« DÉFENSE ET ILLUSTRATION DU GENRE HUMAIN » : PAUL DE TARSE OU SAINT PAUL – Retranscription

Retranscription de « Défense et illustration du genre humain » : Paul de Tarse ou saint Paul. Merci à Cyril Touboulic !

Bonjour, nous sommes le 12 mai 2018, et dans quatre jours [aujourd’hui] paraît ce livre qui s’appelle Défense et illustration du genre humain. Et dans ce livre, une des choses que j’ai voulu faire, aussi, c’est de relancer le débat sur les religions et sur le christianisme en particulier.

Et ça surprendra peut-être : le chapitre le plus long dans ce livre est un chapitre qui est consacré à Paul de Tarse, que les Chrétiens appellent « saint Paul ». Et j’ai pu constater que parmi mes premiers lecteurs, c’est une chose qui a en effet pu irriter : que je le mette au croisement d’une réflexion sur le genre humain, sur ce que nous avons compris de qui nous sommes. Mais la raison est évidente : c’est Paul de Tarse, qui, le premier, a attiré l’attention sur le fait qu’il y a chez nous la conscience qui croit prendre certaines décisions, et c’est ce qui a été appelé l’« esprit » dans les traductions, et qu’il y a autre chose qui interfère avec cela et qui nous impose d’autres décisions, et nous constatons que nous prenons d’autres décisions que celles que notre conscience a prises, et ça a été traduit de manière traditionnelle dans les textes bibliques comme la « chair », mais il vaut mieux dire l’ « inconscient ». Et Nietzsche l’a bien compris par la suite, il a bien réfléchi à ça. Et, marchant dans ses pas, Freud bien sûr, qui nous a donné une théorie complète de la manière dont la conscience et l’inconscient fonctionnent ensemble.

Il n’y a pas seulement ça chez Paul de Tarse. Il y a aussi l’invention de ce que, dans le vocabulaire excellent de Dominique Temple, on appelle la « réciprocité positive ». Il y a, à partir d’une réflexion bien entendu sur le personnage du Christ, une mise en théorie de la réciprocité positive, c’est-à-dire « tend l’autre joue », « l’amour du prochain », qui est une invention ! Différents personnages en ont parlé : Confucius en a parlé de manière tout à fait incidente, Socrate aussi. Mais là, on a une véritable théorie de la réciprocité positive et c’est une invention extraordinaire à laquelle il faut réfléchir encore davantage, aujourd’hui.

Dans ce livre aussi, à la suite d’une réflexion sur saint Paul et comme illustration du fait que les religions peuvent déraper et que des théologiens de ces religions peuvent ne plus comprendre du tout ce qui a été dit par le prophète et par le premier grand théoricien : cette discussion qui a eu lieu sur mon blog – enfin, que j’ai poursuivie de différentes manières, mais que, là, j’ai synthétisée –, sur la « parabole des talents » qui se trouve à la fois chez Luc et Mathieu, et qui n’a absolument pas été comprise par personne ! Alors que c’est écrit noir sur blanc.

Alors, j’ai quand même une réflexion là-dessus, d’autant que le message de cette « parabole des talents », c’est le même que la réflexion d’Aristote sur la formation des prix.

Enfin, vous trouverez tout ça dans ce livre, et, je vous l’ai déjà dit : beaucoup d’autres choses !

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  1. On risquerait d’écrire une boulette (keftedes d’Egée ou de Thessalie , köfte de Thrace orientale, de Lydie ou d’Anatolie, voire…

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