Billet invité.
Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle sont maintenant connus.
Avec une grosse tache au milieu du tableau des résultats, celle de la montée en puissance du FN.
‘Contre toute attente’, la stratégie de Marine Le Pen a donc réussi : attirer l’UMP et le gouvernement au pouvoir sur ses terrains de prédilection et opérer une mue stratégique tout en sauvegardant l’essentiel. L’échec de la ‘cornérisation’ du FN par l’UMP et M. Sarkozy est patent.
Pire. En nombre de voix, Marine Le Pen réalise une progression de près d’un million de voix entre le premier tour de 2002 et celui d’hier (900 000 d’avec le second tour de 2012).
Pire encore, en comparaison de l’étiage de 2007, le FN, qui était alors à la limite du dépôt de bilan, a su, en réalisant la ‘transmission de l’héritage du vivant’ entre père et fille faire prospérer la boutique de près de 67% de progression en nombre de voix, et ce en 5 ans seulement.
A dire vrai, le FN peut se payer le luxe de ne même pas être présent au second tour pour monter sur le pavois gaulois qu’il affectionne : il lui suffira d’attendre que la droite tombe comme un fruit mûr, travaillée de l’intérieur par ses propres thèses, travaillée par les dissensions qui se faisaient jour depuis plusieurs mois déjà entre ‘faucons’ et ‘centristes’, travaillée par une crise qui travaille pour elle comme un passager clandestin.
Dès hier soir, le FN s’est donc proclamé logiquement comme le premier parti d’opposition, prenant acte de la probable ‘mort’ politique d’un sarkozysme qui n’a pas eu le temps d’entrer dans l’histoire politique française, sinon pour faire le lève-pied à une extrême-droite qui n’en demandait pas tant.
M. Guaino appréciera …
A fortiori même si M. Sarkozy est réélu (qu’à Dieu ne plaise), le FN se fera fort d’être le faiseur de députés dans les circonscriptions où les députés de droite se présenteront, faisant élire tel ou battre un autre. Il verrait ainsi non sans déplaisir, pendant que le temps de la crise s’écoule imperturbable, un Sarkozy réélu mais moribond, ‘gouvernant’ avec une assemblée nationale de cohabitation, attendant patiemment que les ‘tous pourris’ s’effondrent d’un bloc. Et il y a fort à parier qu’il sera présent dans les luttes sociales, si celles-ci se font jour au troisième tour.
Dès hier soir, Marine Le Pen s’est posée comme l’opposante de M. Hollande qu’elle voit comme probable vainqueur du second tour, non sans avoir fait payé au préalable la livre de chair nécessaire à M. Sarkozy pour obtenir des voix qui lui manqueront de toute façon selon elle, quitte à faire passer in fine un message ‘subliminal’ à ses troupes de faire payer cette livre en premier lieu aux ‘sortants’.
§
A la question ‘Comment a-t-on pu en arriver là ?’, on pourrait substituer la question ‘Comment n’aurait-on pas pu ne pas en arriver là ?’.
D’évidence, les alertes n’ont pas manqué depuis 10 ans. Mais il faudra bien prendre conscience un jour qu’en juin 2012, nous fêterons en France les 30 ans du ‘tournant de la rigueur’, ce tournant qui fut une réponse à une question : l’ajustement structurel par la déflation salariale ou le maintien dans la zone monétaire européenne (et par voie de conséquence, le maintien de la mise en œuvre des politiques néo-libérales menées au nom de l’Union Européenne).
Depuis 30 ans que ce ‘choix’ a été réalisé, quelles que soient les alternances politiques ou même les référendums sur les traités européens, la question est sans cesse éludée ou tranchée, dans le même sens. La crise ‘aidant’ et ses effets sur la société européenne se généralisant, il est donc plus qu’étonnant que d’être étonné de ces résultats, les citoyens les plus touchés ou les plus effrayés ayant désormais des exemples concrets de ce qu’une politique d’ajustement structurel DEFCON 4 au niveau européen donne, notamment en Grèce. La hantise d’être eux aussi assujettis très bientôt à une Troïka qu’ils identifient comme ‘européenne’ (ce en quoi ils ont raison à deux tiers) le dispute à l’envie croissante de sortir coûte que coûte d’une Europe qu’ils perçoivent depuis longtemps comme étant aussi protectrice que la déesse Kali.
C’est là toute l’intelligence de Marine Le Pen et de son staff que d’avoir senti le coup stratégique à réaliser avec sa proposition de sortir de la zone euro, dont l’immense majorité des médias se gaussaient comme improbable, impossible, inconséquente. Sauf que pour une partie croissante de la population française, l’instinct de survie leur commande de ‘sortir’ justement plutôt que de périr noyés ou brûlés dans le grand feu purificateur néo-libéral qu’on leur promet de manière récurrente depuis 30 ans mais maintenant ‘pour de vrai’. On pourra donc raisonner autant qu’on le souhaite, il existe très peu de chances de contrer un phénomène considéré comme instinctif, doublé de surcroît d’une glorification nationaliste, mythifiée par les ors protectionnistes, entonnée peu ou prou par certains.
En face, qu’avions-nous ? En premier lieu, un FG qui a par son combat permis de capter en partie l’expression protestataire, sans lequel le FN aurait sans doute augmenté encore ses voix. Reste que le FG lui aussi n’a pas pu dépasser, malgré sa très forte progression, un ‘plafond de verre’ pour certaines personnes qui auraient pu être tentées de voter pour ce parti par sa proposition d’imposer une renégociation des traités sans dire explicitement s’il menacerait de sortir ou non de la zone euro, tout en prônant l’utilisation de la BCE pour financer les dettes publiques. La stratégie d’affrontement direct d’avec le FN du FG, pour efficace qu’elle fut à un certain niveau, fut néanmoins limitée, en l’absence d’une réponse jugée cohérente sur l’Europe et l’euro par ceux-là mêmes que le FG désirait convaincre. Un MODEM, pro-européiste, engoncé dans un programme d’austérité ‘raisonnable’, comme il existe une agriculture ‘raisonnable’, voué à l’écartèlement entre ‘pro-européens’ et ‘anti-austérité’. Un PS qui annonçait qu’il irait renégocier les traités non pas pour contrer les politiques d’austérité inscrites mais pour y adjoindre des clauses de croissance dont on attend toujours la définition. Et enfin, une UMP qui en la personne de M. Sarkozy décida ‘brusquement’ d’opérer un revirement stratégique sur l’Europe, en promouvant un ‘euro-bashing’ deux semaines avant le premier tour, lui permettant sans doute de récupérer quelques points précieux auprès d’un électorat qui aurait sinon voté FN.
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Des deux candidats restant en lice, il ne reste que peu de choses à attendre quant à une possible réponse à cette question.
M. Sarkozy dira tout le mal qu’il pense de l’Europe sans rien renier du choix effectué, sans que beaucoup ne puissent lui donner quitus.
M. Hollande défendra son idée d’aller négocier avec ses partenaires européens une inscription dans les traités d’une relance pseudo-keynésienne sans renier le choix effectué, sans que certains ne lui donnent non plus quitus.
§
Il y aurait pourtant matière à affronter le FN tout en répondant à la peur viscérale qui saisit l’électorat du FN (et d’une bonne part de l’électorat français et européen).
Cette matière là est néanmoins hautement inflammable.
Elle consisterait à promouvoir une autre idée d’une Europe qui deviendrait protectrice, tout en apportant à la table des négociations la mallette nucléaire.
Une Europe protectrice, qui attaquerait enfin bille en tête la finance, l’ennemi déclaré number one de M. Hollande, avec de véritables armes : interdiction de mouvements de capitaux vers les paradis fiscaux, interdiction des paris sur les fluctuations des prix, suspension provisoire du paiement des dettes publiques pour les pays en difficulté avant que de remettre à plat l’ensemble du système.
Une sortie par le haut du dilemme du prisonnier de l’euro, en lieu et place de rester/sortir, par la création d’une monnaie commune de compensation.
Mais aussi la mallette nucléaire d’une menace de sortie effective de la France de la zone euro, par le biais d’un référendum, en cas de refus de négocier des partenaires européens sur la base des propositions françaises. Cette menace devrait être suffisamment crédible pour que l’Allemagne revienne de son ordolibéralisme effréné à un meilleur état d’esprit, plus ‘coopératif’ disons, permettant ainsi de contrer efficacement l’évident refus du Royaume-Uni sur ces sujets.
§
Ce serait ainsi couper l’herbe sous le pied du FN, qui prospère sur ces thématiques laissées en jachère, par une réponse biaisée à la question qui fâche. Et le mettre en porte-à-faux quant à la réalité de son programme économique et social, clairement libéral bien qu’inscrit sous le haut patronage de l’anti-capitalisme.
§
‘Contre toute attente’, M. Hollande pourrait prendre ce pari, rassemblant protestataires et partisans, anti-capitalistes et tenants de l’économie de marché, européistes et thuriféraires d’une certaine grandeur de la France.
A moins qu’il ne décide de répondre à la question qu’une fois élu.
§
Les deux stratégies sont de toute façon risquées.
Mais nous pouvons l’aider, sur les deux versants.
D’abord en l’élisant, sans être dupes de son absence de réponse quant à la question posée.
Ensuite en lui rappelant, aux législatives, qu’il existe une alternative et qu’il a une responsabilité.
Devant l’Histoire.
§
La pente est rude, mais le chemin le plus court n’est pas forcément celui auquel on pense.
214 réponses à “CONTRE TOUTE ATTENTE, par Zébu”
L’Unef appelle à « combattre le FN ».
L’Unef, première organisation étudiante, appelle les jeunes à « combattre le FN » et à « battre Nicolas Sarkozy » le 1er Mai dans la rue et le 6 mai dans les urnes. « Le score historique de l’extrême droite qui a rassemblé plus de 6 millions d’électeurs, dont de nombreux jeunes, est le signe d’une crise que les responsables politiques se doivent d’entendre », estime l’Unef. Le syndicat étudiant « tient le président sortant, sourd aux revendications sociales des étudiants et des salariés, pour principal responsable de cette nouvelle poussée de fièvre électorale », et appelle « l’ensemble de la jeunesse à résister contre la tentation de repli identitaire du Front » national.
L’Unef appelle à manifester dans la rue le 1er Mai pour porter les revendications des étudiants « aux côtés des salariés et pousser le prochain gouvernement à apporter des réponses dès le début de son mandat ». « C’est dès la rentrée 2012 qu’il faudra prendre des mesures, et non après un éventuel retour de la croissance », ajoute le syndicat, qui revendique en particulier la création d’une allocation d’autonomie.
Il faut regarder les chiffres de plus près.
Dans la plupart des grandes villes et dans les départements urbains, à l’exception du sud est, mais à Paris, Toulouse, Lille, Bordeaux, Rennes, Nantes, …, sur l’ensemble de la Seine St Denis, du Val de Marne, des Hauts de Seine, le Front de Gauche gagne son pari d’être devant le Front National et fait fortement reculer ce dernier.
C’est un résultat extraordinaire pour une force si jeune, alors que le FN est présent depuis plus de vingt ans.
Cela montre que la ligne suivie marche là où une présence militante lui donne vie, alors que le FN n’a pas et n’a pas besoin de militants, portés par les médias et les vieux ressorts de la haine et de la lacheté.
Cf. mon analyse plus détaillée sur mon blog : http://fmarsal.blogspot.fr/2012/04/reflexions-sur-les-resultats-du-1er.html
Excellent !
Limpide.
Je prends.
C’est la même chose aux USA ou l’extreme droite contraint Obamah à des concessions!
Salut Zebu,
Qu’est-ce qui explique ton appel à voter au deuxième tour en faveur de Hollande, (ce que je ferais certainement si je suis remis de ma déprime) alors que tu expliquais voter « blanc » au premier tour ?
Remarque un chèque en blanc, c’est toujours blanc quelque part.
Salutations
Surtout que ses propositions, je ne veux pas dire mais ça me fait penser à celles d’un parti qui n’était pas suffisamment bien pour qu’on vote pour lui au premier tour.
L’interdiction des paris sur les fluctuations des prix ? Une monnaie commune de compensation ?
ça fait penser sans doute mais de loin.
J’ai hésité mais je m’en suis tenu à mon choix. Et il s’avère qu’en dehors du fait, de par la bonne campagne qu’a fait Mélenchon, mes prévisions se sont en fait inversées (Le Pen en second, Sarkozy en troisième), le premier tour confirme le fait que la question n’a pas été abordée, y compris par le FG. Je le répète : à mon sens, Mélenchon n’a pas su ou pas voulu aller au delà de l’intervention de la BCE, ce qui est un non sens pour quelqu’un qui souhaite remettre à plat les traités européens.
Si j’appelle à voter Hollande, c’est exactement pour la même raison que Mélenchon ce soir (finalement).
@Zebu
Mais si, il a clairement expliqué qu’il fallait établir un nouveau rapport de force et qu’en cas d’impossibilité il s’asseyait sur les traités. C’est vraiment du pinaillage là. Je ne vois pas comment vous espérez peser sur la vie politique, mais c’est un peu le problème de ce blog qui tourne bien en rond désormais…Ici on peut diffuser des idées, mais sans prise politique c’est du temps perdu. Même avec 130000 visiteurs par mois, on fera pas basculer les choses sans investir le champ politique. Le cas échéant, il faut choisir une offre la plus proche de ce qu’on souhaite et éventuellement l’incorporer si on souhaite l’infléchir. Plus encore, il y a les dynamiques. Le Front de Gauche en a fait démarrer une. Il est encore temps de la ranimer et de la renforcer pour les législatives.
Je n’ai jamais dis que j’allais voter blanc au second : j’ai clairement exprimé que j’allais voter pour l’un ou l’autre candidat de gauche, contre Sarkozy. Et j’ai expliqué pourquoi ce choix. Le premier tour ne fait que confirmer mes analyses.
Blanc bonnet et bonnet blanc, aussi!
>Zebu
Je suis en partie d’accord avec vous, mais il faut souligner autre chose: nous venons de perdre 5 ans, car nous pénétrons dans l’êre des tempêtes. Partout dans le monde le chaos monte et c’est une tendance longue: regardez les guerres qui se succèdent dans le monde depuis 1990, constatez leur logique. C’est clairement la course vers tout ce qui reste pour paraphraser le titre d’un excellent ouvrage de Michael T. Klare. Partout cela craque parce que nous sommes dans une impasse: regardez ce qui se passe en Chine, où l’affaire Bo Xilai reflète la prise de conscience de l’impasse du développement Chinois par les factions du PCC.
J’ai voté et j’ai soutenu le Front de Gauche à cause de ce constat: les temps deviennent murs pour un changement radical, tout simplement parce que l’épuisement des matières premières, l’effet de serre et la hausse du coût de l’énergie déstabilise profondément toutes nos sociétés.
Or cette déstabilisation renforce les pouvoir en place: les oligarques n’ont jamais été aussi puissants de nos jours que parce que ces crises d’épuisement renforcent leurs positions.
J’ai voté Front de Gauche parce qu’il faut absolument faire tomber ses oligarques et les déposséder parce que leur fortune recrée de fait un suffrage censitaire et leur permet d’imposer leur volonté à nos peuples. Les taux d’impositions confiscatoires n’ont pas un but économique uniquement, ils ont un but politiques: faire taire ces voix qui orientent dans le pire sens le monde. Nombres de ces oligarques sont en effet des gens qui ont financé les négateurs de l’effet de serre, ou qui financent les fondations libertariennes, ou même des groupuscules racistes. Voyez combien les éditorialistes racistes qui pourrissent le climat intellectuels français sont favorisés par ces oligarques!
J’ai voté Front de Gauche parce que j’ai rencontré les militants du Front de Gauche et que j’estime plus que tout leur travail patient et courageux. J’ai voté pour eux parce que j’ai vu en eux la profondeur de l’Histoire!
On va pas lâcher va ! Vigneron serait déçu en plus…
Merci Blob pour cette belle réponse qui me touche
Je suis encore assommé de ce premier tour.
Et j’avoue que pour la première fois de ma vie, je suis tenté par l’abstention.
Voir les Valls, les Moscovici, les Sapin plastronner et glousser me donne des envies de ressortir mes cannes à pêche.
Faudrait une grande manif, voire plusieurs, d’ici le 2d tour.
Descendre massivement dans la rue pour exprimer les attentes de radicalité et non de molles décisions comme on peut -hélas !- s’y attendre ave ces concombres confits.
Vous raisonnez à l’envers : lorsque « radicalités » il y aura, alors elles ne seront pas « en attente » et nécessairement elles « s’exprimeront ».
Prévu le 1er mai avec les syndicats et le Front de gauche ! Allez, on s’y met sérieux !
Kerjean
faut se dire qu’avec Hollande rien n’est résolu, mais comme l’indique la bonne analyse de Zébu il y a encore des cartes à jouer, et aussi, on respire un peu, on assainit le climat politique qui devient irrespirable.
Sarkozy, Buisson, Guéant, Guaino, Lepen ont fait assez de dégâts. SI Hollande est intelligent, a un minimum de sens politique, quand il sera au pied du mur pour cause de crise exacerbée, devra se résoudre à mettre les Sapin, Moscovici et consorts sur la touche. C’est pas gagné, mais jouable.
C’est le pari en question. D’ailleurs, a-t-on le choix ?
@Pierre-Yves D.
Dans l’histoire de ces 60 dernières années de la sociale démocratie, avez vous un seul exemple, où que ce soit, de la moindre preuve de courage des sociaux-démocrates.
Ces gens là ont peur de leur ombre.
Couchés, toujours couchés. Couchés devant les colons d’Algérie, devant les tenants de l’Algérie Française, de toute éternité couchés devant les anglo-saxons, couchés devant les banquiers.
Ces 20 dernières années ont été un festival de position couchée. Jospin qui se couche devant les yankees au Kosovo(demain Hollande pour l’Iran?) , devant les Israeliens au point de traiter de terroristes les mouvements de résistances Palestiniens, devant les Allemands à propos de la BCE, devant les Anglais pour l’largissement de l’UE.
Devant qui Blair, Schroeder, Papandreou, Zapatero, Socrates ne se sont-ils pas couché? ils ont été effectivement d’une fermeté implacable contre les manifestants et leurs propres électeurs.
En France, Hollande et sa clique représentent ce qu’il y a de pire dans cette tendance.
Vous espérez quelque chose de courageux de ces gens là?
@ Kerjean :
Mendes-France, Aldo Moro, Olaf Palme, Vaclav Havel, …
Mais bon, c’est sûr que ces 30 dernières années, c’est un peu vide.
C’est effectivement ce que je ressens aussi, mais la déprime de ce dimanche soir passée, après réflexion, je me dis que tant qu’à subir, je préfère la suffisance des socialos, que celles de l’ump si par malheur Sarkozy arrivait en tête le 6 mai.
Il reste beaucoup de travail de pédagogie politique à réaliser avant les législatives pour éviter que le FN puisse glaner des sièges de députés.
Rester déterminé à lutter contre ce parti et ses idées nauséabondes, balayer l’infatuation,l’arrogance de cette « famille » que trop présente dans les médias inversement proportionnelle à l’indigence de leur programme politique.
La F-rance et par delà, l’ Yourope, entre-t-elle en phase de rétroaction positive ?
Me trompe-je Paul ?
Quelques rebondissements déjà :
http://www.20minutes.fr/presidentielle/921937-eva-joly-marine-pen-deux-candidates-nom-illegal
Je savais qu’il y en aurait, au moins sur ce point je ne me suis pas complètement plantée dans mes pronostics 🙂
Mais il est probable qu’il y en aura d’autres.
Il est venu, le temps des peaux de bananes…
Pas mal ça !
La candidature de MLP est invalidée et on ruine le FN… toutefois, ça va faire enrager certains…
A y être, il n’y avait pas le bon nom sur son bulletin non plus :
Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa
Bonjour Zébu,
Tout a fait d’accord avec ton analyse et tes conclusions.
Le problème réside dans le fait que depuis, au moins 2007, l’extrême-droitisation du discours de Sarkozy jouant sur les peurs, réelles ou illusoires (Grenoble, affaire Mehra,….) a été combattue par une indignation mollassonne des cadres du Parti Socialiste et qui se réjouissaient de l’affaiblissement de l’UMP et de ses divisions.
Résultat : ils ont permis au Front National d’acquérir la stature d’un parti ordinaire républicain et jetant dans ses bras un vote populaire d’ouvriers, d’employés, de petits agriculteurs, artisans, commerçants, retraités.
Le Front de Gauche (que je soutiens) a fait l’erreur de stigmatiser outrancièrement le FN, MLP et surtout ses électeurs dont la plupart ne connaissent pas les vraies idées, valeurs d’extrême-droite, mais y ont trouvé un refuge pour leurs peurs, leurs angoisses.
Il eût été préférable et souhaitable de démonter le mécanisme du FN en faisant appel à la raison, sinon l’intelligence des citoyens au lieu de provoquer un effet papillon ou boomerang
Je me suis donné un mal de chien pour convaincre mes amis, mon entourage de voter pour le FDG avec un argumentaire bétonné.
Certains m’ont appelé, déçus, et d’autres ont commencé à me parler de risques de révolution car ils ont visionné cette vidéo
http://www.voie-militante.com/politique/elections/plan-bataille-financiers-apres-elections/
Je suis d’accord avec ça. C’était une erreur de stratégie et totalement inutile de traiter de noms d’oiseaux les autres candidats, le FN en particulier.
La politique ne peut se baser sur des insultes. Je l’ai dit maintes fois, mais personne n’a entendu. Dommage.
Car seul importe ce que l’autre dit, et donc le laisser parler, et connaître ses intentions, pour pouvoir les contrer avec d’autres arguments.
Ce n’étaient pourtant pas les arguments qui manquaient à Mélenchon, ni la profondeur avec laquelle il a travaillé ses dossiers. Il aurait dû s’en tenir là, c’était largement suffisant.
Le problème est que cette attitude à l’égard du FN dure depuis 30 ans !
Et pourquoi il n y a pas débat d’idées ? Parce qu’il n y a pas d’idées tout simplement ! Juste des attitudes, des postures, des compétences !
Le FN est l’épouvantail de la démocratie française. Le scénario est toujours le même : le FN arrive 3ème (2ème en 2002…), ça hurle « la démocratie en danger », et au final nous n’avons pas d’autre choix que de voter soit RPR/UMP soit PS.
Je ne dis pas qu’il y a complot, je vois juste que ça se passe comme ça depuis les années Mitterand.
Pire, ça fait 6 mois que les médias mainstream pronostiquent un deuxième tour FH/NS ( ça devait être DSK mais il a eu un accident de parcours…) et sans surprise, nous avons un deuxième tour FH/NS. Le conditionnement est si parfait qu’on préfère s’interroger sur le pourquoi du comment du score du FN plutôt que de voir que les candidats du second tour ont été choisis il y a déjà 6 mois…
@ cedric7693 23 avril 2012 à 20:13
Oui Cedric, ils ont été choisis par leur parti, par les militants et par les électeurs… c’est ainsi que les choses se font, dans cet ordre… mais j’ai l’impression que ça vous pose un problème…
Comment voudriez-vous que ça se passe…?
Je ne pense pas. Avant Hollande il y a eu DSK (il y a un peu plus d’un an), à part les médias mainstream, personne ne l’avait choisis ! Puis il a fallut lui trouver un remplaçant et les sondages ont donné Hollande favoris, alors le parti, les militants et les électeurs ont choisi Hollande.
En fouillant dans la presse, vous devriez voir que les choses se sont passées dans cet ordre, à moins que vous ne minimisiez le rôle des sondages dans le choix du parti pour tel candidat.
Les sondages auraient désigné Martine Aubry que vous me diriez probablement la même chose : c’est le parti, les militants et les électeurs qui ont choisis…
Non cédric, vous ne comprenez pas…
Tout influe sur tout, ce n’est que forces en action…
Mais un bon paquet (dont je fais partie) savait que DSK ne serait pas le candidat PS… je n’aurais pas pu vous prédire le Sofitel mais pour une raison ou pour une autre, je le savais… et Hollande a dû penser pareil pour se déclarer avant tout le monde et faire son petit bonhomme de chemin…
Et si les sondages ensuite l’ont donné favori, c’est tout simplement parce qu’il l’était…
Quant à N.Sarkozy, il est devenu président le jour où il a pris l’UMP… et l’UMP risque de plus en plus gros et ce, depuis pas mal d’années maintenant… Il leur faudrait se débarrasser de cet esprit nauséabond qu’un certain nombre d’entre eux ont imposé à l’ensemble… mais personne ne voulait prendre le risque avant que N.Sarkozy ne vacille… s’il perd les élections, ils vont l’étriper…
Les choses se font comme ça… par pallier, par à-coup… c’est comme en sport, il faut remonter toute l’action pour voir à quel moment la différence se fait, le but n’étant que la conclusion logique d’un futur depuis longtemps accompli… (vous avez la même chose aux échecs…)…
Ce qui a amené F.Hollande au deuxième tour, c’est, entre autre, qu’il se soit déclaré en Mars 2011… il l’a voulu comme cela et cela était pensé, vous pouvez en être sûr…
@ AI :
On n’étripe pas un mort.
Même à l’UMP.
« Avec une Marine Le Pen à près de 20%, le risque d’explosion de l’UMP est au niveau maximum. «Pour éviter ce scénario, il faudrait qu’Alain Juppé se dévoue, qu’il fasse don de sa personne au parti», expliquait hier un cadre de l’UMP. Face au désastre annoncé, il n’était pas loin de souhaiter une «franche victoire» de Hollande le 6 mai. «On a perdu à toutes les élections des dix dernières années. Au fond du trou, on ne pourra que remonter la pente.» C’était, hier, l’une des rares paroles d’espoir. »
http://www.liberation.fr/politiques/2012/04/22/lump-au-bord-de-la-guerre-de-succession_813635
Si chaque fois que les Le Pen avait stigmatisé les étrangers on leur avait opposé la loi Pleven, on n’en serait pas là. A commencer par la télé. L’expression: « la France aux français », qu’on entend dans tous leurs discours, rentre dans ce cadre et les journalistes, qui font des gorges chaudes, à droite comme à gauche, devant MLP devraient lui rappeler: Art. 1. Ceux qui, soit par des discours, cris ou menaces proférés dans des lieux publics, soit par des écrits, dessins ou tout autre support de l’écrit, de la parole ou de l’image vendus ou distribués auront provoqué à la discrimination, la haine, la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, seront punis d’un emprisonnement d’un mois à un an et d’une amende de 2 000 à 300 000 Francs ou de l’une de ces deux peines.
Vous voulez lutter contre le FHaine, alors faites des procès!
On peut discuter de la stratégie du FdG contre le FN : stigmatisation, oui, outrancière, ça dépend… Le fait de frapper fort était nécessaire pour faire émerger cet axe de la campagne dans la représentation donnée par les médias dominants (de l’action et des noms d’oiseaux, ça marche toujours pour attirer l’intérêt…) On a donc eu le droit à du « Front contre Front », extrême contre extrême, et laissons les candidats sérieux discuter du permis de conduire.
Que FdG et FN étaient en guerre, on l’a donc su. Par contre, pour les causes, ça n’a effectivement pas sauté aux yeux. Faire appel à la raison contre le FN, quand on doit parler de reports de voix au second tour et d’autres questions plus terre-à-terre, c’est compliqué. La responsabilité du démontage des thèses FN incombe alors en grande partie aux militants, mais leur audience n’est pas non plus immense.
Si le vote FN se fait sur une représentation erronée de ses thèses, qui véhicule ces thèses ? Quels moyens efficaces avons-nous pour corriger cette représentation?
Oui, mais frapper fort a aussi ses limites. En termes politiques. C’était nécessaire, mais non suffisant pour parler à des gens qui ont peur.
Je suis absolument d’accord avec vous et la nécessité demeure de démontrer que le vrai ressort du FN c’est la xénophobie. Il faut parler à Mélanchon …
Je crois au contraire que Mélenchon a bien vu l’angle d’attaque qu’il pouvait utiliser et il a failli réussir : faire en sorte de lever le voile sur le maquillage social du Fn. Sauf que quand il était sur le point d’y arriver, certains ont décidé qu’il était plus dangereux que le Fn. Les media ont fini par le faire passer pour un candidat du système et ils ont réussi, en zappant le contenu social du programme ou en le décridibilisant. Le Fn a retrouvé sa position de recours crédible et le vote utile a fini de creuser un écart qui en fait n’est pas aussi grand que l’indique le résultat d’hier. En revanche, le niveau du Fn lui est bien réel. Il s’explique aussi par la politique de l’Ump depuis cinq ans, qui a bien légitimé la xénophobie et l’exclusion…
@ Nicks :
Arrête de te faire du mal. Mélenchon a fait une bonne campagne. Il a participé à faire baisser le score de MLP. Je le répète, frapper fort était nécessaire mais non suffisant. Il est arrivé là où il devait arriver, à son plafond de verre. C’est comme ça. Arrête de chercher la faute ‘aux autres’, aux médias, au PS, etc., même s’ils l’ont ciblé : et alors, Mélenchon le savait, il y était préparé.
Mélenchon, comme Besancenot d’ailleurs, sont arrivés trop tard, de trop loin.
@Zebu
C’est trop facile. Beaucoup d’électeurs n’ont que la télé pour moyen d’information tu le sais très bien. Ca Mélenchon n’y peut rien, préparé ou pas. Le plafond de verre c’est la fabrique du consentement et il faut dire que certains ont pris le risque de faire apparaître le Fn comme plus pertinent comme choix anti-système que le Front de Gauche. Je ne dis pas que le résultat ne tient qu’à ça. Je sais très bien que le discours xénophobe est plus facilement assimilable et que la gauche assumée a été atteinte par tous les renoncements des socio-démocrates. Il y aussi des erreurs de la part du Front de Gauche, c’est évident. Mais tout de même, le vote utile, la diabolisation à outrance, surtout venant de la gauche (pas le Ps en lui-même mais ses organes de communication), ça se dénonce aussi. Cela contribue à entretenir le cercle vicieux…Le Fn a égalité ou derrière le Front de gauche et le climat n’est pas le même, la dynamique non plus.
Pourtant nul ne peut dire qu’il ne savait pas, il n’y a jamais eu autant de moyen de s’informer. Nul ne pourra dire qu’il n’y avait pas d’offre. Il n’y en avait jamais eu de si pertinente.
18% pour les fachistes…
Dans le super film « Fiesta », Trintignant, jouant un colonel franquiste d’un escadron de la mort, lors d’une scène de repas avec des notables, complètement ivre dit « nous ne gagnerons pas parce que nous sommes les plus forts. Nous gagnerons parce que nous sommes les plus cons ».
Ils sont vraiment les plus cons.
Je ne suis pas sûr que persister à traiter les électeurs du FN de cons soit constructif et utile, sinon de les renforcer dans le rejet d’un système dont ils se sentent tous les jours un peu plus exclus.
Ils se sentent déjà exclus, en les traitant de cons, vous les excluez un peu plus!
Ps: Bonne analyse de Zébu, ça change des récriminations. Enfin, une analyse!
Par ses dettes, la France s’est mise toute seule (même si d’autres lui ont emboîté le pas ou même l’ont précédé) dans la position d’être sous la dépendance totale du « bon vouloir » de la République Fédérale. En conséquence, aujourd’hui, l’Europe sera allemande ou ne sera pas.
Etant farouchement pro-européen, je me désole de cet état de fait mais je constate que personne, je dis bien personne, en France n’a osé, à l’opportunité de cette campagne présidentielle, proposer un programme qui soit cohérent avec celui de nos partenaires (peut-on encore utiliser cet euphémisme) européens. On a voulu faire comme si les réalités extérieures n’existaient pas, ni en économie ni en politique.
Dans cette ambiance de déni, habilement soulignée, par la « perfide » presse britanique, je suis tout aussi désolé de constater que seule la candidate FN a eu le courage (car s’en était certainement un, vis-à-vis des réticences paternelles au moins) de proposer un programme cohérent et compréhensible parce que très isolationniste.
Le FdG, même avec la gouaille populiste de son représentant, ne pouvait en aucune manière faire contre-poids antisystème pour la simple raison que tout le monde savait d’avance qu’il demanderait à renier « ses convictions » (mais en sont-ce vraiment alors) pour le second tour de l’élection en prônant le vote PS. Il a donc lui aussi, contrairement à ce que j’ai pu lire par ailleurs sur ce blog, fait le lit du FN.
Le résultat du second tour n’a dorénavant plus aucun intérêt: même dans l’hypothèse, très improbable, d’une victoire de NS, le nombre de triangulaires avec présence du FN limitera le volume des députés de la droite classique à un maximum de 200 et fera élire environ 80 à 100 députés PS en bonus. Quoi qu’il arrive, le PS aura une majorité absolue à l’Assemblée Nationale et gouvernera seul, soit par le Président FH, soit par un premier ministre PS en cas de cohabitation. En effet, la réforme du quinquénat, incompatible avec le reste de la Constitution, rend inéluctablement une des deux fonctions inutiles… Merci messieurs Chirac et Giscar tous deux membres du CC!
A terme, on se dirige vers une caricature de quatrième République avec 20% d’extrèmes gauches, 25% de gauche, 20 % de droite modérée, 25 % d’extrème droite et 10% de flottants qui feront et déferont les alliances par nécessité sans mandat du peuple français…
Trouvera-t-on alors l’homme « providentiel » pour nous sortir du pétrin? Rien n’est moins sûr.
L’avenir de ce pays est décidément bien sombre… La zizanie est bien notre « ombre » collective nationale!
quand je vous lis j’ai l’impression que dans les autres pays ça va mieux qu’ici.
c’est probablement parce qu’ils savent prendre en compte les réalités extérieures.
Ah mais alors là, chapeau !!!
Du début jusqu’à la fin, c’est ça, et brillamment exposé.
bravo !
« Contre toute attente’, M. Hollande pourrait prendre ce pari, rassemblant protestataires et partisans, anti-capitalistes et tenants de l’économie de marché, européistes et thuriféraires d’une certaine grandeur de la France. A moins qu’il ne décide de répondre à la question qu’une fois élu. »
Je doute de votre volonté de voir FH réussir dans la voie étroite où nous, socialistes, souhaiterions le pousser. Je vous accuse de jouer avec l’apocalypse.
Le problème de FH est de prendre pour modèle F Mitterrand, Monsieur Nini, est ce indispensable, même sur le plan « marketing » électoral ? On aurait attendu de lui, sinon de tuer le père, au moins de l’oublier…
Le sybillisme n’est pas toujours de bon augure.
Baillergeau
Vous ne croyez pas qu’il faudrait développer un peu ?
Comment voulez-vous que l’on comprenne cette phrase.
Merci Zebu,
Quand vous citez :
« interdiction de mouvements de capitaux vers les paradis fiscaux, interdiction des paris sur les fluctuations des prix, suspension provisoire du paiement des dettes publiques pour les pays en difficulté avant que de remettre à plat l’ensemble du système ».
Vous pourriez rajouter « lutter efficacement contre l’évasion fiscale ».
Qu’en pensent les sympathisants PS qui écrivent su ce blog ?
Baillergeau ?
C’est vrai qu’avec une implantation sans précédent dans les grandes villes, les départements, les régions, au Sénat, à la Cour des Comptes, dans la magistrature, dans l’administration toute entière, dans les médias et bientôt à l’Assemblée Nationale … on a tout à craindre de qui vous savez (« et ils clignent de l’oeil … »).
Et le « vote qui tache », j’avoue que je n’y aurais pas pensé. La démocratie n’est plus ce qu’elle
était …Va falloir revoir tout ça.
« La politique, c’est comme l’andouillette: il faut que ça sente la m…, mais pas trop! » Edouard Herriot
Bon, ben là, je suis d’accord, tenter une sortie par le haut et si le contrat proposé ne plait pas aux autres de l’UE, sortir de l’Euro. C’est ce que propose Sapir, dans les grandes lignes.
Compte tenu de la dégradation de l’économie européenne en cours, l’Allemagne pourrait être tentée
d’accepter, mais c’est pas gagné…
Ce serait dommage, car pour réorienter la politique énergétique, entre autres, le niveau européen est le plus prometteur.
Hollande a peut être ça en vue, mais tant que pas élu, il peut difficilement l’annoncer, étant le risque
de froisser les marchés en plein second tour et d’être dénoncé comme irresponsable.
Si Sarko élu, une cohabitation n’est pas exclue…
Pas vraiment. Sapir est un eurosceptique qui souhaite sortir de l’euro pour revenir à la monnaie nationale, sans même vraiment chercher à négocier. Point.
Rien à voir avec ce que je propose.
J’ai bien peur que vous ne l’ayez ni lu, ni écouté, ou alors en diagonale et de travers.
Car ce que vous en dites n’a rien voir avec ses propositions qu’il a formulées très précisément, bien plus que les vôtres, il y a pas mal de temps déjà, et bien loin de votre conclusion très légère à la truelle. Seulement, il est un peu moins iréniste que vous, sachant très bien que ce que vous appelez une mallette nucléaire, a aussi toutes les chances de se révéler un pétard mouillé. L’Allemagne finissant par dire : « Einverstanden. Raus jetzt ! »
Un peu comme Mélenchon qui après moultes mises en scènes et décibels vient de se dégonfler comme une baudruche, étant le symétrique, à gauche, de Sarko dans le plus pur style « cass’ toa pov’ c… », comportement de plus en plus fréquent chez les français mimant trop souvent le gallinacé logo France, beaucoup de vent pour pas grand chose, en définitive.
Du coup, on aura très probablement un Chirac patelin de gauche à l’Elysée, pas plus efficace que Mélenchon, mais moins bruyant et plus sortable en ville.
A vrai dire, votre texte ne propose rien de nouveau qui n’ai déjà été dit de façon nettement plus détaillée, par plusieurs, depuis des années, sinon des décennies, pour ceux qui ont un peu plus de mémoire qu’un poisson rouge.
C’est quoi votre problème fnur ? Vous arrivez pas à assumer le fait que vous souhaiteriez voter FN mais que vous pouvez pas ? Que vous vivez en Allemagne et que les moutons de français correspondent pas à l’image que vous vous en faites (de loin) ? Que vous enviez cette force que montre l’Allemagne et dont sont incapables ces misérables français qui vous font honte ?
Que Sapir soit votre grand gourou ne m’étonnes guère in fine. Quant à mon irénisme, c’est effectivement un choix opposé au votre qui se constitue uniquement sur la différence.
J’vais vous dire : devriez pas trop vous rapprocher même des autres, on ne sait jamais, ils peuvent mordre.
Enfin, votre petite embardée pseudo-lyrique sur l’achèvement des réflexions du dit Sapir par rapport au miennes me font bien rigoler : en premier lieu parce que je sais qui je suis et à quel niveau j’interviens et qu’en second lieu qu’heureusement pour un Sapir que ses propositions sont un peu plus abouties que les miennes, vu que c’est son taf !!
Sapir, c’est pas le mec qui se promène dans les colonnes de Ria Novosti, en solitaire ?
Faites comme lui : restez solitaire.
C’est quoi votre problème fnur ?
J’aime bien quand ca commence comme ca. Je sens tout de suite une bienveillante mansuétude m’envelopper.
Ah, nous y voilà, on est pas d’accord, alors on est pas content, les câbles électriques commencent à chauffer et zou, un petit spray de FN pour égayer l’atmosphère. En même temps, il y a d’autres parfums sur le marché qui font moins patchouli.
Sachez que si j’avais voulu, et non pas souhaiter, voter FN, je ne vous aurai pas attendu pour me révéler mon frontisme refoulé, ça fait un bail que je l’aurais fait et je ne m’en serais pas caché. Mais ça montre en tous cas à quel point vous avez bien compris le FNomène.
« Enviez la force que montre l’Allemagne », ben non, je suis pas un pays, ceci dit je n’ai pas à envier ce dont je bénéficie déjà en y travaillant. Moi, les français ne me font pas honte, pourquoi je serais honteux des travers des autres ? J’en trouve juste un bon nombre souvent affligeants dans leurs comportements, heureusement pas tous, ouf !
Ah bon ? En quoi la différence vous pose un problème, c’est d’ailleurs le rejet de la différence qui a fait quelques dégâts dans les années 30-40, comme la couleur des yeux, de la peau, mensurations, la forme du nez…sorte d’égalitarisme irénique calibré au mm.
Ceci dit, j’ai éventuellement voyagé et vécu dans plus de régions ou de pays que vous pourriez le supposer, ce qui montre à quel point, incorrigible, j’apprécie les différences, un vrai suppôt du FN. Vous m’avez démasqué en plein jour, damned.
Pour l’irénisme, la France aura besoin de s’en défaire quelques temps, car bientôt avec une dette de 90 points, il commence à y avoir le feu au lac, comme disent les suisses. C’est la hauteur du toboggan et l’inclinaison nécessaire pour prendre de la vitesse avant d’arriver dans la piscine, comme l’a scientifiquement démontré récemment la Grèce.
Sinon, j’ai assez rarement eu besoin d’un gourou, de plus ils sont vite ennuyeux.
J’ai cité Sapir, mais comme vous semblez l’ignorer, il y en a d’autres, Lordon par exemple, un ardent supporter du FN, c’est bien entendu de notoriété publique.
« on ne sait jamais, ils peuvent mordre », vous inquiétez pas, ceux qui ont essayé de me mordre s’en sont mordus les doigts. Normal, quand on est un FN, qui plus est refoulé avec des canines qui lui poussent la nuit, c’est le minimum syndical…
Et puis mieux vaut être solitaire que mal accompagné d’une meute un peu turbulente et bruyante, n’est ce pas ?
Comme me le disait l’autre fois Albert en sortant de la boulangerie :
« Wenn die meisten sich schon armseliger Kleider und Möbel schämen, wie viel mehr sollten wir uns da erst armseliger Ideen und Weltanschauungen schämen. » – Einstein
@ FNur :
oui, oui, je t’aime aussi.
Merci, z’ai bu long.
« FNur ! »… vous me rassurez, vous êtes si prévisible, comme un long fleuve tranquille, si…paternant,
vous avez fait HEC pour avoir autant d’humour ?
Pour ma part, je donne une analyse de ce premier tour quelque peu différente. Je résume :
1. Entre 2007 et 2012, on assiste, en nombre de voix total, à une certaine stagnation du bloc de la droite dure (composé du FN, de l’UMP, du parti de N. Dupont-Aignan, remplaçant au pied levé ceux de P. de Villiers et de F. Nihous). 16 467 698 électeurs (soit 45,88% des suffrages exprimés)
Seul détail le mouvement à l’intérieur de ces blocs : les déserteurs du FN en 2007 sont revenus dans le giron familial après avoir été déçus par la copie Sarkozy. Avec une certaine radicalisation à la clé, puisque M. Le Pen augmente le score de son père en 2002.
2 . Forte baisse du bloc du centre (composé des partis réformistes prosystème du Modem, des Verts et du PS) : – 17,24% en nombre de voix entre 2007 et 2012 (38,96% des SE).
Détail : relative stagnation du PS qui a manifestement récupéré chez Bayrou, ce qu’il a perdu sur sa gauche.
3. Forte progression du bloc de gauche antisystème (FG, NPA, LO) : +41,39% (12,51% des SE, contre 8,65% en 2007).
Remarque : le bloc de gauche est encore loin de rivaliser en nombre de voix avec les deux autres. Néanmoins, on aura remarqué lors de cette campagne de premier tour sa bien plus forte capacité à mobiliser… dans la rue ! Élément précieux en ces temps de « Grande perdition » 😉
[Pour les détails chiffrés de cette analyse, voir sur mon blog]
Yeti
Merci pour cette analyse.
On observe une évolution comparable aux USA: les Démocrates se sont « gauchisés », la droite plus dure que jamais. On ne communique plus tellement entre partis et partisans, le combat politique est devenu plus rude.
En campagne…
Reste à voir si le FDG est capable de mobiliser hors du temps de la campagne justement, parce que si ce n’est pas le cas, mobiliser une fois tous les cinq ans ça fait long pour ceux qui attendent une révolution !
Vous aurez une première occasion de défiler le 1er Mai (attention à ne pas vous tromper de rassemblement cela dit)
attention en 2002 il faut ajouter aux 16% de lepen les 2% de megret
Exact.
Donc :
– 2002, Le Pen père + Mégret = 5 471 739 voix
– 2012, Le Pen fille = 6 421 802
– 2012/2002 = +17,36%
Mais :
– inscrits 2002 = 41 194 689
– inscrits 2012 = 46 037 965
– 2012/2002 = +11,75%
La hausse du nombre des inscrits annule en grande partie la progression en % du nombre d’électeurs de la fille de son père. Cqfd.
Bonsoir à tous,
Je m’adresse à @Zébu, à @Yéti et à ceux qui possèdent des compétences.
Après les législatives, le fameux TSCG nous sera présenté à table avec une cerise sur le gâteau. Si Hollande est élu, il y aura un simulacre de renégociation (lettre Chevreux) et cet accord ne sera pas soumis à référendum.
Compte tenu qu’il s’agit d’une modification substantielle du Traité de Lisbonne devrait-il être soumis à un vote en Congrès ou simplement aux deux assemblées comme le vote du MES ?
Si le Congrès est choisi, il y aurait une chance qu’il soit repoussé (quorum des 3/4) si le FDG, Verts représentent plus de 25% des votes, soit en votant contre ou en étant absents.
Cela ouvrirait la voie à un référendum.
Merci de confimer ou d’infirmer cette proposition
Lettre Chevreux :
http://www.masutti.lautre.net/wp-content/uploads/Chevreux-Hollande_trad.pdf
@ Bigglop
Non, pas de référendum… mais bon, je ne possèdent aucune compétence… absolument aucune!…
Je suis doté d’une absence totale de compétences… à part peut-être dans la rédaction de com’ dénués d’intérêt…
Je m’en suis fait une spécialité… et je crois bien que celui-ci restera mon chef-d’oeuvre…
@ Bigglop :
Pas entendu parler de référendum. A priori, de ce que j’ai cru entendre, les propositions d’ajouts que souhaiterait réaliser Hollande ne relèveraient pas d’une ‘modification’ du traité mais d’un ajout, qui ne nécessiterait pas donc un référendum ou une ratification par le congrès.
Mais suis pas certain …
Je ne suis pas trop d’accord avec votre analyse Yéti.
Il m’apparait deux clivages clairs: 1) modérés vs extrèmes; 2) Européistes vs Francistes.
La composition des deux met dans le même sac PS, UMP (ce qu’il en restera après désertion de la « droite populaire » et MODEM; sac n°2: FN; sac n°3: les verts (extrème et européistes); sac n°4: les extrèmes gauches.
Sauf aux extrèmes, où ce troisième clivage existe encore, l’ancien clivage gauche vs droite a nettement perdu en pertinence.
« interdiction de mouvements de capitaux vers les paradis fiscaux » :
Sur un plan technique, à supposer que l’UE adopte un jour cette mesure, comment assurer que des capitaux ne parviennent pas à un paradis fiscal par un chemin à plusieurs étapes intermédiaires, celles-ci n’étant pas dans l’UE ?
Julien et Paul vous répondraient mieux que moi puisqu’il le disent depuis des années sur ce blog : par les chambres de compensation et par le système SWIFT.
@ Stéphane S.
Exactement comme le dit Zébu. J’expliquais cela ici récemment. Les moyens à mettre en oeuvre sont extrêmement simples d’un point de vue technique. La pierre d’achoppement, c’est la dimension géo-stratégique de telles sanctions à l’égard de juridictions non-coopératives, dont certaines sont malheureusement abritées par les plus grands États de la planète et non pas uniquement par des nains géopolitiques.
Mais, ça fait pas … des années alors !!! 😉
[…] Blog de Paul Jorion » CONTRE TOUTE ATTENTE, par Zébu. […]
Mr Vasse, singulier théoricien FN avec sa sortie de l’Euro, fait et défait des fortunes en s’avisant investir ailleurs…
Et se vante pour sa pomme d’y réussir!
Où va-t-il nous exporter, finalement?
A moins qu’il n’importe…
Merci Zébu pour cet article intelligent, comme d’habitude ! J’y adhère!
Je voudrais faire deux remarques.
1) – Au vu des dernières déclarations (cf. sur le 1er mai) le sortant fait des déclarations répugnantes. En fait ne nous voilons pas la face : il y a bien un candidat d’extrême droite au second tour ce qui confirme un positionnement depuis cinq ans. Nous avons vu une politique néo-libérale mise en œuvre (ou du moins tentée le plus possible) = extrême-droite selon une analyse parfaite de Paul… donc pour moi le choix est évident (désolé Yéti! et pourtant j’aime bien vos commentaires et votre blog) même si il sera sans illusion.
2) – si l’histoire peut donner une leçon, c’est surtout que rien n’est JAMAIS écrit et qu’aucun scénariste n’a suffisamment d’imagination ! En 1942 un immense écrivain et très intelligent, Stefan Zweig s’est suicidé après la prise de Singapour par les Japonais. Désespéré. Mais sur quelques km² à sur la rive droite de la Volga une poignée de soldats soviétiques,à Stalingrad, a résisté. Nul ne le prévoyait. Comme au jeu de go, cette petite enclave ça a permis une victoire qui fut un tournant de la IIème GM – totalement imprévisible… Donc on ne peut jamais théoriser ni prévoir ! Et l’espoir est TOUJOURS entre nos mains !
Une bonne analyse qui croise d’autres sur ce blog en soulignant le vote fn comme un repli identitaire mais surtout social d’une population rurale et qui ne s’exprime pas dans la rue lors des mouvements contre la réforme des retraites,du code du travai?l en s’intéressant pas aux revendications ouvriéres,aux meetings FdG…et qui a en tête le deni du reférendum avec le ps lors de la grande assemblée à Versailles et cela je pense est indélébile.
Il y a la peur et aussi un certain égoisme autodestructeur; c’est exactement la même chose que les politiques d’austérité qui révèlent un certain égoïsme des états; l’égoïsme des parties entraîne la destruction du tout.
C’est pourquoi la révolution aura lieu autant dans les têtes que dans les évènements, les uns venant influencer les autres comme l’effet « boule de neige ».
Passé mon énorme déception et mon écœurement d’hier, je commence à reprendre pied,
à voir aussi les évènements aux Pays-Bas : troublante synchronicité comme si nous vivions un moment où tout s’accélère, où les forces s’entrechoquent et où les gagnants d’hier ne sont pas forcément ceux de demain même si tout semble prouver le contraire.
Il y a comme une face cachée qui va nous être révélée de manière limpide dans les mois-années qui viennent. Même si pour l’instant tout nous semble confus. Il faudra beaucoup de courage et une capacité à prendre du recul pour dépasser rapidement les états d’abattement. Ce blog et nombre de ses commentateurs est une aide précieuse. La colère est un passage obligé, il va falloir maintenant se reprendre, garder son sang-froid. C’est les moments les us difficiles qui approchent à grands pas. Serons-nous forts? Ecoutons les messages, sachons entendre, ne jugeons pas. Le vote lepen, piège dans lequel sont tombés certains est une conséquence presque logique quand on regarde. De tant de duplicité dans le régime sarkozyste qui va sombrer aussi vite qu’il a émergé. L’espoir de Zébu je commence à le partager : et si le candidat « normal », dans la tempête, se révélait un président exceptionnel, s’ilosait ce qu’aucun avant lui n’a jamais osé? Et si les grands évènements faisaient les grands hommes?
s’il osait ce qu’aucun avant lui n’a jamais osé?
Si il arrive à conserver son penchant naturel pour le consensus et le rassemblement et à apprendre que l’affirmation de soi n’est pas un acte agressif mais quelque chose de positif.
« l’égoïsme des parties entraîne la destruction du tout. »
Et la destruction des parties entraine une destruction de l’ensemble. Le tout ne parle pas, ne pense pas, n’agit pas. En revanche il peut se corporaliser dans des personnes particulières.
ce groupe alors forme un ensemble se démarquant d’un ensemble plus vaste….
Il y a le comité Roosevelt qui fais une bonne synthèse de ce que vous dites, et pas besoin d’élection juste de signer l’appel et de peser peser ….
http://www.roosevelt2012.fr/
Ah ! Un renfort de poids.
http://www.bernard-henri-levy.com/pour-ne-pas-laisser-a-marine-le-pen-le-benefice-de-sa-victoire-le-point-26-avril-2012-28718.html
BHL, que la modestie empêche d’aller recueillir ses lauriers en Lybie (puis au Mali), et de poursuivre son oeuvre en Syrie.
(Sur le lien, en encart, une video de promotion à Marseille – j’ ai failli y croire avant de voir la date).
Ne tergiversons pas :Aubry pendant les manifestations sur les retraites a apporté un soutien non sollicité à Sarko ,Sans oublier le déni de référendum de 2008,le PS vient de voter le MSEF..Approuver la soi-disant dette c’est approuver de toute évidence les mesures d’accompagnement(Retraites Sécurité Sociale ,…..Et la panoplie ultra libérale qu’il suffit de vérifier en Grèce…Quant à Mélenchon pour lequel j’ai voté il n’est guère plus clair sur les possibilités de pression qu’il aurait sur nos partenaires de l’Euro,jusqu’où il pourrait aller et cela lui enlève toute crédibilité…Les deux candidats avec des projets crédibles sur la question de l’Euro (Dupont d…et cheminade) ont été éliminés d’entrée par des « sondages « et une obstruction médiatique…Bien entendu l’éthique et la démocratie, nos intronisés par le Capital s’en moquent,ce qui fait que Me le Pen est la seule opposante à la dégringolade et à l’auto-destruction de la France ,sociale,industrielle et agricole….Et les bobos s’insurgent contre ce Lepénisme ,sans penser que par les dures conditions de vie auxquelles sont soumises les travailleurs,qu’ils soient en France ou ailleurs (Sud Asie…)ce sont les conditions de l’Ultralibéralisme qu’ils nous imposent.,et que ce sont eux qui font appliquer les dérives humaines de l’extrême droite(en attendant l’arrivée des lepen)..Qu’ils ne se voilent pas la face ,hormis les discours idiots contre l’étranger ,ce sont eux les véritables lepen
CONTRE TOUTE ATTENTE
Lu quelques opinions ce matin
Comme c’était sinistre,sans espoir ,vote blanc,pas de vote au second tour, c’est ti l’moment d’abandonner ?
Alors zébu ,bien entendu nous ferons tomber une quille au second tour
Nous avions un homme sage,capable de réunir les Français autour de lui NDA ,et je ne vous comprends pas
@ Zébu
Ce sont les scores que l’on imaginait cet été déjà… c’est le profil thématique qui s’est dessiné il y a presque un an… où est le « contre toute attente…?
Sinon, je suis d’accord avec le billet et la conclusion
dans l’ironie ! 😉
Ah d’accord… pardon…
Bon, il est temps que j’aille me reposer, moi… ça doit être tous les com’ de Nicks qui m’ont épuisé, j’vois qu’ça…
Allez… gros poutoupoutou…..
Oui très bon, Zébu.
Maintenant que la première partie du carnaval est terminée et que l’on peut se lacher sans crainte d’être contre-productif, j’ai estimé pour ma part que durant les 15 derniers jours de la campagne, le discours du FdG n’est pas allé dans la bonne direction, mettant trop l’accent sur des notions politiques plus propres à renforcer les convictions d’électeurs déja acquis à sa cause qu’à récupérer le suffrage des électeurs « anti-système » les moins politisés.
Il me semble qu’il en avait déja mis une assez bonne couche sur Le FN pour marquer ses différences et que ce n’était plus ce fil là qu’il fallait tirer.
Le coté » camps de rééducation politique » versus seul le drapeau rouge peut flotter sur la marmite m’a légèrement gavé.
Ce qui m’a conforté dans l’idée qu’un parti faisant son lit sur de vieilles lunes n’était plus adapté à la situation et qu’il faudrait vraiment pour renouveller la donne que naisse un mouvement citoyen issu de la société civile qui proposerait, entre-autres, les idées défendues ici.
@Zébu:
Me revient en mémoire une phrase de Mélenchon, à un journaliste:
On en prend effectivement bien le chemin.
@pierrot123
Juste un petit soucis, un tout petit soucis, « EUX » prospèrent beaucoup plus que « nous ».
Il semble que le National Socialisme (au sens propre du terme puisque le FN relooké joue de la fibre nationaliste, mais aussi de la fibre sociale) fasse plus recette en ces temps de nouvelle Grande Dépression, que le Front de Gauche.
Notre situation ressemble étrangement à celle de la République de Weimar dans les années 30.
A ce que je vois je ne suis pas le seul a avoir imprimé cette phrase de Mélenchon dans ma mémoire et de m’avoir dit hier soir suite a la divulgation des résultats qu’on est en train d’en prendre effectivement le chemin. Lors de cette soirée où Mélenchon a dit cette phrase on lui a limite rigoler au nez…. mais c’est pendant ce moment que j’ai compris que Mélenchon est un des seuls politiques avec quelques verts (Yves Cochet par exemple) qui comprennent vers qu’elle avenir on est en train de se diriger.
@ Alain
Cette phrase m’avait marqué moi aussi. Force est de constater qu’elle n’a pas parlé à grand monde, c’est dommage.
Ce qui est beaucoup plus curieux, ce sont les nombreux commentaires (celui de fmur ci-dessous en est un exemple) sous entendant -involontairement?- que, quelque part, Mélenchon porterait une part de responsabilité indirecte dans le score élevé de MLP (« s’il avait été comme ceci, s’il n’avait pas parlé de cela, eh bien MLP ne serait pas aussi haut », etc).
Depuis la percée du FN dans les années 80 (84 à Dreux si ma mémoire est bonne), ses idées ont pénétré dans les têtes à tel point que son électorat va du cadre sup au chômeur en passant par le médecin. Les medias répercutent sans vergogne les sujets de hallal et de civilisations qui ne se valent pas. A quel degré d’inconscience l’univers journalistique en est-il arrivé pour rabâcher de tels messages de haine de l’autre au point que les colporteur de ces nouvelles ont même cessé de s’insurger contre ces idées pourries? Les medias font la courte échelle à MLP avec une complaisance qui donne la nausée, le tout dans l’apathie générale.
Mélenchon a cherché à s’attaquer au problème posé par cette diffusion de la haine dans les têtes (Eva Joly aussi, la dernière semaine). Maladroitement, sans doute. Mais que les bien pensants de tout poil dénigrent cette partie de son action en utilisant tous les mauvais prétextes est simplement pitoyable. Où étaient les autres candidats? Que disaient-ils? Qui, parmi eux, a eu la lucidité de percevoir que ce courant d’intolérance allait, une fois de plus, poser problème? Il est facile après les résultats de prendre la pose démocratique à coups de « je vous l’avait bien dit », « c’est comme ça, c’est le sens de l’histoire » et autres balivernes.
François Leclerc se livre dans son billet « une dynamique toujours aussi destructrice » à un petit exercice de prospective. Il évoque une implosion de l’UMP et une recomposition de la droite avec un FN gagnant en influence. Plus de 300 circonscriptions où ce parti peut se maintenir aux prochaines législatives. Les deux finalistes ont déjà pris position : pas grand chose, voire rien sur le combat de fond contre ces idées haineuses. Juste essayer de siphonner les électeurs. Le combat de Mélenchon contre les idée du FN? Mélenchon vaincu par KO technique, sous un paquet de commentaires plus ou moins narquois et pontifiants. Effrayant.
Si Mélenchon avait un peu moins vociféré à tort et à travers et eu un discours un peu plus clair sur ses intentions vis à vis de l’UE actuelle, moins auraient été chez MLP qui s’est montrée bien plus maitre de son comportement dans les médias. Eh oui, ça compte dans une élection…étonnant, non ?
Il faut quand même comprendre que les français se sont farcis pendant plus de 5 ans un cas clinique qui relève du traitement à la Ritaline, c’est pas pour en reprendre une louche avec un diablotin de l’autre bord qui fond les plombs aussi souvent qu’une installation électrique des années 30 au fin fond de la Creuse.
En tant que grand admirateur de la Chine, il aurait dû au préalable y suivre quelques cours de qi dans un monastère.
>fnur
Quand on quitte son pays dans le pire moment, on n’a pas grand chose à dire.
@ blob :
Laisse, tu peux pas comprendre : la fRance, tu l’aimes ou tu la quittes, que l’autre disait …
Blob
C’était déjà pas brillant, quand je suis parti, ça fait un bout, c’est pas d’hier.
Houla, ne prononcez pas le mot pays, sinon vous allez avoir du spray FN…, y en a tout un stock, c’est le seul liquide qui ne risque pas la pénurie.
Au moins une tradition du patrimoine français qui semble pas près de disparaitre, dans le droit fil de l’industrie du parfum français, que j’appelle le F( pour facho, frontiste)-T.O.C., un début de désaccord et pshitt, une vapeur de Baygon brun sur le nez. Un peu comme les jeunes chiots qui font pas où on leur dit, pshitt sur la truffe.
Remarquez, c’est une méthode qui a fait ses preuves dans le passé, on vous colle une étiquette, dans le temps c’était jaune en forme d’étoile, maintenant la tendance c’est une croix noire avec des branches, et hop, abracadabra, tout ce que vous dites ou faites est mithridatisé.
Sinon, vous devriez dire ça aux grecs, espagnols ou portugais qui se font la malle aux US, en Amérique du Sud ou en Australie. Moi, au moins, je suis toujours dans l’UE.
Faudrait savoir, c’est le soldat UE qu’il faut sauver ou le soldat France ?
Ah oui ! Les 2 mon capitaine.
‘Contre toute attente’, la stratégie de Marine Le Pen a donc réussi
C’était au contraire tout à fait prévisible…
Excellent billet… En plus j’adore les petits § décoratifs ! 😉
c’est pô moi … 🙁
Étonnant non ?
http://www.chicagonato.org/leaders-expected-to-attend-pages-234.php
Prêtez attention aux dates et à qui représentera la F-rance !
Présage ou prophétie auto-réalisatrice ?
Qu’en dit Delphes ?
Très intéressant… cependant, vous parlez d’une « europe protectrice » mais il faudrait définir plus précisément ce que vous y mettez. Car, le FdG proposait de faire un genre de protectionnisme économique pour réguler les flux de capitaux au niveau européen si possible et au niveau francais au pire… tout comme le FN ! La différence était que le FN incluait dans ce protectionnisme, une maîtrise des flux migratoire, une lutte contre l’immigration. Face à ca le FdG proposait une régularisation des immigrés clandestins. On sait par des études récentes que ce double protectionnisme à la faveur des ouvriers, employés… le peuple quoi ! La question est quelle alternative à ce double protectionnisme doit porter Hollande pour convaincre et attirer le prolétariat !
Comment vont se reporter les voix des électeurs ?
Créé le 23-04-2012 à 15h05 – Mis à jour à 17h28
Par Le Nouvel Observateur avec AFP
François Hollande peut compter sur d’excellents reports au second tour de la présidentielle, beaucoup plus que Nicolas Sarkozy.
Selon tous les instituts de sondages, François Hollande peut compter sur d’excellents reports le 6 mai au second tour de la présidentielle. Beaucoup plus que Nicolas Sarkozy qui part avec un handicap de 1,5 points sur son rival socialiste et dispose de moins de réserves de voix, selon plusieurs enquêtes réalisées après la clôture du premier tour du scrutin dimanche soir.
Arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle, le candidat socialiste a recueilli 28,63% des suffrages, contre 27,18% à son rival UMP.
« Pour réduire l’écart qui le sépare de François Hollande, Nicolas Sarkozy devra donc dans les prochains jours, encore améliorer les reports de voix en sa faveur issus des électeurs de François Bayrou », estime Eric Bonnet de BVA.
Les électeurs du Modem partagés
Or pour le moment, les électeurs de François Bayrou (qui totalise 9,13% des voix à l’issue du premier tour) sont partagés entre les deux candidats et l’abstention. 36% d’entre eux voteraient pour François Hollande contre 39% pour Nicolas Sarkozy, selon BVA. Même pronostic pour CSA : les électeurs du candidat Modem se partagent entre 40% disposés à voter Hollande et 25% susceptibles de choisir Sarkozy.
Pour Harris Interactive une majorité d’électeurs du centre (38%) se prononceraient pour le candidat socialiste, contre 32% pour le président sortant. Pour sa part, Opinionway estime que 34% des partisans de François Bayrou voteraient Hollande et 37% Nicolas Sarkozy. De même, Hollande (33%) devance d’une courte tête Sarkozy (32%), selon Ipsos. En revanche selon l’Ifop ils seraient 38% à voter Sarkozy et 32% Hollande.
Les pro-Mélenchon pour Hollande
François Hollande peut compter faire le plein des voix de Jean-Luc Mélenchon, qui a totalisé 11,10% (92% selon Ipsos, 91% pour CSA, 90% d’après BVA, 83% suivant Harris Interactive et l’Ifop, 77% pour OpinionWay), et de celles d’Eva Joly, qui a obtenu 2,31% des suffrages (84% pour CSA et 77% selon Opinionway).
L’inconnue FN
En revanche, les électeurs de Marine Le Pen (17,9%) sont loin de tous se prononcer pour Nicolas Sarkozy : pour BVA, 57% voteraient pour le président sortant, et 20% pour le candidat du PS. Une majorité (52%) également opterait Sarkozy, selon CSA (27% pour Hollande), mais pour Harris Interactive, moins de un sur deux (44%) se prononcerait en faveur du président-candidat, 17% lui préférant le candidat socialiste.
Opinionway pointe un report encore moins favorable : 37% pour Sarkozy, 18% pour Hollande. Ipsos considère qu’ils seront 69% à voter Sarkozy et 18% Hollande. Enfin, pour l’Ifop, ce rapport est de 48% en faveur de Sarkozy et de 31% pour Hollande.
Ces électeurs sont également nombreux à envisager l’abstention au second tour : 39% pour Harris Interactive, 23% pour BVA, 22% pour Ipsos, 21% pour CSA et l’Ifop. Opinionway évalue d’ailleurs à 45% ceux qui n’expriment pas d’intention de vote pour le moment.
La clef Bayrou
Dans ces conditions, le soutien de François Bayrou serait précieux pour Nicolas Sarkozy, relève Eric Bonnet. Or pour le moment, selon BVA, une majorité de Français ne le souhaite pas : 45% d’entre eux préfèrent que François Bayrou appelle à voter François Hollande, 29% qu’il appelle à voter Nicolas Sarkozy, et 26% qu’il ne donne aucune consigne de vote.
Selon Ipsos, 25% des personnes interrogées souhaitent que François Bayrou tranche en faveur de François Hollande au deuxième tour, 29% pour Nicolas Sarkozy, 33% qu’il ne prenne pas position, et 13% ne se prononcent pas.
Au final, tous les instituts donnent François Hollande gagnant au second tour, avec un score compris entre 53% et 56% des voix contre 44 à 47% pour Nicolas Sarkozy.
Pas sûre moi, que toutes les voix de Mélenchon vont se reporter sur Hollande, du moins de ce que j’entends de tous les amis qui ont voté Mélenchon hier, ils seraient plutôt en train de se demander s’il ne vont pas aller à la pèche 🙂
Moi je crois que les gens qui ont voté Mélenchon envers et contre tout le battage médiatique du « Tout Hollande », sont des gens très peu influençables et qu’ils ont voté par conviction.
Ils ne se laisseront pas plus influencer par Mélenchon qui donne pour consigne de voter Hollande auquel ils ne croient pas.
Lui-même ne l’a fait que par stratégie politique, il sait très bien que Hollande ne laissera aucune place à ses idées.
@Jmemeledetout
je ne sais pas ce qu’il en est pour la majorité des voteurs FdG, mais si j’ai moi même voté Mélenchon par conviction (surtout en lien avec la synthèse qu’il a pu produire entre économie, écologie et productivisme, dans un esprit proche d’Yves Cochet, et le fait que lui n’avance pas la transition énergétique comme une nouvelle révolution pourvoyeuse de croissance immaculée mais comme nécessité), je sais que je voterai Hollande avec conviction dans 2 semaines.
Je sais très bien que cela ne changera que très peu les choses, mais au moins je ferai en sorte de ne plus avoir à supporter les sourires narquois et les tics d’hypocrite cocaïnomane de l’excité. Quitte à connaître à l’avance le goût du plat qui sort de cuisine, je préfère que le serveur me fasse un sourire d’excuse contraint plutôt qu’il se foute ouvertement de ma gueule.
Si Bayrou appelle à soutenir Sarkozy, le Modem est grillé, non ? Ce serait une bien lourde responsabilité pour un personnage aussi « pondéré » que Bayrou.
Je ne pense pas que la sensibilité centriste a priori plus de droite modérée que de gauche puisse s’autoriser à remettre en selle ce sinistre gamin qui casse tout ce qu’il touche.
Chers amis du discours,
Les élections, c’est comme le football, le football c’est comme l’économie. Ce sont des occasions de bavarder sur le voile des choses. Ce sont des domaines de commentaire où se déploient des trésors d’observation, de mémoire et d’analyse, mais comme à Byzance finissante, les trésors de l’érudition appliqués à l’illusion en produisent que de l’illusion. Science sans conscience…
Les élections comme l’économie et toutes deux plus que le football, finalement, isolent un champ d’observation qui n’a pas d’autonomie, des tranches de réalité « surdéterminées », comme disaient les structuralistes, par des déterminations de fond, un champ dont l’examen ne semble produire de la pertinence qu’à la condition que le réel qui l’englobe, le fameux « toutes autres choses égales par ailleurs » des économistes, ne veuille bien s’en tenir à une discrétion absolue. Alors les équations keynésiennes paraissent fonctionner, et, dans les années « glorieuses » d’après-guerre, donner aux gouvernants l’illusion qu’ils maîtrisent l’allure, une petite relance par ici, un petit coup de frein par là, d’une monture qui en soi progresse à vitesse continue ou continument accélérée, et qui bientôt ne répondra plus à aucune de ces mesures keynésiennes. L’économie n’a pas de réelle autonomie sur le long terme, et c’est bien pour cela que les discours d’un anthropologue, Paul Jorion, renvoient la très grande majorité des éconolâtrologues à leur impuissance. L’économie ne devrait pas être laissée aux économistes. 🙂
Les courbes électorales comme les statistiques financières sont des illusions du calcul aveugle, et ne peuvent rendre compte des inflexions de leur mouvement, qui par définition ne prennent pas racine dans les chiffres précédemment observables, mais représentent des ruptures de la continuité apparemment, algébriquement ou statistiquement, à l’oeuvre. La foi calculatrice, le sauve-qui-peut numérisateur, des conseillers en spéculation atteignent en ces temps d’autodestruction de la finance, un niveau presque touchant de dérisoire et de vanité.
Pour en revenir au commentaire électoriseux, parler de stratégies et de victoires, de défaites et d’analyses, relève de l’inflation du cogito.
Lénine disait manipuler la console de pilotage de l’histoire. C’est l’intérêt du Prussien qui lui a offert par wagon plombé une victoire que la vulgate internationaliste orientée-Moscou a supposée sienne.
Roosevelt, le sauveur, n’a sauvé que le capitalisme et ses classes dominantes, d’une crise auto-produite à la gravité jamais vue, et sa politique était de l’eau tiède, en charge d’éloigner le feu de l’insurrection qui flambait dans les grandes villes.
Le Front populaire, lui, n’était pas une victoire électorale, mais la traduction dans les urnes d’un mouvement qui agitait le ventre de la France.
Quant à la tentative légaliste et électoraliste d’Allende, elle avait pour ressort une lame de fond populaire, que dans son aveuglement elle a menée désarmée à la casse.
Cessons de gloser doctement sur l’illusion électorale qu’Howard Zinn savait dénoncer dans les vagues d’optimisme de la première campagne présidentielle d’Obama!
Et saluons Paul Jorion de n’avoir pas cédé aux sirènes de l’engagement partidaire, ou partisan, 🙂 !
Voilà toujours une casse d’évitée!
@Zébu
Je suis sceptique quant à ce billet, pour le moins.
En 2005, le référendum sur le traité constitutionnel européen avait été majoritairement rejeté avant que cette décision ne soit violée sans vergogne par le Congrès de 2008. Un niveau de participation à peine moindre que lors de ces élections-ci, et un vote majoritaire à 54,7% pour dire « non ».
Hier au contraire, pas moins de 67,2% des votants (veaux taons) ont donné leurs voix aux partis défenseurs du « oui » de l’époque du référendum (ps, ump, verts, modem).
Voilà ce que le petit monde politique, tous partis confondus, a réussi en 7 ans, bien aidé en cela par leurs comparses, entertainers médiatiques: Faire oublier aux français la mort de leur démocratie au profit d’un mécano déshumanisé sous forme de bilan comptable. Tu veux croire encore un peu à ce spectacle de marionnettes pour ne pas avoir trop peur et mieux dormir la nuit? Libre à toi, mais la chute en sera probablement d’autant plus rude.
Si Hollande est élu et qu’il se plante, la déception sera telle en 2017 que le fruit sera mur pour Le Pen (voir complètement pourri mais elle n’est certainement pas à ça près), tandis que Sarkozy du haut de son plantureux passif a pour ainsi dire quoi qu’il arrive déjà remis les clefs de sa boutique à la blonde brune de St-Cloud, comme tu l’as justement décrit… Bilan grandiose pour un premier tour…
« Et si pour dire(*) Hollande se débarrassait subitement autant que subtilement – il lui en faudrait de la subtilité, et à la tonne encore, pour éviter tous les chaussetrappes que ne manqueraient pas de lui tendre certains de ses amis viscéralement libéraux en une telle occasion – de l’héritage politique en plomb massif que l’ensemble de la gauche se traine depuis 30 ans, elle qui va de plus en plus vite vers le mur par le jeu de l’inertie de ce poids mort? Hmm??? »
Non franchement, à ce compte là je pense qu’il est encore plus réaliste de mettre un bulletin « père noël » dans l’urne le 6 mai prochain. Et encore faut-il espérer que le vieux en redingote rouge n’ait pas lui aussi quelque intérêt à défendre sur les marchés…
(*) expression que les enfants utilisent entre eux pour se raconter des histoires… On est en plein dedans.
Excellent
Tu préfères le père fouettard ?
Zébu, vous savez, c’est toujours le même discours: la pureté de mes idées vaut plus que la souffrances des victimes du sarkozysme. Jouer la défaite du PS pour quoi, au fait? espérer l’élection d’un « Rouge », en France? Bon sang, je sais où et comment la réalité est inventée et réinventée tous les jours. Est ce vraiment difficile de concevoir que tout le monde ne pense comme nous? On va faire quoi: pendre les bourgeois et mettre le couteau sous la gorge de ceux qui s’obstinent à ne pas adhérer aux idées du Front de gauche? C’est toujours la meme histoire, à chaque élection.
@lou
C’est vous qui évoquez le front de gauche, pas moi. Vous transférez vos propres lubies sur mon texte qui n’a rien demandé à personne si ce n’est peut-être à Zébu, lequel a courageusement choisi d’effectuer un solide botté en touche… Bref, peu importe. Rendez-vous en 2017 pour l’épilogue.
@ Dissonance :
C’est ton ‘bulletin père noël’ qui m’a branché. Que veux-tu que je réponde à ça ?
Pour le reste, je te signale que tu peux difficilement additionner toutes les voix des partis que tu cites car celles-ci ne représentent pas forcément le choix de leurs partis : au sein de chacun, la question les traverse. Parlant de question, justement j’en ai aussi parlé dans le billet, de la question de 2005. Et que le FN se nourrit de l’impossibilité d’une autre réponse que celle qui est prévue à la question posée mais ce depuis bien plus longtemps que 2005.
La question n’est pas de ‘croire’ (Klaki vient de me faire le procès du ‘chèque en blanc’ !!).
La question n’est pas celle de la chute : on y est déjà dedans.
La question est bien celle du pari pascalien que Todd énonce : devant l’inconnu, on peut même se passer de croire sinon de parier sur l’existence d’une chance. Si elle n’advient pas, de toute façon on aurait été dans le mur de toutes les manières.
Car comme tu le dis justement, concernant Sarkozy, c’est choisir MLP.
Soit le mur, direct.
Tu pourras toujours me dire qu’en fonçant tête baissée, on a aussi une chance de casser le mur. Ou pas.
Donc la question serait quoi selon toi : le choix des armes, le choix de sa mort ?
Pasque sinon, le grand soir n’est jamais passé jeter ses paillettes sur mes prunelles : pas vu la queue d’une cerise, bien que ce soit le temps bientôt …
@zébu
Tu vois bien que finalement, quand tu n’oblitères pas les 9/10ème de mon texte pour n’en retenir que 3 mots tu trouves quelque chose d’un peu plus consistant à répondre…
1- Je peux tout à fait additionner les résultats les des partis favorables au oui au référendum de 2005 puisque même si leurs membres ne sont pas d’accord tout d’un bloc, reste que les directions de ces partis ont émis un appel au vote explicite, leur position officielle est claire. A la limite, ce sont les membres qui ne partagent pas cette position officielle qui ne le sont pas (clairs) en restant dans un parti avec lequel ils ne sont pas d’accord.
2- Tu sembles prétendre que le référendum n’était pas un bon outil pour questionner les électeurs sur le TCE du fait de son caractère binaire. C’est en partie vrai puisqu’on peut voter contre non pas pour exprimer son désaccord avec la question posée mais pour manifester une protestation de toute autre nature. Ceci dit à ce compte là, c’est un peu le biais de la plupart des élections. Le second tour qui se profile est du même tonneau: Bien des gens ne vont pas voter Hollande par adhésion à son programme mais juste pour évincer Sarkozy.
3- Enfin sur le « pari pascalien », il me semble un peu cul par-dessus-tête non? Le pari selon Pascal exprimait un choix qui peut nous faire gagner mais ne risque pas de nous faire perdre, tandis que celui qu’évoque Todd est un choix de dépit: « Puisque de toutes façon on a toutes les chances de perdre, autant faire le choix qui laisse un mince filet d’espoir ». C’est très très différent à mon sens, et ça ne peut pas susciter l’adhésion à mon avis, puisque ce n’est rien d’autre qu’un TINA subtile certes, mais effectif.
@ Dissonance :
N’empêche que tu n’as pas répondu à ma question non plus.
Sur le 1/, ton pseudo me laisse accroire que tu sais fort bien que la dissonance existe y compris au niveau politique : pas nouveau. D’autant plus que cette question évite justement d’être posée car elle fâche au sein de nombreux partis, qui savent pertinemment que sur cette question trans-courants, ils risquent fort l’explosion. On pratique donc le déni à grande échelle, consciemment ou non et les militants et électeurs s’en contentent. C’est ainsi. On peut juger que c’est ‘incohérent’ mais c’est une réalité politique.
Sur le 2/, tout référendum est forcément limitatif : pour/contre quelque chose. D’autant que la ‘vraie’ question n’est évidemment jamais posée : politiques néolibérales/autres politiques. Dans ce cadre là, il y a fort à parier que la réponse serait d’un autre ordre de grandeur qu’au TCE … En fait, ce que je dis c’est que le FN se repaît d’un faux questionnement, qui serait souveraineté nationale vs institutions fédéralistes alors que la vraie question devrait être celle que j’ai évoqué.
Cela me gonfle profondément de constater combien, y compris à gauche (et notamment à l’extrême gauche) on puisse enfourcher le cheval FN sans même s’apercevoir que la réponse qu’ils font n’est pas celle qui correspond à la véritable question : ils confondent la question de la souveraineté d’avec celle des politiques menées au nom des institutions (confusion entre forme et fond, selon moi). Pourquoi ? Parce que l’UE pratique des politiques néolibérales. Mais l’UE, c’est qui ? Qui a le pouvoir ? Le Conseil Européen !! Soit, les nations.
C’est complétement délirant, comme analyse, de confondre ainsi les choses.
Et le FN de s’en frotter les mains, of course à l’échalotte, alors même que tout son programme est l’inverse de la réponse qu’espèrent la majorité des personnes qui répondront à la question posée : le retour à la souveraineté nationale n’indique absolument rien sur le type de politique qui sera menée, le FN en est l’exemple !
« Bien des gens ne vont pas voter Hollande par adhésion à son programme mais juste pour évincer Sarkozy. » : c’est certain mais ce n’est pas nouveau.
Sur le3/, ce n’est pas tout à fait exact : un pari implique un choix et une possibilité triple (gain, perte, nul). Le pari de Pascal est de croire. Sur cette notion, on a bien un pari dans les deux sens. Si l’Homme ne croit pas, il peut perdre ou gagner pendant sa vie l’effort de croire. Si l’Homme croit, il peut gagner ou perdre l’effort d’avoir cru pendant sa vie. Sa question est évidemment biaisée par ce qu’elle se pose par rapport à l’économie du salut (paradis/enfer).
Sur Hollande, Todd fait aussi un pari. Si Sarkozy est élu, il est certain que cela ne peut qu’être pire pour nous. Ce en quoi, je ne vois pas en quoi il aurait tort (jusqu’à preuve du contraire).
Si Hollande est élu, il y a par contre un véritable pari : gain, nul, perte. Les trois sont possibles.
C’est la possibilité du gain qu’il fait, possible (c’est un véritable pari : il n’est pas besoin de ‘croire’ pour que le pari existe mais on peut très croire dans le gain possible). A l’inverse, le choix de Sarkozy est forcément une perte.
En dehors de ce choix, qu’avons nous ?
Car la question n’est plus celle, comme au premier tour, de savoir laquelle des propositions nous semble la plus adaptée (selon moi, aucune) mais bien celle d’un pari : gain, nul, perte.
Nul besoin de croire pour reconnaître et réaliser ce pari : c’est ma position. Je ne ‘crois’ pas en Hollande (au sens de ‘croire’ dans ses propositions) mais dans la possibilité qu’il existe un gain potentiel avec son élection, qui n’existera pas avec l’élection de Sarkozy (pour ma part).
Ensuite, on peut aussi évidemment croire en Hollande.
Je dirais que c’est un pari dans le pari lui-même.
Plus clair ?
PS : je viens de me souvenir de ce qu’en disait Todd. Peu importe, en gros, le programme d’Hollande, il n’est pas nécessaire de croire en celui-ci (et en Hollande donc, au sens politique). Mais au contraire, pour cette élection présidentielle, l’essentiel est plutôt de croire dans la capacité de l’individu élu d’évoluer selon les circonstances. C’est là que réside son pari, sur les capacités d’adaptation et de réaction de l’individu Hollande : en clair, il est ‘déterministe’ (holiste-hollandiste, lol) car ce sera les contingences qui détermineront les choix d’Hollande. Ces choix peuvent se révéler négatifs : c’est là la définition d’un pari, car s’il n’y a pas la possibilité d’une perte, cela n’en n’est pas un.
@zébu
Toute notre divergence résumée dans ce quote. J’estime qu’il n’y a pas plus de gain potentiel autre que purement cosmétique à élire Hollande par rapport à Sarkozy, précisément parce qu’il n’y a eu manifestement aucune remise en question depuis 2002 au sein du P.S. et la première « alerte au front ». Et comme je l’ai déjà dit, si Hollande se plante ce coup-ci, c’est échec et mat avec le FN à la présidence en 2017 à coup sur. C’est donc encore une fois reculer pour mieux sauter.
Le simple fait que le P.S. ait pour la 3ème fois en 10 ans osé présenter un projet soc-dem alors que les électeurs ont déjà dit deux fois non (Jospin et Royal), dont la première d’une façon cinglante me laisse à penser que Hollande et son équipe sont strictement incapables d’évoluer quel que soit le contexte, sinon ce serais déjà fait. Leur chance cette fois-ci est d’avoir un adversaire qui a passé 5 ans à se griller auprès de nombre des électeurs qu’il avait mystifiés la dernière fois.
Pire, je trouve même ça assez normal de la part de l’équipe du P.S.: Ce sont pour la plupart des « enfants de Mitterrand ». Hollande notamment a démarré sa carrière politique dans le girond de tonton dès 1981. Par conséquent, renier ce qui s’est passé au niveau économique à partir de 1983 dans la gouvernance du pays par le P.S. reviendrait à renier son propre parcours politique presque entièrement: Un cas d’école de dissonance cognitive en l’occurrence. D’autant qu’à l’époque le jeune Hollande a été successivement… « chargé de mission sur les questions économiques pour l’Elysée » jusqu’en 1983 puis « directeur de cabinet du porte parole du gouvernement » entre 1983 et 1984.
Le pari que tu empruntes à Todd revient donc à imaginer que Hollande admette publiquement que l’ensemble de sa carrière a été un ratage monumental. Pour ma part, j’estime que ce n’est donc pas vraiment un pari, puisqu’il y a à peu près 0 chance qu’un tel évènement se produise.
@ Dissonance :
« Et comme je l’ai déjà dit, si Hollande se plante ce coup-ci, c’est échec et mat avec le FN à la présidence en 2017 à coup sur. C’est donc encore une fois reculer pour mieux sauter. »
SI …
Le ‘si’ implique une possibilité. De deux choses l’une : ou c’est une possibilité et dans ce cas, il faut AUSSI envisager le cas inverse de se planter. Ou cela ne l’est pas, et alors, il ne faut pas mette ‘si’.
Faut être cohérent, Dissonance … (ehe).
Si tu crois qu’Hollande VA se planter, il faut l’écrire et ne pas mettre ‘si’. Dans le cas inverse, il ne faut pas exclure qu’il réussisse.
De même : « il y a à peu près 0 chance qu’un tel évènement se produise. »
‘à peu près’ ou 0 chances ?
Dans le premier cas, il reste donc une chance.
A l’envers, quelles sont possibilités que Sarkozy réussisse là où il a lamentablement échoué ?
0 chance (pas ‘à peu près’).
Il existe donc une différence.
Autre chose. Ton analyse se fonde sur un contexte passé. Or, nous sommes dans un contexte RADICALEMENT différent : peux-tu le nier ?
C’est dans ce contexte là qu’il faut analyser les potentialités de l’avenir, pas du passé.
A moins de croire que les hommes ne peuvent pas évoluer et sont totalement déterminés par leurs passés …
C’est là tout le sens de l’analyse de Todd : il ‘croit’ plus dans le contexte que dans le passé d’Hollande.
Ne pas oublier les leçons de l’Histoire, Dissonance. Léon Blum, à la tête du Front populaire, le fut sur un programme certes ambitieux mais ‘modéré’ (certes, de par le refus des radicaux de nationaliser plus amplement mais aussi par le rejet du PC de ces nationalisations en lieu et place d’une planification économique).
Les congés payés ne figuraient pas dans le programme du Front Populaire : ils furent obtenus par les grèves.
Qui aurait pu dire ce qu’il serait advenu après mai 36 et plus encore ce qu’aurait fait ou non Blum face aux grèves ?
Certes, Hollande n’est pas Blum. Mais on fait avec ce que l’on a.
Par ailleurs, je n’ai toujours pas compris ton choix : serait-il, puisque tu anticipes par avance que Hollande se plantera, de voter directement Sarkozy (c’est-à-dire peu ou prou le FN), afin de créer un tel choc politique qu’il en résultera forcément quelque chose ?
Dans ce cas, je te le dis, tu plantes monumentalement : la stratégie du chaos n’en n’a jamais été une, parce que ceux là même qui la promeuvent sont dans l’incapacité de la maîtriser.
Autant appeler directement à l’insurrection armée.
Ou serait-ce d’appeler à voter blanc, même pâle ? : « J’estime qu’il n’y a pas plus de gain potentiel autre que purement cosmétique à élire Hollande par rapport à Sarkozy »
Dans ce cas aussi, je te dis que tu te plantes ou que tu n’as pas vécu en France ces 7 dernières années et que ne pas choisir dans ce cas revient à dire que c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Soit, le discours même du FN.
Qui plus est, ne serait-ce que rapport aux politiques d’immigration, de la fumeuse ‘identité nationale’, peut-tu prétendre que ceci est vrai, qu’il n’existe que des différences ‘cosmétiques’ ?
Je suis inquiet quant à ta réponse …
@zébu
Que faire? Te prendre à ton propre jeu en jouant sur les mots à mon tour ou te répondre de manière factuelle, point par point? Un mix des deux peut-être…
Alors premièrement, parce que je ne résiste pas à cette facétie:
Tu me reproches dans un premier temps une « analyse fondée sur le passé », mais tu invoques ensuite « les leçons de l’Histoire » pour établir la tienne. La différence entre les deux? Le passé dont je parle est plus récent que le tien donc il aurait moins de valeur? Mais alors quid du contexte, qui s’il n’est déjà plus le même aujourd’hui qu’il y a 10 ou 30 ans, ne doit pas l’être d’avantage qu’il y a 3/4 de siècle, si? En bref, à mon tour je te demande un peu de cohérence.
Deuxièmement, le contexte, précisons le:
Est-il radicalement différent de celui de 2002? A certains égards, notamment de conjoncture économique, évidemment oui, mais à d’autres, entre autres la proportion de la population votant pour un parti nauséeux, déjà beaucoup moins. S’est-il passé quelque chose de notable au P.S. à cette époque? Pas vraiment, si ce n’est la retraite anticipée de leur candidat. Pas de quoi s’émouvoir.
Est-il alors plus radicalement différent encore de 2007? De moins en moins en fait: La conjoncture économique commençait déjà à méchamment sentir le roussi, et pourtant pendant ce temps là sous le soleil socialiste toujours rien de nouveau.
Enfin, 2011, pas plus tôt que l’année dernière. Le chouchou socialiste d’alors n’est autre que le président en partance du FMI, parmi les plus libéraux (osons même le gros mot: orthodoxe) de ce parti, DSK himself. Déjà presque proclamé candidat officiel avant que ses crapoteuses affaires ne le rattrapent in extremis, dans un moment où la conjoncture économique est désastreuse. Édifiant.
En résumé, en 10 ans le contexte a certes énormément fluctué, mais néanmoins la constance de la tendance au P.S. est restée remarquable. Faudrait-t-il alors compter sur un impromptu pire encore que « l’affaire Diallo » ou que « le FN au deuxième tour d’une présidentielle » pour créer un électrochoc qui suffise à donner au P.S. la colonne vertébrale qu’il n’a pas semblé trouver au cours de ces 10 années riches en rebondissements? Permets-moi de trouver l’hypothèse scabreuse.
Mon vote ensuite, puisqu’il semble t’intéresser (ça en fait au moins un), n’est pas encore déterminé. J’ai effectivement songé un temps à voter contre mes convictions pour Sarkozy, non pas tant d’ailleurs pour provoquer ce choc dont tu parles, mais plutôt pour les sinistres crises de fou rire mauvais qu’ont pu me procurer nombre de ses collaborateurs dans l’exercice de leurs fonctions (Jouanno qui se débat avec l’informatique à l’occasion du vote sur HADOPI, Morano et ses démêlés avec le petit peuple, Lefèbvre et sa culture à la Jean Claude Convenant, etc). Dignes des Pieds Nickelés ou de Gaston Lagaffe.
En vérité je ne crois même pas à cette idée de choc, la France me semble encore bien trop envasée dans de vieilles conceptions pour qu’il survienne à une échelle suffisante. Et par ailleurs j’essaie de devenir une meilleure personne en évitant quand je le peux de me moquer de gens manifestement limités pour ne pas dire handicapés (cf. le rire mauvais). C’est pourquoi je ne voterai pas Sarkozy.
Reste donc Hollande, le choix par défaut (il l’était déjà au sein de son parti suite à l’épisode DSK), ou le vote blanc ou l’abstention. En fin de compte, on verra le temps qu’il fera ce jour là. Quoi qu’il en soit peu importe, je suis dors-et-déjà convaincu que quel que soit le résultat, l’issue est déjà presque certaine.
Oui « presque », parce qu’autant je ne table absolument pas sur une réussite de Hollande, hypothèse illusoire à mon sens, autant j’envisage encore plausible un ratage ou autre dérapage incontrôlé de Le Pen ou de son camps au cours des 5 années à venir, qui les coupent à plus ou moins long terme d’une part suffisante de leur électorat pour qu’ils redeviennent relativement inoffensifs. L’ennui toutefois de cette hypothèse là, c’est qu’elle est pour ainsi dire hors de tout contrôle.
Désolé, je ne voterai pas Hollande.
-1
Combattre le FN est totalement stupide c’est la sucette de l’ordo libéralisme destiné aux gauchos à la cervelle amoindrie.
Le FN n’a aucune importance. C’est une bulle comme la bulle Bayrou en 2007 destinée à contrer Ségoléne Royal jugée trop gaulliste dans les think tanks amerloques.
Le probleme ici c’était Mélenchon: Sa capacité hors norme à mobiliser les foules, hors sondages et médiacratie à la botte. Dont a profité de maniere extraodinaire Marine Lepen.
Mélenchon est dangereux pour le systéme, parce que ses troupes ne sont pas fantomatiques, honteuses et glissantes…Lepen n’amasse pas les foules, Mélenchon si!
Elles sont la au grand jour…Courageuses et non pas laches comme celles du FN qui n’osent meme pas dire leur préference secrete, comme un crime contre l’humanité.
Les laches n’ont aucune chance contre les courageux. Ils sont obligés d’etre aidé par la police de Sarkosy….
Bref tout ça c’est du baratin.
La France à choisi la gauche de manière écrasante et majoritaire!
Le FN est l’ultime artefact du Système pour faire peur et sauver sa peau…
Mais qui a peur de Marine Lepen? Sauf les imbéciles qui scribouillent en Allemagne, Angleterre et USA? Qui ne savent pas de quoi ils parlent?
Elle est moins à droite que la totalité des candidats républicains aux USA!!!!!!
Mais ouvrez vos lucarnes, bordel!
Et pourtant les médias ne crient pas au fachisme aux USA…S’attaquer à l’avortement aux USA c’est normal, en France c’est du fachisme!
Aux USA la peine de mort c’est normal! Vive Obama! En France c’est du fachisme honteux!
Qui sont les fachistes?????
Faut arreter le délire les mecs…Faut arreter de raconter n’importe quoi…
Ou se trouve le fachisme?
A Wall Street!
Ne vous trompez pas d’ennemis!
Izarn,
je ne sais pas si elle est moins à droite que les républicains, mais je suis d’accord avec vous pour dire que c’est sur la critique — réelle — du système, comme le font les Jorion, Lordon, que devrait d’abord porter la lutte idéologique.
Le Pen, le sarkozysme, d’autres commentateurs l’ont déjà dit, prospère sur le détricotage de l’Etat de bien être (welfare state) et la désagrégation du tissus social engendré par des décennies de néo-libéralisme.
Par contre, je ne dirais pas comme vous que le fascisme se trouve à Wall-Street, même s’il est exact que c’en est un des lieux opérationnels. Le fascisme avant d’être aujourd’hui le système qui permet l’exploitation de l’homme par l’homme à un point de sophistication inégalée dans l’histoire, c’est d’abord une construction de l’esprit, une pseudo science économique qui est en réalité une idéologie d’extrême droite prônant une vision inégalitaire de la société, ce en quoi le FN pour n’être pas la cause de nos soucis, n’en est pas moins un véhicule, qu’i faut combattre, à ce titre.
Il ne servira à rien de s’en prendre à Wall Street si on n’inclut pas dans la critique le fonctionnement mondialisé du système financier dans lequel se trouvent associées des sociétés anonymes bien de chez nous. Des investisseurs bien de chez nous. Des rentiers bien de chez nous. Il faut se rappeler sans cesse l’analyse tripartite de Jorion où entrepreneurs, investisseurs et salariés s’associent, se trouvent liés les uns aux autres selon une structure bien précise qui fait la réalité sociale du
du néo-libéralisme. C’est cette structure sociale qui doit être dénoncée pour ce qu’elle est, pour ce qu’elle implique d’injustices et de destructions.
@izarn 23 avril 2012 à 21:58
Vous ferez les comptes le soir du 1er mai de la triple monstration
« Lepen n’amasse pas les foules, Mélenchon si! »
Et pourtant le scrutin démontre le contraire.
« Courageuses et non pas laches comme celles du FN qui n’osent meme pas dire leur préference secrete, comme un crime contre l’humanité. »
Quand on se fait lyncher par 20 personnes pour avoir collé une affiche, il est certain que l’on va y réfléchir à deux fois avant de s’exprimer :
http://www.ladepeche.fr/article/2011/05/04/1073358-pamiers-un-militant-du-fn-agresse-par-20-jeunes.html
« Ou se trouve le fachisme? »
La réponse est multiple. Depuis la révolution egyptienne, les Coptes sont paradoxalement en danger de mort là où une supposée dictature les laissait en paix.
Le FN! le FN! au secours votez Hollande de toute façon il n’y a pas d’autre alternative, etc etc…
Si François Hollande est un capitaine de pédalo nous le verrons très vite.
Si c’est homme de convictions et de courageux nous entrerons dans une période de grande tension et qui nous demandera à tous, nous les citoyens, de nous serrer les coudes, de tenir bon et de lutter malgré les grandes difficultés qui nous seront opposées.
C’est la guerre des spoliés contre les prédateurs, il n’y a aucun doute.
.
Combattre le FN en rappelant les principes républicains, ceux de la démocratie bourgeoise, est notoirement insuffisant. Cela ne convainc en rien des gens que ce « magnifique système » rejette, qui ont juste le droit de faire la claque quand on leur annonce des mesures de « réforme », ou de mettre un bulletin dans l’urne. Eh bien c’est justement cela qu’ils ont fait ! Ils ne se reconnaissent en rien dans les arguties et les débats des « gens bien » qu’ils soient de gauche ou de droite. Ils n’ont plus confiance dans le système de démocratie représentative, ni dans les élus. Et franchement on peut trouver ici une certaine sagesse populaire née de l’expérience. A force de prendre les gens pour des cons…
Mais il est vrai qu’ils ne deviennent pas tous intelligents comme avec un coup de baguette magique. En Allemagne le « glorieux » KPD de Thaelmann, dans les années 30, n’a jamais dépassé les 13%. Inféodé au komintern de Staline, il n’a rien pu faire d’efficace pour résister à la montée du parti nazi, qui avec des hauts et des bas, finit quand même par mobiliser une grande partie du vote ouvrier. Ne fallait-il pas faire confiance aux urnes ? C’est ça la démocratie, n’est-ce pas ? La gauche allemande l’a payé d’abord puisque les camps de concentration accueillirent en premier les communistes.
En Espagne, il fallut près de trois ans pour que le coup d’état franquiste se termine par la victoire des militaires, « vaillamment » soutenus par l’Allemagne nazi et l’Italie fasciste. Il est vrai que là les peuple se méfiait depuis longtemps des trapézistes de la politique et que chacun, à la place d’un bulletin de vote, préférait garder son fusil caché devant la maison sous les pavés du trottoir….
« En Espagne, il fallut près de trois ans pour que le coup d’état franquiste se termine par la victoire des militaires ».
En effet. Mais à toujours vouloir voir le même côté des choses vous en oubliez sciemment d’autres faits tout aussi importants. Dans la foulée des élections gagnées en 1936 par le Front Populaire, la frange la plus extrêmiste de la gauche alliée aux anarchistes a commis quelques milliers de meurtres notamment sur des prêtres ou des religieuses (éventrées ou brûlées vives). De là, les choses ne pouvaient que dégénerer avec une issue incertaine mais fatalement mauvaise.
En Espagne, les cartes étaient sur la table bien avant 36. C’est la république elle-même qui a réparti la donne en 1934 par la manière dont elle a réprimé les révoltes de l’extrême-gauche et la provenance des troupes engagées dans cette répression. Il y a là, une grande leçon d’Histoire à retenir, je pense.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Asturies
Une typo, je crois:
« En nombre de voix, Marine Le Pen réalise une progression de près d’un million de voix entre le premier tour de 2002 et celui d’hier (900 000 d’avec le second tour de 2012). »
2002 plutôt que 2012, non?
Merci,
vi
vu comme on été manipulés les sondages et les estimations avant le premier tour
comme on s’est servit du chiffon rouge du problème de les connaitre avant ou pas 20H ce qui évitait de s’interroger sur leur pertinence et l’origine de la surprise
je pronostique qu’Hollande est en grand danger et qu’il est probable qu’il ne sera pas élu.
cela ne fait plaisir à personne puisque nombreux sont ceux qui ont envie d’être rassurés.
n’oublions pas le budget dépensé par notre président en matière de sondages.
il savait bien avant l’heure qu’il y aurait une surprise que personne n’a vu venir.
et l’impression qui reste après la divulgation des » estimations » diffusées à 20H après que beaucoup ait haleté de pouvoir enfin causer à propos de quelque chose , l’impression qui reste est que le FN aurait fait 20,5% alors que c’est 17,5% et que Mélenchon aurait fait 10% et non 11,5% Bayrou 10% alors que c’est 8% c’est subtil mais cela change la perception des choses que quelque chose se vende à 19,90€ et non pas 20,50€.
bref nous sommes dans le cadre global d’informations faussées par une manipulation d’une ampleur tellement jamais vue qu’on ne la voit pas
tellement improbablement organisée manipulée qu’on n’arrive à peine à l’imaginer.
un peu comme ces gens à qui ont parlait de la solution finale et qui peinait à croire qu’on puisse inventer de jeter des milliers de personnes dans des fours.
nous sommes dans le cadre d’une manipulation de l’opinion comme on en a rarement vu en France tellement nous croyons encore vivre dans un pays géré selon des règles et des conventions respectables donc respectées.
et personne pour nous démystifier et nous montrer ce qui se cache derrière les boucliers en forme de miroirs que sarkozy positionne pour confondre les images et faire prendre tout et son contraire pour une réalité pertinente.
sans complexe il professe des contre vérités que pas grand monde ne souligne de façon exhaustive et se pare sans vergogne de tout ce qu’on lui reproche décrédibilisant ainsi toute la négativité de ses méfaits par le simple fait de s’en accoutrer lui-même retournant l’image et utilisant le mensonge à un haut niveau de dialectique rendant la riposte difficile annihilée par une telle outrance. il faudrait être fou pour soutenir un dialogue sur ce mode . et il joue de cela comme un très grand illusionniste.
il maintient ainsi tout le monde sur un plan virtuel
au point que je n’ai pas vu grand monde tenter de défaire ses discours.
il abuse de son statut de président lui conférant une immunité rendant impossible l’outrance verbale à l’égard du candidat qu’il est en réalité qui permettrait de démantibuler son discours.
impossible de le traiter de fou ni tenter de défaire son language sans porter atteinte au respect du à sa fonction.
on lui a envoyé des tomates et des oeufs il s’est aussitot positionné en président respectable face à des adversaires indignement républicains.
il suscite la provoc pour contraindre l’adversité à l’action antidémocratique et l’enfermer dans le cadre de convenances qu’il ne respecte en rien.
depuis longtemps il ne respecte aucunement l’esprit de la loi les conventions de la république, la démocratie , faisant du hors-jeu et de l’anti-jeu sa manière d’agir .
comme Chang au dernier set de rolland garros envoyant à Lendl une balle à la cuillère le déstabilisant et lui faisant perdre le match.
mais ce qui est drole dans le cadre du tennis ne l’est plus concernant la viabilité de notre république.
il faut pendant ces quinze jours bientot plus que 14 écrire témoigner dire clamer haut et fort tout ce qui peut éclairer chacun quand au danger réel de la non élection de Hollande
dont le clan socialiste lui-même tellement imbu d’un résultat pas si brillant que ça peut ne rien voir venir tellement l’adversaire est malin
faire croire à l’électorat de hollande que tout est gagné d’avance est de la propagande organisée sous couverts de statistiques et estimations falsifiées.
réveillez vous !
Vous avez l’oeil perçant.
Voici mon analyse du vote des adultes français lors de cette échéance :
1er : 26 % : les non-votants (abstentionnistes 20% et non-inscrits 6%)
2° : 23 % : les anti-système pesant sur la politique française (13% FN, 8% FG, 2% VERTS)
3° : 21 % : PS
4° : 20 % : UMP
5° : 7 % : CENTRE
6° : 3 % : les anti-système ne pesant quasiment pas sur la politique française (1% nda, 1% NPA, 0.5 % LO, 0.1% cheminade)
Conclusion :
Notre « démocratie » est autiste, au mieux dirigée par 1/3 de ses adultes contre les autres et au niveau local c’est évidemment pire avec une abstention plus importante qui relèguent nos coalitions de dirigeants (européennes 2009, régionales 2010, cantonales 2011) à des niveaux inférieurs à 20 % quand se n’est pas plus communément 15 % !
Dans un déni général de l’évidence, les portes sont grandes ouvertes aux vents de l’histoire.
J’ignore d’où et quand viendra l’étincelle qui fera exploser notre petite société française en attendant je vais aller pleurer.
ouais, c’est toujours intéressant ce genre de petite gymnastique…. ça relative bien le bordel….
Par contre, je ne suis pas tout à fait d’accord avec votre conclusion… après les chiffres doit arriver la vision… et tout est affaire de point de vue…
La 1ère erreur serait de laisser dans le même sac les électeurs FN, FG et vert…. ça n’est pas les mêmes valeurs, et ils n’ont rien à faire ensembles…
Et il faudrait également les différencier au sein de chaque formation…
Par exemple… un bon paquet de votes FN doit être rapproché des non-votants… à mon avis… Quelqu’un qui passe du PC à l’abstention puis du FN à re-l’abstention… puis votant aux législatives pour l’UMP (à la gueule du client) et aux communales pour le PS parce qu’il connait le Maire depuis tout petit… ben, ça n’est pas pareil qu’un type qui suit les LePen depuis le coup de point du canal de Suez….
Ensuite, parmi les non-votants, il y a ceux qui ne voteront jamais… alors que d’autres voteront un coup sur deux en fonction de leur emploi du temps (ça veut donc dire qu’il y a un roulement, et qu’ils seront comptabilisés un coup comme non-votants, un coup comme partisan d’un mouvement)….
Mais surtout, il faut se dire que tout ceux qui ne sont pas concernés par les élections, représentent une « terre nouvelle » à conquérir… un challenge pour les professionnels de la politique…
Ce qui à moi, me pose le plus de questions en revanche, c’est la non-implication générale (pas seulement politique) de tout un ensemble d’individus qui ne se sentent plus faisant partie d’un « tout »… sans dire que c’est l’individualisme qui les motive, je serais tenté au contraire de dire qu’ils ne sont plus motivés par grand chose et « subissent » un « désir » d’isolement…
Vous voyez…?
Un peu comme la bête blessée qui se terre… le syndrome de la solitude dans la foule (ou fasse à la complexité d’où il n’est pas facil d’extraire une humanité porteuse de sens)… La solitude des agglomérations qui rejoindrait l’isolement des territoires sauvages…
L’Homme qui, perdu dans un chaos quasi absurde, se tournerait vers son animalité… ou tentant (à la rigueur) de se réorganiser en petites cellules claniques…
Bref, observer la population française en fonction des élections a son utilité mais il serait temps qu’un institut de sondage la cartographie en dressant une liste de valeurs, de projets, de visions de monde… afin que chacun se positionne sans tenir compte des appartenances politiques… et qu’un profil plus fin soit dessiné afin de savoir qui est le peuple français… j’en frisonne d’avance…
La position du M’PEP et du PRCF, rejetés par le Front de Gauche, était bien plus cohérente
et conforme aux critiques de l’auteur
http://www.initiative-communiste.fr/wordpress/?p=10476
Ce qui est remarquable, c’est que toute tentative de modifier le Système par les outils du Système (élection) est voué à l’échec. Nous aurons donc selon toute probabilité un Hollande élu ric rac qui fera comme la Finance lui demande…
La rue..?
Quelle rue..!?
Les « Jacques » ont bien perdu et tout est en place pour la récidive…
Aujourd’hui la Nation est l’ennemi de la gauche et de la droite de gouvernement. Certes pour des raisons différentes: les premiers au nom de l’internationalisme prolétarien, les seconds au nom de l’internationale capitaliste.
Résultat, les deux se sont ralliés à la mondialisation néo-libérale, et appliquent avec application des politiques alimentant les bataillons du chômage et de la précarité.
Ce faisant ils favorisent la montée des extrêmes, et plus particulièrement de l’extrême-droite dont la patronne se pose en Jeanne D’arc d’une nation française menacée.
Mais apparemment ils n’en ont cure, et comptent s’obstiner dans cette fuite en avant.
Jusqu’où nous mènera leur coupable cécité ? jusqu’où ? Jusqu’à l’incendie du Reichstag ?
En attendant la surenchère démagogique continue. Nicolas Sarkozy vient d’annoncer que le 1er mai il va organiser la fête du vrai travail, de ceux qui travaillent dur et qui ne veulent pas que ceux qui travaillent moins dur gagnent plus qu’eux. Sus aux assistés, sus aux immigrés, la chasse à coure est ouverte. Le grand veneur de la maison UMP vient de sonner le hallali, ou plutôt le halal hiiiiiii.
Il y a pire que la bêtise en ce bas monde: c’est la méchanceté.
Pour paraphraser quelqu’un :
« Vous ne vouliez surtout plus de la nation, ni du déshonneur. Vous aurez le nationalisme et le déshonneur. »
Faudra assumer et comprendre pourquoi, en tirer quelques leçons, si jamais ça arrive.
Le parcours de l’UE jusqu’à maintenant fait furieusement penser aux accords de Munich, une fuite en avant vers nulle part.
Il s’agit d’un problème théorique de la gauche qui confond le cosmopolitisme bourgeois et l’internationalisme prolétarien. Cette erreur est faite aussi bien par les socio-démocrates que par les trotskystes. Cependant le PCF historique mettait en garde contre cela. Je vous invite à consulter le site internet du PRCF et regarder sur internet des discours de Jacques Duclos pour voir que cela n’a pas toujours été le cas.
+1
Oui un grand homme a dit : l univers est immense , mais la connerie humaine encore plus
[…] trouverez donc ci-dessous le billet que je viens de déposer aux pieds de ces excellents amis de Chez Paul Jorion Le […]
Très juste, même le ton qui a su éviter le niveau café du commerce.
( Je ne crois pas à la compensation sous quelques formes, mais c’est un détail.)
Le P.S. est un mauvais cheval.
Il est idéologiquement à droite.
Il est centré sur le local. ( département, région ) et n’a pas de tropisme à l’international. ( Moscovici ? sérieux ?)
Il est libéral sans restriction.
Il a, en particulier, approuvé ou permis ce qu’il récuse actuellement.
Une modification pratique du contrat européen ou des pratiques
de la BCE l’exposera à affronter l’ Allemagne, puis les autres pays.
Autant dire une probabilité très faible d’obtenir un moindre résultat.
L’ Europe est verrouillée, irréformable de l’intérieur.
Au train où ça va, certains pays du sud vont finir par sortir de l’Euro, ce qui est préconisé par nombre d’économistes en Europe ou aux US.
La France sera, en restant dans l’Euro, prise en tenaille entre l’industrie allemande et la dévaluation monétaire des sortis de l’Euro, ces derniers la concurrençant d’autant plus sur le tourisme et un certain nombre de produits, agricoles, légumes, vin, fruits…entre autres produits.
Phase 2 : guerre des monnaies qui n’est jamais qu’une des formes diverses autant que variées du protectionnisme, tout comme la dévaluation interne, les opex militaires ou diplomatiques, les normes techniques, la propriété industrielle, le dumping, le lobbying…il n’y a que l’embarras du choix.
Par ses surenchères démagogiques, dont la dernière en date est d’organiser le 1er mai la fête du « vrai travail » par opposition au « statut », le président sortant se pose en diviseur du corps social. Et en s’attaquant aux corps intermédiaires, s’aventure sur la pente dangereuse de l’ Etat fasciste.
Tout cela pour essayer de récupérer les voix du FN, décidément comme disait Eva joly dans son dernier discours: « Ils n’ont pas de limite. »
De Gaulle aurait honte de voir ce que sont devenus ceux qui se réclament de son héritage et qui se conduisent ainsi.
Un président, un vrai, surtout en période trouble comme aujourd’hui, se doit de rassembler la Nation et non la diviser.
Bien vu…
En termes psychanalytiques, Marine Le Pen, c’est l’anima de François Mitterrand.
Retour gagnant du refoulé…
Bonsoir,
Zébu, dans la deuxième partie de son billet fait du Mélenchon sans le savoir…
Et oui, quand on fait un rejet mi-raisonné, mi-viscéral d’un mouvement politique on a toutes les chances à cause de la seconde moitié de rester au niveau des semi-impressions…
Cela le rapproche de Mr Todd qui rejoint Mélenchon sur bien des points et qui par atavisme familial sans doute (le communiste avec le couteau entre les dents…) préféra faire un chèque en blanc à Mr Hollande en pariant sur l’émergence de son côté révolutionnaire ; la bonne blague…
Mélenchon s’est très clairement prononcé pour la sortie de traité de Lisbonne ; était-ce assez net et tranché pour vous?
Il s’est prononcé pour que la BCE prête directement aux états et à aussi très clairement dit que si cela ne se faisait pas il y aurait, par exemple, recours à l’emprunt forcé à 1% auprès des banques (la loi existe et a déjà été utilisée)…
Concernant le combat contre la finance,il ya toute une série de dispositions dans son programme et le livre de Jacques Généreux professeur d’économie à sciences-po…
Le flou que vous voyez dans ce que proposait Mr Mélenchon n’est souvent que le votre que vous projetez…
Cordialement.
Todd, donner un chèque en blanc à Hollande ?
Marrant, vos analyses. Un peu comme celles que vous me reprochez : mi-raisonné, mi-viscérales, alors.
En fait, en dehors du fait que je ne partage pas complètement les vues de Mélenchon, c’est quoi votre reproche : que je n’adhère pas viscéralement au FG ?
Que vous soyez amer, c’est votre droit. Quand au flou de votre raisonnement sur la limitation politique du FG, que j’analyse, c’est aussi votre droit.
Bonjour,
Zebu, je pense que pour le coup vous êtes dans le viscéral…
Vous dites :
Avez-vous oublié l’entretien que nous avons eu le 10 décembre 2011? Vous étiez tout à fait d’accord avec mon analyse dont c’était la conclusion…
RAPPEL : (Discussion à propos d’une vidéo avec E. Todd)
Klaki
10 décembre 2011 à 10:20
Bonjour,
Il y a une contradiction énorme chez Emmanuel Todd (personne que j’apprécie beaucoup ; j’essaye de ne rater aucune de ses interventions).
Dans ce même entretien, il dénonce les ravages prévisibles, en cascade, de la rigueur. Et met tout ses espoirs dans l’élection de François Hollande qui a déclaré qu’il voulait « donner du sens à la rigueur »…
Il y a comme une erreur, non?
Cordialement.
tchoo
10 décembre 2011 à 11:20
E TOOD nous fait une fois de plus la démonstration du manque de courage face à ses opinions. il partage largement le constat de la situation avec JL Mélenchon et J Généreux, mais il appelle à voter Hollande.
Aller comprendre!
Klaki
10 décembre 2011 à 12:49
Bonjour,
@Tchoo
Ce que j’y comprends, c’est que cette contradiction vient peut-être de l’opposition entre sa partie raisonnée, argumentée, et un certain atavisme venant du milieu bourgeois, voire grand bourgeois, dont il est issu.
Ce que j’énonce n’est pas une supposition gratuite, puisque cela émerge nettement dans le débat qu’il a eu avec Jean-Luc Mélenchon sur le site « d’arrêt sur image ». Il se pose lui même, si mes souvenirs sont bons, cette question.
Etant moi-même issu d’un milieu bourgeois j’y vois une analogie avec le rejet viscéral que j’ai toujours ressenti vis à vis du parti communiste. Ce rejet pas vraiment raisonné, je l’ai en partie dépassé, voyant la structure du front de gauche comme un garde fou à des excès insupportables, possibles, peut-être fantasmés.
Je fais l’hypothèse que pour Emmanuel Todd ce rejet est indépassable.
De plus Emmanuel Todd n’est ni aveugle, ni idiot, bien au contraire. Si on écoute bien ce qu’il dit là et dans d’autres entretiens, on comprend qu’il intégre cette contradiction du PS qui est pour « donner du sens à la rigueur » et les idées que lui même défend, notamment l’absurdité de la rigueur.
Comment fait-il pour résoudre cette contradiction interne évidente? En fait il fait un pari très audacieux et très hypothétique sur l’avenir (cela transparait dans ses propos) : il suppose que les évènements à venir, de l’histoire irrépressible en marche, contraindront François Hollande et le PS à inverser complètement leur point de vue.
Cela me semble peu probable et je le trouve peu crédible sur ce coup là. il fait en quelque sorte un chèque en blanc à François Hollande.
Finalement son point de vue n’est-il pas celui-là parce que c’est la seule fenêtre d’espoir qui lui reste?
Cordialement.
zébu
10 décembre 2011 à 16:12
@ Klaki :
tout à fait (pas eu le temps de l’écrire).
Texte de Zebu non complet car très long, consultable : commentaire 9, du 9 décembre 2011, « Une double falaise de crédit ».
—————
Vous étiez donc tout à fait d’accord, à l’époque, avec mon commentaire dans lequel j’utilisais l’expression « Todd fait un chèque en blanc à Hollande » que vous récusez aujourd’hui.
Je ne vous reproche aucunement de ne pas adhérer au FG, je n’ai jamais été prosélyte. J’essaye ,autant que je peux, de rester dans le factuel et le raisonnement pur.
Je n’ai absolument aucune amertume, je ne vois pas pourquoi vous parlez de cela?
Vous citez des éléments comme étant exhaustif et représentant des carences du programme de Mr Mélenchon ; je ne fais que vous répondre d’un point de vue factuel…
Vous faites erreur dans ce que vous énoncez et il ne s’agit nullement d’une question d’avis divergents laissant place à interprétation, puisqu’il s’agit d’éléments factuels de programme…
Je note d’ailleurs que vous ne me répondez pas sur ces points, vous êtes dans l’invective… un peu dans le « c’est celui qui le dit qui l’est ».
Il reste que je partage une partie importante de votre analyse, dans votre billet, qui globalement me semble bonne.
Cordialement
@ Klaki :
Déjà qu’on sentait poindre l’agressivité de ne pas être assez ‘mélenchoniste’ à votre goût, là, il s’avère que c’est carrément malhonnête (enfin, pas tout à fait, puisque vous citez le commentaire du billet auquel vous faites référence).
Si je dis ‘tout à fait d’accord’ et que vous coupez TOUT le reste du commentaire, c’est clair que vous pouvez dire : ‘mais alors vous êtes d’accord avec moi!’
J’étais (et suis d’accord) avec vous sur votre analyse du positionnement de Todd, à savoir son pari quant à Hollande et j’explicitais pourquoi (à savoir, ses positionnements anthropologiques).
Pas sur votre ‘raisonnement’ : « Cela me semble peu probable et je le trouve peu crédible sur ce coup là. il fait en quelque sorte un chèque en blanc à François Hollande. »
Raisonnement d’ailleurs qui n’en n’est pas un :
1/ j’affirme que ceci est peu probable (ce qui est vrai et ce qu’il reconnaît lui-même)
2/ j’affirme donc en m’appuyant sur 1/ qu’il n’est pas crédible (quoi ? son raisonnement ? du fait de la faible probabilité ? En quoi cela a-t-il à voir avec la crédibilité ?)
3/ j’en déduis donc qu’il fait un chèque en blanc à Hollande …
Il n’y a pas de lien syllogistique entre les 3 termes.
Et c’est sur cette base que vous affirmez : ‘zébu, vous signez un chèque en blanc pour Hollande’ !!
Ouch.
Je précise que la question n’est pas d’être ‘net et tranché’ : il peut l’être autant qu’il veut, cela ne change pas le problème politique. Mélenchon veut sortir du traité de Lisbonne mais rester dans l’euro, préconise de modifier les statuts de la BCE (sans dire comment) alors qu’il pourrait tout aussi bien recourir directement à l’emprunt forcé : pour ceux qui sont tentés par le vote FN et qui perçoivent en l’Europe le cheval de Troie que Mélenchon dénonce, il y a un gouffre pour le FG devant lequel il s’arrête, tandis que le FN incarne véritablement la ‘rupture’, y compris institutionnellement (sortie de l’euro). Je ne dis évidemment pas que le FN le fera ou qu’il est cohérent avec l’ensemble de son programme, etc. mais qu’aux yeux des électeurs potentiels du FN, il y a là un ‘gap’ que le FG ne peut pas franchir parce qu’il n’est pas nationaliste ou fédéraliste ‘par le haut’ (monnaie commune de compensation).
Et qu’en ce sens, le positionnement du FN qui n’est que positionnement stratégique avec sa sortie de l’euro (dont tout le monde se gaussait) est en cohérence avec son discours anti-système. Je crois que la dernière intervention de Mélenchon lors des débats télévisés l’a desservis, notamment sur ces questions là, pour les potentiels électeurs du FN.
D’où l’expression plafond de verre.
Bonsoir,
@ Zebu,
je vous laisse vous dépatouiller avec vos contradictions… Le début de votre réponse à mon analyse, concernant E. Todd est très explicite : « tout à fait (pas eu le temps de l’écrire) » ; vous étiez tellement d’accord que vous sembliez regretter de ne pas l’avoir écrit avant, en quelque sorte, me semble t-il, mais je peux me tromper, d’ailleurs je ne sais plus, est-ce que les mots ont un sens, la langue de bois, le bois dont on fait les pipes, d’ailleurs est-ce que ceci est une pipe?…
Vous voyez, je ne sais plus où j’en suis…
Plus sérieusement :
1 – Vous parlez d’agressivité de ma part? Je vous en prie, montrez moi où? Je ne vois pas…
2- Vous dites :
Bien sur que si, Mélenchon a dit comment tenter de modifier les statuts de la BCE. Le raisonnement est le suivant : la France est la deuxième puissance en Europe, on ne fait rien sans elle, donc déjà on écoute ce qu’elle a à proposer ; si de plus ce qu’elle a à proposer est raisonnable et démontré (l’absurdité de prêter aux états par l’intermédiaire des banques, conduisant à la hausse des taux, donc à des politiques d’austérité pour soi-disant rembourser la dette) et que cela va dans le sens de pays qui n’en peuvent plus de l’austérité (voir par exemple aux pays bas récemment), une brèche peut s’ouvrir en Europe contre le consensus absurde de l’austérité… et déboucher sur un changement des statuts de la BCE.
Cela peut échouer, d’où d’autres solutions dont l’emprunt forcé, qui casserait immédiatement la spéculation sur la dette…
3- Pourquoi rester dans l’euro? Revenir au franc serait donner la possibilité à la finance internationale d’attaquer massivement notre monnaie et de contraindre la France à rentrer dans le rang du libéralisme.
C’est curieux d’ailleurs que cet argument très fort n’ai, à ma connaissance, pas été opposé à Mme Lepen… qui d’ailleurs a été très fluctuante sur le sujet (retour au franc, puis franc et euro pour les échanges extérieurs, puis on verra…).
Il faut retenir les leçons de l’histoire et se rappeler qu’après les élections de 1981, c’est ce qui s’est produit. Quatre dévaluations en 2 ans ont conduit au tournant de la rigueur de 1983, dont on sait maintenant qu’il a été l’acceptation du libéralisme par le PS…
Donc rester dans l’euro est à mon avis très intelligent de ce point de vue car il prend l’europe à son propre piège…
Voilà, si on pouvait en rester au niveau des idées et des arguments raisonnés ; vous pourriez me répondre point par point, ce serait intéressant.
Cordialement.
@ Klaki :
Rapidement. Relisez ma (longue) réponse concernant Todd et vous verrez sur quoi je répondais ainsi.
Le coup du ‘chèque en blanc’, c’est pas agressif ?
Sur la BCE :
« la France est la deuxième puissance en Europe, on ne fait rien sans elle, donc déjà on écoute ce qu’elle a à proposer » : position ô combien franco-centraliste. Cela en dit long sur les impasses politiques françaises quant à l’Europe, qui ne datent évidemment pas d’hier (gaullistes, entre autres) : on choisit l’Europe mais tout en restant fortement souverainiste (attention : c’est la France !!). Après, faut pas s’étonner que les autres pays rigolent/tirent dans notre dos …
« une brèche peut s’ouvrir en Europe contre le consensus absurde de l’austérité… et déboucher sur un changement des statuts de la BCE. » : c’est là à mon sens une profonde incompréhension des choses, que le FG d’ailleurs partage avec d’autres partis (UMP, PS). Comme si changer les statuts de la BCE allait magiquement modifier les politiques néo-libérales !! On est en plein monétarisme, là ! Quoi, que la BCE prête aux états à 1% changera le niveau de la dette déjà existante ? Cela changera les différentiels de balances commerciales entre l’Allemagne et le reste de l’UE ? Cela changera la primauté de la concurrence libre et non faussée ? Les politiques fiscales ?
Au mieux, modifier les statuts de la BCE pour pouvoir prêter aux états permettra une bouffée d’air, rien de plus et en tout cas nettement insuffisant pour sortir l’UE de l’état où elle est. Regardez du côté de la Fed, qui a des statuts différent : est ce que la situation est différente, en dehors d’une augmentation de son bilan ?
La stabilisation, même à faible taux, ne changera qu’à la marge la politique d’austérité : la dette existe déjà. Et la politique d’austérité est une décision politique, pas une décision monétaire.
Enfin, la question n’est pas : rester ou non dans l’Euro. C’est une question biaisée, celle qui est posée depuis 30 ans (avant, avec le SME) !! C’est celle qui est posée par l’ordolibéralisme allemand et celle à laquelle le FN répond par ‘sortir’.
Le FG est lui aussi piégé dans ce faux débat. La question n’est pas de rester/sortir de l’euro, monnaie unique. L’euro, tel qu’il est constitué, dans une Europe telle que constituée ne peut que nous plomber (cf. entre autres les différentiels de balances commerciales).
Le vrai débat devrait être : sortir de l’euro pour revenir au franc dans une communauté européenne de souverainetés nationales (soit la proposition du FN, même fluctuante) VS sortir de l’euro monnaie unique pour entrer dans une monnaie commune de compensation dans une véritable communauté européenne fédéraliste (avec un vrai budget fédéral et la possibilité de définir des règles fiscales intra et extra communautaire avec cette monnaie de compensation).
Va falloir que le FG choisisse enfin quant à l’Europe : défend-il une Europe souverainiste ou fédéraliste ?
Dans le premier cas, il ne peut pas rester dans l’euro monnaie unique.
Dans le second cas, non plus.
Changer les statuts de la BCE n’y change rien.
PS : la modification des statuts de la BCE doit être faite à l’unanimité. Il faudra autre chose que le ‘poids’ de la France, au demeurant fort relatif, du fait de l’isolationnisme français en Europe, pour faire ainsi. Il faudra un électrochoc politique : la menace de la sortie de l’euro. Faut être conséquent : soit vous proposer de modifier les statuts de la BCE pour … rester dans l’euro et à ce moment là faut être conscient du combat politique et des armes qu’il vous faudra posséder pour se faire, soit on part au combat avec un pistolet à bouchon en pensant qu’on possède un vrai pistolet. Dans les deux cas de toute façon, le combat politique partira en vrille puisque c’est pour … rester dans l’euro monnaie unique.
Bonsoir,
@ Zebu,
1 – Je confirme de nouveau qu’il n’y a aucune agressivité de ma part. Maintenant, que vous ressentiez mes objections comme une agression parce vous êtes contredit, c’est évident ; il n’y a qu’à relire votre première réponse à mon intervention…
2 – Vous disiez que Mélenchon voulait changer les statuts de la BCE, « sans dire comment ».
Tout d’abord, je constate que vous discutez du « comment » énoncé par Mélenchon qui n’était pas censé exister pour vous…
De plus, vous dites :
Il ne s’agit pas du tout d’une position franco-centraliste, mais seulement de la réalité des rapports internationaux…
Quand au niveau de l’europe, L’Allemagne, la France, l’Italie se rencontrent, comme cela s’est fait pour la crise de l’euro, à vous suivre il y a aussi :
– position Allemano-centraliste ;
– une position Italo-centraliste.
La réalité des relations internationales se retrouve là puisqu’il s’agit dans l’ordre des premières puissances européennes (cela ne veut pas dire que je suis d’accord avec cette manière de faire).
Je précise que Mélenchon a critiqué fermement cette manière de faire qui consiste à décider à 3 de ce qu’il faut faire pour tout le monde…
Lui propose de discuter avec tout le monde et de convaincre ; de plus je ferais remarquer que le poids de la France n’est pas imposé forcément par elle, mais aussi le ressenti d’autres pays.
Il est par exemple évident que le ressenti réciproque sera complètement différent si les Etats-unis discutent avec la Chine ou avec la Belgique…
Je pense que c’est vous qui êtes franco-centraliste dans votre manière de voir, mais en négatif…
Je pense que vous êtes influencé par ces pensées négatives, souvent déclinistes et résignées, qui font que quand on parle de la France et de ses atouts, on est un franchouillard dépassé et replié sur lui-même…
Le néo-libéralisme anglo-saxon a tout intérêt pour s’imposer à oeuvrer au déclin des états. On le voit d’ailleurs avec les récentes décisions qui font que les budgets nationaux devront être validés en premier lieu par la commision européenne et aussi la règle d’or avec sanctions automatiques constitutionelles…
Cette europe là est extrêmement dangereuse puisqu’elle va dans le sens d’un pouvoir corporatiste aux mains des multi-nationales.
A mon sens, pour que les citoyens puissent reprendre le contrôle du jeu qui leur échappe quasi-complètement, il faut en repasser par une étape où les nations puissent quasi intégralement récupérer leur souverainté.
Il faut à mon avis voir les choses comme un processus dynamique complexe à mettre en oeuvre avec navigation à vue au gré des évènements, même si des axes sont fixés.
Poser la question en terme de résultat final entre souverainisme et fédéralisme est trop binaire ; quel fédéralisme, avec quelle dose de souveraineté? Sans compter que tout cela résulterait de négociations-concessions …
3- Modifier les statuts de la BCE, si c’est possible, aurait, en prêtant directement aux états, pour effet de casser la spéculation sur les dettes publiques, donc d’enlever ce merveilleux prétexte de la crise de la dette européenne qui sert à imposer violemment le programme néo-libéral en Europe…non? Est-ce que cela ne dessèrerait pas fortement l’étau libéral en europe?
Il conviendrait par la suite de faire un audit citoyen sur la dette publique ; il ne s’agirait donc pas de tout monétiser et de plus une dette peut être conservée avec des remboursements adéquats et des taux favorables. Cette solution est à mon avis bien préférable à l’actuelle, avec les destructions auquelles on assiste dans les pays sous le joug de la troïka…
La Fed, la banque du Japon et la banque d’Angleterre pouvant prêter directement à leur état, on constate que malgré un endettement, publique et privé, beaucoup plus grand, les taux restent faibles. Cependant, ces pays arrivent pour diverses raisons aux limites : le Japon, pays vieillissant voit son épargne des ménages se tarir ; les Etats-Unis voient leur monnaie refluer nettement dans le monde, ce qui va poser des problèmes, sans compter les coupes automatiques dans les budgets ; L’Angleterre est elle confrontée à une dette financière gigantesque…
La crise de la dette européenne ne pourra pas longtemps escamoter tout cela…
4- Concernant l’Euro,je suis bien d’accord avec vous qu’il amène structurellement à des déséqulibres commerciaux importants très néfastes, par l’impossibilité de création monétaire et de dévaluation pour chaque pays.
Je vous ferait remarquer que la modification des status de la BCE, permettrait d’assouplir le premier point.
Je suis assez d’accord avec ce que vous proposez (mais quelle dose de fédéralisme et de souveraineté?) :
Le problème c’est que vous pensez, directement, de manière statique, en terme de résultat souhaitable.
Passer au franc unilatéralement d’un coup pose le problème de l’attaque par les marchés financiers à laquelle vous n’avez pas répondu.
Il faut envisager, à mon avis les choses, dans une évolution, matérielle et temporelle, progressive des possibles au niveau d’un pays. Il n’y a pas de baguette magique pour nous faire passer brutalement d’un état à un autre.
Un projet politique, même si il a un horizon à long terme, doit proposer pour une législature, sur certains points, des modifications envisageables en l’état.
A la fin de votre réponse, vous êtes encore assez catégorique : c’est soit ci, ou soit ça… vous oubliez la solution de l’emprunt forcé.
Cordialement.
soit +17,6% pendant que le nombre de suffrage exprimés progressait lui de 26%…L’électorat FN progresse moins vite sur cette période que l’électorat total…c’est çà « la montée en puissance du FN »?
Par comparaison le nombre de suffrage exprimés du centre progresse de 32% dans la même période, celui du PS de 95,3%, celui de la nébuleuse UMP (RPR et consorts, c’est plus délicat à additionner) de 44%, celui de l’extrême gauche de 17%.
Si +17,6%, c’est « la montée en puissance du FN », le +95,3% du PS, c’est quoi…?
Les scores : 17,9% en 2012, mais 16,86% (+2,34% du MNR, soit 19,2% pour l’extrême droite) en 2002 (17,76% au second tour : même pas fichu d’additionner les scores de l’extrême droite du premier tour!). Soit 1,3 points de moins pour l’extrême droite entre 2002 et 2012… »montée en puissance »?
+63,6% pour l’extrême gauche, mais donc, pourquoi prendre 2007, soit le plus bas score du FN (à part en 74 où il était à 0,75%)…?
En 2002, le FN, avec un score similaire était un faiseur de député…allons bon.
P.S. :
Stratégie de communication, oui.
Avec Lepen, le lundi, c’est on sort de l’euro, le mardi, on renégocie les traités, le mercredi, c’est une monnaie commune, le jeudi, c’est une sortie groupée, le vendredi, il va explosé tout, et le week end c’est motus.
Sur leur programme, c’est renégociation en vue d’une monnaie commune (que pouic donc). Sur la profession de foi distribuée aux inscrits sur les listes, c’est que pouic direct : pas un mot sur l’euro…dernièrement c’est devenu moins vendeur.
« Sarkozy décida ‘brusquement’ d’opérer un revirement stratégique sur l’Europe, en promouvant un ‘euro-bashing’ deux semaines avant le premier tour, lui permettant sans doute de récupérer quelques points précieux auprès d’un électorat qui aurait sinon voté FN »
Genre il faut le remercier d’avoir dégonflé l’extrême droite?
Pas trop suivi l’homme qui promet plus vite que son ombre, mais j’ai quand même entendu une rumeur comme quoi il visait les statuts de la BCE…comme le PS, comme le FdG.
Sylla, t’es pénible quand tu t’auto-ériges analyste électoral, vraiment lourdingue …
Tes scores à la noix en pourcentages, tu sais parfaitement ce qu’ils valent. On en avait déjà discuté et tu continues ta petite relativisation de la montée de l’extrême-droite.
Continues : le mur, c’est en face.
En nombre de voix, le FN gagne 1 million de voix entre 2002 et 2012. Point.
Et surtout, tu sais parfaitement que l’UMP s’étant maintenu à un niveau plutôt élevé avec un bilan catastrophique, sur la base d’une droitisation phénoménale, que la porosité des idées du FN vers l’UMP est aussi un élément central. Et que même si Sarkozy est réélu, il le sera sur la base des idées du FN. Et que s’il ne l’est pas, l’UMP implose et que le FN récolte les morceaux.
Quant à ça, je rigole : « En 2002, le FN, avec un score similaire était un faiseur de député…allons bon. »
C’est clair, mosieur l’analyste. Quand on fait dans plus de 300 circonscriptions plus de 12%, on n’est pas un faiseur de députés.
Et oh, l’analyse de fond, sur le ‘programme du FN’ !! La belle bleue …
Depuis quand la stratégie électorale au FN se fait uniquement (ou surtout) sur le programme ?
Ceux qui votent FN votent essentiellement pour son programme ?
Tu m’en diras tant, mon lapin …
« Genre il faut le remercier d’avoir dégonflé l’extrême droite? » : pourquoi, il faudrait aussi te remercier pour tes analyses si pertinentes ? (c’est du même niveau, je sais c’est pénible, mais j’essaye, j’essaye …).
De plus en plus pénible le Sylla.
je suis frappé pour ma part part par l’absence de profondeur historique, de réflexion critique d’un certain nombre de gens appartenant à la droite traditionnelle, dont un certain nombre qui ont pourtant connu la seconde guerre mondiale, la consolidation de l’Etat providence après-guerre.
Ils ne voient pas en quoi les principes économiques qui ont guidé l’action des décideurs politiques de droite, mais aussi de gauche, sont les moyens d’une guerre contre la société.
Parfois je me dis qu’un certain nombre de votants traditionnels de l’UMP, autrefois RPR, UDR,
ne verraient pas vraiment d’inconvénient à mettre entre parenthèses certains principes démocratiques, pourvu que le péril rouge ou assimilé, soit repoussé. On oublie aussi toute la série des lois sécuritaires qui ont restreint le champ des libertés individuelles. Certes cela ne met pas d’impact direct sur notre vie de tous les jours, mais cela crée un climat. Les soldats en armes du plan vigipirate qui était au départ transitoire puis devenu permanent, qui patrouillent dans nos rue n’émeuvent plus grand monde. Pourtant si l’on retourne deux décennies en arrière, c’était chose impensable en France, c’était le genre de chose que l’on considérait être le propre des pays où la loi martiale est appliquée. … Cela contribue à créer un climat de paranoïa, de repli sur soi.
Cela me conforte dans l’idée que c’est sur le terrain de la critique de l’idéologie économique actuelle qu’il faut mener le combat. C’est là que se situe aujourd’hui le terreau le plus fertile de l’extrême droite.
Nous vivons dans des pays gouvernés par des principes d’extrême droite depuis quelques décennies — même si tous les aspects de la vie ne sont pas encore sous leur emprise — et nous ne le savions pas.
j’évoquais la droite, mais ma critique s’adresse aussi a toute cette partie de la gauche qui n’a pas usé de son droit d’inventaire après les années Mitterrand comme nous le rappelait hier François Leclerc.
A pierre yves
je partage votre analyse et vision du processus dans lequel nous sommes.
toute la question , est, comment pouvons nous l enrayer?
sur ce blog, certains cherchent, moi je ne pense pas apporter grand chose.
ce qui est en route, cette convergence, etau financier qui se referme de plus en plus, degradation environnementale( j inclus le social), et meme des catastrophes naturelles , qui entrainent des drames nucleaires ; m interpelle profondement
@ PYD :
Quand on ne laisse pas le choix des réponses aux questions (non formulées), il y a effectivement des chances pour que l’on entre dans une zone pour le moins ‘grise’ démocratiquement.
Cela ne fait pas des décennies que nous sommes gouvernés par les idées de l’extrême-droite mais la guerre idéologique a effectivement bien été gagnée (Gramsci). Par contre, effectivement, on est bien gouverné par une pseudo droite et ce depuis le ‘retour en grâce’ auprès de Chirac de Sarkozy en 2005. Lequel Chirac était déjà politiquement très affaibli depuis 2002.
C’est long, 10 ans …
Re-bonjour,
@Zebu
Je suis bien d’accord, en particulier, sur deux points soulevés :
A mon sens, très bien vu, la refonte risque fort de se faire avec la « droite populaire » et le FN ; et sûrement au-delà, si Sarkozy est battu.
De plus comme vous le dites, il y aura très vraisemblablement de nombreux accords droite-FN et donc des députés FN à l’assemblée. La comparaison avec 2002 n’est pas bonne de ce point de vue car à l’époque il n’était pas question de composer avec le front national.
Là encore, bien d’accord! Le FN a un fond d’électeurs bien enracinés, mais aussi une partie sûrement volatile de ce fait.
Cordialement.
zébu
Si j’affirme que des principes d’extrême droite inspirent les politiques qui sont appliquées depuis plusieurs décennies cela ne veut pas que dire tout ce qui fait l’extrême droite, je pense notamment à la stigmatisation xénophobe et raciste, a été appliquée depuis le début.
Cela veut dire seulement que les principes économiques ultralibéraux forment le noyau dur de la pensée dominante depuis plusieurs décennies, depuis le fameux tournant libéral de 1983 (qui était déjà à l’oeuvre aussi dans le gouvernement Barre et en germe dans la construction européenne telle qu’elle a été conçue au départ avec le traité de Rome comme zone de libre échange.)
Les « socialistes » au pouvoir ne se réclamaient pas évidement de cette idéologie et c’était d’ailleurs toute la perversité de leur discours que de faire croire qu’ils représentaient le progrès social alors qu’ils étaient en train de saper ses bases.
Décidément Zébu, savoir vivre, raison, nuance et subtilité vous accompagnent toujours…
Impressionnant! Un chiffre hors contexte, gros comme de la mauvaise foi et tranchant comme un préjugé! On dirait les graphiques du sieur Lenglet qui officie sur fr2 : çà fait sérieux!
Je ne m’auto-érige en rien, je donne des chiffres et des comparaisons. Vous êtes analyste électoral vous peut être? Ma « petite relativisation » de vos énormes exagérations et vos biais grossiers vous pose problème?
Surtout restez dans les petites piques à l’emporte pièce, ne répondez pas (j’ai bien cherché : rien de tangible! La com’ de sarkozy, c’est du tangible?) aux quelques faits chiffrés et comparés, et aux questions…on ne sait jamais…çà pourrait être pénible.
Car pour ce que vous avez écrit, c’était inutile…Vous me rappelez au passage que vous avez des problèmes de lecture (je suis oublieux parfois)* mais je découvre qu’avec les nombres, ce n’est pas çà non plus.
Pour moi, vous criez « au loup » sans cause réelle, comme les hurleuses aux résultats des européennes. Dans quel but?
Je propose une hypothèse en copiant une phrase de Pierre-Yves D. : « Cela contribue à créer un climat de paranoïa, de repli sur soi. »
P.S. :
Vous en faites un beau de feu d’artifice.
Et vous appelez çà une « analyse de fond, sur le ‘programme du FN’ « ? Il ne vous faut pas grand chose!
(*) Vous prenez comme souvent ce qui entretient vos a priori et ne vous ennuyez pas à lire le reste. J’ai mis 2§ complémentaires, pourtant cours : « Stratégie de communication, oui. » et « Sur leur programme » sur le sujet « sa proposition de sortir de la zone euro ».
Mais pour quelqu’un qui focalise sur la com’ et s’arrête aux slogans, maintenir plus de deux phrases, c’est difficile, semble t il.
Je compatis.
essayez encore : tenter de rabaisser votre interlocuteur ne vous grandit pas, surtout quand c’est si mal fait.
P.P.S. : je suis bon gars : quelques liens d’a priori pro-hollande, au cas où vous seriez encore en panne d’inspiration :
http://tempsreel.nouvelobs.com/presidentielle-2012-tous-les-resultats/20120423.OBS6881/pourquoi-marine-le-pen-va-faire-perdre-nicolas-sarkozy.html
http://www.challenges.fr/elections-2012/20120422.CHA5689/marine-le-pen-pourrait-faire-imploser-l-ump.html
http://www.challenges.fr/elections-2012/20120424.CHA5721/le-front-national-rebaptise-alliance-pour-un-rassemblement-national.html
Alors comme ça les fachos cherchent à se rebaptiser. Ils se seraient arrêtés sur « ARN » au dernier brain storming communicant d’après un lien de sylla, (Challenges magazine ultra-antilib comme on sait), ils vont bien parvenir à « ADN », ne serait-ce que par peur des virus.
@ Sylla :
« j’ai bien cherché : rien de tangible! » : cherche encore !
@sylla 24 avril 2012 à 21:35
@Sylla
Il y a des gens comme ça qui se font renverser par une auto et pourtant comme d’habitude ils ont regardé avant de traverser, et pourtant comme d’habitude, ils auraient du entendre le bruit du moteur et pourtant…
Ça respire la comptine de l’enfant qui criait au loup votre affaire.
J’avais ici rapporté quelque chose.
Je viens de vérifier sur Google presque personne n’a relevé, et personne n’a déplié ce dont il s’agit alors je déplie à l’intention des patriotes au regard aveugle qui ne voit rien venir, pas plus que la journaliste du journal Le Monde qui parle de « concept étrange », sans plus faire son boulot de journaliste, il est vrai qu’on différencie journaliste d’investigation et d’information dans la presse de nos jours. Piqure de rappel comme dit l’hygiéniste Dr Jorion.
Alors voici l’extrait de l’article du journal Le Monde
MME LE PEN PRÔNE DES « HOMMES DANS LEURS PATRIES CHARNELLES »
Dans ce discours sans véritable fil rouge, la prétendante à l’Elysée a par la suite développé un concept étrange, sorte de patriotisme « enraciné ». Ainsi, face au capitalisme financier mondialisée, Mme Le Pen a opposé des « hommes enracinés dans leurs patries charnelles ». Pour elle, le « concert des Nations indépendantes » est le seul rempart contre « la guerre du tous contre tous ». Comme dans son livre, Pour que vive la France ( Grancher, 2012), elle a évoqué un « homo economicus », « consommateur compulsif, gavé de Coca-Cola ou de Mc Do (…) chaussé d’Adidas et portant survêtement et casquette à l’envers, [qui] oublie son histoire et ses traditions au profit des multinationales ».
Marine Le Pen se veut aussi une défenseure de la République. Mais d’une République, encore une fois, à sa manière. « La République n’est universelle que parce qu’elle est française, essentiellement française, charnellement française », a lancé Mme Le Pen. Continuant dans un crédo qui rappelle les analyses de la « nouvelle droite », Mme Le Pen a fait l’éloge des différences des peuples, qui « rendent l’univers si magnifique, si divers, si chatoyant ». « Cette grande variété des nations et des hommes, voilà ce qui rend le monde si beau ! » a-t-elle dit.
« LA FRANCE AIME TOUS SES ENFANTS »
Mme Le Pen a ensuite fait une digression assez surprenante, qui pouvait entrer en contradiction avec sa République « charnellement française ». Une digression qui rappelle en tout cas le fameux discours de Valmy de Jean-Marie Le Pen en 2006, qui avait alors marqué un tournant « républicain » chez l’ancien président du FN. Des « paroles solennelles », qui « devaient » être « dites pour que les sourds entendent ».
« La France, notre mère patrie, aime tous ses enfants. Ses fils aînés comme ses fils cadets. Les Français de vieille souche mais aussi ses fils plus récents. Parmi tous les fils de France, il n’y a pas de différences, de français immigrés ou de français de souche. Il y a des Français. [Qu’ils soient] Français de naissance ou Français naturalisé. » Et Mme Le Pen de réitérer une de ses mesures phares qui est la priorité nationale (fait de réserver certaines aides et logements aux seuls Français).
Maniant l’art du contre-pied, la présidente du FN a ensuite redit son souhait de la création d’un « nouveau Conseil National de la Résistance« , 24 heures après que son père eut cité à la tribune, l’écrivain collaborationniste, fusillé à la Libération, Robert Brasillach.
Maintenant lisez Sylla ce que dit des « patries charnelles » un connaisseur de Saint-Loup.
(et pour en savoir plus, vous saurez trouver l’extrait sur le net)
Les patries charnelles
Contre le cosmopolitisme et le métissage généralisé, Saint-Loup propose cette forme d’ethno-différencialisme qu’est le concept de « patrie charnelle » : une communauté ethniquement homogène sur un territoire délimité par l’histoire, la langue et les coutumes. Cette notion politique permet, bien mieux que l’état-nation ou le concept universaliste de « citoyen du monde » de préserver les différences, ou pour mieux dire, les identités. La patrie charnelle est le rempart à l’impérialisme et à l’uniformisation, fille perverse du multiculturalisme ultra-libéral. Au delà de ces idéologies dépersonnalisantes, la patrie charnelle correspond à une réalité tangible, reposant sur un fondement biologique et territorial : la terre et les morts, pour reprendre Barrés. Selon Saint-Loup, seule cette base pourrait permettre de dépasser l’Etat-nation pour accéder au stade de l’Europe unifiée : il s’agit là de sa principale conviction, créer l’Europe des patries charnelles, l’Europe aux cent drapeaux dont parle également Yann Fouéré. Pour lui, seule une Fédération de régions peut réaliser l’Union Identitaire Européenne sans danger de perte irrémédiable d’un enracinement multiséculaire. Ce concept basé sur le fédéralisme biologique et écologique au sens véritable du terme (le refus d’une mixité contre-nature dans le monde animal, et l’existence naturelle de frontières pour chaque espèce), permet enfin d’accéder au véritable socialisme. Celui ci ne peut exister que dans une circonscription réduite à la communauté ethnique, car il se pare dans cette circonstance d’une solidarité fondée sur le réel, et non sur des abstractions : c’est le simplissime mais merveilleux truisme de Poujade : « j’aime mieux mes filles que mes cousines, mes cousines que mes voisines et mes voisines que des étrangers… »
Dépassant les idéaux universalistes, le socialisme identitaire fait appel à une volonté commune de se préserver et de se soutenir. C’est un facteur de renforcement de cette cellule de base de la future Fédération européenne. Mais par dessus tout, sans le retour aux patries charnelles, impossible de lutter contre les assauts du métissage et du cosmopolitisme. Voici, aujourd’hui, pour les jeunes générations, le défi lancé par Saint-Loup : « La jeunesse française qui, hier, vivait dans les ténèbres, à laquelle manquait un idéal, qui avait perdu la foi dans les destinées de la patrie, sera éblouie demain par la tâche qui l’attend : refaire l’Europe ». Une seule question se pose : saurons-nous, nous mêmes et nos descendants, reconquérir le Graal, et redevenir les « hommes-dieux » des légendes celtiques et païennes?
Serons nous capables de préserver notre identité? Saurons-nous, par le soin rigoureux de nos unions et celles de nos descendants, méthodiquement recréer une génération « biologiquement supérieure » nous permettant enfin de retrouver l’authentique Graal selon Saint-Loup? C’est là tout l’enjeu d’un ouvrage comme « Plus de pardon pour les Bretons », où une fée vient redonner un sang neuf aux Elus.
Mais face aux dangers et aux catastrophes montantes, peut-être devrons-nous plutôt nous inspirer d’ouvrages tels que « La peau de l’aurochs » ou « La république du Mont-Blanc ». Ces livres durs et héroïques montrent d’une certaine façon, la route à suivre si la situation devait empirer. Face au règne du matérialisme athée et destructeur d’identité, puis face à l’invasion du sol par des masses allogènes et au danger de métissage généralisé, les populations doivent choisir entre la collaboration entraînant la perte de leurs particularités ethniques et culturelles, ou l’abandon total de leurs biens, pour tout reconstruire dans le cadre d’une nouvelle société basée sur l’effort, le dépassement de soi, le retour à une vie naturelle et à une spiritualité païenne. Saint-Loup définit ainsi pour ce dernier clan les éléments subjectifs d’auto-identification, permettant à cette civilisation naissante de trouver une nouvelle manière et une nouvelle raison d’exister. Celle-ci diffère totalement et même s’oppose à l’ancien mode de vie. Désormais, ainsi que pourrait l’exprimer Julien Freund dans sa vision « ami/ennemi », c’est « Nous » contre « Eux »!
Je ne vais pas faire de l’explication de texte. L’électeur-lecteur est supposé en capacité de jugement. Alors qu’il sache lire le double discours allant jusqu’à l’usage par la fille du père Le Pen de l’expression Conseil National de la Résistance.
@ Rosebud 1871 :
Le ‘presque’, c’est pour moi ? 😉
@Schizosophie : j’avais pas percuté la mutation…tant que çà ne tend pas vers ADM
———————————————–
un résultat de ces contorsions rhétoriques à la zébu : comme le FN veut soit disant faire exploser l’UMP, et est soit disant en capacité de le faire, lorsqu’un modem dise vouloir voter hollande (avec la critique de sarkozy afférente), la journaliste lui rétorque (avant de rapidement se reprendre) qu’il fait ainsi le jeu du FN…!
http://www.dailymotion.com/video/xqc3qc_francois-delapierre-22h-public-senat_news#
@Zébu : merci pour la confirmation : rien de tangible.
Je vais vous remâcher la chose, juste la première partie, avec moins de chiffres et moins de mots, çà ira mieux :
sur cette période 2002-2012 les suffrages exprimés gagne 8 millions, et le nombre d’inscrits 4.
+26% d’exprimés au total, +8m(millions) (nombre d’inscrits +4m)
+17,6% en nombre pour l’extrême droite, +1millions
+17,4% pour droite+extrême droite, +3m
+17,3% pour la droite UMP, +1,4m (+2m avec DLR)
soit moins rapidement que les suffrages exprimés.
Score :
Êdroite 19,2% (16,86%+2,34%(MNR)) 2002 ; 17,9% 2012
droite 34, 56%(31, 18%+3,38%(CPNT, DL, FRS)) 2002 ; 28, 97%(27,18%+1,79%(DLR))2012
Les deux : 53,76% en 2002 ; 45,08% en 2012
Désolé si la tentative de mise en page ne tient pas.
Depuis 1997 son score aux législatives dégringole, mais pour vous c’est un « faiseur de député » (avec les sous entendus afférents à la formule! Si le FN est « faiseur de députés », l’UMP ou le PS sont quoi?!?) ; il se prend des gadins aux européennes, mais « alerte! l’extrême droite s’avance »!
La seule manière de parler de « montée en puissance de l’extrême droite », c’est de comparer les présidentielles de 2007-2012 du FN car en 2007 il a fait son plus bas score (sauf les premières de 74). Mais alors pourquoi ce choix?
Point barre, comme vous ponctuez.
Et c’est quoi l’unique argument de sieur Zébu face à des faits chiffrés et comparés?
Il faut bien chercher, mais je crois que c’est çà puisqu’il est censé y en avoir un : une porosité de l’UMP et une com’ de l’UMP vers sa droite.
(je crois comprendre que dans votre optique çà augure d’une nouvelle « montée en puissance du FN » : vous pourrez refaire un article. En attendant, on verra l’influence du « faiseur de députés » à l’assemblée après les législatives)
Encore une fois merci pour la confirmation : rien de tangible.
@zébu 25 avril 2012 à 00:18
Non Zébu, le concept énigmatique n’intéresse personne, tu regardes sur Google, juste un pressbook du PS reprend l’article du Monde. Les journalistes ont peur depuis quelques années déjà, et y en a des qui font pas leur boulot à gauche.
Merci de ce rappel Rosebud, je n’avais que survolé votre lien wiki et ne connaissais pas la source de la référence.
Il y a aussi une extrême droite fédéraliste, et d’ailleurs, les plus fidèles et plus farouches anti-communistes et donc pro-européens furent de l’extrême droite (et le vatican et les libéraux : mais çà c’est évident je crois) : « Face au règne du matérialisme athée » par ex.
Mais on connaît les marottes de l’extrême droite (la critique du matérialisme sert la plupart du temps à garder les pauvres, pauvres, à la vaticane, pour continuer l’exemple ; l’essentialisme culturel ou la non mixité, je n’en parle pas, c’est évident aussi), et c’est surtout qui elle sert dont il faut se méfier, car elle n’est jamais soutenue ou mise en avant sans raison.
Et pas un mot non plus sur la démocratie dans vos citations.
Quant au loup qui vous mit la puce à l’oreille, je pense que crier au loup alors qu’il n’est même pas en route, c’est nuisible, encore plus si on ne désigne pas ce qui attire le loup (mais là dessus Zébu fait un effort certain).
Or là, à lire les chiffres, c’est une non-surprise, un non événement.
Si ponctuellement la peur est bien souvent une alerte salvatrice, c’est aussi une mauvaise conseillère, même très néfaste à plein temps.
P.S. : Le FN est un genre de Midas à l’envers : il touche quelque chose, l’amalgame avec ces « idées », et le quelque chose finit par répugner. En plus il a la main baladeuse comme dit Lordon. C’est d’ailleurs son effet majeur : un mauvais objet pour de la reverse psychology. C’est même devenu une fonction médiatique avec le temps et (a priori) le consentement du Midas à l’envers.
Ce n’est pas parce que Lepen a dit qu’il faut s’en départir.
L’idée de CNR est en fait reprise sporadiquement de tout coté, de l’extrême gauche à l’extrême droite en passant par le PS (récemment dans la bouche d’un conseiller économique de hollande), mais le « Conseil National de la Résistance » réunissait toutes les tendances politiques et des syndicats : c’est du blabla actuellement, car il n’y a pas d’accord sur le problème (un occupant c’est plus facile à identifier) mais çà sent le gouvernement d’union nationale, comme en grèce…
@ Sylla et Zébu
Prédicat d’économiepolitique : sachant qu’une fausse interprétation peut produire des 3 types d’effets sur la localisation d’un point P dans un espace borné DG :
1/ L’immobilité
2/ Le déplacement vers G
3/ Le déplacement vers D
Sachant qu’une vraie interprétation peut produire les mêmes effets
Sachant qu’aucune supra autorité n’est constituable pour décider du vrai et du faux dans le champ de l’expérience, puisque des siècles après qu’elles aient eu lieu des débats récurrents perdurent, sur les effets de mouvements des interprétations.
Sachant néanmoins que si l’espace fermé DG reste en dimension 2 stable, il se déplace lui-même sur une ligne non bornée mais tendanciellement orientée de type vecteur vers G et que malgré l’absence de supra-autorité le consensus des observateurs est clair à ce sujet.
L’interprétation des résultats électoraux, fait partie du processus électoral.
C’est un pro qui le dit.
@Rosebud1871 le 25 avril 2012 à 19 h 42
« Une question qui risque de se perdre en route, si on accepte les bavardages sans fin à propos du Front National, c’est évidemment celle de la méthode pour parvenir à battre Nicolas Sarkozy. » (…) « Et en cadence. Ainsi madame Le Pen aurait la clef du scrutin. Au point de voir « Libération » titrer avec François Hollande qui déclare : « A moi de convaincre les électeurs du Front National », comme si c’était sa priorité alors que dans l’interview il dit au contraire qu’il veut d’abord parler à la gauche. » Beau joueur en quelque sorte, dans la frérocité du G, d’avoir enfourché Gueule-de-bois.
Compil… remémoration. LOLlande, comme spontanément, se voit offrir une rose par une jeune fille à Tulle. Ce devait être une tulipe.
@schizosophie 26 avril 2012 à 00:02
Lien incitant à la chevauchée des Walkyries ? Et le pauvre Wotan alors ?
Pas terminé lecture Rühle, curieuse dans notre contexte. D’ac sur certains points, pas sur d’autres of course.
Un truc m’insupporte, c’est l’infini débat sur Bellaciao genre : plus coco que moi tu meurs (suis pas desprogien !).
Un de ces jours, il faudra en finir avec les alerte, FN en progression!
Ce dont il faut se réjouir et ce qui compte après tout, c’est la progression des idées dont certaines défendues ici (ex:mis à pied de la finance); fussent-elles récupérées par des cancres de souche. Si le FN progresse, c’est surtout grâce à la sélection pertinente des terrains politiques à occuper: la posture anti Bruxelles ne rappelle-t-elle pas un certain vote idoine par référendum? La posture protectionniste peut-elle être autre chose qu’un mythe, quand elle se retrouve dans les analyses de Lordon (non encore encarté au FN je précise)?
Zébu, votre billet ne mentionne rien de la purge post-Gollnisch, ou de comment le FN s’est recentré, c’est à dire du phénomène inverse au déplacement des partis majoritaires vers les extrêmes. Ce raisonnement fonctionne aussi bien avec l’imposture sociale du nouveau FN, et avec son imposture culturelle, féministe ou homophile.
Ce à quoi nous assistons n’a rien de dramatique: c’est la fusion entre notre droite et notre extrême droite, avec un léger retard par rapport aux autres nations européennes.
Cela n’est pas plus imprévisible qu’extraordinaire…
Absolument d’accord avec vous.
Et puis il y a un autre pari:
Hollande se plante, la PS explose en vol.
Sarkozy est réélu, le délire continue, et enfin une véritable gauche digne de ce nom émerge des luttes très dures qui ne manqueront pas de se produire.
De toutes manières on va souffrir. Autant que ce soit pour quelque chose de vraiment constructif.
Peut-être peut-on reculer pour mieux sauter
je crois qu’on s’achemine vers cette situation d’éclatement
finalement nous allons en venir a faire la révolution dans le sang
une vieille tradition française
pendant que d’autres tente le printemps démocratique
mais peut-être cela ne marche pas mieux puisque le premier réflexe post printemps fut la rétrogradation sur les assises culturelle ou cultuelles de deux époques en arrière.
si nous voulons le changement il faudra le payer
pas d’autre issue
il ne sera pas donné.
Ben oui, c’est ça. On souffre comme vous dites. Mais peut être ben qui en a qui sont plus exposés que d’autres. Ca ne doit pas être votre cas.
Il n’y a aucune raison qu’ils soient moins en votant Hollande.
@ Kerjean :
Arrête tes conneries.
Si tu étais concerné, tu ne parlerais pas comme ça.
JE suis et étais concerné. Personnellement.
Et la différence, je la fais.
Tu veux un dessin ? (un mouton ? un renard ?)
Non, c’est vrai, je ne suis pas exposé. Juste seul dans ma toute petite boite. La précarité absolue.
Et c’est pas un choix. C’est simplement qu’un cadre commercial de 45 ans au chômage, c’est mort, crevé, cramé, plus bon qu’à jeter.
Alors j’ai anticipé et profité de mon expérience pour créer ma propre V.A.
Depuis, je n’ai l’aide de RIEN.
R.I.E.N.!!!!!
O.K? Hyper précarisé.
Je ne suis protégé ni par un code du travail, ni par un code de la consommation et les grosses boites qui me fournissent peuvent mettre ce qu’elles veulent dans leurs conditions générales de vente, je n’ai pas le choix et là, le contrat prime la loi.
Par contre, la mairie me massacre avec les deux nouvelles taxes qui ont remplacé la TP enlevée par Sarkozy. Moralité, PME et grosses boites se gavent, sur la différence. Et les TPE comme moi, payent le double de quand la TP existait par le jeu des minimums votés par la mairie(ump chez moi). La gauche locale a trouvé ça normal.
Pour avoir le droit de déposer 10 cartons par an à la décheterie, je paye 800€(!!!!) forfaitaire par an. Pareil que le promotteur qui vient balancer 200 camions de gravats. Merci le maire UMP.
La gauche local a trouvé ça normal.
Par contre, les grosses mairies du département(UMP), le conseil général(PS), et régional(PS), toutes les administrations et les chambres consulaires(UMP) n’achètent RIEN!!!!! aux locaux grâce au génial code des marchés publics. Code qui n’interdit pas certains de se payer des routes à un millions d’euros qui ne vont nulle part et qui viennent de nulle part mais réalisée par l’entreprise du gendre du signataire du bon de commande.
Ma femme étant fonctionnaire, nous vivons à un peu plus de deux SMICS avec deux enfants et nous sommes juste au dessus de toute aide sociale: cantine, aide pour les vacances des enfants, bourses, chèques loisir, et autre. Pour nous, c’est cash, pour tout.
Mon fils de 14 ans est dans un collège privé(payant) car l’excellent collège public où était sa soeur qui n’a que cinq ans de plus que lui et qui était, quand elle y était, un des deux meilleurs collèges de la ville a vu un super essai de mixité et on a amené 30% d’élève de la ZUP voisine (ça leur fait du chemin pour venir). Moralité, un soir, mon fils, a refusé de retourner au collège. La veille, un « copain » de classe a voulu voir ce que ça faisait une lame de rasoir sur deux autres copains de classe: 7 points de suture pour l’un, 2 pour l’autre. Sans compter les cours avec le bruit permanent, les pets en classe, les insultes aux profs, les intimidations aux « bouffons »: bouffon est l’autre mot pour dire « gaulois ».
Mon fils de 14 ans ne peut plus aller avec ses copains au stade municipal proche sous peine de caillassage, plus si insistance.
Mais j’ai du pot, mes enfants sont hyper brillants au niveau étude et, pour l’instant, les études supérieures sont encore presque gratuites. Il reste un seul bon lycée public dans la ville. Si mon fils ne peut y aller l’an prochain, il faudra que je me tape encore un lycée privé.
A oui, je prends deux semaines de vacances par an et je considère que j’ai de la chance de pouvoir louer un gite à ploucville. Pas compter sur le bord de mer.
Je n’ai pas la moindre idée comment je vais pouvoir faire mon boulot de taré jusqu’à 62 ans.
En dépit de tout ça, je ne sombre pas dans la rancoeur. J’ai voté Meluche aux présidentielles après avoir voté FG aux régionales et Européennes et avant d’en reprendre aux législatives.
Je vais probablement, malgré mes râleries voter contre Sarkozy au second tour, mais c’est vraiment parce que JF Kahn insiste.
Mais ne venez surtout pas me casser les couilles avec vos leçons d’exposition à deux balles.
Kerjean …
J’taime bien finalement, parce que t’es un râleur, pour ne pas dire autre chose.
C’est pas un concours.
Je te dis juste de me croire, malgré le fait que je sois objectivement mieux loti que toi, c’est tout.
@kerjean
je t’aime bien.
@zébu
je te crois
pour ce qui est de certains concernés,
http://www.lemonde.fr/resultats-election-presidentielle/givors,69700/
http://www.lemonde.fr/resultats-election-presidentielle/venissieux,69200/
http://www.lemonde.fr/resultats-election-presidentielle/vaulx-en-velin,69120/
c’est sans appel: votez hollande.
Kerjean: je compatis. Et c’est vrai que ce n’est pas un concours. Quoi que, question commune, vous êtes mal loti. J’ai perso fait certains choix par manque de fric. pas d’emploi tout ça. difficile d’envisager l’avenir. Mais bon, avec mes non choix, je m’en sors.personne à charge.
kerjean,
ça marche aussi dans l’autre sens, le PS passe, il déçoit, une droite ultra émerge et entraine une réaction à gauche.
sinon juste comme ça,
hier j’étais chez un gars vraiment sympa pour lui acheter une honda. je l’avais vu deux jours auparavant avec ma compagne, on aurait juré qu’il avait eu un décès récemment, nous avons même conjecturé dessus elle et moi sur le retour.
le type était cadre commercial et avait 43 ans. il ne cessait de le répéter comme si c’était une tare dès le premier coup de fil. il m’a parlé de la crise, de ses inquiétudes pour l’avenir, des marchés, du stress dans les grosses boites, du chômage, économie d’énergie, discount, pour finir par le fameux ‘burn out’ psychiatrique,
– vous savez dans les hôpitaux, c’est pas que des fous, c’est plein de cadres qui ont pété les plombs au boulot – (l’air entendu)
– oui oui je sais –
tout ça en 45 minutes devant sa femme (qui semblait rien piger) et la mienne.
quand il m’a demandé ce que je faisais comme boulot je lui ai fait comprendre que c’était pas ma priorité dans la vie, quitte à avoir peu de fric. j’ai eu l’impression qu’on vivait sur deux planètes différentes, je ne savais pas quoi dire. le gars m’a vraiment fait de la peine. quelqu’un de bien pourtant, bon père de famille, bon mari, petit pavillon dans l’ain, rien d’ostentatoire. il vendait sa bécane pour payer les études de son fils de 18 ans.
alors oui il vit mieux que moi niveau confort, moi j’ai quasi RIEN, mais au final j’étais mieux dans mes baskets.
les marchés et leur délire de rentabilité sont des enc…s qui broient les gens.
propos d’ »économilote »
Que se passerait-il si un chef d’état se proclamant de gauche, une gauche érodée par la puissance supposée, à tort, non érodable de la finance, mettait en oeuvre, avec une timidité souterraine, une seule proposition du « programme » de Paul Jorion, ou du Yéti ?
Par exemple l’interdiction du pari sur les fluctuations de prix, faisant ainsi le pari d’ébranler faiblement le système (La Boétie l’a dit ) au niveau des échanges maintenant inéluctablement mondiaux ?.
Après tout ces banques, avec leurs actifs dont certains sont bien pourris, ne sont-elles pas plus vulnérables qu’elles ne le proclament ? (C’est ce que suggère Paul dans ses sybillismes fréquents.) Vacillent-elles assez pour ne plus pouvoir résister à une insurrection des consciences comme l’a dit je ne sais plus qui ? Que peut-il se passer si un gouvernant risquait sa carrière à la décréter ? Cela vaut-il la peine d’essayer ?
Thomas Bernhard a qualifié, du fin fond de son antre campagnarde, les politiques de marionnettes. Un seul fil devrait nous permettre d’infléchir un système vers un nouveau mode de représentation du monde.
J’avoue être perdue et commencer à zapper les commentaires pourtant plus que consistants sur le blog dont je me nourris.
enfin le modérateur décidera s’il faut mettre à la poubelle des réflexions indignes de l’intelligence
900 000 d’avec le second tour de 2002, plutôt?
Un marché très volatile
En y pensant, les 900 000 voix de plus pour l’extrême-droite par rapport à 2002 peut s’expliquer par un bon report de ceux qui votaient « Chasse pêche nature et tradition » et qui avaient fait 1,2 million de voix en 2002. Ces personnes peuvent être séduites par les thèses du FN, notamment en ce qui concerne la défense de la ruralité et leur position anti-écolo.
Je ne pense pas : z’ont été absorbé par l’UMP.
D’ailleurs, Nihous a direkkk rejoint Sarkozy …
Le quasi effondrement des espoirs électoraux de Mélenchon me semble provenir de son discours du Prado, dont on ne pouvait que tirer l’impression générale suivante « l’immigration c’est tellement merveilleux qu’il en faudrait encore plus » et c’est là un discours que bien peu de français accepteraient de tenir.
Je n’ai pas saisi le même message (notamment il en faudrait encore plus), mais quoi qu’il en soit je ne peux pas donner tort à Mélenchon concernant la richesse apportée par l’immigration. Mes enfants sont en effet mon trésor…
Allez peut-être que Oui le Front de gauche a fait des erreurs
mais la vraie cause, outre la peur et l’angoisse le repli sur soi, regardez le traitement médiatique aujourd’hui, et l’oeuil allumé et la lippe gourmande de certain journaliste lorsqu’ils évoquent le front national, comme si il était heureux du travail accompli.
Au delà de l’attaque contre le FN par Mélenchon, il a manqué surtout à celui-ci de pouvoir s’exprimer à la télé sur les questions économiques.
Rappelez-vous l’émission de F2, où le temps de débat avec Lenglet à été réduit au minimum, là Mélenchon s’est fit piégé par playmobil et sa clique!
tchoo: vous faites erreur. Je comprends mais je ne pense pas que se réconforter de cette manière fasse avancer les choses. L’électorat FN n’est pas le même que celui du Front de gauche. Et les sondages, qui ont fait monter Mélenchon et sousestimé Marine Le Pen, comme les médias qui ont amplifié le phénomène, l’ont fait pour sauver la tête de sarko. On peut faire l’hypothèse que si Marine Le Pen avait été estimée correctement et médiatisée, Sarkozy ne serait pas au second tour. Il faut d’abord voir le rejet de sarko dans ce vote. Or Mélenchon ne pouvait pas incarner ce rejet: les français ne voteraient pas pour un rouge.
@ lou :
De fait, je persiste à croire que Sarkozy n’aurait pas dû être présent au second tour. Cela s’est fait dans les toutes dernières semaines.
A l’instar de Sarko qui par sa droitisation extrème et sordide va à la pèche aux voies du FN (qui va finir par sembler respectable gràce à lui), Hollande à plutôt intérêt à adresser un message fort aux électeurs de Mélenchon sans qui il ne pourra être élu. C’est le sens de cet appel de Sapir… sera-t-il suivi d’effets ?
Un électeur du FN explique son vote dans le blog du monde. Avis aux joueurs de lyres.
A la lecture de cet article, je m’interroge : finalement, ici comme dans tous les médias, on crie « au secours, c’est le FN ! », et on se pose la question « mais comment est-ce possible ? »
Pourquoi tant de rejet ? Parce que le FN est considéré comme un parti d’extrême droite à la limite entre le nazisme et le fascisme, inévitablement et irrémédiablement xénophobe, antisocial, etc. En fait, parce que le FN c’est et ce sera toujours « le FN ».
Il me semble qu’une telle conception omet une petite variable : le fait que ce n’est pas seulement un parti qui fait des électeurs, ce sont aussi des électeurs qui font un parti, et tout cela est dynamique, il y a des influences croisées et réciproques qui font évoluer et les électeurs et le parti.
Non, à mon avis, les voix du FN ne sont pas nécessairement celles d’une bande de xénophobes à mettre au ban de la société. Bien au contraire, je pense que ça n’est pas la préoccupation majeure et première de ceux qui ont voté dimanche pour MLP : c’est le seul parti dont les idées économiques sont de renverser le libéralisme sans retomber dans un gouvernement économique de gauche, assimilé à la victoire de l’assistanat.
Et dès lors, tous les débats sur « comment on en est arrivé là » ou « faut-il aller chercher les voix du FN » se trompent d’objet : il y a peut-être une frange du FN que la xénophobie rend inacceptable, mais la majorité des électeurs de ce parti sont tout à fait susceptibles d’être des partisans d’une partie au moins des thèses développées par exemple sur ce blog.
Peut-être faudrait-il que ceux qui mettent le rejet du FN sur un plan strictement moral commencent à se poser quelques questions…
Mr Alliot du FN l’a dit lui-même à la télé hier : « l’extrème-droite ne représente qu’une part infime de l’électorat de Marine Le Pen (2-3%) ».
@Mirroir, le 24 avril 2012 à 11 h 57
Et Stakhanov il était assisté ? Et la Serp c’était l’école émancipée ? Lisez un peu d’histoire avant d’imaginer l’insurrection des moutons dévôts, à franges qui plus est.
@schizosophie 24 avril 2012 à 12:45
Pauvre Stakhanov, même mort y en a des qui l’exploitent encore : increvable !
Et pis le charbon est une maladie du mouton.
Enfin entre l’anthracite, l’anthrax et l’entre-Axes, tu es difficile à lire…Pire y en des qui confondent la serpe et la faucille…
Bon, sous l’invocation de Rosebud1871, en moins crypté.
Mirroir écrit : « les voix du FN ne sont pas nécessairement celles d’une bande de xénophobes » Si. Les éructations de la fille Le Pen sont très claires à ce sujet pour que ceux qui lui donnent leur voix ne se cachent pas derrière leur petit doigt. Il n’y a pas à tortiller en sondant l’âme ovine, même si je comprends le besoin de se rassurer.
Mirroir écrit : « il y a peut-être une frange du FN que la xénophobie rend inacceptable ». Même tondus à la serpe et même si la mode capillaire a changé depuis les années 1930, ces moutons sont tout à fait conscients de vouloir édifier une forteresse, ils sont même volontaires.
Mirroir écrit : « sans retomber dans un gouvernement économique de gauche, assimilé à la victoire de l’assistanat. » Les candidats de gauche n’ont pas proposé d’en finir avec le salariat, même ceux issus des traditions révolutionnaires ; à peine, pour les moins pires, s’est-il murmuré qu’il serait possible de travailler moins longtemps, mais dans les mêmes conditions. Il paraît que la baisse du temps de travail n’est pas électoralement vendeuse, même hors de Suisse.
.
Mirroir,
on trouve autre chose aussi dans les médias par exemple ce témoignage sur le blog du monde (cf mon commentaire au dessus du votre) qui dépasse le réflexe que vous dénoncez.
A force de ne pas oser la remise en cause du cadre, la gauche a laissé des pans de discours/d’électeurs au FN sur la remise en cause du système. Et ces électeurs deviennent ensuite poreux à la xénophobie de ce parti.
Le « réveil de la gauche » via « le front de gauche » était trop récent pour rattraper la situation.
La droitisation à l’œuvre à l’UMP ne laisse pas beaucoup d’espoir de renouveau politique.
Seul espoir, que Hollande ne refasse pas le coup de la rigueur Mitterrandienne.
sécuriser ce scénario nécessite à mon avis un aiguillon social fort (Syndicats + elections legislatives front de gauche + mouvement social).
Sinon après ça c’est le processus critique.
C’était le sens de mon billet.
Mirroir drapé, de gauche quand vous êtes à droite ou inversement, conformiste vous attisez, vous brûlez, vous vous brûlez brutalement les ailes, « et tout cela est dynamique » faudrait quand même vous instruire un peu, lire et faire lire Gustave Le Bon, Psychologie des Foules, pour vous remettre un peu d’aplomb, sans viser le ring de la rhétorique, un peu de Freud, un peu de contact avec du sentiment, qui fait aux idées une drôle de gueule. La fusion dynamique, votre chef vous la fera payer toujours trop cher (E. Canetti). C’est incroyable comme cette élection fait sortir les émotions tristes!
Bonjour!
Si cette élection fait sortir « les émotions tristes », il me semble qu’elle porte en elle les germes d’un grand bouleversement politique à venir.
Le FN d’abord qui ressort vainqueur mais pas autant que l’avait pronostiqué Marine Le Pen depuis un an (passage au 2nd tour notamment).
Le Front de Gauche d’abord qui, sur le fond, a permis quoiqu’on en pense de relancer un vrai débat sur les valeurs fondatrices de la gauche. Et qui ne représentait que 2 ou 3 pct des électeurs il y a encore un an!
D’ailleurs il ne faut pas s’y tromper, si le Front de Gauche n’a pas fait autant que prévu, c’est avant tout par un réflexe de vote utile (« cette fois je prends pas de risque, on verra pour les législatives…).
Colère, protestation, rancœur, désespoir, vu les perspectives économiques et donc sociales à venir, quelque soit le candidat, ça risque d’être agité.
Bien à vous
« Contre toute attente’, la stratégie de Marine Le Pen a donc réussi : attirer l’UMP et le gouvernement au pouvoir sur ses terrains de prédilection et opérer une mue stratégique tout en sauvegardant l’essentiel. »
En fait, je subbodore que c’est l’inverse Zebu:
Le fait que le gouvernement ait repris son « terrain de predilection », et que le Front ait joué sur la fin la concurrence sur ce thème, au lieu de conserver son discours « de mue » sur l’énomie et la finance, cela a fait PERDRE des voix au FN.
Ceux qui ont voté FN ont voté FN pour les raisons suivantes:
– position « ferme » sur la laicité
– position ferme sur le conflit israelo palestinien et rejet de toutes les entreprises neo coloniales françaises menées par le président sortant.
– mise en évidence de l’échec de l’euro et de la nature de l’UE aujourd’hui, machine à broyer les peuples d’Europe, au service des banquiers, empruntée à Sapir.
– promotion du protectionisme économique empruntée à Todd.
– critique de l’anti-racisme comme « idiot utile » ou « fer de lance » du capitalisme mondial, critique empruntée à Soral, ciblant l’initiative mélenchiste. Ce n’est plus « l’étranger mange le pain des français » mais « les patrons encouragent l’immigration et la finance sans frontière, apatride, encourage le communautarisme « , parce qu’elles y ont un intérêt objectif dans le rapport de force qui les oppose aux peuples et aux travailleurs. Ce thème faisait de Mélenchon un « idiot utile » du système qu’il prétend combattre, tout en dédiabolisant le vote frontiste auprès des français d’origine étrangère, puisqu’il s’agissait désormais d’abattre un nouvel ennemi commun.
Ceux qui ont été dissuadés, alors qu’ils étaient tentés de le faire, l’ont été par:
– les déclarations de militants et/ou de sympathisants promouvant explicitement une conception ethnique de l’appartenance à la communauté politique.
– les propos tenus sur l’obligation d’adopter des « prénoms français » (!)
– les propos sur le manque à gagner de la fraude, qui ciblaient les particuliers, alors que ce sont les entreprises qui en sont majoritairement responsables.
– les provocations multiples du père, qui étrangement semble avoir agi pour miner la campagne de sa fille vers la fin.
– les doutes sur l’équipe dirigeante, dont la population ne sait pas grand chose, et qui incitent à la méfiance.
– les propos scandaleux sur les pillules abortives destinées aux mineures.
– la montée en puissance du net comme source d’information politique auprès des jeunes, et l’activisme des militants au sein d’un réseau de sites pots de miel (e-lobbying).
Au final, si il s’était centré sur la problématique soralienne du début à la fin, sans même parler des questions migratoires, le FN aurait fait encore plus de voix.
La lepenisation des esprits amorcée par l’UMP depuis 5 ans n’a joué qu’un rôle marginal dans cette montée. C’est la composante soralienne, anti-système, combinée avec la sophistication des analyses de Todd/Sapir qui ont fait mal.
L’idée que le FN avait un discours simpliste (disons plus simpliste que celui des partis de gouvernement »), et que ses électeurs exprimaient simplement un vote de contestation, a franchement vécu.
Si le FN n’a aucun siège aux législatives, il cristallisera davantage encore l’indignation face au déni démocratique des institutions, et validera le discours du FN comme seul recours contre une démocratie désormais à la botte du système. Pendant ce temps, les sièges obtenus par le front de gauche, voire sa participation au gouvernement, décridibiliseront définitivement sa posture anti-système à lui. A l’heure des choix, le FN apparaitra alors comme le seul recours crédible auprès de la population, ce qui viendra bien assez tôt.
Ce qui sortira des législatives risque de peser historiquement très lourd.
Tes analyses, Zébu, me paraissent correctes et je les partage pour la plupart, sauf sur deux points.
Premièrement, le FDG a fait ce qu’il a pu, d’après ce que j’ai vu, contre le FN et n’a pas attendu pour montrer le grand écart idéologique entre une Le Pen anti-capitaliste et une Marine qui ne rechigne pas à payer son écot pour le fonctionnement de l’UE, comme c’était inscrit dans l’avant-dernier programme du FN et qui n’a comme programme économique de fond que les aides aux entreprises, sauf qu’elle les donnerait au PE et TPE.
Deuxièmement, je ne partage ton avis sur une refondation de l’UE. L’UE est constituée comme des placements à effet « cliquet ». Les traités jouent un rôle cumulatif dans l’avancée vers l’ultra-libéralisme total et il « ferment la porte » derrière eux à chaque fois.
Par ailleurs, imagines-tu un instant tous ces petits paysans que les émissaires d’Obama doivent aider pour leur fin de mois, en douce, tout d’un coup saisi d’une ferveur républicaine ?…Et l’Allemagne, l’Espagne des néo-franquistes, l’Italie de Monti, le Portugal d’une clique Friedmanienne, tous ces gens saisis par l’envie de remettre l’intérêt général au centre et la Démocratie au coeur ?…
Sans compter que l’UE est grosse machine. C’est Asselineau, ex haut fonctionnaire, plutôt très à droite, qui a dit qu’elle produisait 300 textes réglementaires par jour. Une telle machine ne s’arrête pas plus qu’une centrale nucléaire. On la stoppe, ou on l’arrête, en l’occurence on la quitte.
A mon avis, il faudra quitter l’UE et l’Euro. Et c’est un homme de gauche qui te dit ça. Et tant mieux pour l’anticapitalisme. Parce que remettre des barrières c’est pas forcément affamer lespeuples au-dehors, et c’est surtout couper le courant des échanges, du commerce, de la mondialisation; de la dynamique d’exploitation mondiale. Encore mieux si on courant électrique des bourses interconnectées…
Toutes ces analyses, si brillantes et pointues, me rappellent l’aphorisme de S.J. Lec dans ses « Pensées échevelées »: « En approchant de la vérité, nous nous éloignons de la réalité ». Et la phrase de Günther Anders: « On ne mesure pas la puissance d’une idéologie aux seules réponses qu’elle est capable de donner, mais aussi aux questions qu’elle parvient à étouffer ». (L’obsolescence de l’homme, 1956)
@ Pablo75
Tout à fait d’accord en ce qui concerne la citation de Günther Anders. Pour moi c’est même à ça qu’on les reconnait (souvent trop tard hélas).
Par contre je ne suis pas d’accord avec ce que dit Lec. Pour moi vérité de Lec=réalité sensible et réalité de Lec=réalité objective. Dès que l’on s’aperçoit qu’elles divergent (là encore souvent trop tard) il faut ama le plus vite possible changer l’idée que l’on se fait (ou qu’on nous a façonnés) de la réalité objective (en s’apercevant au passage que la réalité objective c’est précisément une idéologie).
La seule chose que je comprends à ce que vous dites c’est que vous n’avez rien compris à ce que j’ai dit.
Nous avons réalisé une petite analyse factorielle des résultats du premier tour (il suffit de trouver les données, le programme etc). Il faut surtout créditer le programmeur en fait… réalisateur du logiciel Trideux (Ph. Cibois).
http://cjoint.com/12av/BDAqfDnpyUF.htm
« Avec une grosse tache au milieu du tableau des résultats, celle de la montée en puissance du FN. »
Les éventuels citoyens lecteurs de ce blog ayant voté FN au premier tour ne vous remercieront pas pour cette insulte gratuite. Les communistes et le FN se disputent la « contestation » depuis longtemps, car ce sont deux partis « extrêmes ». Je conseille de jeter un œil rapide à « The true believer », pour voir ce que je veux dire… Bref, en insultant les gens votant FN, vous ne faites que les conforter dans leur vote. Beaucoup sur ce blog suggèrent que le FN est un partie de haine, et de votre coté vous crachez avec haine sur ce parti et ses électeurs… c’est quand même très ironique…
Ceci étant dit, votre analyse est pertinente: le FN a fait un bon score car il semble crédible dans sa volonté de protectionnisme, de lutte contre la finance et la mondialisation sauvage. En tous cas, bien d’avantage crédible que Nicolas Sarkozy (monsieur plus-un-mensonge-est-gros-mieux-il-passe), et François Hollande (monsieur la-finance-est-mon-amie-rassurez-vous-messieurs-les-riches)
Le PS aussi bien que l’UMP sont contrôlés par les « grandes familles riches de France », c’est un fait. Je vous conseille la lecture du livre « Les nouveaux chiens de garde », une illustration parmi tant d’autres de ce qui se passe. Le PS et l’UMP ne peuvent gouverner sans le soutien des médias, sans des soutiens financiers, bref sans le soutien des grandes familles de France. Réalisant peu à peu cela, une partie des français a fait le seul vote qui leur paraissait utile: un vote extrême, vers l’extrême droite ou l’extrême gauche. L’austérité qui s’annonce « à la grecque », servie sauce Hollande ou sauce Sarkozy, très peu pour eux!
Le plus ironique, le plus « marrant », c’est que notre démocratie qui n’en est pas une va bientôt nous montrer avec brio qu’elle est belle est bien une aristocratie: le FN a fait 20%, le FG a fait 10%, auront-ils à eux deux 30% des sièges à l’assemblée? QUE NENNI ! La loi est ainsi faite qu’aucune proportionnelle n’est prise en compte.
Ce que je suis en train de dire, c’est que les voix de plus de 30% des français sont sciemment ignorées. Volontairement mises de coté au profit des deux partis « centraux »… partis eux même servilement au service d’intérêts privés.
Alors non, diaboliser le FN n’est pas une bonne idée. Réfléchir sur les causes profondes et l’amertume de la situation, en revanche…
Aujour d’hui je reviens sur la communication du Front national poste 1° tour…. La dédiabolisation continue et elle est plus inquiétante que jamais … Dans l’interview de MARINE lepen sur France Info ce matin 27/04, il y a un glissement sémentique la naissance du
, retenez ce terme je pense que c’est la véritable succession du père à la fille… C’est aussi inquiétant vue la personnification de la Pensée autour du Front national. En cela on verra la suite du mouvement On renommera peut-être le FN en partie blue marine ou « parti mariniste ».