Le Monde Economie, lundi 5 janvier

L’impréparation devant la crise

Les premiers jours d’une année nouvelle ont valeur psychologique en raison du bilan que l’on établit alors de celle qui vient de s’écouler : on tourne le regard en arrière et l’on soupèse. L’expression qui vient à l’esprit quand on contemple ainsi 2008, c’est : « le champ couvert de morts ». Et il ne s’agit pas comme le plus souvent à la guerre, de piétaille seulement : des généraux en furent cette fois les victimes, tels Bear Stearns, Lehman Brothers, Merrill Lynch, Fannie Mae, Freddie Mac, Wachovia, Washington Mutual, AIG ou Countrywide, et en Europe : Fortis, Hypo, ainsi que les banques britanniques et islandaises. Parmi les survivants, beaucoup de grands blessés, comme Citigroup, et les deux banques d’affaires rescapées de justesse, Goldman Sachs et Morgan Stanley.

Les fleurons de Wall Street étaient prétendument invincibles. Au lieu de cela, le symbole de la finance assurant une fois pour toutes sa domination sur le monde est en ruines. Le contraste entre l’ambition démesurée qui avait été affirmée et le caractère absolu de la déroute observée souligne encore davantage l’étendue du désastre : la chute d’un empire qui avait été promis pour mille ans est tout spécialement dérisoire. Et la tragédie avait éclaté dans un ciel pourtant sans nuages : la finance qui s’effondra en un peu plus d’une année avait obtenu la caution de tous, de la droite qui lui était naturellement acquise à la gauche qui s’était bien sûr fait tirer l’oreille. Quand cette belle unanimité fut finalement acquise, l’édifice monumental que chacun admirait alors en se congratulant mutuellement, s’écroula d’un seul coup.

Mr. Paulson, le secrétaire américain au Trésor, à qui l’on reproche les atermoiements et les changements de cap multiples qui caractérisèrent ses tentative d’endiguement, déclarait mardi dernier dans un entretien au Financial Times : nous n’imaginions pas l’ampleur du mal, nous n’étions pas prêts, nous ne disposions d’aucuns des moyens qui nous auraient été nécessaires.

Aujourd’hui, les corps sont alignés sur les tables de dissection et l’on découvre avec stupéfaction l’état déplorable des organes vitaux de ces grands gaillards que l’on imaginait pourtant vigoureux. Seule la fuite en avant leur conférait semble-t-il leur élan et le fonds Madoff ne constitue que la forme extrême, caricaturale, du business plan qui régnait en maître à Wall Street il y encore un an.

Les propos de Mr. Paulson sont très humbles et il loue aussi les mérites de ceux qui se préparent à lui succéder. J’ignore si cette humilité l’a toujours caractérisé où s’il s’agit d’une leçon qui lui fut inculquée par les événements qui émaillèrent 2008. S’il souligne que les moyens pratiques lui firent défaut, il faut ajouter qu’il en va de même des moyens théoriques.

On entend dire aujourd’hui, au spectacle de la déroute intégrale de la science économique dominante, celle que l’on appelle aussi « l’École de Chicago », que sa déconfiture signifie la victoire de ses ennemis traditionnels : le marxisme et le keynésianisme. Il s’agirait bien entendu au mieux pour les chefs de ces écoles d’une victoire posthume, car ils nous ont quitté il y a longtemps. Rappelons aussi que leurs théories ne furent pas ignorées sans autre forme de procès : elles furent testées sur le terrain – même si ce ne fut sans doute pas sous la forme exacte qu’ils leur avaient imaginée – et qu’elles subirent la même sanction que celle infligée aujourd’hui à « l’École de Chicago ».

Il serait bon alors que les économistes fassent preuve de l’humilité que l’on voit aujourd’hui à Mr. Paulson : eux non plus n’envisagèrent pas l’ampleur du mal en gestation, eux non plus n’étaient pas prêts, et ceci vaut aussi bien pour l’opposition marxiste ou keynésienne que pour les tenants de l’école monétariste dominante. Le fait est que la variété de science économique que les événements réclament aujourd’hui à cor et à cri reste encore à bâtir. C’est là à la fois une mauvaise et une bonne nouvelle.

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88 réponses à “Le Monde Economie, lundi 5 janvier”

  1. Avatar de RST

    @ Sophie

    Pas besoin d’aller jusqu’en terminale, la classe de première fera l’affaire :

    « Qui a le pouvoir de créer de la monnaie ?
    A côté de la monnaie divisionnaire émise par le Trésor Public et de la monnaie fiduciaire émise par la Banque centrale, la monnaie scripturale est de loin la plus utilisée. L’essentiel de la création monétaire est donc essentiellement le fait des banques. Les banques créent de la monnaie scripturale à l’occasion des crédits qu’elles accordent aux agents non financiers. »
    Manuel de Sciences économiques et sociales – Classe de première – Hatier – page 83

  2. Avatar de Fab
    Fab

    Bonsoir,

    J’ai apprécié la lecture des messages de François Leclerc.
    Si les brésiliens pauvres dont il parle s’intéressaient à l’Economie ils n’en seraient pas là …??? Pas sûr, j’essaye encore :
    Si l’Economie s’intéressait aux brésiliens pauvres dont il parle, ils n’en seraient pas là …??? Pas sûr non plus, j’essaye encore :
    Si les brésiliens pauvres dont il parle n’existaient pas il n’y aurait pas d’Economie …??? Tordu…
    Si l’Economie n’existait pas, y aurait-il des brésiliens pauvres dont il parle ?

    C’est juste parceque je n’ai plus de frein à ronger…

  3. Avatar de Sophie
    Sophie

    @RST

    Je crains que « Moi » ne considère la référence à un manuel scolaire comme un argument d’autorité 😉

  4. Avatar de Paul Jorion

    Je lis toujours ce qu’écrit Lordon et comme ceux que me lisent le savent, ce que nous pensons se situe dans le même quartier même si nos propositions détaillées diffèrent en général. Ceci pour dire qu’il n’est nullement nécessaire de créer une atmosphère de match de boxe pour m’encourager à lire ce qu’il écrit : je le fais de toute manière. Les « rentre lui dans le chou ! » ou au contraire « poule mouillée ! », sont tout à fait superflus.

  5. Avatar de RST

    Et pour tous ceux qui veulent des choses plus sérieuses que la classe de première, allons-y :

    « Une banque crée de la monnaie lorsqu’elle acquiert des actifs non monétaires à des agents non financiers (l’octroi d’un crédit correspond à la naissance d’une créance supplémentaire sur le secteur non bancaire). La valeur de ces actifs réels ou financiers figure à l’actif de la banque et la valeur de la monnaie créée au passif. »
    Economie monétaire et financière (M.Montoussé) – Bréal – page 79

    « Ce pouvoir hors du commun de création monétaire rend l’activité bancaire incomparable avec tout autre type d’entreprise »
    Economie monétaire et financière – (M.Montoussé) – Bréal – page 53

    « Les banques créent de la monnaie lorsqu’elles distribuent des crédits aux agents non financiers (ménages et entreprise), souscrivent à des émissions de titres (notamment de l’Etat), monétisent des devises ou achètent des actifs réels »
    Monnaie et financement de l’économie (C.Ottavj) – Hachette – page 59

    « La création monétaire est le privilège des banques : celles-ci créent de la monnaie en monétisant leurs créances et en émettant des dettes qui ont la particularité d’être acceptées comme moyen de paiement. La plupart du temps, les créances bancaires correspondent à des crédits : il s’agit de la monnaie de crédit, créée ex-nihilo par les baques à l’occasion de leurs prêts »
    La monnaie et ses mécanismes (D.Plihon) – La Découverte – page 41

    « La monnaie est offerte par les banques; elles créent de la monnaie par un simple jeu d’écritures, en portant de sommes au crédit des comptes des différents agents économiques. Elles procèdent à cette création monétaire pour répondre aux besoins de liquidité des agents non bancaires (administrations, ménages, entreprises) »
    Economie politique – 1. Concepts de base et comptabilité nationale (J.Généreux) – Hachette – page 102

    « D’où vient l’argent ? De rien, du vide. Du pouvoir du créateur, le banquier »
    Antimanuel d’économie (B.Maris) – Bréal – page 218

    Si tous ces gens ont tort, merci à ceux qui le pensent de le démontrer.

  6. Avatar de Moi
    Moi

    @Sophie: Est-ce que wikipedia est assez autorisé pour vous?
    « Cela a pu faire dire à certains que « l’ensemble du système bancaire privé est créateur de monnaie ex-nihilo ». Le terme ex-nihilo est trompeur car toute création de monnaie par le système bancaire a pour contrepartie un engagement (créance) d’emprunteur. »

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Cr%C3%A9ation_mon%C3%A9taire

  7. Avatar de Paul Jorion

    @ RST

    Toutes ces citations sont fascinantes et renvoient toutes à la même erreur.

  8. Avatar de RST

    @ Paul Jorion

    Je sais, Monsieur Jorion, le monde entier a tort et vous avez raison …

  9. Avatar de Paul Jorion

    Non, non : j’ai d’excellents auteurs de mon côté.

  10. Avatar de et alors
    et alors

    @ François
    J’écrivais précédemment en réponse à “prendre la vraie dimension d’un monde aux ressources finies”…: peut-être faudrait-il expliciter l’épistémologie associée à la démarche, la méthode, le modèle… ou alors on reste dans l’idéologie du politico-religieux ?
    « déontologiquement », il conviendrait que chacune et chacun explicite « l’épistémologie associée » à son discours. Surtout quand on parle de science(s) . Il me semble que manque dans ce blog une référence à une dimension « épistémologique » qu’il conviendrait de définir
    pour limiter les « raisonnements circulaires ». Merci à Gibus de rappeler l’existence d’un cerveau reptilien…dont l’existence peut apparaitre dans la forme des débats, mais dont la prise en compte est assez généralement occultée dans le fond…
    @ Gilles : Que oui.. le processus de s’approprier.. est effectivement étrange. Si à toutes les échelles on peut constater mouvement, échanges, transformations, reconfigurations, de matière-énergie et d’information, on peut se demander ce que l’homme peut gagner à
    à penser en terme « système fermé ».

  11. Avatar de Sophie
    Sophie

    @Paul Jorion

    J’aimerais beaucoup lire « vos excellents auteurs » (merci de nous éviter Helmut Creutz qui est très intéressant néanmoins à d’autres égards).
    … mais si c’est pour nous expliquer que la création de monnaie (scripturale) par une banque commerciale « a pour contrepartie un engagement (créance) d’emprunteur » c’est inutile… même en classe de première ils s’en doutent !

  12. Avatar de Paul Jorion

    Non, je pense à des gens plus connus : Keynes, Marx et Engels.

  13. Avatar de RST

    @ Paul Jorion

    Et des auteurs… vivants vous en avez ?

    Sinon, je suis preneur des citations des auteurs que vous mentionnez et qui démontrent que M.Montoussé, C.Ottavj, D.Plihon, J.Généreux,B.Maris, F.Lordon et tant d’autres se trompent

  14. Avatar de Sophie
    Sophie

    En 120 ans (ou même 70) beaucoup de choses ont évolué, y compris l’organisation du système bancaire et la « monnaie moderne ».
    Ceci dit, je n’ai peut être pas lu Keynes en totalité, mais nulle part dans ce que j’ai lu de lui, je n’ai repéré une seule phrase qui affirmerait (à défaut de démontrer) que les banques commerciales (et/ou privées) ne créent pas de monnaie et que ce privilège serait réservé soit aux Etats, soit aux banques Centrales…. merci donc de me situer où vous avez trouvé cela, j’en serais ravie.

  15. Avatar de julien
    julien

    bonsoir ,
    je lis les billets et les commentaires de ce blog depuis un petit moment deja et je dois dire certain debats mon tres vite depasse mais je m accroche et peut etre que je pourrais un jour participer de maniere plus active .
    toutefois j aimerais modestement proposer ceci:
    avant de vouloir ecrire une constitution pour l economie ( ce a quoi d une maniere general je souscris, meme si je pense que l un des problemes centraux sera la « remuneration  » de la participation a l effort collectif ( j entends remuneration dans un sens different de celui de maintenant qui est l accumulation de richesse) car l homme par nature n est pas stakhanoviste .cf. dispute conjugale au sujet du menage) ne devrais t on pas reflechir a une nouvelle distributions des pouvoirs ( les technologies d aujourd hui et encore plus de demain permettrait a un cerveau collectif de naitre de la participation de l ensemble la societe) et de son controle ( et pas confie a un bureau politique qui a deja fait preuve de son incapacite a preserver le bien commun.)

  16. Avatar de madar michael

    Décidement le sujet de la création monétaire ex-nihilo est loin d’être clos.
    A la lettre, la création » ex-nihilo « devrait être un monopole divin, un miracle.
    Le nouveau propriétaire d’un bien immobilier acheté à crédit jouit de l’illusion de ce miracle.
    Il lui reste juste à en rembourser le prix.
    Le vendeur lui, va pouvoir récupérer le fruit de la vente de son bien. Rien de miraculeux hormis la possible plus-value.
    musicalement
    mikl

  17. Avatar de Fab
    Fab

    @ madar michael,

    Un monopole divin dites-vous, un miracle. J’appelle ça de la gestion de population : « Tu consommes et au moins, pendant ce temps-là, tu fais pas de connerie. ». Alors effectivement, peut-être existe-t-il des « illuminés » au « service » d’un « divin » qui ont le rôle de gérer au mieux l’humanité. Je ne sais pas qui fait quoi, qui tire les ficelles, mais une chose est sûre pour moi, je ne peux accepter que l’on réduise mon passage sur cette jolie petite planète à la consommation : consommer, travailler pour consommer, me préoccuper de l’état de la consommation, économiser pour assurer les meilleures conditions de consommation à mes enfants, etc. La religion catholique a servi de support pendant plusieurs siècles, tant sur le plan spirituel que pour permettre à certains de s’octroyer un pouvoir. Chacun fait ce qu’il veut avec sa spiritualité, mais là je dis stop ! Cette nouvelle religion qui laisse à croire que la vie c’est consommer, je n’en peux plus ! Je ne vais pas sortir ma mallette de chiffres sur la misère dans le monde, mais je ressens viscéralement comme macabre notre attitude développée, moderne, occidentale, persuadés, et c’est un faible mot, que nous sommes au summum de l’évolution et donc que nous avons des responsabilités vis à vis du reste de l’humanité…

    J’arrête. Je n’ai pas de solution, en supposant qu’il en existe, et c’est pour cette raison que je me suis accroché à ce blog. Pour la rigueur et l’intelligence qui en émanent, le cerveau collectif, et donc aussi pour éviter autant que possible les dérapages si une solution était trouvée.

    Bonne nuit.

  18. Avatar de unevilleunpoeme

    Bear Stearns, Lehman Brothers, Merrill Lynch, Fannie Mae, Freddie Mac, Wachovia,
    Washington Mutual…

    Des noms d’écrivains, non ?

  19. Avatar de thomas

    Une mauvaise habitude de l’homme est d’être fasciné par les structures qu’ils crééent pour gérer son quotidien.
    Du coup, ces dernières :
    1) Existent pour elles-mêmes au lieu d’être de simples outils
    2) Sont indévissables, même quand elles sont obsolètes
    3) Tendent à s’étendre, même si elles ne sont pas adaptées.
    Nous sommes tous comme ce gars qui a vu une casserole dans une constellation, et n’arrive plus à y voir autre chose.

    Là ou je veux en venir, c’est que le graal de constitution économique, à la fin et à mon avis, doit plus ressembler à un cerveau collectif en action perpétuelle tournant sur une poignée de principes accessibles à tous, et pas à une charte indigeste et figée, sinon ce sera un machin comme les autres.

    reste plus qu’à trouver la poignée de principes…..

  20. Avatar de Bru
    Bru

    @Paul Jorion

    Je suis curieux également de parcourir les sources qui soutiennent votre point de vue de la non-création monétaire par les banques commerciales.

    Merci par avance

  21. Avatar de Stubborn
    Stubborn

    Je ne vois nulle part Paul Jorion dire : J’ai raison. Mais plutôt : voilà comment je vois les choses. Avec une analyse économique assez foucaldienne qui n’oublie pas que le pouvoir n’est pas une instance. Mais peut-être est-ce précisément cet aspect qui pose problème aux tenants de la responsabilité externe unique.

  22. Avatar de Gilles Bonafi
    Gilles Bonafi

    @RST
    tu as oublié dans ta liste:
    -Maurice Allais :« Dans son essence, la création monétaire ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique, je n’hésite pas à le dire pour bien faire comprendre ce qui est réellement en cause, à la création de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement condamnée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents. »
    -Ludwig von Mises :« Ce serait une erreur de croire que l’organisation moderne de l’échange peut continuer ainsi. Elle porte en elle le germe de sa propre destruction ; le développement de la monnaie fiduciaire doit nécessairement mener à son effondrement. »
    -Murray Rothbard qui dans son livre « Fractional reserve banking »parlait de magie.
    C’est toujours la même chose et chacun campe sur ses positions. Malgré tout, après avoir énormément réfléchi (j’étais au départ partisan du « ex nihilo ») je trouve que l’explication de Paul est la bonne.
    Pourtant, il faudrait aussi réfléchir aux crédits revolving qui ne se remboursent jamais ce que Zygmunt Bauman Sociologue résume par ces mots:
    « Les banques et les organismes de crédit ont tablé sur l’entretien continuel de leurs dettes, bien plus que sur des remboursements rapides. Un « emprunteur idéal » n’était plus une personne qui s’acquittait en totalité du remboursement de son prêt. »

  23. Avatar de Philippe Deltombe
    Philippe Deltombe

    Bonjour

    Willem Buiter ne se contente de décrire inlassablement les affres de la crise mais empoigne joliment les fondamentaux pour les propulser au-delà du court terme

    Lecture vivifiante

    Il a peut-être sous-estimé le rôle de la Chine

    Merci de bien vouloir apporter votre éclairage

    cordialement

    http://www.nakedcapitalism.com/2009/01/willem-buiter-calls-for-less-us.html

  24. Avatar de Noviant

    Finalement c’est toujours le même débat… Et les commentaires en faveur de la création monétaire ont des références factuelles de nouveaux. Mais il n’y aurait pas de « credit crunch » s’il n’y avait pas eu de croissance de la masse monétaire en circulation (C’est elle qui croie). Et c’est elle qui décroie brutalement depuis plusieurs mois. Alors Paul, oui +10 -10 = le tête à toto, d’un point de vue comptable. Mais est-ce une raison pour ne plus faire avancer le débat ? Il y des interprétations différentes mais on est tous d’accord sur la croissance ou décroissance de la monnaie en circulation.

    Rejoignons ensemble se sommet bien mérité pour enfin pouvoir changer de versant. Il me semble que le consensus existe, et que la suite des débats pourrait être utile à la communauté humaine entrainée dans une voie sans-issue par le système monétaire en place.

  25. Avatar de Noviant

    Et non, Wikipedia n’est pas une référence universelle. Elle est le reflet de la pensée d’une communautée à une moment donné, et est apriori particulièrement discutable sur le sujet de la création monétaire ou elle ne retient que l’effet multiplicateur des crédits réalisés par le seul prêt des dépôts.

  26. Avatar de Paul Jorion

    @ Noviant

    Il y a manifestement deux consensus : ceux qui pensent comme vous et ceux qui pensent comme moi.

  27. Avatar de Noviant

    Un lien pour fournir une référence au commentaire ci-dessus: (le débat sur la page  » Création Monétaire sous Wikipedia »)

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Discuter:Cr%C3%A9ation_mon%C3%A9taire

  28. Avatar de Noviant

    Mois je doute… Même si je suspecte intuitivement que la vérité est du coté des « créateurs ». Et du coup je reprends les études à l’UQAM (Université du Québec à Montréal) pour aller chercher du savoir et des réponses ! Et c’est bien grâce à vous. Merci !
    Travaillant dans une institution bancaire dans le monde du paiement électronique, je vais aussi pousser me recherche du côté de ses activité de crédit… A suivre…….

    Pour le consensus, il y en à un ou il n’y en à pas du tout… Sauf à penser qu’il y a plusieurs vérités.

  29. Avatar de 2Casa
    2Casa

    Mettons M. Jorion dans le rôle de Galilée et nous de ses contemporains. (Mais ça marche aussi avec un maître Zen)

    Chaque fois que nous le croisons, le matin, nous lui disons : « Le soleil s’est levé ! Quelle belle journée. »

    et lui de nous assener un coup de bâton : « Mais non crétin ! C’est la Terre qui tourne, le soleil, lui, est immobile. »

  30. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    J’ai quelque réticences à entrer dans ce combat d’idées, ne comprenant pas bien la virulence avec laquelle Paul Jorion est sommé de s’expliquer et certains essayent de le pousser dans ses retranchements. J’y crois reconnaître (pour l’avoir pratiqué) une certaine veine, un de ces « débat au finish » qui confond argumentation et invective et qui n’a décidemment strictement aucun intérêt.

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