On se dit : « Ah ! la Joconde, c’est vraiment beau. Ce sourire de la Mona Lisa ! » Et puis on pense à Léonard de Vinci, et on consulte Wikipedia : « Léonard de Vinci, mort en 1519 ». Cinq siècles ! Cinq cents ans !
Je viens de répondre à un commentaire qui évoque les peintres Bram van Velde et Marcus Rothko, en disant que quant à peindre comme le fit van Velde, je préférais de loin la manière de Roberto Matta. Et je me trompe initialement dans mon commentaire : je mentionne comme date de la mort de Matta, « 2010 » au lieu de « 2002 ». Puis je corrige. Mais en même temps, au moment de corriger, je me dis que le quantitatif « 2002 » n’a en réalité aucune importance puisque la seule chose qui compte, c’est le qualitatif : le fait qu’il soit mort plutôt que vivant en ce moment-même : Matta « n’est plus des nôtres », au sein de ce monde sensible où nous nous trouvons encore, cher lecteur, vous et moi.
Et je me souviens du coup du thème « stop-crève », que ressassait Cavanna dans Charlie-Hebdo en 1976 : ses questions bizarres sur pourquoi il se fait qu’on doive mourir, et l’embarras qui enflait alors comme la marée parmi ses collègues du magazine : leurs allusions de plus en plus appuyées au fait que « François disjoncte un peu en ce moment, c’est pas grave, faut pas faire attention, ça va passer ! », alors que les questions qu’il posait étaient celles qui feraient la fierté de l’anthropologue : non pas « Pourquoi les Papous de Nouvelle-Guinée se passent-ils une plume en travers du septum nasal et les Indiens d’Amérique dans un bandeau autour de la tête ? », mais « Pourquoi mangeons-nous, buvons-nous, faisons-nous l’amour, chions-nous et pissons-nous, et pourquoi sommes-nous né un jour, et mort un autre jour, mais que la plupart du temps auquel on puisse penser, nous ne sommes soit pas encore né, soit déjà mort ? »
La question n’a pas d’importance si on se dit qu’on est là simplement, comme dans la salle d’attente du dentiste, en attendant d’aller au ciel. Mais si on pense qu’il n’y a au firmament que des étoiles, des planètes, leurs satellites, et vraiment beaucoup de vide ?
P.S. : Julien A. et François L. communiquent : « Paul disjoncte un peu en ce moment, c’est pas grave, faut pas faire attention, ça va passer ! »
189 réponses à “LES VRAIES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ANTHROPOLOGUES”
le clan des disjonctés !? … il y a aussi Crapaud, vigneron, Marylin, and so on. Même Nietzsche a craqué en son temps, trop près de la vérité, l’instant brûlant qui rejoint l’insupportable, la Volonté de puissance qui se heurte au fantôme de dieu.
« Dieu est mort », Nietzsche
« Celui que Dieu veut détruire, d’abord il le rend fou. », Sénèque.
Peut-on en conclure que la folie de Nietzsche n’est que la monnaie rendue par Dieu lui-même ?..
Ah ah ah ! Excellent. Conclusion, Dieu est Pignouf 1er qui se prend pour lui-même.
Bon ! Et si on se rendait compte que de l’idée de Dieu provient l’idée de Loi et que si la première est tordue, la deuxième ne risque pas de sortir bien conçue et va à produire du Droit forcément gauche, comme celui actuellement en vigueur surtout en matière économique.
Dieu n’existe pas. C’est lui qui me l’a dit.
Un peu comme comme Julien Alexandre
l’était fort ce sénèque.
concernant nietzsche voire cette explication de rené girard.
Moi, je dirais que le vide n’existe pas dans la nature. Le rien, le néant n’ont rien de positif. Or dans la nature, dans l’univers, il n’y a que du positif, de la matière en expansion.
Ivan Illch – Tools for conviviality
« Il faut que l’un de nous s’imagine qu’il a été créé d’un seul coup, et qu’il a été créé parfait, mais que sa vue a été voilée et privée de contempler les choses extérieures. Qu’il a été créé tombant dans l’air ou dans le vide, de telle sorte que la densité de l’air ne le heurte, dans cette chute, d’aucun choc qui lui fasse sentir ou distinguer ses différents membres lesquels, par conséquent, ne se rencontrent pas et ne se touchent pas. Eh bien ! qu’il réfléchisse et se demande s’il affirmera qu’il existe bien, et s’il ne doutera pas de son affirmation, de ce que son ipséité existe, sans affirmer avec cela une extrémité à ses membres, ni une réalité intérieure de ses entrailles, ni cœur, ni cerveau, ni rien d’entre les choses extérieures. Bien mieux, il affirmera l’existence de son ipséité, mais sans affirmer d’elle aucune longueur, largeur ou profondeur. Et s’il lui était possible, en cet état, d’imaginer une main ou un autre membre, il ne l’imaginerait ni comme une partie de son ipséité, ni comme une condition de son ipséité. Or tu sais bien, toi, que ce qui est affirmé est autre que ce qui n’est pas affirmé. Et la proximité est autre que ce qui n’est pas proche. Par conséquent, cette ipséité dont est affirmée l’existence a quelque chose qui lui revient en propre, en ceci qu’elle est lui-même, par soi-même, non pas son corps et ses organes qui, eux, ne sont nullement affirmés. Ainsi a-t-on l’occasion d’attirer l’attention sur une voie qui conduit à mettre en lumière l’existence de l’âme comme quelque chose qui est autre que le corps, mieux qui est autre que tout corps. Et que lui, il le sait et le perçoit. S’il l’avait oublié, il aurait besoin d’être frappé d’un coup de bâton. »
Avicenna’s De Anima, livre I, chapitre 1, trad. Souad Ayada
[…] Blog de Paul Jorion » LES VRAIES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ANTHROPOLOGUES. […]
Anthropologues version grecque d’humanistes ? Va savoir …
Puisqu’il est question de Cavanna , j’y vais de mon délire . La Renaissance ne doit rien à l’Italie
c’est une thése fausse , because çà vient de l ‘Italie , parce que çà vient de l’église , sur laquelle
tombe l’Esprit à cause du Pape et de la finance . En réalité la renaissance est venue des Flandres (sens large qui va des cotes d’Artois à l’Ems au nord de la Hollande) .
C’est donc tout l’inverse çà vient du peuple , c’est du au travail (et à la libido pour faire concession) et c’est inconscient .
Mais chut faut pas le dire .
L’ Italie a été suiviste en tout , à l’examen , mais il est convenu de considérer que les artistes Flamants aller à l’école à Rome …
Léonard de Vinci ! Mais c’est déjà fini le Quatrocentto ! L’Italie sombre dans la décadence !
68, Cavanna, Annie Lebrun…ça évoque sérieusement ma jeunesse, mes espoirs et ce que je suis finalement… Allez Paul, dfsjoncte again, ça conforte, si possible, le crédit (grand) que j’accorde à tes analyses
Vous voulez dire que si on est convaincu qu’il n’y a rien après la vie, ce qui la compose a de fait plus d’importance? Je suis tenté de vous répondre que non car c’est encore se donner trop d’importance, mais je ne suis pas convaincu d’être objectif à ce sujet…
Ils ont prévenu : il va faire très chaud. Il faut boire ils ont dit. Il faut pas se déshydrater sinon on disjoncte ils ont dit.
Fait vraiment trop chaud pour travailler.
Alors, on s’occupe comme on peut au frais : on blogue, on élucubre, on disjoncte, on va prendre une douche ou un bain de piscine, de rivière ou de mer, et on recommence aussitôt sorti à transpirer.
C’est ça l’anthropologie ?
plutot que beaucoup( trop) boire ( même que de l’eau) qui fatigue les reins et en rajoute sur la sensation de lourdeur
il est conseillé de se vaporiser comme on vaporise les plantes
ou se passer un gant humide d’eau froide sur les bras et les jambes
sinon remède très efficace( sauf pour les cardiaques et insuffisants respiratoire)
verser quelques glaçons dans une bassine d’eau et s’asseoir cul nu dedans
passé le coup de s’asseoir dans l’eau froide
on ressent un bienêtre global très ravigotant pour plusieurs heures
( remontée du sang stagnant dans les veines des jambes vers le ventre le coeur et le cerveau.)
Rika Zaraï, c’est toi?
les bains dérivatifs, vous connaissez ? c’est approchant des fesses dans l’eau froide (très efficace au demeurant).
Le coup du glaçon sur l’inexpressible est aussi la meilleure façon de ne plus ronfler. J’ignore pourquoi mais ça marche. Homme ou femme, avis aux amateurs (trices)
Anthropologie et bains de siège glacés.
Ce blog part à vau-l’eau
Ce sont les effets secondaires de la canicule!
Et je demanderais comment les Papous de Nouvelle-Guinée et les Indiens d’Amérique (où qu’ils choisissent de mettre leurs plumes) répondraient-ils à cette question? Et qu’est-ce que cette réponse changerait pour l’anthropologue occidental qui la leur pose? 😛
Et après tout, puisqu’on y est, autant s’occuper le mieux possible en attendant l’échéance. (la définition de « mieux possible » dépendant de la subjectivité de chacun).
il est a noter que où qu’ils se la mette ils choisissent la plume et nous la plume pour en parler
nous avons anthropologiquement un point commun…
Un point commun, et d’autres 😉
Et les plumes bleue-blanc-rouge de Coluche dans son « inexpressible » ( dirait Thom Bilabong) pour signifier son entrée en campagne présidentielle ? Détournement anthropologiquement significatif .
goude morné 🙂
http://www.deathclock.com/
C’est encore l’été !!!.
Rien à redouter, même que ça devrait plutôt être bien, l’ensemble aperçu au milieu d’une nuée des Perséides par l’une de ces belles nuits du mois d’août.
Ca va passer… Mais n’est-ce pas dommage malgré tout, et après tout ?
A très vite pour la prochaine pluie des météores à venir …
pourquoi pas 🙂
C’est l’une des thématiques de la science fiction, où l’homme est l’embryon d’un être supérieur, totalement énergétique, immortel et à chaque fois l’auteur est à la fois imaginatif sur la beauté de cet état et en même temps profondément triste et nostalgique d’un aspect non-charnel.
Pourquoi la mort, pour laisser aux autres générations la possibilité de vivre (chercher un tyran du passé et imaginer le immortel). Où alors pourquoi d’autres générations?, c’est souvent la contre-partie d’une anticipation, la stérilité de la race par un accès aux temps.
Terry Pratchett à même penser l’argent sous forme de temps (c’est pas son meilleur roman), on travaille et en contre partie on bénéficie des soins nous permettant de maintenir nos métabolismes, d’où une simplification économique, le crédit devient des années de vies.
(J’ai pas envie de regarder ma bibliothèque, mais c’est un vieux sujet et il est vrai que la posture morale finit par un saturne dévorant ces enfants.)
Philosophie, mythologie ou science fiction, religion y à le choix.
Je pourrais développer et citer quelques auteurs, mais un truc important me vient.
Premièrement un rappel, notre espèce transmet de la culture en plus de ces gènes.
Deuxièmement, une réalité, je vous dois beaucoup, vous avez créer un blog génial, merci.
Depuis la nuit des temps l’âme s’incarne en l’homme comme une vague se forme
à la surface de l’océan, et la vague oublie d’où elle vient. Elle oublie la source et passe sa vie
à observer les autres vagues. Puis un jour, elle décide de rentrer à la maison, elle ferme les yeux et se concentre sur l’eau et l’océan se manifeste à nouveau, elle fond, l’infini, l’unité des sages de l’inde,
le père du christ. Et si c’était ça le devoir de l’homme, rentrer à la maison…
et ne pas oublier :
Pourquoi suis-je né ici et pas ailleurs ?
Change pas Paul! c’est comme ca qu’on t’aime!
Quantitatif
Qualitatif….
Fonction ?
La vie est un rêve quand on y songe…
Dans la chaleur
On dirait bien que le boulot d’un anthropologue c’est d’explorer la mélancolie…Y a pire.
Bonjour,
on sait que tout finira pour soi
hier tony scott ou scott mckenzie moi demain
qui suis-je? je ne le sais pas réellement
je suis, j’essaie d ‘appréhender le monde, notamment en lisant parfois le blog de Paul
si Paul venait à mourir avant moi je serais triste alors que je ne le connais ni d’Eve ni d’Adam
étrange chose que d’être en effet…
@+
Franck
« Pourquoi mangeons-nous, buvons-nous, faisons-nous l’amour, chions-nous et pissons-nous, et pourquoi sommes-nous né un jour, et mort un autre jour, mais que la plupart du temps auquel on puisse penser, nous ne sommes soit pas encore né, soit déjà mort ? »
Pour objectiver un peu, j’en suis à me poser ces questions, mais pour les fourmis. La vie d’une fourmi a-t-elle un sens? J’espère que oui mais je crains le pire.
@ Moi
Demandez à Bernard Werber
Voulez-vous dire que le sens de la vie d’une fourmi est Bernard Werber et son chiffre de ventes? Je craignais le pire mais j’étais encore loin du compte. Je n’ose imaginer le sens de notre vie.
Au niveau de notre planète, et à plus forte raison de l’ensemble des univers ( s’il est fini), notre durée de vie et notre influence n’ont même pas l’importance d’un battement de cils .
Et toutes ces religions qui voudraient nous persuader de notre importance !
Si nous ne sommes pas importants, rien n’est important. Il est donc essentiel que nous soyons importants, ce n’est même pas discutable. Je ne puis complètement me mettre à la place de quelqu’un qui penserait que l’être humain n’est pas important (ou pire, quelqu’un qui le saurait), car quelle que soit son évidence vu nos connaissances de l’univers, cela reste une impossibilité cognitive, une incompatibilité avec la consicence (certains esprits chagrins diraient l’illusion de la conscience). A ce titre au moins les religions rejoignent avec quelques philosophies le banc des choses qui ont quelque utilité de nature essentielle. Demandez au petit Prince ce qui est important et voyez le rapport possible avec des religions…
Et c’est sans compter les incertitudes quant à la courbure de l’espace-temps et la définition du présent qu’on pourrait en tirer.
Il faut être modeste, Monsieur Jorion.
Il fait un froid terrible dans l’univers; moins 270 à 272 degrés constant, baigné dans une nuit aussi noire que l’encre. Seul un feu d’artifice cosmique et mystérieux éclaire et rechauffe les planètes. Nous avons la chance d’avoir la faculté d’en être conscient, de pouvoir admirer la beauté du ciel étoilé, la béauté des fleurs, des filles, sentir le vent et le sel de la mer. Notre existence n’a aucun sens particulier, elle s’inscrit dans les lois de l’univers.
Faut arrêter les vacances mon vieux. Vous êtes déprimant.
Dites-nous octobre, qu’y a-t-il de si déprimant dans ce qu’écrit Germanicus ?
Julien A. qui a passé les 15 derniers jours à observer les étoiles dans des contrées arides propices à l’exercice s’est posé un tas de questions du genre de celles de Paul P.
EDF fait un prix de groupe pour l’intervention si on disjoncte à plusieurs ?
Julien, si tu nous revenais après 40 jours dans le désert, qui sait ce que donnerait le fruit de ce disjonctage de groupe.
Ah! Il y a sûrement des photos, alors! Vous n’allez pas garder ça pour vous, on veut les voir! C’était où? Atacama, au pied des télescopes? Sahara?
c’est le monde d’Enron que propose Julien l’astrophysicien !
et je tente le double saut perilleux arriere vers la rubrique necro en recrutant Matta et en me demandant pourquoi vous avez fait l’impasse sur le décès de Chris Marker, qui outre un tres beau film sur/avec Matta
http://www.eai.org/title.htm?id=3513
http://www.youtube.com/watch?v=mskhZU97Hfg
était probablement un des plus grands esprits LIBRES du xxeme siecle.
Bon Ok c’était probablement pendant vos vacances ^^
rototo,
On l’a fait (je). Voir dans les archives (car à peine écrit, déjà au loin !).
Presque aucun retour. Bah ! Marker s’en serait douté, n’est-ce pas ?
L’ultra-modestie « a eu payé » !
Hasta luego, amigo.
Ah mais le concept de « salle d’attente » nous a toujours bien été « vendu »
par les différentes religions (entre-autre)
Et d’ailleurs elles sont toujours bondées ces salles d’attente
avec leurs kits « prêts à penser »
Et si tout cela n’était que du Marketing ?
Je pressens ici comme un besoin de s’excuser par avance (il disjoncte, je disjoncte…) d’oser poser la question qui est généralement considérée comme un repère pour l’émergence de l’humanité : l’organisation des sépultures, les rites autour des défunts, …
A mon sens, cette question, à laquelle chacun tentera de donner ses réponses selon sa carte du monde, est tout sauf honteuse. J’en connais qui à partir d’elle ont ouvert de tout nouveaux horizons pour leur vie. Alors courage………….. 🙂
Pourquoi donc la musique de Bach nous émeut-elle donc (certains au moins) toujours par delà les siècles (1685-1750) et les différences de signification « social-historiques » (Castoriadis…)
Au ciel..??
Le prix du billet pour devenir cosmonaute privé étant encore un peu élevé, je me contenterai d’être incinéré histoire de bronzer une dernière fois. 🙂
J’imagine bien la fumeuse résurrection catholique, tiens…
200 000 milliards d’ « humains » sur terre.
Quoique, les contes pour enfants ont toujours très bien marché.
François Cavanna, Charlie-Hebdo, Reiser.
Si Reiser voyait ce que sont devenus les Verts 🙁
Sinon, Paul, avez-vous lu Anthropologie de la mort de Louis Vincent Thomas (Payot, 1975) ?
J’ai commencé la lecture de Einsatzgruppen de Michaël Prazan (Seuil 2010) où j’espère trouver des éléments de réponses à la question qui me mine : Comment est-il possible que des hommes puissent en arriver à pouvoir tuer de sang froid d’une balle à bout portant tant d’hommes, de femmes et d’enfants ?
C’est parce que leur sang est froid…
C’est à dire qu’ils sont déjà morts eux-mêmes… parfois depuis longtemps.
3 pistes lumineuses à mon avis :
– Christopher Browning « Des Hommes Ordinaires » (sur les Einsatzgruppen précisément)
– Stanley Milgram « Soumission à l’Autorité ».
– Hannah Arendt « Eichmann à Jérusalem »
@ Un Belge
Merci
« Contenido privado – Lo sentimos pero no te podemos mostrar este contenido porque su autor lo hizo privado. »
Je ne sais pas si c’est encore une histoire de droits d’auteurs mais ici, en espagne, je n’ai pas accès à la vidéo (ou image) que vous publiez… Avez vous un lien vers youtub ou autre « international » SVP ?
Merci
Un saludo
@ Pedro Gil
Cela ne fonctionne pas nous plus chez moi (après mise en lien sur le blog).
Il s’agit d’un extrait de journal télévisé ou Cavanna parle du décès de Reiser.
Amsterdam, le 20 août 2012
Le peintre Bert Hermens, peintre agé et courageux à Eindhoven, qui vient de décéder au début du mois de juillet passé, ( http://www.berthermens.com/ ), et qui a bossé d’une façon impressionnante pour la conservation de la Dame Blanche, édifice de Philips construit par Dirk Roosenburg, ( http://nl.wikipedia.org/wiki/Dirk_Roosenburg), grandpère de l’architecte néo-fasciste Néerlandais Rem Koolhaas (édifice du bureau de la télé nationale de Chine CCTV, voir http://designingthecity.files.wordpress.com/2012/03/cctv-impression.jpg), était un ami intime de Bram van Velde.
http://www.ed.nl/uitcultuur/cultuur/11332670/Bert-Hermens-overleden.ece
Malheureusement le capitalisme à la ville centrale du capitalisme industriel des Pays-Bas a pu abattre les idées de ce grand homme.
Son fils, Bram Hermens, porte le nom de Bram van Velde.
Voir svp: http://www.bramhermens.nl/
Bien à vous,
JL
« Avant que ne s’obscurcissent le soleil et la lumière, et la lune et les étoiles, et que les nuages reviennent après la pluie ;
Au jour où tremblent les gardiens de la maison, où se courbent les hommes forts, où celles qui moulent s’arrêtent parce que leur nombre est diminué, où s’obscurcissent celles qui regardent par les fenêtres,
Où les deux battants de la porte se ferment sur la rue, tandis que s’affaiblit le bruit de la meule ; où l’on se lève au chant de l’oiseau, où disparaissent toutes les filles du chant ;
Où l’on redoute les lieux élevés, où l’on a des terreurs dans le chemin, où l’amandier fleurit, où la sauterelle devient pesante, et où la câpre n’a plus d’effet, car l’homme s’en va vers sa maison d’éternité, et les pleureurs parcourent les rues.
Avant que ne se rompe le cordon d’argent, que se brise l’ampoule d’or, que la cruche se casse à la fontaine, que la poulie se brise et roule dans la citerne ;
Et que la poussière retourne à la terre, selon ce qu’elle était ; et que l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné.
Vanité des vanités, dit l’Écclésiaste, tout est vanité. »
Ça se règle, de nos jours, les disjoncteurs. Il suffit de tourner la molette dans le bon sens.
ça se regle d’accord,mais heureusement ça disjoncte quand meme si il y a court jus en aval. Sinon
c’est l’incendie…
« Ce que nous sommes…des morts qui ne sont pas encore entrés en fonction. »
Proust.
Beaucoup de vide en effet ….
http://www.youtube.com/watch?v=08LBltePDZw&feature=player_embedded
Vivre ou avoir conscience de vivre semble être un privilège ….dont il conviendrait d’être digne …dans toute la mesure du possible …
« Dieu a fait l’homme à son image ».
Et on nous dit à nous d’être économes !
Dieu a fait l’homme a son image
mais c’est l’homme qui le dit.
Ben, au contraire, il a été vraiment radin sur ce coup-là!
La variante de Philippe Geluck :
« Dieu a fait l’homme à son image (il dessine un pithécanthrope). Depuis, l’homme a évolué (il dessine un homme moderne). Pour Dieu, on ne sait pas. »
😀
« J’ignore si Celui qui façonna mon être – M’a préparé une demeure au ciel ou dans l’horrible enfer – Mais un peu de nourriture, une adorée et du vin sur le vert talus d’une plaine, – Cela c’est de l’argent…garde pour toi le Ciel auquel tu fais crédit. » Omar Khayyam.
Oui, Dieu a fait l’homme à son image et c’est peut être pour cela que la question du pourquoi nous sommes là, ici; maintenant, est a priori sans réponse et qu’elle s’ouvre sur le néant qui peut être aussi l’immensité. C’est peut être pour nous permettre de tendre vers lui – le tout, l’immensité- qu’il nous a laissé la possibilité de passer notre vie, cet énorme privilège, à chercher, en toute liberté, une réponse, celle qui correspond à chacun de nous.
Heureux, celui ou celle qui au soir de sa vie a trouvé une réponse, sa réponse, digne de Dieu.
Si dieu a vraiment fait l’homme à son image, vu l’état de l’humanité, je n’ai vraiment pas envie de rencontrer ce personnage sordide…
Si Dieu avait fait l’homme à son image, M. Ducon ne balancerait pas ses canettes de bière par la portière de sa bagnole.
notez, les canettes c’est moins pire que le plastique.
Mais peut-être que Dieu a fait à son image ET l’homme ET les patates ? Ce qui expliquerait le couteau économe. Oui parce que puisque la fonction du couteau économe est d’éplucher finement la peau de la patate sans trop entamer les chairs, c’est peut-être aussi pour ménager Sa susceptibilité, je veux dire, Son altesse-ego, je veux dire Son intelligence et Sa probité majestueuse. Je ne sais d’ailleurs pas qui des petites ou des grosses patates sont les plus susceptibles, je veux dire les plus intelligentes et intègres… Je dirais que les grosses patates sont aussi susceptibles que les petites, je veux dire, aussi mortelles.
Quoiqu’il en soit, bien cuisinées, elles peuvent s’avérer délicieuses.^^
Signé: une patate en robe des champs.
Le problème du sens est celui de la vérité et de la vie qui l’accompagnent. C’est peut-être une question de chance , de baraka ?
croyez vous vraiment que nous soyons nés d’un coup de dés ? ou que la matière n’a fait ceci que dans un espace de probabilité qui retournerait dans son inconsistance initiale ? mais pourquoi donc cette condition qui est réellement si pénible pour le monde ? les uns mourant d’ennuis, les autres de faims ? et puis toute une frange de gens réfléchis qui encaissent les coups servent de bouclier , de rempart pour que les gens ne succombent pas dans la détresse absolue. mais effectivement le vieux monde est tenace, les conditions toujours aussi inégalitaires, les pauvretés criantes, les richesses s’étalant au grand jour .
ha la misère, parfois je comprends les manichéens qui n’étaient pas trop favorables à la reproduction . faut voir ce que ça entraine , dès lors qu’on est trop nombreux .
et qui donc a tant insisté pour que nous nous reproduisions en masse ? et forcément dilapidions toutes les ressources , sans réponses spirituelles , en plus . où l’on tend juste à rassasier la Bête , en fait la soumettre , dans une sorte de fuite en avant qui pose plus de problèmes quelle n’apporte de solutions viables .
Aurions nous été abandonnés des dieux , ou de dieu , sauf pour quelques uns « vivant » dans des replis frileux.
Dieu, c’est cuit, si ce n’est cru . et puis, au fond, c’est notre, votre conscience , notre voix . Mais pourquoi donc cet acharnement à rendre esclave , et à manifestement faire souffrir le monde ? ce n’est pas un fait de « dieu » , ça .
Comme si au fond, il fallait que les hommes paient pour quelque chose , une dette plus conséquente encore que leur dette financière , c’est dire . serions nous insolvable aux yeux des « lois éternelles » ( que vous y mettiez dedans un x ou un y , ou rien à la limite ) ?
ou ces lois seraient tronquées , comme on aurait perdu le code ? et que des malins occuperaient l’espace vierge ?
le re-doux revient 🙂
parce que mourir, c’est stupide. parce qu’on a déjà été mort . on la connait, elle n’apporte rien , sauf devoir recommencer, refaire, parcourir à nouveau ces mondes, au cas où nous aurions « oublié » . parce que ce n’est l’oubli qui nous attire mais la mémoire, le souvenir . bref, ce que vous êtes en vérité .
Et je me souviens du coup du thème « stop-crève », que ressassait Cavanna dans Charlie-Hebdo en 1976 : ses questions bizarres sur pourquoi il se fait qu’on doive mourir, et l’embarras qui enflait alors comme la marée parmi ses collègues du magazine : leurs allusions de plus en plus appuyées au fait que « François disjoncte un peu en ce moment, c’est pas grave, faut pas faire attention, ça va passer ! », alors que les questions qu’il posait étaient celles qui feraient la fierté de l’anthropologue : non pas « Pourquoi les Papous de Nouvelle-Guinée se passent-ils une plume en travers du septum nasal et les Indiens d’Amérique dans un bandeau autour de la tête ? », mais « Pourquoi mangeons-nous, buvons-nous, faisons-nous l’amour, chions-nous et pissons-nous, et pourquoi sommes-nous né un jour, et mort un autre jour, mais que la plupart du temps auquel on puisse penser, nous ne sommes soit pas encore né, soit déjà mort ? »
Vous avez tout à fait raison ! Et je crois que c’est un phénomène de terreur/refoulement inconsciente qui fait que les gens refusent de penser à la question, la seule importante en fin de compte (« Si l’immortalité n’existe pas alors il importe peu que quelque chose d’autre soit vrai ou faux » Henri Thomas Buckle). Moi-même j’ai remarqué que sur mon propre blog, les billets qui abordaient ce thème ne suscitaient pas le moindre interêt !
Une autre citation, Camus : « On ne s’étonnera jamais assez de ce que les gens vivent comme s’ils ne savaient pas »
Pourquoi les instincts, pourquoi l’âme?
Pourquoi la petitesse de l’homme , pourquoi l’immensité de l’univers ?
Pourquoi l’instant présent , et pourquoi l’éternité ?
Pourquoi la mélancolie et pourquoi l’humour?
Le problème vient peut être de la question : pour « quoi » ,
quand il faudrait se demander pour « qui « ?
Ou comment la vie prend du sens …
« Mais si on pense qu’il n’y a au firmament que des étoiles, des planètes, leurs satellites, et vraiment beaucoup de vide ? »
En fait, je dirais plutôt le contraire, c’est-à-dire qu’il y a sans doute, avant un univers, un plein indifférencié, le chaos originel, et que dans ce plein indifférencié, pour une raison inconnue, une singularité, une irrégularité, une bizarrerie apparaît comme ça, pour rigoler. Et pouf ! voilà un univers ! Mais il reste encore partout de ce plein dans lequel nous baignons et dont l’étude des propriétés et de la structure donne peut-être la clé pour beaucoup de questions fondamentales. Ou disjoncte-je ?
Plein indifférencié, raison inconnue : des années de plaisir pour les chercheurs…
La surface des choses est bien mystérieuse. Notre vision commune perçoit sans souvent les comprendre ces enchantements de couleurs sur une aile de papillon ou d’oiseau. La peau la chair de la femme n’est que plus troublante à l’amant, n’est-ce pas? Toute peinture aussi a une peau ou matière picturale et cette qualité joue sur l’ensemble des émotions du tableau. Parmi les deux peintres que vous citez la peinture de Matta est plus soyeuse, plus riche, plus fine et plus précieuse. Il utilise les transparence de l’huile, les glacis. Van de Velde c’est presque l’opposé. A vous de faire les liens manquants.
Si vous regardez la voute étoilée avec la même saveur et le même enchantement, cet instant contemplatif devrait dissoudre l’angoisse de l’immensité.
A vous alors d’être peintre et de questionner ce qui est dans vos yeux.
La peinture est une sorte d’anthropologie. La plus ancienne.
penser que l’univers est immense est une vision anthropocentriste
libéré de notre être matériel nous subsistons ou ne subsistons pas.
Mais ces deux éventualités ne sont pas contradictoires car l’un et le multiple , l’un et l’autre peuvent être deux réalités coexistantes. Nous avons l’habitude de la limitation de la matière continuer a réfléchir sur l’au delà en gardant ses limitations n’est pas pertinent de toute manière.
Peut être remplissons nous tout l’univers de nos sentiments, comment connaitre la limite d’un sentiment , d’une émotion? en regardant la molécule qui l’a créé? Quelle est la taille d’une larme sur le visage de l’être aimé? Parlez moi de l’infini de l’univers mais est ce vraiment aussi grand qu’on le dit? Peut être que notre terre est plus grande que l’univers qui la contient peut être….
Je me pose la question de savoir pourquoi vous vous posez aujourd’hui toutes ces questions… 🙂
Lorsque j’observe mes enfants, je les vois jouer, rire, s’émouvoir, se mettre en colère, découvrir, profiter de ce que la vie offre, ils sont souriants, insouciants, plein de vitalité… Ils ne sont pas encore sous le poids des contraintes, ils ne se demandent pas encore pourquoi ils sont nés ici et si le paradis existe…
Profitez-enbien car hélas, ça ne dure pas .En un clin d’oeil, quelques joyeux anniversaires, vous vous retrouvez avec des enfants quadragénaires.
et alors ? Ce n’est pas forcément désagréable d’avoir des enfants quadragénaires. cela peut être même très sympa. Enfin, c’est mon opinion et je la partage, comme dit l’autre.
En fait je voulais dire qu’en grandissant nous rentrons petit à petit dans le moule, dans le « système » (nommez-le comme vous voudrez), nous perdons notre joie de vivre car nous devons gagner notre vie, au lieu de la vivre et vient alors le temps des questionnements existentiels, pourquoi ai-je cette vie, l’ai-je réussie, à quoi ça rime tout ça, à quoi bon ? Si le poids des contraintes nous accablent, je pense qu’il faut retrouver en nous notre âme d’enfant… s’émerveiller d’un rien… et les réponses viennent d’elles-mêmes.
J’ai connu des enfants qui faisaient tout un drame de voir qu’on leur avait préparé leur pain au lait au Nutella en coupant le pain en deux, alors qu’il fallait le couper, sauf la fine peau du pain sur un bord (cf. Une certaine marque de pain au lait). Subtil.
Les enfants peuvent s’avérer très conservateurs. Ils ne le restent pas s’ils quittent un certain état de l’enfance. Tel que je le comprends. Certains n’en quittent jamais ces bords conservateurs. Devenant pour certains, de grands patrons d’un bord douteux, bord à bonhommie et moustaches cachant mal cette part conservatrice consécutivement radine de leur personnalité et de leurs actions. Et ou de leurs options…
Ou de leurs stock-options. … Forcément.
Ce qui me fait dire qu’entrer dans la vie consiste moins peut-être à entrer dans le moule, qu’à en sortir.
PS: je n’ai pas dit qu’il fallait couper la peau fine du bord du pain au lait pour autant.^^ Chaque chose en son temps.
Faux ! es enfants sont plus conscients des choses que les adultes, ils se rendent plus compte, ils sont plus sensibles, plus « en état de marche », ils ne sont pas encore avachis ni mécanisé, déshumanisé, comme les adultes, le cerveau autobloqué inconsciemment par la peur de souffrir, les sophismes; la vérité passe encore par-dessus les conneries sociales à cet âge. L’enfance est l’age où on souffre le plus de cette horreur, l’âge où on pleure de douleur le jour où on s’apperçoit que en fait on n’est venu au monde que pour mourir.
Même que j’ai toujours été étonné, pas étonné, sidéré, de voir que si peu de gens se suicident une fois arrivé à l’âge de raison (10, disons 12 ans), ça m’a toujours laissé pantois. je n’ai toujours pas compris. (bien sûr ! Gribouille s’est bien jeté dans la rivière par peur de la pluie ! Miguel de Unamuno comprend très bien ça, relisez-le)
Je suis d’accord, simplement je pense que vous parlez de la pré-adolescence ou de l’adolescence et moi de la petite enfance…
Le suicide est un lâche péché, arrivé à un certain âge, cette vision des choses est, elle aussi, « intégrée »… et puis il ne faut pas oublier notre instinct de survie…
Epicure à l’un de ses disciples, Ménécée :
« Accoutume-toi sur ce point à penser que pour nous la mort n’est rien, puisque tout bien et tout mal résident dans la sensation, et que la mort est l’éradication de nos sensations. Dès lors, la juste prise de conscience que la mort ne nous est rien autorise à jouir du caractère mortel de la vie : non pas en lui conférant une durée infinie, mais en l’amputant du désir d’immortalité. Il s’ensuit qu’il n’y a rien d’effrayant dans le fait de vivre, pour qui est radicalement conscient qu’il n’existe rien d’effrayant non plus dans le fait de ne pas vivre.
Stupide est donc celui qui dit avoir peur de la mort non parce qu’il souffrira en mourant, mais parce qu’il souffre à l’idée qu’elle approche. Ce dont l’existence ne gêne point, c’est vraiment pour rien qu’on souffre de l’attendre ! Le plus effrayant des maux, la mort, ne nous est rien, disais-je : quand nous sommes, la mort n’est pas là, et quand la mort est là, c’est nous qui ne sommes pas ! Elle ne concerne donc ni les vivants ni les trépassés, étant donné que pour les uns, elle n’est point, et que les autres ne sont plus. »
Magnifique lettre à Ménécée.
Ah ! s’amuser avec sa mort tout pendant qu’il la fabrique, ça c’est tout l’Homme, Ferdinand !
L’autre…
J’ai entendu, hier soir par hasard, Luc Ferry en parler sur France Culture : il faisait remarquer que cette belle pensée d’Epicure, si rationnelle et indiscutable, n’avait été d’aucun secours à Derrida lorsqu’il avait appris qu’il avait un cancer! Ni à Derrida, ni a aucun philosophe, ni à personne…
Je ne vois pas en quoi elle aurait aider quelqu’un à qui l’on vient d’apprendre sa fin prochaine, elle n’est pas faite pour ça, elle est écrite pour les bien portants qui s’empêchent de vivre pleinement leur vie… Luc Ferry en train de critiquer Epicure… mouaif… je ne suis pas philosophe ni un ancien ministre de l’éducation mais je suis certain que cette lettre à Ménécée à fait réfléchir bien des personnes et les a aidés à y voir plus clair…
Quelques bribes que m’inspire votre billet : brimborions, nugae…
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Tout un pan de la réflexion d’André Malraux interroge le dialogue qu’entretient la création artistique avec la Mort.
« L’héritage culturel n’est pas l’ensemble des œuvres que les hommes doivent respecter mais de celles qui peuvent les aider à vivre. […] Tout le destin de l’art, tout le destin de ce que les hommes ont mis sous le mot culture, tient en une seule idée : transformer le destin en conscience » (Malraux, 1996)
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René Char lorsqu’il résistait, dans le maquis, a côtoyé de très près la Mort ; durant cette période d’action, il renonça à écrire de la Poésie (sauf sur un cahier d’écolier qui lui fournira par la suite la matière du recueil FEUILLETS D’HYPNOS). Sur le mur de la cabane où il avait installé son QG, il avait épinglé une reproduction de Georges de La Tour :
FEUILLETS D’HYPNOS – 178
La reproduction en couleur du Prisonnier de Georges de La Tour que j’ai piquée sur le mur de chaux de la pièce où je travaille semble, avec le temps, réfléchir son sens dans notre condition. Elle serre le cœur mais aussi désaltère ! Depuis deux ans, pas un réfractaire qui n’ait, passant la porte, brûlé ses yeux aux preuves de cette chandelle. La femme explique, l’emmuré écoute. Les mots qui tombent de cette terrestre silhouette d’ange rouge sont des mots essentiels, des mots qui portent immédiatement secours. Au fond du cachot, les minutes de suif de la clarté tirent et diluent les traits de l’homme assis. Sa maigreur d’ortie sèche, je ne vois pas un souvenir pour la faire frissonner. L’écuelle est une ruine. Mais la robe gonflée emplit soudain tout le cachot. Le Verbe de la femme donne naissance à l’inespéré mieux que n’importe quelle aurore.
Reconnaissance à Georges de La Tour qui maîtrisa les ténèbres hitlériennes avec un dialogue d’êtres humains.
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FUREUR ET MYSTÈRE (La Fontaine narrative), édité par Gallimard en 1948.
MADELEINE
« PARTAGE FORMEL – IX
À DEUX MÉRITES
Héraclite, Georges de La Tour, je vous sais gré d’avoir de longs moments poussé dehors de chaque pli de mon corps singulier ce leurre : la condition humaine incohérente, d’avoir tourné l’anneau dévêtu de la femme d’après le regard du visage de l’homme, d’avoir rendu agile et recevable ma dislocation, d’avoir dépensé vos forces à la couronne de cette conséquence sans mesure de la lumière absolument impérative : l’action contre le réel, par tradition signifiée, simulacre et miniature. »
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LE NU PERDU, Dans la pluie giboyeuse.
JUSTESSE DE GEORGES DE LA TOUR
26 janvier 1966
L’unique condition pour ne pas battre en interminable retraite était d’entrer dans le cercle de la bougie, de s’y tenir, en ne cédant pas à la tentation de remplacer les ténèbres par le jour et leur éclair nourri par un terme inconstant.
Il ouvre les yeux. C’est le jour, dit-on. Georges de La Tour sait que la brouette des maudits est partout en chemin avec son rusé contenu. Le véhicule s’est renversé. Le peintre en établit l’inventaire. Rien de ce qui infiniment appartient à la nuit et au suif brillant qui en exalte le lignage ne s’y trouve mélangé. Le tricheur, entre l’astuce et la candeur, la main au dos, tire un as de carreau de sa ceinture ; des mendiants musiciens luttent, l’enjeu ne vaut guère plus que le couteau qui va frapper ; la bonne aventure n’est pas le premier larcin d’une jeune bohémienne détournée ; le joueur de vielle, syphilitique, aveugle, le cou flaqué d’écrouelles, chante un purgatoire inaudible. C’est le jour, l’exemplaire fontainier de nos maux. Georges de La Tour ne s’y est pas trompé.
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///Mais si on pense qu’il n’y a au firmament que des étoiles, des planètes, leurs satellites, et vraiment beaucoup de vide ?///
http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2012/08/19/carte-3d-univers-simulation-etoiles-galaxies/
“To-morrow, and to-morrow, and to-morrow,
Creeps in this petty pace from day to day,
To the last syllable of recorded time;
And all our yesterdays have lighted fools
The way to dusty death. Out, out, brief candle!
Life’s but a walking shadow; a poor player,
That struts and frets his hour upon the stage,
And then is heard no more: it is a tale
Told by an idiot, full of sound and fury,
Signifying nothing.”.
Aussi peut-on choisir la voie du pyrrhonisme :
« La plus part de noz vacations sont farcesques. Mundus universus exercet histrioniam. Il faut jouer deuement nostre rolle, mais comme rolle d’un personnage emprunté. Du masque et de l’apparence, il n’en faut pas faire une essence réelle, ny de l’estranger le propre. Nous ne sçavons pas distinguer la peau de la chemise. C’est assés de s’enfariner le visage, sans s’enfariner la poictrine. »
Mais il y a beaucoup d’information aussi, engrammée dans cette matrice.
http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/physique-1/d/trous-noirs-de-linformation-pourrait-en-sortir_15551/
Et il n’est pas impossible de penser que cela a un sens.
Cela dit, Le Prisonnier de Georges de La Tour renvoie bien sûr à un texte de l’Ancien Testament qui est fondateur quant aux interrogations de l’être humain sur sa condition :
http://fr.wikisource.org/wiki/Job
La mort, en soi, ne me dérange pas plus que ça… C’est la manière de mourir qui me fout les jetons ! L’agonie est pire que la mort et j’espère que quand elle se pointera pour moi, elle fera un boulot propre net et rapide
quand on perd les gens qui avant nous ont avancé sur le chemin et guidé nos pas soudainement on se sent parfois en première ligne et nous convie à investir plus sérieusement le rôle de l’éclaireur qu’on a cru ne l’avoir fait sur un plan de réalisation personnelle jusqu’alors.
comme nous sommes le premier moment de l’histoire de l’homme à vivre une génération entière constitué d’un groupe humain et non de quelques individus éparpillés dans des tranches d’âge avancées, alors nous en sommes à découvrir ce qui fait sens dans la vie humaine que d’exister sur un plan transpersonnel et l’intérêt de pouvoir le partager à plusieurs comme on se surprend à comprendre la beauté des harmoniques dégagées par la musiques polyphoniques au dela de la musique elle-même.
et une certaine vieillesse ne se mesure plus à la seule confrontation à l’âge comme une victoire sur la mort mais comme un nouveau sens révélé de la vie vivante.
pouvoir simplement penser le temps comme
« pourquoi sommes-nous né un jour, et mort un autre jour, mais que la plupart du temps auquel on puisse penser, nous ne sommes soit pas encore né, soit déjà mort ? » est purement merveilleux
et de la linéarité de l’existence amplifiée par la pensée toucher la grâce paisible et lumineusement simple de la profondeur des peintures de Rothko
Une question que je me suis posée pendant la canicule…….
Sommes-nous seuls dans l’Univers ?
En effet, si d’autres êtres à l’intelligence similaire à la nôtre (et dont la civilisation serait au même degré d’avancée scientifique et de communication) existaient, ils nous auraient déjà contactés… Intentionnellement ou pas, ils auraient déjà donné une réponse à un des nombreux signaux que nous envoyons, volontairement ou malgré nous, dans l’espace depuis +/- un siècle ….. Si de tels êtres existaient dans un rayon de +/- 50 années lumières (une distance où toutes les étoiles sont visibles à l’œil nu), ils auraient pu répondre aux nombreux signaux que nous leur avons envoyé avant 1962 : un signal « de retour »( envoyé en 1962 par une planète située à 50 années lumières) aurait pris +/-50 ans pour nous atteindre aujourd’hui …nous n’avons rien reçu jusqu’à présent….. Ce qui suppose qu’endéans les 50 années lumières, « ils » n’existent probablement pas… … au-delà d’une distance de 50 années lumières et dans le cadre d’un même niveau technologique de deux planètes (celle de l’Homme aujourd’hui), une communication s’avèrera vraiment très problématique, et (selon moi )une vrai rencontre « physique » carrément impossible pour les millénaires à venir . Par contre, rien n’empêche, au-delà des 50 années lumières, des êtres plus avancés que nous d’exister … Mais dans ce cas, leur avancée serait peut-être telle qu’on ne les intéresserait pas ou qu’ils seraient déjà parmi nous …. Dans le fond, ils n’ont peut-être pas l’intention de nous faire connaître leur existence ou de communiquer avec nous…. Il existe aussi la possibilité que certaines de leurs manifestations dans la passé ou dans le futur, directes ou indirectes, aient été(ou seront) vues comme des choses incompréhensibles et inexplicables pour les scientifiques et comme des « miracles », des actes de « dieu » pour d’autres, mais j’en doute…. Une autre possibilité, c’est qu’ils nous laissent le temps de progresser, et que lorsque nous serons parvenus à un certain niveau d’évolution (culturel et scientifique….), ils interviendront …ils se manifesteront … L’espoir fait vivre… Pour finir, la possibilité qu’ils n’existent pas, que nous soyons seuls ou que nous n’entrions jamais en contact avec une civilisation semblable ou supérieure à la nôtre, tout cela est bien possible…. Et pour moi-même, le plus probable… Mais ceci n’empêchera certainement pas l’Humanité, grâce à l’exploration de l’Univers (son Univers….), de faire de grandes découvertes, et ceci dans tous les domaines (y découvrir qui il est, d’où il vient, etc.) et – qui sait ? – peut-être même un jour aller au-delà de l’Univers ……
@Le Marin
Il y a un dossier très intéressant sur le sujet dans « Science et Vie » d’août 2012. Il est rigoureusement impossible qu’on soit seuls, perdus dans l’immense espace. En effet, le dernier calcul (et qui ne semble pas faire polémique) du nombre de planètes potentiellement habitables de l’univers est de 10’000 milliards de milliards! Il paraît que c’est autant que le nombre de gouttes d’eau dans tous les océans de notre planète! Et aussi le nombre de grains de sable sur Terre! Nous les humains on n’est pas rien non, on est moins que rien dans l’immensité du cosmos et la puissance créatrice de la Vie… On devrait devenir modestes et arrêter nos conneries quand on lit ça non?
@ D-croissance
Pour avoir suivi d’assez près un certain nombre de travaux sur ces sujets, je serai plus mesuré quant à la rigoureuse impossibilité.
Il faut aussi considérer la possibilité – comme je l’évoquais ici il y a quelques temps – de formes de l’univers qui le rendraient plus petit que la perception que nous en offre certaines théories. Extrait :
@D-croissance
http://www.lacosmo.com/petit.html : « Seul(e)s dans l’univers ? » de Christian Magnan
« un ballon de foot pour faire simple »
Le foot, sport universel. L’univers, port footbalistique.
A l’échelle du temps, Il faudrait beaucoup de chance pour qu’une civilisation – suffisamment avancée pour capter et comprendre nos signaux – existe au moment où nous terriens envoyons ces signaux.
Quoi seuls ?
S’il s’agit dé^tres vivants, nous en avons une diversité sur terre.
S’il s’agit dêtres humains, il faut être totalement idiot ou platonicien pour penser qu’il en existe d’autres que sur terre. La nature (ou Dieu) ne fait rien de semblable !
@ le marin
50 années lumière, c’est la banlieue du soleil (un aller-retour en PCV, c’est quand même un siècle)
Notre galaxie (la Voie Lactée) c’est 100 000 A.L.
Si des types intelligents habitent à 200 millions d’A.L., ça fait un peu long les conversations.
Conclusion: essayons déjà de vivre en bonne intelligence avec nos semblables, y compris les chimpanzés, orangs-outangs et autres gorilles.
C’est bien pour cette curiosité basique que l’anthropologue est peut être le dernier des honnêtes hommes.
Orgueil, naïveté ? Peut être pas: les questions dites parfois naïves, parfois fondamentales comme la question de la liberté individuelle et de la délégation de cette liberté sont restées en friche depuis les philosophes du contrat social.
Les universitaires d’aujourd’hui, obnubilés par l’étude de tours de babel bibliographiques oublient souvent que leur époque sera, comme les autres, résumée en 15 impitoyables lignes dans les futurs manuels d’histoire.
Cette recherche, cette exigence du vrai au sens philosophique traditionnel, les questions « basiques » soulevées par ce blog,, celles du MAUSS , celles des éthologues ou des musicologues, celles d’un Clastres, celles d’un Salhins et tant d’autres; cette liberté du questionnement et puis surtout cette liberté précieuse quant au choix du mode du questionnement, n’est ce pas cela précisément contribuer à FAIRE de la philosophie et donc corollairement à faire changer le monde ?
La science humaine « anthropologie » est elle l’avenir de la philosophie ?
Ce qu’il y a au fond de l’univers….ce qu’il y a à son origine…revient à se poser la question suivante : qui ou quoi a écrit le Programme d’animation de la matière, de l’énergie et de la vie. Et nos esprits ne sont t’ils finalement pas loaded dans une matrice (clin d’oeil à qui vous savez) ? La gesticulation de notre réflexion invente puis détruit des systèmes de pensées; pour nous extirper La Douleur physique ou faire jouir notre égo dans la recherche et l’acquisition d’un pouvoir construit autour de certain concepts (la force armé, l’argent, la matière première, le sexe). Il y a aussi cette capacité à donner (avec la variante majoritaire de « se servir au passage »), toutes ces farces humaines à laquelle nos esprits s »adonnent….mais quand « la faim » physique arrive, notre condition de mortel nous rappellera notre condition animale, celle là même qui a été inventée ailleurs, par quelque chose d’autre….ou de similaire…
Une seule règle est immuable dans ce monde de matière où jouent nos esprits: Les erreurs comme les bonnes solutions rencontrent toujours un résultat final, une fin de cycle, à l’image de toute la vie. Et les lois immuables des sciences fondamentales qui nous entourent…..ce n’est pas comme si l’on pouvait complètement s’y soustraire, la destruction endogène ou exogène de ce monde peut entrainer la fin du jeu pour de nombreux esprits connectés.
Je crois que l’un des grands buts de notre petite présence dans ce grand monde est d’admirer et rendre beau notre planète, de magnifier la réalité du tableau jusqu’à la fin de temps (clin d’oeil à Leonard). Nous sommes dans l’OMEGA et nous contemplons, au dessus de notre tête, l’ALPHA (fond cosmologique diffus, étoile visible, ondes ou autre ?…) avec l’aide des maths, de la physique, etc…. Problème, notre esprit créateur a la marque de l’original: il vit dans le programme, mais a la faculté de penser qu’il pourrait changer le programme….et c’est ainsi, par exemple, que dans les sphères de la physique nucléaire, de la biotechnologie on peut se retrouver confronter, volontairement ou involontairement, à la plus importante des questions : quand sort-on du programme et quand prenons nous des risques dans l’équilibre de l’œuvre ? Va t’on noircir le beau tableau ?
Dans les sciences sociales, les questions relatives à l’organisation sociale, aux systèmes de rapport individu / société sont aussi selon moi, connectés à ce concept.
Et c’est sur ce blog que je continu de cultiver ma sensibilité à ce propos, en essayant par exemple de savoir si les pratiques économiques, sociales et politiques répondent ou non à cette notion aux contours complexes: l’équilibre d’une « Å’uvre » voulue, programmée, ayant au moins un objectif cohérent : magnifier une origine, où les bonnes choses apaisent notre action, parce qu’on le sent bien dans les trippes ?
A quoi pensez les Lumières, quelles étaient leur motivation au moment de monter l’Encyclopédie ?
C’est une possibilité d’entrevoir les choses qui me parait tout à fait stimulante ? La question serait alors de savoir si le retour à une spiritualité de l’intellect sera l’issue par le haut de nos crispations actuelles. J’en fais désormais le souhait.
(Vœu formulé il y a une semaine lors de la nuit des étoiles)
« je crois que l’un des grands buts de notre petite présence »…
… n’y en a pas, le monde est inacceptable, il faut le vivre aupres d’etres simples et charmants ; sus au gnoti seauton !
Inacceptable, le monde ? Hum… Mais le monde, … c’est vous. Lorsque vous naissez « vous » ne le savez pas, et lorsque vous avez trépassé vous ne le savez plus. Il ne reste qu’à s’abandonner à ce qui est (qui est une forme d’amour en fait) et cultiver un peu la seule chose qui soit amusante: créer quelque chose, surtout si c’est éphémère.
et quand ils se mettent à poser des questions, le mieux c’est de les abandonner ^^
Quand on voit le parking du Super U, on se dit qu’on a dû foirer quelque chose !!
POURQUOI… ? …
Pour le plaisir de s’en étonner toujours :
http://www.dailymotion.com/video/xbwh2r_puissances-de-10-voyage-dans-l-infi_tech
Une version un peu plus high-tech 🙂
http://htwins.net/scale2/
Le temps auquel on puisse penser… C’est là l’entourloupe, l’autoréférence fatale, le scotch qui s’est recollé tout seul en ruban de Moebius. Dites-vous que le temps n’existe pas, ça ira peut-être mieux?…
Le temps n’existe pas.
Effectivement, ce qui « existe » ,au niveau humain, est le réel perçu, autrement dit l’espace-temps.
Dans lequel nous voyageons vers le « futur », enfermés dans le « tube » clos du train de la flèche du temps (qui se manifeste par l’entropie)..
La sortie de ce tube n’est peut-être que la mort?
Pour un « être » qui « existerait » au dehors de ce continuum les phénomènes de causalité échapperaient au sens de la flèche du temps (qui n’existe pas).
C’est à dire que tous les « évènements » seraient simultanés, donc l’univers entier globalement connu.
Autrement dit la vie que nous vivons est peut-être une transition, celle du purgatoire?
Les religions ont bien vendu le truc en le faisant payer par de bonnes doses de morale locale.
le temps n’existe que pour que tout ce qui est ecrit ne se passe pas simultanément , une granularité dans un flot continu …
Toutes les question et en particulier celles commençant par » pourquoi » posent la causalité comme réelle. La vérité n’est pas la réponse à une question.
Pourquoi pourquoi ?
@ Terlin
21 août 2012 à 00:36
Toutes les question et en particulier celles commençant par » pourquoi » posent la causalité comme réelle. La vérité n’est pas la réponse à une question.
Pourquoi pourquoi ?
Oui ,pourquoi dites vous la vérité
Oui, la grande beauté des énigmes non résolues ou insolubles…
… Et cette phrase de Flaubert : « La bêtise consiste à vouloir conclure »…
C’est votre conclusion ?
Alors si l’on a la modestie dont est privé tout religieux,
pressé de donner son explication à ce qu’il ne comprendra jamais,
on peut plonger dans l’univers, s’ennivrer de l’éternité et de l’infini.
C’est le seul moment qui pour moi mérité le nom de spiritualité.
« Alors si l’on a la modestie dont est privé tout religieux,
pressé de donner son explication à ce qu’il ne comprendra jamais »
Est ce donc « religion » le bannissement des religieux
Votre modestie est bien « modeste »
Le bannissement du religieux est une forme du religieux,
qui prétend imposer une explication du monde,
et nous priver de sa merveilleurse ivresse.
Ballade dans le temps
http://enattendantmnemosyne.wordpress.com/2009/05/31/un-poeme-dholderlin
Evénements Mnémosyne temps événements Mnémosyne esprit
Dans la vie d’un enfant se déroulent des événements que lui-même n’évoque pas puisque « mineur, ils sont mineurs » Au fil du temps, au temps du fil, ces moments de l’au-delà ressurgissent opportunément pour comprendre,assumer et résister.Ce qui déroute le plus,c’est la précision ,la concordance
Démonstration par l’absurde (de la vie).
Le vivant se reproduit sans raison,
comme le modèle et sa théorie ne font qu’un,
les théories économiques naissent et meurent sans raison.
Nous sommes déjà spectateurs de notre infinie connerie, la raison économique l’y rejoint sans problème.
« Pourquoi mangeons-nous, buvons-nous, faisons-nous l’amour, chions-nous et pissons-nous, et pourquoi sommes-nous né un jour, et mort un autre jour, mais que la plupart du temps auquel on puisse penser, nous ne sommes soit pas encore né, soit déjà mort ? »
Peut-être que nous naissons à la vie et à la mort, indissociables et simultanées. Peut être que nous gâchons nos temps de vie parce que nous gâchons nos morts par l’ignorance délibérée et forcenée des inconditionnelles et irréversibles fin de vie et mort.
Peut-être alors que les animaux sociaux ne parviennent pas à former (formuler) un nous qui se dérobe parce qu’ils ne veulent pas apprendre à mourir, la mort ; vieillir ne serait alors qu’un artifice lié au confort n’éloignant ni la peur ni l’ignorance.
Peut-être que sans la mort la société des hommes ne peut que reconduire ses peurs et ses pouvoirs, ses rapports, ses peines de, parce qu’ignorer la mort le mortel l’autoriserait à falsifier, mal-mener, modeler et interrompre le vital et la vie.
l’âme obéit au principe d’Archimède , plongée au fond des eaux, tombée au fond d’un puits, elle remonte à sa surface . sans doute , pas une âme morte . Une question qui est touchante, c’est la blessure de l’âme, à laquelle la théorie ne peut rien, il faut du baume et puis c’est tout . ranimer ce qui est éteint .
ce qui est commun aux hommes , c’est leurs morts depuis qu’existent les âmes humaines . Morts, effacés, éteints, mais peu de ressuscités. Et si d’aventure, il y en a , vous savez, que ce sont des êtres en mouvement, ou en chemin , et ceux-ci sans doute connaissent les mouvements inverses, ceux où les âmes s’abiment sans fin.
on peut s’interroger sur la nécessité d’être d’une âme, ou de l’Âme et douter du bien fondé de l’être face au Néant .
le problème, c’est que celui ci, n’existant pas il est « chiant à souhait » .
il nous refoule 😉
ça peut sembler prétentieux, ou pédant de dire qu’on ressuscite avec le ressuscité, mais il n’y a guère de choix. c’est bien une âme vivante qui nous remet en vie. et la mort qui nous fait mourir.
Il est toujours amusant de poser aux astrophysiciens ,après leur description détaillée à la femtoseconde, des évènements suivant leur « big bang », ce que leurs équations donnent pour la femto précédant la méta-singularité.
Savent pas, évidemment.
Pourquoi ne pas admettre que le réel soit « éternel » puisque le temps n’existe pas ,et ,par conséquent, l’espace infini.
Parceque nous mourons et que ces notions ne sont pas envisageables au niveau humain?
Bien sûr qu’il faut admettre que le réel est éternel car du néant absolu rien ne peut venir à l’être. Mais je ne vois pas le lien avec le temps qui n’existerait pas et que l’espace serait infini?
Ben…Comme disait Desproges: « vivons heureux en attendant la mort… »
Et ajoutait: « 80 % d’eau, 20 % de bas morceaux…! »
mon dernier blabla. Bof !
Je retourne sur France Culture ingurgiter les « cinq questions légèrement métaphysiques » d »Etienne Klein
POMMES
Les deux pommiers sur le parcours pédestre autour du lac commençaient à se délester de leurs fruits qui tapissaient le sol dans un camaïeu de rouge et de jaune que le pourrissement magnifiait. J’en entassais dans un grand sac plastique.
Les promeneurs passaient et repassaient, absurdement aveugles à une beauté évidente, mais impuissante à provoquer l’admiration qui lui était due chez des êtres enfermés , tout près d’elle, dans le carcan de leur volonté, il est vrai légitime, d’améliorer leurs performances musculaires sur le chemin balisé à souhait.
Le meilleur restait à venir, la confection de la compote dans le clos de la maison. La mise à l’écart des zones tâlées, grêlées, crissantes sous le couteau et la cuisson rapide de la pulpe et des pépins sur un mince lit d’eau, et enfin le passage dans le moulin à légumes au dessus du profond saladier..
Le ravissement se mit à éclore. Le goût âcre et sucré des pommettes ensauvagées encouragea les papilles à découvrir toute la saveur d’un monde encore à découvrir. Et puis il y eut cet éblouissement calme, la coloration orangée inédite, que la peau – vouée au compost – avait dédiée à la pulpe encore grumeleuse et qui allait bientôt disparaître dans une décomposition avide d’atteindre les confins de l’univers. . .
Voilà, ça c’est la vie… !
Ou la dissipation des premières brumes matinales au dessus d’un étang, lorsque le soleil apparaît, l’heure où on ouvre la besace pour attaquer la tranche de pain de campagne tartiné d’une bonne rillette ou pâté de campagne, le regard perdu au fil de l’eau à voir sauter quelques poissons pour lesquels l’heure de la bouffe est aussi venue, l’oreille au repos, bercée par les premiers gazouillis du jour levant…
Vivre le moment, on aura assez de temps, un fois morts, pour voir ce qu’il y a derrière…
À Pedro Gil
21 août 2012 à 13:20
Citons : « Si dieu a vraiment fait l’homme à son image, vu l’état de l’humanité,
je n’ai vraiment pas envie de rencontrer ce personnage sordide… »
Bien vu, amigo mio, et cela renvoie tout le reste
au fin fond de circulaires vacuités
(mais que notre « angoisse » légitime).
Salud y gloria.
La question à laquelle les humains ont su jusqu’à maintenant répondre correctement (évidemment, sans trop s’apesantir dans les détails): la pérennité du groupe. Il semble que,bizarement, thanatos l’emporte dangereusement dans les esprits contemporains. Et si nous comprenons théoriquement comment on en est arrivé là, comme au fond d’un labyrinthe, il semble presque impossible de retrouver le chemin qui nous y a mené.Pourtant je reste persuadé que « lorsqu’il existe une volonté il y a un chemin »
C’est peut-être la mort de Scott McKenzie qui provoque cette nostalgie, ces interrogations. En tout cas pour moi c’est le cas.
Quel symbole cette chanson :
Comme les gens ont changé depuis, plus durs, plus égoïstes, mais aussi plus réalistes, plus « eux-mêmes » (pour le pire et le meilleur)…
Ah, si on pouvait connaitre une fois encore un tel élan, sous une autre forme bien sûr, mais aussi puissant… Il suffit de le rêver, de le vouloir, peut-être cela deviendra-t-il le rêve de beaucoup, peut-être celui d’une génération…
La vie ne vaut que par la qualité des relations que l’on noue avec son environnement, avec les autres… tout ce qu’on laisse derrière soi. Pour le reste (religion, convictions…)… très hypothétique et aléatoire, insignifiant même.
En avant Paul, le changement est devant !
Décidément on en revient encore et toujours au mythes fondateurs…(= culture )
La croyance en un possible paradis après la mort, ne contribue-t-elle à nous empêcher de construire une meilleure société ? (Croyance que nous vivons notre purgatoire sur terre pour ensuite accéder au ciel = le paradis)
si on ne le trouve pas sur terre, je ne vois pas où on pourrait le trouver, selon quel moyen.
et si par « miracle » on le trouve , c’est bien pour le faire, du moins alléger la condition.
« La croyance en un possible paradis après la mort, ne contribue-t-elle à nous empêcher de construire une meilleure société ? »
Non. Le courant messianiste (au sens large : sectes et religions qui en découlent) s’attèle justement à mettre en oeuvre un monde parfait en vue de la venue du Messie. Bien sûr la notion de « meilleur » est libre d’interprétation.
Pourquoi attendre la venue d’un Messie ? Si ce n’est pour être sauver …
Pourquoi une partie de l’humanité a t-elle besoin d’être sauvée? Parce qu’elle ne sait plus comment vivre. Elle pense justement que la condition humaine est un enfer …
« La question n’a pas d’importance si on se dit qu’on est là simplement, comme dans la salle d’attente du dentiste, en attendant d’aller au ciel. Mais si on pense qu’il n’y a au firmament que des étoiles, des planètes, leurs satellites, et vraiment beaucoup de vide ? »
le zen enseigne la suprême vacuité …
« vacuité , va cuiter qu’il a dit le maitre »
les bd de larcenet » le sens de la vis » et « le retour à la terre » sont une bonne médecine contre l’acédie !
un koan :
un couché de soleil -( ça marche aussi avec arc en ciel , nuage , ecureuil etc ..) serait un magnifique spectacle s’il n’etait gratuit!
Si j’essaye d’expliquer mon inquiétude, je peux dire qu’elle repose sur la peur d’attendre tellement longtemps que je ne saurais plus ce que j’attends. Tu vois ce que je veut dire ? Tu te dit qu’à force, tu oublieras même que tu attend. Exemple tu te lèves, tu parts bosser, tu rentres, tu te mets devant la télé. Ou t’allumes la radio. Tout d’un coup, tu baisses le son : attends, t’as le sentiment d’avoir oublié quelque chose. Tu te poses des questions, ça t’intrigue, c’est quoi ce truc? Puis tu laisses tomber, Tu remets le son. Tu te dit que ça doit être un truc au boulot – un truc trivial. Pas important. Bon laisse tomber. Mais ce moment en vérité – voilà ce qui me fait flipper si j’y pense sérieusement-, correspond à l’instant précis où tu oublies que tu attends quelque chose. Et alors sans t’en rendre compte tu pers espoir. McIntosh Matthew, Well
Ouais ouais JohnJohn (l’est mort lui aussi non ?), l’Oubli est plus grand que l’univers, plus goulu que le temps, était là avant, sera là après. Très joli mot qui plus est, ça gache rien.
On est tous des personnages de Beckett. Assis sur un banc à attendre quelqu’un qui ne viendra jamais. Il nous reste à faire ce que l’on fait sur un banc, s’enivrer, de n’importe quoi…
Les sens viennent toujours à bout de la raison, c’est comme ça et c’est donc bien.
Bien entendu les questions seules comptent. Toute réponse est vaine.
Bon, je vais nager…
Nous vivons comme des personnages dans un feuilleton. Nous connaissons un peu les épisodes précédentes … ceux qui viendront après … un grand vide.
Nous restons cramponnés à un canot de sauvetage surchargé jusque au moment où nous mains lâchent prise.
« Le problème avec la vie, c’est que l’on ne sait pas vraiment si c’est un processus de dégradation. Le problème avec la vie, c’est que l’on ne sait vraiment pas du tout ce qui se passe. » Philip Roth, Tromperie, p.126, Folio no2803
Je pense comme Deleuze: La mort vient du dehors. Nous ne sommes pas programmés pour mourir. Dans la composition, la décomposition, la recomposition des corps extérieurs avec le votre, la mort, c’est la victoire des corps extérieurs sur le vôtre, dont la puissance d’exister était insuffisante pour survivre. Mais il n’empêche que nous sommes éternels, rien ne disparaît dans la nature, il n’y a pas de rien, de néant, de vide. Il n’y a que transformation des corps.
« Le problème avec la vie, c’est que l’on ne sait pas vraiment si c’est un processus de dégradation… »
Tiens, ça m’interpelle. Que disent les biologistes à ce sujet ? J’avais cru comprendre que la vie était conditionnée par le processus de dégradation. Que la mort faisait partie intégrante du vivant. D’où que je reste très sceptique quant à espérer dépasser un jour notre condition de mortels. Est-ce seulement souhaitable ? J’imagine déjà les problèmes de société que nous aurions.^^ Quoique nous en ayons déjà de cet ordre puisque, même morts, nos prédécesseurs viennent s’inviter dans nos vies, à nos tables, dans nos conversations, nos réflexions, nos songes… Pas toujours pour le pire remarquez ! Pas toujours pour le meilleur non plus.
Je me dis au passage que quand on pratique l’anthropologie, il doit falloir sacrément s’équiper en lunettes de soleil si on veut pouvoir survivre à toutes ces choses qu’on observe de l’existence humaine. Mais qu’en même temps, on doit développer et renforcer des capacités à l’apprécier d’autant. Ce qui est plutôt rassurant en ces heures de grands remuements. Survivre à la misère, celle qui n’en finit pas, celle qui apparaît, opérer ces sortes de mutations intérieures qui permettent de capter la poésie de l’existence malgré tout, jusqu’au bout de celle-ci.
Bon. Objectif Lune: cantonner la quantité de malheur en deçà du seuil du supportable.
en quoi un immortel ne se transformerait pas ? n’aurait-il droit à aucune métamorphose,
aucune évolution ?
le corps , mortel, vit ses cycles, mais en vertu de ceux ci , que donne -t-il ? ça me rappelle une chose :quand les univers auront consommé toute énergie, l’information ne sera -telle pas passé(e) ? mais où sera-elle passée ?
ben nous, quand on aura épuisé notre vie , dans quoi cette vie épuisée se verse-t-elle ?
on nourrit son abime , on dirait , n’est-ce pas ?
Je mets ma morphose et j’arrive….
Ne vouliez-vous pas plutôt dire: pourquoi un mortel ne se transformerait-il pas, ne se métamorphoserait-il pas en immortel ?
Ma réponse, qui est une hypothèse et non une affirmation sans appel, est que si la vie est faite du processus de dégradation, du processus de mort, alors, en supprimant ce processus, on détruirait aussi la vie. Ce qui m’amène à faire une proposition peut-être tout à fait farfelue: Si la vie est faite de la mort, alors la mort est aussi faite de la vie. Donc, qu’y a-t-il après la mort ? Puisqu’alors, ce ne serait ni la mort ni la vie. Ou bien: il y a la mort et la mort. Ou bien la vie n’est pas faite de la mort. Mais ça, ça m’étonnerait…
Quelle heure est-il ?
Il est l’or Monseignor… Il est l’or de la grande faucheuse ! Noon, je ne veux pas mourir ! Rendez-moi mon assurance-vie !
Alors, à l’heure des grandes questions… Un mortel a-t-il le droit de se transformer en immortel ? je n’ai rien dit me semble-t-il qui aille dans le sens d’une autorisation ou d’une interdiction à l’être. J’entrevois cependant les nouveaux problèmes que ça nous poserait.
Mais, cela me fait me dire que cette Loi de la nature qui nous rend mortel, s’applique à nous à notre plus grand désarroi. Flambée ! Nous faire ça… à Nous !?
Et me dis-je, si nous observons? que la mort a un rôle dans le processus biologique de la vie, se peut-il qu’elle ait aussi un rôle, qu’elle soit à l’heure ou en retard, jamais en retard, toujours à l’heure, mais souvent taquine à l’endroit des horaires, ce qui nous rend un tantinet nerveux, se peut-il qu’elle joue un rôle à l’échelle de la vie symbolique ? Sa matérialité modifie-t-elle notre conception de la vie, nos actions, nos comportements … Et en creux, en quoi son déni modifierait-il notre conception de la vie, nos actions, nos comportements…
Ma cassette, ma chère cassette. Comme aime souvent à me dire une personne chère à mon coeur, on n’a jamais vu de coffre-fort suivre un corbillard.
Quoique ça se soit déjà vu quelque part à d’autres époques. Arf…
Bon, mais reste que nous sommes ici et maintenant dans le monde sensible et que la crise que nous vivons, que nous produisons, fait le lit de la misère.
Que donne-t-il ? Heu, que voulez-vous dire ?
Quand les univers auront consommé toute l’énergie… Je manque de connaissance en astrophysique alors je ne comprends pas bien ce que ça signifie.
L’information… Par rapport à la consommation de l’énergie ? Je n’ai pas compris.
Je trouve ces mots très poétiques. Ça me donne à penser. Dans quoi la vie épuisée se verse-t-elle ? Dans nos cœurs débordant du regret de quitter la vie qu’on aime tant ? Ne me secouez pas, je suis plein de larmes dit un poète.
On nourrit son abîme.
A qui le dites-vous ? ^^ Arf.
non, parce que nous contenons ces deux états mais que nous n’en faisons pas le lien . le corps, fait son office dans le temps, pas dans l’éternité . le corps est en perpétuelle transformation.
je voulais dire, ce qui est pérenne en soi, cet état , incompris ou non, lui aussi a ses transformations , quoiqu’il soit le même , tout comme nous, modifions notre regard.
votre seconde proposition n’est pas farfelue ; ce qui le serait, serait de vouloir conserver le corps en l’état ad vitam aeternam .
un mortel qui se transforme en immortel, c’est quelqu’un qui se réveille après une phase d’oubli .
je crois qu’on n’a pas idée du bien fondé de la dualité .
en fait , c’est parce qu’il y a du mortel, qu’on est en quête d’immortalité . si le mort était mort, il n’y aurait plus de mort .( un mort mort ne meurt plus , ne peut plus mourir )
la mort n’est que mouvement d’un état à un autre , et n’est jamais jouée d’avance , elle s’accomplit . et c’est dans le vivant qu’elle s’accomplit , sans doute assez cruelle .
mais guère plus que les heures qui s’écoulent inexorablement .
vous pensez qu’elle serait « matérielle » ? ou actrice dans la matière ?
il ne s’agit pas de déni, enfin en ce qui me concerne .
à la limite, « je » veux bien mourir si dieu vit , parce que sous cet angle , je vis en dieu . ou dit autrement « une totalité » vit , et l’emporte sur la mort universelle .( ce n’est qu’une posture d’idée et de principes , hein)
mais bon, j’ai assez d’égoïsme pour me préférer à dieu , et me garder en vie . ou prétendre , si dieu le veut, me garder moi-même.
plus simplement , l’oubli , si c’est mortel, c’est aussi nécessaire à une mémoire saturée .
enfin, je ne sais pas si les cieux se souviennent de nous, mais dans ses aspects touchants, son humanité , c’est quand même une drôle d’aventure qui mérite le respect , et une certaine tendresse , au moins qu’on s’y penche comme sur un berceau .
Si nous n’avions pas de larmes ce serait navrant . on serait des misérables choses éteintes et sans âmes.
Oui, la crise, mais depuis que les hommes sont ici bas , et font la sourde oreille . exceptés ceux qui ne font pas le lit de la misère , justement . parce que là, sous ces conditions , un être quelconque fait naufrage . on arrive même à naufrager les bêtes malgré leur pureté .
Merci de votre réponse
P.S. ce que j’ai écrit là, c’est rien si on compare avec les chemins jonchés de cadavres , ceux qui payent de leur vie .
là, par cette démence, on devrait nier la mort . sans doute est-elle déplacée ?
@ Eric L
Je vous réponds un peu tard, les joies de la pensée en flux tendu…^^
J’ai eu un peu de mal à vous suivre sur le début de votre réponse. Mais au fur et à mesure je réfléchis avec vous. C’est un peu long^^, si vous sautez des lignes, je ne vous en voudrais pas.^^ Et je comprendrais que la longueur décourage la réponse. Notamment pour les liens que je donne à titre d’illustration ou d’approfondissement. Mais de fil en aiguille….
Le mortel et l’immortel donc. Mais quoi « contient » ces deux « états ». De quelle nature seraient faits ces états ?
Comment vous représentez-vous ce lien ?
« Fait office » dans le temps… Je suppose que vous parlez du corps qui nous est donné d’avoir, jusqu’à ce que le trépas le fasse entrer dans des phases de rigidité cadavérique, de décomposition et de putréfaction. C’est cela que pour ma part, j’appelle la matérialité de la mort.
Dans la vie, oui. Les cellules se renouvellent, le corps se développe, grandit, traverse des états gestatifs, grossit, maigrit, se gonfle, se déleste, turbine^^, tombe malade, guérit, vieillit…
Qu’est-ce qui n’est pas compris ? Qui ça, « lui aussi » ? Je n’ai pas compris mais peut-être que je comprendrai plus loin.
Je ne sais pas si elle n’est pas farfelue^^, je doute qu’elle ne le soit pas… Mais vouloir conserver le corps en l’état ad vitam aeternam me fait me poser la question du pourquoi nous sommes tous promis à la mort. Et pourquoi les échelles de mortalité diffèrent d’une espèce à l’autre.
Aucun fait tangible ne permet d’éprouver le caractère opératoire de cette représentation des choses… A mon sens, nous sommes là dans l’imaginaire.
L’oubli… La mémoire… Pourquoi oublions-nous ? Pourquoi nous souvenons-nous ? Qu’est-ce que la mémoire, en quoi consiste-t-elle ? Que dit la science à ce sujet qui permet de prendre du recul par rapport à nos représentations imaginaires ? Enfin, si par elle, tel que je le comprends, nous utilisons ici nos capacités cognitives et sensibles pour discerner le caractère tangible, de nos abstractions, ou de nos théories.
Les bébés ne naissent pas dans les choux ni les roses. Sauf si le choux et la rose sont une métaphore du sexe, du corps par lequel sort le bébé. Auquel cas il faut discerner les mots des choses qu’ils désignent, et la chose manifestement désignée, de la chose à laquelle elle s’associe.
C’est parce qu’il y a du mortel qu’on est en quête d’immortalité… Oui. Je le pense aussi. Mais je me demande si le sentiment d’immortalité ne serait pas le signe que nous n’avons pas pris conscience de notre caractère mortel. Me demandant alors ce qui détermine cette prise de conscience et en creux l’empêche. Et aussi ce que nous faisons pour acquérir ce sentiment. Savons-nous que nous allons mourir ? Cherchons-nous à le savoir ? Est-il important d’en avoir conscience ?
Prosaïquement je dirais que oui, car si l’on ne sait pas que nous mourons, alors nous pouvons nous comporter de façon inconséquente. Comme sauter d’un avion sans parachute, boire le contenu d’un bidon de white spirit^^, …
Ce qui me fait me dire aussi que la mémoire du corps joue un rôle protecteur puisqu’elle s’active sous forme de phobies pour que par exemple nous voyions un danger dans la présence d’un serpent, …
Bon je manque d’idée par là, car je vois aussi que les peurs varient d’une histoire à l’autre, ce pourra être la peur à la vue manifeste du sang car à celui-ci aura été associé à un grand danger lié à des événements antérieurs, une guerre par exemple, antérieurs, notamment à nous-mêmes, ce pourront-être des peurs irrationnelles, fixées sur une situation sans danger réel mais rappelant une situation de danger avérée, …
Je peux dérouler la pelote longtemps comme ça, donc je m’arrête ici… La science permet de comprendre ces phénomènes.
Le problème étant aussi de retrouver ce qui est à l’origine de la peur car si celle-ci vient se fixer sur un objet, une situation, elle ne leur est pas directement liée. Aussi il est important d’explorer ce à quoi elle est associée, et de discerner ce qui mérite d’être désigné comme un danger.
Ne pas trouver de nourriture, ne pas pouvoir produire de quoi se nourrir, de quoi se protéger des intempéries, des catastrophes naturelles ou anthropiques (induites par l’homme comme les catastrophes industrielles de Fukushima, d’AZF Toulouse, de Bopal etc…), se protéger de nous-mêmes, car nous sommes une espèce qui nous en prenons à notre propre espèce là où les autres espèces n’ont pas ce comportement auto-destructeur…
Il s’agit de bien discerner quels sont les véritables dangers pour notre espèce, à commencer par discerner ce qui fait que nous nous en prenons à nous-mêmes au point de risquer sa disparition. Nous sommes tordus quand même.^^
Une réponse par là ?
http://www.pauljorion.com/blog/?p=19274
Il faut avoir conscience de notre mortalité, et savoir que les conditions écologiques de notre existence en tant qu’espèce sont compromises. Elles sont comme une balle dans le barillet avec lequel nous jouons à la roulette russe parce que nous croyions en notre « bonne » étoile, nous parions sur le fait que nous ne mourons pas en provoquant du risque de mourir.
Spéculations imbéciles sur la fluctuation du roulement du barillet à quoi nous étalonnons la valeur de notre vie. Un coup, je suis encore en vie, décharge d’adrénaline qui me donne le sentiment d’être puissant lors que je défie la mort.
Mais le barillet ne peut être utilisé indéfiniment. Au mieux, au sixième coup, il en sera finit de nous.
Certains barillets contiennent un septième coup. Mais ceux qui portent ce genre d’arme, ne s’en servent pas pour jouer à la roulette russe. Ils s’en servent en principe pour représenter la Loi qui dit ce qui est juste et bien pour que soit préservée la vie.
En principe.
Car par là aussi, la Loi est dévoyée pour servir la cause des imbéciles qui travaillent à notre destruction. Qui aiment les cimetières… Pour quelle raison ?? Je n’ai pas encore fait le lien tout à fait à cet endroit-là. Pourquoi défier la mort ? A quoi sert cette quête de rapport de force avec la mort ?
La mort n’est que le mouvement d’un état à l’autre… c’est le vivant qu’elle accomplit… Oui c’est un peu ce que je crois comprendre quand je dis que la vie est conditionnée par un processus de dégradation. Existe-t-il des travaux scientifiques sur le sujet ?
Actrice de la matière, je ne sais pas, j’ai la tête qui fume^^. Matérielle oui, et immatérielle en tant que ce qu’elle produit en nous, la façon dont elle nous travaille.
http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:S2qNLadUgCUJ:fr.wikisource.org/wiki/Th%C3%A9r%C3%A8se_Raquin/13+&cd=5&hl=fr&ct=clnk&gl=fr&client=firefox-a
Oui oui je comprends, je respecte votre posture. Je me dis aussi qu’on vit dans l’esprit et le coeur de ceux que nous quittons quand nous mourons. Et que ceux qui nous quittent vivent en nous de la même façon. Et que nous sommes des êtres de souvenirs, d’imaginaire. Qu’il faut pouvoir laisser une place à cela.
Vous avez raison, mieux vaut avoir un rapport à Dieu qui aille dans le sens de la vie.
Je crois que je comprends ce que vous voulez dire. A cette heure, mon esprit s’embrume. Je crois comme vous? que si nous avions la conscience saturée de souvenirs, ce serait invivable. D’où peut-être que nous oublions. Ou bien c’est que notre conscience ne peut matériellement pas contenir tous ces souvenirs. J’attends avec impatience le bouquin de Paul Jorion sur l’intelligence artificielle.
Le berceau…^^
J’ai pensé tout de suite à ce poème…
Entièrement d’accord. Par pureté des bêtes, je dirais, pour ce que nous leur faisons qui nous avilie. Soyons plus nombreux alors à faire le lit de la vie.^^
Merci de la vôtre, elle m’aura fait réfléchir!
Et puis je regarde le ciel de cette nuit, et je ne vois rien car il est pollué des poussières de la ville^^, on est privés de la beauté de la nature quand même, mais je me souviens de tous les ciels étoilés que j’ai vus, et je sais au fond, qu’on ne sait pas grand chose du pourquoi de l’univers. Ça me rassure en fait, de ne pas avoir toutes les réponses. J’y vois comme une respiration, une ouverture, un champ du possible.
« Si l’espace est infini, nous sommes dans n’importe quel point de l’espace. Si le temps est infini, nous sommes dans n’importe quel point du temps. » Borges, Le livre de sable
Lu ce graffiti dans des chiottes au sud de l’Irlande.
« Je suis parti de rien,
Je suis arrivé nulle part…
… et tout seul. »
Pierre Dac :
« Celui qui dans la vie, est parti de zéro pour n’arriver à rien dans l’existence n’a de merci à dire à personne. »
Votre limerick, Pilou Pilou, n’est donc qu’un plagiat éhonté.
Sans compter Goupil que des chiottes en irlande c’est pas nulle part. La preuve : j’y suis même pas arrivé (en Irlande).
Bon ben en attendant n’oublie pas le sage précepte du Grand Maître Francis (Blanche) : « Si l’on te frappe sur la joue droite, ignore ce que fais ta main gauche ». Même si ça ne répond pas substantiellement aux questionzessentielles du jour, ça mange pas d’pain.
Pas sûr pas sûr… Zorro
Je suppose que Matta a ri.
Service minimum pour cause de canicule.
Au passage, mon oreille me dit « assez! ».
Assez des mots muets adressés à des oreilles sourdes.
Assez du battage et des pépiements médiatiques qui montrent à proportion de ce qu’ils ne peuvent dire.
Assez.
Changer de partition, changer de tempo, changer de gamme, se taire, faire silence, écouter le silence. L’épaisseur du silence. Les voix du silence. Écouter, voir. Écouter-voir ceux qui montrent. Que les traducteurs traduisent. Que les vivants vivent et que les morts s’inclinent. Que seuls ceux qui ont quelque chose à dire parlent. Que ceux qui n’ont que du bruit à offrir se taisent. Redevenons intelligibles, on ne s’entend plus.
La nuit étoilée est pour moi un refuge. A la profondeur et pureté du ciel le sentiment de ma propre profondeur comme décanté, lavé des poussières du futile.
La mort me fait peur dans la souffrance de l’agonie. Dans le vertige et l’angoisse que représente de se représenter l’irreprésentable.
Mais la nuit étoilée me réconcilie, me rassérène. Là n’est pas la mort.
Ou plutôt, si je mourais demain, je voudrais que ce soit la tête dans les étoiles. Alors j’aurais moins peur, je crois.
J’avais un peu abusé de rosé et lui ai dit; la voûte céleste est parfaite.
Elle me répondit ;là piotr ,on est sous les platanes.
Le nouveau réalisme féminin…
Ah oui oui Piotr, buvons !
Tout est dans les sens. L’autre réalisme féminin.^^
une histoire trs drole (je trouve) entendu chez ruquier vendredi dernier :
Vous mettez un petit caillou a coté d’un gros caillou …
Vous dites au gros caillou : occupe toi du petit caillou …
Eh ben … le gros caillou , y s’occupe pas du petit caillou !!!
Pas de paradis, rien que des étoiles ?…
Il paraît que « Rien ne se crée, rien ne se perd »
Nous sommes chacun un petit ensemble d’atomes en vadrouille qui pense qu’il pense
et fait partie d’un grand conglomérat financier de 10 puissance 77 décimales de noyaux atomiques.
Est-ce que ça vous aide ?
http://yoda.guillaume.pagesperso-orange.fr/N10P6/N10P50.htm#AtomeUnivers
Juste une pierre à l’édifice de cette réflexion : chacun est libre d’en penser ce qu’il veut.
http://www.dailymotion.com/video/xjx5fs_entretien-pim-van-lommel-sous-titre-fr-1-9_tech
Ah ! pas mal ! manifestement pas un charlatan ce Dr. Pim van Lommel : quelqu’un qui comprend vraiment ce qu’est une expérimentation scientifique, et une théorie scientifique. Il faudra que je voie comment rendre cela compatible (pour autant que cela soit possible) avec les hypothèses que je propose dans Principes des systèmes intelligents.
Mais je ne suis qu’à la vidéo N°3, je continue.
Bon, j’ai maintenant visionné les 9 épisodes. Confirmation : le Dr. van Lommel est un homme sérieux et rigoureux dans son approche des faits.
Première remarque : il ne dit rien de la majorité des gens qui passent par un arrêt cardiaque prolongé et qui n’ont rien à raconter ensuite.
Secundo, l’expérience de la sensation de chaos, bruit et fureur, angoisse, suivie de la vision d’un tunnel au bout duquel se perçoit une lueur vers laquelle on s’avance comme vers une délivrance et qui grandit, là, pas de problème j’ai vécu cela aussi, sans devoir mourir pour autant, mais comme remémoration du processus de la naissance et, dans mon expérience personnelle, comme l’aboutissement d’une « anamnèse », d’une remémoration, durant une psychanalyse réussie où je me rapprochais insensiblement, de séance en séance, du moment de la naissance (j’ai déjà raconté cela dans Le moment du verbe, publié dans la revue L’Homme en 1998).
Donc, explication matérialiste : le métabolisme se ralentit brutalement du fait de l’arrêt cardiaque et l’on revit (par régression massive) le premier enregistrement dont on dispose : le moment de la naissance.
Autre aspect facile à expliquer dans une perspective matérialiste : la vie complète « qui défile devant vos yeux » (j’imagine que cela vient avant la vision du « tunnel »), c’est un « memory dump » soudain, avec remémoration des valeurs d’affect attachées (le modèle ANELLA que j’ai produit au Laboratoire d’Intelligence Artificielle de British Telecom à la fin des années 80 implémentait cela). Quand tout est « téléchargé », par ordre inverse d’enregistrement, apparaît le premier moment : celui de la naissance – c’est logique. Donc, ici, des faits que van Lommel pourrait facilement s’expliquer s’il était plus familier de l’informatique et de la manière dont opère la mémoire d’un ordinateur.
Seul élément pour lequel je n’ai aucune explication : le sentiment souvent mentionné dans les expériences proches de la mort, du « mort » qui « plane » au-dessus de la scène de sa ressuscitation (nécessairement réussie, puisqu’il s’en sort pour venir nous la raconter) et est ensuite capable de décrire – sans faire d’erreurs – les différentes tentatives qui sont faites pour le (la) ramener à la vie. Là, j’aimerais quand même quelques preuves solides de la concordance entre ce dont se souvient le (la) miraculé(e) et ce qui s’est vraiment passé.
Si si Mr Jorion, il en parle, justement comme d’une problématique, de ces gens qui n’ont rien vu lors d’un arrêt cardiaque.
Et il n’y a personne qui ait trouvé moyen de comprendre, voire même d’avoir un angle d’attaque explicatif sur leur différence potentielle. Charme des objets non préhensibles par la science matérialiste. J’y vois pas problème. Ne sommes nous pas tous fort différents.
Et il existe bcp de témoignages d’études sur ces états… disons : non locaux… ou de super initiés. En vrac : le bardo tibétain, les témoignages sur Sri Ramakrishna, les études passionnantes sur les effets de la DMT, tous les books sur les NDE, Kübler Ross, JP Petit, Van Ersel (la source noire), et puis le Karma, vu comme une flamme spirituelle qui se propage hors temps, non pas dans un individu mais dans des groupements… et ainsi de suite. Les sources diverses que j’ai pu recenser donnent toutes l’hypothalamus comme centre « émetteur – récepteur » de l’entité humaine dans ce processus. Il y a aussi Koestler qui parle déjà d’une expériences assez impressionnante sur le self contrôle mental dans les années 60 (dans roots of coincidence).
Ce qu’on ressent devant l’impuissance, ou la peur, ou l’hilarité, l’apathie… des chercheurs en général à ce sujet… c’est un effet de chapelle, d’auto conservation d’un pouvoir. Du coup il y a un champ des sciences qui devrait vraiment s’occuper de ces choses qui reste bien bien vide : la biophysique.
Probablement du aussi à l’inconfort total du chercheur devant pareil champ d’études, si difficiles à reproduire, démontrer…
Aah, les changements de paradigmes
Une info qui n’a pas valeur d’opinion.
http://lecerveau.mcgill.ca/flash/capsules/outil_bleu26.html
http://scepticismescientifique.blogspot.fr/2009/07/petite-mise-au-point-sur-les.html
@Paul Jorion: je suis en train de visionner et vos remarques ne tiennent pas compte de la question essentielle que ce docteur pose: comment un état de conscience est-il possible sans activité du cerveau? Vos analogies (avec la psychanalyse ou un download soudain) ne sont pas pertinentes car elles impliquent une activité du cerveau.
Je vais continuer à visionner mais la preuve qu’il n’y a pas d’activité du cerveau qu’il avance à la fin de l’épisode 3 me semble un peu légère. Un EEG plat ne me semble pas suffisant pour démontrer cela. Cet instrument de mesure est probablement insuffisant pour détecter une activité du cerveau qui se passerait par exemple au niveau de l’infiniment petit. Je trouve qu’il abandonne un peu trop rapidement l’hypothèse matérialiste alors même qu’elle est à la base de toutes nos avancées scientifiques.
PS: @Ando, je viens de lire vos liens a posteriori. Excellents. Au final, pas du tout convaincu par ce Pim van Lommel.
Il vaut mieux lire les bouquins des vrais neurobiologistes.
Je n’ai pas le temps de développer, mais toutes ces histoires d’expériences de mort imminente sont mieux comprises à présent. et explicables en terme d’endorphines et autres neurotransmetteurs
La pensée sans les neurones…, oubliez, c’est juste une vieille résurgence du spiritisme.
@Ando
Juste pour alimenter la réflexion…
http://en.wikipedia.org/wiki/John_Eccles_(neurophysiologist)
http://en.wikipedia.org/wiki/Benjamin_Libet
Ce que j’ai bien aimé dans l’intervention du Dr. van Lommel ce n’est pas tant ce qu’il dit sur le sujet rebattu des NDE, mais plutôt sur la nécessité d’un changement de paradigme en matière de recherche scientifique.
Ce qui est vrai pour les sciences cognitive l’est aussi pour la physique comme le soulignait Lee Smolin dans son livre Rien ne va plus en physique ! L’échec de la théorie des cordes, éd. Dunod, 2007 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Lee_Smolin).
Ce blog prouve chaque jour que l’enjeu est le même en économie.Seul un changement de cadre radical peut éviter l’enlisement.
Chez Lommel sa quête semble avoir fait émerger une vision du cosmos bien particulière où tout est lié, interdépendant, interconnecté.
@ vous,
Ce type essaye de démontrer l’existence de l’âme. Il est donc important pour lui qu’il n’y ait pas d’activité cérébrale autant que de ne pas envisager que les récits (d’une certaine façon comme les rêves) ne soient qu’une rationalisation après coup d’une série de stimulus survenus durant la crise ou au réveil.
Je suis sur que les récits des NDE sont entrain de se normaliser, de correspondre de plus en plus au stéréotype qui s’est progressivement construit sur les dernières décennies. Un peu comme les martiens des OVNI qui ont fini par tous ressembler à un Roswellien de souche, ou comme les sorcières qui sur la fin de l’inquisition donnaient toutes là même description du Diable.
De l’élaboration collective d’un meme.
paul,
me semblait que certaines salles d’opération étaient dans un but expérimental pourvues de signes inscrits sur le sol, les opérés ne pouvaient donc les voir. aucune idée des résultats de l’expérience.
sage,
exactement,
l’économie est un mode de gestion matérialiste, il conserve intrinsèquement un potentiel conflictuel avec la gestion de la vie. cf marikana récemment. d’où les dogmes croissantistes qui permettent à nos sociétés d’éviter une remise en question.
activités cérébrales ou non, la vie n’est pas modélisée par les sciences. toutes les hypothèses sont permises. par ex les sciences dites dures sont en fait des sciences mortes, ou du néant, d’où ama la liste conséquente de grands savants sombrant… dans la folie.
La science a ses limites à la compréhension des choses de la vie et de la mort.
L’irrationnel peut-il être scientifiquement expliqué ?
Ces études cliniques ont le mérite de tenter de découvrir l’inexplicable, de l’approcher tout du moins.
Ce docteur semble avoir la volonté de poursuivre ses recherches, comme d’autres l’ont fait avant lui. en tentant de sortir du cadre imposé par la « norme ».
Personnellement, j’apprécie beaucoup que certains scientifiques osent défier l’establishment.
Les exemples sont nombreux…entre-autres Anne Ancelin Schutzenberger et Brian Weiss.
Une chose est certaine, un esprit rationnel, pragmatique, s’il n’a pas connu ce genre d’expérience aura toujours du mal à accepter que la science à ses limites et qu’elle ne peut pas tout expliquer, comme me l’a dit il y a 24 ans, le neuro-chirurgien ( en pleurs ) qui avait tenté de sauver mon petit garçon suite à un traumatisme crânien, confronté comme moi ,face un phénomène inexplicable dans l’état de la science actuelle.
Merci à Sage pour le lien !
un cerveau ne pense pas , dans le sens qu’ il n’est pas cause de pensée . il reçoit une somme de flux comme un récepteur, qu’il enregistre, et renvoie au reste du corps, ce qu’il a filtré. d’ailleurs, dans le sommeil , on est là, complètement récepteur ou presque.
on pourrait concevoir une pensée sans cerveau , mais non sans support . or , jusqu’à preuve du contraire, la matière est organisée et suffisamment complexe, et présente pour jouer ce rôle de récepteur, « entendre » les sons, et par conséquent le sens inclus dans les sons .
la question de rendre intelligible ces sons , ces ondes, serait penser ?
dans cet ordre d’idées, la pensée , ne serait pas langagière mais lectrice . puis émettrice par conséquences .
savoir s’il se tient un lecteur universel, quelque part, c’est une autre question .
et s’il y a lecture, c’est bien pour l’agir de l’acteur . nous sommes une sorte de synthèse, de résumé d’une possibilité universelle , de la « pensée » universelle . mais nous ne sommes pas seuls, en tant que formes pensées . c’est mon opinion .
extravagante, comme tout ce qui peut se produire en-dehors du temps, du corps , et qui pense quand même . ou qui est folie, tissu d’incohérence. sans doute échappant à la police de la pensée .
C’est peut être à cause de ces cerveaux qui pensent , qu’il y a surchauffe , enfermés dans leur boite 🙂
A ce que je vois, des anthropologues font une vulgaire crise d’égo et ils disent qu’ils réfléchissent.
Pascal lui aussi pensait à l’infini de l’Univers ( quasi vide) et il faisait placer
une chaise à côté de lui pour ne pas y tomber.
On se rassure comme on peut, pourvu que ce soit inoffensif.
@ JohnJohn, HansHans, HannaHanna, JuanJuan, ……
C’est quoi ce petit jeu ?
Il était tard lorsque K. arriva. Son chapelier était déjà fermé. Passé minuit, il n’aurait pas dû s’en étonner. La rue déserte ne présentait aucune trace de vie, sauf la sienne, qu’il traînait lamentablement sous les derniers becs de gaz encore allumés. Quelques rats, peut-être, aux abords des caniveaux, à peine apeurés. La neige fondait de partout et laissait de larges ornières boueuses. La pluie n’arrangeait rien, sauf la température, plutôt clémente pour une nuit d’hiver. La devanture du boutiquier ne laissait rien paraître des chapeaux qui s’y étalaient le jour, fermée comme elle l’était d’un épais rideau de fer. « Lamerson Frères – Maison fondée en 1652 ». « Ils font des chapeaux depuis trois siècles, pensa K., et je ne suis ici que depuis trois minutes. » K. rebroussa chemin en se demandant où diable il pourrait aller dormir. Mais une autre question le laissait songeur. Quelle question au juste ? Il n’en savait trop rien. Un simple constat. Trois siècles… Qui donc était ici, trois cents ans plus tôt, devant la boutique Lamerson, au milieu de la nuit, dans la même rue déserte? Et seul, sans savoir où dormir?
Novembre 98
clin d’œil à l’aporie, dont on désespère des éclaircies qui s’embrument, de l’annonce toujours repoussée, des négoces qui nous perdent en chemin. Gavé, repu de bon sens qui s’éternise de ne correspondre à pas grand chose — la canicule prédispose aux questions anthropologiques — qui sont toujours derrière là — à l’affut de notre lourdeur, mais engoncées encore, endormies, dont on se passe les réponses en chaînes — Jorion, avant de lire votre billet je délirais sur la question de l’identité, nom prénom (accessoirement pseudo) date & lieu de naissance – bref l’origine sociale qui du temps venant se constitue et s’habille, se couvre, des choix supposés qu’on fait et auxquels aveuglément on s’identifie — je délirais alors sur la part irréductible de l’inconnu de soi avec laquelle nous composons: je m’imaginais donc, fait de la même matière qui fonde notre identité, mais cette fois déplacée, exportée dans un environnement tout autre; pas la même famille, pays, époque, partant donc du même soi, mais « ailleurs »: logique absurde que la canicule pardonne, qui accepte que les choses puissent se passer autrement que ce que la croyance incline par avance à croire. Donc, le jeu consisterait à se mettre à la place d’un autre en un ailleurs, alors que « se mettre à la place » s’accorderait à de l’ici-maintenant; bien entendu la chose est idiote, mais continuons à imaginer quelqu’un, soi tel que nous croyons être, se mettre à la place de quelqu’un d’autre vis à vis duquel une attache quelconque vous relie; qui pourrais-je être? et du coup, surtout, en quoi cela change mon regard sur l’autre, vis à vis duquel, bien qu’étant à sa place, je ne peux rien, absolument, dire.
Film (1965), tourné par Alan Schneider / avec Buster Keaton.
Au fond , l’expression « les vraies questions » trahie le fait que la personne qui se questionne à ce sujet se croit déjà dans le vrai ..
. Alors que la recherche de la vérité oblige à un travail sur l’objectivité , objectivité qui ne saurait passer par le filtre des » bonnes « et » mauvaises « questions.
L’apocalypse parle de châtiment , et de fait , pour un chrétien , crée un énorme paradoxe avec la notion essentielle de MIséricorde .
En matière de foi , certaines questions n’ont pas de réponses , elles ne sont que source de méditation , ultime rappel à l’humilité.
la vraie question , la seule, l’unique, c’est et ne peut être que celle du jugement dernier, celle que le tout nous pose . sans doute parce que c’est le déclencheur du début qui pose toutes les questions ? ce jugement inclut la mort, la vie, et l’oubli, la mémoire , l’harmonie, ou le chaos, dont on est tour à tour facteur ou victime . ( Job interrogé par Dieu)
c’est la pierre angulaire, il me semble , qui peut aussi être pierre d’achoppement . en tous cas , c’est aussi un « roc » sur lequel nous butons si nous ne débutons .
mais ce sont des vains mots , tout ça, comme les autres , ni plus ni moins ; on fait du vent . tenez, j’avais écrit un petit mot pour vigneron, une réflexion sur l’oubli, sur la mémoire . puis, j’ai malencontreusement appuyé sur la touche « power » , perdant mon texte . sombré dans les limbes de l’oubli .
Au fond, c’est parfait l’oubli . la mémoire y demeure intacte :-))
post-scriptum : si, si, la question , c’est une « torture » mortelle qui soit nous donne à vivre soit disparaitre . mais on ne disparait pas sans torture , hélas. on ne s‘anéantit pas sans passer par une sorte de souffrance atroce ( n’est-ce qu’une opinion ? )( mourir, où voyez vous le néant ?) . cela revient au même que devenir dieu . ben, oui, dieu, cet état d’être , cet « être » serait sans ayant transcendé son néant ? il ne serait donc pas « un » ? il serait victime de son néant ? permettez, j’ai un doute dans ce cas sur l’unité , du 1 et le 0 .
le 0 serait la totalité , et l’1 la nullité . un blablabla de plus qui ne dit « rien » , mince quelle galère 🙂
ceci revient à dire que « dieu » s’est créé . d’où, comment, c’est ce qu’on dit, hein ?
petite précision :
« apocalypse » signifie évenement à venir pas forcement un truc cataclysmique …
ensuite l’etude des fins dernieres l’eschatologie est aussi utile que l’etude des causes premieres la metaphysique … pure spéculation et la spéculation c’est ce qui ruine la réalité …
si la conscience n’existe pas , si il n’y aucune spiritualité – le carbone c’est du carbone et s’organisera pareil à des milliards d’années lumiere : pas de magie alors
si l’existence pouvait etre modelisé par une braguette le mouvement de la navette est nettement plus interessant que les bouts de la fermetur eclair
autant se concentrer sur la teleologie plutot que sur la fleche du temps ,l’instant « bogdanovien » d’avant le bigbang ou l’armageddon !
autant etudier l’organisation de systeme teleonomique -tout en gardant à l’esprit que l’humanité ne survivra pas à la découvete complete du cerveau /ordinateur biologique -jvais pas resumer les auteur russes mais sans morale si tout n’est que matiere tout est excusable puisque le matérialisme c’est le neant .
Tout ceux que Vigneron à bléssé confirmeront que lui répondre , c’est souvent se perdre en « vins » mots 🙂
L’esprit humain est ainsi fait qu’une question en amenant une autre , celui se fait une idée de l’infiniment grand , vaste étendue où notre petitesse pourrait perdre la raison , si…
Si l’humilité ne nous ramenait pas aux dimensions d’un univers qui nous soit compatible.
Ce que nous savons de DIeu est peu de chose par rapport a ce qu’ Il est .
J’imagine que cette vie sur terre est une forme de dialogue avec l’être suprême , et que la question finale sera non point » qu’est ce que tu as compris ? » , mais qu » est ce que tu as fait ? ».
La fatalité de l’ Apocalypse vient probablement du fait que l’on ne peut comprendre si l’on ne veut pas comprendre. Le côté rassurant est la présence de qui vous savez , et ce, jusqu’à la Fin.
Non, Paul ne « disjoncte » pas, il est dans l’essentiel. Si la vie sur terre est notre seul bien, pourquoi accepter que certains d’entre nous, une minorite, en aient tous les plaisirs (ou supposes tels), au detriment d’une majorite qui devrait subir cette loi scelerate conduisant les riches a s’enrichir toujours plus au detriment des autres en leur imposant une vie degueulasse ? Nous sommes au coeur du sujet. Il est bon de rappeler les fondamentaux: l’economie doit servir les gens, et non le contraire. Tout le monde a droit a une vie convenable et digne. Remarque banale qui aujourd’hui fleure presque le parti pris revolutionnaire! Je relis Memoires d’Outre Tombe. Ca ne devrait pas tarder. Cordialement.
Pour que l’économie soit au service des gens dés la fixation d’un prix, il conviendrait de se poser la question » pour qui? » , et non pas pourquoi .
Pour quoi ce montant de loyer? Parce que les besoins du propriétaire , parce ce que l’inflation, parce que la rareté , parce que les coûts etc…
« Pour qui ce loyer ? » , et la donne change .
Benjamin Libet
Objets inanimés,avez vous donc une âme
Suis je un objet? inanimé?
Évidemment la poésie ne peut être une référence pour un robot
A contempler cette « carte 3D » de l’univers, il n’a pas l’air si vide que ça.
http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2012/08/19/carte-3d-univers-simulation-etoiles-galaxies/
@ muche , tardivement .
deux états, un mouvement, un repos, non contradictoires et à sonder, approfondir .
qui ne se sont pas représentables, indicibles, comme un fil qui est libre : n’est-ce pas précisément toute la quête ?
mais si on « va » plus loin, on vit aussi dans toute chose et tout être. pourquoi se limiter à des proches ? c’est parce qu’on « est » déjà quelque part , et parce qu’on porte aussi nos morts , parce qu’on est vivant . la nuance entre un mort et un vivant , tient à peu : l’un « sait » ce qu’il porte, l’autre n’en a pas conscience . mais l’état est là . où pourrait il être ailleurs ?
si, quand nous mourons, nous serons vivants dans ceux que nous avons aimé, par conséquent nous incluons une chaine précédente . ceux qui nous ont aimé .
ainsi, toute humanité est enchainée dans un seul destin . et plus que l’humanité, la nature en fait partie, et l’ordre du divin est de cet ordre , ou non . d’où il en ressort tous ces malaises et ces maux , dans la négative , comme épreuve à se reconstruire sans cesse .
bon, le « néant » est plus cool, mais il n’est pas . alors , on est bien tenu de faire avec ce qui est .
absolument . mais en fait ce n’est pas ce qui se passe . les gens semblent anesthésiés , indifférents . se mobilisent assez peu sur ces questions , parce qu’ils pensent : après tout l’important est de bien vivre et jouir du présent . mais voilà, ils sont souvent ramenés aux réalités quand un proche meurt . mais ils oublient vite , et continuent leur train de vie .
notre destruction n’est pas la chose la plus grave . plus grave si nous , nous ne prenons pas conscience (de quoi, c’est une question ) . et si nous prenons conscience , la destruction ne peut plus avoir lieu . non seulement nous ne jouons plus ce jeu dans le monde, mais elle n’aura plus prise sur nous . , et peut servir de déclencheur pour inverser les tendances destructrices.
ce qui revient strictement à laisser au « vivant » le soin de nous protéger , on entrerait en phase , en relation symbiotique avec lui , peu importe le nom pour l’heure . et nous, nous protégeons le vivant . donnant donnant 🙂
la mort, l’état de mort étant refoulé .
l’univers, la matière, le manifesté , ayant effectué tout un travail . en fait, c’est nous qui avons tout à accomplir . remplir . envahir l’univers , non seulement de notre imaginaire, mais de notre esprit . nous pensons l’univers . , et le nous est nombreux , et un .
voilà, c’est dingue, non ?
( je suis un peu à côté de mes pompes, un peu au ralenti , sans trop voir clair en ce moment , c’est comme ça , ne voulant plus trop approfondir la question )
quoique … je repensais à tout ceci, et me disais que la question revient à définir les mots .
et bien sûr , une définition du mot « mort » n’est pas évidente . pour quelque chose qui n’existe pas , à proprement dit . sauf aux limites ?
est-ce que tout ceci peut aider ? pas sûr , quand je vois la façon dont on traite les arbres, et les gens , tout parle contre nous .
parfois, je me dis que le silence vaut mieux .
oui, l’univers ? la nuit, la haine, tout nous questionne .