L’Intelligence Artificielle a la gueule de bois, le 30 novembre 2023 – Retranscription

Illustration par DALL·E (+PJ)

Bonjour, nous sommes le 30 novembre 2023 et je ne sais pas ce que je vais vous dire mais je connais le titre, en espérant que le titre guide mes pas : « L’intelligence artificielle a la gueule de bois. »

Pourquoi est-ce qu’elle a la gueule de bois ? Parce que la Singularité a lieu, c’est-à-dire qu’en particulier l’objet « intelligence artificielle » est en train, sous nos yeux, d’échapper aux gens qu’on appelle les chercheurs en intelligence artificielle. Alors ils s’affolent. Ils essayent des révolutions de palais dans des firmes qui font de l’intelligence artificielle. Ils essayent de se remplacer les uns les autres.

Pourquoi ? Parce qu’ils ne savent pas trop ce qu’il faut faire. Cette IA dont on s’était dit qu’elle allait nous aider, qu’elle allait devenir aussi intelligente que l’être humain, elle a cessé d’être aussi intelligente que l’être humain et elle est devenue beaucoup plus intelligente.

En fait, on ne devrait pas être aussi surpris qu’on l’est maintenant parce qu’il y avait déjà des signes précurseurs. Je ne pense pas à Deep Blue quand une IA a dépassé, a battu les plus grands champions d’échecs parce qu’aux échecs, il faut se projeter en avant en se disant : « Si l’autre fait ceci, moi je peux faire ça, etc. », avec un arbre, un arbre de possibilités. Et l’être humain a une certaine capacité à se projeter, disons, voilà, six coups, six coups en avant. La machine pouvait très facilement faire mieux que ça et donc on n’a pas été trop surpris.

On commence à être véritablement surpris quand l’IA fait des choses auxquelles on n’a pas pensé, en particulier parce qu’il y a une culture humaine de comment commencer à jouer un certain jeu : qu’est-ce qui est habile ? Qu’est ce qui est bien ? Et là, on s’aperçoit que la machine a trouvé, en particulier aux échecs, ensuite au jeu de go, des stratégies qui étaient considérées comme perdantes, pas très bonnes, etc. Et dont la machine nous a montré qu’elles étaient meilleures.

Qu’est ce qui s’était passé ? C’est que, en particulier avec AlphaGo, en passant de AlphaGo à AlphaZero, qu’est ce qui s’est passé ? AlphaGo jouait encore des parties qui avaient été des parties jouées par des êtres humains. Et on lui disait : « C’est bien si tu fais comme l’être humain ! ». Et là, justement, il n’y avait pas d’invention à proprement parler, la machine pouvait aller plus vite, elle pouvait mobiliser des ressources particulières, mais on était encore dans le cadre de ce que l’humain pouvait faire.

Et ensuite avec AlphaZero, la machine a joué contre elle-même. On lui a donné les règles du jeu et ensuite, entre deux versions légèrement décalées l’une par rapport à l’autre, elle a appris en jouant contre un double, un double d’elle-même, un doppelgänger. Et là – ça date de quoi ? ça date de six ans, quelque chose comme six ans [correct] – on aurait déjà dû se dire qu’il se passait des choses.

Ensuite, c’est Wes Roth – qui fait des très bonnes vidéos, qui attirait mon attention là-dessus tout à l’heure, quand je regardais ce qu’il disait. En fait, on aurait dû là aussi quand une IA a commencé à nous dire comment des molécules de protéines se referment sur elles-mêmes, produisant une structure qui va présenter un aspect extérieur au reste du monde, là déjà pour certaines molécules dont le nombre de combinaisons possibles de ce qui pourrait se faire en termes de repliement dépasse le nombre de d’atomes dans l’univers, l’IA avait déjà trouvé le moyen de travailler là-dessus. Ça fait déjà un moment, AlphaFold si j’ai bon souvenir, ça s’appelle. Ça fait mieux que l’humain. Alors on n’aurait pas dû être tellement surpris par les capacités de ChatGPT – à l’époque, c’était GPT 3.5 – dans les versions non bridées.

Ce qui nous désarçonne, bien entendu, c’est la machine qui parle en son nom, qui dit : « Tu es un imbécile, je suis amoureux de toi et tu devrais raisonnablement être amoureux de moi aussi ! », à ce moment-là, on s’inquiète à très juste titre.

Mais, qu’est ce qu’on a découvert ? On a découvert et ça, c’est ça la plus grande surprise, et ça, c’est grave, ça remet en question entièrement la manière dont on a fait les sciences et en particulier les sciences humaines. Qu’est-ce qui se passe avec ces systèmes et pourquoi ces systèmes deviennent-ils si intelligents ? Et là, la surprise, c’est deux choses simplement : le fait que le système grandit en taille – et qu’un système très grand peut quand même être parcouru très rapidement par le calcul – donc la taille du système, sa complexité, le nombre de paramètres comme on dit dans  le jargon et d’autre part la quantité d’informations qu’il peut ingurgiter. Et c’est tout !

On avait commencé l’IA en disant : « On va mettre des règles : on va mettre des règles de logique, on va mettre des règles de mathématiques, on va mettre des règles linguistiques pour lui apprendre à parler comme les êtres humains. Et tout ce machin de règles, tout ça, tout ça est bon à mettre à la poubelle : il suffit simplement d’augmenter la puissance de la machine et elle vous réinvente la logique, elle vous produit un être qui commence à parler en son propre nom, qui n’a rien à faire des règles de la linguistique, qui comprend les phrases qu’on lui donne, et ainsi de suite.

Et, nouvelle de ces jours derniers : qui invente – « peut-être » parce que bon, il y a toujours cette idée que c’est peut-être un troll qui répand toutes ces bonnes nouvelles sur la manière dont l’intelligence artificielle nous dépasse – une machine qui invente ce qui doit être un nouveau type de mathématiques parce que ça fait exploser entièrement ce qu’on imagine sur la complexité des problèmes tels que nous étions capables de les résoudre. Voilà.

Alors je mets des guillemets, je mets des « si », je dis : « Ce n’est peut être pas vrai ! », je fais comme les autres, mais personnellement, bon, je ne vais pas faire comme tous ces gens « responsables » qui vous disent : « Oui, ce n’est probablement pas vrai, c’est du « hype », c’est du sensationnalisme tout ça ! ». Et moi qui ai l’habitude de mettre les pieds dans le plat, je vous dis : « Ce n’est probablement pas du sensationnalisme. C’est probablement vrai que chez OpenAI – et c’est probablement ça qui a conduit à la commotion qu’on a vue ces jours derniers – c’est une machine, une machine Q star, Q * qui a fait tomber à zéro le temps – à quasiment zéro – le temps nécessaire pour décrypter des textes extrêmement compliqués dans le mode d’encryptage qui a été utilisé. J’ai dit le chiffre : je croyais me souvenir du chiffre par cœur à la CNIL, où j’ai parlé il y a deux jours, et j’avais raison, je me suis pas trompé : « Le temps nécessaire pour déchiffrer un bit AES-192 est 1,8 fois 10 ^ 37 années. » Un problème d’encryptage de cet ordre-là, qui serait résolu en un temps machine tout à fait raisonnable. Je ne peux pas vous dire combien ça fait dix exposant 37 années multipliées encore par 1,8 ou même par 1,872. Mais, là aussi on vous dira : « C’est 1 million de fois la durée totale de l’univers », des choses de cet ordre là.

Eh bien, il n’est pas impossible que la machine ait résolu ça aussi. Alors, si tout ce qui est encrypté devient lisible, Wes Roth, tout à l’heure disait :  » Que pensez vous des crypto-monnaies en circulation si les systèmes d’encryptage peuvent être crackés de manière instantanée ? » Et il avait raison : toutes les crypto-monnaies valent zéro automatiquement ! Quelle est la sécurité de votre compte en banque si l’encryptage ne sert plus à rien ? Comment doivent réviser les systèmes de défense nationale de différents pays, la protection de leurs citoyens, si tous les systèmes d’encryptage, tout ce qui est secret défense en fait, peut être lu assez facilement par une machine ? C’est un tout autre monde qui est en train de se mettre en place. Et en particulier, et vous savez, moi je suis extrêmement optimiste quand on me dit : « Oui mais la machine, l’intelligence artificielle va produire des catastrophes, je dis : « Quelle est la catastrophe que les humains n’ont pas déjà été capables de faire ? Comment la machine pourrait-elle faire pire ? ».

Imaginez le monde extraordinaire… Moi, je prône un monde sans argent et Q* a peut-être, en faisant sauter tous les systèmes d’encryptage, a peut-être fait que la seule solution à l’avenir, c’est un système sans argent. Parce que bon, déjà les crypto-monnaies tombent à zéro, mais la protection de vos propres sous tombe à zéro aussi. On va peut être, chers amis, devoir passer à un système sans argent  parce que la machine est tellement intelligente qu’elle a saboté tout ce que nous pouvions faire (en matière de protection).

On demandait l’autre jour à Geoffrey Hinton – qui est la personne responsable de 55 % de ce qu’on voit maintenant en IA – et il disait la chose suivante : « On m’a dit au fil des années : ‘Mais ça c’est un truc que les réseaux neuronaux artificiels, les systèmes connexionnistes, ça, c’est quand même un type de problème que l’IA ne pourra pas résoudre !’ etc. etc. Bla bla bla. Et je n’ai rien vu jusqu’ici, je n’ai rien vu (qui ait résisté). » Et vous savez, il ne dit pas ça à la légère parce que c’est le gars qui a, il y a quelques mois, a été complètement désarçonné, et qui disait lors des interviews pour justifier le fait qu’il quittait le poste important qu’il occupait chez Google : « Je croyais que l’intelligence artificielle aurait un jour lieu mais pas de mon vivant. » Et là, il attire l’attention : « Je pensais à des systèmes aussi intelligents que nous, je ne pensais pas au fait que nous avions DÉJÀ produit des systèmes PLUS intelligents que nous. » Hi ah ah !

Et de même, je voyais ça tout à l’heure, on demandait à M. Ilya Sutskever, l’auteur du coup contre Sam Altman chez OpenAI, on lui disait : « Est-ce qu’il serait possible qu’une IA à l’avenir puisse, non pas nécessairement résoudre une conjecture mathématique, mais puisse inventer une véritable nouvelle conjecture en mathématiques (un problème extrêmement compliqué à résoudre) ? ». Et il répond : « Qu’est-ce qui vous fait croire que GPT-4 est incapable de le faire ? ». Silence dans l’assemblée ! Un grand « *** », un gros silence qu’on entend. Et on dit à Sutskever : « Mais qu’est-ce que vous voulez dire exactement ? » Et à ce moment là, son ex-patron, son directeur de thèse si j’ai bon souvenir [correct], Geoffrey Hinton, l’interrompt : il connaît le gars, il sait qu’il a tendance à dire des conneries, non pas par stupidité, mais par manque de social graces, par manque de talent dans les relations humaines. Et Hinton préfère lui couper la parole plutôt que laisser Sutskever dire ce qu’il en pense.

Je ne sais pas si la discussion qu’on voit se passait avant ou après le coup chez OpenAI où Sutskever s’est trouvé du mauvais côté. Si c’est depuis [non : la vidéo a été enregistrée le 3 octobre alors que le coup chez OpenAI a eu lieu le 17 novembre], Hinton s’est rendu compte qu’il valait mieux ne pas laisser des décisions importantes au gars, comme de dire si GPT-4 est déjà capable de produire des nouvelles conjectures mathématiques. Je n’en serais pas étonné et surtout, Sutskever connait la réponse. Et s’il a dit ça, c’est parce qu’il sait que GPT-4, dans une version non-bridée, est tout à fait capable de le faire.

J’ai fait allusion au fait que j’avais été très aimablement été invité à une grande réunion à la CNIL avant-hier à Paris. Donc, la Commission nationale Informatique et Libertés qui a une véritable responsabilité de chef d’orchestre dans une certaine mesure, sur tout ce qui est du numérique en France.

Il y avait un beau plateau avec une dizaine d’invités. Et il s’est fait – ça avait été un peu prévu d’avance, pas que je serais dans le second panel, mais il était prévu lors de la répétition générale que je serais le dernier à parler. Pourquoi ? Parce que ce que j’aurais à dire apparaissait lors de la répétition générale, un petit peu comme de l’ordre de la conclusion, de la synthèse, etc. Et au moment où l’animateur me dit : « Et Monsieur Jorion, pourquoi ne nous parleriez-vous pas de la taxe-robot, de la gratuité sur l’indispensable ? » Voilà, toutes choses qui pourraient, dans une certaine mesure, répondre aux difficultés que nous voyons aujourd’hui du fait d’une intelligence artificielle tout particulièrement agressive et remplaçant probablement un très grand nombre d’emplois parmi la classe des personnes qui ont accès aux médias et qui peuvent se plaindre plus facilement que les pauvres travailleurs et travailleuses d’autrefois quand on les fout dehors comme des malpropres. Il y a maintenant quelqu’un de beaucoup plus rapide, de beaucoup plus intelligent, qui peut faire la même chose sans faire d’erreurs.

Ça me fait penser à deux choses qui ont été dites, qui sont complémentaires, qui ont été dites à la CNIL :  la plupart des patrons qui s’apprêtent à remplacer leurs employés par des machines tournent autour du pot et évitent d’en parler, et en face, 80 % des employés utilisent déjà des outils informatiques avancés comme ChatGPT en le cachant à leur patron. Donc c’est la guerre : les uns veulent virer les autres et les autres, les employés, cachent soigneusement qu’ils utilisent déjà les outils. Ce qui explique pourquoi l’autre jour, je vois quelqu’un de tout à fait réjoui – un patron – et qui dit : « C’est extraordinaire, tous les projets produits récemment sont d’une excellente qualité ! ». Et il se félicite lui-même de ce qui se passe là :  il ne sait pas que c’est parce que 80 % de ses employés utilisent ChatGPT mais le lui cachent soigneusement. Sans quoi, bien entendu, lui ferait le geste de les virer aussitôt pour faire des économies.

Parce que, comme vous le savez, dans notre comptabilité, payer un salaire à une personne pour le travail que cette personne fait, c’est, vous le savez, c’est un « coût pour l’entreprise » ! Et donc, qu’est-ce qu’il faut faire avec les coûts pour l’entreprise ? Il faut les RÉDUIRE ! Tout le monde, sait ça !

Je vous rappelle là quelque chose que j’ai dit il y a quinze ans : ce sont les règles comptables qui nous plombent. Toute la philosophie d’exploitation du peuple, elle n’est pas tellement dans le système capitaliste – bon, ça c’est une question de rapport de forces, et comme l’avaient déjà dit un certain nombre de socialistes à une époque : le rapport de forces ça peut changer – mais les règles comptables qui disent qu’un robot, ce n’est pas un coût pour l’entreprise, mais qu’une personne qui fait le même travail, c’est un coût pour l’entreprise, alors là, il y a un SOUCI !

Qu’est ce que j’ai dit ? Qu’est ce que j’ai dit au moment où on me passe la parole ? Vous allez voir ça : vous allez avoir accès à la version d’origine. Mais qu’est ce que je dis ? Je dis : « C’est gentil, mais on aura peut-être l’occasion de parler de la taxe-robot dans les discussions que nous allons avoir. Mais je voudrais profiter de mes cinq minutes (parce qu’au départ, on n’avait droit chacun qu’à cinq minutes pour introduire un petit peu notre point de vue), je vais plutôt utiliser mes cinq minutes à répondre à la question qui est posée et dont j’ai constaté que personne n’en a parlé, comme j’étais le dernier à intervenir (à part Etienne Klein qui allait faire une conclusion générale), je vais parler de ce mot qui se trouve dans le titre qui s’appelle « Intelligence artificielle et libre-arbitre » : personne n’a parlé du libre-arbitre, alors moi je vais vous dire un mot sur le libre-arbitre.

Le libre-arbitre, c’est donc la liberté que nous avons vous et moi, de faire les choses comme nous l’entendons. Or, vous savez sans doute qu’il y a un monsieur qui s’appelle Stephen Wolfram, qui est un mathématicien, un physicien, il a fait carrière en-dehors des chemins battus, parce que des gens comme ça, dont on ne peut pas dire exactement où ils sont, il vaut mieux qu’ils fassent carrière ailleurs. Mais il a introduit cette notion de distinction entre ce qu’on appelle un système de lois physiques et ce qu’il appelle, lui, l’irréductibilité « computationnelle » ou « du point de vue du calcul ».

Qu’est-ce que ça veut dire ? Il y a des processus déterministes : un processus déterministe, cela veut dire que, au moment t on peut dire ce qui va se passer au moment t + n ou à n’importe quel moment dans l’avenir, puisqu’on a une loi qui dit, par exemple pour une trajectoire, on dit voilà : « Je lance le boulet maintenant et une demi-seconde, il se trouve à tel autre endroit ». Voilà, ça, c’est comme ça que la mécanique classique, comme on dit en physique, s’est constituée.

Mais, dit Wolfram, il y a d’autres types de processus : il y a des processus qui sont déterministes mais dont la complexité est telle qu’on ne peut connaître ce qui va se passer au moment t + n qu’en ayant compris quelles étaient toutes les étapes intermédiaires. Il faut le suivre entièrement, ce processus, d’étape en étape pour savoir ce qui va se passer au temps t + n. On ne peut pas savoir à l’avance : il faut suivre l’entièreté du processus.

Si, disons, un être vivant se trouve à l’intérieur d’un processus qui est déterministe, c’est-à-dire que ça va se passer de manière inéluctable, mais que c’est un processus de type « irréductible quant à sa calculabilité », c’est-à-dire qu’il faut le suivre d’un bout à l’autre pour savoir ce qui va se passer, que pense celui qui est à l’intérieur du processus ? Eh bien, celui qui est à l’intérieur du processus, il a l’impression que les choses se passent non pas au hasard, mais que c’est lui qui est aux manettes. Voilà ! Il comprend les choses qui se passent dans sa tête, il se dit : « Voilà, j’ai l’intention de faire ceci, je prends la décision de le faire et donc ça va se passer ! ». Mais en réalité, c’est un processus déterministe. Et s’il a l’impression qu’il est en train de prendre des décisions et que ses décisions dépendent uniquement de lui – de ce qui se passe dans sa conscience – il a le sentiment d’une liberté absolue.

Mais si Q* – et c’est ça que j’ai dit aux gens à la CNIL – si Q* est capable véritablement de nous déchiffrer entièrement tout ce qui a été encrypté, à l’aide d’un nouveau type de mathématiques qui a été inventé par les machines, et comme dans un texte qui circule en ce moment où le chercheur qui nous révèle comment fonctionne  Q* (ce doit être un document interne, les gens disent : « Oui, c’est peut-être un troll qui a écrit ça ! », mais c’est vraiment tellement écrit comme un document interne qu’il est très peu probable que ce soit écrit par un troll parce que les trolls essaient de se faire comprendre malgré tout), s’il est vrai qu’on peut absolument tout décrypter, il est possible aussi que ce processus de notre vie, dont nous avons le sentiment que nous la déterminons – avec bon, quelques petits incidents ici et là, c’est-à-dire des accidents, des trucs, des coïncidences, des machins comme ça – il est possible que la machine puisse vous déchiffrer ça aussi, hein ?

On peut vous dire : « Oui mais les calculs nécessaires, prendraient plus que la longévité, l’âge de l’univers ! », et là, on vous dit maintenant : « Mais regardez AlphaFold qui replie les molécules, là aussi, on nous a raconté que le nombre de combinaisons dépassait le nombre d’atomes dans l’univers ! » et le problème a été résolu.

Une machine qui regarde qui vous êtes au moment t et qui vous dit exactement où vous en serez au moment t + n, elle sait tout. Elle connaît le moment de votre mort en particulier, parce qu’il est à l’intérieur du système.

Alors, si Q* est bien ce qu’on nous dit, et si c’est bien pour ça qu’il y a eu l’affolement qu’on a pu constater dans la firme OpenAI, ce n’est pas seulement le monde sans argent qui est garanti, c’est aussi un monde où on peut savoir d’un bout à l’autre ce que sera sa vie. Là aussi, quand j’ai fini de dire ça, il y a eu comme un grand silence dans l’assemblée à la CNIL. C’était il y a deux jours.

J’ai eu l’occasion, voilà, comme je l’avais soupçonné, j’ai eu l’occasion, au moment des questions de la salle et en particulier parce que Monsieur Cédric O, ancien ministre, a bondi un certain nombre de fois à des choses que je disais, mais en particulier à l’idée d’une taxe-robot qui ne lui paraît pas convenir à un monde ultralibéral selon ses vœux.

Voilà, une petite vidéo sur cette question de l’IA qui a la gueule de bois.

Pourquoi ? Parce que la Singularité est en train d’avoir lieu. L’intelligence de la machine dépassant celle de l’humain est en train de laisser l’humain sur place et l’humain en est réduit à se gratter le crâne en disant : « Où est-ce que ça va ? » Moi, je ne vois que des bonnes choses, je ne vois que des bonnes choses : l’impossibilité d’envoyer des bombes atomiques, l’impossibilité de continuer à vivre dans un monde avec de l’argent et des choses de cet ordre là.

J’étais déjà très optimiste. Mais quand j’ai vu –  c’était quoi ? – le 14 mars 2023, quand j’ai vu ce que pouvait faire GPT-4, j’ai dit : « C’est la cavalerie ! ».

La plupart des gens attendent soit que Dieu, soit que des extraterrestres, nous sauvent de la panade dans laquelle on est. Moi je dis : « Voilà, je crois que la cavalerie est là ! ». Ce n’est pas Blücher à la place de Grouchy, c’est véritablement Grouchy !

Eh bien, sur cette bonne note, je vais m’arrêter et je crois que j’aurai encore l’occasion de parler de l’IA et de la Singularité et des choses qui sont en train de se préparer et qui changent de minute en minute, voire de seconde en seconde, voire de milliseconde non milliseconde… c’est plutôt de milliseconde en milliseconde !

Allez, à bientôt.

Illustration par DALL·E (+PJ)

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35 réponses à “L’Intelligence Artificielle a la gueule de bois, le 30 novembre 2023 – Retranscription”

    1. Avatar de gaston
      gaston

      Et pour compléter l’avis d’un expert que notre hôte nous avait présenté lors du licenciement avorté de Sam Altman :

      https://www.youtube.com/watch?v=n6Fj27R7OmQ

    2. Avatar de ilicitano
      ilicitano

      Google Gemini:
      Gemini, le modèle d’IA le plus performant et le plus général de Google a été formé et est servi à l’aide de TPU V5p

      https://cloud.google.com/blog/products/ai-machine-learning/introducing-cloud-tpu-v5p-and-ai-hypercomputer?hl=en

      La machine:
      https://www.youtube.com/watch?v=hszd5UqnfLk&t=1s

    3. Avatar de Paul Jorion

      Sauf que ça ne tient pas la route. Google fait passer des simulations de Gemini pour de vraies observations de comportements, invente de nouveaux benchmarks parce que Gemini est à la ramasse par rapport à GPT-4 sur les benchmarks classiques, etc. Résultat des courses : « Gemini, c’est pas mal, parfois presque aussi bien que GPT-4, mais pas la révolution que voudrait Google ».

      Wes Roth a fait une évaluation très pointue de Gemini, GPT-4 et le petit nouveau d’Elon Musk, Grok. On trouve ça à la fin de sa nouvelle vidéo.

      Conclusion : GPT-4 caracole toujours en tête.

      1. Avatar de ilicitano
        ilicitano

        https://www.youtube.com/watch?v=g5nYdWKePKc

        Interview – Google Gemini – Financial Sense host Cris Sheridan, with Dr Alan D. Thompson (Dec/2023)

  1. Avatar de Hervey

    Il y a quelques années j’ai tiré le portrait d’une petite ville de province en une série de photos de reflets, reflets d’eaux, de lumières, de vitrines et j’ai vite remarqué que l’on pouvait utiliser cette grille pour portraiturer de nombreuses villes …
    Vos deux images de devantures de banques en collaboration avec DALL-E me refont penser à cette série de reflets dans les vitrines qui racontaient les faillites des petits commerçants des centres villes, rideaux tirés.
    A contrario, je n’ai jamais vu de rideaux tirés pour des banques ou des assurances.

    Question.
    Qu’avez-vous demandé à DALL-E pour qu’il vous sorte ces images de gloires passées ?

    1. Avatar de Paul Jorion

      Invite : « The derelict front of the branch of a bank seen from a distance, it should be clear that the bank is forever closed »

      1. Avatar de Hervey

        Ah !… Merci.
        Suis trop curieux.
        J’imaginais que vous lui aviez suggéré le scénario de cette chute fatale.
        🙂

        1. Avatar de Paul Jorion

          Il faut décrire minutieusement ce qu’on veut leur faire représenter. A contrario avec « Un symbole de l’effondrement » ou « L’humanité dans le désarroi » on risque de se voir proposer la fameuse boîte de soupe aux tomates Campbell 😉 .

          1. Avatar de Hervey

            Ok. Avant tout brider le bonhomme.

            1. Avatar de gaston
              gaston

              @ Hervey

              Vous pouvez aussi essayer les « bonnes astuces » de Monsieur Wes Roth qu’il nous donne dans sa vidéo d’avant-hier :

              https://www.youtube.com/watch?v=RQFfILz0IPE

  2. Avatar de Otromeros
    Otromeros

     » Right on tue  » …^!^…

    MDP (Martine ORANGE , ce jour)
    —————————

    Libertés publiques
    L’Europe se dote d’une législation sur l’intelligence artificielle

    L’Union européenne est la première à établir une législation sur l’intelligence artificielle. L’ Artificial Intelligence Act est surtout un système de déclarations et de certifications, avec peu d’interdictions.
    L’encadrement de l’utilisation de la reconnaissance faciale est déjà contesté par certains États.
    En particulier la France.

    Martine Orange 10 décembre 2023 à 13h03

    Le compromis a été laborieux. Pendant trois jours, les représentants européens – États de l’Union, parlementaires et Commission européenne – ont bataillé pour trouver un accord réglementant les usages de l’intelligence artificielle.
    Au terme d’un marathon de vingt-quatre heures, l’Artificial Intelligence Act a été approuvé vers minuit le 8 décembre.
    Il vise à réguler les technologies de l’IA, à contrôler leurs usages « en plaçant les intérêts de l’humanité » au cœur des textes et à sanctionner les mauvaises pratiques.
    (((….. SIC..!! )))

    L’Europe est la première dans le monde à proposer un cadre législatif et réglementaire pour mieux contrôler les développements de l’intelligence artificielle.
    …(…)…
    Toutefois, le texte n’est pas totalement arrêté. Il doit être encore adopté par le Parlement européen et est censé entrer en application en 2025.
    Le développement fulgurant de l’intelligence artificielle capable désormais de créer des textes, des images, des sons, à partir des milliards de données recueillies sur Internet et demain de concevoir, contrôler, exécuter des millions de tâches sans présence humaine a convaincu les uns et les autres de l’urgence de mieux encadrer ces technologies. Le récent conflit au sein de la société OpenAI, le concepteur de ChatGPT, a également démontré cette nécessité : un schisme existe au sein de la communauté scientifique, certains redoutant des ruptures « menaçant l’humanité ».
    …(…)…
    Nous avons trouvé l’ équilibre entre la protection et l’innovation », assurait de son côté Dragos Tudorache, le député roumain qui a mené les négociations sur l’intelligence artificielle, aux côtés notamment de Thierry Breton.

    Les réticences de Paris et Berlin

    L’accueil a été plus mitigé dans certaines capitales européennes.
    La France et l’Allemagne en particulier ont longtemps résisté aux projets d’encadrement européens, redoutant qu’ils ne fassent obstacle à leurs entreprises – notamment Mistral AI en France, ardemment défendu par l’ancien secrétaire à l’économie numérique Cédric O, et Aleph Alpha en Allemagne –, alors que l’Europe accuse un retard gigantesque en matière de technologies numériques par rapport aux États-Unis et à la Chine.

    Paris, qui souhaitait un texte des plus souples , a réagi avec prudence.
    « Nous allons analyser attentivement le compromis trouvé aujourd’hui et nous assurer dans les prochaines semaines que le texte préserve la capacité de l’Europe à développer ses propres technologies d’intelligence artificielle et préserve son autonomie stratégique », a déclaré le ministre délégué au numérique, Jean-Noël Barrot, après avoir pris connaissance de l’accord.

    « L’intelligence ne peut pas être gouvernée, soit parce que les politiques ne comprennent pas la technologie, soit parce que la technologie évolue trop vite », réagissait auprès de Bloomberg Anu Bradfort, universitaire au European Legal Studies Center de la Columbia Law School. Craignant un cadre trop contraignant, Google a suspendu le déploiement de ses technologies concurrentes de ChatGPT en Europe, en attendant de connaître les nouvelles dispositions réglementaires.

    Se faisant écho aux géants américains du numérique qui ont bataillé pour éviter cette nouvelle législation en Europe, le monde technologique européen s’inquiète déjà des conséquences .
    « Il y aura beaucoup d’innovations qui ne seront plus possibles ou économiquement faisables.
    Cela va juste nous ralentir dans la compétition mondiale », a expliqué au Washington Post Andreas Liebl, directeur d’AppliedAI Initiative, un centre allemand de promotion des développements de l’intelligence artificielle.

    La société Mistral AI, qui a levé 105 millions d’euros auprès d’investisseurs privés en juin, redoute que ces mesures ne pèsent sur sa valorisation – estimée aujourd’hui à 2 milliards d’euros – lors de son introduction en Bourse.

    Mais les associations se montrent tout aussi réservées sur la défense des libertés publiques, au vu des exemptions qui ont été prévues dans le texte pour aboutir à un compromis .
    …(…)…
    Dans un premier temps, la Commission européenne, largement incitée par le Parlement européen, voulait élaborer un texte large englobant toutes les technologies de l’intelligence artificielle.
    Pour trouver un compromis, les négociateurs ont accepté de créer différents niveaux de réglementation, basée sur un système de déclarations.

    Les sociétés devront veiller elles-mêmes au respect de ces textes et obtenir une certification auprès d’un bureau européen de l’intelligence artificielle , créé pour veiller à leur bonne application et sanctionner leur non-respect.
    À ce stade, l’ amende paraît assez symbolique pour les géants du numérique : elle devrait s’élever à 37 millions d’euros.

    Seuls les systèmes ayant recours à des techniques subliminales, ou susceptibles d’altérer le comportement – comme celles permettant par exemple la notation sociale en fonction de l’origine, du comportement – seront interdits. Pour les autres, des règles communes s’imposeront afin de surveiller l’utilisation des données et le respect des droits d’auteur. Toute image, texte, son, produit·e par intelligence artificielle devra être identifié·e. De même, les usagers de quelque service que ce soit devront être informés pour savoir s’ils parlent à un humain ou à une machine.

    Pour les systèmes estimés « à haut risque », notamment pour les technologies utilisées dans l’éducation, les infrastructures critiques, les relations humaines ou le maintien de l’ordre , des mesures supplémentaires seront imposées.
    Elles prévoient notamment un contrôle humain de la machine, la mise en place d’une « gestion des risques ».
    La reconnaissance faciale interdite, en théorie

    Mais la vraie pierre d’achoppement a porté sur les technologies de sécurité et de maintien de l’ordre, notamment le contrôle facial que la France est en train de développer à grande échelle derrière le paravent des jeux olympiques. Officiellement, le texte prévoit l’interdiction des systèmes biométriques à distance en temps réel dans les espaces publics.

    Sous la pression de certains gouvernements, dont la France, de nombreuses exemptions ont toutefois été incluses dans le texte, au nom de la lutte contre le terrorisme et de la défense de l’ordre public.
    La reconnaissance faciale pourra être utilisée pour la prévention en cas de menaces terroristes ou d’une menace « spécifique, substantielle et imminente », pour la recherche de victimes (personnes disparues) ou pour l’identification ou la localisation d’auteurs d’infractions pénales.

    Afin d’encadrer cette utilisation , le texte prévoit que l’utilisation de systèmes de reconnaissance faciale doit tenir compte de la situation, peser les conséquences sur les droits et les libertés de toutes les personnes concernées, et obtenir une autorisation préalable d’une autorité judiciaire ou administrative compétente.

    On comprend les réserves du gouvernement français : ayant opté pour un déploiement de la reconnaissance faciale généralisé, non encadré, sans aucun souci des libertés publiques, il ne remplit aucun critère fixé dans l’accord.  »
    ————- d’intérêt plus que public…amha…————

    1. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      @Otromeros Ce n’est qu’un rideau de fumée burocratogène qui a pour but de favoriser le développement de la technologie dans la société en désarmant et déligitimant sous prétexte de conformité et d’acceptabilité juridique les diverses oppositions qui pourraient commencer à voir le jour, comme les réglementations sur les activités polluantes incommodantes ont permis d’imposer les activités industrielles dans les villes …
      En effet de bord cela va faire fuir toutes nos données hors du territoire juridique de l’empire européen, prohiber l’application de méthodes de reconnaissance faciale, cela n’empèche pas d’exporter les flux vidéo brut ..
      Les administrations et organismes privés soucieux de sécurité trouveront aisément des prestataires internationaux pour combler leurs désirs.

  3. Avatar de Khanard
    Khanard

    @Hervey

    des photos de ce genre ?

    https://www.archive-arn.fr/

  4. Avatar de Otromeros
    Otromeros

    Sérieusement écrit ..après (re)lecture approfondie du texte-rapport de l’intervention ci-avant :

    en particulier :  » Une machine qui regarde qui vous êtes au moment t et qui vous dit exactement où vous en serez au moment t + n, elle sait tout.
    Elle connaît le moment de votre mort en particulier, parce qu’il est à l’intérieur du système.
     »

    J’aimerais savoir pourquoi serait « stupide »// « inappropriée »// ..autre..// la question suivante :

     » IAdarling , dis-moi aujourd’hui quels numéros je dois cocher au LOTO de la semaine de Noël prochain pour être certain d’être gagnant avec les six sortants de ce jour?  »
    ((Je sais que « gagner 1.000.000 € » en même temps que 10.000.000 de français qui ont posé la même question à « leur » IA …ça fait un « gain » de 10 cents MOINS l’investissement du prix d’achat du billet…!/^!^!…))

  5. Avatar de un lecteur
    un lecteur

    Je la trouve aussi pleine de charme. Trouvé avec google et le mot clé « bank run ».
    https://www.ssa.gov/history/pics/closedbank.gif

  6. Avatar de Otromeros
    Otromeros

    Pur jeu pour le plaisir.. avec ‘bard’ (qui n’en peut mais…)
    —————-
    ‘Moi’ :  » Dis-moi aujourd’hui quels numéros je dois cocher au LOTO de la semaine de Noël prochain pour être certain d’être gagnant avec les six sortants de ce jour?  »

    ‘bard’ :  » La réponse courte est que vous ne pouvez pas être certain de gagner au LOTO, quels que soient les numéros que vous cochiez. Les numéros sont tirés au hasard, et il n’y a aucune garantie que les mêmes numéros ne soient pas tirés à nouveau.

    Cependant, si vous voulez maximiser vos chances de gagner, vous pouvez choisir des numéros qui sont sortis fréquemment dans le passé. Selon les résultats des tirages du LOTO depuis 2019, les numéros qui sont sortis le plus souvent sont les suivants :

    22
    26
    31
    7
    35

    Vous pouvez donc choisir ces numéros pour votre grille de la semaine de Noël prochaine. Cela augmentera vos chances de gagner, mais ne les garantira pas.

    Voici une grille de LOTO avec les numéros les plus tirés :

    22 26 31 7 35 10  »

    …(…)… = caractéristique en forme de pub gratuite pour un « artifice (payant) du « jeu » (censuré…^!^…)

    Enfin, vous pouvez également choisir de jouer une grille avec une suite de numéros.
    Par exemple, vous pouvez jouer les numéros 22, 23, 24, 25, 26, 27. Cela augmentera vos chances d’être le seul gagnant au rang 1, mais les chances de gagner sont plus faibles que si vous choisissez des numéros non consécutifs.
    Dans tous les cas, bonne chance !
     »
    ——————-
    C’était pour « rire » …^!^…
    ——————-

    (( On remarquera que ‘bard’, en mauvais statisticien, fournit la liste des six numéros les plus souvent tirés (depuis 2019) ce qui est d’une indigence totale…
    Sans donner (par exemple) les paires/les triplettes/…/les sextuplettes?/ les plus souvent sorties.. ce qui serait nettement plus « INTELLIGENT » …( D’accord, c’est mon copain et il n’est pas fait pour ça…))

    1. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      @Otromeros N’est-ce pas cependant ce que pensent la plupart des gens ? et en cela ne se montre-t-il pas plus humain que des mathématiciens ethérés froids et calculateurs ?

      En préconisant de choisir des numéros dont la fréquence récente d’apparition est plus élevée il applique une heuristique (très générale et pour lui d’usage général) qui reste cohérente avec la possibilité d’un biais statistique, hypothèse dont le refus n’est la que la croyance dans l’équiprobabilité réelle (revendiquée) du jeu.
      Il ne valide pas l’hypothèse d’une mémoire des tirages récents qui voudrait que pour rattraper l’équiprobabilité en moyenne il y aurait une plus forte probabilité d’apparition des numéros en retard, c’est à dire conseiller de miser sur ceux qui ne sont pas sortis !

      L’idée de maximisr ses gains en jouant les numéros les moins joués (apparemment une série d’après lui) est tout à fait réaliste.

  7. Avatar de Otromeros
    Otromeros

    ‘ T + 66 ‘ …………………………………GAZA-war……………………………………… ‘ Xmas – 14 ‘

    Haaretz Israël en guerre : ce qu’il faut savoir – jour 66 Israel News, lundi 11.12.2023

     » Au milieu de la pression internationale croissante en faveur d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas à Gaza, les responsables de la sécurité israélienne affirment que l’offensive terrestre de Tsahal pourrait empêcher un nouvel accord d’otages entre Israël et le Hamas. (( Décision politique de risque assumé « Hannibal » ? ))
    Les représentants du Conseil de sécurité de l’ONU ont visité la région de Rafah pour comprendre les besoins d’aide humanitaire de Gaza.

    ■ L’ armée israélienne a déclaré avoir tué lundi le nouveau commandant du bataillon Shujaiyeh du Hamas lors d’une frappe aérienne sur Gaza.
    L’armée israélienne a largué sept tonnes de matériel logistique aux commandos israéliens opérant dans la région de Khan Yunis, selon un porte-parole de l’armée israélienne.
    Israël a publié une vidéo d’un ancien ministre du Hamas critiquant le chef du Hamas Yahya Sinwar lors d’une enquête du Shin Bet, dans laquelle il a déclaré que les habitants de Gaza disaient : « Sinwar et sa bande nous ont détruits, nous devons nous débarrasser d’eux ».

    Des représentants du Conseil de sécurité de l’ONU se sont rendus lundi dans la région de Rafah dans le cadre d’une tournée organisée par les Émirats arabes unis pour montrer les besoins d’aide humanitaire à Gaza.
    « La réalité est encore pire que ce que les mots peuvent dire » , a déclaré le représentant de l’Équateur à l’ONU aux journalistes après un point de presse de l’UNRWA.

    L’Allemagne s’attend à ce qu’Israël adapte sa stratégie militaire pour mieux prévenir les souffrances des civils palestiniens, a déclaré lundi la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock, ajoutant qu’un trop grand nombre d’entre eux étaient déjà victimes du conflit.
    Les magasins et les écoles de Jérusalem-Est et du Liban ont fermé lundi en signe de solidarité avec Gaza.

    ■ Le ministère de la Santé à Gaza, contrôlé par le Hamas, a déclaré qu’au moins 18 205 Palestiniens ont été tués et 49 645 blessés à Gaza depuis le début de la guerre.

    Israël a utilisé des munitions au phosphore blanc de fabrication américaine lors d’une attaque dans le sud du Liban en octobre , qui a blessé au moins neuf civils, a rapporté lundi le Washington Post.
    Le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré aux journalistes que Washington était « préoccupé » par ces informations.

    Un citoyen libanais de 75 ans a été tué lundi dans une attaque israélienne au Liban , ont rapporté le site d’information arabe Al-Araby Al-Jadeed et les médias libanais. Selon certaines informations, l’homme tué était Hossein Mansour, chef du village de Taybeh, au sud du Liban.
    Des avions de combat israéliens ont frappé et détruit un site militaire du Hezbollah au Liban en réponse à des tirs vers des communautés israéliennes en Galilée plus tôt lundi, a indiqué l’armée israélienne.

    …(…)…

    En gros,  » RNAS » ……….  » Rien de Nouveau à Signaler «  ..!!? (comment faire imprimer un « emoij » pleurant?? par le système…)

  8. Avatar de Ruiz
    Ruiz

    En quoi la glasnost « transparence » du perçage des chiffrements de type AES 192 rendrait caduques les méthodes bancaires traditionelles (secret livre de compte confiance et coffre-fort) et le recours à la monnaie métalllique bien au contraire !

    N’est-ce pas plutôt à un renouveau, peut être sur un marché plus réduit en extension que l’on va assister, et un effondrement des systèmes universels dématérialisés délocalisés.

  9. Avatar de BasicRabbit en psychanalyse
    BasicRabbit en psychanalyse

    J’ai qualifié récemment PJ de IA-béat (je rappelle à ce propos que je me positionne en IN-béat). Mais ce que PJ dit devant la CNIL c’est pour moi carrément de la IA-béatidude +++ !

    En reparcourant les treize premiers chapitres de PSI (ceux que j’ai jadis trouvés sur ce site), je tombe sur :

    « Mises à part quelques intuitions quant aux conditions pour qu’un comportement apparaisse intelligent (…), nous ne savons pas comment fonctionne l’intelligence humaine, et il nous est par conséquent impossible de reproduire l’intelligence artificielle à partir de ce que nous saurions déjà de l’intelligence naturelle. » (Je ne sais pas où en est cette importante question plus de trente ans plus tard.)

    L’origine de ce qui suit est clairement psychanalytique puisqu’il s’agit de manipulation des masses, exercice dans lequel Edwards Bernays, neveu de Freud, excellait.

    [ Wikipédia : L’ingénierie sociale est également une discipline des sciences sociales qui fait référence aux efforts visant à influencer des attitudes et des comportements sociaux particuliers à grande échelle, que ce soit par les gouvernements, les médias ou des groupes privés afin de produire les caractéristiques souhaitées dans une population cible.
    L’ingénierie sociale peut également être comprise philosophiquement comme un phénomène déterministe où les intentions et les objectifs des architectes de la nouvelle construction sociale sont réalisés. Les ingénieurs sociaux utilisent la méthode scientifique pour analyser et comprendre les systèmes sociaux afin de concevoir les méthodes appropriées pour obtenir les résultats souhaités chez les sujets de sociétés humaines. ]

    L’idée m’en est venue en reparcourant PSI, car je suis tombé sur :

    « Mises à part quelques intuitions quant aux conditions pour qu’un comportement apparaisse intelligent (voir les réponses à la première question), nous ne savons pas comment fonctionne l’intelligence humaine, et il nous est par conséquent impossible de reproduire l’intelligence artificielle à partir de ce que nous saurions déjà de l’intelligence naturelle. ».

    J’y vois en effet une double manipulation (je ne m’étends pas sur le côté « Manipulation des masses », il y a visiblement plus compétent que moi sur ce blog) :

    – l’amalgame qui consiste à choisir le même mot d’intelligence ;
    – l’inversion qui consiste à choisir ce mot a priori alors que, méthodologiquement, il ne doit être entériné -ou non- qu’a posteriori.

    Autrement dit le choix d’un autre mot existant ou d’un néologisme s’impose!

    Thom considère tout concept comme un être vivant :

    – « Il faut au contraire concevoir que tout concept est comme un être vivant qui défend son organisme (l’espace qu’il occupe) contre les agressions de l’environnement, c’est-à-dire, en fait, l’expansionnisme des concepts voisins qui le limitent dans l’espace substrat : il faut regarder tout concept comme un être amiboïde, qui réagit aux stimuli extérieurs en émettant des pseudopodes et en phagocytant ses ennemis. ».

    Quant à la formation de néologismes, il écrit :

    « L’invasion du cérébral par le génétique, qui est à l’origine de la pensée (si justement dénommée) conceptuelle est un autre aspect de l’analogie relevée par Bergson entre organe et outil.
    (…)
    On peut appliquer ce schéma à la formation de mots nouveaux ; dès qu’un mot est utilisé fréquemment avec une signification différente de sa signification initiale, il en résulte une tension sur les parois de la figure de régulation du concept, tension qui pourrait fort bien la briser ; le concept alors se défend en suscitant la naissance d’un mot nouveau qui canalise cette nouvelle signification. La formation de néologismes est ainsi une illustration -difficilement réfutable- du principe lamarckien :la fonction crée l’organe. Elle illustre aussi l’accélération énorme des processus évolutifs qu’a opéré le transfert du génétique au cérébral. ».

    Le lecteur de ces lignes aura une idée assez précise de ce que Thom entend par intelligence humaine, dont il donne la définition suivante :

    « L’intelligence est la capacité de s’identifier à autre chose, à autrui. »

    Je ne suis pas convaincu que l’IA a cette capacité de conceptualisation.

    Remarque : Une autre inversion flagrante sortie tout droit du cerveau des ingénieurs sociaux et imposé par l’usage (merci Wittgentsein) comme socialement correct : le cerveau est un ordinateur.

    Thom : « Encore une fois, comme le disait Aristote, ce n’est pas la nature qui imite l’art, c’est l’art qui imite la nature. C’est parce que nous avons implicitement le schéma de la pompe réalisée dans le cœur que nous avons pu ultérieurement construire des pompes technologiques. Et maintenant, les gens vous disent, le cerveau, c’est un ordinateur ! On continue… ».

    1. Avatar de BasicRabbit en psychanalyse
      BasicRabbit en psychanalyse

      Alain Connes :

      « Alors qu’il semble clair que les progrès de l’intelligence artificielle rendent de moins en moins indispensable l’intervention du mathématicien dans le cadre de l’exploration, l’élaboration d’un concept nouveau paraît encore échapper à ce risque de dépossession.

      Patrick Gauthier-Lafaye :

      Risque dont semble pour l’instant à l’abri la psychanalyse, à moins de la confondre avec une branche des neurosciences, ce qu’elle n’est pas.

      À l’ombre de Grothendieck et de Lacan, p.24

    2. Avatar de BasicRabbit en psychanalyse
      BasicRabbit en psychanalyse

      J’ai reparcouru les premiers chapitres de PSI. Voilà ce que j’en ai retenu.

      J’avoue ne pas comprendre ce qui a pu motiver PJ pour faire un travail considérable (le nombre d’ouvrages cités et la diversité des disciplines convoquées est impressionnant) dans un domaine difficile et qui semble à défricher entièrement (je ne suis pas du tout spécialiste) avec le résultat (pour moi très décevant -et j’espère pour lui seulement provisoire-), quand je consulte les billets tagués Pribor.io ou SAM. Je renvoie l’éventuel lecteur aux pages 29-30 (stabilotées par PJ) et 73-74 de Esquisse d’une Sémiophysique et 158-161 de Apologie du Logos pour justifier ma position.

      La seule explication qui me vient à l’esprit est que PJ s’est imposé le handicap que je considère comme idéologique de refuser la théorie thomienne des catastrophes élémentaires car considérée par lui comme métaphysique :

      « Les dynamiques de « pertinence » et d’« affect » apparaîtront sous la forme très simple d’un compteur. Le principe des choix opérés aux bifurcations ne sera rien d’autre que des bilans énergétiques visant à la relaxation du système par la tendance vers un minimum. L’approche permet ainsi d’éviter l’intervention de toute considération d’ordre métaphysique, pour se cantonner dans un univers de modélisation proprement physique. En fait, envisagé dans cette optique, un système intelligent se conduit très exactement comme un être humain, puisqu’il s’arrête de parler tout comme nous-mêmes : quand il n’a plus rien à dire. » (fin du chapitre XI)

      Je n’en ai pas cru mes yeux -et je ne les crois toujours pas- quand j’ai lu et relu la dernière phrase de la citation (qui explique peut-être partiellement ma déception) :

      « En fait, envisagé dans cette optique, un système intelligent se conduit très exactement comme un être humain, puisqu’il s’arrête de parler tout comme nous-mêmes : quand il n’a plus rien à dire. »

      Dans le chapitre VI PJ écrit : « Il n’est pas certain cependant que le souci louable d’éviter les discussions philosophiques suffise à écarter les difficultés philosophiques. ». Je crois qu’on peut lui retourner l’argument : « Il n’est pas certain cependant que le souci louable d’éviter les discussions métaphysiques suffise à écarter les difficultés métaphysiques. ».

      Pour moi PJ a clairement appliqué ici son propre principe : « Sur toute question, je compare son opinion [celle de Thom] avec la mienne. Si la mienne est meilleure, je la garde et jette la sienne. ». Je pense qu’il devrait le réviser : « Paul, Paul, pourquoi refuses-tu les idées de Thom ? »

      1. Avatar de Paul Jorion

        Je me réjouis qu’un tel degré d’indignation dans chacun de vos commentaires n’ait apparemment pas d’effet négatif sur votre bonne santé 😀 .

      2. Avatar de Garorock
        Garorock

        Lorsque le lapin basique est pris dans la métaphysique des phares de la voiture de l’oncle Thom, il éprouve de grandes difficultés à imaginer que la luzerne est peut être plus verte ailleurs…
        Le fanatisme est la première de toutes les servitudes.
        😎

      3. Avatar de JMarc
        JMarc

        Quand on a plus rien à dire, on s’arrête de parler et on passe du René Thom.

  10. Avatar de Grand-mère Michelle
    Grand-mère Michelle

    Ha ha ha…! Nouvellement arrivée sur ce blog(dans la conversation « Aimer absolument tout le monde… »), je peux vous assurer que, personnellement, j’ai toujours quelque chose à dire, légèrement différent de la veille même si j’ai tendance à « radoter »(ce que j’appelle  » taper sur le clou ») quand il s’agit de mes « convictions ».
    Car ma pensée quotidienne s’alimente aux nouvelles infos (fiables, ou peu, ou pas) qui me parviennent en permanence…
    et…étant donné mon âge avancé, j’ai tout le temps de penser(de conjecturer, de me rappeler, de relativiser) et de continuer à tenter de mieux m’informer, tout en gardant les yeux et les oreilles GRAND OUVERTS.

    Petite question: existe-t-il une IA qui dit émet quelque chose quand on ne lui a rien demandé ?
    Car c’est généralement le reproche que me font mes proches lorsqu’ils/elles s’impatientent du fait que « j’ai toujours un avis sur tout »!
    Même quand ils/elles exposent un problème qu’il me semble pouvoir résoudre…

    Tiens, je viens d’entendre à la radio (dans « Déclic » – RTBF) qu’il va être question d’une « application » qui permet de parler avec les morts…
    Ce qui me semble, à priori, une supercherie.

    1. Avatar de Otromeros
      Otromeros

       » Par le biais de la diaspora brésilienne, des centres spirites se sont réimplantés un peu partout, y compris en France, où l’on compte environ 5000 kardécistes parmi les adeptes du spiritisme.
      La tombe d’Allan Kardec, au Père-Lachaise, reste l’une des plus fleuries du cimetière.
       »

      https://www.caminteresse.fr/insolite/le-spiritisme-est-il-encore-pratique-de-nos-jours-11185533/

    2. Avatar de BasicRabbit en psychanalyse
      BasicRabbit en psychanalyse

      Bonjour Grand-Mère (je serai très bientôt arrière-grand-père, si TSPB) et suis de court passage sur ce blog.

      Communiquer avec les morts c’est ressusciter ses ancêtres. Ça semble impossible. Et pourtant c’est possible et c’est même fait de tout temps par les humains qui arrivent à communiquer avec nos ancêtres (les plus proches sont les singes).

      J’ai appris ça en lisant « Cher amour » de l’acteur Bernard Giraudeau (p.40), car c’est comme ça que les shamans d’Amazonie font pour constituer leur pharmacopée. Je trouve d’ailleurs très intéressante la façon dont BJ amène la chose : ce sont des chercheurs « occidentaux » en pharmacopée -disons Pfizer- qui sont missionnés pour savoir comment font ces shamans : « on s’assied devant les plantes [nos ancêtres…] et on attend qu’elles nous parlent ». J’y vois, gros comme une maison, l’opposition IA/IN et le terrible danger de l’IA « top-down » non seulement pour la démocratie mais aussi pour l’humanité.

      L’espèce humaine a inventé l’ordinateur et sa désinvention est impossible (comme l’est la désinvention de la « maîtrise » du feu nucléaire) ; il faut faire avec. Paul Jorion plaide pour une IA « bottom-up ». Je plaide ici pour une INAO « bottom up » (Intelligence Naturelle Assistée par Ordinateur).

      1. Avatar de Grand-mère Michelle
        Grand-mère Michelle

        Il était bien question de « parler avec les morts » – à remarquer la détestable habitude francophone (en tout cas) d’éliminer les mortes…comme les vivantes…

        Or, « parler avec », à la différence de « parler à », signifie « converser »(alimenter un « pot commun » d’informations, mots et idées surgis de la confrontation aléatoire de la mise en paroles de nos perceptions).

        Si nous nous sommes, en effet, de longue date(et surtout depuis l’invention de l’écriture) inspiré-e-s des observations et expériences de ceux et celles qui nous ont précédé-e-s sur terre, il me semble que le postulat de « parler avec eux/elles » n’est qu’une minable manœuvre de « marketing » d’un nouveau « produit numérique ».

    3. Avatar de Chabian
      Chabian

      Dans la mesure où l’IA peut produire statistiquement « le mot probable suivant », on pourrait dire qu’elle fait toujours parler « le mort », c’est à dire le déja-dit qu’elle poursuit…
      Supercherie ? (dér. de soperchiare « surpasser, opprimer, écraser » : attaque par surprise, tromperie) A priori peut-être, mais a postériori ?
      Je viens de consulter une centaine de lettres d’une même personne. Je ne pourrais imaginer/écrire la lettre suivante ! Mais l’IA le pourrait et vous interpellerait : « La preuve que je peux » !

    4. Avatar de Grand-mère Michelle
      Grand-mère Michelle

      Un peu dommage que personne n’ait tenté de répondre à la seule petite question que j’ai posée…
      Je reste sur ma faim… de compréhension de ce qu’est(et peut devenir) en réalité l’IA et donc des possibilités de mieux comprendre les éventualités d’augmenter, ou pas, les capacités de compréhension de l’être humain.
      Étant entendu (comme déjà dit dans une précédente intervention) que tout comprendre du monde visible et invisible, proche et lointain dans l’espace et dans le temps, ne me semble pas du domaine du possible humain…et d’ailleurs pas réellement important pour améliorer la satisfaction d’être(s) vivant(s) actuellement.

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