Ce texte est un « article presslib’ » (*)
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Une chose est certaine, il y a deux cent-vingt ans exactement, durant la nuit du 4 août 1789, il ne fut pas question de « risque systémique ». Et pourtant ! Durant cette nuit historique au cours de laquelle l’Assemblée nationale vota l’abolition des privilèges, la France, par la voie de ses représentants, entérina la fin de la féodalité, victime du risque systémique.
Il faut y réfléchir aujourd’hui et tout spécialement parce que nous n’avons pas encore suffisamment pris conscience du fait que lorsqu’on se mit à évoquer en 2007 le « risque systémique », il ne s’agissait pas d’une menace à venir pour le capitalisme mais bien de ce qui venait de le blesser mortellement et sous nos propres yeux. On se penche maintenant sur lui, feignant de croire que ses jours ne sont pas en danger et des optimistes à la sincérité douteuse clament à la cantonade qu’on lui voit reprendre des couleurs. Il est en vérité à l’agonie et rien ne pourra plus désormais le sauver.
Une solution existait en principe, exploitée ad nauseam lors des alertes précédentes, mais qui ne fut d’aucun secours cette fois-ci, bien trop coûteuse dans un contexte où les États avaient cessé de disposer de moyens de cet ordre de grandeur. La « privatisation des profits, socialisation des pertes », formule classique en cas de crise du capitalisme, a cessé d’être d’application face à l’orgie d’endettement à laquelle la finance s’est abandonnée au cours des trente-cinq dernières années. Les paradis fiscaux ont veillé à ce que seuls les pauvres paient encore des impôts, et les sommes dérisoires que ceux-ci parviennent à rassembler et à verser à l’État, ont fait de la socialisation des pertes encourues par la finance, un objectif désormais hors d’atteinte.
Alors on ferme les yeux et l’on touche du bois ou bien l’on prie. On dissimule la gravité de la crise, on dope les efforts de propagande en espérant que si le moral s’améliore, les choses iront peut-être mieux assez longtemps pour que le système tout entier se refasse une santé. Ce faisant, des îlots de prospérité se recréent, en particulier grâce aux commissions colossales que génère la liquidation de l’ancien système, primes touchées par ceux qui furent responsables de sa perte et qui apparaissent encore une fois récompensés, contre toute logique et contre toute justice.
Les plus faibles furent abandonnés à leur triste sort et les moyens dont on disposait furent mobilisés pour mettre sous perfusion les rares survivants (aux États-Unis : Goldman Sachs, Morgan Stanley et J.P. Morgan Chase), confortant la thèse d’une « oligarchie » faisant barrage à une solution réelle des problèmes. Lorsqu’on se retourne vers le passé, ce sont eux du coup, ces gloutons pitoyables, incapables de se sevrer de leurs excès de table, qui semblent avoir réglé la danse de toute éternité. Lehman Brothers, passé aux profits et pertes le 15 septembre de l’année dernière, était un concurrent de Goldman Sachs et l’on note alors avec un haussement d’épaules : « Ne vous l’avais-je pas dit : « Government Sachs » ! »
Or durant les beaux jours une concurrence féroce régnait entre les banques et la thèse de l’inféodation du capitalisme à l’« oligarchie » lui suppose a posteriori une robustesse mythique dont il ne reste en tout cas rien aujourd’hui. « Les choses iraient bien », affirme-t-on maintenant, « si les méchants (lisez : le dernier carré) n’avaient pas kidnappé l’héritière ! Mettons-les à l’ombre et tout rentrera dans l’ordre ! » Si cela était seulement possible ! On n’assista pas, je l’ai dit, à un processus en deux temps où, dans le premier, l’on prenait conscience de l’existence du risque systémique et dans le second, on en prenait avec effarement la juste mesure : on découvrit l’existence du risque systémique lorsqu’il avait fait son œuvre et que le pot-au-lait était brisé.
Les soubresauts du moribond se poursuivront quelques temps encore et sa survie assistée nous convie, non plus dans la Wall Street florissante d’autrefois mais dans son cadre en ruines, au spectacle renouvelé de tous les excès passés : ceux d’une aristocratie condamnée à terme, s’accrochant désespérément aux dernières bribes de son pouvoir et aux signes passés d’un Âge d’Or définitivement éteint.
Quand aura succédé au système capitaliste celui destiné à prendre sa suite, la succession de l’un par l’autre n’apparaîtra pas comme ce qu’elle est pourtant : la substitution banale d’un système neuf à un autre cassé, mais comme le triomphe de la Raison : l’évacuation sans gloire d’une classe corrompue, terrassée par ses propres outrances.
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
171 réponses à “La nuit du 4 août”
Bonsoir M. Jorion,
Nom de dieu, c’est plus fort que du jésus ça ! En voilà de l’envolée et du panache ! Et vous au moins, on sait que vous existez, si, si. Je vous l’avais dit qu’il faut regarder ici et maintenant. :-; Pendant que j’y suis toutes mes amitiés et mes voeux de bonheurs à votre descendance.
S’il fallait apporter des preuves…
Magnifique. La question est: comment fait-on ?
L’objectif immédiat est clair: cette crise doit être la dernière
et les responsables doivent être débarqués.
Les Nobles du 4 Aout ont cédés surtout par mauvaise
conscience et ils étaient 2% ( environ) contre 80%.
Les nobles de notre époque ont encore beaucoup d’alliés:
ça va être long.
Une transition ( » Une nuit du 4 Août , civilisée et progressive »)
est préférable: évacuer une classe corrompue suppose une vue d’avenir
encore bien dans les limbes. Savoir ce que l’on ne veut pas
n’est que la moitié, au mieux, des choses.
Où allons-nous ? Nous ne le savons pas. Mais ce que nous pouvons d’ores et déjà prévoir, c’est que nous avons changé de monde brusquement, sans même encore nous en apercevoir. Non seulement en raison de la crise financière majeure actuelle, mais aussi à cause de la rareté désormais prévisible d’une ressource essentielle à nos sociétés, le pétrole. L’économiste en chef de l’Agence Internationale de l’Energie vient de tirer la sonnette d’alarme à ce propos. Le « peak oil » sans cesse repoussé est irrémédiablement en vue.
Dans ces deux domaines, la finance et de l’énergie, l’aveuglement fait office de certitude. Le volontarisme et les fanfaronnades de politique. Des rappels à l’ordre de grande portée sont inévitables, auxquels nous sommes peu préparés. Ni par ceux qui sont au pouvoir, ni par ceux qui pourraient les remplacer.
D’un côté, nous subissons une crise économique et sociale qui va s’approfondir, notamment en Europe, rendant malséants les chants de victoire de la finance défaillante; de l’autre, nous nous approchons de la butée dans de grands domaines environnementaux. Deux impasses se conjuguent, sans alternative de clairement dessinée.
La situation mondiale est désormais très imprévisible; sans que quiconque puisse espérer la maîtriser.
Arides plaines arides pics et crevasses laissées après le passage
de grassouillets mikey et picsou replets et repus du lard
raflé au nez à la barbe et à la queue leu-leu
par d’affreux décrets sophistiqués
et de lois lois lois lois lois
bâclées et crachées
dans l’or le velours et la pourpre et la soie
de poussifs hémicycles représentatifs
Mon esprit s’assombrit jour après jour, car aussi loin que je puisse voir dans le futur, au delà de toutes les crises et difficultés qui nous attendent, je ne peux voir qu’une fin à la Mad Max. L’individualisme et le matérialisme finiront inéluctablement par détruire ce monde tel que nous le connaissons, j’en ai bien peur.
On serait très avisé de préparer un mode de vie, une forme de société réellement basée sur la communauté, l’intérêt commun, l’entraide, la défense commune contre les créatures prédatrices de toutes sortes. J’ai comme l’impression que les loups vont bientôt frapper à la porte et qu’il vaudra bien mieux être réellement unis pour pouvoir survivre et perpétuer quelque chose de solide qui se transmet.
Si le capitalisme est vraiment à l’agonie, cela va ressembler à la mise à sac de l’empire romain sur fonds de barbarie et pillages. Si le modèle de la Pax Americana est réellement en danger, en vérité, cherchez des personnes de bonnes volontés, des personnes qui veulent vivre en paix, en qui on peut avoir confiance, et formez des petites communautés prêtes à affronter tous les problèmes d’un monde qui s’écroule.
Et encore là je suis optimiste, j’estime qu’on peut encore construire quelque chose après le big crack 🙂
« le triomphe de la raison » dites-vous… J’aimerai le croire… Mais les outrances de cette classe sont si grandes, injustes et révoltantes… Oui cette classe est sans gloire mais pas sans cruauté… Une majorité courbe l’échine, se résigne. Mais la gronde monte… Des séquestrations de patrons, des bouteilles de gaz sur l’outil de travail…
Belle nuit que celle du 4 aout 1789. Mais tous les privilèges, loin s’en faut, ont été abolis. L’émancipation au féodalisme reste encore d’actualité… A quand la prochaine bastille ?!…
« Quand aura succédé au système capitaliste celui destiné à prendre sa suite, la succession de l’un par l’autre n’apparaîtra pas comme ce qu’elle est pourtant : la substitution banale d’un système neuf à un autre cassé, mais comme le triomphe de la Raison : l’évacuation sans gloire d’une classe corrompue, terrassée par ses propres outrances. »
Dieu vous entende !
Qu’est-ce-que vous pensez de leap2020, crise systémique globale ?
A mon sens la capitalisme joue très fort sur l’individualisme et entretient pour cela le mythe de la seule réussite individuelle donnée à n’importe quel imbécile (mais évidement statistiquement à une infime minorité juste suffisante pour avoir valeur d’exemple). Ces « exemples » n’ont évidemment rien de l’exemple scientifique car l’exemple le vrai, est vrai et reproduisible dans l’immense majorité des cas, l’exemple que prend l’individu est en fait un contre exemple scientifiquement. L’erreur de raisonnement vient du fait que le contre exemple est positif et l’exemple négatif alors que les médias nous abreuvent du raisonnement simpliste que tout cas positif peut être un exemple. Evidemment on paye grassement les banquiers ayant planté leur banque mais la masse se sent tout aussi incompétente et aimerait être à leur place c’est à dire bien payé même si incompétent. La logique de cette masse qui ce sait médiocre, qui n’a pas envie d’apprendre mais préfère rester inerte devant des médias abrutissant mais ne demandant pas d’effort intellectuel. La masse s’est abrutie et le sait donc son seul « espoir » est de maintenir un système où chaque individu à une chance aussi faible soit elle sous prétexte d’égalité au sens bête du terme et non pas de l’égalité de droit et de devoir et de plus contraire à la justice mais donc il faut maintenir ceux qui sont « comme eux », pour la démocratie pareil, on ne votera plus pour quelqu’un de plus compétent que soi pour se faire représenter et par là même quelqu’un dont les capacités sont optimales pour résoudre les problèmes mais bien pour quelqu’un comme soi mais que l’on payera bien et qui leur ressemblera mais qui « aura réussi ». La réussite pour cette masse est représentée par ces médiocres grassement payés et donc eux ils leur reste l’espoir d’être à leur place donc il faut surtout maintenir ces exemples sinon quel espoir restera t-il à ceux qui n’ont pas fait 20 ans d’études, qui ne lisent pas etc… et qui sont aujourd’hui la majorité. Si par hasard vous leur enlever cet « espoir » ou le remettez en cause, l’agressivité des personnes concernées devient terrible. Pour moi l’exemple chez l’homme n’était pas celui à qui je ressemble mais celui à qui j’aimerais ressemblé, par mon travail, mon savoir et le temps nécessaire pour y parvenir même si ce n’st probablement jamais mais pas au gagnant du loto qui n’a objectivement rien réussi par lui même. Ils ont vendu leur âme à qui ? pour un ticket de tombola, il leur restera de moins en moins pour vivre mais le gagnant (fabriqué) sera toujours plus médiocre et aura toujours un plus gros chèque pendant que d’autres… Mais jusqu’à quel point cette masse préférera avoir un minimum pour subsister et un ticket de tombola plutôt qu’un partage plus justes et aux méritants de façon objective. Remarque les justes » meurent souvent pendant les guerres et les plus justes restants ne sont souvent que ceux qui comprennent après.
Si pour vous, le « triomphe de la raison » se limitait au remplacement d’une classe corrompue par une autre qui le soit un peu moins (et là, rien n’est moins sûr!), on est en droit de se demander si ça suffirait à donner un véritable goût de vivre au petit Théodore !
N’est-ce pas précisément le « triomphe de la raison EXCLUSIVE», hautement vénale et calculatrice, scandaleusement totalitaire sous ses apparences libérales, dénuée d’intelligence émotionnelle, insensible à la détresse de ceux qu’elle évince, frileusement repliée « sur une morale sociale d’obligations et d’interdits» aisément corruptibles ou contournables, qui met en échec tous les systèmes d’autocontrôle ou de régulation à visée démocratique et qui nous a fourrés dans cet enchevêtrement de crises systémiques ?
S’agissant des issues à expérimenter sans trop tarder, de même que vous nous faisiez observer que la venue du petit Théodore ne relevait pas que de votre « seule raison », l’ECOredéploiement et la promotion du BIEN COMMUN ne requièrent-ils pas, en complément de nos capacités grandissantes à comprendre et à résoudre les problèmes, toutes sortes de sensibilités nouvelles, de capacités de complémentarisations et de fédéralisations nouvelles ainsi que toutes sortes de consciences nouvelles contre lesquelles les faiseurs de guerres fratricides seront de plus en plus désarmés ?
Et n’est-ce pas déjà amorcé un peu partout sous différentes formes ?
Hors sujet, mais j’aimerais demander l’avis de Messieurs Leclerc et Jaurion sur cette analyse.
http://www.itulip.com/forums/showthread.php?p=106493#post106493
Retiré à la demande de l’auteur.
@ Jack Evols
Vous ne lisez pas ce que j’ai écrit : « … n’apparaîtra pas comme ce qu’elle est pourtant : la substitution banale d’un système neuf à un autre cassé, mais comme le triomphe de la Raison : l’évacuation sans gloire d’une classe corrompue, terrassée par ses propres outrances. »
Wikileaks outil de la revolution politique en marche ;
http://wikileaks.org
site de la transparence des fraudes de la finance (traduction toutes langues) :
F inancial effondrement: A l’exposition analyse de 205 entreprises chaque EUR45M ci-dessus en raison de la banque islandaise KAUPTHING, 26 sept. 2008
Sauf indication contraire le document décrit ci-dessous:
• A été publiquement révélée par Wikileaks de travail avec notre source.
• À cette époque, a été classé, confidentiel, censurés ou non retenus par le public.
• Est d’ordre politique, diplomatique, moral ou historique.
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29 juillet 2009
Sommaire
Ce fichier confidentiel page 210 présente une analyse de l’exposition de 205 entités du monde entier, qui devait de 45 à 1.250 millions d’euros à la banque islandaise KAUPTHING. Peu de temps après la production de ce rapport interne, la banque s’est effondré. Beaucoup de prêts sont à des initiés et non garanties.
KAUPTHING emprunteurs ont ou ont eu dans la plupart des pays.
KAUPTHING précédemment exploités dans au moins 13 pays, y compris tous les pays nordiques, les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg, la Suisse, le Royaume-Uni et les États-Unis.
La banque de slogan, apposés en évidence dans ce rapport est à penser au-delà.
Mettre à jour
Dans les 24 heures de la libération de ce document, WikiLeaks reçu une menace de KAUPTHING avocats.
A 18h55 GMT samedi 1 août radiodiffuseur national de l’Islande, RUV, avait son journal enjoint à 19h00 les soirs de prévenir le document de notification. Au lieu de RUV a montré un lien vers cette page.
Selon le populaire site Islande Weather Report, l’injonction a été ordonnée par le commissaire de district de Reykjavík, une Gu?jónsson Runar. Comme cela se produit, le fils du commissaire de district de Reykjavík, Gu?jón Runarsson, est à la tête de l’Association islandaise des services financiers et l’un des meilleurs porte-parole de l’échec des banques. Entre autres choses, il s’est battu pour avoir l’état du Fonds de financement du logement [qui fournit au grand public des prêts hypothécaires abordables] abolie afin que les banques pourraient avoir dibs exclusive sur le marché hypothécaire.
Un autre fils du commissaire de district est Frosti Reyr Runarsson, qui vient de se passe à l’ancien chef de KAUPTHING la division de courtage de valeurs mobilières et l’un des destinataires de la fameuse puce KAUPTHING prêts. [1]
Un article de Visir sur la base de ce document a révélé que les prêts consentis aux principaux investisseurs de KAUPTHING [les frères et L??ur Agust Gu?mundsson], et les sociétés qui leur appartiennent, se sont élevées à quelque 300 milliards d’ISK [2,3 milliards d’USD / EUR 1,6 milliard].
Robert Tchenguiz, un membre du conseil d’administration de exista [détenue par les frères] ont reçu un prêt de quelque 330 milliards de couronnes islandaises.
Ólafur Ólafsson, une fois celui qui a volé en Elton John à se produire lors de son anniversaire bash [et qui est associée à la compagnie maritime Samskip], a obtenu un prêt de quelque 140 milliards de couronnes islandaises.
Les entreprises associées à la Baugur la famille a reçu un prêt d’un montant de quelque 320 milliards de couronnes islandaises au taux de change courant.
Certains des plus grands prêts sont, effectivement, à KAUPTHING lui-même. Exista, le plus important, a été l’un des principaux KAUPTHING actionnaire.
Update 2
• Islande tribunal ascenseurs bâillon après l’indignation du public
• KAUPTHING fuite expose prêts
• Iceland’s Independent People: It’s Time To Clean House
• Îles Finanzelite am Pranger – Eigner plünderten KAUPTHING
• KAUPTHING-Bank von Großaktionären geplündert
• KAUPTHING fuites inhabituelles Expose les pratiques de prêt
Les entreprises et les groupes concernés:
………
Financial collapse: Confidential exposure analysis of 205 companies each owing above EUR45M to Icelandic bank Kaupthing, 26 Sep 2008
Contrairement au lavage de cerveau médiatique, plus du tout le réel miroir du quotidien des gens.
Les gens commencent par ouvrir les yeux, nous sommes de moins en moins dupes, moins enfermés dans nos têtes, nos cités, nos richesses, il nous suffit d’entendre les magiciens, les mêmes schémas trompeurs de penser et d’expression pour tous, nous commençons par voir et entendre d’un point à l’autre de la terre que ce qui frappe davantage l’autre pour le seul amour du gain, blesse par conséquent plus durement l’autre et la terre en retour. Car tout ce que j’amasse, pollue, saccage ne donne rien de mieux, ne profite plus guère à l’homme mais seulement à moi, le seul triomphe de la raison humaine fière et glorieuse sur terre, comme tant d’autres préférant plus longtemps leur ressembler à l’image de leur monde en faillite, c’est le faux miracle économique, c’est l’égo global très machinal. Mais l’homme qui recherche déjà à faire ce travail en lui-même, n’est pas bien vu, compris, ne retarde pas davantage les autres dans la matière, la faillite, du tout matérialisme de plus sur la terre, celui d’un grand mur d’eau qui avance rapidement mais après cela les hommes formeront enfin un grand corps unique, dont chacun d’eux sera une part infime et il naîtra enfin le grand humain tant attendu …
C’est écrit dans nos livres en latin:
http://www.youtube.com/watch?v=XJxJYrom8Ew
@ PJorion
vous dites: « le triomphe de la Raison : l’évacuation sans gloire d’une classe corrompue, terrassée par ses propres outrances »
qu’est ce qui vous permet de dire une chose pareille ,sachant que d’une facon ou d’une autre c’est la même chose
(système cassé=classe corrompue ,et vice-versa) ,mais,vous semblez de les opposer quand ils sont complémentaires.
ce qui est intéressant dans votre propos c’est l’ association que vous faites ,par substitution , entre « banale » (de substitution )
et « corrompue » (de classe)…..
à la RAISON , quelle alternative ,sinon , la SAGESSE , n’est ce pas ?
en tout cas , pourriez-vous préciser votre pensée
merçi
J’ai des doutes…
«Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.»
Jean de la Fontaine – Les Animaux malades de la Peste.
Les belges se souviennent d’une certaine nuit surréaliste du 18 décembre 1996 où la télé a diffusé les auditions de la commission parlementaire Dutroux qui tentait en vain de faire la lumière sur les manquements/responsabilités de la police, gendarmerie, justice. Audience record, au milieu de la nuit! C’était une forme d’expiation de la faute de la part des autorités. La population avait participé en masse le 20 octobre 1996 à la « marche blanche » en soutient des victimes et pour réclamer une « meilleure » justice, une pression populaire que les autorités ne pouvaient ignorer sans réaction.
Mais dans le cas présent, la population n’a pas encore pris mesure de la profondeur de la crise. Et les autorités sont dans le déni, ignorant que la machine est cassée et s’efforçant vainement de la réparer. Je pense que les autorités vont se limiter à donner en pâture quelques « victimes expiatoires » en tentant de calmer le jeu, assurer la paix sociale. Mais au delà ?
Anomie : état d’une société caractérisée par une désintégration des normes qui règlent la conduite des hommes et assurent l’ordre social.
On en revient toujours à la guerre des positions A,B,C,D et à sa résolution par le plus grand nombre de divisions démocratiques. Obama n’est pas le Patton de la guerre de mouvement économique qui fera bouger les lignes. Aucun vicomte de Noailles n’est banquier. En cette nuit du 4 Aout, dormez braves gens . Goldman Sachs veille sur le chemin de ronde de vos économies et s’en met plein les poches pendant que l’orgie de crédits gonfle désespérement.
Je comprends que l’illustration historique que constitue la nuit du 4 août soit tentante . Il y a quelques différences avec la situation d’aujourd’hui. Première différence, le 4 août 1789 c’est la noblesse elle-même qui déclenche l’abolition des privilèges (le vicomte de Noailles et le duc d’Aiguillon lancent le mouvement). Seconde différence, la crise de l’Ancien régime était actée (ce qui n’est toujours pas le cas aujourd’hui pour le système actuel). Enfin, l’aristocratie francaise du 18ième avait une toute autre allure morale et intellectuelle que celle de l’establishment étasunien et euroatlantique d’aujourd’hui.
sur le mérite, à propos du post de Jean-Baptiste. Le libéralisme a réussi à imposer l’idée que les individus ne devaient compter que sur eux-mêmes, l’État n’étant là pour jouer les nounous. Voir le discours de la troisième voie en Grande Bretagne. Ce qui vivent des subsides de l’État seraient des parasites. Discours qui a éminemment bien marché durant la dernière campagne présidentielle, et qui dépassait largement les frontières de l’électorat sarkozyste. Nous sommes l’unique raison de notre réussite, youpi, nous ne devons rien à personne, surtout pas à l’État. on rechigne à payer des impôts ça c’est évidemment, mais plus généralement, on commence à se dire que la sécurité sociale, ben c’est vrai, on n’est jamais malade, pourquoi continuer à payer. Et puis, de manière encore plus générale, êtres auto-fondadateurs de nous-mêmes, nous refusons nos racines, nous refusons notre avenir et notre destin collectif, bref nous refusons le lien. Difficile de reconstruire de la société quand ce qui est au centre ronge le ressort interne. Non que l’individualisme n’ait à mon sens que des mauvais cotés, bien au contraire; mais la tournure qu’il a pris sous les effets de idéologie libérale et l’hyper consommation dans laquelle nous vivons, en font un danger pour la démocratie.
Sinon, je vais me regarder une énième fois le si bon « prends l’oseille et tire toi » de Woody Allen, histoire de me changer les idées.
Elisabeth Kubler-Ross a très bien décrit les différentes phases de la mort d’un individu: le déni, la colère, le marchandage et l’acceptation. Peut-il en être de même pour un système, une organisation, une société?
Discutant dans mon cercle privé, il apparaît que mes interlocuteurs en sont à la phase « déni ».
Celle-ci est confirmée par une attitude du type « ce sera le problème de mes enfants »(cadre dirigeant entreprise CAC40 de 50 ans) ou « après moi le déluge » (retraité 75 ans), généralement avec un ton commençant à être irrité. La conversation s’arrête vite à ce niveau.
Un jour cependant les faits toucheront leurs réalités et on peut se demander sous quelle forme se manifestera leur colère, qui évidemment, viendra de la très grande frustration de perdre leurs acquis et d’avoir été floués.
Heureusement viendra un temps de marchandage!
Le triomphe de la Raison aura besoin de s’incarner. Pour le moment, aucune incarnation de ce type dans le monde politique. Un monde neuf aura besoin d’hommes neufs. On les cherche encore.. Peut-être faut-il que la crise s’aggrave bien davantage pour que la nécessité des choses les fasse apparaître.
Sur ce mois là la Bourse de Paris ouvrait à l’équilibre comme une autre du même genre, pleine de grâce et de vertu
c’était un bon signe paraît-il comme le Cygne noir ou blanc, elle restait stable dans les premiers échanges c’était le temps
ou l’on s’imaginait pouvoir encore le faire entendre, pour rassurer pourvu que ça dure …
http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_cygne_noir
@Cyrille
« Heureusement viendra un temps de marchandage! »
Mais les autorités en sont +- à ce stade là! Elles tentent vainement de perpétuer le système.
Un temps viendra ou l’on en sera tous au stade « acceptation ».
Chris Martenson ajoute le stade « peur », « angoisse »
http://www.chrismartenson.com/martensonreport/six-stages-awareness
Magnifique article!
La BNP aujourd’hui provisionne quelques milliards pour ses traders, les récompensant plus que de raison pour leur petit jeu de casino avec l’argent des contribuables, remboursés à hauteur de 3.5 milliards par la BCE, à 1% récemment (mais la BNP prête à 16%, quand elle le fait, les PME et TPE qui luttent pour leur survie suite au sabotage de l’économie par ces banksters).
A quand […] ?
Allons nous regarder cette mafia puiser dans nos comptes publics et ceux de nos enfants, pour le bénéfices de quelques-uns aidés par les amis du pouvoir?
A quand la révolution, par la rue, et son cortège de […] ?
@cyrille
Je pense comme vous que la population française en est à la phase de déni : la bourse reprend, la croissance est en cours de redressement, et le pire les prix immobiliers (la baisse est quasiment finie)…..
Aux états unis, j’ai plutôt l’impression qui sont en passe de passer à la colère (voir peut être dans d’autres pays trés touchés comme l’espagne , l’islande la GB).
@Tous
Vos voeux sont louables, mais si on regarde l’histoire du monde, le pouvoir a toujours engendré des abus et détournements de fonds et ceci dans n’importe quelle société.
Ce pouvoir avait par contre une durée de vie plus faible, si la répartition des richesses ne profitait pas au plus grand nombre.
Nous sommes dans ce cas là aujourd’hui, la richesse est détenue par un nombre restreint de personnes. La répartition se faisait par le crédit à outrance. Le crédit n’est plus possible pour le particulier. Le crédit est donc passé aux collectivités. Quand les collectivités ne pourront plus supporter ces crédits, il faudra trouver un nouveau systeme de répartition. Les personnes detenanant actuellement la richesse ne seront pas forcement d’accord pour la partager. Nous aurons alors le changement de systeme annoncé par Paul, et l’évacuation sans gloire d’une classe corrompue, terrassée par ses propres outrances.
Mais je m’inquiète pas, d’autres les remplaceront. Ils mettront en place une répartition des richesses plus juste…………………au début… (tourne tourne la vie- ce sera peut être le combat de Théodore!!)
Quelle alternative?
Si on regarde l’évolution historique des sociétés, l’Ancien régime Soldat-Prêtre-Paysan laissa progressivement la place au nouveau modèle Banquier-Média-Salarié.
Cette évolution est toujours mue par la découverte et l’utilisation massive de nouvelles techniques qui finissent par entrainer une modification globale des modes d’organisation. L’invention de l’agriculture et de l’armée, puis l’invention de la finance, l’industrialisation et les média de masse, ont façonné notre monde.
Aujourd’hui nous avons à notre disposition un nouvel outil d’un impacte futur colossal: Internet.
Il est probable que dans les potentialités de cet outil se trouve la matrice d’un futur système centré sur l’échange d’informations (au final l’argent est de l’information, les processus, les plans, sont des informations, la planification, l’organisation, la prise de décision requiert de l’information) amenant un changement radical dans l’utilisation efficace de nos ressources naturelles et humaines.
D’autres technologies telles que la robotique, les nanosciences et les technologies spatiales sont autant de portes ouvertes sur de nouvelles façons de produire et de nouveaux horizons de conquête.
Partant de cette base il faut faire un diagnostique rapide pour voir quel est pour nous l’enjeu majeur immédiat: Notre humanité vit sur une planète dont on atteint les limites en termes de ressources.
Cette pression est due à trois facteurs principaux :
L’augmentation globale de la population
L’augmentation moyenne de la consommation de ressource par habitant
Le gaspillage et l’inefficacité des processus de recyclage
Par conséquence il existe trois objectifs majeurs à cours terme :
Maitriser la croissance de la population
Rationaliser nos modes de consommation
Gérer efficacement les ressources naturelles, dans leur exploitation et leur distribution
Pour ce faire il y a, selon mon point de vue, trois grands chantiers à mener:
La transition démographique, pour maitriser notre population, passant d’une optique nataliste, de la quantité, à une optique éducative, de la qualité.
La transition écologique, pour passer d’une société centrée sur la consommation irrationnelle à une société centrée sur l’adéquation de l’usage des ressources naturelles en fonction des besoins.
Et la transition démocratique, impliquant la aussi un volet éducatif, partant de l’idée (à démontrer) que bien que souvent moins réactifs et plus difficile à raisonner, un véritable système démocratique et le seul à même de compenser de manière efficace les grands déséquilibres internes qui peuvent se former dans une société.
Au boulot.
Comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, nous vivons la systèmie depuis la nuit des temps sans nous en être rendus compte, mais ce n’est pas parce qu’on n’en a pas conscience que ça n’existe pas n’est-ce-pas, car la vie ça n’est que cela systémie, la systèmie est notre structure, notre constituant, notre respiration, nous ne sommes que cela, interelation, interconnexion, on ne saurait disséquer, analyser sans dénaturer, mortifier.
La vision analytique procéde toujours par morcellement, atomisation, forcément c’est son mode d’action, on ne va pas reprocher au microscope de nous montrer le petit, elle est un outil certes mais ne saurait surplomber l’aspect global, il faut bien quitter sa chambre malheureusement ou heureusement comme aime à le rappeler Pascal, il faut quitter son microscpe pour voir le monde et son articulation, au risque de ne rien y comprendre à ce que veut dire vivre, une vision de myope c’est embêtant si elle n’est pas corrigée, la correction, c’est le lien, l’agencement, l’ordre, le sens quoi, rien que cela, la vie n’est que cela nature et structure des relations, c’est ce que j’ai trouvé de mieux aujourd’hui pour définir ce qu’est la VIE.
Mais ce qu’on oublie trop à mon sens, c’est l’usage de la ruse, c’est une partie de pocker menteur, il ne faut jamais l’oublier sinon on ne comprend plus rien, un mensonge qui sert des intérêts bien particuliers, car ce qui semble être une dégringolade pour certains ne l’est pas pour tout le monde, c’est bien cela quil faut observer, l’absence de régulation est une régulation en soi, car le rien n’est pas rien justement, il a des potentialités qui sourdent, c’est celles que l’on vit aujourhui dans notre « réalité » sociale, en ayant permis aux structures bancaires de se comporter comme elles se comportent, c’était une régulation qui venait s’adapter à la référence convoitée, c’est-à-dire le profit avant l’homme, il faut corriger notre vision de myope, certes ça manque cruellement d’ophtalmos mais les opticiens peuvent très bien faire l’affaire en attendant mieux!
Certains prônent le passage vers une économie, non plus de la production, non plus de la production, mais de la contribution. Un système qui renoue avec une autre conception de la production de richesses, qui détruit la prolétarisation (dont les marxistes ont fait l’erreur de croire qu’elle ne touchait que les classes les plus pauvres alors qu’elle est la conséquence de la mécanisation / marchandisation et qu’elle touche ainsi la quasi-intégralité des couches sociales, hormis les quelques prédateurs qui forment ce que vous appelez la « classe corrompue »). Un système fondé sur le libre échange certes, mais qui ne commet plus l’erreur hypocrite de croire que la somme des intérêts particuliers égale l’intérêt général. Un système qui fluidifie réellement cet échange, au lieu de le réguler toujours en sens unique vers toujours plus d’accumulation pour une minorité toujours la même.
C’est dire qu’il va falloir relativiser le concept de propriété, sur lequel repose tout le système actuel, et prendre acte de ce que permettent, au niveau économie et social, les avancées technologiques et les effets de la mondialisation. Beaucoup de choses sont à imaginer. Mais elles sont à imaginer d’urgence, car si nous laissons les rapaces, (cette néoaristocratie faite de capitaines d’industrie, de rogue financiers, de grands médias, d’industries oligopolistiques cyniques, de politiciens clientélistes et de cabinets minitériels rétrogrades) reconduire le système qui a fait d’eux les enfants dorés du capitalisme, alors tout s’écroulera dans un déluge de violences encore difficilement imaginable aujourd’hui.
Il y a urgence, et le personnel décisionnel en place continue d’observer la réalité avec des yeux anciens. On pourrait espérer qu’ils soient les premiers et les seuls à être foudroyés par les faits. Malheureusement, ce sont nos corps et nos cerveaux qui leurs servent de polices d’assurance et de parachutes.
(Correction : passage d’une économie non plus de la production, non plus de la consommation (dirigée par le marketing comme le scientisme a dirigé la transformation de l’appareil productif)… à une économie de la contribution.)
« En avril 2009, l’Etat français devient le premier actionnaire de BNP Paribas avec 17 % du capital. »
http://fr.wikipedia.org/wiki/BNP_Paribas
En tant que premier actionnaire de la BNP, l’Etat va-t-il accepter que la BNP verse 1 milliard d’euros à ses traders ?
En tant que premier actionnaire de la BNP, l’Etat va-t-il accepter ce scandale insupportable ?
@ Mr Leclerc
Le « peak oil » (au sens pic de production) a a eu lieu l’année dernière. Plus jamais l’home n’extraira autant de baril/jour qu’il ne l’a fait en 2008 (Mr de Margerie a évoqué cette possibilité à demi-mot, cela n’a quasiment pas été repris par les médias bien sûr).
Il a signé la grand revanche de Dame Nature sur notre monnaie qui n’est rattachée à rien si ce n’est une confiance qui va fondre.
Le « peak oil » est une légende savamment entretenue (je ne sais pas dans quel mesure les promoteurs en ont conscience), il part notamment du postulat que tout les pays à même de produire du pétrole feront tous ce qu’ils peuvent pour abreuver la planète de leurs pétrole quoiqu’ils leurs en coûte.
Les pays producteurs (la capacité net de production est en baisse de tous ces pays sauf éventuellement du Canada) en ont plus que jamais conscience et savent qu’ils n’auront pas deux crénaux.
Les déclaration d’un Chavez ou Ahmaninedjad en 2008 allait clairement en ce sens (les malheureux ont oublié que la demande pouvait s’effondrer plus vite que l’offre).
Exczellent article et réactions des lecteurs très à propos. je n’ai héls aps tout pigé dans ce papier. la classe de grands méchants dont vous parlez, ceux aux dents longues qui vont nous faire crever, je ne les vois pas. par contre, ce que je vois et constate tous les jours, c’est des gens anonymes tapés de partout d’orgueil, de suffisance, de mépris pour les autres, de reniement de la condition humaine. Ils ne sont pas dans les sommets du G20 ou à la tête de structures financières, ils sont partout, à faire des appels de phare avec leurs bagnoles à croum quand comme moi on se balade dans une petite bagnole, ils vous regardent comme un étron lorsqu’employés de boutique, vous franchissez le seuil de leur magasin sans avoir rien acheté, et si par totale aniveté vous leur parlez, ils se répandeent en moi-moi et en je-je, vainqueurs de tout et partout, jamais cocus, jamais piégés, jamais pris, intelligents, malins, dégourdis, forts, vainqueurs. voilà ce que je vois au jour le jour, alors je crois comme a l’économie qu’on mérite bien entrenue par ses petis soins, bien cajolée et gonflée artificiellemnt par le crédit individuel alimentant l’endettement général avec lequel quelques uns ont monté des empires, entrainé des faillites, des drames, des horreurs bientôt, tout ça bien étayé par le nigaud de base chercahnt à péter plus haut que son cul.
@ Mr Jaurion
Vous sous-estimez la capacité de Deni du système.
Il peut absorber une quantité encore extraordinaire de souffrance avant de prendre acte. Et prendre acte n’est que le début…
Sauf que…
Sauf que les mêmes personnes qui ont provoqué cette crise ont le pouvoir! GS a même réussi à placer son ancien directeur à la tête des finances américaines!
Autre exemple: le bilan des banques est catastrophique à cause des toxics?
Soit! Ils se modifient la norme comptable pour ne plus prendre en compte la valeur réelle (close to the market), mais ce qu’ils pensent que cela vaut, et ils continuent à se distribuer des bonus de folie!
Ils font durer LEUR système! Et tout le monde joue le jeu, y compris le citoyen lambda!
Avez vous déjà parlé autour de vous des consequences possibles de la crise? Les écoutilles se ferment dès que vous emettez des hypothèses moins roses que celles des médias, et les réponses sont toutes dans le sens de GS et consort: le pire est passé, ca va repartir…
Bref, hormis les goldeux de boursorama et les jaloux du bien des autres, personne ne veut la fin de ce système, car tout le monde a quelque chose à perdre. Et n’oublions pas que la confiance est primordiale dans notre économie, que les banques peuvent raconter n’importe quoi, l’essentiel est que les gens le croient! Regardez TF1 à 20 heures pour vous en convaincre…
1789 a eu lieu parce que perosnne n’avaitplus rien. Et ce n’était pas parce que les caisses étaient vides que les gens se sont révoltés, mais parce que les estomacs étaient vides! La petite histoire de la grande Histoire, c’est qu’un volcan en Islande, le Lakagígar a explosé en 1784, et a provoqué la famine de 1789!
Reste à savoir quand notre volcan explosera…
Car tout le problème est pour l’après: plus cette situation de renfouissement de puits sans fond continuera, plus les conséquences seront désastreuses pour les générations futures.
Mais qui s’en soucie? Le pouvoir est détenu par la génération des 68ards, qui ne se soucient que d’eux!
Ils ont fait les pires conneries quand ils étaient jeunes, et maintenant qu’ils sont devenus vieux, ils font des lois pour nous interdire de faire la même chose! Pareil pour le systsème: ils ont profité et abusé d’un système mis en place par leur parents, et comptent sur leurs enfants pour payer la note!
Les gouvernants ne voient pas plus loin que le fond de leur porte monnaie, et nous prennent pour ce que nous sommes: de moutons!
Que les magasins ferment pendant ne serait ce que 5 jours, que les banques coupent les distributeurs durant la même période ( comme certains l’annoncent ), que les banlieues explosent à nouveau, que cela se propage aux bourgades bourgeoises de province, et le bon peuple sera prêt à continuer de financer ce puits sans fond, tant qu’ils pourront retrouver un peu de calme et de béatittude devant les infos de TF1!
C’est maintenant qu’il faudrait déjà mettre en place une alternative, car sans choix, les leaders se retournernont vers le seul systeme connu, et les moutons, comme d’habitude, suivront…
Si la logique et le bon sens dominaient les débats publics, on n’en serait pas là!
@ Loup des mers
« D’autres technologies telles que la robotique, les nanosciences et les technologies spatiales sont autant de portes ouvertes sur de nouvelles façons de produire et de nouveaux horizons de conquête. »
Et on comprend toujours rien à rien, et continue de rêver comme avant une fois la grande faillite survenu surtout que les nouvelles choses produites de nos mains sont autant de nouveau mots, concepts et gadgets de plus pour nous permettant d’avancer plus rapidement nous amenant par conséquent à penser que tout le monde l’acceptera sans broncher, sans rien dire, c’est la nouvelle suggestion à la mode celui d’un autre film de propagande circulant aussi sur le net, tant de contradiction de conduite et de propos chez ces gens là à quand une nouvelle puce dans le trou du cul aussi pour mieux rationaliser nos mêmes modes de consommations matérialistes.
Et les problèmes matériels ne manquent pas non plus pour mieux de nouveau faire avaler la pilule, quel grand piège tendu au plus grand nombre. Jeunesse, jeunesse qui rêve encore du tout virtuel, du tout technologique, du tout gadget de plus sur terre pour se sentir bien et en sécurité, mais quelle grande folie supplémentaire du monde à quand le marquage de tous les êtres petits et grands ? Quoi vous n’êtes pas d’accord avec le choix du plus grand nombre pour imposer davantage cela à l’autre c’est donc que vous êtes forcément contre le progrès de l’homme n’est ce pas ?
Allez tous au marquage oui peu importe ou nous irons demain, tout sauf le capitalisme…
@ Leduc (intervenant à 01h49)
Allez voir http://www.cinema.ch/film/children-of-men
Probablement une des mieux faite simulation du monde qui s’amène :
le très poussé « making of » (en bonus sur le DVD) du film LES FILS DES HOMMES (Children of men) par Alfonso Cuarón :
dont l’acteur principal se nomme …Théo !
Sous le symbolique fil rouge du film (une humanité stérile qui lutte pour sauver son dernier enfant né)
La trame d’un quotidien très dur du fait de la violence et des pénuries…
(un peu comme dans « La mort en direct » de bertand Tavernier en 1980, mais là une 1ère classe subsiste…)
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=2760.html
Peut-être sommes-nous autour de ce blog, une poignée de « Germanopratins » (intellos de St-Germain des prés) qui,
comme le Marcellin Ammien du IVé siécle constatent, impuissants,
la fin de l’empire, la montée de la barbarie…
NON ! Pour la génération de Théo on ne lâchera pas le morceau, il faut préparer l’avenir, établir
UNE CONSTITUTION POUR LA CIVILISATION !
Des nouvelles de l’économie réelle (aujourd’hui mercredi 5 août) :
« La contraction du secteur des services s’est accélérée en juillet en France, selon l’indice des directeurs d’achat (PMI) publié mercredi 5 août, qui s’établit à son plus bas niveau depuis quatre mois, à 45,5 points contre 47,2 en juin.
Un niveau de l’indice inférieur à 50 points reflète une contraction de l’activité.
« Le rythme de contraction du volume des nouvelles affaires reçues par les prestataires de services français s’accélère en juillet », explique dans un communiqué la société Markit qui publie l’enquête.
Elle précise que cette tendance est souvent attribuée « à la faiblesse de la demande sous-jacente, les entreprises du secteur hôtels et restaurants continuant de signaler une baisse particulièrement soutenue du nombre de nouveaux contrats (malgré la récente baisse de la TVA qui, selon de nombreux répondants, a entraîné une réduction des prix facturés dans ce secteur) ».
Par ailleurs, « un taux de réduction des effectifs record » a été enregistré en juillet dans les services, plus du quart des répondants signalant des suppressions de postes. »
http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=d1baab61908f6aa19abc013320b2dfa3
Les ventes au détail ont chuté de – 0,5 % au mois de juin en zone euro selon les statistiques communiquées par Eurostat. Le marché anticipait une hausse de 0,2 % sur cette période. Sur un an, le recul s’élève à – 2,4 %, contre une prévision de – 2,5 %.
http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=9dfd1152dbcca3e41a178cc7d721c4dc
Paul Jorion me semble d’un « optimisme délirant ». La « solution » tout le monde la connaît depuis la nuit des temps. C’est le musellement de la dominance sociale, par le plafonnement des fortunes personnelles. Platon disait déjà ça, il y a 25 siècles et l’anarchie espagnole, en 1936, a démontré que rien n’était plus simple, plus facile et plus fonctionnel que ça.
Le fait que personne (absolument aucun parti politique, aucune association,..) n’aborde ce sujet, qui serait pourtant le seul à signifier quelque chose, démontre que l’humanité ne veut à aucun prix d’une société égalitaire, pour la bonne raison que chaque individu aspire à devenir un dominant social (typiquement: Le « rêve américain »).
Ce qui va se passer (pas besoin d’être voyant pour le savoir), c’est… la même chose que d’habitude, c’est-à-dire le changement d’échelle, comme nous l’avons déjà expérimenté au début du néolithique, au début des civilisations médiévales, au début des civilisations industrielles… à savoir l’augmentation du champs d’application de la dominance sociale. Exactement ce qu’à prévu, par exemple, LEAP2020. Avec, toutefois, des conséquences que LEAP2020 ne peut pas prévoir, (puisque ce n’est pas son domaine d’étude), à savoir, l’affaiblissement du pouvoir d’action de l’individu sur la société (jusqu’à la dictature du meilleur des mondes), et la densification (réduction en nombre) de la classe de la haute noblesse).
Si la population ne voulait pas cela, ce serait résolu depuis des lustres, puisqu’on peut changer la face du monde avec une simple loi (qui ne sera, de toutes évidences, jamais envisagée par personne, ne serait-ce que parce que « trop simple », trop « populiste »,…).
La situation d’aujourd’hui donne un peu l’impression d’un calme trompeur. C’est sans doute l’oeil du cyclone, et son tourbillon furieux n’est pas si lointain. Le changement de système se fera t-il en douceur, presque imperceptiblement, ou seulement après quelques ruptures et cassures tonitruantes ? Je crois plutôt aux ruptures, puisque toute la politique de « containment » de la crise, mise en oeuvre depuis septembre 2008, revient à tendre encore un peu plus le ressort de la crise, ressort qui finira bien par se détendre.
A Svenmarq : très bon exemple que celui des Fils de l’Homme. La représentation du corps social dans ce film d’anticipation a des accents prophétiques très forts. En fait si ça paraît si hautement probable, c’est que ce futur fait de segmentations sociales, de contrôle des citoyens, et de division accentuée entre riches vivant dans des zones bunkerisées, milicées, policées, et pauvres vivant dans la violence, le dénuement et la répression, n’est après tout qu’une légère extrapolation de ce que nous constatons aujourd’hui. Le film montre juste une société anglaise qui a rompu avec ses dernières prétentions de justice sociale et d’égalité, pour entériner le chaos du tous contre tous et la domination assumée de quelques leaders cyniques sur une population d’Elois et de Morlocks. Et on voit avec quelle violence les Morlocks y sont pourchassés.
La première et indispensable chose à faire est informer les gens de la crise systémique actuelle. Le côté économique mais aussi social, philosophique, environnemental, énergétique ect.
Pour ce qui est des actes, la mesure urgente à prendre est le contrôle démographique. Nous sommes presque 7 milliards.
La Terre est trop petite pour 7 milliards ou plus d’humains si on veut conserver une nature préservée et la survie des autres animaux. Plus nous sommes nombreux, plus la situation se complique.
Il faudrait qu’on se limite de nous même, sans y être contraint, à 2 enfants par femme. En ajoutant les fils uniques et les couples sans enfants, la population va décroître.
Pour changer la situation actuelle, on a deux choix. La solution douce en passant par la politique et la réforme et la solution brutale, par une sorte de révolution (violente ou non). La révolution ne peut se faire que si la majorité de la population est in formée et prête à utiliser sa raison. Pour utiliser la politique, il faudrait l’émergence d’un nouveau parti fondamentalement différent des autres. Pas sûr que ça arrive…
Pour le prochain système, un des principes fondateurs devrait être, pour moi, l’impossibilité de concentrer du pouvoir ou de la richesse.
La carotte qui est l’argent actuellement doit être remplacé par la solidarité, le bien commun, la recherche du bonheur tout simplement.
Il faudra enfin revenir à un train de vie plus simple, plus sain. Supprimer le superficiel. Vivre local, en communautés soudées.
La quantité de travail humain à faire baissera grandement mais ce sera tant mieux ! Pour nous nourrir et vivre heureux, nous n’avons pas besoin d’une productivité énorme au niveau du travail humain car nous avons une technologique montante pour des besoins qui diminueront.
Instaurer la gratuité peut être un exemple de projet qui nous unira tous.
L’homme ne naît pas égoïste ou individualiste. C’est la société qui lui montre l’exemple et l’individu agit par mimétisme.
De toute façon, l’histoire et les textes écrits dans le passé suffisent quasiment à nous montrer la voie.
Merci Paul de nous donner ce terrain de réflexion et d’expression.
Je me permets de vous copier-coller le 4e de couv d’un livre de Bernard Stiegler intitulé « Pour une nouvelle critique de l’économie politique » :
« Plongés au cœur d’une crise sans précédent historique celle d’un capitalisme devenu planétaire – nous débattons de ce qui la caractérise, et des conditions pour en sortir au plus vite : d’autant plus vite que les ravages terrifiants qu’elle engendre pourraient évidemment conduire à des menaces géopolitiques d’une ampleur encore inconnue. Au centre de ces débats se loge une contradiction dont nul ne semble avoir conscience – ou vouloir prendre conscience dans les mondes de l’économie et de la politique : c’est que le principal facteur de la crise est l’épuisement du modèle consumériste.
Celui-ci, devenu intrinsèquement toxique, fait système avec la destruction de l’investissement par un capitalisme hyperspéculatif à tendance mafieuse, et repose sur ce qu’il faut appréhender comme une bêtise systémique. L’inconscience dont il s’agit est en vérité l’un des effets les plus graves, dans la nouvelle situation créée par la crise, de la bêtise sécrétée par le modèle consumériste tel qu’elle se trouve renforcée par ce qui constitue aussi, dans ce contexte, un refoulement le refoulement d’une réalité qui place les sociétés hyperindustrielles devant ce qui se présente comme un paradoxe.
Car s’il faut évidemment relancer la machine économique par l’investissement et par la consommation pour éviter une dépression mondiale qui engendrerait une terrible aggravation des injustices sociales, déjà intolérables et dont l’horizon malheureusement probable serait un conflit mondial, le faire par la simple reconduction du modèle consumériste qui est à l’origine de la crise ne pourrait qu’aggraver encore la situation. S’il faut relancer la consommation, cela ne peut être qu’en vue de soutenir des investissements dans un nouveau modèle industriel, non consumériste et porté par une politique publique mondialement concertée : l’enjeu est un New Deal en ce sens – pour lequel Keynes ne saurait suffire et où Freud doit être convoqué.
La question est celle de l’investissement au-delà de la consommation, c’est-à-dire aussi tel qu’il doit être repensé au regard de ce que ce terme signifie depuis Freud – extension de l’économie de l’investissement qui doit conduire à une nouvelle façon de penser le travail. Ce petit ouvrage est consacré à l’examen des éléments axiomatiques étayant cette analyse. Il tente d’esquisser les fondements d’une économie de la contribution. Il invite la philosophie contemporaine à réévaluer la question de l’économie et de sa critique – une nouvelle critique de l’économie politique fondée sur une critique de l’économie libidinale au moment où l’économie libidinale capitaliste est devenue structurellement pulsionnelle. »
Et je ne peux que vous conseiller le brillant manifeste de l’association Ars Industrialis : http://www.arsindustrialis.org/le-manifeste
L’oligarchie était une forme de gouvernement (démocratie, tyranie, pourquoi pas l’énarchie française).
Maintenant elle désigne plutôt les hommes d’affaires autour de Bilderberg, Davos et autres Trilatérales.
Oligarchies, classe ou lobbys ?
« Des lobbys bancaires, fort bien dotés, arrosent le Congrès. Et les banquiers, devenus ministres ou superviseurs, réussissent à écarter toutes les législations qui pourraient gêner leurs ex et futurs employeurs.
En particulier, une seule banque tient tout: Goldman Sachs. Elle est l’objet aujourd’hui d’innombrables analyses critiques, dont la plus acérée est venue récemment du magazine Rolling Stones.
Après avoir éliminé ses principaux concurrents, (dont Lehman) , après avoir profité de ces faillites et reçu de l’Etat d’énormes prêts sans intérêt, cette institution plus que centenaire fait aujourd’hui fortune grâce à des décisions prises par Geithner, Summers et les autres, dont chacun sait qu’ils rejoindront un jour la firme , après avoir quitté leurs fonctions, comme le firent avant eux les ministres des précédents présidents, Rubin, Paulson, et autres…
Au total, les entreprises industrielles, qui créent les vraies richesses, financent les erreurs et les bonus des banquiers, avec la bénédiction des hommes politiques. Et en bout de chaine, les salariés en sont les ultimes victimes: les banques américaines enfoncent dans la dépression ceux qu’elles ont déjà largement ruinés.
Ces lobbys sont si puissants qu’on n’en sortira que par une révolution politique. Elle devrait conduire, au moins, à interdire aux responsables publics du secteur financier de travailler ensuite dans les établissements qu’ils contrôlent. Et au plus, à nationaliser ce secteur. Une révolution, vous dis je. »
http://www.slate.fr/story/8747/banques-le-triomphe-des-coupables-par-jacques-attali
Une « classe » dans votre conclusion :
« l’évacuation sans gloire d’une classe corrompue, terrassée par ses propres outrances. »
La classe n’est elle pas l’ensemble de ces oligarchies avec leurs lobbys ?
D’un autre côté la nouveauté est dans la convergence accélérée des crises : financières, surpopulation, déplétions, pollutions, globalisation …
en dehors des fantaisies naturelles (pandémies surtout agricoles, séisme…) ou culturelles (révolution scientifique, religion, invasion …)
souvent déclenchantes, elles, comme la famine de 1789.
Cela dure depuis longtemps et peut perdurer autant.
L »incompréhension des empires se mesure en siècles, Rome a vécu bien des catastrophes avant 476 ou 1453 et la grande majorité des contemporains n’y a rien compris vu son émiettement culturel, spatial et temporel.
Betov dit :
…….. La “solution” tout le monde la connaît depuis la nuit des temps. C’est le musellement de la dominance sociale, par le plafonnement des fortunes personnelles. ……….
et d’ajouter : l’impossibilité pour les grands groupes de constituer des trésors de guerre, forcer l’utilisation des bénéfices par la redistributions vers les salariés, les actionnaires et l’investissement..
@ Lambert Francis
« Cela dure depuis longtemps et peut perdurer autant.
L”incompréhension des empires se mesure en siècles, Rome a vécu bien des catastrophes avant 476 ou 1453 et la grande majorité des contemporains n’y a rien compris vu son émiettement culturel, spatial et temporel. »
Exactement ce que mes années de recherche m’ont démontré les exemples du passé sont là pour nous démontrer que l’on va dans le mur, à la différence que pour le cas de Rome, la noblesse de l’époque avait adressé le problème de changement de réalité par la christianisation OBLIGATOIRE du peuple romain (qui à provoqué la chute de l’empire occidentale Romain) et nous à fait rentrée de plein pied dans le moyen-âge (DARK-AGE en Anglais qui est plus révélateur de l’époque) au passage tous les braves gens ont pris 200 ans de régression et servage pour tout le monde.
Cette christianisation n’avait que pour but de reprendre le contrôle sur le peuple et protéger les richesses (terre,or etc..), et en avant la galère pour tout le monde. (la société romaine était loin d’être idéale MAIS elle était une forme de globalisation du monde ou régnais le libre échange, le commerce, une forte assimilation des cultures et intégration des « barbares » ainsi que la possibilité de s’affranchir). Les dernières découvertes archéologiques nous prouves qu’ils n’étaient pas loin d’une forme de pré révolution industrielle (découverte de sorte de machine agricole mécanique et de proto de machine a vapeur etc…) mais il leur manquait le livre sous la forme imprimerie.
Bref pour revenir au sujet de base TOUTES CES CONNERIES ont déjà été vécu a plus ou moins grandes échelle et ont amené au même point: régression des peuples. (sauf de l’élite)
bonjour
puisque tout le monde sur ce site semble en route pour faire la révolution (au moins au niveau informatique), deux textes anciens, histoire de dire et redire, que derrière les habits du temps présent, il y a beaucoup de « déjà vu »!!!
le fondamental en premier :
« L’homme, tour à tour marchand et marchandise, ne s’informe plus du mérite des choses, mais de ce qu’elles coûtent; faire le bien, faire le mal, n’est chez lui que spéculation. Il suit la vertu tant qu’il en espère quelque profit, prêt à passer sous la bannière du crime si le crime promet davantage. Nos parents nous élèvent dans l’admiration des richesses; la cupidité qu’ils sèment dans nos jeunes coeurs y germe profondément et grandit avec nous qui voyons la multitude, partagée sur tout le reste, être unanime sur ce seul point : le culte de l’or. C’est l’or qu’elle souhaite aux siens, l’or que sa reconnaissance consacre aux dieux comme la plus excellente des choses humaines. Enfin nos moeurs sont déchues à tel point que la pauvreté est une malédiction et un opprobre, méprisée du riche, en horreur au pauvre. »
Sénèque – Lettres à Lucilius (vers l’an 64)
plus proche de nous, pour l’évolution des sociétés…
« …n’en déplaisent aux économistes, il est très facile d’imaginer une société mondiale, placée économiquement sous le signe du collectivisme, mais où le pouvoir politique, militaire et pédagogique se trouverait concentré entre les mains d’une petite caste de dirigeants et d’hommes de main…..Ce serait vraisemblablement une société stable et, si l’on considère les immenses richesses que recèle un monde scientifiquement mis en valeur, on peut penser que les esclaves seraient convenablement nourris et entretenus, de manière à être satisfaits de leur sort….»
G. ORWELL « Le quai de Wigan » (1937).
enfin un début d’espoir …!!!
– « ….les membres de la société sont unis par un commun accord sur l’organisation et les buts sociaux ; les relations individuelles et politiques sont stables et acceptées, la disposition du pouvoir révèle diverses possibilités de contribuer au bien-être de la société. Par opposition les périodes « critiques » sont marquées par l’écroulement du consensus et par la désintégration de la société en fragments dissidents et hostiles les uns vis à vis des autres. Le statut est remis en question, les relations s’enveniment et, dans la lutte qui s’ensuit pour le pouvoir, les qualités respectives des classes en conflit et des individus sont oubliés…….une civilisation qui se désintègre est le théâtre de deux intrigues différentes qui se jouent côte à côte. Tandis que la minorité dominante répète sans changement et inlassablement sa propre défaite, de nouveaux défis appellent inlassablement de nouvelles réponses créatrices de la part des minorités …. » A. TOYNBEE « a study of History »
Je ne suis pas sur que nous faisons (et avons fait) mieux au niveau de l’analyse que ces grands anciens!!! Seule différence et de taille , le problème écologique, qui nécessiterait de notre part à tous une vision du type plan ORSEC, que les économistes et les politiques depuis Hayeck and Co (et pas depuis 68) ont, avec succès, fait disparaître du comportement humain de base !!!
Reste les « nouvelles réponses créatrices de la part des minorités …. » , chères à Toynbee que l’on attend avec espoir mais faut faire vite vu l’urgence écologique!!!
Chris
Le « capitalisme » agonise victime d’une maladie systémique.
Si d’aucuns, représentants de l’oligarchie financière, ont convenu avoir surestimé certaines capacités du système cf. Greenspan, lesquels ont-ils entériné son actuelle agonie?
Parmi les représentants du peuple, quels sont ceux qui reconnaissent l’agonie du « capitalisme »?
« Quand aura succédé au système capitaliste celui destiné à prendre sa suite… » n’en doutons pas ce jour viendra d’autant plus qu’il est déjà là, ce n’est pas un jour c’est un tricot qui se maille, une architexture qui se bâtit dont les mots s’entendent faiblement…. c’est une mue. Un jour cette mue aboutira et paraitra comme une évidence.
Qui nous décrira les phases de la mue?
Bravo Paul Jorion pour l’exposé du diagnostic et l’annonce de l’apoptose.
@ Betov
« Paul Jorion me semble d’un “optimisme délirant”.
Le délire que l’on reproche souvent chez les autres, c’est d’abord notre propre délire que nous ne voyons pas encore en nous qui n’a jamais déliré le premier au sujet de la crise ?
Il vient d’avoir un enfant pourquoi lui reprocher d’être encore dans la joie cela vous dérange-t-il tellement qu’il ne vous renvoie pas le même pessimisme ambiant dans le billet du jour.
« C’est le musellement de la dominance sociale, par le plafonnement des fortunes personnelles. »
Peut-être une bonne ou une mauvaise idée, ne serait-il pas plus sage alors de l’expérimenter d’abord dans un seul pays, avant de vouloir le généraliser pour tous dans le monde.
» Le fait que personne (absolument aucun parti politique, aucune association,..) n’aborde ce sujet, qui serait pourtant
le seul à signifier quelque chose, démontre que l’humanité ne veut à aucun prix d’une société égalitaire, pour la bonne raison que chaque individu aspire à devenir un dominant social (typiquement: Le “rêve américain”). »
Détrompez vous tout le monde n’aspire pas à devenir un dominant social, encore faut-il bien le voir en l’autre.
Je ne sais pas s’il faut rire ou pleurer (de rage) en constatant que tout le monde sait parfaitement diagnostiquer la situation et proposer la solution de raison pour en sortir.
Il me revient en mémoire la célèbre phrase de Georges Marchais à l’époque de « l’union de la gauche »: « Au delà de xxxx francs, je prend tout ». Même à l’époque, tout le monde savait qu’il ne songeait pas une seconde à mettre cela en application.
C’est comme Mélenchon, à l’heure actuelle, qui propose de plafonner les salaire sur la somme démentiellement élevée de 20.000 euros, en omettant soigneusement de parler du plafonnement des fortunes personnelles. En partie parce qu’il sait très bien qu’il existe mille et une façons de contourner un plafonnement des salaires.
Cynisme absolu: Tiens ! Je ne vais pas tarder à vendre un paquet de mes AXA, moi… :))
rebonjour
j’en rajoute une couche en citant un bout d’article trouvé dans Médiapart:
« Les dérégulations qui ont présidé à l’édification de la nouvelle économie mondialisée ont en effet incité les gestionnaires de capitaux à moins se préoccuper de la profitabilité pérenne des entreprises que de l’augmentation à court terme de leur valeur actionnariale. Or le triomphe de cette culture du rendement a provoqué un creusement des inégalités et un développement de la précarité que les ébauches d’extensions des droits individuels n’ont pas été capables de contenir.
Pour conjurer les tensions sociales dont le néolibéralisme est porteur, ses promoteurs gouvernementaux ont élaboré deux stratégies successives. D’abord, dès le début des années 1990, ils se sont employés à masquer la précarisation et la paupérisation des exclus de la distribution des dividendes, en les invitant à s’endetter pour acquérir les moyens de leur consommation et, grâce au développement du crédit immobilier, de leur ascension sociale.
Ensuite, à partir de septembre 2001, l’appel à rejeter l’«assistanat» prodigué par l’État-providence au profit d’une autonomie acquise par l’emprunt s’est doublé d’une ritournelle sécuritaire de plus en plus obsédante. Tant la hantise d’un terrorisme globalisé que la projection des inquiétudes générées par la mondialisation des échanges sur la circulation des personnes ont en effet permis de substituer aux protections sociales (désormais décrétées hors de prix) la promesse de sécurité offerte par le filtrage des frontières et l’intransigeance à l’égard des étrangers coupables de troubles ou soupçonnés d’abus.
Thomas Gérard et Mathieu Potte-Bonneville sont philosophes, membres de l’association Cette France-là
(Le monde 2008)
chris
@ Vincent Porel
Il y a deux notions différentes : celle du peak oil, le moment où la production tous sites d’extraction confondus va commencer à décroître, et celle du coût du baril, qui augmente au fur et à mesure que la demande progresse (c’est bien sur le cas) à production constante. Il y a bien une session de rattrapage, le prix élevé du baril permettant de supporter des coûts d’extraction de plus en plus élevés, mais ce répit va aussi dans le sens du surenchérissement…
Tout ceci, bien entendu, non compte-tenu de la spéculation financière !
Il y a nécessairement des incertitudes pour identifier ces seuils: les réserves estimées résultent du déclaratif des pays où se trouvent les gisements ! Les experts essayent de corriger leurs données. Les chiffres sont au final politiques; mêmes ceux de l’AIE.
L’évolution de la consommation dépend quant à elle de la prévision du taux de croissance de l’économie mondiale dans les dix années à venir, savant exercice lui aussi.
Les jeux du pétrole sont impénétrables ! Tout le monde procède au doigt mouillé.
Quoiqu’il en soit, l’énergie va coûter de plus en plus cher.
Je ne pense pas que la population francaise est dans le « deni » de la crise ou dans la croyance de l apres crise.Les centaines de milliers de nouveaux chomeurs ,les travailleurs pauvres ,les ouvriers fraichement licenciers ,les etudiants qui galerent la baisse de productions des entreprises….tous ces gens sont dans la realitée et ne se font pas d illusions.Il n y a que les medias pour precher la bonne paroles des politiques , des responsables d entreprises , de banques ,de multinationnales pour inventer une autre réalité.Et tout est fait pour que la population s imprègne de ce monde .Un film de ma generation symbolise bien la situation :Matrix . Nous sommes dans ce monde virtuel ,plaisant où tout est inepuisable ,plaisirs accessibles ,energie en abondance, nourritures ,vacances (,credit , voiture ,maison ,voyage en avion) où toutes personnes se sentent libres alors que tout ceci est controlé par un super logiciel la matrix(pour nous les medias ,les politiques ,la finance) et de l autre des gens qui ont reussi a s extraire de cette « magnifique » irrealité et qui voit le monde objectivement des morphéus que le système essaye d ecraser ….La comparaison s arrete là car en realité seul le monde occidental et certaines populations du G20 sont dans cette pseudo realité l autre monde 3 ? 4? milliard d individus n ont jamais été connectés au monde de « Disney » où tout etait possible,où tout etait consommable et achetable .Ils sont peut etre notre futur ,la « crise « a toujours existée ,ils n ont pas connu autre chose que la « triste » réalité.Nous sommes pour la plupart ethnocentriste car le système nous pousse a valoriser et consommer sur nos valeurs de « liberté » , d invidualisme ,de reussite etc….
ps:a noter que si le petrole monte c est aussi parce que le dollar n a jamais été aussi bas face aux autres devises
« Il est en vérité à l’agonie et rien ne pourra plus désormais le sauver. »
La Bête est maline elle ne manque pas non plus d’imagination pour vouloir toujours s’en sortir, exister, comment pourrait-elle faire croire quelle n’est plus pendant un temps et puis subitement relever la tête à cause d’une autre ?
Merci Paul tres convainquante analyse ,interessant l’analyse de dedefensa.org ou aujourd’hui tout n’est que gestion de crise http://www.dedefensa.org/article-encercle_par_les_crises_04_08_2009.html
Amities a tous.
@Jérémie (c’est amusant, je m’appelle aussi Jérémie)
Pour que vous compreniez bien mon propos, sachez que je ne suis pas un techno Freak, adepte du tout technologique, mais une personne persuadée que le moteur de notre univers est la Vie, et que ce qui meut notre monde est un déséquilibre qui recherche en permanence l’équilibre (théorie de la conservation de l’énergie + augmentation de l’entropie), une sorte de fuite en avant, dont les mécanismes principaux se traduisent par la sélection des aptes (et non pas des plus forts, l’apte étant tout simplement celui qui survit une seconde de plus, par la force comme par la lâcheté, en fuyant ou en se cachant) et la loi des grands nombres (une vision non pas déterministe mais probabiliste des choses).
Ce qui fait la survie et la domination (jusqu’à extinction partielle, et on recommence) d’une espèce/civilisation/langue/technologie/idée est sa possession d’un avantage compétitif dans un contexte qui est, toujours, de sélection naturelle.
Pour les sociétés, ce qui fait leur force c’est leur capacité d’organisation (irrigation et armée moderne chez les égyptiens, administration des chinois, légions romaines, finance européenne, fordisme états-uniens, etc…) qui permet de gagner en efficacité (qualité des résultats par rapport à l’énergie déployée), en vitesse et en précision. La vitesse est un avantage compétitif fondamental. La précision est une condition de l’efficacité et de la limitation des gaspillages.
Internet fait gagner à l’information en vitesse et en précision de façon radicale, et donnera à ceux qui sauront l’utiliser un avantage compétitif décisif, pour la création efficace de richesse comme pour la domination (ce qui est toujours lié sur le long terme, la chute de l’un entrainant toujours la chute de l’autre).
Les problèmes sont connus. Quelle chemin vers une solution ?
Les grandes entreprises ne font que répliquer ce qu’elles savent faire et nous ne pouvons pas compter sur elles
pour bâtir l’économie dans nos sociétés condamnées à devenir insolvables dans leur modèle.
Pour avoir une chance d’affronter les crises en cours et à venir, nous avons besoin de nous ré-approprier
l’économie et cela commence à mon sens par ré-inventer l’entreprise si l’on a une vision très operationnelle
de la question.
L’utopie est la seule option. Ce qui caractérise une utopie n’est ni la reconnaissance d’un problème à caractère
universel, ni l’existence de solutions, mais la nécessité d’être adopter pour une majorité pour devenir réelle.
La constitution pour l’économie n’est qu’un élément d’un projet plus vaste exigeant de re-bâtir notre économie.
De mon point de vue, le tout ne peut être qu’un projet d’entreprise, je veux dire une entreprise s’étant donné le
but d’être plus compétitive, intégrant les questions sociales et écologiques pour transformer le système en
place…
En jouant à l’économie-casino, les traders ont fait gagner des milliards aux banques françaises ces derniers mois.
Bon.
D’accord.
Mais il n’y a pas que l’économie-casino dans la vie. Il y a aussi l’économie réelle.
Depuis le mois d’octobre 2006, les ménages français empruntent de moins en moins pour acheter leur logement :
http://www.crisedusiecle.fr/france-credits-menages-detail-HAB.html#graph1
Depuis le mois de juin 2008, les ménages français empruntent de moins en moins pour leurs crédits à la consommation :
http://www.crisedusiecle.fr/france-credits-menages-detail-TRES.html#graph1
Depuis le mois de juillet 2008, les entreprises françaises empruntent de moins en moins pour leur investissement :
http://www.crisedusiecle.fr/france-credits-entreprises-detail-INV.html
Depuis le mois d’octobre 2008, les entreprises françaises empruntent de moins en moins pour leur trésorerie :
http://www.crisedusiecle.fr/france-credits-entreprises-detail-TRE.html
Conclusion : les banques distribuent de moins en moins de crédits aux ménages français. Les banques distribuent de moins en moins de crédits aux entreprises françaises. Dans les mois qui viennent, les banques françaises vont donc gagner de moins en moins d’argent.
La deuxième crise financière arrive.
La deuxième crise financière va être terrible pour les banques françaises.
@ Paul
OK !
J’ai bien compris votre dernier paragraphe, et je m’étonne de vous découvrir « irrité » ou « agacé » par la reformulation inverse, un tantinet malicieuse, que j’en ai faite dans un conditionnel qui ne servait qu’à introduire la suite de mon propos, beaucoup plus importante à mes yeux pour bon nombre d’entre nous !
Si cette façon de réfléchir vous a réellement heurté ou indisposé, je vous prie de bien vouloir m’en excuser !
Le culte de la raison balaiera les oligarques… Et pourquoi pas la religion? Après tout, Malraux affirmait bien quelque chose de ce genre.
D’autant plus qu’on peut prétendre que le système capitaliste est un des fruits du rationalisme, avec son frère le communisme.
Et d’un point de vue historique, les grandes civilisations se sont, pour la plupart, construites autour de la religion (L’Egypte, la Grèce, Rome, Byzance…).
Hegel, Holderlin, voire Nietsche rêvaient de l’avènement d’une Nouvelle Eglise.
pour faire écho à UHM reprenant la couv de Bernard Stiegler parlant de stupidité, et également pour faire mention d’un film visionnaire, comme il a été dit du « fils de l’homme », je propose « idiocratie » pour ceux qui ne l’auraient vu!…
Et si on assistait à des réactions de violence incontrôlées ?
En Chine, un patron vient d’être lynché à mort par ses ouvriers lorsqu’il leur a annoncé un plan de licenciements.
Et en France ?
Est-ce que la violence peut éclater ?
Un représentant américain de l’usine Molex de Villemur-sur-Tarn, Eric Doesburg, a été agressé mardi soir par des salariés de l’usine, a indiqué mercredi 5 août le co-gérant de l’usine Marcus Kerriou, et le ministre de l’Economie, Christian Estrosi, a condamné l’agression.
« Une quarantaine de personnes alcoolisées ont agressé verbalement puis physiquement Eric Doesburg », directeur du développement de Molex USA, « lors de sa sortie de l’usine vers 21H30 » mardi, a indiqué à l’AFP M. Kerriou. « M. Doesburg a reçu des coups de poings et de pieds », a-t-il ajouté, précisant que lors de l’agression « M. Doesburg portait une attelle et se déplaçait avec une canne suite à une opération du genou ». Selon M. Kerriou, les blessures ont été constatées par un médecin et « une plainte a été déposée ».
Le ministre de l’Economie et des Finances, Christian Estrosi, a condamné dans un communiqué « ces actes de violence exercés par une minorité qui desservent la cause des salariés et rendent encore plus difficiles les négociations ».
En grève depuis le 7 juillet, les salariés de Molex ont été informés mardi 4 août de l’arrêt des discussions entre la direction et un éventuel repreneur de l’usine de Villemur-sur-Tarn, près de Toulouse, qui doit fermer fin novembre.
M. Estrosi, qui devait rencontrer mercredi à 14H00 Eric Doesburg, a précisé qu’il « le recevra dans quelques jours » et qu’il allait « s’entretenir téléphoniquement dans la journée avec le président du Groupe Molex, Martin Slark ».
http://www.e24.fr/entreprises/industrie/article119669.ece/Molex-un-representant-americain-de-l-usine-agresse.html
Pas vu « Idiocratie », mais vais me renseigner rapidement, merci.
@ Antoine : la religion, oui. C’est un truisme que de dire que l’occident est amputé de sa dimension spirituelle, parce que le christianisme a été la religion de la sortie des religions, et qu’il n’a malheureusement été remplacé que par un scientisme qui, pour rationnel et efficace qu’il soit, ne suffit pas à satisfaire la part métaphysique des besoins du genre humain.
Les radicalisations religieuses et identitaires, partout dans le monde, en occident comme ailleurs, ne sont pas étrangères à ce manque. Et ces radicalisations n’en sont que plus virulentes à mesure que le système consumériste, qui est par définition matérialiste, montre à la fois ses limites, sa connerie systémique, et la trahsion de ses propres principes de départ. En effet, comment comparer encore les thèses de Weber ou de Smith avec les pratiques des grands instituts de crédit occidentaux ? Comment justifier les stratégies ignobles des grands groupes pharmaceutiques, agroalimentaires ou culturels, par les principes des libéraux classiques ? Comment nier que l’analyse marxiste et ses avatars deleuzien demeurent d’une grande pertinence pour expliquer le fonctionnement du capitalisme ?
Alors, une solution religieuse ? Les deux cent dernières années, en occident, se sont construites précisément contre la religion. Nous savions trop à quelles horreurs elle pouvait amener (ce qui ne nous empêche d’ailleurs pas de donner des leçons à d’autres parties du globe qui n’ont pas ou pas encore renversé la métaphysique par la physique pure). Comment pourrions-nous être sûrs qu’une religion ne serait pas à nouveau le moyen d’asservir et de tuer ? Comment pourrions-nous à nouveau croire en une Vérité Révélée, puisque nous avons appris, entretemps, qu’elle même n’est que relative ? Et puis surtout, la religion peut-elle s’émanciper elle-même du consumérisme, sans sombrer ipso facto dans l’intégrisme et la violence ?
@ U.H.M
………….. »l’analyse marxiste et ses avatars deleuzien »……………
notamment lire en premier « L’anti-oedipe » , sous-titré « capitalisme et schizophrénie »
@ Paul et aux informaticiens de ce blog
Paul Jorion explique la montée en puissance de « l’industrie financière » par celle de l’informatique, qui a effectivement eu bien d’autres effets pervers.
Membre pendant quinze ans d’un club d’informaticiens utilisateurs de moyens systèmes IBM (36, 38 et AS/400) pour grosses PME ou filiales de grands groupes, je peux témoigner que le développement des ordinateurs a plutôt bien réussi aux entreprises, malgré certains excès comme la gestion de production en flux tendu qui a fragilisé de nombreuses filières industrielles (cf. l’automobile, dont les soucis ne remontent pas au 15 septembre 2008) en transférant leurs stocks sur les autoroutes.
La fameuse loi de Moore, en rendant obsolète tout nouvel ordinateur après dix-huit mois, a compliqué l’utilisation des supports numériques, au point qu’un musée grenoblois, Aconit, se porte régulièrement acquéreur d’un exemplaire de chaque machine depuis cinquante ans.
L’écriture des programmes s’est faite par empilage successif, faute de temps pour réécrire, puis faute de personnel simplement capable de lire les anciens langages. A l’époque du canular de l’an 2000, on a vu des SSII recruter dans les maisons de retraite.
Les programmes bancaires ne font pas exception à la règle et ressemblent souvent à une Tour de Babel.
Mais l’effet pervers auquel je suis le plus sensible est celui de la fin de la vie privée. Au « sillage bancaire » laissé par nos divers moyens de paiement s’est ajouté celui de nos téléphones mobiles, GPS et bientôt puces RFID et nanocomposants. La vie privée n’aura été qu’une parenthèse de quelques décennies entre la vie de village où chacun se connaissait et la vie numérique.
J’ai un témoignage de première main. Il y a une quinzaine d’années j’ai créé une entreprise pour informatiser les médecins, dernière profession libérale à l’époque à tenir encore des fiches cartonnées. Elle a été rachetée par une grosse société spécialisée dans la vente d’informations aux laboratoires pharmaceutiques, jusqu’alors obtenues par une armée de visiteurs médicaux. Car il est maintenant beaucoup plus simple de « siphonner » de nuit les disques durs des médecins pour récupérer les ordonnances émises dans la journée, en les « anonymisant » bien sûr …Et les médecins se laissent faire, en échange d’un nouvel écran plat. Quant aux visiteurs médicaux, leur disparition est planifiée. Croyez-vous encore au secret médical ?
@ GD
Le retour des théories malthusaniennes dans toute sa splendeur. Elles sont dangereuses, prenez garde.
Piste de réflexion : Sachant que 20% de planète consomme 86% des ressources.
Le problème ne viendrait-il pas du mode de vie de ces 20% d’humains ?
Au passage les démographes nous prévoie plutôt un pic de population vers 10-12 milliards puis une décroissance derrière.
L’indice de fécondité est corrélé à l’éducation des femmes.
Et si on s’occupait plutôt de permettre à l’Afrique de se développer (hôpitaux, éducation, infrastructure) ?
@ BA
Les financiers s’en foutent de l’épargne des con-tribuables.
Ils savent que la consommation va chuter et compromettre leurs dividendes.
Donc…
Ils se sont arrangés avec les politiques pour se passer de la décision du consommateur. C’est l’État qui va dépenser pour le bénéfice des financiers et c’est l’État qui refilera la facture, de force, au con-tribuable (taxes, impôts, etc.) et leurs enfants.
La finance et la politique sont les deux faces d’une même mafia.
Il est midi, il fait jour. Ca n’étonne plus personne.
nous sommes des matricules…
tous au Jeu de paume, et prêtons serment !
@ U.H.M
« Comment pourrions-nous être sûrs qu’une religion ne serait pas à nouveau le moyen d’asservir et de tuer ? Comment pourrions-nous à nouveau croire en une Vérité Révélée, puisque nous avons appris, entretemps, qu’elle même n’est que relative ? Et puis surtout, la religion peut-elle s’émanciper elle-même du consumérisme, sans sombrer ipso facto dans l’intégrisme et la violence ? »
Difficile d’apporter des réponses à toutes ces questions fondamentales. Et, malheureusement, tenter d’y répondre me ferait tomber dans un certain manichéisme, au risque de laisser croire que je prêche pour ma paroisse 🙂
Entièrement d’accord avec Crystal et sa défiance envers l’analyse malthusianiste. La question est, plutôt que de contrôler la natalité (ce que je conçois difficilement sans recourir à des méthodes totalitaires), de mieux gérer la consommation des uns et des autres.
Il ne s’agit pas une fois de plus d’incriminer l’occident, auquel on aura du mal à faire renoncer à son confort tous azimuts, mais à rendre cette opulence moins destructrice pour le reste du globe, à commencer par les populations et l’environnement.
Quand on lit que quelques km2 de panneaux solaires dans le Sahara pourraient chauffer la planète pendant un an, on se prend à rêver de la fin de la domination des industries énergétiques. C’est un exemple, mais qui montre à quel point le progrès technique et humain est aujourd’hui l’otage des logiques rentabilistes, court-termistes, de ces industries.
Quand on lit que certains médicaments tardent à être mis sur le marché, parce que les industries pharmaceutiques tentent d’en optimiser la rentabilité non pas en résorbant leurs effets secondaires, mais en prenant le temps de développer d’autres médicaments pour traiter lesdits effets secondaires, on sait quoi penser de la vocation de ces industries.
Alors certains semblent avoir découvert tout récemment que le Marché ne pouvait pas être laissé à lui-même en matière financière, et que l’auto-régulation était un leurre ? Mais sachez qu’il en va de même pour chaque grand pan de l’économie. Une régulation est indispensable, pour faire en sorte que les intérêts des fictions juridiques que sont les entreprises, ne viennent pas contredire plus ou moins violemment les intérêts des groupes humains.
Quand le pilote devient myope, on en change, sous peine de s’écraser.
@ ApoK-lype : « L’Anti-oedipe », bien entendu !
La nuit du 4 aout. Oui, il nous en faudra une. Sans oublier que son seul véritable objet fut de mettre fin à la « grande peur ». Car c’est la peur de tout perdre qui a motivé nos beaux messieurs il y a 220 ans. Pour une nouvelle nuit du 4 aout, je crains que nous ne puissions pas faire l’économie une nouvelle grande peur. Mondiale cette fois.
@ Antoine : notez que je ne suis pas un anti-clérical enragé. De façon très classique, voire bourgeoise, je pense que la religion est d’une dimension privée, et que son intrusion dans la res publica doit être aussi minimale que possible. Mais à un niveau plus large, la religion pourrait-elle être une voie renouvelée pour l’humanité désormais globalisée ?
Je n’en sais rien. Je souligne uniquement qu’on connaît très bien les conséquences de l’hypertrophie religieuse, et que plusieurs siècles n’ont pas changé cet état de fait. J’essaie de me garder moi aussi du manichéisme, ce pourquoi je ne condamne pas d’entrée de jeu les prospections religieuses. Mais je doute que l’humanité soit déjà assez mature pour se passer des garde-fous cartésiens, pour l’heure.
@ loup des mers
J’aimerais vous suivre, partager votre raisonnement boire même un verre avec vous au café du coin, vous présentez bien la chose, mais voila il y a plusieurs points ou je m’interroge quand même c’est sur votre présentation des sociétés pour mieux gagner encore de l’efficacité en vitesse et en précision.
Oui c’est vrai que la vitesse apporte un avantage compétitif, la vitesse de transmission des données, des informations, vraies ou fausses, dérangeantes ou moins dérangeantes, bonnes ou mensongères, mais fondamentalement je m’interroge au sujet de cette tendance moderne et qui consisterait à vouloir souvent aller plus vite pour s’en sortir,
se sauver, franchir l’autre rive et quand même bien on se ramasserait de plus en plus la figure à vouloir faire tous comme tout le monde.
Comprenez moi le lièvre qui veut souvent aller vite finit tôt ou tard par se prendre un mur, l’évitement n’est plus alors possible et c’est alors qui l’est déjà trop tard pour braquer et c’est la grande embardée générale.
Au plaisir de vous répondre si je juge nécessaire à le faire partager mais là je dois sortir quelques heures, à plus tard …
@ U.H.M
Quand la Kabbale rencontre la physique quantique à Sans Francisco
http://www.kabbalah.info/fr/kabbale-video-clips/physique-kabbale
@ U.H.M
pour avoir travaillé avec Felix GUATTARI , lors de la rédaction du chapitre RHIZOME ,
(dans Mille-Plateaux ,DELEUZE-GUATTARI, 1980),
je peux vous dire que nous avions à l’esprit les « solutions concrètes possibles » , afin d’essayer de tourner la page de ce
monde largement prévisible sauf à en définir une chronologie précise.
l’humanité deviendra « mature » si elle s’en donne les moyens.
il nous reste à réaliser cette utopie.
il a du boulot , j’en conviens
@ Anatine Shan 5 août 2009 à 13:42
Propos féconds,à mon avis. Pouvez-vous approfondir?
Ne croyez vous pas que vous chargez votre entreprise jusqu’à la rendre non viable?
Il faudrait que les objectifs, généreux et réalistes, que vous lui assignez ne soient pas un handicap,
ce qu’ils sont actuellement.
@Paul
il existe des systèmes alternatifs crédibles, la finance islamique en est un serieux. La répartition des responsabilités est dans ce système particulièrement clair. C’est une philosophie qui refuse que le temps soit argent, sans pour autant interdire le profit ou refuser les risques liés à toute entreprise humaine, qui impose de considérer le financier non plus comme un simple prêteur mais comme un partenaire avec qui l’entrepreneur partagera PERTES et PROFITS, qui interdit la vente d’une dette et impose à toute transaction la garantie d’un sous-jacent… On retrouve là l’ensemble des valeurs « morales » que nous défendons tous même si le coté « islamique » est généralement connoté négativement. C’est une piste sérieuse à envisager. Inutile de vous préciser que des produits comme les CDO ou autres ABS n’ont jamais pu passé la grille de sélection « islamique » au grand bonheur des banques et assureurs (Takaful) qui l’ont prises comme modèle.
On en reparlera surement,
Chris.
@ François Leclerc. Concernant le pétrole.
« Il y a nécessairement des incertitudes pour identifier ces seuils: les réserves estimées résultent du déclaratif des pays où se trouvent les gisements ! Les experts essayent de corriger leurs données. Les chiffres sont au final politiques; mêmes ceux de l’AIE. »
Au risque de vous froisser, vous défoncez des portes de saloon ouvertes 🙂
« le moment où la production tous sites d’extraction confondus va commencer à décroître, »
Ce moment est passé selon toute vraisemblance. La production en 2008 stagnait depuis 3 ans alors l’ajustement de la demande s’est fait par les prix…et par conséquent la demande. Des régions entière en Inde se sont vues privées de pétrole à titre d’exemple.
« et celle du coût du baril, qui augmente au fur et à mesure que la demande progresse (c’est bien sur le cas) à production constante »
La demande ne progresse pas, toute manipulation des prix du pétroles égales par ailleurs, la contraction actuelle des prix est due à un effondrement de la demande, la Chine deux ans en arrière, les USA 10 ans en arrière pour 2009 (env = 1999). (ce qui nous permet de ralativiser les calculs de PIB)
Cela dit feues l’offre et la demande, très bientôt le « prix » du pétrole ne sera plus gouverné que par les armes, cela a d’ailleurs déja bien commencé.
Tout complexe militaro industriel …, les américains n’ont pas été en Irak pour faire du chameau, la guerre en Irak coïncide a deux années près ce qui semble être un pic de production, je soupçonne les américains d’être extrêmement bien renseigé quand à la capacité de la planète et de l’homme à fournir du pétrole.
Le problème du pétrole n’est pas fondamentalement le « Peak oil », le problème arrivera quand Jean et Jacques devront tuer Pierre pour pouvoir s’approvisionner, oui ils le tueront le pétrole est indispensable à leurs mode de vie. Puis plus tard, Jean et Jacques se battront entre eux…
http://www.youtube.com/watch?v=F4xs5FDHu2E
@ Vincent Porel
D’accord, le peak oil est une façon d’autant plus sommaire d’aborder le problème qu’en réalité on l’attend toujours …comme Godot ! Il ne vient jamais, mais peut-être est-il déjà là.
D’autant que les spéculations financières ont évidemment plus d’impact sur les prix que les fluctuations de l’offre et de la demande de pétrole. Et il y aurait beaucoup à dire sur la manière dont l’offre est gérée, elle aussi.
Pas d’accord toutefois à propos de la demande. La croissance des pays que Goldman Sachs, bien informé, n’appelle plus « émergents », va continuer à la faire croite. Crise économique ou pas.
Au final, je crains que les batailles à venir pour le partage de l’eau seront plus redoutables que celles pour le pétrole. Car encore plus vitales.
PIB des Etats-Unis au 3 août 2009 : 14 089,7 milliards de dollars.
Source : F.6 Distribution of Gross Domestic Product.
http://www.federalreserve.gov/releases/z1/Current/z1r-3.pdf
Déficit public des Etats-Unis : 1 800 milliards de dollars, soit 12,77 % du PIB.
« Le déficit cumulé ne cesse de franchir des records depuis le mois de février. Selon les projections du Bureau du budget du Congrès, il devrait dépasser la somme pharaonique de 1.800 milliards de dollars à la fin de l’exercice, le 30 septembre 2009. »
http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/le-deficit-budgetaire-americain-depasse-les-1-000-milliards-de-dollars_190317.html?xtor=RSS-115
Dette publique des Etats-Unis au 3 août 2009 : 11 648 548 144 569 dollars, soit 82,67 % du PIB.
http://www.treasurydirect.gov/NP/BPDLogin?application=np
Dette totale (publique + privée) des Etats-Unis :
Domestic nonfinancial sectors : 33 931,9 milliards de dollars.
Domestic financial sectors : 17 021 milliards de dollars.
Foreign : 1 907 milliards de dollars.
Dette totale (publique + privée) des Etats-Unis : 52 859,9 milliards de dollars, soit 375,16 % du PIB.
Source : D.3 Debt Outstanding By Sector.
http://www.federalreserve.gov/releases/z1/Current/z1.pdf
@ Francois Leclerc
l’eau ,l’énergie,les terres cultivables ,les matières premières sont un sujet potentiel de conflit (passé,présent,à venir).
il n’y a qu’une concertation globale sur leur partage nécessaire à l’échelle de la planète qui peut arriver à résoudre le problème.
en guise de « nuit de 4 Aout » , demandons l’abolition de la propriété du sous-sol,une mise en commun de l’accès à l’eau douce,
et une juste répartition des terres cultivables………..
je rêve (d’un monde où l’on a pas peur d’aborder les conflits ,avant qu’ils ne dégénèrent en « batailles », seule façon d’y trouver une solution)…………
lire bien-sùr :
je rêve (d’un monde où l’on a pas peur d’aborder les conflits quand nombreux les dénoncent , seule façon d’y trouver une
solution avant qu’ils ne dégénèrent en “batailles”)…………
désolé…..
Il faudrait déjà rendre la livraison des ETF obligatoires afin de diminuer la spéculation sur ces matières premières.
Commençons par interdire aux banksters de jouer avec les besoins fondamentaux de la population, on évitera pas mal de dégats et de gaspillages.
Et pour le reste, si j’en crois les posts, il faut s’en remettre à dieu et à la kabbale?
On va franchement rigoler dans les années à venir…
Bienvenue dans ce monde Théodore, où les gens de bonne volonté préfèrent miser sur leur vie future plutôt que sur l’avenir de ceux à venir!
La kabbale ne transmet elle pas comme message que la vie est un jeu: la partie commence à notre premier cri, et elle s’achève à notre dernier souffle? En vous lisant, on se demande qui a encore envie de jouer…
@Crystal
Je me suis mal exprimé, je pense. Des études ont été faites et elles disent que pour que 6 milliards d’habitants vivent sur la planète Terre sans piller ses ressources, il faudrait que ces 6 milliards de personnes aient le niveau de vie d’un indien moyen.
Ce qui bien sur inclue que nous, occidentaux, réduisont considérablement notre train de vie. Mais les Indiens ne pourront pas augmenter le leur ! Ou sinon ce sera au détriment de la planète.
Je suis parfaitement conscient que l’Occident est responsable à 100 % de la crise systémique dans laquelle nous sommes. Les USA et l’Europe ont exploité et exploitent toujours les pays « pauvres ». Si on a des produits manufacturés peu chers, c’est grâce à certains chinois qui travaillent 12 h par jour et 7 jours sur 7. Ce qui montre , une fois de plus, la contradiction du système capitaliste.
Avez-vous lu la suite de mon message ?
Où je dis qu’on doit supprimer le superficiel et vivre pour être heureux et non plus pour posséder.
Nous ne sommes plus au XVIII ou XIX ème siècle où la croissance démographique était signe de prospérité.
Nous nous sommes aperçus des limites de la planète.
On a un choix à faire…
Je vous suis quand vous dîtes que la fécondité est due à l’éducation des femmes. J’ai bien mis dans mon poste : « sans y être contraint ». C’est à dire qu’on est éduqué, informé et qu’on agit par notre « raison ». Je ne comprends pas ce que vous me reprochez…
Cette question démographique est importante pour la survie de notre écosystème. (L’Homme est un animal, particulier, qui a un pouvoir immense, mais c’est un animal parmi d’autres.) Bien sûr, elle est secondaire en ce moment car la démographie affecte le long terme et il y a bien plus urgent à faire aujourd’hui.
Je sors du sujet, mais dénigrer les autres animaux, c’est dénigrer le vivant et donc l’Homme.
«On peut juger de la grandeur d’une nation par la façon dont les animaux y sont traités.» Gandhi
@ Daniel
je rejoins ‘Loup des mers’. Si l’on veut repondre aux questions :
L’augmentation globale de la population
L’augmentation moyenne de la consommation de ressource par habitant
Le gaspillage et l’inefficacité des processus de recyclage
autrement qu’en assurant
Un maitrise la croissance de la population -> en la réduisant…
Rationaliser nos modes de consommation -> en concentrant encore plus le controle de ressources …
Gérer efficacement les ressources naturelles, dans leur exploitation et leur distribution -> en les controlant par la
force….
Il y a à mon sens, une seule solution. Imaginer un nouveau modelé economique en l’imaginant non pas comme la
transformation de celui en place, mais comme un « être » nouveau qui devra entrer en competition dans l’ecosysteme
existant et devenir dominant… De mon point de vue, cela pourrait etre un nouveau type d’entreprise…
Quand on ouvre les yeux, on decouvre que competition et collaboration ne s’opposent pas mais forment un
système qui definit comment il se developpe et se transforme.
Dans cette logique, Il faudrait que la collaboration devienne une exigence economique, autrement dit, que le modèle
économique (structurellement) donne un avantage compétitif à la collaboration (commercialement, techniquement,
fiscalement, etc.).
(pour vous raccrocher au present, pensez à Open Innovation, entreprise 2.0, developpemetn durable, etc.)
Que serait un systeme ou la collaboration structurerait la competition vs un marché organisé par la pure competition
(et un regulateur impuissant ou corrompu…).
Quelques idées.
Une pure logique de compétition accroît artificiellement la complexité de l’offre, A l’opposé, la collaboration,
devenue un facteur de compétitivité, favorise l’adoption de la norme du standard le plus simple.
Le marché purement competitif a une capacité de réponse limitée aux nouveaux besoins. Collaborer accroit
l’innovation et multiplie les niches de marché.
Dans un contexte de competition, l’entreprise crée des besoins pour développer ce qu’il sait déjà faire, La
collaboration permet à l’entreprise de valoriser ce qu’elle sait déjà faire et favorise ainsi la croissance des PMEs.
Le marché ne permet pas de fixer les prix indépendamment des coûts, Les prix sont fixés pour optimiser la
collaboration !
Le marché consomme 5 plus de ressources que nécessaire, La collaboration favorise la réutilisation et favorise la
spécialisation.
Le marché réduit la compétition (réelle), La collaboration accroit l’efficacité de la compétition.
La compétition sépare le social et l’économique, la collaboration accroît le niveau d’organisation de la société
(intégration de l’offre et de la demande).
Un marché purement compétitif favorise de développement de grandes entreprises, Une competition pour collaborer
favorise le développement territorial. La taille critique de l’entreprise devient celle d’une PME.
La competition produit plus de richesses mais moins de variété, dans un contexte ou la collaboration domine, il y a
plus de variété et plus de richesse au global (multiplication des niches, individualisation).
La compétition enrichit le plus fort, la collaboration enrichit chaque acteur.
Dans un contexte de compétition, la croissance est basé sur un facteur de croissance linéaire, dans un contexte de
collaboration elle a une croissance exponentielle (mise en réseau de la valeur) .
Dans un conexte ou La competition domine, il est nécessaire de réguler pour éviter les pénuries, dans un contexte
de collaboration i lest nécessaire de réguler la croissance (nouveau rôle du régulateur).
L’objectif de la regulation est de créer de l’activité, dans un contexte de collaboration elle régule pour créer de
l’emploi (abondance d’activités).
La stratégie dominante, Maintien des équilibres devient Transformation des équilibres (valorisation économique du
changement).
D’une croissance ‘par silo’, vers une croissance « en réseau ».
Ce n’est pas une vue de l’esprit mais quelque chose de tres concret… concretement cela prendrait la forme de
réseaux de PMEs, tres ancrées au developpement territorial, traitant UNIQUEMENT avec des PMEs et le client qui
en FERAIT partie du modele…
Une derniere choise… Si quelques entreprises se developpaient sur un tel modele, par contagion, etant plus
competitives, elles seraient imitées…. et le marché se transformerait.. Mais il est vrai que cela demande
initialement des moyens et il est HORS de question d’aller les chercher chez les banquiers !
Je reviens à cette info, qui me chiffonne franchement (en dehors de l’aspect « on ne prête qu’aux riches ») :
http://www.lemonde.fr/la-crise-financiere/article/2009/08/04/l-islande-face-a-un-scandale-bancaire-de-plusieurs-milliards-d-euros_1225749_1101386.html
Quelqu’un peut-il me contredire quand je fais le raisonnement suivant :
– ces initiés se sont dépêchés de se faire prêter de grosses sommes (on peut le dire !) avant ce qui semblait un risque de faillite véritable de la banque
– or quand une banque fait faillite, elle cesse de pouvoir alimenter ses créditeurs et ses débiteurs (en gros, les « riches » qui ont de l’argent en dépot dans cette banque, et les « pauvres » qui ont contracté un crédit auprès d’elle)
– en cas de cessation de paiement, tous les comptes tenus à la banque sont remis à zéro : du coup les « riches » perdent leurs dépôts (enfin quand on dit « riches », ça peut être juste le salaire d’ouvrier du mois dernier), et les « pauvres » s’enrichissent du jour au lendemain avec la disparition de leur crédit (plus de traites à rembourser = la maison gratuite !)
– ces chers actionnaires, connaissant ce mécanisme et anticipant la faillite, se sont donc auparavant mis en situation de « pauvre » devant rembourser de l’argent à la banque, avec l’espoir de ne jamais avoir à le faire
– hélas pour eux, la banque a été nationalisée/sauvée… mais pour combien de temps ?
– encore un bel exemple de spéculation, écoeurant non ?
Alors je suis cynique ou candide ?
rassurez-moi, j’ai fait une erreur de raisonnement, hein ?
@ Zorro-eco
Erreur de raisonnement ? Non : Etats-Unis : De bien curieux remboursements.
Paul Jorion : Les soubresauts du moribond se poursuivront quelques temps encore
Combien de temps ? Combien de temps ?
J’imagine que personne ne peut répondre à cette question, mais … quand même, je voudrais savoir !
J’ai moi aussi l’impression d’être dans l’œil du cyclone
Combien de temps reste-t-il pour nous préparer ?
Car nous devons nous préparer à amortir le choc pour nous, ceux qu’on aime et pour notre famille.
@Ceux qui misent trop sur la Chine.
Elle se retrouve dans une position peut être pire que l’Amérique des années 30 avec son hyper capacité de production.
Toute la monnaie « distribuée » part en bourse, dans l’immobilier ou dans des « bridge to nowhere ». http://www.creditwritedowns.com/2009/08/stephen-roach-sees-a-w-shaped-recovery-for-china.html (et je trouve Mr Roach optimiste)
Viennent se greffer une démographie sans commune mesure (ss parler de la pyramide des âges à laquelle la politique de l’enfant unique ne fait ressembler à aucune autre), l’eau, la nourriture et le pétrole … et cette société de consommation auquel tant de chinois aspirent (on le leurs à promis) et n’auront jamais accès car il n’y aura pas de travail, ils l’ont vu ils y ont pris goût ça va faire mal.
Je peux me tromper, le parti a peut être des ressources que j’ignore mais « conventionnellement », je ne vois pas.
Combien de temps les populations vont elles accepter cette imposture?Les rumeurs d’un état quasi insurrectionel aux USA sont elles vérifiées?Les banquiers sont ils les véritables managers planétaires?Autant de questions auxquelles les politiques ne voudront jamais apporter un début de réponses.
Lorsque l’état français a racheté 17% des actions BNP Paribas, il s’agissait de parts ne donnant aucun pouvoir décisionnaire. Il n’a , juridiquement, aucun levier de commande sur la conduite de cette banque. C’est donc une irresponsabilité organisée. La France, tout comme les états des pays occidentaux, a choisi d’avoir le moins d’influence possible sur la conduite du monde de la finance.
Nous assistons donc à une appropriation frénétique par les cadres du système financier des derniers gisements de richesses avant la chute. Eux-même doivent bien avoir conscience que cela ne va pas durer – tout comme la classe politique qui laisse faire, et mieux, orchestre ce pillage. La question à poser serait de savoir pourquoi.
Hégélien, Paul? Je suis passablement surpris. Pas par le diagnostic, mais par la conclusion. La « Raison » (avec un « r » majuscule) dans l’Histoire? Je ne suis pas si optimiste que vous: le progrès vers la « Raison » n’est pas linéaire, il est marqué par des cataclysmes la plupart du temps. L’histoire du XXème siècle nous en a donné de nombreux exemples, et les décisions les plus funestes n’ont pas été prises par des banquiers. Au-delà de Wall Street, il y a le Département d’Etat et le Pentagone, et en deçà de la Chine confucianiste, il y a le PCC. De nombreuses variantes sont possibles. N’est-ce pas la guerre qui a finalement « renfloué » l’économie américaine à la fin des années 30? Aujourd’hui, je me sens plus proche de Kierkegaard (Frayeur et Tremblement) que de Hegel.
@ jaycib
Décidément, je ne m’exprime apparemment pas très clairement. Même remarque que pour Jack Evols :
« … n’apparaîtra pas comme ce qu’elle est pourtant : la substitution banale d’un système neuf à un autre cassé, mais comme le triomphe de la Raison : l’évacuation sans gloire d’une classe corrompue, terrassée par ses propres outrances. »
@ Paul
Au temps pour moi! Merci de votre mansuétude.
@jaycib et P.J.
J’ai un avis sur tout aujourd’hui et je vais vous mettre d’accord 🙂
Le 21 ème siècle ne sera pas le siècle de la raison toute puissante comme l’ont été les trois derniers donc ce n’est pas la peine de vous disputer.
Il verra je crois le grand retour de la spiritualité comme l’a formulé Malraux.
A commencer par la croyance que la raison humaine n’est pas une finalité mais un outil comme un autre, et qu’il a ses défauts.
/!\ Je fais un distingo très nette entre religion et croyance. Nul besoin d’adhérer a une quelconque religion pour croire que demain est un autre jour /!\ Ma « religion » est la simple croyance.
Alors en quelques centaines d’années, l’homme en aurait « réglé » des milliards à coup de raison ? c’est une croyance que je ne partage pas.
En ayant en tete le schéma action/réaction expliqué entre autres par naomi klein, cette crise est un outil voulu et pas une conséquence surprise d’un laisser-aller. mon opinion est que ceux qui « maitrisent » et comprennent relativement tout ces mouvements économiques et sociaux en profitent. certains appellent cette direction « le nouvel ordre mondial », d’autres y voient plus une apocalypse, dans le pur style évangélique. Avec du recul, il est tout a fait possible que les théories du complot aient vu juste, que tout soit préparé depuis des centaines d’années pour en arriver au résultat d’aujourd’hui.
Je suis persuadé que toutes ces guerres, toutes ces crises, nous amènent vers un bilan accablant où on nous présentera une solution unique; beaucoup parlent de balayer la corruption pour laisser place à un système plus juste, mais dans quelque système que ce soit, il y aura toujours des gardiens, et je suis certains que les futurs gardiens se sont déjà préparés à occuper leurs postes. Même dans les moments de liesses où ne manqueront pas s’extasier les plus hardis pourfendeurs de la corruption et de l’obscurantisme, citoyens ou Officiels, je prie pour que tout le monde choisisse d’user de discernement pour trier le magnifique et le pernicieux avant de donner le feu vert à un nouvel ordre que rien ne pourra annuler. Où l’on pourrai bien avoir un lendemain de biture sacrément désillusoire !
Qu’Attali retourne sa veste ne me surprend meme pas; ce franc-maçon ou quoi qu’il soit d’autre, ne bosse pas tout seul, et surement pas pour lui seul. Tout a été fait pour que tout soit dévoilé un jour ou l’autre; songez-y… sinon jamais Rockfeller n’aurait avoué quoi que ce soit dans sa biographie, jamais les attentats du 11 septembre n’auraient été aussi bancals, jamais nous n’aurions songé à critiquer ce systeme, jamais nous n’aurions autant de preuve pour demontrer que tout est pourris….
En cela je comprend tres bien toutes les declarations des chefs d’etats à propos du nouvel ordre mondial; sarkozy qui dit qu’on y ira tous ensemble et que personne ne s’y opposera, voulait surtout dire que personne ne songera à s’y opposer, pas meme ceux qui entendent dénoncer « l’élite » en haut de la fameuse pyramide. Quant à Bush père qui déclarait le plus simplement du monde « when we are succesful, and we will be… » son assurance est tout à fait justifiée. Tout le monde le voudra, ce « nouvel ordre mondial ».
Il est peut-etre temps d’arreter de parler de cette crise et de la corruption ambiante, ce qui est important c’est ce à quoi elle va servir de pretexte.
Tiens, il y a un feuilleton US qui a marqué des générations qui me revient en tête: Dallas
Dans le rôle du méchant ; JR (Bush) alias les républicains qui annonçaient la couleur et qui faisaient leur merde …
Dans le rôle du gentil, Bobby (Obama) les gentils démocrates qui font les pires crasses mais en douce…
Deux frères, choux vert et vert choux, juste la méthode change…
Visionnaire comme feuilleton ou alors annonciateur?
Orwell et Huxley ont déjà écrit des trucs semblables il y a plus de 60..70 ans
Ok, la succession apparaîtra comme le triomphe de la raison ! Assez facile à admettre. Après la pluie, le beau temps, après l’excès, la modération. Pourtant je n’y crois pas une seconde. Le système ne va pas s’amender dans le sens espéré, (plus de redistribution et moins d’écarts outranciers), car il n’y a pas de contestation sociale possible.
« Quand aura succédé au système capitaliste ……. terrassé(e) par ses propres outrances. »
en quoi est-ce un triomphe de la Raison que cette évacuation sans gloire ?
car , d’une part il n’est guère triomphant d’évacuer sans gloire .
d’autre part ,la question se pose de savoir qui a intérêt à jouer ce tour de passe-passe ou quel en est l’intérêt ?
qui plus est , autant changer une mécanique défaillante est un acte « banal » ,autant changer de système politico-économique (voir plus à mon avis) risque d’ être particulièrement inattendu.
l’Histoire en témoigne.
il pourrait s’agir d’une diversion…..alors…mais activée par qui ? pour quoi ?