Billet invité.
La candidature potentielle de Piketty à la prochaine présidentielle par le chemin d’une primaire de gauche dont le principe et l’opportunité sont tout juste en discussion est une raison d’espérer pour les démocrates.
Non pas que ce non-professionnel de la politique soit définitivement le seul bon candidat pour la gauche ; mais parce que la gauche n’existe plus et la démocratie non plus :
- si l’analyse et les propositions de Piketty sur le capital ne sont pas mises en débat dans la construction d’une candidature véridique et crédible de la gauche politique à la présidence de la république ;
- si la posture politique de gauche n’est pas reconstruite sur le renouvellement idéologique des représentations socialistes qui invalident la vision libérale de l’économie et de la politique en intégrant la culture moderne des libertés et le soucis de la nature ;
- si l’introduction du processus des primaires dans les procédures de la démocratie française n’a pas pour premier objectif de réassurer le murissement de la démocratie en imposant la délibération idéologique avant le choix des moyens de réalisation proposés par des personnes candidates à conduire la mise en oeuvre.
Les pétitions pour les primaires à gauche nous ont engagés dans une délibération vertueuse sur les défaillances de notre système politique et sur les principes de sa régénération. L’idée prend corps que le TINA (There Is No Alternative) libéral peut être contesté par l’élection présidentielle française. La condition est de procéder étape par étape et de donner du temps à la maturation des esprits contre le chaos idéologique instillé depuis trente ans par le venin nihiliste libéral. Piketty quelle que soit sa décision finale est actuellement dans la bonne posture pour pousser les citoyens français dans le bon sens.
Il me vient une réflexion au sujet de ce ‘proto-fasciste’ : contrairement à Mussolini et Hitler, issus de milieux modestes (bien…