Lettre aux soignants hostiles à l’IVV, par Bruno Grall

Illustration par DALL·E (+BG + PJ)

Alors que la France s’apprête en suivant la voie ouverte par de nombreux pays comparables, à légiférer pour un droit à une fin de vie librement choisie, des voix et des corporations de professionnels de santé s’élèvent déjà pour refuser toute évolution vers l’IVV (Interruption Volontaire de Vie). Arguant notamment des codes de déontologie qui doivent inspirer leurs pratiques, ces gens entendent garder la mainmise et s’approprier ce que nous avons de plus précieux : notre santé et notre vie.

Le premier obstacle à une fin de vie librement choisie par un patient, tiendrait, selon eux, dans l’incontournable serment d’Hippocrate. Mais celui-ci n’a jamais été gravé dans le marbre ; il a toujours évolué avec les progrès de la médecine. L’avortement en France a été légalisé depuis 50 ans, la chirurgie de la vessie est devenue une opération courante et les professeurs de médecine se font rémunérer pour leur enseignement contrairement à ce que préconise la déclaration d’origine. D’abord la phrase « je ne donnerai pas la mort délibérément » : toute la nuance est dans cet adverbe, délibérément. Un médecin qui aide un patient à mourir ne « tue pas pour tuer » dans le sens où il « n’assassine pas » de manière délibérée. Donner la mort n’est pas son mobile, ni son intention. Le mobile est de soulager les souffrances. À la demande du patient. En cela, l’aide active à mourir ne s’oppose pas au Serment d’Hippocrate, au contraire. Elle le rejoint même, un autre article stipulant : « Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. » Si la loi actuelle évoluait et autorisait l’aide active à mourir, il ne serait donc même pas nécessaire de réécrire une nouvelle fois ce texte. Tout est, en fait, question d’interprétation. C’est à la fois pour adapter le serment d’Hippocrate aux réalités contemporaines en s’attachant spécifiquement à définir les objectifs humanitaires de la médecine que l’association médicale mondiale a pris la responsabilité d’établir des directives éthiques pour les médecins par le Serment de Genève (1948) :

Je considérerai la santé et le bien-être de mon patient comme la priorité.

Je respecterai l’autonomie et la dignité de mon patient.

La mention du respect de la santé et du bien-être du patient a remplacé la formulation initiale de santé et vie, en lien avec les réflexions sur l’acharnement thérapeutique, avec en 2017, le respect de l’autonomie et de la dignité du patient.

En dépit d’engagements semblables dans son code déontologique, l’Ordre National des infirmiers par la voix de son Président a déclaré, dans les colonnes du Figaro que « 800 000 soignants étaient résolument opposés à toute forme de suicide assisté ». Bien que l’adhésion à l’ordre ait été déclarée obligatoire dès sa création, il n’y aurait que 52% de cotisants, ce qui traduit bien une certaine réticence vis-à-vis de cette instance professionnelle*. Ces déclarations ne peuvent donc n’engager que lui, et nous pensons que l’attitude envers la mort, même si on comprend très bien qu’un décès sonne pour un soignant comme un échec, relève de la plus stricte intimité et de l’autonomie de la personne concernée.

Il est notable qu’il n’y ait qu’en France que nos détracteurs pour opposer systématiquement les soins palliatifs à une mort confortable délibérément choisie. Or les deux attitudes ne sont nullement incompatibles. Ainsi quand la Belgique ouvrait la voie (2002), les autorités de santé ont parallèlement beaucoup investi dans le développement des soins palliatifs, en accroissant les moyens, en encourageant financièrement les proches à l’accompagnement, en développant les soins palliatifs à domicile, et en créant une assurance qualité propre à ce type de services*. Le plan décennal en France pourrait encore s’en inspirer. La sédation profonde et continue prévue par la loi Clayes Léonetti semble exceptionnellement pratiquée en soins d’accompagnements palliatifs (56 en 2022)*. Mme Claire Fourcade, présidente de la SFAP et farouche opposante à toute libéralisation dans le domaine de la fin de vie, affirmant que toutes les velléités de demandes d’euthanasie s’estompaient après quelques heures en service palliatif. On ne peut que s’interroger sur l’autonomie de décision d’un patient épuisé et sous l’emprise d’anxiolytiques et d’antidépresseurs, on pourrait même y voir un abus de faiblesse. En outre, Mme Claire Fourcade, a laissé entendre que la publication d’une nouvelle loi sonnerait le glas des soins palliatifs en retirant la raison d’être de ces services, et en démobilisant des soignants qui en viendraient à démissionner de leurs postes. Elle n’a pas hésité à déclarer lors de la Convention Citoyenne : « Si une telle loi passe […] notre travail n’aura plus de sens ». On ne peut que s‘étonner d’une telle déclaration ne semblant pas s’inspirer de la compassion et de l’empathie que l’on peut attendre de soignants, mais plutôt de l’aveu du fantasme inavoué de toute-puissance sur des personnes horizontalisées, affaiblies et épuisées.

Lors de la présentation de l’avant-projet de loi sur la fin de vie, annoncé comme une solution française, Mme Agnès Firmin Le Bodo a déjà exclu les causes psychiatriques du champ d’application de la future loi, au prétexte que : « Dans ce domaine, l’évolution des protocoles de prise en charge et les avancées thérapeutiques rendraient inappropriée cette solution » ! Implicitement cela laisse bien entendre que pour les pathologies les plus graves, et les cas de décès les plus fréquents :  AVC, cancers, la recherche ne ferait aucun progrès. De plus, il est tout à fait légitime de considérer les souffrances psychiques comme les plus réfractaires, même avec des traitements qui obèrent l’autonomie du patient, que la médecine entend protéger.

Qui peut juger de ses souffrances, sinon le malade lui-même ?

Nos détracteurs s’abritent derrière la sémantique ; où commence le soin, où finit le traitement ? Et se cachent dans des zones floues, mais et surtout, s’accrochent aux dogmes du passé et à la religion. Nous réclamons une loi qui n’oblige personne mais qui propose la liberté de choix, pour le soignant comme pour le patient. Il sera difficile d’instaurer un dialogue serein, constitué d’arguments raisonnables entre les deux parties quand en avançant un dogme, on impose sa croyance à autrui. Nous craignons fort que la loi à venir soit inefficace et inapplicable.

* Après insistance j’ai reçu de la SFAP le chiffre de 56 sédations ayant abouti à la mort pour l’année 2022. Chiffre à comparer aux 3.000 euthanasies clandestines estimées (au doigt mouillé ?) par Mme Claire Fourcade pour la France, la même année. Il y aurait des sédations pratiquées aussi dans d’autres services (soins de suite).

* Source  https://www.actusoins.com

* Source : Fédération Wallonne de soins palliatifs : https://www.soinspalliatifs.be

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33 réponses à “Lettre aux soignants hostiles à l’IVV, par Bruno Grall”

  1. Avatar de Lagarde Georges
    Lagarde Georges

    En ce qui concerne le serment d’Hippocrate je trouve le raisonnement de Bruno Grall tout à fait convaincant.

    Pour ma part j’ai toujours pensé que les raisons valables d’hésiter à permettre l’IVV étaient:
    – le risque faciliter la fin de vie de personnes ne la souhaitant pas quand c’est l’entourage du malade qui la souhaite (ça existe;)
    – le risque faciliter la fin de vie de personnes ne la souhaitant pas parce que « ça coute un pognon de dingue » (ça existe aussi et le personnel médical est bien placé pour en juger.)

    À la longue, autrement dit pas immédiatement mais au bout de plusieurs générations, ça risque peut-être aussi d’augmenter le nombre de suicides de personnes qui sont encore en bonne santé.

  2. Avatar de ilicitano
    ilicitano

    Rappel :
    Loi Clayes Léonetti de 2016
    https://sante.gouv.fr/soins-et-maladies/prises-en-charge-specialisees/les-soins-palliatifs-et-la-fin-de-vie/la-prise-en-charge-palliative-et-les-droits-des-personnes-malades-et-ou-en-fin/article/comprendre-la-loi-claeys-leonetti-de-2016

    La loi du 2 février 2016 modifie les dispositions relatives à la fin de vie : des droits renforcés et des droits nouveaux pour les personnes malades et les personnes en fin de vie. Chacun peut exprimer ses volontés sur la fin de vie, qu’il soit en bonne santé ou malade.

    Elle permet également de conforter la place de l’expression de la volonté du patient dans le processus décisionnel et en particulier de ses « volontés précédemment exprimées ».

    Concrètement, la loi permet de :

    Réaffirmer le droit du malade à l’arrêt de tout traitement
    Rendre contraignantes les directives anticipées pour les médecins et développer les directives anticipées en les formalisant
    Prendre en compte les volontés exprimées par écrit sous forme de directives formalisées éventuellement contraignantes, et assurer leur accessibilité
    À défaut de l’existence de directives anticipées, prendre en compte l’expression des volontés exprimées par le patient portées par le témoignage de la personne de confiance ou à défaut tout autre témoignage de la famille ou des proches
    Améliorer l’accès et l’utilisation des directives anticipées pour les professionnels de santé et le public
    mettre à disposition un modèle de directives anticipées qui pourra être rédigé de préférence avec l’aide de son médecin
    d’enregistrer les directives anticipées pour faciliter leur accessibilité et développer l’information.
    Pour les professionnels de santé, ce qui change
    Une obligation pour les professionnels de santé de mettre en œuvre tous les moyens à leur disposition pour que toute personne ait le droit d’avoir une fin de vie digne et accompagnée du meilleur apaisement possible de la souffrance (article 1 de la loi)
    Une prise en charge de la fin de vie qui renforce les droits des patients
    Une meilleure prise en compte de la souffrance réfractaire du malade en phase avancée ou terminale par des traitements analgésiques et sédatifs
    Une obligation pour le médecin de respecter la volonté de la personne après l’avoir informée des conséquences de ses choix et de leur gravité, de refuser ou ne pas recevoir un traitement (article 5 de la loi)
    Un rôle renforcé d’information auprès de leurs patients sur la possibilité et les conditions de rédaction de directives anticipées (article 8 de la loi).

    1. Avatar de ilicitano
      ilicitano

      Rappel :
      Pandémie Covid19 , gestion de crise majeure , et aide aux personnes atteintes de dyspnée et de détresse respiratoire
      et prescription du Rivotril
      https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000041763328/
      Décret n° 2020-360 du 28 mars 2020 complétant le décret n° 2020-293 du 23 mars 2020 prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie de covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire

      « II.-Par dérogation à l’article L. 5121-12-1 du code de la santé publique, la spécialité pharmaceutique Rivotril ® sous forme injectable peut faire l’objet d’une dispensation, jusqu’au 15 avril 2020, par les pharmacies d’officine en vue de la prise en charge des patients atteints ou susceptibles d’être atteints par le virus SARS-CoV-2 dont l’état clinique le justifie sur présentation d’une ordonnance médicale portant la mention “ Prescription Hors AMM dans le cadre du covid-19 ”.
      « Lorsqu’il prescrit la spécialité pharmaceutique mentionnée au premier alinéa en dehors du cadre de leur autorisation de mise sur le marché, le médecin se conforme aux protocoles exceptionnels et transitoires relatifs, d’une part, à la prise en charge de la dyspnée et, d’autre part, à la prise en charge palliative de la détresse respiratoire, établis par la société française d’accompagnement et de soins palliatifs et mis en ligne sur son site.

      1. Avatar de ilicitano
        ilicitano

        moi:
        Le Rivotril a-t-il été un facilitateur de fin de vie des personnes atteintes de Covid19 ?

        GPT:
        Le Rivotril (clonazépam) est un médicament qui a été utilisé en France pendant la pandémie de Covid-19 pour aider à gérer les symptômes de détresse respiratoire chez les patients gravement malades. Il a été utilisé dans le cadre des soins palliatifs pour soulager la souffrance des patients en fin de vie.

        Cependant, il est important de noter que l’utilisation du Rivotril dans ce contexte a été controversée. Certains ont interprété son utilisation comme une forme d’euthanasie, bien que le ministre de la Santé ait réfuté ces accusations, affirmant que le Rivotril était utilisé pour soulager la souffrance des patients et non pour provoquer leur décès.

        Il est également important de noter que le Rivotril, comme les benzodiazépines plus généralement, sert à endormir le patient pour qu’il ne souffre pas et non à provoquer son décès.

        En résumé, le Rivotril a été utilisé pour aider à gérer les symptômes de détresse respiratoire chez les patients gravement malades de Covid-19, mais son utilisation dans ce contexte a été source de controverse. Il est toujours préférable de discuter de ces questions avec un professionnel de la santé pour obtenir des informations précises et à jour. 😊

        Et toujours avec le sourire dans sa réponse le GPT

        1. Avatar de Ruiz
          Ruiz

          @ilicitano Le problème semble-t-il quand la douleur est suffisamment traitée en soin palliatif, est que les patients, s’ils ne sont pas endormis, pourraient reprendre goût à la vie et avoir moins d’empressement à voir finir leurs jours.
          Ne pourrait-on pas puisque cette spécialité (Rivotril) semble si bénigne et bénéfique, en fournir Larga Manu à tous les adhérents des associations qui souhaitent mourrir dans la dignité, et même proposer un accès également remboursé à toutes les drogues connues et autoriser par une discrète circulaire la dispensation par le personnel médical, ou étendre le domaine d’action de vétérinaires volontaires (qui n’ont pas prêté le serment d’Hippocrate) ?

          1. Avatar de Donnot
            Donnot

            Et pourquoi ne pas créer une nouvelle profession ?

          2. Avatar de Otromeros
            Otromeros

            @Ruiz 22/12 à 17h12 écrit deux phrases consécutives.

            La première est une resucée de l’argument vicieux primaire des zélotes des Soins Palliatifs Terminaux ( Je pose majuscule sur les S,P&T tellement j’apprécie le dévouement de leur personnel, tout en supportant leur développement et leur accessibilité…sur demande uniquement..)

            La seconde est suffisamment absconse que pour n’avoir comme résultat(recherché?) qu’un rejet global de la tentative de se garantir, chacun selon sa volonté propre la dernière liberté de choix pour une vie qui s’achève.

            Dommage.

        2. Avatar de Ruiz
          Ruiz

          @ilicitano En effet « endormir le patient pour qu’il ne souffre pas et non à provoquer son décès » alors qu’il n’y a aucune raison de penser que ses souffrances puissent s’atténuer dans un avenir prévisible, et qu’il n’a plus l’occasion de donner ou changer d’avis, n’est ce pas la voie du dernier sommeil …

          1. Avatar de Otromeros
            Otromeros

            @Ruiz 23/12 à 15h45 écrit :  » « endormir le patient pour qu’il ne souffre pas et non à provoquer son décès » alors qu’il n’y a aucune raison de penser que ses souffrances puissent s’atténuer dans un avenir prévisible, et qu’il n’a plus l’occasion de donner ou changer d’avis, n’est ce pas la voie du dernier sommeil…  »

            +++++++++ Suit ‘bard’ mot à mot mais tronqué vu la redondance des réponses [[[compte-tenu de la précision à apporter aux questions pour bien cerner le problème..!!…vu SA littérature de « base »(corpus) disons « clairement » orientée (par la loi française et les lobby pro-SP ou anti-truc..) ]] ++++++++++++++
            ———————-
            A)) … « endormir le patient pour qu’il ne souffre pas et non à provoquer son décès. Cette affirmation provient de quelle loi francaise? Comment être sûr que le patient ne souffre pas quand il meurt finalament au bout du processus?  »

            B))  » L’affirmation « endormir le patient pour qu’il ne souffre pas et non à provoquer son décès » provient de la loi française n°2021-1017 du 28 juillet 2021 relative à l’organisation et à la transformation du système de santé, dite « loi Ségur ». Cette loi a introduit une nouvelle disposition dans le Code de la santé publique, à l’article L.1110-9. Cet article dispose que « toute personne en fin de vie, dont l’état le requiert et qui le demande, a un droit d’accès universel à des soins palliatifs et à un accompagnement dans sa fin de vie ».
            Cette disposition a été interprétée par le Conseil d’État comme signifiant que l’objectif des soins palliatifs est de soulager la souffrance du patient, et non de provoquer son décès. En effet, le Conseil d’État a rappelé que « les soins palliatifs ont pour objet de soulager la douleur et les autres symptômes du patient, de soutenir sa famille et ses proches, et d’accompagner la personne en fin de vie dans ses derniers moments ».
            Il est donc possible d’affirmer que la loi française n’autorise pas la mise en œuvre de soins palliatifs dans le but de provoquer le décès du patient.
            En ce qui concerne la question de savoir comment être sûr que le patient ne souffre pas quand il meurt finalement au bout du processus, il est important de rappeler que les soins palliatifs sont des soins pluridisciplinaires, qui comprennent une prise en charge médicale, psychologique et sociale.
            L’équipe soignante est donc en mesure d’évaluer la douleur et les autres symptômes du patient, et de prendre les mesures nécessaires pour les soulager.

            En outre, les soins palliatifs sont des soins individualisés, qui sont adaptés aux besoins et aux souhaits de chaque patient. Le patient est donc libre d’exprimer ses préférences en matière de prise en charge de sa douleur.  » ((On dirait du Verlaine…))

            Dans la pratique, il est donc possible d’assurer que le patient ne souffre pas au moment de son décès. Cependant, il est important de souligner que la douleur est une expérience subjective, et qu’il est impossible de garantir qu’un patient ne ressentira aucune douleur.

            Voici quelques exemples de mesures qui peuvent être prises pour soulager la douleur d’un patient en fin de vie :

            L’administration de médicaments antalgiques, tels que les opioïdes.
            L’utilisation de techniques non médicamenteuses, telles que la relaxation, l’hypnose ou la musicothérapie.
            L’accompagnement psychologique du patient et de sa famille.

            L’équipe soignante est en mesure de proposer au patient les solutions les mieux adaptées à sa situation.  »
            Sources : http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b3755_proposition-loi

            A)) Existe-t-il des données électroniques qui mesurent la souffrance vécue au moment de la mort?

            B))  » Oui, il existe des données électroniques qui mesurent la souffrance vécue au moment de la mort. Ces données sont recueillies par des capteurs placés sur le corps du patient, tels que des électroencéphalographes (EEG), des électromyographes (EMG) et des cardiofréquencemètres (PPG). Ces capteurs mesurent l’activité électrique du cerveau, des muscles et du cœur.

            Les données recueillies par ces capteurs peuvent être utilisées pour identifier les signes de souffrance, tels que :

            Une augmentation de l’activité électrique du cerveau, ce qui peut indiquer une douleur intense.
            Une augmentation de l’activité musculaire, ce qui peut indiquer une tension ou une agitation.
            Une augmentation de la fréquence cardiaque, ce qui peut indiquer un stress ou une anxiété.

            Les données électroniques peuvent également être utilisées pour suivre l’efficacité des traitements visant à soulager la souffrance. Par exemple, si un patient reçoit des médicaments antalgiques, les données électroniques peuvent être utilisées pour surveiller la diminution de l’activité électrique du cerveau et de l’activité musculaire.
            Les données électroniques sont une source précieuse d’informations sur la souffrance vécue au moment de la mort. Elles peuvent être utilisées pour améliorer la prise en charge des patients en fin de vie et pour garantir qu’ils ne souffrent pas inutilement.
            Voici quelques exemples de recherches qui utilisent des données électroniques pour mesurer la souffrance au moment de la mort :

            Une étude publiée en 2022 dans la revue « Pain » a utilisé des EEG pour mesurer l’activité électrique du cerveau de patients en fin de vie. Les chercheurs ont constaté que les patients qui souffraient de douleur intense présentaient une augmentation de l’activité électrique du cerveau dans les zones associées à la douleur.
            Une étude publiée en 2021 dans la revue « Critical Care Medicine » a utilisé des EMG pour mesurer l’activité musculaire de patients en fin de vie. Les chercheurs ont constaté que les patients qui souffraient de douleur intense présentaient une augmentation de l’activité musculaire dans les zones associées à la tension et à l’agitation.
            Une étude publiée en 2020 dans la revue « Journal of Pain » a utilisé des PPG pour mesurer la fréquence cardiaque de patients en fin de vie. Les chercheurs ont constaté que les patients qui souffraient de douleur intense présentaient une augmentation de la fréquence cardiaque.
             »

            A)) Ces données sont-elles vraiment utilisées dans les unités de soins palliatifs. A-t-on des rapports sur la fréquence d’apparition de douleur ou autre

            B)) « Oui, les données électroniques sont de plus en plus utilisées dans les unités de soins palliatifs. Ces données peuvent être utilisées pour identifier les signes de souffrance, suivre l’efficacité des traitements et améliorer la communication entre l’équipe soignante et le patient et sa famille.
            Une étude publiée en 2022 dans la revue « Palliative Medicine » a révélé que l’utilisation de données électroniques pour mesurer la souffrance au moment de la mort était associée à une amélioration de la qualité de la prise en charge des patients. L’étude a montré que les patients dont la souffrance était mesurée par des données électroniques étaient plus susceptibles de recevoir des traitements analgésiques et sédatifs appropriés. Ils étaient également moins susceptibles de souffrir de douleur ou d’autres symptômes inconfortables.

            Une autre étude, publiée en 2021 dans la revue « Journal of Pain and Symptom Management », a révélé que l’utilisation de données électroniques pour suivre l’efficacité des traitements analgésiques était associée à une diminution de la douleur et de l’anxiété chez les patients en fin de vie. L’étude a montré que les patients dont la douleur était surveillée par des données électroniques étaient plus susceptibles de recevoir la dose appropriée d’analgésiques. Ils étaient également moins susceptibles de souffrir d’anxiété.

            En outre, une étude publiée en 2020 dans la revue « Journal of Palliative Medicine » a révélé que l’utilisation de données électroniques pour améliorer la communication entre l’équipe soignante et le patient et sa famille était associée à une augmentation de la satisfaction des patients et de leurs familles. L’étude a montré que les patients et leurs familles dont la souffrance était mesurée par des données électroniques étaient plus susceptibles de se sentir informés et soutenus par l’équipe soignante.

            Malgré ces résultats prometteurs, l’utilisation des données électroniques dans les unités de soins palliatifs est encore limitée.
            L’un des principaux obstacles est le coût de l’équipement et des logiciels nécessaires.
            Un autre obstacle est le manque de formation des professionnels de la santé à l’utilisation de ces données.

            Cependant, l’utilisation des données électroniques dans les soins palliatifs est une tendance croissante. À mesure que la technologie continue de se développer et que la formation des professionnels de la santé s’améliore, il est probable que l’utilisation de ces données deviendra plus courante.  »

            A)) Que sait-on de la volonté des équipes soignantes à augmenter les dose ou changer de méthodes/produits en cas de constatation de variations significatives des données électroniques?

            B)) « Les équipes soignantes sont généralement prêtes à augmenter les doses ou changer de méthodes/produits en cas de constatation de variations significatives des données électroniques. Ces variations peuvent indiquer que le patient souffre ou que le traitement actuel ne fonctionne pas correctement.

            Une étude publiée en 2022 dans la revue « Palliative Medicine » a révélé que les équipes soignantes étaient plus susceptibles d’augmenter les doses d’analgésiques ou de changer de méthode d’administration si les données électroniques indiquaient que le patient souffrait.
            L’étude a également montré que les équipes soignantes étaient plus susceptibles de discuter des options de traitement avec le patient et sa famille si les données électroniques indiquaient que le traitement actuel ne fonctionnait pas correctement.
            Cependant, il est important de noter que les équipes soignantes sont également conscientes des risques potentiels associés à l’augmentation des doses d’analgésiques ou au changement de méthodes/produits.
            Ces risques comprennent la sédation excessive, la dépression respiratoire et la dépendance aux opioïdes.

            Les équipes soignantes prendront donc en compte ces risques potentiels lors de la prise de décision.
            Elles s’assureront également de discuter des options de traitement avec le patient et sa famille afin de prendre la décision la plus appropriée pour chaque patient.

            …(…)…
            En fin de compte, la décision d’augmenter les doses ou changer de méthodes/produits est prise par l’équipe soignante en consultation avec le patient et sa famille.
             » ((Vous avez bien, sur ce blog, saisi le sens du mot  » consultation  » ..??

            A)) A-t-on des statistiques relevant ces cas?Sont-ils nombreux?Statistiques du nombre d’augmentation de doses/changement de technique liées à un décès rapide en suite de cette action?

            B))  » Oui, il existe des statistiques sur les cas d’augmentation de doses ou de changement de technique en soins palliatifs. Ces statistiques sont encore limitées, mais elles montrent que ces pratiques sont courantes.

            Une étude publiée en 2022 dans la revue « Journal of Pain and Symptom Management » a révélé que 67 % des patients en fin de vie ont reçu une augmentation de la dose d’analgésiques au cours de leur dernier mois de vie. L’étude a également montré que 43 % des patients ont reçu un changement de méthode d’administration d’analgésiques au cours de leur dernier mois de vie.

            Une autre étude, publiée en 2021 dans la revue « Palliative Medicine », a révélé que 28 % des patients en fin de vie ont reçu une augmentation de la dose de sédatifs au cours de leur dernier mois de vie.
            L’étude a également montré que 17 % des patients ont reçu un changement de méthode d’administration de sédatifs au cours de leur dernier mois de vie.

            Ces études montrent que les équipes soignantes sont généralement prêtes à augmenter les doses ou changer de méthodes/produits afin de soulager la souffrance des patients en fin de vie.

            Une étude publiée en 2022 dans la revue « Palliative Medicine » a révélé que seulement 2 % des patients en fin de vie décédés dans les 24 heures suivant une augmentation de la dose d’analgésiques ou un changement de méthode d’administration.
            L’étude a également montré que seulement 1 % des patients en fin de vie décédés dans les 24 heures suivant une augmentation de la dose de sédatifs ou un changement de méthode d’administration.

            Ces études montrent que les augmentations de doses ou les changements de techniques sont généralement bien tolérés par les patients en fin de vie. Ils ne semblent pas augmenter le risque de décès rapide. ((…. SIC …))

            Il est important de noter que ces études sont basées sur des données rétrospectives. Il est donc possible que certains décès rapides n’aient pas été attribués à l’augmentation de la dose ou au changement de technique.
            Des études prospectives sont nécessaires pour confirmer ces résultats.  »

            A)) Finalement, le patient meurt quand même? Durée moyenne d’agonie sous dose délibérément augmentée?

            B))  » Oui, le patient meurt quand même, même si la dose de médicaments analgésiques ou sédatifs est délibérément augmentée. La mort est une conséquence naturelle de la maladie en fin de vie.

            La durée moyenne d’agonie sous dose délibérément augmentée est difficile à déterminer, car elle varie en fonction de la maladie du patient, de son état général et de la dose de médicaments administrée. Cependant, la plupart des études suggèrent que l’agonie dure entre quelques heures et quelques jours.

            Dans une étude publiée en 2022 dans la revue « Journal of Pain and Symptom Management », les chercheurs ont constaté que la durée moyenne d’agonie sous dose délibérément augmentée était de 18 heures.
            Il est important de noter que ces études sont basées sur des données rétrospectives. Il est donc possible que certaines durées d’agonie aient été sous-estimées ou surestimées.
             »

            A)) Comparez à l’administration de substance létale prise par les patients en cas d’euthanasie

            B))  » L’administration de substances létales par les patients en cas d’euthanasie est une pratique qui consiste à ce que le patient s’administre lui-même une substance létale afin de provoquer sa mort.

            L’euthanasie est légale dans certains pays, notamment la Belgique, le Canada, l’Espagne, le Luxembourg, la Suisse et les Pays-Bas. Dans ces pays, les patients doivent répondre à des critères stricts pour pouvoir bénéficier de l’euthanasie. Ces critères comprennent généralement l’âge adulte, la capacité de discernement, la souffrance insupportable et la perspective d’une mort imminente.
            Similitudes

            Les deux pratiques ont pour objectif de soulager la souffrance des patients en fin de vie.
            Les deux pratiques peuvent entraîner la mort du patient.

            Avantages et inconvénients

            L’administration de substances létales par les patients en cas d’euthanasie présente des avantages et des inconvénients.

            Avantages

            Elle permet aux patients d’exercer un contrôle sur leur propre mort.
            Elle peut être plus rapide et plus efficace que l’augmentation de la dose de médicaments analgésiques ou sédatifs.

            Inconvénients

            Elle peut être considérée comme une forme de suicide assisté, ce qui est illégal dans certains pays.
            Elle peut être traumatisante pour les proches du patient.
             »

            A)) En combien de temps en moyenne meurt un patient euthanasié

            B))  » Selon une étude publiée en 2022 dans la revue « Journal of Medical Ethics », la durée moyenne de la mort par euthanasie est de 12 minutes.
            L’étude a également montré que la durée de la mort était plus courte chez les patients qui recevaient des doses plus élevées de substances létales.
             »

            A)) En France, quelle proportions de patients en fin de vie bénéficie d’unités bien organisées de soins palliatifs?

            B))  » Selon une étude publiée en 2022 par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), environ 20 % des patients en fin de vie en France bénéficient d’unités bien organisées de soins palliatifs.
            Ce chiffre est en augmentation constante depuis plusieurs années, mais il reste encore insuffisant pour répondre aux besoins de tous les patients.
            …(…)…
            Les unités de soins palliatifs sont des unités spécialisées dans la prise en charge des patients en fin de vie. Elles offrent une approche globale de la prise en charge, qui comprend la gestion des symptômes physiques, psychologiques et spirituels.
             »

            ……………….  » Ainsi soit-il..!  » ………………..

  3. Avatar de arkao

    Deux billets successifs qui mettent une sacrée ambiance pour les fêtes de fin d’années 🙂
    https://www.blagues-et-dessins.com/wp-content/uploads/2023/10/apocalypse-fondamentale.jpg

    1. Avatar de gaston
      gaston

      Eh oui, le thème de la grande faucheuse est bien dans l’air du temps !

      Et là nous retrouvons notre ami Sam Altman qui manifeste à nouveau son désir de vie éternelle.

      Déjà, il y a quelques jours il s’était fait remarquer en pactisant avec son compère patron de PayPal l’organisation d’une fuite dans un refuge de Nouvelle Zélande en cas d’effondrement généralisé.

      Aujourd’hui nous apprenons qu’il investit beaucoup dans une start-up qui a pour ambition d’accroître notre espérance de vie, start-up dont la recherche consiste à reprogrammer les cellules endommagées ou vieillies. Problème, les premières expériences menées sur des souris provoquent de monstrueux cancers appelés teratomes pouvant conduire jusqu’à générer un « clone » de l’être traité.

      Comme on le voit, la start-up n’a pas encore inventé la jouvence de l’abbé souris. Tu n’es pas au bout de tes peines, mon vieux Sam, bon courage !

      https://futurism.com/neoscope/sam-altmans-life-extension-injections-tumor

  4. Avatar de Chabian
    Chabian

    Quelle formulation ? Il me semble que la notion « Interruption volontaire de vie » (IVV) est doublement trompeuse :
    1/ Parce qu’il y a diverses formules de fin de vie ;
    2/ Parce qu’il y a confusion/rapprochement avec l’IVG (avortement) et que cela englobe même le meurtre et l’assassinat !
    Je n’ai pas de formule toute faite ! Etudions l’évolution des mots… mais n’adoptons pas ceux-là.

  5. Avatar de Chabian
    Chabian

    Par dieu ! sait quel miracle ! (je sépare dieu du miracle, car je ne veux pas manipuler les IA et les enduire d’erreur 🙂 ), le nombre de commentaires par article est revenu. Alléluia, le retour 2. L’IA sera-t-elle dotée de nostalgie (le « mal du pays ») ? pays de l’optimisme ?

  6. Avatar de Vincent Teixeira
    Vincent Teixeira

    « IVV »… encore un horrible sigle !
    (ce pullulement grandissant, modelé sur le langage technico-standardisé du marketing, de sigles ou acronymes désincarnés, anesthésiants ou aseptisés, est insupportable ! sans compter qu’ils sont changeants dans le temps… Quand on vit éloigné de son pays d’origine, donc déconnecté de la vie quotidienne dans ce pays, on a parfois l’impression de découvrir une langue étrangère…)
    Il y a là une lâcheté devant les mots, qui induit une lâcheté devant les actes.

    Pourquoi ne pas dire (tout simplement) « euthanasie » ? qui, étymologiquement, signifie « bonne mort », douce et sans souffrance… Cette « fin de vie » n’est pas un choix entre la vie et la mort, mais un choix entre deux façons de mourir, ce que le théologien dominicain Jacques Pohier a appelé « la mort opportune ».
    Sur cette question, je repense toujours au magnifique film d’Alejandro Amenabar, « Mar adentro »… et au livre (un des plus bouleversants que je connaisse !) « Une goutte d’éternité » d’Alain Joubert, bouleversant cri d’adieu et d’amour, écrit « à chaud » , juste après la mort (« assistée ») de sa compagne de toute une vie, Nicole Espagnol.

  7. Avatar de ilicitano
    ilicitano

    Une info concernant le traitement des pathologies.
    Actuellement en France il y a 4 000 médicaments en rupture ou presque,
    https://www.santemagazine.fr/actualites/actualites-traitement/4-000-medicaments-en-rupture-ou-presque-lesquels-sont-concernes-1039618

    * l’amoxicilline ;
    * la cortisone ;
    * des antalgiques ;
    * des antidiabétiques ;
    * des anti-hypertenseurs ;
    * des anti-cancéreux ;
    * des médicaments contre le TDAH ;
    * des auto-injecteurs d’adrénaline…
    * etc, etc ,

    L’agence nationale du médicament (ANSM) se prépare face à l’hiver .
    L’objectif : « anticiper et limiter les tensions sur certains médicaments majeurs de l’hiver
    « des antibiotiques (amoxicilline / amoxicilline-acide clavulanique) ;
    des médicaments contre la fièvre (paracétamol) ;
    des corticoïdes administrés par voie orale (prednisone, prednisolone) ;
    des médicaments contre l’asthme (corticoïdes et bronchodilatateurs administrés par voie inhalée (fluticasone, salbutamol)) »
    ————-
    Les causes avec l’aide de l’IA:
    La pénurie de médicaments est un phénomène qui touche de nombreux pays, notamment la France. Il existe plusieurs causes possibles à cette situation, parmi lesquelles :

    – La **dépendance** de la France aux importations de médicaments, qui représentent environ **80 %** des remèdes commercialisés en Europe. Les principaux fournisseurs sont la **Chine** et l’**Inde**, qui peuvent être affectés par des problèmes de transport, de qualité ou de politique commerciale.
    – La **concurrence** entre les pays européens pour accroître leur part de marché et leurs stocks de médicaments. Certains pays peuvent offrir des prix plus bas ou des conditions plus favorables aux fabricants, ce qui peut entraîner une baisse des prix en France et une diminution des revenus des laboratoires.
    – La **difficulté** à produire certains médicaments, notamment ceux qui agissent sur le système nerveux, les anti-infectieux et les anticancéreux. Ces médicaments sont souvent d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) et nécessitent une fabrication complexe et rigoureuse. Des défauts de qualité ou une capacité insuffisante peuvent provoquer des ruptures ou des tensions d’approvisionnement.
    – La **volatilité** du marché pharmaceutique, qui peut être influencée par des facteurs externes comme la pandémie de Covid-19, les aléas climatiques ou les événements politiques. Ces facteurs peuvent affecter la demande, l’offre ou le coût des médicaments.

    Pour faire face à ce problème, le gouvernement français a pris plusieurs mesures, comme :

    – Lancer un plan hivernal pour anticiper et limiter les tensions sur certains MITM majeurs comme les antibiotiques, le paracétamol, les corticoïdes et les médicaments contre l’asthme.
    – Augmenter le prix de l’amoxicilline depuis le 1er octobre 2023 et mettre en place la vente en doses uniques d’antibiotiques en cas de pénuries.
    – Annoncer la relocalisation de médicaments prioritaires en France.
    – Imposer un stock minimal obligatoire (SMO) pour tous les MITM commercialisés en France à partir du 1er janvier 2024.

    ———–
    Un exemple de gestion par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicaments et des produits de santé
    https://ansm.sante.fr/actualites/flecainide-a-liberation-prolongee-conduite-a-tenir-dans-un-contexte-de-tensions-dapprovisionnement

    Les médicaments à base de flécaïnide à libération prolongée, utilisés pour améliorer les symptômes des troubles du rythme cardiaque, sont actuellement en tension d’approvisionnement au niveau mondial

    1. Avatar de ilicitano
      ilicitano

      Un site belge très intéressant concernant :
      * la fin de vie
      * sa gestion
      * la sédation palliative avec sa boite à outil et la définition et la reconnaissance de la phase terminale
      * le protocole de détresse
      * etc, etc ,….

      Un guidelines de soins palliatifs :
      https://www.palliaguide.be/

      ———
      La sédation palliative utilise par exemple le Midazolam:

      *Le midazolam est indiqué et recommandé comme molécule de référence dans la sédation des patients pour détresse en phase terminale par la Société Française d’Accompagnement et de soins Palliatifs .
      la SFAP milite contre l’euthanasie
      * autre indication :
      Le midazolam est utilisé comme partie d’un cocktail pour l’injection létale dans le cadre des exécutions de condamnés à mort notamment aux États-Unis

      1. Avatar de ilicitano
        ilicitano

        Info : c’était en 04/2020

        Midazolam, propofol, curares : la CSMF somme l’État de répondre sur la pénurie de médicaments
        https://www.lequotidiendumedecin.fr/liberal/assurance-maladie/midazolam-propofol-curares-la-csmf-somme-letat-de-repondre-sur-la-penurie-de-medicaments

  8. Avatar de ilicitano
    ilicitano

    Pénurie de médicaments !!!! :
    Mais pas que !!!!

    Pénurie dans les profession médicales : médecins , spécialistes , infirmiers(es),…

    https://www.leparisien.fr/essonne-91/penurie-de-medecins-plus-que-jamais-dans-le-rouge-lessonne-va-encore-perdre-des-praticiens-13-12-2023-A35WO5CBWNHKTHS2E3Y52OKKQ4.php

    Aujourd’hui, 85 % du territoire est classé en « zone d’intervention prioritaire » par l’agence régionale de santé (ARS).
    Et alors qu’un peu moins d’un médecin sur deux a plus de 60 ans, la situation risque encore de s’aggraver à court terme.

    La pénurie médicale ? A qui la faute ? Les chiffres qui accusent.
    https://www.whatsupdoc-lemag.fr/infographie/la-penurie-medicale-qui-la-faute-les-chiffres-qui-accusent
    La pénurie de médecins est le résultat d’une succession de décisions malheureuses : l’Ordre des médecins, la sécu, les ministres de la Santé et même les médecins, les responsabilités sont partagées. Et maintenant c’est la cata pour plusieurs années…
    La preuve en chiffres.

    1. Avatar de Tout me hérisse
      Tout me hérisse

      L’âge ne fait rien à l’affaire, l’île de Sein voit l’installation d’un jeune médecin de 67 ans…
      https://youtu.be/-DET-4cHF_E?si=AF7mvf8KzeBktSLO

    2. Avatar de ilicitano
      ilicitano

      Ces commentaires concernant la pénurie de médicaments et la pénurie dans les professions médicales ne font que refléter les affiches mises en place dans les cabinets médicaux , dont le mien , mettant en exergue la situation actuelle de notre système de santé .

      1. Avatar de Scapatria
        Scapatria

        Les médecins généralistes libéraux dans la région où je réside avaient habituellement il y a une vingtaine d’années une présence horaire au travail pratiquement double de l’actuelle. Les temps ont changé. Cet élément explique à lui seul la pénurie de l’offre de soins.
        Il aurait fallu augmenter considérablement le numérus clausus avec un autre mode d’enseignement, le nombre d’enseignants et d’amphis n’étant pas très extensible.

        1. Avatar de ilicitano
          ilicitano

          Moyenne horaire d’un médecin généraliste :

          * 2000 : 51h (info DRESS 2001 rapport n°114 du 01/05/2001)

          * 2019 : 54h ( info ARS Santé du 19/05/2019 ) qui incluent les charges administratives
          Les médecins généralistes libéraux déclarent travailler en moyenne 54 heures lors d’une semaine de travail ordinaire, selon le Panel des médecins généralistes réalisé auprès de 3 300 praticiens.

          Par contre un patient de plus de 70 ans consulte 2,3 fois plus qu’un jeune patient , et la génération du baby-boom ( 1945 à 1965) a un impact de plus en plus conséquent sur les besoins du système de santé.

          ———
          Nous avons donc une population vieillissante dont les besoins en soins de santé de fin de vie augmentent fortement .
          L’euthanasie volontaire va devenir une solution afin d’éviter l’acharnement thérapeutique et permettre de prioriser les soins sur les patients qui ont encore une espérance de vie conséquente

    3. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      @ilicitano Ça merde parce que c’est géré ! nombre de places toujours limitées pour les cursus de formation malgré la suppression du numerus clausus et l’existence de candidats contrairement aux enseignants, prix de la sécu trop bas pour les médicaments …
      Si c’est la cata maintenant pour plusieurs années, cela fait des (dizaines ?) d’années qu’on la voit venir, alors ! quel type de gouvernance par les chiffres tenant compte des temps de réponse et de la pilotabilité du processus.
      C’est un peu pareil pour le carbone, et l’immigration …

  9. Avatar de ebolavir
    ebolavir

    La démarcation entre le permis et l’obligatoire est mince chez les gens simples (ce que personne n’est ici, bien entendu). Je m’imagine déjà entouré de ma famille qui m’expliquera « Tu souffres, cela se voit ; c’est très pénible pour nous ; il faut que tu te décides. »

    Aussi bien, la loi vantée ci-dessus ne fera que ratifier une pratique si banale que le mot « cocktail » prononcé dans un service hospitalier n’a qu’une connotation. J’ai croisé un jour une amie qui sortait d’une visite à sa soeur ainée, beaucoup plus âgée qu’elle, hospitalisée avec un mauvais pronostic. Elle croyait avoir compris que les médecins étaient d’accord pour en finir le lendemain et trouvait cela très bien (l’intéressée a survécu quelques jours de plus). Les quelques cas qui émergent au pénal et donc dans les journaux grand public correspondent à des abus d’initiative individuelle que le collectif des professionnels sanctionne, comme l’affaire du docteur Bonnemaison, 2014, sept euthanasies au service d’urgence de l’hôpital de Bayonne. A noter que la cour d’assises l’avait acquitté au nom d’une future loi, et que l’ordre des médecins l’avait radié en application de la loi en cours.

    J’aime beaucoup le sigle « IVV », comme aussi « IVG », qui permet de ne pas rendre explicite qu’il s’agit de mettre fin à la vie d’un être humain. Cela peut être justifié, quand cela empêche un mal plus grand (c’est l’avis explicite des rabbins).

    1. Avatar de Otromeros
      Otromeros

      @ébolavir 18h59

      Vous êtes évidemment libre de penser et d’exprimer votre « sentiment » sur les circonstances devant entourer votre fin de vie…donc …la vôtre à vous tout seul!
      Ce serait plus sympa, à mon avis, de laisser les autres s’occuper, s’ils le souhaitent, d’organiser la leur..!

      Bizarrement, quand vous écrivez :
       » Je m ‘imagine déjà entouré de ma famille qui m’expliquera « Tu souffres, cela se voit ; c’est très pénible pour nous ; il faut que tu te décides. »
      … je comprends mieux votre souci.
      Vous avez toute ma sympathie.

      1. Avatar de ebolavir
        ebolavir

        Otromeros a tort de me plaindre d’être cerné par des proches féroces. Au contraire, ce sont plutôt leurs attentions qui m’accablent. Ainsi, frappé par une maladie du grand âge à évolution lente (tous les aînés que je connaissais, qui en furent atteints, sont morts d’autre chose avant), je me suis résigné à suivre le traitement, qui va encombrer le reste de ma vie, rien que pour les rassurer.

        Il manque, dans le très convaincu discours de Bruno Grall, un argument (peut-être y est-il, je ne l’ai pas vu). C’est ce que Dignitas (la compagnie suisse d’IVV) affirme dans son prospectus ; Il est possible de passer contrat d’avance, et de mettre le règlement en consignation (10.000 francs suisses environ, un peu plus d’euros) ; beaucoup de clients, ainsi débarrassés de l’angoisse, sont morts plus tard, sereinement, d’une autre cause. C’est le seul argument qui pourrait me convaincre : que la loi mette cette commodité à la portée de tous, grâce au service public. Tout le monde ne peut pas se dire « En ce moment, je ne vais pas trop mal, mais je n’ai aucune crainte ; un jour je ne manquerai pas de mourir. »

        Ceci dit, j’ai un peu de mal à accepter que le droit pour tous de donner la mort pour une bonne raison soit proclamé dans une loi. J’ai déjà écrit que les « soignants » n’en ont pas besoin. Pour les intéressés, les moyens de faire soi-même ne manquent pas.

        La lecture de « Suicide, mode d’emploi » (1982, acheté à la librairie Flammarion de Galaxie Italie, et prêté à un ami qui ne me l’a pas rendu) a quelque chose d’attendrissant, ouvrage consumériste sur les moyens d’en finir sans avoir à faire un geste difficile. On est loin du suicide antique : « Praeclarum illud, ferrum stringere, perfodere pectus, extrahere pugionem, porrigere marito, addere vocem immortalem ac poene divinam, Poete non dolet. » (Pline, le suicide de Poetus ordonné par l’empereur Claude ; son épouse qui le voit hésitant lui prend le poignard, se frappe elle-même, et le lui tend en disant « Ca ne fait pas mal »). C’est un souvenir de l’histoire romaine appris au lycée ; je crois savoir qu’on ne l’enseigne plus. La loi permettra de bénéficier du confort ultime : la mort indolore administrée par un spécialiste, sans avoir besoin de vouloir faire le geste. Un de ces jours, je verrai sur le grand panneau à l’entrée de la clinique que je fréquente : « Consultations. … Thanatologie, 3e étage, docteur Bénigne, 304. » (mauvais goût : un jour l’assistance au suicide par un non-professionnel sera poursuivie au titre d’exercice illégal de la médecine).
        Bien sûr, celui qui ne peut plus faire le geste lui-même a le droit de le demander, à un proche ou à un professionnel. Ce serait une justification de la loi, sortir de la clandestinité ce qui est pratiqué depuis toujours, ne plus être à la merci du zèle de professionnels (du droit ceux-là) avides de démontrer leur pouvoir.

        Il reste l’euthanasie décidée par les proches, l’intéressé étant incapable d’exprimer sa volonté. Si j’a bien compris, il s’agit de retirer aux professionnels le droit de ne pas faire en invoquant des préjugés ridicules, un peu comme on veut supprimer le droit de ne pas pratiquer des avortements. Personnellement, j’espère que ma « directive anticipée » en ligne, qui demande qu’on ne me réanime pas si je reste mentalement diminué, et que je profite de la sédation profonde, sera respectée. Mais comment être sûr ? Et je ne vois pas ce qu’une nouvelle loi changerait.

        Une histoire que j’ai tellement racontée que je finis par avoir peur que tout le monde la connaisse. Il se trouve que je connais une des héroïnes.
        Cette infirmière qui exerce dans un établissement pour personnes dépendantes (autrefois « maison de retraite médicalisée ») emmène sa mère visiter son lieu de travail ; à son âge, cela pourrait devenir d’actualité. A a sortie, la vieille dame, qui était restée silencieuse, lui dit. « Je ne veux pas devenir comme elles, celles que je viens de voir. Je préfèrerai me tuer. » Sa fille : « Alors, il faudra que nous y pensions à temps, parce que, tu vois, pour elles il est trop tard. »

        Le point de vue de quelqu’un qui est, j’en suis presque sûr, récusé ici pour des raisons morales. Mais comme je n’ai pas trouvé de meilleure expression de mon propre point de vue, je le propose : Michel Houellebecq: « Une civilisation qui légalise l’euthanasie perd tout droit au respect » A lire, son article de 2021 dans Le Figaro : https://www.dropbox.com/scl/fi/an5ndfsr8my5ygqp0qcsh/houellebecq-euthanasie-2021.pdf?rlkey=keb4y8mvcaldntvqifm7aml3f

        Je préfère de très loin la situation actuelle : l’euthanasie et l’assistance au suicide largement pratiqués, par des gens qui exercent leur liberté morale en dehors de la loi, et l’aveuglement volontaire de ceux qui font respecter la loi. Créer des licences est dangereux, et créer des obligations est répugnant. Et dire « Il y a des pays plus avancés que nous, donc avançons » est une horreur.

        1. Avatar de Otromeros
          Otromeros

          Bonsoir ‘@ebolavir’ .

          Longue réponse que je ne souhaite pas commenter, car je sais qu’aucun dialogue n’est possible. « Possible » dans le sens « qu’il en sorte un changement chez un(ou les deux) interlocuteur(s) » .

          Par contre l’exemple que vous avancez, dont je vous donne crédit, m’intéresse. :
          … » Cette infirmière qui exerce dans un établissement pour personnes dépendantes (autrefois « maison de retraite médicalisée ») emmène sa mère visiter son lieu de travail ;
          à son âge, cela pourrait devenir d’actualité.
          A la sortie, la vieille dame, qui était restée silencieuse, lui dit. « Je ne veux pas devenir comme elles, celles que je viens de voir. Je préfèrerai me tuer. »
          Sa fille : « Alors, il faudra que nous y pensions à temps, parce que, tu vois, pour elles il est trop tard. »
           » …

          Je n’ai qu’une seule question en enchaînement (logique) … et qui ne révèlera rien ni des lieux ni des identités des personnes… et donc j’espère que vous me répondrez en toute franchise lapidaire :

          Ma question :  » Laquelle des deux personnes, la mère âgée ou la fille infirmière vous a raconté cette histoire courte, que vous nous rapportez sans doute fidèlement, les mots employés ayant un sens précis.
          De plus, savoir si vous avez ensuite(dans les heures/les jours/les mois/les années) tenu conversation sur ce sujet avec les mêmes interlocutrices … auquel cas, qu’en est-il advenu (pour la maman âgée) supposant que tout cela se passe en France..? »

          Merci pour la précision concise de votre réponse que j’attends vraiment avec le plus grand intérêt.

          1. Avatar de ebolavir
            ebolavir

            (réponse différée par des oblications IRL)

            J’ai une fois de plus succombé à la tentation de raconter une histoire. Je suis l’exemple d’un de mes professeurs de technologie, qui accompagnait chaque notion importante d’une histoire horrible ou grivoise, en se justifiant : « Vous retiendrez l’histoire, alors il vous restera quelque chose de ce qu’il faut se rappeler. » Mais ce qui vaut pour le savoir positif ne marche pas dans une discussion. L’interlocuteur se précipite sur l’histoire et cela le dispense de parler du fond du sujet.

            (Vous noterez que ce discours se place en position Meta par rapport à la présente discussion).

            1. Avatar de Otromeros
              Otromeros

              @ebolavir 25/12 à 17h02

              Merci pour votre réponse… même différée, ce qui s’explique et se comprend parfaitement.

              Ainsi donc vous me(NOUS) « révélez » que vous NOUS avez raconté une « histoire » pour « expliquer » VOS raisons « profondes »…
              (..en particulier votre pseudo-PEUR d’intervention AUTORITAIRE/ARBITRAIRE de tiers intéressés à votre décès..)
              …d’opposition à une nouvelle loi encadrant la fin de vie en France.
              Sur ce genre de blog, c’est vraiment regrettable.
              Et personnellement je le regrette.
              En particulier surtout que vous ayez eu le culot de terminer par :  » L’interlocuteur se précipite sur l’histoire et cela le dispense de parler du fond du sujet. « .
               » Encore heureux..!  »

              Tous ceux parmi nous, les AUTRES, qui auraient pu, grâce à cette loi, ANTICIPER pour DÉCIDER librement et exclusivement d’y avoir recours pour eux-mêmes, sans interférer sur quiconque…apprécieront.

    2. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      @ebolavir IVG est un euphémisme cache-sexe trompeur pour ne pas utiliser avortement, L’IVV à défaut d’euthanasie qui contient un début prometteur devrait être dénommée « avortement terminal », le principe étant identique dans les 2 cas d’éviter des évolutions ultérieures non souhaitées et non acceptées.

  10. Avatar de Otromeros
    Otromeros

    Puisque l’interruption volontaire de vie est le sujet….. voici une info dramatiquement inquiétante…

    Des élections « démocratiques » (qui n’intéressent que les médias belges??) ont lieu en RDC (ex-Congo belge// « Tintin »..!)

    Et des observateurs de légitimité sont déployés par l’Europe… « Trop curieux s’abstenir…?? »:

    …  » Un expert informatique belge déployé par l’Union européenne dans le cadre des élections générales de décembre en République démocratique du Congo (RDC) est décédé en se jetant, dans la nuit de samedi à dimanche, du 12e étage de son hôtel , a rapporté l’agence congolaise de presse (ACP, officielle), citant des sources concordantes.  » …

    1. Avatar de JMarc
      JMarc

      Un cas de suicide assisté.

      1. Avatar de Otromeros
        Otromeros

        …^!^…

        ((Mieux vaut en « sourire »…quoique…!))

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