Pour clore 2011, je vous propose le très bon article de Lordon dans les Inrockuptibles: « Les ingrédients du désastre » ainsi qu’un résumé en images par un cinéaste suisse bien barré…
Bien à vous et merci encore à Paul, François et tous les contributeurs de ce blog pour vos lanternes dont nous aurons bien besoin. Surprenante année 2012 à tous!
Si ma chaussure est étroite, que m’importe que le monde soit vaste. Proverbe turc
Contempteur
Lordon très bon, comme d’habitude. Cet homme a le sens de la formule et un zeste d’esprit pataphysicien.
Le Suisse délire joliment. C’est un créateur. Ce sont des gens qui ont la capacité de montrer par l’absurde, l’hyperbole, le non-sense ou l’euphémisme, la folie du monde.
Contempteur
Même constat en plus jeune…:((
Je craindrais plus les USA que les Mayas, à ta place. On dirait qu’ils passent la vitesse supérieure dans leur activité ordinaire de déstabilisation de régimes « voyoux » et de guerre ouverte à tous les pays qui n’obéissent pas à leurs diktats. C’est assurément l’éloignement promis de coopérations entre les peuples, dont pourtant tous les terriens, comme Gaïa, ont désespérément besoin.
Ça alors, je me dis que le visuel m’est familier, et en recherchant, je trouve à la fois un cartoonist que j’aime particulièrement et l’auteur d’un bouquin mythique de ma petite enfance, le livre des sorcières. Mais en France on ne célèbre pas du tout ce type de dessin anglo saxon. Il est vrai qu’on a Cabu, en même temps.
Ah, ce sont toujours les meilleurs qui partent en premier…
Tikarol
à 91 ans quand même …
les derniers ne vont pas être bien gaillards
Triste nouvelle. Restent ses dessins, heureusement. Ah, ses chats, quel bonheur de les regarder, encore et toujours.
Pierrot du Québec
Impressionnant; on voit, on entend, on sent…en quelques coups de crayon.
Et la colonne d’ombre qui mène au plafonnier, on dirait une grosse patte d’ours qui va s’abattre sur les lutteurs.
Il y a quelque chose qui me rappelle Toulouse Lautrec dans ces lignes.
pseudo cyclique
la fluidité du trait n’est pas sans rappeller certains dessins japonais de Sengaï !
Allusion aux jeux politiques ? Catch ou pancrace, selon les moments.
La boxe ne pouvait pas être retenue: trop de règles !
arnito73
Du pain et des jeux ! Tant qu’il y a du spectacle et qu’on flatte les bas instincts, tout va bien… Ça pourrait aussi être un match de football ou la dernière émission de real tv.
Peut-être faudrait-il toujours commencer par la lecture de ce texte lorsque l’on s’intéresse à la philosophie politique. Car avant les états, avant les nations, avant les pouvoirs, il y a le petit homme, l’homme moyen qui rêve de la norme comme de son seul avenir, qui est prêt à tout pour rester dans la norme, qui est prêt à perdre sa santé mentale car dans un monde où les petits hommes règnent, vouloir être un petit homme, c’est vouloir n’être personne. Reich détruit ce drôle de rêve en montrant que tout homme, peu ou prou, ne cesse de le formuler. La philosophie politique commence à la porte de chacun, à sa façon de vivre, de rêver le monde, de refuser le petit homme que l’on est par ailleurs. Aux petits hommes qui rêvent de devenir des petits grands hommes, il faut rappeler ces phrases de Reich, choisies presque par hasard : « Ecoute, petit homme ! La misère de l’existence humaine s’éclaire à la lumière de chacun de tes petits méfaits. Chacun de tes petits faits repousse plus loin l’espoir d’une amélioration de ton sort. C’est là un sujet de tristesse, petit homme, de profonde tristesse ! Pour ne pas sentir cette tristesse, tu fais de petites plaisanteries minables et tu les appelles l’humour du peuple. On fait les mêmes plaisanteries sur toi et tu ris à gorge déployée avec les autres. Tu ne ris pas pour te moquer de toi. Tu te moques du petit homme sans même savoir que c’est de toi que tu te moques » (p.48).
Vais pas fort en ce moment, moi… Désolé, je repars au combat.
taratata
@Vincent Wallon
La perte des illusions , ça renforce .
Pour moi, dans ce dessin, il y a le trait aigu, précis et juste de R.Searle pour montrer, témoigner de la violence d’une scène populaire. Et puis, dans le portrait de la femme au premier plan : autre chose. La caricature bien sûr mais aussi, dans ce regard fasciné, dans ce sourire heureux : le plaisir d’une femme plus très jeune, que l’on peut imaginer solitaire et « comme il faut », avec son chapeau et son petit foulard autour du cou, qui regarde deux hommes se battre, presque nus. J’y vois, personnellement, un personnage dur, humoristique qui se révèle, à la seconde lecture, pathétique et, à la troisième, attendrissant. C’est ce qui me touche dans l’oeuvre de Searle : derrière la cruauté, l’humour, perce une grande tendresse pour ses personnages et leur humanité (y compris dans ses chats, oui, évidement !). Et l’on n’a jamais fini de découvrir ses dessins.
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24 réponses à “RONALD SEARLE (1920 – 2011)”
@ Paul Jorion
Ce sont les casquettes/bérets prolétaires au spectacle de catch qui vous ont fait choisir ce dessin ?
Cette année 2011 aura été une des pires que j’ai connues (~ 60) !
Et dire que les « Mayas » nous annoncent 2012 comme pire !
Pour clore 2011, je vous propose le très bon article de Lordon dans les Inrockuptibles: « Les ingrédients du désastre » ainsi qu’un résumé en images par un cinéaste suisse bien barré…
Bien à vous et merci encore à Paul, François et tous les contributeurs de ce blog pour vos lanternes dont nous aurons bien besoin. Surprenante année 2012 à tous!
Vraiment pas drôle, le cinéaste suisse en question.
L’humour suisse est à l’humour ce que Jean-Marc Daniel est à la prévision économique:
http://www.dailymotion.com/video/xgfz95_l-hebdo-co-la-crise-est-derriere-nous_news
Si ma chaussure est étroite, que m’importe que le monde soit vaste. Proverbe turc
Lordon très bon, comme d’habitude. Cet homme a le sens de la formule et un zeste d’esprit pataphysicien.
Le Suisse délire joliment. C’est un créateur. Ce sont des gens qui ont la capacité de montrer par l’absurde, l’hyperbole, le non-sense ou l’euphémisme, la folie du monde.
Même constat en plus jeune…:((
Je craindrais plus les USA que les Mayas, à ta place. On dirait qu’ils passent la vitesse supérieure dans leur activité ordinaire de déstabilisation de régimes « voyoux » et de guerre ouverte à tous les pays qui n’obéissent pas à leurs diktats. C’est assurément l’éloignement promis de coopérations entre les peuples, dont pourtant tous les terriens, comme Gaïa, ont désespérément besoin.
http://ronaldsearle.blogspot.com/
Anysocorie ?
Georges Brassens- Supplique pour..la plage de Sète
http://www.dailymotion.com/video/x4kaek_georges-brassens-supplique-pour-la_music
Ça alors, je me dis que le visuel m’est familier, et en recherchant, je trouve à la fois un cartoonist que j’aime particulièrement et l’auteur d’un bouquin mythique de ma petite enfance, le livre des sorcières. Mais en France on ne célèbre pas du tout ce type de dessin anglo saxon. Il est vrai qu’on a Cabu, en même temps.
Ah, ce sont toujours les meilleurs qui partent en premier…
à 91 ans quand même …
les derniers ne vont pas être bien gaillards
Jasper et Horace, les 101 dalmatiens…
http://t2.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQ1qB_TppvaaWW0V_8Txc0tnGOJfbvoHDRpBnxZJRxIUtCa6nTCMw
Pffffff……. C’est un bon qui s’en va encore.
Sue Lawley travels to Provence in the south of France to meet the illustrator and satirist Ronald Searle in his first recorded interview in more than 30 years.
Triste nouvelle. Restent ses dessins, heureusement. Ah, ses chats, quel bonheur de les regarder, encore et toujours.
Impressionnant; on voit, on entend, on sent…en quelques coups de crayon.
Et la colonne d’ombre qui mène au plafonnier, on dirait une grosse patte d’ours qui va s’abattre sur les lutteurs.
Il y a quelque chose qui me rappelle Toulouse Lautrec dans ces lignes.
la fluidité du trait n’est pas sans rappeller certains dessins japonais de Sengaï !
Allusion aux jeux politiques ? Catch ou pancrace, selon les moments.
La boxe ne pouvait pas être retenue: trop de règles !
Du pain et des jeux ! Tant qu’il y a du spectacle et qu’on flatte les bas instincts, tout va bien… Ça pourrait aussi être un match de football ou la dernière émission de real tv.
Une campagne présidentielle…
Je pense à Ecoute, petit homme ! Wilhelm Reich.
Vais pas fort en ce moment, moi… Désolé, je repars au combat.
@Vincent Wallon
La perte des illusions , ça renforce .
Des nouvelles sur le lien ci dessous ,sur le projet @etienne de retour de son voyage en Grèce et qui va maintenant préparer ses enregistrements audio dans le mois qui vient .
http://coulissesdunhiver.wordpress.com/2012/01/03/apres-athenes-et-quelques-liens-pour-suivre-ce-quil-sy-passe/
En ce qui concerne le débat d’hier en web cam , j’ai trouvé cette façon de communiquer et de débattre très très intéressante ,merci Paul pour cet exercice
Je me demandais justement ce qu’il devenait: merci, Ardéchoix.
« Ces merveilleux fous volants… »
http://www.dailymotion.com/video/xdfc1e_cmfvdlddm-77_webcam
Pour moi, dans ce dessin, il y a le trait aigu, précis et juste de R.Searle pour montrer, témoigner de la violence d’une scène populaire. Et puis, dans le portrait de la femme au premier plan : autre chose. La caricature bien sûr mais aussi, dans ce regard fasciné, dans ce sourire heureux : le plaisir d’une femme plus très jeune, que l’on peut imaginer solitaire et « comme il faut », avec son chapeau et son petit foulard autour du cou, qui regarde deux hommes se battre, presque nus. J’y vois, personnellement, un personnage dur, humoristique qui se révèle, à la seconde lecture, pathétique et, à la troisième, attendrissant. C’est ce qui me touche dans l’oeuvre de Searle : derrière la cruauté, l’humour, perce une grande tendresse pour ses personnages et leur humanité (y compris dans ses chats, oui, évidement !). Et l’on n’a jamais fini de découvrir ses dessins.