ATLANTICO.fr, Scandale du Libor : les banquiers sont-ils totalement indignes de confiance ?

Scandale du Libor : les banquiers sont-ils totalement indignes de confiance ?

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Peut-on faire confiance à un banquier ? C’est en effet la question que l’on est obligé de se poser à la lumière de l’« affaire du LIBOR » qui a éclaté en avril 2008 et qui a connu un rebondissement dramatique quatre ans plus tard, le 27 juin dernier, quand fut rendue publique la condamnation de la banque britannique Barclays à s’acquitter d’une amende au montant exceptionnel, équivalent à 365 millions d’euros, pour avoir manipulé la famille de taux appelée LIBOR à la détermination desquels la Barclays participe quotidiennement aux côtés de 15 autres banques à l’époque des faits, et de 17 autres aujourd’hui.

Le processus de détermination de ces taux LIBOR, valant pour les prêts en dollars, consiste à contacter quotidiennement un certain nombre de banques, à leur demander quel est le taux que réclament d’elles les autres banques pour lui prêter à différentes échéances de courte durée (un mois, trois mois, six mois, un an) et à fusionner cette information en éliminant les valeurs mentionnées les plus extrêmes pour produire un taux qui fera alors référence comme étant le taux flottant déterminé par « le marché ». Un prêt à la consommation pourra par exemple être défini comme étant « LIBOR 6 mois plus 50 points de base », un point de base étant un centième d’un pourcent.

Ce qui est exigé des banques consultées dans la détermination du LIBOR est très loin d’être indifférent de leur propre point de vue, l’information demandée étant en fait extrêmement sensible. La raison en est celle-ci : le taux exigé d’une banque pour lui prêter comprend une prime de risque – qui peut constituer quand les choses vont mal, la part prédominante de ce taux – reflétant de manière généralement assez fidèle le degré de confiance que lui accordent ses prêteuses quant à sa capacité, non seulement de rembourser la somme empruntée, mais aussi de verser les intérêts qui ont été promis contractuellement. Plus la perception est forte qu’il existe un risque de non-remboursement, plus la prime incluse dans le taux réclamé sera élevée.

En étant entièrement franche quant aux taux d’intérêt qu’on exige d’elle pour lui prêter, une banque révèle donc la confiance que lui accordent ses consœurs. La question pourrait être relativement indifférente si n’existait un instrument financier dérivé appelé Credit-default Swap (CDS) qui permet à un prêteur de s’assurer contre le risque de non-remboursement mais que peut également acquérir un simple spéculateur pour parier sur la détérioration de la situation financière d’une firme, permettant que si elle semble en difficulté, ses concurrentes auront la possibilité, non seulement de parier sur sa chute mais aussi, ce faisant, de provoquer celle-ci (cela s’est vu en particulier en 2008). La raison en est que les marchés (et la « science » économique) considèrent qu’un pari – bien que motivé uniquement par le profit – constitue cependant une appréciation neutre d’un risque objectif. Il est donc essentiel pour la survie d’une firme en difficulté qu’elle dissimule autant que possible la valeur exacte des taux qui sont exigés d’elle par les contreparties disposées à lui prêter.

Dans un contexte comme celui de la détermination des taux LIBOR, une banque partie prenante au mécanisme se trouve, lorsque le contexte économique se détériore, dans la situation absolument ingérable de déclencher sa propre disparition au cas où elle serait honnête dans l’information qu’elle soumet à la British Bankers’ Association (BBA), responsable de la centralisation des données : en révélant que la prime de risque exigée d’elle par les consœurs qui lui prêtent augmente, elle présente la jugulaire à ses concurrentes qui voudraient parier sur sa chute. Peut-on alors lui reprocher de mentir, quand on sait que dire la vérité provoquerait immanquablement sa perte ?

On aura donc compris que la manière dont avait été défini le mécanisme de détermination du LIBOR contenait une erreur logique flagrante : elle encourageait les firmes impliquées à mentir aussitôt que le contexte économique cessait d’être optimal. Ceci souligne que – comme c’est malheureusement le plus souvent le cas en finance – la question n’avait été que très imparfaitement conceptualisée par les intervenants, confirmant une fois encore que l’incompétence des financiers constitue dans la plupart des cas un péril plus sérieux que leur volonté délibérée de nuire. Nous trouvons bien entendu beaucoup plus excitant d’invoquer la malveillance des intervenants plutôt que d’être forcé de constater leur stupidité, les faits n’en demeurent pas moins les faits.

Est-ce à dire que l’on ne peut jamais faire confiance à un banquier ? La réponse, à la lumière de l’« affaire du LIBOR », semblerait être oui. Mais le cadre au sein duquel les taux LIBOR sont déterminés met les banques dans une situation impossible lorsque la situation économique se dégrade puisque dire la vérité signifie pour elles compromettre leur existence-même.

Vaudrait-il mieux alors reconnaître honnêtement notre incapacité à conceptualiser correctement les problèmes qui se posent en finance ?

Dans le cas du LIBOR, la question à laquelle doit répondre la banque interrogée dans le cadre de la détermination du taux est : « Quel taux les autres banques (« le marché ») exigent-elles de vous ? » En offrant une réponse, cette banque soit dit la vérité, soit elle ment. Dans le cas de l’EURIBOR, les taux s’appliquant à l’euro, la question posée aux participants est différente : « Quel est le taux interbancaire exigé par une banque de qualité d’une autre banque de qualité ? » Il est clair que dans ce cas-ci, à la question : « Avez-vous dit la vérité ou menti ? », la réponse sera toujours la même : « J’ai cru dire la vérité mais si je ne l’ai pas dite, ce n’est pas parce que j’ai menti : c’est simplement que j’étais mal renseigné ! ». Il n’y aura jamais de fraudeur, seulement des incompétents.

Cela vaudrait-il mieux ? J’en doute : c’est dans l’esprit de cette philosophie particulière que l’on a modifié au cours des années récentes le droit des affaires : la fraude est désormais exclue, il n’y a plus que des maladroits – et dont le bonus est garanti par contrat. Voyez la faillite de la banque franco-belge Dexia pour un exemple récent.

La question doit donc être posée en d’autres termes : pourrait-on faire confiance à un banquier si on ne l’obligeait pas à se suicider s’il disait la vérité ?

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105 réponses à “ATLANTICO.fr, Scandale du Libor : les banquiers sont-ils totalement indignes de confiance ?

  1. Avatar de Contempteur
    Contempteur

    « pourrait-on faire confiance à un banquier si on ne l’obligeait pas à se suicider s’il disait la vérité ? »

    La question revient à déterminer quels sont les pouvoirs dont dispose le banquier.

    – droit de battre monnaie;
    – droit de nous soumettre à ses conditions quant à l’obtention, ou pas d’un crédit;
    – droit de nous lier à une modalité de distribution ordinaire de l’argent – distributeurs – dont il a le monopole – bafouant ainsi la sacro-sainte concurrence dont on nous rebat les oreilles depuis la première culotte de Bill Gates – , qui est indépendant du service public, donc de garanties d’intérêt général;

    Le pouvoir est structurel autant qu’exhorbitant. Si l’on s’en tient au saint principe de Machiavel affirmant que « le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument », il faut une sacré dose d’inconscience pour faire confiance à un banquier.

    1. Avatar de Julien Alexandre

      La question revient à déterminer quels sont les pouvoirs dont dispose le banquier.

      – droit de battre monnaie

      Ce point là, il est déjà exclu, à moins que vous ne parliez de la banque centrale.

      1. Avatar de Contempteur
        Contempteur

        Je voulais dire, il produit de la monnaie pour continuer la chaîne de ce fameux crédit qui tient l’économie à tel point qu’il l’étrangle aujourd’hui, et nous avec. Voilà pour ce point-la, n’hésite pas à me soumettre les autres.

        1. Avatar de Julien Alexandre

          @ Contempteur

          Personne ne « produit de la monnaie » à part la Banque Centrale.

      2. Avatar de Contempteur
        Contempteur

        @Julien Alexandre

        Ah, ah, je t’ai entendu Julien, ne t’inquiète pas.

      3. Avatar de spirale9
        spirale9

        Serait-il juste de dire que, si les banquiers ne créent pas de monnaie, ils font néanmoins croire qu’il en existe ?

    2. Avatar de alkali
      alkali

      « le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument »,

      Certains, dont je fais partie, pencheraient plus vers  » ce n’est pas toujours le pouvoir qui corrompt, mais il attire les gens corruptibles comme le miel attire les guêpes ».

      En effet, c’est la motivation initiale et la visée finale qui déterminent le degré de corruptibilité.

      1. Avatar de Robespierre55
        Robespierre55

        Je préfère la version : « le pouvoir rend con, le pouvoir absolu rend absolument con ».

        Je ne sais pas pourquoi mais ça me rassure…

      2. Avatar de Contempteur
        Contempteur

        @alkali

        L’histoire de la poule et de l’œuf, à mon avis.

    3. Avatar de Charles A
      Charles A

      « pourrait-on faire confiance à un banquier si on ne l’obligeait pas à se suicider s’il disait la vérité ? »
      La question est une affirmation très claire:
      on ne peut faire confiance à un banquier, pas plus qu’à un capitaliste,
      car la personne s’efface devant la structure qui force à l’accumulation ou la disparition.

      Je crois que Paul l’a souvent affirmé en disant qu’on ne peut être vertueux
      dans ce monde, autrement dit dans la concurrence capitaliste.

  2. Avatar de Contempteur
    Contempteur

    Et le day-trading, c’est pas de la rapine officielle ?…

    1. Avatar de moneyistime
      moneyistime

      Le day-trading çà ne prend qu’aux riches . Quand c’est assez habile pour y réussir , mais avec les robots et surtout la connaissance par les banques et courtiers des carnets de commandes …

      1. Avatar de Contempteur
        Contempteur

        Il n’empêche que le principe est tout à fait spéculatif, donc détestable.

  3. Avatar de Renou
    Renou

    La question suivante: Doit-on les pendre comme le suggère Roubini ou doivent-ils le faire eux-même comme le veut la « jurisprudence » Roberto Calvi?…

    1. Avatar de Mor
      Mor

      Ou bien leur faire une statue à chacun puisqu’ils ont triché pour sauver le système révélant ainsi toute la contradiction sur laquelle repose le système financier anglo-saxon : la main invisible auto-régulatrice, c’est la tricherie, sinon il n’y a pas moyen, tout s’effondre. Les anglais commencent à se secouer et la City tremble : excellente nouvelle.

    2. Avatar de alkali
      alkali

      Je pencherais plus vers ré-ouvrir Cayenne et leur faire casser des cailloux le restant de leur vie.
      On pourrait même aller les visiter derrière leur grillage, et leur lancer des cacahuètes.
      Je suis persuadé que cela aurait un succès fou comme destination touristique et en plus, il y aurait de belles recettes en perspective.
      De quoi améliorer le budget de l’Etat.
      Je prends d’ors et déjà une option sur le premier charter.

      1. Avatar de Mor
        Mor

        Et pourquoi ne leur accorderait-on pas la circonstance atténuante d’avoir commis le délit incriminé dans le but de sauver le système d’un crack qui aurait emporté, d’abord, les capitaux composés de multitudes de petites capitalisations de ménages pris dans le dilemme entre faire confiance à une redistribution de plus en plus précaire ou capitaliser afin de s’assurer une retraite avec un minimum de niveau de vie ? Même s’ils n’étaient animés d’aucune intention philanthropique, ce qu’ils ont fait, au fond, n’est rien de plus que de le travail qu’aurait dû faire un régulateur ( l’État ) resté muet, sourd, borgne et à moitié paralytique.
        Une fois cette atténuante accordée, le problème et ses solutions n’en seront que plus clairs. Si une action vertueuse, comme le fut tenter d’établir une trêve, un statu-quo afin d’éviter un crack majeur, est illégale, c’est bien la preuve par l’évidence qu’un système financier basé sur la confrontation en concurrence libre et directe entre l’offre et la demande de capitaux, ne correspond à rien de civilisé. C’est la guerre à coups de billets au lieu de boulets, et la diplomatie en ce domaine n’existe pas.

        Ces guerriers en déroute symbolisent tout cela, que gagnerait-on à les jeter, eux et la contradiction énorme qu’ils ont soulevé, aux oubliettes ?

  4. […] Paul Jorion, dans un article pédagogique à portée de tous (une prouesse, considérant la complexité du sujet), explique la raison de la manip' du LIBOR par les banques incriminées, et pose la question : "pourrait-on faire confiance à un banquier si on ne l’obligeait pas à se suicider s’il disait la vérité ?"    […]

  5. Avatar de taratata
    taratata

    Cher Paul , vous nous faites une claire description du mensonge nécessaire et organisé . Très bien .
    Puis :
     » Nous trouvons bien entendu beaucoup plus excitant d’invoquer la malveillance des intervenants plutôt que d’être forcé de constater leur stupidité, les faits n’en demeurent pas moins les faits. »
    Il est impossible de nier la claire conscience qu’ils ont de la nocivité de leur activité . J’entends encore ce trader hurler de rire au téléphone avec un de ses confrères en évoquant la californie et ses problèmes financiers  » ah ah ! ils vont retourner à la carriole à cheval « …
    Qu’il y ait intention de malveillance non , c’est entendu mais conscience des conséquences de leurs activités ça me paraît incontestable .

    1. Avatar de yvan
      yvan

      En effet, Tara.

      Mais ils ne font que leur « métier » …

    2. Avatar de MEMNON
      MEMNON

      Eh oui !
      Vérité ou mensonge… il reste toujours cette fichue conscience.
      Ainsi que cette fichue relation de cause à effet. Excellent Billet.

      1. Avatar de Religieuses
        Religieuses


        La garniture aussi,
        est EXCELLENTE!

      2. Avatar de BAIN
        BAIN

        Memnon ?
        – Besoin d’un éclairage sur la conscience?…
        Jorion dirait : « penser Wikipédia, Why not ! »

    3. Avatar de moneyistime
      moneyistime

      Etre trader réclame une distance certaine , psychologiquement , peu y parviennent et tombent dans le cynisme tant le troupeau est bonasse . Vous trouvez encore pire chez ceux qui sont confrontés à des souffrances réelles comme les médecins et chirurgiens , leurs blagues vous horrifierez , c’est un réflexe de défense face à des situations qui défient l’humanité . Heureux sont ceux qui donnent si peu qu’ils puissent avoir de bons sentiments en toute quiétude .

      1. Avatar de spirale9
        spirale9

        « Heureux sont ceux qui donnent si peu qu’ils puissent avoir de bons sentiments en toute quiétude » : donnent ? ou (s’) arrachent ?…

  6. Avatar de ERIX le Belge
    ERIX le Belge

    c’est dans l’esprit de cette philosophie particulière que l’on a modifié au cours des années récentes le droit des affaires : la fraude est désormais exclue, il n’y a plus que des maladroits – et dont le bonus est garanti par contrat.

    Ce serait intéressant de développer, je ne sais pas : dans un article Le Monde, Le Vif…. C’est tellement insensé ce glissement vers l’impunité, sans que l’opinion publique ou ses « représentants » ne bougent… Mais de quel DROIT ??

    1. Avatar de Au sud de nulle part
      Au sud de nulle part

      Il me semble que vous ne comprenez pas bien ce qu’est l’opinion publique. Pour bien comprendre de quoi il s’agit je vous conseille de vous rendre sans plus tarder sur le site du Figaro, d’y choisir n’importe quel article, et de lire les commentaires laissés par l’opinion publique. Alors vous comprendrez : l’opinion publique est majoritairement constituée de débiles (dont la pathologie peut varier de légère à très lourde avec toutes les déclinaisons imaginables entre les deux) consciencieusement abruti(e)s par la propagande qui sont essentiellement caractérisés par deux types de comportements quasi pavlovien : la stigmatisation d’autrui et l’appel à la soumission au système en toutes circonstances. Quant aux représentants de l’opinion publique… je préfère me taire.

      1. Avatar de yvan
        yvan

        Au Sud.
        Se faire intoxiquer par la propagande n’est pas tant que ça une affaire de débilité.
        Mais quand tu n’as qu’une source d’info, et bien maîtrisée, que peux-tu faire d’autre que … d’accepter.
        Dans la même optique, vois le nombre de scientifiques qui sont croyants…

      2. Avatar de Ar c'hazh du
        Ar c’hazh du

        Ah non Yvan là je ne suis pas d’accord :

        Le fait de n’avoir qu’une source d’info n’interdit pas de la mettre en doute. Cela s’appelle l’esprit critique. En manquer est une forme de faiblesse mentale.

        Etre seul contre tous signifie certes souvent que l’on se trompe mais aussi parfois que l’on est en avance sur son temps (ou que les autres sont en retard sur le leur).

        Pour les scientifiques et la coyance, attention à ne pas confondre la foi en quelque(s) Dieu(x) et les religions.

      3. Avatar de Copernic
        Copernic

        A qui le dis-tu.

        « ne pas confondre la foi en quelque(s) Dieu(x) et les religions. »
        On me l’avait pas encore faite celle-là.
        C’est clair que sorti de la « religion officielle », ça devient du diabolique…
        D’ailleurs, Brocéliande risque d’être fermée sous peu.

    2. Avatar de wildleech
      wildleech

      Tout le système actuel est basé sur deux normes, l’inconscience des masses et l’irresponsabilité des dirigeants.

      1. Avatar de Copernic
        Copernic

        Irresponsabilité…??
        Depuis 2008, quasiment TOUS les états ont renforcé leur sécurité intérieure.
        Une irresponsabilité de plus..??

      2. Avatar de Pedro Gil
        Pedro Gil

        renforcent la sécurité intérieure et isole de plus en plus l’armée… Prévision de suppression de 15000 poste dans l’armée espagnole, qui grogne disant que la patience a aussi ses limites… A suivre…

      3. Avatar de vigneron
        vigneron

        T’as raison Pedro Gil. Poutine lui au moins il vient aujourd’hui d’annoncer à ses braves moujiks qu’il avait très démocratiquement décidé d’augmenter de 26% le budget militaire du royaume, de mettre le CMI russe au centre de sa politique et de réduire les budgets éducation et santé. Merveilleux le Vlad. On va aller loin avec des Grands Zhoms pareils, sûr.

      4. Avatar de Moi
        Moi

        @vigneron: faudra encore un petit effort à Poutine (et à la Chine) pour atteindre les très démocratiques USA (qui sont malgré tout loin des niveaux qu’ils y consacraient à l’époque de la guerre froide).

        http://fr.wikipedia.org/wiki/Budget_de_la_D%C3%A9fense

      5. Avatar de MEMNON
        MEMNON

        well, well…
        Et, en retour, selon quelle révolution de société pourra-t’on dire demain? :
        Tout le système actuel est basé sur une norme, la conscience des masses en responsabilité des dirigeants.

  7. Avatar de JB
    JB

    Comme Erix le Belge, si vous plait, publiez cet article dans un quotidien avec le plus grand nombre de lecteurs possibles dans la presse francophone. Merci, JB

    1. Avatar de Marc
      Marc

      Je me joins à la requête.

      Clair, concis, imparable, ça mérite d’être connu de tous.

  8. Avatar de DidierF
    DidierF

    Conceptualiser ce problème impossible « Si je dis la vérité, je meurs. Si je mens, je survis et détruit le système » implique un très joli changement de paradigme. Il faudrait aussi anéantir complètement les CDS. Il faudrait aussi interdire les paris sur les fluctuations de prix.

    Il y a un type qui avait cette idée. je crois qu’il tient un blog.

    Il n’a pas eu de succès car son idée marque la fin de toute l’industrie financière actuelle, la fin de la City et de sa dépendance (La Grande-Bretagne), la fin de Wall Street et de la puissance US. Ces gens savent se battre et cela serait une menace existentielle pour eux.

    Un autre aspect de la question est qu’il faudrait un autre moteur pour l’économie. Il faudrait remplacer l’appât du gain par quelque chose liant les hommes entre eux. C’est un truc à se retrouver tous musulmans.

    Si ce genre de manipulations peut être passé sous le tapis, il le sera. Ces gens ont vraiment trop à perdre dans l’histoire.

    C’est beaucoup plus commode de coller ça sur quelques brebis galeuses et de sacrifier quelques boucs émissaires. Cela protège tout le truc et permet de coller le tout sur le dos de quelques égarés. Je m’étonne que personne n’a encore proposé que ces manipulations résultent d’une intervention étatique et que les malheureux banquiers ont dû se coucher à cause d’un règlement injuste. Si ça sort, tout pourra repartir comme avant.

    Nous assistons à un autre échec de la dérégulation, de la libéralisation. Nous assistons à un autre échec des mouvements de capitaux sur les marchés. Après l’échec des emprunts publics, je crois que nous assistons au début de la catastrophe pour les emprunts privés. Ces derniers sont un multiple des emprunts publics. Les états sont à la peine. Il faut toujours plus d’argent pour servir la dette privée. Les manipulations LIBOR là dedans sont une bouffée d’oxygène pour les dettes privées.

    Le scandale éclate. Le truc est cassé à la base. Les autres banques savent qu’elles ne doivent rien avouer sinon leurs chefs seront virés, elles devront payer des amendes plus grandes et le soutient de la population au système financier passera franchement à l’hostilité. Il faudra donc se mettre à la répression qui n’arrangera rien. Les extrémistes ont un boulevard devant eux. Les financiers le leurs ont ouvert.

  9. Avatar de fatalitas
    fatalitas

    Bonjour,

    la bonne question à mon gout est: « Peut-on faire confiance aux humains » parce que malheureusement, il y a plus que fort à parier que la plupart des humains n’hésiteront pas à se comporter de façon aussi méprisable voir pire pour peu qu’ils soient mis à la place de ces mêmes banquiers.

    Cordialement.

    1. Avatar de Vivanco
      Vivanco

      Voilà le problème, l’être humain et sa cupidité mortifère, il ne progresse pas spirituellement parce que ce type de progrès ne dépend pas d’une quelconque technologie

      1. Avatar de slowXtal
        slowXtal

        Je suis couché sur la bat-flanc et tout ce qu’il y a de vivant en moi qui suis à demi-mort, c’est ma foi : l’histoire des hommes, c’est l’histoire de la liberté. L’histoire de toute la vie, depuis l’amibe jusqu’au genre humain, c’est l’histoire de la liberté, le passage d’une moindre liberté à une plus grande liberté, et la vie elle-même est liberté. Cette foi me donne de la force et je caresse cette pansée qui se cache dans nos haillons de prisonnier : « Tout ce qui est inhumain est insensé et inutile. »
        Alexis Samoïlovitch m’écoute, moi, le demi-mort, et me dit :
        – Ce n’est là qu’une illusion pénible. L’histoire de la vie, c’est l’histoire de la violence invaincue, insurmontée. La violence est éternelle et indestructible. Elle se transforme mais ne disparaît pas et ne diminue pas. Le mot histoire a été inventé par les hommes. Il n’y a pas d’histoire. L’histoire ? C’est de l’eau que l’on pile dans un mortier. L’homme n’évolue pas de l’inférieur au supérieur. L’homme est immobile comme un bloc de granit. Sa bonté, son esprit, sa liberté sont immobiles. L’humain ne s’accroît pas dans l’homme. Quelle est donc l’histoire de l’homme si sa bonté est immobile ?

        in Vassili Grossman, Tout passe, traduit par Jacqueline Lafond à L’Âge d’homme (1984)

  10. Avatar de rahane
    rahane

    l’hydre de Lerne empoisonnait l’eau des sources par ses rejets et détruisait les animaux et les terres
    Héraclès dans son combat contre l’hydre de Lerne finit par trancher même la tête principale après avoir tranché et cautérisé les autres afin qu’elles ne repoussent pas en permanence
    Chaque tête exhalait une haleine empoisonnée augmentant la toxicité de l’air.
    Dans la légende on dit que la dernière tête était faite pour partie d’or ( qu’il enterra avec la tête sous un rocher) le sang du monstre se répandit et pollua les eaux durablement.
    le seul trophée qu’il recueilli de ce combat fut le venin de son sang dont il empoisonna ses flèches pour ses combats futurs infligeant des blessures mortelles, trophée qui se retourna contre lui-même et le tua
    Héraclès manquant de fidélité attisa le désir de Déjanire sa femme de le retenir à elle.
    Sur le conseil d’un ennemi de son époux et croyant tenir là une solution à son problème, elle enduisit par ignorance une tunique du poison venant de l’hydre. Déjanire se pendit de désespoir et de culpabilité mêlée après qu’Hercule se fut suicidé en se jetant dans le feu pour détruire le poison dans sa mort.

    comme Héraclès avait reçu de l’aide pour vaincre l’Hydre son travail ne fut pas reconnu comme valable au titre du paiement de sa dette morale et de son amendement
    à l’origine Héraclès devait réussir ses 12 travaux pour s’auto-amender d’avoir tué son épouse et ses enfants dans un accès de folie meurtrière ne maitrisant pas sa force.

    couper des têtes sans cautériser les plaies ne suffit pas, d’autres têtes repoussant naturellement , cela signifierait qu’il faudrait supprimer les postes et le pouvoir qui y est adjoint et non les personnes qui les occupent.
    la tête centrale étant le système lui-même qui fonctionne sur le mode d’une réplication exponentiellement plus toxique à chaque niveau de réplication, plus il y a de tête plus l’air est empoisonné par son souffle toxique.
    aboutissant à la pollution des eaux qui est la plus toxique possible.
    en arrière plan si on ne corrige pas les errances du contexte humain de violence meurtrière et d’insécurité émotionnelle quelque soit la forme qu’elle prend, qui forge en association étroite l’adhésion au système et sa création même de façon aussi passive, à la fin tout le monde meurt.

    il n’y a pas de bourreaux sans victimes

    l’humanité est aux prises avec sa propre nature contre la nature qui permet son existence.
    il faut se donner les moyens d’un saut évolutif.
    la prise de conscience de ce qu’est l’argent et comment il est crée qui se répand sur la toile peut -il créer un changement?
    la mécanique de création de l’argent par le crédit est une invention géniale en soi permettant une expansion des moyens suivant l’expansion des activités humaines
    mais il ne peut suffire face à l’expansion des désirs et se trouve en butte avec la question de la finitude des ressources.
    à l’origine la finitudes des ressources n’étaient pas perceptible à cause d’une problèmatique d’échelle.
    nous sommes devant l’obligation de trouver la solution à une nouvelle équation
    c’est un impératif vital
    la solution étant nécessairement d’un autre niveau que la mécanique utilisée jusqu’à présent
    le ralentissement des activités humaines conduisant le système actuel à la faillite assurée mais aussi sans certitude à une diminution des nuisances qui sera peut-être une planche de salut.
    néanmoins pour changer il faut de l’énergie et du mouvement
    nous n’avons pas intérêt à une inertie prolongée.
    pas plus qu’au rapiéçage de surface.

  11. Avatar de rahane
    rahane

    « la fraude est désormais exclue, il n’y a plus que des maladroits  »

    c’est tenter de paramétrer une dynamique sur un mode aléatoire ( ce qui répond peut-être au contexte de l’équation recherchée)
    aléatoire ne veut pas dire abuser de l’incohérence même par incompétence.

    se placer sur le plan de reconnaitre la recherche pour tous et à tous les niveaux d’une nouvelle option c’est tenter de sortir de la dualité pour trouver une option sur un mode unitaire et unificateur.
    dans le danger il n’y a plus d’ennemis.
    il n’y a que des forces disponibles

    1. Avatar de BasicRabbit
      BasicRabbit

      @ rahane

      Euh… Pour les « basiques » ça veut dire quoi?

      1. Avatar de rahane
        rahane

        basiques?

      2. Avatar de BasicRabbit
        BasicRabbit

        @ rahane

        Je me demande seulement ce que vous voulez dire dans votre post de 13:51.

      3. Avatar de rahane
        rahane

        les contes plutôt que les comptes pour trouver en son âme d’enfant humain les signes sur le chemin

  12. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    Peut-on faire confiance à un banquier ?

    A un petit banquier qui a connu la vie, à un ancien copain d’enfance peut-être,

    A un grand banquier qui n’a pas vraiment pas connu la vie, le vent contraire, les batons dans les roues, le mauvais oeil, le fouet, le chantage, non aucunement c’est comme vouloir se faire grandement mettre à mon avis.

    Pourquoi recherchent-ils tant les premiers à jeter la méfiance sur leur profession ? Pourquoi poussent-ils tant les gens à les juger plus durement ? Sont-ils réellement bien portants on se le demande à tort ?

    Sont-ils bien dignes de confiance, lorsqu’ils se montrent bien plus méfiants dans la prime envers les petites gens et les petits entrepreneurs au bord de la déconvenue et bien moins habiles dans leurs premières pratiques ?

     » N’abuse pas des lois pour opprimer le pauvre. » Le livre bien peu rentable.

    1. Avatar de noux
      noux

      On parle bien de banquier au sens institutionnel et non pas d’employé de banque comme l’était mon papa.

  13. Avatar de BasicRabbit
    BasicRabbit

    Coluche: « Je vais vous expliquer le principe de base de l’économie : « Donne-moi ta montre, et quand tu as besoin de l’heure, moi je te la dis ! »
    Faites-moi confiance…

    1. Avatar de CROC
      CROC

      Et si je me trompe d’heure, ce sera ta faute car I’ll s’agissait de ta montre…

    2. Avatar de Lambert Francis
      Lambert Francis

      Erreur ? « Donne-moi ta montre, et quand tu as besoin de l’heure, moi je te la vends, à crédit évidemment puique j’ai le temps ! »

    3. Avatar de MEMNON
      MEMNON

      Moi, je te la chante !

      Au clair de l’ombre,
      Mon avide voleur,
      Prête-moi ma montre
      Pour me donner l’heure
      Et si je ne me trompe,
      la reprends dès demain
      Ouvre-moi tes comptes,
      Pis donne-moi tes mains.

  14. Avatar de Paul Jorion

    Comme l’émission d’Yves Calvi « C dans l’air » fait souvent l’objet de commentaires sur le blog, et comme vous avez été nombreux au fil des années à vous demander pourquoi on ne m’y invite pas, je vous signale qu’on m’a invité à l’émission de demain et que c’est moi qui ai dû décliner l’invitation parce que je serai à ce moment-là loin de Paris.

    1. Avatar de Cadavre exquis
      Cadavre exquis

      Bon résumé du fonctionnement « bon client » des médias parisiens: la Une du monde -> interview dans Libé -> C’dans l’air … Ensuite …. -> Gala et Closer 😉

      1. Avatar de Jérémie
        Jérémie

        Tiens j’avais jamais fait gaffe à votre pseudo,

        J’y vois un mauvais signe tout devient quand même pas très exquis de nos jours,

        Peut-être que Paul a plus trop confiance aussi, envers les gens étant diversement bien installés dans les médias de la capitale. C’est pas grave on lui en tiendra pas trop rigueur s’il est déjà sollicité ailleurs.

        Pas non plus une chose à écarter, on ne va quand même pas aller lui tirer les vers du nez, pour savoir si c’est vraiment bien dans l’air ou pas en ce moment.

        En plus cela doit être une émission sans doute très sérieuse, moi personnellement je regarde jamais ce genre d’émissions, ça me fait déjà trop flipper aux images.

        De toutes façons dans ce genre d’émissions c’est bien plus ceux qui vous invitent qui causent le plus souvent, autant décliner alors bien cordialement leur invitation.

        C’est mieux je pense, il y a déjà bien assez de gens invités sur les plateaux de télévision, ah si seulement la plupart pouvaient décliner leur invitation.

        Là c’est sûr ils auraient bonne mine et pourraient moins justifier leur propre utilité, et en plus j’en finis même par m’en prendre aux médias pas bien delicatessen je trouve.

        Et dire que ça fait des années qu’il y a des gens qui vous montrent continuellement leur tronche à l’image, oui ça rend bien service au pays sur le moment.

        Vous vous rendez compte même du temps de Georges Marchais, l’Elkabbach lui posait des questions, peut-être bien pour ça que les gens s’en portent pas mieux dans la société.

        Ca sourit souvent à la télévision, ça vous parle de culture, de la crise, de mégots ou littérature, par contre quand vous les croisez dans la rue, c’est tout juste si vous existez, oui tu parles d’un beau monde en réalité.

        Quoi qu’Yves Calvi c’est peut-être pas le plus, même si parfois il est un peu, mais bon c’est normal la télévision ça déforme un peu, oui il y a de quoi s’en alarmer de voir toujours autant ces choses qui nous amène à se dire.

    2. Avatar de idle idée neuve
      idle idée neuve

      Pas d’inquiétude, vous serez invité à la rentrée, ils auront probablement besoin de vos lumières.
      Vos livres en sont le témoignage. Le Prix en vaut la chandelle! Mais, les vérités sont-elles toujours bonnes à révéler? …Vaste débat, qui mériterait de nombreuses émissions télévisuelles, si toutefois on vous sollicite autant, c’est que les vérités vont se dévoiler de plus en plus, et là, vous devriez être l’invité d’honneur.
      Que dire des banquiers ? … Mieux vaut-être, que ne rien être, peut-être!

    3. Avatar de Renou
      Renou

      Si d’aventure vous y alliez, un quart Lexo avant sera plus prudent. Rapport à votre « nature »…
      Le mieux évidemment est de n’y pas aller.
      Loin de Paris, c’est dans l’air ces temps-ci, non?
      Je conseille le Finistère nord, les Abers…

      1. Avatar de Renou
        Renou

        (Apparté)
        Plus un mot sur la Syrie sur ce blog. Que se passe-t-il? Où sont les défenseurs des « rebelles »?
        Un très bon papier dans le Guardian, une excellente enquête sur les « rebelles », dont je m’abstiens de glisser le lien pour ne pas réveiller Julien… Il n’y a pas que les taux inter-bancaires que l’on manipule n’est-ce pas…

      2. Avatar de vigneron
        vigneron

        Relou, plus de 15 000 « prétendus rebelles» au tapis, mais un super-ministre de la sécurité un ! plus un beauf du condamné à mort un ! Champagne, ils sont foutus.
        Vive Poutine, Hu Jintao et Ahmaninejab, hein Relou ? Pas de vacances pour les beaufs sur le BJ je vois…

      3. Avatar de Renou
        Renou

        Un homme des « Grandes Lumières » comme toi Vigneron, que ne défonce-tu pas les alliés-larbins de ton empire Alzheimer, les sympathisants, ceux qu’on a collé là pour gérer nos plein d’essence, leur autorisant tout ce que tu sais mais dont tu te contre-fous, perqué, hein?…
        Jefferson est mort, Melville est mort, la « frontière » est morte. Pillage et rapine disait Jorion, mais il parlait d’autre chose… Tu préfères causer fort pour liquider les résistances, les « pas d’accord »…
        Je m’en tape de tes « vilains », je vois Liverpool, je vois Gaza, je vois Boulder, je vois Brest…
        Vois-tu Vigneron, je ne suis pas en mission, je n’ai aucun dieu, personne ne me paie, je ne mi-lite pas, je n’ai aucune revanche à prendre et je n’en veux à personne, même pas à moi-même.
        La Syrie? J’espère que tu plaisantes garçon…

      4. Avatar de Moi
        Moi

        @vigneron: « Champagne, ils sont foutus. »

        Ouaip, ça sent le cramoisi pour Bacher. Faut juste voir qui va déguster le champagne. La démocratie, et donc la charia, progressent partout là-bas (voir ici le beau petit graphique: http://www.lefigaro.fr/international/2012/07/09/01003-20120709ARTFIG00523-la-libye-appliquera-la-charia.php).

      5. Avatar de Renou
        Renou

        @Moi, On s’en fout de Bachar, c’est l’Iran. On s’en fout de l’Iran, c’est la Chine. On s’en fout de la Chine, c’est Nous. Ah!… Nous…. Nous… Comme un ultime orgasme…
        « Le colonialisme n’est pas une machine à penser, n’est pas un corps doué de raison. Il est la violence à l’état de nature et ne peut s’incliner que devant une plus grande violence » F.Fanon
        Sartre cette bignolle n’est pas ma came mais appeler au meurtre d’un Européen dans la préface des « Damnés de la terre » de Fanon, ça a de la gueule. On y viendra, on n’y peut rien.
        « Il n’est pas nécessaire que tu sortes de la maison. Reste à ta table et écoute. N’écoute même pas, attends. N’attends même pas, sois absolument silencieux et seul. Le monde viendras s’offrir à toi pour que tu le démasques, il ne peut faire autrement, extasié, il se tordra devant toi. » F. Kafka

      6. Avatar de Renou
        Renou

        Tu vois Moi, il suffit de dire Iran
        « Le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, a officiellement dénoncé «une attaque terroriste iranienne», estimant que «tous les signes (menaient) à l’Iran». Cet attentat coïncide notamment avec le 18e anniversaire de l’attentat en 1994 contre la Mutuelle juive argentine (Amia) à Buenos Aires, imputé à l’Iran par Israël, qui avait fait 85 morts et 300 blessés. »
        Voilà. La complexité, la complexité, mais tout est simple au contraire! Non?…

  15. Avatar de G L
    G L

    Les décideurs aiment caractériser le critère d’appartenance à leur club en termes de compétence, mon expérience de dix-huit ans m’a cependant convaincu que ce critère était en réalité d’un autre ordre : la tolérance personnelle à la fraude.

    Il y a une chose que vous n’avez pas l’air de comprendre mon petit Monsieur : le régulateur, ce n’est pas lui qui me dira ce que je dois faire. Non, ce n’est pas comme ça que les choses se passent : c’est moi qui lui dirai quels sont les chiffres, il ne mouftera pas et les choses en resteront là. Un point c’est tout !

    De quel terme désigne-t-on parmi les décideurs, cet esprit de tolérance à la fraude que je viens d’évoquer ? «Esprit d’équipe». «L’individu en question ne fait pas preuve d’esprit d’équipe», est le langage codé utilisé dans ce monde des établissements financiers pour désigner celui qui fait preuve de probité et désapprouve les tentatives de fraude.

    Comment on devient l’anthropologue de la crise

    Si vous ne l’avez pas déjà lu, je vous conseille très vivement la lecture ce billet de Paul Jorion qui date de janvier 2010. Il donne des exemples convaincant de cet « esprit d’équipe » et des magouilles qui permettent aux entreprises de survivre malgré celles de la concurrence (petites ou moins petites magouilles dont vous avez forcément été témoin si vous avez travaillé à quelque niveau que ce soit dans une grosse ou petite entreprise, financière ou pas, privée comme publique.)

  16. Avatar de Julio Béa
    Julio Béa

    Pourrait-on faire confiance à un banquier… ?

    Mais ça fait déjà des années qu’ils ne se font plus du tout confiance entre eux ! Ils se connaissent si bien ! Quelle sortie de crise peut-on imaginer entre des « professionnels » qui n’ont aucune confiance les uns en les autres et auxquels les politiques doivent faire semblant de faire confiance ! ce n’est même plus du théâtre de boulevard mais y participer est réservé aux plus cyniques des comédiens ( cf. Profession menteur, de François Perrier)

    1. Avatar de rahane
      rahane

      il ne devra en rester qu’un à la fin selon la loi de leur jungle
      alors confiance limitée aux stratégies immédiates de rigueur.

  17. Avatar de juan nessy
    juan nessy

    Pour moi , je ferai confiance à un banquier quand on l’obligera à se suicider s’il est convaincu de mensonge .

  18. Avatar de Antoine
    Antoine

    Dans le même sens, l’absurdité du tarif des notaires, adossé à la valeur des biens immobiliers.

    Comment ne pas être tenté d’encourager la flambée des prix et de rendre la propriété immobilière inaccessible, alors que le monopole des notaires, « hommes de loi », sur la propriété immobilière a pour but de protéger le citoyen des dérives du droit de propriété… La stabilité, en matière immobilière et surtout en matière de logement, doit être le maître mot en principe.

    Forfaiture.

  19. Avatar de maboiteaspam
    maboiteaspam

    Ne devrait on pas prendre cet exemple comme l’énième exemple, d’une longue lignée, de notre incapacité à concevoir quoi que ce soit parfaitement, sans aucune erreur.
    Que si la plupart du temps les choses tournent bien, ce n’est pas tant de notre réussite, mais que par le plus pur des hasard hautement optimiste la vie nous sourit en permanence !
    Ne dit on pas que le hasard fais bien les choses ?

    Et que donc, nous devrions prendre en considération que ce nous créons est toutes les façons bourré de défauts, aux conséquences plus ou moins graves.
    Dès lors afin de nous éviter une fin du monde prématuré pour cause de mauvaises conception humaine, ne devrions nous pas simplement voir moins grand, ou, mieux segmenté.
    Bref un principe de précaution.

    Qu’est ce que cela nous apporte ces multi nationales financières qui pèse des milliards et des milliards de dollars en dette et capitaux ?

    J’ai bien une petite idée…. Cela permet d’avoir des dirigeants à leurs têtes qui se sentent vachement gonflé à bloc de savoir sur quoi ils sont assis et qui en impressionne gros aux autres dirigeants.
    A mon avis ils sont tous fous que de vouloir supporter de tels responsabilités, ou alors, ou alors, il est autre chose…

    1. Avatar de Ar c'hazh du
      Ar c’hazh du

      Qui est fou ?
      Les quelques uns qui agissent de manière irresponsable ou tous les autres qui les laissent faire au détriment de tous.

      Alain disait que les personnes bonnes ne se soucient pas de gouverner… Le corolaire de cet aphorisme est que seules les personnes mauvaises (incompétentes et / ou méchantes) s’en préoccupent.

      Il faut donc s’ingénier à trouver un système qui exclue les mauvais du pouvoir. Aucun système proposé à ce jour ne semble y parvenir mais il n’est pas nécessaire de réussir pour persévérer n’est-ce pas ?

      1. Avatar de gisse
        gisse

        la différence entre le c…et le non c…? le c…lui ose tout c’est à ça qu’on le reconnait, il gouverne, il finance, il spécule, il baffre et abuse de tout et de tous . c’est en partie l’explication à votre constat .quant à trouver un système qui l’exclue … Alain et la philosophie ne nous sont d’aucun recours mais ça c’est pas nouveau ! seule les lois et les politiques pourraient faire quelque chose mais cela ne va pas dans ce sens depuis quelques décennies.

    1. Avatar de rahane
      rahane

      l’europe seulement?
      de Gucht manie les 400000 emplois comme un jongleur de foire pendant que les pickpockets font les poches des passants
      et c’est le même mécanisme partout.

    2. Avatar de Charles A
      Charles A

      A propos de jobs, je viens de découvrir sur MDP (payant)
      le fil docu « Haya », de Blanchet, sur la grève à Aulnay en 82.
      Passionnant
      http://www.mediapart.fr/content/aulnay-1982-le-film-de-la-premiere-greve

      1. Avatar de Un naïf
        Un naïf

        Et moi (pour revenir à Barclays) je viens de lire ça : « Libye, Sarkozy et argent noir : les affaires de Takieddine avec la banque Barclays »… une gamelle de plus pour Barclays qui n’a pas souhaité répondre… on peut les comprendre !! La Barclays est peut-être « une des moins malhonnête » dans cette affaire du Libor, mais il ne suffit pas de gratter beaucoup pour atteindre des réseaux obscurs et criminels… bah, la justice passera comme on dit, mais c’est marrant, des fois elle est quand même moins pressée que d’autres…

  20. Avatar de cata
    cata

    Cette question sur la confiance que l’on peut accorder aux banquiers me rappelle une autre question sur les politiques : »peut on faire confiance à un homme politique ? ». Il y a peu, soit environ 1 mois après l’élection de FH, le patron de la cour des comptes, socialiste bien ancré, préconisait des mesures d’austérité allant bien au delà des annonces du nouveau gouvernement ! Si cela ne s’appelle pas préparer le terrain, après la guimauve des promesses électorales…
    Entre truqueurs, les politiques et les financiers devraient s’entendre : ce jeu était bien affiché sous le précédent gouvernement. Parions que l’entente n’a pas disparue ( rappelons nous les « banquiers de gauche ») et qu’elle se fera connaître dans les mois à venir.

    1. Avatar de Efarista
      Efarista

      Entre truqueurs, les politiques et les financiers devraient s’entendre
      « I’m not dangerous »

  21. Avatar de moneyistime
    moneyistime

    Il me semble que la réponse à la question est dans le billet . Un cds peut étre considéré comme une assurance contre un risque de pertes sur une dette , obligation d’état ou de banque .
    Qu’un possesseur d’obligations veuille se couvrir par là , quoi de plus naturel , logique .
    Ce qui ne l’est pas logique c’est qu’on puisse acheter un cds sans détenir d’obligation , et que le marché , soit un marché de gré à gré dont les régles ne sont , ni formulées , ni controlées .
    A partir de là il est loisible pour une ou des banques de préter à plus soif aux spéculateurs sur cds d’autant que ces banques peuvent par ailleurs orienter le marché , et par là couler le sous-jacent . En résumé : les dés sont pipés .
    Au Far-West le tricheur fini dans le goudron avec des plumes , parce que chacun a un revolver ,
    mais si seul le tricheur a un revolver comme c’est le cas des US , ce sont les honnétes qui passent au goudron ….
    On pourrait m’objecter que celà se passe sur d’autres marchés , comme celui des matiéres premiéres , en particulier qu’on puisse
    spéculer sans l’intention d’acheter on de vendre effectivement telle ou telle matiére , la différence est qu’il y a un terme ou bout
    duquel les opérations doivent étre conclues .
    A noter qu’il existe des matiéres premiéres trés particuliéres , celles des métaux précieux où curieusement cette régle du terme est
    contournée , ainsi des banques toujours les mémes reportent éternellement leurs positions , il est tout aussi étrange que les régulateurs n’y aient jamais vu rien à redire et que méme ces banques aujourd’hui soient les régulateurs !

    1. Avatar de bernard louis marie
      bernard louis marie

      @moneyistime »Au Far-West le tricheur fini dans le goudron avec des plumes , parce que chacun a un revolver ,
      mais si seul le tricheur a un revolver comme c’est le cas des US , ce sont les honnétes qui passent au goudron …. »
      Excellent,digne de F Lordon

  22. […] Scandale du Libor : les banquiers sont-ils totalement indignes de confiance ?Peut-on faire confiance à un banquier ? C’est en effet la question que l’on est obligé de se poser à la lumière de l’« affaire du LIBOR » qui a éclaté en avril 2008 et qui a connu un rebondissement dramatique quatre ans plus tard, le 27 juin dernier, quand fut rendue publique la condamnation de la banque britannique Barclays à s’acquitter d’une amende au montant exceptionnel, équivalent à 365 millions d’euros, pour avoir manipulé la famille de taux appelée LIBOR à la détermination desquels la Barclays participe quotidiennement aux côtés de 15 autres banques à l’époque des faits, et de 17 autres aujourd’hui.Le processus de détermination de ces taux LIBOR, valant pour les prêts en dollars, consiste à contacter quotidiennement un certain nombre de banques, à leur demander quel est le taux que réclament d’elles les autres banques pour lui prêter à différentes échéances de courte durée (un mois, trois mois, six mois, un an) et à fusionner cette information en éliminant les valeurs mentionnées les plus extrêmes pour produire un taux qui fera alors référence comme étant le taux flottant déterminé par « le marché ». Un prêt à la consommation pourra par exemple être défini comme étant « LIBOR 6 mois plus 50 points de base », un point de base étant un centième d’un pourcent.Ce qui est exigé des banques consultées dans la détermination du LIBOR est très loin d’être indifférent de leur propre point de vue, l’information demandée étant en fait extrêmement sensible. La raison en est celle-ci : le taux exigé d’une banque pour lui prêter comprend une prime de risque – qui peut constituer quand les choses vont mal, la part prédominante de ce taux – reflétant de manière généralement assez fidèle le degré de confiance que lui accordent ses prêteuses quant à sa capacité, non seulement de rembourser la somme empruntée, mais aussi de verser les intérêts qui ont été promis contractuellement. Plus la perception est forte qu’il existe un risque de non-remboursement, plus la prime incluse dans le taux réclamé sera élevée.En étant entièrement franche quant aux taux d’intérêt qu’on exige d’elle pour lui prêter, une banque révèle donc la confiance que lui accordent ses consœurs. La question pourrait être relativement indifférente si n’existait un instrument financier dérivé appelé Credit-default Swap (CDS) qui permet à un prêteur de s’assurer contre le risque de non-remboursement mais que peut également acquérir un simple spéculateur pour parier sur la détérioration de la situation financière d’une firme, permettant que si elle semble en difficulté, ses concurrentes auront la possibilité, non seulement de parier sur sa chute mais aussi, ce faisant, de provoquer celle-ci (cela s’est vu en particulier en 2008). La raison en est que les marchés (et la « science » économique) considèrent qu’un pari – bien que motivé uniquement par le profit – constitue cependant une appréciation neutre d’un risque objectif. Il est donc essentiel pour la survie d’une firme en difficulté qu’elle dissimule autant que possible la valeur exacte des taux qui sont exigés d’elle par les contreparties disposées à lui prêter.Dans un contexte comme celui de la détermination des taux LIBOR, une banque partie prenante au mécanisme se trouve, lorsque le contexte économique se détériore, dans la situation absolument ingérable de déclencher sa propre disparition au cas où elle serait honnête dans l’information qu’elle soumet à la British Bankers’ Association (BBA), responsable de la centralisation des données : en révélant que la prime de risque exigée d’elle par les consœurs qui lui prêtent augmente, elle présente la jugulaire à ses concurrentes qui voudraient parier sur sa chute. Peut-on alors lui reprocher de mentir, quand on sait que dire la vérité provoquerait immanquablement sa perte ?On aura donc compris que la manière dont avait été défini le mécanisme de détermination du LIBOR contenait une erreur logique flagrante : elle encourageait les firmes impliquées à mentir aussitôt que le contexte économique cessait d’être optimal. Ceci souligne que – comme c’est malheureusement le plus souvent le cas en finance – la question n’avait été que très imparfaitement conceptualisée par les intervenants, confirmant une fois encore que l’incompétence des financiers constitue dans la plupart des cas un péril plus sérieux que leur volonté délibérée de nuire. Nous trouvons bien entendu beaucoup plus excitant d’invoquer la malveillance des intervenants plutôt que d’être forcé de constater leur stupidité, les faits n’en demeurent pas moins les faits.Est-ce à dire que l’on ne peut jamais faire confiance à un banquier ? La réponse, à la lumière de l’« affaire du LIBOR », semblerait être oui. Mais le cadre au sein duquel les taux LIBOR sont déterminés met les banques dans une situation impossible lorsque la situation économique se dégrade puisque dire la vérité signifie pour elles compromettre leur existence-même.Vaudrait-il mieux alors reconnaître honnêtement notre incapacité à conceptualiser correctement les problèmes qui se posent en finance ?Dans le cas du LIBOR, la question à laquelle doit répondre la banque interrogée dans le cadre de la détermination du taux est : « Quel taux les autres banques (« le marché ») exigent-elles de vous ? » En offrant une réponse, cette banque soit dit la vérité, soit elle ment. Dans le cas de l’EURIBOR, les taux s’appliquant à l’euro, la question posée aux participants est différente : « Quel est le taux interbancaire exigé par une banque de qualité d’une autre banque de qualité ? » Il est clair que dans ce cas-ci, à la question : « Avez-vous dit la vérité ou menti ? », la réponse sera toujours la même : « J’ai cru dire la vérité mais si je ne l’ai pas dite, ce n’est pas parce que j’ai menti : c’est simplement que j’étais mal renseigné ! ». Il n’y aura jamais de fraudeur, seulement des incompétents.Cela vaudrait-il mieux ? J’en doute : c’est dans l’esprit de cette philosophie particulière que l’on a modifié au cours des années récentes le droit des affaires : la fraude est désormais exclue, il n’y a plus que des maladroits – et dont le bonus est garanti par contrat. Voyez la faillite de la banque franco-belge Dexia pour un exemple récent.La question doit donc être posée en d’autres termes : pourrait-on faire confiance à un banquier si on ne l’obligeait pas à se suicider s’il disait la vérité ?  […]

  23. Avatar de Un naïf
    Un naïf

    Dans la série « Les nouveaux chiens de gardes », je vous invite à voir ou revoir le Libor expliqué au neuneus sur le 20H de France2

  24. Avatar de léo
    léo

    Y a un truc que je comprends pas bien dans cette histoire:
    17 banques (pas les plus petites j’imagine) donnent le taux auxquelles les autres banques leur prêtes. En quoi donner un taux  »vrai » pourrait aider les concurrentes, puisque je suppose qu’elles n’attendent pas l’accès aux données Libor pour déterminer à quel taux et avec qu’elle prime d’assurance elles prêteraient à barclays par exemple.
    En plus dans un milieu spécialisé je pré-suppose aussi que les autres connaissant le fonctionnement ne se fient pas à ce taux pour déterminer leur stratégie ? Et il en va très probablement de même pour tout le secteur financier, ou alors c’est vraiment des triple buses.

    Avec le peu d’information que j’ai, j’imagine plutôt qu’il peut y avoir un effet de seuil (par exemple sur les crédits conso étalonnés sur le LIBOR) qui fait que plus personne n’en voudrait si le Libor trop haut et donc fermerait un marché juteux pour les banques.
    Bref masquer aussi grossièrement leur situation aux autres acteurs financier, avec un système aussi facile à bidouiller (et que toutes les banques bidouillaient), me paraît une drôle d’explication.

  25. Avatar de SarkoLybor
    SarkoLybor

    http://www.mediapart.fr/journal/international/170712/libye-sarkozy-et-argent-noir-les-affaires-de-takieddine-avec-la-banque-

    Libye, Sarkozy et argent noir : les affaires de Takieddine avec la banque Barclays

    18 juillet 2012 | Par Fabrice Arfi et Karl Laske

    Selon des documents saisis par la justice française, la célèbre banque londonienne Barclays a prêté, en 2009, 13,6 millions d’euros à Ziad Takieddine par le biais de sociétés offshore et de paradis fiscaux. La Barclays présentait alors l’intermédiaire comme une « connaissance personnelle » de Nicolas Sarkozy, qu’il avait « introduit » en Libye.
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    1. Avatar de Renou
      Renou

      Qui « introduit » qui? Tak ou Sarko?… Pas clair, mais tu sais quoi, on s’en fout. Clairement.
      De l’info pour neuneu, un os à ronger pour les morts.
      « Inscrivez-vous pour avoir accès à cet article immédiatement. »
      Sûr…

      1. Avatar de Lisztfr
        Lisztfr

        Mais on s’en fout de tout en fait.

        Les gens qui peuvent se le permettre ne songent qu’à une chose, élever leurs enfants donc le reste n’a aucune importance et pour cela ils commettraient un génocide sans hésiter. Et ils ont raison, à la prochaine génération les altruistes ne seront pas là pour en discuter. La morale est celle des « faibles » qui sont faibles jusqu’au jour où ils coupent la tête des prétendus « forts » (label rouge, F. Nietzsche). Le jour où on leur coupe la tête ils pleurnichent beaucoup de l’injustice.

        Avant la morale il y a le gène, qui lui est égoiste. A la limite si l’inconscient ne connaît pas le temps, le gène ne connaît que cela. Plus il dure, plus y a des chances que le voisin jette l’éponge. Une course de fond, quelles que soient les conditions. Il ne faut pas négliger qu’avant de réfléchir, enfin on demande à des primates de réfléchir alors qu’ils sont programmés pour se reproduire. Il semble que la reproduction comme priorité, soit en conflit avec la capacité mentale. C’est ce qui arrive à Assad, le résultat final de l’égoisme stupide c’est la mort.

      2. Avatar de Garorock
        Garorock

        Tiens, ben v’la de l’info pour faire rire les « neuneus »…
        Dom Corléone ne payerait pas ses impôts?
        Pas possible!
        http://www.arretsurimages.net/vite.php?id=14249

  26. Avatar de noux
    noux

    Paul, peut-on télécharger l’argent mode d’emploi ?

  27. Avatar de dissy
    dissy

    Comme dans les années trente, les « banksters » font la Une.

    « La chasse aux banksters », titrait Libération ce 18 juillet, pour évoquer les enquêtes ouvertes contre les pratiques de certaines banques et de leurs dirigeants. Il faut dire que ceux-ci, certains de leur impunité, ont multiplié les pratiques scandaleuses. Les banquiers-voyous, voilà qui rappelle furieusement une autre époque…

    http://www.rtbf.be/info/economie/detail_comme-dans-les-annees-trente-les-banksters-font-la-une?id=7806841

  28. Avatar de pierrot123
    pierrot123

    Si même Joffrin et l’Obs s’y mettent, c’est pt’êt que ça commence à bouger…?

    http://tempsreel.nouvelobs.com/laurent-joffrin/20120718.OBS7580/la-finance-c-est-le-vol.html

  29. […] July 19th, 2012 by Paul Jorion | The LIBOR scandal : are bankers totally untrustworthy??Translated from the French by Tim GupwellCan a banker be trusted? This is indeed the question one is obliged to ask in the […]

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