L’actualité de la crise : Sortie de crise prématurée, par François Leclerc

Billet invité.

SORTIE DE CRISE PREMATUREE

Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, déclarait encore le 26 juin dernier : « Les différents exercices de stress tests menés ces derniers mois me paraissent de nature à confirmer l’appréciation que je porte sur la solidité des banques françaises ».

Réaffirmant qu’il n’était pas favorable à leur divulgation, mais à ce qu’il a appelé « une publication agrégée par pays », il a prévenu qu’aucune comparaison ne serait possible avec les banques américaines, vu la différence des contextes comptables et prudentiels. « On parle de deux univers qui sont très différents », a-t-il insisté, voulant ainsi signifier que ces dernières étaient en mauvaise posture mais que les européennes ne l’étaient pas. A l’appui de sa démonstration, il a ajouté, afin de convaincre, que les estimations faites par le FMI, qui prévoient la nécessité de recapitaliser ces banques européennes à hauteur de 600 milliards de dollars d’ici fin 2010, reposaient sur des estimations erronées, car : « Le raisonnement est fait comme si il y avait de façon latente du subprime en France. Il n’y en a pas en France, le modèle est faux, faux, faux ».

Sans vouloir chicaner Christian Noyer sur des détails, il serait intéressant de savoir ce qu’il pense de la présence massive de CDS – des produits dérivés exposant à des risques potentiellement gigantesques – dans les comptes des banques françaises, notamment ceux de la Société Générale. Selon Global Equities, on s’attend à ce que la Soc Gen enregistre un impact comptable négatif comptable de 1,3 milliard d’euros sur des CDS dans ses résultats du second trimestre. Illustration du déni dans lequel les banques persévèrent, et justifiant sa position malgré ces nouvelles inquiétantes par ce qu’il a appelé les « solides performances opérationnelles de la banque », Frédéric Oudéa,, le nouveau PDG de la banque, a déclaré lors d’une assemblée générale extraordinaire consacrée à sa nomination : « Ce n’est pas une hypothèse de faire grimper la participation de l’Etat dans le groupe Société Générale », alors que celui-ci est déjà à 7,2%, après avoir souscrit pour 3,4 milliards d’euros d’actions de préférence sans droit de vote. Cette position sera-t-elle tenable ? Ne vaudrait-il pas mieux profiter du guichet tant qu’il est ouvert, qu’il y a de l’argent en caisse ?

De Londres, un secours charitable lui est venu de William Porter, en charge du département de la stratégie de crédit au Crédit Suisse, interviewé à ce propos de cette future dépréciation par le Wall Street Journal : « Ce n’est pas énormément surprenant, à la lumière de ce que nous attendons en Europe au cours des années à venir (…) Cela pourrait bien être un artéfact comptable… » (un phénomène créé de toutes pièces). Si les artefacts s’en mêlent, où allons-nous ? D’autant que le journal qualifiait la Société Générale, d’« acteur majeur sur le marché global des produits dérivés ».

Mais il n’est pas impossible que de tels incidents, qui peuvent encore être minorés, puissent prochainement faire place à des évènements plus conséquents. Il n’y a pas que les CDS qui représentent un danger très sous-estimé pour les banques européennes, si l’on considère la part majoritaire, au plan mondial, que selon la Banque des règlements internationaux elles détiennent sur le marché des CDS (devançant les Etats-Unis). Le marché des LBO (leveraged buy-out = technique qui permet d’acquérir une entreprise en la privatisant, avec effet de levier) donne aussi des signes de craquement. Pour ne parler que de la France, et citer Dominique Mariette, collaboratrice de slate.fr et ancienne de La Tribune : « … à la fin de l’année dernière, les banques avaient inscrit à leur bilan environ 60 milliards d’euros de dette, dont 28 milliards recèlent des pertes potentielles, d’après les experts. BNP Paribas a prêté 8,4 milliards d’euros et la Société Générale 5,4 milliards. » Or, l’agence de notation Fitch considère que, pour l’ensemble de l’Europe, « 50% des 250 milliards d’euros de dette notée par ses soins sont en risque de défaillance ». Les banques résistent en renégociant les prêts, ou en négociant une entrée au capital en contrepartie de l’effacement total ou partiel de la dette, mais il y a une limite à cet exercice. De même pour les CDS, qui plongent quand les sous-jacents, les prêts auxquels ils sont adossés, le font.

Mais ce n’est pas tout. Une troisième menace plane sur les banques européennes, représentée par certains pays de l’Est, dont la santé financière est plus que chancelante, et dans lesquelles ils possèdent des filiales, pour avoir acheté les banques locales. Donnant un aperçu de ce qui va se produire ailleurs en Europe, les banques suédoises, qui semblaient relativement à l’abri, encaissent actuellement le choc de la situation dans les pays baltes, où leur exposition est forte. Ce qui explique les décisions que vient de prendre la Riksbank, la banque centrale, qui a décidé de baisser à +0,25% son principal taux et de mettre à disposition des banques environ 10 milliards d’euros sous forme de prêt à un an. Il est intéressant de noter que la Riksbank a décidé un taux négatif de –0,25% aux dépôts que les banques voudraient faire après avoir emprunté (sur le modèle de ce que font les banques européennes avec la BCE), imposant donc aux banques suédoises de payer pour l’utilisation du coffre fort, afin de les inciter à utiliser le fonds empruntés. Mais sera-ce alors à bon escient, peut-on se demander, désormais instruit par l’expérience ?

La question se trouve désormais posée de savoir quand et quel domino pourra chuter le premier, quelle est la banque européenne qui, à cause de l’un de ces trois périls, ou surtout de la combinaison de plusieurs d’entre eux, entraînera les autres sur la pente ?

C’est probablement avec en tête ce genre d’éventualité que Jean-Claude Trichet, président de la BCE, a mis à sa façon les points sur les « i », abandonnant ses sentences de sphinx : « Nous pensons que c’est une bonne chose que les banques se recapitalisent », a-t-il commencé, en ajoutant immédiatement : « Il serait approprié d’accélérer ce processus ». Demandant de surcroît aux banques de stimuler les prêts à « l’économie réelle », une formule impliquant qu’elles font tout autre chose des 422 milliards d’euros qu’elles viennent d’emprunter à la BCE.

La question qu’il élude est cependant de savoir si elles ont les moyens de tout faire en même temps, ou si elles sont prises à la gorge par la nécessité prioritaire de refinancer leurs prêts, afin d’éviter des défauts de remboursement, ou de dégager un résultat opérationnel compensant les pertes auxquelles elles doivent se résoudre ou bien tout simplement reconnaître. En gardant des réserves « au chaud » à la BCE, vu tous les périls qu’elles connaissent sans les reconnaître et qui risquent de leur tomber de dessus.

Le Times, de source bien informée, annonçait ce matin les propos devenus très alarmistes que Gordon Brown s’apprêtait à tenir au G8. En substance : le pire de la récession est peut-être à venir, et les dirigeants mondiaux risquent de faire obstacle à la relance en préconisant de manière prématurée des mesures de sortie de crise. Trois facteurs contribueraient à la réalisation de ce sinistre présage : la montée du prix du pétrole, les mesures protectionnistes et le fait que les banques ne reprennent pas leurs opérations de crédit. Le Times remarquait que cette « sombre vision » ne correspondait pas à la rhétorique habituelle de Mr Brown. Lui faisant dire encore : si nous n’engageons pas maintenant les actions nécessaires afin de renforcer l’économie mondiale, et mettre en place les conditions d’une croissance mondiale soutenue, nous allons être confrontés dans les années à venir à un chômage qui pourrait être évité.

Heureusement, répétant devant les journalistes du Times son intervention, le premier ministre n’avait pas encore pris connaissance, en villégiature à Evian pour rencontrer Nicolas Sarkozy, du bilan que le Wall Street Journal vient de faire de l’ensemble des mesures prises dans l’urgence par son gouvernement face à la crise, six mois après celles-ci. Celui-ci tient dans un seul mot, « flop », qui n’a pas besoin d’être traduit. Quel que soit le programme vers lequel on se tourne, et l’on se rappelle que l’ensemble avait été mondialement salué pour sa conception et la rapidité de sa mise en place, le même constat s’impose : il y a très peu de clients devant le guichet. Qu’il s’agisse de bénéficier de la garantie de l’Etat pour les acheteurs aux banques d’actifs toxiques (les banques vendent trop cher), ou pour prêter, toujours avec la garantie de l’Etat, aux petites entreprises (car il leur est quand même demandé des garanties qu’elles n’ont pas), etc. Tout le dispositif a eu le mérite de stabiliser la situation, mais remarquent les enquêteurs du journal, il ne faut pas lui en demander plus. Parce que les programmes n’étaient pas toujours bien calibrés, mais surtout parce que les banques en veulent plus. A l’arrivée, tout a capoté, certains programmes ont même étés annulés tellement ils suscitaient peu d’intérêt ! Les journalistes n’ont obtenu des porte-parole des banques que des « no comment » systématiques, mais ils ont appris, dans les coulisses, que les intérêts demandés aux banques par le gouvernement, au nom de la protection des intérêts des contribuables, étaient considérés trop élevés et que celles-ci cherchaient à négocier des conditions plus avantageuses.

Tout se passe dans la discrétion en Grande-Bretagne, mais ce n’est plus le cas en Allemagne, depuis que plusieurs ministres ont tancé dans la presse dominicale les banques, au prétexte qu’elles restaient l’arme au pied dans le domaine du crédit aux entreprises, et que si elles ne s’y mettaient pas, le gouvernement devrait agir. Du jamais entendu. La réponse n’a pas tardé, cette fois-ci à la radio. Manfred Weber, le président de la fédération allemande des banques privées (BdB) a déclaré sur le mode de l’indignation à Deutschlandradio Kultur : « Les opérations de crédit font partie de notre métier. On ne peut quand même pas nous reprocher de ne plus vouloir faire des affaires ». Feignant de ne pas comprendre que ce qui était reproché était au contraire d’en faire, mais pas celles que l’on finançait et attendait…

Pourtant, les faits ne trompent pas, le montant des dépôts au jour le jour auprès de la BCE a atteint dimanche un nouveau record de 316 milliards d’euros, démontrant qu’elles préfèrent décidemment accumuler des liquidités plutôt que de prêter. Ce montant est à rapprocher des 422 milliards d’euros alloués fin juin. « Nous avons fait beaucoup pour les banques commerciales », a soupiré Jean-Claude Trichet, à l’occasion des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence. Sous-entendu possible, elles ne nous le rendent pas ! Depuis Aix, Masaaki Shirakawa, le gouverneur de la Banque du Japon, a envoyé son message aux banques japonaises : « De nombreuses sociétés sont confrontées à des difficultés de financement et à l’attitude des banques en matière de crédit, en dépit de signes que la tendance a cessé de se détériorer ».

C’est de cette constatation que toutes les sommes injectées par la BCE ne parviennent pas à l’économie réelle que part, dans un article du Financial Times, Wolfgang Münchau. « La seule question est combien de temps cela va-t-il durer. Même si l’on adopte un scénario optimiste, la croissance économique sera freinée par une combinaison de rétrécissement du crédit, de montée du chômage et d’augmentation des faillites, des taux de défauts de payement, et d’ajustement des revenus des ménages et des bilans dans le secteur financier ».

Son analyse devient plus déroutante quand il exonère un peu rapidement les banques des pêchés dont on vient de voir qu’elles sont de plus en plus ouvertement accusées par des hommes politiques déstabilisés, car, dit-il, « les banques ont en fait un comportement responsable quand elles refusent du crédit à ces clients dont elles jugent qu’ils ne sont plus solvables » (ce qui très certainement finira par devenir vrai). Mais il se rattrape en expliquant la raison fondamentale, selon lui, de leur attitude : « Les injections de liquidité par les banques centrales, bien qu’abondantes, ne peuvent pas rendre la santé au secteur bancaire dans un temps suffisamment court, si le problème à la base est un manque de solvabilité. Pas plus que des tours comptables permettant aux banques de geler leurs mauvais actifs dans des bad banks sans mécanisme de sortie. » Et, comme les économies européennes (de la zone euro) sont bien plus dépendantes du secteur bancaire que celles des Anglo-Saxons, la nécessité d’assainir le secteur bancaire est encore plus urgente. » Et voilà sa conclusion : « Avec un certain nombre de pays européens désormais obsédés par une stratégie de sortie de crise prématurée, susceptible de n’être en réalité nécessaire, au plus tôt, qu’en 2010, les chances que l’on entre dans un cercle vicieux, fait de croissance économique anémique, de chute des recettes fiscales, de coupes claires dans les budgets et de pertes accrues, sont élevées. »

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70 réponses à “L’actualité de la crise : Sortie de crise prématurée, par François Leclerc”

  1. Avatar de Allfeel
    Allfeel

    C’est insupportable , aucun courage politique nulle part dans le monde
    une nationalisation des banques serait nécessaire pour 10 ans
    Mais vu que l’état a toujours prouvé qu’il ne savait pas gérer les budgets
    La finance et les états font une fine équipe pour relancer l’économie: Un endetté et un gripsous
    et c’est l’endetté qui prète au pingre pour relancer l’économie c’est tellement grotesque
    on peut se demander jusqu’ou va descendre le niveau de nos gouvernants ca tombe mal on aurait eu besoins des meilleurs pour avoir une chance de surmonter cette crise , on a les pire. Ils ont juste apprit a faire de la com pour le reste ….
    l’orchestre était il bon sur le titanic?

  2. Avatar de jmax
    jmax

    « Ce montant est à rapprocher des 422 millions d’euros alloués fin juin »
    réellement si peu ? millions ou milliards ?

  3. Avatar de Allfeel
    Allfeel

    Ca rapporterait plus aux banques de parier sur l’effondrement de l’économie avec un effet de levier je ne comprend pas pourquoi elles déposent a la BCE.
    C’est bien des millions jmax c’est trop risqué de prêter par les temps qui courrent.

  4. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    @ jmax

    Milliards, merci.

  5. Avatar de aviator
    aviator

    Le seul moyen de relancer l’économie aurait été ( pour les états ) de prêter directement aux entreprises ( ou par le biais de banques totalement contrôlées suite à leur mise sous tutelle , par les banques centrales que sais je ), d’éviter les faillites par tous les moyens ( suspension des prélèvements fiscaux , moratoires, plan législatif d’urgence modifiant les lois sur les faillites etc … ) .
    Au lieu de cela on injecte des milliards dans le système bancaire ( sans contrepartie reel ) pour un résultat proche du néant ( mais qui par contre vont doper la spéculation et donc encore amplifier le mal ! ).
    Il n’est en effet pas étonnant que les vannes du crédit se tarissent ( alors que dans le même temps banques centrales distribue à tout va à la demande de leurs banques ! ) vu qu’effectivement plus le temps passe plus les trésoreries des entreprises se vident moins les banques sont alors disposées à prêter compte tenu du risque de défaillance .
    Le serpent se mord la queue , il se mange même !

    Nos gouvernements obnubilés par les théories néo libérales ( et surtout complètement lobotomisés par les lobbys de la haute finance ) ont voulu intervenir structurellement à minima .
    Ils ont oublié cependant que les deux pierres angulaires de l’économie sont l’entreprise ( la vrai, celle qui crée de la vrai richesse et non la finance qui autrefois au service de cette dernière a cru qu’elle pouvait la mettre à son service indéfiniment et surtout qu’elle pouvait vivre toute seule en créant sa bulle … ) et le consommateur .
    Or les deux sont les plus mal lotis dans cette crise donc ont peu bien crier relance ! relance !

  6. Avatar de HuguesL
    HuguesL

    Je me posais la meme question a propos de cette phrase du premier paragraphe:

    >nécessité de recapitaliser ces banques européennes à hauteur de 600 millions de dollars d’ici fin 2010

    600 millions, c’est une paille, non?

  7. Avatar de DB
    DB

    Les paris sont ouverts… Maintenant que nous sommes arrivés à mi 2009, je vous propose de faire des prévisions pour la fin de l’année, celui qui s’en éloignera le plus montera en haut de la Tour Eiffel à pieds et celui qui sera le plus proche deviendra disciple du grand Oracle Paul Jorion !!! (rire)

    % (de hausse ou de baisse) du CAC 40 : -25%
    Taux de chômage en France : 10,5 %
    Taux de chômage aux Etats-Unis : 11%
    Cours du pétrole : 90 dollars
    Cours du dollar/euro : 1,70

    Et aussi la faillite d’AIG avant la fin de l’année… plus, pour corser le tout, plus de 2 millions de morts dans le monde à cause de la grippe A…

    A vous d’émettre vos prévisions 😉

  8. Avatar de Paul Jorion

    @ giovannoni

    Vous revenez tous les jours – comme un disque rayé – avec cette même vidéo du congressiste américain Grayson. Cette vidéo a été discutée il y a plusieurs mois. Je vous ai adressé des courriers à ce propos mais votre adresse e-mail est incorrecte.

  9. Avatar de Patrick
    Patrick

    @ Paul Jorion

    je suppose que vous parlez de cette vidéo sur les 9000 milliards de $ perdus par le FED ?
    http://www.dailymotion.com/video/x9oibr_9000-milliards-de-egares-par-la-res_news

    Quel est votre point de vue sur cette affaire ?

  10. Avatar de Auguste
    Auguste

    Aviator [9:19].     Bien ! Très bien !

    Le seul moyen de relancer l’économie aurait été (…) de prêter directement aux entreprises (…), d’éviter les faillites par tous les moyens ( suspension des prélèvements fiscaux , moratoires, plan législatif d’urgence modifiant les lois sur les faillites etc … ) .
    Au lieu de cela on injecte des milliards dans le système bancaire ( sans contrepartie reelle ) pour un résultat proche du néant ( mais qui par contre vont doper la spéculation et donc encore amplifier le mal ! ). (…) dans le même temps les banques centrales distribue à tout va à la demande de leurs banques ! (…) et les trésoreries des entreprises se vidant moins les banques sont alors disposées à prêter compte tenu du risque de défaillance .
    Le serpent se mord la queue , il se mange même !
    (…) les deux pierres angulaires de l’économie sont l’entreprise (…) et le consommateur les acheteurs de l’économie réelle (investisseurs dans l’industrie, innovateurs, réducteurs de pertes dans les infrastructures et aménagements, consommateurs, etc. etc.)

    Plutôt que de crier Relance ! Relance !
    Je vous propose ce qui suit :

    1°/ Relire l’excellent billet de François Leclerc

    Riksbank a décidé un taux négatif de –0,25%

    2°/ Lire la cause n°6 qui génère ex-nihilo de l’argent et surtout cause un PILLAGE INOMMABLE, IMMONDE, INQUALIFIABLE (scandaleux, justifiant à lui seul un missile dans les façades des anatiofurtifs)
    cf. 203e commentaire du billet 29 juin « Schumpeter – Le crédits créent les dépôts »
    ce jour 7 juillet à 9:10

    3°/ Rappeler l’impact NEGATIF de cette cause n° 6 (TBB) sur les entreprises
    [à cet effet lire les chapitres de Creutz qui épluchent et résument cela Le syndome de la monnaie

    4°/ Mobiliser un nombre ad hoc de personnes avec un premier objectif clair :
    Taux-de-base-bancaire à 0%
    pour toutes les entreprises de moins de 3000 personnes.
    [Nota1: Les autres se débrouillent avec leurs caisses noires et offshore]
    [Nota2: N’allons pas nécessairement jusqu’au taux négatif Risbank]
    [Nota3: Les banques conservent leur rémunération par « jours de valeur » et tous autres taintouins]

    Bien entendu le complément de taux de risque de crédit (par ex.) propre à chaque entreprise demeure
    Si la moyenne du risque de 1000 entreprises du secteur S7 est 2%
    alors le taux effectif pourrait être, par exemple de 2.5% : 0% (TBB) + 2% (risque) + 0.5% (divers et profit)

    Peut-être suis-je un peu ‘dur’ à l’égard de la gente bancaire, mais il me faut aussi être suffisamment clair.

  11. Avatar de fujisan

    @Allfeel

    Mais les banques se remettent à jouer au casino justement! Elles veulent se refaire.

    Il y a eu encore dernièrement des communiqués d’autorités allemandes furieuses à ce sujet. Il doit en est de même ailleurs, à la City, en Suisse. Pourquoi les grandes banques françaises et belges seraient devenues soudain vertueuses? Alors que les anciens dirigants sont toujours aux commandes? Par ex Le responsable des produits structurés de KBC en Belgique est toujours en poste.

  12. Avatar de johannes finckh

    @tout ce que j’ai pu avancer sur la préférence pour la liquidité se confirme dramatiquement!
    Si la banque centrale suédoise fait payer ses coffres par un taux négatif, ce n’est pas pour rien!
    Les banques vont donc retirer les liquidités pour les mettre dans leurs coffres à elles!
    Autrement dit, la déflation via une thésaurisation massive se poursuivra, comme au Japon!
    Si nous ne répercutons pas le même taux négatif sur les nouveaux billets émis (monnaie anticrise!), je ne crois plus du tout à une issue rapide de la crise, cela me paraît techniquement compromis!
    Pourtant, comme je l’ai souvent exposé, la mesure est d’une simploicité technique enfantine!
    Il suffit de n’émettre que de petites coupures de 50,20,10 et 5 euros, et, pourquoi pas, des billets d’1 euro (comme les 1 dollars)!
    Et ces billets seront retirés d’ici un an et remplacés moyennant « taxe (de prévention contre la détention) de liquidités ».
    Appliquons, au début, un taux faible de 0,25%, pourquoi pas! Avec un sens surtout pédagogique. De toute façon, puisque les banques centrales peuvent émettre autant de monnae que nécessaire, cela suffirait peut-être, mais là, seul l’usage peut renseigner, en fait! En disant que ce taux est susceptible d’évoluer en fonction de la situation des thésaurisations constatées.
    Sans doute, une telle mesure pourrait inciter les particuliers (et les banques) de garder en coffre les anciennes grosses coupures, inutiles de toute façon, sauf à être thésaurisées.
    Tout retrait des particuliers aux banues ne se faisant plus qu’en petites coupures et faiblement taxées, il est probable que cette monnaie anticrise circulera rapidement et reviendra efficacement aux banques qui préfèreront les prêter plutôt que de subir la « taxe de liquidité », en baissant les taux de crédit au besoin et en étant moins pinailleuses à l’égard des emprunteurs, moyennant quoi, l’économie est susceptible de repartir! Le redémarrge prévisible rendra d’ailleurs les défaillances des emprunteurs moins fréquentes, moyennant quoi, les banques seront largement rassurées pr une telle mesure, elles y prendront goût!
    Un taux négatif pourrait ainsi devenir un nouveau moyen de la politique monétaire des banques centrales, à condition de l’appliquer aussi à la monnaie liquide.
    Et si la sortie de la crise était à ce point simple?
    jf
    Encore une fois, aux objections que d’autres valeurs sraient lors thésaurisées que la monnie elle-même, je répondrai que c’est précisément l’effet recherché, car cela maintiendra la monnaie disponible poures crédits et les transactions, en fermant définitivement la trappe aux liquidités!
    Peut-être que ce qui se passe maintenant, que j’avais prédit depuis trente ans (les geselliens le disent depuis cent ans!), n’est clairement visible pour le tout venant que maintenant?
    Cessons d’avoir voulu avoir raison avant tout le monde, je m’en fous en fait, mais agissons!
    jf

  13. Avatar de Moi
    Moi

    @Patrick: Paul Jorion vient de vous dire que cela a déjà été discuté. Faites une petite recherche sur « coleman », etc, et vous devriez trouver ce qui vous intéresse.
    Il débarque maintenant tous les jours quelqu’un avec cette vidéo, si Paul Jorion devait répondre à chaque fois, il ne ferait plus que ça de sa journée. 🙂

  14. Avatar de DB
    DB

    « Confessions d’un banquier pourri » de Crésus :

    http://www.amazon.fr/s/ref=nb_ss_w_0_6?__mk_fr_FR=%C5M%C5Z%D5%D1&url=search-alias%3Dstripbooks&field-keywords=cresus+confession+d%27un+banquier+pourri&sprefix=cresus

    Je suis tombée l’autre jour sur ce livre dans une librairie. Quelqu’un l’a-t-il lu ?

    Je l’ai parcouru rapidement mais en gros c’est un banquier (qui a gardé l’anonymat et c’est donné le surnom de Crésus) qui explique comment les banques se sont bien moquées des Etats. Lui, c’est tiré sur une île avec un bon pactole et sa dernière phrase du livre est : « Elle est pas belle la vie ? ». Bref, très provocant….

    De plus, quelqu’un auraît-il une idée sur l’identité de ce banquier verreux ???

  15. Avatar de maquis29
    maquis29

    @johannes finckh
    Votre projet semble si simple.
    On démissionne Trichet et on vous donne le poste.
    Peut-on demander le renvoi du président de la BCE? Existe-t-il des recours?

  16. Avatar de DB
    DB

    @Stephane

    Ok bien lu. Merci pour le renseignement… Mais finalement nous ne saurons jamais quelle est la vérité sur ce livre…

  17. Avatar de JJJ
    JJJ

    « De même pour les CDS, qui plongent quand les sous-jacents, les prêts auxquels ils sont adossés, le font. » Non, c’est le contraire. Et c’est bien le problème actuel des pertes « comptables » de SG, qui détient un gros paquet de CDS en couverture de prêts qu’elle a elle-même consentis.

  18. Avatar de Lambert Francis
    Lambert Francis

    Passionnant comme toujours mais comment réconciliez vous vos deux phrases :
    1. ici « … a Riksbank, la banque centrale, qui a décidé de baisser à +0,25% son principal taux et de mettre à disposition des banques environ 10 milliards d’euros sous forme de prêt à un an. Il est intéressant de noter que la Riksbank a décidé un taux négatif de –0,25% aux dépôts que les banques voudraient faire après avoir emprunté (sur le modèle de ce que font les banques européennes avec la BCE), imposant donc aux banques suédoises de payer pour l’utilisation du coffre fort … »
    2. et là : François Leclerc dit : 5 juillet 2009 à 23:30 @ Jacques & Francis Lambert
    « Merci de vos réponses, mais je crains une confusion. Il a été effectivement évoqué par certains analystes la possibilité que le taux « repo » d’une banque centrale puisse devenir négatif, mais en l’occurrence ce n’est pas le cas.
    Le communiqué de la Riskbbank dit « …to cut the repo rate by 0.25 of a percentage point to 0.25 per cent ». En fait, le taux était de +0,5%, il devenu de +0,25%. »
    Merci

  19. Avatar de Auguste
    Auguste

    à DB [10:27]
    Oui je l’ai lu. Même j’ai eu le tort de le commencer dans la soirée.
    Pourquoi tort ? En général, j’ai toujours plusieurs livres ouverts
    que je ne termine pas … ou que je termine plus tard … ou que je ne termine jamais.
    Mais là impossible de m’en défaire ! … c’était tellement la banque de l’intérieur ! … Je suis allé d’une traite jusqu’au bout. Résultat : je me suis couché à 2 heures du matin.
    C’est plutôt bien écrit. C’est bien monté, ficelé. C’est un travail de journaliste malin, bien renseigné, sachant articuler une histoire. Il y a quelques erreurs de technique bancaire. Il n’a surement pas écrit cela tout seul. Quant à l’arnaque finale on est à 100% dans le roman. Si vous y avez cru … n’est pas la preuve que ce n’est pas véreux, non ? … Personnellement, si j’avais fait ce coup sur Lehman, je crois que je me serais montré discret. Non ? … sait-on jamais ! un cerveau tiré au hasard, ou déplacé en un temps nouveau, n’est-il pas parfois bizarre ?

  20. Avatar de Jack EVOLS
    Jack EVOLS

    Mais vous savez bien qu’il suffit aux dominants de « changer les règles comptables » quand bon leur semble pour que leur pillage-racket généralisé ou si vous préférez, leur saccage généralisé du « pouvoir-vivre-basique » du reste de l’humanité qui leur est totalement asservie par le jeu du libre-échange, puisse perdurer en toute impunité, le tout s’opérant sur fond d’enrichissement délirant : nos descendants immédiats s’ils y survivent, sauront sans aucun doute se protéger mieux que nous ne le faisons, de ces effroyables « crimes économiques contre l’humanité »

    Vous voyez bien aussi à quel point, tout ce que la planète ultra-utilitariste compte de brillants cerveaux à la recherche de quelques miettes de privilèges, de célébrité ou d’enrichissement facile, ne pense qu’à leur en faciliter INDEFINIMENT la mise en oeuvre sous des variantes toujours plus propices à leurs enrichissements les plus cyniquement indécents

    Au fil des aggravations, se limiter à en observer le déroulement sans se rendre capable de proposer beaucoup mieux fait HELAS de plus en plus peser sur les diagnostiqueurs les plus lucides de ces horreurs insoutenabes, une complicité implicite, toute involontaire qu’elle soit, particulièrement dérangeante !

    Certes, les dimensions économiques et politiques des crises systémiques qui s’empilent, comme le sens commun nous le rappelle inlassablement, ne sont plus analysables indépendamment les unes des autres, ce qui conduit à des démarches mentales trop innovantes pour ne relever que d’un hypothétique retour en force des intellectuels, déjà complétement discrédités par leurs complicités objectives avec les modèles dominants en déroute !

    De surcroît, tout ce qui s’apparente à des « représentations mentales d’experts » hyper-segmentées et hyper-compartimentées semble définitivement « disqualifié » pour rendre compte utilement de la complexité et de l’ampleur des tragédies existentielles dans lesquelles nous nous laissons emporter, tout autant que de la nouveauté des remédiations à tenter …

    Mais si, comme nous le disent de brillants penseurs politiques tels que Michel Rocard ce matin sur RFM, la « consommation des ménages » reste vitalement indispensable aux pittoyables rafistolages économico-politico-financiers actuels au service de la ploutocratie planétaire, très au delà, ne deviendrait-il pas urgentissime que par centaines de milliers, et pourquoi pas, par millions, nous impulsions, dans notre champ de responsabilité d’écocitoyens « avec notre propre « consommation du ménage », de nouvelles façons de boycotter, de consommer, de redistribuer et de bâtir de l’activité viable, notamment en nous aidant de monnaies complémentaires locales, pour faire chanceler les modèles dominants et surtout POUR PROPOSER BEAUCOUP MIEUX ?

  21. Avatar de Patrick
    Patrick

    @ DB

    Un livre qui fait la une des médias, ne doit pas être si corrosif que ça !

  22. Avatar de waccsa
    waccsa

    @ FL
    Merci pour le résumé clair.

    Il y a certainement un 4e point de fragilité majeure pour les banques d’Europe occidentale, outre les CDS, LBO et prêts à l’Est : les prêts immobiliers domestiques douteux (ou qui le deviennent à vitesse grand V). Prêts résidentiels au UK, Irlande, Espagne ; prêts à l’immobilier commercial partout. Les prêts sur ce seul secteur suffirait peut-être à bouffer leurs fonds propres.

    En plus, une partie de ces prêts a été disséminée hors des frontières nationales (RMBS espagnols et UK ; CMBS sur des actifs en UK) : regardez-donc les bilans de certaines banques françaises…

  23. Avatar de Boukovski
    Boukovski

    Les banques ne prêtent pas parce qu’elles auraient décidé de ne plus prêter. Elles ne prêtent pas, ou moins, parceque le contexte de risque de crédit a fortement augmenté. Je suis bien placé pour en parler, travaillant sur le marché Entreprises d’une grande banque francaise. Aucune consigne de restriction de crédit, srictement aucune depuis le démarrage de la crise. Il n’est d’ailleurs pas concevable de cesser de prêter car sinon c’est tout un pan du métier qui disparaît.

    Encore une fois, la réalité est:

    1- les demandes de prêt elles-même sont en fort recul, du fait des emprunteurs eux-mêmes (les entrepises) et non du fait des banques. Les projes d’investisement se sont effondrés.

    2- l’accroissement du risque de crédit, càd celui de l’insolvabilité de l’emprunteur. Faire son métier sérieusement c’est prêter quand on a de bonnes raisons à l’intant t de croire que ce que l’on prête sera remboursé. A défaut, s’il faut prêter quelques soient les circonstances revenons alors au Gosplan.

  24. Avatar de Lambert Francis
    Lambert Francis

    L’affaire Sergei Aleynikov en dit long sur le trading de Goldman Sachs, Philippe Béchade
    http://www.la-chronique-agora.com/articles/20090707-1951.html

    Il s’agirait d’un système de trading automatique reposant sur des algorithmes mathématiques. Il serait redoutablement efficaces lors des phases d’hyper-volatilité des marchés (appelons-les par leur vrai nom : « vagues de panique » ou « phases maniaques »), qu’il s’agisse d’un panier d’actions ou d’un sous-jacent spéculatif comme le pétrole par exemple.
    Le logiciel serait capable de générer des milliers d’ordres en tous sens avec un nombre impressionnant d’écarts gagnants… tandis que la majorité des opérateurs sont totalement déboussolés, les systèmes classiques et la simple intelligence humaine étant complètement dépassés par la tournure (volontairement ?) insaisissable des évènements.

    Un logiciel qui serait comme un poisson dans l’eau dans un océan spéculatif déchaîné, alors que la peur d’être victime d’une baisse ou au contraire de manquer un rebond entraîne des variations de cours abyssales puis des retournements de situation dont personne ne comprend fondamentalement les origines.
    Nous savions que de telles machines à générer un maximum de cash en climat de krach (ou de pré-krach) existaient. Cependant, il était difficile de prouver que certains opérateurs influents avaient les moyens d’en tirer de substantiels profits… lorsque tant d’autres se font hacher menu par le marché en multipliant les décisions inappropriées.

    Avec l’affaire Sergei Aleynikov, nous découvrons en partie le dessous des cartes et subodorons la taille réelle des enjeux.
    Il a fallu 20 ans pour actionner la justice face à une escroquerie aussi élémentaire que celle de Bernie Madoff (les dizaines de milliers de victimes ne sont qu’au fond que de simples particuliers) ; il n’aura fallu que quelques semaines pour faire procéder à l’arrestation d’un informaticien dont la malhonnêteté ne repose pour l’heure que sur les preuves avancées par un seul plaignant… mais quel plaignant !
    Il pèse plusieurs dizaines de Madoff sur les marchés… et Henry Paulson (l’ex-secrétaire d’Etat au Trésor, qui signa l’arrêt de mort de son concurrent Lehman), en était encore le président lorsque M. Aleynikov fut recruté !

  25. Avatar de LeClownBlanc
    LeClownBlanc

    à François Leclerc
    Ref. Le présent billet Sortie de crise prématurée, ce 7 juillet (n°3653)
    – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –
    Parlons de sept-oct 2009 et non de decembre 2010, 2011, 2012, … ?
    Votre précédent (n°3625) A l’abri, les bijoux de famille
    est déjà loin dans le passé … je le concède
    (mais n’était-ce pas le 6, c’est-à-dire hier ?)
    Que pensez-vous du propos d’Auguste, ce matin AU REVEIL ! … 07:07   ?
    A l’abri, les bijoux de famille (…) le 7 à 07:07
    Les réserves de pétrole et gaz, les forages, les flux LIBOR en lien aux livraisons espérées, devenues improbables,…
    Un peu plus qu’un brillant en plus ou en moins ! Non ?

  26. Avatar de Louise
    Louise

    Je pense qu’il devrait y avoir, pour la « phynance », comme pour les entreprises et même les particuliers, la notion de « profit à ne pas dépasser ».
    Actuellement la captation de la richesse mondiale par un groupe annihile tout espoir de reprise puisque tout l’argent de quelque nature qu’il soit est « en haut » (chez les financiers) et que « le bas » (nous) n’en reçoit plus assez pour faire fonctionner la machine.
    Je vois ça un peu comme une fontaine en circuit fermé : si vous mettez au sommet de la fontaine un réservoir capable de contenir toute l’eau, au bout d’un moment la pompe aura aspiré toute l’eau et celle-ci restera dans le réservoir.
    Si dans le bassin en bas de la fontaine il y a des poissons rouges, des nénuphars, des grenouilles et des tétards (jeunes pousses) tout va mourir comme nous sommes en train de mourir actuellement.
    On ne peut remettre la machine en route que de 2 façons :
    -soit on réduit la capacité du réservoir pour redistribuer l’eau (la richesse) vers le bas
    -soit on rajoute de l’eau pour réamorcer le circuit
    On se rend bien compte là que l’eau (richesse) doit absolument circuler du haut vers le bas et du bas vers le haut mais aussi que cette circulation ne doit sous aucun prétexte être entravée sous peine de la mort du système. Ce qui est en train de se produire actuellement.

  27. Avatar de LeClownBlanc+Auguste
    LeClownBlanc+Auguste

    Leucotrio pleinement en accord avec Boukovski [11:49]
    Et ce ne sont pas les histoires de monnaie fondante qui vont hausser la confiance, réduire le risque et aider Boukovski à rédiger une argumentation ad hoc pouvant s’achever par autre chose que
    (a) le risque est trop élevé, (b) il ne faudrait des garanties additionnelles à la hauteur du prêt et la firme ne peut pas les donner, (c) il y aurait néanmoins peut-être la possibilité de …
    un truc compliqué ou « prenant à la gorge » auquel le dirigeant cherche encore à échapper.

    Ce matin, à 10:11, je suggérais la baisse volontariste, politique, du taux de base de bancaire
    Auguste 10:11
    Pour une part, le besoin d’emprunt des entreprises serait moins élevé
    notamment toutes celles qui ont un (fâcheux pour elles) Besoin Permanent en Fonds de Roulement
    Question à Boukovski :
    N’est-ce pas aussi votre avis ?

    Miantenant, je sais bien, vous préféreriez prêter … prêter à des entreprises où le risque se trouve quasiment annulé d’une manière ou d’une autre.
    Des firmes en plus grand nombre pourraient davantage survivre si cette ponction habituelle des taux-de-base bancaires leur était déchargée ?
    Je sais bien que ça n’aiderait pas votre banque à reconstituer ses réserves, marges et provisions des belles époques.
    Mais, ne fait-il pas aussi que les autres survivent ?
    Que feront vos chefs quand un nombre accru de vos clients-emprunteurs-entreprises auront mis la clef sous la porte ?

    Merci à l’avance pour votre réponse circonstanciée

  28. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    @ waccsa

    C’est juste. Mais, parlant de l’Europe en général et de la France en particulier, je suis parti de l’idée que seuls certains marchés étaient plus particulièrement touchés, à commencer par ceux de l’Espagne, l’Irlande et la Grande-Bretagne (vous les énumérez également). Et qu’il n’y a pas trop et de dissémination, mais là j’ai peut être tout à fait tort et je ne sais pas comment vérifier.

  29. Avatar de François Leclerc
    François Leclerc

    @ Boukowsky

    Les banques jouent en effet le rôle de bouc émissaire dans une crise qui est celle d’un système, dont elles sont cependant un des maillons. Ce qui est en cause, d’abord, les concernant, c’est l’opacité qu’elles entretiennent. Leur contribution à la crise financière, c’est celle de leurs actionnaires qui ne veulent pas reconnaître les pertes, parce qu’il faudrait alors recapitaliser. Soit en acceptant d’être dilué, soit en remettant au pot. Aussi parce qu’ils s’engageant sur cette pente, ils devraient reconnaître probablement être à la tête de « banques zombies » (William Buiter) et mettre la clé sous la porte.

    C’est tout l’enjeu de cette crise, elles sont à la fois trop grandes pour qu’on les laisse couler et pour qu’on les sauve !

    Il est aussi vrai qu’elles ne consacrent pas au crédit les ressources que les banques centrales mettent à leur disposition dans des conditions très avantageuses, parce qu’elles les utilisent autrement. Je n’ai pas l’intention de réfuter votre propre expérience professionnelle, mais je comprendrais pas les difficultés que rencontrent les PME, notamment, à se financer, si les banques n’y étaient pas un peu pour quelque chose. Non ? Qu’en pense le médiateur nommé par le gouvernement français ?

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