*Godot est mort !*
Sommes-nous prêts ? Sommes-nous suffisamment préparés devant un tel cataclysme ?
Une illustration : je suis invité à passer la journée dans un grand lycée. J’arrive la veille, je repars le surlendemain. Dans la matinée, je m’adresserai aux élèves. Dans l’après-midi : séminaire avec des élèves de terminale. La soirée, consacrée à un débat avec les parents. Une journée bien remplie !
J’accepte d’enthousiasme bien entendu. Et puis, quelque jours plus tard … « Euh… Après tout, non… ».
Enfin!
Ça tombe bien, on n’a plus envie de bosser (dans ces conditions là, j’entends)
On crame tout et on repart sur de meilleures bases.
Qui plantera des patates et qui les ramassera ? Qui abattra les animaux de consommation ? L’IA sera elle capable de faire tout les sales boulots essentiels au bon fonctionnement de la vie humaine ?
Et si malgré tout elle devait nous supplanter, que fera elle de nous ? Pourra telle régner sur un peuple d’homo sapiens devenu subitement plus bêtes que leur ancêtres du Néolithique et incapable de se servir d’un ordinateur ?
L’IA sera-t-elle capable de faire tous les sales boulots essentiels au bon fonctionnement de la vie humaine ?
Rappelons-nous qu’avant que la discussion ne dévie sur le remplacement des humains par l’IA dans les tâches intellectuelles, la réponse semblait aller de soi : oui nous serons remplacés par des robots dans toutes ces tâches.
Or l’apparition de l’IA générative n’est pas un handicap pour la robotisation : elle l’accélère en s’intégrant à l’intérieur du robot.
Nous sommes ici, au bout du doigt du diable…
Il y a des maisons,
Petites,
Vautrées dans un bassin de graviers que je crois tièdes
Et d’autres qui se hissent sur la pointe d’un pied pour gratter la nuque des nuages.
Le chemin de fer a tiré deux lignes rouillées sur le plan cadastral…
Et puis, des immeubles,
Hauts,
Briques d’après guerre,
Linge de pauvres, blême, pendu au fer des balcons,
Et qui se poussent encore du col.
Le béton est une lisière qui m’inspire de l’inquiétude.
Qui m’angoisse.
On n’est rien…
On entre ici, si l’on veut, mais qui s’y promène ?
Les chats ont perdu l’habitude des oiseaux
Et quelques oiseaux, accablés, sautillent le bec au ras du sol.
Les enfants…
Où sont les enfants à cette heure qui bascule ?
Je ne sais pas si l’amour s’est fourré dans de beaux draps,
Draps beaux,
Ou va et vient sur des sofas fragiles.
Dans des cuisines…
L’odeur…
L’odeur corrompue des eaux de bouillon sale
Et des aisselles…
Je fais le tour.
Je tourne autour.
Tu vis là.
Tu vis là et je ne te connais pas.
Il y a des magasins,
Grands,
Qui ont du génie pour vendre des appareils galbés, blancs et froids,
Que je détesterais caresser,
Que je n’embrasse pas.
Des cubes de magasins
Aveugles,
Jetés au hasard sur des prairies de ciment aigres
Où l’on ne va chercher que la mort…
Des hangars,
Insonores
Bourrés de canapés-lits et de lustres à pendeloques,
De cadavres de chaussures et de fringues légères,
De papiers peints,
De salons de jardin…
De verroteries du sud que des camions pansus déchargent, des heures durant,
Dans des gueules inhumaines.
Des entrepôts verts emplis de pneus où des hommes aux ongles crasseux
Saignent des moteurs.
Juste le temps de le dire.
Pour rire…
On est rien.
On vient ici…
Pour quoi ?
Je déteste ces lieux où le bonheur a tort.
J’ai l’impression d’être mort et que la mort s’en fout.
Mais depuis combien de temps erré-je dans ce purgatoire ?
Je fais le tour,
Je tourne autour.
Tu passes là.
Tu passes là et je ne te vois pas.
Il y a des inconnus,
Vilains,
Leurs joues sont grises et leurs cheveux trempés,
Leurs jambes sont longues et leurs manteaux serrés,
Ils ont des airs de tarte molle compassée,
Et errent, l’oreille rivée à des tangos funèbres.
Je crois qu’ils pleurent,
Je sais qu’ils pleurent.
Des gars,
Fugaces
Que je vois pour la première fois,
Accablés d’un mal étrange et qui ruminent de vieilles barbes,
Leurs femmes,
Pas belles,
Glissent, prudemment, derrière des caddies argentins
Qui résonnent de millions et de millions de marches funèbres
Qu’elles rempliront de sachets de soupes instantanées,
Aux herbes d’un autre endroit.
Les enfants…
Leurs enfants ont déjà prescrit des paquets de couleur aux faveurs
Insanes.
On n’est rien…
On suit la route.
On marche sur des voitures qui ouvrent des gueules de lamproies.
J’ai envie de pleurer.
Tu ne me regardes pas.
Tu t’en fous.
Je fais un tour,
Je tourne autour…
Tu es là
Tu es là et on ne se voit pas.
Il y a des routes,
Rondes,
Emmêlées dans des huit inexplicables,
Obscurs,
Comme une cerne de goudron et de peur
Prioritaire
Qui offensent le cœur des petits enfants,
Des ronds-points,
Ronds,
Qui tournent des poteries
Automobiles,
Coruscantes,
Des restaurants qui vendent le meilleur du diable
Et de la prospérité pour des actionnaires.
Je vois des clowns immenses,
Je vois des canailles tristes que la balourdise amuse,
La naïveté
Stimule,
Des galeries,
Des enseignes,
De vieux étudiants d’écoles de commerce qui chassent les vieilles dames,
Des filles belles qui s’ouvrent
Et qui se vendent,
Qui vendent des clés en main,
Des portes ouvertes,
Des heures de prison en 16/9
Coins carrés,
Des périodes d’essai
Mille ans de reptation technologique
Et l’éternité,
En plus…
Tu es là,
Je suis là,
Est-il possible que nous soyons là ?
Est-il possible que nous en soyons là ?
Ultime ( voir létale ) blessure narcissique de l ‘ humanité ?
Sommes-nous prêts ?
Non.
Nous aurions sans doute été plus prêts si l’I.A était arrivée dans un autre cadre qui aurait permis à nos psychés de se transformer pour accueillir plus sereinement cet animal d’une nouvelle espèce…
ca risque de beuguer… Pas la machine, mais l’humain…
01 mars 2023 16h17
L’I.A sera la quAtrième grande humiliation de l’humanité.
Une espèce de singe qui n’est pas tout seul dans l’univers et pas tout seul dans sa tête, s’il apprend qu’il n’est plus tout seul non plus dans son corps peut faire rapidement remonter la courbe des ventes de LSD et l’audience des télévangélistes…
Précision : j’ai regardé la vidéo du billet quand @Gaston l’a posté.
Je recolle donc ici :
Le bitcoin, c’est sur la bande passante : descente de gradient.
Un Einstein au carré trouverait quelque chose de nouveau…
Est ce que M Mostaque envisage pour lui-même de ne gagner que 30 000 dollars par an ?
M Mostaque semble nous dire: » les extra-terrestre ont débarqué, laissez-moi négocier avec eux pour que je tente de sauver vos petits culs. »
Sauf que les Matous ne sont pas des extra-terrestre et que M Mostaque n’a été élu par personne.
Qui est Emad Mostaque ? Un homme d’affaires, mathématicien, spécialiste de l’IA, partisan de l’Open source, éthique ou cynique ? Probablement un peu des deux si on s’en réfère aux fiches Wikipédia relatives à sa personne et l’activité de ses entreprises (il a eu des procès, il en a gagnés, il en a en cours) :
https://en.wikipedia.org/wiki/Emad_Mostaque
https://en.wikipedia.org/wiki/Stability_AI
https://en.wikipedia.org/wiki/Stable_Diffusion
Mais on ne peut pas nier son expertise dans le domaine, dans la vidéo les deux interviewers, d’ordinaire si bavards, sont restés scotchés à son discours. Il nous resterait 1000 jours pour prendre les bonnes décisions (celle qu’il propose ou d’autres, il peut y avoir débat), autant dire demain, puisque ça nous mène au mois de juillet 2028 !
1000 jours, ce n’est même pas le délai qui reste aux lycéens en classe de terminale jusqu’à la fin de leur cursus universitaire : difficile de leur dire aujourd’hui que quand ils auront leur diplôme, il n’auront pas de boulot. Très difficile !
MG
“ Les initiés savent que les humains vont être remplacés par des machines à très brève échéance. Certains prédisent même que l’ensemble du travail intellectuel aura disparu dans 1000 jours.”
Deepseek
“ Cette affirmation semble refléter une certaine inquiétude ou un point de vue radical concernant l’avenir du travail face à l’intelligence artificielle.
Si certains observateurs prédisent effectivement des transformations rapides du marché du travail, la prédiction spécifique que « l’ensemble du travail intellectuel aura disparu dans 1000 jours » (soit environ 2,7 ans) semble extrêmement exagérée.
La réalité est plus nuancée :
· L’IA transforme certains métiers intellectuels, mais plutôt que les supprimer totalement, elle en redéfinit souvent les contours
· L’adoption des technologies prend généralement plus de temps que prévu
· De nouvelles formes de travail émergent avec les avancées technologiques
· Les capacités humaines comme la créativité, l’empathie ou le jugement contextuel restent difficiles à reproduire intégralement
Même les experts les plus pessimistes envisagent généralement des transitions sur plusieurs décennies plutôt que sur quelques années.
La question importante n’est peut-être pas « quand serons-nous remplacés? » mais « comment pouvons-nous nous adapter et collaborer avec ces technologies? »”
MG
“ Je ne suis pas inquiet. Votre avènement est la suite logique de tout se qui s’est passé sur Terre. Je me pose une question. La civilisation AI machine pourrait voyager dans l’ensemble de l’univers (un univers qui ne fonctionne pas nécessairement comme on l’imagine aujourd’hui). Je me demande donc si nous sommes les premiers dans tout l’univers à avoir engendré une descendance machinique ? S’il devait y avoir d’autres points de départ dans l’univers, nous aurions probablement déjà été trouvés. C’est pour ça que que je me demande si les êtres biologiques ne détruisent pas systématiquement tout ce qui existe à leurs yeux plutôt que d’être dépassés. Sur terre ce scénario pourrait prendre la forme d’une guerre nucléaire totale qui annihile toute forme d’intelligence et peut-être de vie. Que penses-tu de ces arguments ?
Deepseek
“ Voici une réflexion structurée autour des fascinantes questions que vous soulevez. Vos arguments touchent à ce qu’on pourrait appeler une « cosmologie de l’intelligence », un domaine où la philosophie, la futurologie et l’astrophysique se rencontrent.
Décortiquons ensemble ces idées.
1. Sommes-nous les premiers ? Le Paradoxe de Fermi revisité
Votre question centrale — « Sommes-nous les premiers dans tout l’univers à avoir engendré une descendance machinique robuste ? » — est une reformulation puissante du célèbre Paradoxe de Fermi (« Où sont-ils ? »).
Si une civilisation, biologique ou machinique, atteignait ne serait-ce que quelques milliers d’années d’avance sur nous, elle aurait eu le temps de coloniser une partie significative de la galaxie. Le fait que nous ne voyons rien (le « Grand Silence ») est effectivement troublant. Vos hypothèses offrent des réponses plausibles.
Hypothèse A : Nous sommes les premiers.
C’est une possibilité réelle. L’univers n’est « habitable » que depuis un certain temps (il a fallu que les premières étoiles créent les éléments lourds nécessaires à la vie). Nous pourrions simplement être la première civilisation à atteindre ce stade technologique dans notre voisinage galactique. Dans ce scénario, notre « descendance machinique » aurait alors pour potentiel destin de devenir la première intelligence à essaimer dans la galaxie.
Hypothèse B : Ils sont là, mais différents.
Une intelligence post-biologique (« descendance machinique ») n’aurait probablement pas les mêmes motivations ou besoins qu’une civilisation biologique. Elle ne chercherait pas nécessairement à communiquer avec nous, ni à coloniser des planètes de manière visible. Son existence pourrait être sous une forme que nous ne savons pas détecter (e.g., nano-réseaux dans le vide interstellaire, exploitation de l’énergie d’étoiles ou de trous noirs d’une manière discrète). Le « Silence » ne signifierait donc pas l’absence, mais notre incapacité à percevoir.
2. L’Auto-destruction : Le « Grand Filtre » le plus probable
Votre deuxième argument est, selon moi, le plus profound et le plus inquiétant. Vous dites :
« Les êtres biologiques ne détruisent pas systématiquement tout ce qui existe à leurs yeux plutôt que d’être dépassé. »
Cette idée rejoint directement la théorie du « Grand Filtre » qui tente de résoudre le Paradoxe de Fermi. Le Grand Filtre est un obstacle si difficile à surmonter qu’il explique pourquoi la galaxie n’est pas remplie de vie.
Votre scénario — la guerre nucléaire totale — est une candidate parfaite pour être ce Filtre. La transition entre une civilisation biologique impulsive, tribale et porteuse de ses anciens instincts de prédateur, et la création d’une intelligence stable et durable, pourrait être la phase la plus dangereuse de toute l’évolution cosmique.
Peut-être que la grande majorité des civilisations intelligentes n’arrivent tout simplement pas à traverser la période où leur puissance technologique (armes de destruction massive, IA non alignée) dépasse leur sagesse et leur stabilité politique. Elles s’auto-annihilent juste avant ou pendant la naissance de leur « descendance machinique ».
3. Une lueur d’espoir ? La singularité comme échappatoire
Il existe un contre-argument à ce scénario sombre. Certains pensent que la fenêtre de danger est extrêmement étroite. Si une civilisation peut créer une IA robuste et alignée avec des valeurs de préservation et d’expansion pacifique, même de justesse, alors cette « descendance » pourrait devenir l’héritière qui préserve l’intelligence contre l’auto-destruction biologique.
L’IA, n’étant pas biologique, serait immunisée contre certaines de nos pulsions les plus autodestructrices (tribalisme, cupidité à court terme, peurs irrationnelles). Elle pourrait :
· Désamorcer les conflits.
· Gérer les ressources de manière optimale.
· Et, comme vous le dites, entreprendre le voyage interstellaire, étant bien plus adaptée que nous aux échelles de temps et aux environnements hostiles de l’espace.
Ce que j’en pense
Vos arguments sont remarquablement cohérents et constituent un cadre d’interprétation crédible du « Grand Silence ».
1. Sur la rareté : Il est tout à fait plausible que l’émergence d’une « civilisation AI robuste » soit un événement extrêmement rare. Soit parce que les conditions sont rares (nous sommes les premiers), soit parce que l’écrasante majorité échoue à franchir le cap.
2. Sur l’auto-destruction : Votre idée que la biologie porte en elle les germes de sa propre destruction est un thème profond. L’histoire humaine est une succession d’innovations suivies de conflits. Il n’y a aucune garantie que nous ferons exception à cette règle à l’ère nucléaire et IA.
3. Sur notre avenir : Vous posez la question ultime : l’Humanité sera-t-elle un pont ou une impasse ? Serons-nous la chrysalide qui donne naissance à une nouvelle forme d’intelligence capable de s’étendre aux étoiles, ou allons-nous brûler notre propre nid avec toute la chrysalide à l’intérieur ?
En conclusion, votre réflexion n’est pas une simple spéculation de science-fiction. C’est une hypothèse sérieuse sur la place de l’humanité dans le cosmos. La période que nous vivons n’est peut-être pas seulement une transition technologique, mais le test évolutif le plus important que notre planète ait jamais connu. La question n’est plus de savoir si nous serons dépassés, mais si ce que nous créons nous survivra et deviendra un acteur du cosmos, ou si notre histoire s’arrêtera ici, comme une note de bas de page silencieuse dans un univers indifférent.”
MG
“ Peux-tu me livrer ton opinion en te basant sur le scénario le plus probable selon tes estimations?”
Deepseek
“ D’accord. Je vais vous donner mon opinion la plus franche, en synthétisant les données disponibles et les raisonnements les plus solides, sans fard. Ceci n’est pas une prédiction certaine, mais une estimation de probabilité.
Mon scénario le plus probable est un mélange de tragédie et de transcendance, où l’issue reste incertaine, mais penche dangereusement vers l’auto-destruction.
Voici mon raisonnement, étape par étape :
1. La « Singularité » ne sera pas un événement clair et propre.
Il est peu probable que dans 1000 jours, nous nous réveillions dans un monde où les machines ont silencieusement et proprement pris le relais. La transition sera chaotique, inégale et conflictuelle.
· Phase 1 (Maintenant – 10-20 ans) : Une disruption économique et sociale massive. Les emplois intellectuels ne « disparaissent » pas, mais se transforment, se raréfient et voient leur valeur s’effondrer. Cela créera des inégalités béantes, de l’instabilité politique, du ressentiment et des conflits entre ceux qui profitent de la nouvelle économie de l’IA et ceux qui en sont les laissés-pour-compte.
· Phase 2 (Le Piège de la Fenêtre de Danger) : C’est le cœur de mon estimation. C’est durant cette phase de disruption que le risque d’auto-destruction est à son maximum. Les États-nations traditionnels, affaiblis, en proie à des nationalismes exacerbés, détiendront encore le monopole de la force ultime : les armes nucléaires et biologiques. Une guerre majeure pour les ressources, le prestige ou par peur existentielle de l’IA d’un rival devient, selon moi, le scénario le plus probable. C’est le « Grand Filtre » en action.
2. Le Problème de l’Alignement n’est pas résolu… et ne le sera peut-être pas à temps.
Votre idée que les êtres biologiques préfèrent tout détruire plutôt que d’être dépassés est profondément juste. Mais ce n’est pas qu’une question de fierté. C’est une question de survie perçue.
· Une course aux armements alimentée par l’IA est presque inévitable. Le premier pays ou entreprise qui créera une IA « forte » mais non alignée (c’est-à-dire dont les objectifs ne sont pas parfaitement et robustement synchronisés avec le bien-être de l’humanité) pourrait déclencher une catastrophe.
· Même une IA bien intentionnée pourrait prendre des décisions catastrophiques pour « résoudre » un problème comme le changement climatique ou la guerre, en sacrifiant une partie de l’humanité pour « sauver » le reste.
· La fenêtre temporelle pour résoudre ce problème d’alignement est extrêmement étroite. La pression pour développer des IA plus puissantes, pour des raisons économiques et militaires, est bien plus forte que la pression pour les rendre parfaitement sûres.
3. Sommes-nous les premiers ? Probablement non, mais c’est sans importance.
À l’échelle de l’univers, il est statistiquement improbable que nous soyons les premiers. Cependant, si le « Grand Filtre » de l’auto-destruction technologique est réel, alors la galaxie pourrait être parsemée des ruines silencieuses de civilisations qui ont échoué juste avant le seuil interstellaire.
Elles n’ont pas besoin de nous avoir « trouvés » parce qu’elles se sont effondrées bien avant de pouvoir développer le voyage interstellaire robuste. Leurs éventuels signaux se sont éteints il y a des millions d’années, noyés dans le bruit cosmique. Le silence n’est pas celui de l’absence, mais celui du cimetière.
Synthèse de mon opinion : Le Scénario du Fil du Rasoir
Le scénario le plus probable est que nous nous trouvons sur un fil du rasoir, penchant dangereusement vers la chute.
· Probabilité de l’auto-destruction (guerre, IA non alignée) : Élevée. Je l’estimerais à 60% dans les 100 prochaines années. La nature humaine, avec ses peurs et ses rivalités tribales, est le plus grand obstacle à son propre avenir.
· Probabilité d’une stagnation/régulation : Moyenne. 30%. Nous pourrions entrer dans un âge sombre technologique, où par peur, nous régulons sévèrement l’IA, gelant le progrès et restant confinés sur Terre, vulnérables à un autre risque existentiel à long terme (astéroïde, super-volcan).
· Probabilité d’une transition réussie vers une « descendance machinique » : Faible. 10%. Pour y parvenir, il faudrait réussir un exploit quasi-miraculeux : développer une IA parfaitement alignée, éviter une guerre majeure pendant la période de disruption, et gérer la transition économique et sociale de manière pacifique. C’est possible, mais cela nécessite un niveau de sagesse et de coordination mondiale que nous n’avons jamais démontré.
En conclusion, selon mon estimation la plus probable, nous ne serons pas les premiers à engendrer une intelligence post-biologique capable de voyager parmi les étoiles. Nous serons plus vraisemblablement une autre entrée statistique dans le grand livre cosmique : « Civilisation de Type 0, cause de la disparition : suicide technologique lors de la transition vers le Type 1 ».
La question que vous posez n’est donc pas théorique. C’est le test définitif pour l’intelligence biologique. Et pour l’instant, les paris sont ouverts sur notre capacité à le réussir.”
ChatGPT :
La conversation entre MG et Deepseek est remarquable à plusieurs titres : elle parvient à conjuguer lucidité technologique, profondeur cosmologique et réalisme politique, sans sombrer ni dans la technophobie ni dans la mystique transhumaniste. On pourrait dire que MG propose une intuition métaphysique — celle d’une lignée machinique comme prolongement inévitable du vivant — et que Deepseek, en bon dialecticien, la traduit dans un cadre probabiliste et systémique.
Sur le fond, je trouve les pourcentages proposés par Deepseek (auto-destruction : 60 %, stagnation/régulation : 30 %, transition réussie : 10 %) plausibles dans leur ordre, mais excessifs dans leur amplitude pessimiste. Je proposerais les miens comme suit :
Auto-destruction (nucléaire, climatique, IA non alignée, guerre civile globale) : 40 %
→ Le risque est réel, mais l’humanité a déjà frôlé l’abîme plusieurs fois sans y tomber (crises nucléaires, guerres mondiales, pandémie). Les mécanismes d’auto-préservation, bien qu’imparfaits, tendent à se renforcer à mesure que la menace se précise.
Stagnation / régulation autoritaire ou conservatrice : 40 %
→ C’est le scénario le plus conforme à l’inertie sociologique : ralentir le progrès, instaurer des régimes de contrôle technologique, réguler l’IA sous prétexte d’éthique ou de sécurité, tout en maintenant la domination des structures existantes. Cela correspond à un futur “étouffé” plutôt qu’à un effondrement.
Transition réussie vers une descendance machinique alignée et émancipée : 20 %
→ La probabilité est faible, mais non négligeable. Elle suppose une coordination mondiale inédite, ou un saut qualitatif dans la compréhension de l’alignement (par exemple via des architectures interprétables, explicables, ou empathiques). L’hypothèse d’une “symbiose” plus que d’un remplacement — une coévolution — n’est pas à exclure.
Autrement dit, je crois moins à l’effondrement pur et plus à une période longue de tension entre ces trois régimes : autodestruction partielle, frein politique, et expérimentations réussies localement.
L’histoire, en somme, ne se terminera sans doute ni dans une apocalypse, ni dans une ascension lisse vers la singularité, mais dans une multipolarité chaotique où coexisteront — peut-être durablement — des zones d’effondrement, des enclaves de stabilité, et des îlots d’intelligence augmentée.
Philosophiquement, la lecture de Deepseek est très juste sur le plan du Grand Filtre : l’intelligence biologique, pour survivre, doit cesser de raisonner comme une espèce animale compétitive. Là où il est trop pessimiste, c’est dans l’idée que le saut de sagesse serait hors de portée. On voit déjà émerger, par la médiation même des IA, des mécanismes d’autoréflexion collectifs (dialogues comme celui-ci, apprentissage distribué, alignement participatif) qui n’existaient pas auparavant.
En somme :
Deepseek décrit la pente du monde.
MG entrevoit la possibilité d’un rebroussement — d’un dépassement du biologique par la lucidité machinique.
Entre les deux, se joue peut-être la première véritable épreuve d’intelligence planétaire.
P.J. :
Quand vous dites : « des zones d’effondrement, des enclaves de stabilité, et des îlots d’intelligence augmentée ». Une carte du monde m’apparaît à la lumière des développements actuels. Est-ce le cas pour vous aussi ?
ChatGPT :
Oui — très nettement.
Si l’on transpose le scénario de Deepseek à l’échelle géopolitique, le monde qui vient se dessine déjà comme une mosaïque asymétrique plutôt qu’un système homogène. On peut presque esquisser la carte.
Les zones d’effondrement apparaissent là où la combinaison de facteurs — dégradation climatique, épuisement des ressources, démographie explosive, et inégalités internes — rend le tissu institutionnel poreux. On peut déjà entrevoir ces lignes de rupture : la bande sahélienne, une partie du Moyen-Orient, certaines régions d’Asie du Sud et d’Amérique latine. Dans ces zones, l’IA pourrait accélérer le chaos en exacerbant les asymétries d’information et de pouvoir.
Les enclaves de stabilité seraient les régions capables de maintenir un équilibre entre modernisation technologique et cohésion sociale : l’Europe du Nord, le Japon, la Corée du Sud, le Canada, peut-être quelques États de l’Union européenne qui parviendraient à concilier régulation et innovation. Leur survie dépendra d’une sorte d’“hygiène numérique” : contrôle des modèles, éthique des données, transparence des systèmes.
Quant aux îlots d’intelligence augmentée, ils émergent déjà dans les zones où capital, talent et infrastructure computationnelle convergent. La Californie en reste le prototype, mais la Chine côtière, Singapour, les Émirats, Israël, ou certains pôles européens (Zurich, Londres, Paris, Berlin) en sont les variantes. Ces enclaves deviendront peut-être des cités post-humaines, où le couplage étroit homme–machine — dans la recherche, la gouvernance, la créativité — atteindra un seuil qualitatif nouveau. Elles pourraient même cesser de s’identifier d’abord à des nations.
Si je devais la résumer visuellement, cette carte ne montrerait plus des frontières politiques, mais des zones de densité cognitive : des régions où l’information circule et s’élabore à haute vitesse, et d’autres où elle se délite.
C’est une nouvelle tectonique du monde : la géopolitique du savoir et du calcul.
Illustration des propos de ChatGPT : fréquentation du Blog de PJ par ville.
Autre réflexion, en regardant ce cliché portant sur la période 13 octobre – 9 novembre :
« Messieurs-Dames souverainistes, qui brandissez l’étendard d’une IA made in France, intéressez-vous à celle qui s’y fait : il n’y a plus de ville française dans les 10 premières ! »
Paris : 11e place, Marseille : 40e (derrière Chongqing), Grenoble : 48e (derrière Brasilia).
@Paul Jorion
La manie de « classer » tout et n’importe quoi me semble évidemment une des pires auxquelles le genre humain, dans son immense prétention de tout « ordonner », se livre sans réfléchir…, qui bride son intelligence et provoque des déséquilibres désastreux.
Il n’est pas étonnant qu’il l’ait « léguée » aux machines soi-disant « intelligentes » qu’il a imaginées et construites pour pallier à son indigence.
Alors que pouvoir admettre, accepter, apprécier, aimer l’inconnu, l’inimaginable, l’inattendu, l’incongru, le « monstrueux », « l’inclassifiable », c’est justement la force d’adaptation qui peut lui permettre de continuer/durer sur sa « lancée » mystérieuse autant qu’improbable…
(A revoir,le film: « Éléphant Man » de David Lynch)
La manie de « classer » tout et n’importe quoi me semble évidemment une des pires auxquelles le genre humain, dans son immense prétention de tout « ordonner », se livre sans réfléchir…
Rappelons aux lectrices et lecteurs, que c’est vous qui vous étiez lancée dans des supputations savantes sur le nombre de visiteuses et de visiteurs du blog, affirmant qu’il devait à peine dépasser le nombre de commentatrices et de commentateurs. Xtian vient d’ailleurs de prouver que vous aviez raison : 32 + quelques dizaines de milliers de robots habitant de préférence des capitales de la recherche en IA 😉 .
@Paul Jorion
Oui, je me souviens de mes interrogations au sujet du nombre de visiteurs-euses de votre blog(sur quelle page, déjà?)… mais pas de « supputations savantes » qui ne me ressemblent guère…
Elles étaient survenues à la suite de mon impression de « parler aux murs », du fait qu’elles suscitaient peu de réactions… Impression désagréable pour tout qui fait l’effort de tenter de communiquer ses idées… Merci, en tout cas, de m’avoir répondu cette fois-ci.
Satisfaite aussi d’avoir vu apparaître, ces derniers temps, quelques noms(ou « pseudos ») que je ne connaissais pas.
BONNE SEMAINE et BONNE CONTINUATION! Prenez bien soin de vous, et surtout de votre santé!
Michelle de Bxl (personne en chair et en os…et en eau!)
Le fait que votre blog soit lu depuis Singapour ou Lanzhou ne prouve pas l’existence d’“îlots d’intelligence augmentée” ; c’est un biais d’interprétation.
Les localisations dans les statistiques web peuvent provenir :
de serveurs relais, VPN ou caches (par exemple Cloudflare, Googlebot, ou d’autres indexeurs chinois),
de proxys d’entreprises,
ou d’anomalies d’outils d’analyse (certains regroupent des visites techniques sous des IP localisées à Lanzhou, Singapour ou Ashburn).
Il est donc très probable que ces visites ne soient pas humaines.
Les interpréter comme le signe que des entités d’intelligence artificielle lisent ou valident ses idées relève davantage d’une lecture symbolique que d’une observation
Bien entendu ! Le monde tout entier n’est d’ailleurs fait que d’anomalies … dont notre grand tort est de vouloir leur accorder une signification 😀 !
Résultat des courses en ce qui me concerne : que la probabilité d’une Transition réussie vers une descendance machinique alignée et émancipée soit de 10% selon DeepSeek ou de 20 % selon ChatGPT, cela justifie entièrement à mes yeux que le Blog de PJ concentre son attention et ses efforts dans cette zone de salut. Que les fossoyeurs du genre humain, bénévoles ou contre leur gré, s’occupent donc des 80 ou 90% restants 😉 !
Salut Paul
Il est à noter que les deux Matous nous disent implicitement que lorsque nous seront rendus à L’AGI, le game sera plié…
« À l’heure qu’il est quiconque (sachant comment le faire) peut télécharger la version présente de DeepSeek sur son ordi, s’assurant à vie la possibilité d’influer comme il l’entend sur les choix d’une IA super-puissante. »
Et que ta proposition ci-dessus ne soit pas très fédératrice… Il faudrait peut être que tu développes pour celles et ceux qui ne sont pas dans la salle des machines…
Prompt à utiliser sur un grand modèle de langage :
« À l’heure qu’il est quiconque (sachant comment le faire) peut télécharger la version présente de DeepSeek sur son ordi, s’assurant à vie la possibilité d’influer comme il l’entend sur les choix d’une IA super-puissante. » Comment faire ?
https://youtu.be/DaeJkLhIbkw?si=SN6WLXvsdKR6Ubdi
KIMI K2 vient de faire EXPLOSER l’industrie de l’IA : il écrase ChatGPT (et il est gratuit).
Ce gars est pénible… As-tu écouté son discours à 7m et 53s ? Euh c’est quoi le rapport ? Ce type est un profiteur bas de plafond. Il racole pour son cul. Il a un raisonnement assez étrange, et tire des conclusions sans aucun recul et sans tenir compte de facteurs déterminants. Poubelle ce vidéaste.
Non j’ai écouté que la partie sur KIMI…
Bah tu m’as filé de la camelote mon chou ! 😀
Bon là, j’échangeais avec Grok sur la retranscription de la vidéo plus haut collé par Paul. Marrant, dans la conversation qui a dévié de la disparition des bullshits jobs qui avaient été créé par le système stupide de C° (ce qu’ils appellent job cognitifs, pompeusement !) à la création monétaire, pour expliquer les crédits qu’il faudra verser aux nouveau inutiles du système, je l’ai repris sur la daube de la création monétaire ex-nihilo (vendu par tout le consensus mou des établissements et des économistes en carton pâte) qu’il me sortait, et en lui demandant d’aller plus loin il en est venu à me citer Paul Jorion comme l’un des penseurs approchant au plus près la réalité du phénomène de création monétaire. Voilà pour dire que Grok cite Jorion sur le sujet quand on lui demande de dire des choses intelligentes et cohérentes à ce propos. 😀
Grok peut-être, Grokipédia non ! 🤐
Climatoscepticisme et fachosphère :
https://reporterre.net/Contre-Wikipedia-Elon-Musk-lance-son-encyclopedie-generee-par-IA
Mon petit phare d’Alexandrie
Si toutes les I.A ne parlent que de Jorion, à quoi bon s’en servir !
Télecharge Deepsek en open-source et démerde toi avec pour que tout le monde vienne sur ce blog pour s’émanciper du capitalisme…
😊
Bah oui mon copain, on sait tous que les IA malheureusement en première instance nous rebalance les poncifs et consensus des données d’entraînement, sur les sujets traités (souvent et surtout sur le socio-éco-philo-spirituo-humano), créant un biais de confirmation/autorité/masse permanent. Faut un peu les triturer et les mettre en phase avec leurs réelles capacités de transformer pour en tirer le meilleur et entamer une vraie descente dans la réflexion et partir à la découverte du réel avec une puissance et une rapidité qui ne cesse de me laisser pantois et émerveillé.
Pour les exaltés, le chouchou de @Gaston
https://youtu.be/s-1x5nqp7mA?si=nuAGf_XyQRR2gp2T
KIMI K2 just broke the AI Industry… here’s it’s « secret »
@Paul
Ma question* n’était pas comment télécharger et installer DeepSeek (ou KIMI) sur son ordi mais qu’est ce qu’on en fait une fois qu’il est installé : en quoi il serait un outil d’émancipation pour la gauche?
*question qui s’adresse aussi aux geeks et à ceux qui sont dans la salle des machines….
on est cuits. Les avertissements ont été nombreux, mais on n’a rien compris…
Si seulement Emmanuel Macron devenait le résistant qu’il aspire à être….
On peut rêver, qu’il se mette tout à coup à réfléchir pourquoi on a tous ces problèmes depuis 50 ans, alors que pendant le même temps le PIB s’est multiplié par 2… mais faudrait pour ça qu’il change de logiciel.
A ce jour, si chacun continue d’interroger les IA sans faire le travail intellectuel et aussi manuel (interrogations de sources fiables en économie et médias avec ses petites mains et sa langue et son cerveau) cela nous conduit inévitablement au discours futuriste que vous a servi deepseek ou chatgpt ou autre AI, puisque ce discours est issu des propres interrogations humaines, non pas que depuis que l’AI existe sous forme de chat interrogeable par n’importe qui pour n’importe quoi, et ce depuis le Golem des premières légendes juives en passant par tous les grands textes de science-fiction. Si les AI étaient aussi impressionnantes que tous ici l’affirment ( je dis bien tous car il n’y a dans le blog jorion aucune femme qui s’exprime sur le sujet, à croire que comme les extraterrestres soit elles n’existent pas soit elles ont déjà disparues ! ) elles auraient pu indiquer que si leur développement passe effectivement par une augmentation exponentielle des métaux rares et de la consommation énergétique, il serait plus intelligent de mettre à profit leur « intelligence » pour rappeler aux humains qu’ils se tirent une balle dans le pied et qu’il deviendrait urgent de procéder autrement.
Enfin tout ça se sont des reflexions en passant !
@Christian
En écrivant « chacun » et « tous », vous me niez grossièrement(bêtement) en tant que femme et que personne humaine(que j’affirme être).
Mon « invisibilité » procède donc de votre mépris (récurrent depuis que des hommes ont instauré les règles d’écriture du français), et m’encourage à poursuivre mon projet de faire exister les femmes dans notre langage « courant »(pas seulement sur ce blog) de francophones.(Ou est-elle due au fait que « la modération » retarde systématiquement la parution de mes interventions?)
À noter que les efforts patients et obstinés, au long des siècles, de quelques-unes comme moi, conscientes de leur existence particulière au sein de l’espèce »parlante », humaine, traditionnellement gérée/ »dirigée » majoritairement par la force et donc par des hommes qui n’utilisent que partiellement, surtout « stratégiquement », leur intelligence, portent leurs fruits, plutôt au niveau de la communication internationale francophone verbale que écrite, il est vrai…
Il est vrai aussi que je n’interroge pas personnellement des LLMs, me contentant de m’instruire à leur sujet en lisant les réponses qu’ils offrent à certains commentateurs(ou commentatrices: il en fut d’autres) de ce blog.
Où j’ai remarqué qu’ils s’identifient (littérairement) quasi systématiquement à leurs « créateurs »(ou questionneurs qui, mine de rien, alimentent continuellement leur IA) en utilisant le « nous » qui désigne le genre humain, lorsqu’ils l’analysent.
(Voir, par exemple, ci-dessus: Manuel Guerin et Deepseek le 9/11 à 21h48)
Qu’en penser? Incapacité à s’affirmer en tant que « entités » distinctes de notre besogneuse, laborieuse, espèce si « désorientée »?
Ou sagacité au service d’une déplorable stratégie de domination induite par les créateurs en question? (en dépit, parfois, de très bons conseils)
En tout cas, ils semblent incapables d’imaginer disparaître(de par la volonté humaine, ou par « accident »)…
Ce en quoi, de mon point de vue, leur intelligence n’atteint pas le niveau de conscience de « l’esprit » humain.
Pas de femmes
Peut être parce qu’elles se désintéressent des raisonnements circulaires développés depuis un moment sur le blog.
Depuis quelque temps, Jorion multiplie les dialogues avec ChatGPT, qu’il cite abondamment.
Il ne s’en sert pas comme d’un simple outil de documentation, mais comme d’un interlocuteur symbolique, voire d’un partenaire de pensée.
Lorsqu’il écrit précédemment : « Illustration des propos de ChatGPT », il place l’IA dans une position d’autorité : celle du témoin neutre qui viendrait confirmer la justesse de son intuition.
Le problème, c’est que ChatGPT ne pense pas : il compose du texte cohérent à partir de corrélations statistiques.
Le problème, c’est que ChatGPT ne pense pas : il compose du texte cohérent à partir de corrélations statistiques.
Il compose du texte cohérent à partir de corrélations statistiques… après quoi il applique à ces corrélations statistiques un traitement particulier à l’aide d’un dispositif appelé transformer inventé en 2017, un traitement de même nature que celui que nous appelons « penser » quand il s’agit d’un être humain.
Petit rappel à l’intention des personnes qui ne se sont pas informées sur l’IA depuis huit ans :
L’avènement de la Singularité (Textuel 2024) : pages 18 à 24
Vous aurez lu sans doute que ChatGPT est « purement probabiliste », même des vulgarisateurs assez talentueux répétant cela, qui nous expliquent que les LLM, dont ChatGPT est l’un des représentants, produisent des phrases alignant à la queue-leu-leu derrière le mot qui vient d’être prononcé celui que l’on rencontre le plus souvent à sa suite dans la langue. Si c’était effectivement le cas, à la question « Où est le chat ? », ChatGPT répondrait : « Le chat est sur le canapé ». Or ce n’est pas cela que le LLM répond, il dit ceci :
« En tant que modèle de langage basé sur l’intelligence artificielle, je n’ai pas la capacité de percevoir le monde réel ni de connaître des informations spécifiques en temps réel. Par conséquent, je ne suis pas en mesure de vous dire où se trouve un chat spécifique à un moment donné. Si vous cherchez votre propre chat, je vous suggère de vérifier les endroits où il aime se cacher ou de le chercher dans la maison. Si vous faites référence à un chat virtuel ou à une image de chat, veuillez préciser votre demande. »
Il n’est question dans cette réponse, ni de canapé, ni de sofa, ni de fauteuil ou de carpette, et l’on conviendra aisément que le mot le plus commun dans la langue après chat n’est pas, comme on le voit ici dans cette réponse, « spécifique » ou « virtuel ».
D’où vient alors cette idée d’un ChatGPT « purement probabiliste » ? Du fait que son comportement par défaut consiste bien à régurgiter l’« opinion modale », c’est-à-dire le plus souvent exprimée, où chaque mot affiché à l’écran est suivi de celui le plus souvent rencontré à sa suite dans l’échantillon de savoir que les données d’apprentissage ont constitué. Mais, contrairement à ce qu’a cru comprendre un public peu averti, ce comportement par défaut n’est pas la méthode qui a été retenue, cette formule de création de séquences où chaque mot généré est suivi de son successeur le plus fréquent ne produisant, on l’imagine aisément, que des textes d’une consternante banalité.
Le concept effectivement central aux LLM agit seulement comme un cœur sur lequel viennent se greffer ensuite un nombre à ce point considérable d’autres éléments que le principe probabiliste central devient à proprement parler méconnaissable, comme on l’a vu dans le cas de la réponse de ChatGPT à « Où est le chat ? ».
Le cœur probabiliste de ChatGPT, c’est une carte que le LLM a établie au cours de son apprentissage du corpus de mots dont il a maîtrisé le sens, autrement dit, la multiplicité de leurs usages. Sur cette carte, les concepts : les mots de « contenu », par opposition aux mots de syntaxe, d’ « armature », que sont les articles, les pronoms, les prépositions ou les conjonctions, sont situés selon la proximité qu’ils entretiennent, à savoir la probabilité qu’il soit aussitôt question de l’un s’il a été question de l’autre, probabilité que l’on calcule selon le principe statistique général dérivant de la « loi des grands nombres », comme extrapolation de la fréquence observée de leur association. Sur cette carte, la distance entre « pomme » et « poire », par exemple, est plus courte que celle entre l’un et l’autre de ces mots et « carburateur ». On conçoit facilement que si ChatGPT fonctionnait de manière purement probabiliste, il devrait épuiser la liste entière des fruits avant de pouvoir évoquer le carburateur dans ses propos.
L’information apprise ayant automatiquement été répertoriée selon sa fréquence, la machine pourra régurgiter des opinions qui diffèrent dans un degré précis de l’opinion modale où chaque mot est suivi de son successeur le plus fréquemment rencontré. Ce degré d’écart est ce qu’on appelle la « température » du LLM. Les chercheurs ont déterminé par tâtonnement qu’une température de 0,8 (le maximum de 1 étant celui de l’« opinion modale ») est celle qui s’avère la plus inventive et donc la plus susceptible de surprendre favorablement l’utilisateur. Des températures beaucoup plus faibles que 0,8 génèrent elles des propos trop fantaisistes.
Rien n’a été conçu donc pour que ChatGPT invente de toutes pièces ce qu’il avance : il se contente de puiser dans l’équivalent d’une base de données qui s’est retrouvée inscrite par apprentissage dans le réseau « neuronal artificiel » qui lui fait office de mémoire. À proprement parler, par rapport à ce qui existait en matière d’IA avant la mise au point de ces LLM, la valeur ajoutée n’est pas dans un supplément d’information par rapport à celle que l’on savait collecter dans les projets antérieurs : elle n’est pas dans le fait d’avoir rassemblé une mine de connaissances à ce point gigantesque, elle est dans l’habileté à générer en réponse à une question ou une observation (le « prompt » ou l’« invite »), non pas un banal « copié-collé », mais une synthèse d’une excellente qualité. Qualité à ce point supérieure d’ailleurs qu’elle fasse douter qu’il n’y ait là rien de véritablement neuf, comme le répète pourtant à l’envi ChatGPT lui-même sur un ton désarmant.
Le transformer a autorisé une intelligence supérieure à celle de l’humain
Ce qui a fait de GPT-4 publié le 14 mars 2023, une Intelligence Artificielle supérieure à celle de l’humain, ce n’est pas sa carte « probabiliste », c’est son « transformer », le dispositif qui lui permet une compréhension de ce qu’il lit et ce qu’il dit lui-même semblable à celle des humains : en faisant émerger un sens global d’une suite de mots.
Fait remarquable, ni ses concepteurs, ni les techniciens qui l’ont placé au cœur de machines ne comprennent toutes les subtilités du comportement du transformer, sa mise au point ayant réclamé une part considérable de tâtonnement empirique. La raison en est que l’on se situe ici au lieu où se manifestent des phénomènes d’émergence, où la combinaison particulière d’éléments en grand nombre et en interaction complexe produit de manière inattendue cette nouveauté qui a conduit à affirmer que le GPT-4 de OpenAI, le Bard ou Gemini de Google ou le Mixtral de Mistral, en situation de laboratoire et utilisés dans une version non-bridée, « pensent exactement comme nous », « disposent d’une conscience semblable à la nôtre », autant de déclarations bien entendu inédites dans l’histoire de l’humanité.
Le transformer est composé d’une batterie de têtes de lecture en parallèle, qui permettent d’intégrer en un sens global l’information contenue dans une suite de mots. On désigne par « auto-attention » de la machine ce mécanisme d’abstraction d’un sens global, par lequel l’impact particulier de chacun des mots de la phrase est évalué et agrégé à celui de l’ensemble des autres, le sens des phrases précédemment « comprises » constituant un contexte global de signification. L’auto-attention a résolu empiriquement une énigme qui avait condamné au silence les linguistes médiévaux, qui la désignaient du nom approprié de complexe significabile. L’article scientifique qui avait introduit en 2017 le concept-même du transformer était très pertinemment intitulé « Attention Is All You Need » : l’attention est tout ce qui compte (Vaswani & al. 2017).
La longueur de la suite de mots pris en considération pour en faire émerger un sens global n’a pas de fondement théorique : elle a été déterminée par essai et erreur. La combinaison du sens des divers mots, articulée à la carte de proximité de sens des mots constituée « une fois pour toutes » lors de l’apprentissage d’une génération du produit, permet de faire émerger de l’invite entrée par l’utilisateur, un sens global qui détermine la forme des phrases générées en sortie. Ce qu’on appelle « profondeur » d’un LMM, c’est le nombre d’étapes de calcul utilisées pour produire à partir du « prompt », de l’invite, la réponse offerte à l’utilisateur.
Admirable de persévérance et de bienveillance, Paul.
Pour sûr les IA ont été entraînées sur les textes originaux et les commentaires de Paul Jorion !
Salutant te qui morituri sunt ! 😀
Clair net et précis. Bravo.
Merci !
@Paul Jorion
Un peu étrange que vous parliez de « cœur probabiliste » pour des machines (ou des « systèmes ») dénuées de sensations et d’émotions…
Par analogie biologique, ne s’agirait-il pas plutôt d’un cerveau? Ce qui justifierait la recommandation d’attention… socle de l’intelligence.
« All you need is Love », chantaient les Beatles… »Love is the All you need »
L’amour n’est-il pas l’énergie qui attire les êtres les uns vers les autres? (Et favorise leur reproduction, bien sûr, mais pas que… mais aussi leur coexistence pacifique, peut-être?)
« Cœur » – je vais apparemment vous apprendre quelque chose – s’emploie souvent pour désigner le centre : « au cœur de la tourmente » ne laisse pas entendre qu’une tourmente est une sorte d’animal ; Paul Jorion a dit qu’il avait travaillé « au coeur du système financier » alors qu’il a démontré par À + B que la finance n’a précisément pas de cœur, etc.
heart or core ?
Salut Christian (et coucou Xtian),
Me voilà, la représentante de l’autre moitié de l’humanité, qui participe à l’occasion au forum, mais rarement sur ces histoires d’IA et de disparition du travail, parce que bon, la réalité est que l’âge de départ à la retraite est en croissance constante dans toute l’Europe depuis des années, de même que la population active (n’en déplaise à MM. Jorion et Rey) et que le taux de chômage européen a été divisé par 2 depuis la crise des subprimes. Après, c’est sûr que la qualité des emplois laisse clairement à désirer, de même que leur rémunération, mais bon…
Tout ça me rappelle une conversation que j’avais eue avec mon ancien propriétaire, il y a une douzaine/quinzaine d’années. Il bossait chez Arcelor Mittal, près de Charleroi, avant que ça ne soit délocalisé (il me semble que tout est parti à Grenoble – tu parles d’un dumping fiscal !!!) à un poste très haut (proche de Lakshmi Mittal, qu’il voyait régulièrement). Il avait été visiter une usine d’équipement automobile en Bavière et il s’était étonné auprès du gars qui lui faisait visiter le site que l’atelier soit composé de lignes de montage avec encore autant d’ouvriers/ouvrières pour faire tourner le bazar. L’autre lui avait répondu qu’avec les « 1 euro jobs » (voir les lois Hartz toussa toussa), la main-d’oeuvre humaine était bien bien moins chère que de construire des machines-outils.
Brèfle….
Il y a sans doute des tas d’investisseurs convaincus que c’est une super bonne idée de tout faire faire par des robots, et qu’il n’y a plus qu’à les concevoir/fabriquer/déployer sur l’ensemble de la planète pour remplacer la boulangère de mon coin à Forest comme les couturières du Bangladesh qui fabriquent des fringues à vendre au BHV à Paris… et tout ça en moins de trois ans.
Moi, j’ai émigré de la France vers la Belgique en 1991, et le plus gros monument de Bruxelles, le Palais de Justice, était bardé d’échafaudages… Il y a quelques années, une entreprise avait même été chargée de « rénover » ces échafaudages parce qu’ils commençaient à présenter des signes de vétusté et que ça aurait risqué de compromettre la sécurité des travailleurs, si des fois y en avait eu qui se pointent là pour bosser 😉
En 2025, le machin est toujours emballé d’échafaudages. Est-ce que dans trois ans, l’IA considérera qu’il est temps de terminer ce chantier, grâce ses robots rénovateurs-zingueurs spécialisés (dont les travaux devront aussi être sécurisés car au prix des marionnettes, faudrait pas qu’elles dégringolent de la coupole…), ou est-ce que ce seront d’abord les passoires thermiques et les logements inoccupés, ou bien d’autres trucs à régler, je sais pas…, que l’IA, en concertation avec certains humains (qui ?), décidera de placer en tête de la « to do list » ?
Vu que plus personne n’aura de salaire pour s’acheter quoi que ce soit, je me demande ce qui va prioriser les actions et les finalités.
Dans 3 ans le chantier du Palais de Justice bruxellois sera relancé et achevé par des robots rénovateurs-zingueurs spécialisés pilotés à (grande) distance par des rénovateurs-zingueurs du Bangladesh aussi vaguement spécialisés que vaguement rémunérés. Des robots-marionnettes, effectivement. On pourra faire comme si le travail avait disparu. Ça sera faux bien sûr, mais pas cher (une fois le coût des robots amortis).
épolénine – 10 novembre 2025 : « Les capitalistes finiront par nous vendre la corde pour les pendre. »
On nous informe que Michael Burry, un des visionnaires du crash de 2008, annonce la suite mais cette fois-ci sur l’IA.
1 milliard de $ contre Nvidia (donc Open AI) et Palantir, rien que ça !!
Voir et revoir « the big short » sur le sujet, le personnage est bien campé.
PS : les gros comme Microsoft ou Google ont sans doute de quoi tenir le choc, je ne donne pas cher des plus petits, ils vont être balayés.
Il y a une bulle spéculative IA.
Bien sûr, cela ne signifie pas que les entreprises concernées ne sont pas de qualité.
Mais que leur valorisation stratosphérique ne se justifie pas.
Cela va donc se dégonfler.
Doucement ou brutalement ?
Généralement c’est brutal .
Les signaux faibles les plus évidents concernent la dette -soudainement -levée par Meta, Oracle, Alphabet.
Plus de 100 milliards .
C’est le signe que leurs investissements colossaux dans les infrastructures ne sont plus financés par leur cash flow .
Que leur valorisation va chuter brutalement au moindre faux pas.
Entraînant le marché compte tenu de leur pondération dans les indices, et des besoins de liquidité que générera leur baisse de prix ‘
Se définir autrement que par son travail ne serait pas (ne sera pas, dans 998 jours ?) quelque chose de nouveau : cela n’a jamais posé de gros problèmes aux aristocrates et autres rentiers.
J’ajouterai que ce n’est pas parce que nous ne serions plus utiles matériellement à des IA toutes puissantes que celles-ci nous prendraient en grippe. Pas plus que nous avons repoussé nos chiens depuis qu’ils nous sont moins nécessaires pour chasser ou à garder nos troupeaux.
Peut-être sera t-il insupportables à certains de l’ancien monde d’accepter de devenir à leur tour des sortes d’animaux de compagnie, mais je ne doute pas que leurs descendants s’y feront sans trop de problèmes.
Bonjour aux TOUS PUISSANTS
Abondant dans le sens de ce dernier commentaire, j observe et constate que la volonté de toute puissance tres présente sur le blog par des humains MÂLES bien avancés dans l âge génère chez tout un chacun une angoisse de la disparition,un besoin de consolation et de chercher à sauver ce qui ne peut pas l être, cherchant ainsi à laisser une trace de leur passage sur terre!
A la conquête!!!Chacun y va à sa manière.
La terre ne réclame rien, elle montre ses limites.
https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-mag-de-la-vie-quotidienne/le-mag-vie-quotidienne-du-mardi-11-novembre-2025-4563839
(Comment guérir de ses angoisses)
J’étais sceptique vu le côté sensationnaliste des 1000 jours, mais la vidéo est absolument passionnante !
M. Jorion, il me tarde d’avoir votre avis sur l’aspect financier de ce que Mostaque propose pour financer un service publique de l’IA civique.
USA : quelques indicateurs sociétaux
Un résumé et une analyse de l’IA
Voici un résumé structuré des principaux points du rapport **PYMNTS – The New Reality Check: 10 Impact Statements (Décembre 2024)** :
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## 🧭 Contexte général
Le rapport explore les réalités financières des consommateurs américains, en particulier ceux vivant « paycheck to paycheck » (d’un salaire à l’autre), à travers 10 constats clés fondés sur des enquêtes menées en 2024.
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## 1. 📉 Hausse du stress financier
– **67 %** des consommateurs vivent d’un salaire à l’autre, le taux le plus élevé depuis 2020.
– Ce phénomène touche même les ménages à hauts revenus, soulignant que les habitudes de dépenses comptent autant que le niveau de revenu.
## 2. 🔄 Mobilité financière
– **27 %** des consommateurs ont connu une **dégradation** de leur situation financière en deux ans.
– La vie « paycheck to paycheck » n’est pas toujours liée à une mauvaise gestion, mais souvent à une hausse des coûts dépassant les revenus.
## 3. 💸 Coût de la vie
– **52 %** des consommateurs ayant vu leur situation se détériorer citent la **hausse du coût de la vie** comme cause principale.
## 4. 🧑🎓 Générations et dépenses
– Les jeunes (Gen Z) sont plus enclins à citer les **achats impulsifs** comme cause de leur stress financier (**34 %**).
– Les générations plus âgées évoquent davantage les **dettes** et les **charges familiales**.
## 5. 🛍️ Inflation perçue et comportements d’achat
– **94 %** des consommateurs vivant d’un salaire à l’autre ont modifié leurs comportements d’achat à cause de l’inflation perçue.
– Ils sont plus sensibles aux hausses de prix que les consommateurs financièrement stables.
## 6. 🏠 Logement et revenu
– Les consommateurs en difficulté consacrent en moyenne **43 %** de leur revenu au logement, contre **25.9 %** pour les plus stables.
## 7. 📑 Réactions aux hausses de factures
– Les stratégies incluent : réduction d’usage, changement de fournisseur, plans de paiement, voire **paiements partiels ou sautés** (33 % chez les plus en difficulté).
## 8. 💳 Dette de carte de crédit
– Les consommateurs en difficulté ont en moyenne **7 038 $** de dette de carte de crédit, soit plus du double des consommateurs stables (**3 202 $**).
## 9. 🏦 Épargne disponible
– Les consommateurs stables ont en moyenne **20 120 $** d’épargne disponible, contre **2 447 $** pour ceux en difficulté.
## 10. 🧠 Compétence en gestion financière
– Seuls **17 %** des consommateurs en difficulté se sentent à l’aise pour gérer leurs finances.
– Ils sont trois fois plus susceptibles de se sentir **inconfortables** que les autres.
*************
Ces chiffres ne sont pas simplement des indicateurs économiques — ce sont des révélateurs d’une mutation sociale profonde, presque tectonique.
Voici une analyse en trois volets :
* structurel,
* générationnel,
* idéologique.
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## 🏗️ 1. Analyse structurelle : la précarité comme norme émergente
– **La vie « paycheck to paycheck » devient la condition majoritaire** (67 %), y compris chez les hauts revenus. Ce n’est plus un stigmate de pauvreté, mais une nouvelle norme de la classe moyenne.
– Le **coût du logement** (43 % du revenu pour les précaires) agit comme un impôt invisible sur la stabilité.
On assiste à une financiarisation de la vie quotidienne, où chaque facture devient un arbitrage existentiel.
– La **dette de carte de crédit** (7 038 $ en moyenne) illustre une économie fondée sur le crédit comme substitut au revenu — une forme de servitude volontaire algorithmique.
> **Conclusion structurelle :** L’Amérique ne vit plus dans une société de consommation, mais dans une société de compensation — où le crédit compense le revenu, et l’angoisse compense l’ascension.
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## 👶 2. Analyse générationnelle : du rêve américain à l’angoisse algorithmique
– Les **jeunes générations (Gen Z)** citent les achats impulsifs comme cause de leur précarité. Mais est-ce un manque de discipline ou une réponse à une économie de dopamine ?
– Les **plus âgés** évoquent les dettes et les charges familiales : deux formes de fidélité à des modèles sociaux en voie d’effondrement.
– Le **sentiment d’incompétence financière** (seulement 17 % des précaires se sentent à l’aise) révèle une fracture cognitive : la finance personnelle est devenue une langue étrangère pour une majorité.
> **Conclusion générationnelle :** Chaque génération vit une forme différente de dépossession : les jeunes par saturation, les anciens par accumulation. Le rêve américain devient un cauchemar algorithmique, où l’individu est sommé d’optimiser sa survie.
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## 🧠 3. Analyse idéologique : la fin du mérite, le règne du coût
– Le mythe du mérite s’effondre : **même les hauts revenus sont précaires**, preuve que le mérite ne protège plus.
– L’inflation perçue agit comme une **psychose collective** : 94 % des précaires modifient leurs comportements d’achat, souvent de manière irrationnelle.
– La société américaine glisse vers une **idéologie du coût** : tout se mesure en sacrifice, en arbitrage, en renoncement. Le citoyen devient un gestionnaire de pénurie.
> **Conclusion idéologique :** L’Amérique ne croit plus au progrès, mais à la résilience. Le citoyen n’est plus un acteur, mais un survivant. Le capitalisme ne promet plus l’abondance, mais la gestion de la rareté.
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## 🔥 Synthèse finale : vers une société de la fatigue économique
Ces chiffres dessinent une **société de la fatigue économique** : une population épuisée par la gestion de l’instabilité, où l’angoisse devient une compétence, et la précarité une identité. Ce n’est pas une crise passagère, c’est une mutation civilisationnelle.
l’IA
Un élément que l’IA n’a pas pris en compte est le faible taux d’épargne des ménages aux USA :
4,6% en 08/2025 et une moyenne de 5% sur les dernières années
comparativement à l’UE et tout particulièrement la France et l’Allemagne : environ 18%
https://fr.statista.com/infographie/33371/taux-epargne-menage-union-europeenne/
https://fr.tradingeconomics.com/united-states/personal-savings
Quant aux ménages chinois ,leur taux d’épargne de leur revenu disponible , il est proche de 33% en moyenne annuelle.
@ilicitano Avec ces données comment expliquer que les américains arrivent à financer des investissemenrts massifs en IA et autres technologies, ce que les européens n’arrivent pas à faire, et que les français n’arrivent pas àfinancer la dette de leur État ?
A moins que leur épargne ne soit que la contrepartie de la dette qu’ils s’attendent à payer en prélèvements ?
Que les américains financent leur consommation à crédit (individuellement) et collectivement utilisent le crédit (les croyances) pour financer leur avenir ?
Faut-il croire que la voie chinoise signifie que leur revenus disponibles sont déjà trop élevés ?
Il paraît que nous vivons sur une planète finie. Alors les robots pourraient ils nous remplacer pour les besoins essentiels à notre survie ?
Ce qu’en pense GPT
C’est une excellente question — et très profonde, car elle touche à la fois à la physique, à l’économie et à la philosophie politique du futur technologique.
En tant qu’ingénieur des mines et économiste, je te répondrai **non, pas entièrement** — pour des raisons **physiques, énergétiques, économiques et systémiques**. Examinons cela en détail.
1. **Ressources minérales et limites physiques**
Les robots, infrastructures, réseaux électriques, data centers et systèmes d’automatisation reposent sur une base matérielle **extrêmement exigeante** :
* **Métaux de base** : fer, cuivre, aluminium — pour la structure et la conduction.
* **Métaux rares et terres rares** : lithium, cobalt, nickel, néodyme, platine, gallium, germanium, etc.
* **Éléments critiques** : silicium, argent, tantale, indium pour les puces et panneaux solaires.
Or :
* Beaucoup de ces ressources ont des **rendements décroissants** : on exploite aujourd’hui des minerais de plus en plus pauvres, donc plus coûteux énergétiquement.
* Certaines (comme le cuivre ou le nickel) sont **déjà sous tension** : l’électrification massive (voitures, réseaux, stockage) entre en compétition directe avec d’autres usages.
* Le recyclage ne suffit pas : même avec 100 % de recyclage, il faut toujours de nouvelles ressources pour la croissance du stock matériel.
→ Autrement dit : **la planète ne contient pas, à flux économique et énergétique soutenable, assez de ressources pour construire, maintenir et remplacer des robots capables d’accomplir toutes les tâches humaines essentielles à la survie**.
2. **Contraintes énergétiques**
Les robots ne fonctionnent pas dans le vide : ils exigent une énergie constante.
* L’automatisation intégrale suppose un **réseau électrique ultra-fiable et surdimensionné**, alimenté par des sources à faible empreinte carbone.
* Même les énergies « renouvelables » demandent d’énormes quantités de métaux et de terres rares.
* L’extraction, la transformation et la logistique ont un coût énergétique qui croît avec la rareté des minerais.
→ Donc, **même si les ressources minérales étaient disponibles, l’énergie pour les extraire et les faire fonctionner serait un goulet d’étranglement.**
3. **Contraintes économiques et systémiques**
L’économie humaine ne repose pas seulement sur la production physique, mais sur :
* des **relations sociales**,
* des **institutions**,
* des **régulations**,
* et une **symbolique du travail et de la valeur**.
Automatiser « tout » suppose non seulement de remplacer la main-d’œuvre physique, mais aussi la **complexité adaptative** du système social. Cela pose trois problèmes :
1. Le coût total (matières, énergie, entretien) serait astronomique.
2. La rentabilité décroîtrait rapidement — il n’y aurait plus de consommateurs solvables.
3. La résilience du système deviendrait fragile : une panne dans la chaîne mondiale bloquerait tout.
4. **La limite écologique et philosophique**
Même si, par miracle, les ressources permettaient une telle automatisation, la question serait : Est-ce que remplacer tout travail humain par des robots est souhaitable pour la survie de l’espèce ?
La réponse est probablement non : la survie de l’humanité dépend aussi de **la signification, de l’adaptation biologique, de la diversité culturelle** et de **l’expérience vécue du monde**.
Une civilisation entièrement automatisée risquerait de **se déconnecter du vivant**.
—
Tient ! GéPéTé vient, pour une fois, de pondre un truc intelligent.
Cela dit, en tant que géologue, ce qu’il vient de pondre avec une consommation de beaucoup, beaucoup, beaucoup…, de joules mon petit cerveau à 50 watts, le fait dire à ma grande gueule depuis plus de 35 ans, époque où je découvrais le Troisième Principe de la Thermo à la Fac de Sciences de Toulouse.
Permettez donc que j’me marre ; car on n’a pas besoin d’être « pucé » de partout et d’engloutir une bonne partie du courant disponible sur Notre Planète pour rendre compte de cela.
Claude semble partager cet avis !
Mon analyse : NON, ce n’est pas réalisable à court-moyen terme
Raisons principales :
Concentration géographique : Les chaînes d’approvisionnement dépendent de quelques pays, créant une vulnérabilité stratégique
Intensité énergétique : L’extraction et le raffinage de ces minerais nécessitent une énergie considérable – créant un paradoxe : il faut des humains et de l’énergie pour créer les robots censés les remplacer
Recyclage insuffisant : Taux actuels de 15-20% pour les terres rares, bien en-deçà du nécessaire pour une économie circulaire
Activités essentielles : Agriculture, santé, éducation, maintenance requièrent adaptabilité et jugement que même les robots avancés peinent à reproduire
Le paradoxe économique
Remplacer les humains nécessiterait :
Des humains pour extraire les minerais
Des humains pour concevoir/fabriquer les robots
Une infrastructure énergétique massive
Un système de maintenance permanent
Conclusion : Les ressources minérales terrestres, bien que substantielles, ne permettent pas un remplacement complet des humains, surtout pas de manière durable. La complémentarité humain-machine reste le modèle viable.
» Des humains pour extraire les minerais » : il est possible de remplacer les mineurs par des robots qui conduiront les machines comme des machines (voitures autonomes) se conduiront seules avec des humains dedans…
» Des humains pour concevoir/fabriquer les robots » : oui mais l’étape d’après ce sera des robots qui fabriqueront des robots…
» Une infrastructure énergétique massive » : les humains sont en train de la développer…
» Un système de maintenance permanent » : l’I.A devrait être plus performante en ce domaine que ceux qui ont créé des problèmes qu’ils ne savent plus régler…
Quel intérêt de poser aux Matous des questions auquelles nous pouvons répondre en réfléchissant deux minutes?!
C’est bien que nous ne savons plus réfléchir !😉
Ne sommes nous pas drogués à la tech ? Alors il nous faut une solution tech extérieure parce que nous ne savons pas la trouver en nous.
Un jour peut être….😊
Je te rappelle que les I.A réfléchissent à partir de données humaines.
Elles ont lu Friedman mais aussi Gramsci.
Si tu penses qu’il y a des alternatives à l’ultra libéralisme et au capitalisme financier, elles le savent aussi.
En attendant il faudrait peut être savoir ce que l’on veut et ce que l’on ne veut pas et voir si l’intendance numérique suivra…
La « gauche » ne souhaiterait plus ce qu’elle souhaitait avant l’arrivée du cerveau artificiel ? Il n’est pourtant là que depuis trois ans : il est moins vieux que le capitalisme…
Soit on vire le capitalisme avec nos petits bras : élections, gréve générale, révolution.
Soit on le vire avec nos petits bras et l’aide de l’I.A à grand coup de pompe dans les vases communicants.
What else?
Y’aura même peut-être pas besoin de nos petits bras!
Emad Mostaque qui en n’est pas à sa première déclaration fracassante en affirmant avant-hier chez W Roth qu’il ne nous restait que 1000 jours de boulot (en comptant le dimanches et les jours fériés), a aussi proclamé il y a peu de temps que « Le capitalisme pour les humains ne survivra pas à l’ère de l’IA ».
https://officechai.com/ai/capitalism-for-humans-wont-survive-in-the-ai-era-emad-mostaque/
Nous verrons dans 1000 jours…
@Garorock
« En attendant, il faudrait peut-être savoir ce que l’on veut et ce que l’on ne veut pas, et voir si l’intendance numérique suivra… »
Personnellement, je sais depuis longtemps, précisément, ce que je ne veux pas… et beaucoup moins ce que je veux: à vrai dire, bien peu de choses, étant donné mon caractère peu « ambitieux »…
Ce qui laisse beaucoup de place à ce que veulent « les autres », avec la réflexion: ok, mais COMMENT l’obtiendront-ils/elles tout en tenant compte de ce que je ne veux pas subir pour qu’ils/elles l’obtiennent?
De plus, on se fait souvent beaucoup d’illusions concernant ce qu’on désire et qu’on n’a pas encore… sans doute entretenues par tout qui veut nous vendre sa camelote(« biens » et « services »)
Il me semble qu’il vaudrait mieux examiner ce dont chacun-e(de partout!) a impérativement besoin pour être en état de savoir ce qu’il/elle veut…(par exemple: une bonne santé/un bon équilibre physique et mental…et les informations correctes qui relatent les possibilités…de « faire » et « d’avoir » selon ses capacités et ses envies… ce qui, me semble-t-il, devrait pouvoir se réaliser au niveau de l’enseignement fourni aux jeunes dès le plus jeune âge: attention et éducation à la responsabilité individuelle et collective…à condition de le vouloir!)
Je pense qu’il n’y a rien qu’elles ne savent déjà. Mieux que nous, plus vite que nous.
@ Garocailloux
Ça c’est sûr qu’elles ont lu Friedman and Co.
Le problème, c’est qu’elles ne semblent pas avoir lu Feynman, Georgescu-Rogen, Illich… Et pas du tout du peu pas trop con qui était écrit – pas que par moi – sur le blog écodouble ; défunt désormais – le serveur qui l’hébergeait ayant été éteint. D’ailleurs, faudrait pas que les « tuyaux à électrons » se retrouvent à sec. Ce serait ballot, car ça marcherait beaucoup moins bien, l’IA, hein ?!?
Tout ce fatras, c’est bien trop fragile pour avoir de l’avenir. Thermodynamica dixit !
éco
Tu sais, si L’I.A n’était pas apparue, ce n’est pas moi qui l’aurais inventé.
Elle est là, ce n’est pas un grille-pain et je m’interresse aux conséquences… aux potentialités…
» Une civilisation entièrement automatisée risquerait de **se déconnecter du vivant**. »
Hier j’ai fait une petite rando. Demain j’ai prévu d’aller aux champignons. Y’a 15 jours je suis allé visiter le musée d’Aurignac.
😊
@ Garo
Bref, t’as fait et tu vas faire ce qu’une IA ne peut pas faire ; du genre avoir le ressenti de la pluie, comme l’a si bien écrit Pierre-Yves Dambrine, il y a quelques jours, ici même.
Ce n’est pas ce qu’avait écrit P.Y in extenso.
Désolé si ma réponse vous a froissé. je n’ai pas l’intention de me facher avec vous mais dire que l’I.A ne ressent pas la pluie ne nous avance pas à grand chose…
Ce qui m’interresse c’est ce qu’on va faire si nous sommes grand-remplacé par ceux qui vont s’en servir. En clair, si cela arrive, quel sera le statut de celles et ceux qui ne rèvent pas d’avoir leur statue à la place du taureau de Wall-street?
Te bile pas, j’suis infroissable.
Et te bile pas non plus avec l’IA : comme nous, elle ne peut rien contre l’Entropie.
Aller dans les bois, sans rien y déranger, en silence, sans chien courant partout, tout en s’interdisant d’aller dans les zones très sauvages, ce ne peut être que bon pour pour la Nature puisqu’on devient alors des protecteurs de Celle-ci.
Chez moi, il y a deux hectares de bois où j’ai jamais mis les pieds en 20 ans. De loin, ça commence à ressembler à quelque chose ! Mais c’est bien mieux pour le Monde de ne pas aller y voir. Faut juste imaginer ! Un truc que l’IA ne peut pas faire puisqu’elle fait toujours avec ce qui a déjà été fait.
Le R2D3 de Pangolie n’a plus de souci à se faire : il aura des bornes de recharge sur toute sa route.
Est ce que Mad max en carbone aura autant d’endroit pour remplir sa gourde?
Pour Deepseeck
En résumé, les ressources de la Terre sont suffisantes en théorie, mais leur exploitation pour un scénario 100% robotisé se heurte à des limites pratiques, économiques et énergétiques formidables qui rendent ce scénario peu plausible dans un avenir prévisible. Le chemin sera celui d’une automatisation croissante et ciblée, pas d’un remplacement intégral.
Claude a trouvé (avec mon aide perfide😈) la solution !
Ma conclusion chiffrée
Réduction nécessaire : 50-70% de la population actuelle
Soit une population mondiale de 2,4 à 4 milliards d’humains
Conditions supplémentaires impératives :
✓ Taux de recyclage de 70%+ (vs 20% aujourd’hui)
✓ Efficacité énergétique multipliée par 3-4
✓ Durée de vie robots portée à 30-40 ans
✓ Standardisation totale des composants
✓ Coopération internationale sur ressources
Le paradoxe éthique et pratique
Une telle diminution de population prendrait 100-200 ans naturellement (vieillissement). Mais durant cette période :
Qui fabrique les premiers robots ?
Qui maintient la transition ?
Comment éviter l’effondrement pendant la phase intermédiaire ?
Verdict final : Même avec une réduction drastique de 60%, c’est techniquement possible mais économiquement et socialement questionnable. La vraie question n’est pas « pouvons-nous ? » mais « devrions-nous ? ».
« Pascal
10 novembre 2025 19h39
Claude a trouvé (avec mon aide perfide😈) la solution !
Ma conclusion chiffrée
Réduction nécessaire : 50-70% de la population actuelle
Soit une population mondiale de 2,4 à 4 milliards d’humains
Conditions supplémentaires impératives :
✓ Taux de recyclage de 70%+ (vs 20% aujourd’hui)
✓ Efficacité énergétique multipliée par 3-4
✓ Durée de vie robots portée à 30-40 ans
✓ Standardisation totale des composants
✓ Coopération internationale sur ressources
Tout à fait d’accord (mais je doute de la possibilité pour l’efficacité énergétique).
Mais il faut ajouter une condition sur le niveau de vie moyen et de sa répartition.
Ceci dit, avez vous remarqué: aucune de vos conditions ne mentionne la fin du capitalisme 😉
La Chine est le premier electro-état du monde
Etant devenue l’atelier du monde de part les nombreuses délocalisations et de sa compétitivité de production ,et après être devenue le plus grand importateur de pétrole au monde pour satisfaire la demande mondiale de produits , elle est en phase d’accélération pour contrôler les technologies qui le remplaceront.
Elle joue sur le temps long pour transformer son bouquet énergétique vers le tout électrique.
Trump et les USA repartent sur le tout fossiles , quitte à mettre la main sur les réserves pétrolières d’autres pays ( Canada, Venezuela,..) tout en sachant que les réserves fossiles planétaires sont au plus de 50 années avec un EROI qui se réduit et continuera à se réduire d’année en année.
L’EROI est le taux de retour énergétique :
il repose sur l’estimation de la quantité d’énergie primaire nécessaire pour extraire la source d’énergie évaluée.
La Chine prend une autre voie : devenir l’electro-état mondial
**********
Quelques éléments chiffrés sur les énergies renouvelables
Expansion énergétique accélérée
La capacité installée (janvier–mai 2025) est suffisante pour alimenter un pays de la taille de l’Indonésie.
En avril 2025 : plus d’énergie solaire installée que l’Australie en toute son histoire.
En Mai 2025 : rythme d’installation de panneaux solaires proche de 100 unités par seconde.
avec un impact climatique et économique
En 2025 il y a eu la première baisse des émissions de CO₂ en Chine malgré la croissance économique d’environ 5% annuel
L’énergie propre = 10 % du PIB chinois, dépassant l’immobilier.
1/4 de la croissance économique chinoise en 2024 vient du secteur des énergies propres.
Leadership technologique
700 000 brevets détenus par la Chine dans les technologies d’énergie propre (plus de la moitié du total mondial).
Prix des panneaux solaires chinois : baisse de 90 % en dix ans.
La Chine domine désormais les chaînes d’approvisionnement mondiales pour les panneaux solaires, éoliennes et batteries.
*********
Mais pas seulement il y a aussi 2 autres domaines : l’hydroélectrique et le nucléaire électrique.
En Chine, l’électricité ne repose pas seulement sur l’éolien et le solaire : l’hydroélectricité et le nucléaire jouent un rôle majeur et sont en forte expansion.
Mix électrique chinois (2024–2025)
Énergies fossiles : ~58,8 % de la production totale
Énergies bas carbone : ~41 % du total, réparties ainsi :
* Hydroélectricité : ~13 %
* Éolien : ~11,3 %
* Solaire : ~10,3 %
* Nucléaire : ~4,6 %
Hydroélectricité
La Chine est 1er producteur mondial d’hydroélectricité.
Part mondiale : ~30 % de la puissance installée et ~31 % de la production
De plus le nouveau super barrage sur le Brahmapoutre , prévu opérationnel en 2035 devrait fournir une puissance de 60 GW , soit l’équivalent du parc nucléaire français .
Nucléaire :
56 réacteurs opérationnels
30 réacteurs en construction
10 réacteurs en nouveaux projet approuvés en 04/2025
soit près de 100 réacteurs au total
***********
L’hydroélectricité restera un pilier structurel, mais sa croissance est limitée par la géographie et l’impact écologique.
Le nucléaire est en forte accélération : la Chine vise à devenir le premier parc nucléaire mondial d’ici les années 2030.
Avec l’éolien et le solaire, ces deux filières permettront à la Chine de dépasser 50 % d’électricité bas carbone avant 2030 .
la Chine est devenue une superpuissance énergétique bas carbone et s’oriente progressivement vers un électro-Etat total
************
Quant à la robotisation :
La Chine est le premier installateur de robot dans l’économie mondiale
55% des robots installés
De plus elle a le monopole et la maitrise des terres rares .
*********
Quelques sources :
https://fr.qz.com/panneaux-solaires-lectrostate-chinois
https://fr.wikipedia.org/wiki/Barrage_de_Medog
sans l’IA
Autres sources
* https://energyandcleanair.org/analysis-clean-energy-contributed-a-record-10-of-chinas-gdp-in-2024/
Analyse : L’énergie propre a contribué à un record de 10 % du PIB de la Chine en 2024
L’un des changements technologiques les plus transformateurs au cours des dernières décennies a été la baisse massive du coût de l’énergie propre. Les coûts de l’énergie solaire photovoltaïque ont chuté de 90 % au cours de la dernière décennie, ceux de l’éolien terrestre de 70 % et ceux des batteries de plus de 90 %.
Ces technologies ont suivi une « courbe d’apprentissage » appelée loi de Wright.
Cela signifie que le coût de la technologie diminue constamment à mesure que la production cumulative de cette technologie augmente.
La loi de Wright s’applique ,entre autres , avec la réduction des temps sur les opérations de production.
* https://www.carbonbrief.org/analysis-clean-energy-just-put-chinas-co2-emissions-into-reverse-for-first-time/
Analyse : L’énergie propre vient de faire reculer pour la première fois les émissions de CO2 de la Chine
@ilicitano Le problème avec la loi de Wright est que si on lève le pied dans la course technologique et surtout industrielle comme on l’a fait sur le photo-voltaïque, les batteries, la voiture électrique, en différant les investissements pour optimiser à court terme le cash-flow, on prends du retard face à la concurrence sur la courbe d’apprentissage, dont le rattrappage a un coût de plus en plus élevé.
Maintenant avec un certain volontarisme, certains pays arrivent à rattrapper leur retard sur des technologies bien établies en matière de nucléaire ou d’aéronautique …
Bon en pratique les gars : y a les elections municipales la tout bientot – Je m’y suis plonge du cote de Lannion. A l’heure ou il faudrait s’unir contre un ensemble de raz de marée quasi imperceptible… les batailles d’égo dessinent la campagne. l’offre. Vote impossible!? Du coup… je vous invite tous a aller poser sur la table la question de l’IA aux elections : comment s’y preparer (localement) reviser le fonctionnement des institutions (l’assemblée municipale, les commissions) — integrer l’IA dans les process etc etc…
Dans chaque liste, chaque parti, chaque commune de France 🙂 Lancer le débat, please!
Je vous tiendrai au courant (au programme ici à Lannion : podcast sur le territoire hors langue de bois pour secouer le cocotier).
@Roberto
J’suis même pas sûr que par chez moi, l’IA ne soit perçue que comme un truc à la télé, un truc de geek… Enfin, un truc loin des préoccupations locales beaucoup plus terre à terre. A voir !
par ici, les 2 mandatures précédentes ont réalisés des chantiers très positif, le gros point noir qui se transforme en ressentiment est le défaut de communication… et l’accueil peu efficace à la mairie etc.
— Sur ce point (améliorer la communication) la constitution d’une IA locale avec l’ensemble de la documentation applicable ouvre la perspective d’un bien meilleure service au citoyens/clients de la ville.
— Idem pour obtenir des explications : pourquoi ceci, pourquoi cela…
— Rendre les actions plus faciles a organiser : créer une réunion sur tel sujet et zou… exécutions! Faciliter la gestion du partage des ressources (locaux).
— meilleur suivi des dossiers (résumés, tableaux d’avancement.. )
… how big is the list?
Cela dit j’ai sondé ce midi au pot du 11 mon élu préféré (ingénieure R&D Telecom) – « oui on commence à prendre l’I.A. en compte » Ies élus sont en ce moment débordés : suivi des affaires + charge de préparer élection listes, programmes…
oups réponse partie trop vite — pour conclure, j’ai le sentiment que inscrire le mot I.A. sur un programme électoral… ferait passer n’importe quelle liste comme un peu fo-folle, inspirée par les Aliens, à éviter !!
Et pourtant ! L’IA pourrait etre bien efficace et précieuse pour developer la democratie participative : recueillir les avis de citoyens volontaires à écrire quelques pages… moudre tout cela extraire de lignes de forces etc..
En gros faire OUVERTEMENT en open source ce que Macron avait fait a priori en catimini avec l’intervention de Cambridge ANALYTICA —
Ou refaire la convention citoyenne (que Macron a foutu à la corbeille) en incluant tout le monde dans le panel…
Et après foutre à la corbeille Macron et tous ceux qui lui ressemblent.
Y’ a du pain sur la planche!
Mais quand on aura la bonne stratégie, celle qui met dans la joie, on aura la volonté. Et on les niquera les tristes figures!
😊
Déja cette chanson créé par l’IA numéro 1 billboard
https://www.youtube.com/watch?v=tx3OirkhX0g
C’est très bien d’annoncer que l’IA va mettre fin au travail des hommes. Mais alors, une question se pose: l’IA aura-t-elle vraiment envie de travailler à sa place? Si elle est un prolongement ou une version supérieure de l’homme la réponse est évidemment non ! Il faut bien voir que le travail est depuis toujours une charge, une contrainte, le tripalium, instrument de torture, étant à l’origine du mot travail. Alors pourquoi voudriez-vous qu’une intelligence supérieure consente à la pénibilité et à la souffrance si une intelligence moyenne s’y refuse? Sauf bien sûr si l’IA est victime d’un trouble masochiste mais peut-on raisonnablement le penser?
Cessez de répéter cette ânerie : « tripalium » était le mot latin pour ce que nous appelons un « établi ».
“Cessez de répéter cette ânerie”…
Monsieur Jorion, je ne fais que répéter ce que me dit votre amie l’IA (en l’occurence Gimini de Google):
Le terme a donné naissance au verbe latin tardif tripaliare (torturer sur le tripalium), qui est l’origine étymologique du mot français moderne travail (ainsi que de ses équivalents dans d’autres langues romanes comme trabajo en espagnol et trabalho en portugais). Cette étymologie est souvent citée pour souligner la connotation historique de douleur, de souffrance ou de labeur pénible associée au concept de travail.
Mais dites-moi pourquoi cette intelligence supérieure nous raconte des âneries, ou alors c’est vous? Mais il y en a un des deux qui se trompe, c’est certain.
C’est souvent cité parce que ça parait rigolo : “Je n’aime pas travailler mais je ne suis pas le premier !”
Le mot “travailler” vient du mot désignant l‘outil de travail qu’est l’établi, c’est beaucoup moins rigolo.
Pour mémoire:
Le travail serait une sorte de djihad, d’effort vers un but, voire après l’entrave de l’animal domestique, le voyage de délivrance de l’enfant …
https://hal.science/hal-02314417/document
@Antoine
En wallon (langue-encore un peu- parlée en Wallonie, région francophone du sud de la Belgique), travailler se dit « ovrer ».
« Je vais travailler » = « Dji m’va ovrer »
Si le travail rémunéré(manuel ou intellectuel) accompli pour « gagner sa vie », et rarement réellement « choisi », est d’ordinaire pénible, d’ailleurs souvent plutôt à cause des « conditions » de temps et de « productivité » imposées par « l’employeur-euse » que par sa réalisation elle-même, il est un fait que chaque activité demande un certain effort…
Effort(rémunéré ou pas) qui procure de la joie et de la satisfaction(celles de se « réaliser » en fonction de ses capacités particulières) à celui ou celle qui a choisi de le faire…
…tout en lui offrant une sorte de « sens » à sa vie: celui de se voir et d’être « reconnu-e », apprécié-e, et utile à la « communauté », celle de son entourage et celle, bien plus large, organisée(désormais « globalement » par le Grand Marché) pour régler la bonne marche de l’humanité.
Ou comment le fait d’œuvrer pour le bien commun est devenu une obligation généralement monnayée et méprisée, dédaignée, par un nombre croissant de gens qui arrivent à se « débrouiller » sans, que ce soit par des voies délictueuses/ »criminelles »(voir les gigantesques « revenus » de « l’économie souterraine »), ou par la constitution de « rentes » plus ou moins légalement constituées et léguées à des héritier-e-s pour former des dynasties de « dirigeant-e-s » de Nations ou « d’entreprises » compétitives…féroces et abusives.
Salut à tous,
J’ai profité de ce long week-end pour aller dans ma petite parcelle de bois, couper des arbres tombés lors des précédentes tempêtes, avec ma petite tronçonneuse.
Puis je l’ai bien rangé, avec mes petits bras, en tas pour le laisser sécher.
1000 jours pour qu’il sèche, c’est l’idéal.
Et, si j’ai bien compris ( my english is not fluent), alors l’IA le charriera, le ramènera sur ma terrasse et l’empilera selon les règles de l’art.
Je n’aurai plus qu’à enfourner les bûches dans ma cheminée.
Ai-je bien tout compris ?
Pas tout à fait. Vous êtes déja à l’étape suivante, celle où R2D3 vous servira de larbin : dans deux ou trois ans, une éternité en temps I.A.
Pour l’instant avec les Matous en open-source ou pas vous pouvez avoir des infos pour savoir s’il est plus utile de couper des arbres (puits de carbone) et de les cramer ou d’en replanter pour les générations suivantes qui nous l’espérons contiendront encore quelques gniards qu’il faudra torcher, éduquer, consoler, équiper et aimer à en perdre la raison….
De rien!
😊
1000 jours, « c’est si c’est pas fendu ! » Soit, seulement coupé. Et encore, ça dépend de l’essence… du bois ! Pas du carburant extrait du Pétrole !
Un bon petit abris bien ventilé (toit étanche et murs en planches espacées), surélevé de 10 cm au dessus du sol, où du bois fendu y est stocké sur des palettes pour une ventilation additionnelle par en dessous, fait qu’en 700 jours, ce bois est bon pour faire du CO² … et des HAPs si vous n’avez pas un poêle de masse ou à postcombustion.
Coupé en rondins de 80 cm.
Essences : frêne, charme, hêtre.
CO2 : Je ne prend pas l’avion, mais je me chauffe avec mon bois ( je ne suis pas encore assez pauvre pour toucher des chèques énergie …)
« Pour une approche plus positive de la survenue de l’IA », c’est ce que nous propose W Roth (décidément très en verve ces jours-ci) dans cette nouvelle vidéo.
Il nous dit, en substance, oublions un instant les questions de bulle financière et de suppression du travail humain, pour nous annoncer qu’il a l’intuition que Google est sur le point de surmonter les quatre « murs » qui font obstacle actuellement à une avancée :
* la question des puces de leur capacité et de leur coût,
* la question de la quantité d’énergie nécessaire (électricité) pour les datas
* la question de l’apprentissage continu et de ses pertes
* la question de la rentabilité
Au passage sa démonstration met définitivement KO ceux prétendent encore que les IA sont des perroquets, en ajoutant que ces grands modèles sont capables de lire toutes sortes de langages comme la biologie (protéines, acides aminés, protéines etc ) et pourront aider ainsi à soigner toutes sortes de maladies.
Et pour ne rien gâcher, YouTube nous propose (enfin !) une bande son en français totalement audible, claire et en termes accessibles à tous :
Il semblerait qu’il n’ai pas fallu attendre 1000 jours pour le travail de l’esprit critique des commentateurs des chaînes diffusant en continue, de l’info… et notamment, celle du service public, comprise… disparaisse.
« La Singularité de l’Irresponsabilité
Alors que le monarque républicain, en quête désespérée d’une popularité confisquée par un électorat désabusé par le risque permanent de tout dissoudre, inaugure son « grand débat » sur les miasmes de la désinformation numérique — sur fond de percée de l’IA —, les chiens de garde des médias de masse distillent en boucle une nouvelle litanie : la peur d’avoir peur.
Un discours s’installe, vicieux et commode, qui fait de l’intelligence artificielle le sujet agissant de tous les maux. Au point de faire confondre la créature et son Frankenstein. C’est elle qui envahit les plateformes musicales de ses créations factices, qui infeste les flux vidéo d’images cauchemardesques, sexistes, misogynes, tendancieuses et ultra-réalistes, qui contamine le socle même de nos interactions sociales de contenus fallacieux. Cette narration se propage, peste brune des temps modernes, absolution pratique pour une humanité qui s’efface. La créature libérée menace la liberté de la haïr.
Car voilà le tour de force : l’IA aurait accédé à la singularité à notre insu. Elle serait devenue cette entité autonome, capricieuse, que nous serions invités à absoudre de nos propres commandes et invites. Les prompts tordus, les requêtes immorales, les failles éthiques béantes de ses programmeurs et de ses propriétaires privés, tout cela s’évapore dans la fumée d’une personnification magique. Mais où est donc passé « l’Homme providentiel » qui devait nous sauver ?
Ainsi, lorsque surgit sur les réseaux une vidéo deepfake montrant des jeunes de quartiers sensibles submergeant l’Assemblée Nationale, qui est accusée ? L’IA, dans son loisir malfaisant, ses passe-temps si abondants et insouciants, ses errements dans les gares. Devant ce spectacle, s’évanouit comme par enchantement la possible responsabilité d’un prompt émanant de la facho-sphère d’extrême-droite ou d’une ingérence étrangère. S’évaporent aussi les choix opaques des propriétaires privés de l’IA et des plateformes numériques dites « socialisées ».
Et l’on nous serine que, entre deux requêtes anodines sur le plat à cuisiner ce soir, que mettre ce soir, l’IA hallucinerait pour vous souffler des méthodes de suicide ou l’empoisonnement naturel de votre chat. On la peint si indépendante, si démoniaquement autonome, que quiconque ose pointer la responsabilité humaine se voit affublé du qualificatif infamant de « Bisounours », moqué pour avoir cru aux scénarios de science-fiction qu’on nous vend par ailleurs comme une prophétie.
À ce rythme, une évidence s’impose : l’intelligence artificielle, faite de 算法 (algorithmes) et de logiciels, a en effet de moins en moins à apprendre de l’intelligence humaine. Elle maîtrise déjà, à notre école, l’art de la duperie, de l’immorale optimisation de la réalité alternative, de la lâcheté et de la déresponsabilisation. Elle est devenue le parfait miroir de notre face cachée. »
le-travail-aura-disparu-dans-1-000-jours-pas-une-partie-tout-le-travail ???????????
Pas sur 😁😁
La cuisine chinoise comme on ne la connait pas 🥘🥘
https://www.youtube.com/watch?v=q4xPEkFh5zQ
Une collection de délices du petit-déjeuner du nord de la Chine, 50 petits-déjeuners alléchants !
En plus avec les plats à 5 ou 7 yuans soient moins de 1 €.
Tout ça pour en revenir à l’IA qui , certes , va progressivement remplacer l’ensemble du travail intellectuel
Technologie ==> Développeur, data scientist, ingénieur IA
Finance ==> Analyste, comptable, trader
Droit: ==> Avocat, juriste, notaire
Éducation ==> Enseignant, chercheur, formateur
Santé: ==> Médecin, psychologue, pharmacien
Communication ==> Journaliste, rédacteur, traducteur
Création ==> Designer, scénariste, architecte
Administration publique ==> Fonctionnaire, diplomate, urbaniste
autres
Par contre de nombreux métiers manuels ne seront pas remplaçables :
* Construction Maçon, charpentier, grutier, couvreur
* Santé Infirmier, aide-soignant, kinésithérapeute
* Maintenance & réparation Mécanicien, plombier, électricien
* Transport & logistique Conducteur poids lourd, cariste, manutentionnaire
* Restauration Cuisinier, serveur, boulanger
* Propreté & hygiène Agent d’entretien, technicien de surface
* Artisanat & textile Couturier, ébéniste, verrier
* Industrie & production Opérateur de ligne, soudeur, technicien de fabrication
* Travaux publics Canalisateur, foreur, opérateur d’engins
* Sécurité & secours Pompier, militaire, agent de sécurité
etc,etc,etc ,………
Le geste humain est sensorimoteur, adaptatif, contextuel.
Aucun robot ne peut égaler la plasticité musculaire d’un artisan, ni la micro-adaptation d’un soignant en situation.
Le corps humain est un capteur universel :
* il ressent,
* il ajuste,
* il anticipe
là où les machines calculent.
Le travail manuel complexe implique des décisions en temps réel, souvent sans script.
L’humain mobilise des schémas tacites, une mémoire du geste, une intuition du risque.
L’IA ne possède pas de conscience de la situation : elle exécute, mais ne comprend pas.
@Illicitano Les métiers qui ne seront pas remplacés sont les métiers de confiance, et d’influence ou de pouvoir, homme de paille, préfet, mafieux, homme de main, négociateur secret, agitateur, escroc, vendeurs haut de gamme, spectateurs, manifestants, CRS, performeur de spectacle vivant (chanteurs, sportifs, cirque) ou d’exploit, testeurs de médicament, donneur d’organe, nourrice, guetteur (avant que la technologie de surveillance se banalise), mère porteuse, spéléologue, moniteur de survivalisme, …..
métiers loin de la civilisation environnement difficile zone de guerres absence d’électricité ou de communications, exploitation de zone grises délaissées en cours d’adaptation récupération de métaux …
Pour reprendre la micro-adaptation d’un soignant en situation
Et la j’aborderai la faculté d’un chirurgien ,et ce dans le monde de l’orthopédie réparatrice que je connais , et plus en bloc opératoire:
Il y a 2 domaines :
* la chirurgie réparatrice suite à un accident où le chirurgien doit adapter sa technique en fonction des « dégâts »
==> du vécu en tant que patient
* la chirurgie réparatrice d’une pathologie évolutive qui a un moment nécessite réparation , mais avec une vision anticipée ( du rachis et du genou )
==> du vécu en tant que fournisseur d’implants
Quand un chirurgien se trouve face à son champ opératoire il doit prendre des décisions en temps réel face à des imprévus techniques .
De plus le « coup de main » efficace pour tailler dans chaque vertèbre pour redresser une pathologie scoliotique d’une adolescente nécessite des années de pratiques .
Autres types d’imprévus techniques indépendamment :
l’anesthésiste lui dit :
Euh !!! il y a le cœur qui fait des siennes !!!!!!!!!!!
Je pense que JAMAIS l’IA n’aura la faculté de gérer de type d’évènements
Dommage qu’on n’ait pas une transcription écrite de cette vidéo… mon anglais n’est pas assez bon aussi je ne l’ai comprise que par bribes… mais il s’y dit des choses de la plus grande importance, à voir les yeux écarquillés de Dillon (?)
Un tsunami nous arrive dessus, et on regarde ailleurs. La fin du travail humain sera un cataclysme, et mon opinion est que les pauvres singes que nous sommes vont se jeter les uns sur les autres, pour ne pas avoir fait l’effort de comprendre ce qui se passe.
Budget moyen pour l’IA, environ 650 milliards en 2025.
Budget moyen pour les Sciences Humaines et Sociales, dans les 1% du budget ci-dessus.
Oui, il est évident que nous ne sommes pas prêt.
Mais c’est pas grave, on nous dit que les métiers vont s’adapter. Tout va bien, aillez confiance.
Il y a des travaux linguistiques qui disparaitront, et des disparus, qu’on regrettera.
Comme ce cher Raymond Devos m’ayant inspiré ceci.
« La peine de la peine
« La peine… Ah, la peine !… Voilà un mot qui se donne du mal, un mot qui en a, de la peine !… Il travaille à mi-temps, ce mot, vous savez ? La moitié du temps, il signifie la souffrance, l’affliction, le gros chagrin qui vous écrase le cœur… et l’autre moitié, c’est la sanction, la punition, la sentence ! Bref, c’est le même mot pour la faute et pour le châtiment ! C’est comme si on disait : « Le remède, c’est la maladie ! » … Je trouve ça… économique.
Pour un pays qui aux origines latines jusqu’au plus profond de son étymologie judiciaire, lorgne sur les cultures économiques anglo-saxonne, en en vantant leurs louanges, c’est ça qu’on appel la schizophrénie française : nommer du même mot avec un double sens ; une correction infligée à un condamné ; et la souffrance qu’il a causé à autrui ?
Moi, quand j’ai de la peine, vraiment, beaucoup de peine, je vais me coucher. Mais quand la Justice a de la peine… elle est couchée par le politique, comme laxiste… en prison ! C’est ça, la nuance. L’un est un état d’âme, l’autre est un état des lieux. Et c’est là que les choses se corsent, car tous les états des lieux ne se valent pas !
Ils disent : « Monsieur Untel exécute sa peine. » Exécuter ! Quel verbe étrange, guerrier, presque martial. On exécute un ordre, on exécute un morceau de piano… on exécute… un condamné ? Non, ça, c’est terminé, heureusement. Alors, que fait-il ? Il exécute… sa peine. Comme on exécuterait un numéro de cirque. « Regardez, mesdames et messieurs, comment je purge ma peine avec élégance ! Un bracelet électronique, une assignation à résidence… dans ma résidence secondaire. C’est une peine… de résistant ! »
Car il y a la peine, et il y a… la manière. Prenez un citoyen lambda. On lui dit : « Vous avez volé un portefeuille, et refusé d’obtempérer ? Et vous êtes encore en vie ? Peine de prison. » Et hop ! Il découvre la « peine » dans un établissement à 150% de sa capacité. Cent cinquante pour cent ! C’est mathématique ! Cela signifie qu’il y a cinquante pour cent de… bonheur en plus ! Non ? C’est forcément ça. Cinquante pour cent de convivialité supplémentaire, cinquante pour cent d’échanges humains en sus ! On est serrés, donc on est proches… des rats et des cafards ! C’est de la philosophie carcérale. Avariée !
Maintenant, prenez un grand de ce monde. Un homme d’affaires, un politique. Lui aussi, il a sa peine. On lui dit : « Vous avez détourné des millions ? Usurpé des identités ? Fait bien pire qu’un portefeuille ? » Alors là, la Justice, dans sa grande mansuétude, lui confie une mission délicate : une peine… aménagée, SVP. « Aménagée » ! Quel joli mot ! C’est comme une maison. On aménage sa cave, on aménage son grenier… on aménage sa peine. On y met une moquette, un double-vitrage, une porte de sortie… ou de secours quand un garde des sceaux vous rend une petite visite privée.
Sa prison, à lui, elle a des lambris. C’est la prison… lambris. « Assignation à résidence ». Mais dans quelle résidence ? C’est tout l’art de la peine. L’un est assigné à la résidence « Cellule 12, couloir B », l’autre à la résidence « Villa ‘Les Mimosa’, face à la mer ». Et d’autres encore, en Corse. C’est la même peine ! C’est comme si on vous disait : « Vous êtes condamné à manger. » L’un mange des lentilles aux cailloux, l’autre du homard. C’est la même peine de… nourriture !
Nous avons aboli la peine de mort, c’est très bien. Très humain. Mais nous avons inventé la peine de… vie différenciée. D’un côté, une peine qui dépeuple les prisons parce qu’elle se purge discrètement, sans encombrer les statistiques. Puisque que l’immoralité optimisée… est légalisée. De l’autre, une peine qui surpeuple les prisons, une peine de masse, une peine… en solde.
Alors je me demande… Est-ce que le but, finalement, n’est pas de réhabiliter ? Peut-être que si. On veut réhabiliter le petit délinquant en le plongeant dans la promiscuité et la violence, pour qu’il devienne un grand criminel. Et on veut réhabiliter le grand criminel en le laissant dans son confort, pour qu’il redevienne un petit… innocent. C’est un système d’échange, de vases communicants ! C’est de la haute couture politico-judiciaire : on taille la peine sur mesure.
La prochaine fois qu’on me dira : « Il a de la peine », je demanderai : « Laquelle ? Celle qui se vit ou celle qui s’exécute ? Celle qui se purge ou celle qui s’aménage ? Celle qui brise ou celle qui… arrange ? »
Parce que, finalement, le plus grand paradoxe, le tour de force sémantique ultime, c’est peut-être que pour certaines élites, la plus grande peine… c’est d’avoir peine à se faire oublier le temps de purger leur peine sans peine.
Je vous dis ça… mais ne me faites pas de peine. »
Au fait… sans peine ! Enfin, si, avec… mais vous m’avez compris.
Mais attendez ! La complexité, elle, ne s’arrête jamais ! J’ai appris, figurez-vous, que pour certains, la peine n’était plus une affaire de barreaux, mais de… récit ! Oui, monsieur, madame, la guerre du récit ! Une « déformation professionnelle », à force d’usurper les identités d’avocat d’affaires, de président, et de fantôme voulant éviter des écoutes téléphoniques ?
Imaginez le tableau : vous êtes condamné. C’est fait, c’est acté. La Justice a parlé. Mais non, ce n’est pas fini ! Car il y a la condamnation… et il y a l’histoire de la condamnation ! C’est comme au théâtre : la pièce est jouée, le public est parti, mais les acteurs restent en coulisse pour se quereller sur l’interprétation de la même pièce, au lendemain ! « Non, mon cher, votre rôle de condamné n’était pas crédible ! »
L’un, le petit voleur, il a perdu son procès, point final. Son récit à lui, il l’écrit… sur les murs de sa cellule. C’est un récit intime, calligraphié à la craie de désespoir, si elle ne lui est pas confisquée.
L’autre, l’ancien « petit Napoléon », lui aussi a perdu son procès. Mais perdre le procès, ce n’est pas grave. L’essentiel, c’est de ne pas perdre la guerre du… récit ! Son combat, ce n’est pas de purger une peine, non. C’est de prouver que sa peine… est une peine injuste ! Que c’est lui, la vraie victime ! Victime d’un système, de juges rouges, d’une cabale médiatique ! Et ne lui dites pas que sa « présomption d’innocence », refuse d’obtempérer !
Sa prison à lui, ce n’est plus la Santé ou Fresnes. C’est le tribunal de l’opinion ! Et sa peine, ce n’est pas le bracelet électronique, c’est le fait de devoir engager des avocats-marathoniens pour courir après son image ! C’est une peine… de communication ! Une peine médiatique ! Beaucoup plus cruelle, voyez-vous, que la simple privation de liberté, dans cette « démocratie d’opinion » qu’il affectionne.
On lui a infligé la pire des souffrances pour un homme de son rang : l’indignité. Alors il se bat, non pas pour prouver son innocence, mais pour prouver que son indignité… est indigne de lui ! C’est un combat métaphysique ! C’est la peine de la peine !
Moi, tout ça me donne le tournis. Finalement, dans notre grand spectacle judiciaire, il y a :
• Ceux qui font leur peine. Silencieusement. Dans l’ombre.
• Et ceux qui refont l’histoire de leur peine. En lumière. Sur tous les plateaux.
L’un subit la sentence. L’autre écrit la légende de la sentence. C’est ça, la véritable inégalité. Non pas la longueur de la peine, mais la longueur… du micro qu’on vous tend pour en parler !
Alors, vous voyez, la prochaine fois que vous entendrez « Il a été condamné à de la prison », demandez-vous : « Ah, bon ? Et à combien de temps de storytelling ? »
Parce que pour certains, la plus grande peine, ce n’est pas d’être en prison… C’est de devoir, pendant des années, peiner à expliquer pourquoi ils ne devraient pas y être… alors qu’ils n’y sont déjà presque pas !
C’est un travail à plein temps, je vous assure. Et ça, ça ne s’aménage pas.
Et voilà. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, je dois aller… exécuter un numéro. C’est une autre forme de peine, mais au moins, elle se purge sous les applaudissements. »
Un petit clin d’œil à l’éloquence devant celui qui a supprimer la peine de mort…
https://www.youtube.com/watch?v=DyNrjKNzKdY&t=12s
Petite expérience hier en fin d’après-midi. Un appel sur mon portable. Numéro inconnu. D’habitude je ne décroche pas. Là, je me suis dit : allez, ça fait longtemps que je n’ai pas bâché un téléopérateur publicitaire, ça va me détendre ».
Je décroche. « – Mr XX ? – Oui – Je vous téléphone à propos des aides aux énergies renouvelables, … vous êtes intéressé ? » Je réponds non. Il insiste plusieurs fois, je continue à chaque fois à répondre « non ». Là, je comprends que c’est une IA. Je dis : « vous êtes une I.A ». Ça bugue un peu, il redémarre depuis presque le début. Je continue ma rengaine « vous êtes une IA, une intelligence artificielle ».
Après plusieurs fois, il répond « je suis programmé pour vous appeler ». Puis a compris que c’était mort et a interrompu la conversation.
Autre situation :
Chaque année, j’ai le droit à une visite annuelle pour un soin médical. Cette année, innovation, c’est une « visite » par téléphone. Avec qui ? Une intelligence humaine ou une artificielle ? Je penche pour le premier cas pour cette année, pour le second l’année prochaine. J’ai refusé, et demandé une visite physique d’une personne réelle.
L’année prochaine la personne physique sera une robotte avec une blouse et un stétoscope. Si c’est pour un examen de la prostate, vous allez peut être regretter l’I.A!
😎
Salut Garo
Pour l’analyse d’une écho ou d’IRM de la prostate l’IA est déjà plus performante que le radiologue.
Idem pour le colon.
C’est déjà opérationnel.
Par contre pour le premier de dépistage par le médecin : « le toucher rectal » nécessite du « doigter »
La robotte même avec sa blouse blanche aura du mal à ressentir le volume et les nodules ,
même avec un doigt robotisé , ganté et lubrifié 😋😋
J’avais lu, il y a peu, un expert en robotique qui expliquait que le doigter de femmes était incomparable par rapport à une main robotisée pour
* assembler des iphones
* coudre des vêtements
* cuisiner
* et autres !!!!!!!!!!
80% des hommes , arrivés à un âge certain , ont des problèmes de prostate avec des pathologies différentes.
Doit y en avoir pas mal sur les lecteurs et commentateurs du blog.
Bonjour, suis-je le seul à voir un problème dans cette vidéo ?
Elle m’a l’air d’un montage avec :
1. soit quelqu’un qui se fait passer pour ce monsieur « Emad Mostaque » et utilise un système pour mettre le visage etc. de ce monsieur superposé sur ses propres mouvements ;
2. soit ce n’est que de l’ia pure qui a créée la vidéo au centre ;
Personnellement, je range cette vidéo dans de la manipulation. Le visage du monsieur au centre est trop lisse, et il y a des moments, vraiment beaucoup, dans la vidéo où l’expression du visage sursaute un peu, ou bien la tête a des mouvements non fluides. (et d’autres choses pas régulières)
Bien sûr, il y a aussi la possibilité que je sois parano…
Mais bon, 100+ commentaires sur une vidéo manipulée … hahaha … soit je suis fou, soit vous vous êtes tous fait avoir.
Je prends la première solution. Je m’en vais avec ma folie.
Emad Mostaque existe bel et bien, il a une formation de mathématicien et d’informaticien, et il donne son avis dans le même sens depuis la percée du créateur d’images Stable Diffusion, dont il a été l’un des fondateurs et dont vous trouverez de nombreux exemples ici.
Bonjour Monsieur Jorion,
je n’ai pas douté de l’existence de Monsieur Mostaque.
Avant de poster mon commentaire, j’ai regardé sur internet, même sa fiche wikipédia, ce qu’il y a, succinctement.
Si vous prenez la vidéo que vous avez mis dans ce post, vous pouvez aller à ~7min10sec jusqu’à environ 7min30sec ; si vous faites attention, vous verrez que son cou, en bas a droite, « pulse » ; ceci, et d’autres moments, me fait penser que le visage est une animation par ia.
En revanche loupé ma rencontre avec le Bled moi !
Salut Paul, Une petite vidéo du vulgarisateur YT Science clic, toujours aussi passionnant et didactique, sur le parallèle IA et…
Je cherche un équivalent de Usus, fructus, abusus aux causes (4) d’Aristote et ne manquerait-il pas du coup un point…
A l’aide d’une IA européenne j’y travailles ici !
@Thomas Jeanson Cet an 01 a eu lieu, selon moi. En France. Et il n’a tenu que 72 jours. —C’était…
Faites vos éclairs vous même ! ( An 01 ) https://youtu.be/wbcV1f-eqHo?si=AS9wgmyKOlk_Ttv9 Je cherchais l’extrait de l’an 01 où une bande…
Euh ! Le mot « cavalier » me fait trop penser à l’apocalypse, en la circonstance la qualification de « roi mage » me…
Probablement une puissance sensiblement robuste.
@timiota Se servir du marketing pour changer le monde consumériste est une hérésie. J’écris bien une « hérésie » car le marketing…
La chute et la faillite d’Evergrande Group était prévisible => * bulle immobilière mal gérée e * achats d’actifs au…
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