Vers de vraies solutions !

Ce texte est un « article presslib’ » (*)

Il est clair désormais (voir graphiques) que l’approche des pays membres de la zone euro n’était pas la bonne : la solution est à trouver ailleurs. Heureusement que la proposition bancor avance : il semblerait que mon entretien avec Patrick Bonazza dans Le Point ait lancé une dynamique, comme en témoigne l’article de Franck Nouchi dans Le Monde : Le temps du bancor et chez nous (nous en sommes très fiers !) : Le bancor : une solution thermodynamique à la crise, par Zébu.

Ce qu’il faut maintenant, c’est une réflexion synthétique sur le bancor (ça tombe bien, c’était mon prochain projet, mais comme je suis un peu patraque, « Don’t hold your breath ! », comme on dit en anglais). Avec le bancor, on retombe sur des unités économiques plus petites, il y a un côté « décroissance », retour à la communauté, qui plaira et il faudra sans doute aussi interdire les paris sur les fluctuations de prix mais ça, il fallait le faire de toute manière !

Taux grec 2 ans

© Bloomberg

Taux portugais 2 ans

© Bloomberg

Taux espagnol 2 ans

© Bloomberg

(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.

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122 réponses à “Vers de vraies solutions !”

  1. Avatar de ybabel
    ybabel

    « Avec le bancor, on retombe sur des unités économiques plus petites, il y a un côté « décroissance », retour à la communauté, qui plaira »
    Hein ????
    Je sais que vous n’avez pas vraiment le temps de répondre à tout le monde, mais la, j’ai du mal a suivre.
    Quel rapport avec le bancor (qui serait aux mains du FMI au final) ???

    1. Avatar de Paul Jorion

      Oui : il faut une chambre de compensation, mais une chambre de compensation n’a aucun pouvoir : c’est une machine à calculer. Les flux ne sont pas « aux mains » d’une chambre de compensation.

    2. Avatar de ybabel
      ybabel

      Chambre de compensation, OK.
      Mais qui emet le bancor ? Selon quelles règles ? C’est ça la vraie question.
      Qui décide si on accorde des crédit a Monsanto plutôt qu’a l’agriculteur bio du coin ?
      Je ne vois pas ce que ça change au final.
      Money money money … in the rich men world…

    3. Avatar de Pierre-Yves D.
      Pierre-Yves D.

      Le bancor décourage les déséquilibres commerciaux. Cela incite donc à produire localement pour une consommation locale. Avec cette nouvelle règle du jeu les multinationales sont les perdantes.
      Or ce sont les multinationales et le système financier actuel qui leur sont favorables, qui avec leurs moyens considérables alimentent la course effrénée à la consommation, pour des produits non durables ou de qualité dégradée comme dans le cas de l’industrie agro-alimentaire associée à l’agriculture productiviste.
      Avec le bancor c’est la fin du productivisme hyper massifié à l’échelle planétaire. Un pays ne pourra plus fourguer sa camelote au monde entier comme dans le monde hyper compétitif et dérégulé !

      Sacré Paul, qui nous parle maintenant de décroissance, même si l’on voit pointer une certaine ironie dans le propos !
      Bancor et interdiction des paris sur les fluctuations de prix. Deux mesures complémentaires, le ticket d’entrée pour un monde nouveau. Bravo.

    4. Avatar de ybabel
      ybabel

      Merci beaucoup Pierre-Yves D pour cette explication.
      Mais je ne comprends pas par quel mécanisme ce quasi « miracle » se produit. Auriez vous la patience d’expliquer au béotien que je suis, ou bien un lien à me faire lire.
      Cela me semble d’une importance « vitale » d’évangéliser, si ce que vous dites est vrai.

    5. Avatar de Pierre-Yves D.
      Pierre-Yves D.

      Ybabel

      voir plus bas l’article de Susan George (15:57) , cité par Paul, qui apporte des éléments de réponse très convaincants.
      L’idée centrale avancée par Paul et et Susan est qu’avec le bancor un pays ne peut plus se prévaloir dans un avantage compétitif exorbitant comme c’est le cas dans le système actuel. Comme l’a dit Paul par ailleurs, ipso facto cela entrave le mouvement de concentration du capital qui s’applique à un nombre réduit de zones géographiques. D’où une démassification de la production mondiale. Une tendance à la relocalisation et à la diversification des lieux de production. Cela ne diminue pas forcément le volume des échanges mais cela réduit le nombre des oligopoles ainsi que les inégalités.

      Concernant les multinationales proprement dites, j’admets que mon propos est plus intuitif, il me manque une démonstration complète qui pourrait valider cette thèse.

      Ceci dit, comme la caractéristique de toute multinationale et de s’accaparer les marchés les plus vastes possible j’en déduis qu’elles seraient limitées dans leur développement par le système bancor. L’interdiction des paris sur les fluctuations des prix irait aussi dans ce sens dans la mesure où ces entreprises seraient moins enclines à adopter des logiques de développement court-termistes qui font justement des productions de leurs filiales de simples variables d’ajustement.

  2. Avatar de mcguffin
    mcguffin

    Un truc m’echappe.
    si la grece dispose de 110 md de la part de l’europe, a t’elle encore besoin d’emprunter à 13% aupres des investisseurs? si non quel sens ont *en pratique*, ces chiffres?

  3. Avatar de Es
    Es

    J’espère qu’on ne marchera jamais dans cette combine !

  4. Avatar de BA
    BA

    Mercredi 5 mai 2010 :

    Il existe une menace de contagion des problèmes financiers de la Grèce à d’autres pays membres de la zone euro, estime Axel Weber, membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE).

    « Il existe une menace de contagion sérieuse pour les autres pays de la zone euro et de réactions négatives sur les marchés financiers », a déclaré Axel Weber dans une déclaration au parlement allemand.

    « Un défaut de la Grèce dans la situation actuelle très fragile constituerait un risque important pour la stabilité de l’union monétaire et le système financier », a-t-il ajouté.

    Reuters

  5. Avatar de Henry
    Henry

    Dans le même esprit que le Bancor, Nicolas Dupont-Aignan propose que l’euro, de « monnaie unique » devienne « monnaie commune » , avec évidemment un retour aux monnaies nationales qui feraient le « panier » de cet euro-monnaie-commune, lequel pourrait donc sans problème accepter d’autres pays sans les bloquer par l’impossibilité de dévaluer (c’est à dire adapter la réalité d’une monnaie à une réalité économique) qui a mis la Grèce à genoux , en attendant bien sur quelques autres pays.

  6. Avatar de Pipas
    Pipas

    Mais alors que faire? Approcher DSK et l’aider à pousser l’idée du bancor (oui, il y est favorable…) jusqu’à ce que le FMI devienne LA banque mondiale, avec tous les problèmes de contre-pouvoir que cela suscite?
    Certainement pas! Ressaisissez-vous!

    Pourtant, le bancor n’est pas en soi une mauvaise idée. Couplé aux thèses géselliennes, il aurait même de fortes chances de transformer notre système économique dit » titanic » en trois-mâts galactique. Élimination de la guilde internationale des usuriers, relocalisation des activités… le bonheur quoi!

    Problème: DSK et bien d’autres voient en l’émergence du bancor l’instrument de pouvoir le plus abouti, une pierre de plus à apporter à une structure pyramidale.
    Une banque mondiale alignée sur la vertu démocratique contemporaine (demandez aux irakiens et aux afghans ce qu’ils en pensent…) serait une nouvelle inquisition.

    N’oublions pas enfin qu’anciennement la Grèce et à présent l’Espagne sont les aspects les plus ridicules de la crise, qui devrait révéler son ampleur lorsque les marchés cesseront de feindre d’être rassurés par les rapports ubuesques de l’AIE. Si quelque chose ne doit pas échapper à la thermodynamique, c’est certainement l’exploitation des matières premières.

    1. Avatar de ybabel
      ybabel

      Ha ! Ben au moins je me sens moins seul.

      J’ai du mal a voir le bancor comme un moyen de relocaliser l’économie. Apparemment je ne suis pas le seul. Et si DSK envisage le bancor, c’est qu’il y a anguille sous roche ! Même si ici nous (enfin certains, pas tous) ne sommes pas conspirationnistes, je crois tout de même que le question mérite d’être soulevée.

      Quand aux réactions du marché face aux rapports de l’AIE … j’avoue ne pas comprendre leur flegme … moi j’y vois une catastrophe imminente, et je suis ça de près. Mais bon, disons que pour le moment ils sont hypnotisés par les taux bas de la FED. Mais après ?

  7. Avatar de Alain
    Alain

    Au sujet du Bancor, je vous renvoie à cet excellent article de Susan George paru dans le Monde Diplomatique en Janvier 2007 > http://www.monde-diplomatique.fr/2007/01/GEORGE/14321. La fameuse crise des subprimes n’en était alors qu’à ses balbutiements, et les exégètes libéraux glorifiaient le marché efficient et la croissance éternelle sans égard pour ces déséquilibres mineurs qui déja poitaient le bout de leur nez.

    1. Avatar de Serge Demoulin

      Effectivement le principe de fonctionnement du bancor est assez bien expliqué dans cet article :
      http://www.monde-diplomatique.fr/2007/01/GEORGE/14321

      Peut-être que M. Jorion développera prochainement les explications et donne ainsi le mode d’emploi a ces Messieurs et Dames qui s’occupent de politique afin qu’ils comprennent le principe et l’adoptent 🙂

  8. Avatar de totem
    totem

    salut,

    j’ai une question qui m’embête depuis un certain temps, pour quoi la Grèce n’emprunte t-elle pas directement a la BCE au taux auquel les banques empruntent, cela reviendrait a redonner a la Grèce un certain contrôle sur sa monnaie tout en empêchant les tensions politiques complètement ridicules qui font passer les dirigeant de l’UE pour un ramassis d’abrutis.

    1. Avatar de blackhole
      blackhole

      Les Etats, administrations publiques, communes ne peuvent emprunter directement à la banque centrale européenne ( BCE). Ils doivent passer par le secteur bancaire. C’est l’article 123 du traité de Lisbonne, anciennement 104 du traité de Maastricht; prolongation en France de loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973.

      C’est effectivement du vol caractérisé des populations.
      On en est à un point où la quasi totalité de l’impôt sur le revenu ne sert qu’à payer les intérêts de la dette souveraine, intérêts à verser aux banques privées.

    2. Avatar de sirius06
      sirius06

      La note de la dette grecque ne permet plus à la BCE de prendre des bon du trésor grec comme contrepartie pour que la grece se finance au taux de la BCE.

    3. Avatar de Clemence DAERDENNE
      Clemence DAERDENNE

      Loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973. quel scandale !

      Mais qu’est ce qui est passé dans leur téte « bien pleine » de normal sup et d’énarque pour décider une chose pareille ?

      quelqu’un peut-il m’expliquer (ou re-expliquer si ça a déja été fait ici) les raisons de cette loi, la remettre dans son époque et UNIQUEMENT pour satisfaire le lobby banquaire, secteur dont Pompidou est issu, et transformer les états en vaches à lait , les banques « en poule aux oeux d’or » et les consommateurs en dindons de la farce …

      une erreur pareille m’est incomprehensible

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Bienvenue Tertugal.

      Et merci de votre commentaire enrichissant.

  9. Avatar de Ddier
    Ddier

    3 morts à Athènes, pourquoi ? pour du papier imprimé, vert ou autre, simplement pour engraisser ceux qui sont déjà gavés !!!!

    Et tous ceux qui dans le monde souffrent et sont anéantis pour les mêmes raisons.

    Mais enfin quand va t on chasser tous ces égoïstes et autres profiteurs, afin de mettre les ressources de la Terre et le travail des humains au service du bien être général ?

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Et encore… je ne serais pas surpris qu’ils aient demandé les services de goldman. Le coup du père grec. Encore de la navigation, par ailleurs, lorsque l’on pense au foc.

      Si un pays doit entrer en hyper-inflation, ils sont capables de le faire avant les US ou la Chine, à ce tarif.

  10. Avatar de HuguesL
    HuguesL

    Serait-ce a dire que pour l’Eurozone, c’est: « Stop ou… bancor? »
    Desole, pas pu resister.

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Il y a aussi un chanteur, je pense…
      Bancor malade.
      Ces chansons sont belles, par ailleurs.

    2. Avatar de yvan
      yvan

      Et puis, il y a les sœurs Titegoutte.
      Anne Titegoutte
      (ban) ‘Corine Titegoutte
      Justine Titegoutte.

      Nas drovié, Camarades!

  11. Avatar de Frédéric 2
    Frédéric 2

    Moody’ envisage de baisser la note du Portugal dans les trois mois, en raison de la « récente détérioration des finances publiques et des faibles perspective de croissance à long terme du pays ».

    Source : Boursorama

    Bien entendu, le sens dans lequel souffle le vent en ce moment n’y est pour rien…

  12. Avatar de Serge Demoulin

    La débacle se poursuit :

    l’euro à 1.2807

    le cac 40 : 3625

    et la chute continue

    1. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      Le franc suisse , la couronne suèdoise , le Zloty polonais accompagne l’euro dans sa dépréciation .

      Mais le cours du franco – allemand EADS augmente de 1,03 % .

      Dans le même temps où les américains acceptent ( et lycée de versailles) de réintroduire EADS dans la compétition avec Boeing pour le contrat du siècle .

      Répartition internationale du travail et/ou du meilleur prix ?

    2. Avatar de yvan
      yvan

      Non, Juan.
      Car si EADS avait vendu des armes, il n’aurait pas pu s’offusquer publiquement qu’on ne tienne pas compte de sa proposition.
      Mais… rendez-vous bien compte que même si c’est un coup d’épée dans l’eau, les Américains font tout de même un geste symbolique…
      Alors que nous avons refusé de leur livrer la teneur de tous nos échanges SWIFT…

  13. Avatar de Serge Demoulin

    Maintenant on ne rit plus : 3 morts durant les manifestations en Grèce

    Il est temps que les politiciens prennent leurs responsabilités et les décisions qui s’imposent.
    Si le peuple est prêt à descendre dans la rue et mourir…

    C’est le début de la fin ! Attention à la contagion !

    1. Avatar de yvan
      yvan

      J’ai une culture d’analyste. Et une constatation assez longue de l’effet de balancier. C’est comme ça qu’on devient toujours à moitié fou en n’oubliant jamais l’effet du verre à moitié plein. Pardon, vide. ou plein. Vide aussi. Mais plein presque. Ou vide à moitié. Bref.

      Il n’y a eu QUE 3 morts…??? Le bol.

    2. Avatar de HuguesL
      HuguesL

      Mais non, mais non. C’est le verre qui etait deux fois trop grand.

  14. Avatar de dissy
    dissy

    Le pétrole poursuit sa chute sur la pression d’un dollar renforcé

    mercredi 05 mai 2010, 15:36
    Les prix du pétrole poursuivent leur rapide descente à New York, le baril enfonçant la barre des 80 dollars sous la pression du renforcement de la monnaie américaine, des inquiétudes sur l’Europe et d’une offre abondante aux Etats-Unis. Vers 13H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en juin s’échangeait à 79,49 dollars, en repli de 3,25 dollars par rapport à mardi. Après avoir lâché 3,45 dollars la veille, le baril est passé à grande vitesse sous les 80 dollars. « Une fois que ce marché est lancé, il semble qu’il bouge assez vite », a observé Tom Bentz, de BNP Paribas.

  15. Avatar de Paul Jorion

    Le Monde Diplomatique, janvier 2007

    Susan George

    LE PROJET INABOUTI DE JOHN MAYNARD KEYNES

    Une autre organisation du commerce international était possible…

    Le cycle de négociations de Doha, engagé lors de la conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui s’est tenue dans la capitale du Qatar en 2001, a échoué. Le directeur général de l’OMC, M. Pascal Lamy, tente désespérément de le ressusciter, mais les opposants au cycle de Doha n’ont cessé de soutenir durant toutes les négociations que mieux valait une absence d’accord qu’un mauvais accord. Du début aux échanges (stériles) de la fin, ces pourparlers accroissaient le risque de favoriser les plus gros exploitants agricoles, d’affaiblir, voire de détruire, les industries fragiles et naissantes de l’ensemble du Sud, et, par le biais de l’Accord général sur le commerce des services (AGCS), de permettre au secteur privé de prendre le contrôle des services publics.

    L’échec de Doha pourrait n’être que temporaire, et il ne signifie pas que les textes fondateurs de l’OMC, qui ont pris effet en 1995, aient été abolis. L’Accord sur l’agriculture, l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (General Agreement on Tariffs and Trade, GATT), relatif aux biens industriels, l’AGCS et plus d’une vingtaine d’autres instruments chapeautés par l’OMC demeurent en vigueur. Mais leur mise en œuvre s’en trouve sérieusement ralentie. Nous bénéficions d’un répit, d’une sorte de sursis à l’exécution. Et peut-être d’une possibilité, d’une ouverture.

    Devant l’échec de ce cycle, beaucoup se posent la question : que mettre à la place de Doha ? Certains répondraient que l’on peut tout aussi bien demander : que mettre à la place d’un cancer ? Mais, dans le cas du commerce international, la réponse « rien » serait peu judicieuse. Alors que l’absence de cancer est à souhaiter sans réserve, l’absence d’un régime commercial international laisse le champ libre à des accords bilatéraux et multilatéraux plus envahissants et plus dangereux encore que ne l’est l’OMC pour les partenaires les plus faibles.

    Plutôt que de laisser les suspects habituels – les Etats les plus puissants, qui emboîtent le pas de leurs firmes transnationales – organiser l’avenir des rapports commerciaux, il est utile d’en revenir à la restructuration majeure des relations internationales qui intervint au lendemain de la seconde guerre mondiale. A cette époque, même la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), dont la vocation a été spectaculairement dévoyée depuis un quart de siècle, furent des institutions bien accueillies, qui, pendant un temps, eurent leur utilité tant pour le Sud que pour le Nord dévasté par la guerre.

    Dès 1942, l’idée est lancée

    Bien avant que la paix ne soit revenue, l’économiste britannique John Maynard Keynes avança un projet qui rénovait de fond en comble les règles du commerce mondial. Il proposait la création d’une Organisation internationale du commerce (OIC), adossée à une banque centrale internationale, l’Union internationale de compensation (UIC). L’UIC devait émettre une monnaie mondiale destinée au commerce, le bancor. Bien que ni l’OIC ni l’UIC n’aient vu le jour, il convient de réfléchir à ce qui aurait changé dans le cas contraire. Car une telle éventualité aurait sans doute débouché sur un monde plus rationnel, avec un système commercial servant les besoins des populations du Nord comme du Sud.
    Avec l’OIC et l’UIC, aucun pays n’aurait pu enregistrer d’énormes déficits commerciaux, comme aujourd’hui les Etats-Unis (716 milliards de dollars en 2005), ou des excédents commerciaux tout aussi énormes, comme la Chine. La dette écrasante du tiers-monde et les politiques d’ajustement structurel appliquées par la Banque mondiale et le FMI auraient été impensables dans le cadre d’un tel système. Certes, ce plan n’aurait pas aboli le capitalisme, et il mériterait d’être dépoussiéré, retouché sur les bords. Mais, quant au fond, il demeure d’actualité.

    Avant de revenir sur le détail des règles que l’OIC aurait établies, on doit préciser pourquoi cette institution n’a jamais vu le jour. L’explication habituellement donnée est que les Américains n’en ont pas voulu, ce qui est vrai, mais un peu court. D’autres raisons politiques expliquent cet échec.

    Les Etats-Unis et le Royaume-Uni commencèrent à négocier cet accord bien avant la fin de la guerre ; Keynes en avait déjà émis l’idée en 1942. Les Britanniques la défendirent officiellement à la conférence de Bretton Woods, en juillet 1944 (présidée par Keynes). Mais, dès ce moment-là, les Américains, conformément au sentiment de leurs grands industriels, étaient moins enthousiastes. Leur négociateur en chef, Harry Dexter White, prônait à la place la Banque mondiale et le FMI (1). Le Congrès américain ratifia ensuite la création de ces deux institutions, parfois dites « institutions de Bretton Woods ». L’OIC attendrait.

    L’Organisation des Nations unies (ONU) vit le jour en 1945. Sa composante économique, le Conseil économique et social (Economic and Social Council, Ecosoc), fut saisie des propositions américaine et britannique d’établir une OIC. En 1946, l’Ecosoc convoqua la Conférence des Nations unies sur le commerce et l’emploi aux fins de les examiner (2). Avant que cette conférence ne se réunisse, les Etats-Unis appliquèrent au commerce international une approche à deux vitesses, organisant une rencontre réservée aux vingt-deux Etats membres de l’ONU aussi désireux que Washington de libéraliser le commerce sans attendre. Ces Etats se réunirent au sein d’un forum parallèle destiné à ébaucher une sorte de mesure provisoire – du moins considérée comme telle à l’époque

    Signé en 1947, le GATT entra en vigueur l’année suivante. Tous les participants s’attendaient à ce que le GATT fasse partie de la charte de l’OIC, qui serait un instrument permanent. De ce fait, ils ne dotèrent le GATT que d’un dispositif institutionnel limité. L’année suivante, la charte de l’OIC fut achevée et entérinée à la conférence de La Havane, raison pour laquelle on désigne généralement ce document sous l’appellation de charte de La Havane (son nom réel est charte de La Havane instituant une Organisation internationale du commerce) (3).

    Si le projet sous-tendant l’OIC n’a jamais abouti, c’est qu’il perdit très vite l’essentiel de ses appuis politiques. Keynes décéda en 1946 ; le secrétaire d’Etat américain Cordell Hull, autre partisan de l’OIC, quitta ses fonctions pour raisons de santé peu avant la fin de la guerre ; le moment d’enthousiasme qui avait présidé à Bretton Woods, lorsque l’on « refaçonnait le monde », passa. L’isolationnisme de nombreux Américains et de leurs élus au Congrès joua en ce sens, d’autant que le monde des affaires était plutôt opposé à l’OIC, jugée tantôt trop protectionniste, tantôt pas assez. Quant au département d’Etat américain et à celui du trésor, ils se consacrèrent en priorité au plan Marshall et à l’établissement de divers accords bilatéraux de commerce réciproque. Au demeurant, une élection présidentielle difficile s’annonçait en 1948, et aucun des deux grands partis ne souhaitait semer le trouble avec un accord international controversé. Plus généralement, la guerre froide avait commencé, relativisant l’intérêt et l’urgence de l’OIC pour les hommes politiques comme pour les fonctionnaires américains.

    Une fois réélu en novembre 1948, le président Harry Truman présenta bien la charte de l’OIC (dite « de La Havane ») au Congrès, sans conviction, mais les législateurs, qui devaient la ratifier, ne se soucièrent même pas de la soumettre à un vote. En revanche, le GATT survécut car, considéré comme « provisoire », il ne contenait pratiquement aucun arrangement institutionnel. A sa manière, il fonctionna assez bien puisque, au fil des décennies, il fit passer les droits de douane d’une moyenne de 50 % à une moyenne de 5 % – malgré la persistance de pics tarifaires élevés dans de nombreux pays. Le GATT organisa huit cycles de négociations sur la libéralisation du commerce, dont le dernier, le cycle de l’Uruguay, prépara l’accord beaucoup plus ambitieux portant sur l’OMC. Ces accords commerciaux ne ressemblèrent à presque rien de ce que Keynes avait espéré. L’OMC en est encore plus éloignée.

    Alors que l’OMC n’a aucun lien avec l’ONU et, par conséquent, ne reconnaît aucun de ses instruments légaux, y compris la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, la charte de l’OIC commence par faire référence à celle des Nations unies. Le plein-emploi, le progrès social et le développement comptent au nombre de ses objectifs.

    Tout le deuxième chapitre de la charte traite des moyens de prévenir le chômage et le sous-emploi. Contrairement à l’OMC, muette sur le sujet, l’OIC met l’accent sur des normes de travail équitables et sur l’amélioration des salaires. Elle rend obligatoire la coopération avec l’Organisation internationale du travail (OIT). Il vaut ici de rappeler que le mouvement syndical mondial a passé les six années qui ont suivi la création de l’OMC à tenter d’obtenir une « clause sociale », version très édulcorée des principes figurant déjà dans l’OIC. En définitive, les syndicats y ont renoncé à la suite de la conférence ministérielle de Doha en 2001.

    La charte de l’OIC prévoit des partages de compétences et de technologies ; elle précise que les investissements étrangers ne sauraient« servir de base à une ingérence dans les affaires intérieures » des Etats membres. Les pays les plus pauvres, les plus faibles sont expressément autorisés à recourir à l’interventionnisme et au « protectionnisme » pour assurer leur reconstruction et leur développement : « L’aide sous forme de mesures protectrices est justifiée », énonce la charte.

    Une action spéciale « destinée à promouvoir le développement d’une industrie particulière pour la transformation d’un produit de base du territoire » est tout particulièrement encouragée. D’autres clauses de la charte, nombreuses, traitent des produits de base et veillent à la protection des petits producteurs. Des fonds gouvernementaux peuvent stabiliser le prix des produits de base d’une année sur l’autre, et l’OIC recommande par ailleurs la « préservation des ressources naturelles épuisables ». Prises dans leur ensemble, les mesures relatives aux produits de base, et destinées à encourager les négociations entre les Etats membres qui les produisent, conduisent, sans le dire explicitement, l’OIC à encourager des cartels de producteurs de matière premières, comme l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). De même qu’elle incitait ces Etats producteurs à transformer leurs matières premières sur le territoire national pour y ajouter de la valeur.

    Feu vert aux subventions

    Au lieu de cela, le prix des produits de base a baissé. Selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), entre 1977 et 2001, la chute annuelle des prix a été de 2,6 % pour les denrées alimentaires, de 5,6 % pour les boissons tropicales, et de 3,5 % pour les oléagineux et les huiles. Seuls les métaux, qui, contrairement aux denrées alimentaires et aux boissons, ne sont jamais fabriqués par de petits producteurs, ont mieux résisté, ne chutant que de 1,9 % par an, ce qui se traduit néanmoins par une baisse sensible de revenus pour les pays concernés.

    Contrairement là encore aux dispositifs en vigueur, la charte de La Havane autorise l’aide de l’Etat à l’industrie nationale, par voie de subventions ou de commandes publiques. Elle réserve aux films d’origine nationale une part du marché cinématographique. Elle permet aux pays signataires de protéger leur agriculture et leur pêche. Or l’une des batailles les plus âpres lors du cycle de Doha, et qui provoqua son échec, porta sur les subventions aux exportations agricoles. L’OIC interdit spécifiquement de subventionner des produits sur des marchés étrangers « à un prix inférieur à celui demandé à un acheteur national ». En cas de difficultés financières, les Etats peuvent limiter leurs importations, mais ils doivent le faire en proportion de leur problème et allouer des quotas équitables à leurs fournisseurs antérieurs.

    En matière de dispositions institutionnelles, celles de l’OIC sont simples et démocratiques. Tous les Etats ayant été invités à la Conférence des Nations unies sur le commerce et l’emploi en sont membres d’office, l’incorporation de nouveaux membres étant ensuite approuvée par la Conférence. Chaque membre dispose d’une voix (alors qu’à la Banque mondiale et au FMI les voix sont proportionnelles aux contributions financières ; de ce fait, les Etats-Unis peuvent à eux seuls bloquer une décision importante). Un membre qui a des arriérés sur ses cotisations aux Nations unies perd son droit de vote, ce qui veut dire qu’au sein de l’OIC les Etats-Unis n’auraient pas été souvent en mesure de voter depuis une vingtaine d’années…

    Pour ce qui est de la « gouvernance », les membres de l’OIC choisissent un conseil exécutif de dix-huit membres, huit venant de pays « dont l’importance économique et la participation au commerce mondial sont majeures », les dix autres représentant différentes régions et divers types d’économie. Les votes se font à la majorité simple ou, dans certains cas, à une majorité des deux tiers. Les désaccords sont réglés par voie de consultations ; si celles-ci échouent, tout membre a le droit d’en référer au conseil exécutif, lequel peut autoriser le pays lésé à prendre des mesures de rétorsion.

    Ces efforts destinés à établir un nouvel ordre commercial furent entrepris dans un monde qui se débattait encore pour sortir des ruines de la guerre. Personne ou presque, à l’exception des Etats-Unis, ne disposait de bonnes finances. Le plan Marshall avait également pour objectif de prévenir une nouvelle récession en relançant le commerce entre les Etats-Unis et l’Europe, faute de quoi Washington redoutait que la machine américaine ne produise vite bien plus qu’elle ne pouvait espérer trouver de consommateurs solvables.

    Mais comment faire pour que chacun se relève et recommence à produire, à commercer ? Keynes formula sa solution au début des années 1940. La guerre avait été en partie provoquée par des politiques commerciales cherchant toutes à couper l’herbe sous le pied des voisins en vendant moins cher qu’eux, si bien que chacun s’engagea dans une concurrence acharnée pour trouver les mêmes débouchés. L’auteur deLa Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie voulait s’assurer que personne ne puisse plus jamais accaparer tous les marchés et accumuler ainsi d’énormes excédents commerciaux. Sa solution s’appelait donc l’UCI, cette nouvelle banque centrale des banques centrales, qui devait émettre la monnaie mondiale destinée au commerce, le bancor.

    Le système était supposé fonctionner de la façon suivante : les exportations font entrer des bancors, les importations en font sortir. L’objectif est qu’en fin d’exercice annuel les comptes d’un pays avec l’OCI ne soient ni excédentaires ni déficitaires, mais « soldés », c’est-à-dire proches de zéro. Un taux de change fixe, mais ajustable par rapport au bancor, devait être assigné à la monnaie de chaque pays. L’innovation de Keynes fut de reconnaître que les pays détenant trop de bancors perturberaient le système au même titre que ceux qui n’en auraient pas assez – en d’autres termes, que les créanciers menaceraient la stabilité et la prospérité tout autant que les débiteurs.

    Mais comment pouvait-on obliger des pays à rechercher un solde proche de zéro et à le maintenir ? La méthode était ingénieuse. En tant que banque centrale et qu’émettrice de la nouvelle monnaie, l’OIC allait accorder à tous les Etats des facilités de caisse, exactement comme les banques avec des clients privés. Le découvert autorisé devait équivaloir à la moitié de la valeur moyenne des transactions commerciales réalisées par un pays durant les cinq années précédentes. Tout pays dépassant le découvert autorisé aurait payé des intérêts sur la différence. Les débiteurs étaient ainsi appelés à payer pour leurs déficits, mais, et c’était là la grande trouvaille, les créanciers – les Etats enregistrant une balance des paiements excédentaire – auraient également eu à s’acquitter d’intérêts sur leurs excédents. Plus l’un et l’autre s’élevaient, plus le taux d’intérêt aurait monté.

    Qui plus est, les pays déficitaires se seraient vus contraints de dévaluer leur monnaie pour abaisser le prix de leurs exportations et les rendre plus attractives. Les pays excédentaires auraient fait l’inverse, réévaluant leur monnaie pour que leurs exportations soient plus chères et dissuasives. Si un pays excédentaire ne réduisait pas son excédent, l’OIC aurait confisqué le montant dépassant le découvert autorisé afin de le placer dans un fonds de réserve. Keynes escomptait que ce fonds serve à financer des forces de police internationales, des opérations de secours en cas de désastres, et d’autres mesures profitables à tous les Etats membres.

    L’arrangement était fort habile. Pour éviter de payer des intérêts ou, pis, de se voir carrément confisquer de l’argent, les Etats excédentaires auraient rivalisé pour importer davantage des Etats déficitaires. Et, les Etats déficitaires vendant plus, leur retour à l’équilibre commercial en eût été favorisé. Gagnant, gagnant… Essor du commerce international, garanties pour les travailleurs, prospérité plus grande et mieux répartie, rapports plus pacifiques, surcroît de fonds investis dans le développement des pays pauvres, qui n’auraient pas accumulé des dettes comme aujourd’hui.

    Mais ce projet de Keynes n’a pas abouti. Et le monde de l’après-guerre qu’il imaginait ne vit jamais le jour. De leur côté, les politiques d’ajustement structurel de la Banque mondiale et du FMI ont occasionné d’énormes dégâts ; la dette du tiers-monde, énorme, ne sera jamais remboursée ; Wall Street décide des politiques à mener à la place des gouvernements démocratiquement élus (au point que des pays comme l’Argentine se rebellent) ; les règles du commerce mondial ne profitent pas aux Etats les plus pauvres ; l’égoïsme des riches s’est accru à mesure qu’ils s’enrichissaient.

    Comment faire du commerce équitable une réalité alors que l’OMC et ses règles existent déjà ? George Monbiot pense que le Sud endetté pourrait agiter ses 26 000 milliards de dollars de dette comme une sorte de menace nucléaire contre le système financier mondial si celui-ci ne consent pas à établir une OIC. Le Sud pourrait également instaurer sa propre Union de compensation, plus modeste que celle prévue à l’origine – pourquoi l’Amérique latine ne serait-elle pas le premier continent à mettre en place un tel projet ? Un gouvernement nouveau, en France par exemple, pourrait même, peut-être, le mettre à son programme – on a vu choses plus étranges… Mais, avant d’en détailler les mécanismes, il est utile de comprendre que rien ne réclame que nous réinventions la roue du commerce. Keynes est déjà passé par là…

    Les négociations du cycle de Doha de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), entamées en 2001, se sont soldées par un échec. Certains, en Europe, proposent d’en revenir à un protectionnisme national ou régional. Mais pourquoi ne pas adapter à notre siècle l’idée originale de Keynes d’une Organisation internationale du commerce (oic) incluant le plein-emploi et le progrès social au nombre de ses objectifs ?

    SUSAN GEORGE.
    Ecrivaine, présidente du conseil d’administration du Transnational Institute, Amsterdam.

    (1) L’ouvrage de George Monbiot, The Age of Consent (Flamingo, Londres, 2003), contredit l’affirmation couramment admise selon laquelle Keynes avait lui-même présidé à la conception de la Banque mondiale et du FMI. A la suite de l’historien Armand Van Dormael, auteur de Bretton Woods : Birth of a Monetary System(Palgrave Macmillan, Londres, 1978), Monbiot explique en effet que Keynes, s’il parvint à obtenir quelques concessions de la part des Américains, avait prédit que le FMI conduirait à des dettes impayables. L’économiste finit par accepter les propositions américaines parce qu’il préférait un système ayant des règles à un système qui n’en aurait pas, mais il ne fut pas satisfait du résultat.

    (2) Soulignons l’appellation, car l’OMC a toujours refusé expressément de s’intéresser à l’emploi.

    (3) Dans son ouvrage Trade and the American Dream : A Social History of Postwar Trade Policy, University Press of Kentucky, Lexington, 1996, Susan Ariel Aaronson traite de cet historique de façon exhaustive.

    1. Avatar de yvan
      yvan

      « L’Accord sur l’agriculture, l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (General Agreement on Tariffs and Trade, GATT), relatif aux biens industriels, l’AGCS et plus d’une vingtaine d’autres instruments chapeautés par l’OMC demeurent en vigueur. Mais leur mise en œuvre s’en trouve sérieusement ralentie. Nous bénéficions d’un répit, d’une sorte de sursis à l’exécution. Et peut-être d’une possibilité, d’une ouverture. »

      Hé oui, Monsieur Jorion. Le capitalisme a gagné et gagnera encore longtemps…

      Pour ce qui est de l’AGCS, nous constatons ainsi chaque jour ses effets. Puisqu’il s’agit de privatiser TOUS les services publics sauf l’armée, la police et la justice (passée sur la coupe du gouvernement).

      Et c’est ainsi que tous les prix grimpent, car il s’agit non plus de servir le public, mais de l’exploiter au maximum. Oligopole un jour,…
      Exit l’école libre, gratuite et obligatoire
      Exit les soins médicaux pris en charge par l’état
      Exit ne serait-ce que l’entretien des infrastuctures routières et autres.

      Au pays de freedom, on appelle ça la « modernité »!

    2. Avatar de Noviant
      Noviant

      Sous cet angle là, forcément le Bancor me parait plus intéressant.
      Je pense que j’entrevois la lumière. Merci Paul !

    3. Avatar de KERJEAN
      KERJEAN

      @Yvan

      je mettrai un dièse sur la conservation de l’armée dans le giron public.
      Aujourd »hui, les USA, ou plutôt deux ou trois groupes financiers à caractère anglo-saxon, ont, par l’intermédiaire de tout un tas de filiales, entre l’Irak et l’Afga plus de 300 000(!!!!) soldats privés, ce qui est plus que l’armée Française en entier. Ces gens là disposent d’arsenaux, de moyens logistiques et de camps d’entrainement qui feraient rêver n’importe quelle armée d’état au monde. Leurs officiers, formés dans les armées de l’OTAN , gardent des connexions fraternelles avec tous les corps d’officier et d’état major du monde en général et de l’US en particulier.
      Je m’étonne du désintérêt de tout le monde pour un si considérable danger et une atteinte intolérable au principe bicentenaire comme quoi la chose armée ne devait relever que du privilège et de la responsabilité des états.

    4. Avatar de yvan
      yvan

      Kerjean, vous venez de vous rendre compte que le fait que la mort d’un « citoyen » soit devenu un scandale depuis le Vietnam, cela permet aux plus riches de renforcer leur pouvoir par la constitution d’armées privées.
      Welcome in freedom.

  16. Avatar de dissy
    dissy

    l’euro et l’europe s’écroulent sous leurs yeux et ou sont donc les trichet,sarkozy,merkel,lagarde et consorts…plutot que d’enfumer les peuples et de truquer les stats depuis deux ans ils feraient mieux d’agir sinon il n’en auront plus pour longtemps pour sauver leur tête ….pourquoi ne réagissent’ils pas?Sont ils les esclaves et obligés des us/uk QUI EUX SONT DANS UN BIEN PIRE ETAT QUE LE NOTRE….

  17. Avatar de jeannot14
    jeannot14

    Si j’arrive un tant soit peu à comprendre, en lisant entre les lignes et les forces de la thermodynamique du Bancor, par Zébu car quand z’ai bu z’ai encore soif de sa démonstration. Merci à Zébu, en espérant que sa thermo ne mute pas en nucléide.

    Redevenons sérieux, j’aime bien le principe du Bancor, pourrait-on, pour la zone Euro maintenir l’unité Euro et pour les échanges locaux réinstaurer notre Franc, Mark etc…..

    Ce principe, permettant à chacun librement d’échanger sans crédit, avec de la monnaie nationale garantie, sa valeur entre nous étant de 1 pour 1. Fini toutes les ambiguîtés de la main innocente du marché dans le porte monnaie de la « ménagère ou du ménager ».

    Et merci à tous, quand on se couche, on n’est pas plus intelligent mais nettement moins bête, enfin le croit-on et croyance n’est pas vérité.

    1. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      Je laisserai les économistes se prononcer sur les avantages et inconvénients de votre proposition (qui semble être celle de NDA par ailleurs ) .

      A mon niveau de citoyen français qui reste convaincu que l’avenir un peu libre de ses enfants et petits enfants repose sur l’existence d’une entité européenne significative , je conçois mal comment cela peut arriver sans la tension vers un niveau de vie , une politique sociale et économique ,une diplomatie , une armée et une monnaie commune .

      On ne peut dans le même temps prétendre prendre le parti du peuple grec et le renvoyer à ses seules forces en lui conseillant de sortir de la zone euro . Voire itou pour les Espagnols , les Portugais , les Italiens , les Irlandais , les Belges , les Néerlandais ….les Français .

      Vivre ensemble, ça veut dire faire des efforts ensemble .

      Si ça n’est « économiquement » pas possible , il faut cesser définitivement de donner du prix à la volonté des peuples et à celles de leurs représentants .

      Or je « veux  » l’Europe des peuples à égalité de droits et de devoirs .

      Car je veux la liberté .

      Qui m’est plus chère qu’un appauvrissement passager à l’échelle de la vie des nations .

    2. Avatar de yvan
      yvan

      Non, Juan.

      Vouloir la « liberté » est DEVOIR suivre un idéal ou une politique ou un mouvement commun quelconque. D’ailleurs, VOUS comptez sur l’Euro et je ne peux vous donner tort lorsque l’on voit tous les rapprochements de pays qui ont eu lieu depuis le petit choc amusant de fin 2008.
      Et, entre parenthèse, pour se séparer du dollar… Et créer des zones économiques plus fortes, car, comme dans toute guerre, au plus on a d’alliés, au plus on a des chances de s’en sortir.
      Coté Europe (zone Euro) il faut tout de même remarquer que nous sommes majoritairement d’anciens colonialistes bien individualistes. Et ça n’aide pas le mouvement…
      Quoique.. coté colonialistes, les US ont fait pire, dernièrement. (mouvement freedom is good for us)

      Et on en revient aux Grecs… Car ils ont inventé la démocratie mais aussi des courants de pensée toujours actuels… Dont : « si vis pacem, para bellum »

      Et maintenant que c’est le binz à tous les étages, il ne faut peut-être pas jeter la pierre à cette Europe qui n’était pas forcément gagnée d’avance.

      Koikil en soie, (je suis un gosse de riches), nous allons vers des lendemains qui ne vont pas chanter, mais ceci n’est pas forcément non plus une mauvaise chose.
      Nous étions devenus décadents.

    3. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      @ Yvan :

      Je n’ai rien compris !

    4. Avatar de yvan
      yvan

      Relisez.

    5. Avatar de TARTAR
      TARTAR

      Yvan

      Je vous ai compris après relecture.
      Un point de désaccord cependant sur votre citation grecque.
      A moins que les grecs, qui ont inspiré Rome avant de succomber, ne s’exprim(assent) en latin 5 siècles avant leur décadence.
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Romulus_et_R%C3%A9mus
      Un peu comme nous quand nous parlons anglais.

      La décadence grecque se poursuit de nos jours puisque Mikos Aliagas parle parfaitement anglais.

    6. Avatar de HuguesL
      HuguesL

      @Yvan je suis assez d’accord avec ce que vous dites.

      Par contre je doute que les Grecs disaient « Si vis pacem para bellum » 😉
      OK, ils devaient avoir une formule similaire, mais ma connaissance du grec ancien est bien trop legere pour le savoir.

    7. Avatar de fujisan

      – L’Europe, dit Mme Szegeczowska dans son doux parler français, est essentiellement une dépendance économique de la Région Nord. Nous le savons et n’en avons cure.

      Et en manière d’acquiescement résigné de ce défaut d’individualité, il n’existait aucune carte d’Europe sur les murs du bureau de madame la Coordinatrice.

      – Et pourtant, fit remarquer Byerley, vous disposez d’une Machine personnelle, et vous n’êtes certainement pas soumise à la moindre pression économique de la part des territoires outre-atlantique.

      – Une Machine? Bah!

      Elle haussa ses délicates épaules, et laissa un mince sourire errer sur son visage tandis qu’elle prenait une cigarette de ses longs doigts fuselés :

      – L’Europe est somnolente. Et ceux de nos hommes qui n’émigrent pas aux Tropiques somnolent également. N’est-ce pas à moi, faible femme, qu’incombe la charge de Vice-Coordinateur ? Fort heureusement, le travail n’est pas difficile et l’on n’attend pas trop de moi.

      » Pour ce qui est de la Machine… que peut-elle dire si ce n’est : Faites ceci, c’est ce qui vous convient le mieux. Mais qu’est-ce qui nous convient le mieux ? D’être sous la dépendance économique de la Région Nord.

      » Est-ce tellement terrible après tout ? Pas de guerres ! Nous vivons en paix… et c’est bien agréable après sept mille ans de guerre. Nous sommes vieux, monsieur. Dans nos frontières se trouve le berceau de la civilisation occidentale. Nous avons l’Egypte et la Mésopotamie ; la Crète et la Syrie ; l’Asie Mineure et la Grèce. Mais la vieillesse n’est pas nécessairement une période malheureuse. Ce peut être un épanouissement…

      – Vous avez peut-être raison, dit Byerley aimablement, du moins le rythme de la vie y est-il moins intense que dans les autres Régions. On y respire une atmosphère agréable.

      – N’est-ce pas ?.. On apporte le thé, monsieur. Si vous voulez bien indiquer vos préférences en matière de crème et de sucre… merci.

      Elle but une gorgée et continua :

      – Agréable en effet. Que le reste du monde se livre à cet incessant combat ! Je découvre ici un parallèle, et des plus intéressants. Il fut un temps où Rome était la maîtresse du monde. Elle avait adopté la culture et la civilisation de la Grèce ; une Grèce qui n’avait jamais été unie, qui s’était ruinée dans la guerre et qui finissait dans une décadence crasseuse. Rome lui apporta l’unité, la paix et lui permit de mener une vie sans gloire. Elle se consacra à ses philosophies et à ses arts, loin du fracas des armes et des troubles de la croissance. C’était une sorte de mort, mais reposante, qui dura quatre cents ans, avec quelques interruptions mineures.

      – Pourtant, dit Byerley, Rome finit par tomber et ce fut la fin du sommeil enchanté.

      – Il n’existe plus de barbares pour renverser la civilisation.

      – Nous pouvons être nos propres barbares, madame Szegeczowska…

      Isaac Azimov, Les robots.

  18. Avatar de Jean-Louis M
    Jean-Louis M

    Un peu avant Keynes, de Silvio Gesell : une actualité périmée ?
    http://www.silvio-gesell.de/Gesell_OEN_12_Partie-4__pages_205-290_.pdf

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Le principe de la monnaie fondante.

      Ce document fait presque 39Mo. Car ce sont des images d’un texte…
      Passez le à la reconnaissance de caractères.

    2. Avatar de TARTAR
      TARTAR

      Moderniser la monnaie fondante par vignettes collantes et interdire de spéculer sur les variations de prix.
      Ensuite ne pas parler trop fort pour ne pas réveiller Johannes Finchk.
      Comment fait-on fondre la monnaie qui dort sur les disques durs des banques?
      Très simple.
      Instituer l’intérêt négatif ou bien plus simple interdire l’épargne, c’est à dire transformer le travail directement en objet de consommation.
      Bon pour le taux d’emploi, mauvais pour l’environnement.

    3. Avatar de yvan
      yvan

      Oui, Tartar, c’est là que ça me gène.

      Car quid de l’achat d’une maison ou de l’investissement dans l’entreprise..??

      Parfois, dans la vie, il faut des fonds…
      Et c’est ce qu’à TRES bien compris le pouvoir du préteur de deniers….

    4. Avatar de Jean-Louis M
      Jean-Louis M

      Les pages à consulter commencent à la page 287, l’entente monétaire internationale : International Valuta-Association (IVA).
      Je ne suis pas assez performant en transformation de pages en PDF vers un mode texte, désolé.
      Que les lecteurs se rassurent, je laisse Johannes Finckh débattre plus avant sur le fait que le SMT est une monnaie d’équilibre vouée non seulement à toutes consommations mais aussi à une efficace répartition.
      Il est fortement dommage que les expériences de Wörgl en Autriche et de Lignières en Berry ne soient pas connues par des archives sauvegardées en suffisance. Mais Mr Jean-Pierre Tournadre, fils de Pierre Tournadre, un des deux fondateurs de la commune libre de Lignières en Berry,dispose encore, à Issoudun, de quelques archives qu’il a pu préserver : certaines autres empruntées par des « chercheurs » ne lui ont jamais été rendues.

  19. Avatar de Jérémie
    Jérémie

    J’ai bien peur qu’à force de discuter, d’attendre, de vouloir continuellement bannir et rejeter le socialisme modéré de l’autre aussi comme dans la plupart des pays du monde où de l’Europe, il reviendra alors tôt ou tard plus brutalement en force et en plus grand nombre comme pour nous diriger lui aussi à son tour plus durement encore en exemple et là croyez moi il fera sans doute pas de quartiers aux plus nantis comme à l’égard d’autres gens plus génants.

    Rien à voir avec le sujet c’est vrai mais quel avant tout le sujet que l’on préfère de nouveau parler aux gens de nos jours, pour les endormir, le cours de la bourse, du pétrole, de la spéculation, toujours ces mêmes valeurs en fait, le même vocabulaire de ce monde en fait à l’esprit comme à l’antenne, jour après jour, c’est le progrès, la sécurité, la politique, la grande faillite morale des peuples et pays en +.

    J’ai tellement peur aussi de certaines personnes pour me représenter plus tard et bien faussement à l’antenne comme tant d’autres bien habillés, peut-on vraiment voir dans le visage de ces premiers braillards de la politique, le visage de celui ou celle le plus durement touché et marqué par la crise et qui ballote durement le monde non bien sur que non, ils trouveront bien tôt ou tard un autre sujet afin de pouvoir mieux manger au restaurant avant vous.

    A choisir entre le capitalisme et le socialisme je me demande parfois si je ne ferais pas mieux de revenir à des choses plus saines. La fin des idéologies braillardes mon oeil oui, quand les choses se précipiteront surtout au rythme fou où vont les choses, faisons bien attention aussi à ceux qui se présenteront de nouveau les premiers demain pour vous conduire vers un ordre social toujours plus parfait. Mais à part ça va j’ai encore la télé pour pouvoir mieux les prier en période de crise comme vous, amen.

    Et si le problème ne venait pas toujours des autres mais parfois un peu aussi de nous, oserions-nous encore le dire et l’avouer à l’antenne non bien sur que non et c’est alors que l’histoire se répète encore et encore dans le sang, déjà trois morts en grèce et bien sur toujours pour un monde meilleur.

    Autre plainte de Jérémie devant son bol de riz à moitié vide. Et dire que je les trouve encore bien gras et bien portant à l’antenne tous ces petits porcelets du socialisme et du capitalisme.

  20. Avatar de coco
    coco

    peut-être que le bancor régulera la finance…. mais tant qu’il y aura une disparité si importante entre les plus riches (945 000 dollars par jour – source contre info) et les plus pauvres (- de 2 dollars par jour) ça ne changera rien…..
    d’autant que le monde que ces « très riches » créent n’est basé que sur l’argent….

    cette disparité de richesse est une violence faite au statut d’humanité…..
    et que ces « très riches » puissent accepter cet « état de fait », fait d’eux des « non humains »….

    ou alors qu’ils permettent à ceux qui veulent vivre différemment de pouvoir le faire….
    mais ce n’est pas le cas, car si tu ne fait pas partie du système, tu es stigmatisé, montré du doigt, décrié….
    vraiment je ne comprends pas pourquoi les personnes qui ne veulent pas travailler ne pourraient pas vivre décemment dans ce monde…
    dans ce cas là, la disparité de richesse serait moins difficile à supporter car il y aurait plusieurs sortes de richesse…

    1. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      ça fait partie de l’équation , mais le bancor qui ne traite que du macro-économique me smenble rendre plus jouable , à un niveau d’arbtirage qui n’est pas le sien , les rectifications que vous souhaitez ( comme pas mal de monde ).

  21. Avatar de Lisztfr
    Lisztfr

    Si le bancor permet de passer à la semaine des 20 heures et a actualiser la formule :

    « De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins », adage socialiste de la révolution de 1848, promulgué en France par Louis Blanc, pourquoi pas.

    Sinon, la répartition du travail inégale et de la richesse inégale persisteront. Et finalement je ne vois pas en quoi un problème de monnaie peut améliorer les déficiences générales de la monnaie à savoir qu’elle est fondée sur la rareté du capital (Keynes). Et donc la pauvreté est au coeur de tout système dont les prix sont libres. La seule viabilité morale d’un système de ce genre est s’il est accompagné d’une inflation.

    Le bancor permet-il d’éviter les délocalisations ?

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Salut Litsztfr.
      La semaine de combien…???

      Déjà que ça me gonfle grave de voir que je dois truquer mon pointage pour essayer de ne pas trop dépasser les 45 heures…
      Mais bon, je ne vais pas me plaindre : je suis un salarié qui ne doit rendre compte à personne de son initiative de sortir de l’entreprise à n’importe quel moment et pendant le temps qu’il juge nécessaire.
      Et heureusement. Car je représente ma société qui a tout pouvoir de rencontrer toute personne où qu’elle soit.

      Vois ainsi comme des situations peuvent être particulières lorsqu’elles ont une justification fondée.

      Pas facile de faire un moule unique, hein?

    2. Avatar de Lisztfr
      Lisztfr

      @Yvan :

      Vous prenez la place d’une autre personne. Vous travaillez 45h, un autre est au chômage. Le travail intensif devrait être l’exception.

      Il faudrait désintoxiquer certains drogués du travail également…

      Vous pourriez faire du théatre ou lire ou voyager, etc.

    3. Avatar de yvan
      yvan

      C’est le boulot de l’esclave moderne, Ami.
      Celui qui choisit d’être cadre…
      Et en plus dans une fonction intermédiaire entre le marteau de la direction et l’enclume des ouvriers qui par leurs pieds sur terre, ont ma préférence.

    4. Avatar de jeannot14
      jeannot14

      Lisztfr Yvan, Yvan Lisztfr
      Allocation universelle ou revenu de vie, et chacun sera libre d’organiser sa vie comme il l’entendra.
      Ne rien faire que de vivre sereinement une fois le ventre garni et la tête à l’abri (règne animal) ou alors s’activer dans tous les sens (le géni humain).
      Dans cette alternative, je serai plus animal qu’humain, bonne réflexion à tous.

    5. Avatar de TARTAR
      TARTAR

      Il y a même des gens qui sont payés pour « faire » du théatre ou de la chanson.
      Et même subventionnés.
      C’est parfois génial.
      En peinture c’est différent.
      Picasso qui a quand même vendu de la m… n’a pas été subventionné.
      Et pourtant il travaillait parfois 2h .

  22. Avatar de Serge Demoulin

    Je pense qu’aujourd’hui plus personne ne croit vraiment que la Grèce, le Portugal, L’Espagne, et puis l’Angleterre, ne parviendront à tenir leur engagements concernant la réduction de leur dettes publiques et pour la Grèce et peut-être bientôt l’Espagne et le Portugal, le remboursement des prêts accordés.

    La question va donc très rapidement se poser, ou se pose déjà aujourd’hui compte tenu de l’évolution des marchés financiers et des manifestations de la population aujourd’hui en Grèce, demain en Espagne…

    Que fait-on ?

    C’est en tout cas la question que devraient se poser sans attendre les chefs d’Etats européens qui doivent immédiatement prouver qu’en dehors d’être habiles en politique, pour être arrivés là où ils sont, ils sont aussi compétents pour prendre les bonnes décisions dans les moments critiques.

    Il n’y a pas meilleur moment pour prouver qu’ils méritent le poste qu’ils ont brigué.

    1. Avatar de Pipas
      Pipas

      Cela ne fait que commencer.
      Et chaque Etat européen pourra à sa guise désigner son ennemi intérieur, anarcho-autonome; fanatico-terroriste; ultra-communiste… cela ne changera rien. Les citoyens ont les méga-boules.
      Une prime de risque pour les personnes exerçant un métier lié à la finance pourrait être étudiée. La sécurité renforcée, la répression acharnée. Elles ne changeraient rien non plus.
      Les dettes ne seront pas remboursées. Il est bien tard.
      Hommage aux sacrifiés.

      http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20100505.REU8120/violence-en-grece-lors-de-la-journee-de-greve-trois-morts.html

    2. Avatar de yvan
      yvan

      Cela fait, Serge, depuis fin 2008 qu’ils se la posent.
      Ainsi, sont apparus BRIC, SUCRE, ASEA, et banque centrale du Golfe.

      Le souci de l’Europe est qu’elle est tenue par les US.

    3. Avatar de yvan
      yvan

      «  »On serait prêt à renoncer à nos primes si nous étions sûrs que c’est la dernière chose qu’ils nous demandent, si nous étions sûrs que les politiciens nous rendent un jour l’argent qu’ils nous ont volé. » »

      Pipas, cela met une fois de plus en avant que le désir de justice est là, et bien là.

      Vox populi, vox dei…

  23. Avatar de dimezzano
    dimezzano

    …. Il y a des morts au cours d’émeutes + incendies au cours d’attaques de banques à Athènes …. Quelle tristesse !

  24. Avatar de Serge Demoulin

    « Vous êtes complètement fous ! » dit Cohn-Bendit aux Etats qui ont prêté de l’argent à Grèce… »

    C’est en substance le discours de Daniel Cohn-Bendit aujourd’hui au parlement européen en dénonçant entre autre la rumeur disant que cet argent servira à acheter des armes à la France et que les autres Etats membres européens « font de l’argent » sur le dos de la Grèce en lui prêtant à un taux plus élevé que nécessaire.

    http://goo.gl/zOBd

    On ne peut pas lui donner tort…

    Où est la solidarité entre les pays membres ?

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Solidarité… entre anciens colonialistes..??? Vous rêvez, là.

      Bon, maintenant, cohn bendit a raison : il vaut mieux prêter à un pauvre histoire de mieux l’étrangler.
      Ca a bien marché pour les subprimes, pourquoi pas ailleurs..??
      Le système capitaleux est génial, tout de même.

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