Blog de Paul Jorion

15 réponses à “Pourquoi la Chine est-elle le premier pays extracteur de bitcoin ?”

1. 

   Arnaud

   08 avril 2021 10h51

   Le contrôle du bitcoin (via la quantité d’électricité utilisée par les extraction) est plus importante pour la Chine que les émissions de GES qui sont nécessaires à cette extraction.
   Accessoirement si elle se tourne vers une production d’électricité non émettrice (nucléaire, hydraulique, PV ou éolien) l’inconvénient majeur tombe.

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2. 

   timiota

   08 avril 2021 11h10

   Coinitaliste
   (Communiste et capitaliste ont eu un enfant…)

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   1. 

      juannessy

      08 avril 2021 13h44

      Après tout , le PCC a aussi très bien intégré les « vertus » du libéralisme économique et le théorème « HOS » depuis les années 70 , en utilisant sa masse de « travail » potentiel , quand elle n’avait pas encore « le capital » nécessaire , jouant en partenariat avec l’Allemagne , la division internationale du travail . Maintenant qu’elle a accédé presque au leadership mondial du capital tant financier qu’humain , elle peut effectivement , après avoir réussi le mariage libéralisme /communisme , tenté le mariage capitalisme/ communisme , que les occidentaux ont refusé en ridiculisant le bancor .

      http://pierresartondujonchay.over-blog.com/2020/03/la-monnaie-compensatoire-un-bitcoin-regule-par-une-loi-commune-dans-un-marche-reel.html

      Biden semble aussi avoir compris l’Histoire , pour rechercher aussi un point d’équilibre soutenable entre libre échange et protectionnisme .

      Dans les deux cas , la paix et le bien être de la planète sont en jeu .

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3. 

   Toulet Alexis

   08 avril 2021 11h54

   L’estimation de l’énergie consommée par le minage de bitcoins n’est pas aussi élevée tout de même.
   – L’indice construit par l’université de Cambridge (1) estime la consommation énergétique du minage du bitcoin à environ 139 TWh par an, soit 5. 10^17 J
   – L’énergie finale consommée par l’humanité était estimée en 2018 à 9,938 milliard de tep (2) soit 4,16 10^20 J
   ==> L’ordre de grandeur est que 0,12% de l’énergie finale consommée dans le monde est consacrée au minage de bitcoins.

   L’Italie, c’est plutôt 1,2% de l’énergie finale consommée par l’humanité (voir le même lien) – dix fois plus. Même en tenant compte du fait que sa production énergétique est beaucoup plus climatiquement efficace que celle de la Chine (le pays du charbon !) le minage de bitcoins dégage incomparablement moins de gaz à effet de serre que l’économie italienne

   (1) https://cbeci.org/
   (2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Ressources_et_consommation_%C3%A9nerg%C3%A9tiques_mondiales#Consommation_%C3%A9nerg%C3%A9tique_selon_le_type_d'%C3%A9nergie_utilis%C3%A9

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   1. 

      Arnaud

      09 avril 2021 21h39

      Alexis, voici
      Une source relayant le Guardian faisant réf a une publié de Nature sur la conso d’électricité liée au minage du bitcoin.
      https://www.goodplanet.info/2021/04/07/le-bitcoin-risque-de-perturber-la-strategie-de-reduction-des-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre-de-la-chine/
      Hypothese: arrêter la guerre des Monnaies = possible réduction des emissions de GES par abandon massif du minage de bitcoin !

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   2. 

      Arnaud

      09 avril 2021 21h39

      L’article est sur le fil Twitter de Jancovici.

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4. 

   Tout me hérisse

   08 avril 2021 11h59

   Il ne s’agit apparemment pas du ‘bitcoin classique’ connu des spéculateurs mais d’un yuan ‘fondant’ contrôlé en totalité par le pouvoir politique chinois, le but étant de contrôler totalement les investissements et le développement du pays, ce sera également le moyen d’échapper à la prégnance du dollar, lequel occupe une place exagérée dans les échanges de paiements au niveau mondial… Il est à craindre que le caïman américain n’admette pas ce genre d’intrusion dans son marigot ! 🙂

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   1. 

      Toulet Alexis

      08 avril 2021 13h19

      Vous parlez des projets de MNNC, monnaie numérique de banque centrale, bref de la possibilité de refonder une monnaie fiduciaire existante sur la base d’une blockchain contrôlée par la banque centrale.

      Il faut noter que l’on parle certes beaucoup de ces projets, mais qu’aucun n’a encore vu le jour. La Chine il est vrai est réputée pour s’y intéresser tout particulièrement.

      Il faut reconnaître que si Pékin mettait en service un e-yuan crédibilisé par une blockchain et couplé à des applications de paiement instantané suffisamment sûres pour être utilisées non seulement par des particuliers pour des petits achats mais par les entreprises pour leurs échanges… il se donnerait les moyens de concurrencer sérieusement le dollar et le réseau Swift, à la fois par la sécurité et par la rapidité. Tout en maintenant le contrôle : un e-yuan serait avant tout… un yuan.

      Si Pékin est effectivement le premier à mettre en service une MNBC, il n’y aura rien là de très surprenant.

      Mais une MNBC serait un objet bien différent d’un protocole d’échange de valeur décentralisé sans tiers de confiance comme le Bitcoin. Ou du jeton d’échange natif d’un écosystème de contrats intelligents comme l’Ethereum. Sans compter… bien d’autres choses encore !

      L’idée originelle de Satoshi Nakamoto – qui lui a permis de créer le Bitcoin en 2009 – a été depuis reprise, développée et enrichie par bien d’autres. Les systèmes à blockchain – que l’on connaît en général sous le nom de leur jeton natif, appelé parfois crypto-actif, et par les plus rapides crypto-monnaies – sont l’objet d’une créativité assez éblouissante ces dernières années. Une créativité qui peut rappeler celles des années 1990 pour Internet : énormément de choses sont inventées, expérimentées, la grande majorité échouera certes, mais certaines applications perdureront sans doute, de même que Google ou Facebook ont perduré.

      Ces gens ont une passion : la décentralisation et la désintermédiation. Ce que Nakamoto a cherché à faire pour la monnaie, ils veulent le faire pour beaucoup d’autres choses.

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   2. 

      Paul Jorion

      15 avril 2021 15h42

      Mais non ! Il est bien question du bitcoin.

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5. 

   PERIER Thomas

   08 avril 2021 17h40

   Je dois être totalement inculte ou avec une case en moins.
   Je ne comprends aucunement le rapport entre PCC et Bitcoin, fusse-t-il communiste.
   Je suis désolé, il va falloir éclairer mon esprit embué avec de gros gros projecteurs bien directionnels.

   C’est de la géopolitique dont il s’agit ?
   D’un système d’assurance ?
   D’un actif financier propriété de l’Etat Chinois ?

   Help !

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   1. 

      Paul Jorion

      08 avril 2021 20h31

      Imaginez que votre devise soit dans une situation de rivalité (ou pire) avec le dollar, et que vous voyiez des détenteurs de dollars acheter en quantité avec ces bons dollars sonnants et trébuchants, de l’argent de Monopoly, allez-vous tenter de :

      1) décourager cette tendance ?
      2) l’encourager ?

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      1. 

         juannessy

         08 avril 2021 21h03

         J’étais plutôt resté sur l’idée que la Chine possède près de 1200 milliards de dollars , que ça ne plait plus trop aux américains ( Trump ) qui auraient voulu leur interdire de commercer en dollars et que c’est un peu pour ça que les chinois cherchent des issues pour échapper à cette contrainte de guerre par la monnaie .Ceci étant ça fait déjà une quinzaine d’années que la guerre par la monnaie est lancée ( les BRICS ).
         Reste à comprendre si cette guerre des monnaies par des voies originales , sert une politique économique plus vaste et n’est qu’une parade « protectionniste » classique ( il y en a d’autres dans la panoplie : contingentements , droits de douanes , subventions publiques , règlementation technique, sociale , environnementale ou sanitaire …) ou un projet global plus vaste dont il faudra alors déterminer qui il sert vraiment ( sans doute la zone d’influence directe que la Chine se réserve ).
         on attend les échos à l’OMC et ce qu’en pensent les multinationales (  » a-nationales ») ainsi que les spécialistes du pistage de  » chaines de valeur » .

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6. 

   un lecteur

   08 avril 2021 20h48

   Elon Musk une taupe chinoise !!!!

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7. 

   Lagarde Georges

   09 avril 2021 0h01

   Attaque des 51 % ou attaque Goldfinger, d’après https://fr.wikipedia.org/wiki/Attaque_des_51_%

   Si un seul mineur introduit une erreur ou pirate la blockchain, la masse des autres mineurs va automatiquement corriger cette erreur ou ce piratage. Mais si un groupe de mineurs qui coopèrent regroupe plus de 50 % des capacités de minage, il devient en théorie possible de pirater la blockchain : plus de la moitié des mineurs validant le bloc corrompu, c’est celui-ci qui devient le bloc « officiel », car l’algorithme de contrôle distribué le verra comme majoritaire.

   Le hack de la double dépense consiste à effacer des transactions : le hacker utilise deux comptes A et B qui lui appartiennent, il prend des unités de crypto-monnaies depuis le compte A et les envoie sur le compte B (A est donc débité et B est crédité), puis, en manipulant la blockchain, il efface la transaction. Une fois la transaction effacée dans le registre, tout se passe comme si le compte A n’avait jamais été débité, alors que le compte B reste lui crédité de la somme qui a été transférée.

   Une telle approche est inenvisageable pour une entreprise privée [réf. nécessaire]. Ce n’est cependant pas hors de la portée d’un état souverain…

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8. 

   Paul Jorion

   15 avril 2021 15h41

   Je ne suis pas le seul apparemment à qui cette idée est venue : du bitcoin utilisé comme arme par la Chine pour abattre le dollar.

   La question géopolitique que je me pose, c’est que le dollar américain est la monnaie de réserve du monde. Il y a des aspects positifs pour les États-Unis. Et d’autres qui sont plus problématiques.

   Du point de vue de la Chine, ils veulent obtenir… ils n’aiment pas que les Etats-Unis aient cette monnaie de réserve parce que cela nous donne, vous le savez, un grand pouvoir sur les chaînes d’approvisionnement en pétrole iranien et toutes sortes de chose comme cela…

   …Même si je suis une personne pro-crypto, pro-bitcoin maximaliste, je me demande si, à ce stade, le bitcoin ne devrait pas être considéré en partie comme une arme financière chinoise contre les États-Unis, où elle menacerait la monnaie fiduciaire. Mais elle menace surtout le dollar américain, et la Chine veut faire des choses pour l’affaiblir.

   C’est en quelque sorte « la Chine ‘longue’ [pariant sur sa hausse] sur le bitcoin » et, d’un point de vue géopolitique, les États-Unis devraient peut-être… poser des questions plus précises sur la façon dont cela fonctionne exactement.

   – Peter Thiel (co-fondateur de PayPal), 8 avril 2021

   The geopolitical thing I sort of wonder about is always that, you know, the US dollar is a reserve currency of the world. There are some things about that, that are good for the US. Some things that are more problematic.

   From china’s point of view, they want to get… they don’t like the US having this reserve currency because it gives us, you know, a lot of leverage over Iranian oil supply chains and all sorts of things like that…

   …Even though I’m sort of a pro-crypto, pro-bitcoin maximalist person, I do wonder whether at this point bitcoin should also be thought in part as a Chinese financial weapon against the US, where it threatens fiat money. But it especially threatens the US dollar, and China wants to do things to weaken it.

   So, it’s sort of ‘China’s long bitcoin’ and perhaps from a geopolitical perspective, the US should be a little bit… be asking some tougher questions about exactly how that works.

   – Peter Thiel, 4/8/2021

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