Billet invité.
UN CRIME PRESQUE PARFAIT
A la faveur de quelle étrange évolution le business peut-il devenir vert, après avoir tant détruit, et bénéficier soudain du label « green business » ? Ce n’est pas compliqué : en constatant que, après avoir suffisamment détérioré l’environnement, il devenait impératif d’y remédier, en confiant au fautif la charge de réparer les dégâts commis. Mais à ses conditions, naturellement, c’est-à-dire moyennant rémunération. En rétribuant le pollueur, en application d’un principe étonnant, bien entendu adopté au nom de l’efficacité (une fois encore et en attendant le résultat).
Plus généralement considéré, l’environnement, jusque-là bien public (sous ses versions gratuite ou parfois payante), acquiert de plus en plus une valeur marchande considérable. Il peut donc faire l’objet d’une appropriation, devenir plus systématiquement objet de propriété. La rareté produisant la valeur, il faut alors le stocker (ou le rendre inaccessible au nom de sa protection, ce qui revient au même), la spéculation peut alors s’engager. On a déjà vu le film.
Dans le cas du marché du crédit carbone, la perfection est cette fois-ci atteinte. Le système financier, qui a un peu tâtonné ces dernières décennies dans différents domaines, dont l’immobilier, non sans dégâts et une grosse frayeur, pas encore totalement résorbée, pense avoir désormais trouvé son Graal.
Le principe de ce nouveau marché procède de la distribution gouvernementale de tickets de rationnement, dont la particularité est d’être côtés en bourse. Imaginons un instant, si ce même principe avait été adopté pour les tickets de rationnement alimentaire pendant la seconde guerre mondiale, comment la configuration du marché noir en aurait été radicalement changée. Eh bien, il s’agit aujourd’hui de la même chose, mais à une toute autre échelle. Le marché du crédit carbone promet d’être un gigantesque marché noir mondial, en beaucoup plus moderne, adapté aux exigences des marchés financiers.
La beauté de ce nouveau marché, c’est qu’il est extensible à l’envi, puisque susceptible d’englober progressivement toute l’activité humaine, émettrice par définition de CO2. Ce qui signifie qu’il ne va pas, à terme, uniquement concerner la sphère des activités de production et de services privées, mais aussi les publiques, les activités collectives mais aussi les individuelles. Une entreprise mais également un hôpital ou une école pourront recevoir ces tickets de rationnement, dont la valeur sera comme on va le voir manipulée. De même pour de nombreux aspects de notre vie quotidienne (les déplacements, le logement, etc…). Après la spéculation sur les cours du pétrole, des matières premières et des produits alimentaires, un pas décisif est franchi dans la « financiarisation » de l’activité humaine. L’autre face de la « protection » du génome humain par des brevets. Tout cela, dans le cas de l’émission de CO2, parce qu’il a été délibérément choisi de tourner le dos à un système réglementaire, au nom d’une douteuse modernité, à l’écoute des dangereuses Sirènes de la mythologie grecque remises au goût du jour du capitalisme financier.
Qui dit marché, dit innovation financière, créativité, produits nouveaux et à fort rendement. Le marché du crédit carbone va ainsi naître sous ces auspices consacrés, un peu encalminés pour le moment mais qui n’attendent que d’être réactivés. Comme les enfants aujourd’hui sont « Internet natives » en naissant. Le plus grand marché du monde vient d’ouvrir ses portes, cirque et casino à la fois, tout en promesse faite aux produits dérivés de la terre promise.
Une nouvelle pompe aspirante vient d’être mise en marche, celle de l’endettement des ménages ne pouvant plus offrir les volumes et les rendements auxquels elle avait habitué. De nouveaux transferts financiers vont pouvoir être opérés au détriment de l’activité économique et de ses acteurs essentiels, les femmes et les hommes qui constituent la force de travail, tout du moins quand ils peuvent appartenir à ce qui semble devenir un privilège, aussi relatif qu’il soit. On parlait déjà de destruction de l’environnement, puis de destruction de la valeur. Destruction est aussi le terme que l’on utilise à propos de l’emploi. A inscrire au programme du « green business ».
88 réponses à “L’actualité de la crise : Un crime presque parfait, par François Leclerc”
Votre interprétation du marché du carbone revient à y voir une application d’un texte extraordinaire nommé « La tragédie des biens communs ». Je le résumerais par « Il faut tout privatiser pour tout sauver ». Je n’avais pas fait le rapprochement. Merci.
Pour le marché CO2, vous avez raison. Nous sommes dans ce phénomène des vices privés et vertus publiques. En siphonnant le maximum d’argent possible des individus les plus faibles, il est « Théoriquement » possible de faire le plus grand bien. Les plus faibles paient. Les forts en profiteront.
Je vais avoir besoin de vaseline.
Et oui même les verts/écolos sont tombé dans le panneau. Les émissions de gaz à effet de serre dont le fameux CO2
Savez-vous que toute les planètes du systèmes solaire se réchauffent…
Savez-vous que le CO2 n’est pas un gaz polluant (les plantes en ont besoin, c’est un produit naturel)
Savez-vous que dans l’histoire de la planète on a toujours constaté une augmentation du CO2 comme conséquence du réchauffement planétaire et non l’inverse
Savez-vous que la grande majorité du climat global moyen sur Terre est régit par le Soleil
Savez-vous que le CO2 ne représente même pas 10% (et je suis hyper large) des gaz à effet de serre, le plus important étant la vapeur d’eau.
Savez-vous que moins de 25% des membres du GIEC sont des scientifiques ayant des connaissances climatiques
Savez-vous que de plus en plus de scientifiques se lèvent contre cette imposture, écrivent des articles ou quittent le GIEC
Etc…
Bien sûr je suis contre la pollution et la destruction de la planète mais on assiste de nouveau à un grand lavage de cerveau…
Et c’est là la grosse arnaque: le CO2 n’est pas de la pollution.
C’est contre celle-ci que l’on doit se battre: la pollution
– de l’air
– de l’eau
– du sol
– de la nourriture
– élecromagnétique
– pharmacologique
– chimique
– …
Je ne nie pas le réchauffement globla mais l’impact humain est vraiment très négligeable (sauf dans les grandes villes, irrespirables)
Pourquoi tout cela?
Une nouvelle bulle green avec taxes et marché du carbone. Merci Al Gore!
A qui profite le crime….
Toujours la bonne question…
Tres bonne analyse, dans la continuite de celle de Aurelien Barnier.
les ecolos croient plus a une taxe pigouvienne,et non pas a un marche des droits d emission…
Le président de la banque britannique HSBC, Stephen Green, a estimé mardi que « la crise financière était loin d’être terminée », et il a encouragé les banquiers à regagner la confiance de leur clientèle et de la société en général.
« Nous ne pouvons même pas dire que le pire est passé ou que la voie se dégage », a constaté M. Green dans un discours devant l’association des Banquiers britanniques à Londres. Il a cité la persistance des déséquilibres macroéconomiques, des conditions de crédit floues, et une abondance de transactions potentiellement dangereuses dans certaines parties du secteur financier actuellement.
« Aujourd’hui, la question la plus importante pour nous, et de loin, est de savoir comment nous allons pouvoir rétablir cette confiance », a-t-il dit. Il a remarqué que « l’avenir du régime réglementaire suscite des interrogations ».
« Je ne m’appesantirai pas sur ces questions, mais me contenterai plutôt de souhaiter que ce débat se déroule avec mesure, réflexion et dans une optique globale, afin de renforcer autant que possible la réputation de Londres en tant que première place financière mondiale », a-t-il dit.
M. Green a remarqué que, « dans un système de marché, la confiance dépend étroitement d’une bonne gouvernance, qu’il s’agisse de la supervision externe du régulateur comme de la surveillance interne exercée par les conseils d’administration ».
« Les règles et les directives ne seront jamais qu’une condition nécessaire ; elles ne peuvent se suffire à elles-mêmes. Une véritable gouvernance va au-delà d’un simple respect des règles », a-t-il dit.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=d3a814e283e6d81fb83cd6b1458e487b
Comment rendre populaire la proposition de PJ: « interdire les paris sur la variation des prix »? Pourquoi les socio-démocrates ne tentent-ils pas de ressourcer leur philosophie à cette maxime?
Polution et rechauffement climatique sont deux choses differentes.
Mais l’une n’est pas exclusive de l’autre !
Le CO2 n est pas un produit polluant en soit certes. Mais, c est un gaz inerte chimiquement dans l’atmosphere, c’est a dire qu une fois emis, il mets tres longtemps a etre reabsorbe (de l’ordre du siecle). Et deuxieme mais, c’est un gaz dit a effet de serre, c’est a dire qu’il a un effet reflechissant, et donc present dans l’atmosphere il contribue a emmagasiner de l’energie (sous toute ces formes) sur terre. Pour l’anecdocte, cet effet est connue depuis le 19eme siecle. Bon en acceptant quelques raccourcis thermodynamique, un peu abrupts j’avoue, une augmentation d’energie diffuse induit une augmentation des temperatures. Bref le rechauffement climatique n’est pas un mirage ! (on fait les jeux de mot qu’on peut ^^).
Au premier ordre, il n’y a effectivement pas de rapport entre le rechauffement climatique et la pollution sous ces formes les plus diverses: engrais chimique dans les sols, plastique dans les mers, etc etc. Mais leurs effets sont comparables, d’ou l’amalgame generalise dans la presse. Les effets en question sont en fin de compte un recul de la biodiversite, car les ecosystemes deviennent moins favorables, que ca soit par exces d’une pollution quelconque, ou par un rechauffement climatique.
Enfin, le troisieme aspect du probleme « environnement », c’est le developpement durable. Par developpement durable, il faut tout simplement entendre « modele economique qui soit viable sur le long terme avec un stock de ressources fini et un renouvellement de celui-ci, au mieux lent ». A cause des energies fossiles (qui degagent des gaz a effet de serre), le probleme du developpement durable est lie au probleme du rechauffement climatique.
Autant si l’humanite avait acces a une source d’energie inepuisable (au hasard fusion, surgeneration), les deux premiers problemes ne seraient en fait pas des problemes insurmontables pour la societe morderne de consommation a 2%+ de croissance par an, a condition evidemment de sacrifier un certain nombre de choses (la Hollande par exemple). Autant si on parle autant de developpement durable, c’est justement parce qu’on n’a pas cette source d’energie inepuisable dimensionnee pour 6 milliards d’invidus aspirant a vivre sur le modele americain.
Pour revenir au sujet du debat, accepter enfin la necessaire limitation des emissions de CO2 est une bonne chose dans l’absolue (mon humble avis). On peut s’attendre a ce que ces reductions s’operent essentiellement par des economies d’energie et une rationalisation de la consommation, et pas seulement celle des particuliers. Bref on combat deux problemes a la fois: notre dependance a l’energie (le vrai probleme a l’horizon 20 30 ans), et notre exposition au rechauffement climatique (qui viendra nous cueillir dans la seconde moitie du siecle). Ce qui est denonce ici, c’est au final comme toujours un probleme de redistribution des richesses entre nous les humains.
Politement c’est un enorme pas en avant, car implicitement c’est reconnaitre que le mode de vie americain n’est d’une maniere ou d’une autre, par viable.
toutes mes excuses pour l’orthographe.
ne peut t-on pas editer ses commentaires ?
@blackhole:
Entre la désinformation des uns et celle des autres, il serait peut-être intéressant de trouver le juste milieu plutôt que de relayer sans discernement, non? Votre petit panégyrique recèle des approximations, des erreurs, et des fautes. Dans l’ordre:
« Savez-vous que le CO2 n’est pas un gaz polluant (les plantes en ont besoin, c’est un produit naturel) »
1- Le CO2 n’est pas un gaz polluant pour les plantes. En revanche à hautes doses, même si ce n’est pas franchement la question ici, il provoque comme tout gaz autre que l’oxygène la suffocation chez tous les êtres vivants munis de poumons. C’est donc avant tout une question d’angle de vue, mais aussi de proportions.
2- Le sulfure d’hydrogène est également un produit naturel. A votre place je ne m’amuserais pas pour autant à en respirer.
« Savez-vous que dans l’histoire de la planète on a toujours constaté une augmentation du CO2 comme conséquence du réchauffement planétaire et non l’inverse »
En fait il me semblait avoir compris chez plusieurs climatologues, même parmi les sceptiques aux thèses du GIEC, qu’on n’était pas en mesure de déceler quel évènement est la conséquence de l’autre. Et pour cause, la datation de carottages n’est pas une science exacte, on ne fait jamais qu’estimer des périodes, et ce de manière bien moins précise que ce qui serait nécessaire pour pouvoir affirmer la causalité dans un sens ou dans l’autre.
« Savez-vous que le CO2 ne représente même pas 10% (et je suis hyper large) des gaz à effet de serre, le plus important étant la vapeur d’eau. »
Non. Les champions toutes catégories en matière de contribution à l’effet de serre sont les halocarbures (Hydro/Per-FluoroCarbures pour les intimes), le méthane ensuite, et seulement ensuite le CO2. La vapeur d’eau quant à elle, s’il est démontré qu’elle contribue effectivement à l’effet de serre « en laboratoire », n’est pas prise en compte du fait que sa persistance dans l’atmosphère est bien moindre par rapport aux autres produits cités:
1 semaine pour la vapeur d’eau.
12 ans pour le méthane.
100 ans pour le CO2.
jusqu’à 50 000 ans pour les halocarbures.
Ici encore, une information complète est nécessaire pour ne pas sombrer dans la caricature. Étant données les différences de durées de persistance dans l’atmosphère, on comprend bien qu’à doses égales, la vapeur d’eau est totalement négligeable au regard de tous les autres produits évoqués.
De manière générale, la science n’a pas tant pour objectif d’apporter des réponses que de se poser des questions. Quand bien même les travaux du GIEC n’apporteraient pas de preuves définitives, ils ont le mérite de poser des questions intéressantes. Dans ce sens, en demandant si la démultiplication des activités humaines depuis 2 siècles influe sur le climat, le GIEC est bien dans son rôle de scientifique.
En revanche, de mémoire, je n’ai pas vu de travaux aussi documentés que ceux-là qui apporteraient des conclusions parfaitement opposées. Des travaux sans parti pris initial s’entend. En effet un travail qui préjugerait des conclusions auxquelles il devrait aboutir serait parfaitement anti-scientifique.
Enfin, que les travaux du GIEC soient repris au bénéfice de la finance n’est pas nécessairement le signe d’une connivence malsaine, ce peut très bien être un « dommage collatéral ». Le capitalisme a déjà démontré sa nature protéiforme et opportuniste… La dégradation climatique ne pourrait finalement être que la nouvelle balle qu’il a su attraper au bond.
Un article de l’expansion en date du 1° mai recensait cinq dérives du marché des crédits carbone.
http://www.lexpansion.com/economie/actualite-entreprise/les-cinq-derives-qui-polluent-le-marche-du-co2_179987.html
La thèse de Sandrine Mathy, consacrée aux MDP (mécanismes de Développement Propre) favorables aux pays en voie de développement mérite d’être consultée:
http://www.centre-cired.fr/spip.php?article608
Pour aller dans le sens du poil des spéculos flambeurs et spoliateurs ,je vais donc m’y mettre parce qu’ « ils « ,aidés des gouvernants qu’ils ont contribué à mettre en place,ont définitivement franchi les limites de la Dignité Humaine.
Dans un premier temps j’opterai pour les tickets CO2-pets de vache.
Là dessus ,bonne soirée à tous et »bonnes vacances » d’été à ceux qui peuvent,un peu,en profiter.
Et comme le laisse entendre Dmitri Orlov (les cinq stades de l’effondrement ) il faudra s’habituer par ailleurs à compter les uns sur les autres en groupes auto gérés : Familles,Voisinages….(Toutes choses en déliquesence)
—-
Et,pour conclure trés provisoirement : les sites médicaux ,français ,britanniques et US nous en narrent de sinistres vagabondages de h1n1 (serait-ce un « animal » quantique ?
Rendez vous ,pour tous,justement au cours de cet été qui est là à ses débuts.
Dissonance, merci et bravo
Blackhole et Dissonance, merci et bravo.
La première chose à faire c’est d’arrêter de manger de la viande rouge, q
http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2009/04/19/le-boeuf-au-carbone/
…qui est aussi mauvaise pour l’homme adulte que pour la planète…
Si plusieurs milliards de personnes vous suivent dans un même mode de vie, demandez-vous alors ou vous avez grandement fauté avec votre vaine finance.
Nos élites mondiales se nourrissent de marchandises, de toutes ces choses principalement, vivent de discours encore et encore; ils se lamenteraient et s’écrouleraient subitement de haut sans elles …
Si seulement il n’y avait qu’un seul malfaiteur ? Pour restaurer le moral de l’humanité !
Paul nous a prouvé qu’ une fausse science économique a peu a peu supplanté la vraie science, sélectionnant ses héraults, et baillonant ses détracteurs. Ceci a rendu possible la croyance de l autorégulation des marchés, puis toute la dérégulation qui a suivi.
L’ affaire du changement climatique y ressemble furieusement (voir avec quelle violence, Claude allègre se fait démolir dans libé, on le traite de menteur…).
On devine en effet les contours de la nouvelle bulle pour nous tondre.
http://climat-sceptique.over-blog.com/article-4112905.html
N’ayons aucun doute le capitalisme saura « absorber » ses contradictions (au depend et/ou grace a ses ‘contradicteurs’).
Il y a deja belle lurette (10 ans?) que le Rocky Mountain Institute avait commis « Green capitalism » (depuis renommé Natural Capitalism) à l’ usage des capitaux les + clairvoyants.
Peu importe la « matiere », la manière , les hommes … l’important est le profit, le capital trouvant toujours un discours ( et des petits porteurs de verbe) pour justifier sa perpetuation.
L’ Histoire est pleine de ces recyclages ideologiques.
Alors reparti pour un tour le capitalisme ? … c’est bien possible aprés rose, noir, rouge maintenant c’est vert !
@Pablo75: et puis après on arrête aussi de boire de l’alcool et de toucher aux femmes? Faut pas pousser hein… 🙂
D’accord avec François Leclerc: le fait que ce soit du « cap-and-trade » plutôt qu’une taxe montre que ce sont les financiers/industriels qui ont eu le dernier mot. Le pire dans l’histoire, c’est que les économistes se sont fait roulés dans la farine: oui, en concurrence parfaite, les deux systèmes sont « équivalents », à part que dans le premier l’autorité publique fixe la quantité maximum et le marché fixe le prix, tandis que dans le cas de la taxe, l’autorité publique fixe le prix et le marché fixe la quantité. Mais on n’est visiblement pas en concurrence parfaite. Combien de temps faudra-t-il pour éradiquer le venin néo-classique de la pensée économique?
Rien de nouveau sous le soleil.
Auriez vous oublié les taxes sur les fenêtres et les ouvrants…..,l’usage du sel…..
Aujourd’hui c’est l’eau que l’on paie une première fois au robinet, une seconde à la dépollution….et que dire de la part des anges!
Demain ce seront nos rejets (déjà le fumier est taxé, car remplacé par les engrais….).
Le monde est beau et le capitalisme est une superbe orchidée d’humour (noir évidemment).
Put-être hors sujet, mais en lien avec ce que beaucoup craignaient : lien trouvé sur LEAP/GEB 2020 :
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601103&sid=amq8v.M.ak60
Wall Street en baisse après la chute du moral des ménages américains.
Sur le front des statistiques, la confiance des consommateurs mesurée par l’institut privé de conjoncture du Conference Board a nettement chuté en juin, tombant à 49,3 points. Une baisse surprise alors que les économistes attendaient une stabilité de cet indicateur, à 55,3 points.
Les ménages sont à la fois plus pessimistes sur la situation actuelle que sur leurs attentes pour les six mois à venir. Leur moral est particulièrement suivi par les opérateurs, alors que la consommation constitue le moteur traditionnel de la croissance outre-Atlantique. La semaine passée, les marchés s’étaient déjà inquiétés de la hausse du taux d’épargne, au plus haut depuis 15 ans.
http://www.latribune.fr/bourse/20090630trib000394257/wall-street-en-baisse-apres-la-chute-du-moral-des-menages.html
La méthode Coué des commentateurs économiques et des éditorialistes commence à montrer ses limites.
L’explosion du chômage aux Etats-Unis est en train de détruire la confiance des consommateurs américains, et surtout de détruire la consommation aux Etats-Unis.
Et quand la consommation des Américains chute, c’est toute l’économie mondiale qui s’effondre.
Quelle influence aurait la grippe mexicaine si elle passe réellement en stade pandémique mortel l’automne prochain ?Avec des dizaines ou des centaines de milliers de morts….toute vie sociale stoppée etc etc..
Plusieurs experts français estiment que 25 à 50 % de la population française pourraient souffrir de la grippe A à l’automne. Roselyne Bachelot a annoncé une série de mesures pour faire face à ce possible scénario.
Pour le Dr Berche, de l’hôpital Necker de Paris, une deuxième vague de contamination devrait survenir à l’automne avec un plus grand nombre de cas. Pendant huit à dix semaines, l’épidémie serait alors difficile à contrôler et des mesures d’isolement devront être envisagées. Parce qu’un virus est imprévisible, ce scénario est possible, comme beaucoup d‘autres.
Près de 200 cas ont été recensés en France. Si le virus semble bénin, le nombre de malades est important. Si le taux de décès est faible, pour une population de vingt millions de personnes touchées, détaille Le Figaro, 40 000 vont mourir. Si la grippe touche généralement les personnes faibles, cette grippe fait des victimes parmi les 20- 30 ans. (MaxiScience)
http://www.mecanopolis.org/?p=8243&type=1
@ Tigue : Allègre n’a que ce qu’il mérite, foi de géologue.
@ tous : En respirant, nous émetons du CO2.
Pour les états, il y a là une source d’impôt envisageable.
Pour les financiers, il s’y trouve des possibilités de spéculations. Leur imagination est sans limite ; c’est propre aux fous.
Sinon, le marché du CO2 est une véritable bêtise.
Si nous n’avons d’autres choix que de voir apparaître, au gré de l’opportunisme des financiers, de telles inepties qui ne respectent aucune Loi de la Physique, fermons les bourses.
@ Dissonance : Tu sonnes juste mais n’oublie pas de raisonner en « teneur moyenne » de vapeur d’eau dans la totalité de l’atmosphère, même si le truc est difficile à modéliser. Il y a quelques chances pour qu’elle puisse monter encore un peu.
@ Moi: je ne savais pas que boire de l’alcool et toucher aux femmes avait une influence sur la déforestation de l’Amazonie et le climat de la planète… Je vous rappelle qu’il y a 1 milliard de vaches qui mangent les céréales dont le Tiers Monde manque et qui pètent du méthane… (« pour produire du bœuf, il faut aussi beaucoup d’eau : en moyenne 13 500 litres par kilo, 11 fois plus que le blé, 10 fois plus que le riz, 3 fois plus que le porc. Mais aussi des terres agricoles qu’on n’utilise pas à autre chose. Il en faut 15 fois plus pour produire un kilo de protéines animales que pour des protéines végétales. »(Jean Gadrey).
@Pablo75: vous n’aimez pas beaucoup les vaches, on dirait. 🙂
Votre raisonnement qui consiste à dire que s’il y avait moins de vaches il y aurait plus de céréales pour les pauvres est simpliste et joue inutilement sur la culpabilité (c’est le bon vieux carême catho remis au goût du jour, mais faire carême n’a jamais réduit les famines, le but n’était d’ailleurs pas réellement là, tout comme pour les anathèmes sur la viande rouge).
Le problème du tiers-monde n’est pas le manque de céréales mais leur prix (et donc la spéculation sur les prix, mais aussi les questions de libéralisation des marchés qui détruisent les productions locales en important des céréales moins chères, etc). D’ailleurs, au moins jusque 2008, il y avait en Europe une mise en jachère obligatoire d’une partie des terres pour ne pas produire trop de céréales.
Pour le méthane, oui elles en produisent mais justement plus elles mangent des céréales et moins elles en dégagent. C’est une question de digestion et de flore intestinale et la recherche est en train de mettre au point un vaccin qui permettrait d’éviter cet inconvénient (encore plus efficace que l’ajout d’huile végétale dans leur alimentation qui réduit déjà passablement cette émission de méthane).
@Pablo75: « je ne savais pas que boire de l’alcool et toucher aux femmes avait une influence sur la déforestation de l’Amazonie et le climat de la planète… »
Détrompez-vous. L’alcool brésilien est produit à base de canne à sucre. Et quant à toucher les femmes, vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a là un lien avec l’augmentation de la démographie (qui elle-même entraîne de la déforestation, etc). 🙂
Gore & Blod… ça ne s’invente pas! Je suis vert…
Comme on dit par chez moi, çà vous chie à l’oreille une telle association d’idées, ou ça vous pête au nez, vu que présentement nous discourons sur les gazs à effet de serre.
Au foot, on dit sang et or pour les couleurs des maillots, c’est beaucoup plus noble et british que rouge et jaune.
Et en plus il a dût toucher le pactole, le Crack Communicant Consultant qui a trouvé un nom de même pour ce « jeune fond carbone » de la city.
L’association de Mr Gore et de Mr Blod restera-t-elle gravée dans les annales du subliminal ?
Ne pensez vous pas que ma question est plus sérieuse qu’elle n’y parait ?
Je sais que c’est bien petit de se moquer du nom des gens. Je m’inquiète simplement pour la musique de ce monde en voie de carbonisation.
La vie est une oxydation plus ou moins lente… Michel Jacquesson nous a ouvert une piste non ?
C’est comment qu’on freine sur le chemin du non retour ?
Et si l’on taxait plus sérieusement, à la lumière de nos connaissances, l’agitation et la vitesse ?
Le ratio vitesse/risque n’est pourtant pas inconnue de nos amis de l’assurance…
@ Moi: Nier que l’existence d’un milliard de vaches sur notre planète pose un problème écologique et alimentaire à l’aide d’un argument aussi solide que le carême catho est aussi surprenant qu’expliquer « les aurores boréales par le reflet des harengs », comme disait Lichtenberg. Aujourd’hui on déboise l’Amazonie pour produire les hamburgers des Occidentaux (10 millions d’hectares de forêt tropicale détruite-2,5 fois la surface de la Suisse-dans la seule région de Mato Grosso en 10 ans (1996-2006)- et le Brésil prévoit de doubler ses exportations de viande d’ici à 2018). En 1990, le Brésil comptait 26 millions de têtes, aujourd’hui, on en est à… 165 millions ! «Au cours des dernières années, un hectare de forêt primaire amazonienne a été détruit toutes les 18 secondes en moyenne par les éleveurs de bétail. L’élevage est à l’origine de 80% de la destruction de la forêt amazonienne et de 14% de la déforestation mondiale chaque année» (Greenpeace).
C’est toujours le même problème en France: des mots (« culpabilité », « carême », « anathèmes ») face aux faits. Mais les faits, comme disait Lenin, sont têtus.
Pour autant que je sache, le CO2 que j’expire est exactement le même CO2 que je viens d’inspirer quelques secondes plus tôt : on peut difficilement parler d’émission de CO2 dans ce cas là.
@ Moi: Regardez ce que Yann-Arthus Bertrand dit sur la viande dans son film « Home » de http://www.youtube.com/homeprojectFR
@ tous
Lenin est ,je n’en doute pas une seconde ,un grand homme.
Je viens de reparcourir un ouvrage qui s’intitule « chronique de l’humanité » et là on retrouve les péripéties de notre Espéce.
Depuis la nuit des temps ou ,si vous préférez ,l’aube de l’Humanité ,tout ,ou presque,a grandi (forêts etc…) dans des proportions gigantesques,du fait de la Nature dans son essence , du fait de l’Homme.
Pourquoi crier au feu d’une façon exclusive,laquelle occulte trop souvent malheureusement ,selon beaucoup,une autre dimension essentielle de notre essai de vivre ensemble qu’est l’échange et l’absence dramatique de toute idée sur la question (sauf depuis peu grâce à Jorion ,Leclerc et nombre d’autres,minoritaires encore certes mais…Cela se fait et s’accomplira.)
Cela fait , faut-il raser aussi veaux,vaches,cochons et le reste ?
Dans un premier temps ne serait-il pas plus judicieux,plus humain d’envisager le probléme sous l’angle du millard dépassé d’ Etres Humains affamés …..
N’ayons pas peur ,une fois pour toutes , de la démographie !!!!
Des personnages sinistres et souvent associés dans des combinaisons douteuses ont suffsamment de mauvaises idées là dessus.
Il n’est pas plus question de carême , lequel n’est qu’une reprise médicale par les pionniers de cet Art sous l’angle hygiénique, et bien pensé de l’équilibration pertinente de l’alimentation humaine.
Urgences : Innombrables et concommittentes.
Extrême Urgence (pour aborder le plus sereinement possible les suivantes) : Une Constitution pour l’Economie.
Errare Huanum es
diabolicum….
Je rectifie donc et dit :
Concomitantes.
ce qui m’a toujours turlupiné dans cette histoire de réchauffement climatique, c’est justement qu’il y a trop d’argent à la clé;
puis, je me rappelle que dans les années 70 les mouvements écologistes ont commencé à faire la une des journaux et avoir une influence sur l’opinion publique très soudainement: je me suis toujours demandée quels capitaux étaient derrière.. à l’époque je supposais les pétroliers, parce que le premier combat c’était contre le nucléaire…, mais à l’époque les scientifiques « accrédités » (càd médiatisés) plaidaient plutôt pour un refroidissement général de la planète
aujourd’hui les intérêts derrière le réchauffement sont innombrables…
il n’y a que la mémoire contre Big Brother
est ce que 6.5 milliards d’hommes génèrent plus de CO2 et Methane que les 1 milliards de vaches?
L’homme est l’animal le plus stupide qui soit : c’est le seul qui détruit consciamment son environnement vital.
L’homme est l’animal comptant le plus de représentants sur terre (je compte pas les insectes etc…).
La solution est trés simple : reduisons drastiquement le nombre d’homme sur terre…..c’est largement faisable(guerres,exterminations en tout genre), la connerie humaine étant sans limites!
Les banques européennes mettent leur argent à l’abri en prévision de la deuxième crise financière qui arrive.
Les banques européennes mettent leur argent en dépôt à la Banque Centrale Européenne, alors que les taux d’intérêt versés par la Banque Centrale Européenne sont quasi-nuls.
Les banques européennes préfèrent placer leur argent à la Banque Centrale Européenne, même si cela ne leur rapporte presque aucun intérêt, car leur argent y sera en sécurité lorsque la deuxième crise financière éclatera.
Regardez bien ce graphique : il montre les sommes d’argent déposées par les banques à la Banque Centrale Européenne.
Depuis quelques jours, ces sommes d’argent déposées explosent. Cela montre que les banques européennes savent que la deuxième crise financière est imminente : elles mettent donc leur argent à l’abri pour le protéger de ce tsunami :
http://www.bloomberg.com/apps/cbuilder?ticker1=ECBLDEPO:IND
pourquoi les gens qui se posent de (justes) interrogations sur le « réchauffement climatique » ne lisent ils pas des cours universitaires sur le sujet? Genre Energie 101. Bon Dieu, consacrons tous 15h de notre précieux temps a ecouter le cours des Mines sur le sujet, dont j ai déjà donne le lien! Franchement… On évitera les énormités
Ok, je suis moi aussi d’une nature méfiante, mais la, au moins, les sources sont accessibles a tous! On parle pas de dossiers du Pentagone ou de Bilderberg la!
Dans le prochain (30, 40, 70 ans?) livre sur l effondrement des civilisations par des héritiers de la pensée de Jarred Diamond , il serait cocasse qu’ils constatent que c’est la paranoia du bigBrother qui nous a immobilises.
Et comment un ‘tit gars comme moi pourra-t-il acheter des actions carbone? pacque bon zetes bien gentils les gars, mais comme de toute facon ca se fera, que de toute facon c’est nous qu’on paie au bout du compte, autant recuperer quelques pepettes. Ca ira sur les PEA c’t’affaire de tickets carbone? Paceque bon c’est comme la bourse, zetes tous bien bons a dire qu’faut pas y aller c’est mal et tout et tout, mais c’est la, ca tourne avec mes sous de misereux et j’vois qu’en en croquant un ch’ti peu que les gros y m’en volent un peu moins. Paceque bon c’est pas Nico et Carla et leurs potes qui vont defendre mon bas de laine contre les vautours, au contraire meme. Alors, comment on en croque du ticket carbone?
Tiens d’ailleurs, ces credits carbone, c’est de la monnaie creee ex-nihilo. Comme par hasard qd ca les arrange ils creent une monnaie en claquant des doigts. On remarquera que les gouvernements font un battage dementiel autour du green depuis que ces credits carbone et leur bourse sont en gestation. Bien evidemment c’est pas demain que les monnaies permettant d’assainir le monde financier seront creees. Faire des monnaies differentes pour le vrai argent, les depots pour les prets, la creation pour les credits. on aurait l’euro, le pretz (pour les prets adosses aux depots), le cretz (pour le credit adosse a une ecriture dans un livre comptable). Le passage des uns aux autres serait tracable meme par mme Michu. Les indicateurs Mx disent deja cela, mais on pourrait aller un pont plus loin. Je laisse le soin aux vrais economistes de creuser l’idee et ses consequences. Des cretz ne pourraient pas etre utilises pour n’importe quoi. Le pretz pour la conso = impossible. Le cretz pour les entreprises = impossible.
à Cedric
il y a déjà une blague
qui explique qu’avec « la grippe du co_chon » et « la grippe du ca_nard » + croisement, mutation, machin =>
attention, imminent = grande pandémie de « la grippe du co_nard »
(et la chutte : ça ferait …. beaucoup de pertes)
@ Cedric… Tout à fait d’accord avec vous: le seul vrai problème est la connerie humaine (même l’avidité n’est qu’une forme sophistiquée de la bêtise). Mais c’est un problème métaphysique, et donc sans solution. Il y a plus de 2000 ans on disait à Rome: « Stultorum infinitus est numerus » (le nombre des imbéciles est infini), et pourtant il n’y avait pas la TV, ni la presse, ni la société de consommation… Et en 1937, M.Maeterlinck: « Le grand mal de nos jours et de tous les jours, c’est ce que Gérard de Nerval appelait ≪la stupidité heureuse≫. »
@Pablo75: « Nier que l’existence d’un milliard de vaches sur notre planète pose un problème écologique et alimentaire »
Je n’ai jamais dit ça. J’ai dit que le problème du méthane des vaches était en train de se résoudre sans que l’on n’aie à abattre nos vaches. Pour l’alimentaire, il n’y a pas de problème dû aux vaches. Les vaches n’affament pas le tiers-monde et c’est là que j’évoque les relents moraux.
Pour la déforestation dûe à l’élevage au Brésil, vous ne l’évoquiez pas jusqu’ici et sur ce point je suis d’accord avec vous. Mais cela ne concerne pas les vaches européennes qui sont celles que je mange. 🙂
@BA
Eh bien si nos banquiers ont lu les derniers numeros du GEAB, ils font bien de mettre quelques billes de cote.
Maintenant, est-ce que j’ai manque un episode, ou bien est-ce que ces banques ne remettent pas a la BCE de l’argent du gros pret qu’ils viennent de recevoir… de cette meme BCE??
@ HuguesL
C’est bien cela, ils préfèrent (partiellement) le déposer dans les coffres de la BCE que de l’utiliser pour faire leur métier de banquier. Ils supportent le différentiel d’intérêt, mais c’est beaucoup moins risqué ! Il se constituent ainsi des réserves, ayant profité de l’opportunité qui ne se renouvellera peut-être pas.
et l’eau ?
« Menaces sur le château d’eau
Avec plus de précipitations hivernales mais moins de neige garantie, la fonte plus rapide des glaciers et des étés globalement plus secs, le cycle de l’eau pourrait être substantiellement transformé. Or, l’eau est un paramètre
essentiel pour plusieurs secteurs clés de la montagne :
celui de l’agriculture qui en est nécessairement dépendante, mais également celui des risques naturels (où l’eau joue
un rôle majeur, qu’il s’agisse de crues torrentielles, de mouvements de terrain ou d’avalanches), et enfin, le secteur du
tourisme qui y recourt sous diverses formes, allant de la neige de culture hivernale aux pratiques nautiques estivales.
C’est également le rôle de château d’eau des territoires de montagne qui se trouverait affaibli. Au-delà d’un usage partagé raisonnablement consenti entre les différentes catégories d’usagers d’un même bassin versant,
c’est donc à une véritable stratégie de renforcement des capacités de stockage de la ressource en eau qu’il convient de
réfléchir. »
http://www.anem.org/fr/anem/documents/Synthese_Rapport_CC_000.pdf
à part ça, pour accroître leur permis à polluer, (et non pas polluer moins) les cimenteries (qui polluent beaucoup) achètent des forêts ….
@ Moi: Je vous cite: « Pour l’alimentaire, il n’y a pas de problème dû aux vaches. Les vaches n’affament pas le tiers-monde et c’est là que j’évoque les relents moraux. » Et je me cite: « C’est toujours le même problème en France: des mots (”culpabilité”, “carême”, “anathèmes” [et j’ajoute « relents moraux »]) face aux faits. Mais les faits, comme disait Lenin, sont têtus. » Voilà donc des faits: »
« Si le monde entier devenait végétarien, la Terre pourrait facilement nourrir 15 milliards de personnes (plus du double de la population mondiale actuelle !). A l’inverse, si tout le monde voulait adopter une alimentation carnée selon le modèle français, il faudrait doubler la superficie de notre planète pour pouvoir y héberger tous les animaux d’élevage nécessaires, et les cultures pour les nourrir… !
Les pays du tiers-monde produisent du bétail pour l’exportation, ainsi que des céréales destinées à nourrir le bétail des élevages industriels des pays développés… alors même que la nourriture fait cruellement défaut aux populations locales ! Et cette aberration continue même pendant les grandes famines !!
En effet, les grandes multinationales de la viande et du hamburger achètent et s’approprient à bas prix les meilleures terres dans les pays du tiers-monde, et en chassent les populations, dont les productions vivrières traditionnelles sont pourtant bien mieux adaptées aux conditions locales. L’élevage industriel remplace ainsi l’agriculture locale, en polluant de surcroit l’air et l’eau, et en transformant une terre autrefois fertile, en une terre stérile et désertique… (d’où la nécessité de chercher sans cesse de nouvelles terres à « exploiter » par ces grandes multinationales de la viande, ce qui est aussi la cause majeure des déforestations massives dans les pays du tiers-monde !)
Plus du tiers des céréales produites dans le monde sert à nourir le bétail des pays riches. Les pays du Tiers-Monde fournissent de plus en plus de calories et de protéines pour l’alimentation animale (manioc, soja, arachides…). Ce qui est vraiment paradoxal lorsque l’on sait que la famine sévit dans ces pays ! A titre d’exemple, au plus fort de la sécheresse, le Sahel a exporté plus de protéines qu’il n’en a reçu au titre de l’aide alimentaire !
Dans les pays du tiers-monde, la part des céréales dédiée au bétail a triplé depuis les années 50. Si la production de viande, et de céréales pour nourrir le bétail, continue ainsi, le tiers-monde ne sera jamais capable de produire assez de nourriture pour l’alimentation de ses populations locales, et les conséquences de la famine continueront à affecter des centaines de millions de personnes sur la terre…
Il faut savoir que 80% des enfants qui meurent de faim, vivent dans des pays qui pourraient en réalité disposer d’assez de céréales pour nourrir leurs populations ! Si les enfants continuent pourtant à mourrir de faim, c’est parce-que les « surplus » de céréales de ces pays sont utilisées pour nourrir le bétail plutôt que les populations locales !!
Au Guatemala par exemple, 75% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition, alors que le pays continue à produire et à exporter environ 20.000 tonnes de viande aux Etats-Unis chaque année ! »
http://www.veganisme.fr/Un%20Monde%20Vegan/Tiersmonde.html
@ Moi… Ah, j’oubliais: Bon appétit !!
@Moi
On ne peut pas dire de façon crédible que l’élevage ne cause aucun dommage à l’environnement et ne renforce pas la faim dans le monde…
Mais vous avez le droit de dire que vous aimez la viande rouge sans vous soucier des conséquences puisque nous sommes dans une société de consommer/avoir du plaisir/jouir un max tant qu’on peut… Jouissances douteuses il me semble au vu de la consommation des anti-dépresseurs en France par exemple…
Moi ça ne me plait pas de manger avec la vache les vaccins, même ceux contre les pets. Vous accepteriez, vous, un vaccin contre les flatulences? Et les aliments pour animaux à base d’OGM qui limitent les émissions de méthane vous les mangez aussi avec la vache! C’est bon? Et votre cancer, vous le voulez maintenant ou dans dix ans?
Vous ne pouvez pas imaginer combien j’en ai mangé de ces délicieuses entrecôtes bleues ou saignantes! Mais un jour, très lentement et à tous petits pas j’ai décidé de cheminer sur le chemin d’un comportement plus responsable. Franchement, ce n’est pas un chemin de croix et ça ouvre l’accès à des joies véritables.
Belle journée à vous!
« FRANKFURT – (Dow Jones) – Euro-zone banks continued to hoard much of the liquidity they received last week, placing EUR 252.067 billion in the European Central Bank’s deposit facility overnight from Tuesday, data from the ECB showed Wednesday. The ECB pays an interest rate of 0.25 % on the funds, which is broadly in line with the current interbank market rate. »
En clair : les banques européennes viennent de déposer à la Banque Centrale Européenne la somme hallucinante de 252,067 milliards d’euros, alors que la BCE ne va leur verser presque aucun intérêt ! Les banques européennes ne vont toucher que 0,25 % d’intérêt ! C’est nul !
Conclusion : les banques européennes voient arriver la deuxième crise financière, et, dans la panique, elles mettent leur argent en lieu sûr.
et je viens d’entendre sur TF1 notre journaliste préféré prédire la fin de la crise parce que les ventes de voitures neuves en FRANCE ont fait un bond de 7 % en juin …
Au total, 1 121 établissements financiers se sont fait prêter 442,24 milliards d’euros, dépassant le record de décembre 2007, où la BCE leur avait accordé 349 milliards d’euros.
Habituellement, il n’y a que 500 à 550 banques qui participent aux opérations hebdomadaires de prêt et une centaine dans le cas de prêts à long terme, notent les experts de Barclays Capital. En volume, c’est un tiers des montants émis par les Etats de la zone euro cette année, soulignent ceux de Goldman Sachs.
L’occasion était trop belle : des montants accordés illimités, un taux de prêt bloqué à 1 % pendant un an, un prêteur qui n’aura a priori aucun problème de solvabilité.
http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/06/27/la-bce-inonde-les-banques-de-liquidites_1212491_3234.html
Récapitulons : les banques européennes ont emprunté 442,24 milliards d’euros à la BCE en juin. Taux d’intérêt : 1 %.
Ensuite, les banques européennes ont déposé 252,067 milliards d’euros à la BCE alors qu’elles ne toucheront des intérêts que de 0,25 % !
Conclusion : les banques européennes empruntent à 1 %, puis elles épargnent à 0,25 %. Pourquoi ? Parce qu’elles savent que la deuxième crise financière arrive. Dans la panique, elles placent leur argent en lieu sûr (à la BCE) même si ça ne leur rapporte rien du tout. Au moins, elles savent que ces 252,067 milliards d’euros seront sauvés.
@ BA
On revient toujours à la même intéressante question. Où va l’argent ?
Une fois admis que ces 442 milliards d’euros ne vont pas probablement pas contribuer à la relance du crédit, car les données publiées par la BCE montrent que toutes les précédentes injections de liquidité n’y sont pas parvenues (malgré que ce soit leur objet officiel), reste à savoir à quoi servent alors les 442-252 miliards = 190 milliards d’euros…
Peut-être à acheter de la dette obligataire publique (mais avec une liquidité plus ou moins réduite), certainement pas sur le marché des actions (il y a très peu de volumes échangés), à moins que ces sommes soient utilisées sur des marchés spéculatifs (carry trade, matières premières, etc…, via des hedge funds.
Nous touchons là aux petits secrets de famille.
USA – Destructions d’emplois plus importantes que prévu en juin.
473 000 emplois ont été détruits dans le secteur privé américain au mois de juin, alors que les analystes attendaient un chiffre de 393 000 emplois selon l’enquête ADP. Au mois de mai, les suppressions d’emploi du secteur privé américain avaient atteint 485 000.
http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=408a51026381a5daaa595c798b4d0f7c
euh… les femmes qui ne mangent pas ou peu de viande, boivent-elles de l’alcool (un peu bcp, pas du tout?) et ont-elles une vie sexuelle? je me le demande…
et qu’en est-il des homosexuel(le)s, hein?
question marché des droits d’émettre du cé-ô-deux, c’est encore un superbe exemple du caractère contraignant et obligatoire du marché libre.
par exemple, pour avoir un marché libre de l’assurance maladie privatisée, il faut bien que s’assurer soit devenu obligatoire… donc, selon le « libéralisme », la liberté commence par la dépendance, l’asservissement.
« you gotta do your best
and leave the rest » (Femi Anikulapo Kuti)
« free yourself
and the rest will follow » (Dead Prez)
@FL
A moins que ces 190 milliards d’euros ne soient utilisés pour refinancer les encours des banques, notamment les LBO et autres prêts non-amortis qui arrivent à échéance régulièrement…tic-tac-tic-tac
parenthèse : si on ne sait pas où va l’argent, pendant ce temps, les marchés captifs pompent
source Médiane
« 11 – Electricité : le gouvernement décide une hausse des tarifs d’acheminement
AFP – 19.06.09 – Le gouvernement a décidé une hausse des tarifs d’acheminement de l’électricité comprise entre 2 et 3% au 1er août 2009, qui devrait se traduire par une hausse de la facture des consommateurs, selon un texte publié vendredi au Journal officiel. Le coût de l’acheminement de l’électricité représente près de la moitié (environ 47%) de la facture finale du consommateur résidentiel, le reste étant constitué par la production d’électricité.
Cette décision fait suite à une proposition de la Commission de régulation de l’Energie (CRE) qui avait proposé cette hausse des tarifs en raison « d’une forte augmentation des besoins d’investissements » sur les réseaux de lignes électriques en France. Les réseaux électriques français ont besoin d’être modernisés et étendus pour faire face à un nombre croissant de coupures et favoriser le développement des énergies renouvelables (notamment pour raccorder les éoliennes au réseau).
Les tarifs augmenteront encore entre 2010 à 2012. Leur évolution sera indexée sur le taux d’inflation augmenté de 0,4% pour l’utilisation des lignes à haute tension et de 1,3% pour les lignes basse et moyenne tension. Au final, cela pourrait se traduire par une hausse des tarifs d’acheminement de 8% sur 4 ans, indique-t-on de source proche du dossier.
@ waccsa
Peut-être bien vu
@ wacsa
C’est vraisemblable, effectivement. Mais il faudrait avoir les moyens de continuer l’enquête…
@ FL
Des indices ? http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=newsarchive&sid=an.MxvBhFKZ0
en attendant la résolution de l’énigme : que donc trafiquent les banquent ???
cet autre regard sur l’économie verte
(la puce n’est pas écolo, la production est énergétivore et en sus pollue beaucoup, mais beaucoup, sans parler des matières premières, que la aussi il y en aurait à dire et à redire ….)
source « pièces et main d’oeuvre »
« Bonjour,
C’est désormais officiel. Face à la catastrophe écologique, notre salut passe par les « technologies vertes » ou « écotechnologies ». La police des populations sera donc verte, elle aussi.
A Lille, nous apprend le journal La Brique (http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=206 ), un sieur Quiquet, élu Vert à la Communauté urbaine, veut imposer aux habitants une carte de transport sans contact – RFID – unique pour les TER, bus, métro, vélos et autos en libre accès, mais aussi pour la cantine scolaire, les bibliothèques ou la piscine.
Afin de nous inciter à prendre les transports en commun pour lutter contre le réchauffement climatique, ils sont contraints de nous équiper de mouchards électroniques.
Au cas où ces écotechnologies de surveillance et de traçabilité nous révolteraient, les sociologues des « usages » s’emploient à nous faire accepter les innovations sorties des laboratoires de Technopolis. L’acceptabilité sociale, c’est comme la démocratie technique et participative. « Faire participer, c’est faire accepter » : telle est la règle des sociologues de France Telecom.
C’est ce que nous apprend, entre autres, l’enquête sur l’acceptabilité des nouvelles technologies parue dans le premier numéro de la revue Z ( http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=205 ).
Un dossier où l’on retrouve les figures connues de l’Ideas Lab de Minatec – Philippe Mallein, Michel Ida – qui, au sein du « laboratoire grenoblois », travaillent à l’acceptabilité de « l’environnement intelligent » sous monitoring RFID.
C’est pour dénoncer à la fois ce monde-machine et les manipulations des décideurs pour l’imposer, que Pièces et Main d’oeuvre et le collectif « Nanoflics on vous a à l’oeil » ont perturbé le salon de la RFID de Marseille le 17 juin dernier ( http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=204 ).
Organisé par les pôles de compétitivité « Solutions communicantes sécurisées » (Provence-Alpes Côté d’Azur), « Minalogic » (Grenoble-Isère) et « Industries du Commerce » (Nord), l’ »International Contactless Technologies Forum » réfléchissait ce jour-là aux moyens d’éviter « le rejet par l’opinion publique » des mouchards électroniques dont l’industrie attend des bénéfices considérables. Les perturbateurs ont signifié aux industriels du numérique et à leurs experts en acceptabilité leur refus d’un monde sans contact et ont décliné leur invitation à participer à la prochaine édition du salon RFID. Participer, c’est accepter.
De ces nécrotechnologies imposées par le techno-gratin et désormais repeintes en vert, il sera question au festival Résistances, lors du débat organisé par l’Observatoire de l’Evolution à Foix, le jeudi 9 juillet à 17h30 : « Raison et déraison des nanotechnologies ». ( http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=207 )
Autour du groupe Oblomoff, de Guillaume Carnino (éditions L’Echappée) et de Pièces et Main d’oeuvre, nous invitons tous ceux qui refusent l’avènement du nanomonde totalitaire encouragé par les tenants de la « croissance verte » – des industriels aux chercheurs de Sauvons la Recherche – à venir débattre des moyens de s’opposer à la tyrannie technologique.
Merci de faire circuler,
http://www.piecesetmaindoeuvre.com «
Et pour les prêts dans l’immobilier tertiaire à refinancer (le CRE, ou Commercial Real Estate), voici un petit zoom sur le UK :
http://ftalphaville.ft.com/blog/2009/06/29/59476/losses-on-uk-commercial-real-estate-could-equal-subprime/
Donc globalement
– crise économique = défaut sur le service des intérêts de beaucoup de LBO dopés aux stéroïdes = impossibilité d’autant plus de rembourser le capital
– crise immobilière = défaut sur le service des intérêts de beaucoup de CRE mortgages et autres CMBS toujours dopés aux stéroïdes = idem
-> nécessité pour la BCE de créer des euros pour refinancer les banquiers imprudents.
@Patriste
« Pour autant que je sache, le CO2 que j’expire est exactement le même CO2 que je viens d’inspirer quelques secondes plus tôt : on peut difficilement parler d’émission de CO2 dans ce cas là. »
–> Pas exact. Notre organisme produit, du fait de son activité et en tant que son « déchet » (il faudrait dire « produit »), du CO2 qui vient s’ajouter au taux résiduel de CO2 initialement présent dans l’air inspiré.
Ainsi en respirant nous enrichissons l’air en CO2.
Cela n’est pas nécessairement un problème tant que ce rejet s’inscrit dans un cycle biologique global (les végétaux consomment ce CO2 pour vivre, expulsant de l’oxygène que nous prélevons à notre tour dans l’air).
O2 -> Activité biologique -> CO2 (simpliste)
Il faut aussi considérer la génération de CO2 induite par nos activités indirectes : surconsommation de viande rouge = surproduction de CO2. Déplacements, consommation électrique, industries fournissant (et entrainant !) notre consommation, … la respiration de la biomasse humaine est certainement une source de CO2 tout à fait assimilable par l’écosystème en comparaison.
La question en matière d’écosystème étant toujours de savoir si nos activité s’insèrent dans les cycles de notre biotopes ou au contraire les dérèglent. C’est un peu comme dans mon aquarium : trop de poissons trop nourris = trop de nitrates et plus assez de plantes pour les fixer…
Rien n’est polluant en soi (par construction, tout est naturel, y compris le pétrole), mais peut le devenir lorsqu’on dérègle les teneurs à un instant donné.
C’est là qu’intervient la très importante notion de persistance abordée plus haut : le CO2 à la base non polluant que nous rejetons se retrouve en quantités trop importantes dans l’atmosphère en regard du cycle naturel stable. Qui plus est nous le générons en un clin d’oeil quand sa sédimentation dans les nappes ou glaces ou sédiments marins a pris des millions d’années.
Ce sont ces mises en perspective temporelles qui sont cruciales. Et comme dit avant, il faut compter sur notre « capitalisme protéiforme » (j’ai bien aimé – j’emploie « parasitaire ») pour transformer cette criticité en manne à exploiter, au détriment s’il le faut de ladite criticité. Usuel.
Voila une vision, je ne pense pas qu’elle polluera trop un sujet déjà bien floodé, et tant mieux ou tant pis, sinon je m’en excuse.
@Dissonance, en aparté sur le CO2 :
Comme vous semblez instruit sur le réchauffement climatique, je cherche les études du GIEC qui ont rejeté de manière catégorique l’influence de notre étoile sur le climat, savez-vous si elles existent ?
Car en fait : « Le mot climat est un terme dérivé du verbe grec signifiant incliner, indiquant l’inclinaison de la terre, de l’ équateur au pôle, et les espaces compris entre les cercles parallèles » mais l’inclinaison par rapport à quoi ? Par rapport au soleil … Aussi, les études du GIEC se doivent de prouver l’influence négligeable du soleil sur le climat, c’est aux croyants* dans la théorie du réchauffement anthropique d’en apporter la preuve absolue.
* J’utilise le mot « croyant » pas de manière méchante, mais le climatologue n’est pas un scientifique comme les autres ! c’est d’abord un informaticien, or cet informaticien d’un nouveau genre ne verra jamais de ses propres yeux si les modèles informatiques maintes fois remaniés ou complétés de nouvelles équations diront la vérité dans 150 ans. C’est unique dans l’histoire de la science.
Cet aparté ne dédouane en rien la certitude que l’homme en polluant son environnement contribue à réduire ses propres chances de survie.
Signé : un informaticien qui doute de tout, surtout de ses pairs quand on voit les dégâts causés par la croyance absolue dans les courbes, les indices et les statistiques pour modéliser ce que l’on veut (Deus ex machina, quand on est du bon côté du Capital !). J’imagine les nouveaux exploits de la finance dans la modélisation informatique du marché potentiel du CO2, on risque de perdre quelques côtes !
@Betrand
Il serait surprenant que les études du GIEC excluent l’influence du Soleil sur le climat, dans la mesure où l’effet de serre, à la base de tous leur travaux, est le résultat du réchauffement atmosphérique par le rayonnement solaire…
Toutefois, je confesse ici jouer sur les mots.
Ce que le GIEC réfute peut-être, c’est la corrélation entre la hausse cyclique de l’activité solaire et le réchauffement climatique (cycle d’une période en moyenne de 11 ans – prochain pic en 2013 selon wikipédia). Ce cycle est connu et étudié depuis longtemps (première étude sur le sujet dès 1843).
De mon point de vue de néophyte, je suppose que l’hypothèse d’une intensité particulièrement élevée du cycle actuel ne suffirait pas à expliquer les changements climatiques: Si c’était le cas, l’évolution à la hausse des températures ne serait pas observée depuis environ 25 ans.
[img]http://www.cru.uea.ac.uk/cru/info/warming/gtc2008.gif[/img]
@Pablo75 à 11:56
Mr Hyde :
Il faut nous préparer au réchauffement climatique. Pour cela il nous faut :
1-Une directive européenne autorisant la Marine Nationale de tirer leurs missiles exocet sur les boat-people de méditerranée. On pourrait, étant donner la structure en bois des embarcations, adjoindre un guidage infrarouge au missile.
On développerait un logiciel afin de donner la priorité au guidage infrarouge sur le guidage électromagnétiques. Ou un logiciel de reconnaissance d’image avec guidage GPS.
2-Le développement de drones furtif au cas où ils sont équipés de missiles air-air dans leurs bateaux.Drones utilisant des réacteurs capables d’atteindre des vitesses supersonique sans utilisation de la post-combustion. Plus écologique car consommant moins d’énergie et rapidement sur le terrain.
3-Je préconise l’envoi de satellites géostationnaires de communication, ainsi qu’un système européens GPS avec précision de position de 10 cm , l’ennemi a des petites chaloupes.
4-Accord avec nos amis, alliés libyens comme l’Italie afin de les reconduire à la frontière sud de la Libye (très beau panorama sur les dunes lorsque le soleil se couche)
Pour finir, si possible, possibilité de guidage des drones avec une télécommande high tech type nintendo Wii depuis mon jardin pendant mes barbecues (c’est l’été !).
Les cycles solaires à observer ne doivent pas se résumer à un rayonnement thermique (infra-rouge) direct.
L’étoile projette aussi divers flux de particules susceptibles de modifier la « réponse » de l’ionosphère et de la haute atmosphère au flux thermique.
Générant un effet de serre potentiellement plus significatif que celui dû au CO² ou à la vapeur d’eau ou au méthane…
Mais la taxe CO² s’en fout comme de la pollution de mon premier Solex…boosté à l’ether.
bertrand,
un climatologue n’est pas un informaticien. Il calcule ses modèles à partir de données , relevées in situ, de faits, et en l’occurence, pour les climatologues du GIEC, ça fait 30 ans qu’ils travaillent à collecter ces données, à les mettre en commun, et à élaborer des modèles. Modèles non théoriques, et qui trouve tous les jours confirmation par de nouveaux relevés. Ce qu’ils ont mis en évidence c’est l’importance des activités humaines dans l’élévation des niveaux de CO2 et ses répercussions sur le climat. Ils ne nient pas l’effet du soleil. Ils nous alertent sur la rapidité du phénomène, qui met en péril nos capacités d’adaptation. C’est terrible de voir que le travail de scientifiques du monde entier, depuis des décennies, soit comme ça nié. C’est bien mal connaître leur prudence. Je connais J. Jouzel, climatologue du GIEC, je l’ai entendu expliquer à quel point il avait été difficile d’élaborer ces modèles, qu’ils avaient dû attendre que les capacités de calcul des ordinateurs soient suffisantes pour rendre des conclusions, tellement il y avait de données, et tellement ça demandait des compétences variées pour recouper ces masses de données. Il n’y a rien de politique dans leur démarche. Et un scientifique n’est pas un croyant, ou alors ce n’est pas un scientifique.
Pour info : On peut utilement lire le livre d’Aurélien Bernier « Le climat otage de la finance » et visiter son site : http://abernier.vefblog.net/ pour compléter la lecture de ce billet.
Cordialement,
Anne
@ Ju au carré : Merci pour ce petit rappel sur la respiration. Je ne pensais pas qu’il fût nécessaire de le faire.
L’impôt sur la respiration, c’était une boutade !? Souvenons nous tout de même qu’il y a eu en France un impôt très fort sur les fenêtres qui pourtant donnent de la lumière dans les habitations. Les paysans furent contraint de murer leurs baies pour échaper à cet impôt et faire quelques économies.
Nous aurions plus de mal à retenir notre respiration. C’est là le point fort d’un tel impôt.
Quant à la spéculation, imaginons que l’on fixe des droits à la respiration pour chaque pays – on l’a fait pour les industries de chaque pays – en fonction de sa population à une date donnée, parce que la surpopulation est devenue un terrible problème. Des tyrans dans des pays pourraient bien vite faire du profit en vendant leurs « droits de respiration » sur le marché du CO2. Devinez ce qui leur en donnerait la possibilité ?
L’argent n’a pas d’odeur, surtout lorsqu’il y a moins de « respirants ».
Tout ça n’est pas plus ou moins fou que de massacrer des indiens en Amazonie, pour faire main basse sur du pétrole ou de l’or, eux aussi cotés en bourse.
Fermons les marchés. Beaucoup de problèmes ou de futurs problèmes disparaîtront.
@ Paul Jorion.
Parenthése :
[ France Culture ne propose appremment pas les émissions enregistrées que vous nous avez signalées.
Est-il possible,pour diffusion la plus large , d’obtenir des précisions ?
Merci pour tout et pour tous les naïfs épouvantés et qui demandent
Qui ,Quoi ,Que Faire ?
Ici ils ont des ébauches de réponses sérieuses (il n’ y en a que trés trés peu en effet… hormis les liens proposés par les intervenants à bon escient ) ]
Là dessus je ferme. Trop de problémes !!!….Interdisons aux vaches d’émettre des pêts (pas des prêts) au delà de seuils absorbables dans une perspective de DD.
Au point délirant où nous ont conduit ces fianciers experts ès magouilles,omerta peu clear…
@ Jean-Louis Bars
Emissions sur France Culture
Vincent Lemerre
À SUIVRE, le dimanche 5 juillet de 12h00 à 12h20
Paul Jorion
Caroline Broué et Olivier Pastré
L’ECONOMIE EN QUESTIONS, le lundi 20 juillet de 11h à 12h
Paul Jorion
Stéphanie Bonvicini et Jacques Attali.
LE SENS DES CHOSES, le dimanche 2 août de 19h à 20h
Le rôle des banques dans la crise : Patrick Combes et Paul Jorion
@Samuel à 19:11… Comment vous faites pour être si hilarant? Vous en avez beaucoup de sketches comme ça? Vous devriez essayer de les vendre au « Théâtre de deux ânes ». On ne sait jamais…
à ecodouble
je serais plus pour aposer à la loi de la réalité du marché, la loi de la nécessité (de la planète et) de l’humanité
@Pablo75
Avec la crise, doucement, vous trouverez cela normal.
à Pablo75
c’est vrai que depuis que « la liberté c’est la sécurité » , qu’est-ce qu’il est investi en blindages magnétiques, alarmes lasers, scaners, détecteur de métaux, descentes de militaires dans le métro, quadrillage de vidéosurveillance, et co et co et co, …. ce qui représente un bel investissement, une belle production et un sacré marché, ….
et qui se moque vraiment complètement de quoiqu’il en soit de l’écologie
Une précision sur le GIEC (au risque de répéter ce que certains ont expliquer plus haut) : les climatologues n’existent pas ! Le GIEC (IPCC en anglais) est une instance internationale créée par l’ONU (Le GIEC a été créé en 1988, à la demande du G7 (aujourd’hui G8), par deux organismes de l’ONU : l’organisation météorologique mondiale (OMM) et le programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Le Prix Nobel de la paix lui a été attribué en 2007 conjointement avec Al Gore. pour citer Wikipédia) qui réuni des scientifiques de tous horizons (météorologues, glaciologues, océanologues, physiciens, géo-physiciens…).
Le but de l’organisation est de collecter les travaux de ces divers scientifiques (2500 environ) et de traduire le résultat en un document qui fasse consensus… ce qui n’est pas aisé et conduit apparemment à minimiser les « prospectives » qui de rapports en rapports (tous les 4 ans) se sont avérées sous estimées ! En bref c’est pire d’années en années !
Concernant le soleil, il semblerait que l’activité d’icelui soit actuellement plutôt à la baisse (dans le cadre de ses fluctuations naturelles observées depuis des décennies). De plus si le soleil nous chauffait d’avantage, la hausse des températures seraient plus élevées le jour et à l’équateur. Or, les hausses les plus importantes se situent aux pôles et principalement au pôle Nord qui comme on le sait est au niveau de la mer (banquise de qq mètres maximum), l’altitude élevée du Pôle sud (+ de 3000m) minimisant le réchauffement.
L’explication est donnée par l’augmentation globale des GES (gaz à effet de serre dont la vapeur d’eau et le CO2 et équivalent CO2 comme le méthane entre autres) dans notre atmosphère, puisqu’elle est passée de 270ppm (parties par millions) avant la révolution industrielle à 390ppm aujourd’hui. Or, la différence entre les pôles et l’équateur se situe dans la vapeur d’eau très importante à l’équateur mais pratiquement absente aux pôle (quand il fait très froid, l’humidité se condense et… tombe !). Le différentiel apporté par un taux de CO2 (ou équivalents…) croissant est donc plus important aux pôles, qui se réchauffent donc plus vite. De plus comme sous entendu plus haut, les nuits sont plus chaudes et se phénomène est observable un peu partout sur la planète ; ce qui corrobore l’idée de l’importance des GES dans l’augmentation des températures.
Accessoirement concernant l’Arctique, une fonte accéléré de la banquise induit des effets rétroactifs tel une surface d’eaux vives plus importante qui absorbe d’avantage de chaleur (la glace enneigée ré-expédiant dans l’espace plus de 80% du rayonnement solaire) ou tel la fonte du pergélisol qui restitue CO2 et méthane ou tel encore la disparition de la toundra (claire) au profit de forêts (sombres) absorbant d’avantage de chaleur… sans oublier le réchauffement de l’océan qui libère des hydrates de carbone riches en méthane.
Il est aujourd’hui avéré qu’il y a réchauffement, que l’augmentation des GES est à l’origine de ce réchauffement et que les activités humaines sont à l’origine de ces GES supplémentaires, concentrés et enfouis qu’ils étaient depuis qq millions d’années dans les énergies fossiles. Le consensus sur ces trois points est total au sein du GIEC.
Pour en revenir au sujet initial personne ne semble avoir ici évoqué la proposition de taxe carbone telle que définie par Jancovici en 2006 dans son livre « Le plein SVP » et telle que proposée par James Hansen aux USA à Obama lors de son élection. L’idée est de taxer les énergies fossiles à la base, i.e de créer une sorte de TIPP généralisée sur le pétrole, le gaz et le charbon qui serait perçue par l’Etat comme la TVA, et surtout CROISSANTE. Ainsi chaque année, la taxe augmenterait de 10%, menant en sept ans à un doublement du prix du pétrole, du gaz ou du charbon.
La manne ainsi récoltée par l’Etat pourrait être directement redistribuée de manière égale aux citoyens comme le propose Hansen, ou servir à développer des énergies propres (enfin… moins sales), à organiser efficacement des économies, à gérer la pénurie et le passage d’une économie « carbonée » à une économie sans carbone comme le propose à son tour Jancovici.
On est loin de la blague carbonée des « marchés » du carbone actuels !
Oups… certaines fôtes d’orthographes sont passées à l’As… désolé.
Mais non le marché du carbone n’existera jamais !!!
Les élucubrations de nos chers financiers appartiennent désormais à un monde révolu qu’ils ont contribué à détruire.
Après l’invention d’enron, du nasdaq et des CDS , à qui fera t on croire qu’il existe quelque part une autorité indépendante et compétente capable de répartir une ressource quelle quelle soit de manière juste et équitable?
Par contre il est certain qu’il existe et qu’il existera toujours un certain nombre d’acteurs économiques qui essayeront d’organiser le marché à leur profit.
Messieurs les intermédiaires de marché, Vous pouvez toujours coter et taxer ce qu’il vous plaira. Lorsqu’un producteur et un consommateur n’y trouvent plus leur compte, ils organisent un circuit plus efficace.
Au moyen age, il était d’usage de développer le commerce en créant des villes franches, la société y trouvait vite son compte et les impôts revenaient naturellement une fois les cycles économiques rétablis.
L’avantage de la taxe carbone, c’est qu’elle permet à une certaine catégorie de personnel de brasser de l’air (pur) indépendamment de la conjoncture économique. Je suggère donc de lancer un appel d’offres pour que ces colloques interminables soient rapidement délocalisés en chine où les frais de personnels , de nourriture et d’hébergements sont notoirement plus avantageux. De plus un encadrement rigoureux de la communication et une sélection des intervenants par un personnel compétent et expérimenté permettra de réduire à l’essentiel la teneur de ces débats.
Ainsi nous ferons de sérieuses économies, nous sauverons la planète et nous consacrerons peut être un peu plus d’énergie (huile de coude) à mettre en place des solutions concrètes et efficaces.
bonne journée quand même.
Devinette : quel est le prix de journée d’un ministre chinois, d’un journaliste ?
Et oui la loi du marché, la concurrence, il faut la vivre pour la comprendre.
[…] http://www.pauljorion.com/blog/?p=3532 […]
@ Samuel: On sent l’expert…
[…] 9:13 – L’écologie ouvre des perspectives au capitalisme financier. Prochaine bulle ? vautours verts Tags: capitalisme financier, écologiePosted in actualité, revue de presse […]
@Alexis
Merci pour votre excellente mise au point sur le GIEC et le CO2 qui « remet l’église au milieu du village » comme on dit en Suisse!
J’avais mis de côté dans un fichier cet excellent et si lucide billet de François, me promettant de le relire à l’occasion. Et puis je l’ai oublié dans son coin, ayant autre chose à écrire et à faire (surtout du vélo, faute
d’anti-dépresseur plus satisfaisant). En l’extirpant de son passé déjà lointain (un mois c’est long, en mesure Paul Jorion au kilomètre), je me suis aperçu qu’avaient été rajoutés quelques commentaires valant leur pesant d’argent dette (ou de crédit si vous voulez). J’ai décidé quand même d’y répondre un mois après. C’est comme ça, j’ai toujours été trop lent ! A l’université, on m’avait dit jadis que cela ne pardonnait pas, c’est pour ça que j’ai fait autre chose… (à part ça et pour parler d’autre chose que ma pomme, longue vie à la Famille Grand Barbu Pop, fondamentalement !).
@ Alexis
– Le GIEC : votre remarque concernant la non existence des « climatologues » relève du jésuitisme (un « écologiste » non plus cela n’existe pas formellement en tant que scientifique). Il s’agit d’un terme couramment employé par la majorité des scientifiques dans les spécialités respectives que vous citez, cela par simple commodité de langage, et quelle que soit la position des intéressés par rapport au réchauffement climatique. Peut-être que certains organismes auxquels appartiennent ces personnes sont sans nuance non plus quant à la détermination de leur objet (par exemple Groupement Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) ? Maintenant quand vous qualifiez de « scientifiques » les 2500 membres du GIEC qui en collectent les travaux, vous prenez vous aussi quelques libertés de langage. Je vous invite à consulter la liste des experts qui ont examiné le rapport de 2007 et qui est extraite du même rapport (à partir de la page 102) pour constater que seule la moitié à peu près de ces personnes se prévalent d’un titre dans les sciences fondamentales se rapportant directement à l’étude du climat. Les autres viennent d’horizons beaucoup plus divers -économistes, juristes, acteurs du milieu associatif- quand ils n’ont d’autres titres à avancer que l’université auxquels ils appartiennent, sans plus de précisions.
Il est plus important de savoir que l’organigramme du GIEC établit une séparation très nette entre les scientifiques qui constituent le groupe de travail de base (la matière sur laquelle sont élaborés les rapports) et les experts, tous fonctionnaires Onusiens désignés par les états, qui sont consultés pas moins de deux fois avant la rédaction finale des rapports de l’organisme. Il y a donc une véritable mise sous tutelle des travaux des scientifiques dont se sont publiquement plaints nombre de chercheurs ayant travaillé pour le GIEC. Ce n’est guère étonnant quand on sait que l’objet même du GIEC/IPCC, mis en exergue sur son site, est d’évaluer « sans parti pris » les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique « d’origine humaine ». Toute autre cause de ce changement climatique semble bien donc être évacuée d’emblée !
– La mesure des températures aux pôles… : même le GIEC l’a reconnu, s’il a existé un réchauffement thermique au pôle nord en gros entre 1970 et 2008, il a été contrebalancé par un net refroidissement au pôle sud. Je vous signale au passage -cela vous évitera de confondre vos lecteurs avec des manchots- que les principales stations de mesure sur le continent antarctique se situent sur les côtes (majoritairement sur la péninsule face à la corne de l’Amérique du sud) au niveau de la mer, et qu’il n’y en a aucune à trois mille mètres d’altitude ! Concernant la région arctique, la période 1970 / 2008 de réchauffement a elle-même succédé à la période 1940 / 1970 qui a été elle celle d’un net refroidissement (l’obsession catastrophiste des médias de l’époque était plutôt d’imaginer le retour des mammouths sur nos cités congelés), laquelle a fait suite à la période de réchauffement 1910 / 1940 qui a été comparativement beaucoup plus brutale que celle que nous venons de connaître.
Il y a donc une chose qui existe encore moins que les climatologues, c’est la stabilité du climat, et cela depuis la nuit des temps ! Et si l’on admet que ce sont les aérosols de refroidissements qui sont la cause des périodes froides et le CO2 la cause des périodes chaudes, comment expliquer le réchauffement rapide de 1910 / 1940 ? Les valeurs d’augmentation du taux de CO2 global, de 270 ppm à 390 ppm, ne signifient rien non plus si vous ne dites pas que ppm signifie « partie par million », soit des valeurs infimes !
Vous savez aussi sans doute que l’un des points essentiels de la théorie de l’effet de serre réside dans la capacité d’absorption de la lumière par le carbone. Ceux qui contestent non pas cette théorie mais l’importance que l’on veut donner à ses effets, avancent que le carbone présent dans l’atmosphère n’absorbe que certaines longueurs d’onde, et qu’il en en absorbe aussi la totalité. Il reste donc à l’heure actuelle trop peu de photons disponibles dans ces longueurs d’onde pour qu’une augmentation du carbone renforce l’effet de serre. Pour eux l’effet de serre, s’il est bien réel, est à son maximum. Les gens du GIEC rétorquent que la courbe logarithmique d’absorption, sensée mesurer la chose, est intégrée dans leurs modèles, et le point essentiel de désaccord entre les deux parties est bien là. De même que les modèles économiques, qu’elle est la fiabilité des modèles climatiques de laboratoires ? Les sceptiques, groupés derrière le professeur Singer du NIPCC, disent qu’il faudrait pouvoir intégrer des MILLIONS de données pour que ces modèles soient réellement fiables.…
– …Et la mesure des températures en général : la foi dont vous faites preuve vis-à-vis des relevés de température sur l’ensemble de la planète fait plaisir à voir. Pourtant il existe des normes de fiabilité dans ce domaine là comme dans les autres, suivant une classification qui va de 1 à 5. Une station de classe 1 par exemple ne doit pas être située à moins de 100 mètres de toute surface chauffante et réfléchissante, alors qu’une station de classe 5 peut-être trop proche d’une source de chaleur urbaine et donner des erreurs de mesure de un à plusieurs degrés (précisons qu’aux USA par exemple, la moitié des stations sont en ville). Certains organismes comme la NASA apportent des corrections à ces inconvénients (non sans polémiques sur la méthode) et d’autres pas ! De plus la répartition des stations météo à la surface de la terre est très imparfaite, l’hémisphère nord entre autre étant plus pourvu que l’hémisphère sud, et surtout les 70 % de la surface terrestre que représentent les océans étant très peu couverts par des bouées météo. Il faut voir alors que les relevés établis à partir de la collecte de ces données sont sensiblement divergents de ceux utilisant d’autres sources, telles que les satellites ou les ballons sondes, lesquels limitent les inconvénients des effets de chaleur urbains.
Aux USA le contraste est ainsi frappant entre les courbes établies à partir des stations par la NASA / GISS –un organisme notoirement « réchauffistes serristes »- et celles du RSS / GSU un autre organisme sous contrôle de la NASA mais qui n’utilise que des données satellitaires. Pour ces dernières la cause est entendue : le pic mondial (donc global) de réchauffement se situe aux alentours de 1998 et correspond à la phase bien connue dans notre hémisphère nommée « El Nino ». La tendance est à la stabilité depuis cette période, avec un fléchissement notable depuis dix huit mois, même s’il est encore trop tôt pour interpréter celui-ci.
– De la glace… : J’ignore sur quelle base vous vous référez pour stipuler d’une « fonte accéléré de la banquise », à part les jolies photos de glaciers à la dérive reproduites régulièrement par exemple chez « contre-info » et qui auraient pu être prises au temps des vikings s’ils avaient disposé d’appareils numériques. L’hiver qui vient de s’écouler a été particulièrement froid au pôle nord, au point de bloquer une ridicule expédition du WWF (sponsorisée par le Prince Charles) partie mesurer l’épaisseur de la banquise à traîneau (on a du leur dire qu’il faisait maintenant aussi doux au pôle que sur le plateau du Vercors). Les dernières mesures sérieuses ont en revanche été faites à la même époque par l’Alfred Wegener Institute allemand, par sonde radar treuillée au dessus de la banquise par avion. Les conclusions sont surprenantes dans le sens où elles ont mis en évidence la stabilité globale du manteau polaire, beaucoup plus épais que ce qui était prévu. Si la glace a fléchi dans certaines zones, elle s’est très bien reconstituée dans d’autres, et cela rejoint les conclusions déjà tirées dans la revue SCIENCE en novembre 2006 sur le bilan de fonte des océans, lequel serait quasi nul.
Quant à la fonte du pergélisol qui nous restituerait des tornades de méthane (les fameux clathrates sous marin auxquels vous faites allusion et qui ont soulevé tant d’émoi dans les gazettes), c’est une farce ! Toujours la revue SCIENCE, dans son numéro d’avril de cette année, révèle que le phénomène ne s’est même pas produit il y a 12000 ans, alors que la température terrestre s’était brutalement élevée de 10 degrés en quelques dizaines d’années (sans pollution automobile ? sans blague !). Les traces de méthane relevées dans les carottages relatifs à cette période proviennent de la décomposition végétale des immenses marais qui occupaient alors le Groenland. Le méthane est au fond des mers et il y restera tant que celles-ci dureront……
– Et du soleil : Vous êtes bien gentil de nous dire que « il semblerait que l’activité d’icelui ( ?) soit plutôt à la baisse ». Manque de pot c’est l’inverse ! Ceux qui se penchent sur cette question (les canadiens de « Friends of Science » entre autres) notent une corrélation constante entre l’activité solaire et les courbes de température en général depuis qu’ils existe des observations exploitables à ce sujet (depuis le milieu du dix huitième siècle en gros) et ces deux dernières décennies en particulier. Leur théorie est que les vents solaires (ou orages magnétiques) résultant des sautes d’humeur de l’astre influeraient sur la condensation de nos nuages à basse altitude, limitant ou nom le rayonnement solaire à la surface terrestre.
Mais les « solaristes » ne sont pas les seuls scientifiques qui contestent les thèses du GIEC à orienter leurs recherches dans d’autres directions. Certains s’interrogent sur l’immense potentiel thermique que représentent les océans (mille fois celui de l’atmosphère) et se demandent s’il ne serait pas précisément la cause des grands déséquilibres thermiques de la planète. Le professeur Pietr Chylek, chercheur au Los Alamos National Laboratory (encore un vendu aux trust et aux banques), a ainsi établi cette année une corrélation évidente et troublante entre le réchauffement actuel de l’arctique et les oscillations naturelles et multidécennales de la température de l’Océan atlantique. Tout ceci est bien normal, les grands changements climatiques constituent un immense problème d’une complexité infinie, qui ne peut laisser de véritables scientifiques se contenter de théories d’autorité. Alors quand vous m’assénez péremptoirement que la responsabilité des GES dans le réchauffement climatique est clairement établie, et que le consensus à ce sujet au sein du GIES est « totale », j’ai envie de vous dire d’aller voir un peu ce qui se passe ailleurs qu’en cet aimable GIIES, scientifiquement s’entend.
@ Dissonance (pour vous aider à chercher une autre tonalité)
Puisque nous sommes dans le recentrage de la désinformation, passons donc maintenant si vous le voulez bien, aux approximations erreurs et fautes que vous avez faites vous-mêmes en prétendant corriger celles des autres.
-Vous dites que « même si ce n’est pas franchement la question ici », le CO2, quoique non polluant pour les plantes, provoque à haute dose la suffocation des êtres vivants munis de poumons. Ben si, Toute la question est là ! Et vous avez-vous-même raison de souligner que tout est question de proportions. Il ne suffit pas de dire que le CO2 ne représente que 95 % des gaz à effet de serre, mais surtout que dans les proportions actuelles il n’occupe que 0.054 % de l’atmosphère et que la part directe de l’homme dans son dégagement est encore la plus faible, environ 3 %, alors même que les tenants de l’effet de serre lui accordent 22 % dans le processus. Vous pouvez toujours clamer en frissonnant que les proportions de CO2 se sont brutalement accrues de 30, 40, 50 % et plus si vous voulez, cela ne signifie pas grand-chose en terme de grandeur (pour le mécanisme mis en cause dans l’effet de serre, reportez vous aux objections que j’ai faites à Alexis).
On sait qu’il y a 520 millions d’années, le taux de CO2 dans l’atmosphère était d’environ 7560 ppm, soit 20 fois plus important que ce qu’il est actuellement ! Cela n’empêchait pas les foules de dinosaures de prendre la vie à belle dent et… à pleins poumons. Quant à votre « saillie » sur le sulfure d’hydrogène, vous auriez pu aussi bien prendre le venin de tarentule ou… l’oxygène, dont l’excès a été fatal à pas mal d’adeptes de la plongée sous-marine. Je la considère donc comme complètement hors sujet, à moins que vous teniez absolument à nous faire savoir que vous savez ce qu’est le sulfure d’hydrogène (moi mon truc c’est plus le venin de tarentule).
– Sur le décalage entre le réchauffement et l’émission de CO2, je ne sais pas quels scientifiques rétifs aux thèses du GIEC vous avez lu, mais ceux que moi j’ai lu sont sans ambiguïté sur le sujet. Les carottes glaciaires établissent qu’il y a un décalage entre le réchauffement et l’émission de CO2 à postériori de 800 ANS, AVEC UNE MARGE D’ERREUR DE 200 ANS (en plus ou en moins).
Il est amusant de constater que les experts du GIEC ont invoqué l’argument du carottage glaciaire tant qu’il confortait leurs thèses, entre 1985 et 1999, année où d’autres scientifiques (d’ailleurs issus eux-mêmes du GIEC), ont levé le lièvre du décalage. Les « réchauffistes » ont alors avancé que si le CO2 n’était pas la cause première, il l’amplifiait. Sur quoi leurs détracteurs ont répliqué que, par rétroaction positive, l’effet amplificateur devrait être incomparablement plus fort que ce qui est constaté. Al Gore (le petit commis de Goldmann Sachs qui a manqué de peu le prix de meilleur scénariste du film catastrophe à Cannes, on lui a refilé le Nobel pour le consoler) a finalement reconnu que « c’était compliqué » (Ok Al, call me on the phone, I will tell you !
– Votre « classement olympique » des gaz à effet de serre (médaille d’or aux CFC) me surprend, puisque j’avais cru comprendre que vous aviez lu les conclusions du GIEC. D’après le GIEC donc, la vapeur d’eau compte pour 72 % de l’assiette des gaz à effet de serre (pour reprendre un terme comptable), 28 % donc pour les autres, CO2 inclus. Les valeurs que vous donnez par ailleurs sur les temps de résidence des gaz sont celles du GIEC et résultent (à l’inverse de ce que vous avancez) de calculs reposant sur des modèles informatiques. C’est un gros point de polémique avec les scientifiques qui se basent eux sur des mesures « de laboratoire » (et comment voulez faire autrement de telles mesures ?) comme la datation basée sur le cycle naturel du carbone 14 ou la comparaison des équilibres isotopiques, parmi bien d’autres. La valeur de résidence du CO2 n’est donc pas de 100 ans comme vous l’affirmez point barre, mais de CINQ ANS (valeur avancée par les contestataires) à 100 ans, ce qui n’est pas la même chose !
Là encore votre parenthèse sur la faible résidence de la vapeur d’eau me déroute (mais peut-être êtes vous né sous le cercle polaire, alors que moi j’ai passé une bonne partie de ma jeunesse sous l’équateur, avec 100 % d’humidité de l’air neuf mois sur douze), celle-ci évoluant dans un cycle de production constante impliquant d’ailleurs le CO2. On sait qu’au-delà du point de condensation la vapeur d’eau forme les nuages, dont la partie la plus importante, la partie basse, possède un puissant pouvoir réfléchissant estimé au 2/3 de l’albédo (le pouvoir réfléchissant) de la terre, en provoquant obligatoirement un refroidissement des températures à la surface celle-ci. Il se trouve que cette rétroaction négative évidente (pour la définition de la rétroaction sous ses aspects positifs et négatifs, voir Paul Jorion dans « Vers la crise du capitalisme américain ») est là encore quasiment ignorée par les modèles du GIEC.
– Ce dernier point est une épine de plus qui pourrait contribuer à expliquer ce qui constitue en fait la faille béante des thèses du GIEC, avec l’élévation asymétrique de la température au pôle nord par rapport au pôle sud. En effet, si l’hypothèse et les calculs établis par ce dernier étaient juste, la réfraction de la chaleur induite par l’effet de serre devrait comporter une signature, appelée le « hotspot ».
Il s’agit d’un point de l’atmosphère (une vaste zone en fait) située aux environs de 10 km d’altitude qui devrait logiquement être beaucoup plus chaude, de l’ordre de 2 à 5 degrés C, que les couches environnantes. Toutes les mesures effectuées jusqu’à présent par ballons sondes (une méthode bien plus fiable que les modèles informatiques) ont montré qu’il n’en était rien. Ross MacKitrick, un scientifique canadien, a même proposé avec ironie que l’on indexe les éventuelles taxes carbones sur la température du Hotspot (encore un pourri vendu aux trusts et aux banquiers). Une suggestion qui pourrait être avantageusement proposée à Michel Rocard, lui qui confond l’effet de serre avec le trou de la couche d’ozone ! (C’est drôle, quand je vois Rocard à la télé, je me dis qu’un jour Sarkozy aura la même tête, oh pardon Paul !).
– Tout ceci pour dire que je trouve savoureux l’avant dernier paragraphe de votre commentaire, celui où vous vantez la rigueur des travaux du GIEC :
Sur cette très haute exigence, je vous renvoie au premier paragraphe de ma réponse à Alexis. Quant aux documents qui vous manquent, je vous propose un autre rapport, tout aussi clairement rédigé (inutile de perdre votre temps à essayer de déterminer si ses rédacteurs émargent eux aussi à Goldmann Sachs) :
http://www.pensee-unique.fr/NIPCC_VF_04.pdf
Par la même occasion, je vous recommande une nouvelle fois ainsi qu’à tous les autres les deux meilleurs sites qui font le point avec une très grande rigueur sur toutes ces questions.
http://www.pensee-unique.fr/
http://climat-sceptique.over-blog.com/article-4878804.html
Et ne manquez pas aussi de consulter ces ouvrages :
http://www.pensee-unique.fr/liens.html#livres
– Dernier point, et last but not least, je trouve votre conclusion sur l’angélisme du GIEC… Comment dirai-je… Tout de même un tantinet naïve ! Il est tellement évident que ceux que François Leclerc n’aime pas que l’on appelle l’Oligarchie (mais moi, là encore, je ne vois pas très bien comment on pourrait les nommer autrement) cherchent une justification à leurs pratiques, qui soit aussi un supplément d’âme. Ce bonus moral, c’est bien sûr la Sauvegarde de la Planète, notre sauvegarde à tous, qui va le leur donner. L’écologisme mondiolâtre et fiscaliste du capitalisme financier à venir est une réplique, à une bien plus grande échelle, du paternalisme social propre au capitalisme d’avant hier. Les grands bénéficiaires en seraient l’élite éclairée de la finance mondialisée et leurs idiots utiles de la bureaucratie environnementaliste, et les dindons de la farce non plus le prolétaire industriel et agricole mais l’homo économicus / écologicus, version moderne et assagie de la vile multitude (quant aux classe moyennes, elles ne seront plus à l’ordre du jour).
@ Blackhole
Méfiez-vous des argumentaires en slogans. Nos ennemis (désolé, pas d’autre mot, même si je ne désigne pas bien sûr ces braves moutons égarés que sont la Dissonance et l’Alexis) dans l’ordre du réchauffement planétaire sont aussi retors et opaques qu’ils peuvent l’être dans l’ordre de la finance mondialisée. Là aussi leur argumentaire à eux se drape dans l’Expertise et le Savoir, même s’ils ne savent que ce dont auxquels ils croient. Allez en profondeur et affrontez la complexité. Profitez pour cela que les Paul Jorion existent aussi dans ce domaine (voir plus haut). Cela est nécessaire car le champ de bataille va se déplacer sur ce terrain là, compte tenu de l’immensité qu’il représente en termes de marché. N’attendez plus rien du strict champ économique car la régulation des anges n’aura pas lieu, même si Paul François et les autres font semblant d’attendre Godot, tout à leur espérance tactique que du global quel qu’il soit, ne peut venir au final que du bien. Ils ont fait leur boulot, merci pour eux, mais il est temps d’ouvrir un deuxième front.
@ Anne
J’espère que moi-aussi vous allez me remercier, Anne, Ma Sœur Anne ! Entre l’effet de serre qui poudroye et l’argent dette qui merdoye, vous eussiez bien mérité, gente dame, que morbleu je vous renseignasse depuis la route.
Quelle joie de lire ce texte en 85ème position, perdu sur son iceberg lointain. Je m’étais levée du mauvais pied, une chute de tension (cela m’apprendra à croire que j’ai toujours 20 ans), j’attendais que ça remonte et j’avoue que le meilleur remontant du monde c’est votre texte. Enfin un peu de rigueur dans ce brouhaha genre soupe qu’on nous ressert depuis des années.
Merci
Je patauge à tenter de démêler les débats incessants sur les contrats des traders, et les histoire d’argent qui pousse dans les cerveaux mais manque partout sur la terre. Je vais tenter de mieux réfléchir, mais j’aimerais bien vous lire à ce propos, car je pense que l’intelligence économique demande le même effort de rigueur que l’intelligence scientifique…
Je viens de lire avec intérêt votre commentaire très documenté. Permettez-moi d’y apporter une petite correction: sur la question de l’oligarchie, c’est Paul Jorion qui émet de sérieuses réserves à propos de ce concept, tandis que je l’emploie faute de mieux.
Je me réfère plus à sa simple étymologie qu’à l’histoire de son usage, qui peut effectivement induire des faux sens. En vérité, c’est une facilité de langage qui permet de passer vite sur l’analyse du système de gouvernement du capitalisme financier moderne globalisé.
J’ai oublié de préciser que mon texte enthousiaste de ce jour, et ma question, s’adressaient à Daniel Dresse pour un message posté le 3 août 2009 à 2h07.