Le point de départ de mon analyse lorsque…
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*Godot est mort !*
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40 réponses à “Donald Trump : Une erreur d’analyse majeure de ma part”
Il en est visiblement de même pour ses conseillers et les journalistes… Je n’arrive pas à comprendre pourquoi ces derniers, lors de la conférence de presse il y a deux jours, après les idées spectaculairement débiles de Trump pour « soigner » les malades, ne se sont pas regardés, n’ont pas rigolé un bon coup (ou pas) et quitté la salle ! Cette fameuse toubib dont on voit la tête ahurie, mais qui refuse encore de faire une vraie grimace, aurait dû se lever et sortir dignement. Elle aurait gagné une aura…
Les Dr Birx et Fauci doivent se dire qu’ils peuvent peut être lui éviter le pire et sauver quelques vies…
Les gens arrivent à s’identifier à Trump sur deux points :
– sa victimisation permanente :
« comme moi, Trump est attaqué de toutes parts, et grâce à son talent, s’en sort toujours »
– son niveau de bêtise :
» il est formidable parce qu’il est aussi con que moi et il est Président ! »
J’avoue que le deuxième point est moins facile à voir venir, surtout au niveau de 40 % des citoyens US…
dans les 40% vous oubliez tous ceux qui ont bénéficié d’avantages fiscaux exhorbitants et du detricotage des lois et reglements sur le climat
Les aventures du capitaine Brett Crozier, ex-commandant du porte-avion à propulsion nucléaire USS Theodore Roosevelt (suite).
Premier épisode : il demande de l’aide pour son équipage en raison du début d’une épidémie de Covid-19 à bord. Il risque sa carrière et en effet, voué aux gémonies par Trump, il est viré le 3 avril et il quitte le navire sous les applaudissements de ses marins.
Le secrétaire (par intérim (« acting secretary) car Trump n’arrive toujours pas à remplir les cases de son Administration) Thomas Modley en fait un peu trop : il va à bord et il critique ces termes Capt. Crozier : «trop stupide ou trop naïf pour commander un navire comme celui-ci ».
Notons incidemment que Thomas Modley remplissait les cases : ancien officier de la Navy, très diplômé et surtout «managing director of the PricewaterhouseCoopers global government and public services sector » : autant mettre les gens qu’il faut là où il faut pour optimiser le « business ».
Trop c’est trop et ce type doit démissionner le 8 avril. «Mark Esper, qui avait d’abord défendu son secrétaire à la Navy, a donc finalement accepté sa démission. » Trump et Esper rétropédalent car même dans un électorat de non-adultes il y a quelque chose qui cloche.
Mais l’histoire n’est pas finie et elle devient même très intéressante. Le 24 avril, la haute hiérarchie militaire réagit. Une recommandation pour réintégrer le capitaine est émise auprès d’Esper par le « Chief of Naval Operations » l’amiral Michael Gilday et par le nouveau secrétaire (par intérim) remplaçant Modley, James McPherson qui lui est un amiral cadre de réserve ─ peut-on imaginer que la Navy a dû imposer ce choix après celui désastreux de Modley ?
https://www.sfchronicle.com/bayarea/article/Navy-decision-on-Capt-Crozier-s-fate-expected-15224017.php
Il est vraisemblable que la demande sera acceptée et que Trump osera dire le contraire à son habitude : « c’est grâce à moi que l’injustice est réparée ! ».
On se souvient qu’au début le Caligula version facho était entouré de militaires à la Maison Blanche (« les adultes ») mais il les a tous virés : confort à terme, « big » problèmes après. Quand la réalité refuse de se plier aux volontés des pervers narcissiques ils cherchent à la modifier. Avec des décisions administratives ça reste faisable, avec un virus, bien moins …
Aujourd’hui nous sommes le 25 avril 2020, date anniversaire de la révolte des capitaines de l’armée portugaise et début de la Révolution des œillets.
Comment ne pas rêver ?
Ça me rappelle le beau film « capitaines d’avril »
J’imagine que le phénomène que vous semblez découvrir est en fait à l’œuvre sinon de toute éternité mais depuis longtemps et un peu partout dans le monde .
Car, qu’il s’agisse de systèmes plus ou moins démocratiques ou aristocratiques ou dictatoriaux , les « dirigeants ( « leaders » ) doivent toujours naturellement ou par intérêt se révéler ou se prétendre en phase plutôt avec les sentiments instinctifs de leurs « peuples » .
L’histoire , la géographie , les expériences plus ou moins longues et nombreuses , la relation et le « rang » vis a vis du monde , de ces peules , dans la mesure où ils les façonnent , feront aussi que les « expressions » des peuples seront plus ou moins viscérales ou réfléchies .
Il m’apparait que malgré tout , c’est le plus souvent une relation « affective » qui s’exprime dans un vote ou une acclamation . Mais la qualité de cette expression dépend aussi de ce que certain appellent expression » en détresse » ou expression en » croissance positive « ( adulte) .
L’expression est en détresse quand ceux qui la portent sont majoritairement en situation de « repli » sur leurs ressources propres et ne veulent plus peser , ni même voir, celles des autres qui sont différentes . Et quand on est en détresse , on fait le voyou . Je pense que c’est ce qui s’est exprimé dans le vote américain , qui est indirectement la reconnaissance de la perte d’un leadership mondial que l’on cherche à exorciser .
Si j’applique ma théorie à la dernière élection présidentielle française , le résultat du premier tour montre que chacun a bel et bien principalement voté selon ses tripes pour certains » en croissance adulte » , pour d’autres » en détresse » . Au second tour , et ça m’a rassuré sur la santé mental de mon peuple , la réponse de détresse a été écartée .
J’espère que nos échanges politiques ou de blogs permettront d’améliorer le menu adulte à proposer tant aux affects , qu’aux qualités adultes des membres de la Cité .
J’ai lu récemment un livre de reporter sur Poutine selon les russes. Lui aussi a promis de « rendre sa grandeur à la Russie ». Et ce nationalisme donne un attachement électoral fort, aveugle. Malgré que le quotidien des russes a peu progressé (mais les années de régression post Eltsine sont passées), que des inégalités énormes font les scandales, les promesses électorales de Poutine font encore recette (il vient de nommer un nouveau premier ministre pour sa « fibre sociale » prétendue…).
Je considère que la fascination envers Trump ne se limite pas à sa brutalité de voyou, même si c’est une dimension qu’il met en avant (je fais ce que je veux). Ses adjectifs élogieux pour des gars qui « font un job formidable » (par exemple) et pour tout ce qui valorise les USA va en ce sens de nationalisme facile. Sa mise en scène avec la Corée du Nord est aussi un élément manipulateur où il pouvait avoir des gains faciles ; et il joue un jeu avec le Venezuela très dangereux actuellement. Toute-puissance, esprit manipulateur et populiste (Nous les petits blancs…), plusieurs éléments contribuent.
Je crois qu’on n’est pas loin d’être en phase .
De la même façon , on pourrait dire que ce qui permet au PCC d’étouffer les divergences territoriales internes ou de faire procéder à des arrestations où l’on sait , en pleine épidémie de Coronavirus , sans que ça n’entame l’adhésion au système de la majorité des chinois , c’est l’affect gratifiant d’avoir le sentiment que le peuple chinois est en train de conquérir le monde .
Comme la China-mania est en train d’en prendre un bon coup ces derniers temps , on va voir ce que ça provoque sur place à terme .
L’Europe solidaire , vite et fort !
Pour la Russie , je suis plutôt inquiet , et je cherche encore comment remettre ce grand peuple , son âme et son immense territoire , en version autre que nationale-impérialiste , pour le plus grand bien de la marche du monde .
Voilà une question pour Marina Vlady .
Ce qui est constaté au sujet de Trump et de ses électeurs, n’est-ce pas ce que l’on a pu observer, dans une certaine mesure, en Allemagne avec Hitler ?
Le comportement des foules n’obéit pas nécessairement aux règles rationnelles telles qu’un esprit pétrit de rationalité pourrait appliquer dans ses raisonnements…
Vous êtes tout excusé ! 🙂
Je pense que vous oubliez le mouvement du pretendu Q anon , ceux qui suivent Trump suivent ce mouvement assidument, ils sont persuadés d’être dans un scénario élaboré par Trump pour faire tomber le soi disant deep state avec tous les pedophiles. la plupart bien sur tous democrates pour eux avec à la tête Hillary comme par hasard. Je ne sais pas si vous avez connaissances de tous leurs delires. Je vous en cite certains : Trump a fermé les frontieres avec le faux virus juste pour capturer les pedophiles democrates, Trump devait soi disant délivrer des enfants enfermés en esclave sexuels dans des tunnels. Trump va detruire la FED etc… Il y a des sites qui en permanence deforment les faits de Trump pour les mettre à son avantage dans toutes les circonstances car pour eux il y a un plan de Trump qui joue aux echecs 3D 4D je ne sais même plus avec leurs délires. Ces gens là sont completement deconnectés de la réalité, ne voient pas les drames humains causés par le virus ou le chomage de masse, quand un evenement qui a été dévoilé par leur gourou Q anon n’arrive pas ils changent les dates en permanence. En fait ils s’accrochent à Trump car ils attendent en vain des arrestations qui n’arrivent pas et ne se rendent absolument pas compte des dégats reels qui les entourent. Ce qui peut les reveiller de l’incompetence de Trump, de sa supercherie ? peut être d’être touché eux mêmes par le virus ou completement sans ressources financieres .
Le phénomène que vous décrivez est d’autant plus visible qu’on le constate aux USA, la 1ère puissance mondiale, mais il a déjà été observé en d’autres temps et d’autres lieux.
Plus près de nous, les multiples élections et réélections de Balkany n’obéissent-elles pas à la même règle ?
Relisant l’article, cette idée me vient aussi : l’électorat n’attend pas seulement qu’on défende ses intérêts (si, ce sont les promesses électorales) mais qu’on fasse preuve de méchanceté avec les intérêts des autres ! Les mexicains, les arabes, les chinois, les européens, les démocrates, les féministes, Obama, les cibles de Trump sont nombreuses et toutes créatrices d’un « nous » identificatoire, simplificateur. Idem chez Poutine. Cela marche d’autant mieux si la masse des citoyens est dans une optique de « victime ». Même pour le virus, dénicher un coupable serait un réconfort du « nous ».
(Il me semble que Juanessy ci-dessus a les bases d’un article sur la logique « non-utilitariste » de l’électeur).
Elément supplémentaire au débat (malheureusement l’agence Belga ne permet pas de retrouver la source…) : https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_sondage-le-coronavirus-a-fait-augmenter-la-confiance-des-citoyens-envers-leur-gouvernement?id=10489510
Des sarcasmes (avoués) de la part de celui qui est a quia, mais que penser des insultes à l’intelligence effectivement assumées? Ce monsieur est hors norme, deux citations pour le définir (films de Lautner): « Plus t’as de pognon, moins t’as de principes. L’oseille c’est la gangrène de l’âme » (Des pissenlits par la racine), et « Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît » (Les Tontons Flingueurs ».
C’est très schématique mais il y a de cela 🙂
Je sous traite le travail à Chabian , pour réécrire « l’Esprit des Lois » de Montesquieu , en substituant :
animal ( corps) – affect- cerveau de droite – géographie – anarchiste ,
à Lois naturelles , et
social – raison – cerveau de gauche – histoire- philosophe ,
à Lois positives .
Il peut se faire conseillé par Dominique Temple et Bérnard Friot !
» …conseiller »
Je renonce à mes droits et peu importe l’éditeur , mais veiller à sortir en librairie hors confinement .
Bonjour Monsieur Jorion,
Ne désespérez pas et ne peignez pas tout le monde avec le même pinceau.
40 % des américains soutiennent aveuglément Trump. Bon, mais environ et seulement 50 % des américains votent finalement…
On tombe à 20%… les chiffres on leur fait dire ce qu’on veut.
Et à mon avis, parmi eux il y a beaucoup d’américains qui souffrent, qui n’en peuvent plus, et qui, sans soutenir Trump, veulent que ça change…
Et on doit reconnaitre que dans le style, ça change pas mal !
Cordialement.
Qui ne dit que l’électeur n’est pas utilitariste ? Simplement l’utilité n’est pas celle envisagée, s’appuie sur une autre rationalité. Et les élections ne sont qu’un moment dans la dynamique du pouvoir. Pour prendre des exemples extrêmes, voir l’arrivée au pouvoir de Mussolini et Hitler. Et pour prendre d’autres extrêmes, de quels soutiens bénéficient les troupes qui montent au front? Barkane est-elle rationnelle ? Trump n’est que le symptôme et le soutien sans faille des Republicains montre bien que l’utilité à différentes facettes. Maintenant, va-t-il parvenir à constituer des corps francs suffisamment puissants et qu’elle est l’utilité marginale de ceux-ci ?
Paul Jorion a surtout dit qu’il préférait ( et moi aussi ) des citoyens adultes ( ce qui n’est pas identique à utilitaristes ).
Je pense que lorsque notre hôte dit « qu’il croyait à la logique utilitariste dont on nous dit que … », c’est avec une arrière pensée ironique .
En tous cas , ça interroge aussi « l’altruisme intéressé » d’Attali .
J’en reste au postulat qu’être adulte , c’est allier l’animal , l’intuition créatrice, l’organisation et une perspective de bonheur collectif et individuel .
Tout ça à la fois . C’est pour ça que c’est difficile .
Je pense qu’un point important doit toujours être gardé à l’esprit : les Américains n’ont que des élections à un seul tour.
On dit souvent chez nous qu’on choisit au premier tour et on élimine au second, c’est-à-dire qu’on vote au second tour pour qui on pense le moins mauvais, après avoir eu un vrai choix au premier tour et la possibilité de voter pour le meilleur – ou dans une version modifiée pour « le meilleur parmi ceux qui ont une vraie chance ». Eh bien les Américains eux ne peuvent JAMAIS choisir, seulement éliminer le pire des deux !
La question à laquelle les Américains ont répondu en 2016 n’est pas « Trump fera t il un bon président ? » mais « Qui de Clinton et Trump serait le ‘moins pire’ ? »
De même, la question à laquelle ils se préparent à répondre en novembre de cette année est bien de savoir qui de Trump ou de Biden serait le pire. En somme, ils doivent décider lequel est le plus dangereux entre :
1. Un enfant tyrannique et irresponsable, irréfléchi, intellectuellement paresseux, systématiquement menteur et incapable de la moindre persévérance
2. Un sous-Clinton ne proposant rien que ce qui avait motivé la colère nourrissant le vote Trump en 2016, qui plus est assez possiblement dans les premiers stades d’une dégénérescence sénile
Il me semble que le moins dangereux est quand même le sous-Clinton qui devient gâteux.
Mais je ne me permettrais en aucun cas de mépriser quelqu’un qui pense que c’est plutôt Trump le moins dangereux – avec des arguments comme quoi certes c’est un clown mais un clown déjà connu « the devil you know » et qui sait si le gâteux ne serait pas pire ?
Quoi qu’il en soit, avec la paire Clinton-Trump il y a quatre ans, et la paire Trump-Biden cette année… pauvres Etats-Unis 🙁 !
Le seul critère important ici sera le choix du VP de Biden.
@ Alexis Toulet, vous oubliez une caractéristique fondamentale pour les élections présidentielles aux USA. Elles sont en effet à un tour MAIS indirectes et ça change tout.
Rappelons les chiffres en nombres de votants : Mme Clinton a eu une victoire écrasante avec une avance de 3 millions de voix sur Trump mais en perdu avec les grands électeurs. Est-ce réellement démocratique ? des amis à moi, américains se posent depuis des années cette question (j’avoue qu’ils sont Démocrates) .
On peut tout à fait concevoir un système démocratique avec des États fédérés envoyant des délégués pour le président fédéral mais il y a de gros problèmes connus sur ces processus électoraux qui favorisent nettement le GOP vs. les Démocrates:
– par ex. en Floride : des électeurs empêchés pour condamnation (en majorité des Noirs) ce qui a été rectifié récemment
– par ex. en Floride : des systèmes archaïques de votes ou ailleurs des machines marchant mal (potentiellement « hackables » ?)
– des électeurs non-inscrits dans certaines catégories sociales (suivez mon regard)
– les fameux découpages « Gerrymandering » https://fr.wikipedia.org/wiki/Gerrymandering
– le principe du gagnant qui emporte tout dans un État : un peu injuste, non?
Le résultat fut l’élection de Trump par basculement de quelques dizaines de milliers de voix dans des États comme le Michigan (10704 d’avance!) (d’où son « FREE MICHIGAN récent.)
Il n’est pas question de mépriser un futur électeur de Trump qui jugerait qu’il est moins dangereux que Biden, non, mais on peut légitimement se poser la question de savoir s’il a bien toutes les clés en main, s’il est « adulte »…Car dangereux, maintenant on en a la preuve létale (cf. le lien que j’ai mis sur A. Schiff).
Je ne crois pas du tout que nous soyons dans un même cas de figure. Oui, Biden n’est pas attractif (un choix de survie pour la pays) mais je suis entièrement d’accord avec Julien : beaucoup va se jouer sur le VP. Il a dit qu’il choisirait une femme : rêvons à Warren !
Les élections primaires me semblent expliquer – du moins en bonne partie – pourquoi l’élection du président est si différente de ce à quoi nous sommes (ou étions) habitués.
Ce système peut permettre à un candidat dont le comportement (Trump) ou le programme (Sanders) ne correspond pas à celui du parti de s’imposer comme candidat avec l’appui d’un petit nombre d’électeurs. C’est d’autant plus le cas quand les électeurs habituels du parti concerné sont trop divisés pour arriver à se mettre d’accord sur un candidat acceptable par la plupart d’entre eux.
Le fond du problème est peut-être qu’aucun candidat et aucun programme ne peut satisfaire une majorité des électeurs.
Adam Schiff avait solennellement averti le Congrès, même en quelques mois (c.-à-d. d’ici novembre) Trump pouvait faire encore plus de dégâts.
https://www.msnbc.com/all-in/watch/rep-schiff-on-profound-and-disturbing-echo-of-impeachment-in-trump-pandemic-response-82552389636
Indignité politique du GOP.
Les mystères de l’esprit sont impénétrables. Voici à quoi me fait penser l’irruption de Trump dans la vie politique américaine et par contrecoup sur la scène internationale.
Citation d’Anton Tchekhov :
« Si dans le premier acte vous indiquez qu’un fusil est accroché au mur, alors il doit absolument être utilisé quelque part dans le deuxième ou le troisième acte. Si personne n’est destiné à s’en servir, il n’a aucune raison d’être placé là. »
Par conséquent, si un très grand nombre d’électeurs américains ont choisi cet inqualifiable personnage c’est parce qu’ils souhaitaient » foutre en l’air » un système dont ils ne savent comment se débarrasser en dépit des stupidités ressassées sur les libertés d’entreprendre, de tirer des coups de fusils dans toutes les directions, de piller qui bon leur semble, de faire la guerre aux autres etc… Toutes bonnes raisons qui ne leur ont jamais apportés que des malheurs. Sans la vie bonne dont ils rêvent comme nous tous. Ils sont comme ces ouvriers d’usine en France qui, voici quelques années, plaçaient des bouteilles de gaz avec détonateurs et menaçaient eux aussi de tout foutre en l’air. Nous savons que cela arrivera à moins que la version politique soit le vote Lepen. En tous cas, la tentation de la terre brûlée est toujours présente dans certains milieux et pas seulement des milieux intellectuels. Ne serait-ce pas la résurgence du courant nihiliste ?
La politique du pire ou de la terre brulée ( qui en a déjà assez marre comme ça ) , c’est bien précisément la signature de la « situation » de stress
( détresse en français) .
Le tout est de remonter aux sources de la maladie . Le plus souvent , c’est la crainte d’aller vers une situation dégradée et moins sure que la situation antérieure . Il y a donc pas mal de raisons pour que cette pandémie touche beaucoup de peuples dans les années à venir , au moins parmi ceux qui étaient en tête de peloton .
Au niveau individuel et collectif , on pourra d’abord sacrifier ceux pour lesquels ne pas perdre signifie surtout gagner davantage .
C’est pour cette raison que je me dis qu’élire une personne en soit n’est pas une bonne chose. Ce serait peut-être plus judicieux de voter pour un programme, des idées et de tirer au sort dans un panel de gens compétents, les individus chargés de faire appliquer les programmes. Bon j’assume ma part de naïveté…
C’est pour cela que les « mécaniques électorales » ont une énorme importance. C’est « l’arrière-cuisine » de la démocratie. Il y a des systèmes où la personnalité prend le dessus, parce que « the winner get all » : un seul élu finalement par circonscription. Aucune représentation du perdant. Avec un seul tour en GB, et deux tours en France : ici, c’est une ‘primaire’ ouverte qui désigne les deux finalistes. Même le système américain qui désigne des grands délégués par territoire est « winner take all » : cela finit par désigner le gagnant par l’addition des gagnants par territoire. Et je vais parler plus bas du découpage territorial.
Il y a des systèmes où on vote pour une liste de candidats, en général présentée par un parti. Et chaque liste remporte une série de sièges pour ses candidats, selon la proportion de votes acquis sur un territoire (étendu : débouchant sur plusieurs sièges). Ici il y des personnalités « moteurs » pour attirer l’électorat, mais aussi une mise en avant de points de programme, ou de promesses électorales. Il est possible de restreindre cette représentation « proportionnelle » de l’opinion : en réclamant un plancher de 5% des votes pour participer (élimination des petites listes), en renforçant l’effet des listes importantes qui obtiennent des sièges avec moins de voix (très efficace en Belgique).
Dans les deux cas, le découpage territorial est un enjeu important. Banlieues, territoires ruraux sont convoités ou redécoupés et dilués, selon la tendance politique du pouvoir. Avec un territoire par siège, vous faites un découpage « personnalisé » et plutôt tendancieux (renforçant votre opinion, diluant celle de vos adversaires). Avec un territoire à plusieurs sièges, vous cherchez des équilibres ou mixités qui ne vous soient pas défavorables (à vous qui êtes au pouvoir de découper). Dans le cas des USA, les délégués n’ont pas le même poids dans divers territoires. Ce qui permet de manipuler aussi la représentation, au profit de territoires ruraux., plutôt répubicains.
Je me demande si les partis ne se tirent pas une balle dans le pied en organisant des « primaires » internes au parti : ils mettent en valeur le choix d’un candidat au détriment du programme. D’où cette surenchère de promesses personnalisées et cette prime au meilleur débatteur. Rappelons que Macron échappant à toute primaire, a tardé à affirmer un programme, pour focaliser l’adhésion à sa personne.
C’est le moment de lire https://agone.org/elements/pourquoilespauvresvotentadroite/#livre_doc_86 de Thomas Frank
En quoi ça s’appliquerait à la situation américaine entre 1960 et le 20 janvier 2017 ?
Le livre de Th. Frank, « Pourquoi les pauvres votent à droite » apporte des réponses à la question de Paul Jorion, « Pourquoi les électeurs de D. Trump continuent-ils de le soutenir ? »
Aux USA, la recette de ce paradoxe se met en place, selon Th. Frank, à la fin des années ’60 quand l’insécurité économique nourrit la colère et l’angoisse, le ressentiment, de millions d’ouvriers et d’employés qui craignent de perdre leur statut et d’être rattrapés par moins bien lotis qu’eux ; la droite leur promet alors, à défaut de sécurité économique, la sécurité morale, le maintien de « valeurs » auxquels ils sont attachés – défendues, notamment, par les évangélistes qui découvriront la politique et s’y jetteront à âme perdue quand le droit à l’avortement passera dans la loi en janvier 1973 (arrêt « Roe vs Wade » de la Cour suprême).
Recette exploitée à fond et forces mobilisées par D. Trump dans sa conquête du pouvoir.
C’est très mal résumer un bouquin de plus de 400 pages bien serrées plus biblio et index des noms, nourri d’histoires américaines et texanes, franchement magnifique.
Dans le même fil de réflexions, il me semble aussi que Paul Jorion avait donné par avance une réponse à la question qu’il pose aujourd’hui quand il nous avait montré qu’il faut entendre, par « mexicains », plutôt les indiens premiers occupants du continent – les « mexicains » jouant le rôle des « moins bien lotis » dont parle Th. Frank.
Merci de la substantifique moelle .
Ça ne semble pas invalider ma propre expression selon laquelle la détresse naît quand s’éloigne le confort psychique d’être suffisamment sur que le bon temps présumé (quelque soit la façon dont il a été obtenu , les « indigènes en savent quelque chose ) du passé est compromis .
Dominique Temple nous dira si la réciprocité traduite en économie , et la psychanalyse collective , suffiront à éviter les cadavres .
J’ai rien compris .
Suffit de demander si vous voulez que je supprime votre commentaire.
Si on l’on replace l’invention de Keynes du « minimisé le ressentiment » dans son époque avec en femme russe, je résumerai l’émergence de la météorite Trump comme la représentation de l’extrémité du ressentiment dans laquelle se trouve sa base électorale.
Je pense que leur état d’esprit en est arrivé au point irréversible de vouloir en découdre quoi qu’il en coûte avec le « deep state », l’épouvantail que brandit le gourou.
Je suis tombée sur cet article qui m’a fait repenser à ce mea culpa venant de votre part.
Je ne sais pas si vous avez eu l’occasion de lire les ouvrages de cette psychiatre, je suppose que oui, mais à tout hasard je poste l’article ici. (je ne connais rien de la fiabilité du site, mais l’article n’a pas l’air fake après vérification de l’existence du professeur Lee).
En substance, elle analyse que les supporters de Trump ont des comportements similaires aux enfants soldats.
https://www.salon.com/2020/04/23/yale-psychiatrist-bandy-lee-lockdown-protesters-resemble-child-soldiers-and-urban-gangs/
Je n’ai aucune compétence en matière psychiatrique, mais je me suis dit que c’était un point de vue intéressant. Bonne lecture.