C’est reparti !

J’ai essayé que mon départ des États–Unis et mon installation en France se passent sans heurts et sans interruption au niveau du blog. J’y étais presque arrivé. C’etait compter sans EDF, qui s’est fait prier !

Le temps qu’il fait, ce sera pour demain samedi.

Mais c’est reparti !

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43 réponses à “C’est reparti !”

  1. Avatar de Gilles Renoue
    Gilles Renoue

    C’est comme à New-York : c’est reparti après une coupure sur les transactions des principales valeurs :

    http://finance.yahoo.com/news/NYSE-says-connectivity-rb-15512520.html?sec=topStories&pos=main&asset=&ccode=

  2. Avatar de Karluss

    c’est bien sans électricité, le courant vert apporte la lumière… le tout solaire ou la mort !

  3. Avatar de lebanquier
    lebanquier

    alors bienvenu parmi nous Paul

  4. Avatar de yann
    yann

    Un mars, et ca repart

  5. Avatar de brehat

    Bonne installation en France,

    Tenez nous au courant 🙂

  6. Avatar de Cécile
    Cécile

    Edf, soit, mais …
    [est-ce que vous avez eu déjà à répartir avec Neuf Télécom ?
    -pas de tél pour se plaindre, pas d’adresse pour se plaindre,
    -juste une adresse pour payer et une menace d’huissier,
    -imaginez que cependant Le Neuf, pour ce qui nous concerne, avait fait signer une de nos deux jumelles alors lycéennes et mineures…
    – j’ai payé et je me suis plains au service des fraudes, je n’ai obtenu qu’un avoir, comme si j’allais consommer de cette bandes d’escrots à racoler les lycéens pour se faire du flouz … ]
    Edf, c’est pas encore « privatisé » comme « Neuf télécom », il y a encore un téléphone pour se plaindre, on peut encore écrire, c’est long, pas toujours seulement parfois, dans les machins très compliqués,
    [moi, c’était une erreur absurde, la facture de mon appartement avait changé de nom, pour être adressée à une personne qui n’avait rien à voir avec notre appartement, laquelle qui évidemment ne payait pas, vu qu’elle n’habitait pas pas chez nous, par contre elle avait toujours mon téléphone, et le robotéléphonique d’Edf se plaigait à moi, d’une facture que je n’avais pas reçue puisqu’envoyer n’importe où, à une autre personne, qui n’avait rien à voir avec mon compteur, que je n’avais pas payée ma facture que je n’avais pas reçue
    -il a fallu que je paye la facture que je n’avais pas reçue, sinon on me coupait le courant, mais … trois mois durant à chaque facture je me suis plains, …
    Edf, on peut dire, mais contrairement à Neuf Télécom, je n’ai pas été entubée par des escrots patentés,
    pour finir, j’ai reçu une lettre d’excuse, vraiment désolée…
    donc j’insiste, rien à voir avec Neuf Télécom et ce type d’entreprise carrément « privée » de chez privée …
    (je suppose qu’ils ont coulé, parce qu’avoir été à faire signer des mineurs à la sortie des lycées, … ) ]
    c’était un peu long, mais c’était tellement absurde … ]

  7. Avatar de Pierre-Yves D.
    Pierre-Yves D.

    @ Cécile

    Je me faisais récemment la même réflexion que vous.
    Pour beaucoup des services il n’existe plus d’interlocuteur auquel on puisse s’adresser, pour un conseil, une réparation, un rétractation, l’expression d’un ressenti, voire, presque impensable, un échange !
    Plus l’économie se convertit aux « services » à distance moins elle rend service. Et plus nombreux sont les sévices endurés.
    Le nom réel de ces services c’est bien plutôt l’asservissement qui insidieusement s’immisce dans tous les secteurs de nos vies.

    Derrière ce phénomène c’est le fait même qu’une société se constitue d’abord autour de la parole, des paroles échangées, du dialogue, et qui tout simplement rendent possible la démocratie, qui disparaît. La technique d’artefact émancipateur devient l’ennemi de l’homme de parole(s).

    Ces techniques de captation de rentes ne sont pas seulement une affaire de gros sous, mais aussi et surtout sont une déshumanisation de la société.

  8. Avatar de Ken Avo
    Ken Avo

    Si le temps d’attente avant d’obtenir sa communication avec un service de Free Telecom est maintenant gratuit (comme partout, nouvelle loi oblige), c’est uniquement à condition d’utiliser LEUR ligne téléphonique.
    Or il est quand même assez rare qu’on les appelle pour un problème qui touche justement LEUR ligne téléphonique !
    Ainsi dernièrement, j’y ai ENCORE laissé 30 euros en seuls frais de communication (rien que ça) pour faire venir un de leurs techniciens pour une intervention soi-disant gratuite (parce que ce service est « expérimental ». Tiens donc !) chez moi suite à une panne de leur sale bidule.
    Et puis je commence à en avoir marre d’entendre à l’autre bout du fil une voix francophone qui sent bon le Maghreb. Non que ça me gêne en soi ! Mais ça me gonfle quand je pense à leurs conditions de traitement. Et puis si, finalement ça me gonfle aussi dans la mesure où les accents locaux des uns et des autres rendent parfois plus que difficle la communication.

    Depuis, à l’occasion d’un récent déménagement je suis revenu désormais chez l’opérateur historique à peine plus cher en espérant que ça se passe mieux.

    Mais mes petits soucis avec Free Telecom ne s’arrêtent pas là. En effet les frais de résiliation payants chez eux sont dégressifs en fonction de l’ancienneté du client. Or cette ancienneté est remise à zéro à chaque renouvellement de la freebox. Or, ces braves gens m’ont imposé un de ces renouvellements il y a trois mois que je n’avais en aucune façon demandé. Et vlan dans les dents, j’en suis encpre pour une petite somme rondelette. Et ils ne veulent évidemment rien entendre.

    Etc etc.

    Quant à EDF, il y aurait beaucoup à dire en effet également. Mais pas forcément en mal. (sans même évoquer Enron et cie, Paul ? Vous qui êtiez justement en Californie)

    Aussi Paul Jorion, ne soyez pas trop dur avec eux s’il vous plait. Taper sur les les monopoles français de service publics désormais zombifiés au nom de l’UE, de la « concurrence libre et non faussée » et toutes ces foutaises, c’est un peu passé de mode si ça l’a jamais été pour ne pas dire franchement surfait à mon humble avis.

    Ah j’oubliais d’évoquer les nouvelles joies qu’occasionnent la nouvelle concurrence dans le domaine des transports ferroviaires. Les remboursements impossibles d’une correspondance à l’autre suite à un retard du fait de compagnies différentes. Etc etc.
    Retards d’ailleurs de plus en plus fréquents ! Quand dans ma jeunesse pas si lointaine, l’exactitude de la SNCF était irréprochable.

    Je m’arrête là, je sens la moutarde me monter au nez. 🙂

  9. Avatar de H.F.D.
    H.F.D.

    @ Cecile
    J’ai aussi eu par le passé des problème avec neuf télécom. J’ai fini par leur renvoyer leurs menaces d’huissier, de saisie sur salaire etc en faisant porter sur l’enveloppe la mention: dossier transmis à la DDCCRF. Ils ont immédiatement cessé leurs menaces, ce sont excusés et n’ont plus cherché à ce que je leur paye un service que je n’avais pas demandé. La DDCCRF m’a demandé si je voulais porter plainte à la brigade financière du 12ème, ce que j’ai fait, et la commissaire qui m’a reçu m’a dit qu’elle instruisait un très grand nombre de plainte contre neuf télécom. N’hésitez pas à la contacter, elle se fera un plaisir d’enregistrer votre plainte ayant parfaitement conscience qu’ils abusent et que pour une plainte déposée, 10 personnes se laissent entuber et finissent par payer.

  10. Avatar de lacrise
    lacrise

    Et pendant ce temps-là…

    134 milliards de dollars saisis à la douane italo-suisse
    FRAUDE? | Deux Japonais avaient caché dans le double fond de leur valise des titres d’une valeur de 134 milliards de dollars .

    AP | 12.06.2009 | 18:41

    La police financière italienne a fait une découverte peu commune à la douane suisse. Deux Japonais avaient caché dans le double fond d’une valise des titres américains d’une valeur nominale de 134 milliards de dollars. On ignore encore s’il s’agit d’un énorme cas de contrebande ou de falsification.

    Les deux Japonais d’une cinquantaine d’années se trouvaient dans un train en provenance d’Italie et à destination de la Suisse. Avant le contrôle qui a eu lieu le 1er juin à la gare internationale de Chiasso, ils ont dit n’avoir rien à déclarer, a précisé vendredi à un porte-parole de la police financière italienne, confirmant une information parue dans différents médias.

    Les deux hommes ont été placés en détention préventive. L’authentification des titres, qui étaient accompagnés de documents bancaires, est en cours. S’ils sont authentiques, les deux Japonais encourent une amende allant jusqu’à 40% de leur valeur, soit plus de 50 milliards de dollars.

  11. Avatar de Marie
    Marie

    Paul, votre logistique a été sans faille, mais la perfection n’est pas de ce monde!. Cette légere anicroche rend hommage à votre efficacité!
    J’en profite pour établir un parallele avec la vie économique et la vie tout court: malgré toutes les précautions, analyses et prévisions, il y a toujours le petit détail qui tue, toutes proportions gardées bien sur. Alors, quand rien n’est prévu, analysé ou anticipé…
    Bienvenue en France. Votre décision est logique et néanmoins courageuse. Vous ne vous contentez pas de faire de l’anthropologie économique parlée! Au moins vous retroussez vos manches et pouvez maintenant vivre, comprendre et analyser les différences importantes entre la France, l’Europe et les Etats Unis en termes non seulement de ressenti et de vécu de la situation économique mais aussi de culture civile, civique et philosophique.
    La France est en crise depuis tres longtemps avec un taux de chomage endémique auquel tout le monde a fini par s’habituer, meme les chomeurs endémiques qui survivent de subsides en formations inutiles…. Je caricature à peine, c’est du vécu.
    Pour ma part j’ai fait mes valises et vis aux antipodes en ayant totalement changé de métier et d’environnement. Au moins je respire et j’ai du travail. Je ne pouvais pas changer de métier en France, j’etais trop vieille!
    Je garde un oeil sur l’évolution de nos sociétés, de leurs valeurs, de leur organisation et de leur fonctionnement économique et financier. L’éloignement et le fait de vivre dans une culture differente permet d’observer la situation sous un angle neuf. C’est fou ce que l’on remarque quand on n’a plus la tête dans le guidon!
    Point intéressant, l’aveuglement par rapport à la crise économique est identique ici à celui de la France. La nature humaine déteste partout les mauvaises nouvelles et demontre une capacite d’oubli phénoménale apres avoir tiré sur le messager! Le ‘panem and circenses’ brille encore de mille feux. Apres réflexion j’en viens à conclure que beaucoup nient la situation parce qu’ils ne sont pas encore affectés dans leur ‘essentiel’. Je me demande à quel niveau chacun situe son ‘essentiel’ et de combien la production doit chuter à travers le monde et dans quels secteurs avant que la majorité des gens ne se considere comme affectée par la crise et ait envie de faire bouger les choses. Quelqu’un a t-il une idée ou une opinion sur le sujet? Pour certains (combien?) une réduction de la consommation signifiera meme certainement une meilleure qualité de vie: plus besoin de faire la compétition avec les voisins… Mais pour les autres? Il serait interessant de s’interroger sur les aspects anthropologiques de la situation economiques, comment les comportement, valeurs, codes, références évoluent ou vont évoluer pour chaque etre humain et au niveau collectif?
    Mais bon, je digresse. Bienvenue et félicitations pour votre courage!

  12. Avatar de lacrise
    lacrise

    Amusant : cette « valeur nominale »…Un coup ça ne vaut rien, un autre on tente de les passer en fraude : mettons nous d’accord une fois pour toutes !!

    Paul Jorion lui-même a pesté dans son entretien récent sur Parlons net contre les gens qui brandissent la valeur nominale pour faire paniquer les foules (cela m’avait troublé sans plus). Mais qu’en est-il au fond ? Ces papiers ne recouvrent-ils pas une valeur réelle ? Si une des entreprises partie prenante dans les cds fait défaut, le montant de sa garantie n’est-il pas totalement redevable ?

  13. Avatar de Jean Louis Bars
    Jean Louis Bars

    J’essaie de comprendre l’apogée des différentes civilisations qui nous ont précédés.
    On en arrive toujours aux mêmes ingédients :

    Pouvoirs.

    Dominants/Dominés.* (lesquels* en redemandent !!!! –syndrome dit de stockholm–)

    S’en sortir cette fois ??? = Impossible en l’état.
    « Connais toi Toi même »…et je dirai ensuite ,plagiant Ségoléne Royal,laquelle cite Jésus de Nazareth :
    « aimez vous les uns les autres »
    Alors là, à ce stade ,tels que je suis,tels que vous êtes, et tels donc que nous sommes tous ,je dis oui ,mais sachant que c’est Utopie si on ne peut compter que sur nos capacités,bien faibles en réalité…

    Alors ? On repart pour un tour ?
    Ou on se prend,vraiment,en mains ? Chacun y apportant sa pierre et ,pour ce faire, en aidant le voisin plus mal loti.
    Ce jour là ,l’Utopie laissera place à un autre possible.

  14. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    @ Lacrise

    La valeur nominale d’un titre est celle de son émission. Ensuite, elle varie à la hausse ou à la baisse.

  15. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    @ Marie pour ma part il est possible que le point de basculement ne soit pas aussi éloigné pour les sociétés comme nous pourrions le penser cela me rappelle une chanson de Jean Jacques Goldman j’ai encore cet espoir au coeur et à l’esprit c’est écrit dans les écritures. Attention, Attention, Attention vous les dirigeants de la terre vous avez « méchamment » oublié de voir aussi quelque chose d’autre … http://www.youtube.com/watch?v=iBnXBLIlrFA

  16. Avatar de BA
    BA

    Arnold Schwarzenegger : la Californie risque la banqueroute à la mi-juin.

    Le gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger a une nouvelle fois appelé vendredi 12 juin les élus à adopter de nouvelles coupes budgétaires pour lutter contre un déficit massif. Il a prévenu que l’Etat américain pourrait être à court de liquidités lundi déjà.
    Lors d’un discours près de San Diego (sud de la Californie), M. Schwarzenegger a expliqué que les services publics de son Etat risquaient tout bonnement de fermer si jamais les législateurs ne réussissaient pas à se mettre d’accord sur la façon de combler un déficit budgétaire estimé à 24 milliards de dollars.
    Début juin, M. Schwarzenegger avait rappelé que les recettes de la Californie avaient chuté de « – 27 % par rapport à l’année dernière » et affirmé que « le jour du Jugement dernier est là ».
    L’Etat de Californie est le plus riche et le plus peuplé des Etats-Unis, mais est touché de plein fouet par la crise immobilière, financière et économique.
    Les mesures drastiques envisagées par M. Schwarzenegger devraient entraîner le licenciement de 5000 fonctionnaires et réduire les dépenses d’éducation de 5 milliards de dollars.
    Par ailleurs, l’année scolaire serait raccourcie de sept jours par an, tandis que 38 000 détenus jugés non violents verraient leur peine commuée pour faciliter leur libération.
    Le budget californien constitue un casse-tête en période de crise : la structure de dépenses et de recettes de l’Etat est très vulnérable aux soubresauts de la croissance, alors que les augmentations d’impôts ne peuvent être décidées qu’à la majorité des deux tiers du Parlement.

    http://www.romandie.com/infos/ats/display.asp?page=20090613045721050172019048000_brf009.xml

  17. Avatar de thomas

    L’idée de « high level of service » disparait quand le cout de l’énergie augmente. Faut s’y faire.

    En terme de continuité, nous avons surement vu le meilleur, et c’était déjà pas mal.

    Récemment lors de l’ouragan Klaus, nous avons rencontré à de nombreuses reprises les personnels d’ERDF. En gros ils disent : « Nous avons tous plus de 45 ans dans les équipes, il n’y a pas de relève, pour garnir les camions en partant, nous avons gratté les fonds de tiroir de stock qui ne sont pas renouvelés, bref, la même tempête dans 10 ans vous laissera plusieurs mois sans courant »

    Et d’ailleurs, les dégats sur le réseau télécom (qui est plus avancé dans le processus de privatisation) ne sont toujours pas réparés, les fils sont à terre, ou tenus en l’air par des branches installées par les abonnés.

    C’est une tendance lourde, vraiment pas la peine de s’énerver.

  18. Avatar de Skycaptain
    Skycaptain

    C’est reparti à la baisse depuis le 20 Mai!

    http://www.federalreserve.gov/releases/cp/outstandings.htm

  19. Avatar de iGor milhit

    NEPA: Nigerian Electric Power Authority ou… Never Expect Power Always?
    en musique, maestro Tony Allen : http://www.youtube.com/watch?v=8JP1gVtqY3M

  20. Avatar de Karluss
    Karluss

    il y a pire que les fournisseurs en téléphonie : les titriseurs notateurs
    AAA elle est bien bonne !

  21. Avatar de Jean Louis Bars
    Jean Louis Bars

    @ simple sans tête

    Jung et l’image du suaire de Turin dans son cabinet de consultation.
    L’empathie de Rogers ,celle de Frankl ,tous deux chrétiens ,
    Gandhi et son admiration pour Jésus.
    Celui qui dégouline,c’est le petit jésus en sucre ,bien rose ,de nos anciens Noëls…Rien à voir donc.

    Cela dit ,je conviens des différences d’appréhension du Sens de nos Vies et reste d’accord généralement avec tous ceux qui cherchent.

  22. Avatar de tigue
    tigue

    @ lacrise

    Si demain on trouve une valise avec 2 trillions d’ obligations (2000 milliards de dollars).
    L’ amende serait de 40% soit 800 milliards de dollars.
    Du point de vue de l’ état qui préleve l’ amende, cela doit être considéré compablement comme un gain net en Pib, et cela efface le déficit public, ce qui permet de faire baisser les taux longs de l’ état en question.
    Du point de vue de l’ emmeteur d’ obligations cela augmente le déficit et les taux longs.
    Si l’ émetteur peut racheter sa propre dette, il peut le faire a taux très bas évitant ainsi la hausse des taux longs.
    N’ a t’ on pas trouvé la solution pour diminuer de façon ciblée les ecarts de taux intra européens menaçant la stabilité de l’ euro ?
    C est les allemands qui vont être contents !

  23. Avatar de albin
    albin

    Toujours les mêmes
    Qui quittent la France (environ 80 par mois pour éviter la taxation abusive) et ceux qui viennent en France parce que l’environnement intellectuel y est favorable !

  24. Avatar de Alexis
    Alexis

    Allons, allons, tout va pour le mieux, c’est le Figaro qui le dit : La crise est fini fin Août : http://www.lefigaro.fr/tauxetdevises/2009/06/12/04004-20090612ARTFIG00435-les-economistes-prevoient-une-fin-de-crise-pour-aout-.php
    Pourtant si j’en crois le lien donné par BA plus haut, dont l’info est relayée par les Echos entre autres, la Californie devrait avoir un peu de mal…

    Je ne sais pas ce qu’ils ont prévu pour début septembre…

    @ Marie : bonne intervention, merci.

  25. Avatar de Lenz
    Lenz

    http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/06/12/la-reprise-deja-dans-les-tetes-par-sylvie-kauffmann_1206220_3232.html

    On a trouvé une perle !!! ces gens là ne seraient pas capables de tenir une épicerie !

  26. Avatar de Allfeel
    Allfeel

    Quelqes milliards de plus pour la californie c’est quoi? Je m’interroge quand meme sur Obama qui veut créer 2 millions de fonctionnaire et Arnold qui fait des coupes franches dans les services publics pour boucler le budget sous peine de cessation de payement! Obama pourrait donner une rallonge de quelques milliards a Arnold ou mieux lui offrir une de ses machines a imprimer les billets. Je ne vois pas ou est le problème on en est plus a 25 milliards prèt il me semble!Et puis vu que les banques vont bientot rembourser le tarp une avance suffirait non?

  27. Avatar de Jean-Louis Magnol
    Jean-Louis Magnol

    Vous avez beaucoup de courage au pays de Clochemerle ! EDF se fait donc maintenant prié pour un raccordement ? C’est nouveau ça !

  28. Avatar de Jean-Louis Magnol
    Jean-Louis Magnol

    Prier et non prié; sorry !

  29. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    L’IMPARDONNABLE EST ARRIVE

    Rien d’un tant soi peu concret n’est sorti de la réunion du G8 qui vient de se terminer en Italie et qui a réuni les ministres des finances de l’Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne, de l’Italie, de la Russie et du Japon. La prudence des formulations très générales du communiqué final, comme le silence fait sur certaines questions sensibles (l’évaluation de l’état du système bancaire), illustrent ce qu’il faut bien désormais appeler la paralysie de nombreux gouvernements, en premier lieu européens, quant il s’agit d’œuvrer de concert au solutionnement de la crise.

    Loin de s’éclaircir, la situation se complique. L’opacité financière de départ n’est pas dissipée, les crises financières et économiques se contaminent mutuellement, la globalisation de la crise générale contribue à son approfondissement et non pas à son recul, les actions des gouvernements, comme leurs déclarations, se poursuivent en ordre dispersé et, il faut bien le dire, dans une confusion accrue. Qui ne fait que refléter l’expression d’intérêts nationaux antagoniques, faisant obstacle aux réponses communes qui sont indispensables : la crise est internationale, les solutions sont mondiales. Mais celles-ci font toujours défaut, l’improvisation continue d’être la règle. Est-ce un répit ou le début d’une accalmie porteuse de nouveaux problèmes, nul ne le sait vraiment, bien que tout le monde ou presque affecte de le laisser entendre quand il ne l’annonce pas. Mais dans tous les cas de figure, la crise et ses effets vont être de longue durée et douloureuse.

    Expression de cette situation, la Banque Mondiale vient de rendre public ses dernières prévisions de croissance, revues à la baisse, annonçant pour 2009 une chute du PIB mondial de 3 %, contre 1,75 % précédemment. Cette moyenne ne devant pas masquer, comme toujours, de grandes disparités et des situations particulièrement alarmantes dans les pays en voie de développement. En revanche, le FMI a revu propres prévisions afin de préparer le G8 et se montre pour une fois nettement plus optimiste, il prévoit désormais une croissance mondiale de 2,4% en 2010, au lieu de 1,9% jusqu’à présent. Qui a raison ? Qui a tort ? Ces divergences d’appréciation ne sont-elles pas l’expression de l’incertitude qui continue de prévaloir, plutôt que le résultat d’analyses momentanément divergentes ? Que valent en réalité ces prévisions, comme tant d’autres, quand il n’y a plus de points de repère, quand les instruments de mesure mêmes devraient être réétalonnés ?

    Une autre approche permet peut-être de trancher le débat. « La situation du commerce mondial a empiré. Et si je ne partage pas l’optimisme, parfois un peu de commande, des gouvernements ou de ceux qui cherchent à influencer les marchés financiers, c’est parce que (…) du côté du commerce international, je ne vois pas à l’heure actuelle de signe positif », a déclaré Pascal Lamy, le directeur général de l’OMC, vendredi dernier à Paris. En volume, le commerce mondiale devrait en effet chuter de 9% en 2009. Il faut remonter à la Seconde guerre mondiale pour trouver une contraction d’une telle ampleur, a-t-il fait remarquer. « Il n’y a rien qui démente qu’on soit toujours en plein dans cette crise qui commence et qui continuera », a également ajouté Pascal Lamy, prédisant que ses conséquences sociales étaient encore devant, en particulier dans les pays en voie de développement.

    Une autre image de cette situation, mais cette fois-ci de la confusion qui règne, est le débat désormais permanent qui s’est engagé des deux côtés de l’Atlantique à propos des dangers respectifs de la déflation et de l’inflation. Avec pour conséquence, selon le choix qui est fait, la poursuite de la politique de création monétaire des banques centrales (ou son affirmation s’agissant de la BCE), ou, alternativement, la préparation de mesures afin d’assécher le marché des liquidités qu’elles ont abondamment répandues. La difficulté provenant non seulement de la valeur contestable des pronostics de reprise, que l’on continue à entendre sans qu’ils soient davantage fondés sur des données établies (ou correctement analysées), mais du fait que, d’un pays à l’autre, les situations sont dissemblables. Or, encore une fois, une réponse unique est indispensable dans notre économie globalisée.

    De partout, nous entendons les mots de déflation et d’inflation, sans savoir trop bien où nous en sommes finalement, et surtout où nous allons. Allons-nous bientôt découvrir ceux de stagflation et, plus étrange encore, de slumpflation ? Contraction de l’anglais slump (crise) et d’inflation, ce dernier terme pourrait acquérir une certaine renommée, il caractérise une situation économique marquée à la fois par une récession et une forte inflation. C’est la version détériorée de la stagflation, mélange de faible croissance nulle ou faible et toujours d’une forte inflation. Le véritable choix devant lequel nous sommes placés, et que les politiques vont devoir assumer et nous avec, est pourra être celui qui va devoir être effectué entre ces deux dernières hypothèses. Un spectre pouvant chasser l’autre.

    Pour l’instant, ces mêmes politiques préfèrent évoquer une « inflation négative », toujours à l’affût d’une représentation des faits qui justifie leurs mesures ou leur inaction, afin de ne pas reconnaître la déflation que va selon toute vraisemblance connaître toute l’Europe dès ce mois de juin. Au GB, ils ont choisi de parler de « signes de stabilisation », ce qui est encore plus vague. Christine Lagarde, ministre française l’économie, a pour sa part parlé de « repli de l’inflation » et de « signe négatif de l’inflation » dans un communiqué publié vendredi dernier, pour désigner l’inavouable, alors qu’elle confirme qu’aucune mesure de relance supplémentaire française n’est prévue (« nous n’avons pas besoin de rajouter de l’engrais à la croissance qui germe actuellement », dans son interview de vendredi dernier aux Echos). Etrange gymnastique que la sienne, destinée à justifier sa politique, quand elle en vient à expliquer que cette baisse des prix (signe précurseur d’une déflation qu’elle ne nomme pas) agit « comme un facteur de soutien à la consommation dans le contexte difficile de la remontée du chômage. » Il n’y a donc pas besoin de relance, elle se fait toute seule et cela coût moins cher au budget de l’Etat, CQFD.

    C’est à 1957 qu’Il faut remonter, selon l’INSEE, pour retrouver une inflation annuelle négative en France. Et, si l’on voulait poursuivre dans la même veine et rechercher d’autres précédents historiques, on n’en trouverait pas à propos de la chute de la production industrielle de la zone euro enregistrée par Eurosat (l’office européen des statistiques), car cet indice n’a été crée qu’en 1990, avec cet organisme. La baisse enregistrée en avril dernier est de 21,6% sur un an, de savants calculs ayant permis de l’établir, la zone euro n’existant que depuis 1999. Voici le détail, sur un an : – 27,1 % pour les biens intermédiaires, – 26,7 % pour les biens d’investissement, – 22,4 % pour les biens de consommation durables, -12,3 % pour l’énergie et – 6,5 % pour les biens de consommation non durables.

    Pour revenir à Christine Lagarde, et essayer de comprendre la situation, était-il utile de se référer à son appréciation de la situation, dans Les Echos de vendredi dernier, selon laquelle « de multiples petits signes (…) laissent penser que la chute s’est arrêtée » ? Car, dès le lendemain, vendredi et en marge de la réunion du G8 italien, la ministre a voulu mettre les choses au point: « Il ne faut surtout pas s’emballer sur la reprise alors que l’on est encore en train de relancer, de stimuler et de s’assurer que les plans de relance fonctionnent ». François Fillon, le premier ministre français, avait quant à lui préféré évoquer, de Paris, « une sortie de crise qui s’amorce ». Comprenne qui pourra. Quand Sophie démarrait, Charles traînait et Pierre freinait…

    Plus prudent qu’à l’accoutumé, Jean-Claude Trichet, le président de la BCE, a qualifié, vendredi depuis Sofia, la situation de « très difficile, et impossible à prévoir ». Dans un accès de franchise, pour ne pas dire clairvoyance, qui ne lui ressemble pas, il ajoutait : « Il est de notre devoir de rendre plus résistant le système financier mondial et de renforcer la stabilité de l’économie réelle mondiale. Nous ne pouvons pas permettre que dans quelques années une nouvelle crise semblable à la crise actuelle apparaisse. Ce serait impardonnable ».

    « Rendre plus résistant le système mondial », puisque même le mot de régulation semble ne plus avoir cours dans les interventions de Jean-Claude Trichet, est une préoccupation qui l’objet de multiples débats publics, ainsi que de batailles qui le sont moins. Il est toutefois surprenant de constater que, que l’on soit aux Etats-Unis ou en Europe, les discussions portent sur les dispositifs de surveillance et non pas sur les mesures de régulation, reléguées pour l’instant au second plan. Avec toutefois des enjeux qui ne sont pas minces. Aux Etats-Unis, il s’agit de savoir si tous les pouvoirs vont être concentrés dans les mains de la Fed, ou si la multiplicité des organismes de contrôle (dont les agences d’Etat) peuvent contribuer à l’efficacité du dispositif qui sera finalement retenu. En Europe, on attend avec curiosité de lire les termes du compromis alambiqué qui permettra de mettre d’accord les Britanniques, qui veulent à tout prix que la City garde les mains libres, avec les autres pays européens, dont les Allemands, qui voudraient l’encadrer dans un dispositif commun. A moins que, comme des voix le suggèrent outre-Manche, les Britanniques fassent un esclandre et refusent ne serait-ce même qu’un accord à minima, encore jugé trop contraignant, prenant la responsabilité d’ouvrir une grande crise européenne qui est pour l’instant larvée mais contenue.

    Car, sur ces dossiers très sensibles, on est plus que jamais dans le royaume des simulacres. On dit ainsi que Tim Geithner, secrétaire américain au Trésor, pousserait les Européens à rendre public les résultats des stress tests que les banques vont devoir subir, les Allemands s’y refusant avec véhémence et les Français ne se mouillant pas, mais que faut-il en penser quand on sait la farce que ceux-ci ont été outre-Atlantique ?

    Que croire aussi, quand on lit les dernières déclarations de Larry Summers, conseiller économique en chef de Barack Obama, réfutant les attaques républicaines selon lesquelles c’est une politique industrielle « socialiste » et à l’européenne qui était menée par l’administration démocrate, assurant que les interventions dans le secteur des entreprises étaient « temporaires, basées sur les principes du marché et intrusives au minimum » ? Le pragmatisme le plus total règne, en réalité, au fur et à mesure des urgences, les mesures qui sont adoptées sont habillées pour la circonstance de manière plus ou moins convaincante. Dans les faits, les grands principes ont été balayés et l’on ne s’y réfère plus que pour la galerie. D’autant, en l’espèce, que Larry Summers a donné comme exemples de ce soi-disant respect des principes du marché le fait qu’il n’était plus nécessaire que l’Etat fasse l’acquisition des actifs toxiques présents au bilan des banques, et que la réforme du secteur financier, qui devrait être annoncée la semaine prochaine sera « l’élément central » de la révision de la régulation financière. Deux décors dressés pour masquer, sous couvert du changement, ce qui s’affirme essentiellement comme la volonté déterminée de laisser à l’oligarchie financière sa liberté d’action. En témoigne, très symboliquement, l’abandon qui vient d’intervenir de toute règle contraignante en matière de rémunération des cadres supérieurs des institutions financières bénéficiant d’aides publiques.

    Le G8 Finances a surtout été consacré à la situation européenne, car celle-ci est désormais considérée comme la plus fragile du moment. Non seulement parce que les banques européennes sont soupçonnées de ne pas avoir effectué autant de progrès (relatif) que leurs consoeurs américaines dans le nettoyage de leur bilan, mais parce que de menaçants nuages orageux se présentent à l’horizon des semaines et des mois à venir. La crise financière dans les pays Baltiques, qui menace l’édifice bancaire européen, lui-même tenté de ne plus soutenir à bout de bras ses filiales des pays de l’Est, ayant ses propres problèmes à régler. Les conséquences de la rareté et de la cherté du crédit bancaire pour les entreprises (on sait le rôle déterminant que les banques jouent à cet égard en Europe, au contraire des Etats-Unis), en premier lieu celles dont l’acquisition a été financée par l’emprunt (LBO), ainsi que sur le marché obligataire, auquel seules les grandes entreprises ont accès.

    La révision des normes engagée par l’IASB, dans la foulée des américains (l’abandon de la comptabilisation à la valeur du marché), est désormais en cours, après avoir eu quelques difficultés de démarrage. Tout est fait pour que ce soulagement accordé aux banques, qui pourront ainsi améliorer leur bilan par de simples jeux d’écriture, intervienne à temps pour que les nouvelles normes puissent être utilisées pour l’exercice 2009. On verra d’ailleurs si tout le chemin que les banques souhaitent voir accompli par l’IASB le sera effectivement, ou s’il ne le sera seulement qu’en partie, mais il est de toute façon clair que le compte n’y sera pas et que d’autres mesures, non comptables, seront nécessaires.

    Les récentes fanfaronnades de certaines banques françaises, qui laissent entendre qu’elles souhaiteraient suivre l’exemple des américaines et rembourser les fonds publics qu’elles ont reçu, ne sont pas crédibles. Elles seraient irresponsables si elles devaient connaître ne serait-ce que d’un commencement d’exécution pour certaines d’entre elles. La situation alarmante des banques régionales allemandes, des caisses d’épargne espagnoles ou de la Caisse d’Epargne-Banque Populaire en France n’est que le sommet visible de l’iceberg, étant donné ce qui peut être valablement craint de la suite des évènements, sans compter ce qui est actuellement dissimulé.

    D’où l’important regain de pressions en cours pour que des stress tests soient systématiquement engagés en Europe. L’enjeu étant moins sur le principe, car ils ont déjà plus ou moins eu lieu, en ordre dispersé, que sur leurs modalités et, par la suite, sur la publicité donné à leurs résultats. Ce ne sera toutefois qu’un coup d’épée dans l’eau, lorsque qu’ils auront été effectués, si des mesures financières ne sont pas dès rapidement appliquées ensuite. Les Allemands y travaillent activement, bien qu’ils souhaitent faire l’économie des tests politiquement scabreux, ayant en réalité bien mesuré la désastreuse situation de leur système bancaire. Les Britanniques ont, , dès la première heure ou presque, pris le taureau par les cornes en nationalisant plusieurs banques. Pour résumer les mesures déjà adoptées, les Allemands (pour leurs Landesbanken, les banques régionales), ainsi que les Irlandais ,ont annoncé la création de « bad banks », les Britanniques ont préféré assurer les banques contre les éventuelles pertes occasionnées par leurs actifs toxiques. Mais cela laisse de grands trous dans le système bancaire européen.

    Ce qui est en cause, ce n’est pas seulement le risque, toujours présent, que représente un édifice financier globalement très fragilisé, susceptible de connaître des incidents ayant des répercussions en chaîne non maîtrisées. C’est aussi l’impact très négatif que va avoir cette situation d’incertitude sur la croissance future, si ce même système, incapable de jouer son rôle pendant de nombreuses années à venir (s’il parvient à échapper à de nouveaux dérapages). Justifiant les sombres pronostics de croissance atone entendu de toutes parts, lorsque la récession sera passée, avec une double et lourde conséquence : sur l’emploi et la situation sociale (et donc politique), ainsi que sur le déficit des Etats, qu’il faudra pourtant bien résorber, soit par des mesures fiscales et des coupes budgétaires claires, soit par l’inflation. Avec un effet en boucle sur la situation sociale.

    La proposition d’un député français de l’UMP de créer une « Caisse européenne d’amortissement de la crise financière », où serait logé les dettes européennes nées de la récession, qui emprunterait sur le marché international, est sans doute fondée. Au regard de l’accroissement prévisible de la dette des pays européens et de la solidarité que l’on pourrait attendre entre eux, ainsi que des difficultés qu’elles vont inévitablement rencontrer à la financer, de son coût accru, et au final de ses conséquences quant à la solidité de la zone euro, ou de l’Europe tout court. Mais elle se heurte dès maintenant à une réalité qui ne peut que croître, sauf sursaut dont on ne voit pas l’origine. C’est de plus en plus le chacun pour soi qui domine et toute solution collective, assise sur une mutualisation des problèmes et des risques, est écartée par ceux qui pensent pouvoir s’en sortir par eux-mêmes. C’est le cas de l’Allemagne, mais aussi celui de la Grande-Bretagne, qui considérant que la City est le seul levier dont elle dispose pour se tirer d’affaire, cherche à tout prix à la prémunir de toute régulation européenne contraignante.

    L’emploi est et va être la question la plus importante en Europe dans les prochaines années, en dépit des « boucliers sociaux » des Etats. Les chiffres de « destruction » de l’emploi – la brutalité du mot évoque celle de la réalité sociale auquel il correspond – donnés tout dernièrement par l’INSEE pour la France, risquent de n’être qu’un avant-goût de la vague qui touche et va déferler sur toute l’Europe. Ce n’est pas seulement le chômage qui va grimper, c’est aussi la précarité de l’emploi, qualifiée de flexibilité par ceux qui la préconisent. C’est pour cette raison que le prochain sommet de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), du 15 au 17 juin à Genève, va être très fréquenté par les chefs d’Etat et de gouvernement, qui vont s’en servir de tribune à leur avantage. L’objectif, selon Juan Somavia, le directeur du secrétariat de l’OIT, est de réduire au maximum la durée de la crise de l’emploi, qui pourrait s’étaler sur « six à huit ans » et se prolonger bien au-delà si « on laisse les choses en l’état ». Un « Pacte mondial pour l’emploi » va être proposé à la signature des 183 membres de l’OIT, afin de mettre la lutte contre le chômage au centre de gigantesques plans de relance. Il ne restera plus qu’à mettre sur pied ceux-ci, les moyens financiers des Etats étant prioritairement consacrés au sauvetage des banques.

    Ce chômage accru va avoir une conséquence inévitable sur la consommation, et donc sur la croissance économique. Sans que les plans de relance ne puissent y suppléer. On commence à mieux appréhender combien le coût du sauvetage du système financier, tel qu’il a été engagé, va être lourd et long à payer. Ce ne sont pas seulement les Etats-Unis qui vont devoir payer ce tribu et céder leur place de leader du monde libre, ni les américains qui vont en subir les conséquences. Plusieurs phénomènes se conjuguent pour que le déclin des pays occidentaux s’accélère. Le vieillissement de leur population, avec ses fortes conséquences sur les comptes sociaux, le changement d’axe de la croissance mondiale (déjà bien entamé, mais qui va se poursuivre plus rapidement), et les conséquences de la crise du système financier dont ils avaient le contrôle quasi exclusif et dont le coût prohibitif est en premier lieu à leur charge.

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    Monsieur Leclerc, ce commentaire vaut un billet, sa place est en haut de l’affiche.

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