Le temps qu’il fait, le 14 mai 2010

Le billet auquel je renvoie dans la vidéo est le précédent : L’instinct de survie des peuples.

Carmen M. Reinhart & Kenneth S. Rogoff, This Time Is Different. Eight Centuries of Financial Folly, Princeton : Princeton University Press, 2009

Michael Lewis, The Big Short. Inside the Doomsday Machine, London : Allen Lane, 2010

Naomi Klein, The Shock Doctrine (La stratégie du choc : La montée d’un capitalisme du désastre), 2007

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177 réponses à “Le temps qu’il fait, le 14 mai 2010”

  1. Avatar de Michel MARTIN

    Merci pour cette vidéo on ne peut plus compréhensible. L’intérêt particulier que j’y vois, c’est que vous y brossez en peu de mots une vue complète de l’essentiel des mécanismes de la crise ainsi que des pistes de résoltion qui en découlent.
    Afin de renforcer cette vision, vous serait-il possible d’illustrer vos propos avec les principales données quantitatives qui s’y rapportent?

  2. Avatar de MaCléo
    MaCléo

    Plutôt que des Apéros géants, il faudrait organiser des conférences à ciel ouvert !

    Le peuple doit se retrouver et s’inventer une nouvelle Humanité, retrouver de l’espoir pour notre jeunesse et nos enfants.
    Le triste constat de la cupidité et de la bêtise est au fondement de l’Histoire des Hommes sur cette terre.
    Il est vraiment temps de changer cela et pas seulement par rapport à l’impact que cela peut avoir sur nos porte-monnaie d’occidentaux dépressifs.
    Le Savoir, la Fraternité constituent le Vrai PROGRES qui donne envie de vivre ensemble !

  3. Avatar de 4 Août
    4 Août

    @ Paul Jorion

    J’ai le « regret » de vous annoncer que vous êtes à 100% sur la ligne du Front de Gauche. Nos dirigeants ne changeront jamais de direction. C’est comme demander aux banquiers de définir les limites de la spéculation… Et ce sont les citoyens qui les maintiennent au pouvoir, puisqu’ils continuent de voter pour les mêmes (par inertie ? Peur du changement ? Propagande médiatico-politique ?) Toujours est-il qu’on n’est pas beaucoup aidé, et que le prochain choix risque d’être DSK vs NS. FMI ou Rolex. Et ça continuera.

    1. Avatar de yvan
      yvan

      Pas évident.
      Les dictateurs populistes ont un boulevard ouvert face à leur folie.

    2. Avatar de 4 Août
      4 Août

      @ Yvan

      Dès qu’on sort des clous du TINA, on est au choix staliniste, populiste, extrémiste, etc etc. On a l’habitude. La propagande de la zentille CIA du zentil Oncle Sam a bien enfoncé ça dans les cerveaux. Pendant ce temps, le néolibéralisme nous emmène tout droit vers un scénario à la Haïti, à l’Argentine ou au mieux à la Chinoise. Mais ça c’est bien, puisque c’est le capitalisme triomphant qui doit nous mener à la félicité blablabla (ne l’a-t-on assez répété ?).

      La première chose à faire, c’est de mieux répartir les richesses. Le Front de Gauche veut reprendre les 10% passés au capital, manque à gagner des salariés dont Paul Jorion vient d’expliquer les conséquences.

    3. Avatar de aviator
      aviator

      Il y a un gaulliste en France il s’appelle Nicolas Dupont Aignan , vous devriez le lire .
      Il se démarque clairement de toute cette fange UMPS , il a crée son propre partie ( Debout la République ), depuis quelques semaines il ne cesse d’être invité sur les plateau télé et radios
      http://blog.nicolasdupontaignan.fr/index.php/post/2010/05/14/Sortons-de-l-euro-!

  4. Avatar de Jaycib
    Jaycib

    @ Paul,

    Je vous trouve moins gai, moins guilleret que d’habitude, malgré les convergences dont vous faites état entre autres observateurs du fait économique (Naomi Klein, Joe Stiglitz, Rogoff, etc., … et Frédéric Lordon), et vous-même, et malgré les louanges absolument justifiées que vous adressez à certains commentateurs (ou ‘auteurs’) s’exprimant sur le présent blog. C’est sans doute l’effet de l’image de l’organisme tué par ses parasites: elle fait effectivement froid dans le dos.

    Les peuples ont l’intuition de leur mort prochaine, mais — quelques Grecs mis à part — ils semblent sidérés. Comme si ce qui leur arrive était tellement éloigné de ce à quoi ils ont toujours cru qu’ils sont — pour l’heure, du moins — figés dans leur petit espace vital. Il n’y a rien de prédestiné: la révolte n’aura lieu que lorsqu’un nouveau leadership aura vu le jour. La grande question est: le blog de Paul Jorion contribue-t-il à l’émergence de ce leadership POLITIQUE? Il me semble que nous n’en sommes pas là, loin s’en faut.

    En tout cas, j’ai un peu le sentiment que nous sommes dans une situation analogue à celle du théâtre classique telle que dénoncée par Victor Hugo dans la préface de ‘Cromwell’: on n’y voit « que les coudes de l’action », l’action proprement dite se situant dans les coulisses, dont le moins qu’on puisse dire est qu’elles ne laissent pas transparaître grand chose…

    Sommes-nous seulement dans l’espérance, aussi violente soit-elle, ou au contraire prêts à agir? Le deuxième terme de l’alternative requiert que nous démarchions des personnes extérieures au blog, qu’on élabore des plate-formes communes, voire des pétitions destinées (pour commencer) aux peuples d’Europe. Vous avez énoncé avec talent des programmes partiels de gouvernement applicables partout (constitution pour l’économie, interdiction des paris sur les fluctuations de prix), mais ce dont nous avons surtout besoin aujourd’hui, c’est d’un programme d’inversion des pouvoirs. Ce chapitre reste à écrire.

    Ceci vous est dit en toute amitié, car vous avez déjà rendu de sacrés signalés services!

    1. Avatar de Xénophon
      Xénophon

      Je suis quand même étonné de voir Naomi Klein figurer au même niveau que Stiglitz.
      Klein, c’est de la théorie du complot assez grossière, carrément ridicule même dans sa lecture de l’intervention américaine dans l’ex-Yougoslavie en 1999 ou dans sa lecture des transformations en Russie depuis la fin des années 1980 (à ce sujet, il faudrait d’ailleurs savoir : s’agit-il d’un complot friedmanien – comme le prétend Klein – ou d’un complot du KGB – comme le prétend, par exemple, Thierry Wolton ? ah, le simplisme des théories du complot !). Carrément ridicule aussi sa lecture des événements de la place Tien an Men en 1989. Il n’y a aucune analyse sérieuse chez Klein, juste la répétition d’un même schéma, vaguement marxiste. Pour ceux qui lisent l’anglais, une critique très juste de son (malheureusement) best seller ici : http://www.tnr.com/article/books/dead-left
      Je préfère les paludiers 😉

  5. Avatar de Marlowe
    Marlowe

    La question essentielle est de savoir si le capitalisme, c’est à dire la propriété privée des biens de production, est réformable ou non.
    Si le capitalisme est réformable, le développement insensé de la finance doit être considéré comme un cancer, un sida, une maladie virale mortelle, qui auraient envahi un organisme sain.
    Par quel mystère ?
    Même Pasteur disait que le virus n’est rien et que le terrain est tout.
    Si le capitalisme n’est pas réformable et qu’il est LE parasite, il faut l’abattre comme une bête enragée avant que tous ne soient contaminés.
    Il reste peu de temps et les perspectives de victoire sont chaque jour plus minces.
    Vite !

    1. Avatar de Moi
      Moi

      « La question essentielle est de savoir si le capitalisme, c’est à dire la propriété privée des biens de production, est réformable ou non. »

      La propriété privée existait avant le capitalisme. Et l’URSS était un capitalisme (d’Etat) sans propriété privée.
      Ne mélangeons pas tout.
      Le capitalisme c’est quand les capitalistes, ceux qui détiennent les capitaux, sont au pouvoir. Par exemple, les USA sont capitalistes, c’est la Chambre de Commerce qui décide. La Chine, a contrario, n’est pas (encore) capitaliste car même s’il y a chez eux des capitalistes, ils n’ont pas le pouvoir.

  6. Avatar de desire
    desire

    Henry David Thoreau étant en désaccord avec son gouvernement, a fait le choix de ne plus payer ses impôts. Cet acte de désobéissance civil viendra bien plus tard influencé Tolstoï puis Gandhi dans une démarche de non-violence collective.
    Pourquoi ne pas reconduire ce procédé aujourd’hui?
    Avec Internet, on peut rassembler tellement d’hommes. Refusons de payer nos impôts. Que se passerait-il ensuite? Nous irions tous en prison? Gandhi et ses disciples en faisaient un honneur que de séjourner en prison, c’était une preuve de l’engagement pour leur peuple.
    Le gouvernement n’aurait plus de liquide ensuite, la France ferait faillite. Et alors? Si nous ne voulons plus payer les banques et les financiers, ne les payons plus (via l’impôts).
    Une abstinence de la majorité aux dernières élections montrent bien qu’on est en autocratie et plus en démocratie. Nous pouvons refuser de soutenir la politique menée aujourd’hui.
    Et si la France fait faillite qui viendra le reprocher au peuple?
    Nous pouvons croire que ça pourrait entrainer des guerres, ça montrerait combien l’argent est au coeur du coeur de l’homme. Et alors les masques et les faux sourires d’une pseudo-civilisation et d’une pseudo-humanité tomberaient.
    Le peuple est gentil et faible. Effectivement nous sommes un troupeau de mouton. Mais un mouton c’est gentil. Seuls les dirigeants nous entrainent dans ce tourbillon de vices car ils sont trop fainéants pour travailler de leurs mains. Par contre, ils sont suffisamment cupides pour soumettre ses frères. Et ses frères à laine sont tellement gentils qu’ils n’osent pas ne pas se soumettre. Comme un cheval qui tire la charrue, il n’entrevoie pas la rebellion, il n’est pas assez égocentrée. Nous sommes des cheveaux qui tirons la charrue pour les dirigeants. Et pour ceux qui rechignent à tirer, on les appate à coups de vices: argents télévision,…. Oui: notre société peut être interpréter comme l’exploitation du besoin par le vice et si ce n’est pas suffisant, il devient l’exploitation du vice par le vice!
    Nous pouvons agir simplement et très efficacement, si nous nous mettons collectivment d’accord pour ne plus payer nos impôts.
    ça vous tente?

  7. Avatar de L'enfoiré

    Bonjour Paul,
    Vous ne pouviez pas savoir, mais je préparais un article pour le 24 de ce mois.
    Cela s’appellera « La futur du capitalisme ? ».
    Si vous en voulez une copie, vous connaissez mon adresse email.
    Vous y étiez déjà mentionné.
    Votre billet d’aujourd’hui va totalement dans le sens de mon article (et probablement d’autres plus anciens).
    J’ai déjà énormément écrit sur le sujet (moins que vous évidement).
    J’aurai peut-être quelques points qui pourraient vous paraitre contraires.
    Ce n’est qu’en surface.
    Les solutions, j’ai essayé de les faire ressortir, comme vous.
    Détruire sans reconstruire n’est pas honnête.
    Oui, le monde est en marche.
    Pas comme certains Cassandre le pensent en se mettant la corde au cou.
    J’espère que votre voyage au Québec vous a apporté des idées personnelles en échange des vôtres.
    Voilà, ce sera aussi mon intervention ou contribution du vendredi.

    Bon weekend

  8. Avatar de TARTAR
    TARTAR

    Dans la métaphore parasite/animal, comment le parasite financier compte-t-il survivre lorsqu’à moyen terme il aura détruit ses sources de « sang frais ».
    Autrement dit que restera-t-il après la mère de toutes les crises?
    Où se réfugiera-t-il pour s’enkyster et attendre un terrain post révolutionnaire à nouveau plus favorable?.
    C’est une des réponses données à ceux qui pensent à un complot mondial concerté entre les financiers qui nous gouvernent.
    Car un « bon plan » s’établit sur un schéma de très long terme…100 ans?

    Reste qu’envisager une sortie de crise par obtrention d’une méta-répartition des richesses afin de retaurer la sainte « croissance » semble totalement erroné.
    Ce qui pêche c’est le paradigme CROISSANCE/DETTE.
    Il s’agit bien d’un retournement mental.
    Une révolution.

    1. Avatar de Marlowe
      Marlowe

      Comme l’animal est « au service » du parasite, la croissance est au service de la dette.

      Une autre manière de le dire est : la croissance n’est rien, la dette est tout.

    2. Avatar de yvan
      yvan

      Non, Tartar.

      La méga-répartition des richesses n’est pas utile, dans un 1929. Puisque toute accumulation de richesse fond comme beurre au soleil par l’hyper-inflation.
      Le dégat collatéral est la chute de l’envie de gagner du fric.
      Mais comme ces joyeux dictateurs financiers nous ont bien montré qu’il valait mieux faire travailler son argent que travailler réellement, ça ne va pas nous faire une grosse révolution.
      Gagner des clopinettes en 60 heures ou par 40 heures de travail de la terre qui permet de manger.. vois-tu une différence flagrante..??

      Comme d’hab : les extrêmes se rejoignent. Tout simplement.

  9. Avatar de Laurent
    Laurent

    Allons enfants de la Patrie,
    Le jour de gloire est arrivé !
    Contre nous de la tyrannie,
    L’étendard sanglant est levé, (bis)
    Entendez-vous dans les campagnes
    Mugir ces féroces soldats ?
    Ils viennent jusque dans vos bras
    Égorger vos fils, vos compagnes !

    Aux armes, citoyens
    Formez vos bataillons
    Marchons, marchons !
    Qu’un sang impur
    Abreuve nos sillons !

    Que veut cette horde d’esclaves,
    De traîtres, de rois conjurés ?
    Pour qui ces ignobles entraves,
    Ces fers dès longtemps préparés ? (bis)
    Français, pour nous, ah ! quel outrage
    Quels transports il doit exciter !
    C’est nous qu’on ose méditer
    De rendre à l’antique esclavage !

    Quoi ! des cohortes étrangères
    Feraient la loi dans nos foyers !
    Quoi ! ces phalanges mercenaires
    Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis)
    Grand Dieu ! par des mains enchaînées
    Nos fronts sous le joug se ploieraient
    De vils despotes deviendraient
    Les maîtres de nos destinées !

    Tremblez, tyrans et vous perfides
    L’opprobre de tous les partis,
    Tremblez ! vos projets parricides
    Vont enfin recevoir leurs prix ! (bis)
    Tout est soldat pour vous combattre,
    S’ils tombent, nos jeunes héros,
    La terre en produit de nouveaux,
    Contre vous tout prêts à se battre !

    Français, en guerriers magnanimes,
    Portez ou retenez vos coups !
    Épargnez ces tristes victimes,
    À regret s’armant contre nous. (bis)
    Mais ces despotes sanguinaires,
    Mais ces complices de Bouillé,
    Tous ces tigres qui, sans pitié,
    Déchirent le sein de leur mère !

    Amour sacré de la Patrie,
    Conduis, soutiens nos bras vengeurs
    Liberté, Liberté chérie,
    Combats avec tes défenseurs ! (bis)
    Sous nos drapeaux que la victoire
    Accoure à tes mâles accents,
    Que tes ennemis expirants
    Voient ton triomphe et notre gloire !

    Nous entrerons dans la carrière
    Quand nos aînés n’y seront plus,
    Nous y trouverons leur poussière
    Et la trace de leurs vertus (bis)
    Bien moins jaloux de leur survivre
    Que de partager leur cercueil,
    Nous aurons le sublime orgueil
    De les venger ou de les suivre

    1. Avatar de Germanicus
      Germanicus

      « Sang impur…. » Ca me rappèle certaines choses….de l’histoire du XXe siécle

    2. Avatar de Jérôme.S
      Jérôme.S

      Justement le « sang impur » au 18ème et au 19ème siècle n’a pas la même signification; les théories raciales pseudo-scientifiques classant les hommes en « races » inégales ne feront leur apparition qu’au début de l’ère industrielle avec des théoriciens comme Gobineau (son essai sur la théorie de l’inégalité des races humaines remonte à 1855); jusqu’à la Révolution, il faut comprendre « sang impur » comme le contraire de « sang bleu » (celui des aristocrates) ou comme l’équivalent de « sang de roturier » : ainsi le « sang impur qui abreuve nos sillons » n’est pas celui de l’ennemi, mais celui des bourgeois et des paysans français qui tombent pour la défense la Patrie !

    3. Avatar de L'enfoiré

      Aux larmes, citoyens. Les armes, c’est dépassé. Obsolète.

  10. Avatar de bsna
    bsna

    Quand on sait que le groupe Bilderberg s’est réuni encore tout récemment à Bruxelles à la veille de la nomination de Mr Van Rompuy à la tête du Conseil européen et que rien, à ma connaissance, n’a transpiré de cette réunion, on est en doit de se demander qu’est-ce qui se dit, qu’est ce qui se décide à ce genre de réunions ? Le Peuple y est absent. Ils connaissernt l’état du monde. Ils savent de quoi il toune. Ils continuent. Comment se fait-il que la démocratie-chrétienne et ses représentants -Juncker, Maystadt, Van Rompuy- qui ont la culpabilité au coeur de leur système ne disent rien?

  11. Avatar de juan nessy
    juan nessy

    Il y a eu assez souvent sur ce blog des intervenants sur la tonalité : il faut passer de la vérité revendiquée à l’action ( sous entendu politique ).

    Hormis l’intrusion de Madame Corinne Lepage , il n’y a pas eu ici d’écho direct à votre pensée venant de politiques  » d’active » .

    Certains ont mis en avant des appels à la violence insurrectionnelle que visiblement ils se désolaient de ne pouvoir susciter ou reconnaître ailleurs .

    Pour ma part je ne pense pas qu’un blog ou un livre , quelque soit les vérités qu’ils énoncent ou anticipent , suffisent à déterminer un mouvement d’opinion aussi fondamental que le refus des mécanismes injustes et mortifères du marché tel que pratiqué en ces temps .

    La  » violence » , car il en faudra bien une dont personne ne connait encore la forme , ne naîtra pas d’une vision claire des solutions proposées ici . Elle viendra sans doute de motivations plus subjectives et cathartiques .

    Mais il est important d’être capable de continuer à avoir , à la fois modestement et avec une ambition énorme , des descriptions claires et qui font sens de toutes les valeurs et mécanismes qui se jouent .

    Ou qui pourront se jouer quand la bête commencera à mordre sans pitié et discernement .

    1. Avatar de Pierre-Yves D.
      Pierre-Yves D.

      Juan Nessy

      Avez-vous lu le billet de Paul qui s’intitule La Prise de conscience ?

      Il pourrait peut-être vous faire voir les choses un peu différemment.
      Là où vous dissociez « motivations subjective, catharsis » et  » descriptions claires et qui font sens de toutes les valeurs et mécanismes qui se jouent, Paul intègre ces deux aspects dans un même phénomène en faisant jouer au sentiment un rôle actif dans le processus historique, tel que par exemple celui de la crise.

      Il s’agit de ‘ »

      reconnaître dans la structure la forme que prennent, collectivement, les décisions prises par des ensembles d’individus, comme aboutissements de leurs sentiments ; quant à ces derniers, ils ne seraient rien d’autre que la conscience que prend un sujet des contraintes qu’imposent à ses actes les structures de la société et de la culture auxquelles il appartient.

      … les prolétaires s’unissent, les traces mnésiques se réorganisent du fait de l’accessibilité retrouvée de l’une d’entre elles. Autrement dit, la synthèse est un processus émergent parce que la thèse était au niveau du singulier, l’anti-thèse supposait, elle, l’intervention d’un collectif : « l’ensemble des prolétaires », « l’ensemble des traces mnésiques », et la synthèse était réalisée au niveau de l’universel.

      Le moment propice pour la prise de conscience est donc celui de ces transitions qui existent entre l’accumulation des tentatives individuelles infructueuses et celui où une solution collective stable émerge …

    2. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      @ Pierre -Yves .D :

      Je ne prends connaissance de votre écho que maintenant . Il est bien en résonnace à ce que j’avançais .

      Sur la prise de conscience historique , ma référence reste , comme je dois commencer à lasser de le mettre en avant , l’épilogue de  » Guerre et paix  » de Tostoï .

      Dans la complexité des forces qui déterminent le mouvement des peuples , il ne doit sans doute pas falloir ni sur-estimer , ni sous-estimer , les actes volontaristes , sensés ou insensés , à temps , trop tôt , trop tard , physiques , philosophiques , écrits , oraux ….

      Je ne suis sur que du fait qu’il faut exprimer sa vérité pour ne pas gaspiller tragiquement sa vie d’homme oiu de femme .

      Et respecter la nature et la famille humaine que nous sommes et qui sont en nous .

  12. Avatar de Pierre
    Pierre

    Oyez! Oyez!
    L’amendement pour un retour à la loi Glass-Steagall de Roosevelt pourrait être adopté dès lundi par le Sénat américain. Préparez-vous à un véritable tremblement de terre planétaire.

    Hier, le sénateur Chris Dodd, président de la commission des Finances, a annoncé que l’amendement bipartisan Cantwell-McCain sur le Glass-Steagall serait débattu en 7e et que les votes reprendront lundi. Sur les dix amendements à la loi Dodd soumis au vote, déjà deux ont été adoptés et deux refusés. Le Glass-Steagall serait donc en troisième place sur les six restants. Les débats, sans vote, continueront aujourd’hui. Interviewée par la chaîne publique PBS, la sénatrice démocrate Maria Cantwell s’est déclarée « plutôt confiante ».

  13. Avatar de Noel
    Noel

    Cela fait toujours du bien de voir des autorités intelectuelles se mettre du côté des faibles, parceque plus on est à résister mieux c’est. Ca fait chaud au coeur. Pour formuler le problème autrement je dirais que les dirigeants évitent de s’ingérer dans les affaires de la finance, refusent une politique de redistribution des richesses pour lui préférer l’austérité essentiellement parceque donner des moyens de vivre aux « peuples », leur donner du pouvoir d’achat, c’est leur donner du pouvoir tout court. Depuis la nuit des temps les classes dirigeantes ont toujours refusé aux peuples les moyens de simplement vivre. Depuis les pharaons jusqu’à Sarkozy, simplement vivre est un fait insupportable pour les riches quand il s’agit des pauvres. Parcequ’ils tirent leur autorité morale de l’affaiblissement des populations par l’exploitation économique exploitation qui les empèchent de réfléchir, d’avoir du temps de vivre pour véritablement se « retourner », analyser, remettre les choses à plat. Les riches se délectent de l’exploitation des autres, parceque celle-ci les évacuent du ring moral où ils auraient à combattre, les met dejà à terre. Personnes ne vient leur dire comme ils sont moches et vaniteux, alors ils se croient beaux et géniaux, et tout le monde le croit, les aiment et les envient. Et ça c’est le pied intégral. Ils en tirent un sucroit de pouvoir et de privilèges, rien ne leur est refusés. Redistribuer les richesses? Autant reconnaître que les pauvres sont des hommes eux aussi tant que vous y êtes.

  14. Avatar de Joan
    Joan

    Si vous allez à l’adresse suivante vous verrez la fameuse image, qui avant la révolution
    française représentait le tiers-état ployant sous la charge de la noblesse et du clergé.
    C’est l’image même des parasites sur le dos de l’animal http://kamizole.blog.lemonde.fr/files/2010/03/tiersetat.1269499977.jpg
    Il suffit aujourd’hui de remplacer clergé par monde politico-médiatique et noblesse par finance et spéculation internationale.
    Pour en finir avec ce parasitisme je renvoie à la Constitution du peuple français du 24 Juin 1793:
    http://www.aidh.org/Biblio/Text_fondat/FR_04.htm et plus particulièrement à l’article 35:

    Article 35. Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

  15. […] This post was mentioned on Twitter by rimbus. rimbus said: écoute la dernière chronique vidéo de Paul Jorion http://bit.ly/cLMede […]

  16. Avatar de cedric.loisel@noos.fr
    cedric.loisel@noos.fr

    Passer rapidement d’un déficit budgétaire à deux chiffres à un excédent – comme on l’exige aujourd’hui de la Grèce, soit dit en passant – provoquerait à tout coup une récession de grande ampleur, ou pire encore. Comme la plupart de ses confrères, l’analyste Greg Ribbs de la Royal Bank of Scotland, constate avec pragmatisme ce que les politiques semblent encore refuser d’admettre. La politique budgétaire ayant atteint ses limites, le monétaire, c’est-à-dire les banques centrales, devra prendre le relais. Le niveau de la dette publique – mais aussi privée – dans le monde développé est tel que son remboursement à sa valeur actuelle est inenvisageable, à moins de vouloir tuer le malade à coup de saignées en prétendant le guérir. Le précédent de l’apurement des dettes de la seconde guerre mondiale – bien supérieures – montre sans équivoque quelle est la seule issue possible hors défaut de paiement. Elle requiert un taux de croissance nominal du PIB supérieur au taux d’intérêt. Ce qui en clair signifie une augmentation sensible de l’activité accompagné par une inflation soutenue. Willem Buiter, l’a rappelé récemment : aux USA la dette a été ramenée de 121% du PIB en 1946 à 31% en 1974. Dans ce désendettement nominal la contribution du facteur inflation a été aussi importante que celle de la croissance. Plus encore, la contribution budgétaire a été négative. Durant ces 28 ans, 20 exercices ont été déficitaires. Bien que cette conception ait été évacuée de la pensée économique dominante, il est urgent de se rappeler que la monnaie est une fonction, et non une ressource en quantité limitée, imposant de l’extérieur ses contraintes au destin des sociétés. Suspectant la complaisance des politiques, la très vertueuse Europe s’est privée du bras armé de la politique monétaire, en déléguant la responsabilité de la création de la monnaie au seul privé – crédité contre toute vraisemblance d’un meilleur jugement et d’une plus grande prudence en la matière. Funeste erreur. En multipliant sans retenue les créances, qui sont une autre forme de la monnaie, les banques ont gravement compromis la valeur de celle-ci, bien avant que la crise n’atteigne sa phase aigüe. Nous sommes ces jours-ci tympanisés de discours se présentant comme empreints d’un épais bon sens sur la nécessaire rigueur, bien que le mot soit banni, afin de mieux faire passer la chose. Mais, comme dans les années 1930, cette rationalité n’est qu’apparente : en exigeant d’insupportables ponctions sur l’activité pour rembourser une dette odieuse, l’appauvrissement généralisé est garanti, aussi bien pour les débiteurs que pour les créanciers. Le sacrifice de la souveraineté monétaire que l’Europe s’est imposée n’est plus de mise. La seule solution raisonnable passe par un dégonflement de la dette en utilisant les outils – tous les outils – à notre disposition : une cible d’inflation modérée et soutenue, accompagnée et facilitée par la monétisation. Et lorsque ce sont des banquiers, cette fois dégrisés, qui nous l’affirment, il convient de tendre l’oreille. Contre Info.

    par Greg Ribbs, Royal Bank of Scotland, mai 2010 – Extraits sélectionnés par FT Alphaville

    Si le marché cesse d’acheter des obligations d’État, les banques centrales devront le faire. Il n’y a pas d’autre solution. Au plan économique, les alternatives sont tout simplement trop dommageables pour qu’elles soient envisagées. Si les banques centrales n’achètent pas leur dette, les gouvernements seraient contraints de dégager un excédent budgétaire (requis pour faire face aux paiements des intérêts sur la dette existante). Imaginez le carnage si les grandes économies étaient contraintes de passer d’un déficit à deux chiffres à un excédent. C’est là un scénario du type Grande Dépression ou pire encore.

    Ne serait-ce que s’approcher de cette situation est trop terrible pour être envisagé. De ce fait, lorsque le coût des emprunts commencera à augmenter, comme cela a été le cas récemment dans la périphérie la zone euro, accroissant la difficulté pour lever des fonds, la contagion s’étend aux actions et aux marchés mondiaux de capitaux.

    Cette situation a contraint les gouvernements de la zone euro à promettre de mobiliser des fonds pour régler le problème. Le plan de sauvetage d’un milliard de dollars conserve un peu de crédibilité uniquement parce qu’il implique le FMI et les principaux pays européens qui bénéficient encore de coûts d’emprunt relativement bas.

    Cependant, ce plan n’aurait que peu d’effet si la BCE n’était pas impliquée. L’achat d’obligations d’État par la BCE (monétisation) est essentiel. La banque centrale est la source la plus crédible de fonds puisqu’elle peut créer de l’argent.

    Il est indéniable que l’action de la BCE cette semaine a montré plus clairement que jamais quelle est la menace réelle posée par le problème de la dette souveraine dans le monde.

    Lorsque les pressions vont s’accroitre, lorsque les rendements obligataires vont commencer à augmenter en raison des risques de défaut sur la dette souveraine, tous les pays, et pas seulement ceux de la zone euro, vont contraindre leurs banques centrales à acheter des obligations (monétiser).

    On peut gloser à n’en plus finir sur la stérilisation, mais lorsque les banques centrales seront contraintes d’emprunter cette voie, on peut être assuré qu’elles n’augmenteront pas les taux. Elles viseront des taux réels négatifs, et jusqu’à ce que la situation budgétaire soit remise en ordre, elles auront pour objectif la croissance du PIB nominal. Qu’elle provienne d’une hausse de l’inflation ou d’une croissance réelle n’aura que peu d’importance.

    Bien que l’inflation ne soit pas encore apparue, le cours de l’or nous indique que cette menace est bien réelle sur le long terme. A juste titre, les gens n’ont plus confiance dans la monnaie fiduciaire.

    ———————————————————————————-
    Avis d’expert. Le secteur financier et les agences de notation, dont l’extraordinaire clairvoyance nous a conduit où l’on sait, sont de retour sur le devant de la scène, toute honte bue, et réclament sans vergogne l’application immédiate de plans de rigueurs pour juguler une dette qu’ils jugent excessive, ce qui ne peut que casser une reprise encore fragile, avertit l’économiste Paul De Grauwe, qui rappelle que la dette souveraine n’a gonflé qu’en raison de l’insouciante prodigalité du secteur privé et non du public. « Derrière chaque euro supplémentaire de dette publique, il existe un euro de dette privée qui a été repris ou soutenu par l’Etat, » note-t-il, avant de conseiller instamment aux politiques de se défaire de la croyance que les marchés auraient toujours raison. Ecouter ces appels à la rigueur, appliquer les politiques d’austérité réclamées par la finance serait une politique à courte vue, met-il en garde, car les marchés « ne voient pas l’interdépendance de la dette publique et privée. En conséquence, ils contraignent aujourd’hui les gouvernements à s’engager trop tôt à réduire leurs dettes et les déficits, mettant ainsi en danger la solvabilité d’une grande partie du secteur privé. » — La génération d’hommes aujourd’hui aux postes de responsabilité a fait carrière à l’ère du Consensus de Washington. A de rares exceptions près, une fois passée la « grande peur », les vieux réflexes ont bien vite repris le dessus et les leçons prétendument apprises ont été vite oubliées. Voici venu le temps de restauration : retour aux fondamentaux monétaristes, moins d’Etat, rigueur budgétaire accrue, Pacte de Stabilité renforcé. Silence radio sur l’excès de dettes du privé, sur la financiarisation, sur la perte de substance des économies induite par la dérégulation du capital, qui sont les causes premières de la crise et des souffrances sociales. Si les enjeux n’étaient pas aussi sérieux, ont pourrait décrire tout ceci sur le mode tragi-comique. Une cohorte de petits maîtres, non plus poudrés et emperruqués, mais tout aussi conformistes dans leurs manies de langages et leurs codes vestimentaires, tout emplis de leurs certitudes, et chantant à nouveau les louanges de la main invisible, comme si rien ne s’était passé. Ah, parlons de la réduction des déficits ! Le beau sujet que voilà ! Et les spectateurs abasourdis de comptabiliser le nombre de fois où l’analogie idiote entre budget de l’Etat et budget des ménages sera doctement réitérée par les Diafoirus qui peuplent les plateaux de télévision. Mais il n’y a franchement pas matière à rire. Contre Info.

    Par Paul De Grauwe, Centre For European Policy Studies, 6 mai 2010

    Après le déclenchement de la crise financière, le consensus était général : les marchés financiers et les agences de notation avaient remarquablement échoué à inciter les investisseurs et les emprunteurs à prendre les bonnes décisions. Avant la crise, les marchés financiers ont donné à croire que la valeur des actifs allait augmenter indéfiniment et que les risques étaient faibles. Cette sous-estimation systématique des risques a conduit à une accumulation excessive de la dette privée et s’est finalement terminée par un crack. Après ces échecs lamentables on aurait pu s’attendre à ce que personne ne prenne plus au sérieux le jugement des marchés financiers et des agences de notation.

    C’est pourtant le contraire qui s’est produit. Les marchés financiers et les agences de notation sont de retour, et cette fois-ci se vengent. A ceci près que cette fois, ils font exactement le contraire de la façon dont ils agissaient avant l’irruption de la crise. Ils estiment désormais qu’un nombre croissant d’obligations souveraines sont à haut risque, ce qui conduit les investisseurs à vendre ces obligations, précipitant ainsi une crise de la dette dans la zone euro. Pourquoi donc les marchés financiers et les agences de notation qui se sont trompés de façon tellement spectaculaire avant la crise, lorsqu’ils sous-estimaient les risques, auraient-ils raison maintenant ? Ne seraient-ils pas en train de commettre l’erreur inverse, c’est à dire de surestimer de façon généralisée les risques, particulièrement sur le marché des obligations d’État ? Bien peu d’observateurs posent aujourd’hui cette question. La plupart semblent conditionnés à nouveau par l’idée que les marchés ont raison, surtout quand ils évaluent le risque de la dette publique.

    Bien sûr, il est vrai que les déficits publics et les niveaux d’endettement dans la zone euro, mais aussi aux États-Unis et au Royaume-Uni, ne sont pas soutenables, et qu’à un moment donné, il sera nécessaire de prendre certaines mesures visant à réduire ces déficits. Les marchés financiers et les agences de notation se focalisent aujourd’hui sur ce point.

    Mais ils ne tiennent pas compte de l’interdépendance qui lie la dette du gouvernement et la dette privée. La principale, sinon l’unique raison pour laquelle les dettes publiques ont explosé, c’est que les gouvernements ont jugé à juste titre qu’ils devaient accroitre leur endettement pour sauver le secteur privé, et en particulier, les établissements financiers. Derrière chaque euro supplémentaire de dette publique, il existe un euro de dette privée qui a été repris ou soutenu par l’Etat.

    Lorsqu’aujourd’hui les marchés financiers et les agences de notation augmentent la prime de risque sur la dette publique, ils obligent les gouvernements à réduire leur dette. Mais cela a pour effet de renvoyer la patate chaude de la dette insoutenable en direction du secteur privé, en particulier dans le système financier.

    De fait, pour chaque pourcent de prime de risque supplémentaire que les marchés financiers ajoutent à la dette publique, un pourcent de prime de risque supplémentaire devrait être ajouté à la dette privée. Les marchés financiers ne le font pas parce qu’ils ne voient pas l’interdépendance de la dette publique et privée. En conséquence, ils contraignent aujourd’hui les gouvernements à s’engager trop tôt à réduire leurs dettes et les déficits, mettant ainsi en danger la solvabilité d’une grande partie du secteur privé. En ce sens, les marchés financiers sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis.

    Ce problème est particulièrement aigu dans la zone euro. Les marchés financiers sont traumatisés par la tragédie grecque et sont en train d’imposer une austérité semblable aux autres marchés de la zone euro. Ce processus se développe par le biais des effets de contagion de la crise grecque. Sous la pression du jugement pourtant peu fiable des marchés financiers et des agences de notation, les gouvernements de la zone euro sont contraints l’un après l’autre de renoncer aux politiques budgétaires mises en place pour sauver le secteur privé. Dans ce processus, un nombre croissant de pays de la zone euro sont contraints de réduire leurs dépenses et d’augmenter les impôts à un moment où le secteur privé n’a pas encore récupéré. En imposant maintenant l’austérité, les marchés financiers rendent la reprise économique plus difficile, et rendent du même coup plus difficile le redressement des déficits publics et la réduction de la dette. Une dynamique déflationniste, porteuse d’échec, menace de gagner l’ensemble la zone euro.

    Peut-on mettre un terme à ce processus ? C’est possible. Mais pour y arriver, les gouvernements de la zone euro doivent se défaire de la vision imposée par les marchés financiers, selon laquelle la cause de l’actuelle crise de la dette publique a pour cause la prodigalité budgétaire passée de ces mêmes gouvernements.

    Tel n’est pas le cas. La cause de la crise de la dette publique est la prodigalité de larges segments du secteur privé, et en particulier du secteur financier. Le renforcement des mesures du Pacte de stabilité ne résoudra en rien ce problème.

    Afin d’enrayer la contagion de la crise de la dette publique dans la zone euro, il est également essentiel que les gouvernements considèrent ce problème comme étant collectif et les affecte tous. Les longues hésitations durant la gestion de la crise grecque ont intensifié les effets de contagion et ont déjà précipité un processus d’austérité budgétaire qui menace le secteur privé de la zone euro.

    Ce processus ne peut être arrêté que par l’obtention rapide d’un accord de soutien financier mutuel. Pour ce faire, il sera cependant aussi nécessaire de mettre de côté l’approche morale et affective de la question. Cette façon de voir a été largement partagée en Allemagne où le problème a été réduit à la question essentielle de savoir comment la Grèce devait être punie pour ses fautes passées. Le dernier plan de soutien financier décidé le week-end dernier semble mettre de côté ces objections morales et, espérons-le, aidera à la mise en oeuvre de politiques budgétaires adaptées dans la zone euro.

    ———————————————————————————-
    Alors inflation ou déflation?????
    Si la BCE fait du QE j’aurais tendance à dire inflation, mais si les plans d’austérité et la stagnation des salaires sont là je dirais deflation :

    bref pas évident!

    1. Avatar de jeannot14
      jeannot14

      Eh ben moi, je ne suis pas de votre avis, c’est tellement évident que même les sourds entendraient et les aveugles retrouveraient la vue.

      Le premier pas vient d’être franchi:

      La BCE vient de monétiser, quitte a monétiser, rachetons les dettes au privé, puis remboursons les (l’état) avec le taux que la BCE prête au privé, et le problême sera en grande partie résolu.

      Cet intérêt servant à financer l’infrastructure BCE, si surplus, reversé au budget de la communauté.

      Et le Peuple, suffit de le vouloir.

    2. Avatar de yvan
      yvan

      Jeanot…
      Vous oubliez ou ignoriez que le montant de la dette a tout simplement monté doucement…
      Doucement, tout doucement, jusqu’à 1,4 millions de milliards de dollars. (donnée estimée à la grosse qui peut être évidemment bien plus élevée, lorsque l’on sait que le « PIB » mondial est de 60 000 milliards de dollars)

      Tiens, pour le fun, faites juste le total des fortunes officielles des milliardaires et de ceux qui possèdent au moins juste 300 millions…
      En dessous, c’est de la plèbe.

      Vous voyez le gouffre ou faut-il que je vous précipite dedans pour que vous vous rendiez compte de la profondeur..???

      Et vous comprendrez ce que signifie un ponzi. Soit ce que personne de réellement humain ne peut gagner dans sa vie de façon honnête, voir même, soyons fous car généreux, malhonnête.

  17. Avatar de dissy
    dissy

    really?

    “You have the great problem of a potential disintegration of the euro,” Volcker, 82, said in a speech in London yesterday. “The essential element of discipline in economic policy and in fiscal policy that was hoped for” has “so far not been rewarded in some countries.”

    Oh it has been rewarded all right. Greece lied for nearly a decade and got away with it. Spain, Portugal, Italy and Ireland all ran fiscal programs wildly beyond treaty limits and got away with it too.

    But that « reward » has come at the expense of Germany. And now there are claims that Sarcozy threatened to pull out of the Euro if Germany didn’t pay « in accordance to its abilities », a rather blatant reference to the foundational principles of Karl Marx!

    Germany has (hastily, I might add) denied the fist-pounding incident in a scene that reminds one of Herr Clinton and his fist-pounding « I…. did…. not… have…. sex…. with…. that…. woman! »
    http://market-ticker.denninger.net/archives/2317-Volcker-Euro-May-Distintegrate.html

  18. Avatar de Germanicus
    Germanicus

    McKinsey a raison: il faut donner plus de pouvoir d’achat aux consommateurs pour stimuler le commerce et l’industrie intérieure, pour pouvoir relancer les investissments. Les gens se moquent avec quelle monnaie ils payeront leurs factures, euro ou pas euro, cela n’a aucune importance. Ce qui compte pour eux, c’est un marché de l’emploi rassurant, de vivre sans crainte de l’avenir, de pouvoir faire des plans pour leur futur. Mais je crains que le contraire est à l’agenda des décideurs politiques. Exemple Allemagne: elle a pratiquement dévalué l’euro par sa politique du dumping social, cela dope l’export. Cette politique permet a un certain nombre (restreint) d’acteurs économiques de s’enrichir, le reste se tiers-mondialisera avec le temps. C’est une politique voulue et défendue par la classe politique allemande, de droite comme de gauche (SPD). La classe politique se divise en plusieurs groupes: a) les ignards – ceux qui ne comprennent pas grande chose en économie, comme Madame Merkel par exemple -, b) les complices (nombreux, ayant de bonnes rélations avec la presse) et les fatalistes (acceptation du capitalisme sauvage comme le seul évangile après la chute du communisme). Les complices ont joué un rôle prépondérant dans le passé, souvent par ambition personnelle, car la politique est considéré comme tremplin vers des postes juteux dans l’économie privée. Mais le problème le plus crucial réside dans le fait que le citoyen moyen n’a pratiquement pas de connaissances en économie, il ne saisait pas ce qui se passe au niveau de l’économie mondiale, il est influencé par une presse manipulée par des lobbys de la finance et du patronat.

  19. Avatar de doume
    doume

    celle là on ne pouvait pas la louper !
    un en-cravaté qui vous dit que tout va bien, mais qu’il faut juste se serrer la ceinture, je n’ai lu que la 1ère phrase….mais elle vaut son pesant !!!

    http://www.boursier.com/vals/OPCVM/francois-chaulet-directeur-general-de-montsegur-finance-interview-2696.htm

    Merci Mr Jorion pour toutes analyses, pour votre blog et vos intervenants ! mais en tant que « classe (très) moyenne », je ne sais pas ce que je peux faire contre ça…
    J’aimerais pourtant (reflet d’une large majorité de ceux qui vous lisent).

    Merci pour votre blog

    1. Avatar de jeannot14
      jeannot14

      Quel dogme, et dire qu’on a payé pour les former, faut être … !!!!!!!!!! et ….. du pied gauche ça porte bonheur.

  20. Avatar de edith
    edith

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/05/14/deficits-atteindre-3-du-pib-en-2013-serait-un-effort-sans-precedent_1351502_3234.html

    …..Si cette politique budgétaire est appliquée, on n’aura pas 2,5 % de croissance, mais entre 0 % et + 1 %. Et qui dit moins de croissance, dit moins de recettes fiscales », souligne Mathieu Plane. Il estime qu’ »un point de PIB de moins représente 8 à 10 milliards d’euros en moins de recettes fiscales ». Or les recettes sont l’une des composantes du rééquilibrage du solde public.

    ….Par ailleurs, tenir l’objectif de réduction des dépenses publiques qu’a officialisé le gouvernement passe par une économie de 15 milliards d’euros par an, selon le calcul de Mathieu Plane. « Seules des coupes franches dans les dépenses de protection sociales (près de 50 % de la dépense publique) permettraient un ralentissement aussi marqué de la dépense publique », souligne-t-il.

    Le gouvernement y est-il prêt alors que le taux de chômage, notamment, reste élevé ?
    « Vouloir réduire à tout prix le déficit public en période de croissance fragile pourrait freiner l’activité et augmenter le chômage sans avoir les effets escomptés en matière de finances publiques, considère Mathieu Plane, qui conclut : S’il veut être crédible, l’objectif de réduction des déficits publics ne peut être dissocié d’un projet concret de réforme fiscale ou d’un projet de refonte de notre modèle social.

    Philippe Le Coeur

  21. Avatar de Dissonance
    Dissonance

    @Paul Jorion

    Finira-t-on par intégrer la problématique du mode de production des élites dans la réflexion?

    Mon manque chronique de culture ne me permet pas de parler de beaucoup plus que du cas français, comme d’habitude, et m’oblige à employer une terminologie grossièrement marxiste pour dire ceci:

    Le bourgeois est incapable de penser autrement que comme un bourgeois, prenant « naturellement » le parti de défendre sa classe – contre les autres, bien entendu.

    Je m’explique: La capacité pour un individu décideur de cerner les problématiques des populations les plus modestes peut-elle exister sans une connaissance pratique de ces conditions de vie? Peut-il sincèrement comprendre ce qu’implique de vivre au salaire minimum – ou « mieux », aux minima sociaux – si jamais au cours de son existence il n’a été confronté à ce type d’enjeux?

    A mon sens, le thème de la « reproduction des élites », qui s’exprime également dans la notion de « l’ascenseur social cassé » trouve son écho dans les orientations choisies aux plus hauts niveaux de décisions. Le constat est simple: Combien de fils d’ouvriers aujourd’hui présents à la tête de sociétés du CAC 40? Membres du gouvernement ou à tout autre poste de haut niveau? Si quelqu’un a les chiffres… Je suis près à prendre le risque de dire qu’ils seraient édifiants.

    Une élite composée presque exclusivement d’héritiers, autrement dit de personnes jamais confrontées au besoin mais uniquement à l’envie au cours de leur vie, est-elle en mesure de comprendre les enjeux d’une population en situation de besoin et non d’envie? En d’autres termes, nos représentants sont-ils en mesure de nous représenter?

    Je crains bien que non, car j’ai la faiblesse de penser que l’empathie seule ne suffise pas.

    1. Avatar de ALBIN
      ALBIN

      si vous commenciez par donner les 4/5ème de vos revenus aux pauvres d’Amérique du sud par exemple ?
      Si vous êtes pour la totale liberté d’immigration, pourquoi ne pas hébergez chez vous 5 ou 12 sans-papiers de Calais ?
      Si vous venez d’un milieu défavorisé et si vous avez pris l’ascenseur social, ne l’avez vous mérité à la force du poignet ?.
      Alors vous serez crédible dans vos péroraisons sur la pauvreté et la classe des ouvriers !
      La globalisation de l’économie est le « miracle » économique qui permet à des pays à bas niveau de vie d’augmenter leur pouvoir d’achat sans l’assistance condescendante des nantis.
      C’est un effet de vases communicants.
      Êtes-vous contre la pauvreté dans le monde ?
      Êtes-vous dans la même situation économique qu’un pauvre d’un pays sous-développé ou bien un petit bourgeois qui craint pour sa rente de situation ?

    2. Avatar de frederic lechanu
      frederic lechanu

      Le gouvernement va autoriser les paris en ligne sur internet , grand progrès pour la démocratie !Une loi qu’il était urgent de promulguer !
      Tiens tiens , les heureux bénéficiaires de cette nouvelle liberté sont les amis du Fouquets . Quelle coïncidence !
      On se fout de notre poire !

    3. Avatar de Dissonance
      Dissonance

      @Albin

      Je ne comprends ni les tenants ni les aboutissants de votre propos. Au mieux, je discerne que vous mélangez joyeusement les notions de solidarité et de charité, alors que leur distinction est simple: L’une est fondée sur un principe égalitaire, la seconde non. « L’assistance des nantis » n’est condescendante que dans ce second cas, précisément.

      Par ailleurs, l’argument  » puisque c’est pire ailleurs, vous n’avez pas à vous plaindre » me laisse totalement indifférent. C’est l’argument du moins-disant permanent, du nivellement par le bas, dont il apparaît de plus en plus clairement au fil de la crise qu’il participe activement aux mécanismes mortifères dont parle Paul.

      En l’occurrence la pauvreté dans les pays du sud ne s’est jamais si bien portée que depuis que ceux-ci ont été intégrés à l’économie mondiale (soit depuis la fin du XVème siècle et le début du commerce triangulaire).

      Enfin, je pensais naïvement que le principe de « vases communicants » – ou encore de redistribution par le haut – ne trompait plus personne. Je constate avec un léger grincement de dents que si. Êtes-vous au moins conscient d’énoncer par ce biais l’exact opposé du propos de notre hôte?

  22. Avatar de dissy
    dissy

    Les marchés sens dessus dessous
    L’euro recule, l’or s’envole, les Bourses s’enfoncent

    http://www.lecho.be/actualite/marche_-_placements_general/Les_marches_sens_dessus_dessous.8915520-3502.art

  23. Avatar de Jean Louis CHARPAL

    Ce que vous dites, c’est ce que je pense dans mon coin, sans prétention aucune, depuis des années.C’ est ce que pensent aussi de plus en plus de citoyens, ayant un peu de connaissances en économie politique ou tout simplement qui sont plongés dans l’économie réelle et observent le monde qui les entoure avec bon sens.

    Mais il est très important qu’ un expert tel que vous confirme ces analyses. Les médias ont en effet joué un rîole considérable de désinformation et de lavage des cerveaux en faveur du néo libéralisme sauvage. Sur les plateaux de TV, tout au long des 30 piteuses, le même discours scandaleux et mensonger a été tenu.

    Ces soi disant experts ont obscurci le jugement des citoyens. Il est crucial que d’autres experts ayant compris la maxime de Rabelais :  » Science sans conscience, n’ est que ruine de l’ âme « , éclairent et accompagnent ces citoyens qui cherchent à échapper au harcèlement des  » maîtres  » qui veulent réduire l’ humanité à une multitude d’esclaves .

  24. Avatar de Vince

    Quelle gamelle !
    J’en reste sans voix.

    ..
    ..
    ..

    Mouahahaha !

    🙂

  25. Avatar de LAMENTO31
    LAMENTO31

    @ P. Jaurion

    L’analyse est bonne dans sa finalité. la crise actuelle de la zone euro est le résultat du manque de pouvoir d’achat de ses habitants, ce même pouvoir d’achat à quant à lui disparu dans la mondialisation.

    Il faudrait d’autre part analyser les causes de cette mondialisation. Le temps me manque.

    Cette mondialisation voulue par les pays Anglo-Saxons début année 80 consistait brièvement:

    – libre circulation des capitaux, biens et services
    -réduction des déficits publics
    -réduction des dépenses budgétaires
    -dérégulation, dérèglementation
    -privatisation des services publics

    Mais il faut noter que sans L’ ACCORD de UE et la mise en musique par l’OMC ce procéssus n’aurait eu aucune chance d’aboutir. Il y avait donc une malformation congénitale à cette construction Europe

    Cette décision n’a pu être prise que par des décideurs Euro-Atlantistes que vous qualifiez actuellement d’ignorants ou d’imbéciles, je pense pourtant que vous pensez in fine au mot complicité car les dirigeants de l’UE sont tout sauf des imbéciles et des niais.

    Qu’avons nous actuellement comme grand homme politique qui aurait une vision du monde qui nous permettrait de dépasser le désespoir.

    Cette vision d’une Grande Europe si séduisante intellectuellement n’est en fin de compte qu’un conglomérat sans fin d’états aux intérêts divergents manipulés par les ETATS-UNIS.
    Il est à noter à ce sujet que seule l’intervention du Président OBAMA auprès de Mme MERKEL a débloqué la situation le week-end dernier sinon nous étions au bord d’un nouveau risque systémique.

  26. Avatar de l.d.
    l.d.

    Bonjour

    Comme chaque vendredi, après avoir pris connaissance de la vidéo hebdomadaire de Paul Jorion, les marchés s’effondrent.

    1. Avatar de louise
      louise

      Pas grave, lundi c’est raviolis, ils remonteront !

  27. Avatar de Cyril
    Cyril

    Personnellement, je suis tout à fait d’accord avec Paul Jorion.

    Malheureusement le discours dominant est tout autre.
    En effet, il commence par culpabiliser les citoyens « feignants » (35h) et vivants à un niveau de vie trop élevé (par rapport aux pays à croissance forte).
    La conclusion de ce discours est que maintenant la fête est finie, il faut se serrer la ceinture et accepter (se résigner comme si rien d’autre n’est possible) de faire des sacrifices de se remettre au boulot etc.
    Mais il me semble que les dettes de l’état ainsi que le fonctionnement de l’économie ne dépend pas du citoyen, la plus belle preuve est le « non » au traité de Lisbonne qui a été ratifié peu après contre la volonté du peuple « souverain ».

    Il me semble donc que laisser se propager ce discours est intellectuellement honteux et c’est pour le combattre que j’écris ces quelques lignes.
    D’ailleurs, j’en profite pour saluer Monsieur Jorion et les participants de ce blog qui permettent à des internautes de réfléchir (chose rare et précieuse servant à contrer les effets du monde médiatique manipulé).

    Pour preuve que ce discours existe j’ai relevé un post sur abcbourse qui cite Ciceron:
    « Les finances publiques doivent être saines, le budget doit être équilibré,
    la dette publique doit être réduite, l’arrogance de l’administration doit être combattue et contrôlée, et l’aide aux pays étrangers doit être diminuée de peur que Rome ne tombe en faillite.
    La population doit encore apprendre à travailler au lieu de vivre de l’aide publique.  »
    Cicéron – 55 AVANT JÉSUS CHRIST –

    1. Avatar de juan nessy
      juan nessy

      ça fait donc 2065 ans que nous sommes en crise .

      Je vais m’endormir plus léger !

    2. Avatar de Moi
      Moi

      Le plus amusant est que ce sont les mêmes que Cicéron qui nous racontent la même histoire aujourd’hui. Pour rappel, Cicéron était un parvenu ayant fait fortune grâce à la politique.

    3. Avatar de Vincent
      Vincent

      Cette phrase attribuée à Cicéron est déjà mentionnée dans 98 sites sur la Toile, y compris de fort douteux (et circule dans ces messages volant en escadrilles qui encombrent les boîtes aux lettres). Mais quelqu’un nous donnerait-il, si elle est vraie, sa référence exacte. Ca nous éviterait de disserter sur un faux.

  28. Avatar de Anne
    Anne

    De toute les manières, il fallait redescendre sur terre.
    Eh bien, faisons-le! Acceptons d’être TOUS plus pauvres. En nous comparant aux autres peuples de la terre, nous sommes tellement riches, et ça nous l’oublions, nous avons sans doute été trop gâtés… L’heure a peut-être sonnée de la pauvreté volontaire. Oui, je dis bien, soyons TOUS plus pauvres! Est-ce idiot comme idée? Je ne sais pas, à vous de le dire. Seulement, si être plus pauvre peut être envisageable, ce qui ne le serait pas ce serait de nous enlever l’espoir, la foi, le pouvoir de s’émerveiller et de se sentir TOUS unis par le sentiment d’être HUMAINS, des hommes, des femmes et des enfants qui n’aspirent qu’à bien vivre…

    1. Avatar de Piotr
      Piotr

      Le drame Anne c’est qu’il y a des degrés dans la pauvreté.

    2. Avatar de louise
      louise

      Comment on fait quand le frigo est vide pour le rendre encore plus vide ?
      On le jette ?
      Les SDF pour être encore plus SDF ?
      Ils se mettent à poil ?
      (oui, Piotr, je sais c’est une habitude chez moi)

  29. Avatar de Arranah
    Arranah

    Bonjour à tous et à toutes, et surtout à M. Jorion,
    qui nous a gratifié d’une lucide prise de position. Cela fait un bien immense de vous entendre, en ces temps de médiocrité intellectuelle de nos élites.
    Je me pose en outre la question du peu de réactivité des Etats-unis dans l’histoire: après tout, un euro faible pénalise leurs exportations.
    Pour rééquilibrer les fruits du travail et ainsi éviter que la finance draine l’ensemble de l’argent en dehors de la sphère économique, on peut proposer la chose suivante:
    – Il y a trois types d’acteurs dans le mode de production (on ne va pas compter l’Etat, ce sera plus simple): le travailleur, le manager (PDG ou chef d’entreprise) et l’actionnaire (et pas seulement dans les grands groupes).
    Durant les 30 glorieuses, il y a eu une connivence de fait entre ces trois personnes et la montée historique du taux de croissance a fait que cela a continué, jusqu’à la crise des 1970’s.
    Ensuite, il y a eu une coalition d’intérêt entre les PDG et les actionnaires (les derniers nommant les premiers et les premiers pouvant demander des rémunérations substantielles pour « devoir rendu ») en échange de quoi les actionnaires voulaient percevoir plus ou moins 15%. C’est ça qui a drainé l’argent normalement réparti vers les travailleurs vers le monde de la finance et qui a contracté les salaires dans le monde occidental.
    La proposition est simple: couper cette solidarité de fait entre dirigeants et actionnaires, et répartir équitablement les fruits du travail et SURTOUT les fruits de la productivité du travail (chose qui n’est pas faite aujourd’hui).

    Bref, l’avenir s’annonce noir, noir très noir. Je suis dans ma deuxième décennie et vois l’immense bordel que c’est devenu. Avis à la population des jeunes générations: ON VA MORFLER!

    1. Avatar de hema
      hema

      @Arranah
      Félicitations pour votre intérêt à ce qui ce dit ici, en dépit de votre jeune age, vous n’y êtes pas si nombreux, je crois.
      Pour ce qui est de morfler, c’est probable mais vous ne serez pas tous seul, par contre vous avez une chance immense, celle de pourvoir construire autre chose, et personnellement, dans les périodes ou le moral est au Rendez vous, je trouve ça assez excitant, et vous ne serez pas tous seul non plus.
      C’est en tout cas le message que je passe à mes enfants et qu’on retrouve assez souvent sur le blog, si on le lit avec attention.
      Cordialement

  30. Avatar de yvan
    yvan

    A tous et toutes :
    Beaucoup d’idées fausses, mais.. de quoi réfléchir au pourquoi du comment de la censure du net par les gouvernements ou seulement leur espionnage :
    http://www.lemonde.fr/technologies/article/2010/05/14/comment-favoriser-l-engagement-citoyen_1351811_651865.html

    Et après, on s’étonne que j’ai été « invité » par les RG juste pour une grève ridicule…

    Au fait : les bourses plongent. 🙂

    1. Avatar de jeanpaulmichel
      jeanpaulmichel

      Avant d’être censuré…une petite plaisanterie.

      Ok pour ton invitation – pari  »choucroute » mais je crois que tu ne prends pas de risques.

      C’est un peu comme les centres commerciaux qui rembourseront la TV achetée si l’Equipe de France gagne la coupe du monde. Peu de risque de voir le scénario se réaliser.

      Bon Week-end

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