CETTE NUIT, J’AI FAIT UN RÊVE NORMAL

J’allais écrire : « J’ai fait un rêve étrange » mais ç’aurait été le contraire exact de ce que je devais écrire. Dans mon rêve, je rentrais chez moi. C’était la fin de la journée et je revenais probablement du bureau, comme le faisait tous les jours mon père il y a cinquante ans. Et je retrouvais ma femme, incarnée dans mon rêve par Yvette, qui fut ma première véritable petite amie, et que je n’ai pas revue depuis l’époque de mes seize ans. Il y avait là aussi mon « ami de toujours », qui dans la réalité est un ami très cher mais de fraîche date. Et nous bavardions, Yvette à mes côtés, blottie contre moi, comme elle avait dû l’être à la fin du jour durant des dizaines et des dizaines d’années. Et il émanait de ce rêve une telle sérénité et surtout un sentiment si fort de normalité, que réveillé ainsi au milieu de la nuit et la vie chaotique « pleine de fureur et de bruit » qui est la mienne me revenant rapidement en mémoire, je n’ai pas pu m’empêcher de penser : « Tiens, je viens de faire une vie étrange ! »

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