Merci à Runn, qui nous offre une transcription complète :
Bonjour,
On n’est pas vendredi, on est lundi et j’ai envie de faire une vidéo et la raison pour laquelle j’ai envie de faire une vidéo est la suivante, c’est que je me suis assis et que j’ai commencé à écrire sur ce qui est en train de se passer et je me suis rendu compte que j’étais parti pour écrire 20 pages, 30 pages et ce n’est pas cela qu’il faut, ce qu’il faut c’est un billet et un billet écrit sera trop court, il ne dira pas assez de choses, je vais essayer de dire ce que j’ai à dire là dans une petite vidéo, je ne sais pas combien de temps cela va prendre, j’espère que cela ne sera pas trop long.
Mais ce qui se passe aujourd’hui, c’est… Le taux d’emprunt pour la Grèce sur 2 ans qui dépasse 20%, cela veut dire qu’il va falloir prendre des mesures rapidement. On a repoussé, on a repoussé, on a repoussé la décision de restructurer la dette grecque, il est clair que les fameux marchés ne sont pas acheteurs, il va falloir faire quelque chose. On le sait aussi, si la Grèce restructure, c’est un mauvais coup, un coup très dur, pour les banques allemandes, pour les banques françaises, il sera difficile de ne pas résoudre en même temps que le problème de la Grèce, celui qui continue à se poser : celui de l’Irlande, celui du Portugal, celui de peut-être d’autres pays encore, c’est-à-dire que c’est une crise généralisée qui se dessine.
Cette crise généralisée on l’avait déjà vue venir, en particulier au mois de mai passé. Apparemment le problème n’est pas résolu, pas résolu du tout, ici on a mis des… on change les choses pour 2013, je l’ai dit tout de suite quand il était question de 2013, on n’aura pas le temps, on n’aura pas le temps d’attendre 2013.
Alors, ces fameux marchés, qu’est-ce que c’est que cela, qu’est-ce que c’est cette dictature des marchés ? On est dedans, on ne peut pas faire grand-chose, il y a une logique là-dedans, qui est une logique de prime de risque, c’est une logique qui existe depuis toujours. Quand dans mon livre « Le prix » je parle du rapport de force entre des parties, entre des gens qui achètent et qui vendent, il est impossible de mettre entre parenthèses la question du risque. Si on veut être dans un système où on emprunte de l’argent et où on paye de l’intérêt, ces intérêts devront prendre en charge d’une certaine manière le risque de non remboursement, c’est-à-dire que dans le taux qui sera demandé, il y aura une partie de prime de risque, il n’y a pas moyen de faire autrement.
Dans « Le prix » je discute, je prends les exemples d’Aristote qui sont des exemples très simples où on a un savetier et un juge, etc., il utilise des termes qui renvoient à des « conditions » dans la société, à des classes si vous voulez, et… j’utilise un exemple, qu’est-ce qui se passe si un juge s’associe à un cordonnier pour faire une affaire, le risque se dilue d’une certaine manière, on évalue le risque à celui du cordonnier seulement ? ou à celui du juge ? etc. Il est impossible de faire abstraction de ça. Cela ne veut pas dire que si on n’avait pas un système fondé, justement, sur le capital, c’est-à-dire fondé sur le fait que l’argent n’est pas disponible là où il doit être, et qu’il faut payer des intérêts [ce serait la même chose]. Est-ce que cela peut vouloir dire que les choses pourraient être autrement ? Oui, elles pourraient être autrement. Tant qu’on a une distribution du patrimoine qui est tout à fait arbitraire, hétérogène parce qu’elle a été décidée dans le pays de manière historique dans le passé, il n’y a pas moyen de faire autrement.
Alors, on en est là. La Grèce cela ne va pas pouvoir continuer beaucoup plus longtemps. Théorie des dominos, réaction en chaine, effet boule de neige, vous appelez cela comme vous voulez, on appelle cela feedback positif aussi ou rétroaction positive en français, il y a quelque chose qui est en train de se passer. Les pertes de la Grèce vont se retrouver en France et en Allemagne essentiellement, les pertes de l’Irlande se retrouvent en Grande-Bretagne ou aux Pays-Bas, les pertes du Portugal se retrouvent en Espagne et les pertes de l’Espagne vont se retrouver en France et en Allemagne une fois de plus, etc. Ce sont des dominos qui attendent de tomber, c’est un château de cartes qui attend de s’écrouler, ça ne s’est pas encore passé, on attend depuis 2008. On est arrivé, en Europe, à endiguer le problème en essayant, je ne sais pas, de le cantonner, on a monté des murs, on a empêché que les pertes qui ont été essuyés soient véritablement prises en compte, on aurait pu trouver des méthodes qui auraient été fondées sur la solidarité, européenne, etc ., celle qu’on nous a vendu et celle qu’on nous a raconté qu’on allait faire quand on a créé la zone euro et l’Europe en général. Cela n’a pas été fait, comme cela n’a pas été fait, le problème se pose tout à coup et quand cela se pose dans l’urgence évidemment c’est insoluble. Les Allemands se disent qu’ils sont en bout de chaine, c’est-à-dire que ce sont eux qui devront tout payer, ils ne sont pas d’accord pour le faire etc.
Et vous avez vu comment cela se passe depuis le début de cette crise ? Tout cela est rythmé par des élections, on sait que le parti au pouvoir dans n’importe quel pays qui prend la décision de dire : « Voilà on va accepter de le faire », ce parti sait qu’il va être balayé la fois suivante, dès qu’il y aura les élections parce que personne n’acceptera ça. On l’a vu hier en Finlande, qu’est-ce qui se passe ? Le parti qui dit « On ne veut pas jouer ce genre de solidarité », ce parti apparait comme étant un parti qui est en pointe et dont les résultats (un parti populiste), et dont les résultats sont encore meilleurs que ce que l’on avait pu imaginer. Qu’est-ce qui se passe ? Ce n’est pas simplement… pourquoi les peuples se rebiffent comme cela, ils choisissent l’extrême gauche ou l’extrême droite, finalement cela n’a pas tellement d’importance. Emmanuel Todd a fait la remarque l’autre jour, c’est un ami, il a bien fait de faire cette remarque. C’est mal compris ce qu’il dit, mais il a raison de dire : « Celui qui dira on ne peut plus jouer ce jeu-là, celui-là, il gagnera dans les élections » et le fait qu’il sera d’extrême droite ou d’extrême gauche ou de n’importe où, ne fera aucune différence, le fait est qu’on ne peut plus jouer ce jeu-là, cela ne marche plus comme cela, ce n’est pas possible. Parce que, regardez les exemples caricaturaux, c’est l’Islande bien sûr, 320.000 personnes, un secteur bancaire qui est devenu invraisemblable et qui a attiré les économies de toute la Grande-Bretagne et des Pays-Bas. Quand cela s’écroule, il est impossible de se tourner vers la population en disant « Eh bien, c’était VOS banques », mais non cela ne marche pas comme cela, ce n’est pas possible, ce n’est pas VOS banques, c’est le secteur bancaire, et ce secteur bancaire; il a gagné beaucoup d’argent au fil des années. Il continue d’en gagner beaucoup, et il se tourne à tout moment vers la population en disant « Ah ! si nous on a des ennuis, c’est vous qui allez payer ». Et comment cela fonctionne ? Eh bien, cela fonctionne comme je l’ai expliqué l’autre jour, c’est-à-dire, que comme ce sont les mêmes qui sont au gouvernement dans ces pays-là et ceux qui sont à la tête des banques, eh bien c’est devenu quelque chose qu’on admet d’office : c’est-à-dire que quand l’argent manque dans les banques, on ne va pas le chercher dans la poche des banquiers, on va le chercher dans la poche du public, voilà, parce que c’est beaucoup plus simple, c’est beaucoup plus simple à faire, puis on se tourne vers le public, on prend un air de… , comment dire ?, il y a une expression pour cela mais elle ne me revient pas [PJ : la bouche en cul de poule], et on se tourne vers le public et on dit « Ah ! malheureusement, vous avez trop dépensé, parce que regardez, regardez, l’argent qu’on doit payer ». Ce secteur bancaire qui a gagné tant d’argent, ce n’est pas seulement les bonus des traders, les traders travaillent à la commission, non, ce secteur a distribué énormément d’argent, il a distribué beaucoup plus d’argent qu’il n’en avait. Il y a eu des paris, les banques font des paris entre elles, une banque gagne, l’autre perd, un jour c’est comme cela, le jour suivant c’est tout à fait autrement, et bon tout cela introduit simplement de la fragilité dans le système, mais il y a de l’argent qui s’accumule et on se le partage entre soi et quand cet argent manque, on se tourne vers les populations et on dit « C’est à vous de raquer, c’est à vous de casquer, c’est à vous de payer l’argent qui manque », on passe l’ardoise aux populations. Les populations disent non, si les partis de droite, si les partis de gauche, si les partis de centre-droit et si les partis de centre-gauche sont incapables de dire : « On arrête de jouer cela, eh bien ce sont les partis d’extrême-droite et les partis d’extrême-gauche qui le diront. Il n’y a pas de miracle, il faut bien que quelqu’un le dise. Alors si cela ne se fait pas au milieu, cela se fera sur les côtés. Bon, c’est très très simple.
Alors, cela c’est pour la Grèce, c’est pour les 20% des emprunts à 2 ans pour la Grèce. Qu’est-ce qu’il y a par ailleurs ? La nouvelle aujourd’hui, c’est une nouvelle, ce n’est pas nouveau parce qu’on sait très bien comment cela marche, la nouvelle, que dit Standard & Poor, les agences de notations, qui disent donc : « À l’échéance de 2 ans, il n’est pas sûr que les Etats-Unis auront toujours leur notation AAA ». Parce que de la manière dont cela se présente, cela se présente très très mal, on ne pourra pas continuer à dire que c’est sûr que les Etats-Unis pourront rembourser leur dette, voilà. Et ce qui est très intéressant… Il y a deux choses intéressantes dans ce rapport, de S&P que je viens de lire. La première chose c’est qu’il parlent en adulte. On a dit beaucoup de mal des agences de notation, il y a beaucoup à dire, il y a beaucoup à critiquer, je n’arrête pas de les critiquer moi-même, et je le fais sur plusieurs plans comme le fait qu’elles aient accepté de donner des notations à des produits complètement… pas nécessairement pourris, on n’en sait rien, mais des produits dont il est impossible de calculer le risque. Impossible de calculer le risque sur ces produits, elles l’ont fait quand même. Pourquoi ? Parce qu’il y avait des sous à faire en le faisant. Et ceci dit il est tout de même étonnant de lire qu’un rapport de S&P, c’est un rapport qui parle en adulte et qui s’adresse aux gouvernements et qui dit « Vous faites n’importe quoi, cela ne va pas continuer à marcher ». Parce que d’une certaine manière, ce n’est pas simplement des marchés qu’il s’agit, c’est du fonctionnement du système global. Et elles ont dit le système ne va pas pouvoir continuer à marcher de cette manière-là. Ce qui est intéressant, et dans les analyses que je vois, il y a une petite phrase, une petite phrase que je ne vois pas analysée par les autres, cette petite phrase, c’est du… comment dire ? ce n’est pas de la langue de bois, c’est très allusif, c’est des euphémismes etc., mais cela dit quand même la chose suivante : « Les solutions, une fois qu’on les verra, sont des solutions susceptibles de produire des remous dans la population ». Ce n’est pas dit de cette manière-là, je n’ai pas le texte sous les yeux, faut aller regarder, il y a un endroit où c’est dit pratiquement comme cela, c’est-à-dire qu’on va, et pas simplement dans des pays comme en Grèce, ou avec des émeutes de la faim ou des choses comme cela, dans des pays dit très pauvres qu’on voit à la télévision comme Haïti, le Bangladesh etc., aux Etats-Unis, S&P dit : « On n’est pas à l’abri de remous sociaux dans la rue parce que les positions sont inconciliables ».
Alors, en 2004 déjà, cela se trouve déjà dans mon bouquin « La crise du capitalisme américain » écrit en 2004-2005, publié en 2007, en 2004 déjà, une agence de notation, pas la plus connue, une des moins connues, pas S&P, pas Moody’s, pas Fitch, une autre a dit : « Il viendra un moment de la manière dont on est parti, (c’est écrit en 2004), il viendra un moment où on remettra en cause le AAA des Etats-Unis ».
Alors c’est généralisé. Problème de l’Europe, je viens d’en parler avec une certaine animation parce qu’on n’a pas encore fait grand-chose, si vous vous souvenez, remontez à la période vers février 2010, j’étais également fâché de la manière dont je le suis aujourd’hui, je ne vais pas cacher que je suis fâché, de toute manière vous l’avez remarqué, c’est très clair. « On » a tergiversé, chacun renvoie le problème, renvoie la balle aux autres, c’est finalement les autres qui devraient s’en occuper, etc. On met en place quelque chose pour 2013, c’est-à-dire après les élections allemandes, car tout cela est rythmé évidemment, comme je viens de le dire, par les élections, parce que celui qui fait la moindre concession, il est ratiboisé à l’élection suivante et il le sait, donc ce n’est pas comme cela qu’on arrange les choses, c’est trop tard, il aurait fallu le tenter avant, etc. On est de nouveau… mais de nouveau cela tombe au mauvais moment, crise pour la Grèce, cela tombe au mauvais moment avec le rapport de S&P sur l’état dans lequel se trouvent les finances des Etats-Unis, mais ils ont raison, ils ont raison.
Je voulais dire qu’il y a autre chose qu’il était important de souligner dans ce qu’avaient dit les agences de notation. Les deux choses, c’est que j’ai dit : c’est qu’elles se situent en adulte en disant « Voilà, c’est fini dans la cour de récréation », et d’autre part, qu’elles attirent l’attention sur des problèmes sociaux qui peuvent se poser dans les pays, et pas seulement dans des pays très éloignés, des pays également comme les Etats-Unis.
Alors, voilà on n’est pas vendredi, on est lundi, je me suis assis pour écrire ce que je vous ai dit ici, cela aurait pris beaucoup de temps, j’ai pris un raccourci, c’est-à-dire que je vous en ai parlé sous la forme d’une petite vidéo.
Voilà, j’espère que je n’aurai pas à faire cela trop souvent.
Les références :
* La dégradation de la dette américaine dans La crise du capitalisme américain : édition 2007 : pp. 236-238 ; réédition 2009 : pp. 237-239
* Le partage du risque : Le prix (2010) : pp. 229-236
Emmanuel Todd et « Qui dit on ne peut pas continuer comme ça » ?
Standard & Poor’s Ratings Services : « If U.S. policymakers do agree on a fiscal consolidation strategy, we believe the experience of other countries highlights that implementation could take time. It could also generate significant political controversy, not just within Congress or between Congress and the Administration, but throughout the country. »
« Si les législateurs aux États-Unis se mettent d’accord sur une stratégie de consolidation fiscale, il nous semble que l’expérience d’autres pays souligne que la mise en application prendra du temps. Ceci pourrait également constituer une source de dissensions politiques significatives, non seulement au sein-même du parlement ou entre le parlement et le gouvernement, mais dans le pays tout entier ».
324 réponses à “L’ACTUALITÉ FINANCIÈRE : USA, GRÈCE, ETC.”
« mais comme vous voulez déjà en parler » : c’est le blog des bavards compulsifs !
Cà fait marcher le commerce pour les uns … , et occupe les chômeurs, rongés et seuls inaudibles qu’ils sont face à ce système qui les exclue. Un blog, c’est une sorte de court des miracles des temps modernes. Jorion en serait le gardien de temple !
Vlan
Rongés et inaudibles …
Un résumé simple et réel.
Court des miracles ,? oui ..
Mr Jorion est un être Humain comme nous ,c’est pas un SAINT..,
Pour le reste je trouve que vous minimisez…
Persévérez svp,picolez + que moi …
@ bible : vous parlez des blogs
ce We une émission politik ..
2 personnes travaillent dans la comm
Elles disaient que :
internet aurait encore + d’importance en 2012 que pour la Présidentielle de 2007
Eh oui .. les chomeurs [ il faut dire » Offreurs de Compétences ..]
maintenir des contacts ..
et taper en word .. ça maintient au cas où ils retrouveraient un job .;
bible,
cour des miracles et court de tennis. Ce sont deux choses distinctes.
Quel est votre temple ?
Libre à chacun d’ouvrir un blog… et/ou d’y participer – ou pas -, même bien humblement!
j’en peut plus…
voila écrit par YEDY…
lisez bien les gars…
Non, Roland, toi aussi tu te laisses abuser par leur splendeur passée et leurs manigances. Les banques ne sont pas en train de s’approprier le monde, mais l’inverse : elles sont en train de le perdre. Et de se perdre. Ça n’est même plus discutable.
Le prochain choc sera le bon, car les États n’auront plus la moindre réserve pour les sauver une nouvelle fois.
mourir de rire
encore un vendus pour distiller que les Etats sont NOUS ,sans fric et sans savoir vivre..
serais jamais publier cela est certain..
Qui IMPRIME ?
de toute façon personne écoute
merci JA
savais pas le peut d’importance de ma communication ..
vous l’acceptez .
merci
Ne croyez JAMAIS au doute..
lire la BIBLE aide…
référence au rédempteur polyvalent compulsif.
Vous pouvez m’écrire si vous le désirer..
comme vous dites déjà pas en parler est une réponse
Entendu sur Là-bas si j’y suis récemment : Jérôme Minière – Les chiffres du jour. Tout l’album, intitulé « Chez Herri Coptère » est très intéressant.
Dans le cas présent c’est la demande express qui crée l’offre…
Sans objet à la trappe.
« Les valeurs financières plongent de 4 à 6% lundi en milieu d’après-midi sur le marché parisien, faisant nettement chuter l’indice CAC 40 qui perdait 2,53% pour s’inscire à 3.873,54 points. A 15H30 (13H30 GMT) toutes les valeurs financières étaient en forte chute au premier rang desquelles le titre de l’assureur AXA qui perdait 6,14% pour s’inscrire à 14,38 euros. Les banques suivaient de près avec Crédit Agricole (-4,93% à 10,70 euros), Dexia (-4,65% à 2,60 euros), Société Générale (-4,36% à 43,20 euros), BNP Paribas (-4,01% à 50,03 euros). Le marché parisien a brutalement chuté vers 15H00 (13H00 GMT), après la décision de l’agence de notation financière Standard and Poor’s d’abaisser à « négative » la perspective d’évolution de la note de la dette des Etats-Unis, en raison de l’importance de leurs déficits budgétaires. »
AU BLOG….
Mega cool ! Monsieur Jorion: ça me permet de balancer un texte a propos de votre magnifique bouquin !
Ruminations sur le « Le Capitalisme à l’Agonie » de Paul Jorion.
Parmi toutes les séries de réflexions que suscite la lecture d’un excellent ouvrage, nous devons débuter par quelque chose. Il m’est apparu bien-fondé de démarrer avec ma première pierre d’achoppement le « LOGOS » : ce n’est peut-être pas sans raison de la part de l’auteur qu’il fasse coïncider les premières lignes de l’ouvrage avec un concept de base de « notre civilisation » et qui par voies de conséquences imprègne tout le livre, pour ne pas
dire quasi tous les livres.
Le « LOGOS » concept à la fois ardu, compliqué et nébuleux; puisqu’il varie en fonction et à l’endroit de qui on en obtient des interprétations: Parménide d’Elée, Héraclite, Platon, Aristote, Heidegger… pour n’en citer que quelques uns parmi ceux qui ont traité le sujet.
Rumination No. 1
« De ces désirs, notre Dieu Λόγος réalisera ce que la nature extérieure permettra, mais seulement peu à peu, dans un avenir imprévisible et pour d’autres enfants des hommes.
A nous qui souffrons gravement de la vie, il ne promet aucun dédommagement. »
Sigmund Freud L’Avenir d’une illusion, p. 77.
Capitalisme à l’agonie, p. 7
Motivé par une quête d’éclairage, j’ai cherché à savoir d’où provenait, chez Freud, l’aplomb nécessaire qui lui a permis de balancer gaillardement « notre Dieu Λόγος », puis, plus ample informé, j’ai appris que c’était le même pour tout le monde: celui qui promet, entre autres, une vie riche et prospère à ceux qui lui restent « fidèles » et qui lui font allégeance.
Après de contraignantes recherches – La Formule « reflet de reflet » – dans l’épisode du « Portrait de Plotin », je trouve une piste et…
Miracle, Prodige, Magie!.. La source du culot freudien…
…Il en existe une autre, toute proche, passablement attestée quant à elle, et dont il faut dire un mot. Elle a trait à un verset de la Genèse (1,27), où on lit que Dieu fit l’homme « conforme à l’image de Dieu ».
Pour toute une tradition exégétique, essentiellement alexandrine, cette « image de Dieu » désignerait le LOGOS, en sorte que l’homme « conforme à l’image de Dieu » serait lui-même conforme au LOGOS, image du LOGOS, autrement dit, par rapport à Dieu, « image d’image ». Le LOGOS désigne alors l’homme au singulier et au pluriel, ou plus spécifiquement, l’âme humaine et/ou son seul intellect.
Ainsi en est-il de toutes civilisations, de tous systèmes édifiés, organisés sous la griffe du Tout-Puissant: son Image impénétrable, éblouissante, secrète et insaisissable a plusieurs points communs avec celle du Capital: adulé au temps chaud par nous autres « images d’images ». Nos regrets, si nous en avons, sont légitimes mais probablement tardifs.
Et donc, par déduction notre Dieu LOGOS réalisera nos désirs face à la permission de l’Extériorité de Dame Nature dont l’opposition ne consiste guère qu’en notre dégradation de son équilibre, cette dernière nous renvoyant, au pire, à notre Intériorité, à nous-mêmes:
au LOGOS, au Néant. Gros risque ? Pas tellement !
Mais « peu à peu »: il s’agirait, en effet, d’y aller un peu mollo, « dans un avenir imprévisible »: un futur rendu monstrueux aurait été mieux senti, « et pour d’autres enfants des hommes » : même pas nous !..
« A nous qui souffrons gravement de la vie, »: plutôt souffrir que mourir c’est la devise de l’homme, du LOGOS. Et, somme toute, souffrir de la vie ça veut dire quoi ? Dés lors que la mort n’est pas considérée comme une délivrance.
« il ne promet aucun dédommagement. » Là, il y va un peu trop fort, il a tout de même fait un bon paquet d’oseille avec son LOGOS » mon Siggy en or » comme l’appelait sa mère… admirative…
« Au commencement était le Verbe »: disent les Evangiles: faux, méga giga faux !
Le comportement de base, l’allure naturelle d’un(e) humain(e): c’est l’Emotion !
En cela il est individu, particulier, et en ce « donné » qu’il se doit de travailler, d’affiner: il se distingue des autres et diffère de la Machine. C’est encore avec l’Emotion qu’il est artiste de lui-même: ce qui lui permet de modeler son devenir.
« Deviens celui que tu es ! » a dit Nietzsche.
Cordialement.
Et le désir ?
Ne ruminez pas trop … et surtout c’est la digestion qui importe (ça prend du temps). En fait il faut savoir par où entrer dans la philosophie, probablement pas par Nietzsche.
Un système de l’existence est impossible et j’ai l’impression que vous y tenez, par métaphore peut-être, mais un concept aussi vague que le logos qui est une sorte d’amalgame entre la logique et le langage, ne nous amène pas directement vers une éthique. D’ailleurs l’ontologie ne réussi jamais à fonder une éthique. Difficulté de fonder une éthique de l’existentialisme, pour Sartre.
Je pense que ce qui imprègne la pensée de notre civilisation, et celle de chacun, est celle de système, que vous l’appeliez Logos ou Dieu ou le capitalisme, l’idée d’un ordre immanent, ce système protéiforme pour chacun, fait oublier le fait qu’on existe.
« … de ce côté il faut avant tout élever contre la spéculation moderne l’objection qu’elle ne repose pas sur une spéculation fausse, mais comique en ce qu’elle a oublié dans une espèce de distraction historico-mondiale ce que signifie : être homme. Non pas être homme en général, on pourrait encore amener la spéculation à y consentir, mais ce que cela signifie que moi et toi, et lui, sommes chacun pour soi, des hommes. (Kiek, postscpt p 113)
« Je pense que ce qui imprègne la pensée de notre civilisation, et celle de chacun, est celle de système… »
Que faites vous alors des très nombreuses cosmogonies primitives ?
La civilisation, c’est le système… Il faut en rester là pour aujourd’hui.
Kierkegaard avait à l’esprit le système religieux, ou hégelien l’explication totalisante du monde, ou holistique.
Les animaux éprouvent également des émotions. L’émotion n’est pas le propre de l’homme mais plutôt celui de son système limbique.
vous n’y êtes pas ..
les Banquier ont une émotion particulière,un peut comme les animaux prédateurs..
Le propre des banquiers (et leurs semblables) est qu’ils sont socio/psychopathes (barrez la mention « inutile ») et que justement, ils n’ont aucune espèce d’émotion pour les autres humains – et donc, pas de compassion pour leur sort – c’est leur blindage….
Ben voilà BA… comme prévu, et on y va peut être encore plus vite que je ne le pensais, les taux risquant bien de ne pas vouloir attendre la fin de QE2…
Si même les agences de notation inféodées à l’oncle Sam ne peuvent plus continuer à mentir sur la situation aux USA… en attendant bien entendu les avertissements sur la dette de la Grande Bretagne voir de la France pour faire bonne figure.
Bientôt la notion de gravité pour la zone euro de la situation des états « faibles » va devenir très très relative.
bonjour
et pourtant le GOP (républicain) fait un gros effort pour la faire diminuer cette dette made in USA…
http://www.commondreams.org/headline/2011/04/18-2
I’m kidding… oeuf corse!!!
Chris
Batracien, jettes un oeil :
http://www.latribune.fr/depeches/reuters/sp-abaisse-la-perspective-des-etats-unis-de-stable-a-negative.html
« NEW YORK (Reuters) – Standard & Poor’s a annoncé lundi qu’elle abaissait la perspective des Etats-Unis de stable à négative, jugeant qu’il existe un risque que les responsables politiques ne parviennent pas à s’entendre à temps sur les méthodes à adopter pour réduire un déficit budgétaire béant. »
Et le CAC est à -2,3% (ce qui n’a rien de significatif, sauf pour eux)
et aussi,
.. »La Maison Blanche a même qualifié la décision de S&P de « jugement politique« . « Je pense que S&P fait un jugement politique et nous ne sommes pas du tout d’accord avec lui », a dit Austan Goolsbee, conseiller économique de Barack Obama, s’exprimant sur les chaînes de télévision MSNBC et CNBC… »
!!!
des enfants de choeurs, on vous dit !
voila, alors moi je note que la dette US est dans le colimateur des agences de notation mais qu’on fait des choux gras dans la presse de droite anglo-saxonne (Daily Telegraph) sur la catastrophe annoncée du bailout portugais foireux à cause de … la Finlande qui s’opposerait à y participer.
Tandis que le Royaume-Uni continue sans chemin vers l’isolement total en s’y opposant également (quoiqu’en toute logique)
Le problème avec cette dette c’est qu’elle gonfle et que, comme la fameuse grenouille, elle va exploser, la croissance qui la soutenait ayant disparu.
Marlowe.
Ce n’est pas la croissance qui soutenait la dette US mais la Fed via la planche à billet, 1.4T$ de QE en moins de 2 ans quand même, 100 milliards par mois en direct en ce moment, 70% de la dette rachetée officiellement, certainement plus de 90% avec les Primary dealers, de la pure folie qui va prendre fin en juin…
Après c’est le grand saut dans l’inconnu !!!
à Yueh,
Je ne parle pas des deux ou trois dernières années, je parle de l’époque qui va des années 50 au début du XXI e siècle.
Crôa!
est un jeu de société ———— croire en découle…
Comme croitre .
la grenouille rouge se mare ,
bof,fait soleil et reste l’Univers à capitaliser..
Merci Paul , c’est clair !
Et ça chie .
Je crois que votre message se résume aujourd’hui à ça
Merci Monsieur Jorion de continuer à dire les choses comme elles sont.
+ 1
bonsoir
Plus 2 avec moi…et si vous lisez son dernier bouquin, alors ce sera plus 100 (pourquoi si peu?? plus 1000 ou 10 000)!
Ce livre me fait penser à l’antimanuel de philo d’Onfray ou à l’antimanuel d’économie de Maris… simple, clair, net et précis… tout y est et on a l’impréssion d’être intelligent car on comprend même l’incompréhensible (pour moi qui ne suit absolument pas économiste)!!!
Chapeau l’artiste et sans adoration religieuse aucune (sauf peut-être une affection que je sens commune pour St JUST)!!!
Chris
Si le pouvoir central des Etats-Unis est déboussolé, auprès de qui nos dirigeants européens vont-ils pouvoir prendre leurs ordres?
J’imagine le standard de la maison blanche saturé, il faut bien rire un peu au milieu de tout ça.
On m’a dit que PIMCO avait vendu l’ensemble de ses bonds américains, d’où la chute du CAC….à vérifier
C’est vrai mais l’info date déjà de quelques jours, la chute d’aujourd’hui c’est S&P…
Revérifiez , mais nous avons lu ça le 9 mars 2011 et posté ici
Oui Dag
Pimco s’est débarrassé de ces T Bonds fin février et l’annonce a été faite le 09/03 :
http://www.cnbc.com/id/41990901
Entre temps il y a eu le Japon, avec ses 900 milliards de T bonds et qui avec les Pays du Golfe détiennent 25% de la dette US !
Pimco a fait ce que beaucoup de banques centrales rêvent de faire mais ne peuvent pas : lâcher le dollar le temps d’y voir plus clair.
Bien entendu, pendant ce temps, nos médias indépendants ne nous parlent que de la Grèce, de l’Irlande et du Portugal, créant ainsi, avec les agences de notation, les conditions nécessaires et suffisantes à l’autoréalisation de leurs soi-disant craintes.
Ca va peut être bientôt changer
Oui, alors Pimco n’était vraiment, mais vraiment pas du tout au courant de ce qui se tramait dans les agences de notation au sujet de la dette US et en particulier chez S&P. Délit d’initié ?
Ciiiiirculez….
Ou alors, c’est le résultat d’une analyse rationnelle de l’état de délabrement final de la finance US et des caisses de l’État fédéral… Qu’un grand acteur fasse le premier le « grand saut » n’implique pas un délit d’initié, plutôt un signe de réalisme, je crois. 😉
Monsieur Jorion.
d’accord avec vous sur de nombreux points mais si les banques ont beaucoup dépensés c’est pour payer actionnaires, dirigeants et traders, mais aussi pour prêter NON? D’oû le problème immobilier déclencheur, non?
Nous sommes donc tous, en Occident, un peu responsables d’avoir emprunté pour consommer sans rembourser. Le moment est sans doute venu pour tous: dirigeants, actionnaires, fonds de pension et particuliers.
Grèce, Irlande, Portugal ont beaucoup joué avec le feu et emprunté pas cher pour faire croitre le bien-être général. Il y a maintenant un temps d’arrêt, sans doute très grave, mais ne pouvons-nous vraiment pas l’encaisser?
Je n’ai jamais emprunté plus que mes capacités de remboursement et me suis donc souvent « privé ». peut-on blâmer les Allemands de l’avoir fait plus que les autres?
Poussière, et la pub pour l’endettement, vous en faites quoi ? Vous voudriez que tout un chacun, avec les problèmes de fric qu’on se trimballe au quotidien, ne fasse jamais usage des MULTIPLES possibilités d’endettement « gracieusement offertes » aux consommateurs ? D’un côté crédits « revolving », cartes de crédits en veux-tu en voilà, « facilités » de paiement diverses, etc. de l’autre le chômage qui tombe sans crier gare, les divorces, les accidents de la vie, etc. Vous oubliez surtout, ou alors vous n’avez jamais mis les pieds sur ce blog, que la crise des subprimes à laquelle vous faites allusion est due à la malhonnêteté des prêteurs qui octroyaient des crédits à des gens qui n’avaient pas les moyens d’en assurer le remboursement jusqu’au bout. Quant à moi, je ne suis responsable que de MES DETTES, monsieur, PAS CELLES DES AUTRES. Pigé ? Raz le bol mais alors raz le bol du « tous responsables » ! Vous savez ce que ça veut dire les mots ? Est RESPONSABLE celui qui doit payer pour ses fautes. Alors dites-moi d’abord qui est en faute et on verra après qui est responsable.
En droit romain : Ubi emolumentum, ibi onus : où est le profit, là est la charge (et donc le responsable)
Merci fujisan, c’est exactement ce que je voulais dire.
Je prends !
Pour ma part, je reste pour l’instant sans dette, locataire d’un appartement, travailleur salarié (donc chômeur en sursis comme dirait Bernard Blier dans un dialogue d’Audiard) et à l’occasion en libéral (ça aide). Je devrais pouvoir m’en sortir quand le big crunch arrivera et qu’il faudra revenir à la réalité de la valeur travail pour subsister.
Mais si je dois assumer les impérities et la prodigalité des autres qui manquent de courage, je ne suis pas du tout, mais PAS DU TOUT D’ACCORD.
Dans ce cas, pourquoi ne pas directement m’annoncer la fin de mes droits civiques et la mise en place d’un totalitarisme liberticide ? Là au moins, je pourrai librement et violemment montrer mon désaccord dans la rue.
Au fait, je me dévoile un peu pour montrer une gabegie géante qui me touche de très près.
Voici une carte = > ICI
Il s’agit des travaux concernant une ligne de bus en site propre devant désengorger le centre de la ville de Nîmes.
Un projet si bien mené qu’après 5 semaines d’excavations partout dans la ville à la fois (justification : pour aller plus vite !), et la coupe de dizaine d’arbres centenaires et classés qui apportaient la fraîcheur si recherchée dans la ville la plus chaude France, tout a été arrêté par le tribunal administratif. Si, si. Et d’ordonner le rebouchage immédiat et la remise en état du macadam pour « les grand jeux romains du 23-24 avril » (si, si, c’est pas une blague!) et la Feria de Pentecôte (quelle corrida!).
Coût du rebouchage express: 1M€ net. Sans compter les arbres et leur ombre définitivement disparus.
Et notre Maire élu devant Dieu et ses Saints d’annoncer que ça ne coûterait pas un centime de plus aux contribuables (Nîmes est dans le TOP 5 des impôts locaux pour rembourser une dette montre… avec un record de RSAistes…). De qui se moque-t-on ? Là aussi il faudra rembourser ! Et ce million, c’est autant qui n’ira pas aux crèches et aux personnes âgées isolées. Dégage ! Comme ils disaient.
Là encore, je vais payer et rembourser une dette que je ne cautionne pas du tout, mais pas du tout.
@fujisan
Un peu fourre-tout ce genre de maximes… Elle permet de justifier à peu près tout et son contraire.
Moi je demanderais plutôt dans la question qui nous occupe là : il est où le profit et donc le responsable entre celui qui ne peut plus payer l’emprunt qu’il a fait pour simplement vivre ou survivre un peu plus encore et celui qui a choisi de lui prêter pour simplement gagner plus encore ?
@vigneron
Oui et … non
C’est déjà en réponse à Milton Friedman qui prétends : « L’unique responsabilité sociale de l’entreprise c’est de faire des profits » et à « société anonyme à responsabilité limitée »
Par ex. Même aux states, le Oil Pollution Act de 1990 (Exxon Valdes) permet de poursuivre en responsabilité tous ceux qui de près ou de moin ont pris part à l’opération. C’est le principe de solidarité, le même quand les banquiers demandent une caution solidaire et indivisible, mais pourquoi ça ne s’appliquerait pas à eux ?
Monsieur ou Madame Poussière!
Votre discours en responsabilités désignées commence assez sérieusement à devenir obsolète…, parole de rentier!
Illustration:
-Soit d’un coté des salaires plus ou moins en accord avec le temps travaillé qui en rende compte.
-Et soit de l’autre coté, le temps nécessaire à la fabrication d’une maison.
C’est assez sidérant de constater le court temps nécessaire à réunir pour obtenir la construction d’un logement.
Mais par quelles donc bizarreries, le remboursement à long terme dû pour l’occupation de ce logement est si souvent impossible dorénavant, comme s’il s’agissait d’une « responsabilité de l’acheteur », ainsi que vous insistez.
A quoi, finalement, passons nous notre temps, sinon à prouver que des valeurs liées uniquement à des engagements et des responsabilités, celles qui nous proviennent depuis de parfaits inconnus et pour leur service partageable entre tous, sinon aussi à remettre alors à notre compte la preuve vers ces inconnus, ceux qui ne remettent de preuve pour valider les dites valeurs autrement que celle forcée de l’argent et de la durée sans rapport, nous enggant bizarrement alors à une sorte de discours parfaitement dogmatique, celui qu’encore une fois vous nous servez ici?
S’il y a la vérité des marchés qui rend compte d’une telle activité, il y a alors toute l’utopie de la réalité!
Il y a un moment ou le Graal, l’engagement de l’autre, n’est plus que Graal!
Bonsoir
Vous semblez trouver la restructuration comme une fatalité voir une solution de pis aller
Quelqu un peut m expliquer ce que sous tend cette operation de restructuration ou de quoi s agit il?
Merci
Restructurer une dette, cela veut dire très schématiquement :
1 – réduire le montant des remboursements, parce que de toute facon on ne peut plus rembourser 100 mais 70.
Et donc pour atteindre cet objectif il faut :
2 – un allongement de la durée initiale du crédit : je rembourse en 15 ans au lieu des 8 prévus.
3 – un diminution du CRD ou du nominal du prêt : je fais une croix sur 30% de mon engagement.
Et pour aller plus loin, ca veut dire que les créanciers ne récupérent pas l’argent prêté (où ce qu’il pensait récupérer). Et comme ces créanciers ont eux-même des créanciers, ils ne peuvent plus rembourser …
D’où l’effet domino, boule de neige ou chateau de carte.
Et, ils ne peuvent pas rembourser leur propre dette à leur créancier … et cela fini en
cantona, cantona, cantona
cantona que l’amour
sauve qui peut c’est quand ?
Et si on demandait à certains de rendre leurs trop perçus excessifs. Je lisais hier que les actions rapportaient sur une période longue 8% par année (+ le pourboire que sont les dividendes).
Cela devrait donc doubler la mise en moins de 10 ans.
On pourrait ainsi permettre aux emprunteurs de ne rembourser que le capital, hors intérêts, en y incluant éventuellement une prime de risque calculée sur le vrai risque moyen.
Avant de vous écouter : PORTUGAL – le diable est dans les détails, d’abord et GEAB N° 54.
Un article du Monde du 16 avril « Portugal. Très chères autoroutes » décrypte comment 2.600 km d’autoroutes ont été déroulés grâce à l’aide européenne. Gratuites au départ elles sont maintenant payantes.
« Entre 1990 et 2009, 2 600 kilomètres d’asphalte ont été déroulés sur le pays, grâce, notamment, à l’aide européenne. Mais, crise oblige, l’Etat a décidé de rendre payantes ces voies gratuites. Vous voulez visiter le Portugal ? Empruntez ses autoroutes ».
Extraits:
« Le Portugal est passé de la pauvreté au surendettement après une phase de développement forcené de ses infrastructures dopées par les aides européennes.Il en développe aussi les arrières plans : l’obsession nationale pour les transports, l’absence d’un plan global et cohérent de développement de l’économie, la promiscuité entre personnel politique et chefs d’entreprise, la porosité entre argent public et intérêts privés ».
« Folie des autoroutes alimentée par l’argent facile de l’Europe »
Développer les infrastructures de transport est, certes utile, mais pas suffisant.
« Au bord des autoroutes, les entreprises qui manquent aujourd’hui à la croissance nationale n’ont pas été créées, la pauvreté et l’isolement n’ont pas vraiment régressé ».
Questions : à qui profite l’Europe ? à qui profite le surendettement ?
La politique délurée du béton avant les développements primaires incontournables n’est pas une fin en soi.
Europe, GB et USA selon GEAB N° 54 du 15 avril : Europe OK mais GB et USA KO debout.
http://www.europe2020.org/spip.php?article689&lang=fr
2008 n’était qu’un détonateur, la suite fin 2011.
GB : situation la pire, on nous ment
Zone euro : OK
La situation de la Californie est pire que celle de la Grèce.
Actifs fantômes : de 30T fin 2007 il sont passés à 15T (une moitié apurée), puis ressuscités en partie, 20T devraient s’envoler en fumée dès l’automne 2011 (14T était un chiffre annoncé par Suzan George et j’ai entendu récemment 4T pour l’Europe).
Le dollar va peut être se renforcer à CT puis pourrit perdre 30% de sa valeur !
La suite n’est pas réjouissante et le FMI confirme quelque peu.
Exactement le même phénomène en espagne où le fric de l’europe a servi à tout sauf à créer de l’industrie…
Ils ont voulu se la jouer « à la monégasque », les ibères, mais n’ont réussi qu’à tuer le seul point d’achoppement de leur économie, le tourisme, devenu tant prohibitif dans ses prix… l’histoire de la grenouille et du boeuf…
@Philippe MEONI : « Exactement le même phénomène en espagne où le fric de l’europe a servi à tout sauf à créer de l’industrie… »
Et pour cause. Le fric de l’Europe, c’est essentiellement le fric de l’Allemagne. Vous croyez quand même qu’ils allaient financer une industrie concurrente? Ben non, il s’agit surtout:
1) de construire des infrastructures de transport pour permettre de mieux exporter les produits allemands.
2) de fixer l’industrie de ces pays sur l’industrie du béton (pas délocalisable de toutes façons mais forte consommatrice de machines-outils fabriqués en Allemagne).
3) de vendre le grand marché européen (« regardez comme l’Europe est généreuse avec vous »).
Je sais pas si tout ça était vraiment conscient (le point 3 certainement) mais au final, c’est un cadeau empoisonné pour ces pays du Sud. Bon, c’est vrai que de toutes façons, c’était pas sûr qu’ils aient eu la discipline de mettre sur place une industrie compétitive façon Corée ou Chine mais en tous cas ils auraient été emmerdants à exporter autre chose que des fruits et légumes (le Portugal est d’ailleurs récidiviste, ils se sont déjà fait avoir une première fois par les anglais à se spécialiser à fourguer du vin contre des produits manufacturés, cf Ricardo et sa célèbre métaphore sensée vanter les mérites du libre-échange mais qui en réalité à surtout montrer comment faire pour maintenir un pays potentiellement concurrent dans le sous-développement industriel).
Concernant les chiffres de LEAP, apparemment, pas les derniers :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/03/29/mille-dollars-l-heure_1500143_3234.html
‘Las remesas’ augmentant de 6 à 16% en début 2011, on pourrait donc en déduire l’inverse de ce qu’en déduit LEAP.
Sur le cas particulier mexicain, première source de remesas d’Amérique Latine (et qui fournit 25% de l’immigration aux US) :
http://eleconomista.com.mx/economia-global/2011/04/03/logran-remesas-cinco-meses-aumentos-consecutivos-banxico
Ce qui signifierait que l’emploi dans l’industrie et la construction repartirait aux US …
« Sin embargo, la apreciación de peso respecto del dólar afectó el ingreso de los paisanos que envían remesa. »
Soit, si le dollar continue à s’effondrer face au peso (notamment), les immigrants devront soit encore plus augmenter leurs remesas, soit … revenir au pays, surtout si le chômage augmente encore.
En pratiquement 2 ans, le dollar a perdu 12% par rapport au peso.
La paille et la poutre. A la décharge des autoroutes du Portugal, battons notre coulpe avec l’utilisation que nous faisons des fonds européens pour ces magnifiques rond-points,lignes Tgv déficitaires et autres salles polyvalentes surdimensionnées qui fleurissent chez nous .Faisons comme si il n’y avait pas de suite à PIGS, pas de FIB.
Bien vu…
Il ne faut pas pour autant en déduire que la croissance nourrit la dette !
Merci Paul pour cette petite entorse a l’habitude !
Une petite réaction a chaud tout en émotion ça fait du bien aussi parfois 😉
Vous pouvez ajouter les dernières anticipations de LEAP/2020 d’une incroyable justesse!
Dés lors que les sociétés humaines vont rentrer dans le vif du sujet, le sujet étant « Qui va payer ? », et que cette question ne pourra VRAIMENT plus être éludée, nous risquons de voir les bonnes manières remisées dans le placard de l’entrée (à coté du porte manteaux) et constater une fois de plus que la civilisation n’est souvent qu’un léger vernis (infiniment précieux certes mais vernis tout de même).
Mais où ais-je déjà vu ce personnage ?
Bong sang !! .. mais c’est le capitaine Nemo !! …
A l’assaut des coques des navires de la finance…
Allez .. ; faut bien décompresser un peu… 🙂
Vous , vous n’avez pas renoncé à la société des hommes et n’êtes pas motivé par une vengeance
vous n’avez de cesse que d’entretenir notre connaissance….et nous vous en remercions.
Que l’aventure continue…
1999 http://www.youtube.com/watch?v=FSJka33CSjg&feature=list_related&playnext=1&list=MLGxdCwVVULXejdpqMGHxvy1lb719ARKQJ
Ecoutez les paroles on ne peut plus d’actualité de ce très bon groupe trop peu connu PERCUBABA. (Si vous n’écoutez que du classique ceci n’est pas pour vous.)
oulala pardonnez mes offenses littéraires
Les carottes sont cuites!
oui, on va manger plus de legumes ! cool !
Non ! C’est la fin des haricots !!!!
🙂
Des légumes radioactifs, ne l’oubliez pas !
peut être pas, car avec la sécheresse qui s’installe et s’annonce durable vous allez voir le prix des légumes et des fruits pour l’été prochain. beaucoup ne pourront plus en acheter et devront se contenter de conserves ……… et bon marché si possible. Car la bonne « b….. » m’sieur dames c’est pas pour les nécessiteux
à Brigitte,
Pour la sécheresse, vous avez probablement, mais comme dirait un ancien ministre de l’enseignement de l’ignorance, il ne faut pas en conclure que le climat change !
Il va devenir visiblement nécessaire de revenir à une production de nourriture autonome, sous plusieurs formes.
Samedi 30, on parle de pissenlits:
http://www.facebook.com/pages/Fête-des-précaires-et-du-pissenlit/197155990322867?sk=info
Coïncidence, moi aussi, j’ai cité Todd récemment, sur le blog de G.Ugeux. Mes échanges font l’objet d’un billet, «Inside Job», sur mon blog, où j’interpelle brièvement Paul Jorion. Je visionnerai la vidéo un peu plus tard.
Alors voila, nous y sommes.
Et il me semble que nous abordons ce tournant historique dans la confusion la plus totale. D’abord parce que l’aggiornamento de septembre 2008 à aujourd’hui n’a pas servi de période de résilience.
De la part des opposants à cause d’une sorte de naïveté qui à consisté à croire que c’étaient les responsables de la situation qui allaient nous en sortir, de la part de tous ceux qui possèdent un tant soit peu quelque chose et qui craignent d’être dépossédés, de la part de tout le monde de ne pas vouloir se réveiller d’un rêve, au point de refuser consciemment de voir la réalité des choses et de préférer l’instantanéité et la jouissance.
Pourtant ce n’est pas faute de la part de l’oligarchie financière d’avoir montré ce qui nous attend.
Mais c’est probablement le début de l’accaparement des ressources finies, et en premier lieu de l’énergie qui sert de toile de fond à la crise actuelle. Je crains malheureusement qu’un jour prochain, nous soyons forcés d’admettre que ce qui nous arrive n’est que le symptôme de cette guerre des ressources. Même si on le vomit par toutes les pores, le malthusianisme est plus que jamais d’actualité.
« Et la vertu sauvera le Monde » ? Not…
Excellente, la vidéo d’Emmanuel Todd …
Cons et indifférents ?
Je retiens sa petite phrase, passée en catimini : ‘je suis pour un protectionnisme à l’échelle européenne’.
UneLa monnaie commune européenne.
C’est la SEULE alternative face à la ‘dialectique’ infernale ‘sortie de l’euro’/’préservation de l’euro’.
Parce qu’elle permettra, en interne, tout en gardant son aspect ‘protectif’ à l’externe, de purger le système monétaire et financier.
Le plus tôt on le comprendra, le mieux on se portera.
Je sais pas si c’est accessible aux non-abonnés mais je conseille aussi un beau petit débat entre Todd et Mélanchon sur « Arrêt sur images ». Ici.
J’aimerais revoir Paul sur ce site dans un débat (son précédent passage avait déjà été très bien). Avec Todd, Lordon, Mélanchon ou un autre dans le genre. Car comme le dit Todd dans cette émission, les débats qui en valent la peine ne se font plus qu’entre « anti-système », les autres étant dans un déni complet de la réalité cela ne ferait pas avancer le schmilblick. Et puis, ce genre de média permet un débat d’idées qui n’est plus possible à la télé.
Ce qui me ferait plaisir, c’est de savoir pourquoi TODD « n’aspire qu’à sauver le système » (minute 03:15)
http://srv5.videos.arretsurimages.net/fichiers/ASI_2011-04-15_Todd-Melenchon.avi
Oui, enfin, il dit ça dans le sens « sauver la civilisation face au chaos potentiel »; non?
PS merci pour la vidéo
@4 Août: Todd est un libéral classique (genre Smith), un social-démocrate bourgeois quoi. C’est pas le genre à désirer une révolution, son objectif est plutôt comme Keynes en son temps: sauver le système de ses excès en le régulant.
Il faut faire la part des choses entre ses goûts politiques (que je ne partage pas du tout) et ses analyses qui sont excellentes et objectives.
Pourquoi tant de commentateurs aspirent à sauver le système ?
Pour deux bonnes raisons :
1. Ils aspirent à avoir une place dans le système qu’ils contribueront à corriger.
2. Ne pas sauver le système fait peur, à juste raison.
Et changer radicalement de paradigme fait encore plus peur.
Et si c’était la seule solution ?
Il est excellent ce débat. Merci pour le lien! (Va falloir que je m’abonne à @asi…)
Oui. Je crois que tout ceci pourrait s’exprimer avec un seul mot : corruption.
J’ai eu l’occasion d’observer ce qui se passe en Grèce, sur le terrain, dans toutes les classes sociales. Je ne suis pas une intellectuelle, j’expérimente sur le tas et vis avec le peuple lorsque je visite n’importe quel pays.
Et le fruit de cette observation est le suivant :
J’ai vu une femme de 70 ans, usée, travailler 8 heures par jour à faire des ménages pour 3 euros de l’heure six mois par année (période du tourisme dans ce coin là), parce que son mari fortement handicapé ne touchait du gouvernement que 250 euros par mois.
J’ai vu toute une famille gérant un petit super-marché de dépannage (ouvert lui aussi 6 mois par année) dans un coin perdu (2 adultes – 4 filles entre 6 et 16 ans) se voir dans l’impossibilité d’aller chercher de quoi aller chercher de quoi alimenter son petit super-marché de dépannage parce que la voiture du magasin était en panne et qu’ils n’avaient pas le droit d’utiliser leur vieille voiture privée pour cela. Les véhicules destinés aux magasins, n’ont pas les mêmes taxes et en utilisant la voiture privée ils sont passibles d’amendes jusqu’à 500 euros… La police veille à chaque sortie de stock d’alimentation. Cette même famille doit débourser 600 euros par mois par enfant dans une école… étatique et non privée, à 60 km de là, c’est à dire faire le trajet deux fois par jour, pour s’assurer que leur enfant ait une éducation qui leur permettra tout juste d’avoir un certificat de fin d’études.
J’ai vu le décompte mensuel du remboursement que reçoit un médecin radiologue pour son travail : 6 euros pour une radio au milieu d’une opération d’amputation, donc nécessitant un risque et un diagnostic extrêmement précis. Tous les autres montants se situaient entre 1.50 et 2.50 euros pour ses consultations, j’avais l’impression de voir un ticket de super-marché de chez nous avec des boites de thon en action, et cela dure depuis au moins 15 ans, parce que l’Etat ne peut pas rembourser les honoraires des médecins et demande à tous ceux-ci d’attendre et d’attendre encore, tout en acceptant que l’Etat leur doit ces sommes mais ne les rembourse jamais. Or un médecin radiologue a un cabinet à payer, une secrétaire et également des machines extrêmement onéreuses pour pouvoir faire son travail. Il a de plus également un appartement à payer pour se loger et je vous assure qu’il n’a rien de luxueux, un français ne s’en satisferait pas.
J’ai vu une petite taverne, gérée elle aussi six mois par année par deux personnes, travailler de 9h00 du matin à 2h00 le lendemain tous les jours, en vendant des poissons grillés à 6 euros, devoir tricher par-ci par là, pour pouvoir juste survivre et envoyer l’une de ses deux filles faire des études de droit à des centaines de kilomètres de là.
J’ai vu l’état de délabrement des routes, dont les trous perdurent des années durant.
J’ai vu des classes entières de gamins, jeter dans la mer toutes leurs bouteilles de coca en plastique ou de fanta en aluminium une fois vidées, devant les yeux absents de leur prof parce que personne n’enseigne à personne le respect de la nature dans ce pays, alors qu’il y avait une poubelle à disposition à 10 mètres…
J’ai vu les poubelles pleines de tout et de rien, aucune récupération.
J’ai vu les citoyens repeindre eux-mêmes les bancs publics, parce que depuis des années leur commune « oubliait » de le faire.
J’ai vu encore bien d’autres choses.
Le problème de la Grèce est bien clair : la mafia gouverne ce pays depuis plus de vingt ans. Elle a la main absolument sur tout. Et aucun président, qu’il soit de gauche, du centre ou de droite n’y changera rien, si personne ne fait rien pour récupérer les milliards qu’ils se sont mis dans les poches.
Alors que par ses richesses naturelles, culturelle et touristique, ce pays pourrait être l’un des plus prospère d’Europe.
Mettre sur le dos de la population le problème de l’économie parce que certains trichent de quelques sous pour pouvoir survivre ou prétendre que les grecs sont paresseux, c’est faux !
Ils étaient déjà pris à la gorge avant. Depuis que le FMI est passé par là, ils sont en voie d’étouffement total. Exiger d’un pays qu’il règle sa dette sur le dos de cette population sans même faire un audit et une enquête pour savoir où sont passés les milliards générés par plus de 20 ans de travail est tout simplement une honte.
Merci pour vos informations.
@Jmemeledetout : « Le problème de la Grèce est bien clair : la mafia gouverne ce pays depuis plus de vingt ans. »
On lutte comment contre la mafia? En faisant des audits?
J’ai mis un signet sur votre commentaire, ça me servira sûrement…
Comment fait-on pour les signets SVP, batracien sympathique ?
J’en aurais bien besoin pour rassembler mes idées de temps en temps.
slts
Le plus simple consiste à utiliser la fonction marque page de votre navigateur. La date sous le pseudo du commentateur est en fait un hyperlien pointant sur le commentaire associé, il vous suffit de l’ouvrir dans un nouvel onglet (click molette) et de marquer l’adresse comme « favori ». Vous pouvez également utilisez divers outils de bookmarking, sociaux (delicious) ou non. Certains navigateurs récent (firefox 4 je crois), offrent des fonctionnalités de synchronisation des marque-pages sur vos différents ordinateurs.
J’utilise personnellement les tags de google reader (agrégateur de flux rss) à cet effet, ce qui me permet aussi de partager les articles qui m’interpellent avec d’autres.
@Thom, vous pouvez faire comme le dit Bravecounass, mais aussi, sur Firefox, ouvrir le menu contextuel (clic droit) sur le lien à marquer : dans ce menu, une option « marque page sur ce lien » est proposée.
Oui, merci pour ce témoignage.
Mon grand-père disait toujours ( je traduis mais ça rend mieux en allemand) :
« Quand il n’y a plus de sous, on ne cherche pas l’argent chez les riches mais chez les riches en nombre ! »
Je ne suis pas sûr que votre version française soit compréhensible. Pouvez-vous expliciter ?
Les petits ruisseaux font les grandes rivières.
Plutôt que de prendre 10 000 à 1 seul il vaut mieux prendre 1 à 10 000, et tant pis si les 10 000 n’ont plus rien .
Ceux qui sont riches de leur nombre, i.e. la classe moyenne ou les pauvres.
« Quand il n’y a plus de sous, on ne cherche pas l’argent chez les « reichen » mais chez les « zahlreichen » ! »
C’est un jeu de mots : « reichen » qui veut dire les riches et « zahlreichen » nombreux c’est-à-dire par extension le peuple. « Zahl » : chiffre mais le verbe « zahlen » veut dire payer.
Je me doutais un peu que ça risquait d’être incompréhensible…désolé.
la variante française:
« Faites payer les pauvres, ils sont tellement plus nombreux »
Caillaux, alors ministre des finances lors de la creation de l’impot sur le revenu tel qu’il existe aujourd’hui (et qui remplaça les quatre vieilles contribution foncière, impôt sur les portes et fenêtres, contribution mobilière et patente qui dataient du Directoire..!) en mars 1909. il a prononcé a l’assemblée et la citation exacte est: « bien sûr les riches ont la capacité de suporter des impots plus lourds, mais les pauvres sont tellement plus nombreux… »
c’est clair
Moins on est riche plus on paye
Faut tout expliquer à Mr Jorion
Ou encore, comme disait Poelvoorde: « Chassez une baleine et vous aurez Greenpeace sur le dos. Pêchez des sardines et on viendra vous aider à les mettre en boîte. »
merci pour ce témoignage.
Lentement, le pays s’effiloche
18 avril 2011 To Vima Athènes
Nouvelles mesures d’austérité annoncées d’un côté, rumeurs persistantes de restructuration de la dette – et donc de faillite du pays – de l’autre : le choix qui s’offre aux Grecs accompagne une sorte de déliquescence de l’Etat, s’inquiète un éditorialiste.
http://www.presseurop.eu/fr/content/article/604341-lentement-le-pays-s-effiloche
bon ok
voler un Pays c’est pas grave …..
Qu’ils volent ,et alors?
M’en fout …
Voler votre oxygène..
Voler votre eau..
Voler votre alimentation….
Voler un PAYS c’est pas grave..
Quelle différence entre une maffia qui gouverne et une oligarchie qui gouverne?
La pureté des sentiments peut-être….je ne sais pas.
vous cite
Quelle différence entre une maffia qui gouverne et une oligarchie qui gouverne?
la différence c’est les pigeons qui volent,heu,votent..
merci de votre intervention,on vous surveille…
« la différence c’est les pigeons qui volent,heu,votent.. »
Ex-Ceylan
J’imagine Georges Papandreou rêvant qu’on lui dresse un buste sur la place Syndagma (place de la Concorde) à Athènes pour sa bravoure à redresser le pays. Attention !! Il risquerait bien de s’y balancer pied ballant à une potence….
Pour répondre à jmemeledoute, je vis en Grèce depuis 5 ans. Je connais des gens sur une ile des cyclades qui angoissent en ne sachant que faire de leur liquidité, accumulé depuis une décennie.. Mon beau-père a eu des problèmes de santé l’année dernière, il a versé 1200 € de bakchich aux médecins d’hopitaux publics. J’habite Varkiza, ville balnéaire à 20 km d’Athènes, le nombre de Cayenne, BMW, Audy Q5 Q7, bref de 4×4, de coupés luxueux que je vois passé sous mes fenêtres.
Je vois les magasins se fermer les uns après les autres, des gens dépensant la moitié de leur salaire en essence pour aller travailler. Le taux de chômage augmentant… Des amis licenciés du jour au lendemain sans préavis… n’arrivant plus à se nourrir.
Ce que je vois c’est que la Grèce n’est pas plus mauvais qu’un autre pays d’Europe, voir du Monde.
Les riches s’enrichissent et les pauvres l’inverse exactement, sous le soleil, mais quand même !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Le problème n’est pas la Grèce, bien qu’elle ait pris de mauvaises habitudes sous différentes dictatures durant le 20 ème siècle, des familles politiques qui se passent le pouvoir de père en fils, mais l’Europe, le Monde, et surtout les marchés financiers.
Patience et créativité pour continuer à survivre sur cette belle planète et ce beau pays.
Emeute en Grèce, article de The Independent :
http://www.independent.co.uk/news/world/europe/anarchy-erupts-in-greece-as-austerity-bites-2269023.html
Why do they use the word anarchy ?The Independent is independent of what ? Knowledge and culture ?
Je n’ai pas dit cela Jacoti et suis bien d’accord avec tout ce que vous mentionnez. Mais ces familles politiques que vous mentionnez font justement partie d’une système mafieux qui a la main sur tout. Je ne dis pas que c’est mieux chez nous ou ailleurs, c’est juste l’organisation de ce vol organisé qui est différente et bien plus difficile à enrayer, parce que c’est une sorte de masse compacte.
Personnellement je suis très admirative de la force du peuple grec, de sa capacité à trouver des moyens de survie et de sa capacité de travail, de cette fierté qui les fait tenir debout. Mais à l’impossible nul n’est tenu et en l’état, c’est un peuple qui arrive juste à sortir le nez hors de l’eau pour pouvoir prendre une respiration.
C’est M. Jorion qui pourrait répondre à cela. En profane, je dirais qu’il n’y en a pas sur le plan de l’effet. Mais qu’il peut y en avoir une énorme sur le plan de pouvoir contrer cet effet.
Non, très probablement pas 🙂 Mais une véritable enquête en profondeur, clairement publiée, aurait obligé le FMI à renoncer à ses exigences par rapport au peuple, raison pour laquelle cette enquête n’aura jamais lieu…
Le problème de la Grèce, comme d’autres pays sous le soleil, c’est la Dictature, où les dictatures successives.
Heureusement, nous Français, nous sommes en démocratie et nous n’avons pas de mafia.
Je me demande aussi s’ils ne profitent pas de la situation pour faire de la Grèce un exemple….. Si ça part trop en Live là-bas, peut-être les autres peuples hésiteront-ils à descendre dans la rue….
Moi ce qui m’effraie en France, c’est cette histoire de prime de 1000 euros. Non que je trouve la somme disproportionnée ou au contraire ridicule, ou que le procédé en soit absurde ou aberrant économiquement.
Non, ce qui m’effraie c’est la démarche derrière: c’est celle que l’on voit dans un pays du Tiers Monde quand la colère gronde et que l’on achète les un peu moins pauvres avec un petit cadeau, juste avant les élections.
Oui, Blob, c’est ce qu’il se passe de plus en plus partout où la colère gronde ! Cela appelle de nombreux coups de pieds aux culs ! Il faut mettre un terme à ceci.
Rendez-vous dans les mobilisations !
Grève générale !
On rase gratis !!!!……..demain!!!!!!!!!!
(le juge de mort) / (roger rabbit).
Le lapin ne peut d’ailleurs résister à l’appel du calembours. Reste à savoir si les français ont le QI d’un toon à fourrure.
On ne sait jamais !
cool
à genoux,(cailloux etc)
pas un EURO vous aurez…
Vous avez vus PARISOT dire que les immigrés sont l’avenir des entreprises?(sur LIBE)
Rameurs ramer…
Déjà que le capitalisme agonise vous avez de la chance d’être pauvre et sans fric..
C’est exactement ça : de la verroterie aux Indiens avant de les déposséder de leurs terres…. ou avant les couvertures au typhus….
La panique autour des banques grecques, qui n’avaient pas besoin de ça, elles qui ont perdu la majorité de leurs dépôts « Alpha Bank a perdu 7,49%, Eurobank 4,99%, Banque Nationale de Grèce (NBG) 5,55%, et la banque du Pirée 7,20% » la chute vertigineuse de l’euro de 1,45 à 1,42 en une journée, la bougie sur l’or vers les 1495$ ou 1050€ et l’abaissement de la notation des USA de stable à négative. Ce qui pourrait signifier la fin du AAA d’ici six mois à un an.
Et voilà, c’est le printemps et nous basculons tous de l’autre côté, là où l’on ne devrait pas s’aventurer parce que nos cartes disent que…. « il y a des dragons ».
Comme relevé plus haut, sacrée coïncidence qu’il y ait eu une sacrée « pimco panic » au début du mois de mars. Pourra-t’on considèrer que la manoeuvre de Bill Gross, qui a liquidé tous les bons du trésor américain est du même niveau que le casse de la banque d’Angleterre par Soros?
Rien de neuf du côté de PIMCO : Bill Gross dit la même chose depuis 2004, voir La crise du capitalisme américain (2007), p. 239.
Ouai et pendant ce temps il faut les entendre babiller sur BFM, incroyable, des girouettes! Bien que l’on commence à entendre certains intervenants reconnaitre du bout des lèvres qu’il y a eu effectivement des abus du côté de la finance. Mais qu’il serait insensé de demander aux responsables de mettre la main à la poche, voire de les faire comparaitre.
Cela ne leur semble pas insensé que des individus aient contribué à foutre en l’air le tissu économique et sociale des nations. Aient brisé le lien de cohésion sociale entre les citoyens, travaillé avec assiduité à mettre en place les conditions d’un chaos politique.
Tout ce beau monde mériterait de comparaitre devant des tribunaux pour crime contre l’humanité , terrorisme, trahison, abus de pouvoir, détournements de fonds, escroquerie envers les citoyens, les états, les nations.
le pire est que lorsque le peuple demandera des comptes, cela peut donner lieu à des dérives. Les vrais crapules risquent de passer entre les mailles du filet. Tandis que l’on se rabattra sur de la broutille.
Inconscients, inconséquents. La pléthore de lois et de textes de droit, de réglementations contradictoires, ne sert qu’a constituer un exosquelette pour compenser l’absence de colonne vertébrale de ces créatures informes qui constituent notre élite. Afin de les contenir en leur donnant une apparence humanoïde . Aussi inutiles et nuisibles que des tics, et fiers de l’être!
Bon j’arrête là, je sens que je vais devenir vulgaire.
C’est le moment de s’accrocher ferme au mât de notre dignité humaine.
« Cela ne leur semble pas insensé que des individus aient contribué à foutre en l’air le tissu économique et sociale des nations. Aient brisé le lien de cohésion sociale entre les citoyens, travaillé avec assiduité à mettre en place les conditions d’un chaos politique. »
Non, parce que c’est probablement le but recherché, il y a une logique derrière les discours creux et faux .
Nous sommes obnubilés par les valeurs humanistes, nous pensons à tort qu’elles constituent le socle commun de tout individu, c’est faux !
En observant les faits actuels il n’est pas très difficile de discerner des motivations allant à l’opposé de nos valeurs, des « anti-valeurs » en quelque sorte .
Paul-émile, « Nous sommes obnubilés par les valeurs humanistes, nous pensons à tort qu’elles constituent le socle commun de tout individu, c’est faux ! »
Oui, c’est faux. On nous a leurré durant des années, on nous a fait croire qu’il y en avait pour tout le monde, que tout le monde, même celui aux revenus très faibles, pouvait devenir proprio, avoir une belle voiture et aller en vacances en travaillant de moins en moins. On nous a fait croire au paradis sur terre en mettant en avant la religion des droits de l’homme et de la démocratie. Tout était possible, le crédit coulait à flots pour réaliser nos rêves les plus fous.
En nous faisant croire au Père Noêl, une minorité en proie à l’avidité s’en est mis plein dans les poches pour plusieurs générations. Le rêve est fini. Il faut se réveiller. Les gueux en grand nombre sans emploi et sous la pression des huissiers vont devoir payer les notes pendant que la minorité aux manettes de l’économie mondialisée s’empare des richesses des Etats affaiblis par leur endettement massif.
Ce n’est pas le capitalisme qui est à l’agonie, c’est la Démocratie avec le respect des Droits de l’homme, quoiqu’en disent les média. C’est un capitalisme sauvage, libéré de toutes les entraves étatiques, un capitalisme de la violence, un capitalisme sans pitié, qui s’implante à l’échelle mondiale, sur fonds de chaos et de désarroi. Les loups sont entrés dans la ville.
« La pléthore de lois et de textes de droit, de réglementations contradictoires, ne sert qu’a constituer un exosquelette pour compenser l’absence de colonne vertébrale de ces créatures informes qui constituent notre élite »..
C’est quasiment du Thomas d’Aquin dans le texte! Brillante reformulation.
merci Paul, pour ce coup de gueule.
Juste pour recadrer cette vision de l’échiquier politique, voir ci-après la position d’un parti de gauche.
Vraiment à gauche,pour moi pas dans l’extrême, populiste: oui dans la mesure où il s’adresse au peuple.
http://www.lepartidegauche.fr/notre-identite/3678-resolution-politique
Bien à vous
Cela donne l’impression de la roue à cliquet pas moyen de faire marche arrière avec en plus un effet d’entonoir , cela accélère
T_T
Dailymotion bloqué en Inde depuis hier (même via un proxy).
je me contenterai des commentaires 🙁
Essayez de savoir pourquoi.
C’est revenu à l’instant. Le net est filtré ça ne fait aucun doute, mais la plupart des sites ne reste inaccessible que durant des périodes relativement courtes. A priori ce sont les FAI qui ont la charge de l’application des mesures, lesquelles varient d’un état à un autre.
Je pense qu’ils ne sont techniquement pas au point et qu’il s’agit la plupart du temps de dommage collatéraux, la cible originale devait être beaucoup plus réduite. La propagation de la configuration n’étant pas instantanée, la correction nécessite un peu de temps.
J’avoue n’avoir aucune idée de la technique utilisée.
cf. http://en.wikipedia.org/wiki/Internet_censorship_in_India
C’est le grand n’importe quoi que révèle cet article de Wikipedia. Pas très rassurant pour les valeurs démocratiques.
Effectivement.
On parle beaucoup de la chine mais la « démocratie » indienne se satisfait parfois de raccourcis assez musclés. Ma colloc m’a ainsi indiqué le verrouillage complet du quartier voisin (dans Delhi) l’année dernière et pendant 2 semaines, suite à des émeutes de la population protestant contre la destruction d’un bidonville afin de libérer de l’espace constructible. La répression n’a parait il pas fait dans la dentelle (quelques morts ?) mais aucune information n’a filtrée dans la presse locale.
Pour la défense du gouvernement, il faut reconnaître que le pays est immense, contient un nombre inimaginable de cultures différentes et que la situation reste assez agitée (frontières « chaudes », divers séparatismes par ex au Cachemire, les maoïstes : http://www.courrierinternational.com/breve/2010/04/09/des-drones-contre-les-maoistes, etc)
La société civile semble cependant assez active. (cf. http://www.courrierinternational.com/breve/2011/04/15/liberte-provisoire-pour-binayak-sen
http://www.courrierinternational.com/article/2011/01/06/la-democratie-a-l-epreuve-de-l-injustice) et la volonté de créer une véritable démocratie fait doucement son chemin.
tiens vu comme ça ca me rappelle « soleil vert ».
A voir pour ceux qui ne connaissent pas.
Bonjour à tous,
Projection du documentaire « David contre Goliath » réalisé par Philppe Jonneskindt le jeudi 21 avril à 18h30 au cinéma Le Varlin à Grande Synthe. Le film retrace la lutte des travailleurs de la raffinerie Total à Dunkerque.
La bande annonce : http://www.dailymotion.com/video/xi8tis_david-contre-goliath-un-film-de-philippe-jonneskindt-bande-annonce_news
Merci de votre attention.
ils sont soit cons, soit indifférents au sort des populations dit Emanuel Todd.
Je me demande si il ne s’agit pas d’un pléonasme.
Comme l’a déjà noté un internaute, ils sont cons ET indifférents au sort des populations. Faut dire à leur décharge qu’ils ont institué à l’échelon mondial cette « mentalité » pour laquelle seul le fric compte. C’est pourquoi je ne comprends pas toujours les méandres de la pensée du taulier car, d’une part le terme de « mentalité » le fait ironiser, d’autre part il pointe avec raison le rôle des institutions. Il est vrai que celles-ci n’ont pas de « mentalité », elles ne connaissent que des règles et principes de fonctionnement, (par exemple la gestion privée de la monnaie par les banques), mais il me semble que ces règles et principes « traduisent » une « mentalité ». Dès lors que celle-ci est instituée dans les plus hautes instances nationales et internationales, il ne faut pas s’étonner qu’elle ait diffusé à tous les niveaux et dans tous les recoins de la société.
Remplaçons le mot « mentalité » par « idéologie » pour ne pas heurter.
C’est donc bien une « idéologie », celle de l’argent à tout prix, qui a rassemblée quelques hommes qui ont mis en place des institutions pour leur permettre d’atteindre le but qu’ils se sont fixé.
A ce niveau là d’ailleurs, je crois que toute mentalité est absente, elle ferait place à la « pulsion ».
Celle de l’avoir, de la possession.
C’est d’ailleurs ainsi que je me représentais les
😀
« rassemblé » « fixés »
pardon pour ces fautes inadmissibles.
oui, pulsion : voir B.Stiegler …
mais aussi J.Généreux ( Dissociété)
et Todd, Lordon …et bien d’autres, qui cherchent ….
« Remplaçons le mot « mentalité » par « idéologie » pour ne pas heurter. » : non, « mentalité » est plus juste. Je sais que le mot a été largement utilisé pour stigmatiser ceux qui n’ont pas « la mentalité » « adaptée » à notre univers infernalement productiviste, mais ce n’est pas une raison pour ne pas l’utiliser. Quand je vois dans la rue un père gronder sévèrement ses enfants parce qu’il jouent sur la banquette arrière de sa bagnole, (pour tuer le temps, en attendant sans doute le retour de leur mère), je me dis qu’il a une « mentalité » qui lui montre cette banquette plus précieuse qu’elle n’est en réalité. (Ses gosses n’avaient ni couteau pour la lacérer, ni feutre pour la gribouiller.) Et quand je raconte l’anecdote à une personne de ma famille, qui approuve parce que les enfants doivent apprendre « le respect des choses », je me dis qu’elle partage avec l’homme la même « mentalité ». Il n’y a pas une once d’idéologie là-dedans, seulement une « pensée réflexe » qui est selon moi une manifestation du « fétichisme des objets ». Mais « fétichisme des objets » est une expression signée Marx, alors que « mentalité » passe pour relever de la psychologie de bazar. Considérant que le « fétichisme des objets » ne peut exister que dans une « mentalité », j’en conclus que Paul s’est lourdement planté quand il a ironisé sur l’emploi du mot par un internaute.
Crapaud rouge
Franchement, vous êtes trop restrictif dans l’interprétation que vous faites.
Ce père peut aussi apprendre à ses enfants à respecter ce que représente la voiture à savoir des mois de travail.
Ensuite, sans idolâtrer le siège arrière 😉 on peut concevoir que la bienséance demande à ce qu’un endroit soit laissé propre pour ceux qui auront à l’utiliser ultérieurement.
Bref, dans ce cas aussi, la « mentalité » peut aussi être considérée comme une « bonne mentalité »
« ils sont soit cons, soit indifférents au sort des populations »…
http://cache.20minutes.fr/img/photos/20mn/2011-04/2011-04-18/diapo_hillary.jpg
Avant de dire qu’ils sont cons, attendons de voir qui va payer la note. Des fois que les cons ce serait nous.
Bonjour M.Jorion,
Puisque vous êtes ami avec Emmanuel Todd, à l’occasion, il serait intéressant de connaître votre analyse des idées de protectionnisme continental deTodd.
Merci d’avance.
Le dollar va mourir, vive l’euro ! (interview pour swissinfo.ch)
Le billet vert est devenu la plus grande bulle spéculative de l’histoire et va s’effondrer prochainement. Quant aux attaques à l’encontre de l’euro, elles ne sont qu’un écran de fumée pour masquer la faillite de l’économie américaine, soutient Myret Zaki dans son dernier livre « La fin du dollar ».
« Un krach du billet vert se prépare. Il est inévitable. Le principal risque planétaire actuel, c’est une crise de la dette souveraine américaine. La plus grande économie du monde n’est plus qu’une vaste illusion. Pour produire 14.000 milliards de revenu national (PIB), les Etats-Unis ont généré plus de 50.000 milliards de dette totale, qui leur coûte 4.000 milliards d’intérêts par an. »
…
correction. Si le dollar se plante, la majorité de nos banques qui détiennent du dollar et des emprunts du trésor américain se coucheront sur le flanc dans la foulée. Comme quand le soleil explose. On peut dire qu’on lui survivra 6 min.
Pour plus de technicité, malheureusement pour moi, il faudra d’autres intervenants. Même si mon cynisme me sert beaucoup pour prédire.
Les méfaits de la finance sont clairement établis, et les relations malsaines qu’elle entretient avec la politique amplifie finalement l’escroquerie ambiante.
On tente de nous faire croire que se sont les populations qui profite trop du système, et qu’elles doivent payer pour leurs inconséquences.
Moi j’ai plutôt la sensation que l’on est entrain de cambrioler ma maison, mais qu’en plus on veut me faire rembourser ce que l’on m’a voler…
Car entre
– le transfert des centres de bénéfice via holding et autres techniques de dumping fiscal
– la réduction des masses salariales et dumping social
– la prostitution de nos gouvernements complaisant vis-à-vis des grands groupes offrant cadeaux et avantages.
– La privatisation de bien publique à des valeurs dérisoire, pour transférés les profits au seins d’un cercle issu de collusion politique.
– La dépendance financière des états qui ne sont plus maître de leurs monnaies.
– Et finalement le gouffre financier qu’est devenue le fonctionnement étatique, en dehors de toute réalité.
Tout cela contribue aux dettes pharaoniques que l’on accumule. Dettes qui ne servent finalement qu’à enrichir les milieux financiers.
Par rapport à l’image que j’ai donnée plus haut c’est même pire. Car en plus le cambrioleur non comptant de nous avoir volé, a également volé notre maison, et en plus nous demande un loyer…
Tout ça pour dire qu’à mon sens les jeux sont faits, les gouvernements ne sont plus qu’une mascarade et leurs actions sont dérisoires face au nouveau pouvoir en place.
Le pire dans tout ça, c’est que je pense (et j’espère me tromper) que lorsque l’ensemble des pays seront finalement en défaillance. Le milieu financier va gentiment proposer de refinancer les dettes. Avec en contre partie, plus de légitimité pour prendre les décisions qui sont actuellement du domaine des gouvernements. (Milieux financier décomplexé)
Je me rappel d’un discourt de Paul Jorion justement à cette effet, qui expliqué que dans l’historie la propriété c’est créer selon la loi du plus fort.
Finalement on est dans une logique pas si éloigné si on regarde bien.
oui, mais nous sommes bien plus nombreux, nous les « cocu(e)s » de l’histoire, si l’on regarde bien !
Oui bien plus nombreux, mais individualisé pour une majorité, face à un pouvoir « intangible ». Amusant je viens de réaliser que finalement notre situation ressemble étrangement au moyen age, avec la toute puissance de la religion, ou les état devait se soumettre.
Finalement on n’est pas si éloigné avec la finance actuelle, avec sont lots de dogme, d’obscurantisme, et de chasse aux sorcières.
Le seul souci c’est qu’on en est partiellement sortie que grâce à la science. (Oui partiellement car encore de nos jours on a notre lot de fanatisme de tout bord)
Combien de temps et par quel vecteur va t’on se sortir de se mauvais pas…
@Fraanel.
Tout cela est bien vrai.Les politiciens sont aujourd’hui les nouveaux courtisans de l’Histoire, qui ne savent que ramper devant les maîtres de l’argent.Pour reprendre le baron d’Holbach » De tous les arts , explique-t-il, le plus difficile est celui de ramper. La nature a mis dans le coeur de tous les hommes un amour-propre, un orgueil, une fierté qui sont, de toutes les dispositions, les plus pénibles à vaincre. L’abnégation véritable est celle du courtisan envers son maître: voyez comment il s’anéantit en sa présence, il devient une machine, ou plutôt il n’est plus rien. »
Tiré de « Essai sur l’art de ramper à l’usage des courtisans. » de Paul Henri Thiry.
Repris d’un article de Jean François Kahn 24-01-2010.
Pas des courtisans… Des complices auxquels ont a promis un déroulement de carrière post-politique idyllique… Les exemples d’ex-ministres ou apparentés qui finissent directeurs dans de grosses multinationales auxquelles ils ont rendu un service législatif ne manquent pas…
Tous corrompus jusqu’à la moelle… et justes bons pour l’échafaud… !
@Philippe MEONI:
Ce qui me choque le plus. C’est que pour exercé dans la fonction publique, voir être simplement pompier volontaire. Il faut montrer patte blanche et avoir un casier vierge.
Paradoxalement être élue n’impose aucune de ces obligations….
Sans compté toutes les lois complaisante passer ces dernière années pour exempté, ou protéger de toutes poursuites nos chers élues.
Les délits à col blanc qui finalement ont le plus d’impacte sur la société, sont finalement le moins condamnable.
Ce non sens est une aberration ubuesque de notre société.
oui, et il va falloir que ça change !
Celà, peut aussi se terminer à coups de batte de base ball, les financiers devraient acheter des casques, cela peut servir
Rassure toi (ou pas) si ça devait en venir là.
Les financiers ont les moyens de s’acheter autre chose que des casques ….
@Paul Jorion
Votre message est clair, les nuages s’amoncellent, mais pensez-vous que que cela soit l’heure ?
Vous avez très clairement annoncé que le système capitaliste était très malade mais vous n’avez pas tranché sur l’hypothèse d’une lente agonie pleine de souffrances ou d’un arrêt cardiaque.
Dans votre billet, vous nous dites que les conditions de la croissance et de la prospérité ont disparu, que lentement l’épreuve de vérité approche, que les digues cèdent, que les solutions apportées jusque-là n’ont rien résolues à part repousser les échéances.
Bien sûr, vous êtes pessimiste parce que lucide, mais y a-t-il quelque espoir à nourrir derrière ce panorama apocalyptique ? ou est l’apocalypse, je veux dire la « révélation » ?
Voyez-vous quelque part, émerger ne serait-ce qu’une flamme ? Croyez-vous que la « démocratie internet » peut être un embryon d’une autre forme de démocratie, d’un projet politique ?
Comment voyez-vous le changement de l’ordre politique ? vous nous avez donné des pistes sur l’abolition des paris sur les fluctuations de prix, mais est-ce que cela suffira à éradiquer la spéculation ? ne faut-il pas modifier le droit de propriété et limiter l’espace marchand ? et une telle perspective est-elle seulement réaliste ?
Depuis quelques mois que je fréquente votre blog, je trouve que les nombreuses productions, et il y en a de qualité, butent toutes sur un principe de réalité qui nous fruste, comme si, spectateur du désastre nous nous interdisions consciemment ou inconsciemment à bâtir une nouvelle utopie.
Est-ce par désenchantement du monde ou par un trop plein de lucidité ? Ne faut-il pas, à un moment donner, arrêter de dire ce qu’il faudrait faire et commencer à éclairer le chemin par où il faudrait commencer ?
Merci pour ce blog.
kezaco, merci pour ces questions et ces informations. J’en tire, et j’espère que vous y verrez une bonne nouvelle, que vous présentez le profil idéal du commentateur qui trouvera dans la lecture de Le capitalisme à l’agonie (2011), la source d’une immense satisfaction. 😉
Bon, j’ai le livre : sa couleur printanière m’a plu, et le titre aussi …c’est déjà ça !
Maintenant, il s’agit de le lire …et de le comprendre …(à ma façon)…c’est une autre paire de manches !
Il faut bien essayer …
si jamais, soudain, un autre neurone sortait de sa torpeur !
J’ai un peu peur !
C’est le risque par ici,
L’impression fugitive d’être intelligent quand on arrive à avoir la sensation de comprendre un truc par ci par là, et le reste du temps….
En combien de mots vous la voulez, votre utopie ? Passez-moi commande, et je vous en fournis une en 24 heures chrono. (Et que Paul se fera un plaisir de publier sur son blog… 😉 )
@ kezaco
Il y a une page sur ce blog qui se nomme L’inventaire pour demain. Par exemple…
@kézaco : vous trouverez réponse à vos questions chez Miguel Benassayag par exemple. Commencez à acter les conséquences, c’est précisément le sens qu’elles ont. Cordialement.
De toute façon tout ça devait bien arriver un jour c’était à prévoir, le capitalisme actuelle n’est plus un système tenable. Maintenant à mon avis ce qu’il faut essayer de prévoir, c’est les conséquences que va engendrer l’éclatement de la zone euro et la chute de l’empire américain, mais aussi la hausse du cout des énergies qui ne fait aussi que commencer. La montée des extrêmes en politique est un gout de déjà vu dans l’histoire humaine..
J’aimerais mieux que la zone euro n’éclate pas mais que l’ensemble des pays récuse ou restructure ses dettes…
L’euro est néanmoins le symbole de l’UE…
Pourtant s’il y a restructuration des dettes dans les pays concernées, la zone euro va être très mis a mal.
Moi tout ce que j’ai appris depuis que j’ai découvert l’envers du décor avec le capitalisme et la fin de l’abondance des énergies fossiles, je retiens surtout une chose et ma passion pour l’histoire me conforte encore plus, toute à une fin même l’UE et sa monnaie.. et je pense qu’on est bientôt à cette fin vue les évènements actuelles.
vous cite
L’euro est néanmoins le symbole de l’UE…
tous aux abris..
J’aimerai comprendre comment il se fait qu’il y ai une telle discrétion sur le rôle de Goldman Sachs dans la tragédie Grecque.
Comment se fait-il que personne ne parle plus de cette banque qui a, visiblement, organisé la faillite du pays.
Aux ordres de qui? Avec quelles complicités?
Il n’y a qu’en mettant sur le grill d’un procés les cadres de GS qu’on pourra savoir le fin mot de l’affaire.
Si nos dirigeants laissent dans l’impunité absolue de telles crapules, comment veulent-ils que ne revienne ni terrorisme ni esprit révolutionnaire?
L’Homme n’a jamais sû maîtriser le pouvoir et l’argent qui lui sont conférés.
La plupart des civilisations se sont auto-détruite suite à la concentration de richesses,jusqu’à s’écrouler sous leur propre poid,prenez l’île de pâques,la civilisation maya…et j’en passe.
Ce n’est pas être pessimiste,c’est tout simplement ne pas avoir foi en la nature humaine,et Dieu sait que l’Homme en a essayé des modèles,du capitalisme au communisme,tous ont échoués.
Comme à son habitude,l’histoire nous montrera que les changement passe par les extrêmes.On cherche le changement,on est en quête d’absolu,un peu comme les milieu scientifique pensait que les mystère de l’espace et du temps se trouvait dans l’infiniement grand,jusqu’à ce qu’il découvre la physique quantique et l’infiniement petit.Comme quoi la vérité est finalement toute proche,au fond de notre conscience,inutile d’aller chercher trop loin.
Les changement passent par les extrêmes,’ou la montée du nationalisme un peu partout.
J’ai bien résumé la situation ?
Je ne comprends pas de la même manière le message des finlandais, lorsqu’ils portent haut les valeurs de l’extrême droite.
Plus que de voter » il faut que ça cesse », selon moi, c’est plutôt « il faut qu’ils payent ». La punition ne peut être infligée que par des partis politiques qui jusqu’alors n’ont pas gouverné, et donc considérés exempt de tout reproche.
Quant aux partis extrêmes, l’idée de nation à selon moi de beaux jours devant elle. Car derrière cette idée, il y a la famille, dans laquelle chacun se reconnait. La famille, c’est l’ultime rempart: on rend l’affect maître du jeu.
L’extrême gauche ne donne pas de repère aussi ancré dans nos comportements.
La « famille/nation » comme valeur n’est que le prétexte du repli sur soi et de l’expression consciente de peurs refoulées, d’autant plus si elle s’inscrit dans une perspective revancharde. On a bien vu au début du 20ème siècle les « beaux jours » qui s’en sont suivis.
Je suis bien d’accord.
Julien,
Vous vous encombrez de moins en moins du sens des nuances sur le sujet.
Résumer les concepts de la familles et de la nation à:
– l’idée d’un repli sur soi
– l’expression consciente de peurs refoulées
– les horreurs du totalitarisme
… ‘faut oser! Y associer les idées de république ou de démocratie, évoquer les combats progressistes et les idéaux qui se sont construit dans son cadre, en claire avoir une pensée un temps soit peu moins binaire, c’est possible?
En effet Guillaume, plus vraiment de temps à perdre. Ce qui fut ne sera pas. La démocratie ne peut plus se penser qu’au niveau mondial. Sinon, il ne s’agit que d’un ersatz. Regardez donc les programmes politiques qui s’attachent à agir sur des choses qui dépassent de loin leur cadre d’action : c’est démocratique ça ? Et le fait de le laisser penser, c’est démocratique ? Je maintiens, à la virgule près.
Guillaume,
Je partage totalement le point de vue de Julien.
La famille est un repli sur soi, car c’est le cadre du prolongement de soi, par la progéniture.
Peur refoulée, car dans le cadre familiale, il n’y a pas de comportement rationnel… Tout est basé sur l’affect, donc sur l’instinct, dont la peur est un outil.
Quant au totalitarisme, comme le remarque Julien, y a qu’à se retourner sur le siècle passé pour le constater.
Tout ça, par extension, vaut pour la nation, qui n’est qu’une projection de la famille.
La démocratie est un mode de gouvernance, conçu pour préserver le précarré familiale, et donc national. Mais lorsque ce mode de gouvernance ne permet plus la famille et donc la nation de prospérer, elles montrent leur vrai visage.
Ne confondez-vous pas famille – naturelle ou d’adoption – socle de la structuration de l’adulte en devenir et Nation dans le sens de Patrie/Religion/armée qui est une mauvaise relation à la mère toute puissante dû à une mauvaise structuration de la verticalité – transgénérationnel – de l’adulte en devenir.
Pas d’accord du tout. La démocratie ne s’accorde qu’avec de petites entités. Regardez en Europe, ce qui se rapproche le plus de la démocratie, ce sont les « petits » pays du nord plus la Suisse. Toujours moins de 10 millions d’habitants. Au delà c’est une mascarade, comme en France, une démocratie de façade, en fait, une oligarchie ploutocratique. La démocratie est soluble dans le grand nombre !
Et ailleurs dans le monde ? Ne me parlez pas de la grande démocratie américaine, je risque de tomber de ma chaise. Les USA ne sont une démocratie que dans les mythes fondateurs à l’usage des grands benêts. Non, partout le mot démocratie est à peu près vide de sens.
Alors, au niveau mondial, c’est évident compte tenu des enjeux, le seul régime possible serait une bonne grosse dictature à la solde du grand capital et/ou des mafias.
Ceci dit, il est fort possible que nous nous dirigions vers ce modèle à grandes enjambées…Il me semble que la mondialisation économique a bien préparé le terrain.
La démocratie n’est possible que là où le peuple peut être rassemblé. La taille maximale d’une démocratie correspond donc à la taille maximale d’un stade. Le fait que des stades aient été utilisés comme camps de la mort (dans le Chili de Pinochet par exemple – cher aux hayekiens) est malheureux de ce point de vue.
La « bonne grosse dictature à la solde du grand capital » que vous évoquez Hyppolyte Buro, c’est ce qui se passera si la société des hommes n’est pas capable de mettre en place l’organisation idoine pour régler les problèmes mondiaux. L’environnement est un enjeu mondial, le contrôle de la finance est un enjeu mondial, l’économie est un enjeu mondial, l’énergie et les matières premières sont des enjeux mondiaux, etc.
Soit on se donne les moyens pacifiques de les gérer à l’échelle adéquate, soit la « bonne grosse dictature à la solde du grand capital » s’en chargera à sa manière, et celle-ci est bien connue…
La famille n’est le prétexte de rien ; c’est, sous une forme ou une autre, un donné plus que multimillénaire. Il est vrai qu’il est très « progressiste » ou « moderne » de bousculer les idées recues, surtout si on arrive à les présenter comme « rances »..
Quant au fil logique qui relierait vos assertions, il me parait de l’ordre de « marabout » « bout de ficelle ». je peux vous proposer une multitude de suites arbitraires à partir de « famille ».
pour répondre à Francois 78
La famille n’est le prétexte de rien..
Mais sert d’excuse..
Vous avez raison Francois,fonder une famille ne sert à rien.(je me fout pas de vous ,j’y CROIS FERMEMENT)
L’amour est une invention.
l’Amour est aussi une agonie qui dure depuis la nuit des temps.
mourir d’aimer et nous sommes Tous morts?
ok
je suis déjà sortis..
ferme la porte JA
A Paul,
« La démocratie n’est possible que là où le peuple peut être rassemblé. La taille maximale d’une démocratie correspond donc à la taille maximale d’un stade. »
Je ne garde qu’un passage: « La démocratie n’est possible que là où le peuple peut être rassemblé ». Pas forcément physiquement -votre blog en est une illustration à mes yeux suffisante. La démocratie c’est le pouvoir du débat, de l’organisation de rapports de dominations par l’échange politique. C’est en ce sens que je considère que la démocratie à plus de faciliter à s’épanouir dans le cadre historique des nations, nations qui sont avant tout des communautés de langage, la malédiction de Babel a encore de beaux jours devant elle, n’en déplaise aux « hérétiques ». D’ailleurs votre blog en est encore une illustration, ce n’est pas la « patrie » qui réunis la communauté, c’est une langue, combien de commentaires laissés pour les articles en langues étrangères? (qui sont évidement une bonne chose, car nation n’a pas vocation « naturelle » à être synonyme de « repli xénophobe ». C’est quand l’individu ne se retrouve plus dans l’échelle la communauté que les individus s’abandonnent à ces idées.)
Maintenant, ce n’est pas tout d’avoir une communauté de langage qui permette l’échange et des institutions démocratiques, il faut évidement des citoyens…
C’était une allusion à Jean-Jacques Rousseau.
La dictature, c’est « ferme ta gueule » et la démocratie c’est « cause toujours »
W.Allen
Julien,
Je vous accorde que les enjeux mondiaux pousse à une gouvernance mondiale, mais je vous en conjure n’ayez pas la naïveté de parler d’une gouvernance démocratique.
Évoquer la réalité d’une démocratie mondiale, ça ne mange pas de pain, mais vous m’expliquerez à l’occasion, non pas sur quelles bases institutionnelles (ça, on peut le créer ex-nihilo), mais sur quelle base citoyenne. C’est un sophisme de la pire espèce de vendre aux peuples contemporain l’idée qu’ils puissent être « citoyen du monde » sur simple affirmation de principe. Les voix du blog on du mal à se faire entendre dans ce pays? Cela sera évidement plus simple avec des interlocuteurs mondiaux…
Au mieux dans votre raisonnement, on peut imaginer dans une perspective néoplatonicienne l’élaboration d’une aristocratie mondiale de « sages- roi », au pire la conservation institué d’une oligarchie de tendance ploutocratique. C’est ce qui explique peut être d’ailleurs que votre position soit commune aux sarkozy, Rompuy, Trichet, et consorts, tous de fiers et grands démocrates, c’est évident…
Maintenant soyons bien d’accord, je ne dis pas que la nation est pour autant un paradigme indépassable, je dis que derrière l’idéologie de la gouvernance globale et son utopie de fin de l’Histoire, trainent des choses aussi sales que dans le totalitarisme des pires années. Votre volonté de ne pas reproduire l’histoire dans ses erreurs peut vous mener à les réitérer « à plus grande échelle ».
Enfin, s’il vous plait cessez d’assimiler systématiquement l’histoire des nations à celle du totalitarisme, à plus forte raison quand l’Histoire nous montre que cette dérive à été en immense partie souhaité, financé par tous les ploutocrates du moment, en particulier ceux issus du capitalisme industriel, héritiers de l’enseigne noblesse la plus anti-démocratique qui soit.
A Antoine,
Je vais pour l’occasion vous mettre dans le même sac que Julien, le Crapaud, Vincent Wallon, Vigneron et autres, à savoir le sac de ceux qui pensent s’inscrire dans une modernité rationnelle ,quand l’idéologie, voir même « une mystique de l’Homme » transpire de chacune des paroles 😉
Vous souhaitez l’élaboration « sur simple décision » d’une démocratie mondiale, c’est un déni d’Histoire et vos « citoyens du monde » étant sortis de l’Histoire seraient tels des adolescents qui arrivent au collège et s’y sentent tout petit. Il faudra se poser la question du niveau d’alphabétisation de ces citoyens, mais bon, c’est surement un progrès…
Ce qui est sur c’est que dans un tel contexte vos idées sur la famille -avant gardiste, je n’en doute pas 🙂 – vont se trouver très minoritaires. Il y a encore bien des lieux où la cellule familiale reste l’alpha et l’oméga de la société. Et ce n’est qu’une illustration d’une généralité:
Votre utopie d’une démocratie mondiale ferait le jeu de tendances que vous considéreriez comme réactionnaires et dangereuses quand les enjeux majeurs de l’époque seront relégués au second plan. Si un referendum mondial était organisé pour décider d’un plan écologique, mondiale, basé sur les principes en cours d’élaboration (taxe carbone…) vous imaginez quel résultat? 99% de « oui, payons plus et réduisons notre confort pour sauver la planète »?
Mr Jorion, il me semble possible qu’internet permette à présent de rassembler le peuple dans un stade virtuel bien plus grand qu’un stade physique, offrant ainsi une possibilité de corriger notre « démocratie » représentative qui est bien malade. En fait l’important c’est ce qui sous-tend la notion de peuple. Culture commune ? intérêts communs ? vision du monde et de l’avenir ? place de l’Homme dans ce shaker géant ?…Et tout ça, de toute évidence, c’est très variable dans tous les coins du monde.
Enfin, en tant qu’anthropologue, ceci est, je crois, très exactement votre spécialité.
« C’était une allusion à Jean-Jacques Rousseau. »
Je comprends bien, mais pour moi il y a justement dans Rousseau toute l’utopie plantonisante qui mène les idéalistes dans les égarements des utopies du « surhomme », du dépassement de l’histoire -très présente dans notre débat d’ailleurs- que je ne partage absolument pas.
Je me plais à relire Rousseau expurgé de cette utopie du dépassement des rapports de dominations, sources de biens des horreurs; même Robespierre s’y est perdu, c’est tout dire…
PAD, je ne vois pas la confusion. A vous relire, il me semble que ce que vous dites rejoint ce que je mets dans le terme « projection ».
FRANCOIS 78, d’un prétexte de rien vous avez déjà écrit quelques mots, il me semble… Magique, non? Votre marabout vaut certainement bien le mien…Je ne sais quel poète a écrit: « Qui se contente de rien possède toute chose… ».
De mon point de vue, la famille est une structure où l’individu trouve son prolongement en sa progéniture. C’est vrai, la fonder n’a pas d’autre intérêt que celui de chacun des individus qui la compose, comme semble le souligner CRAPAUD ROUGE ci-dessous. Mais, cette vocation lui donne un intérêt instinctif supérieur, et donc donne à l’individu le besoin d’essayer de la préserver.
Quant au mode de gouvernance,je me retrouve dans les mots de Monsieur JORION.
@Antoine
C’était pour JAlexandre initialement mais nous semblons converger,
Bonne soirée,
N’en déplaise aux défenseurs de la nouvelle Babel (et peut importe ou se situera la capitale du futur état mondial), c’est bien à la revanche des nations à laquelle nous assistons. Et ce n’est probablement qu’un début. Il s’agit simplement de l’échelon pertinent des communautés humaines, véhiculant une culture et des traditions communes aux populations qu’elles englobent (mots qui, je le reconnais, ont perdu sens actuellement, mais tout cela est temporaire et récent à l’échelle de l’histoire).
Ces populations ayant été dépossédées de la plupart des prérogatives d’un peuple, elles entrent en dissidence sur des bases communautaires, au sens de nationales, la nation n’étant qu’un échelon dans l’éventail des communautés.
La relocalisation qui vient des productions pour cause de fin du délire financier, la fin du gaspillage éhonté qui fera dire à nos ancêtres (si nous en avons) que nous avons été pris de folie collective feront que les peuples (et leur identité propre) sont la valeur absolue et probablement indépassable du futur proche, réserve mise sur des états qui n’en sont pas (EU, états issus de la colonisation, etc…)
Donc les problèmes mondiaux ne se règleront jamais par l’utopie d’une gouvernance mondiale, c’est même précisément l’inverse qui va arriver. Les nations, les peuples seront condamnés à s’entendre, pour une communauté d’action, mais pas de décision. La décision ne peut venir que de là ou elle s’exprime avec sens, dans des communautés ou elle a un sens. Peu importe si la taille du truc c’est un stade de football, un village, une petite ville, un département ou une région. C’est dans ces eaux là que ça se situe, pas au delà.
De toutes manières, cet échelon va redevenir sous très peu de temps le seul échelon connu des hommes, comme par le passé. Les nomades hors sol sont une exception, un prurit de cette société du gâchis, ils vont donc disparaitre faute de moyens, ainsi que leurs chimères.
Roland, ce que vous comme beaucoup d’autres ne comprenaient visiblement pas, c’est qu’une autorité mondiale ne se substituerait pas à l’État nation mais viendrait combler un vide dans la régulation à une échelle pour laquelle aucune instance n’est compétente. Vous vous contentez de plaquer les atours de l’État nation à cette autorité, en évoquant la « future capitale mondiale », alors qu’il n’en sera rien. Le mode de fonctionnement reste à inventer.
Vous l’avez dit Julien, cela reste à inventer. Or nous vivons quand même dans un monde ou ce qui s’est déjà produit à bien plus de chances d’arriver que ce qui ne s’est jamais produit, vous me l’accorderez. Ensuite, les problèmes mondiaux sont pratiquement tous liés à la globalisation des économies, au gaspillage des ressources et au mythe de la croissance infinie.
Ces problèmes très actuels le seront beaucoup moins lorsque leurs causes auront disparu, vous me l’accorderez.
Et je ne dis rien d’autre que vous en affirmant que 90% des décisions d’une communauté concernent la vie au quotidien des dites communautés et donc sont ou doivent être prises à cette échelle. On peut toujours discuter des 10% restants (amenés à devenir 1% ou moins dans un futur proche) mais cela ne me semble pas être la priorité du moment.
La priorité, c’est précisément de se débarrasser des embryons de supra nationalisme qui ont pu prospérer et faire les dégâts qu’on sait…
Voyez vous, je suis persuadé (et je ne suis pas le seul) que la délégation de pouvoir au delà du visible et du contrôlable entraine de facto la perte du dit pouvoir. C’est ce qui pour le moment est indépassable et je suis au regret de vous dire que les faits me donnent raison. Qu’on le déplore ou non.
@Roland
Alors là chapi chapo bidibo, preux chevalier ! Voilà à peine masquée ce que j’appelle une magnifique défense et illustration de ce que d’aucuns nomment communément de l’ultra-nationalisme. Et je pèse mes mots, fier matelot (de la Marine Française ça va de soi).
Je vous ferai grâce des extraits les plus croquignolets de votre prose pour appuyer ma thèse, chacun pourra les retrouver par lui même (mots-clefs : culture et « traditions communes » ou « nomades hors-sol et prurit » par ex) et je n’ai pas spécialement envie ce soir de saloper les pattes de ma souris sur des copier-coller de ce genre de colombins « distraitement » disséminés.
Sachez néanmoins que je suis assez soulagé de constater ne m’être pas fourvoyé totalement dans mon jugement quand vous appeliez avec véhémence à une meilleure représentation démocratique du parti ultra-nationaliste, anti-mondialiste car simplement xénophobe. Vous roulez pour eux sur tous les plans et êtes assez niais pour n’en rien voir et vous permettre de nous accuser bien sûr, moi et d’autres, d’être des boutefeux favorisant le FN. Quelle pitié…
@Julien
Te trouve sur le coup bien clément dans ta réponse à notre ami Roland. Modéré modérateur…
Je suis en total accord avec vous,Roland. Voilà qui résume parfaitement ma pensée.
Un regroupement d’humains se définit toujours en opposition d’un autre regroupement. A qui cette démocratie mondiale va-t-elle s’opposer? Les extra-terrestres?
A la « bonne grosse dictature capitaliste » qui ne manquera pas de combler l’espace pour servir ses intérêts plutôt que ceux du plus grand nombre, bien sûr.
Gullaume,
Je souscris à l’analyse de Julien sur ce qu’est la famille et la nation, mais je ne le suis pas dans l’idée d’une démocratie mondiale.
Je rejoins Paul JORION lorsqu’il rappelle la pensée de Jean Jacques ROUSSEAU qui dit qu’une démocratie pour être effective ne peut être que directe, et donc portée sur une cité de peu d’habitants.
Si une ordre mondial doit être établi, je ne vois rien d’autre que celui décrit par ORWELL dans 1984.
La nation dans une perspective revancharde certes, le problème majeur étant la désignation de l’ennemi à abattre et les moyens dont l’on se dote pour le faire. Pour toutes les humiliations subies depuis ces trente dernières années, les citoyens méritent bien une vengeance. Ils n’ont hélas pas souvent les moyens intellectuels de canaliser cette violence vers une cible propice, ce qui avouons-le fait basculer l’Europe entière dans les bras de l’extrême droite nationaliste, dernière imposture en matière de transformation sociale ou de lutte contre l’oppression…
Mais si les angles d’attaque sont différents, l’ennemi commun, l’ordre mondial, s’esclaffe en contemplant la division des forces censées l’abattre:
Par exemple, Frédéric Lordon propose une nationalisation du système bancaire et expose clairement en quoi toute économie est de facto protectionniste. Il est cependant pertinent dans la désignation des ennemis à abattre: la Bourse, l’absence de démocratie au sein des entreprises, etc.. C’est un homme tout à fait ouvert d’esprit. Il préconise l’insurrection comme moyen de transformation sociale.
Peu de citoyens accèdent à ses idées.
Autre exemple, Marine Le Pen propose d’organiser un référendum pour sortir de l’euro et revenir à une économie protectionniste avec préférence nationale. Elle n’est pas pertinente dans la désignation des ennemis à abattre: Bouygues ou Lagardère resteront bien tranquilles dans leurs fauteuils tandis que leurs esclaves basanés serviront d’épouvantails pour asseoir la domination de l’aspirante hiérarque, peut-être au détriment de l’ordre mondial (et peut-être seulement, j’insiste).
Beaucoup de citoyens accèdent à ses idées, qui vont aujourd’hui jusqu’à reprendre du Lordon ou même du Jorion à dessein maléfique hélas.
De toute façon l’ordre mondial sera puni pour ses crimes, nous savons que le consensus de Washington a fait plus de morts que l’extermination des américains (les vrais, les basanés).
L’idéal serait que les peuples s’en occupent directement, sans s’en remettre à quelques partis fourbes qui les trahiront à la moindre occasion.
@Roland
Je vous suis plus ou moins sur des principes de subsidiarité, de mondialisme vs relocalisation… mais pas quand vous dites : « La priorité, c’est précisément de se débarrasser des embryons de supra nationalisme qui ont pu prospérer et faire les dégâts qu’on sait… »
Eliminez ces «embryons de supra nationalisme» et ils se reformeront d’une manière ou d’une autre, ne fusse que de manière informelle. Comme le dit JA, le pouvoir a horreur du vide. Par pureté idéologique vous semblez rejeter toute «délégation de pouvoir au delà du visible et du contrôlable». La belle affaire, mais alors on fait quoi, comment ? Il existe des embryons, mais ils sont captés par une pseudo-élite auto-proclamée, cooptée… parfois sans pouvoir effectif au delà des bonnes intentions. Les questions me semblent être celles du contrôle effectif, de contres-pouvoirs effectifs, de la délimitation de ces pouvoirs (subsidiarité, échelle), de la mise en œuvre effective (ex. objectifs du millénaire), du droit de « se mêler de ce qui nous regarde » (P. Valéry) de ce qui regarde l’humanité (vs ingérence)… ce qui manque totalement actuellement.
+1
La famille, c’est surtout le terreau de l’individualisme…
Vous êtes vraiment flippant par moment Crapaud…
« La famille, c’est surtout le terreau de l’individualisme », mais vous vous relisez?!
J’imagine que l’amitié est le terreau du communautarisme de repli et l’amour le terreau du crime…
guillaume, pour moi c’est une évidence… Mais vous savez ce que c’est… les évidences sont ce qu’il y a de plus difficile à mettre… en évidence ! 🙂
@guillaume
Ben oui, ça peut, si le communautarisme ou l´amour sont vécus comme des exclusives, des remparts aux dangers extérieurs et à nos manquements et pulsions mal digérées.
La famille, l´amitié, l´amour sont des valeurs essentielles, mais elles ne doivent pas nous masquer le reste du monde.
Tout comme le fait de ne penser qu´en terme de nation nous a conduit dans l´histoire aux pires monstruausités.
Le grand bénéfice de la mondialisation est de nous obliger à penser en terme international.
nous sommes face à des défis mondiaux, il est temps pour nous de nous reconnaître comme une et une seule espèce vivant sur une et une seule petite planète. Nous partageons l´Humanité, elle est entre nos seules mains et elle sera ce que nous en ferons. Nous avons des cultures différentes, et c´est tant mieux, préservons ces cultures, apprenons les uns des autres, acceptons ces différences et enrichissons nos cadres de réflexions mutuelles.
Alors bien sûr, en temps de crise, la horde hurlante revient avec son cortège de « Travail, Famille, Patrie », mais ceux là ne peuvent et ne doivent pas être suivis, l´histoire nous en a assez appris à ce sujet il me semble.
Liberté, Égalité, Fraternité est et doit rester notre devise car il s´agit de valeurs universelles.
il nous reste à trouver un moyen de les appliquer ces 3 valeurs indissociables. Parce que force est de constater que si la France est censée porter cette magnifique devise, elle n´en a pas toujours été digne et elle n´a toujours pas trouvé le moyen d´en tirer toutes les conséquences.
Le monde libertaire reprend cette devise en l´adaptant :
La Liberté comme base, l´Égalité comme moyen, la Fraternité comme but.
« Mais vous savez ce que c’est… les évidences sont ce qu’il y a de plus difficile à mettre… en évidence »
Peut être parce que vos « évidences » sont du registre de la foi plus que du raisonnement sérieusement argumentable…
@guillaume
Non non, le le rubicond des marais a plutôt raison et je le trouve même un peu tiède sur le coup. Parce que moi votre communautarisme de repli comme le crime ou la violence, ben j’les vois bien s’épanouir aussi sur le terreau familial… Pas seulement certes, mais assez préférentiellement. Ouvrez un journal aux pages faits divers ou société, ou seulement les yeux. Cher payée la tiédeur du cocon…
isme + évidence= sans appel=totali ..tarisme.
Si c’est là les pousses printanières d’une nouvelle utopie……taillo taillo Joly Jumper!
Cordialement.
La famille – au sens large- peut-être aussi le clan, l’endroit de sa culture où on se sent bien, en sécurité.
Ce n’est pas exclusif de ce qui n’est pas sa famille.
Ce n’est pas faux…l’héritage est l’acte suprême de l’individualisme et nuit grandement à l’égalité, pas seulement économique, mais également politique et sociale. Mais ce n’est pas suffisant pour condamner la famille…il n’est pas certain que taxer l’héritage soit un frein à la natalité…au contraire, c’est l’idée même d’héritage qui peut inciter un couple à ne faire qu’un enfant pour ne pas avoir de problèmes de succession.
guillaume, comment savez-vous la foi que j’aurais pour telle ou telle chose ? Je le pense et n’y crois pas du tout. Je le pense pour toutes sortes de raisons qu’il me serait difficile d’exposer sans m’exposer à un déluge de critiques. Disons que quand deux individus fondent une famille, en général c’est pour faire des enfants qu’ils éduqueront pour qu’ils deviennent à leur tour des individus. Rappelons que la famille est une institution qui pourrait être très différente de ce que nous connaissons, et qu’en l’état elle est faite pour former la progéniture à devenir individualiste.
Crapaud
« quand deux individus fondent une famille, en général c’est pour faire des enfants qu’ils éduqueront pour qu’ils deviennent à leur tour des individus »
Il me semble que cette définition correspond bien à la réalité, pensez-vous qu’un lieu ou une époque (autre qu’un épiphénomène) est connu une approche différente? Je ne pense pas.
Pour moi il est des réalités, dont celle citée, qui sont du registre de « la force des choses », des réalités surement contestables, mais avec lesquelles il faut jouer. Leur dépassement peut être rendu possible à l’échelle des temps longs, mais pas sur la base d’un projet politique institué à courte échéance, né dans la tête de quelques penseurs, mais sans emprise sur les réalités collectives.
« Rappelons que la famille est une institution qui pourrait être très différente de ce que nous connaissons »
C’est bien sur ce point que réside notre désaccord: Changer la finance me parait possible car il s’agit de changer des structures humaines; changer la réalité du fonctionnement familiale est d’un tout autre registre, c’est l’Humain dans ce qu’il est que vous souhaiter modifier. Pour moi, croire que c’est simplement possible est une croyance personnelle, une forme de foi.
Antoine résume bien vos positions: « Tout est basé sur l’affect, donc sur l’instinct » et ce serait le problème. Oui, c’est évident, mais que voulez vous, l’Homme n’est qu’un animal politique et le restera malgré vos ambitions prométhéennes. Quelle violence de coercition seriez vous prêt à imposer à vos semblables, même pour les sauver d’eux même?
« [la famille] est faite pour former la progéniture à devenir individualiste » on pourrait croire à un extrait de A. Huxley. A bien y réfléchir, c’est bien cela que vous nous proposez avec Julien, Antoine et consort: le meilleur des mondes.
L’utopie est définitivement le terreau du totalitarisme. Et de l’utopie vous en avez à revendre, démocratie mondiale, fin du cadre familiale traditionnel aliénant, « liberté, égalité, fraternité » comme valeurs universelles imposée au monde… Quand l’utopie mélange à ce point des références ethnocentrées et des ambitions universalistes, on est déjà dans de la pensée « totalitaire ».
Remarquez, à bien vous lire, on est peut être d’accord: « Je le pense et n’y crois pas du tout »
Il faudrait peut être alors arrêter de déconnecter le « réel » et « les idées ».
Hum Hum c’est bien gentil votre discutions, mais on parle de QUEL définition 🙂
– Au sens courant et restreint, le mot désigne l’égoïsme, l’individualiste ne pensant qu’à lui sans se préoccuper des autres.
– Au sens politique, c’est une conception de la vie en société dans laquelle l’individu constitue la valeur centrale, d’où l’importance accordée aux libertés individuelles et aux droits de la personne ; l’individualisme est ainsi d’origine démocratique, son symbole est la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
– Au sens sociologique, l’accent est mis sur l’autonomie de l’individu par rapport aux règles collectives, l’individu s’affranchit de ces normes imposées par d’autres, des tutelles traditionnelles qui pèsent sur son destin : en ce sens, l’individualisme est un processus d’émancipation à l’image du féminisme au cours du XX° siècle.
Car effectivement si on applique vos propos au sens courant cela peu faire bondir.
Donc que un mot a plusieurs sens il est bien de le situer dans un débat.
Ça évite un dialogue de sourd 😉
guillaume, où ai-je écris que je souhaitais changer la famille ou les structures sociales de ce genre ? Je me suis borné à penser que la famille était le lieu de la reproduction de l’individualisme. Je ne suis pas allé plus loin. Après m’avoir attribué à tort une certaine foi, vous m’attribuez à tort une utopie que je n’ai point. Si vous n’êtes pas d’accord, vous pouvez seulement me rétorquer que la famille n’est pas le seul facteur nécessaire à la reproduction de l’individualisme.
Crapaud,
« Après m’avoir attribué à tort une certaine foi, vous m’attribuez à tort une utopie que je n’ai point. »
Vous avez totalement raison, je m’en excuse, c’est un procès d’intention effectivement. Je pensais que votre remarque indiquait une volonté d’y remédier.
« Je me suis borné à penser que la famille était le lieu de la reproduction de l’individualisme »
Vous utilisez quand même le mot « surtout » qui n’est quand même pas vide de sens.
@Crapaud Rouge
Dans ce cas crapaud je ne peu que me poser en contre.
Effectivement la part d’éducation peu avoir une forte influence.
Mais en mon sens finalement celle ci n’est rien face au conditionnement sociale dans lequel on évolue.
La société et le code comportementale qu’elle nous impose, conditionne réellement notre approche et le regard que l’on porte sur nous et les autres.
La valeur de famille n’est pas l’apanage de l’individualisme dans sont sens courant. Mais seulement une cellule qui compose le tissu sociale.
Après on peu parler de replis communautaire ou de corporatisme, selon les milieu mais ce n’est plus vraiment le même débat.
@vigneron
Attention a force de lire les fait divers sans comprendre et sans savoir de quoi on parle, on fini intoxiqué.
Les fait divers je les vies régulièrement, et pour ma part j’ai asse souvent l’occasion de côtoyer les différentes couches sociales. Le problème ce n’est pas une notion d’individualisme, mais la vrais misère. Celle qui associe le financier, l’humain, et l’intellectuelle.
Bref ce que l’on appel communément les cas sociaux.
Après tu aussi d’autres cas, avec les dépressions, et pathologies psychiatriques.
Et pour finir celle dont vous faite allusion qui fait la une de l’actualité, avec tout les amalgames qu’on n’omet jamais de glissé. Celle qui fait trembler dans les chaumière, et fait hurler de terreur les ménagères de 35 ans.
Menace tellement grande que l’on a supprimé toute action de proximité qui servait à canalisé et à gérer les tensions.
Avant tout un replis communautaire, entretenu par des règles d’urbanisme, et qui exprime également un mal être identitaire. Et de façon a ne jamais sortir du problème, on créer des débat stérile et orienté, afin de stigmatisé sur ces communautés. Histoire de bien leurs faire comprendre qu’elle ne font pas partie de notre société…
Non c’est sûr le problème N°1 des français ce sont ces communautés…
P.S: Je ne dit pas qu’il n’y a pas un problème. Mais il me semble que des enjeux beaucoup plus capitale se joue autour de nous actuellement.
P.S.S: Désoler pour mon orthographe il est tard, et je n’ai jamais été doué en ce domaine…
@Crapaud: « Je me suis borné à penser que la famille était le lieu de la reproduction de l’individualisme. »
C’est le lieu de la reproduction tout court.
Tres bonne remarque de Crapaud rouge, d’abord parce que c’est profondément vrai, et ensuite car çà vient briser tout ce discours moralisateur sur la famille protectrice, cellule de base (même si le rôle social est important, ce serait un long débat). Merci crapaud.
C’est effectivement cette globalisation, sauvage, trop rapide, profitant à des élites financières usurières qui jettent les Peuples les uns contre les autres, qui tue la mondialisation – acte positif d’échange culturel –
» Les Hommes ne se respectent plus les Uns les Autres. Huissiers sans âme, ils dispersent aux vents un mobilier sans savoir qu’ils anéantissent un royaume. » ST EX …
+ 1, comme on dit.
L’idée de nation c’est : chacun pour soi et tant pis pour les autres.
Cette idée est périmée depuis quelque temps (voir Jaurès par exemple) mais beaucoup ne le savent pas.
Le Royaume dont parle St Ex est au delà de la nation.
C’est le lien universel entre les hommes, qui donne un sens au lieu habité, au temps passé, au travail effectué, profondément lié à la terre en tant que support. C’est la découverte de chacun de son lien avec cet ensemble en devenir permanent qui permet de se sentir « appartenir ». Citadelle developpe cela sur près de 500 pages.
PAD veut peut-être dire que la période que nous vivons voit partir dans l’eau du bain, un bon morceau de cette structure universelle qui faisait que nous savions encore, il n’y a pas si longtemps, ou nous étions, à quoi notre existence participait….autant de questions moins claires aujourd’hui.
Je n’ai jamais compris pourquoi la note des Etats-unis était toujours restée à AAA !!! Qui manipule les agences de notations ?
Parce que le dollar américain est indexé sur le pentagone 🙂
Oui. Bill Gross de PIMCO, en 2004 : « En l’absence de notre force militaire, une décote de la qualité de notre crédit est une affaire qui va de soi » (voir La crise du capitalisme américain 2007 : p. 239).
penta ….. »gone with the wind » ….
Ouaip, comme quoi, n’en déplaise à nos Pythies des marchés ou à notre Sartron, ça reste finalement assez fruste et même carrément barbare les fondamentaux de la hiérarchie monétaire. Armée impériale, monnaie impériale; armée nationale, monnaie nationale; armée européenne, euuuuuuuuh… ro ?
Dire que S&P parle en adulte, est-ce sincère ou ironique ?
@PAD
Je vous retournerais volontiers la question. Parce que pour vous le rapport de S&P c’est du arreuhblabla de bac à sable ?
Si parler en adulte c’est dire ce qui doit être dit de la réalité, de ce qui nous attend, et ce autant qu’il est possible et, mieux encore, tant qu’il en est encore temps, alors qui parle en adulte ? S&P et le FMI dernièrement ou TF1 et M’dam Lagarde ?
C’est réducteur de dire arreuhblabla de bac a sable pour des adultes en devenir …
S&P, les terribles réducteurs de bac à sable …
@Vigneron
Plus sérieusement, je m’interrogeais sur cet effet d’annonce de S§P, somme toute, une vérité bonne à dire mais ignorée de personne. Cela dans un contexte politique entre le Congrès et la maison blanche particulier, choisissant la veille de l’annonce des résultats trimestriels de Goldman sachs et GE – réseau politique de Madame Obama – pour ne pas affoler le marché finalement ….
Des interrogations, rien de plus.
les restructurations futures de la Grèce, Irlande, Portugal et surtout la rigueur aux états unis devraient tuer l’inflation et la croissance naissantes, non?
A part, si les banques centrales impriment à tour de bras….
Donc en fait, si j’ai bien compris on repart en récession et déflation, sauf si les banques centrales inondent leurs zones de liquidités, dans ce cas là c’est récession et hyper inflation!
J’espère avoir mal compris, car aucune des 2 solutions n’est vraiment très guai!
Alan Greenspan
un maître !
(la citation est sans doute approximative ..)
Vous aviez à choisir entre l’inflation et la dette, vous avez eu l’inflation et la dette !
J’essaye de comprendre, mais je n’y arrive pas. Tout est faux, on dirait, rien de vrai dans le monde des finances, ou alors seulement que le vrai est faux…ou était-ce le contraire?
France: EDF va vendre 25% de sa production d’ énergie nucléaire au-delà du prix escompté par ses concurrents.
C’est une aberration… greffer de la concurrence sur un monopole, des vendeurs de factures.
ouais
Mais ICI on vous dis que le capitalisme est à l’agonie ?
n’essayez plus de comprendre vous êtes exclus d’avance..
bisous
Vous dites « Le taux d’emprunt pour la Grèce sur 2 ans qui dépasse 20% ». J’ai essayé de retrouver cette information, mais à part sur un forum dont le posteur ne cite pas non plus sa source, ma recherche n’a pas aboutie. Je dois mal m’y prendre.
Pourriez vous citez votre source s’il vous plait ?
Par avance merci.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND
vus
pardonnez moi mais faut croire ces simulacres bancaires ?
Vous êtes bien placé(de par votre expérience ).
En quoi une cotation reflète la réalité ?
Demain et après ,des courbes écrirons nos émotions?
Les délires de Lagarde, Madame Irma la voyante est de retour:
France’s Lagarde sees 2.25% GDP growth in 2012; sees 2.5% GDP growth in 2013 and 2014 .
http://ransquawk.com/headlines/134178
Tous les arracheurs de dents sont battus à plates coutures, ou bien autre hypothèse Madame Lagarde se dit que comme Sarkozy ne sera plus au pouvoir(dés 2012) et elle devenue députée des Français à l’étranger, il est alors en effet possible que la croissance reparte avec un autre président et un autre parti au pouvoir!!
C’est le fait de » fumer » des $ =) c’est trés toxique !
Si le carriérisme est un frein à la prise de décision ! alors supprimons le carriérisme !
et comme la vieille démocratie Athénienne, revenons à l’ élection de nos décideurs par tirage au sort !?
au passage, un petit article en anglais sur le sujet :
Why Randomly-Selected Politicians Would Improve Democracy
Etienne Chouard défend cette idée:
http://www.dailymotion.com/video/x22dxw_etienne-chouard-11-le-tirage-au-sor_politics
Un point de vue interessant sur les evenements a venir, tres prochainement.
Ray Dalio de Bridgewater, en anglais.
http://online.barrons.com/article/SB50001424052970203423404576186671576180048.html?mod=BOL_hpp_mag#articleTabs_panel_article%3D1
[…] tout de même il y a eu quelques « coups de tonnerre » au loin ! […]
Claude Bébéar : « Les agences de notation ne devraient pas noter les Etats. »
http://www.radiobfm.com/edito/info/102887/claude-bebear-les-agences-de-notation-ne-devraient-pas-noter-les-etats-/
Pour info…
Je suis en train de lire les dernières pages d’un bouquin .. ‘La compagnie’ Le grand roman de la CIA, un pavé de 1220 pages environ.. de Robert LITTELL. il y est question en autres , d’une opération du KGB de longue haleine s’appelant « KHOLSTOMER » , cette opération menée sur plusieurs années avait justement pour but de mettre financièrement à genoux les USA et une partie de l’Europe.. ceci par la manipulation de la bourse entre autres.. je ne sais pas si ce que je viens de lire est de la fiction mais c’est assez bluffant !!
je vous conseille la lecture de ce bouquin..
Quand vous aurez terminé le bouquin, vous lirez dans les dernières pages, sous la plume de Littell, que l’opération « Kholstomer » n’est qu’une invention de l’auteur qui n’appartient qu’au domaine de la fiction 😉
Ceci dit, oui, le bouquin est bon. Comme roman.
Le régime nazi avait elle aussi eu la brillante idée d’inonder les US de faux dollars pour mettre son économie à genoux.
Merci pour la transcription, cela permet de rendre votre vidéo accessible aux personnes sourdes et malentendantes.
Comme vous êtes en colère, à juste titre, Monsieur Jorion, seriez vous d’accord de témoigner contre votre ex patron de Wells Fargo (Puppet de Warren Buffet comme vous savez) pour dire qu’à l’époque il vous avait fait comprendre qu’il serait facile pour les banquiers de faire modifier la loi « à postériori » en cas de problème judiciaire. Comme pour celui qui est en train d’arriver à Blankfein ?
Rappelez-moi son nom, pour être sûrs que nous pensons à la même personne.
Je m’appuie sur vos dire et n’en sais donc pas plus… il doit être mort !
Je posais la question pour le principe.
Mais vous avez sûrement d’autres personnages en tête. De chez Countrywide par exemple…
C’était pour me faire une idée sur la profondeur de votre ressentiment, pas pour vous piéger donc.
Il suffit juste de vous regarder pour tout savoir de vous. Vous portez un tricot de peau sous votre chemise. Donc, vous aimez les concours de fléchettes et vous avez peur des vérandas. Vous avez une oreille plus grande que l’autre. Donc quand vous étiez petit, votre père vous obligeait à porter des robes. Je continue ? Olivier Barroux, Mais qui a tué Pamela Rose ?
Les taux d’intérêts à 10 ans seraient de l’ordre de 6 à 7 % si la FED n’avait pas eu recours au quantitative easing donc à la fin du QE 2.0 les taux devraient retrouver rapidement ce niveau (même aller au delà) et concomitamment on assisterait à un effondrement du dollar (deux dollars pour un euro ?) ce qui provoquerait une hausse du brut à 250$ minimum. Sans oublier une inflation (voire une hyperinflation) qui pousseraient davantage de personnes dans la misère.
Les Etats-Unis, face au problème de la dette, pourrait s’enfoncer dans une très grave crise politique (inédite depuis la guerre de Sécession) qui opposerait un parti démocrate « gauchisé » et un tea party « fascisant ». Ils pourraient sans remords décider de faire défaut et de crucifier tout le système bancaire mondial.
On assisterait probablement à une nationalisation complète de chaque système bancaire et à une période de très forte contraction des échanges internationaux…dont les principales victimes seraient la Chine et l’Allemagne.
A l’échelle mondiale, on va assister à une multiplication des révoltes et des chutes de régime dont les révolutions arabes ne sont qu’un prémisse (il y a bien évidemment des facteurs endogènes propres à chaque pays).
Je crois que la situation est très désespérée et qu’en fin de compte il n’est peut-être plus préférable d’éviter les catastrophes à venir mais plutôt préparer une alternative au système actuel qui sera balayé par les chocs prochains de telle sorte que l’on puisse remonter rapidement la pente.
Le fait d’avoir miré vos entrailles ne vous rend pas optimiste …y’a pas de quoi l’être non plus …
le pire comme le meilleur, qui sait …
Ceux qui souhaitent le meilleur ( les gens « normaux », « ordinaires », sont les plus nombreux : la classe moyenne, ou ce qui en subsiste, doit faire corps avec la classe populaire …
A propos de prix et de valeur:
« Tout ce qui a un prix n’a pas de valeur » ( Nietzche )
C’est le contraire.
Euh et ça change ?
Bonsoir à tous
Chez Zero Hedge un billet relatant les propos de Paul Farrell sur comment le capitalisme est en train de tuer les USA…. En tête de flingue: les uber-riches! En ligne de mire: toutes les classes moyennes du monde.
Remarquez ,si on veut réduire la consommation à cause du réchauffement et de la pénurie de matières premières et du peak oil, la politique actuelle est la plus efficace: sucrer les ronds du plus grand nombre de consommateurs plutôt que d’attendre qu’ils prennent conscience et réduisent d’eux même leur conso….détruire les industries manufacturières, sauf les fabricants d’écrans pour diffuser la propagande de dorme et les jeux pour faire tenir tranquilles les ruinés inactifs…. Au lieu de signer des protocoles à Tokyo ou à Copenhague qui mettront des années à donner des résultats, on agit tout de suite en force et on garde le plus beau et le pouvoir pour l’élite….
Je commence de me souvenir de l’arrivée d’Alaric à Rome en 471! J’ai eu quelques années difficiles ensuite, jusqu’en 1100 à peu près, où quelque chose a redémarré….
Cordialement
Steve
« si on veut réduire la consommation… »
Et si c’était la consommation qui nous réduisait, comme un plafond de verre ?, si la crise en cours était une destruction absolument mécanique de la part de consommation que le système ne peut plus assurer ?
Ma femme me dit souvent : » de toutes façons, on ne peut pas agir sur ces mécanismes ».
Et ce n’est pas la démocratie, les votes (peut-être des referendum – mais c’est pour ça qu’on nous les propose pas) qui permettront aux personnes qui se sentent concernées (l’avant-garde qui se retrouve sur ce blog par exemple) d’y changer quoi que ce soit.
Il n’y a qu’une prise de pouvoir à la cubaine qui changera la donne – ou un retour au nazisme, quelque soit son nouveau nom ou sa nouvelle forme.
Cuba, sujet tabou, mais sujet du passé aussi.
En 1987, l’écart entre les salaires y était de 1 à 4.
En 2007, il devient de 1 à 25. (monde diplo).
Sans cet ambargo ridicule, Cuba n’aurait-elle pas pu faire tâche d’encre?
Pourquoi croyez-vous qu’il y a eu cet embargo ridicule?
Et bien merci ! si l’UE, c’est H. qui a gagné ! c’est réussi ! …
Horreur ! Hors de question !
Le pire, c’est que les gens qui ont mis en place cette UE qui a dérivé vilainement, ne se rendent compte de rien !
De toute façon, le système financier actuel est totalitaire …et les ploutocrates, et même les oligarques sont des abrutis !
Question @ Paul JORION : vous proposez d’interdire les paris sur les prix. Je lis une autre proposition qui serait, « pour limiter la spéculation, d’interdire les transactions entre deux opérateurs financiers, afin que les marchés financiers ne jouent que leur rôle légitime d’intermédiaire entre les acteurs économique ».
Je ne suis pas du tout du domaine, mais souhaite quand même comprendre un tant soit peu. Pouvez-vous me dire si ces acteurs économiques ont réellement besoin d’un intermédiaire financier ? (est-ce uniquement pour conférer aux échanges la fameuse « liquidité » ? ou bien y a t il d’autres raisons qui les rendraient « légitimes » ?)
Ou, dit autrement, entre les deux propositions, quels sont les avantages et inconvénients ?
(en dehors du fait que la vôtre interdit la spéculation financière et l’autre la limite seulement.)
De même, faire cette interdiction (l’une ou l’autre) ne conduirait il pas les acteurs financiers à créer des faux nez pour spéculer en tant qu’acteur économique ?
merci de votre réponse.
Les acteurs économiques n’ont pas besoin d’un intermédiaire physique, liquidité ou pas, mais simplement d’un médium qui leur permette de faire connaitre leurs offres de vente et leurs besoins d’achat.
personnellement, je suis plutôt d’accord avec la proposition de Paul Jorion (je dis « plutôt », car comme je ne connais pas le sujet, il y a peut être des aspects que je ne prend pas en compte).
Mon problème n’est pas vraiment là, mais de bien comprendre pourquoi certains considèrent que l’intermédiaire financier est « légitime « . A première vue un intermédiaire financier est légitime dans la collecte des dépôts d’argent et la mise en place de prêts. On voit mal comment cela pourrait être plus efficace sans intermédiaire. C’est donc une activité souhaitable et il est normal qu’il soit rémunéré (après on peut bien sûr discuter du niveau de cette rémunération, dire que cela doit être un service public, etc. mais cela n’est pas ma question, qui porte uniquement sur la raison d’être de cet intermédiaire).
Mais dans le cas des achats de matière premières (par ex.) cela est il aussi vrai ?
Cette spéculation serait illégitime si elle n’apporte rien au système (ou si l’apport est inférieur au prélèvement) : est ce vrai ?
Mon deuxième point est (pour moi) tout aussi important : quel que soit le système , ne peut il pas être contourné assez simplement (par des faux nez) ? et si oui, ce ne serait donc pas une solution.
et alors : comment faire autrement ?
Bonjour Paul et merci pour votre coup de sang. Vos prévisions se vérifient, mois après mois, et cela permet à beaucoup (moi le premier) d’ouvrir les yeux sur des choses dont nous ne prêtions pas attention il y a encore quelques années. Je pense que ce blog est un exemple de ce vers quoi doit se tourner la démocratie dans l’avenir. Par le prolongement de vos livres, pour pouvoir approfondir votre pensée, on se fait une culture qui va au-delà de l’économie et nous permet de l’appréhender dans sa dimension humaine. Je pense qu’une proposition pourrait dans un avenir proche venir de ce blog et être portée aux décideurs. Évidemment cette démocratie numérique reste à inventer, mais vous aurez peut-être l’occasion d’en être un pionnier. Je crois plus aux initiatives concrètes qu’aux idéologies toutes faites et votre démarche semble aller dans ce sens. Vous avez compris mieux que quiconque les raisons du désordre, les avez prédites,et ce qui se passe en ce moment à travers le cas de la note US et du taux d’intérêt grec n’est qu’une suite logique. C’est assez bizarre, lorsque l’on écoute les explications des gens que l’on voit dans les mass media (toujours les mêmes), on a l’impression de ne rien comprendre. Ils n’ont rien vu venir.
Avec vous tout est très clair et compréhensible. Ayant compris et analysé les mécanismes, vous devriez être légitime pour porter les propositions nouvelles et radicales qui s’imposent. Je pense que le chemin sera difficile mais qu’il y a un coup à jouer.
Continuez de nous éclairer, de plus en plus de monde, et vos propositions s’imposeront.
Internet est la chance que n’avaient pas les générations précédentes pour sortir de l’ornière.
Je mesure bien les difficultés lorsque je le dis mais rien ne s’obtient sans peine surtout que les forces agonisantes se débattent violemment.
Mille millions de sabords !!!
Bachibouzouk !!!
Paul comme un p’tit air de famille avec, avec ….
http://www.laurent-malbrunot.fr/haddock_gris.JPG
je l’ai cherché en vain …mais, je voulais une bulle avec les jurons « ad hoc » – c’est le cas de la dire ! –
suis trop gourmande !
Voilà concrètement en Grèce, dans le magazine « Frontal » ZDF allemande :
Certains hôpitaux de Thessalonique ne peuvent plus soigner les AVC, car ils ne peuvent plus accueillir les urgences, etc. Le soin tombe en ruine, le nord de la Grèce est un désert économique, et les gens sont obligés de partir…
Par ailleurs, la AOK allemande entre en collusion avec l’industrie pharmaceutique en créant des structures de sous-traitances opaques destinées à prendre en charge les patients schizophrènes d’abord, sous contrôle de fait des labo Johnson et Johnson. Leur intérêt étant de gaver les patients de pilules et donc de supprimer les psychothérapies. De toute façon la politique d’outre Rhin est un cloaque.
http://www.dailymotion.com/video/xrv1c_leo-ferre-il-n-y-a-plus-rien_music
« La menace sur le AAA des Etats-Unis, une « manoeuvre politique »?
Tour d’horizon dans la blogosphère des réactions suscitées par ce geste historique. »
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/menace-sur-le-aaa-des-etats-unis-une-manoeuvre-politique_253034.html#xtor=AL-189
USA 2040… peut-etre bien un pays d’avenir, si la Terre tourne toujours….
Bien sûr que oui!
bien sur que pas sur!
Moi qui étais déjà de tempérament inquiet, tout ceci n’arrange pas mes affaires… un jour il va falloir mettre un auto-volant sur le monde, interdit aux moins de 10 ans, aux âmes sensibles. Il va falloir mettre en garde les enfants surtout de ne pas regarder ça, établir une censure générale sur le film « La Terre, comme si vous y étiez ». Franchement Céline n’avait pas imaginé un tel cauchemar, et que « la nuit » serait bien plus terrible encore que celle qui montait vers le Rancy… !
Bref…
n’est-ce pas vous qui m’avez fait découvrir « les innocentines » …pour enfants et quelques adultes…
un régal ! Merci !
« La possibilité de s’élever jusqu’à la compréhension d’un système de coordination dépassant, dans le temps et dans l’espace le champs des observations humaines est une circonstance qui met en lumière la faculté que possède l’homme de franchir les limites de la matière changeante et variable, en affirmant sa supériorité sur les genres insensibles et impérissables de l’être…Il existe dans la succession des événements et dans les relations qu’ont entre elles les choses coexistantes, une méthode dont l’intelligence de l’homme se rend compte, et s’en servant de jalon, il parcourt des siècles d’histoires matérielle passée ou future que l’expérience humaine ne peut jamais certifier…Les événements germent et se développent…Ils ont un passé qui se rattache à leur présent et nous croyons avec confiance bien justifiée, qu’il y a en réserve un futur qui sera de même relié avec le présent et avec le passé…Cette continuité et cette unité de l’histoire se répètent sous nos yeux, dans toutes les phases concevables du progrès…Les phénomènes nous fournissent une base pour la généralisation des deux lois qui constituent réellement des principes de divination scientifique qui, seules, permettent à l’esprit humain de jeter un coup oeil sur les archives scellées du passé et sur les pages encore blanche du futur…La première de ces lois est « la loi d’évolution », ou, pour la définir en d’autres termes : « la loi de succession corrélative (ou d’histoire organisée dans l’individu) » démontrée par les phases changeantes de tous les systèmes de résultats qui mûrissent…Ces pensées évoquent en notre présence le passé sans limites et le futur sans limites de l’histoire matérielle…Elles semblent presque ouvrir un horizon infini et douer l’intelligence humaine d’une existence et d’une faculté débarrassée des limites imposées par le temps, l’espace et la causalité limitée, et l’élever jusqu’à une sublime conception de la Suprême Intelligence qui réside dans l’éternité »
World-Life, pp.535, 548
La philosophie ésotérique elle-même explique que ces perpétuels cycles de temps reviennent sans cesse, périodiquement et intelligemment, dans l’espace et l’éternité…Il y a plusieurs cycles, les cycles de la matière, …mais il y a aussi les cycles d’évolution spirituelle…Et aussi les cycles de races, de nations et d’individus…Alors restons dans l’assurance que l’homme est perfectible…Aucun métaphysicien ne pourrait mettre en doute ces vérités, qui font partie des enseignements ésotérique…Il existe une prédestination en ce qui concerne la vie géologique de notre globe, comme en ce qui concerne l’histoire passé et future des espèces minérales, végétales, animales et humaines…Ceci se rattache à ce que nous appelons communément la vie…La Loi de l’évolution nous entraîne actuellement le long de l’arc ascendant de notre cycle, jusqu’au moment où les effets se fondront une fois de plus dans les causes, aujourd’hui neutralisées, se confondront avec elles, et où tout ce aui sera affecté par ces effets, aura recouvré son « harmonie primitive »…Ce sera le cycle notre Ronde particulière, un simple moment par rapport à la durée du Grand Cycle ou Mahâyouga…N’oublions pas que les remarques philosophiques, si belles, d’Hegel, trouvent leur application dans les enseignements de la science occulte, qui nous montre la nature agissant toujours en vue d’atteindre un but déterminé, dont les résultats revêtent toujours deux aspects…De même que notre planète accomplit annuellement un révolution autour du soleil et tourne en même temps autour de son axe une fois par vingt-quatre heures, parcourant ainsi des cycles mineurs au cours d’un cycle plus grand, de mêmes l’ oeuvre des cycles inférieurs s’accomplit et recommence durant le cours du grand Saros…Prenons de l’altitude…Les âmes pures et sincères n’ont rien à redouter…Sachez-le une bonne fois pour toute…Faut-il encore avoir une âme…C’est là tout le réel débat!
@idle
Ce blog n’est pas un lieu de prosélytisme pour les tenants du « créationnisme » et de la thèse du « dessein intelligent ». Vos propos sont ici inaudibles, tout simplement parce que vous ne pouvez avancer aucune preuve et aucune donnée de faits à vos propos délirants.
La philosophie ésotérique n’existe pas, les théosophes n’existent plus depuis longtemps et c’est tant mieux. Et ceux qui se vautrent encore dans le syncrétisme le plus crétin (avec les ovnis, les messages de l’au-delà, les anges, la télépathie et autres balivernes) ne font que prospérer sur la crédulité des gens et surtout sur leur manque de culture scientifique.
En ce sens, je vous conseille vivement la lecture de Karl Popper (in, « Les deux problèmes fondamentaux de la théorie de la connaissance« ) ou aux écrits de Bertrand Russel (« Science et religion« ).
Vous vous apercevrez peut-être que la construction d’une connaissance diffère quelques peu de la construction d’un mythe.
D’accord Kezcaco.
N’est que le Mythe, c’est à dire le « I want to believe », reste présent, toujours… et de par ses « variations » nous donne, par effet de miroir inversé, une image pas dénuée d’intérêt du monde en un point T. Les mythes nous parlent. Notre esprit n’est heureusement pas que cartésien. Heureusement répète-je. Sinon quelle prison.
Et puis, même si les effets de sérendipité ont été plus efficaces, la spéculation (voire comment on peut essayer de transcender la spéculation) reste un outil exploratoire passionnant, un « work in progress » qui présente certes un déchet considérable. Je crois que c’est AC Clarke qui, parlant des ovnis, disait que toute science au-delà de notre compréhension ne peut qu’être indiscernable de la magie.
Le rêve est un fantastique nourriture.
Dans la nuit noire et obscure, les yeux bleus Isabelle a.
C’est étrange !!! Les médias disent que tout est vert , et nous sommes des moutons à dire que tout est vert !!! La plupart des analyses faites ici sont de très court termes . Bref tout cela pour dire que le problème est bien plus profond l’occident est toujours dans une dépression. Comme le dit Mr JORION les extrêmes peuvent prendre le pouvoir car ce sont les seuls à parler du réel problème sans en avoir la solution….
Je retiens toujours le dernier reportage que vous avez fait …. Nous vivons dans le virtuel ou le monde est illusion comme un beau château de cartes ou de dominos . allons nous vivre le point de non retour ?
Je n’y comprends plus rien les analyses sont bonnes les sociétés battent tous les consensus et tout le monde appréhende le fait de revivre une crise.
Mais j’ai toujours appris que l’économie était cyclique avec des hauts des bas !!!!
Mais là je vous vois d’un négatif le plus total .
Est ce que l’on se nourrit du pessimisme ? Ou on occulte le passé pour avancer ?
L’homme à tendance à parler que du mauvais et à ne retenir que le positif …
Les pays émergents sont d’un optimiste au plus haut … Je pense que l’europe ou les US sont dans une véritable dépression . Il faut être optimiste il n’ y pas que du mal non plus . Les pays sont de plus en plus endettés l’hyperinflation arrive les chômage augmente les industries se délocalisent le pouvoir d’achat stagne les banques s’enrichissent sur des marchés occultes . L’energie augmente . les pays qui empruntent comme la Gréce à 20% sur 2 ans c’est délirant … Comme je dirai c’est la mort du petit cheval !!!! Comment on peut faire un taux de 20% alors que le pays est déjà endetté à son maximum ? Il faut le dire c’est le monde à l’envers . c’est comme la gangrene au lieu de vous couper le pouce on vous coupe la jambe et encore si on peut vous soigner on le fera pas car il vaut mieux que vous ayez du mal à guérir que de guérir … On se nourrit par la pauvreté des individus et non de leur richesse car l’homme est trop égoïste pour pouvoir la partager. Et si nous continuons en ce sens je reprendrai une expression » c’est au pied du mur qu’on voit mieux le mur » …. Bonne journée à vous tous
l’occident est toujours dans une dépression
S’agissant de la crise précédente,celle de 1929,on parlait de la Grande Dépression…
Une série d’émission sur Fr-Culture
http://www.franceculture.com/emission-fictions-le-feuilleton-hard-times-histoires-orales-de-la-grande-depression-de-studs-terkel-
Merci très intéressant cette emission !!!!
Ce sont les islandais qui ont raison, sont ils plus intelligents que nous ?
Non, ils n’ont simplement pas le choix, ce qu’on leur demande est impossible.
Techniquement et visiblement impossible, c’est ce qui les sauve, les comptes sont vite fait.
La situation est la même en Grèce. Mais à l’aide des super pouvoirs, les magiciens vont faire un miracle…
La situation est la même en Irlande. Mais à l’aide des super pouvoirs, les magiciens vont faire un miracle…
La situation est la même au Portugal. Mais à l’aide des super pouvoirs, les magiciens vont faire un miracle…
Il faut faire confiance à Mr Maddoff, il a poursuivi son business bien plus loin qu’il ne pouvait l’imaginer sans que le résultat final ne change : la banqueroute arrive tôt ou tard.
Le défaut de paiement , et la mise en liquidation permet de mettre en évidence les problèmes et surtout de faire les comptes. Le système n’est pas parfait, mais le créancier, le fournisseur et le client subissent tous en même temps l’impact de leurs erreurs passées.
Sans parler de justice, les torts sont partagés et les comptes sont soldés, et la vertu éducative de la sanction se traduit immédiatement dans les nouvelles transactions qui s’établissent entre les acteurs économiques.
Chacun reprend son activité sur des bases réalistes et prudentes.
… jusqu’à la prochaine fois
Le seul parachute à ouvrir est celui du défaut de paiement et de la restructuration radicale de la dette publique et de la dette privée. La réduction du bilan permettra seule d’adapter radicalement nos économies à nos intérêts stratégiques et de redéployer nos ressources réelles sur nos priorités vitales.
Le risque politique d’une telle décision est quasi nul, il devrait être assez facile de désigner des coupables. D’autre part, il y a cinq ans quelques personnes seulement pouvaient imaginer ce qui se passerait, désormais tout le monde peut observer et comprendre la situation et l’issue certaine.
Il faut juste se dire que perdre son job, sa retraite, son assurance vie, c’est juste un peu moins grave que de perdre la vie …. ou sa connexion à internet.
Les Islandais ont été sauvé par le droit de référendum et la volonté de leur président qui a exercé son droit de demander un référendum. Ce sont les seuls européens à qui la question a été posée : « Acceptez-vous de payer les pots cassés par les financiers ? » Ils ne sont pas plus intelligents que les autres. On leur a juste posé la question.
Sans ce président, les Islandais auraient servi de caution aux banques anglaises et néerlandaises. Les Islandais auraient été une source de revenus stables pour des gens riches. Les zélites islandaises étaient toutes en faveur de cette situation. Je ne les vois pas en train de payer, par contre elles auraient eu le droit d’être payées pour organiser les transferts d’argent des poches de leur population vers celle des banquiers anglais et néerlandais.
Les Irlandais, leur gouvernement en tous cas, a cru un rapport produit par « j’ai oublié quel groupe financier » selon lequel l’acte le plus raisonnable était de garantir la dette de ses banquiers. Ce document a été (selon mes souvenirs) critiqué comme étant carrément un faux. Si ce pays respecte ses engagements, il restera pour l’éternité sous la coupe de ses créanciers (dont des banquiers allemands).
Les Portugais sont dedans la nasse. Il a été clairement précisé que les négociations engagées par le FMI, la BCE et un autre sont faites avec l’état portugais, pas un gouvernement. C’est une façon de fermer la porte à toute remise en cause de ce que ces gens vont imposer aux portugais. C’est une autre source d’argent régulier pour les banquiers.
La Grèce est aussi au fond du trou. Elle n’arrive même pas à suivre avec les intérêts (ce n’est pas une surprise). La réaction des zélites est de dire que c’est parce que ce pays ne va pas assez loin dans ses privatisations. C’est aussi un pays mis en coupe réglée.
La seule différence entre les Islandais et le reste est ce truc politique appelé référendum qui n’entre pas dans la logique économique. Les Islandais montrent le niveau de légitimité des zélites européennes actuelles. Les déclarations du FMI, BCE et j’oublie correspondent plus à des ordres qu’à une légitimité. Nous sommes sacrément loin du « doux commerce » de Montesquieu. Ce pays a encore un peu de politique.
L’Europe a cessé totalement toute indépendance politique avec la constitution européenne. Ce truc explique pourquoi il y a des dettes souveraines et qu’elle soient impayables (article 123). Ce truc a été imposé par les zélites qui en profitent. Les Irlandais l’ont accepté que parce que la crise 2007 – … les avait frappé et qu’on leur a dit. « Si vous acceptez, les emplois reviendront ». Ailleurs, les zélites se sont bien gardées de poser la question à leur population (France). Le système est légal. Il n’a aucune légitimité.
Je relis « Une approche fractale des marchés » de Mandelbrot et un autre. Il y est raconté une histoire intéressante. La bourse de Paris était le centre mondial de la spéculation car l’état français avait émis pour 70 milliards de francs de l’époque d’obligations éternelles (cela a donné les rentiers) pour payer les dédommagements aux propriétaires spoliés par les révolutions de ce pays. Le budget du pays (je crois – c’est un souvenir non vérifié) était de 4 milliards. La situation était donc un rapport de 1 à 17 (18) entre le budget et les dettes du pays. Tout se passait très bien. Cet état de choses a marqué le début de la finance à grande échelle de la société. Que des lois très avantageuses pour les spéculateurs datent de cette époque devient logique. Ces papiers valeurs faisaient l’objet d’un trafic intense. Tout le monde savait qu’ils ne seraient jamais remboursés. Seuls les intérêts versés sur ces papiers l’étaient. La situation actuelle me semble être une recréation de cet espèce « d’état de grâce » de la finance.
Aucune légitimité populaire et une constitution écrite par et pour des rentiers provoquent tout à fait logiquement une remontée des partis d’extrême droite. Ce sont les seuls à dire que les peuples ne sont pas obligés de supporter les conséquences de la situation « raisonnable » actuelle. Refuser cette situation est condamné par l’invective de « populisme ». La raison a encore de la force. Mais la vie de chaque jour, chaque perte d’emploi, chaque fin de mois difficile va donner des adeptes à ces partis. Ces adeptes rejetteront avec vigueur toute référence à la raison, à la réflexion, à l’intellect car ces objets servent à les maintenir dans une situation au mieux difficile. Le « Tea Party » européen arrive.
Pleurer que les Finlandais se montrent égoïstes ou que Marine Le Pen monte dans les sondages est une folie pour moi. Chaque membre raisonnable des zélites lutte tous les jours pour que les extrémistes, l’égoïsme, la fermeture, la violence se répandent, grandissent et empirent.
trés lourde responsabilité des zélites, je suis d’accord !
mais, en dehors de la xénophobie portée par ce parti politique ( trés trés proche de la droite -extrême de l’actuel gouvernement), l’extrême-droite a toujours été du côté du pouvoir de l’argent , et s’est toujours parfaitement moquée des classes populaires ( et moyennes, d’ailleurs : trés contrariantes, car possédant en son sein des enseignants et des soignants, globalement plus portés par l’humain et sa conscience, son éducation, et un soucis de justice, que par les gros picaillons !)
dans l’état actuel des choses, il est dommage que les partis de la vraie gauche aient du mal à se faire entendre …car le PS, devenu un parti de « notables » dans sa tour d’ivoire, n’est évidemment plus crédible …ayant totalement trahi ce pourquoi il a été créé, soit un regard égalitariste et compréhensif des gens instruits et un soucis de justice, envers les personnes les plus en difficulté ..le PS avait besoin de revenir à ses valeurs premières : gardant en son sein les deux tendances Guesde et Jaurès …
en attendant le changement de paradigme, dont l’accouchement n’est pas aisé : l’enfant se présentant de coté : il va falloir une bonne sage-femme !
Paul Jorion en sage-femme ?!…bon, après tout, il srait temps que les hommes fassent les travaux qui furent réservés aux femmes de toute éternité …
Je le répète, c’est la troisième guerre mondiale sans l’avis des peuples. A cause de ce système moribond, une majorité de pays se retrouve dans la merde grâce à l’entêtement des impérialismes et des bourgeois, et ces derniers s’ils restent debout et maintiennent par la force des semblants de gouvernements s’accapareront les rênes d’une nouvelle gouvernance mondiale. Les bourgeois le disent, c’est une guerre de classes et ils gagnent. Pour l’instant. Car la seule solution pour changer de cap et c’est celle que je soutiens, c’est une mobilisation des travailleuses et travailleurs, du prolétariat, sans pareil ! Une grève générale ! Des révolutions !
Femmes et hommes de toutes parts, c’est notre génération qui doit faire ces révolutions. Pour ne pas voir nos enfants embrigadés dans la police et l’armée, seuls métiers d’avenir sous cette tyrannie capitaliste.
Il faudrait que votre travailleur arrête de travailler et réfléchisse un peu.
Il ne peut pas s’arrêter de travailler, il est dans la « matrice » (le film Matrix), il est aussi endetté que son banquier, mais si lui fait défaut, personne ne viendra le sauver!
Aujourd’hui la révolution est une variable d’ajustement qu’on peut résumer ainsi:
Des émeutes sur lesquelles on greffera un récupérateur providentiel issu du système pour assurer sa pérennité, je ne pense à personne en particulier, pourtant la presse….;-)
D’amour mourir me font, belle Marquise, vos beaux yeux.
Hors sujet, impression d’être!
La Force, en toi, puissante est !
Merci Paul J.
Dès que j’ai entendu parler à la radio de ces attitudes hyper conservatrices des politiques américains, d’ailleurs semblables à celles des nos dirigeants conservateurs européens , je n’ai pu m’empécher de penser à une vidéo dont j’ai déjà parlé sur ce bolg, vidéo où l’intervenant,Richard Koo, Chef Economiste au Nomura Research Institute au Japon, explique très clairement que les occidentaux sont en train de tomber dans la même erreur que le Japon lors de la crise de 1990: réduction des déficits publics et autres restrictions budgétaires, ce qui ne peut que retarder la reprise de l’économie et de l’emploi.
Il explique que les deux crises celle de 1990 au Japon et celle de 2008 aux USA puis dans le monde occidental, sont de nature semblable, il parle de “Balance Sheet Recession”
pour lesquelles il faudrait au contraire des investisements publics de masse, juste l’inverse de ce que réclament les conservateurs américains et européens…
http://ineteconomics.org/richard-koo
Je repose la question: pourquoi ces commentaires ne sont ils pas écoutés et surtout entendus par les responsables politiques et ou industriels et financiers. Par quel aveuglement ne voient-ils pas que c’est pourtant leur propre intérêt de changer de politiquedans la mesure où ces personnes veulent sauver le capitalisme elle devraient le comprendre… Mais il semblerait qu’ils n’arrivent pas à sortir du paradigme des idéologies néo libérales. Ils vont donc mourrir plutôt que de changer de paradigme…
Paul T
Let me suggest that readers of this blog should have a look at interview of “How the West is Falling Into the Same Trap as Japan in the 1990s, Failing to Understand the Strangeness of a
Friedman introduit une autre virtualité, celle appelée « revenu permanent » selon laquel l’agent économique anticipe ses revenus futurs pour consommer. Ce qui permet un autre moyen de contrôle, en agissant sur la façon dont l’agent anticipe… d’où la surestimation des possibilité de contrôle de l’économie.
Je ne comprends pas comment la science économique a si mal tourné, si ce n’est stipendiée par la CIA etc.
l’hypothèse était que si ça ne fonctionne pas c’est que l’échange se fait mal, parce que les agents ne comprennent pas l’échange… etc. Il suffit de résoudre des problèmes techniques et puis cela fonctionnera.
En avril 45, un nazi de haut rang expliquait que si son Allemagne avait des problèmes, c’est parce qu’elle n’a pas été assez nazie.
En aoùt 89, un communiste soviétique de haut rang a fait une déclaration analogue pour l’URSS.
Vous avez observé l’analogue pour le libéralisme.
Remplacer le « revenu permanent » par le « crédit permanent », ce serait plus juste du point de vue de l’histoire. 😉
Sans réel avis sur la question, que pensez vous de l’article de Jacques DELPLA paru dans Les Echos aujourd’hui ?
En résumant à gros bords, selon lui, le défaut de la Grèce serait pire qu’une solution « mixte », à mettre en place.
Solution qui serait, je cite :
Oups !!! , oublié de mettre le lien
Article de Jacques DELPLA ici
Encore une fois, dans cette vidéo, au temps 03 :06 comme dans vos livres, l’Argent mode d’emploi ou le Capitalisme à l’agonie, vous revenez à cette formule qui me pose toujours problème « l’argent n’est pas disponible là où il doit être ou là où il devrait être »
Il me manque un déclic pour comprendre ce qui m’éviterait l’isolement, dites-vous.
A la réflexion, je me demande si ça n’est pas au niveau de cette formule « là où il doit être ou là où il devrait être » que se situe la bifurcation dans nos raisonnements, ce qui nous amène à voir les choses différemment. Longtemps, et à tort certainement, j’ai cru voir dans cette expression, un petit côté racoleur destiné à s’attacher la sympathie de ceux qui sont à court d’argent et aimeraient en voir moins chez ceux qui en ont et plus à leur disposition dans leurs poches.
Outre le fait que vous êtes humaniste, mais qui de nos jours prétend ne pas l’être, vous dites en l’occurrence, « si l’argent était là où il doit être ou là où il devrait être » cela permettrait au « système » de continuer à fonctionner. Or, sauf si je me trompe, le système qui est en fonctionnement sur la terre est le système capitaliste.
Mais, pour que le système fonctionne, il suffit qu’il y ait du capital, c’est-à-dire, comme vous le dites très justement, une ressource à répartir selon une certaine loi de redistribution. Plus il y a d’êtres à faire vivre, plus l’accès à l’énergie est difficile et plus la consommation moyenne par individu est grande, plus cela conduira à réduire la durée de vie moyenne des individus. Car c’est l’énergie qui permet de vivre.
En observant ce qui se passe naturellement chez les êtres vivants on constate que tous ne sont pas égaux et que les plus forts, les plus malins et les plus chanceux, connaissent une durée de vie plus élevée au détriment de celle des plus faibles et des plus fragiles.
Parmi ces bénéficiaires figurent les individus qui misent sur le capital parce qu’ils savent voir plus loin que les autres. Ils veillent à se procurer un capital aussi important que possible, qu’ils évitent de dilapider en puisant dedans pour vivre au fil des jours. Ils préfèrent s’en servir pour générer des revenus et vivre sur la plus value de mise en œuvre. Et, comme un capital peut devenir obsolète, compte tenu de l’évolution des techniques de mise en valeur, ils veillent à l’adapter et à le renouveler afin de laisser à leurs descendants des moyens de survivre et de se perpétuer dans leur lignée.
Au-delà des individus, les regroupements en peuples et en pays se comportent de manière similaire. Les pays émergents qui ont des atouts pour devenir les plus forts se comportent en capitalistes même quand ils sont nés sur une base communiste comme la Chine. Ils veillent à se placer parmi ceux qui se donnent le plus de chance de survie.
Ce que je viens d’évoquer ainsi, est ce que l’on peut déduire des faits qui se déroulent sous nos yeux quand on s’oblige à analyser sans passion. Cela ne résulte pas d’une construction visant à servir un idéal de partage égalitaire et généralisé au niveau de la planète entière.
Quand on voit la Chine acquérir des terres cultivables dans des pays pauvres, on peut s’interroger si c’est bien la meilleure voie pour atteindre un tel objectif. Elle y arrivera peut-être, une fois qu’elle aura mis tout le monde sous sa coupe. Probablement alors qu’une oligarchie sera pour un temps au moins, la grande bénéficière de la situation. La liberté sera la grande perdante et le développement stoppé ou notablement réduit.
Et si le système avait mis à la tête de la FED une sorte de FOU ( Ben Bernanke) qui userait de façon inconsidérée de la création monétaire de dollars ! Qui aurait le contre pouvoir au US de le stopper dans son entêtement puisqu’il y aura certainement un QE3, puis un QE4, etc ?
Le système paraît en effet craquer de toutes parts, comme un vêtement disputé par des mains trop fébriles un jour de soldes. Les explosions populaires au maghreb ne sont-elles pas les prémices de l’explosion mondiale attendue? Ces pays sont touchés par une crise économique sévère plus que par un manque de liberté d’expression et le capitalisme mondialisé ne commencerait-il pas à se rompre au niveau des soudures les plus fragiles? On veut les voir différents et ce sont pourtant des pays caricaturaux, dans leur fonctionnement, de la concentration du capital et de sa manipulation spéculative d’inspiration maffieuse qui règne partout.
Par ailleurs je suis comme beaucoup particulièrement effaré par la complicité télévisuelle qui soumet l’humeur du spectateur aux variations du CAC40, de Wall Sreet, ou de la performance des grands groupes français, liant inconsciemment la bonne humeur du citoyen à l’importance des dividendes versés aux actionnaires, dont malheureusemnt la plupart ne fait pas partie…Si l’on veut continuer à être informé objectivement de l’évolution économique de la nation ou même du monde, je crois qu’il faut commencer par laisser tomber la télévision Et je ne parle pas de pays comme le Brésil où la collusion entre les lobbys financiers et les chaînes télévisuelles sont si caricaturaux qu’on voudrait en rire si ce n’était pas aussi lamentablement indécent.
Justes remarques.
Notre société est aux mains de Wall Street, la City et ses analogues. Alors le CAC 40, le DJIA et leurs analogues déterminent si nous allons bien ou mal. La télévision rapporte ce qui va modifier notre humeur dans notre monde (L’économique prime dans notre monde). Alors ces gens font leur travail.
Nous ne sommes pas seulement économiques. Notre humeur n’est pas qu’économique. Qu’est-ce qu’elle est d’autre ? Une réponse à cette question nous donnerait une sortie de cette situation.
– CRISE SYSTÉMIQUE –
Quelques solutions simples pour réguler les système financier marchants :
Séparer l’activité des banques de dépôts de celles des banques d’affaires.
Interdire les paris sur la fluctuation des prix est des acquisitions/ventes à découvert.
Restructuration de la dette des États …
… la prime de risque, c’est pas fait pour les chiens !
Limiter la création de la monnaie ex nihilo, à partir de rien (QE, planche à billets).
Abandonner l’étalon dollar vers celui d’une monnaie mondiale, seule un panier monétaire mondial avec l’or et l’argent comme base me parait être d’une absolue nécessité.
Aucune monnaie ne peut résister à l’or, encore moins la finance.
Ça remettrait les pendules à l’heure (à l’or).
Évidemment, les Marchands ne seront pas contents.
Grand bravo pour toutes vos interventions M. Paul.
Bien et bon toujours
Merci de donner un extrait du rapport de S&P justifiant «qu’elles se situent en adulte». Sans lui, j’aurais mal interprété l’événèment, alors que j’ai lui le billet de G.Ugeux qui lui est consacré.
On aurait aimé, toutefois, une présentation mieux synthétisée, une lacune qui s’explique, sans doute, par votre emploi du temps chargé.
Paul donne les clés. Le fait qu’il pense les lecteurs suffisamment grands pour ouvrir la porte eux-mêmes est une preuve d’estime.
Julien, Je n’avais pas pas réalisé qu’il s’agissait d’une transcription de sa vidéo, et non un billet en bonne et due forme. Autant pour moi, et c’est pour cela que je suis revenu au blog, dès je m’en suis rendu compte.
Mais il y a comme un accent de sagesse orientale dans votre remarque, dont il appartient à PJ de dire s’il se reconnaît…
J’ai dû faire une erreur et mon message de ce matin n’est pas passé. Comme je ne vois pas de raison pour que ce dernier ait été hors sujet ou offensant, je réécris un commentaire à propos de la réaction que m’a inspiré la notation de S&P et les positions ultra conservatrices des républicains américains soutenus par les fondamentalistes du néolibéralisme.
Toutes mes excuses aux modérateurs si j’ai fait une erreur, mais, si mon premier commentaire était en fait passé et que je ne l’ai seulement pas retrouvé, ils constateront que je ne me suis pas contenté de reproduire le premier commentaire mais que je l’ai réécrit entièrement, et avac des précisions qui n’étaient pas dans la première version.
Ces financiers on semble-t-il oublié très vite qu’en grande partie, le déficit public américain, (ainsi d’ailleurs que les deficits des états européens) a fortement augmenté suite au sauvetage des banques par l’état américain ainsi que les états européens : les fameuses banques « too big to fall » pour lesquelles les USA et les états européens ont versé des sommes faramineuses…
La réaction des oligarchies financières américaines à la notation de S&P ( Special and Rich…)
Montre bien que ces gens ne comprennent même pas leur intérêt qui serait de préserver le capitalisme. Cela montre une fois de plus combien l’hypothèse rationaliste en économie est erronée… Ces oligarchies financières technocrates ou elles mêmes actionnaires, continuent à demander des politiques d’austérité et de restrictions des dépenses publiques… Cette stratégie ne fonctionne pas et elles(les oligarchies financières ) en redemandent… C’est seulement par aveuglement idéologique néolibéral qu’elles continuent dans cette voie.
Pourtant ce n’est pas faute d’avoir été informées. Même une entreprise comme IBM avec sa campagne demandant des investissements publics pour une « planète plus intelligente » l’ont compris, mais les idéologues du néolibéralisme ne veulent pas entendre ce genre de messages. Je cite à nouveau la vidéo dun économiste Japonais de haut rang qui s’inquiète de voir les pays occidentaux faire les mêmes erreurs de stratégie économiques que celles qu’avait fait le Japon lors de la crise des années 1990 erreurs, qui avaient prolongé dramatiquement la durée de la crise japonaise.
Cette vidéo ne vient pourtant pas d’un « agitateur gauchiste » contestataire qui pourrait effrayer les financiers, elle vient de Richard Koo: Chef Economiste au Nomura Research Institute au Japon: Elle devrait donc pourtant être comprise par les financiers américains…Mais pour eux il s’agit en fait d’un changement de paradigme au sens de Thomas Kuhn, ils sont dans l’incapacité d’envisager le monde autrement qu’à travers le prisme du capitalisme néolibéral, et opposés par principe à toute intervention de l’état et à toute augmentation de l’impôt. Le pire c’est qu’ils croient à leur théorie et que les faits ne les feront pas changer d’avis…
Le titre de la vidéo de Richard Koo est:
“How the West is Falling Into the Same Trap as Japan in the 1990s, Failing to Understand the Strangeness of a « Balance sheet ressesion » « Comment l’occident est en trains de tomber dans la même trappe que le Japon dans les années 1990s, incapable de comprendre l’étrangeté d’une “Balance Sheet Recession » (traduction??? SVP mes connaissances en anglais financier ne me permettent pas de trouver une bonne traduction, Google me dit d’ailleurs qu’il n’y en a pas de bonne…)
Les explications de Richard Koo n’en sont pas moins claires: les politiques de restrictions budgétaires d’un côté et d’argent pas cher de l’autre ne fonctionnent pas et ne feront même qu’aggraver la crise économique et la prolonger, en occident tout comme cela a été le cas au Japon dans les années 1990…
http://ineteconomics.org/richard-koo
Ce qu’il appelle “Balance Sheet Recession », d’après ce que j’ai compris de la vidéo et de quelques recherches sur internet, est un phénomène psychosociologique qui touche tous les agents économiques : les entreprises, les particuliers ainsi que les institutions publiques, qui même à un taux d’intérêt très faible ou nul n’empruntent plus pour faire fonctionner l’économie. Par ailleurs, s’ils ont quelques liquidités ils préfèrent rembourser leurs dettes et comme il n’y a pas d’investisseurs pour absorber ces masses financières liées aux remboursements en série, on évolue vers une déflation et une crise économique qui dure et s’aggrave.
En fait tous ces acteurs économiques sont focalisés sur une seule variable purement financière : éliminer les déficits à tout prix, même avec des taux d’intérêt où tout investisseur sensé se lancerait dans des investissements productifs, faisant fonctionner l’économie réelle donc créant des emplois et donc de l’activité économique à travers la demande générée par ces revenus. Au contraire les agents économiques « bouchent les trous » et remboursent leurs dettes… Koo dit l’argent repart dans la machine financière sans avoir créé richesse ni emploi dans l’économie réelle, seulement au mieux quelques profits financiers et quelques rares emplois dans l’économie fictive de la finance.
Si les états n’interviennent pas pour casser ce mécanisme déflationniste par des investissements massifs dans l’économie réelle, au lieu de simplement pomper de l’argent par des taux d’intérêt proches de zéro et qu’eux mêmes se mettent à rembourser leurs dettes en appliquant des politiques de restriction budgétaires, ils ne font qu’alimenter cette mécanique déflationniste…
Voyez la vidéo et faites-moi part de votre compréhension. En ce qui me concerne, j’ai trouvé que cette vidéo très instructive, bien que se plaçant dans le cadres de politiques néo keynésiennes sans se départir du système capitaliste et de l’économie de marché.
Les financiers et dirigeants politiques du monde occidental ne voient même pas que ce serait pourtant leur intérêt… Et en attendant, les politiques de restrictions budgétaires arrêteraient au moins de produire leurs dégâts, en particulier sur les personnes les moins favorisées de nos sociétés, celles dont les vies dépendent de l’existence de politiques publiques et sociales, lesquelles sont les plus touchées par les politiques de restriction budgétaires actuelles…
Sans compter la dette socio-économique à long terme que produisent les restrictions budgétaires en laissant petit à petit les services publics se dégrader et les infrastructures de base aussi…
Bonsoir.
Paul T.
Paul, votre messge est bien passé ce matin : http://www.pauljorion.com/blog/?p=23464#comment-174408
Mais avec du retard, car pour une raison inconnue, il a été mis de côté par le filtre du blog… Désolé pour le contretemps.
Merci Julien, je pensais avoir fait une erreur dans mes interactions avec le blog…
Comme j’ai réécrit entièrement mon message, le second ne fait pas vraiment double emploi, En fait il précise mieux mon analyse, me semble-t-il…
En écrivant cette seconde version je me suis rappelé d’un commentaire inclu das le livre de Joseph Stiglitz « Le triomphe de la cupidité » où il fait remarquer qu’il devient de plus en plus difficile de comprendre les systèmes d’organisation et de contrôle dans les grandes entreprises capitalistes. Il utilise le terme anglais « Agency » dont il dit qu’il est de plus en plus difficile de comprendre la nature. Il fait remarquer que les processus de décisions dans les entreprises au sein du système capitaliste actuel sont devenus de plus en plus diffus. Les capitalistes eux-mêmes ont très souvent été obligé de céder la place à des technocrates financiers ou autres, face à la complexité des situations à gérer. Dans bien des conseils d’administration de grandes entreprises, les administrateurs actionnaires ont bien de la misère (belle expression québécoise) à comprendre les dossiers et s’en remettent à des techniciens pour les conseiller, lesquels pour conserver leurs postes et leurs « stock-options » prennent des décisions destinées à satisfaire les actionnaires… mais de plus, pour satisfaire les agences de cotation ils se lancent dans des politiques de plus en plus strictement financières destinées à faire apparaître des bilans satisfaisant ces agences de cotations, lesquelles se fichent des investissements réels, auxquels elles ne comprennent d’ailleurs pas grand-chose compte tenu de leurs complexités.
Cela me ramène à un commentaire que j’avais fait il y a assez longtemps sur ce blog: L’éloignement des investisseurs de l’économie réelle pour se réfugier dans des spéculations financières ne serait-il pas lié à une difficulté de plus en plus grande à faire des paris d’entrepreneurs sur un futur de moins en moins prévisible?
N’est-il pas pensable que les financiers, le plus souvent des technocrates comme expliqué précédemment, se trouvant avec des sommes importantes à placer aient préféré se tourner vers des investissements purement financiers ou spéculatifs, pensant, à tort d’ailleurs, qu’ils pourraient mieux s’en tirer qu’en investissant dans des entreprises commerciales, industrielles ou de service.
On retombe toujours sur le même constat : le capitalisme et l’économie de marché se plantent et se plantent gravement (expression empruntée également au livre de Joseph Stiglitz…) Mais malheureusement ce sont les petits, les sans grades qui payent les erreurs des gros et des puissants. Pour beaucoup de membres de la société, la confiance dans les femmes et les hommes politiques s’est effritée et à des échelons plus proches de la vie de tous les jours même le mouvement associatif ou le mouvement syndical ont des problèmes à motiver les citoyens… Que faire pour redonner une impulsion à la société civile, la seule à mon avis à pouvoir contrecarrer les perversions des systèmes qui nous régissent, et encore même pas, ils ne régissent rien, on est dans un « laisser faire » par inaptitude à comprendre ce qui se passe, plus même qu’un laisser faire idéologique, sauf pour quelques élites du néolibéralismes qui elles y croient ferme et ne voient pas que le laiser faire actuel est principalement dû à une incapacité à comprendre les situations de plus en plus complexes…
Paul Jorion parlait de la démocratie comme applicable avec une population pouvant tenir dans un stade… Je pense qu’il en va de même bien que sous des conditions différentes avec la gestion d’une entreprise, fût-elle privée ou publique tant que les individus se connaisent tous de haut en bas de la hiérarchie, on peut espérer une gestion où tous les aspects de l’entreprise sont pris en compte. Au delà c’est le plus souvent l’aspect financier qui prend le dessus…
Adam Smith pensait déjà que les grandes entreprises ayant des milliers d’actionnaires étaient des abominations…
Bien cordialement.
Paul
Mieux vaut être accepté avec le mensonge que d’être détesté pour la vérité.
mentir pour faire comprendre autrement bien sur..
C’est peut être qu’une vérité est la face cachée du mensonge?
oui,je sors,merci de fermer la porte
Merci.
J.S. Kim, de SmartKnowledgeU, se lance aujourd’hui dans un nouvelle bataille contre la suppression des prix de l’or et de l’argent. Suite à l’acquisition d’or par l’université du Texas, il appelle les étudiants des autres universités à réclamer de leurs écoles qu’elles en fassent de même : acheter de l’or puis réclamer livraison de l’or physique. Le commentaire de Kim est intitulé « Help break the baankers’ price suppression schemes against gold an silver »
Quants, un documentaire paru en 2010 sur les « alchimistes » de Wall Street. Les grandes banques se sont arrachées ces cerveaux, des doctorants pour la plupart. Pour concevoir, à l’aide de formules mathématiques longues de douze pieds, des produits financiers complexes.
Produits qui leur ont explosé au visage en 2008.
Des formules qui transforment l’or en plomb !
Mais investir dans ces « produits financiers complexes » c’est finalement investir dans « l’évènementiel », en opposition à l’économie qui devrait s’inscrire dans la durée. (Cela dit pour tirer la quintessence du phénomène, si j’étais pas là pour le faire y’aurait personne… 😉 )
investir dans la connerie ?
croah croah,
comme si avoir des chiffres sur du papier fait vivre ?
2 poules qui pondent ont + de valeurs ..
oui,donner du pissenlit et des graines ..
bisous acrobate
D’accord avec cette idée que la spéculation boursière ou financière à court terme est déconnectée du fonctionnement de l’économie réelle sauf, et encore pas toujours, à travers la lecture des résultats comptables, ce qui n’est pas toujours le cas, certains spéculateurs ne jouant que sur des variations à très court terme des valeurs boursières.
Dans un commentaire précédent, j’avais proposé comme mesure initiale et pour favoriser des investissements dans le long terme, de pénaliser lourdement les investissements spéculatifs en créant une taxe dégressive sur les gains tels que les plus-values boursières en fonction de la durée de l’investissement.
Ainsi le spéculateur pur et dur achetant une valeur boursière pour la revendre le lendemain, voir même dans l’heure qui vient (et même moins) aurait à payer une taxe très forte sur la plus-value réalisée. En revanche l’investisseur en bourse voulant soutenir le lancement de nouvelles production sur le long terme aurait à payer sur la plus-value réalisée une taxe de moins en moins élevée année après année de conservation du titre.
J’ai vu qu’il y a des tentatives de « micro bourses » un peu dans le même esprit que le « micro crédit ». La différence serait que la micro bourse implique une participation de l’investisseur à l’économie réelle et de suivre l’activité qu’elle ou il a choisi de soutenir. Notez que ce pourrait être des groupes d’investisseurs ayant des moyens même très modestes mais désireux de voir advenir certains produits ou services n’existant pas encore (Je n’arrive pas à retrouver un site web qui parlait d’investissements de l’ordre de 1 euro mini). Ces groupes pourraient partager leurs idées en matières de désirs qu’ils aimeraient voir satisfaits et décider de donner des moyens à un autre groupe, côté entreprise (au sens général du terme) pour que leurs idées de désirs à satisfaire aboutissent sans pour autant passer par la machine à broyer les initiatives que sont les marchés. Le passage par le marché du crédit pour un entrepreneur (encore au sens large) est une épreuve qui a de quoi démoraliser les plus enthousiastes… De plus ces crédits sont soumis à des remboursements très rapides qui contraignent l’entrepreneur à des comportements très agressifs pour vendre leurs produits ou services, comportements parfois peu éthiques mais toujours épuisants pour les nerfs… Tout ça parce qu’il est impossible de trouver des moyens de créer un produit ou un service sans passer par la case marché du crédit. Et encore quand les banques jouent le rôle pour lequel elles avaient été crées à l’originec’est à dire d’essayer de vraiment comprendre les projets et de faire des choix économiques, pas seulement des choix financiers…
Oui, on est là bien loin des marchés boursiers pour les grandes entreprises déshumanisées.
Un peu plus haut dans ce message, je parlais de groupements d’utilisateurs demandeurs de produits ou de services propres à satisfaire certains de leurs désirs, dans un modèle tiré par les demandes. Il pourrait aussi y avoir des groupes de créateurs mais sans ressources qui feraient des proposition qu’ils soumettraient à des groupes d’utilisateurs, lesquels décideraient si les créations proposées pourraient correspondre à certains de leurs désirs…
Tout cela sans avoir à passer par les seconde partie de la machine à broyer du marché: celle de la recherche de débouchés à tout prix et tout de suite, dans la mesure où les « investisseurs » auraient été eux même à l’origine de la réalisation du projet et donc prêts à attendre son développement et les revenus qu’il est sensé dégager.
Bon, un peu d’utopie ne peut pas faire de mal.
Paul
…puis on se tourne vers le public et on prends un air de.. comment dire, de ..
désolement.. peut être ?
— Autre —
Incommoder
Contrarier
Être contrarié. Je me désole de ce qui vous arrive.
Je suis désolé de vous avoir fait attendre.
Je suis désolé, la caisse est vide.
Non,
On choisi une cause parce qu’on ne peut pas tout faire, et on s’implique pour améliorer la condition des personnes concernées par cette cause, soit de manière concrète en étant sur le terrain, soit de manière politique en se battant pour obtenir des moyens pour améliorer la situation de ces personnes.
Dans mon cas cela a été la cause des personnes handicapées de manière pratique et concrète dans un premier temps, puis au niveau politique régional, national et finalement européen. C’est à ce niveau que j’ai pu participer à des actions politiques concernant des personnes ayant des situations difficiles au delà du handicap: Personnes âgées devenues dépendantes, personnes sans logement, personnes subissant des discriminations pour des raisons diverses: ethniques, préférences sexuelles, nationalité, etc.
En gros il me semble que le slogan ecolo et social des années soixantes « Pensez de manière globales et agissez de manière locale » reste d’actualité. (Think globally, act Locally, slogan des jeunes en révolte dans les universités américaines, révoltes qui ont précédé celles de 1968 en Europe. comme par exemple le célèbre hymne du mouvement civique américain au milieu des années 60: « We Shall Overcome », chanté par Joan Baez, Pete Seegers, Bruce Springsteen) ainsi que les chansons de Bob Dilan…
Pour en savoir un peu plus sur ce mouvement des droits civiques voir:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_des_droits_civiques_aux_%C3%89tats-Unis
Je serais tenté de renverser une pensée lue un peu plus haut sur ce blog: « c’est à cause du capitalisme qu’il y a moins d’activités revendicatives sociales, syndicales et associatives… »
« c’est parce qu »il y a moins d’activités revendicatives sociales, syndicales et associatives que le capitalisme continue de triompher sans vergogne… »
Paul
[…] sa dernière vidéo, il explique que non seulement tout va mal, mais que ça va […]
[…] partie de l’introduction du post sur le blog de Paul jorion Mais ce qui se passe aujourd’hui, c’est… Le taux d’emprunt pour la Grèce sur 2 ans qui […]
[…] tout de même il y a eu quelques « coups de tonnerre » au loin ! […]