Primaire à gauche : Pourquoi ne pas plutôt appeler un chat, un chat ?

Le projet d’une primaire à gauche a le démérite de ne pas appeler un chat, un chat.

Dans la configuration qui existe aujourd’hui, se retrouveront au second tour des présidentielles de 2017, deux des personnes suivantes : MM. Hollande, Sarkozy, Juppé, Mme Le Pen.

Aucun des trois derniers cités n’a jamais affirmé être de gauche, seul le premier, M. Hollande, l’a fait et lui seul est concerné par un projet de primaire à gauche.

Mais l’est-il vraiment ?

Il existe en effet deux cas de figure justifiant un appel à une primaire à gauche :

– M. Hollande n’est plus jugé représenter les valeurs de gauche par les électeurs de gauche, lesquels entendent cependant avoir un candidat présent au second tour de la présidentielle.

– M. Hollande est jugé toujours de gauche mais moins à même de l’emporter qu’un autre candidat ou qu’une autre candidate, contre MM. Juppé ou Sarkozy, ou Mme Le Pen.

Donc, sans même préjuger du résultat d’une éventuelle primaire à gauche, le projet même constitue un désaveu cinglant de la politique de M. Hollande en tant que représentant de la gauche en France, accusé implicitement par l’appel de reniement ou d’incompétence, voire des deux.

Pourquoi alors ne pas l’en accuser explicitement plutôt que de recourir au procédé lourd et hasardeux d’une primaire à gauche ?

M. Mélenchon rejette ce matin l’appel à la primaire. De son point de vue il a raison : si les signataires de l’appel jugeaient qu’il constituait une alternative valide à gauche à M. Hollande, ils se seraient rassemblés autour de lui. Or ils ne l’ont pas fait.

Et si l’on voulait plutôt appeler un chat, un chat ?

On dirait que la gauche se cherche en ce moment même un représentant qui ne soit ni M. Hollande, ni M. Mélenchon.

Deux options existent dans ce cas là :

– Faire émerger un candidat ou une candidate parmi des citoyens dont personne n’a encore entendu parler. Et dans ce cas là, le temps presse.

– Se rassembler autour d’une personnalité susceptible de rassembler la gauche française autour d’elle.

Or il me semble que cette personnalité existe et qu’il s’agit de M. Thomas Piketty. Je propose donc à la gauche française de se rassembler sans plus tarder autour de Thomas Piketty, le candidat à la présidentielle de 2017 qui lui convient et qui lui permettra de l’emporter.

Partager :

713 réponses à “Primaire à gauche : Pourquoi ne pas plutôt appeler un chat, un chat ?”

Contact

Contactez Paul Jorion

Commentaires récents

Articles récents

Catégories

Archives

Tags

Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx LLM pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés Singularité spéculation Thomas Piketty Ukraine Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »

Meta