Qu’est-ce qui aura changé quand on aura sauvé les banques ?

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Diverses méthodes sont aujourd’hui expérimentées pour tenter de sauver le secteur bancaire dont on avait imaginé que les difficultés apparues à l’été 2007 étaient une question de liquidité : les acheteurs devenus frileux manquaient simplement à l’appel. Or ceux qui se trouvaient dans le secret des dieux savaient déjà six mois auparavant qu’il ne s’agissait pas de liquidité mais de solvabilité : les acheteurs n’étaient pas frileux par caprice mais par calcul : parce que les produits en question, ABS (Asset–Backed Securities) et CDO (Collateralized–Debt Obligations) remplies de petites ABS étaient trop dépréciés pour justifier une offre, quel qu’en soit le prix. Quand il se confirma qu’il n’y avait plus d’acheteurs, ceux qui possédaient ces produits en portefeuille firent leurs comptes et l’on constata alors que dans un bel ensemble ils se trouvaient en-dessous de la ligne de flottaison : sous le niveau de réserves déterminé par le ratio de solvabilité défini pour les établissements bancaires par les régulateurs.

Deux solutions s’offraient pour venir en aide aux banques, la première étant que les autorités se substituent au marché défaillant en se portant acheteuses de ces produits à un prix d’« après-crise », au sein d’une banque d’agrégation ou « mauvaise banque », mettant effectivement ces produits toxiques en quarantaine, et offrant ainsi une valorisation à des produits qui, faute d’acheteurs, sont aujourd’hui sans prix. La deuxième solution étant que l’on ne fasse pas un cas particulier de ces instruments de dette dépréciés et que l’on se contente de recapitaliser ces banques, c’est–à–dire qu’on leur fournisse les fonds qui leur permettront de respecter à nouveau leur ratio de solvabilité. Une alternative à cette formule consiste pour le gouvernement à prendre une participation majoritaire dans ces banques, leur apportant ainsi la garantie effective de l’État, et à baisser le ratio de solvabilité exigé, par exemple de 8 % à 5 ou 6 %, comme viennent de le faire les Anglais. L’étape ultime dans cette voie serait cela va sans dire celle de la nationalisation pure et simple – dont je disais il y a un an déjà que même les Américains s’y résoudraient peut–être un jour.

Comme on s’en souvient, Mr. Paulson, ci-devant ministre des finances américain, entama une valse-hésitation très remarquée entre les deux approches, la raison en étant évidente car, comme le rappelait ici-même il y a quelques jours François Leclerc : soit le prix offert est suffisamment élevé pour satisfaire les banques et le contribuable y perd sa chemise, soit il est suffisamment bas pour que le contribuable puisse un jour s’y retrouver et le banquier n’a rien à y gagner.

Le système bancaire, assumant les fonctions qu’il exerce aujourd’hui serait sauvé. Mais cela suffirait-il à sauver le capitalisme ?

Car, rappelons-nous brièvement ce qui s’est passé. L’incendie s’est déclaré dans l’immobilier américain, d’abord dans sa partie la plus fragile, dite subprime , pour mettre bientôt le feu à tout l’édifice : l’ensemble de l’immobilier résidentiel américain – chose qu’on semble oublier en ce moment en France où l’on évoque la « crise des subprimes » comme un événement ayant eu lieu dans un passé reculé.

On dit à juste titre que les banques centrales ont favorisé toujours davantage les investisseurs et les dirigeants d’entreprise aux dépens des salariés et que ceux-ci furent forcés de suppléer à leurs salaires manquants par le prêt à la consommation. C’est vrai. De leur côté, les entreprises recoururent toujours davantage à la dette. Il en a résulté une hypertrophie du secteur du crédit, personne n’ayant plus semble-t-il comme capital que celui qu’il emprunte. Le crédit fut encouragé par les politiques des banques centrales qui maintinrent les taux courts à des niveaux artificiellement bas. Les pays d’Extrême-Orient achetèrent en quantités astronomiques les Bons du Trésor américains à long terme, assurant aux taux longs eux aussi des niveaux exceptionnellement bas dans ce pays. Une configuration fragile se mit en place, et il suffit alors que le prêt hypothécaire américain ayant épuisé par le bas le panier où il trouvait de nouvelles recrues, s’essouffle, pour que le prix de l’immobilier s’effondre et que tous les instruments de dette qui lui sont associés se déprécient massivement.

Voilà où en est. Quand la machine repartira – si elle repart un jour, une chose n’aura en tout cas pas changé : une économie dépendant à tous ses niveaux d’un secteur du crédit hypertrophié, faute pour les capitaux de se trouver là où ils sont indispensables.

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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74 réponses à “Qu’est-ce qui aura changé quand on aura sauvé les banques ?”

  1. Avatar de stéphane

    Si jamais ça repart, ce sera pour mieux sauter !

    On voit bien que le système est fichu, et le maintien coûte que coûte que vous dénonciez dans un billet précédant ne peut pas fonctionner éternellement.

    A mon avis, il est temps de commencer à bâtir le nouveau monde, mais « à côté » ! C’est-à-dire qu’il faut créer des entreprises qui fonctionnent normalement sans des quantités de crédits, en usant de client locaux, de produits locaux, etc… A mon avis ça va se faire tout seul.

  2. Avatar de JLM

    Qu’est ce qui aura changé ?

    Comme ça, « à vue de nez », quand il ne restera que quelques banques sauvées, les droits de propriété sur pas mal de choses et d’autres auront changé de mains… vers de moins en moins de mains…

  3. Avatar de Rumbo
    Rumbo

    Voici, l’essentiel de la définition du capitalisme

    – Etymologie : latin « capitalis », de « caput », la tête, au sens possession d’animaux (« cheptel »). Le sens économique est apparu au XVIe siècle.

    Le capitalisme est le régime économique et juridique d’une société dans laquelle les moyens de production n’appartiennent pas à ceux qui les mettent en oeuvre. –

    On peut compléter après, le long usage et la pratique historique du capitalisme que celui-ci devient neutre (1) quand ceux qui mettent en œuvre les moyens de production, les inventent souvent, les perfectionnent et qui en connaissent tout les fonctionnements techniques et technologiques et en sont les concepteurs réels et les exécutants de la production ainsi élaborée, donc par ce fait même, ceux qui mettent en œuvre les moyens de production doivent être partie prenante intégrante dans la création et l’émission monétaire et son contrôle correspondant et refletant la valeur monétaire de la dite production.

    Les propriétaires des moyens de production, dans ces conditions, ne voient aucunement une atteinte à leurs revenus, mieux, ceux-ci s’assainissent et augmentent, car les clients solvables augmentant, les commandes augmentent, qui dit mieux?

    Rehercher le vrai pouvoir d’achat du plus grand nombre est la mission première d’un vrai système financier (ce qu’il trahit entièrement aujourd’hui et depuis longtemps), car les grands nombres de clients solvables sont la meilleure garantie de l’écoulement solvable des produits et du vrai enrichissement de la soiété toute entière.

    Ainsi, lorsque l’égalité entre la production et la création monétaire représentant le pouvoir d’achat intégral de cette production est observée, le capitalisme reste ce qu’il est, c’est à dire un organe économique indusolublement lié à la société en n’étant plus vicié, comme à présent par un système financier qui dénature entièrement le capitalisme car ne refletant nullement les réalités économiques, engendrant la pauvreté, entraînant le paiement d’impôts pour rembourser aux actionnaires créanciers de l’État les (énormes) intérêts (et normalement le capital) de la dette publique, etc, ici c’est un monde à l’envers.

    (1) donc davantage fécond, augmentation des rendements, progrès technique accru, respect de l’environnement accru, etc.

  4. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    La suite des événements – car rien n’est écrit en ce moment, alors que les marchés financiers ne fonctionnent plus que sur trois pattes – sera déteminante pour « l’après crise », quand celle-ci sera intervenue, quand nous pourrons dire « nous en sommes sortis » comme on le fait en vol d’un nuage, sans trop savoir aujourd’hui dans quel état nous serons alors exactement. Ou plutôt, quand d’autres le diront à notre place.

    Plus les mesures prises pour suppléer aux mécanismes financiers qui ont failli seront radicales, c’est à dire hors normes, plus nous nous éloignerons d’un capitalisme qui a brusquement signifié que son rouleau était dévidé. Plus il sera possible d’envisager des alternatives à un simple retour en arrière, à un fonctionnement comme avant mais en mieux surveillé. A la pousuite aveugle de l’économie de l’endettement et des déséquilibres en tout genre.

    De ce point de vue, nous sommes entrés dans une ère nouvelle. Rien n’est toujours certain, mais tout est davantage possible. Reste à définir ce qui le serait réellement, quel mariage pourrait se faire entre ce qui est de l’ordre de l’utopie et ce qui est de celui du réalisme, qui vous rattrape toujours. L’utopie réaliste, voilà une expression qui sonne bizarre et dont le contenu est à trouver.

    On sort nécessairement, à ce stade, d’une réflexion purement financière et économique, pour aborder les domaines sociaux et politiques. Il est de ce point de vue frappant de constater, à mon sens, que ce que les exigences sociales n’ont pas su faire prévaloir au siècle dernier, celles qui résultent de ce que l’on appelle désormais l’écologie, par nature incontournables, vont désormais peser d’un poids de plus en plus fort.

    L’ampleur des bouleversements qui nous attendent, si l’on prend également en compte l’émergence d’un nouveau monde (le BRIC: Brésil, Russie, Inde, Chine) et tout ce dont il est porteur, doit à mon sens nous inciter d’abord à nous mettre à l’écoute de ce qui apparaît. Dans nos sociétés économiquement développées, comme dans celles qui émergent dans toute leur puissance de demain, dans leurs structurations sociales si différente de la nôtre, dans leurs cultures aussi.

    Il restera toujours à craindre que rien n’en sorte finalement si ce n’est, par défaut, la reconduction vaille que vaille et provisoire de l’existant.

  5. Avatar de Auguste
    Auguste

    @Rumbo 18:30
    Banco Rumbo !

    Toutes les banques des capitales du G20 sont à vous, par milliers
    ainsi que leurs organisations de partage de risques et de difficultés
    (FED, BCE, BRI, FMI, Banque mondiale, etc.), Agences de notation, etc
    Tous les secteurs economiques EAN depuis « Intermediation Financiere Banque Centrale »
    jusqu’à « Auxiliaires d’assurance » : 18 secteurs economiques.

    [Nota: Provisoirement ne parlons pas des 12 secteurs « Activites Immobilieres »
    ni des 10 secteurs « Location sans opérateur » (activités essentiellement financieres]

    Quelle farandole dionysiaque proposez-vous, concrètement, statutairement,
    pour (je reprends vos termes) « Rechercher le vrai pouvoir d’achat du plus grand nombre »
    CONCRETEMENT !

    Où ? Avec qui ? Dans quel délai ? Comment ? Avec quels moyens ?
    Avec quelles lois ? quels cours pour arbitrer les conflits ? Quels corps d’inspecteurs et d’auditeurs ?

    Petit fait à ne pas oublier :
    Dans l’immédiat le capital du système financier américain serait, dit-on, NEGATIF d’environ 2.300 milliards de $
    (NEGATIF cela veut dire en-dessous de zero)

  6. Avatar de Stilgar
    Stilgar

    @Auguste
    C’est quoi un capital négatif ?

  7. Avatar de Fab
    Fab

    @ LeClownBlanc,

    Vous avez présenté un projet de réponse à Stilgar. J’avoue ne pas avoir tout compris. C’est donc avec impatience que j’attends votre réponse définitive.

  8. Avatar de LeCLownBlanc
    LeCLownBlanc

    Je ne sais pas.
    C’est inédit !
    comme le cygne noir quand les terriens pensaient qu’ils étaient tous blancs
    Aucun manuel d’économie ne procure la définition.
    Un capital n’est jamais négatif. C’est interdit par loi.
    Normalement, avant même que ça n’arrive à zero, ça s’appelle la faillite.
    Les medias nous disent que c’est une « crise ».
    Que pourrait-on dire : C’est la « fiction reelle » ou « fiction irrelle » dans laquelle nous sommes ?
    Je ne sais pas.
    Ai-je repondu à votre question ?
    J’ai répondu à la place d’Auguste
    Etant passé à la frontière du chaos de Lorentz, il est tombé dedans comme il tombe d’une échelle dans un pot de peinture.

    Il faut croire qu’il a des talents insoupçonnés car il s’est rétabli et n’est déjà plus ici.

  9. Avatar de LeCLownBlanc
    LeCLownBlanc

    @Fab
    Je ne connais les formes romanesques qui vous plaisent le plus
    aventure ? policier ? ScFi ? Largo Winch ? Proust ? Sollers ?

    Parfois l’auteur, ou l’éditeur, croit bien faire en commençant chaque nouveau chapitre
    par la citation d’un grand auteur ou par un aphorisme, un proverbe.
    Ici on est plutôt dans le polar à très haut risque et à sortie ultra-incertaine

    Simenon aurait pu choisir comme incipit « Il arrive un moment où il faut payer ses dettes »
    – – – – – – – – – – – – – – – – –
    Fermons cette petite intro sur laquelle je reviendra surement un jour
    – – – – – – – – – – – – – – – – –
    @Fab ci-dessus 20:23 Vous dites :
    « Vous avez présenté un projet de réponse à Stilgar. J’avoue ne pas avoir tout compris.
    « C’est donc avec impatience que j’attends votre réponse définitive. »

    (1) Je saurais gré de bien vouloir m’excuser d’avoir été confus
    (2) Quant à la « réponse définitive » je n’ai pas du tout compris à quoi ou sur quoi

  10. Avatar de Fab
    Fab

    @ LeClownBlanc,

    Si vous faites des allusions que seul vous êtes capable de comprendre…Quant au (2), vous avez présenté un -projet- de réponse, c’est donc avec impatience, et si possible avec simplicité, que j’attendais que ce projet se concrétise. Et au-delà de la critique que je soupçonne être élégante, mais dont les termes me dépassent, avez-vous des propositions ?

  11. Avatar de béber
    béber

    Mouai , mouai, mouai….

    Un clown blanc, des cygnes noirs…

    Le mieux est sûrement l’ennemi du bien tout comme l’obscurité est l’opposé de la clarté.

    Permettez qu’il soit dit que lorsque l’on commence à emprunter pour payer des crédits, c’est là que les choses se corsent.

    Pour moi ( cancre avide de savoir jorionesque parmi la multitude) , c’est ce que l’état est en train de faire en sauvant les banques sans même en prendre possession.

    Quand les trés riches deviennent stupides au point de croire qu’il est bon de prendre toujours plus de bénefs pour les actionnaires et toujours moins de salaires pour ceux qui triment . d’un côté certains , pendant des années, accumulent de l’argent en trouvant celà « mieux », mais quand la valeur de l’argent baisse inoxerablement pour cause de grippage de la machine économique, les mêmes finissent par trouver çà « pas bien ».

    L’économie des pays tout comme l’économie internationale est… une machine.
    Certains ayant réussi dans leur petits domaines pensent pouvoir appliquer leurs recettes personnelles à tous
    ( exemple : « travailler plus pour gagner plus) , mais celà se révèle toujours de grossières erreurs.

    La mécanique économique des pays n’a rien à voir avec les valeurs dogmatiques de l’ultra libéralisme ou d’un communisme dépassé lui aussi.

    A mon humble avis, pour que les systèmes économiques marchent , il faut qu’il y est harmonie et contres pouvoirs comme fluidifiant des rouages.
    Enfin , moa, ce que j’en dis….c’est qu’il y a des signes avant courreurs de toutes crises.

    Harmonie?
    Quand des charges telles que des frais de logements prennent l’ascenceur de l’inflation , c’est que l’argent des uns s’accumulent dans la poche des autres au détriment de grands pans de l’activité.Les pouvoirs d’achats ne sont pas extensibles.
    Quand le salaire d’un travail ne suffit plus à la vie mais à peine à la survie , c’est que l’argent ne joue plus son rôle de
    facilitateur de la vie économique.Dés lors, il ne faut pas s’étonner des « mutineries »..
    Etc…

    Contre pouvoirs ?
    quand les agences de notations sont payées par ceux qu’elles notent …
    etc…..

  12. Avatar de Shiva
    Shiva

    @béber

    « l’argent des uns s’accumulent dans la poche des autres au détriment de grands pans de l’activité. »

    Mouai , mouai, mouai….

    C’est ça la chianli il suffirait que quelques uns cèdent, renoncent à ce qu’il ne pourront jamais dépenser (surtout si ça fout tout par terre) pour retrouver la démultiplication des pains !

    Mais comme ils ont tout volé et qu’ils veulent tout garder, ben… nous…

    Et pourtant.

    http://fr.youtube.com/watch?v=QprXlfVkpH4&eurl=http://video.google.fr/videosearch?q=mogli+il+en+faut+peu&hl=fr&emb=0&aq=f

  13. Avatar de LeClownBlanc
    LeClownBlanc

    @Fab supra 21:10
    Considérons un premier exemple 1 :
    Le risque innovateur et industriel est une réalité à la fois très concrète
    et, parfois, très gourmande en capital à risque et emprunts à risque.
    Cela peut se chiffre en centaines de millions de $ sur 10 ans, 20 ans ou plus
    Pour ce qui est des emprunts à destination d’industriels, les risques sont presque toujours partagés entre au moins quatre banques différentes.

    A moins d’être dans un « Univers etatico-JeNesaisQuoi, absolument new look » qui n’aurait absolument rien de commun avec les formes constitutionnelles existantes dans le monde —
    il est ***************** (vous mettrez le qualificatif que vous voudrez; je ne veux pas être désolé d’exprimer une impolitesse) d’affirmer que l’on pourrait se passer de partages de risques entre porteurs de parts de risques (parts de « capital »)

    Il est possible d’ajouter des exemples très différents 2, 3, 4, etc.
    Tunnel sous la Manche, …
    Il faut souvent des trésors d’ingéniosité et d’ingénierie pour arriver à rendre factible, des projets
    qui tourneraient à la gabegie ou un risque d’échec plus élévé.
    L’Etat est le champion toutes catégories de la gabegie dès qu’il sort de ses rôles sans risque, tels que collecter l’impôt, redistribuer, payer les enseignants, le personnel de Santé, etc.
    Pourquoi ? Parce que pour lui le risque n’existe pas … ce n’est pas « son argent »
    Le Credit Lyonnais nationalisé peut perdre 20 milliards, les enarques responsables s’en foutent royalement.
    royalement c’est le mot.
    Le risque d’entrepreneurs (avec « leur argent ») est présent dans toutes les Branches économiques et tous les secteurs (700). L’Etat ne va pas remplacer à lui tout seul les 700 secteurs économiques EAN.
    L’Etat est déjà incapable de faire proprement et honnêtement ce qui lui est demandé par la Constitution !
    Presque tous les corps d’inspection sont sous la tutelle d’un ministère de l’Exécutif.
    Bon, il y a le très aimable président de la Cour des Comptes et son organisation
    Où voyez-vous des agences de notation sur les services publics ?

  14. Avatar de Seregedhel
    Seregedhel

    Bonjour,

    Il semble qu’au chevet du capitalisme, on s’accorde sur le diagnostic et que maintenant le temps est venu de discuter de la manière de soigner le malade.
    Or il semble que le malade ne puisse retrouver sa santé initiale sans de profondes modifications.

    Notre bienaiméprez a parlé lors de ses vœux au corps diplomatique étranger de ces modifications:
    http://www.elysee.fr/documents/index.php?mode=cview&press_id=2232&cat_id=7&lang=fr

    Par trois fois il évoque « un nouvel ordre mondial »:

    « …
    Mais l’année 2009 peut aussi être une année fondatrice. 2009 peut être l’année de naissance d’un nouveau capitalisme, d’un nouvel ordre mondial ; une année de progrès décisifs vers la paix. Cela ne dépend que de notre volonté : voulons-nous subir la crise ou voulons-nous rebondir grâce à la crise ?

    Je puis vous dire une troisième chose : on ira ensemble vers ce nouvel ordre mondial et personne, je dis bien personne, ne pourra s’y opposer.

    L’ordre mondial, le rôle du FMI qui est progressivement devenu une instance chargée de vérifier le bilan des plus pauvres pour donner l’autorisation à des plans de soutien. Mais le FMI a un autre rôle, un rôle de régulation à travers le monde qu’il doit porter. Ses moyens doivent être renforcés.
    … »

    Quelqu’un a t’il une idée claire de ce que cela signifie ??
    Quel est donc ce nouvel ordre mondial contre lequel personne ne pourra s’opposer??
    Si on ne peut s’y opposer, c’est donc qu’il nous sera imposé. Comment alors pouvoir en éspérer quoi que ce soit de positif?
    Que peuvent bien valoir un Comité Consultatifs d’Ethique Economique, ou une constitution pour l’économie face à ça?

    Cordialement

  15. Avatar de Paul Jorion

    Le passage pertinent des vœux de Nicolas Sarkozy au corps diplomatique étranger :

    La crise mondiale, il faut que nous lui apportions une réponse mondiale. J’en appelle à tous les gouvernements. Aucun d’entre nous n’en sortira en faisant sa propre politique dans son coin, isolé de ce que font les autres. Aucun. Nous avons besoin du dynamisme de chacun pour deux choses. La première : trouver un nouveau système de régulation. Ce sera l’enjeu du Sommet de Londres. Je puis vous dire une chose : l’Europe aura une position commune et forte. Je puis vous dire une deuxième chose : nous n’accepterons pas un Sommet qui ne décidera pas. Je puis vous dire une troisième chose : on ira ensemble vers ce nouvel ordre mondial et personne, je dis bien personne, ne pourra s’y opposer. Car, à travers le monde, les forces au service du changement sont considérablement plus fortes que les conservatismes et les immobilismes. Nous voulons de la transparence. Nous ne voulons plus de paradis fiscaux. Qu’est-ce que cela veut dire ? Que tel ou tel Etat dans le monde veule baisser ses impôts, voire les réduire à zéro, c’est son choix et c’est son droit. Personne ne peut s’y opposer. Mais alors, il doit y avoir de la transparence sur l’origine des fonds qui arrivent et sur l’origine des fonds qui repartent. La concurrence fiscale, oui, le paradis fiscal, non. Les hedge funds qui se sont endettés et ont endetté le monde, sans compter, sans mesure et sans limite.

    Plus aucune institution ou agent financier sans une régulation. Les systèmes de rémunération qui ont poussé à la folie – il n’y a pas d’autre mot – dans les salles de marchés, des jeunes opérateurs à qui on expliquait que, plus ils prenaient de risques plus ils avaient de génie, eh bien, ces systèmes de rémunération pervers, nous devons les revoir.

    L’ordre mondial, le rôle du FMI qui est progressivement devenu une instance chargée de vérifier le bilan des plus pauvres pour donner l’autorisation à des plans de soutien. Mais le FMI a un autre rôle, un rôle de régulation à travers le monde qu’il doit porter. Ses moyens doivent être renforcés.

    La Banque Mondiale. Mettre de l’ordre dans l’ensemble des organisations internationales. Quand vous pensez qu’à l’OMC on dit par exemple le contraire qu’à la FAO. D’un côté on explique qu’il n’y a pas assez de production agricole, qu’il faut renforcer. De l’autre, qu’il y en a trop. Ce sont les mêmes qui y participent. N’est-il pas venu le temps d’y mettre de l’ordre ?

    Refonder le capitalisme, le moraliser. Cela ne veut pas dire tourner le dos au capitalisme, au contraire, mais faire qu’il fonctionne au service d’un projet d’entrepreneurs et non pas de spéculateurs. La France portera ce message aux côtés de ses partenaires européens. J’ai été très conforté par les récentes rencontres avec la Chancelière MERKEL et avec le Premier ministre Gordon BROWN.

    Nous n’avons pas le choix : le Sommet de Londres doit être un succès. Cela sera un succès s’il porte les changements. Puis, il faudra que l’on se mette d’accord sur qui vérifie, quand et comment que ce que l’on a décidé sera mis en œuvre.

  16. Avatar de Auguste
    Auguste

    Auguste est seul …
    assis … une lettre à la main …
    sur l’escabeau, juste derrière lui, un drone-webcam lit la lettre par dessus son épaule

    L’expéditeur ? un banquier londonien
    Les destinataires ?
    ses plus proches confrères de Wall Street à New York
    L’objet de la lettre ?
    un coup SUPEREXTRA à jouer !
    – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –
    [Nota: Tout ce qui suit est la lettre, authentique]
    Messieurs,
    Un certain M. John Sherman nous a écrit qu’il n’y a jamais eu autant de chance pour les capitalistes d’accumuler de la monnaie que par  » un décret promulgué « , selon le plan formulé par l’Association Britannique des Banquiers. Il donne presque tous pouvoirs à la banque nationale sur les finances de la nation. (…) si ce plan prenait force de loi, il en découlerait de grands profits pour la fraternité des (top*) banquiers dans le monde entier. (…) M. Sherman dit que les quelques personnes qui comprennent ce système ou bien seront intéressées à ses profits ou bien dépendront tellement de ses faveurs qu’il n’y aura pas d’opposition de la part de cette classe, alors que la grande masse du peuple, intellectuellement incapable de comprendre les formidables avantages que tire le capital du système, portera son fardeau sans complainte et peut-être sans s’imaginer que le système est contraire à ses intérêts.
    – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –
    [Nota: Ici s’achève la lettre. Serait-ce un faux]
    LeClownBlanc s’approche et lui retire
    – l’enveloppe qui porte le nom de l’émetteur et la date d’émission,
    – et la lettre elle-même

  17. Avatar de LeClownBlanc
    LeClownBlanc

    LeClownBlanc contourne Auguste …
    Il met la lettre du banquier londonien dans sa poche
    tourne le 2e chaise, et vient s’asseoir devant Auguste
    … Ils se regardent … un moment … un long moment
    – – – – – – – – – – – – – – – – LeClownBlanc dit :

    Je vais te lire l’extrait d’un autre message …
    et …
    nous allons en parler … … D’accord ?

    – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –
    (c’est l’extrait  » vœux de Nicolas Sarkozy au corps diplomatique étranger »
    rappelé par M. Paul Jorion à 3:02)

  18. Avatar de Fab
    Fab

    Monsieur Jorion,

    Je me pose la même question que Seregedhel, à savoir la place qui est laissée à un changement différent, si toutefois la possibilité était laissée de pouvoir proposer un changement différent.
    Un autre extrait pertinent du discours :

    « Monsieur le Nonce cela fait bien longtemps que je suis d’accord avec vous. Parfois même, on a dit que
    j’étais trop d’accord. Pourtant, oserais-je un petit désaccord ? Quand avec la courtoisie qui est la vôtre,
    vous dites que l’on a du mal à désigner les responsables, non Monsieur le Nonce, nous avons tous une
    part de responsabilité. Mais il y en a certains qui ont encore plus de responsabilités que les autres et
    qui doivent aujourd’hui les assumer. Parce qu’un monde où personne n’a de responsabilité, c’est un
    monde qui deviendra ingouvernable. »

    Lequel de ces messieurs que l’on nomme « grands » commence ?
    Lequel de ces messieurs que l’on nomme « grands » est capable d’assumer ses responsabilités ?
    Lequel de ces messieurs que l’on nomme « grands » est capable d’accepter qu’il s’est trompé ? Peut-être même sur toute la ligne, de sa vie, en avouant qu’il s’est laissé envouter par un système de réussite et de gloire qui lui a lié pieds et poings ?
    Lequel ???

    Lequel avouera que la sagesse et la modestie ne sont pas des critères indispensables pour réussir en politique ?

  19. Avatar de Fab
    Fab

    @ LeClownBlanc,

    Et ? Vous en avez parlé ?

  20. Avatar de Fab
    Fab

    @ Auguste,

    « Viens, approche-toi…il ne faut pas qu’on nous entende. Fais attention : tu as un drone-webcam derrière ton épaule gauche et ta conscience sur ton épaule droite…Prends un air décontracté, souris, c’est important de sourire face à la caméra, et retourne faire tes travaux d’utilité collective comme si de rien n’était…
    Allez,salut…Hein ?
    Oh, de rien. »

  21. Avatar de Di Girolamo
  22. Avatar de diablevert
    diablevert

    Est-ce cette phrase que Paul souligne ?
    « on ira ensemble vers ce nouvel ordre mondial et personne, je dis bien personne, ne pourra s’y opposer »

  23. Avatar de bob
    bob

    Si les gouvernements des pays démocratiques ne laissent pas les citoyens s’exprimer à travers des outil consultatifs gouvernementaux sérieux: ça risque de mal se passer pour les réformes constructives.
    Car des efforts ils faut que tous le monde en fasse.

    Or, la « rage » et l’irrationalité est en train se s’emparer de nombreuses parties alors que la situation est loin d’être catastrophique comme certain voudrait nous le faire croire.
    Et c’est là le paradoxe des pays riches où les citoyens sont en train de perdre leurs repères habituels pour des raisons diverses et variées, mais la principale raison de cette défiance systématique tient au manque d’information, d’évaluation et de confiance que les citoyens ont du système de fonctionnement actuel.

    Les partis politiques n’ont pas fait leur travail d’évaluation et de représentation, ils n’ont plus aucune crédibilté car ils n’ont pas respecté les principes même du capitalisme: l’efficience et la performance. Le ratio salaires des politiciens/ efficacité est très très bas. Cette bipolarisation politique ubiquitaire peu pertinente a été ingurgité par le système actuel de fonctionnement pervers.

    Pour la simple raison que l’affaiblissement massif des outils démocratiques a précédé de 20 ans la crise actuelle (elle en est probablement la cause d’ailleurs),
    alors cette crise ne sera facilement maitrisable, dans l’intérêt de toutes les parties, que si les citoyens participent au projet de société grâce à des outils de participation efficaces.

    « Sans le capitalisme nous ne sommes rien.
    Sans nous le capitalisme n’est rien »
    Bob

  24. Avatar de Di Girolamo
    Di Girolamo

    bob dit :

    « Or, la “rage” et l’irrationalité est en train se s’emparer de nombreuses parties alors que la situation est loin d’être catastrophique comme certain voudrait nous le faire croire. »

    de quelle situation parlez vous bob ?

  25. Avatar de Stilgar
    Stilgar

    Bob écrit:
    “Sans le capitalisme nous ne sommes rien.
    Sans nous le capitalisme n’est rien”

    Prière ou incantation ?

  26. Avatar de Bernard
    Bernard

    Nicolas Sarkozy a dit:

    « Refonder le capitalisme, le moraliser. Cela ne veut pas dire tourner le dos au capitalisme, au contraire… »

    Outre la parfaite stupidité du mot « refonder », à moins qu’un archéologue génial ne fasse fortune en découvrant les restes du fondateur, il n’y a aucun espoir dans cette voie!

    C’est quoi le capitalisme, sinon, par ses propres analystes comme RICARDO, l’utilisation systématique des AVANTAGES COMPARATIFS, ceux déjà déjà inventés et en rechercher de nouveaux pour SURVIVRE le plus longtemps dans sa LOGIQUE MORTIFERE.

    Peu importe que l’on soit capable de limiter cette logique dans un cadre légal et respecté, que tous ces refondateurs font mine de prendre pur un cadre « juste », ou « éthique » plus acceptable pour ceux qui trouvent que « justice » est un gros mot.

    Il n’y a qu’une seule voie:

    INTERDIRE L’UTILISATION ET LA CREATION D’AVANTAGES COMPARATIFS INJUSTES.

    Et d’abord le premier d’entre eux qui est aussi le gisement pour les nouveaux arrivés: l’ INTERET, le pilier et gisement principal des avantages nouvellement découverts dans le domaine économique.

    Mais il faudra aussi et d’abord modifier des textes aussi fondamentaux que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, un exemple: son article 17

    1. Toute personne, aussi bien seule qu’en collectivité, a droit à la propriété.
    2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.

    Arbitrairement, ici, est un adverbe redoutable qui sous entend qu’il est possible dans un cadre légal, qui s’oppose à l’arbitraire, de priver quelqu’un ou une collectivité de sa propriété.

    Et c’est justement cet article qui justifie la logique capitaliste destructrice de la propriété, comme l’ont montré des esprits éclairés comme H. Arendt, avant que cette évidence ne s’impose à tous au vu de l’explosion en cours des populations déracinées et des perspectives effrayantes à venir.

  27. Avatar de LeClownBlanc+Auguste
    LeClownBlanc+Auguste

    Vous avez le début de la scène à 8:43
    Auguste et LeClownBlanc sont face à face
    Le second s’apprête à lui lire l’extrait
    ” vœux de Nicolas Sarkozy au corps diplomatique étranger”
    (rappelé par M. Paul Jorion à 3:02)

    LeClownBlanc (Il commence la lecture du discours sarkozyste, … zyste comme kyste)

    « La crise mondiale, il faut que nous lui apportions une réponse mondiale. J’en appelle à tous les gouvernements.

    Auguste:
    Nous … nous, les goo–goovernements … ment-mentent …menteurs !!!

    LeClownBlanc: « Aucun d’entre nous

    Auguste: d’entre nous … les chefs d’Etat $£€ … Brown, Obama, Merkel, etc. et-et, moi, Bling-bling !

    LeClownBlanc: Aucun d’entre nous n’en sortira

    Auguste: <n’en sortira … de son mandat à durée déterminée …avec ses offshores pleins à craquer !
    Tiens un octosyllabe : A — VEC — SES — OFF — SHOR » — PLEINS — A — CRA — QUER
    … DE — SA — BELL’ — DU — REE — DE — TER — MI — NEE

    LeClownBlanc: Je suis sérieux. Sois sérieux ! Il s’agit du Nouvel Ordre Mondial …].[ … tout de même.
    Je poursuis: « n’en sortira en faisant sa propre politique dans son coin, isolé de ce que font les autres. Aucun.

    Auguste: (…) Sinon !!??!! ……………………. — Zoooooooooooooooooooooooooooppp ! fini les zoopettes !
    OK. C’est sûr. Les membres des gouvernements doivent se tenir les coudes.
    Eric Woerth, hier mardi 27 janvier, a même consolidé le Grand Plan de l’OM!
    Non! pas Olympique de Marseille ! Ordre Mondial !
    … Personne ne l’avait deviné ! Ah! Ahaaaa! …
    Unbelievable !!!
    Aaaahh (…incodable avec les lettres de l’alphabet…)
    Tous les contribuables, tous, doivent se tenir les coudes avec les gouvernants !

    A partir de « Unbelievable », Auguste fait un petit footing tout autour du ClownBlanc
    Manifestement ça lui fait du Bien. Il n’est jamais bon de rester assis en état de stress

    NonNon … cen’est pas une blague. Il l’a dit.
    d’ailleurs …. très très sereinement, sans aucune emphase … paisible … cool
    —————————— s a n s p r o v o c a t i o n ———–

    LeClownBlanc: Nous avons besoin du dynamisme de chacun

    Auguste: du dynamisme de chacun des décideurs de la Farce BrettonWoods II

    LeClownBlanc: (…) du dynamisme de chacun pour deux choses :
    Tu n’écoutes plus !!!
    Je vois bien que je ne parle ….. plus que dans le vide

    pour deux choses :
    La première : (…Auguste fait signe …) Je vois tu t’en fous
    Je puis vous dire une chose : (…Auguste fait signe de poursuivre ) … tu t’en fous ! … aussi ! .. Bien !
    Je puis vous dire une deuxième chose : ( … ….) Tu t’en contrefous !
    Je puis vous dire une troisième chose : ( … ….) Mais tu te fous de tout ! Enfin ! Ce n’est pas possible !

    Auguste: (fait signe ‘Retour Arrière’)

    LeClownBlanc: Ah! Quand même! … Je lis :

    on ira ensemble vers ce nouvel ordre mondial et personne,
    je dis bien personne,
    ne pourra s’y opposer.

    Auguste:
    Et-si Et-si ……….
    (substantif et qualificatifs censurés par la modération du ClownBlanc) ….

    toutes les personnes avec un peu de talent,
    non engraissées par les retrocommissions et les prébendes s’y opposeront
    DEFINITIVEMENT !

    – surement pas au creux de la faillite des systèmes financiers et economiques, en 2009
    – sans doute pas alors qu’il pourrait manquer 8.000.000 d’emplois en France, en 2010
    – mais de façon absolument certaine
    dès que les noyaux de salopards de la Fed-of-NewYork, d’Euroclear,
    de la Banque d’Angleterre et de la BCE commenceront à vouloir remonter les taux d’intérêt.
    [TBB]
    Cette semaine là ça pètera … et bien ! C’est une certitude.
    La ligne rouge à ne pas dépasser est au TBB !
    Et la junte parlementaire du G20, indigne depuis des décennies, ne pourra rien freiner.
    Quant à ce marqueur, nous ne sommes pas dans l’imprévisible de Nassim Nicholas Taleb

    LeClownBlanc: Tu parles des noyaux durs jouant l’omerta.

    Auguste: Oui … … des shadow noyaux durs de ces institutions
    … shadow comme dans Shadow Cabinet à Londres

    LeClownBlanc: Je poursuis ? (…) Oui ? …Sarko: »Car, à travers le monde, les forces au service du changement ….

    Auguste: Après ce n’est plus que de la ….la ..
    (rayé par LeClownBlanc qui craint l’attaque en diffamation) …..lala….lalala
    Le peuple serait englué dans le conservatisme et l’immobilisme.
    Le gouvernement voudrait, prétendument offrir de la transparence
    La brochette >—–Brown—Obama—LamySarkoAttaliDsk—Merkel—etc—< ne voudrait plus des tax_havens

    Ah d’autres kokosa !

    Et qui va contrôler l’origine des fonds qui arrivent et l’origine des fonds qui repartent ?
    ——————— Le noyau dur d’Euroclear à WallStreet, Riyadh, Francfort ?
    ——————— Bokassa ? Non. … la tribu xxxxxx ? hhh!

    LeClownBlanc: J’admire ton calme et maintenant ton silence.
    Une seconde j’ai cru que tu allais t’énerver … Bon, la suite tu t’en bâts l’oeil !

    Auguste: Oui, après c’est du cache-misère … du remplissage,
    du travail de platrier, d’emplatrier … cache-misère.

    [Note de l’éditeur (l’auteur) :
    Pour achever la scène, il reste à chercher une gestuelle et 2 ou 3 répliques,
    avec une chute sympa … ce serait mieux.
    Oui … Je comprends … sur le site Paul Jorion les blogueurs s’impatientent
    OK … A Dieu Vat ! comme on dit entre marins bretons et normands
    . . . Grand Largue ! ]

  28. Avatar de bob
    bob

    @DeGirolami
    de situations éparses deci dela qui pointent en France, en Europe et ailleurs;
    mais surtout d’une ambiance générale qui ne fait que se détériorer.
    Je ne souhaite évidement pas que la désinvolture accumulée ne se transforme en violence.
    « Après moi, le Déluge » une maxime célèbre qui pourrai bien être d’actualité.

    @Stilgar: une évidente réalité

  29. Avatar de Stilgar
    Stilgar

    Bernard dit

    Mais il faudra aussi et d’abord modifier des textes aussi fondamentaux que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, un exemple: son article 17

    1. Toute personne, aussi bien seule qu’en collectivité, a droit à la propriété.
    2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.

    je tente une proposition, sans avoir trop réfléchi à la précision de la formulation.

    1 – Nulle personne physique ou morale ne peut s’approprier les biens de la collectivité ( sol, sous-sol, air, eau )
    2 – La collectivité peut louer, pour les exploiter dans l’intérêt partagé de la collectivité et de l’exploitant, les biens cités en 1, contre une juste rétribution.
    3 – Seuls les biens meubles peuvent se prévaloir d’une propriété individuelle

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