Quelle mouche a piqué le New York Times ?

La presse – même francophone – s’interroge sur quelle mouche a piqué le New York Times de divulguer hier des informations sur M. Rod Rosenstein, le numéro 2 du ministère de la Justice : velléité de mettre le Président sur écoute, de créer une coalition d’officiels de haut rang qui invoqueraient le 25 e amendement de la constitution des États-Unis pour destituer M. Trump, informations susceptibles d’être invoquées par le Président pour révoquer Rosenstein, éliminant un fusible entre lui et le procureur spécial Robert Mueller à la tête d’une commission enquêtant sur une éventuelle collusion de l’équipe Trump avec la Russie.

Malgré quelques hypothèses encore souterraines de ma part sur la mouche ayant piqué le New York Times, je préfère pour l’instant poursuivre mon enquête à la recherche d’informations complémentaires. Je vous rappelle cependant, en attendant, deux de mes présupposés :

1° Ignorant la liste de 26 suspects publiée par le Washington Post dont il est absent, j’ai affirmé le 9 septembre dans Qui est le fier combattant de l’ombre ? que Rosenstein est sinon le seul, du moins le principal rédacteur de la tribune libre publiée le 5 septembre par le New York Times affirmant qu’il existe au sein du cabinet de Trump une cellule de fiers et intrépides résistants désamorçant ses décisions les plus dommageables pour la nation.

2° N’ignorant en rien que le New York Times roule pour le Parti démocrate, j’avais affirmé le 6 septembre dans Les cellules dormantes se réveillent ! (tousse ! tousse !), aussitôt la proclamation du « résistant » connue, que l’opération était  tout bénéfice pour le Parti républicain dans la mesure où elle laissait entendre que le 6 novembre, lors des élections à mi-mandat présidentiel (midterms), si les amis du Parti républicain supporters de M. Trump voteraient d’enthousiasme « Républicain » (quoi d’autre ?), ses ennemis Républicains pouvaient tout aussi bien voter également « Républicain » puisqu’étaient présents (de manière symétrique et complémentaire) au sein même de son cabinet, des partisans des baisses d’impôt et de la règlementation financière, capables par ailleurs de neutraliser (par subtilisation de dossiers, exploitation éhontée de son faible QI, de sa vanité stratosphérique, etc.) les errements et autres divagations populistes du Président.

Je ne me suis donc pas encore fait une opinion quant au billard à trois bandes auquel a joué hier le New York Times en publiant cette nouvelle révélation, mais je vous tiendrai informé du fruit de mes déductions aussitôt celui-ci venu à maturité 😀 .

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