes_finances_napoleoniennes_des.asp#ancre11
Que vous le vouliez ou non le tournant de la rigueur et du remboursement de la dette est pris.
Il y a des signes qui ne trompent pas; remboursement d’une note de cigares, annulation de l’apéro géant du 14 Juillet ,suppression de postes d’humoristes à la radio nationale.Fini la rigolade.
on est même obligé de faire des économies de Mondial de Foot, c’est dire…
Cher Piotr, je pétitionne auprès de Paul afin que la guirlande de médailles qui doivent absolument vous être décernées sur le champ au titre du plus bel humour du Blog apparaisse sans délai à la suite de votre pseudo ( ou sobriquet, c’est vous qui voyez !).
Merci Piotr.
En ce qui concerne la France au cours de la coupe de foot du monde je pense que la main invisible a encore frappé.
Ou alors c’est Darwin.
Je me joins à Domend. 😉
foot et promotion sociale ; fric et darwinisme social : les jeux sont faits, les meilleurs gagnent. Le pouvoir se serait bien passé de faire des économies avec le mondial, le retour sur investissement de l’effet narcotique peut être utile, pour ne plus penser… (écoutez « pansez l’esprit !)
merci
http://www.myspace.com/compteurblues
Ha mais non, ils vendent le patrimoine Français sans vergogne, y compris les autoroutes, et les manoirs etc…
http://www.terrefuture.fr/2207/la-france-en-faillite-argentine-en-2010
La perte sèche cumulée en 20 ans (1980 -> 2000) serait de 250 milliards €
La perte depuis, cumulée avec tout ce qu’on paye d’intérêts dessus doit être bien pire.
De quoi combler tous les trous de la sécu et déficits de l’état.
Sans compter tous les cadeaux fiscaux faits aux entreprises : 70 milliards d’euros en moyenne par an.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Niche_fiscale#Co.C3.BBt_des_niches_fiscales
Sans compter les magouilles des banques : http://www.renovezmaintenant67.eu/index.php?post/2010/04/17/La-Soci%C3%A9t%C3%A9-G%C3%A9n%C3%A9rale-rapatrie-en-France-TOUTES-ses-pertes-et-les-vend-au-fisc-et-au-Tr%C3%A9sor-Public
on peut être sur par exemple que la SoGé dont les dettes s’élèvent a 1054 milliards d’Euros, capitaux propres à 43 milliard et sa bad bank qui recueille 35 milliard se fait aider par l’état a hauteur de ces 35 milliards … que ce soit répartit sur plusieurs années ou non.
Idem pour les autres banques, avec la BNP qui cumule 1 PIB de dettes.
Les grandes multinationales patriotiques Françaises ne payent pas de cotisations sociales (sinon elles ferment car non concurrentielles et virent tout le monde).
Bref, c’est le peuple contre les multi-nationales qui sont en train de racheter la France avec l’argent gagné par notre travail ! L’état n’est que le complice avec son idéologie libéraliste / capitaliste.
Mon chien s’inquiète.
Comme j’ai quelque souci de liquidité, j’envisage de mettre en gage sa réserve de croquettes.
Je prends à 0.6 la boite de 12.
Je suis nul en croquettes mais c’est un placement spéculatif d’avenir (une nanosec en HTF).
Deux petites remarques :
– Les diamants de la république ne sont pas éternels. Le carbone pur cristallisé brûle très facilement…..
– L’inventaire des caves des musées de France, commencé en 1981 par Jack Lang n’est, à ma connaissance, pas encore terminé aujourd’hui. De même que le montant, le nombre, et le lieu exacte des propriétés foncières de l’état…..
De là à présenter un montant des actifs, c’est peut-être s »avancer vite en besogne.
Et si l’on envisage que pour les « dettes de jeux », c’est en général à l’avenant, chez les « gens biens sous tout rapport »……
Ces chiffres ne disent même pas ce que l’on voudrait leur faire dire.
La France, what is it ?
Tout les Brando ne sont pas des marlous. Si tu piges ma langue Marlow, t’es déjà moitié du pays.
Si t’as un héritage quelconque, tu l’assumes, tu le protèges, tu le transmets.
T’inventes ta loi, tu te donnes un bras armé, tu cherches des alliances.
Ou tu te vends au plus offrant pour lui servir d’esclave en échange de sa protection. Pour certain la France est à vendre, c’est un objet à vendre, comme une entreprise.
« What is she » serait plus juste dans votre langue de barbare qui pourtant personnifient les bateaux…..
« It « s’emploie pour le matériel non humain et quelques exceptions dont je me fout comme de la couronne britannique.
une terre d’écueils
je crois que marlowe parlait de s’expatrier* en chine avec tout son argent, gageons qu’il y apprenne le mandarin et qu’il s’y fasse brider les yeux pour plaire à ses nouveaux seigneurs. sinon il pourra toujours porter la petite natte en gage de soumission heureuse.
* uniquement durant les années fastes cela va sans dire.
Article remarquable à lire et diffuser sans modération …
Tel qu’il fonctionne le capitalisme financier conduit « mathématiquement » à un transfert de richesses des plus pauvres vers les plus riches, et – à la limite – vers le plus riche. Je pense que cela pourrait se démontrer de manière irréfutable. D’où la nécessité d’une politique de redistribution équitable pour que le « système » n’explose pas sous l’effet d’une « boucle de rétroaction (ou feedback) positive »au sens de « l’analyse de systèmes ».
Olivier Brumaire,
Je suis plus radical que vous, je pense que la meilleure façon d’abattre le capitalisme et de jouer son propre jeu. Donc de s’endetter à qui mieux mieux ! C’est paradoxal, mais ça me semble l’évidence au moins intuitivement. Vous, vous cherchez encore à le sauver, et c’est peut-être pour cela que d’autres vous disent « de droite ».
La France n’est pas l’Argentine et l’Espagne n’est pas la Grèce.
Quant aux USA…
Paul Jorion va peut-être également critiquer ce point de vue (je veux dire le mieux et celui de quelques autres) en nous accusant d’être des révolutionnaires et des radicalistes.
Peut-être, je ne sais pas.
Par contre, je reste convaincu d’au moins une chose Olivier Brumaire: je préfère que la Protection Sociale meure à petit feu si telle doit être sa destinée que son exécution immédiate, ce que vous proposez par l’interdiction des déficits.
Car en fait, je ne crois pas à la révolution (comme Marx d’ailleurs, il me semble)
Le socialisme vient après le capitalisme pas à sa place.
Et bien « s’endetter à qui mieux mieux ! » c’est ce que nous faisons depuis 20 ans… Et la facture arrive…
Je me permets de vous faire remarquer que vous sombrez au tropisme actuel. Vous interprétez semble-t-il un appel à l’équilibre par un appel à la baisse des dépenses publique. Ce n’est nullement ma vision.
J’appelle tout d’abord à une cessation du paiement d’intérets, qui remettrait, hors crise, les comptes à l’équilibre. Pour le reste, je suis dans une vision de hausse des prélèvements – une fois les dépenses inutiles revues (cigares, vols business, rapport sur la mondialisation etc, supprimés)
A un moment, il faut expliquer aux gens qu’il n’y a pas assez d’argent pour payer la Sécu et les iPad – j’ai pour ma part choisi ce que je veux préserver…
Bonsoir !
@ Ken Avo :
Votre radicalité me fait penser à certaines fonctions de l’outil « MIROIR »!
Amusant !!!
Soyez assuré que le capitalisme a d’autres ressources …
Petite précision, à toute fin utile : à l’instant T, ou j’écris ces quelques lignes, VOUS ETES… JE SUIS une composante du capitalisme.
Mais Demain … peut être pas….
Olivier Brumaire,
J’ai déjà répondu à ça dès mon premier message
http://www.pauljorion.com/blog/?p=13282#comment-90010
Effectivement, la répudiation de la dette actuelle est une partie de la réponse au problème de la dette, je suis tout à fait d’accord avec cela !
Mais pour le reste, car cela ne suffit pas à rétablir les comptes – faites le calcul, vous ne faites que proposer de faire payer leurs impots aux riches. Là encore j’approuve !
Mais comment fait-on ? Il est là le hic. Et ce n’est pas vraiment un scoop. 30 ans au minimum que ça dure.
@Ken Avo: je suis plutôt de votre avis. Je ris jaune en voyant toutes les bêtises que le néo-libéralisme et l’avidité fait faire à nos puissants, mais enfin j’en ris tout de même (il est vrai que je n’en souffre pas encore, me trouvant plutôt parmi les nantis). Et je prie pour qu’ils mettent le pied sur l’accélérateur de cette voiture qui roule droit vers le mur. Ce qu’il faut demander maintenant c’est l’application stricte des règles libérales: ne plus sauver les banques qui coulent, ouvrir les frontières complètement (y compris à la circulation des personnes), diminuer les impôts, etc. Et puis après, les choses deviendront très très claires, ce qui devait arriver arrivera, et que le plus fort gagne.
Ken Avo dit « Car en fait, je ne crois pas à la révolution (comme Marx d’ailleurs, il me semble)
Le socialisme vient après le capitalisme pas à sa place. »
Figurez vous que le socialisme est un conservatisme !
Marx était angoissé par l’idée que la production de matière puisse s’arréter avec le capitalisme.
Il s’est rassuré en imaginant un système qui viendrait prendre la place du capitalisme et garantirait la survie du système.
Mais vous payerez et en subirez les conséquences …
Le chômage vient d’augmenter de 0,7% …
Et NS veut prolonger la durée d’activité jusqu’à 62 ans …
La jeunesse est sacrifiée.
Son régne conduira à une société viellissante en activité (pour ceux qui le pourront) et des jeunes (l’avenir de la nation) au chômage, attendant que les places se libèrent.
Magnifique projet d’avenir pour notre nation !!
+ 0,8 % et pas +0,7 avec un nombre conséquent de radiation.
Quels vont être les commentaires de notre ministre de l’économie ?
C’est probablement moins pire que prévu.
Il n’y a pas comme seule perspective d’être salarié. Vous avez une vision dépendante. Chacun peut et doit créer son avenir au lieu de compter sur les autres pour le faire. Voilà où est le mal : tout attendre de la société ! C’est seulement dans le cas où la société paie plus les salariés que les indépendants qu’il faut se laisser embaucher ! Tout le monde salarié, cela a déjà été rêvé dans le temps !
Une révolution ? Peut-être pas !
Une solution ? Peut-être : la substitution monétaire. Pour cela, allez passer vos vacances à Pézenas pendant quelques jours et étudier le fonctionnement de l’Occitan.
http://www.deviseoccitan.org/
@Jean-Louis M
Excellente initiative digne de Boby . Pas étonnant, c’est à Pézenas. Tiens, je vais retourner un de ces jours à Pézenas pour m’attabler un soir dans la courette ronde devant la maison de Boby Lapointe et y déguster encore une fois les saucisses servies généreusement aux passants et amis, certains soirs d’été, par sa fille Ticha, son British d’époux et Tracy . Douceur de la vie à Pézenas !
Voici donc une monnaie locale, l’occitan, qui ne souffre pas des attaques des margoulins contre l’euro . C’est tout l’intérêt d’une monnaie locale qui rend les échanges proches du troc, sans aucune possibilité de spéculer.
Certaines communautés agricoles des années 70 avaient déjà inauguré une monnaie locale appelée « pépin de raisin ». J’espère qu’elles poursuivent cette pratique .
A ne pas confondre avec les colliers de graines, hors de prix, « monnaie locale » interne à certains villages de vacances du Club Méditerranée. LOL !
Jean Louis M @
L’occitan : »Son activité sera transparente et bénéficiera de toutes les garanties pour son activité (commissaire aux comptes, etc.). »
Comme pour le Crédit Lyonnais, le Ligue contre le cancer, Touche pas à mon pôte, le PSG, la SG et bien d’autres !
Nouvelle hausse du chômage :
http://www.lemonde.fr/depeches/2010/06/24/le-chomage-en-hausse-de-0-8-poursuit-sa-degradation-en-mai_3208_38_42818015.html
http://bercy.blog.lemonde.fr/2010/06/24/une-remise-en-cause-de-la-baisse-de-la-tva-sur-la-restauration-est-en-debat/#xtor=RSS-32280322
J’ai l’impression que de nombreux financiers qui gèrent les dettes publiques savent pertinemment bien que les dettes de la plupart des Etats ne peuvent plus être remboursées et ne le seront jamais. Donc, dans ces conditions, on continue à s’endetter en faisant tout pour ne pas être le premier à faire défaut et pour ne pas passer pour l’instigateur d’un mouvement qui se généralisera en cascade à la plupart des Etats.
Je pense que les USA sont dans cette logique, s’endetter au maximum et faire en sorte que ce soit un autre qui soit en défaut de paiement avant eux pour lui faire porter le chapeau du cercle vicieux ainsi enclenché. L’excuse sera alors toute trouvée, je ne peux pas vous rembourser car celui-là ne veut pas me rembourser. Ce sera l’occasion de pointer du doigt l’irresponsabilité de l’autre pour en fait cacher sa propre irresponsabilité, avec tous les risques qu’une logique de bouc émissaire comporte. Mais sont-ils encore à cela près ?
Qui doit quoi à qui ?
http://www.youtube.com/watch?v=yBTWUpPXknc
Si vous connaissez l’anglais vous apprécierez à quel point ce sketch est à la fois comique et pas drôle du tout.
A Paul Jorion.
En effet, ce sketche est à l’image du cynisme qui caractérise notre époque actuelle, un cynisme qu’il faut combattre. Cela montre donc qu’une attidude responsable doit être privilégiée plus que jamais, même si cela doit passer par une capacité à prendre sur soi.
ce sketch est excellent et la remarque du présentateur « laughing as you sink » décrit bien la situation.
Cet article m’a donné beaucoup de mal ! J’ai commencé un premier commentaire sur le début, critiquant l’absence de contexte, puis je l’ai effacé en voyant que l’important du contexte était vaporisé de ci de là plus bas dans l’article. Article au demeurant long, touffu, d’un style parfois très lourd (« car… car… car »), d’un ton pénible recourant inutilement à la stigmatisation des opinions contraires (« intégriste », « fanatiques »…), aux points d’exclamation et carrément aux mots en gras – c’est tout juste si on n’avait pas droit aux majuscules.
J’ai donc, après avoir effacé le premier, commencé un second commentaire pour dire que pour moi ce billet invité me semblait d’un niveau anormalement bas pour ce blog… Mais finalement, en relisant la conclusion, je trouve que le contenu m’a enrichi, en particulier via cette idée simple que ce n’est pas la dette de tous les français, mais la dette des citoyens pauvres, payée aux citoyens riches… Encore que j’aimerais voir le raisonnement plus détaillé :qui détient vraiment le gros de ces obligations d’état ? Les banques ? Les clients des banques qui font de l’épargne ? Les Hedge Funds ?
A part ça vous dites que pas un politique ne s’exprime là dessus, mais je viens de voir un débat particulièrement passionnant entre Attali et Mélenchon où les deux évoquent précisément non pas de ne pas payer l’intégralité de la dette, mais de la rééchelonner et de la réévaluer. C’est le plan principal de Mélenchon et Attali reconnait que c’est une option sur la table :
http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=3067
Ce débat est génial au demeurant, en plus Jacques Attali mentionne Paul, c’est donc presque pertinent sur ce blog 😉
Bonsoir,
personnellement j’ai compris que au fond les pauvres et les classes moyenne payent les interêts aux « riches » (si tant est que nous pouvons personnifier ainsi les organismes financiers et leurs suppôts qui prennent les obligations d’états)à travers (1) la baisse de leurs conditions de vie sociale (SS, et tout les services de l’état ou des communautés territoriales) et (2) l’augmentation des impôts.
La solution proposée est bien sur comme allant de soi mais nous ne sommes pas seul, la mondialisation de l’économie, l’Europe ça le fera jamais ! faut pas rêver ! seule une révolte de type révolutionnaire pourrait arriver à ce résultat il me semble. Les Grecques dans cette perspectives sont déjà bien en avance, les Islandais (plus pacifiques ?) semblent revenir à leurs fondamentaux : les volcans et la pêche !
Quand le papyboum sera passé beaucoup d’eau sera aussi passé sous les ponts.
Cordialement
Attali, conseiller du Prince, n’est pas un imbécile.
Il sait bien que l’heure arrive à laquelle il faudra que les états, mais pas les pauvres citoyens (ou les citoyens pauvres) répudient en partie ou en totalité leurs dettes.
Il vient cependant d’écrire un livre dans lequel il dit des choses un peu différentes.
Le problème est que comme tout s’accélère, l’encre n’a pas le temps de sécher que l’on est tout de suite démenti.
Vivement le livre électronique pour tous ; les mots pourront être changés tous les jours !
j’ai trouvé également un passionnant entretien avec Jacques Généreux sur info ou la répudiation est aussi évoquée:
http://www.dailymotion.com/video/xday9w_j-genereux-l-esprit-de-munich-a-env_news#from=embed?start=0
il semble qu’il reste quelques politiques pas encore corrompus et soucieux du bien public…
merci de ne pas mettre de liens accessibles uniquement à des abonnés, c’est pas fair et frustrant 😉
Monsieur le modérateur, à vot’bon cœur !
L’abonnement à ASI vaut la peine…
Le débat Mélenchon Attali est exceptionnellement disponible gratuitement sur le blog de Mélenchon
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2010/06/debat-attali-melenchon-dans-arret-sur-images/
Par ailleurs l’abonnement à arrêt sur images vaut le coût.
Bien en voilà des idées… l’Etat doit être pauvre, sinon il créerait de l’inflation, par ses investissements et ses subventions diverses. Nous ne pouvons nous permettre la richesse.
L’optimisation du Volume x Prix se fait sans égard aux plus pauvres quels qu’ils soient, si vous réhaussez le pouvoir de consommation des plus pauvres, les vendeurs optimiseront les prix de manière à évincer toujours une part égale de la population.
Je pose la question : le système est-il améliorable ?
Oui, par l’inflation, et sinon il ne l’est pas.
Maintenant puisque nous y sommes, je suis aussi scandalisé par ceux (à droite, à gauche il ne le disent pas mais c’est pareil) qui disent qu’il est interdit de s’endetter pour les dépenses de santé, etc. L’alternative : notre santé, ou écraser les générations futures sous la dette, sous-entendu sacrifiez-vous, c’est normal. Tout ceci est proclamé par ceux qui possèdent une bonne assurance privée, ne l’oublions, pas ce qui leur permet de sacrifier la santé des autres sans aucun souci; Je suis désolé d’être cynique.
La santé, ou vos enfants payeront ! eh bien dites-donc, je préfère d’abord ma santé sinon comment élever son enfant ?
Comme si la santé ne valait rien ! Je n’invente rien, ceux qui veulent des infrastructures utilisent l’argument qu’avec ces investissement, « on aura quelque chose », en échange de ce qui a été dépensé (Sarkozy il y a longtemps). On entend ça, il ne faut pas s’endetter pour les dépenses courantes.
Tant que j’y suis, je lance un boycott médiatique… Nous n’avons pas besoin d’eux, cette grève est l’occasion rêvée d’éteindre la télé et la radio une bonne fois pour toutes ! Pourquoi ? Parce qu’il vaut mieux lire un livre que d’entendre un commentaire, parce qu’il est préférable de fréquenter les génies que les perroquets. Par hygiène mentale. Cessons de prêter oreille aux bavardages futiles, c’est une perte de temps, lire un grand livre est 1000 fois mieux. Et la vie est courte.
« j’ai retourné ma télé, de l’autre côté c’est passionnant »
Boris Vian
On peut s’endetter pour des dépenses de santé, mais il fait voir ce que cela englobe de manière précise. Toute option est défendable à un certain niveau et critiquable à un autre niveau. On ne peut se contenter de slogans. Les dépenses de santé, ce n’est pas une seule rubrique ! En général, dans toutes les structures utiles et nécessaires, il y a des dépenses non justifiées par le but poursuivi. Cela s’appelle de l’opportunisme ou du parasitisme. On reconnait les opportunistes au fait qu’ils répondent à chaque problème par la création d’une commission. Les gens en place, à quoi servent-ils ? À nommer des commissions ?
Cher M. Brumaire,
Vous dites « Et bien, pour mon cas, cette dette sur mes épaules, je ne la rembourserai pas. Je ne l’accepte pas. Je la récuse. »
Mais cet argent vous en avez profité par le biais de l’Etat.
Votre thèse serait valable si les préteurs obligeaient l’Etat à emprunter.
Or ceux qui obligent l’Etat, ce sont les électeurs.
@ SJA
Votre thèse serait valable si les préteurs obligeaient l’Etat à emprunter.
Or ceux qui obligent l’Etat, ce sont les électeurs ».
Vous n’avez visiblement pas pris la peine de lire correctement le présent article.
Par ailleurs, n’avez-vous donc rien appris, depuis 2 ans que le débat s’est ouvert sur le mécanisme de l’argent Dette ?
Votre propos n’a de sens que si on en limite la portée à un excédent de dépense (en faveur des électeurs) sur un volume de recettes.
Or le caractère pyramidale et inique de la dette vient de la charge DES INTERETS de la dette et surtout des bénéficiaires de ces mêmes intérêts.
En 2011, l’impôt sur le revenu ne suffira pas à couvrir les intérêts de la dette.
Notre contribution de citoyen aux dépenses de l’Etat (qu’il est censé redristribuer sous forme de prestations et d’investissement en infrastructures), sert à verser des intérêts à des rentiers…ce qui oblige l’Etat à emprunter (à ces mêmes rentiers) pour couvrir les dépenses courantes.
De fait, nous sommes dans une situation où les prêteurs obligent l’Etat à emprunter.
Rejouez le film en éliminant le mécanisme d’intérêt de la Dette émanant des banquiers privés
et vous arrivez à un résultat tout à fait différent.
@FreeDem
Cher FreeDem,
Point n°1 si vous arrivez à me trouver quelqu’un qui vous prète de l’argent sans intérêt, je vous paye un kilo de sucre.
Il est normal qu’une dette génère des intérêts.
Point n°2 la question n’est pas de savoir s’il faut taper ou non sur le pompier (la finance internationale) mais pourquoi on a eu besoin d’un pompier ?
Pour reprendre mon exemple du pompier, vous êtes comme quelqu’un qui, alors que sa maison est en feu, repporcherait au pompier d’avoir cassé la porte pour entrer.
Ou plus simplement comme le joueur de casino qui mettrait sur le dos de son usurier le fait qu’il est ruiné. C’est le vice du jeu qui mène à la ruine, pas les intérêts que touche l’usurier.
La dette, la finance internationale, la titrisation, … Tout cela répond à un besoin.
Lequel ? Je vous laisse deviner.
Un indice: Une personne emprunte lorsque ses besoins de financement ne peuvent être couvert par le fruit de son travail passé.
« Mais cet argent vous en avez profité par le biais de l’Etat. »
Je ne dis pas le contraire. C’est le principe, pour moi, de l’impôt : je prends aux riches pour donner aux pauvres (mes excuses pour cette simplification). Là, on a emprunté aux riches pour donner aux pauvres. Donc oui, les pauvres ont profité. On veut juste maintenant leur reprendre l’argent pour rembourser les riches, en gros…
« Votre thèse serait valable si les préteurs obligeaient l’Etat à emprunter. «
Mais c’est le cas… Qui sont les préteurs ? Les grosses fortunes. Et dans l’intérêt de qui gouverne le pouvoir (surtout celui né au Fouquet’s) ? Nous pourrons raconter à nos arrières petits enfants, que pendant la plus grosse crise de l’histoire, le pouvoir se battait pour conserver un bouclier fiscal…
« Or ceux qui obligent l’Etat, ce sont les électeurs. »
Vision parfaitement exacte. Enfin, si nous étions réellement en démocratie, bien entendu…
@ SJA,
votre réponse à qque chose d’irréelle, à l’heure où nous parlons.
je suis très mal à l’aise pour donner suite,
ne sachant pas
– si vous êtes sincère par conviction idéologique murement réfléchie
– ou si, sans être dupe vous-même, vous cherchez néanmoins à maintenir l’illusion du bien fondé de cette « pensée-unique » néo-libérale (entretenant la dichotomie « Etat laxiste- marchés financiers utiles ») qui nous a conduit au chaos
– ou si vous vous amusez à provoquer votre interlocuteur en espérant peut-être une amusante réaction épidermique
-ou enfin si vous êtes simplement victime de la propagande néo-libérale au point de ne rien avoir capté aux dessous du totalitarisme imposé par la finance.
La superficialité de votre argument « Il est normal qu’une dette génère des intérêts »
constitue une telle régression par rapport à l’ensemble des débats qui ont nourris ce blog (et d’autres)
que je préfère ne pas insister.
Avec mes regrets.
« Là, on a emprunté aux riches pour donner aux pauvres. Donc oui, les pauvres ont profité. On veut juste maintenant leur reprendre l’argent pour rembourser les riches, en gros… »
Vous dites donc que nous aurions dû payer plus d’impôt en tous genres (IR, TVA, …). Le problème est que nous ne pouvions pas. Nous ne pouvons toujours pas d’ailleurs.
Ne pouvant recourrir à plus d’impôt, nous avons bien été obligés d’emprunter comme tout le G7.
Je trouve incroyable de ne pas vouloir rembourser notre dette alors que ces sommes sont dues !
Que maintenant nous soyons pris dans un cercle vicieux ok, mais pourquoi est-on entré dans ce cercle ? D’où vient le besoin de financement ? Pourquoi a-t-il fallu créer de la croissance artificielle au moyen de la finance ?
Voilà la seule vrai question à se poser.
C’est bien gentil de dire : « Ne payons plus la dette » ou « Interdisons telle opération financière (pari sur la fluctuation des prix) ».
Mais cela ne fera pas disparaitre le besoin de financement des Etats et des particuliers !
« Mais c’est le cas… Qui sont les préteurs ? Les grosses fortunes. »
Evidemment, il n’y a que ceux qui ont de l’argent qui peuvent le préter.
Mais je ne crois pas que les souscriveurs d’assurance vie en France soit les dangeureux Vampires que vous décrivez.
A Free Dem,
« La superficialité de votre argument « Il est normal qu’une dette génère des intérêts »
constitue une telle régression par rapport à l’ensemble des débats qui ont nourris ce blog (et d’autres)
que je préfère ne pas insister. »
Le préteur vend du temps.
Je ne vois pas ce qu’il y a de superficiel ??
Le prêt sans intérêt, ça n’existe pas. Ou alors donnez moi un exemple!
Vous questionner sur les intérêts de la dette ou sur quelle opération financière doit-on supprimer vous éloigne de la question centrale, la seule qui vaille :
Pourquoi à un niveau global, notre production ne nous permet pas assouvir nos besoins ?
Pourquoi en dernier recours a-t-on fait appel à la financiarisation ?
@ SJA
La perte sèche annuelle de revenus fiscaux pour l’Etat français s’élève à environ 40 milliards d’€ pour les seules baisses d’impôts consenties ces 15 dernières années aux foyers les plus aisés. Donc, SI, on peut payer plus d’impôts. Pas tout le monde bien entendu, il suffirait simplement de rétablir un principe honni par les classes dirigeantes : la progressivité de l’impôt.
Je trouve incroyable que les femmes aient demandé le droit de vote, alors que c’était interdit par la loi.
Je trouve incroyable que les esclaves aient demandé la liberté, alors que la traite était organisée par l’Etat de droit.
Je trouve incroyable que les enfants de 6 ans ne travaillent plus alors que c’était légal.
Je trouve incroyable que…
De l’art de situer les scandales au bon endroit…
j’essaie une dernière fois…
Ne pas rembourser un créancier = Lever sur lui un impôt égal à la créance et le rembourser. Appelez cela comme vous le voulez… Il est bien remboursé – mais il a dû payer un impôt avant égal à sa créance… La seule autre solution est de lever l’impôt sur quelqu’un d’autre, qui n’a probablement pas, lui, trop d’argent et de quoi immobiliser de l’argent pendant des années 🙂
Mais je répète, n’hésitez surtout pas à rembourser les riches à ma place avec votre argent, je n’y vois strictement aucun inconvénient…
Sinon, les souscripteurs d’assurance vie ne sont pas des vampires, loin de là. Mais après, je vous rappelle qu’il existe en droit la notion de soutien abusif. Si votre voisin dépense 150 % de ses revenus tous ses mois, et que vous lui prêtez tous les mois de l’argent, il arrive un moment où la loi considère que VOUS êtes en faute, et que vous ne pouvez vous prévaloir de votre créance, car vous n’auriez jamais dû lui prêter, vu qu’il était évident qu’il ne pourrait vous rembourser. Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. Donc s’il y a des gens qui trouvent qu’il est actuellement indispensable d eprête reur argent aux USA, à l’Angleterre ou à la Grèce, pas de souci, mais qu’il assument alors peurs pertes futures sans pleurer – c’est celà le risque de prêt…
@ O. Brumaire
« Je trouve incroyable que les femmes aient demandé le droit de vote, alors que c’était interdit par la loi.
Je trouve incroyable que les esclaves aient demandé la liberté, alors que la traite était organisée par l’Etat de droit.
Je trouve incroyable que les enfants de 6 ans ne travaillent plus alors que c’était légal.
Je trouve incroyable que…
De l’art de situer les scandales au bon endroit… »
J’imagine qu’il n’est pas possible d’engager avec vous une discussion sur le Droit naturel ou même le simple respect de la parole donnée.
Si vous dites à quelqu’un prête moi cent Euros et, promis demain, je te rembourse 100 + 5 Euros et que, au final, vous ne le faites pas, alors qui êtes vous ? Au minimum un menteur.
Et aprés ? Qui prendra le risque de vous préter de nouveau de l’argent ?
« Ne pas rembourser un créancier = Lever sur lui un impôt égal à la créance et le rembourser. Appelez cela comme vous le voulez… Il est bien remboursé – mais il a dû payer un impôt avant égal à sa créance… »
Je suis parfaitement d’accord que l’Etat a le droit de prendre une telle décision. Là n’est pas le problème.
« La seule autre solution est de lever l’impôt sur quelqu’un d’autre, qui n’a probablement pas, lui, trop d’argent et de quoi immobiliser de l’argent pendant des années »
Mais pourquoi voulez vous que l’Etat aille chercher l’argent chez les pauvres, ils n’en ont pas.
Et puis je croyez vous qu’on remboursera grand chose dans cette histoire. Tout cela c’est de la gesticulation pour gagner un peu de temps avant la banqueroute générale.
« Mais je répète, n’hésitez surtout pas à rembourser les riches à ma place avec votre argent, je n’y vois strictement aucun inconvénient… »
Et moi qui croyais que nous étions dans le même bâteau.
« Mais après, je vous rappelle qu’il existe en droit la notion de soutien abusif. Si votre voisin dépense 150 % de ses revenus tous ses mois, et que vous lui prêtez tous les mois de l’argent, il arrive un moment où la loi considère que VOUS êtes en faute, et que vous ne pouvez vous prévaloir de votre créance, car vous n’auriez jamais dû lui prêter, vu qu’il était évident qu’il ne pourrait vous rembourser. Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. »
Vous avez raison.
Mais ce que vous proposez c’est la fin du prêt à intérêt. Pourquoi pas.
Si c’est l’escompte qui est la source de notre problème actuel alors votre proposition est fondée.
Dans ce cas, nous serions dans une crise multiséculaire d’un système qui est né avec la lettre de change à la fin du moyen age.
Pourquoi pas. Dites alors: le crédit à intérêt est par essence vicieux, il faut l’interdire.
Mais ne dites pas : « Quand on vous a dit qu’on allait rembourser, on vous a menti; parce qu’on est des menteurs »
« Tu ne mentiras point. » Yaveh à Moïse.
Mr Olivier votre argumentation est remarquable !!
Je vous rejoins parfaitement sur votre point de vue. Lors de la crise greque, j’avais avancé l’idée sur un autre blog (ici pour ceux que ca interressent: http://finance.blog.lemonde.fr/2010/02/28/la-zone-euro-doit-intervenir-sur-la-grece-maintenant-la-double-hypocrisie/#comments ) que la grece aurait du se mettre en faillitte partielle et ne pas céder au dictat de « Lesmarchés » (pourquoi payer des intérets aux banques pour de l’argent qu’elles n’ont pas ?). Ce a quoi je m’étais vu répondre qu’il serait injuste de ne pas honorer les contrats passés envers les petits epargnants (sicav, assurances vie), sous-entendu le petit peuple. Quel cynisme !!
La crise grecque nous pend au nez (à nouveau) vu les taux d’intérêts à 10 ans à plus de 10%…le mécanisme d’aide ne marchera pas…l’Espagne, le Portugal, l’Irlande ne peuvent pas y participer sous peine de perdre de l’argent. Par ailleurs, l’Espagne doit aller à la pêche aux sous en septembre et ce n’est pas sûr que la récolte soit bonne…
oui l’albatros,
et quand viendra notre tour, il sera bon de garder les conseils d’Olivier dans un coin de notre tete.
Par ailleurs, qqun sur ce blog peut il expliquer ce qu’est une « assurance-vie » ? Ca m’a tout l’air d’une fumisterie sans nom ce truc la. L’etat emprunte de l’argent aupres du contribuable et lui reverse des interets a vie ?? Si oui, l’etat est perdant ! Et si l’on sait que l’industrie financiere preleve 3,5% des interets (cf wikipedia), on comprend le pourquoi de l’arnaque.
vous trouverez ici sous la plume de F.Chesnais les arguments pour la répudiation de la dette
http://www.cadtm.org/La-dette-de-la-Grece-quel-mot-d
D$K sur le point de renoncer(s’il veut éviter la déroute..)à se présenter …
http://fr.news.yahoo.com/78/20100624/tpl-2012-dsk-ira-ira-pas-34cdeee.html
http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/591750/l-opposition-a-l-euro-au-plus-haut-au-danemark.html
L’opposition à l’euro au plus haut au Danemark
Soit disant l’euro nous protège, je remarque que les états qui ne l’ont pas s’en sorte mieux.
euro ou pas euro, ??? comment va la Romanie, la Lithuanie ???
Le fait est qu’un budget doit être équilibré.
Le fait est qu’il ne l’est plus depuis bientôt 40 ans
Le fait est que l’objectif de déficit de 3% du pib est une aberration , pourquoi pas 3% de la production de pommes de terre de noirmoutier.
Le fait est que le parti au pouvoir nous a promis un budget équilibré dans cinq ans ( promesse renouvelable chaque année)
Conclusion :
Etant donné qu’il n’est pas nécessaire et suffisant de savoir gérer un budget équilibré pour se maintenir au pouvoir.
Vous êtes instamment priés de croire ce que l’on vous dit , de la fermer , et d’attendre en lieu sûr
que les choses se tassent.
Avant de raler sur la réduction des dépenses publiques, demander vous si vous n’en bénéficiez pas plus que vous ne le pensez.
Je ne mets pas à la place du traiteur de la garden party élyséenne mais çà fait mal.
je ne vois pas les choses comme cela
par exemple :
à l’échelle communale, la privatisation de l’eau ou des poubelles ne profite aucunement aux habitants de la dite-commune,
pour eux, elle ne réalise aucune économie, il s’agirait plutôt d’un transfert , et qui plus est à leur désavantage, la facture d’eau ou de ramassage des poubelles est toujours à payer, sur ce point rien ne change sinon qu’elle a augmenté
à l’échelle de l’état, la même logique devrait pouvoir s’appliquer s’il s’agit de « rassurer » les marchés
donc de privatiser les retraites, l’assurance maladie,….
jusque pourquoi pas, étant donné l’odeur de la -des- réformes, les facultés, lycées, collèges, l’éducation primaire ….
nous pouvons réduire et réduire et réduire, même anéantir les dépenses de l’état..
vendre les ponts, les tunels, et rétablir les péages …
supprimer la police nationale, envisager des chacuns à payer des milices privées, évacuer la justice, …
tout est possible …
je ne suis pas sûre qu’une opération frénétique de la réduction de dépenses de l’état, ne finissent pas par couter encore plus chère, donc catalyser la dette de la nation plutôt que de la résoudre
dans mon idée, la valeur de l’argent est symbolique, et en fin de compte c’est finalement ce qu’on en fait qui compte,
dans la loi de l’échange, néolibérale, capitaliste sauvage, encore en vigueur la valeur prédictive des chiffres est abstraite, -irresponsable- plate -indifférente-, froide -insensible- …
elle sent la mort, elle se réalise d’une objectivié de chiffres qui n’ont de sens dans le temps conçu de la valeur du marché, d’une marchandise, de l’objet, mais les objets ne vivent pas …
Superbe démonstration, merci.
Olivier Brumaire a raison. Cette dette est odieuse. Donc elle doit être répudiée.
Description d’une vieille arnaque dans cet article :
http://www.npa2009.org/content/la-dette-publique-ou-comment-organiser-larnaque
Extrait :
« Le recours à l’emprunt par l’État qui se justifiait quand la monnaie était représentative d’une certaine quantité de métal or ou argent, n’a plus aujourd’hui sa raison d’être puisque la monnaie est totalement dématérialisée. Il reste cependant important qu’elle ait une contrepartie en biens réels ou en créances recouvrables. Le recours à l’emprunt dans ces conditions n’est plus nécessaire. Son recours actuel, à travers les intérêts versés aux créanciers, ne vise qu’à assurer le transfert des richesses du pays entre les mains des plus riches. »
Ceci étant, un conseil à Olivier : pas de référendum.
Primo, ils posent la question qui leur convient. Par exemple, en caricaturant : « acceptez-vous de réduire de 50% la dette de la France, ce qui signifie la réduction aujourd’hui de 20% de tous les salaires pour éviter la réduction de 50% des salaires de tous vos enfants d’ici 10 ans… »
Deuxio, si ça coince comme avec le TCE, ils violent la souveraineté populaire, tous partis du système odieux confondus, avec le consentement, comme toujours, du PS, qui joue le désastre social pour avancer dans les urnes…
Non, assez de plaisanteries électoralistes. Ecoutons l’adversaire commentant les manifs d’aujourd’hui et prenons-le au mot
« Il n’y a pas de raz-de-marée, ce n’est pas décembre 1995, ce n’est pas la paralysie du pays », a dit Maurice Leroy, porte-parole du Nouveau Centre.
Deux millions. On commence à sentir le nombre. Reste à appliquer la force, paralyser non pas le pays, mais l’Etat des accapareurs.
Questions possibles du référendum :
1°) Acceptez-vous l’annulation de toutes les dettes et créances du pays de plus de XXX € ?
2°) Acceptez-vous un défaut sur 50 % de la dette publique ?
3°) Acceptez vous une cessation du paiement des intérêts sur la dette publique
Etc.
Petit ajout aux questions à poser à l’occasion d’un éventuel référendum :
« Acceptez vous que les Etats se financent auprès des seules banques centrales (comme c’était le cas en France avant 1973), elles-mêmes en aucun cas détenues par des capitaux privés ? »
Le fait est qu’un budget doit être équilibré.
Le fait est qu’il ne l’est plus depuis bientôt 40 ans
Le fait est que l’objectif de déficit de 3% du pib est une aberration , pourquoi pas 3% de la production de pommes de terre de noirmoutier.
Le fait est que le parti au pouvoir nous a promis un budget équilibré dans cinq ans ( promesse renouvelable chaque année)
Conclusion :
Etant donné qu’il n’est pas nécessaire et suffisant de savoir gérer un budget équilibré pour se maintenir au pouvoir.
Vous êtes instamment priés de croire ce que l’on vous dit , de la fermer , et d’attendre en lieu sûr
que les choses se tassent.
Avant de raler sur la réduction des dépenses publiques, demander vous si vous n’en bénéficiez pas plus que vous ne le pensez.
Je ne me mets pas à la place du traiteur de la garden party élyséenne mais çà fait mal.
Comme quoi les grands élans de générosité peuvent avoir des effets particuliers indésirables
Pourvu que les bals des pompiers ne soient pas interdit.
Entre nous la garden party de l’ELysee est un faux débat, Sarko n’avait qu’à faire payer les participants, je suis certaine que tous aurait mis la main à la poche pour y être présent, c’était même l’occasion de faire un bénéfice puisque nos états sont des SARL pour la finance…
Sur le sujet, je vous traduis le titre de cet récent article espagnol: les inspecteurs des impôts dénoncent le « scandaleux traitement de faveur » envers les fortunes espagnoles en Suisse.
En résumé, les gros fraudeurs sont aimablement invités à régulariser leur situation, sans sanction (ce qui est déjà un privilège). Et enfin, la précédente liste de gros fraudeurs n’a mené à aucune sanction malgré que seuls 20% aient régularisé leur situation. Là, les inspecteurs des impôts, qui sont des hommes, trouvent l’injustice difficile à avaler.
Et c’est un gouvernement socialiste. Avec Aznar, le cadeau aux riches allait de soi.
http://www.elmundo.es/mundodinero/2010/06/24/economia/1277383298.html
Intéressant comme démarche, mais comment faire pour « effacer largement les dettes et les créances publiques » ?
C.a.d concrètement, comment faire pour stopper net tous remboursements (et donc toutes émissions) de bons du trésor dans un état qui dépense actuellement près de 2 fois le montant de ses ressources ?
Cet état ne devra-t-il pas nécessairement dépenser 2 fois moins à compter de cette prise de décision salutaire en ne comptant que sur ces propres ressources ou alors doubler celles-ci ou bien encore faire un mix des deux décisions précédentes pour équilibrer son budget sans faire appel au crédit sous sa forme actuelle !
Cela ressemble tout simplement à du bon sens mais nécessite inévitablement une véritable révolution des esprits.
Remarquez qu’à partir du moment où l’état cessera volontairement de rembourser la dette publique (??? je ne connais pas précisément le montant prévu dans le budget 2010 ???) cela lui laissera une marge de manœuvre bien plus confortable pour équilibrer son budget 😉
Faisons donc de l’évasion de la dette comme ils ne se sont pas gênés à faire de l’évasion fiscale !!!
« comment faire pour stopper net tous remboursements (et donc toutes émissions) de bons du trésor dans un état qui dépense actuellement près de 2 fois le montant de ses ressources ? »
L’Etat ne doit en aucun cas arrêter de s’endetter demain. Vouloir l’équilibre des comptes public demain c’est s’imposer une rigueur similaire à celle de 1929 de sinistre mémoire.
La dette publique doit être sotie du marché obligataire. Deux solutions possibles :
– l’Etat emprunte directement à la banque centrale
– l’Etat contraint par la loi les banques qui veulent être remboursées pour leurs prêts passés de prêter au taux d’escompte de la banque centrale européenne. Les banques qui refusent ne sont pas payées. Elles n’hésiteront pas longtemps.
[…] This post was mentioned on Twitter by . said: […]
Deux remarques me viennent après avoir lu cet article avec lequel je n’ai pas de désaccords puisque moi non plus je ne veux pas rembourser cette dette :
Pourquoi forcer avec cette comparaison avec les ménages : l’État n’est pas un ménage, c’est un demi-dieu. En quelque sorte, l’état c’est une super-structure qui fait du chantage : soit tout le monde se soumet à la raison d’état, ou bien c’est l’anarchie et tout peut vous arriver. Certes, c’est quelque peu réducteur, mais un état a une armée, une police qui sont là pour faire respecter la « raison d’état » et qui s’exprime au travers des lois, de la constitution qui peut lui permettre en cas de danger d’invoquer l’état d’urgence, la loi martiale, donc des choses impossibles pour un ménage (microscopique). Ce n’est qu’un demi-dieu : Un État peut être envahi, rayé de la carte etc. Il est tout-puissant ou il n’est rien, les serviteurs passent mais lui reste (sauf cataclysme).
Deuxième point : vous parlez du fait que l’on peut payer sa dette en monnaie de singe grâce à l’inflation et vous évoquez l’inflation de la fin des années 70 – début des années 80 qui avait été amortie par un mécanisme qui existait à l’époque et qui était l’indexation des salaires à l’évolution des prix. Ce mécanisme avait été supprimé par J.Delors, je crois pour lutter contre l’inflation et pouvoir renforcer le système monétaire européen. On dit souvent que le gouvernement de l’époque avait choisi le chômage à l’inflation (politique tout de même d’inspiration libérale et monétariste) et que la France avait payé cette décision pendant de nombreuses années en terme de taux de chômage. Ma question est la suivante : j’entends les partis d’extrême-gauche réclamer une hausse du smic à 1500 euros et je me dis que cette décision, seule, à moyen terme, ça ne peut que provoquer une baisse du pouvoir d’achat des ménages. Pourquoi alors, je n’entends aucuns de ces partis proposer la réindexation des salaires (et pas seulement du smic) à l’évolution des prix que l’on pourrait coupler évidemment à une hausse préalable du smic ?
Monsieur Delors, le père de Martine Aubry, préférait le chômage à l’inflation et sa fille n’est pas socialement très claire, elle non plus, sur la réforme des retraites pour lesquelles elle n’envisage pas de récupérer la totalité des financements dont les riches ont été exemptés .
Chomage et inflation font très bon ménage, voir les années après 73…
@ phev : c’est vrai qu’après 1973, il y a eu hausse du chômage et inflation élevée (en fait ça a même commencé en 1967 mais de façon plus modérée) mais Delors a considéré que le problème le plus important à résoudre était l’inflation, d’où une politique désinflationniste qui a été poursuivie par ses successeurs. Au début des années 1980, l’inflation était à 15 % et à la fin de la décennie, l’inflation n’était plus que de 2 ou 3 % mais ceci a été accompagné d’un chômage toujours élevé voire en hausse que l’on a progressivement camouflé à l’aide de méthodes comptables plus que discutables.
C’est ainsi qu’on a contrôlé le prix des biens et services sans contrôler le prix d’actifs financiers comme l’immobilier ou même les actions en bourse, ce qui fait qu’on a connu plein de bulles. A la décharge de Delors, on dira qu’il n’a fait que suivre le mouvement qu’avait initié d’autres pays comme les USA ou la RFA…mais ça a fait beaucoup de mal à des gens qui se sont retrouvés au chômage sans espoir réel de retrouver un emploi, que ce type de politique initié par un gouvernement de gauche à fortement contribuer à la dépolitisation de la société et à la disparition du clivage droite-gauche.
Mais, on commence à voir que ces politiques ont été totalement néfaste pour la société et il y a une chose qui me ravit : on peut constater que la Bourse est tellement dans un piteux état qu’elle n’arrive plus (ou très difficilement) à créer des bulles alors qu’elles s’étaient succédés durant les trois dernières décennies. Je crois même que les bourses ont plus ou moins abandonné l’idée d’une bulle verte (fondée sur le marché du carbone) et que la bulle des bons du trésor va exploser.
@l’albatros
La désinflation est surtout lié à l’ouverture des frontières. Delors a mis fin durant les années 70 à la politique de protectionnisme (préférence communautaire) pour aller vers le libre-échange (accord du GATT, ancêtre de l’OMC). C’est de cette époque que date l’essort des pays asiatiques ultra-exportateurs (Japon, Singapour, Taïwan).
Le chomage est aussi une conséquence de cette ouverture des frontières (lire Maurice Allais à ce propos).
Billet démontrant l’évidence, personne ne remboursera la dette des états européens, ni des USA d’ailleurs:
A l’impossible nul n’est tenu (principe de droit irréfutable)
Auprès de qui peuvent-ils se plaindre les créanciers des états, aux mêmes états non…..
Dans les débats financiers et économiques on a tendance à oublier l’évidence : l’ensemble du système repose sur des bases triviales, la force brute : polices et armées, aux services des états.
Effectivement l’Etat, avec sa police, justice et le reste, est là pour s’assurer que les gueux travaillent le plus possible pour entretenir l’oligarchie, par le profit direct distribué aux actionnaires ou par les intérêts perçus sur la dette des Etats.
Nous sommes en 1788, écrivait Paul avec raison…
1789 a eu lieu et on n’est plus en 1788. Chacun a eu sa chance, y compris la gauche. Y compris, le communisme ! Ce qui est vrai, c’est que, malgré que 1789 a eu lieu, d’autres opportunistes, pour « le bien de la Nation », ont repris le flambeau du parasitisme ! La nomenklatura a changé de dénomination, mais les procédés se ressemblent.
D’ailleurs, avant 1789, on pouvait récuser les banquiers. Maintenant, par contre, ils sont au pouvoir, légitimement. Donc, la « révolution bourgeoise » est bien passée par là ! Pourquoi personne ne relève-t-il cette évidence ?
@Olivier,
Ils sont un peu rugeux, nos amis. Moi, j’aime bien votre manière de présenter les choses, ce n’est pas une grande nouveauté sur le blog, mais c’est compréhensible, bien écrit et cela me semble juste, mais concrètement vous voyez ça comment?
Pensez vous qu’un pays seul puisse décider ça et que le représentant politique qui le proposerait serait élu?
sinon ???
Cordialement,
Merci 🙂
En fait, ceci revient à se poser une question, relativement simple :
Que se passe-t-il en démocratie quand 90 % de la population doit au final beaucoup d’argent aux 10 % les plus riches – et devrait beaucoup souffrir pour rembourser – ?
Je n’ai pas la réponse.
Mais rassurez-vous, nous l’aurons très bientôt…
Regardez donc cette pauvre Liliane qui ne savait même pas qu’elle avait quelques millions en Suisse tellement l’argent lui manque pour vivre.
Ils ne savent quoi en faire mais pour autant partager ils ne savent pas bien au contraire, toujours moins pour en bas toujours plus pour en haut.
Payer 50% d’impôts quand on gagne des millions ce n’est tout de même pas la même chose que payer 14% quand on gagne quelques dizaine de mille…Cherchez qui paye le plus.
je suis bien d’accord liervol
c’est tout de même très surprenant – et on parle peu de ce point, pourtant le plus important sociologiquement.
En 2010, elle est selon Forbes, la troisième femme la plus riche du monde avec une fortune personnelle évaluée à 20 milliards de dollars. Elle prend ainsi la 17e place du classement des fortunes mondiales.
Comment avec une fortune pareille peut il venir à l’esprit de frauder le fisc ???
EN PLUS, elle est juste en procès avec sa fille, et ne sait tellement pas quoi faire de son argent qu’elle a donné UN MILLIARD à son ami.
C’est quand même très très étonnant. Cela a un vrai gout de 1788, non ?
J’ai entendu ce matin qu’un pays de l’Amérique Latine avait renégocié sa dette en la diminuant de 50 % …
Quelqu’un est au courant ?
Sinon , avant la dette, la BDF émettait de la monnaie, du franc , ce qui s’appelle de l’inflation , et beaucoup y trouvaient leur compte ,pour acheter un logement, pour exporter, les entreprises tournaient et le taux de chômage était bas…
L’Argentine (le % je ne sais plus), mais l’histoire moderne est pleine de dizaines de défaillances des Etats, sous forme de moratoire, restructuration ou répudiation. Le dernier bouquin de Attali y fait référence.
Les répudiations de la Grande Crise (Paul) entreront par contre dans l’histoire comme les premières mondialisées et parallèles au dépassement de la dictature du capital.
En sens inverse, bp de pays ont été saignés pendant des décennies par le remboursement de la dette. La situation d’Haiti est en partie la conséquence de près d’un siècle de remboursement de la dette imposée par la marine de guerre française au XIXème siècle en échange de la reconnaissance de son indépendance.
Il y a eu beaucoup de délocalisations depuis cette époque et aussi beaucoup d’autres changements dans le monde. Le pays n’est plus du tout dans la même situation par rapport au reste du monde.
Les Actifs de la nation ont forcément baissés vu les privatisations d’edf,gdf etc….
C’est une erreur de croire que la France ne pourrait rien vendre de son patrimoine , car il y a du monde pour acheter les biens et les services .Pour rappel , l’enseignement est un service privatisable, l’armée est un service privatisable etc…
Si les super riches de nationalité française ne veulent pas comprendre que la distribution des richesses doit être bien mieux réparties qu’actuellement , ce qui devra arriver arrivera.
Nationalisations, troubles sociaux , déflations ,spirales de violences , dictature ou fronde, répudiation de la dette , au choix.
PS :Tandis qu’Attali vient de publier un bouquin » tous ruinés dans dix ans? « , un autre, pas moins célèbre , affirme : « pourquoi il faut partager les revenus, le seul antidote à l’appauvrissement collectif » Artus , aux éditions la Découverte.
Bonsoir à tous,
Nicks a raison (voir plus haut), il suffirait de rétablir ce qui n’aurait jamais dû être supprimé : les banques centrales sont là pour financer les Etats et non pour enrichir les banques privées sur le dos des Etats ; nous ne sortirons jamais de cette simple vérité.
Par ailleurs, dire « je ne paierai pas » est très joli, mais concrètement, comment vous y prendrez vous pour ne pas payer alors que vous aurez contre vous toute la légitimité de la puissance publique et des « lois » ?
je voulais dire qu’il est fort possible qu’au final un pouvoir sortira des urnes et qu’il ne remboursera pas…
@ Olivier Brumaire,
Mouais, c’est souhaitable, mais ce pouvoir reste à inventer, et, j’en ai peur, en dehors de tout parti politique.
Vous ne rembourserez pas et bien moi non plus !
Moi non plus, je ne rembourserai pas.
Qui d’autre ?
Moi, car les financiers n’ont plus prise sur moi, sur nous : recherche d’une vie de plus en plus en autarcie, pas de crédits, compte en banque vidé immédiatement à chaque versement, même minime qu’il reçoit . Pas d’épargne mais des achats d’équipements pour produire notre propre nourriture communautaire sur un potager-verger-poulailler collectif .
Miam!
Coordonnées GPS du poulailler SVP?
S’il vous reste un peu d’honneur….suicidez-vous, si vous ne voulez pas rembourser votre dette.
Du temps de ma prime jeunesse, c’est ce que faisaient les faillis !
Vous êtes un défaitiste de la trempe de ceux qui en 36/40 se disaient pacifistes et poussaient au sabotage des armements français.
Vous êtes tout le contraire d’un homme d’honneur !
Vous n’aurez même pas le courage de quitter notre pays parce que vous êtes vraisemblablement le premier des rats à vivre sur le blé public.
La dette mondiale est en train de changer de mains pour devenir indirectement une créance des chinois. La honteuse guerre de l’opium va se retourner contre les occidentaux qui sont déjà à la merci de la Chine.
Allez donc dire aux chinois que vous ne leur payerez pas leur créance….Bienvenue au Goulag Mandchou c’est ce qui vous attend !
Conseiller à quelqu’un de se suicider , voilà donc où vous mène votre raisonnement …
Quelle tristesse d’en arriver là .
Oser dire « non », c’est bien mieux que de tout accepter
avec pour seule raison le respect des principes.
http://www.youtube.com/watch?v=U05LgrRzNt8
oh un pote à jducac !
faudrait les présenter
Il faut payer la dette !
Surtout celle d’un état dont les citoyens sont tous en parfait état mental et sans addiction.
Cela s’appelle être honnête, être respectable être responsable.
« Tu payeras tes dettes tôt ou tard mon fils » devrait être enseigné dès la maternelle surtout aux futurs politicards, surtout bolchevics.
Mais cela ne veut pas dire payer n’importe comment avec n’importe quoi.
Les papous payent avec des coquillages.
Dans les iles Salomon, on paye avec des dents de requin
On peut payer une partie de ses impôts avec des oeuvres d’art dans les pays « dits civilisés ».
Moi je veux bien payer ma dette en vendant quelques bijoux affreux hérités mais au prix de 500.000 euros le kg.
Et si le préteur n’est pas d’accord……comme je suis l’Etat
Je lui propose un séjour à la Bastille sur simple lettre de cachet .
Je suis prêt à parier que le premier état qui fera cela sera vite suivi pas les autres si il dispose d’arguments militaires non pas « sonnant et trébuchant » mais « frappant ».
Si tous ceux qui sont endettés se donnent la mort cela signifie que les pauvres disparaissent.
C’est triste : tous les riches vont rester seuls entre eux.
Cher Albin
merci pour votre conseil – je vais néanmoins différer un peu son application…
Je vous répondrai franchement. Il me semble que vous subissez le matraquage médiatique actuel, qui vous fait adhérer à de fausses analogies.
Quand je dis « je ne rembourserai pas », je veux dire « je voterai pour un gouvernement qui ne remboursera pas ».
Et ceci n’est pas un manque d’honneur. Vous avez le droit de voir le fait de ne pas rembourser 1000 € à un créancier de l’État, vous me permettrez d’y voir simplement une levée de 1000€ d’impôt qui sert à lui rembourser ses 1000 €…
Maintenant, si vous êtes si légaliste, je me permets de vous rappeler que vous avez tout à fait le droit de vendre votre maison, votre voiture ou n’importe lequel de vos bien, et d’en faire un don à l’État pour qu’il puisse rembourser Mme Bétencourt.
Moi, je trouve que le manque d’honneur c’est d’aller dans une usine expliquer qu’on aime les ouvriers, et de filer diner au Fouquet’s.
Moi, je trouve que le manque d’honneur, c’est de garder un ministre qui claque 10 000 € de cigares sur le dos du contribuable – au moment où on ne remplace pas des profs
Moi, je trouve que le manque d’honneur, c’est de plaider pour son bon droit à voler en Business Class pour 40 000 € pour aller voir un match en Afrique du Sud…
Moi, je trouve que le manque d’honneur, c’est d’être ministre du budget, et en même temps trésorier du parti majoritaire, et pire, directeur du club des plus gros donateurs du pouvoir politique
Moi, je trouve que le manque d’honneur, c’est de mettre un vent à des ONG pour courir recevoir un footballeur – au moment où 2 M€ de personnes défilent.
Etc… Purée, ça va en faire des suicides…
Il faut garder son calme : en 1945, la dette publique de la France représentait grosso modo 250% du PIB…trente année plus tard, ce n’était plus que 20%…la France a profité d’une forte croissance mais également de l’inflation…donc rembourser sa dette en monnaie de singe ce n’est pas un drame en soi…de même la France a fait défaut sur sa dette pendant la révolution française, je ne sais plus pour quelle raison…personne ne va se suicider. Répudier sa dette pour un état, c’est également affirmer une rupture avec les prédécesseurs et ne pas assumer au nom du peuple des décisions passées dont on avait caché les conséquences et les manipulations. C’est pour cela que la Grèce doit à mon avis faire défaut et mettre en prison ses anciens dirigeants qui ont tout simplement triché avec le peuple grec.
L’honneur justement parlons en : en haut il n’y en a nulle trace.
Et vous voudriez qu’on se saigne pour ces gens là ?
Brumaire@
votre conception de l’honneur n’est pas conforme à ce qui était en usage ni dans la noblesse, ni dans la pègre ni dans la bourgeoisie ancienne. Et qui perdure chez certains.
Vous avez c’est certain une notion « politicienne » de l’honneur.
Avec votre honneur on rasera gratis tous les jours !
@olivier brumaire,
Pour Albin, soit c’est de l’humour au 3° degré, et dans ce cas, chapeau l’artiste, soit ce monsieur doit être très malheureux ou au minimum aigri.
Toutes mes félicitations pour ce billet qui résume fort bien la problématique de la dette selon le point de vue des contribuables.
A propos du jubilé : il ne constitue pas un argument pour ne pas payer, car, pour être juste envers les créanciers, il faudrait qu’il ait été instauré de longue date. Imaginons maintenant que ce soit le cas : quels seraient ses effets, à l’approche de la date fatidique, sur les créanciers et les débiteurs ? Les premiers seraient sûrement moins tentés de prêter, et les seconds moins enclins à rembourser…
personnellement je pense que je ne suis pas plus stupide que n’importe quel financier (tout en n’ayant pas de capitaux) alors je prends exemple et je fais comme eux, j’exploite les failles du système: je m’endette au maximum envisageable, et puis j’arrête de travailler, je me met en invalidité, je ne paye plus d’impôts et je mets les pieds en éventail (bon, j’ai une situation particulière)
Quitte à jouer la populiste, mais des fois il vaut mieux rester terre-à-terre, simplifier et se faire comprendre (constat dans mon entourage):
ce qui me mets hors de moi, c’est la propagande de régime, qui joue les slogans d’apparent bon sens, qui marchent si bien: cette manière de nous expliquer qu’on ne peut pas vivre au dessus de ses moyens, qu’il faut travailler plus longtemps car nous vivons longtemps, que le sur-endettement n’est pas bon ni pour l’état ni pour les ménages:
1) les ménages sur-endettés n’ont que très rarement vécu au dessus de leurs moyens, le fait est qu’ils n’avaient PAS de moyens; 2) j’aurais bien voulus travailler plus longtemps, dommage que j’ai eu 18 ans de chômage (bac + 5), et bien avant les 60 ans; 3) l’endettement de l’état n’était pas un problème à l’automne 2008 quand il fallait sauver les banques, je ne vois pas pourquoi il le serait aujourd’hui.
Bien sur les recettes keynésiennes ne sont pas bonnes surtout quand elles ne servent pas à redistribuer la richesse aux plus riches, et dès qu’on a justement redistribué, eh bien, alors il faut combler les déficits, payer les dettes…
bon, ce sera sans moi!
Euh rembourser, nous l’avons déjà fait. Et plusieurs fois !!!
C’est ce qu’explique très bien Olivier « D’abord, la durée moyenne de la dette est d’environ 7 ans (Agence France Trésor). Cela veut dire que les 1 800 Md€ devront être remboursés d’ici 7 ans – et donc qu’il faudra emprunter de nouveau 1800 Md€ d’ici là, bien entendu… »
Donc, ça n’a pas vraiment de sens de formuler le problème de cette façon « je ne paireai pas ! ». On comprend l’idée mais ce n’est pas ça la question. Qui et plutôt: comment fait-on pour briser ce cercle infernal et sans en subir les conséquences (cela va de soi !).
Or olivier y répond de cette façon « il faiut interdire les déficits ».
Ce à quoi personnellement, je dis NON ! Dans l’état actuel des choses (mondialisation et rapport de force travail/capital), ce serait catastrophique. Mauvaise réponse, donc !
Bien entendu, le fait d’avoir joué la cigale pendant 30 ans nous met en difficulté quand la bise est là…
Et il est bien entendu obligatoire de faire du déficit en récession !!!
Bien entendu – mais je n’allais pas faire 40 pages de texte -, il est évident que la gestion saine des finances publiques ne peut que s’accompagner de la fin de la mondialisation (passage à une régionalisation » de libre échange entre économies de niveau comparable), et d’un rééquilibrage du pouvoir actionnaires/salariés…
A l’occasion, j’écrirai peut être une suite : « Je ne serai pas compétitif » 🙂
Olivier Brumaire,
Excusez moi, mais je n’ai pas cette impression d’avoir été une cigale ni que le peuple français l’ait été collectivement. Sinon les 10% de brebis galeuses dont vous parlez.
Ne participez pas s’il vous plait à cette mode détestable consistant à insulter les français pour mieux les culpabiliser d’être légèrement plus rebelles que certaines fourmis.
Car il s’agit bien d’une insulte, il faut être clair. Et je n’ai pas d’affection particulière ni de respect évident pour les « fourmis ». Ni pour les moutons toujours prompts à aller à l’abattoir. Je ne crois pas que les fourmis soient très libres ! Ca doit être mon côté libéral.
pas de souci
j’imagine donc que vous n’avez pas un euro d’épargne, et que des dettes ?
@l’auteur
Je suis heureux de vous lire souligner que le remboursement de la dette publique pèsera sur tous les enfants d’un état endetté, mais au profit de très peu d’autres enfants, dans cet état et dans d’autres, ceux qui auront hérité des titres de dette des états.
En définitive, en naissant, certains devront donc quelque chose à d’autres, ce qui constitue un puissant moyen de perpétuer et d’aggraver les inégalités sociales.
C’est même, selon moi, contraire à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, qui proclame qu’il ne saurait y avoir de sujétion d’un être humain à un autre du seul fait de la naissance…
Peut-être un angle d’attaque politique pour donner une assise morale solide au moratoire de la dette publique, qu’en pensez-vous?
Merci !
J’ai tendance à penser que c’est l’origine profonde de l’idée de jubilé dans l’Ancien Testament.
Je suis très étonné de cette sagesse multi-millénaire, dont l’abandon nous aura conduit à la ruine.
Idem pour l’idée d’interdiction de l’usure (= toucher des intérêts en prêtant de l’argent, contraire au principe « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » Génèse (3,19))
Ne pensez-vous pas qu’il y a des usuriers parmi les enfants de ceux qui nous ont vendu la Déclaration des droits de l’homme ? Avant cette déclaration, le pouvoir était basé sur la naissance (la noblesse ou la fonction sacerdotale, le clergé). Après, il fut autorisé à chacun de s’enrichir quitte à finir par arriver à racheter le liberté de ceux qui s’étaient battus pour elle. Liberté, égalité ? Liberté de supprimer l’égalité ! Voilà ma lecture, à moi.
Un jeu de dupes, plutôt, non ?
Tant qu’on est à remettre les choses à leur place, je trouve qu’on peut aussi rappeler l’évidence de la manipulation !
Un des meilleurs papiers que j’aie pu lire sur le sujet, merci pour votre analyse de qualité !
Les dettes doivent toujours être payées par quelqu’un, mais il arrive que ce soit les prêteurs qui doivent payer!
La dette aussi est un rapport de force.
Le capitalisme est un cancer, la tumeur gonfle, s’étend, se généralise à toute la planète.
On arrive à guérir de certains cancers…tout est une question de diagnostique mais de remède aussi.
Il faut que tout le monde arrête de travailler , de se regarder le nombil, de pleurer, d’oublier…un jour, et se retrouver dans la rue, sous aucune banière, ni drapeau, avec comme seul mot d’ordre peut-être : NON.
L’argent est le sang de l’économie…j’suis pas docteur mais je pense que c’est une leucémie.
On ne peut plus se défendre !
Alors le reméde c’est bien de reprendre de la vigueur et de se défendre !
Se défendre est très simple… Il ne faut surtout pas arrêter de travailler c’est la dernière chose à faire… Au contraire il faut chacun à son niveau travailler beaucoup plus MAIS tout simplement arrêter de consommer [PLUS RIEN TERMINE GAME OVER]… Si la consommation baisse ne serait ce que de 10% sur trois mois vous allez voir les politiques s’agiter comme jamais… ils vont nous trouver tout de suite des solutions… Les grèves syndicales sont de vastes guignolades dans un monde malade de ses excédents de la capacité de production…
Cessez de compter sur les autres ! Créez votre entreprise ! C’est cela qui manque ?
Un peuple, qui a pour seul projet de tout attendre des autorités sinon il restera assis dans la rue, est un peuple ridicule ! C’est cela que les Allemands veulent vous dire. La gauche vous a donné une fausse bonne idée : la grève ! Ridicule solution quand plus personne ne crée d’emplois. De l’enfantillage.
entièrement d’accord avec vous !
Entreprenez même si vous pensez que vous n’avez rien. Faites un inventaire de vos « actifs » : si vous n’avez pas d’argent, vous avez sûrement du temps, des talents et des connaissances à partager –> direction le SEL (échange de services) par ex. Vous avez un bout de terrain à disposition ? Cultivez et n’achetez plus/achetez moins/échangez contre ce dont vous avez besoin.
Ne travaillez pas moins, au contraire !! Travaillez plus ! Mais pas pour de l’argent.
Vous aurez de surcroît le plaisir de retrouver le sentiment de créer, d’être nécessaire (pas « utile », c’est juste bon pour les outils ça…) et d’exister aux yeux des autres.
L’argent est peut-etre le sang de d’économie, alors votre propre sang appartient à une banque…
Vous payez des interets sur votre sang, meme si c’est vos cellules qui le fabriquent…Vous avez hypothéqué votre sang pour payer maison, bagnoles et iphone…
Plaignez vous?
Les banques pretendent fabriquer ce sang: Mensonge, c’est le travailleur qui fabrique de ses mains et de ses neurones les richesses…Il n’y a pas dans le finance aucun nerf vital de l’économie, il s’agit d’une prédation qui désormais domine la production. Le prédateur n’a qu’une seule loi: La prédation. Quand il aura tout mangé, il mourra de faim, tel est sont destin stupide, car de créateur de richesse il n’est point.
Étonnant qu’aucune réaction n’évoque les avatars de l’emprunt russe !
C’est pas de la fiction !
Au delà de la France, les arguments pour répudier la dette des PED vis à vis des mêmes qui « s’enrichissent en dormant »
http://www.cadtm.org/Plaidoyer-pour-l-annulation-de-la
Le site du CADTM devrait sans doute répondre à l’essentiel des questions sur la dette.
je vous conseille à tous cet excellent extrait de Frédéric Bastiat :
« L’état cette illusion qui fait que tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde »
http://bastiat.org/fr/l_Etat.html
Alors les libéraux détestent l’état autant que les révolutionnaires?
Tout pour s’entendre un jour sur les barricades.
Facilement vérifiable sur les tableaux de l’INSEE
Entre 1974 et 2009, nous avons payé 1300 milliards d’euros d’intérêts
Dans la même période, le cumul des soldes primaires (sans intérêts) des budgets des administrations publiques n’a été déficitaire que de 220 milliards d’euros (et encore, 100 sont imputables à la seule année 2009).
Alors, vous maintenez toujours que ce sont les dépenses inconsidérées de l’Etat qui sont responsables de « la dette » ????
Ne serai ce pas plutôt ce système (mis en place par certains politiques) qui impose à l’Etat de se financer auprès des marchés au lieu de pouvoir monétiser ses (nos) besoins de trésorerie dont d’ailleurs une grande partie corresponds à de l’investissement ?
Eh oui il y des responsables des dérives actuelles démocratiquement élus depuis 50 ans.
Pas moyen de les « punir » autrement que par les urnes ..et surtout de signaler à leurs successeurs actuels qu’une fois élus ils feraient mieux de se comporter en gestionnaires plutôt qu’en guignols de la finance.
Notez tout de nême que certains politiques et autres conseillers économiques, sont en train de manger le bord de leur chapeau, c’est qu’ils doivent entendre des bruits de foule sous les fenêtres ministérielles.
« Alors, vous maintenez toujours que ce sont les dépenses inconsidérées de l’Etat qui sont responsables de « la dette » ???? »
Bonjour Louis, désolé, je n’avais pas compris que vous vous adressiez à moi.
Je n’ai pas réagi, car j’était tout à fait d’accord avec vous.
Les dépenses de l’État ne sont pas inconsidérées, je ne dis même pas qu’il faut les réduire – juste les financer via l’impôt.
Et comme certaines personnes ont assez d’argent inutile pour le prêter à l’État, elle sont donc assez d’argent inutile pour payer des impôts… 🙂
Qu’on arrête ces foutaises sur l’impôt destructeur de pouvoir d’achat, je parle ici d’impôt destructeur de pouvoir d’épargne en l’espèce…
Merci pour ces chiffres éclairants.
http://www.zerohedge.com/article/second-straight-hungarian-bond-auction-failure-citis-willem-buiter-calls-%E2%82%AC2-trillion-rescue-
Second Straight Hungarian Bond Auction Failure As Citi’s Willem Buiter Calls For €2 Trillion European Rescue Facility, Ridicules Stress Tests
Je l’avais posté avant hier mais je trouve utile vu la demande d’un internaute de reparler du NON Argentin
http://www.lepoint.fr/economie/l-argentine-obtient-un-large-accord-des-creanciers-23-06-2010-469743_28.php
Voici LA solution faire comme les Argentins..le pourvoir c’est dire NON
Pour comprendre tout l’intérét de cette contribution, il ne me paraît pas inutile d’avoir lu le dernier opus du sieur Attali (Dans dix ans nous serons tous ruinés)
Comme je n’ai aucune vocation à l’enseignement, je n’en dirai pas plus sur le livre.
Par contre, et aux risques de déplaire à beaucoup, je crois qu’il serait enrichissant (au sens philosophique et non au sens économique) de passer moins de temps à surfer sur internet et plus de temps à lire des livres.
Lire c’est vivre.
OK mais à la vitesse de l’histoire actuellement les délais d’édition rendent les livres d’économie obsolètes à leur parution.
Ink to us.
Bien d’accord avec vous. Un autre auteur très pertinent, pas médiatique du tout, Maurice Allais. Il avait prévu la crise, contrairement à Attali.
De toute façon, nous sommes coincés et il faudra bien descendre un jour de notre piédestal (que vaut encore notre AAA ?). Comment sortir de cette situation inextricable ? S’il n’y avait que le problème de la dette publique, nous pourrions rester optimistes. Mais c’est loin d’être le cas !
Comment augmenter les impôts, les taxes et les prélèvements sociaux quand la croissance fait cruellement défaut ?
Comment ponctionner un peu plus sur le PIB sans risquer une baisse de la demande intérieure, voire un surrendettement supplémentaire des ménages ?
Dans ce contexte, comment relancer la croissance à court terme ? Pour sauver ce qui peut l’être encore, nos PME délocalisent ce qu’elles peuvent pour réduire leurs frais généraux… Allez leur parler d’une hausse des impôts et des charges patronales !
Comment lancer un plan d’investissement destiné à relancer la recherche, l’innovation, le secteur technologique… sans augmenter encore un peu plus l’endettement public ?
Et qu’adviendra-t-il lorsque les taux d’intérêts repartiront à la hausse ?
Les signes donnés actuellement par le gouvernement en terme de soi-disant « exemplarité » n’augurent rien de bon pour la rentrée. Nous rentrons dans une période de vaches maigres où « débrouillardise, frugalité et partage » (pour reprendre ce que j’ai lu sur ce blog) seront les valeurs d’un nouveau paradigme.
Ou alors, le salut viendra de l’extérieur :
– par la constitution d’une Europe « complète » (politique, sociale et économique)
– par la croissance des BRIC (par exemple)
Mais je crains que ce soit insuffisant.
De toute manière, j’en viens à espérer que l’aggravement de la crise nous pousse à réformer globalement la manière dont l’être humain exploite notre planète. La course folle au profit doit s’arrêter.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/06/24/le-nombre-de-chomeurs-a-augmente-en-mai_1378333_3224.html#ens_id=1115932
Et quelques commentaires, les gens commencent à voir enfin clair sur l’escroquerie intellectuelle du pouvoir…
http://www.lemonde.fr/societe/reactions/2010/06/24/le-nombre-de-chomeurs-a-augmente-en-mai_1378333_3224.html
M Brumaire a raison mais il ne va pas au fond des choses. En effet, le responsable ultime de cet endettement massif est une mondialisation totalement folle qui a généré (et qui génère encore) des délocalisations d’industries vers les pays à bas salaires, sous l’impulsion des méga-actionnaires qui cherchent la meilleure rentabilité possible pour leur capital. La paupérisation rampante des pays occidentaux et l’endettement qui l’accompagne vient de là et uniquement de là. Dès lors, la solution est évidente et se résume en un mot : protectionnisme.
En attendant, il y a la dette à rembourser mais comme celle-ci découle d’une processus aussi absurde qu’injuste, il serait souhaitable effectivement de ne pas la rembourser.
« … vient de là et uniquement de là ».
Vous êtes sûr ?
Ah ça ! Jamais un habitué de ce blog n’aurait osé dire une chose pareille, que tout vient de la mondialisation et des localisations subséquentes…
Mais comment ne pas rembourser la dette ? La retraite qui s’éloigne, la protection sociale qui s’amenuise, les services publics qui disparaissent, mais c’est ainsi que nous la payons la dette !
En effet, les délocalisations sont à l’origine du désordre actuel car en occident les industries traditionnelles ont été délaissées au profit de l’industrie financière, jugée plus lucrative, avec les résultats que l’on sait. Si on avait continué à miser sur les industries traditionnelles, la crise ne serait pas arrivée. C’est pas un hasard si le pays européen qui s’en sort le mieux aujourd’hui (l’Allemagne) a su garder sur son sol une grande partie de son industrie.
@Planchon : les délocalisations font partie des causes, mais de celles que l’on croise chemin faisant. Elles ne sont pas, et de loin, les causes premières ni principales. Elles n’ont été rendu possibles que par la financiarisation de l’économie qui a sapé les fondements de toute politique industrielle. Autrefois, l’enjeu politique était d’avoir une industrie de pointe, à la hauteur de celle des nations concurrentes. Avec la libre circulation des capitaux, l’enjeu a été d’attirer et de retenir ceux-ci, indépendamment de tout objectif industriel. Cela signifie que les politiques ont encouragé le fait que produire ici ou ailleurs était indifférent.
Du reste, il est très faux de dire que « l’Allemagne a su garder sur son sol une grande partie de son industrie » : la vérité est que ses capitalistes n’ont pas pu tout délocaliser, probablement faute de trouver ailleurs la main d’œuvre adéquate. Je vous rappelle que la liberté capitaliste règne en maître en Allemagne, plus encore qu’en France, de sorte qu’aucun politique ne saurait y retenir l’industrie sur son sol.
Article intéressant, et le livre au complet est très sympathique, même s’il manque d’analyses personnelles.
Si j’ai bien compris la théorie des cycles que vous reprennez dans votre livre, on doit finalement laisser arriver le clash le plus rapidement possible, pour que les nouvelles idées puissent en sortir aussi le plus rapidement possible. Donc, arrétons de vouloir éviter la crise, laissons la faire son oeuvre de destruction créatrice.
Sinon, petite réflexion au passage:
Les « marchés » disent qu’ils ont peur des plans de rigueur, car cela va tuer la croissance qui revient.
Les « marchés » disent que les états ne peuvent plus s’endetter plus.
Les marchés ne veulent pas que les impots augmentent sur les classes moyennes car cela tuerait la consommation.
Donc la seule solution qui reste, c’est d’augmenter les impôts sur « l’argent inutile » (celui qui ne sert pas à la consommation mais à la spéculation) et même néfaste (création de bulles en série). La seule solution est donc bien un taxe sur les transactions financières à court terme (plutot que de l’interdire comme le préconise paul, laissons les continuer à jouer au casino, puisque ça les amuse, mais reprennons à notre compte les bénéfices du casino).
Merci
Je pense que nous n’avons désormais plus le choix, le pouvoir politique a failli depuis deux ans.
Destruction il y aura – mais je ne l’appelais nullement de mes voeux…
Bien entendu sortira quelque chose, mais malheureusement rien n’assure que cela sera pour le mieux… Ce sera entre nos mains – enfin, normalement…
@ Olivier Brumaire,
« Je pense que nous n’avons désormais plus le choix, le pouvoir politique a failli depuis deux ans. »
J’ai bien peur que vous ne soyez de quelque chose comme 40 ans en dessous de la réalité :-).
C’est Greenspan a reconnu son erreur, mais on continue à n’en faire qu’à la tête des marchés…
http://finance.blog.lemonde.fr/2008/10/24/le-mea-culpa-dalan-greenspan/
L’erreur qu’il reconnaît, c’est d’avoir pendant plus de quarante ans, fait confiance aux données qui le confortaient dans la certitude qu’il n’y avait pas de risque systémique pour les institutions et les marches financiers.
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C’est quand même grave; L’erreur est reconnue et on ne la corrige pas.
C’est vieux ce truc, je me demande pourquoi vous ressortez ça. Sa prétendue confiance était aussi hypocrite que son mea culpa. Les responsables de son niveau ne sont pas payés pour dire que le système ne fonctionne pas ou qu’il faudrait virer de bord. Je crois me rappeler que, du temps où il était en fonction, il n’y avait jamais de bulle, les « fondamentaux » étaient toujours « sains », etc. Bref, il disait aux Américains ce qu’ils avaient envie d’entendre : ça faisait marcher les affaires et personne n’avait envie de le contester. Au fait, n’a-t-on pas dit qu’il « parlait aux marchés » comme d’autres aux chevaux ?
Pourquoi je le ressors, pour montrer qu’il faut renverser les dogmes en matière d’économie. S’il a fait une erreur, il y a certainement d’autres erreurs par exemple concernant la dette etc. C’est l’erreur domino, qui affecte la crédibilité de l’ensemble du dogme, du crédo libéral.
Greespan s’est trompé, donc tout est faux.
Que cette erreur soit réelle ou feinte… devant le tribunal de l’opinion, cela ne change pas grand chose.
Amusant, on comprend ici très bien son erreur, et celle du néo-conservatisme (enfin. pour ceux qui sont honnêtes).
Ils ont finalement pris les entreprises – et ici les banques – pour des organismes vivants, où chaque cellule chercherai à préserver l’organisme, quitte à se sacrifier (comme un globule blanc par exemple).
Pas de bol, c’est juste un agrégat d’intérêts particuliers cherchant leur seul profit personnel, quitte à tuer l’organisme – et c’est bien ce qui se passe sans régulation…
Je pense que Greenspan ne s’est pas trompé. Il a bien servi ses maîtres. Tout le reste n’est que littérature. C’est fou ce que certains peuvent aimer être naïfs ! Ce n’est même plus de la naïveté, c’est de l’assuétude.
Enfin un article qui explique la situation telle qu’elle est.
Depuis les années reagan-tatcher, on a baissé les impôts pour que les riches puissent « faire vivre l’économie ». Et qu’est ce qu’ils ont fait avec cet argent ? Ils ont acheté des obligations d’état, laissant à l’état le soin de « faire vivre l’économie » … mais en encaissant de jolis dividendes au passage … Totalement grotesque.
Mais le problème n’est cependant pas si simple.
Premièrement la dette est détenue en grande partie par des étrangers et que dans le monde concurentiel dans lequel on vit actuellement, la dette est utilisée par les pays qui la possèdent pour faire pression dans les négociations commerciales sur ceux qui sont « possédés ».
Deuxièmement les hommes politiques ont clairement choisi leur camp, celui des plus forts, celui des possédants, et ils feront tout pour que la dette soit remboursée. Il y va de l’assise de l’oligarichie à laquelle ils appartiennent.
On verra bien. Mais avec le vieillissement de la population et l’exode des meilleurs jeunes français vers des cieux plus cléments, on ne peut pas être très optimiste sur la situation française. Une longue agonie, lente et abjecte, est le scénario le plus probable.
Je pense qu’il ne faut pas reprocher aux riches de bien gérer leur fortune. Il faut plutôt se demander pourquoi l’État est si mal géré. C’est très simple. Le suffrage universel étant ce qu’il est, il ne faut rien attendre de très bon de ce système qui encourage les élus et futurs élus à endetter le pays pour acheter les voix des électeurs. Simple, non ? Tocqueville l’avait déjà dit après un séjour en Amérique vers 1835. La démocratie ne vaut donc pas plus que ses électeurs ne valent.
« Je pense qu’il ne faut pas reprocher aux riches de bien gérer leur fortune. Il faut plutôt se demander pourquoi l’État est si mal géré. »
Si je puis me permettre, le réponse est dans votre phrase…
L’État est mal géré… car les riches savent bien quoi faire pour gérer leur fortune.
Ou si vous préférez, si l’État était bien géré, les riches auraient moins de fortune… 🙂
« plutôt se demander pourquoi l’État est si mal géré » : vous reprenez le préjugé des néolibéraux. N’est-ce pas vous qui écriviez ci-dessus : « C’est fou ce que certains peuvent aimer être naïfs ! » Vous pouvez vous compter parmi eux ! Je crois pour ma part que plus l’Etat est « mal géré », plus les riches en profitent. Quand ils disent qu’il est « mal géré », c’est pour justifier des réformes qui vont leur profiter, tout bêtement.
En fait je me demande si la question est vraiment: rembourser ou ne pas rembourser?
L’effondrement systémique, le défaut sur sa dette d’une nation après l’autre, la chute du château de cartes ne sont-ils pas qu’une question de temps? Est-il vraiment possible de les éviter? Pour éroder tant de dette, il faudrait plus que de l’inflation. Plutôt de l’hyperinflation (welcome in Zimbabwe).
La question est: que se passera-t-il *après* le défaut?
Les « rentiers » qui se seront fait avoir, ne voudront probablement plus prêter. Les états devront équilibrer leur budget ou bien revenir au bon vieux système d’antan avec planche à billet et dévaluations à répétition.
Finalement c’est peut-être moral. Le système actuel où les états doivent se financer sur les marchés et accumulent de la dette au lieu d’entuber les rentiers va peut-être bientôt mourir de sa moche mort.
@ Anna Koluth
« Les « rentiers » qui se seront fait avoir, ne voudront probablement plus prêter. »
L’ « argent en trop » de ces rentiers devenus frileux pourra, enfin, être surponctionné par l’impôt.
A cette occasion, l’Etat pourrait se rallier les rentiers (on peut toujours rêver !) en instituant une nouvelle exception au principe de non affectation budgétaire (un principe dérivé de celui de l’universalité budgétaire). Ce principe veut que, l’ensemble des recettes assurant l’exécution de l’ensemble des dépenses, toutes les recettes et toutes les dépenses sont imputées à un compte unique: le budget général. Cette règle signifie que n’importe quelle recette doit servir à payer n’importe quelle dépense. Sa justification théorique est que les dépenses publiques, résultant toutes de la souveraineté de l’Etat, doivent être sur un pied d’égalité. Certaines d’entre elles ne doivent pas bénéficier de l’affectation de ressources sûres alors que d’autres bénéficieraient de ressources aléatoires.
Outre d’être trop imposé, de quoi se plaint un contribuable « riche » ? De ne pas « voir la couleur de son argent », noyée qu’elle est dans la masse « incolore » des recettes annuelles, dont sa part, se dit-il, est affectée à il ne sait quelle(s) dépense(s), et peut-être (ou sans doute ?) très mal affectée (cette plainte semble être d’ailleurs partagée par tout contribuable, même le mieux disposé à l’égard de l’impôt)
Qu’à cela, ne tienne ! Ces nouvelles recettes seraient versées sur un fonds budgétaire spécial destiné à financer des investissements socialement utiles et durables (culture, enseignement, recherche, infrastructures …), dont une liste, précise et détaillée, serait dressée annuellement par l’Etat en collaboration étroite avec les représentants de la société civile. Pour vraiment se rallier lesdits rentiers, l’Etat pourrait même leur demander, dans certaines limites, de marquer leur préférence pour tel ou tel investissement et de les « sponsorisé ».
Il n’y a aucun lien entre le financement des États par leur propre banque centrale et « des dévaluations à répétition. ». Entre 2002 et 2007 dans la zone euro,et depuis 10 ans aux Etats Unis les « planches a billets » (celles des crédits des banques commerciales) ont fonctionné à plein, et les conséquences ont été des « bulles spéculatives »… pas l’hyperinflation ni des dévaluations.
Mais voyons les rentiers continueront à prêter, sinon ils en font quoi de cet argent : il faut bien qu’ils se croient supérieurs qu’ils aient des montagnes de sous à contempler sur des placements plus ou moins plus douteux les uns que les autres.
Les emprunts russes n’ont guéri personne, pas plus que les faillites boursières, les hommes ont la mémoire courte.
L’hyperinflation, qui est une manière de faire défaut, a laissé des traces terribles dans l’histoire du monde.
@ Anna Koluth
« Les « rentiers » qui se seront fait avoir, ne voudront probablement plus prêter. »
Et alors ?
As t-on besoin de leur argent ?
Il vient d’où « leur argent » si ce n’est à l’origine de la structure qui l’émets ?
Donc, que cette structure (la Banque Centrale) nous prête directement: on évitera des intermédiaires!
@Louis
je n’ai pas dit qu’il y avait une loi universelle reliant la planche à billets et les dévaluations. J’évoquais simplement (de manière très approximative il est vrai) la situation en France dans les années 60-70.
Cela dit, « aucun lien » c’est peut-être s’avancer un peu? Si je ne dis pas de bêtises, un pays dévalue quand sa monnaie s’est dépréciée _relativement_ aux pays voisins. Cela n’empêche pas lesdits voisins de faire aussi fonctionner leur planche à eux.
Désolé de ‘poster’ à côté.
2 infos, qui peuvent néanmoins, aussi, se voir comme les conséquences de ces politiques de fuite en avant devant l’endettement public généré par l’endettement privé généré par l’appât du lucre :
– le trompe-l’oeil : http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/06/24/creation-d-une-commission-d-enquete-sur-la-speculation-financiere_1378366_3234.html
Assurément, on continuera à ‘agir’ en créant le nombre idoine de commission (d’enquête) et de G7-8-20-172.
– le cycle terrorisme/répression : http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/06/24/une-bombe-au-ministere-de-l-interieur-grec-fait-un-mort_1378364_3214.html
Et plus le trompe-l’oeil perdurera (tant qu’il pourra), plus le second effet aura des tendances à croître.
« La nature a horreur du vide ».
Tiens, revoilà Aristote … !?
« Et bien, pour mon cas, cette dette sur mes épaules, je ne la rembourserai pas. »
C’est fort possible, mais ce qui est certain, c’est que comme moi – et beaucoup de monde – vous remboursez ses intérêts ! Enfin, « comme tout le monde », ça dépend si on a uin compte ne suisse ou pas…
Avec ce type de raisonnement, celui qui fait quelques économies pour se protéger des aléas de la vie est un imbécile.
Question : que penser de ces Français qui attendent toujours plus de l’Etat et qui en même temps se constituent un bas de laine parce qu’ils ne lui font plus confiance ?
Non, l’imbécile c’est celui :
1/ qui fait des économies et les prête à un État que le Premier Ministre a lui même qualifié « en faillite »
2/ qui préfère prêter de l’argent à un État plutôt que d’investir dans l’économie réelle d’innovation
3/ qui croit que dans une économie croissant de 1 %, les entreprises vont durablement avoir 15 % ou 20 % de rentabilité
4/ qui croit qu’il peut avoir une rémunération de BBB avec une sécurité de AAA
5/ et surtout, qui vote pour des politiques ne sachant pas gérer un pays…
Etc.
Bravo, « ces imbéciles » enrichissent les zinzins qui vivent à leur dépend et laisse le champs libre aux politiques qui en profitent à tout va avec la dette, ils croient épargner mais investissent dans des trous sans fond sans aucune utilité sociale.
Bonjour à tous
Imposer, limiter, règlementer ceci, celà, mais surtout la taille des riches qui en fait impliquera de fil en aiguille et in fine de limiter les mouvements de chacun et aussi la taille des concombres, et ce en partant de la donnée dont on parle aujourd’hui ou de celle qui aura les honneurs des gros titres demain! Que d’imaginations de chefs de bureau!
Ne pas payer la dette: très simple: devenez moine franciscain et partez sur les routes.
Limiter: c’est aussi très simple: renoncez d’abord à vos propres désirs de « machins », cessez de perdre du temps et de l’énergie à vouloir adorner cocooner et exalter votre futur cadavre!
Changer de système: c’est aussi très simple: fixez vous , chacun pour soi- même et uniquement pour soi même, pour seule ambition que tout en ayant de quoi vous loger, vous vêtir, vous nourrir simplement et élever vos enfants sans souçis, vous soyez le plus pauvre des habitants de cette planète.
Tout le reste n’est qu’arguties techniques partielles et partiales menant fatalement au crime contre l’humanité! Et ce quelle que soit l’altruisme et l’excellence de la bonne intention comptable du départ!
Qui a vécu et par l’épée périra par l’épée!
Cordialement.
Le communisme n’est plus l’électrification et les soviets mais la décroissance et les soviets.
Note de l’auteur : ce propos doit être compris comme étant à la fois ironique et sérieux.
Pour plus de commentaires : marlowe@orange.fr
La nouvelle Bastille est dans les paradis fiscaux.
Vu qu’on a plus le droit de rire on peut essayer de les faire pleurer.
@ Plouf
« La nouvelle Bastille est dans les paradis fiscaux.
Vu qu’on a plus le droit de rire on peut essayer de les faire pleurer. »
=>
Sur qui comptez vous pour s’y attaquer ? L’OCDE ? Laissez moi rire !
Le paradis terrestre ne disparaîtra pas demain, il ne disparaîtra, en vérité, qu’avec la fin de la privatisation des États. Ce qui ne s’annonce pas pour demain, mais peut-être, qui sait (?), pour après-demain.
En attendant, il va y avoir de sérieuses remises en ordre à faire, qui ne pourront être faites qu’à la lumière d’un regain de « moralité publique », d’une remise à sa place de l’argent (un moyen et non une fin), du retour à la notion juridique de « bien public » (matériel et immatériel) : il va falloir se mettre d’accord sur un nouveau paradigme de vie en société et surtout supprimer l’égalité suivante, toute droit importée (avec le bonheur que l’on sait) des USA : politique = commerce.
Cordialement,
Je ne comprends pas cette discussion. J’ai appris ici que le capitalisme était à l’agonie. Et que la maladie incurable qui est en train de le faire crever s’appelle « la dette » – cancer trop metastasé pour qu’il puisse être guéri.
Donc, vive la dette !!
À part ça, et pour ne pas s’étonner de la situation, il faudrait lire Saint-Just, le Rimbaud de la politique (puisque mort à 26 ans), comme P.Jorion le fait (mais c’est vrai que le pavé fait peur – plus de 1 200 pages !!): «Un peuple n’a qu’un ennemi dangereux, c’est son gouvernement.»
Oui Vive la dette !!!!!!
Enfin, sauf si un Hitler ou un Staline en sort, et que tout ça finit en guerre, hein – c’est parfois une solution de sortie de Crise…
« Je ne sais pas avec quelles armes sera menée la Troisième Guerre mondiale, mais je sais que la Quatrième le sera avec des bâtons et des pierres. » [Albert Einstein ]
Sort d’où? Vous trouvez que l’Europe est aujourd’hui comme en 1920 (Traité de Versailles inclus) et qu’il y a des idéologies en Occident capables de produire des nouveaux Staline?
Et la guerre entre qui et qui? Celle de l’Iran se prépare, mais elle a peu à voir avec la crise.
je me permettrais juste de vous signaler que, quand tout allait bien (et on est loin d’être dans une période où tout irait vraiment très mal) Jean-Marie Le Pen a juste été au second tour de la présidentielle…
Ah, ok, si Le Pen c’est Hitler, Marie-George Buffet Staline et Besancenot, Trotsky, vous avez raison.
À part ça, il a eu combien Le Pen au 2e tour?
0, c’est normal, il n’y a pas encore eu d’effondrement total du système économique…
Si j’avais fait la moitié, que dis-je je quart de tous ces hommes politiques, je serais en prison, mais eux, né ni, ils pavanent, pire ils nous narguent. « l’immunité » jusqu’à quand ?
Allez, je propose une mesure populiste – ça fait du bien parfois.
Il est bien entendu que si l’État devait ne pas honorer sa parole, et faire un défaut partiel, entrainant une répudiation de sa parole passée, je propose qu’en premier lieu que toutes les retraites des parlementaires et ministres passés soient ramenées au Minimum Vieillesse – faut pas pousser, tout ceci est bien de leur faute…
Bravo pour l’article !
Il est juste et précis dans sa description du capitalisme observé de l’intérieur. Mais cette vision est partielle et tend à faire accepter l’idée que le capitalisme est indépassable, qu’il ne peut qu’être réformé. Imaginez vous que le capitalisme, et avec lui la société de consommation, puisse fonctionner sans inégalités ? En cela la dette est un très bon outil pour les pérenniser.
Nous, peuples occidentaux, disposons d’un – et d’un seul- mode de fonctionnement de vie en société : on peut comprendre que certains veuillent le défendre. Faute de mieux !
Tant que la plupart des gens se laisseront formater par l’idée que l’argent doit faire des petits, on n’avancera pas
http://ploutopia.over-blog.com/article-l-argent-doit-faire-des-petits-tout-seul-52932578.html
On s’inscrit pour ne pas payer la dette ? Sur facebook ? Pour quel parti politique voter ?
Dans deux ans, il y a des elections presidentielles et legislatives. Faudrait surement commencer a y reflechir ? J’ai entendu Eva Joly sur Woerth et Bettencourt. Elle a l’air sympa et honnete. Quelqu’un lui a parle de l’idee de » ne pas payer la dette » et de toutes les bonnes idees qui fleurissent ici ??
On s’inscrit OU pour ne pas payer la dette ?
Il faut CREER le bureau d’inscription, ce qui est plus facile à dire qu’à faire.
Je prends les inscriptions.
500 euros ht par inscrit en fonction des disponibilités et dans l’ordre des inscriptions.
Une tombola sera organisée au profit des ministres du budget morts de honte.
@TARTAR : holà, attention ! Toute inscription est strictement réglementée. Les candidats doivent d’abord se présenter à la mairie et demander un rendez-vous pour examen de leur dossier. Ensuite, ça passe par le Chef de Section qui ne peut prendre aucune décision sans mon aval… 🙂
Quel mépris pour les cantonniers, »on remplace des profs par des cantonniers » je suis scandalisée heureusement qu’il y a des gens qui nettoient la saleté laissé par les autres .
Si les collectivités locales embauchent,il faut peut être se poser la question,pourquoi?
J’invite celui qui a écrit ce texte de sortir de son cocon et aller travailler huit jours dans une mairie.
Huit jours,il ne tiendra pas,stop a tous ces soi-disants intellos qui méprisent ceux dont la richesse est de savoir se servir de leurs mains.
Bonjour Chatenoud,
mes excuses, ma phrase est en effet très maladroite – je n’ai rien contre les cantonniers, ni contre ceux qui travaillent de leurs mains. Bien au contraire d’ailleurs. Ce n’était nullement mon propos.
Je soulignais juste qu’une dépense prépare l’avenir, pas l’autre – et que contrairement au message médiatique, le nombre de fonctionnaires augmente (ce qui n’est pas forcément un mal, si c’est rentable et financé, je ne suis pas dogmatique).
Mais d’ailleurs, je souligne que je préfèrerais qu’on supprime des postes de cantonniers, et qu’on puisse réaffecter ces travailleurs manuels vers de l’emploi industriel, qui a malheureusement été sacrifié… Ce qui repose le point de la mondialisation.
Là où ça ne va plus, c’est quand l’État se rend compte qu’il ne peut plus compter sur les fonctionnaires nommés et qu’il faut donc se rabattre sur des entreprises privées, comme si les fonctionnaires étaient là seulement pour être nommés et payés. Ce système rappelle celui des commissions créées pour réfléchir à la place des responsables de la Nation parce que ceux-ci ont été élus uniquement pour siéger, à l’exclusion de toute autre tâche utile.
@ Olivier Brumaire
Je suis d’accord sur le point qu’un enseignement public bien financé et organisé est plus efficace qu’un enseignement privatisé qui ne voit que l’élitisme.
Mais diandre , pourquoi vouloir renvoyer les cantonniers au travail à la chaine en usine?
Aujourd’hui, le travail manuel pur n’existe plus, sauf dans un travail à la chaine.
Ouvrier dans une petite entreprise, j’installe des pompes à chaleur et je peux vous dire que le travail manuel doit s’accompagner d’une capacité de réflexion. Sans cela c’est la catastrophe.
Dans le cadre de cette transition économique que vous appelez de vos voeux, que sera le travail du cantonnier ou de l’ouvrier municipal?
Je pense que la relocalisation si nécessaire de l’économie vers un développement vraiment durable changera fondamentalement la nature de ce travail le rendant plus intêressant et surtout revalorisant que celui en usine.
@olivier et @tous
Je pense comme Michel Lambotte, qu’un profond bouleversement dans nos systèmes économiques et sociaux est en cours, ce bouleversement nécessaire (pour causes de limites du monde connu) peut être heureux (certainement pas simple,… mais heureux) ou pas.
Le bouleversement, dans sa version heureuse, peut être empêché par le monde tel qu’il tourne actuellement et c’est pour ça que ce blog me passionne.
Dans ce cadre, je suis convaincu que les métiers dont nous aurons besoin sont encore largement indéterminés, mais on peut penser (pourquoi pas) qu’un bricoleur sachant réparer un aspirateur ou une tondeuse sera plus utile qu’un ingénieur en physique nucléaire (si la fusion ne marche pas et quand il n’y aura plus d’uranium).
Je ne veux pas dire qu’il ne faut pas d’ingénieurs (j’en suis un), mais que je suis sûr que nous aurons besoin (entre autres) de « manuels » qui réfléchissent, d’agriculteurs de proximité (à coté des zones urbaines), de…..
Sur ce point, j’ai lu récemment « prospérité sans croissance » de Tim Jackson, (« Peak-Oil » l’a déjà signalé sur ce blog) ce bouquin est à mon avis très utile pour enrichir et élargir notre réflexion sur le « comment arriver à ce monde plus heureux ».
http://www.buvettedesalpages.be/2010/04/tim-jackson-prosperite-sans-croissance-la-transition-vers-une-economie-durable.html
Il me semble aussi me souvenir qu’à l’époque ou le slogan « 80% d’une génération avec le bac » faisait flores , politique qui a, à mon avis, dégradé fortement le potentiel « artisanal » en France, un ministre se mouillait beaucoup pour l’enseignement professionnel.(Depuis quelque temps, il s’agite à nouveau pas mal,…).
Cordialement à tous
@ hema
Message reçu 5 sur 5 j’y réfléchi, la suite sur un autre billet avec peut-être d’autres idées.
Sur quel document trouve-t-on le pourcentage de dette obligataire d’état détenue par les français titulaires d’une assurance-vie destinée souvent à l’ »aide aux vieux jours »?
Les placements en euros n’éatnt en général pas usuraires, du moins vus du côté ignare des clients des bancassureurs.
du 1/10/2008
3 000 milliards de bas de laine
Analyse
Sicav, actions ou assurance-vie, les Français ont plus ou moins à perdre selon leurs placements.
Faut-il craindre pour son matelas ? Les Français sont plus fourmis que cigales. En France, les dépôts dans les banques (hors placements boursiers) ou les avoirs confiés aux compagnies d’assurance dépassent allègrement les 3000 milliards d’euros. D’où la crainte des instances publiques d’un mouvement de panique. Quelques bonnes raisons de dormir, sinon sur ses deux oreilles, au moins sans cauchemarder.
Et si ma banque, à l’instar de Fortis, équivalent de notre BNP-Paribas pour les Belges, se trouvait en difficulté ?
Les Français adorent les placements tranquilles. 49 millions ont un Livret A ou bleu (Crédit mutuel) et ils s’en gavent comme jamais. Une dizaine d’autres millions ont un livret bancaire. Les PEL (plan d’épargne logement) et les CEL (Compte épargne logement) se recensent à la pelle… Au total, un chiffre à donner le vertige : 1650 milliards d’euros de dépôt bancaire.
En regard, la réserve tenue au chaud par le fonds de garantie des dépôts (1,8 milliard d’euros) pour parer à une faillite ou à une panique semble minuscule. Tout comme les 210 milliards d’euros de fonds propres détenus par les huit premières banques françaises dont on assure pourtant qu’elles ont les ratios les plus solides du monde.
Faut-il alors s’inquiéter du grand écart entre ces montants? «Il ne faut pas se focaliser sur le 1,8 milliard», veut rassurer Geoffroy de Prévoisin, membre du directoire du fonds de garantie. «Regardez ce qui s’est passé pour Fortis: pas un épargnant n’a perdu un euro!», poursuit-il. En France, les autorités tiennent plusieurs fers au feu. On pourrait relever les cotisations du secteur au fonds de garantie. Ou carrément envisager l’adossement de la banque en crise à un autre établissement. Au moins une chose est claire : «Sarkozy l’a dit. Il n’y aura pas de faillite en France», conclut Geoffroy de Prévoisin.
Dois-je craindre pour mon PEA, mes sicav ou mes fonds communs de placement ?
Le détenteur d’une sicav ou d’une action en est le propriétaire. Même s’il confie la garde de ses titres, logés ou non dans un PEA (plan d’épargne en actions) à son banquier. Normalement, la banque ne peut en disposer, sauf accord exprès, mais c’est extrêmement rare. En cas de faillite, l’épargnant récupère donc ses titres. Mais si la Bourse dévisse, il devra en faire son affaire. Par exemple, les épargnants qui se sont gavés d’actions Natexis à sa mise en Bourse s’en mordent les doigts. Après avoir culminé à 20 euros, le titre vaut aujourd’hui dix fois moins: il affichait hier 2,20 euros. Rappelons qu’en quinze mois, le CAC 40 a perdu un tiers de sa valeur. Mais il a grimpé de 26% en cinq ans. Donc tant que l’on n’a pas vendu, on n’a rien perdu. En revanche, les sicav monétaires, en pleine forme côté rendement, font, elles, un malheur.
Dois-je faire confiance aux assureurs pour mon assurance-vie ?
L’assurance-vie est un placement sûr, répète-t-on à l’envi. C’est aussi le placement préféré des Français. Douze millions tiennent ainsi au chaud leur épargne sur un contrat. Fin août, 1167 milliards d’euros dormaient ainsi, gérés par des compagnies d’assurances privées ou des mutuelles. Deux fois le montant de l’an 2000 ! Après la banqueroute d’AIG, premier assureur américain, sauvé de la faillite par l’Etat, doit-on craindre pour nos compagnies ? La FFSA (Fédération française des sociétés d’assurance) bétonne. Il ne s’est produit qu’une faillite d’assureur-vie depuis la guerre. Elle met en avant son parachute, le FGAP (Fonds de garantie des assurances de personnes). Ce fonds, accouché dans la douleur en 1999, ne dispose cet automne que de 500 millions d’euros. Alors qu’il était censé accumuler 1,8 milliard de réserves dans les trois années suivant sa création… Le plafond actuel d’indemnisation culmine à 70 000 euros – au même niveau que les dépôts bancaires. Une somme relevée à 90 000 euros dans le cas d’une rente ou d’un capital décès.
Jean-Luc de Boissieu, le patron du Gema qui fédère les mutuelles d’assurance, pointe la solidité de ses adhérents : 80 % des actifs de l’assurance-vie sont investis dans des produits monétaires sans risques, des emprunts d’Etat ou des obligations privées notées triple A. Donc zéro risque de déconfiture. «Jusqu’au jour, plaisante à peine le patron du Gema, où on découvrira que dans le «sans-risque», on nous a mis des petites bombes…».
Savoureux billets, clair-limpide-intelligent. Vraiment. Jubilatoire.
Pour les taux d’intérêts. Ne pourrait-on pas songer à un Jubilé, interdisant les taux prohibitifs, avec un changement de monnaie (retrait des billets et piéces frappées) qui se dévaluerait régulièrement et d’une manière significative (au bout de 20 ans ?) pour faire place à une autre monnaie.
L’argent allant toujours à l’argent, la mise en place de ce Jubilé là éviterait sans doute cette forme de « colonisation » des classes sociales démunies par les détenteurs de capitaux, pratique qui devient monstrueuse. Ce fonctionnement actuel de la monnaie est un vrai pousse-au-crime.
Cher Mr. Brumaire
Considérez vous comme certains (dont moi) que nous sommes tout simplement aux limites à la croissance ? Je l’imagine …
http://www.energybulletin.net/node/53235
Enfin une bonne nouvelle, en provenance de Roumanie:
Le 25/06/10, la Cour constitutionnelle roumaine a jugé une partie des mesures d’austérité draconiennes proposées par le gouvernement de centre-droit inconstitutionnelles, notamment la diminution des retraites de 15%. (source AFP / 25 juin 2010 14h39)
Comme je l’ai déjà signalé il y a 3 mois sur ce même blog, il existe un type de solution simple, simpliste, efficace et socialement assez juste (c’est du moins mon avis que je partage…).
Il s’agit de proroger de 50 ans (je dis bien cinquante) la maturité de toutes les obligations d’Etat constituant la dette souveraine de la France et de fixer simultanément le taux d’intérêt annuel servi sur celles-ci à 1% (je dis un pour cent).
Cette double mesure permet de réduire de plusieurs dizaines de milliards d’Euros le service annuel de la dette souveraine. Elle permet aussi de ne pas avoir à se poser sur quelques décennies la question du renouvellement de cette dette face à un marché pour le moins capricieux.
L’Etat ne pouvant plus dans ces conditions faire à nouveau appel aux marchés (encore n’y mettrai-je pas ma main au feu…) ces mesures lle contraignent à respecter une stricte rigueur budgétaire, la Banque centrale s’obligeant par ailleurs à la trésorerie courante pour pallier le caractère apériodique des rentrées fiscales.
L’Etat devra constituer une provision annuelle pour rembourser cette dette à son échéance (50 ans et plus) de manière à ce que cette provision cumulée couvre en proportion du temps la dette à rembourser actualisée (déduction faite de l’inflation cumulée).
Ces mesures pénalisent les catégories sociales qui ont la possibilité de mobiliser en permanence une part de leur capital en finançant les dettes souveraines, ce dont elles ont outrageusement bénéficié depuis des lustres et des lustres. Elles peuvent donc apparaître comme une juste compensation, en somme… La solvabilité du débiteur ne pouvant être mise en doute (sic) la rémunération de 1% est bibliquement correcte.
pas inintéressant votre proposition…
Mais vous voyez bien que rembourser en 60 ans quelqu’un qui vous a prêté de l’argent est du quasi défaut, votre rémunération de 1 % étant grignotée par l’inflation. Vous rembourserez de plus après le décès de la personne, et je ne suis pas un inconditionnel des transmissions de fortune – je préfère celles gagnées par le travail – mon côté idéaliste… 🙂
Vous noterez aussi que rembourser 1800 Md€ en différé entre A+50 ans et A+57 ans, même à 1 %, revient à commencer à amortir 2960 Md€ à partir de 2060 sur 7 ans en moyenne, génère dans les 1200 Md€ d’intérêts à verser sur la période, ce dont pour ma part, je me passerais…
@ OB
D’accord avec vous sur toute la ligne, financièrement du quasi défaut, mais pas juridiquement; quant à verser 1200 M3 sur 60 ans c’est plus facile que 5000 à 10000 M3 sur la même période… et cela permet d’équilibrer le budget sur des bases de dépenses voisines de la situation actuelle (hors plans de sauvetage, de rigueur, de relance, etc.).
alors, pour être beau juridiquement, je vous propose de ne faire aucun défaut, mais de lever sur chaque détenteur de X € de créance d’État un impôt exceptionnel, égal à X €, destiné à rembourser la dette – impôt payable au choix du contribuable en espèce ou en titre de créance d’État….
🙂
Si ce n’est pas l’Etat qui s’endette pour investir les besoins du futur, ce sera nécessairement les ménages et/ou les entreprises: pas d’autre solution dans le système actuel (lire Vallageas : http://johnmaynard.free.fr/deficit.doc )
Olivier Brumaire dit :
25 juin 2010 à 17:38
.. mais # 70% de la dette française est détenue à l’étranger
SYSTÈME PYRAMIDALE ?
Pour rembourser au minimum la dette publique,
a) on se doit de consommer minimalement
b) ET même le travail au noir a sa place.
c) Le moins d’emprunts possible
d) Vivre légèrement en dessous de ses moyens.
e) profiter au max du système ( quand c’est possible )
Si ce n’est pas essayer de faire tomber le système ?
J’ajouterai qu’il faudra apprendre à répondre soi-même en partie à ses besoins
Ce n’est pas faire tomber un système mais le remplacer par un autre encore embryonaire mais mieux adapté.
@Olivier Brumaire
J’aurais bien aimé avoir votre avis sur mon message du 24 juin 2010 à 21:43
On ne meurt pas de dettes, on meurt de ne plus pouvoir en faire.
Citations de Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline +
C’est une chose redoutable que les propos du peuple animé par le ressentiment, et l’on paye toujours sa dette à la malédiction populaire.
Agamemnon
Citations de Eschyle
Il s’introduit une sorte d’esclavage, quelque chose de laid dans toute maison fondée sur des dettes et des emprunts.
Maison de poupée
Citations de Henrik Ibsen
A Tous!
Que celui qui s’estime endetté par la dette publique me présente un contrat signé par lui le stipulant. si document n’existe pas vous ne devez!
il y a une méconnaissance des règles des finances publiques chez le citoyen. l’Etat n’emprunte pas pour combler un déficit, sinon il n’emprunterait pas dès le mois de février, mais à la fin de l’année budgétaire pour marqué la différence (dépense_recettes), mais en raison d’un mécanisme temporel et structurel.
le fait est que l’Etat ne peut pas avoir de compte débiteur (traité européen) au près de la BDF. Comme les recettes sont inégalement repartie sur l’année ( impôt sur le revenu payés en fin d’année par exemple), et les dépenses sont plutôt égale mensuellement (fonctionnement; il arrive inévitablement qu’il y ait des mois avec plus de dépenses que de recettes. Comme le compte débiteur est interdit, l’Etat emprunte alors pour crédité son compte de la différence.
Remarque: on ne peut pas parler de déficit a ce stade car l’année budgétaire n’est pas close. Même si le budget était équilibré sur une année, l’Etat emprunterait, car il n’y a pas équilibre mensuel.
Les EMPRUNTS sont la cause des déficits du budget et non la conséquence.
la loi de finance garantie les recettes pour l’année, donc les encaisses sont connues à l’avance a peut de chose près. le fait d’emprunter a pour effet de modifier le coût de l’argent a un niveau inconnu en + ou en -(d’ou la fixation sur les note des pays). en définitive, les marchés modifient a postériori, le volume en dépenses des lois de finance, ce qui constitue une atteinte grave l’autorité de la loi. L’Etat ne peut PAS MAITRISER SES DEPENSES CAR IL EXISTE UNE VARIABLE QUI NE DEPEND PAS DE SON AUTORITE (délégué à la BCE).
La nation française est aucunement endetté, il faut vous sortir ça de la TETE. Les français ne doivent rien.
les prétendues dettes ne sont pas des dettes au sens ou elles émaneraient d’un contrat.
il n’y a pas de contrat entre un créancier et débiteur validel, car le contrat suppose la liberté de contracter entre les partie. or celle-ci, est imposé par la loi (interdiction du recours a la Banque de France = privation de liberté); l’Etat ne peut pas ne pas contracter. la seule manière pour ne pas emprunter serait que toute les recettes soient provisionnées au 1 janvier, c’est a dire que la loi de finance ait pour effet le provisionnement total au près de la BDF (avance budgétaire), l’impôt servant alors a rembourser a postériori, pour l’année budgétaire. or ce mécanisme est interdit. ce qui revient a dire que l’EMPRUNT est OBLIGATOIRE
Il y a donc irréfutablement un vice de consentement, qui est une cause de d’annulation du contrat.
De plus, s’il est dit que la « dette » procède de la loi par l’entremise d’un contrat valide, bien qu’il fusse obligatoire, alors il faut admettre que la « DETTE » est une SUBVENTION, puisque le contrat n’est qu’un acte intermédiaire entre le bénéficiaire et la loi.
Enfin, il n’existe aucun lien direct débiteur-créancier entre un citoyen et les « marchés ». Soit que cela viendrait de loi-subvention et donc que les « marchés » n’ont rien a exiger, et qu’au contraire c’est eux qui nous sont redevables. Soit, qu’il pourrait être dit que ce lien existe par acceptation implicite de ces règles, lesquelles ont cependant été formellement rejeté par le referendum de 2005 sur le TCE, et donc qu’il n’y a plus de lien implicite.Sauf a prétendre qu’il existe un contrat entre les citoyens et l’Etat, se plaçant comme mandataire et représentant du peuple, et cela sans contrat formelle, a moins de considéré la déclaration d’impôt comme un contrat, ce qui laisserait supposer qu’on puisse ne pas y souscrire. en l’absence de lien directe les marchés ne peuvent pas prétendre a « saisir » quoique ce soit sur les français (et pour touts les citoyens des autres etats soumis au même règles).
les règles du jeux ont été dénoncées par le réfendum de 2005 qui a une valeur légale supérieure à la ratification parlementaire. en claire, le mandataire continue de jouer sans l’ordre du mandant. A partir de la ratification par le « parlement », l’essentiel des dettes sont nuls et non-avenues, en raison de l’incompétence du gouvernement, car le parlement dont il émane, s’est placé contre l’ordre constitutionnel de l’Etat et de la Nation.
les dettes antérieures, et après 1973, tombent pour vice de consentement (nullité du contrat).
Il est exact que TOUS les états de droite depuis Reagan ont augmenté leur déficit.
C’est absolument flagrant pour les USA sous l’ère Bush, et totalement évident en France avec Chirac-Sarkosy.
Encore totalement évident que Clinton et Jospin avaient fait baisser le déficit.
L’idéologie: Gauche dépensière est donc totalement inepte. Le déficit mitterrandien n’a rien à voir avec celui de Sarkosy. Un état de gauche bien au contraire fait attention à ne pas s’auto-détruire dans la dette ce que font de manière OBJECTIVE les dirigeants de droite néolibéraux. Par exemple la droite grecque et avant Zappatero, Aznar…
Que les aveugles continuent à ne vouloir ouvrir les yeux, c’est logique, c’est ça le fanatisme néolibéral matraqué comme la pire des idéologies staliniennes depuis 30 ans…
Bien sur: ON NE PAIERA PAS!
Bien sur les peuples à bout décideront d’un moratoire…
C’est du vol? Non, la dette sera payée…mais…AU DIABLE LES INTERETS!
(Juste morale chretienne bien oubliée depuis le Moyen-Age: L’argent ne fait pas des petits, il fait des monstres…)
Ce sera exactement l’inverse: les intérêts seront payés (autant que possible tant que de nouveaux prêteurs « feront confiance » ou que les banques commerciales monétiseront ces obligations, mais pas certain que ça dure longtemps), mais les dettes (le capital du) ne seront jamais remboursées: comment d’ailleurs rembourser près 1600 milliards d’euros, rien qu’en France sauf à vendre la France elle même?
De toute façon, si ce ne sont pas les Etats qui s’endettent, ce doit être les entreprises ou des ménages; pas d’autre solution ou alors il n’y a simplement pas d’argent… nulle part!
et pendant qu’on papote la galaxie d’Andromède se rapproche de nous à 500 000 Km/h . Impact prévu dans 3 milliards d’années (pas d’euros !)
Oui mais on sera perclus d’impôts et mort de dettes avant
« Je ne rembourserai pas »: Mon pauvre monsieur, j’ai bien peur qu’on ne vous demande pas votre avis. La grosse différence entre un ménage et un Etat pour ces questions de dette, c’est que l’Etat – l’avez-vous remarqué ? – a la force pour lui (police, armée). C’est bien précisément ce qui fait sa force. Donc, vous paierez. D’autre part, ce ne sont pas seulement les riches qui détiennent cette dette: l’assurance-vie concerne beaucoup de gens, pas forcément riches. Enfin, prôner l’ »euthanasie du rentier », comme disait Keynes, c’est se condamner à ne plus pouvoir emprunter. Tout cela ne tient décidément pas debout.
Monsieur Pompidou n’est plus parmi nous. Mais pourquoi ne pas demander à son ancien ministre des finances Giscard d’Estaing pourquoi il a signé la loi du 3 janvier 1973 par laquelle la Banque de France abandonne son rôle de service public (art 25 : Le Trésor public ne peut plus présenter de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France. )
Sous prétexte de lutte anti-inflationniste, le recours au crédit productif public est interdit. Résultat: La mainmise des banques dans le financement de l’Etat.
La France a t’elle était trahie ce jour-là ?
Bonjour,
L’article est très intéressant, mais je tique sur sa conclusion :
Olivier Brumaire, parlant de l’inflation :
« Espérons donc que des hommes politiques mesurés et courageux réfléchiront et finiront par défendre une mesure de ce type […]. Sinon, ils laisseront un boulevard aux extrémistes… »
L’inflation n’est-elle pas au contraire l’un des déclencheurs des révolutions extrémistes, comme ce fut le cas en Allemagne ? Certes, ce n’est pas seulement l’inflation qui a fait progresser le nazisme dans ce pays, mais il est évident qu’elle a eu une influence très forte dans les esprits, qui a permis aux extrémistes de remporter les élections.
Il y a inflation et inflation. En l’occurrence, il s’agissait d’une hyperinflation.
Merci, j’ai effectivement fait la confusion.
Mais dans le cas actuel, une inflation modérée suffirait-elle à apurer les dettes, ou faudrait-il une hyperinflation ?
Vous voulez apurer les dettes au détriment de nombre de petits porteurs qui ont fait confiance à l’Etat et comptent sur les faibles intérêts réels pour améliorer leur pension (par exemple avec de l’épargne placée en fonds de pension ou assurance vie) … est ce très honnête?
Du tout, l’hyperinflation date de 1922 / 1923. Elle a beau avoir durablement marqué l’esprit allemand, quand Hilter prend le pouvoir, c’est Suite à la déflation issue de la crise de 1929 – ne confondons donc pas…
@Louis : vous comptez pressurez une large majorité de la population dont l’idée même d’épargne est un rêve innaccesible, pour rembourser les petits porteurs. Est-ce très honnête ? 🙂
Bien entendu, la solution probable sera un mix de rigueur / réchelonnement / défaut. Mais si les créanciers comptent revoir 100 % de leur argent, c’est à mon sens un doux rêve… Attention au réveil !