Bonne année 2015 !

La retranscription se trouve ici (merci à Olivier Brouwer !) :

Bonjour, nous sommes le premier janvier 2015. Et, vous savez, demain, c’est vendredi, donc je ferai une vidéo qui [s’appellera] « Le temps qu’il fait », mais là, je voulais juste vous souhaiter une bonne année 2015. C’est une année qui sera sans doute agitée. Pourquoi ? Parce qu’on sait qu’il y a déjà un calendrier qui conduira nécessairement à l’agitation.

De quoi l’année sera faite exactement ? Eh bien on n’en sait rien ! C’est pour ça que je ne vais pas vous dire non plus l’année qui vient, je vais plutôt parler d’autre chose. Je sais personnellement que je suis en train de terminer un livre sur l’économie, une réflexion à partir de John Maynard Keynes, et vous avez dû voir certains billets que j’ai produits faisant partie de cette réflexion. Je sais que j’ai aussi envie, après, de faire un livre qui ne soit pas de la finance et pas de l’économie, pour changer un petit peu, après une longue série. J’ai envie de rassembler un peu les idées que j’ai sur l’intelligence artificielle, un domaine dans lequel j’ai travaillé il y a quand même pas mal d’années, et aussi sur la psychanalyse, qui est quelque chose qui m’intéresse beaucoup, et j’ai envie de faire un livre – après le livre sur Keynes [dont] j’espère qu’il devrait paraître vers mai ou juin – d’avoir un autre livre qui rassemble un peu mes idées sur la personne, plutôt que les systèmes dans lesquels nous vivons – ce qui est très important, et c’est ce que j’ai fait ces années récentes – de parler aussi de la personne que nous sommes dans la relation que nous avons avec le monde autour de nous, et que je résume souvent sous l’appellation du « pouvoir que nous avons sur les choses et du pouvoir que les choses ont sur nous ».

Alors, vous l’avez vu, on est dans un monde où les choses ont de plus en plus de pouvoir sur nous, et nous l’acceptons, souvent. J’étais dans un restaurant, l’autre jour, un restaurant à Bruxelles où je vais parfois, et à côté de moi, il y [avait] une tablée qui est restée très longtemps, de gens qui n’ont parlé que d’une seule chose, c’est du pouvoir que les choses ont sur eux, de leur argent, des maisons qu’ils ont, des soucis que cela leur donne, etc. C’était des gens qui n’avaient pas l’air d’avoir de problèmes, je dirais, financiers, loin de là, mais ils n’ont pas été capables de parler de choses intéressantes pendant tout le temps qu’ils étaient là. Ils n’ont parlé que de, justement, que de l’asservissement qu’ils acceptent : du pouvoir que les choses ont sur eux-mêmes. Voilà. Moi, je trouve ça triste. Apparemment, eux, ça les rendait heureux, mais je ne crois pas que nous soyons là pour être les serviteurs ou les esclaves d’un tas d’or ou d’autres trucs constitués de différents éléments, et qui ne sont pas des êtres humains.

Voilà. Je vous souhaite une bonne année, et je vous reparle très bientôt. Au revoir !

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