LE TEMPS QU’IL FAIT LE 1er OCTOBRE 2015 – (retranscription)

Retranscription de Le temps qu’il fait le 1er octobre 2015. Merci à Cyril Touboulic !

Bonjour, nous sommes le jeudi 1er octobre 2015, et quelqu’un me posait la question récemment en disant : « Comment ça avance cette histoire de votre licenciement à la VUB ? », je lui répondais, je disais : « Ce sont les ancêtres qui s’en occupent. ». Et comme il ne comprenait pas ce que je voulais dire précisément, je lui dis : « Ce sont les morts, ce sont les gens qui sont morts qui s’occupent de cette affaire !». Ça reste encore un petit peu mystérieux, mais ce que je veux dire c’est que : c’est l’histoire qui s’occupe maintenant de cela. Et l’histoire, c’est quoi ? Eh bien c’est mon grand-père qui est mort, il y a très longtemps, dans les années 60, c’est mon père qui est mort en 2002, c’est moi, il y a très très très longtemps, voilà, qui s’occupent de cette affaire.

Et qu’est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que – comment dire – il y a des [pesanteurs], il y a des choses qui sont là, il y a des inerties dans les systèmes, il y a de vieux systèmes de clivages, des regroupements d’affinités, qui n’ont pas grand chose à voir avec la manière dont les choses se sont redistribuées récemment. Et je crois que c’est typique des périodes de changement, des grandes périodes de transition. Ce qui est une bonne chose ! Il faut que nous soyons en transition.

Vous avez vu ce qu’il se passe avec EELV en France : Europe Écologie – Les Verts est en train d’exploser. Il y a une partie, voilà, qui se regroupe du côté du Parti socialiste, une partie qui essaye de se regrouper avec le Parti de gauche. Le Parti de gauche lui-même a rompu plus ou moins son alliance avec le Parti communiste sur bien des aspects. Madame Nadine Morano est en train de faire imploser le Parti républicain. Ces jours-ci, il y a des regroupements qui sont en train de se faire et qui sont, le long de lignes qui sont un petit peu inattendues.

Parfois, il m’arrive d’hésiter au moment où je parle, et c’est parce ce qu’il y a des choses qui me viennent en plus et qui essayent d’interférer avec ce que j’essaye de dire ! Et ce qui vient d’interférer là, c’est ma surprise et mon plaisir de la conférence, et non seulement la conférence mais aussi de la discussion que j’ai eus avec des étudiants à l’université catholique de Lille. Et j’ai fait allusion au fait que finalement quand on me demande si je suis croyant ou non, ça ne gêne pas du tout les choses que l’on pourrait faire ensemble, parce qu’il y a des choses qui sont plus importantes je dirais finalement que ce qui paraît être des clivages évidents, et qui sont les clivages évidents, les regroupements évidents dans les périodes où tout va bien.

Vous m’encouragez souvent à me rapprocher de certaines autres personnes qui disent des choses véritablement comme moi, malgré des petites différences qui peuvent éventuellement nous irriter les uns ou les autres. Et ce genre de regroupement, eh bien il est en train de se faire. Il vaut mieux ne pas en parler parce que ça donne lieu quand même à réflexions – j’allais dire à « tractations » mais ce n’est pas « tractations », mais c’est à « réflexions » – de la part des uns et des autres devant les dangers qui montent, de ce qu’il faudrait faire et que, dans certains cas, il faudrait bien avoir un front uni contre la déliquescence.

Alors voilà, je ne voulais pas dire beaucoup plus que cela, mais des choses bougent. Il ne faut pas être étonné de la manière dont tout est en train de se déplacer parce qu’il y a des grands mouvements de « plaques tectoniques » et qui sont liés au spectre, effectivement, de la disparition possible de notre espèce. Il faut relier les « pointillés » : il faut relier les nouvelles qui sont apparues à propos de la compagnie Volkswagen : la pollution, avec le grand discours qui a été tenu par M. Obama sur le fait qu’il fallait s’attaquer maintenant à ces choses-là, à ces questions-là, sans tarder, et qu’il fallait aller très vite. Et donc il y a des tas de dossiers qui étaient plus ou moins, je dirais, dormants, là-dedans, qui vont soudain apparaître en surface parce que le sentiment de l’urgence est quand même en train d’apparaître. J’espère que ce livre que je suis en train de terminer, celui qui s’appelle Le dernier qui s’en va éteint la lumière, participera à ça. Les choses vont très vite depuis que j’ai commencé à écrire ce livre, ce qui est récent – ça date du mois de janvier, les choses évoluent très rapidement dans le bon sens : il y a une prise de conscience, je dirais, à bien des niveaux, et je ne suis pas le seul dans le petit groupe de gens que vous regardez avec attention, que vous écoutez, que vous regardez. Nous avons le sentiment qu’il faut unir nos efforts et ça va se faire. Ça va se faire !

Voilà, c’est une bonne chose. Malheureusement, bon, comme je vous le dis : on ne parle pas de la « chrysalide », il faut attendre qu’elle soit devenue « papillon »  parce que parler trop de la chrysalide, ça ne serait pas « productif », comme on dit. Ça n’irait pas dans le bon sens.

Voilà, je viens de faire une petite vidéo hier, j’en fais une aujourd’hui. Celle-ci motivée comme bien entendu, c’est souvent le cas, quand je n’ai pas l’occasion de parler le vendredi – le souci de dire quelque chose le jeudi plutôt.

Voilà, eh bien à très bientôt !

J’hésite une fois de plus parce que j’ai le sentiment que, dans les jours qui viennent, j’aurai peut-être envie de parler comme cela, devant la « webcam » comme on disait autrefois, assez souvent.

Voilà, à bientôt !

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