Adam Schiff, président de la commission fait sa présentation : il rappelle les propos de Mick Mulvaney, chef de cabinet de Trump à la Maison-Blanche : « Get over it ! » à propos du fait que Trump faisait chanter le président ukrainien, « Faites-vous une raison ! », sous-entendu, une aide militaire est toujours conditionnée à des exigences.
C’est ensuite le tour de Devin Nunes, pour les Républicains. Il parle d’une mise en scène de plus, de la « presse corrompue ». Le vrai scandale réside dans les manoeuvres de la famille Biden en Ukraine, Joe, le père, et Hunter, le fils. Les Démocrates ont cru qu’ils tenaient quelque chose avec l’enquête de Robert Mueller, ils n’avaient rien, ceci est une nouvelle tentative de remettre en question l’élection de Donald Trump.
Témoignage de George Kent. Deux tentatives de diversion par des Républicains (Stefanik et Jordan) sont écartées par Schiff.
Kent commence par mentionner la manière dont son père, son grand-père, ses grands-oncles… ont servi la nation. Il souligne que l’Ukraine est un allié des États-Unis. Il fait un historique du combat de l’Ukraine pour son indépendance, faisant de nombreux parallèles avec l’histoire des États-Unis.
Kent mentionne son mécontentement personnel de l’implication de Hunter Biden dans la compagnie ukrainienne Burisma, mais souligne qu’aucune corruption ne fut découverte. Il dénonce la campagne de calomnie qui conduisit au renvoi de Marie « Masha » Yovanovitch, ambassadrice US en Ukraine. Il loue divers protagonistes de l’affaire (Yovanovitch, Fiona Hill, Colonel Vindman) et dénonce le fait qu’on leur reproche d’être nés à l’étranger, leur famille fuyant l’Allemagne nazie ou l’Union soviétique, comme ce fut le cas en particulier d’importantes personnalités politiques américaines, comme Henry Kissinger et Zbigniew Brzezinski.
Bill Taylor prend la parole, « chargé d’affaires » en Ukraine, faisant office d’ambassadeur. Il souligne la présence à son arrivée dans le pays d’une équipe parallèle au corps diplomatique, dirigée par Rudy Giuliani, avocat personnel de Donald Trump. Cette équipe subordonnait le versement de l’aide militaire américaine à l’Ukraine à l’obtention d’informations relatives à la famille Biden et Burisma et à l’hypothèse d’une ingérence ukrainienne dans la présidentielle US de 2016.
Taylor rapporte le souci du président ukrainien Volodymyr Zelenski de ne pas être mêlé aux questions domestiques des États-Unis. Il s’est rendu sur le front dans le Donbass, mal à l’aise du fait qu’il savait que l’aide militaire US était bloquée. Il s’interrogea alors sur le fait que les États-Unis avaient peut-être changé de camp dans le conflit au Donbass. Il souligne que la situation suggérait que les États-Unis s’étaient alors alignés sur la Russie plutôt que sur l’Ukraine. Taylor répète ses propos précédents que Trump manoeuvrait pour obtenir des informations compromettantes sur la famille Biden et le supposé complot de l’Ukraine en faveur de Hillary Clinton, mais qu’une fois ceux-ci obtenus, les fonds d’aide militaire ne seraient pourtant pas débloqués.
Il ajoute un élément neuf. Alors qu’il se trouvait sur le front du Donbass, un de ses assistants a entendu une conversation entre Gordon Sondland, ambassadeur des États-Unis auprès de l’Union européenne, qui se trouvait là, et le Président Trump, celui-ci aurait dit alors qu’il se préoccupait davantage de l’enquête sur Burisma et l’élection présidentielle de 2016 que du sort de l’Ukraine.
Schiff demande si la situation qui se mettait en place affaiblissait l’Ukraine dans son bras de fer avec la Russie. Taylor répond que oui.
Schiff demande alors si cela affectait aussi la sécurité des États-Unis. Taylor répond que oui.
Un juriste, Goldman, interroge Kent et Taylor, essentiellement sur des choses qu’ils ont dites. Il demande à Kent, s’il y a eu ingérence ukrainienne dans l’élection présidentielle US de 2016. Kent dit non. Il lui demande alors s’il y a eu ingérence dans cette présidentielle et si oui, laquelle. Kent lui répond qu’il y a eu ingérence russe.
Il va être intéressant maintenant de voir comment Kent and Taylor répondront aux attaques des Républicains.
Devin Nunes reprend la parole. Il y avait des Ukrainiens qui étaient en faveur de Hillary Clinton. Il mentionne le « dossier Steele ». Ce sont les partisans de Trump qui sont les victimes de machinations. Trump ne fait que se défendre.
Le premier juriste à poser des questions était extrêmement systématique, il représentait l’accusation. Le second, représentant le point de vue Républicain, est à ce point confus que des représentants Républicains, viennent immédiatement à son secours. Ses questions sont à ce point incompréhensibles que Taylor doit le faire répéter. Les choses s’arrangent par la suite. Ce juriste insiste sur le fait que la corruption est latente en Ukraine.
Les questions se centrent sur Hunter Biden : parle-t-il ukrainien ? habite-t-il en Ukraine ? (vu sa position au comité de direction de la compagnie Burisma). Kent dit qu’il était mal à l’aise en raison de la possibilité d’un conflit d’intérêt.
Il est difficile ensuite de comprendre où ce M. Castro veut en venir, les Républicains s’inquiètent probablement. Il en a terminé, ils doivent être furieux de leur choix : il n’a rien obtenu.
Le test pour moi était comment les témoins réagiraient au roquet Jim Jordan. Taylor n’est pas impressionné. Au point que Jordan doive rigoler.
Stefanik revient longuement sur le fait que Hunter Biden était prêt à travailler pour une compagnie, Burisma, qui avait fait l’objet d’enquêtes pour corruption.
En général la science n’observe pas les phénomènes qu’elle ne comprend pas. Tout juste observe-telle les phénomènes qui correspondent ou…