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*Godot est mort !*
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@Alex Oui, la déontologie journalistique existe toujours mais elle n’est tout simplement pas rémunérée ! 😉
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9 réponses à “« Dix-sept portraits de femmes » V. Les passantes”
Ce qui se passe entre les hommes et les femmes, les murmures du désir, qui disent oui, qui disent non, un commerce sans transaction, un échange sans abandon & les mots en éclaireurs de la bonne ou mauvaise couleur.
Désolé de décevoir votre imagination mais la plupart des écrits de combattants de la Grande Guerre ont été rédigés à « l’arrière-front », à quelques kilomètres en retrait de la « zone du feu », pendant les quelques jours de repos consacrés aux soins du corps (douche, épouillage, lessive, coiffeur, barbier et quelques bonnes bitures) avant la remontée en première ligne.
Cendrars, l’antidote : « J’ai saigné ».
C’est l’infirmière major de l’Hôpital de Chalon sur Marne à qui « je fis faire trois quatre tours de valse chaloupée, chantant : Je n’ai dansé qu’une fois avec elle et lui disant à l’oreille Adrienne, merci, merci pour nous tous. On vous aime … tous ! ».
https://hervey-noel.com/blaise-cendrars-sans-frontiere/
Ah et puis on n’a pas vu souvent un capitaine d’artillerie les pieds dans la boue des tranchées 😉
Bien plus sûrement hébergé confortablement à l’arrière à envoyer des ordres par téléphone ou par cyclistes interposés.
Par contre, poste idéal pour des rencontres féminines éphémères.
C’est le printemps ( et même bientôt l’été) et eux deux ont compris aussi :
https://www.salamandre.org/article/webcam-martinet/?cle=8029-333&utm_source=sendinblue&utm_campaign=Martinet_260521_Standard&utm_medium=email
… et les poètes inventèrent l’amour …
Ne nous a-t-on pas laissé entendre à peine avions-nous compris que les femmes s’épousent et portent des enfants qu’il fallait prendre part à la course des épousailles et de l’accouplement. ( Formation d’un couple ) Alors que notre vie peut s’emplir merveilleusement, chaque jour de ces étincelles qui éclairent les yeux de femmes ; de ces sourires esquissés que nul ne verra et que l’on ne verra qu’une seule fois.
On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
– Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
– On va sous les tilleuls verts de la promenade.
Les tilleuls sentent bons dans les bons soirs de juin !
L’air est parfois si doux, qu’on ferme la paupière ;
Le vent chargé de bruits, – la ville n’est pas loin, –
A des parfums de vigne et des parfums de bière …
– Voilà qu’on aperçoit un tout petit chiffon
D’azur sombre, encadré d’une petite branche,
Piqué d’une mauvaise étoile, qui se fond
Avec de doux frissons, petite et toute blanche …
Nuit de juin ! Dix-sept ans ! – On se laisse griser.
La sève est du champagne et vous monte à la tête …
On divague ; on se sent aux lèvres un baiser
Qui palpite là, comme une petite bête …
Le cœur fou Robinsonne à travers les romans,
– Lorsque, dans la clarté d’un pâle réverbère,
Passe une demoiselle aux petits airs charmants,
Sous l’ombre du faux-col effrayant de son père …
Et, comme elle vous trouve immensément naïf,
Tout en faisant trotter ses petites bottines,
Elle se tourne, alerte et d’un mouvement vif …
– Sur vos lèvres alors meurent les cavatines …
Vous êtes amoureux. Loué jusqu’au mois d’août.
Vous êtes amoureux. – Vos sonnets la font rire.
Tous vos amis s’en vont, vous êtes mauvais goût.
– Puis l’adorée, un soir, a daigné vous écrire … !
– Ce soir-là, … – vous entrez aux cafés éclatants,
Vous demandez des bocks ou de la limonade …
– On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans
Et qu’on a des tilleuls verts sur la promenade
Arthur Rimbaud » Roman » 1870
Et même quand on est au soir de sa vie :
Alain Souchon fête ses 77 ans aujourd’hui, sa chanson « Le baiser » cadrerait parfaitement avec l’ambiance décrite par Paul 🙂