Le pétrin dans lequel se trouve l’Europe (âmes sensibles, s’abstenir).
La commission du Congrès américain sur le rôle de la Federal Reserve de New York dans le sauvetage d’AIG.
Comment votre manuscrit peut-il, simultanément, mesurer l’efficacité des données (I = C/D), garantir la transparence des programmes, reconnaître les limites…
261 réponses à “Le temps qu’il fait, le 29 janvier 2010”
“How dreadful knowledge of the truth can be when there’s no help in the truth.”
– Sophocles
You can fool some of the people all of the time, and all of the people some of the time, but you can not fool all of the people all of the time.
On est dans la Matrice, et chaque jour je me dis que je n’aurais pas du prendre the red pill.. Ignorance is bliss.
paul ne prophètise plus car il a compris qu’il suffisait amplement d’être pessimiste
D’être, il ne suffit jamais.
Il faut faire quelque chose !
Oui ! Mais quoi ?
Comment faire entendre raison à ces gens ?
Nous avons compris que ce modèle est abject. qu’il ne sert qu’une minorité d’intérêts au détriment de la population.
Nous sommes conscients pour la plupart, qu’à tout moment le système peut exploser.
Aujourd’hui je suis persuadée (et ce n’est pas ce que je souhaite !) qu’un petit évènement, totalement anodin dans un autre contexte, peut enclencher une panique générale.
Nous vivons avec une épée de Damoclès au dessus de la tête !
Une simple phrase, un mot mal interprété, un léger bug informatique, enfin un rien et tout le monde se retrouve à poil !
C’est à dire sans monnaie, sans rien, l’argent ne vaut plus rien nulle part !
Comment leur faire prendre les bonnes décisions ?
Aujourd’hui les états devraient faire un « hold up » sur la finance.
Soit en répudiant les dettes.
Soit en répudiant totalement le système en créant de toutes pièces d’autres monnaies et en réinventant autre chose sur la base de ce qu’on sait qu’il ne faut pas faire.
Vous écrivez: « Les états devraient faire un « hold up » sur la finance ». C’est ce que Talleyrand a proposé et qui a été fait par l’assemblée révolutionnaire vis à vis de l’église catholique française en vendant les actifs des congrégations pour financer la dette publique….. Rien de nouveau sous le soleil. Sauf que le question actuelle est « qui spolier ? » Un hold-up sur la finance c’est un hold up sur les déposants, les épargnants ….. Donc impossible.
Vous continuez: « Soit en répudiant totalement le système en créant de toutes pièces d’autres monnaies et en réinventant autre chose sur la base de ce qu’on sait qu’il ne faut pas faire »
C’est ce qui est en train de se « coaguler » et vers lequel on s’achemine à petit pas parce qu’ en définitive c’est la masse totale planétaire des possédants qui sera ponctionnée au profit de ceux qui ne possèdent que la vie pour seule richesse.
Comment ?
De 2 manières:
a) retour à une monnaie mondiale unique: l’or ! Chaque état faisant son affaire de ses déficits futurs, mais tout le monde remettant les compteurs à zéro (en réalité le kg à plus de 500.000 euros)
b) en imposant des règles comptables réalistes avec abandon des IFRS. La nouvelle régulation comptable se met en place en France, sauf que son responsable est une fois de plus un énarque, issu du sérail politico-trésor/affaires sans expérience du terrain de base. C’est cela lle lourd handicap français: encore et toujours des énarques vivant dans des bulles….
Ce système va convenir parfaitement aux chinois. Un étatisme totalitaire avec encadrement idéologique du capitalisme et retour à l’étalon or.
Attendez et vous verrez comment les chinois imposeront « en douceur » et dans la durée leur conception économique: une économie globalisée au profit d’une caste internationale d’entrepreneurs et de politiques, avec la portion congrue aux masses.
Les chinois préparent « un nivellement de masse » à l’échelle planétaire.
» Comment faire entendre raison à ces gens ? »
Comment faire entendre raison à des gens qui retirent continuellement pouvoir et orgueil du tout Marché sur terre.
Parce que les marchands de liberté et de poissons pourris veulent continuellement être les grands de la terre ?!
@ Albin
« Les chinois préparent « un nivellement de masse » à l’échelle planétaire »
Impossible, je n’y crois pas une seconde, pour la seule raison, et je ne fais pas de l’angélisme, que la masse dans les pays occidentaux possède un niveau d’éducation jamais connu auparavant.
Quand le contact avec la réalité se fera, quand les pièces du puzzle s’assembleront, la capacité des masses à soutenir des réponses créatrices devrait, je l’espère, nous surprendre.
Je côtoie quotidiennement la masse: je rencontre beaucoup d’artisans, d’ouvriers, de techniciens, de petits entrepreneurs, des manœuvres. Je suis étonné de leur clairvoyance, mais pourquoi en serait-il autrement, ils attendent, ils ne sont pas dupes.
Et si demain on se réveillait dans un monde sans argent ?
Si plus personne n’en a, ça me va… Si quelques uns en garde, alors là, va falloir s’expliquer sérieusement.
@Albin: « Les chinois préparent « un nivellement de masse » à l’échelle planétaire. » : contrairement aux Américains qui n’ont jamais visé que l’élévation des masses à l’échelle planétaire. Rigolo…
Vincent Wallon,
Sans argent?
Et vous remplacer cela par quoi, par des coquillages comme je faisais à la côte pour échanger contre des fleurs en papier quand j’étais jeune?
L’argent n’est qu’un outils de référence nécessitant une confiance entre fournisseurs et consommateurs.
Le troc ne fait qu’illusion sur l’argent pour régler les problèmes.
Mais l’argent, sur une dune dans le désert, cela ne vous servira que de coussin pour reposer votre tête quand vous avez des intentions de vous reposer.
Bonjour,
Bouger, faire quelque chose, OK, d’accord mais quoi ???
En parler autour de nous, oui mais la plupart des gens ne veulent pas entendre et surtout pas les mauvaises nouvelles.
Ensuite, il y a l’inertie de la société, le rouleau compresseur doublé de la force de frappe de la caste dirigeante qui mettra tout son poids pour que rien ne change.
Changer les choses et les mentalités prendra énormément de temps et ce d’autant plus que l’œuvre de crétinisation à grande échelle ne connait pas la crise et continue son expansion.
Malheureusement et apparemment, nous manquons de ce temps si précieux et la majorité ne se réveillera qu’une fois que le mur ne pourra plus être évité.
Peut-être mais au moins nous pourrons nous dire que nous aurons tout essayé et ça c’est déjà beaucoup .
A l’écoute de votre déclaration hebdo et à la lecture du rapport de Natixis cité dans les commentaires du dernier papier de François un constat s’impose :
Les décisions prises pour « répondre » à la crise déroulent leurs logiques et conséquences implacablement.
Devons-nous en être surpris ? Il ne pouvait en être autrement.
Vous constatez votre rôle de débroussailleur/désenfumeur néanmoins spectateur.
Face à votre remarquable travail (à vous et à François), il y’a de quoi être énervé tant les résultats sur le cours de choses est inexistant.
Là encore, rien d’anormal puisque les décisions ne vous appartiennent pas.
On touche ici à la limite de la casquette de « l’anthropologue de la crise ».
Pour ma part, je suis encore plus pessimiste que vous car je n’attends de sursaut de la « population » que lorsqu’il sera déjà trop tard.
Hier j’ai vu un documentaire des Pinçon-Charlot de 2007 sur les Ardennes françaises, dans un resto du coeur, une femme expliquait que son mari avait perdu son emploi d’intérimaire chez Citroën, il n’avait pas droit au chômage, leur famille (2 adultes, 3 enfants) vivaient avec 432 euros/mois.
Elle décrivait les bons alimentaires de la mairie, la distribution hebdo des restos, l’aide de la famille.
C’est ce qui nous attends à moyen-terme…tous, enfin la majorité d’entre nous.
Le rapport de Natixis ne dit pas autre chose.
Bien sûr cela prendra du temps…(suffisement pour que les Etats instaurent des politiques sécuritaires capable de contenir les formes de révoltes que ces conditions sociales ne manqueront pas d’entraîner ?)
Qu’allons nous faire de ce temps nous interrogez-vous ?
Une question essentielle, à laquelle nous tardons à répondre…
tic-tac, tic-tac, tic-tac…
« Elle décrivait les bons alimentaires de la mairie, la distribution hebdo des restos, l’aide de la famille.
C’est ce qui nous attends à moyen-terme…tous, enfin la majorité d’entre nous.
Le rapport de Natixis ne dit pas autre chose.
Bien sûr cela prendra du temps…(suffisement pour que les Etats instaurent des politiques sécuritaires capable de contenir les formes de révoltes que ces conditions sociales ne manqueront pas d’entraîner ?)
Qu’allons nous faire de ce temps nous interrogez-vous ?
Une question essentielle, à laquelle nous tardons à répondre…
tic-tac, tic-tac, tic-tac… »
Le marxisme nous enseigne que lorsque les classes exploiteuses secondaires (qui furent invitées à partager le butin et qui s’en retrouvent expulsées) il est nécessaire de produire les outils conceptuels pour mettre cela en lumière.
Sans état d’âmes, la génération de mes parent pilla le Tiers Monde et obtint assez de miette pour vivre en consommant l’équivalent de plusieurs mois de PIB mondial : en consommant ce que produisaient plusieurs individus moyen.
En franchissant ce seuil du PIB mondial moyen, les prétendus exploités étaient devenus des exploiteurs.
Les resto du coeur, la rue, l’assistanat sarkozyste à fonction d’humiliation [RSA plus la belle prime de 152,45 euros (merci Père Noel capitaliste !) que certains viennent de toucher], sont le Talon de Fer pour écraser cette classe formoise qui avait abandonné à leur sort nos cousins de Chine, d’Afrique, de Terre du Sud.
Il n’y aura de projet salvateur qu’anticapitaliste.
Mais à la condition de comprendre les leçons de Parvus-Trotsky et de commencer par se battre pour la fin véritable du colonialisme.
Tant que Michael Agbor et ses camarades de Kienké au Cameroun se battront seuls pour augmenter de quelques euros le salaire que leur verse l’esclavagiste Vincent « Crassus » Bolloré, lui et ses amis de métropoles pourront rire de vos efforts et de vos souffrances.
Que sont quelques centaines de SDF qui meurent en France chaque année quand l’occupation impérialiste de l’Afrique assassine 8200 bébés de moins de un an chaque jour qui passe ?
Que sont les victimes sanitaires d’un système de santé où le pauvre est humilié par les vexations et les moqueries quand un génocide sanitaire assassine – dans l’indifférence française générale – 3 MILLIONS DE BEBES AFRICAINS chaque année (INED 2005 en ligne) ?
Ghost Dog,
J’ai été opéré récemment. Comme j’aime parlé avec des gens que j’apprécie, mon chirurgien me disait tout de go:
« L’égalité des chances, c’est un leurre ». Le socialisme (je ne parle pas du communisme) essaye de contrer les réalités de la nature. Nous sommes tous différents. Certains plus aptes à traverser le temps (je n’ai pas dit vie) que d’autres.
Il y a la santé pour casser tous progrès. Il y a l’intelligence avec des neurones qui sont plus ou moins utilisés.
Il y a une tentative de casser les frontières par l’éducation.
Quand ça marche, c’est merveilleux.
Il n’y a que le statu quo que l’évolution n’aime pas.
Car l’évolution elle ne s’est pas arrêtée à l’apparition de l’homme. Elle continue son rôle de sape ou de progrès.
Elle teste par notre ADN, nos gènes.
Alors, capitalisme ou communisme, même combat. Soit par le collectivisme ou le productivisme.
Qua le meilleur gagne ou crève.
Votre optimisme vous rend encore plus sympathique, mais je ne le partage pas. Nombreux étaient les optimistes dans les années 30 qui prédisaient la fin du nazisme. Il prit fin, mais pas de manière autogène et à quel prix! Idem en ce qui concerne la chute finale de la dictature communiste. Autre exemple: J’étais jeune consultant quand j’ai participé à une étude prospective sur la mondialisation et son impact sur le marché de l’emploi, entre autres. C’était en 1980. On prévoyait deux à quatre millions de chômeurs en France, trois à quatre en Allemagne et cétera. Ce rapport, élaboré avec beaucoup d’efforts, disparaisait sous silence dans le tiroir d’une ministère. Il n’a jamais été applique ni publié, on n’a plus jamais entendu parlé. C’est un exemple parmi d’autres. Je veux dire par là que tant un certain nombre de gens bien placés profiteront de la situation pour se remplir les poches, nul ne souhaite un changement. Et je vais encore plus loin: Certains de ces décideurs ont une mentalité de gangster, de sociopathe. Ce sont souvent les plus « efficaces ». Je sens partout où je vais en Europe un fort mécontement et défiance au sein de la population, le fossé entre les « éilites » et le peuple, dont on parle souvent, est bel et bien devenu une réalité.
« Je sens partout où je vais en Europe un fort mécontement et défiance au sein de la population, le fossé entre les « éilites » et le peuple, dont on parle souvent, est bel et bien devenu une réalité. »
Il est écrit : Un jour viendra ou les premiers deviendront les derniers et les derniers les premiers à comprendre cela.
« Nombreux étaient les optimistes dans les années 30 qui prédisaient la fin du nazisme. Il prit fin, mais pas de manière autogène… »
Vraiment ?
Les nazis ont accédé au début des années trente (1933) au pouvoir, les fascistes de Mussolini y étaient parvenus auparavant, la Guerre Civile suivra en Espagne, etc…Je ne vois pas l’optimisme dans ces années-là, plutôt la peur : du communiste, de l’étranger avec une fixation sur les juifs, les tziganes, manouches, peur de la guerre qui s’avançait effroyablement. Ce « de manière autogène » ?
Vous voulez dire l’effondrement avec des millions de victimes, les villes rasées, la déportation, le génocide? Autogène?
D’autre part vous employez cette triviale expression : « chute finale de la dictature communiste. »
Je vous rappelle que la dictature de la bureaucratie des partis communistes a aboutit au Socialisme, et non au Communisme (un simple coup d’oeil sur la définition des deux termes devrait suffire). Ces partis type URSS sont bien des partis socialistes et ils n’ont pu être que cela. D’ailleurs il n’y a qu’une seule et grande « dictature » qui contient toutes les autres : la dictature de l’économie et des classes..
« . nul ne souhaite un changement. »…chez les exploitants cela est à peu près sûr, en effet ; par contre de l’immense autre côté, rien ne va plus, changeons de jeu.
L’optimisme c’est une question de tempérament mais c’est aussi une attitude philosophique.
Nous sommes condamnés à l’optimisme, et c’est aussi notre raison qui nous le dit.
Le pessimiste total enfermé qu’il est dans sa vision noire du monde ne veut même plus voir ce qui pourrait être fait et que l’on ne fait pas pour cause d’excès de pessimisme.
L’optimisme n’est pas forcément celui qui n’est pas lucide. Au contraire !
Le vrai optimiste est celui qui parce très conscient de l’état catastrophique d’une situation, s’y plonge corps et âme, raison et sentiment, tout un, à l’image de Paul dans cette vidéo, très émouvante et puissante, un cri, un appel ! . Mais quel cri ! Quel appel quand on sait tout ce qu’il y a derrière de pensée, de linéaments logiques d’un monde futur possible.
Paul ne peut pas tout évidemment, à nous donc aussi de prendre au sérieux ce que nous pensons et avons appris ici avec lui et tous ensemble. Les idées ont des conséquences. Cessons donc d’avoir une idée figée du monde, un monde qui serait toujours la répétition du même. Le monde parfait n’existera jamais, il y aura en nous et hors de nous toujours de bonnes et de mauvaises tendances, mais est-ce une raison pour ne pas essayer de faire ce qui est en notre pouvoir pour que ce monde-ci s’améliore en prenant à bras le corps ce qui ne va pas ? Pour la beauté du geste ! Déjà. Même si selon toutes les apparences le blocage semble total quand les conditions sons réunies bien peu de choses suffisent en réalité pour quitter une situation antérieure. C’est une évidence, mais avons-nous bien réfléchi à ce que cela signifie ?
Qu’avons-nous à gagner à concentrer toute notre attention sur les situations extrêmes et peu enviables qui pourraient survenir après le déblocage qui ne manquera pas de survenir ? Ne vaut mieux-t-il pas employer nos énergies et intelligences à nous saisir de toute opportunité qui favoriseront dénouement de situation plus heureux ? Si au contraire nous persistons à nous représenter en spectateurs nous sommes alors bien certains de mettre toutes les chances contre nous pour que ce que nous désirons le plus n’advienne point. Est-ce que ce nous voulons ?
Un système qui a été fait, se défait, et peut se refaire autrement. A chacun d’être attentif à ce qui se passe et d »abord en témoignant de ce que nous savons et comprenons de cette crise, notamment avec l’aide inestimable de ce blog. Croire à la solution miracle ne fait que nous emprisonner dans une attitude passive. Sortons en, mais pour cela prenons au sérieux l’entreprise intellectuelle qui se joue ici.
@Pierre-Yves D.: oui, il faut prendre Paul au sérieux, d’ailleurs, je ne l’ai jamais vu aussi grave. S’il dit que ça va très mal, c’est sûrement que ça va très mal. (Mais pour 2011/2012, il est toujours très en avance, trop.) Mais son idée de « sursaut » ne colle pas à l’ampleur de la situation, à moins de la prendre comme un euphémisme pour dire qu’il faut les virer TOUS, brutalement, sans remord ni pitié, comme en 1789. Tous, parce que la classe dirigeante se fiche royalement des peuples qu’elle gouverne. (On peut en parler au singulier, de cette « classe », elle est internationale, c’est la même sous toutes les latitudes.) Tous, parce qu’il n’y a pas que les financiers dans cette histoire, mais aussi les politiques et les industriels.
Exemple d’euphémisme.
« Under the federal reserve act, panics are scientifically created.
The present panic is the first scientifically created one, worked out as we figure a mathematical equation »
Charles Lindbergh-1920-
Ho ho ho, là vous faites fort, Paul ! Malgré vos précautions oratoires, vous renverriez Besancenot au placard des boutonneux exaltés. LOL
Oui, Paul, des chiffres catastrophiques, nous en avons. Le diagnostic est bon (soutenu par les conclusions du rapport de Natixis, entre autres; vous-même recommandez la lecture de ce rapport dans votre commentaire du dernier billet de François Leclerc), mais ce qu’il nous faut désormais est un programme d’action d’urgence à soumettre immédiatement aux forces politiques susceptibles de l’entendre. Quels seraient donc les différents points de ce programme?
A mon sens, c’est la condition sine qua non d’un dépassement du cadre « intellectuel » strict du présent blog, dont l’utilité incontestable n’a pas à être prouvée, mais qui doit transcender ses limites. Il ne s’agit pas de faire des recommandations idéologiques convenant aux préjugés et partis pris des forces en présence, mais d’indiquer les mesures inévitables à prendre pour enrayer l’engrenage de la catastrophe. J’avoue avoir quelques difficultés à les formuler. En bon béotien, je ne vois pas d’issue hormis une annulation au moins partielle de la dette (laquelle entraînerait une énorme contraction de l’activité des banques, si elle ne les tue pas!). Dans cette hypothèse, que faire pour relancer les économies? La substitution de liquidités « productives » des banques centrales à celles qu’elles consentent si généreusement aux banques privées et « government-sponsored entities »? S’il faut que les politiques imposent leur volonté aux banques centrales, il faut qu’on le dise. Et si cela suppose une transformation constitutionnelle et politique des structures existantes, autant le dire aussi. Je ne crois pas que nous ayons d’autre choix.
Développer les SEL le temps que ça aille mieux là-haut?
L’humanité, Monsieur Jorion, c’est comme du chiendent, cela ne se laisse pas arracher comme ça,
et surtout pas, comme cela semble se dessiner, à cause de compulsives pratiques et coutumes psycho-mécaniques
automatiquement générées par certains de ses représentants actuellement aux commandes et fièrement
persuadés d’en être les fidèles et méritants instruments ; pour le plus grand bien de tous et de chacun, et
surtout celui des consommateurs et des contribuables, dont ils usent et ils abusent, ni plus ni moins
qu’en les instrumentalisant.
S’il est réellement une qualité qui ait indéniablement fait ses preuves à travers l’histoire de l’humanité, c’est bien
sa capacité à endurer, à résister, et à inventer.
Et souhaitons-nous du courage, et souhaitons-nous de rire !
bienvenu au club !
lisons Schopenhauer ! 😉
Agir, oui pourquoi pas. Mais comment? C’est à cette question lancinante qu’il faudra tôt ou tard se résigner à répondre.
La sphère financière est totalement imprégnée de l’idéologie néo-lib, et ne peut donc être ramenée à la raison tant elle est convaincue du bien-fondé de son action. La chose est à peu près du même ordre que de vouloir raisonner un schizophrène en pleine crise.
La part de la sphère politique sans connexion avec la sphère financière est simplement dépassée par les enjeux, et se retrouve donc contrainte de s’en tenir aux préconisations des experts – issus de la sphère financière, bien entendu – pour agir.
Les peuples… S’ils ne peuvent contrer les orientations prises par les deux groupes précédents de manière légale, ils en sont réduits à agir de manière illégale, et s’exposent ainsi à la répression par les forces de l’ordre.
Et si les grands de la terre n’avaient pas encore assez fait de » bien » à l’homme jusqu’où pourraient-ils encore aller dans leur aveuglement et entêtement supplémentaire ?
Que se disent-ils encore entre eux et dans leur cœur les marchands de liberté ? Et bien que leur folle civilisation commerciale ne connaîtra jamais la fin, le deuil, la mort, l’échec, la faillite, les tourments, les lamentations tant bien sur que cela touche d’abord les autres c’était pourtant bien écrit autrefois dans des textes en latin c’était si prévisible.
Bonjour Paul
A vous écouter, rien pour se rassurer! N’étant ni économiste ni financier, je ne sais pas transposer les chiffres globaux en faits du jour pour notre avenir. Je vois bien sur d’autres sites « alliés » détaillés les risques macroéconomiques majeurs qui se balancent au bout d’un fil au dessus de nos têtes mais comment passer du macro au micro? Vous, moi, mes semblables aujourd’hui et demain? Pouvez vous nous éclairer un peu?
Pour ce qui est de l’état d’esprit de la classe dirigeante, que je ne fréquente pas si ce n’est par hasard ironique , voici UN petit son de clochette: il y a peut être cinq ou six ans, je discutais avec un cadre très supérieur d’un groupe très lié à l’Etat et donc ayant des connexions nombreuses – » avec tous ces messieurs » (comme disait Pierre Dac)- : il se disait bien conscient que les civilisations naissent grandissent et meurent et donc convaincu que , nous occidentaux, ayant régi et profité sans vergogne de la planète pendant quelques siècles entamions notre inévitable descente et par suite de quoi, acceptait très bien l’idée que d’ici cinquante ans ou moins, » …les français iraient se placer comme domestiques chez les chinois ou fabriqueraient des jouets en bois ou de l’artisanat ethnique pour eux! » sic transit gloria mundi! Je suppose qu’il oeuvrait à ce que ce triste sort n’échoie pas à ses descendants et peut être même est-ce ce qui préoccupe essentiellement certains: amasser un max pour s’éviter la dèche à soi et à ses enfants et foin des autres!
Avec un tel état d’esprit au sommet, si ce n’est pas une exception mondaine, on se demande bien où trouver le sursaut…
Autre chose: ayant été en Malaisie au printemps je demandai à mes collègues et amis chinois ce qu’ils pensaient de la crise.
Ils me répondirent: « Quelle crise? A partir du moment ou les américains se sont pris un grand coup sur la gu…, ce ne peut pas être une crise! » Dont acte !
Copernic nous a viré du centre de l’univers, Darwin du centre de la création, Freud du centre de nous-mêmes; on dirait bien que quelqu’un est en train de nous virer de notre matelas!
Souvenons nous néanmoins de ce qu’André Neher disait: « la perfection de l’homme c’est sa perfectibilité! »
Cordialement.
La Chine achète de la dette grecque, et aussi le port du Pirée….
http://blog.mondediplo.net/2010-01-28-La-Bande-des-quatre-version-Chine-moderne
Petit à petit, les pièces du grand jeu de Go mondial se mettent en place. Qui va gagner ? Sans doute les spécialistes de ce jeu passionnant. J’ai voyagé et vécu quelques temps en Corée (du sud) au Japon et en Chine. Une des multiples choses qui m’ont frappé dans ces pays, c’est le rapport au temps, bien différent de l’homo occidentalis, l’homme pressé.
« There is something behind the throne greater than the king himself » William PITT
🙂
je partage
fred
Pourquoi l’inévitable serait-il évitable , cette fois-ci ?
Claude Quétel (1939), historien français, spécialiste de la psychohistoire (étude, entre autres, des structures et des processus mentaux conduisant à la décision ou à l’événement). http://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Quétel
Essais 2010/01/14 L’histoire d’une Nation, est-elle utile ?
Claude Quetel, « L’impardonnable défaite 1918-1940 » – Chez JC Lattès
Bientôt: « L’impardonnable faillite 1980-2010 » ?
Le pire c’est que tous les jours des gens meurent !
A cause de ce système 1/6ième de l’humanité ne peut se nourrir convenablement, alors même que dans certaines régions la terre, le climat et les hommes seraient tout à fait capables de produire les aliments nécessaires !
Récemment, j’ai dit à mon mari que j’arrétais d’acheter de la quinoa.
Parce que j’ai vu un reportage qui montrait comment les agriculteurs d’amérique du Sud étaient en train de modifier leur mode de culture pour faire face à cette demande accrue au risque de rendre leurs terres infertiles comme le sont devenues les notres suite à la course effrénée à la production.
J’ai dit plus haut que je ne souhaitais pas la faillite du système.
Personne ne le souhaite, nous sommes encore optimistes, nous pensons, non pas que les décideurs arriveront à le réformer pour le faire durer, mais qu’ils arriveront à trouver une porte de sortie pour le changer et faire en sorte de mettre en place un mode de fonctionnement des échanges équitable !
C’est en cela que nous sommes optimistes.
OR, ils ne cherchent pas un système équitable, qui prenne en compte les aspirations légitimes des gens.
Ce qu’ils cherchent c’est comment conserver leurs privilèges, leur fortune, sans se rendre compte que lorsqu’ils auront TOUT ils n’auront plus RIEN!
Car à quoi leur servira ce tout s’ils ne peuvent plus rien en faire ?
« Qu’allons nous faire de ce temps nous interrogez-vous ? »
Vers la crise générale du rapport d’exploitation capitaliste, dont l’actuel épisode est le précurseur (pas de restructuration en vue), la crise salariale (le salaire est le fondement de la relation capital/travail) est également crise d’un moment du rapport d’exploitation comme possible affirmation réciproque du travail et du capital. Le travail ne peut plus s’affirmer comme organisateur, il n’y a plus d’alternative, plus de programme.
C’est tout l’édifice historique construit dans la séparation des humains en classes antagoniques, contradictoires et indispensables, dans la séparation des genres, la famille, les clans, les Cités-nations, les états, les empires antiques et modernes : c’est tout cela et plus encore qui est en question.
C’est la représentation et l’argent, c’est le pouvoir, c’est les dominations diverses, les religions et les croyances, la place des choses et celle des humains, de notre extériorité naturelle.
Les luttes sociales pour la communisation.
C’est la crevaison pour le monde qui va….En avant, route!
(A.Rimbaud: Démocratie)
Quelques citations de mon chouchou F. Herbert (Cycle de Dune)
« Le bon gouvernement ne dépend jamais des lois, mais des qualités personnelles de ceux qui gouvernent. La machine gouvernementale est toujours subordonnée à la volonté de ceux qui l’administrent. Il s’ensuit donc que l’élément le plus important de l’art de gouvernement est la méthode selon laquelle les chefs sont choisis. »
« Ce sont les gens, et non les organisations commerciales ou les hiérarchies, qui font la réussite des grandes civilisations. Chaque civilisation dépend de la qualité des individus qu’elle produit. Si vous sur-organisez les humains, si vous les sur-légalisez, si vous supprimez leur élan vers la grandeur – alors ils ne peuvent œuvrer et les civilisations s’effondrent. »
« L’opportunisme à court terme échoue toujours à long terme »
« La bureaucratie est la mort de l’initiative. Il n’est rien que les bureaucrates haïssent plus que l’innovation, en particulier celle qui produit de meilleurs résultats que les vieilles routines traditionnelles. Les améliorations font toujours paraître ineptes ceux qui se trouvent au sommet de la pyramide. Et qui prend plaisir à avoir l’air inepte? »
« Les couples opposés définissent vos aspirations et ces aspirations vous emprisonnent. (celle-ci en dédicace aux bipolaires hayekiens/keynesiens »
« Le caméléon croira toujours qu’il suffit de changer de forme pour échapper à tout »
« On peut voir de bien des façons, on peut être aveugle de bien des façons »
etc etc… on pourrait, sans exagérer, en ajouter des centaines, qui TOUTES auraient leur place dans ce cet affondrement généralisé.
Toi que je ne connais pas tu as certainement du voir et lire les mêmes choses décevantes de ton coté.
Très difficile de nos jours, d’échapper à la grande emprise économique de nos Maitres esclavagistes quel grand chemin de croix déjà pour beaucoup de gens sauf bien sur pour nos élites qui n’y comprennent toujours rien à rien.
Bonjour,
la nouvelle vient de tomber : « Gross domestic product expanded at an annual rate of 5.7 percent in the fourth quarter, well above analysts’ expectations. » (source : NY Times)
Comment peut-on expliquer cette augmentation assez importante du PIB américain ? Par le fait que l’on parte de très bas ou par le fait que cette augmentation repose sur la seule finance ?
De plus, Paul pourrait-il donner plus d’information sur les mauvais chiffres qui sapent son optimisme?
Merci.
Oui, je partage cet avis. Il me semble que PJ devrait intégrer des éléments plus concrets dans ses discours, quitte à se répéter (l’art de l’enseignement). Il faut que le discours se suffise à lui même avec des références claires et sérieuses qui interpellent l’auditeur qui découvre.
C’est catastrophique ? Pourquoi ?…. même très brièvement.
« Economy in U.S. Grew at 5.7% Pace, Most in Six Years »
Une nouvelle – avant une deuxième estimation à 5% et une troisième à 4 – qui donnera aux bourses – un peu tristounettes ces derniers temps – une petite journée de hausse.
http://www.bloomberg.com/apps/news?pid=20601087&sid=astN5U.atj2M&pos=1
Croissance bidonnée qui dépend grandement de coûteux plans de relance…c’est la première fois de l’histoire qu’un pays développé ne crée pas d’emploi avec quasiment 6 % de croissance officielle en rythme annuel. Je me rappelle qu’en France il fallait 1.5 % pour créer des emplois. La situation américaine est tel un encéphalogramme plat avec quelque « dirac » par ci par là.
La vigueur de la croissance de l’automne a néanmoins été soutenue de manière artificielle par le ralentissement des déstockages des entreprises, qui a assuré près de 60% de la progression du produit intérieur brut (3,39 points de pourcentage).
Les ventes finales n’ont augmenté que de 2,2% en rythme annuel, ce qui marque tout de même une amélioration notable de la demande par rapport au trimestre précédent, où elles n’avaient progressé que de 1,5%.
La consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance du pays, a ralenti sa hausse à 2,0% en rythme annuel (contre 2,8% au trimestre précédent), n’apportant que 1,44 point de croissance. »
Pas de quoi pavoiser donc.
Autres analyses – Aurel et Natixis – allant dans le même sens.
Wall Street mitigée malgré les chiffres de croissance meilleurs que prévu
« Les chiffres du PIB sont fantastiques mais cela donne une indication sur le dernier trimestre de 2009. La question est +que va-t-il se passer au deuxième trimestre 2010?+. C’est de cela que le marché s’inquiète », a observé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.
« C’est le même schéma » depuis le début de la saison des résultats, a relevé Mace Blicksilver. « Les sociétés publient des résultats fantastiques et les investisseurs sont pressés de vendre »
« Fantastique » sera donc l’adjectif du jour.
Mais si les investisseurs vendent alors que les résultats sont « fantastiques », c’est peut-être simplement qu’ils pressentent que, au mieux, nous n’irons pas beaucoup plus haut, ou que, au pire, nous allons dans le mur.
J’ai lu sur le site du Monde un commentaire très « contrasté » à ce sujet :
« Malgré une contraction du produit intérieur brut (PIB) sans précédent depuis 1946, la croissance américaine s’est spectaculairement redressée au quatrième trimestre 2010. »
La première partie de la phrase sonne comme une catastrophe, la seconde partie, celle retenue par la bourse, ressemble à une branche de salut. Mais que vaut elle ? D’un côté, une contraction jamais vue depuis la fin de la guerre, et de l’autre, un « pic » sur 4 mois ! Vous avez raison Paul, ces gens s’enferment dans leurs illusions !
Paul a un coup de blues on dirait
Aller une petite pour la route :
« les temps sont mauvais? Soyons bons et les temps seront bons, car nous sommes le temps »
C’est de Saint Augustin
Mais en quoi l’effondrement du capitalisme serait un mal? La seule façon de changer de système c’est que l’actuel disparaisse. On en en train d’assister à ça, aux derniers efforts des gansters de la finance pour éviter le naufrage. Mais le bateau du libéralisme coule. C’est formidable, non?
C’est les riches qui doivent s’inquiéter, surtout ceux qui ont prêté l’argent que tout le monde doit. Et les politiques qui sont au pouvoir.
Pour le reste, la Nature ayant horreur du vide, le prochain système ne peut être que bon à côté de l’actuel…
Allo ? M. Delaplace.
Pourquoi poster vos propos sur ce blog si vous ne souhaitez vous entretenir qu’avec Paul ?
Son mail : paul_jorion@msn.com
Disons que ce sera un mal au sens physique du terme. C’est comme une opération chirurgical, nécessaire mais douloureux…
« Pour le reste, la Nature ayant horreur du vide, le prochain système ne peut être que bon à côté de l’actuel… » : pas vraiment sûr…
Cher Jorion, il y a quelques chose qui cloche dans votre video.
Tout va bien jusqu’au 3/4. On n’imagine mal une personne qui pourrait vous contredire.
Puis dans le dernier 1/4 vous commencer une envolée quasi-lyrique sur le gouvernement qui résoudrait en quelque sorte tous nos problèmes.
Mais je vous rappelle les faits:
Cela peut faire l’object de discussions interminables, mais à mon avis c’est le GOUVERNEMENT qui a permit que se mettre en place toute la strucure actuelle qui a aboutit à cela.
Et c’est là le plus important, c’est le GOUVERNEMENT qui a sauvé toutes ces crapules. Sans lui il n’y aurait plus aujourd’hui de Citibank, de Goldman Sach, etc
C’est le GOUVERNEMENT qui s’apprête à créer Hadopi dont le but avoué est de couper l’internet aux adolescents (mais pas aux banquiers) mais le but non avoué est de mettre en structure une organisation qui pourra contrôler parfaitement l’internet en France, et lorsqu’on y ajoutera plus tard les règles sur les communications « appropriées » permissibles, condruira, à n’en pas douter, à fermer des sites trop jugés trop critique, comme possiblement le vôtre (je vous préviens!)
Sûrement, vous devez croire que vous pourrez créer un « autre » gouvernement meilleur. C’est possible. Mais les probabiltités ne sont pas très forte. La nature humaine est telle que le pouvoir (législatif et exécutif) corromp et je ne crois pas que la nature humaine va muter à moins de nouvelle découverte en manipulation génétique dont vous pourriez nous parler.
Car à vrai dire, moi qui me considérait un « centriste » je suis en train de virer de plus en plus libertarien quand je vous lit! Donc il semble que vous ayez exactement l’effet contraire!
Il faudra donc réajuster le marketting…. comme on dit en affaire 🙂
Mais peut-être avez une solution? J’écoute.
… libertarien, ou à autre chose …
Mais non, vous êtes libertarien depuis en tout cas que vous vous exprimez ici. Et puisque je vous tiens, testons ma thèse sur la « falsifiabilité poppérienne » : donnez-moi un exemple d’un pays – toute situation géographique et historique est acceptable – où l’intervention de l’État n’est pas excessive. Si vous ne trouvez pas d’exemple, j’ai gagné. Si le seul exemple que vous trouviez est celui où les hayekiens étaient effectivement au gouvernement, à savoir le Chili de Pinochet, j’ai gagné aussi – bien que ce soit d’une autre manière.
C’est moi qui ai déjà gagné!
Car vous avez évité de répondre la question que je vous avais posé et n’avez pas répondu.
Ensuite, d’accord, je répondrai à la vôtre.
Soyez fair play.
@Paul :
» donnez-moi un exemple d’un pays – toute situation géographique et historique est acceptable – où l’intervention de l’État n’est pas excessive »
Peut-être ignorez-vous les dissertations des libertariens sur la Somalie, selon eux, c’est la première Anarcapie du monde (ne rigolez pas s’il vous plait, j’ai lu ça sur des forum américains où on cite Ayn Rand à longueur de page). Effectivement ce sont bien les somaliens qui ont foutu dehors les GI américains sans l’aide de personne, depuis, le gouvernement est inexistant. Le paradoxe libertarien est qu’ils confondent l’absence de gouvernement et la loi du plus fort, soit un pays livré au chaos. Il y’a aussi les dissertations de Friedman fils sur l’Islande. C’est du même acabit, une relecture historique pour nous affirmer qu’au XIème siècle l’Islande était une « anarcapie » providentielle pour leur science économique (je trouve hilarant d’affirmer que le moyen-âge islandais était capitaliste, mais c’est dans leurs arguments de physiocrates patentés).
Vous avez gagné votre pari car à ma connaissance il n’y a pas d’autre discussion de ce type : Il va être très difficile pour un libertarien d’admettre que l’Etat restera toujours le bras armé du capitalisme et qu’ils en auront besoin ! Le libertarien dans sa forme « économique », n’est pas anar, c’est une anarchie new-age pour les riches garantie par la monnaie de l’Etat minimal (d’ou le minarchisme si j’ai bien compris !).
@Marquis de Laplace
« Oubliant que ce sont des lois qui ont fait le marché, d’aucuns ont cru que l’avenir du marché était dans l’abolition des lois !
Folie comparable à celle d’un gardien de zoo qui ouvrirait la cage des lions, au prétexte qu’en trente ans de carrière il n’a jamais vu un lion agresser qui que ce soit ! »
Jacques Généreux, Les vraies lois de l’économie.
Vous voulez d’un gouvernement pour protéger votre propriété, assurer votre sécurité, construire des routes que vous utilisez… mais dès qu’il est question de taxes, c’est du vol, dès qu’il vote des lois ou règlements contraire à vos intérêts, c’est une coercition intolérable. (Certains poussent le vice jusqu’à vouloir tout privatiser, y compris justice, police… mais ce n’est que la loi du plus fort/riche). La finance et les entreprises devraient être entièrement libres de faire ce qu’elles veullent au prétexte que toute loi, règlement ou intervention de l’état serait une atteinte inadmissible à la liberté chérie? Alors où commence et où s’arrête un gouvernement? Doit-il protéger les faibles contre les abus des forts/riches? Quels abus? C’est ça le débat démocratique qu’il ne faut évidemment pas laisser aux seules mains des « puissants ».
« La démocratie n’est pas dans l’origine populaire du pouvoir, elle est dans son contrôle. La démocratie, c’est l’exercice du contrôle des gouvernés sur les gouvernants. Non pas une fois tous les cinq ans, ni tous les ans, mais tous les jours. » Alain.
Peut-être ma question n’était pas claire?
Q: Que propose Paul Jorion ? Comment et pourquoi dans le monde Jorion le pouvoir ne corrompra-t-il pas? Comment et pourquoi dans le monde Jorion les gens vous soudainement être altruiste et se comporter en sosie de mère Thérésa? Comment et pourquoi ceux au pouvoir ne chercheront pas à s’y maintenir par les techniques habituelles des politiciens français dont la réputation dans le domaine est inégalable?
…. ….
Mr Jorion, c’est bien envoyé…même sous Thatcher, l’état intervenait beaucoup pour casser les grèves de mineurs menées par Arthur Scargill. L’une des spécialités était pour les policiers à cheval de foncer sur les mineurs faisant front et d’envoyer des coups de matraques…c’était très mussolinien. L’Etat doit imposer son autorité par la force d’où la nécessité de détenir une armée et une monnaie (pouvoirs régaliens).
La Somalie n’est pas un état, c’est un agrégat de tribus rivales plus ou moins anarchique. Ce qu’il y a actuellement en Somalie est en quelque sorte antérieur à l’idée d’état-nation, on pourrait discuter des raisons mais c’est un fait
@Marquis
Le problème n’est pas de savoir si l’homme est fondamentalement mauvais ou bon…mais de savoir quelles structures mettre en place pour que la coexistence soit pacifique.
Vous nous proposez l’état de nature, la loi du plus fort.
C’est un point de vue.
Paul propose à l’image de l’organisation politique, une constitution pour l’économie.
Vous êtes égoïste, c’est votre droit, et vous nous dites que tout ce qui va à l’encontre de votre cupidité et une atteinte à votre liberté.
Pour ma part, lorsque je constate que votre cupidité s’exerce sans limite mettant en danger la vie de vos semblables et compromettant dans le même temps la coexistence pacifique de tous, j’estime légitime que l’état fasse preuve de violence à votre égard.
Le contrat social suppose l’abandon de la violence légitime de l’individu au profit de l’état.
Si vous souhaitez vivre à « l’état de nature », je vous y encourage fortement mais cela ne pourra être au sein des sociétés modernes.
Il vous faudra créer de toute pièce ce « paradis perdu ».
vous mettez en cause le contrat social, permettez que nous exprimions notre désaccord.
PS : lorsque je parle d’égoïsme et de cupidité ce n’est pas pour vous stigmatiser mais simplement pour contextualiser la pensée que vous défendez. Je ne vous connais pas donc ne prétend pas que vous soyez, vous en tant que personne, comme cela.
Toujours rien. Silence total.
Rien que des épouantail de paille, « tu es libertarien » (alors que je ne le suis pas – je suis centriste) tiens voici c’est très mauvais d’être libertarien… et patatin et patata.
M. Jorion a choisi de se dérober.
Il semble que la victoire soit totale.
Même pas un premier round: on a trop peur d’avoir ses idées confrontées, un petit peu?
@ Marquis
Paul s’est déjà exprimé. Bonne âme, j’ai fait ce travail à votre place (mais vous trouverez d’autres billet si vous prenez la peine de chercher)
http://www.pauljorion.com/blog/?p=273
http://www.ihest.eu/activites/universite-europeenne-d-ete/une-constitution-pour-l-economie
http://ecce-home.wikispaces.com/
…
« Le problème n’est pas de savoir … quelles structures mettre en place pour que la coexistence soit pacifique. »
C’est effectivement une partie de ma question. Paul Jorion n’a toujours pas de réponse.
Et surtout POURQUOI ces structures seraient-elles meilleurs et n’ont pas détournés de leur fin par la nature humaine telle que nous la connaissons.
« Vous nous proposez l’état de nature, la loi du plus fort. »
Paul Jorion dit-il vraiment cela de moi pour détourner l’attention du fait qu’il n’a pas de réponse?
« C’est un point de vue. »
Mais pas le mien.
« Paul propose à l’image de l’organisation politique, une constitution pour l’économie. »
Wow que c’est brillant! Dans la constitution française on a dit « égalité, fraternité, liberté »… et bingo, tout est dit, on vit dans la bonheur, la joie, la béatite !
Que diantre Paul Jorion va-t-il ajouter? Veux-t-il enlever « liberté » ? Moi, centriste, je trouvais que les *TROIS* éléments étaient importants!
@Marquis
Je n’ai pas de solution « clé en main » à vous proposer, mais en revanche je peux vous suggérer une piste de réflexion:
Quelle est votre analyse sur les actions gouvernementales dans la période des 30 glorieuses (approximativement 1945-1975)? Notamment, y voyez-vous des différences d’ordre idéologique et/ou pratique avec la situation actuelle (disons depuis 1975)? Et si oui, lesquelles?
Marquis de Laplace a raison, vous ne répondez pas à son objection.
L’Etat n’est qu’un outil dans de bonnes ou mauvais mains et plutôt dans des mauvaises mains que des bonnes. Car ceux qui sont à sa tête auront toujours tendance à en profiter et à se voir dans le même camp que les élites (ou à devenir eux-mêmes une élite comme en URSS). La seule solution est la pression que le peuple exerce sur l’Etat. Lorsque les dirigeants sont acculés, ils font ce que le peuple veut. Pas avant. C’est toujours sous la pression de la rue que des concessions sont faites. La seule arme du peuple, c’est la violence.
Ce que Marquis ne voit pas c’est que l’Etat incarne le peuple. Sans lui, il n’y a pas de peuple uni et les élites s’en donnent à coeur-joie.
Le problème n’est pas l’Etat, c’est son contrôle. Et le peuple doit constamment se battre pour le reprendre.
La réponse est déjà ici, elle a été apportée par l’un d’entre vous.
« C’est effectivement une partie de ma question. Paul Jorion n’a toujours pas de réponse. »
« Et surtout POURQUOI ces structures seraient-elles meilleur (e)s et n’ont (non)pas détournés de leur(s) fin(s) par la nature humaine telle que nous la connaissons. »
Je me demande si vous ne faites pas un peu preuve de mauvaise foi, mais bon foin de préjugés, si vous êtes sincère alors je ne comprends pas votre objection. Vous semblez tirer la validité d’un principe de sa bonne application, de son effectivité. Et là, désolée mais je ne vous suis plus.
Les droits de l’homme sont régulièrement bafoués, faut-il pour autant les remettre en cause au prétexte qu’ils ne sont pas appliqués ? Vous semblez confondre deux plans totalement distincts.
« Vous nous proposez l’état de nature, la loi du plus fort. »
« C’est un point de vue. »
Mais pas le mien.
Je ne crois pas que Paul affirme des choses à la légère…mais bon, soit, vous êtes centriste. Cela n’empêche pas que Paul ne peut répondre à votre question étant donné la confusion à laquelle je fais référence plus haut.
« Paul propose à l’image de l’organisation politique, une constitution pour l’économie. »
Wow que c’est brillant! Dans la constitution française on a dit « égalité, fraternité, liberté »… et bingo, tout est dit, on vit dans la bonheur, la joie, la béatite !
Que diantre Paul Jorion va-t-il ajouter? Veux-t-il enlever « liberté » ? Moi, centriste, je trouvais que les *TROIS* éléments étaient importants!
Il ne s’agit pas de faire disparaître le mot liberté, mais de rappelez que l’égalité lui est supérieure sans quoi la fraternité n’a aucun sens. Liberté individuelle oui, mais pas au sacrifice de l’égalité c’est-à-dire du Bien Commun (fraternité). Le contrat social cher M. Centriste suppose un destin commun où personne ne doit être laisser au bord du chemin pour le profit de quelques-uns.
Or cela suppose la justice sociale ( c’est-à-dire la réduction des inégalités), si vous vous penchez sur*le dernier rapport de l’OCDE d’octobre 2008, vous constaterez qu’un long chemin reste à parcourir afin d’effacer 30 années de politiques néo-libérales et d’améliorer l’effectivité de ces principes ( vous qui déplorez tant leur manque de réalité!).
La constitution pour l’économie et son principe d’interdictions des paris sur les prix constitue une réponse concrète dont les conséquences seraient pour le coup tout à fait effectives ! Bref, exactement ce que vous attendez !
Votre posture n’est-elle pas paradoxale ?
*[http://www.oecd.org/document/36/0,3343,fr_2649_33933_41526756_1_1_1_1,00.html]
Bonne soirée.
Mais, monsieur le Marquis, qui a voté « démocratiquement » pour le GOUVERNEMENT sinon une majorité de crétins convaincus par une méthode de sondage, de marketing et de publicité leur promettant ce qu’ils voulaient entendre ?
Il est donc juste que la POPULACE paie le prix de son laxisme, de sa coupable renonciation à réfléchir AVANT. Il serait en effet navrant que la populace ne bénéficie que des bonnes choses sans jamais subir les petits dommages collatéraux inhérents à tout progrès.
Pour monsieur Jorion : c’est moi, Milton, qui conseillait personnellement le Général Pinochet ; j’en suis ravi : le Chili moderne est une magnifique illustration de mes thèses. Mesurez son développement économique, à l’aulne de son taux d’obésité p.ex.
— Milton.
@Paul Jorion
« La réponse est déjà ici, elle a été apportée par l’un d’entre vous. »
Le lien doit être correct. Le texte en lien ne fait que reposer la question presque mot à mot:
« Comment éviter que les sociopathes soient les mieux adaptés aux postes de pouvoir? »
Toujours pas de réponse
@ghost dog
« La constitution pour l’économie et son principe d’interdictions des paris sur les prix »
L’interdiction des paris sur les prix peut se faire avec une simple loi. Je suis pour.
@fujisan
Le texte de l’IHES dit essentiellement la même chose.
Donc rien de bien révolutionnaire. Simple progression normale. Suggestion centriste parfaitement raisonable.
Moi, j’aurais été BEAUCOUP plus loin.
J’aurais remis en question le principe de compagnie « à responsabilité limitée ». Pourquoi un dirigeant de compagnie de tabac ne va pas à la chaise électrique quand il cache les études et causent sciemment la mort de plus d’américains que dans les rêves les plus fous de Sim Loden. Sim Loden n’est pas très brillant: s’il l’était, il investirait son argent dans des compagnies de ce type. C’est facile, c’est efficace, ça peu se faire sans difficulté à partir d’une caverne avec un lien internet par satellite, et en plus c’est très payant! Qui dit mieux?
Pays: Le Boutan.
« donnez-moi un exemple d’un pays – toute situation géographique et historique est acceptable – où l’intervention de l’État n’est pas excessive. »
La tribu Saho
( un anthropologue ne peut feindre de l’ignorer…)
http://www.allsaho.com/
Score final:
MdL 1 Pj 1
match nul
L’intervention de l’état n’est pas excessive dans les paradis fiscaux – toute situation géographique et historique est acceptable-
🙂
Marquis,
Quel bel échange où on creuse jusqu’à la moelle du problème: la faiblesse des hommes et probablement comme je le disais plus haut, de l’évolution qui continue à être en marche.
Vous avez raison ce sont les Gouvernements et qui votent pour les gouvernements dans un régime démocratique?
Dans une dictature, cela ne cherche pas les compromis.
Alors, il y a les corruptions chez ceux qui jouent le jeu de la dictature.
Celle-cei ne vient jamais seule. Elle a ses Tonton Macoutes.
Cher Paul Jorion,
Vous titrez votre billet:
« Le pétrin dans lequel se trouve l’Europe (âmes sensibles, s’abstenir). »
Justement cher Paul, c’est bien le côté sensible qui doit se réveiller si l’on veut sortir du tunnel.
Les richesses de l’humanité sont matérielles, morales et spirituelles (justement le côté sensible, le cœur).
Abuser du matériel au détriment du moral ou du spirituel … cela ne marche qu’un temps et le temps est venu.
Alors lorsque qu’on retire le jouet à un enfant trop gâté, il apprend à jouer …
Ce n’est pas la même chose.
Le produit intérieur brut (PIB) américain a progressé de 5,7 % en rythme annuel au quatrième trimestre, une progression supérieure aux attentes et la plus forte depuis le troisième trimestre 2003.
Source Boursorama.
Qui est le plus grand malade,les Etats-unis ou l’Europe ?
J’ai senti M.Jorion focaliser ses inquiétudes sur le sort du vieux continent.
« Le produit intérieur brut (PIB) américain a progressé de 5,7 %… »
« La relance offerte par les dépenses gouvernementales est bidon. Mais elle semble bien réelle aux masses. Si on la fait disparaître, les conséquences économiques apparaîtront bien réelles elles aussi. La « destruction créatrice » du marché pourra enfin s’exprimer. Les entreprises qui devraient faire faillite feront faillite. Les spéculateurs qui devraient perdre de l’argent perdront de l’argent. »
http://www.la-chronique-agora.com/articles/20100128-2458.html
Alors qu’on apprenait la re-nomination de Bernanke hier ! Comme quoi une bonne nouvelle ne vient jamais seule.
« USA – hausse surprise de l’indice PMI de Chicago en janvier »
http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=90d7636b60bcadf1fac6e60e0907d877
« USA : indice UMich révisé en hausse à 74,4 en janvier »
http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=d07bdd75176c54bfbd17e6ab8576077e
Que de bonnes nouvelles!
« C’est une catastrophe ! »
« On va droit dans le mur ! »
Half a league, half a league,
Half a league onward,
All in the valley of Death
Rode the six hundred.
« Forward, the Light Brigade!
« Charge for the guns! » he said:
Into the valley of Death
Rode the six hundred.
Alfred Lord Tennyson
The Charge of the Light Brigade
Paul il est pourtant évident qu’il y a trop d’intervention de l’état.
Il n’est nécessaire que de constater les bail out de l’année 2008.
Sans l’intervention de l’état à ce sujet les choses se seraient réglées d’elles mêmes.
canard boiteux + prise de risque inconsidérée + modèles foireux => faillite
bon gestionnaire => ramasse les morceaux…
On ne serait pas en ce moment à perdre du temps sur la régulation de la finance.
Ca meriterais qu’on en debatte.
@ phev.
Je pense que vous n’avez pas bien suivi ce qui s’est passé, sans l’intervention des états (banques centrales comprises), il ne serait resté personne pour racheter quoi que ce soit, on avait quelque part droit au grand soir.
Je pense que ce type de grand soir personne n’en voulait (pas même sur ce blog).
« Sans l’intervention de l’état à ce sujet les choses se seraient réglées d’elles mêmes. »
Je ne suis pas un spécialiste mais ce n’est pas ce que nous enseigne la crise de 1929.
Pour autant les renflouements de 2008 s’avèrent aussi catastrophiques.
phev, il faut regardez au-delà des apparences.
L’état US est noyauté par la finance privée qui tire les ficelles des pantins qui siègent au sénat. Les montagnes d’argents déversés sur les marchés sont bien le fruit de la volonté de ces lobbies et non pas de l’état qui n’existe plus dans ce pays.
@Piotr
Pour votre gouverne, les libertariens mettent aussi en avant la crise de 1920-1921 aux USA, où il n’y aurait eu aucune intervention (et même des mesures inverses, mais avec un sort « favorable ») et se serait « naturellement réglée » très vite. Je serais bien incapable de critiquer quoi que ce soit à ce sujet.
Why You’ve Never Heard of the Great Depression of 1920 – Thomas E. Woods, Jr.
Il y a déjà un certain temps, lorsque l’état était au service d’une certaine vision de la nation et du bien commun, nous disposions d’un outil qui s’appelait « Le Plan » (le Plan Français).
Nous vivions sans doute une forme de « despotisme éclairé » (mais néanmoins électif). Aujourd’hui, il nous manque une vision et la lumière.
ben oui, on l’as supprime apres l’avoir depouille de ces atributions, ce fut une connerie.
Oui, incompétence ! Mais surtout connivence et organisation de la société au profit des nantis (improprement surnommés ‘’élites’’)
Tout est organisé a l’exemple du ‘’modèle’’ de l’amiante (bon reportage hier) tout le monde savais depuis 1910 ( ? a peu pré, date pas noté ?) le danger majeur de ce produit. Hors tout ce qui pouvais toper cette catastrophe ce sont allié pour poursuivre ‘’l’exploitation’’ du filon, et ça continue, le Canada pèse au max pour imposer a ceux qui n’en veulent pas le poison qui rapporte. Il exporte partout Asie, Afrique etc… et cherche en permanence a l’imposer par OMC interposé.
Et les exemples sont légion, le plomb dans l’essence, le tabac, etc…
Mais qui veut entendre ? Quand les ‘’lanceurs d’alerte’’ mettent le doigt sur un problème, ça se déchaine contre les (noms d’oiseaux nombreux) archaïques, contre le progrès, ringards, etc .. que dit-on encore sur les OGM, les Nano, les fichiers de police ou autres ? Et le populo, y compris, sans trop me tromper, ICI sur ce blog (pas mal, mais ?)
Sortir des a priori, sans doute, mais aussi de ceux des propagandes comme quoi il n’y aurait qu’un système possible, et que les autres ‘’ont prouvés qu’ils n’étaient pas bon’’, ce qui est archi faux, mais il est mal perçu d’envisager de s’organiser sur une base ‘’d’état social’’, qui n’a pourtant pas si mal fonctionné durant 30/40 ans, avant qu’il soit méthodiquement cassé (ce qui permet de dire –ça marche pas-) et ça continue de plus belle.
La accord total avec Paul Jorion, il est nécessaire et urgent de virer les clans au pouvoir dans bien des pays et casser cette Europe ultra libérale pilotée par des fondamentalistes stupides (répétition) mais surtout au service exclusif du profit maximum pour une minorité de parasites.
(2 million de salaire = 13 million d’ex francs = 1 312 million de centimes – c’est du vol manifeste, a rapprocher des barons voleurs US du début du siècle dernier)
La solution sera POLITIQUE ou ne sera pas. Et la politique c’est l’affaire de tous.
Complètement d’accord avec vous , la solution ne peut être que politique si l’on ne veut pas que « Le grand Soir » soit récupéré par une minorité qui s’empressera de prendre la place des virés comme en 1789 et la suite.
Il faut donc faire pression sur nos élus et cela tombe bien parce que des élections auront lieu dans moins de 2 mois ; c’est le moment de les interroger sur leur programme de développement régionaux , comment les financer en nationalisant les banques et le crédit, comment maintenir et développer l’emploi en créant des régions européennes protégées, comment développer la « Démocratie » en supprimant le cumul des mandats et en limitant leur récidive etc, etc….
Ce sont bien, effectivement, les politiques qui ont mis en place ce système et c’est à eux de le changer, et s’il faut changer les politiques aussi , changeons les, et s’il faut rentrer dans les partis politiques pour cela , faisons le; nous avons les hommes politiques que nous méritons……
Bonjour,
Je vais sur le blog de Paul Jorion depuis peu. Comme dit un proverbe russe, un pessimiste est un optimiste bien informé. Je pense qu’il ne faut pas se boucher les yeux, et se poser la question essentielle : Qu’est-ce-que je veux? Qu’est-que-nous voulons? Les fortes turbulences du monde sont comme le miroir de notre propre état intérieur, souvent chaotique. Il est difficile de penser, mais chercher à ne plus penser en regardant ailleurs pourrait nous mener vers du pire. Je ne saurais rien dire sur ceux qui ont pour eux la quiétude de l’âme. La réponse est, indéniablement, que nous voulons vivre et souffrir le moins possible. Cependant selon nos convictions et notre situation, certains d’entre-nous serons forcés à s’engager, prendre des risques, physiquement même, résister, agir, donc vivre et souffrir pour ce que nous croyons être juste. Pouvons-nous accepter de l’avenir qu’il soit comme un gigantesque rouleau compresseur à broyer nos vies. (Marie-Josée Mondzain : « Nous ne pouvons pas continuer à être content de dire, de mieux en mieux, ce qui ne va pas »).
« L’Espagne entend réduire son déficit
Le gouvernement espagnol a annoncé vendredi son intention de réduire les dépenses publiques de près de 50 milliards d’euros pour juguler un déficit qui est passé à 11,4% du produit intérieur brut (PIB) à l’heure où le pays est en proie à la récession.
La ministre des Finances Elena Salgao a déclaré que l’objectif du gouvernement était de ramener le déficit dans la limite des 3% du PIB préconisée par l’Union européenne en 2013. »
http://fr.news.yahoo.com/3/20100129/twl-espagne-economie-deficit-0ef7422.html
Et de passer l’âge légal de départ à la retraite de 65 à 67 ans ! « Privatisons les profits socialisons la misère. » Merci M. Zapatero. Quel socialiste !
Zapatero n’est pas Zorro ni Zapata…
« Cette proposition gouvernementale tombe au lendemain d’une étude de l’Institut officiel de la statistique (Ine) qui a estimé qu’en 2049, il y aura 9 inactifs pour 10 actifs, dans l’hypothèse où l’âge de la retraite serait maintenu à 65 ans. » (France Info)
Deux problèmes fondamentaux à mon avis sont évoqués
– les dérives des systèmes enclavés où les décideurs se retrouvent juges et partis (Friedman, comité de remunération des grand patron, OMS et conseillé soit disant indépendants, justice et politique …)
– le business modèle de l’europe/USA que l’on a naîvement cru pouvoir être celui de la matière grise par opposition à celui des pays émergents qui eux devaient être « nos » ateliers. Or ces pays émergent savent construire des avions, des satellites et viennent maintenant construire des autoroutes en pologne.
Un retour au protectionnisme est-il le seul moyen de se protéger, sachant que sa contrepartie sera une baisse importante de notre niveau de vie, mais une meilleure répartition des richesses en permettant à plus d’européens l’accès au travail. Et serait-ce un si grand sacrifice sachant que de toute façon ce niveau de vie à l’européenne est à mon avis en phase de déclin quoi qu’il arrive.
« le business modèle de l’europe/USA que l’on a naîvement cru pouvoir être celui de la matière grise par opposition à celui des pays émergents qui eux devaient être « nos » ateliers. Or ces pays émergent savent construire des avions, des satellites et viennent maintenant construire des autoroutes en pologne. »
Effectivement, cela supposait que les chinois ou les indiens, ou qui on voudras, etais forcement plus cons que nous; le nous etant en gros l’amerique du nord et l’europe de l’ouest. Vision d’une connerie monumentale qu’un mome de 15 ans demonte en 30 secondes. Plus le mensonge est gros, mieux il passe.
Oui, je pense qu’il faut mettre en place un certain protectionnisme par grande région pour limiter le choc des pays très loin de notre niveau de vie, en attendant une ou deux générations.Car , que peut faire l’ouvrier de Flins pour lutter contre l’ouvrier Roumain qui monte les Dacia pour 300 euros par mois ?
Car même de nuit, on n’était pas bien sûr que Fédallah dormît ou seulement quîttat jamais le pont pour descendre. On l’y voyait toujours, des heures durant, immobile; mais jamais il n’était assis, ni même appuyé; et ses yeux à peine entrouverts, mais d’une constance merveilleuse, affirmaient sans détour dans leur éclat : » Nous sommes les veilleurs, nous deux, qui ne dormons jamais. » (moby dick p 594).
Vous avez raison, Paul, rien n’a changé : nous allons droit dans le mur, c’était prévisible. Et je ne suis pas aussi optimiste que vous : selon moi les gens seront incapables de faire quoi que ce soit (il suffit de voir ce qui s’est passé dans certains pays quand 80 % de la population était contre la guerre en Irak…). La seule chose possible pour sauver l’Europe, c’est d’arrêter le néolibéralisme, la mondialisation et de pratiquer le protectionnisme (capitaux et personnes) au niveau européen pour la réindustrialiser et sauvegarder notre démocratie, notre culture et notre environnement. Espérons que nos gouvernants y penseront avant l’impact et des troubles majeurs (faillite totale, révoltes, guerres…).
Concrètement:
Appel à Monsieur Frédéric Taddéi (et à la direction de la télévision publique):
Monsieur, si vous lisez ce blog ou si certains vous en parlent, accepteriez-vous, au vu de l’impasse dans laquelle se trouve la société actuelle, l’organisation de débats publics en « prime time » , à raison d’une émission par mois ?
Ces débats seraient diffusés sur internet.
Dans ces émissions, des intervenants de milieux divers pourraient confronter des idées novatrices.
La majorité des politiques étant incapables de se défaire de leurs automatismes socio-culturels – et/ou ayant crainte de perdre telle ou telle élection – leur imagination est absente du débat actuel.
Cordialement. Les signataires
Quelques idées: Albert Jacquard, Stéphane Zagdanski, Yves Paccalet, Jean-Didier Vincent, Paul Jorion bien évidemment et quelques économistes « inventifs », Le Yéti du blog, et …
Ps: Si Monsieur Bernard-Henri L. ne peut vraiment pas se déplacer, on ne vous en tiendra pas rigueur :d
Si quelqu’un est capable de créer un lien pour faire signer cette pétition (ou tout autre formulée comme bon vous semblera), merci de le faire.
Et si ça n’aboutit à rien (comme de coutume), au moins aurons-nous une idée du nombre de personnes qui sont prêtes à tenter d’édifier un monde moins sot, plus subtil et tolérant (ça doit être possible sans angélisme, en toute conscience de l’abomination du « Meilleur des mondes »).
Est-il possible de faire cette révolution sociétale sans attendre que, comme l’histoire nous l’enseigne, un bain de sang submerge tout et qu’ensuite on s’écrie: « Plus jamais ça! » ?
Un jour ou l’autre, il faudra qu’il y ait la guerre
On le sait bien,
On n’aime pas ça mais on ne sait pas quoi faire,
On dit : « C’est le destin ».
Tant pis pour le Sud, …
(Nino Ferrer, « Le Sud)
Mieux, se faire inviter par l’Arlette chapeau du jabot avec son chat beau, là il y aura de l’écoute !
Le problème sera de trouver la vulgarisation efficace pour faire passer les messages.
Plus sérieusement il y a bien un think thank capable de fédérer la substantifique moelle, un pro en communication pour la mise en forme et ensuite le plus hard, trouver le financement pour publication dans la presse de gauche à droite, nationale et régionale aussi car nombreux sont les citoyens qui se contentent de leur journal local.
Ceci n’est valable que si l’on veut s’adresser à un public large.
Monsieur Paul Jorion,
Que pensez-vous du livre « après la démocratie » d’Emmanuel Todd, ne constitue t-il pas une ébauche de solution politique qui avait été en son temps proposé à D. De Villepin alors premier ministre de la France ?
Comme me disait un actionnaire-investisseur de premier rang : rien ne bougera tant que nous nous sentirons pas menaçé dans notre chair au sens premier du terme !
Emmanuel Todd propose un protectionnisme qu’il différencie d’un isolationnisme. Ce qui veut dire un contrôle et une limitation de ce qui passe les frontières, mais pas une fermeture. Il faut voir les principes de ce contrôle. Pourquoi pas.
Mais de mon point de vue, cela ne résoudra pas nos problèmes à nous. Un modèle social qui ne pense pas à ses nuls et ses inadaptés n’est pas un bon modèle social. C’est le nôtre où l’isolement additionné au chômage produit l’exclusion. La fatigue d’être soi, ça existe. Les naufragés, ça existe. Pour un certain nombre d’entre nous l’insertion sociale n’est ni désirée, ni possible, pas dans ce monde là.
Le problème de la solution de Todd c’est qu’elle présuppose que le problème est déjà réglé. Car le problème n’est pas le néo-libéralisme, ce sont les néo-libéraux au pouvoir et les institutions européennes qu’ils ont mises en place pour cadenasser leur politique. Si donc on applique des mesures de régulation et de contrôle des échanges commerciaux, c’est que les néo-libéraux ont été chassés du pouvoir, qu’on a cassé la politique néo-libérale de la commission européenne et que le plus dur a déjà été fait.
Il ne dit pas comment on fera pour chasser les néo-libéraux du pouvoir et pour casser le cadre européen (si possible en gardant l’idée européenne). Croire aux élections démocratiques serait très naïf. Les référendum, n’en parlons même pas, ils s’assoient sur leur résultat.
Marquis, si mes souvenirs sont exacts, vous avez toujours été libertarien! La tentative de manipulation via l’amalgame avec la Loi Hadopi est fort habile. J’ai bien ri. Sur un forum US, je crois que ca aurait eu des chances de passer. Vos petits copains de la Tea Party auraient sûrement adoré.
Peut-être ne feignez vous pas de l’ignorer, toutefois. A votre décharge, je crois que monsieur Casanova de France Culture est également persuadé d’être un centriste bon teint. On a tous vu ici en quoi ca consistait.
Une question pourrait être de savoir pourquoi et comment les humains ont-ils choisi, ou sont-ils obligés
de vivre en société, et comment et pourquoi ils veulent continuer, et pour quoi faire au juste, et ce que cela
peut bien signifier.
Il appartiendrait à chacun, dans son for intérieur, d’y répondre au plus proche, et le plus sincèrement qu’il lui soit possible.
Bien vu !
Compléments : http://www.pauljorion.com/blog/?p=7179#comment-52299 et http://www.pauljorion.com/blog/?p=6856#comment-52150
Cher lecteurs de Paul,
J’ai une solution clés en main pour certains, celle qui leur permettra de dire « j’ai commencé à bouger »
Elle est politique. Les gouvernants à défaut d’avoir le sens du bien commun, ont le sens de la précarité du pouvoir. Les régionales arrivant très vite, pour qui allez-vous voter ? se pourrait-il que quelqu’un ici veuille voter pour les partis de gouvernement UMP, PS, MODEM ? Assurément non, car ce sont les architectes de la catastrophe présente et ce n’est que sous la contrainte politique ou physique qu’il finiront par amender leurs pratiques, je veux parler des pratiques idéologiques. C’est de ça dont on parle, la finance n’est qu’un symptôme de fonctionnement du modèle économique.
Vous reste alors les possibilités suivantes : (DLR à approfondir avec leur programme), Europe écologie et autres partis dits verts, PG, PCF, NPA. Productivisme contre anti-productivisme.
Adhérer aux écrits de ce blog et ne pas voter dans la seconde catégorie est un non sens parfait, c’est vouloir le beurre et l’argent du beurre, ce qui ne se peut pas.
C’est comme la crise écologique. Ne pas la contrôler maintenant nous expose au risque qu’elle nous contrôle brutalement. Ca a déjà commencé d’ailleurs.
Ne pas agir politiquement maintenant, c’est-à-dire en votant avec sérieux, nous expose au risque bien connu de l’extrémisme de droite, dès après les nouvelles crises à venir dont nous entretient aujourd’hui même Paul dans sa vidéo.
Entre Europe écologie et les Verts, il y a pas mal de différences…Europe écologie est très proche du Modem (voire à sa droite) politiquement parlant et très en faveur de la dérégulation de la commission au moins dans le principe…les Verts ont pas mal de gauchistes en leur sein…
Voter pour X, Y ou Z ne change rien si X, Y ou Z n’ont rien compris à la crise. Ce semble être le cas aujourd’hui. Mais rien non plus ne dit qu’on en ait compris davantage chez A, B ou C (possibilités que vous énumérez). Et c’est bien là le hic. On pourrait sans difficulté trouver de multiples exemples équivalents à l’étranger. Avant d’envisager la possibilité de voter (notamment aux très prochaines régionales françaises, dont le rapport avec la crise internationale devra par ailleurs m’être démontré!), il faut s’assurer que quelqu’un est persuadé de la véracité du diagnostic tracé par Paul Jorion, et donc de la nécessité de prendre les mesures qui s’imposent. Il y a probablement dans chaque formation politique des gens pouvant être convaincus, mais ils ne donnent pour l’instant aucun signe de vie. C’est bien pourquoi Paul se déclare pessimiste.
Cela dit, il y a peut-être un point sur lequel je suis d’accord avec vous: le présent blog — du moins ses parties prenantes qui nous tiennent informé(e)s — s’arrête toujours au bord du politique. Il dresse un constat mais s’arrête là. C’est bien pourquoi je persiste à croire que les commentateurs du blog (en bloc) vont devoir adresser des propositions urgentes à toutes les formations politiques, qui ne pourront alors plus dire qu’elles n »étaient pas au courant. En bref, nous ne nous donnons pas les moyens de nos ambitions…
la question est plus de savoir si l’opinion est prêt aux réformes que de savoir qui va les faire. Car réformer est difficile notamment en France. J’entends bien sûr par « réformer » retirer des avantages et pas en donner car là c’est très facile, cf les 35 heures. Il a fallu faire peur avec des menaces de fin du monde pour sensibiliser l’opinion à l’écologie pour un résultat bien maigre, cf copenhague. Il faudra faire beaucoup mieux si on veux changer de système économique. Quand à voter sérieux en votant besancenot, comment dire, c’est de l’humour ? (faut bien rire un peu)
Il n’est pas plus dificille de reformer en France qu’ailleurs. Mais nous avons la passion de l’egalite et une reforme, pour etre acceptee doit avoir au moins deux carateristiques: etre benefique a 80% de la population et surtout que l’effort soit partage par tous, et encore mieux de maniere proportionelle.
Le probleme c’est que dans l’esprit public, le mot reforme est devenu un repoussoir car le peuple comprend que ce qu’on lui propose beneficie a peu, mais que l’effort est pour tous et que certains en seront exoneres.
On ajoute a cela les reformes gadgets ou le texte de loi precedent n’est meme pas applique, ou une reforme chasse l’autre sans avoir evalue l’impact de la precedente et on obtiens la catastrophe actuelle.
Une petite photo pour illustrer cela avec leur dernière trouvaille pour encore intensifier les lobbys
http://globaleconomicanalysis.blogspot.com/2010/01/no-im-not-nascar-driver.html
Paul,
Vous avez annoncé la mort du capitalisme, vous confirmez ce jour et le même temps annoncez aussi l’enrichissement
accéléré de quelques happy few.
Auriez-vous ainsi défini l’Hyper-Capitalisme comme seconde mamelle d’une Hyper-Présidence ?
Bonjour à tous,
On ne peut dire et penser mieux que les textes cités par Antoine Y.
Je me permettrai simplement d’ajouter que les grands effondrements n’arrivent jamais par hasard. Dans le cas de la France, qui peut être étendu à l’occident, les gestionnaires ont succédé aux décideurs politiques, l’éducation à l’instruction, les sachants aux savants, et le désastre à la gloire.
Je date (sachant qu’une datation est toujours un peu arbitraire) le déclin de l’occident de la 1ère guerre mondiale ; mais peut-être faut-il encore remonter dans le temps, tant il est vrai que les racines sont profondes. Toutefois, aucune civilisation n’aurait, selon moi, pu survivre aux traumatismes des 2 dernières guerres mondiales : nous sommes un peuple qui a perdu foi en lui. Point à la ligne.
Restera à reconstruire… en n’oubliant surtout pas les maximes de F. Herbert 🙂
Cordialement
Bonjour Paul…Merci pour tes réflexions…
Il faut faire quelque chose…
Et bien, ICI si tu veux bien, je propose…
http://www.boursorama.com/forum-cac-40-si-nous-ne-nous-affolons-pas-plus-pour-395468499-1
C’est sur bourso et souhaitons que ma file existe encore…Prends le temps de lire jusqu’en deuxième page afin de découvrir la principale idée motrice de relance en autarcie initiale sans soutien financier de l’Etat…
Sinon, contactes-moi…
J’ai tant la haine de cet immobilisme que je commence à raconter ce que j’ai déjà proposé depuis oct 2008 tout là haut…Sans aucun avis bien sûr !…
PS/J’ai une petite référence qui fait l’une mes petites fiertés personnelles en raison de sa réussite et qu’il te serait peut-être intéressante de connaître afin de mieux me « cibler »…
Mail-moi et je te raconte ce que j’ai inventé dans les années 92/93 et qui fait le bonheur (économique) des ménagères et du monde du commerce en général depuis tant d’années…
A+
Ah oui PROGLIO c’est bien le meilleur parmi 64 millions de français.Quelle chance avons nous et quel flair (en argot quel Blair) a eu celui qui l’a choisi.
Quand j’entends parler de ceux qui font la doxa, la loi et le gouvernement, j’ai un étrange sentiment de malaise. Ils me donnent l’impression d’être dans leur salon, eux assi où évoluant en pijama, prennant une bière, se grattant les c… et devisant gaiement… Leur culte de l’économie privée, de la propriété, de la liberté individuelle me donne l’impression en fin de compte de n’être jamais chez moi mais toujours chez eux. On ne peut pas les froisser, il faut les écouter poliment sans répondre,ne pas faire d’esclandre… Se sentir bien tenu par le protocole dont eux seuls fixent les règles. Mais bien sûr c’est le contraire qui est vrai et ils ne s’en rendent pas compte: ils vivent dans la maison commune, notre lieu à tous mais ils font comme eux seuls en étaient propriétaires. Il y a une indécence totale dans le comportement des élites, ils devraient en être mort de honte. Ils ne connaissent plus l’altérité, ils croient que leur pouvoir est sans limite. Je crois qu’il est temps de ressortir la pensée communiste: nous ne sommes pas tous seuls chez nous, mais tous dans un monde partagé et commun.
Encore une citation pour remonter un peu Monsieur JORION: » Le pessimisme est d’humeur ; l’optimisme est de volonté » (Alain). Les européens ne descendront pas dans la rue (quoique pour ce qui nous concerne, nous français, je n’en suis pas sûr!) mais aucun américain ne le fera puisque tout américain ne rêve que d’une chose: se mettre à la place des winners, traders qu’on vilipende tant.
http://robertreich.org/
Je vois cette crise comme un infarctus.Le tissu économique a cessé d’être irrigué, pendant un temps trop long.Les dégâts sont irréversibles.Il aurait fallu repérer puis prévenir le risque. Trop tard! nous sommes en phase de cicatrisation.Ce qui ne veut pas dire que nous allons retrouver à court terme la pleine possession de nos moyens pas de restitutio ad integrum.Faute d’avoir remédié aux causes, la rechute est d’ailleurs possible. Auquel cas, je propose l’extrême onction,on se console comme on peut. Il ne s’agit pas temps de savoir si Keynes ou Hayek vont nous sauver mais de réfléchir ,(mais là ,j’avoue que je suis un totalement incompétent) à la JUSTE PLACE de la FINANCE au SERVICE de modèles de développement. Je met modèles au pluriel parce que on ne peut pas proposer la même chose à une ile des caraïbes et à un émirat du golfe persique,Je discutais ,avec un proche de la catastrophe haïtienne et déplorais,(larmes de crocodiles), les faibles pib de Cuba ,de la Jamaïque .Je lui demandais ce qu’il voyait comme business-model pour ces endroits de rêves il me répondit du tac au tac à part un paradis fiscal, je ne vois pas.
Autrement dit il faut non seulement réfléchir au système d’ irrigation (la finance) mais aussi à des modèles de développements ,spécifiques de tel ou tel point du globe dans le respect de l’homme et de le planète.
C’est pas gagné!
Bisounours le retour!
La crise que connaît notre civilisation est une crise économique : c’est épistémologiquement infalsifiable 🙂 !
J’ai rencontré il y a quelques années un loup totalement sauvage et lui ai posé la question de savoir pourquoi il s’en prenait systématiquement aux brebis et autres animaux sans défense (j’avais eu l’occasion d’apprendre quelques rudiments de langue loup étant plus jeune) : je n’ai pas réussi à savoir s’il s’en foutait ou s’il n’en savait rien… Je suis en train d’apprendre quelques bribes de la langue des requins : sait-on jamais, l’éthologie pourra peut-être nous donner un coup de main !
Bon, il semble qu’on en arrive aux choses sérieuses avec ce constat que ceux qui tirent les ficelles de l’économie et de la finance n’y comprennent rien et ne veulent surtout pas chercher à comprendre.
« Ce n’est pas une crise économique, c’est beaucoup plus : la façon de vivre les uns avec les autres est remise en question. » (Albert Jacquard) : la remettons-nous en question ?
« Il n’y est lui [l’argent] pour rien, c’est notre système de société qui est à revoir. » (Paul Jorion) : le revoyons-nous ?
« Elle [cette société démocratique non-violente formée de villages fédérés] est réalisable dans la mesure où la non-violence est réalisable […]. Le stade le plus proche de l’anarchie pure serait une démocratie basée sur la non-violence. » (Ghandi)
Albert Jacquard, invité permanent, comme écrit plus haut, je suis pour.
Alors ces débats télévisés pour conscientiser le plus grand nombre ?
Quelqu’un est pour ? Ou en restons-nous à une succession de monologues/dialogues ?
Bonne soirée à tous
Fab,
Dans le cas de Gandhi la non-violence, en plus d’être une valeur estimable en soi, était tout autant un moyen pour atteindre un objectif bien politique qui était la décolonisation. Gandhi faisait de l’économie lorsqu’il préconisait la diffusion du métier à tisser individuel pour ne plus dépendre de l’économie anglaise colonisatrice. Si l’on veut revoir « notre système de société » il faut donc passer — aussi — par la réflexion sur l’économie. C’est dans cette perspective qu’il faut voir la proposition d’interdiction des paris sur la fluctuation des prix. Comme le métier à tisser de Gandhi c’est un outil pratique pour bouter hors de la sphère économie — et donc de la société — ce qui ne devrait plus y être !
taotaquin,
Je suis pour ces débats télévisés (retransmis sur le net également pour ceux qui n’ont pas de télé 🙂 ), pour essayer. Votre proposition est d’ailleurs l’occasion de lancer un nouvel appel pour que Corinne Lepage revienne par ici « finir » ce qu’elle avait tenté d’initier : elle a une stature suffisante pour pousser et diffuser votre proposition.
Bien à vous.
Pierre-Yves D.,
Ça faisait un bail 🙂 ! La non-violence commençant par la non-violence de la pensée, ne voyez pas je vous prie dans la critique suivante une pensée malsaine mais une critique que j’espère positive : à votre message ci-dessus où vous faites allusion à Gandhi et à l’économie, je réponds : votre raisonnement, à l’instar de celui qui considère A LA BASE, A PRIORI, que la crise que connaît notre civilisation est une crise économique est épistémologiquement infalsifiable 🙂 ! Mais soit, alors poussons votre raisonnement un peu plus loin : ne pensez-vous pas que notre société ait elle-même été colonisée par cette économie à laquelle vous souhaitez couper quelques excroissances néfastes (j’écris néfastes et je le pense) ? Et partant, ne pensez-vous pas qu’il serait plus efficace et surtout plus HUMAIN de bouter ce colon hors de notre société plutôt que de le tolérer en lui imposant quelques modifications dont je ne nie ni l’utilité ni l’efficacité ?
Bien évidemment vous pourrez me répondre, à juste titre, que je ne propose aucune solution de remplacement : c’est justement pourquoi j’essaie depuis un bon bout de temps maintenant d’attirer l’attention sur cette fameuse posture D dont parlait J-M GRANIER sur ce blog : il est à mon avis grand temps, voire urgent, de s’y pencher, d’y réfléchir : les solutions existent, C’EST UNE CERTITUDE : nous ne pouvons HUMAINEMENT plus admettre cette absence de spiritualité qui nous contraint à nous contenter de jouer aux marchands, d’observer les dégâts causés par ce jeu et de tenter d’y remédier au coup par coup, CE N’EST PAS DIGNE DE L’HOMME.
Les propositions commencent d’ailleurs à affluer sur ce blog…et je suis persuadé qu’elles sont l’écho des milliards de sans voix (et d’autres qui n’osent pas encore franchir le pas par peur de l’inconnu, du vide) de par le monde, de tous ceux qui en ont marre de ce système de consommation dénué d’humanité et qui a d’ailleurs tendance à pousser vers la déshumanisation (la culture intensive, la production intensive de viande, la déforestation, le pillage des océans, les pollutions, les esclavages, le gavage pharmaceutique, …n’en sont que quelques exemples), à exacerber les tensions entre peuples, entre « classes », entre toutes différences, à cultiver le maximum d’opiums populaires, etc. (j’en oublie mais j’ai perdu le fil ïŠ ) pour assurer sa survie.
Attendons de voir…
PS : la proposition d’interdiction des paris sur la fluctuation des prix : pourquoi pas ! Allez, je suis d’accord ïŠ ! Mais ne commettons pas l’erreur de laisser à penser que c’est une fin en soi : cela risquerait de masquer la crise de civilisation derrière la crise économique. Et personnellement ça m’embêterait, pour mes enfants et pour moi aussi : si ça se trouve dans ma prochaine vie je serai réincarné en poulet, en cochon (l’animal) ou en couche d’ozone…et là du coup, ça risque d’être moins évident d’agir !
Bien à vous.
Fab,
LA crise que connaît notre civilisation se limiterait à une crise économique. Ni moi, ni Paul Jorion , et pratiquement personne sur ce blog n’a jamais affirmé cela. Il se trouve seulement que la dite crise de civilisation se manifeste — notamment — par une crise économique, parce que l’économie est partie intégrante (avec d’autres parties) de la civilisation. Il est donc logique que nous parlions d’économie, sans oublier de mentionner — vous avez raison il faut toujours le rappeler pour ceux qui l’auraient oublié — que cette économie telle qu’elle se pratique aujourd’hui est une production humaine, culturelle. Et c’est pour cette raison même qu’il s’agit maintenant de faire la critique de l’économie politique.
L’interdiction des paris sur la fluctuation des prix n’est pas une fin en soi. Vous le savez très bien.
Paul, si vous vous souvenez à placé cette mesure dans la perspective de la domestication de notre animalité encore présente dans le domaine économique pour appliquer au domaine de l’économie (dans son sens générique) ce qui avait été fait dans le domaine politique avec l’invention de la démocratie.
Concernant la nécessité de renoncer à la consommation de viande, je vous signale au cas où vous seriez passé à coté que le journal Le Monde a fait sa une sur ce thème il y a peu de temps. Par contre je n’ai pas encore vu une une du Monde qui fasse nettement la critique de l’économie politique en tant que thème à part entière. Cela montre que remettre en cause l »économie telle qu’elle est pensée depuis quelques siècles, c’est à dire comme un domaine autonome qui se suffirait à lui-même, est encore une idée révolutionnaire, même si avant la bifurcation de grands penseurs pensaient l’économie et la morale ensemble, précisément parce qu’ils faisaient de l’économie politique. Bien entendu il ne s’agit pas de reprendre tels quels les pensées économiques d’Adam Smith et Aristote et de les plaquer sur la réalité d’aujourd’hui, même si toutefois la chrématistique d’Aristote et sans doute quelques autres concepts se révèlent des jalons incontournables pour penser l’économie telle qu’elle se pratique aujourd’hui de même que pour la repenser pour ses tenants et aboutissants, c’est à dire y compris les principes sur lesquels elle repose.
Fab, en réalité nous avons des objectifs très proches, nous voulons que le monde change, vers un mieux, seuls diffèrent nos centres d’intérêt, ce qui nous amènent à privilégier un facteur de la crise plutôt qu’un autre. Nous pourrions faire un jeu de rôle et je crois que je n’aurais aucun mal à trouver des arguments qui plaident pour un changement de nos comportements, de nos représentations, de l’organisation politiques, pour la bonne raison que tous ces facteurs à quelque niveau ont quelque chose à voir avec l’économie. Essayez de faire l’exercice inverse et vous vous apercevrez tôt ou tard (j’espère tôt ! 😉 que vous retrouverez vos préoccupations sur votre chemin.
Vous l’aviez dit vous-même dans un précédent commentaire, que la consommation de viande est un gâchis de ressources. Si cela ce n’est pas de l’économie qu’est-ce que c’est ? 😉
Peut-être le malentendu vient-il du fait que l’on parle indifféremment d’économie qu’il s’agisse de l’économie réellement existante, c’est à dire telle qu’elle se pratique, et l’économie en tant que modélisation d’une réalité pour l’appréhender et / ou pour la modifier.
Or s’il existe cette différence sémantique pour le vocable « économie » c’est bien que celle-ci n’est pas de quelque chose de figé. Ce qui devrait apaiser vos craintes quant à notre prétendue obsession de l’économie.
Pierre-Yves D.,
Je vous remercie de votre attention et vous salue
Vous avez sûrement raison : nous ne pouvons faire l’économie de nous pencher sur l’Economie. Cependant, bien que j’aie la possibilité de l’analyser et donc de la comprendre, je n’arrive pas à m’y intéresser. J’accepte et je respecte votre raison et votre lutte intestine au cœur de notre civilisation.
« Mais, dites-moi donc, mes frères, si l’humanité manque de but, n’est-elle pas elle-même en défaut ? » demandait Zarathoustra. Les constructions du passé sont-elles encore sensées dès lors que cette question est posée ? Prendre en compte l’Economie m’est impossible : soit le chemin est le but et j’ai autre chose à faire, soit l’humanité suit un chemin dont elle n’a pas conscience et elle ne m’intéresse pas, l’Economie pas l’humanité.
J’accepte le caractère utopique de ce positionnement bipolaire 🙂 !
En attendant le déclic,
Bien à vous.
PS : Je ne sais pas si c’est à cet article que vous faites allusion mais il vaut d’être lu.
Que faire ?
Une fois que la dynamique d’un séisme ou d’un ouragan est lancée, plus rien ne peut l’arrêter.
Il ne reste aux Hommes qu’à si adapter.
Soit bâtir de l’ultra résistant (solution coûteuse)
Soit bâtir de l’ultra léger emporté au moindre souffle ou au moindre tremblement, mais facile à reconstruire (solution bon marché)
Face au cataclysme économique et en l’absence de capitaux pour bâtir du dûr, n’avons-nous pas comme seule solution que d’envisager des constructions légères et souples ?
France-2003: 3 millions de voitures … plus que la Chine.
Inde-2009: 1.4 millions de voitures … plus qu’en France … en Chine 13 millions … dans le monde 65.
Chine-2015: 35 millions envisagés … France 35 milles ?
Ce n’est pas la mort mais un déménagement industriel à la poursuite des consommateurs.
Merci pour ces chiffres qui sont une preuve de plus de la désindustrialisation de l’europe.
L’étude Natixis ne décrit pas un dépôt de bilan demain, mais des tendances délétères qui prendront du temps avant de mener à l’insupportable.
Je me souviens de l’Italie il y pas mal d’années (10, 20, 30 ans ?), qui devait faire face à quantité de problèmes. Tout le monde prédisait sa déchéance (son déclassement au palmarès des nations industrialisées). L’italie rencontre encore des problèmes, mais est toujours présente dans le concert des pays développés.
Il ne fait pour moi aucun doute que l’Europe possède les moyens de s’en sortir, au moins de montrer la même résilience, mais je m’interroge sur les forces et mécanismes qui permettraient de bâtir un plan d’action. On pourrait penser que le capital, qui nous spolie du résultat de siècles de sueur, à savoir « Notre Industrie », est largement responsable
Je ne vois personne dans le monde politique Européen en mesure de donner l’impulsion nécessaire, tant en matière d’autorité que de compétences. Le meilleur qui pourrait nous arriver est une véritable union Franco-Allemande (en fait de l’Ueurope des six, avec à sa tête quelqu’un comme Madame Merkel
Non. Pas Madame Merkel. Elle n´a rien compris. Mais une veritable union Franco-Allemande sera bien.
@françois78,
Madame Merkel a une fois de plus prouvé son incompétence le jour où croyant dur comme fer à la bonne santé des banques allemandes, elle rejetait une action coordonnée au niveau européen… pour se rétracter et exécuter un ridicule 180° quelques heures après !
Non seulement madame Merkel est incompétente mais elle est de surcroît antieuropéenne (et accessoirement violemment anti-française).
C’est un honneur de vous voir compter sur nous ainsi.
Mais combien d’entre nous, mangent dans la gamelle sans s’en apercevoir ?
Une fois enlevées toutes les fripouilles de bonne foi, comme vous dites, que reste-t-il ?
Et c’est bien pour cela que rien ne bouge : Nous sommes ce monde.
C’est au hard ware de chacun, que ce grand changement s’attaque, vaste question.
🙂
« Give me control of a nation’s money supply and i care not who makes its laws »
Amschel Rothschild
Je prie pour que quelqu’un appuie sur la touche RESET.
On liquide tout et on recommence tout à zéro.
Je n’ai pas peur d’une faillite mondiale, j’ai peur de l’immobilisme comme une gangrène
C’est une fausse bonne idée : pendant longtemps j’ai crus que c’était une très bonne solution mais l’histoire nous enseigne que de nombreux états ont fait cela et en particulier la France de Louis XIV. Il disait banqueroute et la France n’était plus endettée. Il l’a fait quatre fois si je ne me trompe pas. C’est la capacité qu’a un état ou un souverain de spolier ses citoyens ou ses sujets. Il peut y avoir de la bonne spoliation si elle sert l’intérêt général y compris celui des spoliés et l’état est là pour réglementer cette spoliation, cela s’appelle les impôts. Par exemple, il y a trop de niches fiscales et d’allègements fiscaux pour les entreprises inexpliqués donc on pourrait intervenir pour une meilleure redistribution. Le bouton reset est une fausse sortie dans le sens où il faut des mesures pour que ce genre de situation ne se reproduise plus et non pas se dire on remet à zéro, on refait les mêmes erreurs jusqu’à se retrouver dans la même situation. De là, la possibilité de ne pas payer une partie des dettes et surtout les intérêts, ce n’est pas inintéressant.
Pour un américain, la notion d’Etat ne représente absolument pas la même chose que pour un français :
Aux USA, Big Business = Big Government, d’où le sauvetage des banques privées et l’arrosage permanent de Lockheed Martin, General Dynamics Boeing etc … Les américains ne peuvent comprendre ce qu’est la notion d’Etat régalien (cf la thèse de Dedefensa), càd au service du peuple.
Pour un français, même si c’est une vision idéalisée, l’Etat est encore perçu comme une structure capable de marquer son indépendance avec les grandes entreprises. Parce qu’il garde encore le contrôle sur certaines fonctions essentielles : santé, éducation, armée …
Je supprimerai les deux »encore »
La lucidité n’a aucun pouvoir sur les autres. La lucidité fait peur, elle peut même être parfois considérée comme caractère dépressif et beaucoup la fuient en tant que telle, la repousse en eux ou s’éloigne de celle des autres. La majorité des gens est incapable de se représenter le pire, encore moins de s’affirmer qu’il va arriver. Partant de ce constat, comment envisager une action qui quelle qu’elle soit, doit s’appuyer sur un sentiment largement partagée qu’elle est indispensable, alors que précisément ce sentiment ne pourra sans doute se propager que quand le pire sera déjà effectif. Le programme du CNR aurait-il été envisageable sans la traumatisme de la seconde guerre mondiale ?
Autrement dit, la solution peut-elle s’appuyer sur une majorité exprimée, hautement improbable, à savoir, dans le cadre institutionnel actuel, issue d’un scrutin démocratique ? Car il est assez clair aujourd’hui que les dirigeants en place, qu’ils soient politiques ou économiques, ne dévieront pas d’un pouce du chemin qui nous conduit pourtant droit dans le mur. Un sursaut démocratique serait donc le bienvenu pour les écarter, mais comment donc l’imaginer quand les électeurs bien que conscients que quelque chose ne tournent pas rond, sont pourtant incapables de se fédérer et de sortir d’une logique consumériste qui leur a été bien inculquée ?
Il est nécessaire de continuer à élaborer des alternatives techniques au système économique actuel. Mais le principal problème me semble aujourd’hui politique et je crains que la représentativité démocratique ne puisse être en mesure d’apporter le changement nécessaire. Qu’en conclure si ce constat est exact ?
Conclusion: le pouvoir continuera à corrompre, les possédants ce céderont rien et seule une catastrophe obligera l’homme a réfléchir sur sa condition et, peut-être, à accèder à une plus grande lucidité.
On ne changera pas grand-chose par des réformes de structures, il faudrait conscientiser davantage… mais comment ?
Bonjour Taotakin,
Comme vous le savez déjà, a conscience est comme le Tao, non duelle.
La structure … voir Lacan (il n’y a pas de méta-langage)
La déconstruction actuelle comment le dieu Shiva avale le monde (le destructeur) avant une nouvelle construction.
Dans les Puranas (shri kalki purana) il est dit que nous sommes dans la dernière phase d’évolution de l’humanité avant l’ère du satya yuga ou ère du verseau.
Bonjour Paul,
donc si je vous suis, il faut garder son calme en constatant que tout s’effondre ?
« Prendre l’initiative, c’est le chemin de la ruine, réagir en dernier, c’est l’origine du succès.
…
Au long de leur vie, qui dure en moyenne soixante-dix ans, les hommes marchent vers la mort, partagés entre l’engagement et le renoncement, entre l’initiative et le retrait.
…
Ce que j’appelle « demeurer à l’arrière » ne signifie ni paralysie ni blocage. Je tiens pour estimable celui qui s’ajuste à la mesure et qui s’unit au moment. »
(Huainan Zi)
Peut-être…
George Soros: « (…) I think that the whole global (…) financial system needs to be rebuilt on different principles than it is currently running. You see the whole globalisation has occurred on the false premise that markets can be left to their own devices, and it was a contagious development because once the US and the UK deregulated, all the other
countries had to follow because otherwise capital would go away from there. And you need the capital, so they had to attract the capital by making conditions equal to those in the US and … So it was a contagious process. Now you have the problem of devising a regulatory system, and if you want to have a global economy you need global regulations. And that is far from contagious. It’s the other way because regulation still remains based on the sovereignty of states and each have their own interests and it will be extremely difficult to coordinate those interests. Already let’s say the people on the continent are beating up on Britain to regulate more as a way of downsizing London. So there has to be a global regulatory system and I think you will need something like a new Bretton Woods to design this. Unfortunately, we don’t have a Keynes around to provide us with a blueprint. »
Entretien avec Robert Peston, BBC, 28 janvier 2010
http://news.bbc.co.uk/1/hi/business/8485240.stm
Tôt ou tard quelqu’un devra vous présenter à M. Soros, Paul. Malheureusement, ce ne sera pas moi, car, hélas, je ne le connais pas.
Et simultanément sur le site du monde :
« La croissance du PIB américain prouve que l’investissement privé est de retour »
« Radu Vranceanu, professeur d’économie à l’Essec et directeur du centre de recherche du groupe Essec, décrypte les bons chiffres de la croissance aux Etats-Unis à la fin de l’année 2009. Selon lui, la reprise est en cours. »
« Mais j’ai le sentiment que la consommation est sur le point de repartir.. Et c’est une affirmation que j’aurais faite avant même de voir ces chiffres »…..
Il n’a même plus besoin de chiffres pour faire des prévisions….comme madame soleil….
L’observation brute de l’évolution des agrégats monétaires sur un trimestre permet de conclure à une augmentation du PIB US.Le consommateur américain consomme plus donc le PIB augmente.Vous y allez vite à la manoeuvre .L’investissement privé n’est-il pas aidé et subventionné par l’Etat au prix d’une augmentation de l’endettement ?
Avec un article pareil , on peut envoyer un C.V. à Goldman Sachs.
Une bonne nouvelle, un combattant de longue date va pouvoir respirer un peu:
Le journaliste et écrivain messin Denis Robert, blanchi hier par le tribunal, estime que le jugement est « un camouflet » pour Clearstream.
http://www.republicain-lorrain.fr/fr/temps-forts/article/2634039,78/D.-Robert-Le-jugement-legitime-mon-enquete.html
<< Et cette décision est rassurante pour les journalistes et le journalisme, au-delà de mon cas. Des centaines de milliers de personnes autour de moi, via le net, les réseaux sociaux, le comité… étaient inquiets qu’un journaliste puisse être poursuivi pour avoir fait son travail. Le jugement légitime complètement mon enquête. »
« C’était une épreuve, tout ce que j’ai vécu depuis trois ans, très chronophage et qui m’a empêché de travailler. Je n’oublie pas que j’ai été mis en examen dans ce dossier sur une plainte de Clearstream. Aujourd’hui, c’est un formidable camouflet pour eux. C’est l’arroseur arrosé, parce que tout le monde distingue bien l’affaire des fichiers truqués et la vraie affaire Cleastream […] J’espère maintenant pouvoir passer à autre chose. »
Ola la foule 😉 .
cela fait plusieurs mois que je vous lis, [certaines écritures sont de grandes qualités par ailleurs – félicitation- ] et comme à vous, il me semble bien percevoir les échéances qui arrivent : précédemment financière, actuellement monétaire, demain le crunch de certains états européens et avec eux le projet de l’UE et dans la foulé les systèmes de protection sociaux, la crise sociale et les violences qui vont s’amplifier. Que ce soit de fractions des peuples que des gouvernements. Le capitalisme s’accommode très bien du fascisme et autres types de dictatures. D’ailleurs le traité européen le leur permet de manière légale aujourd’hui.(*1) Les oligarques aussi s’en accommodent vu qu’ils sont le moteurs, mais … pas le carburant. Ca c’est notre apanage. Ils le savent et créent pour nous dominer un environnement de domination, de violence et de peur. Et si nous laissons faire alors demain nos enfants nous maudirons car ils recevront en héritage en plus d’un changement climatique trop conséquent, nombres de dérèglements associés (eau, nourriture, migration, guerre associée aux migrations etc.).
Je n’ai pas de connaissance en Economie financière. Seulement qqs bases en économie générale.
J’ai une certaine expertise sur la question des changements climatiques depuis 2002 et j’ai pris ces 8ans à lire énormément à ce sujet.
Face à ce qui apparaît hyper complexe, du fait entre autre de la technicité, il est important de remonter cette chaîne de complexification et de retrouver les éléments communs.
Le symptôme de notre mal développement qu’est le changement climatique m’a amené à cette démarche de réflexion. En temps qu’habitant de cette petite planète je ne prétends pas avoir un esprit « universitairement » très intelligent. Pour autant mon esprit est généraliste et adapté à interconnecter les infos de différentes spécialités.
Dans un premier temps je m’interrogeais pour trouver un projet d’action à mettre en oeuvre qui ait un pouvoir à effet levier très puissant pour enclencher une spirale vertueuse à notre niveau, européen. (les riches détruisent la planète ne l’oublions pas (Kempf) ). J’avais pensé à la relocalisation de la production alimentaire moins riche en protéines animales peut assimilable par l’organisme. Car la nourriture et l’agriculture sont des archétypes très puissants dans l’esprit de l’humain. Lesquels archétypes sont les supports de mythes pour les sociétés (les rêves des sociétés) et de rêves pour l’individu : « L’imagerie » de ce a quoi il aspire. Mais comment faire pour pousser à ce basculement ?
Ce type de réflexion m’a amené à pousser des collègues lobbistes experts sur les questions climats, à non plus réfléchir en terme technique de réduction de gaz à effet de serre mais à réfléchir à des propositions qui fassent qu’on ne parle pas de GES, mais en terme d’organisation sociale qui offre un autre cadre de prise de décision collective qui influera plus rapidement sur les mesures collectives et individuelles d’adaptation sans pour autant remettre en question nos qualités de vie mais plutôt la manière de vivre « la société » pour redevenir des « êtres vivants » et non plus des « forces de la natures », tabou suprême que notre génération d’humain a franchi. Car le tabou n’est pas là que pour nous protéger de l’inceste. Il y en aussi à créer pour protéger les équilibres planétaire. 😉 !
J’ai pu lire que certains d’entre vous ont su parler vrai, sans peur de remettre en question Le problème majeur : le capitalisme. Ce mode de pensée, entraîne des qualités de relations humaines qui ne sont pas compatibles avec la bonne entente entre les êtres. A lire la définition de Keynes « c’est un phénomène d’accumulation, où l’argent doit se transformer en toujours plus d’argent en passant par l’exploitation du travail. C’est un système ou les 3 biens fondamentaux ont été mis sur le marché : la terre, le travail, l’argent. ». Nous sommes aujourd’hui dans ces 3 crises là. Silvio Geisell un des pionniers de la monnaie fondante proposait une monnaie qui ne sert pas à l’accumulation, car il avait compris que l’accumulation est la perversion du capitalisme.
Je suis devenu persuadé comme la plupart d’entre vous que le capitalisme a fait son temps. Il a été un formidable moteur pour dynamiser le développement de certaines sociétés de notre planète.
Or, tous mes échanges autour d’éventuelles solutions à trouver pour faire face à cette multitude de crises m’a conduit à entrevoir une seule solution commune. En effet j’en entrevoie qu’une seule : ELEVER NOTRE NIVEAU DE DEMOCRATIE au niveau local tout d’abord, (des exemples existent déjà en France) dans la non violence, et dans les cadres définis par nos anciens, dans le cadre constitution actuel. Et dans un deuxième temps :
Et si on changeait ? Une Bd pour vous détendre et offrir d’autres perspectives 😉
http://economiedistributive.free.fr/spip.php?rubrique46
(*1) Voici écrit sur le site de la commission européenne : les « EXPLICATIONS (*) RELATIVES À LA CHARTE DES DROITS FONDAMENTAUX (2007/C 303/02) 14.12.2007 » ; [« Explication ad article 2 – Droit à la vie] [ 3. Les dispositions de l’article 2 de la Charte correspondent à celles des articles précités de la CEDH et du protocole additionnel. Elles en ont le même sens et la même portée, conformément à l’article 52, paragraphe 3, de la Charte. Ainsi, les définitions «négatives» qui figurent dans la CEDH doivent être considérées comme figurant également dans la Charte: ] [ a) l’article 2, paragraphe 2, de la CEDH: « La mort n’est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d’un recours à la force rendu absolument nécessaire « : ] [ a) pour assurer la défense de toutes personnes contre la violence illégale ;] [b) pour effectuer une arrestation régulière ou pour empêcher l’évasion d’une personne régulièrement détenue; ] [ c) pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection.» » ] Copenhague en est un avant goût. Plus de 700 personnes arrêtées de manière préventive. Les 2 derniers relâchées il y a seulement qqs jours. On n’est passé d’un « état de droit » à un « état de prévention », donc des prémices dictatoriaux. Le cadre du traité de Lisbone le permet à présent.
Paul Jorion dit : « …il y a ces 70 à 80 % de gens qui se rendent compte que ça va mal, alors il faut que ces gens-là fassent quelque chose… »
Oui, et ne pas attendre bêtement que les autres agissent à notre place. S’il vous plaît (je m’adresse à qui veut bien me lire), n’allez pas vous creuser la tête, il y a un tas de choses que nous pouvons faire concrètement, là, dans le réel du quotidien chez vous où juste à côté, tiens en sortant de chez vous, en vous éloignant un peu de vos écrans. Ces fameux écrans qui sont comme des murs infranchissables, mais je peux m’exprimer. Bien sûr que nous pouvons faire des choses à notre portée, à portée de main, pas besoin d’être un spécialiste pour accueillir l’autre. Un geste qui nous semble dérisoire peut faire la différence ou rien qu’un mot…sinon le silence plutôt que les phrases creuses. Dans tous les cas le mépris nous n’en voulons pas puisqu’il est à la source de cette catastrophe dont on parle beaucoup. On n’achète pas tout avec l’argent il faut le dire et le redire.
» On n’achète pas tout avec l’argent il faut le dire et le redire. »
Jadis lors d’une rencontre quelqu’un dit la même chose à un autre : « Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume des cieux. »
De plus en plus déconcertés, les gens des grandes villes se demandaient alors entre eux : « Mais alors, si les gens riches et les gens de la haute ne pensent d’abord qu’à se sauver dans les petits canots de sauvetage mais comment ferons nous alors pour nous délivrer de nos chaines et de nos geôliers, l’eau monte si vite ? »
Si nous nous mettons tous à fonctionner machinalement comme eux au nom même de la liberté du commerce ?
Mais cela n’a pas de sens.
« il y a un tas de choses que nous pouvons faire concrètement, »
Oui, çà été simple. Je suis sorti complètement de la bourse (juste avant la crise… merci d’ailleurs à certains écrits internets, car les journaux traditionnels ont manqué complètement le bateau). C’est une décision d’investissement mais aussi une décision fondé sur l’éthique – mais justement les deux vont de mèche. A long terme, l’une sans l’autre, ne marche jamais: l’investissement est toujours fondé sur la confiance.
Extension du domaine de la lutte…
WASHINGTON (Reuters) – L’administration Obama a informé le Congrès des Etats-Unis de ses premiers projets de ventes d’armes à Taiwan, d’un montant global de 6,7 milliards de dollars, qui englobent 60 hélicoptères Black Hawk et des missiles antimissiles Patriot « PAC-3 ».
Les 60 hélicoptères seraient vendus pour 3,1 milliards de dollars et les Patriot pour 2,8 milliards.
Le Pentagone parle aussi d’un projet de vente de deux chasseurs de mines de classe Osprey, modernisés, et de missiles Harpoon.
La Chine considère Taiwan comme une province renégate, qu’elle espère tôt ou tard ramener dans son giron.
Quand le monde est composé de petits chefs, inutile d’essayer de leurs faire porter des jupons pour le changer. Nous n’avons que ce que nous créons.
Cordialement
Enfin Paul vous insistez sur la définition du rôle de l’Etat qui semble être un préalable à un changement de cap de l’économie.Si l’Etat doit être garant de la démocratie, il doit l’être aussi du bon fonctionnement de l’économie.
Dans son livre « un autre monde » écrit en 2006 Joseph Stiglitz donne 4 attributions à l’Etat.
-La justice
-La police
-L’armée
-Le bien être des citoyens (sous entendu la santé,l’éducation,la culture, les infrastructures etc..).
Il écrit aussi (page 114) « quand on réduit les impôts,les recettes publiques diminuent, ce qui contraint de restreindre les dépenses d’éducation,d’infrastructures, de sécurité sociale comme les indemnités de chômage au moment où elles sont plus importantes que jamais pour réagir à la concurrence et pour aider les gens à faire face aux conséquences de la libéralisation. »
C’était écrit en 2006 et c’est d’autant plus actuel que tout ce qui devrait assurer le bien être des citoyens a été en partie confisqué par le privé, les secteurs captifs de la santé, de l’éducation, des infrastructures (énergies, autoroutes, traitement de l’eau).
Concernant la fiscalité,les paradis fiscaux et les niches fiscales sont compensées par l’emprunts des Etats.La loi Sellier par exemple exonère d’impôt pour 8 ans ceux qui matériellement peuvent l’utiliser tandis que les contribuables de base payent les impôts à leur place pour rembourser le manque à gagner et les emprunts de Bercy.
M’enfin monsieur jorion s’alarme pour l’europe, c’est vraiment de la propagande de US. Certes certians pays seront toucher mais le moteur reste en place. Il y a encore beaucoup de pays qui ne sont pas arrivé a notre niveau et si il faut qu’il le paie en inflation ils n’auront pas d’autre choix. Par contre pour les US il ont racheter le marché en mars 2009 et sont en train d’en revendre une partie, certes il font des bénéfices en euro qu’il convertissent en dollar, c’est d’ailleurs pour cela que celui remonte.
La bonne question est, vont’il réinvestir ces dollar sur les marché et jusqu’a quand. En fait se sont les seuls acteurs sur les marchées boursier, il suffit de la laissé continuer sans participer, pour les mettre KO.
Donc la démarche serait de vendre toutes les actions est faire tout chuter pour racheter ensuite et faire de belle plus value. Et oui rien de nouveau, a part que cela EMPIRE, ce n’est pas un jeux de mot.
En tout cas Krugman a une opinion assez arrêté sur ces chiffres de croissance:
http://krugman.blogs.nytimes.com/2010/01/29/the-blip-cometh/
@ communisation, posté 15:16
Vous avez raison, l’époque du nazisme était imprégnée de terreur. J’ai eu la chance de pouvoir parler avec des survivants – citoyens de confession juive – de cette terreur. Il m’ont dit qu’ils ne croyaient pas à la machinerie meurtrière que les allemand avaient mis en place, il pensaient que les nazis ne resteront pas longtemps au pouvoir, vue la manière dont il procédaient, si inhumaine et indigne d’une nation cultivée et avancée. Il fallait les convaincre, les pousser à partir à l’étranger. C’est un petit exemple parmi d’autres. Mais je vous rejoins concernant votre remarque sur le capitalisme. Sous sa forme actuelle, il n’est pas loin de la dictature nazie ou soviétique, à la différence qu’aujourd’hui, c’est l’argent qui est l’outil du pouvoir. D’ailleurs, je vois de plus en plus dans les capitales des gens qui ont l’air opprimé, hantés par le sentiment que leur sort ne changera plus jamais en bien, lessivés par des soucis d’argent, au bout du rouleau, résignés.
» D’ailleurs, je vois de plus en plus dans les capitales des gens qui ont l’air opprimé, hantés par le sentiment que leur sort ne changera plus jamais en bien, lessivés par des soucis d’argent, au bout du rouleau, résignés. »
Et qui se souciera de leur souffrance vivante dans le marquage de plus ? Pourquoi nos Maîtres actuels recherchent-ils continuellement à nous mener à l’abattoir, à nous tromper encore pour des mirages, des contes pour enfants pour adultes à dormir debout.
Mais que sera devenu l’homme moderne qui aura changé les lois de la vie qui aura fait de l’enfant ou de son prochain un autre esclave de plus du système sera-t-il vraiment devenu l’égal d’un juste, d’un Dieu ou alors un autre enfant du Diable, du malin en bourse ? A ce conditionnel de vie de plus en plus imposé partout sur terre quelle belle mentalité pseudo-humaniste speudo-spirituelle ! Car malgré la dure crise actuelle nos mauvais Maîtres veulent hélas toujours posséder plus d’argent, de choses, de gens et de pouvoir en plus.
Mais quand, mais quand les gens ouvriront-ils enfin les yeux sur tant de nos Géoliers modernes, mais quand, mais quand viendra-t-il ce moment, ce jour les hommes ne seront plus tous enfermés dans leurs têtes et dans leurs cités. Mais quand viendra-t-il ce jour, cette heure ou les hommes se verront et s’entendront enfin d’un point à l’autre de la terre, et sauront mieux alors que ce qui blesse durement » l’un » frappe durement un plus grand nombre de gens en retour, mais quand viendra-t-il ce moment, ou les êtres sur la terre ne vivront pas tous seulement de commerce et d’argent, mais souhaiterons vivre avant tout avec une meilleure conscience humaine,
mais pas seulement de l’autre, mais aussi de soi même, c’est sur nos Maitres actuels ne font pas du tout le réel bien de l’humanité.
C’est pourquoi il est écrit dans les écritures saintes que les hommes ne vivront pas toujours machinalement ainsi, qu’ils ne laisseront pas toujours conduire à l’abattoir par les êtres et les anges les plus déchus.
@Jérémie : z’avez raison d’être lyrique, c’est tout ce qu’on peut faire…
Oups, j’oubliais.
Au fond, si la position de Jorion ait celle qu’il a exprimée à l’IHEC, il est presque exactement la définition (dans mon livre à moi) d’un captialiste libéral centriste (au risque de déplaire à plusieurs d’entre vous!) bien que je note une touche d’influence libertarienne (et islamique) dans l’idée de moins reposer sur la dette (ou l’abolir ? ce qui selon moi serait d’ailleurs une excellent idée) rejoint un peu le groupe de libertarien de l’école autrichienne (abolition du « fractional reserve banking ») en étirant un peu le concept pour provoquer un peu Paul qui risquerait sinon de s’endormir.
Paul dans »le temps qu’il fait » s’inquiétait des risques à venir sur les salaires, le niveau de vie du salariat.
Nous approchons des grandes décisions avec les premières pistes dévoilées aujourd’hui.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/01/29/04016-20100129ARTFIG00721-francois-fillon-devoile-le-plan-antideficits-.php
Une mobilisation nationale est nécessaire pour réduire les déficits. Tout le monde va t’il être mis à contribution ?
Et bien non.
Une bonne nouvelle pour les hauts revenus : les impôts n’augmenteront pas.
Une moins bonne nouvelle pour le salariat : Le gouvernement n’a pas de tabou et il est déterminé : Traduction »vous allez souffrir ».
Réduction du nombre de fonctionnaires : l’Education nationale va être largement impactée…
Révision du mode de calcul de la retraite de la fonction publique : le calcul sur les 6 derniers mois va être revu entrainant une baisse conséquente des pensions qui en général n’étaient déjà pas mirobolantes.
Dépenses d’assurance maladie avec une progression inférieure à 3% l’an : Nombre des médicaments non remboursés en hausse + hausse du forfait hospitalier…+…
Un bref échantillon de ce qui nous attend, nous le peuple d’en bas. A contrario, le peuple d’en haut doit bien rigoler.
Le gouvernement n’a qu’un seul tabou à maintenir : exonérer le plus possible les classes dominantes.
Cela passe où cela casse…Mais si cela passe, le salariat, les petits retraités, la majorité de la population sera laminée financièrement et socialement.
Vous oubliez l’essentiel: qu’il y a des élections en 2012. Et que les riches en France sont une minorité. Réduire les déficits sans monter leurs impôts est impossible aujourd’hui dans ce pays – à moins d’être suicidaire… Le chèque de plus de 370 000 € que les 1 000 contribuables les plus riches ont reçu, est déjà l’un des thèmes de campagne du PS. Attendez aussi le résultat des Régionales, surtout aux extrêmes…
Si « sursaut » il doit y avoir, ce sera APRES le crash. La raison en est simple: la possibilité de ce sursaut présuppose que les joueurs, (banques, multinationales, gouvernements, fonds spéculatifs et consorts) pourraient changer les règles du jeu en cours de route. Mais c’est impossible car ces joueurs sont en concurrence, et il n’y a pas d’arbitre pour stopper l’engagement. Un joueur ne peut dire « stop » qu’à lui-même, c’est-à-dire quitter la partie et se déclarer perdant. Eh oui, la concurrence…
Menfin ! (Paul Jorion et Marquis de Laplace)
c’est la même chose, strictement, les libertariens et les keneysiens !!! vous ne le voyez donc pas ???
meme si je ne suis pas aussi docte que Paul et le Marquis de Laplace, le rôle de l’état est une fausse question.
Parce que les libertariens qui sont au pouvoirs, sous couvert de liberté individuelle ils défendent la liberté d’entreprendre, et en fait, le système de société anonyme.
http://www.thecorporation.com/index.cfm?page_id=46
http://www.youtube.com/watch?v=Pin8fbdGV9Y
Les uns s’organisent en « états », et les autres en « multinationnales », peu importe l’idéologie, il s’agit aujourd’hui d’une mafia qui ne vise qu’a exploiter tout le reste de la planète !
Adam Smith avait prévenu : le marché vise a réduire le pouvoir de l’état, mais le danger, c’est le corporatisme qu’il va favoriser.
Qu’on réduise l’un au profit de l’autre, ca ne changera strictement rien !
Ce sont juste 2 systèmes d’organisation qui se combattent, le nouveau gagnera sur l’ancien, comme les états ont gagnés sur les tribus.
C’est bonnet blanc et blanc bonnet.
Que l’état reprenne les choses en main ou qu’il laisse les forces du marché faire, c’est la même chose !
Il faut pousser le débat plus loin que ça et ne pas s’enliser à ce niveau de réflexion.
A force de trop réfléchir « économie » on en oublie la réalité !
Ce qu’il faut, c’est décentraliser. C’est tout. Et cela ne peut se faire que d’une seule manière : la production d’énergie. C’est pour le contrôle des ressources qu’ils se battent la haut.
wake up.
On en est encore a se battre pour un bout de steak (qui s’appelle pétrole aujourd’hui, et autre chose demain)
Une femme remarquable au parcours et aux convictions remarquables : Danielle Miterrand.
http://www.france5.fr/c-a-dire/index-fr.php?page=emission&id_article=1028
Il faut changer le coeur des hommes et leurs référents, privilégier l’humain au fric, le reste suivra.
Comment faire :
prêcher à la manière de Nicolas Hulot, d’YAB, Jacques Perrin, H Reeves et tant d’autres illustres et modestes
éditer un catalogue de tous les méfaits réversibles et irréversibles déjà constatés mais aussi des victoires, il y en a aussi mais pas encore assez.
Il faut accélérer la cadence des victoires et décélérer celle des défaites.
Sortir du cadre, regarder autrement, culpabiliser les récalcitrants têtus.
Jean de Maillard: « La fraude est un rouage essentiel de l’économie », Interview de Bernard Poulet
( 58 ans, vice-président au tribunal de grande instance d’Orléans )
La globalisation et l’effacement de l’Etat ont favorisé l’émergence d’un pillage sans précédent au coeur du système financier, organisé dans l’opacité et en toute impunité. L’éclatement des bulles, technologiques ou financières, révèle nombre de scandales et de malversations, telles les affaires Enron ou Madoff. La financiarisation de l’économie s’accompagne d’une nouvelle criminalité qui est partie prenante du système économique, dont elle est devenue « la variable d’ajustement et de régulation ».
« Je préfère parler de fraude, de pillage ou de prédation. La globalisation économique et financière a fait évoluer les frontières de la criminalité » … Il ne s’agit pas du gangstérisme en col blanc des mafias ou des escrocs, mais d’un pillage de l’économie à travers le système financier. Cette prédation est, de la part des acteurs, un acte rationnel, même si elle aboutit à l’irrationalité quand le système s’effondre, comme dans la crise des subprimes.
Le secteur financier s’est concentré autour d’une poignée de mégabanques qui font la pluie et le beau temps face à des Etats démunis. Croyez-vous vraiment que les Bourses mondiales sont euphoriques parce que l’économie se redresse ? Cherchez plutôt du côté des dark pools et des crossing networks, des flash orders ou du trading haute fréquence, qui sont entre les mains d’un tout petit nombre d’opérateurs, et vous découvrirez pourquoi Martin Bouygues ne comprend plus rien au cours de ses actions. C’est qu’il n’y a rien à comprendre : les cours sont manipulés dans l’obscurité la plus complète.
Quelques extraits d’une interview remarquable.
Chaque fois que quelqu’un parle de « reset » de mettre « les compteurs à zéro » « de répudier la dette » ou comme moi « de faire un hold up sur la finance » il s’en trouve toujours pour répondre que ce n’est pas possible que cela a été déjà fait et que cela n’a pas marché.
Mais Enfin Si cela n’a pas marché c’est parce que les règles du jeu n’ont pas été changées !!!!!
Le fait de remettre les compteurs à zéro doit être compris non comme une « punition » mais comme l’évidence du fait que la société telle qu’elle fonctionne aujourd’hui n’est pas viable !
A chaque fois c’est la même antienne : mais les épargnants, ceux qui ont été vertueux, ont fait des économies, ils vont tout perdre !
Alors qu’ils ont déjà tout perdu !
Certains disent retirer leurs avoirs des banques, aussitôt d’autres poussent des cris d’orfraie en expliquant que ce serait la faillite générale si tout le monde faisait pareil !
Pourquoi ? Sinon parce qu’ils se rendent compte que le système est déjà en faillite mais que tant que dure le statu quo les chiffres sur leurs relevés de compte veulent encore dire quelque chose ! Parce que ça les arrange !
Tous ceux qui sont étranglés, qui se retrouvent au chomage, qui savent qu’ils n’auront pas de retraite
Tous ceux qui courent après trois sous auprès des organismes sociaux pour payer leur loyer, qui vont au travail comme on va à l’abattoir, qui se débattent entre la banque le pôle emploi la caf les horaires déments les trajets
Tous ceux du métro boulot dodo
Tous ceux là à qui l’on reproche de ne pas s’en sortir, de ne pas trouver de travail, de ne pas gagner assez, d’être sdf
Tous ceux là si on leur dit :
Bon on s’est trompé c’est pas de votre faute, on ne vous a laissé que les résidus des miettes du reste du gateau, il n’y en a pas pour tout le monde, nous allons modifier la manière de procéder au partage.
Je pense qu’ils seront d’accord!
Remettre l’humain au centre des préoccupations ils ne demandent que cela.
Reste la question de trouver les incorruptibles pour faire le boulot.
Existe-t-il des tests d’incorruptibilité ?
Comment les amener au niveau des décideurs ?
Oui mais remettre à zéro sans rien changer par ailleurs, ce n’est que repousser le problème au mieux de 30 ans…évidemment ce serait d’autant plus simple que toutes ces dettes n’ont en quelque sorte qu’une réalité informatique…il faudra nettoyer tout le système bancaire : ne croyez pas que cela se fera sans résistance et si vous êtes démocrate, il faudra être prête à accepter une forme d’état d’urgence à mon avis nécessaire à une telle entreprise. Mais si la Chine voit sa bulle du crédit exploser, plus rien ne devrait s’opposer à de telles actions (ni même les pays pétroliers dont les rentes restent fragiles suivant les cours du brut)
La colère vous sied parfaitement.
Echelle mobile du temps de travail.
Echelle mobile des salaires.
Ne serait-ce pas deux pistes de réflexion pertinentes?
Entièrement d’accord avec ces deux pistes de réflexion.
J’ajouterai: imposition pour tous, progressive et non plafonnée.
Bonjour. Depuis de longs mois, je suis une lectrice assidue. Jusque-là je ne jugeait pas utile d’écrire quoi que ce soit, car, l’économie, la finance ni même l’anthropologie qui m’intéresse par ailleurs, ne sont pas dans mon champ de compétences. Je suis formatrice d’adulte. Malgré ma faiblesse sur les domaines que vous abordez, ce qui est dit sur votre blog résonne juste. Sans doute, mes deux mandats de responsable syndical au niveau national m’aident à analyser un peu, malgré tout, ou plutôt à faire des liens avec ce que j’ai constaté dans les comptes et bilans des entreprises durant ces années-là. Je me souviens avoir été souvent dépitée par cet envahissement de la finance, via les CE de groupe ou même les CE nationaux, étouffant tout investissement, tandis que les salariés étaient clairement relégués aux oubliettes ou encore que les investissements n’étaient plus à l’ordre du jour, même les plus nécessaires. C’était alors parler dans le vide, le rapport de force n’était plus de taille.
Face à votre constat « d’état d’urgence » finalement et que je pense réel, il faut faire, bien sûr. Les politiques c’est évident, je l’ai lu plus haut. Je dirais aussi qu’un état d’urgence se fait entendre auprès des préfets et bien sûr auprès de celui qu’ils représentent directement, le président. Cela me semble important.
D’après le rapport de Natixis, nous pouvons nous attendre à une baisse continue du niveau de vie des occidentaux jusqu’à une mise à niveau avec les ouvriers des pays émergents. Logique, somme toute. Le serrage de ceinture risque d’être dur à avaler. En tous cas , fini le charme bling bling de notre PDG. Il va falloir mettre quelqu’un de plus humain à la place.
Un bon virus ne tue pas l’organisme qui le porte. Le virus c’est le système « etatico-industriel » tel que fort bien décrit dans ce blog, l’organisme c’est la société dans son ensemble, donc y compris les entrepreneurs.
Au niveau micro-économique, les entreprises savent depuis longtemps qu’elles doivent s’adapter à un environnement durable où beaucoup de produits sont banalisés face à une demande anémique. Si l’environnement macro-économique se maintient tant bien que mal, elles auront le temps pour le faire. Dans le cas contraire effectivement on peut craindre le pire … Il serait approprié en effet que l’Etat maintienne une certaine stabilité pour laisser le temps à nos organismes de se transformer et faire émerger de nouveaux modes de consommation et de production.
La solution : Un grand BOUMMMM, nous terminons comme dans le film « La Route » et comme ça nous redémarrons à zéro… !
Oui, d’accord. Une question tout de même: et si après le grand BOUMMMM nous sommes tous morts ? On n’aura pas eu le temps de rédémarrer, plus exactement on redémarrera mais ce ne sera pas nous !
« Les banquiers s’inquiètent des projets de régulation »
Samedi 30 janvier 2010 :
Argentine : le gouverneur de la banque centrale démissionne.
Le conflit entre la banque centrale et la présidente Cristina Fernandez porte sur l’opportunité de recourir aux réserves de l’institution financière pour couvrir plus de 6 milliards de dollars (4,3 milliards d’euros environ) de dette.
M. Redrado s’opposait à cette initiative, et la présidente l’avait limogé le 7 janvier sur le motif de « refus d’un fonctionnaire public de se soumettre à ses devoirs » et de « mauvaise conduite ».
Ce décret présidentiel avait été annulé par une décision de justice, au motif que Mme Fernandez n’avait pas consulté les parlementaires sur la question.
L’affaire avait donc depuis été portée devant le Congrès, dont une commission était réunie depuis mardi sur la question. Mais l’avis de cette commission n’étant que consultatif, M. Redrado ne se faisait aucune illusion sur son sort, comme il l’a expliqué à la presse.
« Quelle que soit la recommandation de la commission, la présidente a déjà pris sa décision. Pourquoi alors prolonger le conflit ? », a-t-il justifié.
La banque centrale argentine est en principe indépendante du pouvoir exécutif. « Le gouvernement a tenté de soumettre la banque centrale indépendante », a dénoncé M. Redrado.
Boursorama
Vas-y, Cristina !
Montre-leur qui doit commander !
Le président élu par le peuple ? Ou alors les banquiers ?
Vas-y, Cristina !
Reprends le pouvoir !
Reprends le pouvoir que les banquiers ont volé !
Il y a une chose qui m’a manquée dans ce billet : une illustration parlante de pourquoi ça va mal. On en trouve tous les jours dans les billets de FL mais je ne les lis plus : ils sont long et pointus, et mon temps comme ma compétence sont limités. D’un autre côté ces billets vidéos s’adressent à une audience moins affutée et des images marquantes ne seront pas superflu quand le reste du zapping nous parle d’une bourse qui va bien, d’un chomage qui commence à se résorber en France, des carnets de commandes qui se remplissent, etc.
Paul, bonjour,
Optimisme modéré, disons.
C’est tout l’occident qui glisse. Je l’ai aussi écrit dans mon premier article de l’année « L’avant d’après ».
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2006/06/22/recompenser-ou-seulement-retribuer.html
L’Europe est à plusieurs vitesses. Il y a les champions qui tirent et les champignons qui végètent.
La Chine, je tiens à l’œil. Un Français qui est là-bas me donne une appréciation bien différente que celle des médias.
Plus objectif, je ne sais pas. Mais bon…
Le copiage du capitalisme chinois n’est pas mieux, mais il y a un parti qui fonce.
Les Etats-Unis sont coincés entre Républicains et Démocrates.
Le blocage est bien présent.
bonjour,
tout le monde sur ce blog, et singulièrement Paul dans sa dernière intervention, a l’air de considérer que cette crise est très grave. mais est-elle différente du « traditionnel » cycle: surproduction donc bulle donc crise donc « purge » (joli mot des libéraux, qui se foutent au passage des dégâts collatéraux sur les gens) puis reprise (après intervention keynesienne de l’Etat) ? et si cette crise est différente, en quoi l’est-elle? craignez-vous l’épuisement des ressources? l’absence de réel nouveau cycle d’innovation (« économie verte » = n’importe quoi?)
merci de me répondre.
En ce moment, je constate un énorme regain d’optimisme (surtout à travers les médias) et quand je l’oppose à vos propos, je ne sais plus qui croire…
Je concois parfaitement que le système financier n’a pas (ou très peu) changé donc que logiquement, ca va encore planter à un moment donné.
C’est vrai que les médias se basent sur des chiffres et des faits récents au lieu d’utiliser en plus de ça, des faits moins récents afin de tout comparer..?
Je me demande bien ce qu’il se prépare pour les 10/20 prochaines années… ^^
Bonjour Monsieur Jorion,
Comme demandé dans plusieurs commentaires, pourriez-vous s’il vous plaît détailler vos sources (vous faites référence à des chiffres catastrophiques, mais lesquels). Pour le citoyen lambda que je suis, il est très difficile, voire impossible de faire confiance à quiconque annonce des nouvelles (bonnes ou mauvaises) en ce moment, puisque personne ne veut les étayer de faits ou de démonstrations logiques. Je suis un nouveau lecteur de votre blog, et vu l’étendue de celui-ci, je suis sûr qu’il contient ce type de matériel. Mais, dans le cas particulier de ce billet, pourriez-vous joindre vos sources directement à la suite de la vidéo ?
Merci d’avance et bon week-end.
Je viens de vous faire parvenir une série de documents mais l’adresse mail que vous m’avez communiquée est apparemment fausse.
La document Natixis est un bon début.
La bonne nouvelle c’est que nos dirigeants, nos geôliers qui adorent principalement jouer les durs envers les plus faibles nous préparent à une nouvelle cure d’austérité sans précédent dans l’histoire.
C’est d’ailleurs dans ce genre de rôle qu’ils excellent le plus à l’antenne, qu’ils se sentent le plus à leur aise évidemment pour le bien du monde le contraire nous aurait étonné, l’important pour eux n’est-il pas de rétablir à tout prix et plus rapidement encore la confiance du marché.
Toujours et encore le tout Dictat du Marché sur terre et jusqu’à la fin dans l’esprit des hommes, tel est maintenant le bon vouloir de nos Maîtres, oubliez donc un peu les chiffres et regardez donc ce même genre de conduite catastrophique se reproduire bien » machinalement » consternant n’est ce pas ? Pourquoi la logique moderne devrait être continuellement une question de chiffres ?
J’ai lu l’annonce Natixis.
Natixis, je suis allé voir qui ils étaient.
Une Banque de Finances.
Quel est l’intérêt d’une telle banque de lancer des pavés dans la marre?
L’Echo qui d’après moi, n’a pas sa langue dans sa poche avec des articles qui proviennent de partout, ne va pas aussi loin dans l’analyse.
« Survivre aux crises » d’Attali avec ses 7 principes sont à mettre en exécution. Pas de doute.
Je viens de lire le rapport de Natixis ; il est effectivement alarmiste et les données historiques compilées sont convaincantes… pour ce qui est d’expliquer le passé, comme d’habitude. Pour ce qui est d’anticiper l’avenir, permettez-moi d’être beaucoup plus circonspect. Franchement, Natixis ne s’est pas distingué par une grande lucidité dans ce domaine (rappel : http://fr.wikipedia.org/wiki/Natixis).
Il reste une question : quel est l’intérêt de cette banque à publier ce genre de prévisions ? Je dirais naïvement qu’elle aurait tout intérêt à entretenir l’optimisme des agents économiques. Je ne crois pas à leur honnêteté à vouloir prédire ça indépendamment de leur intérêt. Si vous avez des idées…
Cordialement.
Le raport natixis regarde dans le retroviseur, tout au plus il illustre le present, rien n’est moins sur que ce qu’ils annoncent arrive, peut atre a tres court terme, et encore.
ce que je retiens de ma propre expérience est bien ceci:
En parler autour de nous, oui mais la plupart des gens ne veulent pas entendre et surtout pas les mauvaises nouvelles.
Qu’appelle-t-on de nos jours la bonne et mauvaise nouvelle, la nouvelle qui est vraie ou fausse, la nouvelle qui nous dérange le plus ou le moins de faire entendre à nos Maîtres ? Et surtout dans quel monde d’autruches et de fausses bonnes nouvelles préférons-nous vivre plus longtemps loin de la propre expérience de l’autre.
Quand cesserons nous de vouloir faire entendre sans cesse de fausses bonnes nouvelles, s’évertuer à être les seuls créateurs de richesses et de liberté, à arroser l’eau, à bruler le feu, à ajouter de la liberté à la liberté, au risque même d’une plus grande propagande de plus face au désarroi de plus en plus douloureux et souffrant du monde, de l’argent spéculatif de plus à la bourse, il serait illusoire de croire que plus ils rechercheront à endormir le monde de nouveau et par de fausses bonnes nouvelles de plus que le monde s’en portera mieux bien au contraire. L’information mondiale planifiée à hélas ses limites comme le reste !
Un bon début est par exemple de leurs conseiller d’écouter sur F Culture le samedi l’heure hebdo consacrée à l’économie à 9h05 (extra ce matin) , puis à la suite éventuellement l’heure politique (F Bayrou ce matin, pas mal). C’est à la portée des actifs car c’est le samedi.
Et pourquoi pas une lecture de Mariane dont j’ai juste vu les titres de l’édition de ce samedi « Le mur de l’argent ».
Erratum – L’heure éco c’est à 8h10 je crois.
@ galapiat
La plupart des gens en effet ne veulent pas entendre les mauvaises nouvelles ?
Pourtant ils en sont abreuvés en permanence dans les bulletins de pseudo info et talk show et dossier enquête etc..
Pourtant, une autre approche serait qu’après avoir exposée qqs mauvaises nouvelles, leur soit apportées des solutions et là .. l’écoute de ces même personnes changent. Ce qui rend le sentiment de « pouvoir » dans la vie d’une personne c’est l’action, la matérialisation de ses idées.
Si on n’a que de la peur à apporter, vaut mieux se taire non ? car c’est un sentiment très communicatif et qui débouche sur des comportements irrationnels. Donc à quoi bon jouer le jeux de nos oligarques ? Qui est de faire peur pour maitriser les foules.
Pour des propositions d’action
Voir mon
commentaire précédent
« On the brink » veut dire « Sur le point de… »
Mr Jorion.
Pour être sur le marché des technologies de l’Information, je peux vous assurer que les entreprises ré-investissent sur les projets depuis novembre dernier. Les entreprises réinvestissent et seront le moteur de la relance … donc restons positif
Bonjour,
comme araquirit, je suis un nouveau lecteur de votre blog. Et cette dernière vidéo m’interpelle, bien sûr. Et comme araquirit encore, je reste sur ma faim. Quels sont ces chiffres, quelles sont vos sources? Je pense que ça aiderait à la compréhension de vos propos, si dans vos prochaines interventions du vendredi, vous éclairiez vos propos de l’un ou l’autre exemple.
En attendant de vous lire,
Sam
Monsieur Jorion,
L’adresse électronique a l’air de fonctionner, je viens de l’essayer (?).
J’en mets une autre par acquis de conscience.
En tout cas, merci pour votre réponse rapide, je vais commencer à lire le document Natixis.
Cordialement.
exemple:To be on the brink of ruin …être à deux doigts, à la veille, de la ruine.
Bien d’accord avec Coucou
Cher Paul, 11 minutes pour dire que c’est grave… Lecteur depuis longtemps, je partage l’avis des nouveaux venus (Araquiri, par exemple): ce genre de billet vous déssert. Vous êtes bien meilleur dans vos billets concis avec l’une ou l’autre référence. Et surtout n’oubliez pas vos bonnes résolutions de début d’année : faire des propositions – 1000 mercis anyway
Ce que nous voyons arriver est inexorable et tout a été écrit depuis 40 ans grâce aux travaux de l’équipe Maedows du MIT réalisés à la demande du Club de Rome.
Voyez le premier graphique, établi il y a 38 ans, auquel on accède sur le site suivant : http://www.manicore.com/documentation/club_rome.html
Graduez l’axe des abscisses (horizontal) qui part de 1900 pour aller à 2100 et vous serez stupéfaits de constater que sur la courbe correspondant au produit industriel par tête, notamment, nous nous trouvons précisément (au niveau de la planète entière) en période de retournement de tendance.
Une projection à 25 ans, conduisant vers 2035, nous amène à prévoir, au niveau mondial, un retour en arrière du produit industriel par tête équivalent à ce qu’il était dans les années 50/60. Les plus optimistes des plus âgés qui, comme moi, ont bien connu cette période, vous diront qu’il n’y a pas péril en la demeure, car on vivait heureux à cette époque, même quand on faisait partie des basses couches sociales. Ils commettent cependant une grossière erreur car dans les années 50/60, l’essentiel de la production industrielle était concentrée dans les pays occidentaux + le Japon.
Au train où vont les choses, et malgré la volonté affichée de nos dirigeants de vouloir conserver de l’industrie chez nous, il faut bien comprendre qu’il faudra partager la production industrielle qui subsistera avec les BRIC et autres pays ayant un coût de main d’œuvre inférieur au nôtre. C’est dire, à quoi nous devons nous attendre. Ce qu’à mon avis nous devons comprendre, et faire comprendre à nos concitoyens, c’est que nous y sommes condamnés du fait de l’épuisement des ressources naturelles planétaires et ce d’autant plus qu’en Europe nous en sommes très dépourvus.
Après avoir été les premiers dans l’histoire de l’humanité à autant tirer profit des ressources naturelles, les habitants du monde occidental sont certainement appelés à ne pas être les derniers lorsqu’il s’agira d’exploiter les dernières miettes.
Ce qui nous rend particulièrement vulnérables, c’est le fait que nos populations se sont en général peu préparées à devoir vivre une réduction du niveau de vie, habituées qu’elles ont été surtout depuis 68, à vouloir jouir coûte que coûte, même sans en avoir les moyens, d’où le recours à la dette.
Il faut bien admettre que le pêcher originel de l’humanité, au regard de sa longévité, n’est pas celui qu’on évoque depuis la nuit des temps mais, celui d’avoir inventé le crédit et d’en avoir abusé. Le crédit a été un formidable accélérateur d’épuisement des ressources naturelles. Il n’est pas anormal que nous arrivions maintenant à l’épuisement de ce filon empoisonné, afin que la morale puisse reprendre ses droits dans la conduite des hommes.
Mais de quoi parlez-vous, M Dujac, après un tel nombre d’années passées sur terre. Pas de bonheur j’espère, sinon je vais conseiller au tout puissant de vous faire redoubler votre classe, s’il daigne écouter qui que ce soit.
Passer vos prochaine vacances avec rien, mais au chaud c’est à dire plus de 15C, mais moins de 40, à boire et quelques biscottes vitaminés si rien de mieux.
Dissertez ensuite sur ce qui vous a vraiment manqué, cela dit sans spéculer sur votre puissance sexuelle.
Bonjour à Tous,
Natixis conclue son Flash en disant :
« ….On ne peut qu’eÌ‚tre frappeÌs du contraste entre l’optimisme preÌsent au sujet de la situation des économies, aux Etats-Unis et dans la zone euro, et l’ampleur des difficultés structurelles… »
il semble raisonnable de penser que cet « optimisme » est celui d’un joueur de poker-menteur qui essaie d’induire en erreur son adversaire….
j’infère ceçi dans la mesure où les personnes ayant un pouvoir de décision communiquant sur ce point sont vraisemblablement mieux informés que le citoyen lambda que je suis.
c’est juste une métaphore..
je ne veux plus rentrer dans le débat stérile de la théorie du complot….
il s’agit simplement de réaliser que les temps vont ètre dur , la concurrence acharnée sur les marchés (de moins en moins de moyens financiers et donc surproduction , une crise de 1929 « rampante » ?) , sur les ressources énergétiques et que cela risque (je dis bien « risque ») d’induire des conflits d’intérêts amenant certains à s’organiser au détriment de l’intérêt commun qui serait de mettre en commun ressources et moyens ……
quand à savoir si cet optimisme « factice » sert à produire un climat de défiance (dans la mesure où il apparait tellement, à un observateur moyen ,en discordance avec le réel qui s’installe ) qui « préparerait » un climat de catastrophisme utile à faire passer quelques « couleuvres » , je n’en sais rien.
– Le vrai dérange, il fait peur. Le monde s’acharne à l’étouffer.
– Pourquoi la honte? Parce qu’à notre époque, il n’y a plus tellement de raisons de chanter la vie.
De partout, tout s’écroule.
– Le découragement fait partie intégrante de l’aventure. L’espoir et le désespoir sont liés. Tous deux sont à vivre.
– La vie est notre seule richesse.
BRAM VAN VELDE
Vous avez raison de garder un certain optimisme car le plus urgent est sans doute de combattre la résignation. Je crois dans dans l’ensemble la plupart des gens sont assez lucides, la propagande ambiante (de tous ceux qui ont intérêt à ce que rien ne change) n’a pas tellement pour effet de convaincre mais d’abord de décourager et de faire croire qu’il n’existe aucune alternative.
Tôt ou tard le ras-le-bol va s’exprimer (comme disait un autre internaute le déclencheur sera d’ailleurs peut être un fait anodin) mais la question c’est de savoir si cette colère saura ou non se transformer dans un nouveau projet de société. L’essentiel n’est pas seulement de remplacer l’élite actuelle (aussi incompétente et prédatrice soit-elle) mais de réussir à s’en passer.
@ Jean
Mon point de vue sur la question, sur ce qui distingue cette crise des précédentes, se résume en deux points:
– elle menace à moyen terme les institutions démocratiques des pays qui en sont pourvus.
– elle menace la stabilité géopolitique mondiale (comprendre: risques majeurs de conflits à travers la planète, entre puissances qui coexistaient plus ou moins pacifiquement jusque là. Ex: les uns arment le pouvoir en place, les autres les rebelles)
On pourrait faire encore plus simple en disant qu’à moyen terme nous nous dirigeons vers un Weimar mondial.
Il n’y a pas de cycles en économie.
Vous dites :
– il n’y a pas de cycle en économie.
Si vous considérez l’économie en temps que science, je ne suis pas expert, mais je peux le concevoir.
Si derrière le terme « économie » vous parlez de l’économie dominante, qui est régie par la pensée capitaliste, là, je m’inscris en faux. Quand bien même je ne sois pas d’obédience marxiste, cet auteur à fait une analyse critique qu’il voulait « scientifique », des phénomènes de crises etc. qui certes ne sont pas à période fixe mais qui sont rémanentes.
Peut-être auriez-vous pu prendre une ligne de plus pour préciser votre pensée ?
Pour ce qui est de la montée de la violence des Etats en cours en Europe
Voir mon commentaire précédent : Institutionalisation
de la violence par le traité de Lisbone
Les banques françaises ont remboursé les prêts.
Mais elles ont bénéficié de garanties. Peut-on estimer la valeur de ces garanties ?
Par ailleurs, elles bénéficient de conditions d’emprunt proche du taux zéro auprès de la BCE.
Peut-on aussi estimer la valeur de cet « avantage »?
Merci d’avance
Certains discutent encore le constat… il faut dire que de chiffres révisés en chiffres truqués, il est parfois difficile de se faire une opinion.
Ma boussole reste les décisions législatives prises depuis quarante ans qui vont toutes dans le même sens, dans tous les pays occidentaux : une augmentation régulière des prélèvements du capital sur les revenus salariaux jointe à une augmentation progressive, puis exponentielle, de la dette publique.
Quelques remarques à ce propos pour la France :
1/ quarante années c’est long et il est difficile de soutenir qu’on ne savait pas ou qu’on ne pouvait pas ;
2/ les prélèvements du capital sont largement sous-estimés par les « 10 % » d’écart dont on parle parfois, en effet, depuis la désindexation des salaires par Jacques Delors (père de Martine Aubry !), les mesures qui ont été prises dans les domaines des déremboursements des soins, les plafonnements des minima sociaux qui accroissent le nombre de pauvres, les privatisations qui permettent aux gains du travail collectif de « s’évaporer » (dans la poche de quelques-uns, 98 au dernier décompte ?) et la réduction systématique des services publics (sous la pression de l’OCDE, le FMI, l’OMC et les traités européens ou les accords type AGCS) au détriment du pouvoir d’achat de tous les citoyens, sans parler des ventes directes du patrimoine foncier et bâtiments des diverses collectivités au profit des mêmes quelques-uns… ;
3/ que la dette publique vient directement de l’interdiction faite à l’Etat d’utiliser l’argent des banques publiques d’abord (Giscard, 1973) puis de monétiser au fur et à mesure les investissements correspondants à une augmentation de la richesse sociale (Maastricht, repris par le traité de Lisbonne).
Ainsi, agir aujourd’hui efficacement, ce n’est pas se contenter du refus des paris sur les variations de taux (qui peut être une sorte de « moralisation » de la bourse) mais bien de s’attaquer aux multiples fuites des richesses collectives créées collectivement vers des intérêts privés, oligarchiques ou corporatistes.
Ainsi, les possibilités sont nombreuses :
– nationalisation des banques, et encore mieux maîtrise régionale des fonds publics d’investissement en valorisant l’utilisation locale de l’épargne régionale,
– augmentation du salaire minimum pour relever le salaire médian (pas le salaire « moyen » qui ne signifie rien quand les salaires les plus élevés s’accroissent dix fois plus vite que les autres…),
– relever les minima sociaux,
– déplafonner les cotisations sécurité sociale (en baissant le taux, ce qui permettrait ainsi de réduire le prélèvement sur les bas salaires),
– remettre sur ses pieds un véritable impôt progressif sur tous les revenus, sans plafond, ni niches fiscales,
– développer les services publics,
– interdire les aliénations foncières ou de bâtiments publics,
– renationaliser les services pour l’eau, les énergies, les transports et d’une manière générale tous les réseaux,
– donner aux comités d’entreprise leur vraie vocation de contrôle des investissements, de la gestion et des responsabilités citoyennes des entreprises.
Si « les entreprises » (entendre les capitalistes) hurlent à la spoliation, c’est que nous serons sur la bonne voie !
Il faudra bien que le MEDEF et le CAC40 entendent qu’ils ne peuvent profiter de tous les investissements collectifs pour économiser des frais de production et encaisser des bénéfices sur ces mêmes investissements qu’ils exploitent, directement à leur profit et à nos frais.
Enfin, qui va soutenir un tel programme ? Chacune de ces mesures est soutenue, selon les sondages, par plus de 50 % et parfois largement plus dans l’opinion… Démocratiquement, un référendum confirmera ces orientations.
Alors où est le problème ? Que certains veulent s’enrichir encore plus, que pour cela ils ont besoin de la concurrence de tous contre tous et qu’ils ont les moyens de faire croire aux autres que TINA ! (Il n’existe pas d’autre solution !)
La preuve ? Il va suffire de lire les commentaires à ce commentaire ! Une stratégie très efficace d’ailleurs est, dans la plupart des cas, le silence : ce que vous dites est nul, et non advenu !
Qu’ils hurlent à la spoliation, peu m’importe je suis sourd, je n’entendrai pas leurs arguments. De plus l’avidité des capitalistes c’est de toujours en vouloir plus, le sachant, laissons leur un rien, ils s’en contenteront.
Sur quel bouton faut-il appuyer pour mettre en oeuvre vos recommandations, pleines de bon sens.
Bravo ! il y a des élections dans moins de 2 mois, c’est un bon programme pour questionner les politiques qui se présentent et voter en conséquence…..
@JeanNimes
Vous oubliez juste une chose : scander la nationalisation n’a de sens que si nos élites changent le logiciel que l’on leur a greffé dans le cerveau. Par exemple la France a choisi la voie du nucléaire en écoutant certains corps d’élite qui ont tous fait les mêmes écoles prestigieuses et qui imposent ce choix énergétique en dehors de tout schéma démocratique. On se rend compte facilement que ces experts n’ont pas le même agenda que celui imposé par une vraie démocratie radicale. Ainsi, nationalisée ou privatisée, la bureaucratie des lobbys peut laisser prospérer joyeusement l’industrie la plus polluante au monde qui met en jeu la survie même de l’humanité. Et ce n’est qu’un exemple, la « nationalisation » ne protège pas des abus de toutes les sciences (sciences dures ou dites humaines, comme l’économie, l’histoire etc), et quand une crise est avant tout morale, on ne sortira pas du trou sans se poser la question de l’utilité sociale que l’on veut bien attribuer à nos « sciences » et aux experts que l’on couronne de lauriers quand tout va bien.
Eh oui. Il est plus facile de s’entendre entre quelques-uns en haut, d’autant qu’ils ont les portables dernière génération, vu qu’ils les fabriquent ( histoire d’amalgamer ), que de trouver un consensus en bas, nous, tous les crétins qui regardons la télé que nous ne fabriquons pas.
Bien sûr que tout cela est plein de bon sens, mais quel homme politique, ou groupe au pouvoir, se laissera convaincre?
Il n’est que de voir avec quelle hargne les dirigeants actuels défendent leur gestion foireuse, en l’occurrence, pour ne citer qu’un exemple: l’histoire de ce P.D.G. gérant deux grosses entreprises du CAC40 avec les salaires équivalents à plusieurs siècles du salaire d’un smicard!
Il faut également se souvenir de ce qui s’était passé lors du basculement politique de 1981…, la France a été « punie » de cela ( évasion massive de capitaux, attaque du franc, etc..)
Le mieux ne sera-t-il pas d’attendre le crash final et d’avoir prêtes en réserve, les propositions réalistes qui permettrons de reconstruire quelque chose de différent ?
« Soyons réalistes, exigeons l’impossible » (Che Gevara)
Vous oubliez qu’ une telle politique entrainera une fuite de capitaux et un desinvestissement sans précédent…
Au risque de me répéter ,les mesures prises doivent obligatoirement s’accompagner de mesures protectionnistes au niveau européen surtout vis-a-vis des pays BRIC…
Ce sont des mesures d’évidence. Mais elles mettent en cause le fonctionnement du capitalisme.
Comme il est vrai que ses contradictions le mettent lui-même en cause (la fin du capitalisme annoncée à nouveau par Paul), il faut alors proposer une autre organisation de la production et des échanges: leur contrôle démocratique, que l’on appelle cela planification, socialisme ou autre…..
Certains diront qu’on a essayé, et cela n’a pas marché. C’est incontestable et il faut en tirer les leçons.
Mais que faire d’autre ? Les tentatives de développement de l’économie capitaliste face au féodalisme n’ont pas abouti non plus à la première tentatitive. Il a même fallu des siècles…
Merci à tous les commentateurs précédents qui m’ont fait mentir… les autres ne sont pas venus, terrain miné pour eux !
Des arguments qui méritent discussion, et je vais tenter de relancer brièvement chacun d’eux (chacun des commentateurs reconnaîtra le ou les siens !).
Remarque préalable, je n’imagine pas des solutions toutes faites mais des principes-objectifs qu’il faut énoncer, débattre et faire partager.
1/ Sur quel bouton appuyer ? Je comprends l’humour de la question, mais il ne faudrait pas en conclure qu’on ne peut rien faire parce qu’il n’existe pas ! L’action politique demande conviction, débat, expression collective, vote, application, contrôle,… vouloir court-circuiter ce processus n’apporte que désillusion, voire catastrophe quand on s’en remet par malheur à un « homme providentiel ».
2/ Oui, il y a des élections dans deux mois en France : nous pouvons nous rapprocher de et soutenir ceux qui défendent des propositions qui vont dans le bon sens. Il y en a des gens qui pensent à cela… j’en connais !
3/ Je ne « scande » pas nationalisations ! Je dis qu’il faut s’approprier collectivement les banques en tant que service public de crédit et de circulation de l’argent. Faire sortir les dépôts des particuliers et des entreprises de la spéculation est une urgence. (Biens des formes d’appropriation collective sont possibles : des fonds régionaux d’investissement, des structures gérées par les collectivités territoriales avec les péréquations tarifaires et de ressources pour maîtriser l’aménagement du territoire, des coopératives de gestion des équipements publics, etc.)
Mais tout cela, et le mot nationalisation le résume, doit d’une part être mis sous le contrôle démocratique à chaque échelon et d’autre part, être à but non lucratif. Car c’est essentiel, un service public ne peut pas être assuré par des organismes à but lucratif qui s’approprient les bénéfices de rentes de situation : les sociétés d’autoroutes par exemple qui privatisent des profits massifs sur la base d’investissements publics non encore amortis (ils ont été bradés)…
Enfin ce n’est pas parce qu’on a cette maîtrise que tout serait parfait ! Je ne suis pas naïf ! Mais j’ai la faiblesse de penser que si nous débattions collectivement des choix à faire nous ne ferions pas moins bien que des patrons profit-oriented !
4/ Oui la démocratie c’est difficile et ça prend du temps, il faut s’expliquer, comprendre, partager, convaincre, décider, contrôler ceux qui ne font pas le boulot comme il devrait être fait… sans compter les compromis ! Mais avons-nous une autre solution ? TINA ! J’ai bien le droit de le dire aussi !
5/ Il n’est pas question de convaincre des « hommes politiques », il est question de se prendre par la main et de nous rassembler pour dire et imposer par le vote ce que nous voulons. Je sais, des votes, certains ne les respectent pas ! Mais allons-nous longtemps voter pour des hommes ou des partis qui s’assoient sur le suffrage universel… quoi qu’il en coûte ?
6/ Croyez-vous que si les banques étaient publiques nous aurions besoin des capitaux de ces messieurs ? Je crois plutôt que ce sont eux qui viendraient en chercher ! Que nous les poursuivions parce qu’ils ont trafiqué, fraudé, détourné de l’argent, le nôtre ! Alors, ça oui !
A partir de l’épargne des uns et des autres nous pouvons assurer des fonds régionaux d’investissements et en quelques années nous aurions récupéré des sommes que nous n’imaginons pas et qui fuient aujourd’hui de partout. Il n’y a pas de quoi trembler ! Au contraire !
La fuite des capitaux c’est le grand argument des capitalistes et de leurs fidèles serviteurs pour nous tenir sous contrôle : ce sont eux qui délocalisent aujourd’hui à tour de bras ! Qui investissent l’argent qu’ils nous prennent (et ils vont essayer de nous en prendre bien plus encore) dans des paradis fiscaux, mais pas seulement, la France est le deuxième pays exportateur de capitaux dans le monde… Quant aux capitaux étrangers, il y en aura toujours qui préféreront un pays où les conditions de production sont disponibles, de bonne qualité, où la main-d’œuvre productive est compétente… toutes les enquêtes le disent. (Et main-d’oeuvre qui peut aussi payer des produits de haute technologie…)
6/ Je n’emploie pas de grands mots (socialisme ou autre dans ce contexte… c’est une façon de ne pas parler du fond des questions) : faisons ce qui nous paraît juste et nous verrons bien où cela conduit ! Mais oui, on n’est pas obligé de marcher en aveugles ! Il nous faut un plan, en fait, des plans, un pour chaque territoire, non pas à la mode des pays qui ont essayé une économie centralisée et dirigée bureaucratiquement, mais des plans incitatifs. Cela signifie qu’ils sont discutés, votés, que les choix publics sont effectués d’après ces plans et que le reste de l’économie s’en sert pour savoir dans quelles directions le peuple veut aller pour vivre mieux, s’épanouir, économiser les ressources et la planète…
7/ C’est vrai qu’il faudra du temps, mais si nous ne faisons pas le premier pas, il n’y en aura pas d’autres. Enfin nous ne sommes plus aux temps féodaux (encore que parfois…), nous avons des moyens intellectuels, scientifiques, de communication pour débattre et gérer collectivement, tels que s’ils étaient correctement utilisés, développés, orientés, nous pourrions aboutir à des changements radicaux.
Désolé d’avoir été un peu long. Je prie Paul Jorion de m’en excuser.
Résolution 1 :
Instituer la Banque de France comme Banque centrale du pays
Résolution 2 :
Lui permettre de frapper monnaie
Résolution 3 :
Par l’intermédiaire des trésoreries et des mairies distribuer en liquide 500 ou 600 euros par tête de pipe et par mois
Tout individu surpris en train de voler de l’argent se verra interdit de percevoir ce revenu pendant un temps plus ou moins long en plus de la prison)
Résolution 4 :
Fermer les banques geler tous les crédits et prélèvements
La Banque postale par l’intermédiaire des mandats postaux servira à payer les fournisseurs trop éloignés
Seules ces opérations seront autorisées dans les banques avec le « nettoyage » des bilans
Les gens qui ont encore un emploi continuent de travailler, leur salaire leur sera versé en liquide
Toutes les cotisations salariales sont supprimées et remplacées par un impôt à la source de 30 à 80 ou même 90 % pour les très gros salaires ou revenus
A partir de ce moment là réflexion sur une constitution pour l’économie dont les premiers termes évoqués par M. P. Jorion pourront être mis en place immédiatement (interdiction des paris sur la fluctuation des prix………)
Pour en revenir au rapport Natixis …
Celui-ci s’insère dans une série de publications, série que vous avez sans doute trouvée à : http://cib.natixis.com/activities/research/economic/publications.aspx
La publication dont il est question (c’est grave docteur ?), est une étude prospective. Elle part d’une réalité, qui affiche effectivement que nous sommes en mauvaise position. Mais comme je le suggère dans un autre commentaire à propos de l’Italie, l’avenir n’est pas écrit.
Néanmoins, la finance telle qu’elle est, l’Europe telle qu’elle est devenue, nos « élites » telles qu’elles sont ne semblent pas nous proposer aujourd’hui les inflexions qui conviennent à la situation.
J’ai écrit en commentaire dans un autre blog (JeanClaude Werrebrouck) que comme 60% à 80% d’entre vous je me situe entre la désapprobation et la rage (impuissante), je cite à nouveau :
« Sommes nous dans la bonne voie ? Sans doute, avec les nominations de Monsieur Van Rompuy et de Madame Ashton, ainsi que le maintien de Monsieur Barroso et de la présidence tournante du conseil, l’Europe politique va connaître une grande impulsion.
PS – Extrait d’un article de Frédéric Lordon: « L’Europe dans sa forme actuelle prend un soin particulier à écœurer autant qu’elle le peut, parfois même, mais dans le silence de leurs âmes tourmentées, jusqu’à ses défenseurs les plus sincères. »
Dans l’attente d’une inflexion réellement salvatrice, la finance, avec la complicité objective de nos politiques et en particulier de la Chine ( http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=51483 ) continuent la spoliation de nos contrées et nos populations.
Ca commence a chauffer….
http://www.presstv.ir/detail.aspx?id=117442§ionid=351020404
Je voulais ajouter qu’il nous faut impérativement, au moins pendant un certain temps et peut-être de façon limitée (disons adéquate), une réponse assymétrique – non coopérative aux attitudes assymétriques – non coopératives de notre environnement, et ceci quel que soit l’avis des idéologues incompétents qui n’ont pour soucis que de siéger et de diner « entre-gens de bonne compagnie ».
Sur le détail, afin de déterminer les solutions adéquates, il faut d’abord procéder à un immense et honnête audit des problèmes et de l’état de la nation.
» L’homme raisonnable s’adapte au monde; l’homme déraisonnable s’obstine à essayer d’adapter le monde à lui-même. Tout progrès dépend donc de l’homme déraisonnable. » (George Bernard Shaw)
Allons Paul, un peu d’optimisme, dans le déraisonnable, nous sommes en plein progrès cars actuellement le raisonnable réclame l’impossible !
Combien de psychanalystes à New-York? Ces Messieurs n’ont pas trouvé le temps de consulter avant de se retrouver dans la réalité inextricable du boulevard des allongés?
Votre expertise psychologique à leur trouver des circonstances atténuantes sera-t-elle suffisante, et surtout crédible face à la monstruosité du crime qui ne manquera pas un jour de leur être reproché?
Leur « inconscient » n’a pour l’instant d’égale que « l’inconscient collectif ». Lui souffre déjà dans sa chair.
Pierre,
Je suis bien d’accord.
J’ai aussi écrit deux articles dans le genre. Cela s’appelait « Futurologues en goguette » et « Le rapport de la CIA »
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2009/01/03/futurologues-en-folie.html
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2009/03/03/le-rapport-du-rapport-de-la-cia.html
Du passé, on sait en tirer des conclusions.
Du présent, cela devient des élucubrations.
Du futur, vaut mieux penser à vivre pleinement aujourd’hui, là où on est.
Les chiffres ne sont pas tout. Les statistiques, on les fait parler comme on veut. Il suffit d’erreurs de paramètres et tout est dévié et ne correspond plus à aucun futur.
L’esprit a aussi son rôle.
On ne fait plus qu’avoir peur de demain, que l’on ne fait plus rien.
J’ai bien compris que pour un Chinois, ce n’est vraiment pas le cas.
Encourager à sortir de la crise, ça c’est un rôle à jouer sur la Toile aussi.
Regarder les soldes, elles ont plus dépendu du temps qu’il a fait, que des intentions d’achat.
Cela a été dit par les commerçants qui pourtant ne sont pas mécontents de leurs ventes.
Ca il n’y a aucune statistique qui en prendrait compte.
La psychologie et la sociologie sont des sciences de la perception des choses.
C’est vrai qu’il fait beau aujourd’hui et courir dans ces champs enneigés … quel plaisir !
Sans compter que les bras accueillant de ma douce compagne ne présage que du feu de notre soirée 🙂
Encore un slogan sous tendu par une idéologie masquée : Qui fait le Monde ?