https://www.iris-france.org/180521-la-relation-etats-unis-israel-expliquez-moi/#:~:text=La%20relation%20entre%20les%20%C3%89tats%2DUnis%20et%20Isra%C3%ABl,%C3%89tats%2DUnis%20constitue%20un%20enjeu%20quasi%2Dexistentiel%20pour%20Tel%2DAviv. ((I.A. dixit , sur requête de ma part…^!^…)) » Lobbying et groupes d’influence: Des groupes d’influence, tels que le…
57 réponses à “Le temps qu’il fait, le 8 mai 2009”
Bonjour Paul et bienvenue,
l’expérience de la relativité est une source d’enseignement paradoxal, un décalage spatio-economique en quelque sorte quand on arrive des USA, mais pas seulement.. Je sent un cercle pour vous, un destin, que vous bouclez en revenant d’ou vous êtes parti. C’est très fatiguant, aussi reposez vous s’il vous plaît, nous avons vraiment besoin d’esprit éclairés pour initier et choisir ensemble une nouvelle vie partagée.
Très vives amitiés
Omar
Désolé d’y revenir mais les observations de G. Tomasi di Lampedusa sont fulgurantes et probablement parfaitement universelles (Guépard, 1955)
« Se vogliamo che tutto rimanga com’è, bisogna che tutto cambi » (Prince Salina)
“Si nous voulons que tout reste en l’état, il faut tout changer”.
Affirmation cynique et désanchantée préalable à une autre, moins citée, celle de l’immutabilité des rapports de force dans le coeur de la Sicile éternelle.
“Ils empireront”, estime même Lampedusa/Salina
«Tutto questo non dovrebbe poter durare; peró durerà, sempre; il sempre umano, beninteso, un secolo, due secoli…; e dopo sarà diverso, ma peggiore. Noi fummo i Gattopardi, i Leoni; quelli che ci sostituiranno saranno gli sciacalletti, le iene; e tutti quanti Gattopardi, sciacalli e pecore continueremo a crederci il sale della terra».
“Tout ceci (l’expédition Garibaldi et ses suites) ne devrait pas pouvoir durer; mais cela durera, toujours; un toujours humain, cela va sans dire, un siècle ou deux…; après ce sera différent mais pire. Nous étions les Guépards, les Lions; ceux qui nous remplaceront seront les chacals, les hyènes; et tous, guépards, chacals et moutons, nous continuerons à croire que nous sommes le sel de la terre.”
Ou en est le projet de constitution pour l’économie et son acte fondamental, l’interdiction des paris ? L’économie doit etre tirée par l’éducation, les heures de main-d’oeuvre travaillées, l’investissement dans le capital et la recherche .Elle ne doit pas etre menée par le « Je te dois, tu me dois quelque chose ».
Tout à fait, je confirme…pour la différence de perception France/USA.
A part les ouvriers de continental, la crise touche moins de façon concrète…je suis curieux de voir les réactions quand the shit va hit the fan pour de vrai.
On a toujours un temps de retard…mais Sarkozy n’ayant été élu qu’en 2007, dieu merci la France est moins exposée ! …
La suite va être intéressante : les US n’ont rien réglé sur le long terme et il sera intéressant de voir la manière dont ils vont maîtriser leur remboursement en monnaie de singe.
pour les anglophones, j’ai posté une vidéo ludique des années 30 vantant les mérites de l’inflation
http://www.youtube.com/watch?v=KDpUDUVORDI
les ricains sont égaux à eux-mêmes.
« With the increase of the price of his products, the farmer will be able to pay back the old mortgage with cheap money »
« that’s not very polite but it’s effective »
lol
bon 8 mai à vous, ici en Allemagne ça a l’air d’être moins célébré qu’en France.
J’ai déjà évoqué le fait que je m’inquiétais tout le temps de trop épingler dans l’actualité ce qui convenait à ma démonstration. A chaque billet, je crains de m’y laisser prendre. Relisant ce que j’écris, après que je me sois pinçé, je m’assure que je ne suis en plein rêve (cauchemardesque). Mes sources sont le plus souvent américaines et, quand je quitte mon ordinateur, je suis le plus fréquemment à Paris. Il y a un côté grand écart à cet exercice.
Simplement, j’isole, puis je collationne des faits qui, réunis, prennent tout leur sens. Mais il y a effectivement un monde qui sépare la société américaine, ce qu’elle vit et que l’on peut percevoir d’ici, de la nôtre propre, si nous sommes en France (en Belgique ou en Suisse, est-ce si différent?). Serions-nous en Grande-Bretagne ou en Espagne, cela serait un peu autre chose, la crise y est bien plus sensible, bien moins abstraite.
J’ai appris, pour avoir vécu à plusieurs reprises les mêmes situations de tension internationale dans des pays forts éloignés, passant rapidement de l’un à l’autre et pouvant comparer, qu’il fallait se méfier des apparences trompeuses, c’est-à-dire de ce qui restait intériorisé, dans l’endroit où les choses apparaissaient les plus calmes. Les plus névrotiques, pour tout dire. Dans les têtes, les effets ne sont pas les mêmes dans l’instant, ils peuvent se révéler tout aussi dévastateurs, et surprenant également.
En 2003, j’etais dans la sillicon vallee en visite d’un startup, soit bien apres l’eclatement de la bulle internet. En 2000, le moral etait tres bas mais il l’etait toujours en 2003. Ce qui m’avait frappe, c’etait les questions anxieuses sur comment aller le business en Europe comme si ils esperaient que la relance vienne de la, car ils ne voyaient pas de possibilites de relance interne avec la montee de l’asie a leur detriment. Ce qui m’avait aussi frappe, c’etait la remarque que pour la premiere fois de leur vie, ils avaient vus les USA reellement se comporter en nation et se ressentir comme telle suite aux attentats (de fait la difference avec l’Europe n’est pas si grande en terme d’unite, seulement la langue unique). Je voyais aussi se multiplier dans ces immenses vallees arides des maisons individuelles sans lien social. Je pense que les US surreagissent aux mauvaises nouvelles aussi parce qu’ils commencent a realiser qu’ils se sont fourvoyes dans leur developpement depuis les annees 50 qui semblent aussi la date des derniers grands investissements publics et qu’ils doivent tout reconstruire. Ce n’est pas facile de faire le deuil de ca, mais ca peut-etre une destruction creatrice et liberative. Je pense qu’ils sont a meme de le faire peut-etre plus que l’Europe car leur dynamique demographique reste bonne et leur culture les poussent a se remettre en question plus que l’Europe qui cherche avant le conservatisme comme le montre son obsession de la preservation du terroir. Bref les USA vont sureagir longtemps aux mauvaises nouvelles mais a titre individuel, ils ont en deja probablement tire les consequences.
Oui… je confirme le point de vue de François. Le « tempérament » des peuples joue aussi. Il est clair que la culture US favorise les ressentis fatalistes devant ce qui est perçu comme une répétition générale de l’apocalypse (celle des Etats-Unis d’Amérique s’entend). Les français c’est autre chose. Ca marche à « la goutte d’eau », à l’impulsion. Jamais aussi dangereux que quand ils ont l’air endormis (séparés).
Je pense qu’on percevra bien assez tôt la différence entre un peuple qui valorise la richesse matérielle et un autre pour qui elle est toujours déjà suspecte, et ses implications pratiques. Ca va être intéressant à obsever d’ailleurs: les lobbies contre l’inconcient collectif français.
Je mise sur un recours prochain à l’article 16, soit pour domestiquer de force la finance afin de reprendre le contrôle des flux de capitaux et casser les réseaux établis, soit pour calmer la foule qui gronde.
Reposez vous Pau. Vous êtes exténué.
La moitié de la France est hors sytème capitaliste. Pour ces publics, la crise n’existe pas. Ensuite il faut ajouter les retraités et les « exclus » de toute vie normale, les 8 millions de personnes qui vivent avec au plus 800 euros par mois, crise ou pas, ça ne change rien pour eux. Ca fait beaucoup de monde qui n’est pas concerné directement contrairement aux USA où l’impact est direct sous forme de chômage immédiat non indemnisé mais également de perte d’emploi non déclaré pour les « non documented ». Les illégaux en bon français. Sans oublier les « foreclosures » en matière immobilière.
A propos de l’interdiction des paris sur les prix, comment ensuite interdire les manoeuvres d’évitement? En France on a surtaxé les supports numériques. Résultat la moitié du marché provient de l’étranger proche qui n’a pas surtaxé. On se retrouve vite avec le marché noir. C’est le cas avec les cigarettes. Ensuite et plus grave apparait la contrefaçon.
Depuis 1971 le dollar n’est plus convertible en or. Mais il reste convertible en pétrole! Quand le pétrole monte, le dollar baisse! Pour limiter la hausse aux USA. Si on devait remplacer le pétrole par autre chose nous aurions un résultat similaire avec tout autre énergie de remplacement. Il existe bien déja un marché d’occasion des éoliennes! Ca va très vite, il faut tenir les prix des nouveaux produits, d’où l’invention des marchés d’occasion.
Si on interdit les paris sur les prix des denrées alimentaire, je parie que l’on aura de la spéculation sur les moyens de transports de ces denrées, l’imagination humaine est sans limite.
Ce qui favorise les paris ou la spéculation c’est l’informatisation générale de nos sociétés. C’est un problème qui a été perçu par certains dès le milieu des années 1970 quand on a observé une mutation globale des sociétés occidentales. Cette mutation n’a toujours pas été théorisée. Le régime soviétique n’était qu’un simple régime militaire. La seule chose qui fonctionnait en URSS était la technologie destinée aux militaires, seul espace de liberté accordé, si on peut dire. En 1989 c’est la VW qui a gagné contre la Trabant. Si quelqu’un veut théoriser tout cela….
Bonjour Paul,
Je suis artisan en France dans la communication visuelle et depuis le mois de Mars mon activitée est soutenue voir surchargée. Après une chute d’activitée au mois de Février il semble que nous assistions à un rebond technique ( un peu comme celui signalé par Loic Abadie au niveau de la bourse) avant une chute à l’automne prochain.
Dans les conversations que j’ai avec mon entourrage les gens disent que « oui on est en crise ! » mais que eux ne la ressente pas personnellement .
Ill y a encore beaucoup de personnes dont les revenus ne sont pas sensibles à la crise (Fonctionnaire, Retraités), les commandes publics et les prestations sociales sont maintenues . Il n’y a pas de crise du crédit pour l’état et les collectivités locales, les robinets sont ouvert jusqu’en 2010 mais il faudra bien réduire cette bulle un jour ou l’autre.
Par contre je constate dans les entreprises et administrations avec lesquelles je travaille une pression de plus en plus importante au niveau des salariés entrainant un mal être certain.
Juste une remarque qui n’a rien de scientifique : le niveau de mon activitée est souvent en rapport avec mon moral, en baisse avec des idées pessimistes, en hausse avec des idées optimistes . Il y a une part de mystère dans la vie, il faut être bienveillant et croire en la « providence ».
Paul, vous semblez fatigué sur cette vidéo. Vos rèves ne sont t’ils pas le signe d’un stress important ?
Prennez soins de vous et accordez vous quelques temps de repos.
@ captainsky
Vous dites : « la moitié de la France est hors système capitaliste », voulant sans doute signifier qu’elle bénéficie d’une certaine protection. L’existence de ce matelas fait la différence, tout du moins tant qu’il exerce ses effets. La question va être de le renforcer ou de devoir admettre ses limites et d’en subir les conséquences. Voilà ce qui nous attend.
Les américains ne bénéficient pas de la même protection, c’est certain, mais vous savez certainement que c’est un pays en réalité très réglementé dans de très nombreux domaines ? L’exception, mondiale et non pas seulement américaine, c’est la sphère financière qui en bénéficie. Certains recommandent désormais que des lois antitrusts soient également promulguées dans ce secteur. Voilà aussi ce qui nous attend.
pour ce qui est de mon micro-ressenti personnel, ma vie va tellement mieux en 2009 qu’en 2005 ou 2006 que je dirais que c’est une période de croissance phénoménale, j’avais encore jamais vu ça… mais bon c’est mon micro-point de vue perso, comme je l’ai dit et ce ressenti n’a rien à voir avec la situation économique de mon petit ménage individuel ou celle de la société dans son ensemble.
question licenciement, ah non plan social, ah non sauvegarde de l’emploi, que la conjoncture soit bonne ou mauvaise, peu importe, c’est toujours le bon moment pour un redéploiement, non?
pour la vidéo, je me disais, le chuchotement, c’est pour souligner la liberté d’expression en France sous le maréchal sarko? 🙂
Vu hier sur le site « pôle emploi » (l’Agence Nationale Pour l’Emploi quoi):
Ingénieur informaticien (Base de données, technologie web, gestion de projet)
CDD 4 mois
Bac +5 souhaité
1 à 2 ans d’expérience souhaité
salaire:1550 euros/mois. (En brut. Avec l’ANPE c’est toujours en brut).
Voilà comment se manifeste la crise par chez nous. Contrats précaires, haut niveau de compétences souhaité, salaires dignes d’une farce, le tout dans un contexte de chômage croissant. Ce n’est pas sensible pour ceux qui ont (encore) un emploi, mais ça le deviendra peut-être plus vite qu’ils ne le pensent. Au fait, comment sont versés les minima sociaux quand plus personne ne cotise?
@François Leclerc:
Je ne sais pas quel est votre sentiment au sujet des lois antitrusts, mais, à tout hasard, si vous pensiez avoir décelé une bonne nouvelle là dedans, je crains que ce ne soit encore un peu trop optimiste:
Savez-vous que ces lois sont précisément celles qui ont permis l’émergence de Microsoft dans les années 70? Ce même Microsoft qui se voit aujourd’hui régulièrement attaqué et condamné pour… Abus de position dominante… Ces lois ne résolvent rien, elles ne font que reporter le problème dans le temps.
J’ai suivi votre blog de france de février 2007 à janvier 2008 où je suis parti à buenos aires pour 7 mois, revenu en france jusqu’à avril, puis parti à Utrecht où je vis maintenant.
A chaque fois j’ai eu deux impressions similaires :
– une grosse différence de discours de prise de conscience de la réalité, différence entre ce qu’il se disait ici, et ce qu’on voyait apparaître dans la presse ou les discussions de tous les jours
– l’impression d’être dans un cercle d’avant-guardiste, un peu à la LEAP ou contreinfo, de révélation de ce qu’il se passe vraiment derrière le nuage de fumée, sorte de sentiment qu’il y a les vrais infos, et le monde du dehors dans lequel quand on quitte le pc, quand je parle de tout ça, j’ai l’impression d’être pris pour l’idiot du village. jusqu’à ce que.. ça arrive.
La crise ici, on sait qu’elle existe, mais on ne la sent pas, on ne la voit pas. à Paris dans les 6 mois de mon retour j’ai nettement vu s’augmenter le nombre de mendiants et clochards sur mon parcours. En alternant quelques WE à Utrecht, c’était vraiment beaucoup plus clair de la situation parisienne. Les budgets sont coupés dans les entreprises, pas de folies, mais ça continue tranquillement. à suivre..
@Dissonance : concernant l’offre d’emploi que vous mentionnez, je travaille dans le secteur et ils ne trouveront probablement jamais ce profil pour ce salaire (et en CDD de 4 mois en plus). Probablement une offre bidon (comme il y en a plein dans les agences pour l’emploi lorsque ça ne concerne pas les emplois du secteur secondaire). Je ne suis pas en France, mais je crois que c’est pareil là-bas et la crise ne se fait pas encore sentir (ou très peu) dans le secteur de l’informatique.
@zoupic: « l’impression d’être dans un cercle d’avant-guardiste, un peu à la LEAP ou contreinfo, de révélation de ce qu’il se passe vraiment derrière le nuage de fumée »
Je ressens la même chose mais on ne me regarde plus comme l’idiot du village. Il y a 1 an, je m’étais fait mon idée en fréquentant les sites que vous citez (et d’autres genre « bulle-immobiliere ») et j’avais annoncé dans ma famille qu’une crise du genre des années 30 nous pendait au nez, que les banques risquaient la faillite et que le chômage allait exploser. Ils ont un peu rigolé, maintenant ils rigolent moins surtout quand je leur dis que ça va encore empirer (suffit de regarder les riches stocker de l’or dans les coffres pour savoir que l’hiver sera rude).
@ f. leclerc
Derriere la finance il y a une nouvelle classe mondiale, l’economie n’a plus besoin des classes moyennes pour fonctionner, elles sont out, c’est ce que l’on ne percoit pas en france, sauf peut etre certains ouvriers des usines delocalisees mais ils sont marginaux, il fautun etat de droit mondial pour resoudre tout cela, ce sera long….
C’est vrai qu’il y a un contraste entre l’alarmisme posé des commentaires de Paul et Francois Leclerc, le brouillard de l’info officielle, et la rue où contre toute attente il ne se passe pas grand chose. Le système santé-éducation-social-retraite bien qu’imparfait en France et en Belgique joue à plein comme amortisseur, la « grande finance » montre des signes très discrets de défaillance pour le grand public, peu se retrouvent acculés du jour au lendemain comme les américains à la rue et sans emploi de manière brutale. Il y en a à coup sur tous les jours mais ce n’est pas à ce point massif et concentré. Le niveau d’endettement des ménage ne part pas d’aussi loin.
Néanmoins ça n’en n’est pas moins dangereux, pour qui est convaincu que le système capitaliste ultra-libéral est un hydre devenu autophagocytaire qui frappe ce qui est le plus faible à un instant « t » et peut changer en quelques jours de cible et de stratégie. L’absence d’explication du devenir des sommes considérables engagées par les pouvoirs publics/banques centrales, pour renflouer des trous dont la profondeur est par leur structure inévaluable et par nature des acteurs (banquiers, fonds, politiques) inavouable, ne présage rien de bon, si ce n’est un jour une inflation de rattrapage brutale le jour ou une masse critique de décideur internationaux se diront que acheter de la dette à un état n’est plus un placement approprié.
En Europe (exept Irlande,Espagne,Hongrie) on est encore dans une phase de compensation structurelle mais la décompensation pourrait être d’autant plus brutale non?
@ Dissonance
J’ai été elliptique. Ce sont des voix isolées qui évoquent la nécessité de lois antitrusts pour « l’inudtsrie financière ». Elles n’auront pas gain de cause.
@ Captainsky
Il faut encore des consommateurs, ainsi que des emprunteurs. C’est d’ailleurs tout le problème rencontré par les Etats-Unis.
Oui, en France on n’a pas encore pris conscience de l’ampleur de la crise , sinon de façon intellectuelle et donc -in fine- pour l’instrumentaliser , chacun selon son point de vue.
Les effets de cette crise n’en sont qu’à leur début en Europe et de plus, la France étant à moitié hors capitalisme et de plus doté de nombreuses système d’amortisseur sociaux , il est encore possible de compatir sur des cas individuels de boites précises touchées par cette crise.
Cet état d’esprit est renforcé par l’idéologie gauchisante si bien acclimatée chez nous, qu’une solution existe par la simple existence d’une sorte de magot détenu par les ‘riches’ , qu’il suffirait d’aller chercher si nous nous en donnions vraiment les moyens.
Cette semi-illusion (de mon point de vue) entretient une positivité : il suffirait de lutter, il faudrait en profiter pour remttre en cause , etc etc … bref c’est vécu comme une période d’opportunité. Et la dramatisation n’est pour l’instant developpée que comme la toile de fond indispensable à un grand opéra où chacun peut pousser son aria ou sa chansonnette …
Il se pourrait que la crise nous touche bien plus profondement , comme elle touche les USA actuellement (- encore que les USA aient un autre problème à regler en plus : celui de la fin du statut exorbitant du dollar qui leur procurait de si gros avantages) , mais nous aurons alors bien plus de mal qu’eux à réaliser qu’une partie de la richesse des riches est également partie en fumée et qu’une autre n’est basée que sur l’exploitation organisée des autres : que cette exploitation se grippe et la fragilité decette valeur apparaît alors.
Mais le pire -finalement- ne serait-il pas que les choses s’arrangent trop ? Ou surtout trop vite. Vous vous imaginez ? Le système se régénérant lui – même … et invalidant une partie des discours et des espoirs de transformations …
Franchement, on aurait l’air de quoi à se raccrocher aux choses habituelles qui ne vont pas …
Il parait que Roubini voit des lueurs d’espoir. Ca m’inquiète.
Bon , on se rattrapera sur le conflit palestinien et la dégradation climatique : ça a l’air béton. 😉
PS/ Paul , continuez.
@Alexbrux
« autophagocytaire »: Néologisme pertinent.
@François Leclerc
Dont acte. A titre personnel, c’est de lire ceci qui me parait une bonne nouvelle: « Elles n’auront pas gain de cause. »
@Moi
Je suis bien conscient qu’une telle offre sera difficilement pourvue (du moins tant que d’autres offres meilleures existeront). Et je me doute qu’elle ne soit pas émise dans ce but: En réalité, il me semble plutôt que de telles offres (que je vois tout de même de plus en plus fréquemment) permettent avant tout de justifier de conditions d’embauche dégradées pour les techniciens, débutants notamment. Sur la base de telles offres, on peut se permettre de proposer des postes à ces derniers au SMIC horaire.
C’est vrai que notre système fonctionne autour d’une administration importante. Si bien que le nombre élevé de fonctionnaires écrase un peu la tendance à la détérioration du marché de l’emploi. Mais les stats sont très mauvaises dans le business. Selon mes sources, dans la grande distribution, hors alimentaire, les commandes chutent en moyenne de… 40%. Il suffit de traîner un peu dans les restaurants pour prendre la température de la forte baisse de la consommation, et d’observer les offres commerciales alléchantes des secteurs habituellement parcimonieux dans leurs remises, pour se faire une idée un peu plus précise de la morosité ambiante. Les mauvais chiffres à attendre du 2T pourraient bien rendre les Français plus inquiets, au point de polluer… leurs vacances. Ce qui est indéniablement un signe de crise majeure dans notre pays…
pas d’efforts sans repos, pas de repos sans efforts.
http://www.creapharma.ch/sommeil-bonsconseils.htm
@Dissonance: oui, il doit y avoir un but caché à ces offres aberrantes, sinon cela n’a pas de sens. Peut-être la raison que vous évoquez.
@opposum: « Il parait que Roubini voit des lueurs d’espoir. »
Au fait, vous souvenez-vous que l’on avait discuté sur ce blog de ce que Roubini avait acheté de manière surprenante des actions en prévision d’une hausse des cours? Il ne s’est pas trompé. Et je ne crois pas à la perspicacité du trader, plutôt à certaines informations confidentielles. Tout ceci est bidonné et Roubini a peut-être été acheté.
La crise, les francais vont la découvrir avec la montée du chomage , puis le blocage des salaires, puis les augmentations d’impots pour boucher les trous et les diminutions des prestations sociales, puis les grèves et les révoltes……demandez le programme des 24 prochains mois. Signé Mme Irma Vépourtanprévenu .
Je trouve intéressant votre commentaire sur la perception de la crise. Je suis français et vis au Québec. Nous ne vivons qu’à 50 km de la frontière américaine et que ce soit dans les médias ou dans les discussions, le traitement de la crise semble totalement différent depuis le début. Pour mon travail, je me rends régulièrement un peu partout aux États-Unis et je constate ce décalage. Dès la fin 2006 et surtout à la mi-2007, en voyant ce qui se passait aux États-Unis, j’avais compris que la crise serait grave alors qu’ici, au Canada ou en Europe, il aura fallu attendre seulement la deuxième moitié de 2008 (et encore) pour commencer à parler de récession puis de crise.
Ce décalage est tout à fait fascinant puisque le modèle économique est quand même proche entre les deux pays (plus proche qu’entre les États-unis et l’Europe) et que 80 % de nos clients sont américains.
Ici, les maisons continuent à se vendre comme des petits pains. Les pertes d’emplois sont importantes (notamment en Ontario et en Alberta) mais pas dramatiques. Très peu de gens parlent de la crise et changent leurs projets (achats immobiliers, voyages, etc). Il n’y a évidemment pas de quartiers entiers de foreclosures comme j’ai pu le voir aux États-unis. Rien de comparable et pourtant, le même modèle économique et les mêmes valeurs.
Des amis américains ne comprennent même pas eux-mêmes qu’un petit pays (en termes de PIB et de force économique) comme le Canada puisse passer à travers et que leur pays, les États-Unis, encore le plus grand du monde économiquement, souffre autant.
J’ai l’impression qu’aux États-unis, on voit tout de suite les effets de la crise avec les pertes d’emploi et tous les panneaux de foreclosures un peu partout. Il y a aussi un gros débat sur Wall street et sur les banquiers véreux qui ont tout déclenché.
En France, le débat sur la crise prend peut-être davantage une tournure politique (débat autour des réformes de Sarkozy et de ses 2 années de pouvoir) mais dans les faits, les effets sont moins visibles et atténués par le système de protection sociale. Il m’a semblé pourtant que toutes les émissions, tous les reportages, tous les articles tournaient autour du sujet de la crise.
Ici, au Canada, on est comme dans aucune de ces situations. Et même la médiatisation n’est pas tellement importante. Quand elle l’est, c’est pour traiter de la crise américaine.
Les annonces de frémissement et de signes de reprise sont quasi quotidiennes.
Au vu de l’état du patient, nous prescrivons du sommeil, du soleil et du bon vin. Reposez vous Paul, vous avez mauvaise mine. Sur la différence de perception de la crise, sans négliger ce que d’autres évoquent avec justesse : poids de la fonction publique, système de protection social, système de retraite etc… il ne faut pas oublier que de nombreux groupes, chercheurs, étudiants, magistrats etc… sont engagés dans des luttes contre les projets de privatisations/dérégulation/rationalisation tous azimuts voulu par Sarkosy.
Nous sommes en demi-crise depuis longtemps et donc habitués. Quand la croissance est forte aux US, la croissance est faible ici mais par contre nous amortissons les chutes. Ce qui par contre grave c’est le manque d’entrepreneurs et le manque d’innovations. Je pense que les US ne sont jamais meilleurs que dans l’adversité, ils surmonteront probablement encore cette crise. La mentalité est différente en France, nous préférons prendre moins de risque et avons surement un meilleur équilibre travail – vie privée. Il faudrait un mix : sécurité de l’emploi (par ex à mi-temps) et prise de risque plus importante le restant du temps, une sorte de statut mi fonctionnaire mi entrepreneur (ce qui est d’ailleurs le modèle de nos énarques).
Michel
Oui, vous avez l’air dubitatif, Monsieur Jorion. Mais la performance de la lassitude suggérée permet l’interprétation multiple en lecture plurielle.
Et la teneur des commentaires nous montre un auditoire aux compétences multiples.
Dans la veine »d’une constitution pour l’économie » ou »d’un outil analytique », l’endroit de ce blog semble un creuset qui ne demande qu’à être mis en forme pour ébaucher un collectif de reflexions et faire germer des actions moins virtuelles…
@ F. Leclerc.
Oui bien entendu il faut des consommateurs, mais comme dans les avions où la classe éco paie le kérozène et la classe affaire et les premières font les profits. Apparaissent des compagnies qui ne font que de la classe affaire et les vrais riches circulent en jets privés. Du coup le modèle économique classique du transport aérien tangue y compris celui du low cost qui n’est plus rentable que sans multiplier les prestations annexes. Pensez également à la grande distribution qui ne gagne pas d’argent en vendant des produits mais en jouant avec la trésorerie. Le consommateur ordinaire a de moins en moins d’importance, il ressemble de plus en plus à un tapis de sol sur lequel les privilégiés viennent installer leur lit de camp! On pourrait décider de se passer de tapis de sol!
Les banques américaines et européennes n’ont pas été des victimes de la crise financière qui a éclaté aux Etats-Unis en 2008, mais sont coupables de l’avoir délibérément provoquée, estime mercredi une organisation américaine de journalisme d’investigation.
Le Center for Public Integrity estime à 25 le nombre d’organismes de crédits immobiliers dont les prêt à risques consentis sont à l’origine de la crise du marché immobilier qui a éclaté en 2007 et qui a provoqué la crise économique.
La plupart de ces organismes étaient détenus par des banques américaines et européennes ou bien n’ont pas pu consentir leurs prêts à risque, appelés “subprime”, sans la complaisance des banques, indique l’organistation.
“Les méga banques qui ont financé l’industrie des subprime n’ont pas été victimes d’un effondrement imprévu du secteur de la finance, comme elles l’ont parfois dit”, indique le directeur exécutif de l’organisation Bill Buzenberg.
“Ces banques ont, de manière délibérée, facilité le financement des prêts qui menacent maintenant le système financier”, ajoute-t-il.
Cette étude a été publiée alors que la Chambre des représentants américaine devait approuver mercredi un projet de loi visant à créer une commission d’enquête indépendante pour examiner les causes de la crise économique, sur le modèle de celle instaurée après les attentats du 11 septembre 2001.
Le Center for Public Integrity a indiqué qu’il avait étudié des données du gouvernement américain portant sur près de 7,2 millions de prêts à risques consentis entre 2005 et 2007, juste avant que la bulle immobilière n’éclate.
L’étude indique que ces 25 organismes de crédits immobiliers représentaient près de 1.000 milliards de dollars, soit près de 72% des prêts hypothécaires consentis à des emprunteurs peu solides.
Au moins 21 des 25 organismes ont été financés par des banques renflouées par le gouvernement américain, et 11 d’entre eux ont payé des sommes importantes pour éviter des poursuites judiciaires pour des abus.
Quatre de ces organismes ont reçu directement des fonds publics, parmi lesquels l’assureur AIG et la banque Citigroup. Parmi les autres banques citées figurent les Britanniques HSBC et Barclays Bank.
A titre d’exemple, l’ancien numéro un américain du crédit hypothécaire Countrywide Financial, racheté en 2008 par Bank of America pour lui éviter la faillite, a émis au moins 97,2 milliards de dollars de prêts à risque, selon l’étude.
“Les banques ont réalisé d’énormes bénéfices pendant que leurs dirigeants récoltaient des primes conséquentes jusqu’à ce que le marché immobilier s’effondre”, indique l’étude.
Source : AFP sur Romandie News
@ captainsky
Votre exemple de la grande distribution est parlant, en effet. Mais, pour jouer sur la trésorerie (sur le crédit fournisseur), comme d’autres activités commerciales jouent sur le crédit client pour faire leurs marges, il faut donc qu’il y ait toujours des consommateurs qui consomment. Aux USA, comme vous le savez, la consommation repose beaucoup sur le crédit revolving des cartes de crédit, très profitable pour les émetteurs des cartes. Il faut donc sauver le soldat consommateur, sinon l’édifice s’écroule et les jets privés finissent par rester sur le tarmac.
tiens, il semble que captainsky ne soit plus si rebuté par le repère de socialiste qu’il dénonçait dans un récent commentaire…
« nous avons perdu toutes les batailles, mais c’est nous qui avions les plus belles chansons. »
bonne soirée à tous !
sur l’affaire tf1
Quand on commence à tuer ses plus fidèles lieutenants à cause d’une opinion divergente, c’est que le naufrage es t proche (cf le film qui sort sur l’armée rouge japonaise). Ce comportement de la part de TF1 montre surtout la fébrilité du gouvernement et des médias qui le soutiennent à fond. Que ce gouvernement, ce président saute ? Que se passera-t-il ? La guerre (actionnaires retirant brusquement toutes leurs billes, crise internationale) ? C’est possible, allez savoir. Bon, que tf1 réintègre le cadre ! Sinon c’est l’effet papillon ! ! ! ! ! ! ! ! !
Je me souviens avoir rencontré quelques mois avant l’élection de Bill Clinton, un américain dans le train et avoir longuement discuté avec lui de l’Amérique, de la France et des espoirs que représentait alors l’élection prochaine d’un démocrate après les années Reagan.
La crise d’alors n’était pas la même que celle d’aujourd’hui, mais son analyse était intéressante et je le pense toujours d’actualité, peut-être même d’avantage…
Était-ce sa francophilie ou « europhilie », je ne sais pas, néanmoins il pensait que les européens et les français en particuliers avaient un immense avantage sur les étasunien, celui de ne pas se faire d’illusion sur leur propre pays, sur leur capacité à régler les problèmes ou sur leur supériorité vis à vis du reste du monde. Il nous pensait comme ayant de plus grandes facultés pour nous adapter à de nouvelles situations, ayant dans nos gênes l’expérience de la guerre, de la destruction, de la gloire et de la honte, ayant connu les invasions, l’occupation, la victoire et la défaite, ayant l’expérience des guerres de colonisation et de décolonisation, connaissant la culpabilité d’être des tortionnaires via militaires, policiers ou milices interposées et autres grandeurs et décadences qui siéent à toutes les nations européennes…
J’ai eu des échos à peu près semblables d’un officier français au Kosovo, comparant les méthodes américaines des militaires sur le terrain avec les méthodes françaises ou britanniques. Ces derniers ayant connus ce que je viens de citer plus haut, étant bien plus efficaces que leurs homologues américains.
On peut discuter de tout cela et le nuancer, certes, mais l’important est la perception de ces différences. D’autre part les attentats du 11 septembre, la gestion catastrophique de Kathrina ou la découverte de la torture pratiquée par l’US Army, sont venus écorner encore la vison que le monde et les étasuniens eux même avait des USA, la crise et son origine faisant le reste depuis 2008.
Tout à fait d’accord avec Zoupic par ailleurs, catalogué depuis longtemps d’anti-américaniste viscéral, d’écolo extrémiste ou de Cassandre réglementaire pour oser imaginer que notre monde ne soit pas la version bisounours vendue quotidiennement dans les médias officiels.
Je suis opposé aux embardées populistes et nationalistes de la gauche française, c’est tout.
Ensuite, F. Leclerc, vous avez raison, il faut bien entendu des consommateurs. La consommation américaine reste et restera tirée par le souffle de l’immigration. Le mexicain volant qui paie le kérozène de l’avion, c’est déja aujourd’hui!
Si on faisait entrer brusquement 2 millions d’immigrés en France demain matin, quel bazar ce serait, mais alors quel boom pour l’économie! C’est ce qui s’est passé pendant toutes les années 1970 en France. On se souvient à peine de l’arrivée de deux millions d’espagnols et de portuguais. Il faudrait relancer tout cela et organiser une immigration venue du monde entier, mais personne n’en veut.
On a beaucoup parlé du « stress test » des banques américaines.
Pour les amateurs, le rapport final est ici:
http://www.financialstability.gov/docs/SCAPresults.pdf
Un article très intéressant sur La Chronique Agora : http://www.la-chronique-agora.com/articles/20090508-1793.html
Si ce lien a déjà été proposé sur ce blog, merci de supprimer mon commentaire.
Huit semaines de hausse du CAC 40 : attention, danger !
par Philippe Béchade
Vendredi 08 Mai 2009
Extrait :
« Cette hausse est réglée comme du papier à musique, ou plutôt comme un programme informatique. Le plus singulier, c’est que des divergences baissières apparaissent mais le taux d’échec est de 100%, du jamais vu !
De tels mouvements d’expansion indiciels n’existent pas sans accroissement des volumes, or nous n’en détectons pas. Les acheteurs qui volent traditionnellement au secours de la victoire — ce qui marque souvent l’imminence d’un retournement à la baisse — ne se manifestent pas.
Tout fonctionne comme si n’y avait qu’un seul acheteur — il pourrait s’agir de la catégorie des investisseurs institutionnels — bien déterminé à tirer les cours le plus haut possible, en totale déconnexion avec toute forme de réalité économique ou d’anticipation conjoncturelle plausible. »
Peut-être que la crise est « moins » ressentie ici, parce que tout simplement, nous n’avons pas cessé d’être dans la morosité économique… !
@VBS
Tout à fait d’accord. Certaines régions comme la Wallonie ou Bruxelles vivent depuis longtemps dans la morosité mais emploient des trésors de debrouillardise pour survivre depuis très longtemps.
@VSB, Michel B
Idem !
Ceci est-il rassurant, mais à propos de terrible crise que nous rappelle souvent François Leclerc dans ses billets, ce Japon laminé, presque terrassé depuis 15 ans, eh bien il peut faire bon y vivre, croyez-moi.
Le pays est concentré, les infrastructures sont en place, et il faut les entretenir avec quelques cantonniers des fossés, mais ce Japon en crise correspond à la vie, au niveau de vie, que doivent avoir les gens vivant et travaillant sur l’archipel sans projet expansionniste.
Les exportations pour la gloire du Japon, c’est ce qui fait la fortune de ceux qui ont un hélicoptère pour aller jouer au golf. Si on doit juger les dégâts de la crise à voir moins voler de ceux-ci entre les buildings centre ville, et les greens périphériques, vive la crise.
Actuellement, le Japon ayant un réseau social un peu comparable à ce qui se fait en Europe, personne de la rue, ne comprend exactement ce que c’est que cette nouvelle crise mondiale … sauf quelques licenciés du job, et les employés des entreprises sous-traitantes voyant leurs horaires à être employer, baisser.
Tôt ou tard, il va y avoir re-discussions autour de ce que l’on appelle croissance, développement, et à qui profite l’activité, et pourquoi.
Le potentiel de la Chine dont ont parle souvent, son potentiel énorme, ses points de croissance enviés ? Bien sûr, ils n’ont rien construit et de bénéficient donc de rien. Et la situation de la Chine serait donc enviable ?
Dans nos pays développés, on a beaucoup moins de problème que partout ailleurs, par contre, la connerie étant la chose la mieux distribuée sur terre ( je vous le concèderais, à égalité avec l’intelligence ), il suffirait de s’arrêter de croire au bluff et au mensonge de la finance. Reste à déterminer la forme exacte de ce « il suffirait » si facile à évoquer.
D’ailleurs regardez ci-dessous. Il n’y a plus de problèmes pour l’essentiel…
http://finances.fr.msn.com/bourse/articlelatribune.aspx?cp-documentid=16674469
A propos du Japon, je ne suis pas allé vérifier, mais il semblerait que la population agricole y soit bien supérieure à celle de la France et comparable à celle de la Pologne… Quoi qu’il en soit, l’autosuffisance alimentaire y est peut-être supérieure à ce que l’on connait aujourd’hui en France en 2009 où l’agriculture est principalement une question de grosses exploitations « intensives ».
Barbe-Toute-Bleue, peut-être pourriez vous nous éclairer sur ce sujet que vous semblez bien connaître si je me souviens bien de certaines discussions passées.
@ Alexis
Si l’on se réfère à ce qu’écrit Yoshihiko Oyama ici, 6% de la population active japonaise est occupée dans l’agriculture, majoritairement dans de petites exploitations. L’indépendance alimentaire est loin d’être assurée avec 41% en 1998 (79% en 1979). Pour comparaison avec un de ses voisins, la Corée du Sud dépend à quasiment 90% de l’extérieur…).
Dans le Courrier International du 26 mars 2009, un article du Tokyo Shimbun mentionnait un recul du nombre d’agriculteurs japonais de 21 % entre 1960 et 2008. En fait, il y avait une erreur, corrigée dans l’édition suivante et le recul était en fait de 80%. Bien sûr, les causes de ce recul sont multiples, dont l’une au moins qui a trait à l’augmentation de productivité dans l’agriculture.
Les japonais sont tendanciellement très sensibles à la qualité de la nourriture et on ne plaisante pas dans ce domaine là. Vendre des produits périmés d’un jour peut amener des directeurs de grandes compagnies au bord de la démission, et au minimum à faire acte de contrition devant la population (scènes souvent amusantes pour les occidentaux).
Souvent dans une position subordonnée vis-à-vis des Etats-Unis d’Amérique, ils ont cependant décidé un moratoire sur les OGM. Je ne me rappelle plus exactement des termes, mais en résumé c’était un peu « étudions d’abord les conséquences des OGM sur la santé des américains et nous aviserons ensuite… ».
@ barbe-toute-bleue
D’accord avec vous sur le principe. Cependant, pour être souvent dans ce pays, les seuls hélicoptères que j’aie jamais vu volé sont ceux des secours ou de l’armée (japonaise ou US). Cela dit, peut-être que ce genre de comportement était fréquent du côté de Tokyo, que je connais moins que le Kansai ou le Sud.
De mon expérience, j’ai vu bien plus d’hélicoptères faire la navette du côté de Mafate à la Réunion qu’au Japon. Par ailleurs, j’avais lu une fois qu’à Sao Paulo il était commun pour les riches d’aller au travail en hélitaxi…
@ Paul et aux intervenants
Merci pour ce superbe blog, un peu déprimant parfois (si, si ;-)) mais tellement instructif. Et bon retour à Paul sur le vieux continent !
Kibou
@Alexis
Le Japon n’est pas en autosuffisance alimentaire puisque 60% de ce qu’on y consomme y est importé. Mais ces importations est un luxe qu’on s’est permis puisque le pays avait une balance excédentaire par les autres secteurs.
Par contre, il essaie de rester auto-alimenté sur le riz, qui, si on devait vraiment survivre avec quelque chose, y suffirait peut-être.
Ce secteur est très subventionné. Le kilo de riz coûte plusieurs fois le prix du cours mondial.
Ils ne sont pas aussi fous ou inconscients que les Brits, ils savent que si on perd une guerre, on ne pourra que compter sur soi. De plus, sur le territoire national, uniquement des exploitations familiale, alors qu’en Europe ou en Amérique du nord, on a plutôt des exploitations de plus en plus grandes, pouvant être très dépendante de filiale industrielle, avec de moins en moins de main d’oeuvre.
La structure familiale des exploitations du Japon pourrait expliquer le nombre de gens vivant encore à la campagne, et de la campagne.
D’ailleurs, quand dans les montagnes je croise souvent des vieux avec cette brisure à angle droit de leur dos ( carence alimentaire de la guerre, travail courbé des champs ) je constate le grand écart dans ce pays, entre la vie des citadins, et celle dans les campagnes, ayant parfois conservé un petit air tiers-mondiste…
Cela dit, le terrain étant ingrat, le confort alimentaire varié était plus facile à trouver en achetant à l’extérieur. Donc le Japon ne s’est pas plus casser d’efforts que nécessaire, à remonter les montagnes en terrasses, comme celles qui font les paysages d’Indonésie ou des Philippines.
S’ils n’avaient d’autre choix, ils le feraient.
La montagne, ici, est couverte de forêts, parfois primaires, une immense diversité spécifique sous climat très humide, chaud l’été, froid plus ou moins intense l’hiver entre le nord et le sud.
Dans les plaines, on a soit des villes, soit des champs ( riz majoritaire ) … Soit des golfs autour de Tokyo et d’Osaka … mais que voulez-vous, on réclame toujours très fort du statut social, surtout quand on ne peut pas suffisamment marquer la différence avec des pauvres trop proches …
@Kibou
effectivement, pour les hélicoptères je plaisantais, ce n’est pas Sao Paulo, et les régles de survols des zone habitées sont assez strictes.
Néanmoins, un riche Japonais a tous les passe-droits qu’il veut.
A Sao Paolo, c’est le vendredi soir que le ballet des hélicoptères est le plus impressionnant. Vers 5 heures, les riches s’envolent tel un essaim de guèpes pour aller s’enfermer dans leurs « condominiums fechados » (résidences fermées) du bord de mer, ce qui les change de leurs « condominiums fechados » des quartiers « nobles » de la ville.
Bien sûr ce type de mondialisation où le Japon (et l’Allemagne) fit « florès » est révolu pour plusieurs raisons à la fois. En plus, il y a actuellement un vieillissement préoccupant de la population japonaise. Ceci étant bien compris, il y a maint éléments dont on pourrait tout à fait s’inspirer s’agissant du Japon et ce qu’il peut et doit nous enseigner. Ça dépend de nouset pas des japonais.
Voici un dossier vraiment pasionnant sur le Japon et son économie dans:
http://www.chomage-et-monnaie.org/Documents_html/Japon_histo.html
À retenir!
Quelqu’un peut-il répondre à cette question simple. Le chiffre de 600 milliards de pertes sur les prêts (bad loans), avancé par Geithner dans le cas où le scénario le plus négatif prévu par les stress-tests se concrétise, représente-il les dépréciations à venir où comprend-t-il également les dépréciations présentes mais non encore évaluées? Où sont passés les 1-2 trillions d’actifs toxiques avancés par un certain nombre d’économistes?
carte de la crise en France :
Eco89 lance cette carte de la crise qui, peu à peu, grâce à vos contributions, constituera une véritable veille de l’emploi en France.
http://eco.rue89.com/2008/11/19/avec-vous-eco89-tient-a-jour-la-carte-de-la-crise-sociale
Merci à tous pour ces réponses sur le Japon et son agriculture. Mais attention, je n’ai jamais prétendu le Japon auto suffisant (je suis bête, mais pas à ce point), simplement voulu vérifier que le pourcentage de population agricole y était effectivement supérieur à celui que nous connaissons aujourd’hui en France. La réponse de Rumbo va tout à fait dans le sens de ma question… s’inspirer de ce qui marche ailleurs.
que savez-vous de la vie à côté de la folie ?
le retour de l’exil volontaire doit être nécessaire, la Californie brûle.
bons rêves, la voie royale.
Paul a l’aire très marqué de ses rêves, voir perturber.
Le retour de la faim ? Sommes-nous trop nombreux et avons-nous des ressources limitées pour que tout le monde vive ?
Loin de débattre qu en France, ou en Asie…c est mieux. Je crois que c est les frémissement du début de la fin.
Nous sommes dans un apparence qui est l ombre de la réalité. Et cette réalité nous rattrapera tôt ou tard, en France ou ailleurs.
On cherche à se préserver de tout ça. Le peut – on ?
Ceux qui se croyaient intouchables, se sont effondrés. Il n’y a lire les livres d’histoire.
Ainsi soit-il.
Amen,
Les lecteurs du blog m’envoient :
La richesse amassée est un fumier puant.
La richesse répandue est un engrais fertile.
(Proverbe anglais ?)
Étienne.
Je ne suis pas spécialiste des Etats Unis d’Amérique du Nord, où je n’ai mis les pieds qu’à l’occasion d’une escale d’aéroport, mais ce que j’en sais en ayant les oreilles ouvertes un peu à tous les vents, c’est que là-bas, l’ ARGENT est l’alpha et l’oméga de la vie quotidienne…
On s’évalue entre soi par son « income » que l’on a pas honte d’afficher, on bosse dur pour gagner de l’argent qui est le but de l’existence et le moyen de pallier tous les aléas de l’existence. Il n’est pas de situation qui ne puisse se règler à coup de Dollars, seul le nombre de zéros importe!
A ce sujet, une anecdote qui m’a conforté dans cette vision: Grand amateur de plogée sous-marine, mon âge me faisant préférer les mers chaudes, j’avais embarqué sur un bateau de plongeurs à Bora-Bora, en compagnie d’une société restreinte mais assez cosmopolite: plongeurs belge, polonais, espagnol et suisse francophone, et aussi, deux américaines à qui point n’était besoin de demander la nationalité tant on les identifiait à plusieurs dizaines de mètres à la ronde à leurs émissions sonores aussi perçantes qu’extasiées: « Oh, Ah, My god! So wonderfull!! »… Bref, des caricatures. Comme il est d’usage, au sortir de la plongée, nous échangions nos impressions: eau limpide, poissons multicolores et peu timides, chant des baleines en prime, bref, un instant de rêve comme on n’en voit que dans les dépliants touristiques.. Et au sortir de l’une des américaines, ayant éclaboussé tout son monde sur le pont comme il se doit, commentaire à la cantonnade: « Oh, Mon Dieu! j’ai vu pour au moins 2000$ de poissons là-dessous!! »
Le copain belge et moi, on s’est regardés… Sidérés!
Alors, c’est certain: pour un américain, perdre son argent ou les moyens d’en gagner, c’est la fin du monde!
Ici, on naît dans un corps social qui vous cocoone depuis votre plus tendre enfance: éducation, soins médicaux, allocations chômage, aides et indemnités en tout genres… Tout semble naturel et du coup, on se voit protégés…
Ce sentiment résistera-t-il au grand bouleversement mondial qui, n’en doutons pas est encore devant nous?
La suite sera « intéressante » comme le dit si justement Paul!
@j’aime mieux des débats plus techniques,jf