En France, la prime de 1 000 € pour les salariés des entreprises dont les dividendes sont en hausse.
Le prix (2010) : pp. 97-163 ; 229-236
Le capitalisme à l’agonie (2011) : pp. 30-34
Réponse à un commentateur : « La mesure doit faire partie d’un paquet de mesures allant dans le même sens, et empêchant les échappatoires : cela doit s’accompagner de l’interdiction des stock options et du rachat par une entreprise de ses propres actions ».
396 réponses à “LE TEMPS QU’IL FAIT, LE 22 AVRIL 2011”
La Nouvelle Publicité AREVA
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=4hwf_CClgqg
Une petite centrale nucléaire bien proprette installée en bord de méditerranée,en Libye par exemple quand on en aura fini avec ses douloureux événements .Faudra faire gaffe aux méduses quand même,ça serait trop bête si j’ose dire.
Cela nous éloigne des chasseurs de prime…
Encore que les salariés d’Areva…
Pour rebondir sur la problématique des revenus des travailleurs, je vous recommande cette analyse de l’incroyable hausse des inégalités dans la répartition des revenus aux USA :
http://www.les-crises.fr/les-inegalites-aux-etats-unis-1/
Très sympa votre blog
Merci. Une infographie remarquable. Très utile!
Vous voulez raisonner en éconophile ? Allons-y !
Le moteur de la société de consommation est le manque : le manque de richesse pour continuer à produire et le manque du bien à consommer pour continuer à consommer. On le défend par le désir entretenu et par la ponction de l’excès de richesse créée (le capitalisme économique).
Prouvez que c’est faux !
Oui, il faut repenser le travail, l’offre de travail comme vous le précisez justement : la demande de salaire en monnaie doit pouvoir être faite sur demande uniquement : c’est la fin de la société de consommation, la fin du capitalisme économique, et la fin de la civilisation capitaliste : le temps récupéré du salariat imposé permettra de disposer d’un temps de cerveau disponible suffisant pour participer à la démocratie.
Très bonne chute … Fab
Quant à la prime, le principe sous-jacent évoqué par Paul ne semble pas si révolutionnaire que cela, si ce n’est peut-être quant à ses modalités de mise en oeuvre) tant il fait écho à des analyses développées sur le sujet à partir de la mise en évidence de la réorientation, du détournement entre le début des années 80 et l’an 2000 de (environ) 9 % de la richesse créée des poches des salariés vers celles des profit(eur)s (voir ce pdf).
Quant à dire que cette prime sous-entend une indexation de la part allouée aux travailleurs sur celle attribuée aux actionnaires, il manque comme qui dirait l’autre un mécanisme qui la rendrait contraignante, systématique, fut-elle tributaire des dividendes, et en garantirait le montant à un niveau qui ne soit pas symbolique. Autre chose qu’un argument sorti de la manche de politiciens qui quatre ans après être arrivés au pouvoir, à un an du renouvellement ou non de leur mandat, après avoir copieusement servi les intérêts des nantis, s’avisent le plus normalement du monde que ce ne sont pas les riches qui vont les réélire !
Enfin, pour être tout à fait juste, il faut reconnaître que cette mesure claironnée selon les canons de la communication politicienne (1) (2) auxquels sont attachés les spin doctors de la Sarkozie a au moins le mérite de permettre à Paul de mettre en évidence la pertinence de ses propres analyses !
1) Canons dont la philosophie est bien illustrée dans la citation qui suit :
« La réalité n’a aucune importance, il n’y a que la perception qui compte » Laurent Solly, en tant que directeur adjoint de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, cité par Yasmina Reza, L’Aube le soir ou la nuit, p. 44
2) j’ai ouï dire qu’en politique, tout ce qui a plus d’un an est oublié par la majorité des électeurs lambda ! Ca tombe bien, le premier tour de la présidentielle 2012 devrait être fixé au 22 avril ! On est donc dans le timing des spin doctors de l’Elysée !
Cette pseudo prime(la voir pour le croire et de quel montant?), fera plaisir à 2 millions de Français selon l’Expansion et donc va mécontenter des dizaines de millions d’autres qui ne recevront rien et se sentiront floués une fois de plus.Sarkozy a une nouvelle fois pris une très mauvaise décision qui va lui couter très cher en votes.Les 5.5 millions de fonctionnaires, les 6 millions de chômeurs et RMISTES, les millions de smicards, les millions de salariés en TPE/PME (sans dividende)lui donneront une autre prime mais dans les urnes cette fois.Une prime à la casse.Cette prime n’a d’ ‘obligatoire’ que le nom, mais en fait il est juste obligatoire d’en discuter avec les syndicats sans obligation de résultats donc de versement et encore moins de sanctions en cas de non accord.
C’est une escroquerie de plus de Sarkozy comme tant d’autres avant.Ca sent tellement l’achat de vote que cela donne l’effet contraire.A la limite on la prend si on y a droit et on vote pour un autre!
Il faut aussi savoir quelle sera financée sur le dos de la sécu via de nouveaux cadeaux fiscaux aux entreprises souvent pour les plus grosses du CAC40 qui n’en n’ont pas besoin.
En fait il s’agit d’une prime aux ..employeurs et pas aux employés.
Le montant minimum de 1000 euros est déja devenu un montant maximum….
Comment détourner l’attention du bon peuple (qui n’est plus dupe) pour éviter de parler des vrais problèmes de pouvoir d’achat.
Tout à fait, Sarkozy reprend ici sa proposition faite (à l’ONU je crois, lorsqu’il parlait de refonder le capitalisme) et qui consiste à opérer une répartition qui serait véritablement équitable:
1/3 pour les actionnaires
1/3 pour l’investissement
1/3 pour les salariés
Et comme, ainsi que vous le rappelez, nous sommes passés d’une répartition salarié/capital de 70/30 à 60/40, Sarkozy met en place le mécanisme qui permettra de passer à 50/50, au nom de l’égale importance des apports dont Paul fait l’éloge.
Ou comment se faire piquer 10 points de PIB, sous vos applaudissements.
De plus, ces mesures devant être négociées au cas par cas, on renforce au passage l’ordre public dérogeable en droit du travail.
Seul le revenu (ou dividende) universel permettra de sortir du marché de l’emploi, restaurant ainsi une relation saine entre les protagonistes.
Lacordaire, encore, toujours…
« il manque comme qui dirait l’autre un mécanisme qui la rendrait contraignante, systématique, fut-elle tributaire des dividendes, et en garantirait le montant à un niveau qui ne soit pas symbolique. »
Ce mécanisme ne peut exister du fait du Droit de la Propriété. L’entreprise appartient exclusivement aux actionnaires dont ils sont fondés à retirer le profit. La prime Sarko peut s’analyser comme une taxe qui pénaliserait les distributions de dividendes. Compte tenu de la manière dont cela s’organise, les hauts cris de Parizot ne sont que couinements insignifiants : seuls seront taxés les dividendes « en augmentation » par rapport à l’année précédente. Il n’est nul besoin d’être doté d’une imagination délirante pour comprendre que cela ne va concerner qu’un groupuscule de joyeux salariés et que pour l’immensité restante ce ne sera que tripette.
Dès la promulgation de la loi, les « conseillers fiscaux » vont arranger les choses pour que
– les dividendes soient réglés ailleurs qu’en France
– les montants versés soient identiques à l’année précédente (ou mieux, en baisse)
– les dividendes excédentaires soient mis en réserve et non distribués
– etc, etc…
Ce qu’évoque Paul c’est un partage des résultats. Il ne peut exister que dans l’hypothèse d’un partage du pouvoir car la répartition de la plus value dépends de décisions des conseils d’administration qui doivent choisir entre investissements, réserves, distribution . A ce jour les salariés ne disposent que d’un strapontin (issu des accords dits Auroux) dans les seules entreprises dans lesquelles l’État est actionnaire et ne sont donc pas en situation d’influencer en quoi que ce soit cette répartition .
Le seul cas où cela peut se faire (et se fait) est dans les structures SCOP. Mais à moins de vouloir transformer les 2000000 d’entreprises françaises en coopératives ouvrières (ce dont rêve mon amis Montebourg) nous sommes face à une impasse.
J’ai suggéré à plusieurs reprises (et Paul n’a pas jugé intéressant une note sur ce thème que je lui avait fait parvenir) qu’il fallait inventer une structure hybride dans laquelle actionnaires et salariés trouveraient leur compte sans les inconvénients de la coopérative.
Vous la trouverez ICI
J’ai appelé ce projet « L’entreprise Equitable » et il est fortement marqué des influences autogestionnaires qui ont caractérisées l’après 68. La proposition s’insère dans un projet plus vaste qui concerne la création d’un Droit des Entreprises qui s’inspirerait de la théorie des parties prenantes. Encore récemment Rocard regrettait de ne pas avoir lancé ce chantier quand il était aux commandes. Il faut dire qu’à ce moment les notions d’autogestion avait disparue des revendications syndicales et du champs politique.
Le temps est peut être venu de refonder tout celà !
Pascal,
Merci, c’est de l’airain (j’avais cru voir passer une fois une Martine en robe noire sur mon écran… : disparue !).
C’est l’occasion qui est révolutionnaire : elle peut, comme le note Paul, permettre la prise de conscience, particulièrement de la part des salariés, (par exemple) que le travail contre salaire en monnaie est et doit être une offre d’échange émanant de l’individu : et la monnaie fut ! C’en sera alors fini de la société de consommation, et avec du temps de la civilisation capitaliste (pyramidale) : vive alors la démocratie !
Cosmogonie… Prise de conscience, premier temps (forcément) :
(Au bonheur des ogres p. 258, Daniel Pennac)
Les réponses que chacun peut espérer dans une branche qui l’intéresse, qui le préoccupe, viendront d’elles-mêmes, de tous en fait : la solution que propose Alain L est-elle compatible avec ce qu’espère Alain A ? …, l’échange, le dialogue. Bref si tout le monde ne s’y met pas la démocratie n’existe pas.
Bonne journée
à Fab,
j’ai parcouru qqs-uns de vos commentaires et je dois dire que je suis particulièrement réceptif à l’insistance que vous mettez à souligner l’importance du dialogue, du verbalisé pour faire progresser la démocratisation de notre vivre ensemble.
Toutefois, je vois un écueil significatif : le don de la parole facile, de l’élocution, de la verbalisation, qui passe par un minimum de capacité et d’intérêt à conceptualiser n’est pas forcément également distribué !!! Alors …
Pascal,
« Toutefois, je vois un écueil significatif : le don de la parole facile, de l’élocution, de la verbalisation, qui passe par un minimum de capacité et d’intérêt à conceptualiser n’est pas forcément également distribué !!! Alors … »
Une mesure phare sur votre écueil : la semaine des quatre jeudis. Pour verbaliser, il faut du temps, c’est normal, c’est la vie. C’est du boulot ! Celui qui ne veut pas le faire, même si la possibilité s’offre à lui, a atteint un stade de servitude qui risque effectivement de le retenir un moment, qu’il soit d’ailleurs ce qu’il veut : politique, marchand, fonctionnaire, érudit ! Mais bon, essayons, non ? Le reste, s’entendre avec l’autre, « la parole…l’élocution« , c’est juste une question de pratique : c’est en jouant au bûcheron que Léonard de Vinci…
Dissy a fort bien vu, mais on peut même parler de coup triple. Sarko vit dans la hantise de la grève générale qu’il n’ a pu éviter que grâce au coup de main des bureaucrates syndicaux et autres politiciens. Au moment où travailleurs se mobilisent et font planner la menace d’un tous ensemble pour les salaires, il croit faire coup triple:
– casser cette mobilisation
– poursuivre la bataille d’enfumage permanente sur association capital-travail, le travail c’est pas tout, le capital produit aussi, plusieurs facteurs de production, etc, bref la voix de son maitre MEDEF
– faire un vrai cadeau à ses potes du CAC40 en exonérant encore plus de charge sociale les rémunérations, comme signalé par Dissy.
Mais comme les travailleurs français et leurs syndicats connaissent la musique, le comédien a été démasqué très très vite cette fois.
Un vent frais dans la torpeur de la soumission.
@ Charles A.
« Mais comme les travailleurs français et leurs syndicats connaissent la musique… »
C’est une façon de voir les choses : la façon optimiste. L’autre, c’est la pessimiste. Ce qui suit n’est pas de moi, c’est Tano qui l’écrit l’autre jour, mais je n’aurais rien à rajouter :
« Les syndicats se braquent de suite, alors que le principe même de donner une partie des bénéfs, en + du salaire ne date pas d’hier (ex: participation et intéressement, sociétés coopératives, ou votre exemple du partage de la pêche entre marins…) A se demander s’ils réfléchissent. Ils auraient pu demander à la place de cette prime, à ce qu’on mette le droit à la participation pour tous quel que soit le type d’entreprises, ou à rendre l’intéressement obligatoire, à casser les effets de seuils qu’on a avec les entreprises de + ou – de 50 salariés pour en bénéficier, etc, etc… . Bref s’engouffrer dans la brêche pour faire pression. MAIS RIEN, RIEN et ENCORE RIEN!!! »
Comment cela RIEN ?
Les travailleurs français se sont toujours battu contre la propagande du Vatican, des bourgeois quand ça va mal, et de Pétain, en faveur de la collaboration travail-capital.
Le capital est du vol et ils réclament leur du, tous les jours. Le comuniqué ci-dessous représente assez bien ce que pense la majorité 20 millions de salariés en France, vaccinée depuis longtemps par les enfumages de la participation, bien avant la panique de Sarko:
@ Charles A.
« Ce n’est pas d’une prime au montant aléatoire et qui ressemble à un gadget pré-électoral, dont les salarié-e-s ont besoin mais d’augmentation du salaire de base, celui qui est pris en compte pour le calcul des pensions de retraite. »
Pourquoi cette bizarre hypothèse de base que l’un exclut automatiquement l’autre ? Peut-être parce que le second (augmentation du salaire de base) exige un effort aussi considérable que – excusez-moi de mon audace – … élever la voix ? Le premier est un cadeau et ne demande rien d’autre que d’être accepté. Le second exige de sortir de l’état de KO debout qui caractérise les syndicats depuis… euh… je ne suis pas aussi vieux que ça… « Syndicats, encore un effort pour être »… j’allais dire « contestataires » mais c’est un peu brutal, je le concède, alors disons : « revendicateurs » !
Une économie basé sur l’EFFICIENCE couplé au http://le-revenu-de-base.blogspot.com/ sont des alternatives qui sont de réel changements de paradigmes.
Pourquoi de réels changements de paradigmes sont nécessaire parce que nous faisons face à une diminution de toute les ressources à l’échelle de la planète et à une dégradation du milieu de vie, air et eau, par la pollution et les changements climatiques.SIC.
Quand une masse critique suffisante de gens auront compris ces éléments de prospective nous devrions être en mesure de commencer à bâtir.
Entre temps on continu le consumérisme et débattons de la façon de redistribuer une richesse complètement illusoire dans un système économique croissanciste qui s’effondre un peu plus à tout les jours.
Pour avoir un bref aperçu de ce qu’est une économie basé sur l’EFFICIENCE retourné au billet du 6 avri de Jean Pierre Pagé(Retour sur ……..Paul Kr) allez au commentaire no 6 de Yéti et vous y trouverez cet aperçu.
Encore plus sur l’efficience, l’ecohérence, la métamorphose de l’économie allez sur le blogue de Yves Lusignan, un Québécois
http://ecoherence.ca/
Le moteur de la société de la marchandise est l’insatifaction.
Chaque marchandise contient en elle-même l’insatisfaction, alors qu’elle prétend satisfaire des besoins naturels ou produits, et c’est en ce sens que les ersatzs proposés sont en majorité des leurres qui agissent sur les humains de la même manières que la chimie et les radiations provoquent des leurres dans nos cellules.
bonjour,
j’ai bien cru que vous aviez pété les plombs!
ceci dit certains bourgeois et autres parvenus ne font pas que crier, ils passent à l’acte et s’entourent d’alarme et divers blindages ou d’une collection d’arme à feu, au cas où, dans leur paranoïa maladive. les avares, les pingres, le seraient-ils s’ils n’avaient pas grossi au détriment d’autrui?
mais que fait-on avec 1000 euros? on règle un loyer et demi?
un treizième mois le smicard ne crachera pas dessus c’est certain… s’il est un élu parmi les élu à la prime.
reste donc à voir leur nombre et combien de temps ils en parleront avant de ‘raquer’. les paris sont ouverts, espérons qu’ils soient aussi prompt que pour intervenir en libye.
au passage la prime pour l’emploi existait auparavant, certes très fluctuante et pas bien élevée.
pour ma part c’est un non-évènement, des miettes, juste un aveu de faiblesse bienvenu avant les échéances électorales.
ceci dit (et redit) je ne serais pas surpris qu’un jour pas si lointain nicolas nous soit finalement présenté comme un grand président.
C’est le principe qui compte. Regardez par exemple le forfait hospitalier. Au départ il s’agissait d’une somme symbolique destinée à faire accepter la nouveauté. Mais une fois ce principe en place il a été très facile d’augmenter progressivement les montants, qui ne sont plus du tout symboliques pour de nombreux français.
C’est la technique du grignotage.
Là où le principe de cette réforme est très intéressant c’est le lien de facto entre les dividendes (revenu habituellement réservés aux capitalistes) et cette prime. Il est désormais impossible de se sucrer sans partager, même peu. Bien sûr les patrons feront tout pour réduire cette prime à zéro, mais c’est aux syndicats, donc aux salariés de jouer leur rôle.
Sauf que le forfait hospitalier fait payer les usagers alors que la prime est censé grappiller quelque menue monnaie dans la poche des entreprises. La capacité de défense des uns n’est pas celle des autres. Cette mesure ne contente que les grands naïfs. Je ne la trouve en aucun cas révolutionnaire. Bien au contraire elle conforte le système en finissant d’associer les salariés à un système qui les opprime par ailleurs. Je suis encore sidéré de voir qu’après l’expérience réformiste qui n’est pas pour rien dans la crise que nous vivons, il y ait encore des gens qui se pensent suffisamment malins pour renverser de l’intérieur des structures qui ont pourtant montré leur plasticité dans ce type de contexte.
.
Ceci n’est pas un argument.
Ce n’est pas parce que cette réforme ne « renverse pas de l’intérieur des structures », qu’il faut s’y opposer ! Si son impact était neutre je ne m’y opposerais pas. Expliquez moi en quoi elle est nuisible ? Je ne dis qu’une chose, c’est un pas qui va dans le bon sens. Je ne vois en quoi il faudrait s’y opposer, d’innombrables causes bien plus urgentes méritent beaucoup plus mon énergie.
On peut être radical et pragmatique, c’est ma position.
Je vous le dis pourquoi je m’y oppose. Parce qu’elle conforte le système et qu’elle va attacher encore plus le salarié aux résultat de son entreprise, donc à s’associer au management que la compétition internationale induit (à moins que ce ne soit le management qui ait induit la compétition internationale). Votre attitude est strictement la même que celle des socio-démocrate qui au nom du pragmatisme « intelligent » ont introduit la libéralisation de la finance en espérant plus ou moins sincèrement pouvoir influer sur les règles du jeu. On a vu le résultat…
Ma position n’a rien à voir avec un ressentiment quelconque envers celui qui propose la mesure. Si elle venait du PG, j’y serai de la même façon opposé. C’est un énième piège et je constate avec un effroi certain que cela fonctionne toujours aussi bien…
Constat
Une entreprise de ma région (actuellement en phase de rachat) affichait depuis plusieurs années un résultat négatif.
Il y a quelques semaines, le résultat s’affichait en positif.
Il y a quelques jours, après l’annonce de cette « prime de 1.000 € » liée aux dividendes, et hors de période de livraison de chiffres, cette entreprise indiquait un résultat négatif.
Coïncidence ?
lemar dit :
22 avril 2011 à 14:21
VOUS DITES :
Cette mesure ne contente que les grands naïfs.
.
Ceci n’est pas un argument.
Ce n’est pas parce que cette réforme ne « renverse pas de l’intérieur des structures », qu’il faut s’y opposer ! Si son impact était neutre je ne m’y opposerais pas.
Je ne dis qu’une chose, c’est un pas qui va dans le bon sens. Je ne vois en quoi il faudrait s’y opposer, d’innombrables causes bien plus urgentes méritent beaucoup plus mon énergie.
On peut être radical et pragmatique, c’est ma position.
JE DIS : Elle est nuisible car elle accroît les inégalités entre ceux qui toucheront cette prime (en passant, elle permet au patronat de faire certaines économies sur certaines taxes que les non bénéficiaires de cette primes devront compensées) et ceux qui ne la toucheront pas.
De la à dire que cette prime est mise en place pour renforcée le « pouvoir » des grandes enterprises, les seules qui vaillent, il n’y a qu’un pas.
D’autre part, l’argument de P Jorionn disant que si Pariso couine, c’est qu’elle ne veut pas de cette prime … laissez moi être spectateur « intelligent » de cette scène SVP
Super! plus de problèmes pour trouver des liquidateurs à Fukushima! ni d’opposants au nucléaire.
Comme si l’entièreté du problème était concentré sur les bénéfices et leur redistribution… Sans contestation de la légitimité des bénéfices du point de vue du réel bien-être global, c’est la course en avant vers plus de nuisances environnementales, sociales, monétaires, etc. avec l’assentiment acheté des travailleurs. Et contre les moins travailleurs, les retraités, les chômeurs, etc.
Il me semble bon de rappeler que les entreprises se débrouillent pour contourner deux choses qui existent depuis TRES longtemps : la participation et l’intéressement.
Un maintien ferme de ces deux choses aurait peut-être était une solution simple.
Exact , c’est la méthode Sarko (tellement éculée qu’il lui suffit de l’ouvrir pour être contredit)
Un problème,.. une opportunité = une nouvelle loi, et beaucoup d’esbrouffe, sans se préoccuper du pré-existant, ni de l’équité de la mesure entre tous les citoyens, je crois que la majeure partie des méfiances syndicales viennent de là (il y a certainement aussi de la frilosité et du ringardisme, mais pas que…)
Paul Jorion a raison…C’est bien expliqué.
La difference c’est que l’Etat impose la prime s’il y a déclaration de dividendes.
D’ou la hire du MEDEF: Perte de pouvoir….
De fait il ne s’agit pas de « participation » ou « d’interessement », qui sont pour moi que des carottes à la disposition du patron pour faire avancer le mulet…
Tout a fait d’accord avec Paul Jorion: Dans le cas des pécheurs il y avait 50-50, dans un contrat pré-établi, et non pas sur décision du patron pécheur lui seul, aprés la péche!
C’est ça justement la révolution. Je dois dire que je n’avais pas compris son argumentation la semaine dernière….
J’aurais préféré une reconnaissance, un pouvoir réel des salariés, ce pouvoir c’est l’Etat qui l’a, ce n’est pas parfait, on se croirait en ex-URSS: Visiblement c’est la seule maniere de faire avancer les choses…
Mais en effet, pourquoi refuser cette avancée? On a rien à perdre!
Pour Sarko : la démagogie « prime », sa prime n’est qu’une opération de « com » et le proche avenir le révèlera pour ce qu’elle est rééllement
Les syndicats la rangent au rayon des annonces électoralistes. Ils demandent des augmentations du smic et des salaires
Je suis d’accord avec le fait qu’il faut distribuer les richesses crées, mais à mon sens il manque un élément, et c’est une taxation plus juste. Si les entreprises font des bénéfices c’est à cause du capital et des travailleurs, mais aussi des routes, des ports, de l’éducation, etc. Les entreprises se sont arrangées pour payer de moins en moins d’impôts et ça ne peut pas continuer. Je trouve chocant que pour être compétitifs il soit nécéssaire de payer moins de salaires et moins d’impôts, mais pas moins de dividends …. Sainte Compétitivité n’est autre chose qu’une excuse pour, comme dit Paul, « puiser dans la caisse » et déposseder tout le monde des richesses crées.
Qu’ils continuent, Colomba.
Et bien au maximum.
La réquisition n’en sera que plus justifiée.
C’est hélas une question de rapport de force…les entreprises sont à genoux devant les capitalistes pour du capital, les salariés sont à genoux devant les entreprises pour du travail.
Pour inverser ce rapport de force, que faire ?
L’organisation de Bosch en Allemagne répond partiellement : les actionnaires n’ont presque pas de voix au board, et réciproquement, les membres du board n’ont que très peu d’actions.
A la limite, ces dirigeants sont donc des salariés qui ont intérêt à voir réinvestie la richesse produite pour pérenniser leur position. Certes, c’est faire peu de cas de leur appartenance à la caste managériale.
Au passage, en lisant LORDON (« La crise de trop »), il y a un passage intéressant où il reprend la question du partage des richesses actionnaires/manageurs/salariés un peu comme dans Le Capitalisme à l’agonie, mais il y explique bien pourquoi le gros du partage des richesses n’est pas si affecté que ça :
Prémisse : la part salariale a décru de son plus haut de 10 pourcents (mais Lordon ne manque pas de rappeler que le plus haut de 1982 je crois, était « trop haut » , c’était l’inertie juste à la fin de l’indexation des salaires sur l’inflation), mais elle est stabilisée grosso modo.
Or en externalisant un max de taches en sous-traitance, une grande part du salariat ET des dirigeants des boites sous-traitantes sont dans le même bateau, laminé par la concurrence imposés entre sous-traitants (cf. p ex la Grande Distribution, l’Automobile,…). Ainsi, ces dirigeants intermédiaires sont les demi-cocus de l’histoire (*), se retrouvant à transmettre le gain de valeur ajouté le long de la chaine sans y toucher. C’est en haut que le citron finit d’être pressé, pas au milieu, où le jus ne coule pas.
Je trouve que c’est éclairant, et que c’est la bonne réponse aux bloggueurs d’ici qui demandent souvent « mais la crise on ne la voit pas tant que ça » : en effet, les petites boites vivent elle aussi à la limite de la survie, la concentration des richesses va vraiment au « transfo HT » et pas avant, Fernand Braudel (aficionado de l’analogie de la haute tension pour la finance) n’aurait pas été si surpris de ça, d’ailleurs.
(*)Le cas de Pierre Priolet (voir consommer-juste) est d’ailleurs emblématique de la classe des petits entrepreneurs qui ne dégagent plus de marge, indépendamment du côté « vert » (vert civilisé disons) de son discours.
@timiota – Tout à fait exact! Nous travaillons (en Belgique) depuis 20 ans pour une firme de « Grande distribution » internationale et chaque année le contrat est l’objet de négociations serrées pour réduire un montant correct en paiement de nos prestations . J’insiste, correct, c’est à dire honnête par rapport à la valeur de notre travail et qui nous permet de vivre et non pas de survivre. Chaque année, le même type de job est payé moins cher, ou bien les exigences sont supérieures. Ceci alors que nous constatons dans leur gestion du domaine dans lequel nous opérons, des gaspillages énormes dûs à des incompétences chez eux. Le nombre de personnes (il n’y a plus de salariés, c’est intenable) s’est réduit chaque année, parce que nous ne sommes pas assez dociles, et n’acceptons pas de réduire nos prix en-deça d’une limite. Donc moins de contrats. D’autre part, pour la sous-traitance de certains jobs, ils sélectionnent des fournisseurs dont le bilan annuel est en perte, font un appel d’offre à ceux-ci et obtiennnent ainsi des prix absolument sans concurrence. Les dividendes distribués annuellement sont copieux.
Ce qui est douloureux et laisse pan toi c’est le poids de la routine idéologique et des névroses parallèles qui annihile toute spontanéité face à cette mesure qui quelles qu’en soient les arrières pensées est ,objectivement, un taquet qui saute……
Le refus des syndicats me fait penser à leur réaction distante voire hostile aux SCOP.
En effet un pouvoir leur échappe: La distribution de dividende obligatoire aux salariés met en danger leur stratégie de revendication par la greve, le rapport de force marxiste.
En effet syndicat et patronat sont archaiques dans leurs modéles., se complaisent dans le rapport entre dominant-dominés.
Le redistribution du dividende introduit l’idée d’association, ce qui n’a pas grand chose à voir avec « interessement » , « participation » et autres primes qui sont des mots creux car ils ne vont pas à l’essentiel et preservent une redistribution inégalitaire.
Dans la redistribution de dividende, le salarié est à égalité avec le capitaliste.
S’il y a benefices, on ne calcule pas le prime selon l’age du capitaine, la longueur de sa barbe et je ne sais quelle notation interne…On sort de l’esclavage salarial, vers plus de parité avec ceux qui détiennent le capital.
Oui.
Je peux aussi témoigner en ce sens. L’entreprise dont je fais partie a un capital autogéré, sans que ce soit de l’autogestion classique sur le plan de la « gouvernance », c’est à dire qu’il y a une structure de direction presque classique, la seule différence au quotidien c’est qu’on n’a pas d’actionnaire qui ne soit aussi employé.
Lors d’un congrès pour secrétaire de CE, c’était en 2000, je suis allé voir tous les syndicats présents et discuter avec eux. A l’issue de l’explication de notre structure, leur réflexion était systématique: « bravo, votre patron vous a bien eu ». En effet, c’est bien le patron fondateur qui avait distribué gratuitement 30% des parts sociales et vendu à très bon marché le reste à ses employés. Après ça on peut continuer à chanter avec les syndicats « C’est nous, les damnés de la terre…. »
De mon point de vue, c’est la même attitude de victime (qui peut très bien se comprendre) qui empêche de voir vraiment les enjeux positifs sur l’emploi, et donc sur le rapport de forces employé/employeur, d’une TVA sociale, non par augmentation de la TVA, mais par TRANSFERT des prélèvements sur le travail vers la consommation.
« Le redistribution du dividende introduit l’idée d’association, ce qui n’a pas grand chose à voir avec “interessement”, “participation” et autres primes qui sont des mots creux car ils ne vont pas à l’essentiel et preservent une redistribution inégalitaire. Dans la redistribution de dividende, le salarié est à égalité avec le capitaliste. », la je frise l’infarctus (rire)
M’enfin ! Je rêve ? Ou plutôt, certain rêve.
Tu parles d’une nouveauté ! Ça date de …. Déjà longtemps.
Petite précision “intéressement” aux résultats, “participation” aux bénéfices : pour les deux, de l’entreprise. « Le salarié est à égalité avec le capitaliste. » — La bonne blague. Et révolutionnaire en plus, le superlatif me semble particulièrement incongru.
Rappel : Nous sommes dans « le capitalisme financier », la plupart des résultats d’entreprises passent par la case « paradis fiscaux » pour planquer les bénéfices. Ce qui reste, quand ils veulent bien ne pas déclarer des pertes (crédit d’impôts) c’est le résiduel. Si les syndicats sont retissant, c’est peut être l’expérience (pas seulement chez les pécheurs) et si certains glosent avec délectation sur les dits syndicats, qu’ils adhérent et fassent mieux, ou créer un autres syndicat de collaboration association/ capital/travail, le rêve du CNPF oups ! medef. Un de plus.
Un peu de sérieux, merci et cordialement
« On ne me la fait plus ! »
Si vous ne savez pas si vous rêvez ou non, comment distinguerez-vous une bonne mesure d’une mauvaise ?
OK compris.
Les questions que je me pose,
(mise à part de penser cette annonce, sans plus d’importance que ça, celle d’en débattre et d’en parler, car à envisager tel que d’un poisson d’avril,)
sont
-celle de la prime, la prime est-elle égalitariste, soit la même pour tous, ou inégalitariste, proportionnelle à chaque salaire, ????
-ou encore, qu’en advient-il dans une activité dont l’entreprise n’est pas d’attrapper des poissons, mais de lancer ses filets pour capter de l’argent et en ramasser le plus possible, ???
(est-ce qu’entre cette prime et les bonus des traders, la même récupération des mêmes travers … ??? …. ??? )
Izarn dit
Les travailleurs n’ont pas à quémander un prime sur les dividendes.
Toute la richesse est le fruit du travail.
RIEN n’est produit en dormant par un actionnaire.
Quand les travailleurs menacent de se soulever dans une crise du capitalisme,
les Sarkos d’hier et d’aujourd’hui ressortent la participation aux dividendes.
Tout est à nous, rien n’est à eux: c’est le début du bon sens, de la justice et de la paix.
Cela va t il dans le sens de la qualité de travail que dans la quantité de travail ?
Cela va t il augmenter la valeur au travail ?
car
si on a la qualité, on peut en faire la quantité,
si on a la quantité, il faut courir après la qualité.
poétiquement je dirais que le premier « si » est la tortue, le deuxième « si » le lièvre.
Dommage les dividendes ne vont plus augmentées.
Je n’ai jamais été pécheur mais par curiosité je connais un peu le système de rémunération que vous évoquez, il est pratiqué en Andalousie.
Avec le produit de la pêche on paye d’abord les frais fixes (appâts, gaz oïl, assurances et cotisations……..), le reste est distribué en parts (X parts pour le bateau, Y part pour le patron du bateau, Z parts pour l’équipage).
Quand la pêche est bonne et que le prix du poisson est élevé, tout le monde gagne bien sa vie (je ne sais pas aujourd’hui, mais il y a une dizaine d’années en Espagne un équipage de 4 hommes pouvait ramener en 24 heures 2 tonnes de Thon ou d’Espadon, soit environ 20 000 € ).
La prime de 1000 € proposée par Sarkosy est dans le même logique, s’il y a hausse des dividendes, donc à priori des bénéfices, une partie de ces bénéfices doit aller vers les salariés, ça va dans le bon sens, même s’il ne faut pas être dupe de la manœuvre qui consiste à se refaire une virginité en tant que « président du pouvoir d’achat » à un an de la présidentielle.
Il faut aussi souligner aussi trois aspects des choses :
– cette prime de 1000 € c’est peanuts pour beaucoup des entreprises concernées, par exemple une entreprise comme TOTAL qui a fait 10 milliards de profits en 2010 ne compte que 100000 salariés dans le monde
– pour les gens qui souffrent le plus de la crise parce qu’ils ont de très petits salaires, travaillent dans des PME ou dans la fonction publique (3 millions de salariés sont au smic, le salaire médian en France doit être de l’ordre de 1500 €) et voient le coût de la vie s’incrémenter bien plus vite que leur salaire, rien n’est prévu (et après on s’étonne que le FN prospère).
– Cette année les fonctionnaires n’auront aucune augmentation générale de salaire, c’est une annonce qui a été faite en même temps que celle de la prime de 1000 €. Sarkosy ne donne pas un très bon signal en direction du patronat.
Il est vrai que cette loi ne changera pas grand-chose, car la redistribution est bien trop faible….
Fixer cela à 1000 euros est un effet d’annonce…Qui ne gènera pas les capitalistes. Cela a été calculé pour…
Mais c’est sur le fond que chose est interessante: Toucher aux dividendes est nouveau.
Sarkosy s’en mordra les doigts un jour ou l’autre, comme le prévoit le MEDEF.
C’est le principe que le MEDEF semble vouloir combattre, pas tellement les 1000 euros…
Mais il n’y aura pas de somme fixe. Il n’y aura rien ou presque. Je crois que vous faites un contre-sens majeur tout comme Paul Jorion d’ailleurs. Cette prime ne touche pas aux dividendes, elle les légitime, elle justifie le management qui les institue en objectif principal en utilisant tous les moyens compétitifs disponibles. C’est un coup politique du même niveau que le travailler plus pour gagner plus. Ce blog est le dernier lieu où j’aurais prédit son succès…
Un conseil : réécoutez !
Pas très nouveau, mon père avait une petite société et il distribuait jusqu’à 3 mois de salaires de prime les bonnes années, il a même été sanctionné par l’Urssaf, un comble, qui trouvait que le mode de calcul devait être décrit en équation mathématique et pas en lettres comme il l’avait fait, il a finalement eu gain de cause contre l’Urssaf en cassation.
De Gaulle aussi voulait imposer ce type de redistribution.
Mon actuel contrat allemand contient toutes les modalités de calcul en fonction des résultats financiers de l’année, idem pour mes collègues allemands ou se trouvant dans les filiales étrangères de la société. Les bonnes années c’est 3 mois de salaire en plus. Pourtant nous ne faisons pas partie du top management.
En revanche, en France mes contrats ne comportaient rien de précis, les primes c’était à la tête du client, en général ce sont les cire pompes et autres ventilateurs de couloir spécialistes de radio moquette qui tiraient les marrons du feu.
Sinon, cette annonce de 1000 euros me parait ridicule, façon étiquette pour tête de gondole et consommateurs abrutis de pub, pourquoi pas 999,99 euros ?
Disons que ça va dans le bon sens de l’histoire, mais de la façon la plus grotesque et tordue qui soit.
Pas loin d’une régression intellectuelle, puisque jusqu’à maintenant, le principe d’une prime se fondait sur un calcul de proportionnalité aux gains, plus rationnel et moins dans l’infantilisme communicant usant de chiffres ronds pour appâter le gogo.
@Paul Jorion
Après nouvelle écoute, j’en suis encore davantage consterné. Un responsable des ressources humaines à l’anglo-saxonne (c’est à dire à peu près tous désormais) ne parlerait pas autrement pour motiver ses troupes. Il ne manque que le gagnant-gagnant et la coupe est pleine…Vous avez commencé par une petite scène de théâtre. Parisot est un peu plus exercée dans le domaine…
Je persiste à penser que vous êtes dans l’erreur (de type réformiste), du moins si vous souhaitez réellement un autre cadre pour l’économie et la société. La suite dira si ma position était pertinente ou pas…
@ Nicks
Après le capitalisme, il faudra encore vivre et, c’est à souhaiter, beaucoup mieux qu’aujourd’hui. Il faut pour cela repérer dans le présent ce que sera l’après-capitalisme et ceci, aussi invraisemblable que soit l’endroit où il est possible de le déceler maintenant. Vous me convainquez simplement que chacun n’a pas ce talent.
Je ne prétends pas être devin. Je me base sur les expériences de ce type qui ont été tentées auparavant. Et je n’ai pas la foi, ce n’est pas dans ma culture. J’ai l’impression que votre discours s’y oriente presque, ce qui ne servira pas davantage d’argument.
Pour en revenir à la prime, on ne peut pas la décontextualiser. Sur le principe, le partage des revenus de l’association capital travail est une bonne chose, mais il est tout simplement impossible dans les structures actuelles. Cette mesure renforce le cadre et nous éloigne d’un changement de paradigme parce qu’elle s’inscrit dans le champ politique et que c’est lui qui détermine l’avenir, même si techniquement, elle peut servir de base à un travail de rééquilibrage de la répartition des richesses. La direction est politique, la mise en oeuvre, dévolue à l’expert. La relation va dans ce sens et les implications aussi…
ben oui,c’est nouveau..
Supprimer les augmentations de salaire par une prime déjà ridiculisée..
Demain vous n’aurez plus de salaire..
Faut arrêter svp..
Moi je m’en fou,j’en rigole,mais des inepties pareilles c’est à gerber..
J’ai peut être mal compris, mais cette prime sera accordée que si il y a eu augmentation des dividendes. Faut le faire…Et pourquoi pas une prime en fonction des dividendes, qu’ils aient augmentés ou pas ?
J’en reste à l’idée que Sarko transforme tout ce qu’il touche en plomb, même le début des meilleures idées, c’est peut être bien plus nocif que de ne rien faire.
Une chose réconfortante tout de même, de mon point de vue, c’est une décision venant de l’État. Il ne faut pas attendre des entreprises qu’elles révolutionnent par elles-mêmes leurs comportements que ce soit dans le domaine social ou écologique. L’autorité de l’État est la seule à pouvoir modifier leur attitude. Il me semble que De Gaulle avait proposé la « participation » avec une logique similaire. Avant guerre, Mauss et son socialisme associatif allait dans ce sens aussi. Tout à fait d’accord avec un précédent message: le patronat et les syndicats jouent sur la même scène et agissent comme s’ils ne voulaient pas que le spectacle s’achève. Bien sur les SCOP dans un contexte économique libéré des contraintes d’un libéralisme mondialiste outrancier seraient une alternative sociale pertinente.
Le salaire et les primes ne règlent pas tout. Instaurer de la démocratie dans l’entreprise pour organiser les conditions de travail est peut être encore plus important.
Pour faire suite à mon com précédent, mon père est plutôt du côté de la droite chrétienne, moi plutôt athée, mais il avait de surcroit permis une large plage d’horaires autorisant aux salariés d’organiser leur temps de travail selon leur convenance variant avec les saisons. Du moment que la boite tournait bien, il ne voyait pas pourquoi casser les pieds des gens avec des règles rigides qui n’apportaient rien de valable.
Il y a eu des patrons sociaux et intelligents, qui respectaient les salariés: ils avaient compris que c’était aussi leur propre intérêt : le moule est cassé ! c’était avant la financiarisation.
C’est le fait des gens compétents : ils n’ont pas peur de l’autre, ne le regardent pas comme un ennemi, ne le méprisent pas . Ce ne sont pas des gens placés là par piston, conflit d’intérêts et réseaux d’influence …
Autant, actuellement, chercher une aiguille dans une botte de foin.
Dans les TPE et PME, certainement, on doit en trouver encore.
Le lapin duracell n’est crédible sur aucun plan .
Les multinationales non plus.
Le MEDEF n’a guère de raison d’être, après le changement de paradigme.
M
Le medef est à vomir, ceci dit je travaille dans une multi nationale familiale, ce qui explique bien des différences, et ça se passe bien mieux que dans les petites PME où j’étais en France où le management est la plupart du temps de type dictatorial, un vrai problème français.
Mes dernières expériences dans les PME françaises mon bien fait comprendre qu’il ne fallait plus trop rechercher la qualité mais plutôt s’attacher à la quantité. Difficile dans ce cas de produire autre chose que de la m…. et tant pis pour mon désir de perfection typographique ou du souci, plus général, de la mise en forme graphique équilibrée au service des autres. Dans leur bazar il y a plus le temps pour ça. Alors obéir à leur fond de sauce idéologique ? Abdiquer son savoir pour une entreprise de gougnafiers ? Pas question – personnellement je passe.
Hors sujet mais Marie France Pisier est partie, une belle actrice, je trouve qu’elle part trop tôt :
http://www.liberation.fr/culture/01012333545-la-disparition-de-marie-france-pisier-actrice-engagee
faute : m’ont bien fait comprendre…
@fnur
Autre chose aussi, Sathya Sai Baba est mort ! Même s’il reste 10 millions d’adeptes, un dieu vivant qui passe à la trappe, c’est un beau dimanche pascal ! Champagne ! En attendant son successeur…
vigneron
Les gourous c’est pas trop ma tasse de thé. A part faire des miracles, ils ne servent à rien.
Alors je préfère Pisier à Baba.
@ Paul,
Bonjour,
Théatre de la dépression, une crise pédagogique du « capitalisme »?
Georges au fourneau:
http://www.dailymotion.com/video/x3fpog_g-brassens-le-testament
En vendredi de paquerettes, une pensée éclair au peuple frère du soleil levant, la prime à la déprime contorsionne les délicatesses déliquescentes de nos politiques pilotes, debordiens hors-bords du spectaculaire, la dépression se devant au moins de respecter une carrure hollywoodienne.
Un quart de siècle pour tchernobyl, fukushima an un mot terriblement raisonnant à toutes ondes médiatiques, alors cotisons au cercueil nouveau de ce cadavre vivant, golem de notre civilisation rayonnante, I care en moins..la joie sourdrait du désespoir, eau lourde des armes trop chargées en dette explosive et toxiques de surcroît, mais reviens à table, petit, tu as faim, on partage même ces mauvais plats, restes exquis de ration-alitée. Le médicament digestif est compris dans le travail fourni avec le repas, cette formidable intégration des offres à rendre fou un âne bien disposé à braire du chardon ardent revient, comme la marée est assaillie par la terre.
O.K(illed), 39 49, le fil de la civilisation revient, un vendredi saint..l’emploi va-t-il ressusciter?
teu-teu, teu-teu, teu-teu-teu-teu….
Détail .. ma question :
» je suppose que les retraités n’auront pas cette prime .. ?,
même s’ils ont fini leur carrière – en contact étroit avec ANPE – c-à – d en ASS , au RMI
Et les stés de – de 50 salariés
et les salariés des » maisons de retraite »
ce NS est à la dérive ..
France = à la dérive …
Est-ce que la première priorité n’est pas de faire le maximum pour rééquilibrer le marché de l’emploi? C’est à dire le rapport de forces employeur/employé.
Que sont aujourd’hui les centrales syndicales de salariés ? Ce ne sont plus des syndicats mais des partis politiques et encore, ils n’ont plus d’adhérents ou si peu.
En 1945 il a été institué la « présomption irréfragable de représentativité » pour les organisations syndicales : soit vous étiez affilié à l’une des 5 centrales (CGT, CFTC, FO, CFDT, CGC) et à ce moment vous n’avez besoin que de deux personnes : un président ou un secrétaire général, un trésorier, cela vous donne la capacité juridique de signer et de légiférer pour tous les salariés que vous « représentez » ce que seront demain leurs conditions de salaire et de vie.
Soit vous décidiez de ne pas être affilié et à ce moment là, la loi exigeait que vous ayez eu « une attitude patriotique pendant l’occupation ». De fait, l’on ne pouvait pas créer de syndicat puisqu’il ne répondait pas au critère de patriotisme durant l’occupation. Et de ce fait l’UNSA ou SUD n’ont jamais été reconnus représentatifs, même s’ils ont pu participer aux élections prud’hommales.
La loi de 2008 a changé les choses certes, mais elle établit la représentativité au niveau de l’entreprise, ce qui permet de créer des « syndicats maison » ou « syndicats jaunes » comme il en existait chez simca par exemple « la CSL ».
Aujourd’hui, lorsque vous versez une cotisation à un syndicat professionnel affilié à la CGT ou à la CFDT, votre cotisation part directement à la confédération et votre syndicat recevra une part de cette cotisation suivant ce que décidera la confédération. C’est ce qu’on appelle le centralisme « démocratique ».
Aussi l’on comprend tout à fait la réaction de la CFDT : « cette prime divise les salariés », sous entendu, ou tout le monde en est bénéficiaire, ou personne, et c’est la Confédération qui décide pour les syndicats professionnels à leur place – syndicats professionnels qui, de fait n’existent plus.
Ainsi, le patronat négocie des salaires et des avantages avec des organisations qui ne sont plus que des coquilles vides. Les salariés sont dès lors dégoutés des organisations syndicales et ne se syndiquent plus, renforçant de ce fait la dépendance des centrales d’un financement qui en conséquence, provient d’ailleurs mais plus des salariés.
On serait étonné à moins de la réaction des syndicats qui traduit moins un ressentiment que le fait politique que les centrales actuellement ne sont plus constituées de la réunion de syndicats professionnels ayant autonomie et indépendance d’action, car transformer la prime en salaire n’est pas difficile, il suffit de l’agrémenter des cotisations sociales qui sont du salaire indirect, mais cela, les centrales ne le revendiquent pas.
Pas plus qu’elles ne demandent l’indexation des salaires sur l’augmentation du coût de la vie.
« La loi de 2008 a changé les choses certes, mais elle établit la représentativité au niveau de l’entreprise, ce qui permet de créer des « syndicats maison » ou « syndicats jaunes » comme il en existait chez simca par exemple « la CSL ». »
L’article L. 2121-1 prévoit au 2ème critère de représentativité, juste après le respect des valeurs républicaines, l’indépendance.
Par ailleurs, pour être représentatif un syndicat doit recueillir au moins 10 % des suffrages valablement exprimés au 1er tour.
Pour signer un accord opposable, un syndicat doit avoir recueilli au moins 30 % des suffrages au premier tour et ne pas se heurter à l’opposition d’un ou plusieurs syndicats représentants plus de 50 % de ces mêmes suffrages.
La Loi du 20 août 2008 a beaucoup de défauts, mais elle n’ouvre pas plus qu’avant la possibilité de créer des syndicats maisons dits « jaunes ».
Cela ne veut pas dire qu’il n’en existait pas avant 2008, ni qu’il n’en existe pas aujourd’hui…
Est-ce que les travailleurs saisonniers, les intérimaires, les CDD de trois mois, et autres travailleurs intermittants ……
sont réllemment consultés ou consultables pour ces élections de la représentativité syndicale ???
(Je ne vois pas qu’ils soient invités à voter, sinon qu’extraordinairement….
C’est vrai qu’il est peut-être bien difficile de suivre cette main d’oeuvre mobile, et papillonnante, l’inscrire sur une liste, ou une autre, laquelle …
en vue de lui envoyer sa paperasse électorale, en sorte qu’elle puisse matériellement se prononcer lors des élections syndicales ????
Hors la précarisation augmentant, donc je ne sais pas bien, …
mais je ne me demande pas vraiment si les agences de travailleurs intérimaires et autres structures gestionnaires à la promotion d’emplois temporaires, stagiaires, flexibles, jetables et co, acceptent ou accepteraient un affichage syndical ou des syndicats …..
Je ne vois pas en quoi la barrière des 10 % sera un frein à la constitution de syndicats maison, il fallait pour l’empêcher que la représentativité mesurée dans l’entreprise soit couplée avec une représentativité mesurée au niveau de la branche d’activité. Ce que la droite n’a surtout pas fait.
Et en plus elle est revenue sur la conquête majeure de 1968 : pour un syndicat pouvoir nommer un délégué syndical dans l’entreprise. Avant 2008 il n’y avait aucun critère, maintenant, il faut que la section syndicale préexiste pour ce faire, sinon, on ne peut plus. Quel progrès ! Et les confédérations CGT et CFDT ont approuvé ce retour en arrière.
L’ancienne loi disait ceci :
(. L 133-2 du Code du Travail) « La représentativité des organisations syndicales est déterminée d’après les critères suivants :
les effectifs ;
l’indépendance ;
les cotisations ;
l’expérience et l’ancienneté du syndicat ;
l’attitude patriotique pendant l’occupation.
La nouvelle :
Le nouvel article L2121-1 du Code du travail leur a substitué 7 critères cumulatifs :
-respect des valeurs républicaines
-indépendance
-transparence financière (avec un commissaire aux comptes au-delà de 230000 euros de CA)
-ancienneté minimale de 2 ans
-audience établie à partir des résultats aux élections professionnelles
-l’influence caractérisée par l’ancienneté et l’expérience
-les effectifs et les cotisations des adhérents.
Mais l’audience est mesurée dans l’entreprise pas au niveau d’une branche, au niveau d’une branche par recollement des élections dans les entreprises. Si l’audience est mesurée au niveau d’une branche, le chef d’entreprise ne peut pas se construire son organisation maison, si l’audience est mesurée au niveau de l’entreprise, c’est un jeu d’enfant. C’est ce qui va d’ailleurs se produire.
Et le critère de l’audience transforme par ailleurs le syndicat en parti politique, ce qu’il n’est pas. Ce qui devrait primer c’est le nombre de ses membres bien sûr. C’est cela sa vraie représentativité, un syndicat sans personne dedans, sans financement des salariés mais qui récolte des voix, ce n’est pas un syndicat, c’est un ectoplasme à roulettes.
Donc d’un côté, il y aura des « syndicats d’entreprise » et de l’autre deux centrales intersyndicales pour qui l’on vote (mais en aura-t-on envie ?) et qui sont totalement déconnectées du reste.
Ceci dit, le critère électif est un progrès par rapport à la « présomption irréfragable de représentativité » qui a vidé les syndicats de toute substance.
Bonjour Paul,
En résumant d’une formule lapidaire ce qu’il faut entendre par « capital » (après votre mention de Quesnay) – à savoir « une chose qui manque » – il m’a semblé que l’inconscient de l’économie parlait à travers vous !
Car si l’on rapproche votre formule raccourcie de l’analyse du désir proposée par Lacan, on comprend immédiatement pourquoi le capitalisme ne disparaîtra pas – puisqu’il se révèle n’être alors que le symptôme mondialisé de la structure du désir humain.
En effet, la « chose qui manque » nous engage à jamais dans « les défilés du signifiants », la « chose qui manque » n’est rien d’autre que la castration non reconnue, la poursuite infinie d’un désir impossible à satisfaire puisque son objet – le Phallus – n’est que le fétiche symbolique et toujours fuyant d’une absence, etc
Dit autrement : le capitalisme me semble la projection du fantasme commun de l’humanité, le résultat de la structuration symbolique du désir humain, cette infortunée illusion qui pousse dans la voie du « toujours plus » et du « toujours autre » pour combler un désir à la fois impossible à satisfaire et nécessairement conflictuel – l’impasse résultant d’une mécompréhension systématique de ce qu’est « en réalité » la structure du désir.
Il y a donc quelque naïveté à discuter comment se débarrasser « politiquement » du capitalisme comme s’il s’agissait d’une altérité, de quelque chose d’extérieur à nos esprits. L’illusion est bien commode (binaire, flatteuse, rassurante) mais elle est trompeuse, car le capitalisme se cache en chacun de nous, dans la tyrannie de notre propre désir dont nous n’avons que partiellement conscience.
De sorte que la vraie question consisterait plutôt à se demander comment « l’extirper » d’abord – et seulement ? – de nous-mêmes…
entre le manque effectif et la frustration psychologique, est-qu’il n’y aurait pas parfois comme un marge ???
Pouvez-vous nous dire pourquoi les grands « communicants », marketeurs et story-telleurs (métiers de parasites, totalement inutiles en soi) se sont donnés et se donnent encore tant de mal
à transformer l’homo sapiens en homo aeconomicus, et homo consumeris …càd non en désirant « ce qui ne peut être atteint » , et que l’on peut sublimer (acceptation d’un certain niveau de frustration, donc je pense d’une « castration symbolique »), mais « pulsionnant », voulant chaque jour toujours plus de ceci ou de cela : choses insignifiantes, ne pouvant combler un manque puisque leurres indéfiniment inventés pour ce faire ..et, qui ne peut donc dépasser le stade de la tétine ?…
Je vois que M s’accorde à la pensée philosophique Stieglerienne.
Comme l’apocalypse peut être belle…
http://www.novaplanet.com/novaactu/novagaleries/ruins-detroit
Put your hands up for Detroit
Impressionnantes images d’une ville fantôme devenu art, je cuisinais pour une équipe de film dans les années 80 en GB, dans un hôpital psychiatrique désaffecté, une ville en elle même avec une chapelle au centre et ses ailes à la Bentham,terrain de cricket et tout et tout, même décor surréaliste, des cellules énormes capitonnées en cuir où l’on comprenait clairement que si vous n’étiez pas bien en rentrant vous n’y serez pas mieux SI vous en sortiez.
Detroit 1.8 millions en 1960, 714000 now, chiffre discuté par le maire actuel pour des raisons de subventions de l’état fédéral, il serait 740000 d’après lui.C’est comme la Faute/mer mais à l’inverse,des vacanciers cette fois, victimes de leur enthousiasme immodéré pour le gulf stream.Une maison là bas s’appelle « le fruit du labeur » c’est tout dire.
C’est curieux, j’ai rencontré dans un salon un certain Thomas Jorion qui travaille exactement sur le même thème et apparemment parfois les mêmes lieux…
Aucun lien de parenté avec Paul m’a-t-il dit.
http://www.thomasjorion.com/image/Midwest/Ticket_office?gallery=Midwest
Oui, c’est troublant, des artistes qui font exactement la même chose. Que pensent-ils l’un de l’autre ?
Dans la même veine, mais dans une autre partie du monde, le regard d’un photographe taiwanais Chen Po-I
Voir en particulier la série Outlook, pages 9 et 10, du moins en lien avec le thème évoqué ci-dessus.
Un grand classique du genre : http://www.abandoned-places.com/
Bonjour Paul,
Les sociétés coopératives et participatives (SCOP) sont le bon exemple de l’idée que vous avancez aujourd’hui et globalement, le système semble fonctionner.
J’avais moi aussi entendu le côté « révolutionnaire » de cette proposition de prime, d’autant que j’en avais déjà débattu avec mes profs de Droit et d’Économie à l’université fin des années 90. Ce qui ressortait de leur posture, c’était de savoir comment quantifier la part du risque, en cas de faillite, entre un investisseur financier, qui peut perdre son capital et l’investisseur en labeur qui lui, au pire, ne perdrait « que » son emploi…
Dans la pêche, qui perd le plus en cas de naufrage ? C’est le patron du bateau qui n’a plus d’outil de travail, car l’équipage peut lui aller travailler sur tout autre chalut sans autres conséquences graves.
Et même pour un investisseur philanthrope, il faut admettre que le risque n’est pas justement réparti entre financier et ouvrier.
L’idée serait alors que, dans toute entreprise sur ce modèle, les salariés « rachètent », sur leurs dividendes, une part du capital initialement investi par le financier afin d’arriver aux fameux fifty/fifty, tant en terme de dividende mais aussi de partage du risque financier… non ?
Cordialement – Philippe
@ Philippe MEONI : » Ce qui ressortait de leur posture, c’était de savoir comment quantifier la part du risque, en cas de faillite, entre un investisseur financier, qui peut perdre son capital et l’investisseur en labeur qui lui, au pire, ne perdrait « que » son emploi… »
» Que son emploi » ? Tout le monde alors perd TOUT ! Les salariés aussi perdent leur argent et le champ d’activité qui leur en aurait rapporté, si celui-ci avait été conservé. Car derrière
l’expression » que son emploi » se cache un déni. On imagine idéalement que les travailleurs peuvent encore retrouver un emploi » ailleurs « – Dans une société sophistiquée comme la nôtre, on sait bien que ce n’est plus le cas. Les 4,5 millions de français apprécieront et les armées de précaires, de stagiaires non payés, avec eux tout autant. Derrière la perte d’emploi, il y a les moyens de vivre, de manger , de se loger, d’éduquer une famille, de participer à l’existence commune, de consommer, etc. Perdre son emploi quand on est salarié » en état de subordination » , c’est perdre Tout. Se faire expulser par les huissiers, etc… C’est un risque majeur. Visiblement il est minimisé voire complètement nié. On fait comme s’il n’existait pas avec les taux de suicides, la précarité majeure dans le pays, le chômage de masse. Perdre son emploi, c’est perdre sa citoyenneté. Habitant d’une république évanouie, on devient un individu de seconde zone ou de troisième zone. On est déchu. Tous les jours la propagande radiophonique, télévisuelle vous traite de » looser » – Vous n’êtes plus » in » – vous êtes à jeter. Ce système est macroéconomiquement un système de destruction de l’écosystème et micro-économiquement un système de dévaluation d’humanité. Le salarié pris antérieurement dans les frais globaux, coincés entre la facture d’électricité et la prime d’assurance devient si l’entreprise fait faillite, un pur rebut. Il est clair que si ce système ne change pas, les hordes qui se lèveront demain n’auront pas appris la haute philosophie ni le tact consensuel. Déchu de la civilisation qui les exclue, ils n’auront pas les outils conscients d’une bonne éducation qui leur permettrait de reconstruire, d’inventer dans la sérénité sans violence exercée. Espérons que les consciences de part et d’autres vont évoluer rapidement au delà des effets d’annonces électoraux venant d’un pouvoir aux abois pris dans les conflits d’intérêts et la faillite morale. Au final, M. Jorion doit avoir raison. Si cette mesure arrive comme un cheveu sur la soupe au sein d’une classe idéologique désavouée, peut -être s’agit -il de mieux la penser au delà de son lieu d’apparition politique. Face à la colère d’un peuple, certains ont compris qu’il fallait rapidement inventer des contre-feux. Quand on dépense 6 millions d ‘euros par jour pour bombarder un pays de l’autre côté de la méditerranée ( les USA apportent les drônes sur le théâtre d’opération Libyen ) , on ne peut plus dire uniquement à un peuple vu comme des enfants ( prolétaires/ enfants (proles) ) que » les caisses sont vides » – Le pouvoir est à reprendre et il va être considérablement repris. L’histoire reprend ses droits. Il est temps effectivement que le peuple le comprenne. M. Sarkozy lui l’a compris. Il tente par tous les moyens de conjurer le sort. Il accélère paradoxalement le retour du peuple salarié sur le devant de la scène. Celui qui ne l’est pas, les non-salariés suivront le sillon engagé. Madame Parisot s’imagine encore jouer dans la même pièce de théâtre boulevardière qui a vu le plancher s’écrouler en 2007,2008,2010 et continue de s’effondrer. Les billets se vendent aujourd’hui à perte. Plus personne ne veut aller voir le même spectacle. Le Medef ne fait plus recette. Il s’agit de jouer une autre pièce créatrice de nouvelles valeurs. Visiblement, on recherche des acteurs en grand nombre.
Ne vous fâchez pas Jeff, vous prêchez à un converti sans le sou et en précarité « choisie »…
La polémique que vous soulevez n’est pas justifiée dans le contexte de mes propos d’autant que j’ai mis le « que » entre guillemets, pour justement ne pas ouvrir ce débat…
Et retrouvez donc mes autres commentaires sur ce blog et par google pour vous apercevoir que vous êtes hors sujet dans votre réponse.
Il s’agissait juste de proposer une solution moins risquée pour inciter foule de petits épargnants à préférer investir dans des TPME créatrices d’emploi plutôt que de continuer à engraisser des spéculateurs financiers de leurs économies sur des livrets, assurances-vies ou plans aux noms bizarres… (bien qu’ils ne soient pas non plus vraiment garantis de ne pas tout perdre d’ici peu)
Lors du naufrage d’un navire, il arrive parfois que les marins se noient ou encore disparaissent ….
Très bonne remarque, qui complète le débat engagé sur la Libye.
La critique d’un projet ne doit pas se limiter à celle de celui qui le conçoit.
Rappelons par exemple que les 35 heures viennent de la droite (Loi de Robien – voir ici pour un historique complet et exact : http://bleuhorizon.over-blog.com/article-sortie-de-valls-sur-les-35-heures-malgre-leur-mort-elles-agitent-encore-64635842.html)
Le seul soucis, c’est la manière dont cette réforme va être mise en oeuvre (quand on voit la nullité du législateur actuel).
Saluons donc une annonce de principe qui va dans le bon sens, et qui ouvre une brèche qui pourra ensuite être élargie.
Un cas d’école qui arrive à point nommé :
Carrefour dépecé par le capitalisme.
Bien vu, Lola.
Dans la même optique, quand un fond de pension capte une entreprise, il la nettoie suffisamment pour la tuer.
Exemple : Skyrock – Axa
Monsieur Jorion, je trouve votre message excellent parce qu’à mon avis il indique particulièrement bien un des problèmes les plus importants qui soit : celui du ressentiment.
Je ne connais personne qui ait mieux médité sur le phénomène du ressentiment comme résultant d’une morale ascétique que Nietzsche, avec son œuvre « la généalogie de la morale » et sa célèbre métaphore mettant en scène des rapaces et de bons petits agneaux :
«Ces oiseaux de proie sont méchants; et celui qui est un oiseau de proie aussi peu que possible, voir tout le contraire, un agneau -celui-là ne serait-il pas bon? »
Et les aigles de leur répondre:
« Nous ne leur en voulons pas du tout, à ces bons agneaux, nous les aimons même: rien n’est plus savoureux que la chair tendre d’un agneau. »
Chez Nietzsche, l’élément déclencheur de l’avènement de la morale ascétique est la cruauté que les forts exerçaient sur les faibles. De cette cruauté émergea l’intériorisation de l’homme et la mauvaise conscience, c’est-à-dire la volonté devenue cruelle envers elle-même. Mais la volonté de puissance, intériorisée ou non, reste volonté de puissance: elle veut dominer. Nietzsche croira découvrir comment cette cruauté envers soi prendra forme dans le cœur des hommes. Le philosophe dévoile la duperie des « faibles » pour reprendre en main leur impuissance et la réinterpréter comme de la force. Le mot « impuissance » revêt dans ce contexte le sens du mot « incapacité ». Les faibles sont impuissants car ils ne sont pas capables de s’imposer dans un monde où le déploiement de leur volonté de puissance n’est plus toléré. Alors, comment faire d’une faiblesse une force? Simplement en la présentant comme telle, en lui donnant ce nouveau sens. Il faut imaginer les faibles comme des animaux en cage. Se sentant quelque peu humiliés et impuissants de se retrouver dans cette position, ils réinterpréteront cette situation de la façon suivante: « Si nous sommes en cage, c’est que nous aimons notre cage. Nous aimons cette liberté restreinte, nous aimons notre incapacité de vagabonder dans le grand monde, nous aimons cette ‘servitude volontaire’. Si nous sommes en cage, c’est que nous croyons que c’est ce qui est bon pour nous. » Étant impuissants à s’affirmer comme des êtres différents et inégaux, les faibles vont se réapproprier cette impuissance comme s’ils l’avaient choisi. « Nous aimons la cruauté que nous nous infligeons: privation, sacrifice, renoncement, modestie … tout ceci est le bien, diront-ils! » L’impuissance sera justifiée, expliquée et sublimée. Nietzsche croit ici démasquer le terrible le mensonge à l’origine de toute la morale ascétique:
« Un mensonge doit transformer la faiblesse en mérite, cela n’est pas douteux. Et l’impuissance qui n’use pas de représailles devient, par un mensonge, la « bonté » ; la craintive bassesse, « humilité ». Ce qu’il y a d’inoffensif chez l’être faible, sa lâcheté, cette lâcheté dont il est riche et qui chez lui fait l’antichambre, et attend à la porte, inévitablement, cette lâcheté se pare ici d’un nom bien sonnant et s’appelle « patience », parfois même « vertu », sans plus; « ne pas pouvoir se venger » devient « ne pas vouloir se venger » et parfois même le pardon des offenses (« car ils ne savent pas ce qu’ils font -nous seuls savons ce qu’ils font! ») On parle aussi de « l’amour des ennemis » -et l’on sue à grosses gouttes.
Ce faisant, ces bêtes apprivoisées se vengent de ce qui les a enfermé en elles-mêmes. Ils se vengent de la volonté de puissance des forts. Ce qui est très particulier, c’est cette idée de Nietzsche voulant que le « libre arbitre » soit inventé à ce moment particulier de ce qu’il appelle la « révolte des esclaves ». En effet, pour le philosophe, les forts n’ont pas le choix d’être forts au même titre qu’un lion n’a pas le choix de chasser la gazelle. Dans tous les cas, il en va de la nature et de leurs instincts. La cruauté est leur état naturel. Les faibles, pour se venger de cette force vont prétendre que les forts sont libres d’exercer ou non leur volonté de puissance, leur cruauté, et qu’ils sont coupables de le faire et, inversement, ils prétendront qu’eux-mêmes ont décidé d’être faibles, qu’ils ont volontairement décidé d’être cruels envers eux. Le mensonge des faibles est qu’ils prétendent librement refuser cette force, tandis qu’en réalité, il sont impuissants à l’exploiter. Ils sont impuissants à marquer le monde de leur empreinte, impuissants à se créer eux-mêmes dans le monde, étant emprisonnés dans leur cage sociale.
En se vengeant de la volonté de puissance « libre » des forts, Nietzsche met en évidence que c’est vers l’absurdité ou le non-sens du monde que se destine véritablement toute cette haine venant des faibles. De quoi se vengent les faibles plus exactement?
Ils sevengent de ce que Gilles Deleuze appelait le « rapport différentiel », le rapport d’inégalité entre les individus, pur produit de la volonté de puissance, que les faibles sont impuissants à déployer.
Une excellente lecture pour aller plus loin:
NIETZSCHE ET SCHOPENHAUER: LA PITIÉ ET SES MÉTAMORPHOSES
Oui, alors récupérer Nietszche pour faire du Galtonisme social, c’est vraiment petit.
C’est tout ce que vous aviez en cuisine ?
Et je dis bien Galtonisme Social, car, sans vouloir faire de leçon, Darwin n’a rien à voir avec le transfert de ses thérories aux sociétés humaines (cf les travaux de Patrick Tort). Galton était son cousin tout autant que le premier à appliquer la statistique au groupe humain et eugéniste reconnu. Spencer reprend Galton et, comme le signifieront Weber puis Michael Löwy, fonde l’un des piliers du néo-libéralisme.
Faites quand même gaffe à vos interprétations car on sait à quoi on servit les travaux de Nietzche il y a quelques décennies.
Et puis, que proposez-vous : Les forts, on les tabasse, on les castre et on les envoie bosser à Foxcom ? Suicide assuré en moins d’un mois et quand les places deviennent vacantes, on en envoie d’autres. Mouais !!!
Quant à Deleuze (cf. Abécédaire), je crois qu’il signifie parfaitement le rôle de l’écrivain/philosophe en ce qu’il porte la responsabilité d’écrire pour (dans le sens : à la place de) l’analphabète, l’idiot et l’animal; plus généralement, pour ceux qui n’ont pas la parole. Ce point est d’autant plus intéressant si l’on constate le bayon ou le détournement que l’on tente sans cesse d’imposer à cette écriture.
[ merci de bien vouloir laisser ce commentaire et le suivant ici car il vient en réponse à la contribution de quelqu’un. comme celle-ci était en double et que ces commentaires étaient accolés au doublon qui a été supprimé, ils se sont trouvés orphelins et relégués hors contexte ! Par conséquent merci d’accepter de restituer ceux-ci dans leur lignée d’origine et d’effacer « les » commentaires 35 ! ]
Ce que vous décrivez là peut être interprété comme le ressentiment du puissant à l’égard du faible pour justifier de sa supériorité et fonder, légitimer son BON droit à exercer sa domination sur les faibles au nom de ce ressentiment qui les rend envieux et qu’ils déguisent en une morale misérabiliste culpabilisante à l’égard des forts, et donc valorisante pour les faibles, qui trouvent ainsi le moyen de leur réhabilitation à leurs propres yeux et à la face du monde !
Salauds de faibles qui veulent pas se laisser bouffer comme des gazelles par les performants de ce monde
Ressentiment du puissant car le puissant en veut au faible de ne pas pouvoir le bouffer à sa guise sans éprouver davantage de culpabilité que le le lion bouffant la gazelle. Alors en réaction, mécanisme de défense, le salaud de puissant culpabilisé par le salaud de faible s’en va culpabiliser celui-ci en retour ! salauds d’assistés ! Rejeter le poids de la faute originelle sur l’autre : qui sera le plus fort à ce jeu-là … Depuis 2007, avantage indéniable au camp des puissants qui a mis un de ses plus beaux (dans l’abjection) fleurons au pouvoir ; avantage décisif et définitif ? ou provisoire ?
Cordialement (et donc sans ressentiment – pour autant que cela se puisse dans cette humaine condition !)
Bonjour Pascal, j’espère qu’on vous servira un délicieux gigot à Pâques !
(entre nous : Les hommes ne sont pas des agneaux, mais parfois ils ont les mêmes ressentiments)
Cordialement et sans aucun ressentiment, puisque cela existe!
Ces questions de faible/fort et d’intégration de l’inégalité par ceux qui en souffrent ont été traitées de façon intéressante par Richard Sennett dans « Respect ».
En gros, du moment que les individus ou les groupes ont des leviers à une échelle qui les concerne, la notion d’inferiorité , même si elle peut persister, joue un rôle moins central.
Bon, il faudrait que je le relise, je ne l’ai plus sous la main là. Mais Sennett reste un sociologue au regard riche et sans préjugés…
Merci Timiota. Oui, R. Sennett est en effet une référence clé.
Cf. ici
(2 mn only)
Je crois que les petits actionnaires qui ne sont pas décisionnaires, les pigeons, ont actuellement des dividendes ridicules, toujours à la baisse, retournant au livret A, pendant que l’équipe de direction de la grande entreprise s’auto-attribue salaires faramineux, primes mirobolantes, bonus etc …afin de cacher aux actionnaires floués que l’entreprise est bénéficiaire.
Cette prime de 1000 euros, déjà réservée aux seuls salariés d’entreprises cotées en Bourse, et en plus de celles qui auront augmenté les dividendes des actionnaires, risque bien de n’être presque jamais versée . Mais , comme vous le dites, c’est le début d’un changement positif dans les mentalités .
Mais hélas, les petits fonctionnaires smicards et les autres, sans la référence d’une augmentation généralisée en pourcentage des salaires du privé, n’auront jamais la moindre augmentation de salaire.
La seule solution pour empêcher que les dividendes soient mis artificiellement à la baisse par l’équipe de direction, que cette prime soit effectivement versée et surtout pour que les salariés et les actionnaires se partagent équitablement le fruit de leur effort, serait déjà d’interdire un tel écart entre les salaires, par exemple en divisant la richesse créée par deux ( après le prélèvement des taxes, de l’entretien, de l’investissement pour l’avenir) d’en distribuer la moitié en dividendes et l’autre moitié en salaires, en y incluant les salaires de l’équipe de direction, avec pour règle que , dans une entreprise, le salaire( primes , bonus etc …inclus) le plus élevé ne puisse être supérieur au double du salaire (primes, bonus etc ..inclus .) le plus faible en partant du principe que la compétence et le dévouement exceptionnels d’un salarié ou d’un membre de l’équipe de direction ne peuvent valoir plus que la totalité des ressources d’un autre .
Les salaires et dividendes de tous suivraient équitablement l’enrichissement ( ou les pertes) de l’entreprise, tous seraient responsabilisés et cela mettrait fin à l’ injustice actuelle .
Si ce système – révolutionnaire dites vous – était généralisé comme chez les pêcheurs, que deviendraient les employés et ouvriers en cas où l’entreprise ferait des pertes sur un an, sur deux ans ? Vous comprenez bien que les capitalistes, ces affreux, acceptent des absences de dividende et des pertes en capital (voir en 2008) dans des proportions qu’aucun salarié ne pourrait accepter sur son salaire. Les syndicalistes sont réticents à cette prime, non pas parce qu’ils sont « endommagés » comme vous dites, mais parce qu’ils ont compris la nécessité vitale d’un flux régulier d’argent rentrant notamment pour les ménages modestes.
Alors peut-on là aussi, avoir le beurre et l’argent du beurre, la prime quand ça va bien et le salaire fixe quand ça va mal ? Finalement, le débat tourne toujours lamentablement autour de cette question…
« Alors peut-on là aussi, avoir le beurre et l’argent du beurre, la prime quand ça va bien et le salaire fixe quand ça va mal ? »
Détendez-vous : Oui.
Si vous regardez bien, ça existe déjà au niveau des commerciaux.
Un fixe et un intéressement sur sont chiffre.
A peu de chose prés c’est la même chose. Sauf que le fixe est plus haut, et que la part d’intéressement est plus basse du coup.
Une entreprise qui fait des pertes ne paye pas très longtemps des salaires, elle licencie ou bien elle met la clef sous le paillasson.
« Alors peut-on là aussi, avoir le beurre et l’argent du beurre, la prime quand ça va bien et le salaire fixe quand ça va mal… » C’est une blague ? Que font les équipes dirigeantes du CAC, du monde de la finance et tous les vautours du néo-libéralisme selon vous ?
Question : étant donné que la plupart des états les plus puissants du monde sont toujours dans une crise historique, j’aimerais savoir d’où le FMI tire son argent. D’où vient l’argent du FMI ? J’aimerais savoir…Quelqu’un a une idée ? Merci d’avance.
En gros : le FMI a des fonds propres, apportés par ses membres. Il réalise auprès d’eux des emprunts. Il peut également émettre de la monnaie (des DTS = droits de tirage spéciaux). Pour plus de détails.
Merci. Je m’étonne toutefois que le budget du FMI ait été porté à 1000 milliards de dollars récemment. D’une part l’or reste le mètre étalon de la « richesse » du FMI (votre lien le montre) et le dollar ne cesse de chuter (quotidiennement) par rapport à l’or ; il y a comme un tour de passe-passe qui m’échappe : on évalue les prêts en dollars (ceux pour le FMI lui-même) alors que l’or et le dollar ont divorcé depuis belle lurette…Combien le FMI détient-il réellement d’argent (euh désolé, d’or)? Peut-on accorder du crédit (hum) à cette institution au fonctionnement si éloigné des préceptes de Bretton-Woods ?
Accessoirement, peut-on accorder du crédit à son président, à celui de notre République, qui l’a mis là où il est etc. Cela fait bougrement penser à la baudruche prête à se dégonfler..
merci ,comme si on sait pas que les fonds propres son sales…..
Eh bien voilà, vous voici enfin engagé activement en politique, non que vos écrits n’aient pas un rapport direct et constant avec la politique, mais avec cette vidéo vous voici tribun appelant à l’action.
pour ceux qui refusent les avancées venant de la réaction, ils doivent savoir que bien souvent au cours de l’histoire, les avancées décisives ont été octroyées par les gouvernants réactionnaires sous la contrainte du peuple et pour tenter de sauver les meubles. c’est ce que fait sarkozy
Euh là je ne vois pas trop où est la contrainte (organisée) du peuple ; il y a plutôt une contrainte de circonstance très limitée dans le temps, lié au calendrier électoral ! ca ressemble plutôt à des miettes jetées en pâture avec un maximum de bruit médiatique autour … Pardonnez cette prudence, mais chat échaudé …
cf. L’abolition des privilèges votée par les aristos ? poussée irrepressible de l’histoire ?
Malheureusement, nos établissements français sont structurellement déficitaires.
Heureusement, grâce à la mondialisation, notre établissement des Iles Caïman gagne énormément d’argent.
Le monde est tout de même bien fait !!
Question supplémentaire : je vois sur wikipedia que le FMI s’est vu octroyer 1000 milliards de dollars en tout pour ses interventions ultérieures. Mais d’où viennent ces dollars ? Qui peut se permettre un tel prêt alors que les USA eux-mêmes subissent les foudres de Standard and Poors ?Merci de votre réponse. Remarque amusante. S’il s’avère que les USA sont le principal donateur : le FMI ne cesse d’employer l’expression « mauvais élève » à propos de pays trop dépensiers. Là c’est le professeur qui est carrément un cancre astronomique et c’est lui qui tape su les doigts de tout le monde ?
Néo, si tu commences à poser des questions indiscrètes, on va en avoir pour la nuit.
Sinon, bienvenue dans le monde réel de l’hypocrisie ricaine…
Quel aKteur ce Mr Paul…
…Bon dans les portsdu pays Bigoudens…sur les chalutiers-haututiers…le système de parts fonctionne toujours et c’est un habitude qui date de la piraterie…quand on partageait le butin…
…Quoi qu’il en soit beaucoups ne toucheront pas cette prime de 1000 € car la plupart des emplois se trouvent dans les PME…
…A tous les travailleurs que je recontre je dis :
-Alors bien heureux est l’employé qui va touché le prime de 1000 €…
Et le réponse est toujours la même…
-Cette prime là…elle n’est pas pour nous… »
Voilà…Le sentiment d’injustice dans cette « affaire des 1000 € » prédomine…car une majeur partie des salariés n’en fera pas la couleur…
…Sans parler des fonctionnaires qui sont au régime sec…
…
C’est pour cela que cette prime de 1000 € est inconstitutionnelle…et que ce malaise va grandir de plus en plus…
…Quand à la vision du travailleur- créateur d’emploi…
NOUS NE SOMMES QUE DES MARCHANDISES !!! que l’on jettent après usage…de s intérimaires permanents…Le facteur humain/le potentiel humain n’existe plus dans les sociétés…grandes ou petites…
Pourtant une bonne équipe de travail vaut tout les modes opératoires que les cadres pondent…
pour augmente le rendement…
…Capitalisme ?!…nouveau Capitalisme Humaniste…oui…avec la compréhension de la valeur de la richesse humaine de l’entreprise…
Que ce Nouveau Capitalisme Humain vienne non pas de Capital mais de Capitaine…CAPT…comme dans la Marine d’antan…comme le grade…
…avec une nouvelle écriture pour que cela se comprenne…juste un T…
pour tout simplement un capTitalisme…avec un p qui ne prononce pas…
…
une dernière chose : le texte que vous avez déclamé est…me semble-t-il…tiré de l’avare…
…NOUS allons le reprendre…car après la performance » Les bourgeois de Kemper »…
http://www.lepost.fr/article/2011/04/10/2461507_les-bourgeois-de-kemper.html
…la population en redemande…
et il y aura un » Ankou » avec nous…cette fois ci…
…
Alors bientôt un 2éme charretée sur Kemper…mais aussi sur Concarneau, Douarnenez, Carhaix …Brest aussi…Morlaix…et pourquoi par Vannes…également..
…En tout cas…une fois mis en cage…je penserai à vous et déclamerai les verres que j’ai entendu aujourd’hui dans votre humeur du jour…
…Avant de monter à Paris…sais t-on jamais…mais il se risque fort que ce ne soient pas Nous…à la commande des chevaux et de mêmes… dans Les Cages…
..
…Républiquement et Citoyenement vôtre…
« C’est une affaire de pirates… et d’ailleurs, tout le monde ne la recevra pas… et en plus , c’est inconstitutionnel… »
Vous vous souvenez de la blague dont je parlais l’autre jour, que raconte Freud : du seau troué qu’on a rendu intact, qui avait un trou pour commencer et qui appartenait à quelqu’un d’autre ?
Je ne me souvenais pas de Freud et du sceau troué…J’ai cherché et j’ai trouvé…
…Si ce monde était bon Cela se saurait…Si nos dirigeants actuels étaient pour le bien commun
Ce se saurait…
…Il y a un moment que je suis convaincu que nous sommes en enfer…Oh pas de flammes/pas de diable mais de la souffrance OUI de ne plus pouvoir vivre correctement et décemment avec un simple salaire…et nous faire menez par le bout du nez ( et je suis polis…) par les politiques et les institutions…
Même au sein de Sécurité Sociale qui ne remplie plus son rôle et dont les employés se comporte comme des esclavagistes en refusant les prestations auxquels pourtant nous avons droits…Je connais des exemples ou des personnes sont sorties en pleurant de le CRAM de Quimper…
…Le sceau perçé ?? devant le refus d’admettre l’évidence de leurs fautes et bévues…bien que je sois du genre à demander des explications…d’autres…plus impatients… m’arracherons le sceau et le mettrons dans les dents de ces fieffés menteurs…
…Le trou du sceau peut même advenir trou dans la tête si une fureur accompagne ce geste…
alors qu’il aurait suffit de reconnaître ce trou…et de tout faire pour le réparer et à défaut se servir du sceau comme un 1/2 seau…en oblique voir en inclinaison…
…Je pense que je n’ai pas à vous apprendre comment on écope en cas d’urgence….
avec les mains et tout récipient creux qui se présente…et à défaut de pouvoir colmater la fuite…si elle est importante et que le débit augmente…
On quitte le navire sur un radeau de survie ou de fortune…si on n’en n’a le temps…avec le sceau percé et le fautif qui pleure ( et a la geule en sang)et Freud qui essaye de dramatiser…
…
La prime de 1000 € ?! une bouée de sauvetage…Pour qui..le fautif/le salarié/le Président ?
…En tout cas NOUS ( les gagne-petits)…nous sommes prêt à quitter le navire…le système…
fortement avarié par la tempête de 2008…
Alors que nous finissons nos préparations…et des discutions se font…( des histoires de contenants et de contenus…) certains ne voient pas la barre noire à l’horizon…que se rapprochent…
…Et pendant que nous nous attelons à fignoler les préparatifs afin de quitter le bord;Tout n’est pas prêt et la situation est loin d’être idéale mais contrairement au Titanic…ce ne sont pas les 1ere classe qui vont survivre…
mais bien les 2éme et surtout 3éme classe…Les besogneux…
…Ceux là font s’en sortir car déjà habitué à des conditions de vie rudes…
Ceux qui savent que même un sceau percé à une utilité quelconque…comme bac à fleur ou même comme clepsydre…
…http://fr.wikipedia.org/wiki/Clepsydre
…
En tout cas merci à vous d’avoir envoyé…depuis un moment déjà…les fusées rouges…
…Espérons que quelqu’un nous viendra en aide mais nous savons qu’ils ne faudra compter que sur-mêmes…
…Et malheur à ceux qui voudront embarquer à notre modeste rafiot de bric et de broc et qui ne nous voyais pas/qui ne nous regardaient pas car nous étions transparents à leurs yeux…comme une simple marchandise banale et de bas-coût sans intérêt…
…car le pardon et la rédemption sont proportionnels à la faute et aux mensonges…
car…
le travail et l’existence seront âpres sur ce canot de sauvetage …qui déjà… s’est mise à l’eau…
et s’apprête à quitter le bord du » Le Capitalisme »…
…
Et comme il faut bien nommé cette esquive de survie…
…POUR LA CHANCE !!!
…
Pourquoi pas » Novus Mundus » _ Un Nouveau M.onde…juste pour l’histoire…l’ancienne et la nouvelle…
…
…
Pardon pour ce long texte…mais je viens de me faire réveiller pour me prévenir et il n’y a pas de Ouest-France à livrer cette nuit ( 2éme samedi de grève en 3 semaines) et suis un peu encore embrumé…
…Quand à la référence ‘Novus Mundus » elle vient de l’épisode 17 de la 2ème saison de StarGate Universe que je viens de télécharger et regarder en VOST…depuis peu…
et pour infos c’est un Breton habitant au Québec qui produit les sous-titres en français…
…Il fait de même pour les « DéNezPérateNaHouseWifes »…( c’est un autre genre)
…
Une très bonne série SGU ou le SpaceSHIP » Destiny » navigue en survie avec un équipage réduit….dans l’inconnu hors de tout référents…
…ET IL Y A une attachéE des ressources humaines( une psy) à bord… et certainement
un sceau percé à bord…également…
…comme quoi tout se rejoint…
Bien cordialement….
… » Voi-là… les gars de la Marine-NE… »
…
…et surtout…BigoudeNNement vôtre….
…_________
Paré à virer !!! 1000 sabords…
…
http://www.youtube.com/watch?v=a9Nj5_p06fY
Pour la Fonction Publique, en suivant le même principe, il faudrait prendre la totalité de l’enveloppe des salaires, y compris ceux du président, des ministres, des députés et des sénateurs et la diviser par le nombre de fonctionnaires en suivant le même principe que le salaire ( primes, indemnités, avantages inclus) le plus élevé ne puisse être supérieur au double du salaire (primes, indemnités, avantages inclus) le moins élevé .
Double avantage : 1- des salaires corrects pour tous les fonctionnaires, armés ou non armés.
2- Des hommes politiques totalement désintéressés, véritablement dévoués, ayant de quoi vivre confortablement mais sans plus , qui partageraient les conditions de vie du peuple sans vivre sur une autre planète, bref des hommes politiques conscients de ce que vit le peuple au quotidien et soucieux du bien-être de tous, puisqu’ils en feraient partie .
Ce seraient de véritables représentants du peuple et pas une société à part .
Pour les retraités, il faudrait aussi une mise en commun et une juste répartition , on peut y réfléchir.
au fou ! au fou ! un réformiste radicale ! … et pourquoi ne pas multiplier les salaires par deux ?*
même super-mélanchon en fait dans ses pantalons.
* le smic à 1500e… ségolène en parlait en 2007, gageons que si les, hum, so-cia-li-stes passent en 2012 ils s’y attèleront… en 2016!
bref aucune augmentation par rapport à l’inflation, mais ils le claironneront de partout en affichant de belles écharpes rouges, quelle bouffonade.
Budjet 2011
A quoi servent nos impôts ?
Dépenses 363,4
Enseignement et recherche 87
Collectivités territoriales 58
Charge de la dette 45,4
Défense 37,4
UE 18,2
Sécurité 16,8
Solidarité insertion et égalité des chances 12,4
Gestion des finances publiques 11,7
et des ressources humaines
Travail et emploi 11,6
Ecologie et développement durable 9,5
Ville et logement 7,6
Justice 7,1
Autres missions 40,7
Recettes 271,8
TVA 130,9
Impôt sur le revenu 52,2
Impôt sur les sociétés 44,8
TIPP 14,1
Autres recettes fiscales 12,9
Autres recettes 16,9
Déficit 91,6
Ministère du budjet
« charge de la dette » = petit billet à nos amis les banquiers ?
= 50% du déficit
Bonjour
c’est quoi les « autres missions »??? Le chiffre que vous donnez est énorme (40,7)… presqu’autant que la dette et plus que la défense!!!
Chris
@Paul Jorion
Je suis bien d’accord avec vous, cependant ne peut on pas craindre que la non distribution de dividendes sonne le glas des derniers vrais investisseurs : ceux qui gardent leurs actions plus d’un an pour pouvoir empocher les dividendes, soit ceux la même qui fournissent un financement stable au entreprises?? Si il n’y a plus de dividendes, tous vont se jeter dans la spéculation et dans ce cas sur quoi se baser pour évaluer la valeur des actions si elles ne présentent plus de rapport ? Sans dividendes les actions n’ont plus lieu d’être, le fondement même du capitalisme disparait et les syndicats avec. Comme vous le dites le principe est révolutionnaire (peut être plus qu’il ne paraît au premier abord) et la réaction viscérale des deux camps montre bien que les français ne sont pas vraiment prêt au changement.
Cela doit faire partie d’un paquet de mesures allant dans le même sens et empêchant les échappatoires : interdiction des stock options, et du rachat de ses propres actions par l’entreprise.
La mesure est pleine de bon sens, mais je crains que ce ne soit qu’un ballon démagogique de plus en vue des prédidentielles. Les capitalistes n’ont pas besoin de dividendes pour s’en sortir. Si la distribution de ces derniers est pénalisée d’une manière ou d’une autre, ils veilleront à ce que leurs entreprises n’en paient plus et les rémunèrent d’une autre façon, en rachetant une part de leurs actions par exemple, on en leur en distribuant gratuitement. Ils inventeront d’autres systèmes, plus opaques, non prévus par le législateur et s’en donneront à coeur joie. Je gage que les comptables devront prochainement camoufler bien des choses et que les reprises, hostiles ou non, referont les beaux jours des capitalistes.
Il faut, pour rester crédible, que Sarkozy ou son gouvernement impose une procédure globale, pas axée sur une forme particulière de rémunération, mais sur tout un ensemble, de sorte à ce qu’il ne puisse avoir d’échappatoire due à une interprétation de la loi, de la mesure. Comme vous le dites si bien : partage de la richesse réalisée, d’où qu’elle vienne et sans restriction sur la forme du partage.
Je vous ai répondu préventivement : voyez ma Réponse à un commentateur.
Et pour nous détendre après toutes ces cogitations, pourquoi pas quelques proverbes africains ?
http://www.youtube.com/watch?v=cWI3OO7i7OA
Encore…MiamMiam Mianne!
ben récemment, ils ont parlé à la télé de cette chaine de magasins anglais nommé John Lewis
ou ils donnent à tous leurs salariés une prime annuelle en fonction des bénéfices (entre 8% et 22%) !
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/service-distribution/actu/0201211642896.htm
Merci Diogène, de rappeler une info que j’avais diffusé ici.
Pour moi, le plus spectaculaire est qu’une SCOP aussi importante puisse encore exister dans le monde anglo-saxon.
Et, peut-être de façon identique mais explicable par la radinerie, les dernières banques réellement communautaires (savings), se trouvent en Ecosse.
Ceci m’amène à penser (fait exceptionnel), que l’humain a tout de même une certaine méfiance de lui-même…
Tout n’est donc pas perdu.
(sauf pour les capitaleux)
mais que font donc nos auvergnats =) entendu dire qu’autrefois, ils étaient les seuls à pouvoir « couler »les écossais ! …
avis aux auvergnats ! =) merci de bien vouloir ouvrir une banque uniquement auvergnate, avec un fonctionnement coopératif =) nous nous ferons une joie d’y déposer le peu que nous avons !
les primes distribuées aux actionnaires de la scoop pourront servir au développement de la Région : agriculture bio, ou la plus saine possible ( les arvernes étaient de grands agriculteurs dès V°s moins JC ( non, pas Jules …/ enfin, à un s. près…) …remettre de la vie dans les zones désertifiées …organiser une défense canonnière, éjectant du gros sel, à moyenne portée, pour défendre les régions avoisinantes, lors des forages intempestifs en vue de bousiller les nappes phréatiques, pour le plus grand bien d’actionnaires verreux from GMT=) avec visée moderne pour atteindre les postérieurs des foreurs : pas question de saler les terres !
Ce que vous décrivez là peut être interprété comme le ressentiment du puissant à l’égard du faible pour justifier de sa supériorité et fonder, légitimer son BON droit à exercer sa domination sur les faibles au nom de ce ressentiment qui les rend envieux et qu’ils déguisent en une morale misérabiliste culpabilisante à l’égard des forts, et donc valorisante pour les faibles, qui trouvent ainsi le moyen de leur réhabilitation à leurs propres yeux et à la face du monde !
Salauds de faibles qui veulent pas se laisser bouffer comme des gazelles par les performants de ce monde 😉
Ressentiment du puissant car le puissant en veut au faible de ne pas pouvoir le bouffer à sa guise sans éprouver davantage de culpabilité que le le lion bouffant la gazelle. Alors en réaction, mécanisme de défense, le salaud de puissant culpabilisé par le salaud de faible s’en va culpabiliser celui-ci en retour ! salauds d’assistés ! Rejeter le poids de la faute originelle sur l’autre : qui sera le plus fort à ce jeu-là … Depuis 2007, avantage indéniable au camp des puissants qui a mis un de ses plus beaux (dans l’abjection) fleurons au pouvoir ; avantage décisif et définitif ? ou provisoire ?
Cordialement (et donc sans ressentiment — pour autant que cela se puisse dans cette humaine condition !
« La main qui donne est au dessus de la main qui reçoit… »
(proverbe africain, comme par hasard)
Très beau Thomas! Plein de sens, mais là aussi chacun y verra ce qu’il voudra y voir…
Et la main du percepteur qui prend est aussi au dessus de celle qui se fait déposséder…
Proverbe de nulle part…
à thomas ,
qui donne vite , donne deux fois !
proverbe yddish
Puis-je me permettre d’attirer l’attention sur les autoentrepreneurs qui devraient aussi alors avoir dans leurs contrats ce partage. A titre d’information : http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/la-fragilite-de-l-auto-92665
Peut-on penser cette démarche comme une « sortie du cadre »? Il me semble que tant que le cadre restera « originel », nous serons dans la thématique du hamster dans sa roue, les différents changements proposés dans le cadre, n’auront pour effets que de changer la couleur de la roue (ou la taille de la roue,etc.).
Le cadre en est renforcé, c’est bien le problème que beaucoup ne voient pas apparemment…
J’ai découvert un proverbe qui me tourne dans la tête depuis peu: there is no way to peace, peace is the way. Il me semble juste.
Mr Jorion est un naïf et un rêveur.
il pense que les choses vont aller mieux et que la richesse va être mieux reparti
une moitié pour le patron et l’autre moitié pour les ouvriers
il comprend le langage des banquiers et de l’état .
il nous dit ceci est bon pour vous prenez le et soyez content.
il est gentil le gouvernement de Sarko
il faut se demander pourquoi ils font cette prime, ils aiment tellement le peuple
cette prime m’apparait comme la carotte que l’on tend devant l’âne
l’âne est content, il avance, il croit qu’il va avoir la carotte.
100 % pur ressentiment. Ceux qui ne vous veulent pas du bien vous aiment comme cela : inoffensif.
Pour ma part cette prime me pose plusieurs soucis.
D’une vous la citez comme révolutionnaire. Or un système participatif existe aussi dans des secteurs très particuliers, qu’est le monde de la vente.
Ce qui n’en fait pas un secteur des plus épanouissant pour autant, avec souvent des objectifs et des quotas. De plus c’est un secteur également avec un gros Turnover.
Donc oui cela peu être une avancé (pas une révolution), mais ce n’est pas ça qui va changer l’idéologie et la conception des rôles de chacun.
De plus et là c’est un point qui m’interpelle le plus.
Avec ce gouvernement on a l’habitude des « bonnes idées » qui se termine vite complètement dénaturé de leurs substances. Voir qui deviennent littéralement nocive.
Donc l’idée en soit ne me déplaît pas, même si je ne suis pas concerné.
Mais vigilance à comment cela va être formulé au final, et surtout l’influence du MEDEF dans les négociations.
Comme on dit dans ces moments là, wait and see…
En même temps qui blâmer. Vous voulez la liste complète des exactions du gouvernement depuis 2007 ?
http://www.fairelejour.org/spip.php?article1629
Aucune loi sociale n’a aboutie comme elle aurait dû initialement, comme par exemple le RSA.
Pire les loi passé sans négociation tel que la lois des retraites.
Les lois de loby qui créer des précédent grave telle l’HADOPI.
Bref la liste est longue, et oui on a un ressentiment/colère énorme.
Je partage pas votre optimisme, car même si sur papier je trouve ça bien.
En mon fort intérieur je sais qu’à l’arrivé cela va être détourné de sont but initial.
Mais comme je dit plus loin, wait and see…
Cette histoire de ressentiment m’agace un peu . Il faudrait que nous soyons heureux de nous faire entuber ?
Vous m’avez compris : il faudrait qu’on cesse d’être entubé, le bonheur viendra de la fin de la sensation.
Bonjour
oui, mais même des inoffensifs si par hasard ils réclament…
http://www.commondreams.org/further/2011/04/21-1
Chris
Lorsque le travail affirme que le capital n’est que le vol du travail,
certains parlent de ressentiment…
Les travailleurs ou leurs organisations n’ont aucun ressentiment.
Ils exigent l’intégralité du produit de leur travail.
Ils veulent contrôler 100 % du produit de leur travail
et élire tous les responsables.
Les aristos ont toujours dit que la démocratie est du ressentiment.
Les capitalistes qui sentent que ça va chauffer en font autant.
Exiger que ce ne soit plus 200 Mme Bettencourt qui touche le fruit de NOTRE travail
n’est pas du ressentiment, c’est du bon sens.
A condition, bien sûr d’avoir la capacité de penser au delà des chaines du capitalisme.
C’est exeptionnel en temsps normal, cela deviendra massif dans les affrontements proches…
Affrontements que la démagogie de Sarko comme du Vatican et tous les soutiens des profiteurs
visent justement à éviter.
Ils se trompent en nous prenant régulièrement pour des pommes.
Rien n’est à eux.
Aucun dividende ou autre forme de vol du travail.
Expropriation des expropriateurs.
La prime Sarko et autres leurres, c’est trop tard.
Dehors les profiteurs.
Ce que vous ne savez pas c’est si les dividendes régressent c’est l’ouvriers qui doit 1000€ au patron dans un soucis d’égalité de fraternité et liberté
Quand on a recours à la carotte c’est que le bâton ne marche plus, c’est peut être simplement cela la bonne nouvelle….
Sujet électoraliste par excellence? Quant on est à un an des élections, que les choses vont mal – et risquent même d’aller beaucoup plus mal encore, d’ici le laps de temps menant à la prochaine échéance électorale -, quoi de mieux pour un gouvernement que d’inventer un tel « os à ronger », médiatiquement parlant?
L’espoir? Par des thèmes « populistes », espérer maintenir une partie de l’électorat « populiste », qui a voté pour soi il y a 4 ans, à en refaire autant en 2012. Priorité pour le camp au pouvoir actuellement.
A mon avis? Cette mesure de 1.000 € n’est, dans la réalité, pas près de passer…
Merci Paul pour cette théâtrale vidéo… »Et la beauté de ce filet rempli à craquer, mais qui solidement enserre ses prises pour les maintenir ensemble!.. » D.R….J’aime les paraboles, la pêche et les poissons restent la légende exemplaire en ce temps de pâques.
Bonjour, je propose aussi ma petite contribution au changement de paradigme. Inversons le sens des valeurs, le bien pour la terre, sa préservation, son équilibre est la valeur suprême, le bien être humain ou IDH est la seconde valeur suprême. Il en découle une hiérarchie des compétences, exemple le biologiste ou botaniste, le médecin, l’agriculteur bio représente une valeur élevé dans cette échelle. A l’inverse les rentiers, les banquiers, les financiers spéculateurs ne servent à rien pour ce monde et donc la rémunération de leur travail doit être minimale. Je sais c’est un simpliste, mais la valeur argent a aujourd’hui trahi et corrompu l’ensemble des sociétés humaines par ce seul dogme. Ne devrions-nous pas radicaliser nos positions? Bien sur dans la non violence, mais par l’urgence écologique qui vient, l’urgence a empêcher de nuire n’est-elle pas la voie a emprunter?
Sauf, Galou, que le besoin d’ « écologie » est devenu nécessaire à cause du capitalisme.
Alors ton « bio »…
Remarque bien que les personnes comme toi ne veulent surtout pas tuer le capitalisme. Mais seulement en profiter.
Yvan, je me suis peut-etre mal exprimé. Dans ce changement de paradigme j’inclus l’oubli de la notion de la propriété privé, donc l’accumulation de capital ou le capitalisme. Plus personne ne doit être propriétaire de quelque chose, mais nous serons tous locataire d’un espace fini la terre. Redéfinir l’utilité des métiers qui préservent la survie de la planète est la première démarche. Les échanges se nommeraient partagent des savoirs faire garantissant la pérennité biologique de notre écosystème…etc. Il est sans doute vrai Yvan que pour arriver à ce stade de réflexion sur notre condition humaine, des rapports de force doivent être mobilisés. J’entend par la , une mobilisation de millions de personnes qui disent ensemble et le même jour NON à leur représentant et NON je ne consomme plus que le nécessaire pour vivre,et dans une grève générale.
Démocratie en Lybie, Géorgie, Serbie et ailleurs…Sorry for Soros, but la démocratie va de pair avec les affaires (à voir absolument un condensé historique sur le passage de la monarchie à la démocratie bourgeoise). Sans argent pas de démocratie. Or tout le monde manque d’argent, y compris les démocraties les plus inoxydables (France, USA etc.). Donc on donne aux nouvelles démocraties (oranges, jasmin, de velours etc.) la liberté de papoter et…c’est tout. Très rapidement ces démocraties mal formées optent pour le populisme et font référence à des idéaux qui sentent le moisi, et ça se termine par une bonne guerre. Tout cela sent le battage de cartes mondial, en attendant que les participants dévoilent leur jeu, à ce poker un peu moisi. Allez Soros, parie contre ceci, cela, dédaigne le long terme, la recherche, l’intelligence humaine. Contente-toi du profit immédiat…Tout est en route. C’est en route depuis le début de la démocratie par la consommation. On arrive à un trop plein, trop de tout, plus besoin de rien que de l’essentiel qui n’est plus disponible pour trop de gens. La liberté de la presse ne suffira pas à combler les attentes. Une presse qui finit tôt ou tard aux mains des puissants, comme chez nous , enFrance. Voir les actionnaires du Parisien, du Figaro etc. BHL au conseil d’administration. Vive la presse libre !
« la liberté de papoter »
Cela reste à voir, il y a des sujets parfaitement verrouillés même si c’est avec des moyens détournés comme le discrédit, le ridicule, la condescendance et l’amalgame .
D’accord avec vous Paul. Vers une plus juste répartition des richesses (sans charité). Elles sont crées par le travail et non pour les rentistes.
Paul possède la recette de la multiplication des petits pains et des poissons pour les pèlerins… »Demandez et vous recevrez » reste l’original en version française…Métaphysique nous sommes et le resteront…Joyeuses pâques!
Je remets, sur le sujet, le débat que l’on a eu la semaine dernière :
http://www.pauljorion.com/blog/?p=23393#comment-173224
> salaire ET prime
> fiscalité ET interdiction/régulation en amont
> solidarité/péréquation ET mesures ciblées
> dessert ET café
> Bouvard ET Pécuchet
…
Cette mesure pourrait avoir un effet pervers : elle pourrait inciter les entreprises à réduire encore plus fortement qu’elles ne le font déjà, leurs coûts salariaux (variable d’ajustement) pour augmenter leurs bénéfices et donc leurs dinidendes de telle sorte que, in fine, la charge salariale totale, prime comprise, reste quasiment la même. Cette mesure pourrait ainsi inciter les entreprisess à encore licencier davantage ou à ne pas embaucher.
D’accord avec vous.
@Chantal il ne s’agit pas d’un effet pervers mais, ce qui est attendu de la mesure,
le coût pour l’entreprise permettra de limiter les augmentations de salaires, le montant est d’ailleurs supérieur à ce qu’on pourrait attendre d’une indexation, peut être est -ce pour cela qu’il s’agit maintenant d’un maximum. Les entreprises qui auraient renaclé à augmenter les salaires, comment pourraient elles payer cette prime sans chercher à limiter encore plus les salaires encouragées en cela par l’exemple de l’Etat vers ses fonctionnaires. La modération des salaires du secteur privé servira de justification a posteriori du blocage des traitements.
Comme l’Etat ou le législateur n’a plus de pouvoir, la mesure ne sera pas imposée par une loi confiscatoire, mais payée par exemption de charges sociales, 2ème effet recherché accroitre le déficit (trou) de la Sécu pour pouvoir encore mieux restructurer et favoriser le développemment du secteur privé commercial.
3ème effet : limiter la hausse des dividendes, pour ne pas préter le flanc à la critique avant des échéances électorales, effet cagnotte attirant la concupiscence des défavorisés.
C’est pour cela que la mesure est basée sur les dividendes et pas le bénéfice.
C’est pour cela qu’elle s’adresse aux entreprises cotés, se limitant aux chiffres les plus connus, et surtout ne lésant en rien les actionnaires, puisque ceux-ci n’en ont pas besoin, puisque leurs actions sont liquides. l’absence de dividende en présence de bénéfices ne peut que faire monter le cours de bourse et soutenir le CAC 40, avant les élections, bénéfice secondaire recherché.
@ Fuku. C’est ainsi qu’une mesure apparemment généreuse, pouvant laisser croire à l’éclosion d’un nouveau paradigme, aboutit à encore plus de confiscation.
Il faut que tout change en apparences (les sacrées » réformes indispensables ») pour que rien ne change en fait dans l’appropriation par une minorité des richesses générées par le capital à travers l’achat du temps de vie de la population. Le capital, rare par définition, c’est ce qui permet l’achat du temps de vie largement disponible de ceux qui n’ont que cela à offrir ou à vendre contre un salaire pour se procurer les moyens nécessaires à leur (sur)vie.
La complexité du fonctionnement du capitalisme, dans sa phase actuelle, permet de dissimuler, de camoufler les visées de l’octroi du cadeau que vous avez si bien énumérées : pression à la baisse sur les salaires tant du secteur privé que du secteur public, augmentation du trou de la sécurité sociale pour mieux rendre nécessaire la privatisation juteuse en profits du secteur, soutien des cours de bourse et du CAC 40 avant les élections et anesthésie des revendications de la gauche pour mieux assurer la réélection du majordome de service. Mesure décidément excellente à tous points de vue.Des connaissances en économie, en droit, en finance, en fiscalité sont plus que jamais nécessaires au citoyen pour déduire toutes les incidences/objectifs d’une mesure.
C’est par la fiscalité qu’il est possible de provoquer efficacement une redistribution des revenus et d’établir un autre rapport de force entre le capital rare et le travail en abondance, à condition que l’Etat dispose du pouvoir nécessaire pour le faire, ce qui est de moins en moins le cas…
Assez forte baisse du chômage en Belgique et ce après un an sans gouvernement…vive les pays sans gouvernement!C’est peut être LA solution finalement, plus besoin de gouvernement?Je plaisante…
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2011-04-22/le-chomage-en-baisse-de-4-5-836097.php
Où est la plaisanterie, dissy ? Je m’étais fait la même réflexion il y a quelques semaines au moment de la « grève de la barbe » de Poolvord… Une société qui continue à vivre sans gouvernement, sans politiques, c’est un fait avéré et démontré… A quoi servent ils donc alors ?
C’est logique . En Belgique, si les ministres, les hauts fonctionnaires gouvernementaux et leurs assistants ne perçoivent plus leurs hauts salaires, n’ont plus de train de vie princier à assurer aux frais des contribuables, le budget permet sans doute de rémunérer des tas d’emplois supplémentaires bien plus modestes. Baisse du chômage assurée ! Je plaisante aussi …
C’est bien possible que en figeant momentanément les règles, les modes de fonctionnements sont mieux connus à l’échelle micro-économiques, et la machine peut profiter de l’absence de secousse, c’est une « théorie du non-choc » de imoaN nielK, que vous aurez reconnu là.
Ceci dit, il y a quand même des décisions stratégiques de longs termes à gérer et qui manqueront plus tard, ma liste à la Prévert :
Former les coiffeurs pour les barbes qui auront allongé trop,
étendre des autoroutes, rebâtir des gares, des ports,
… en vers et contre tout…
Bon, Prenez vos 1000 euros et fermez-là!
Pour ma part cette prime me pose plusieurs soucis.
D’une vous la citez comme révolutionnaire. Or un système participatif existe aussi dans des secteurs très particuliers, qu’est le monde de la vente.
Ce qui n’en fait pas un secteur des plus épanouissant pour autant, avec souvent des objectifs et des quotas. De plus c’est un secteur également avec un gros Turnover.
Donc oui cela peu être une avancé (pas une révolution), mais ce n’est pas ça qui va changer l’idéologie et la conception des rôles de chacun.
De plus et là c’est un point qui m’interpelle le plus.
Avec ce gouvernement on a l’habitude des « idées » qui se termine vite complètement dénaturé de leurs substances. Voir qui deviennent littéralement nocive.
Donc l’idée en soit ne me déplaît pas, même si je ne suis pas concerné.
Mais vigilance à comment cela va être formulé au final, et surtout l’influence du MEDEF dans les négociations.
Comme on dit dans ces moments là, wait and see…
Et les cotisations pour la protection sociale dans tout ça ?
« Exonération de « charges » sociales » comme ils disent.
Sans compter que la carrotte des bénéfices nous a déjà prouvé qu’elle n’était là que pour bientôt justifier la prochaine demande de remboursement des pertes……
Vive la paye à la part, quand il faut rembourser le gaz-oil et que ta femme et tes drôles t’attendent sur le quai !
Le salariat prolétaire rechigne à perdre du salaire brut, de la » sécurité » sur son minimum vital
Vous l’en blâmez ?.
L’esclave était nourri, logé, comme les animaux de la villa. Il n’avait serte pas le choix du menu.
L’usine du monde a le ventre creux et le logement précaire et révocable.
Le mammifère omnivore est redevenu anthropophage.
Interdisons les entreprises de plus de cinquante salariés, ainsi que les paris sur les fluctuations de salaire !!!
Je suis totalement d’accord avec M. Jorion sur « La mesure doit faire partie d’un paquet de mesures allant dans le même sens, et empêchant les échappatoires ».
Voici un cas assez spécifique mais finalement très répandu dans le monde de l’informatique qui constitue une échappatoire à mes yeux.
Je travaille comme « sous-traitant » pour une grande société qui développe des logiciels. Cette société, tout comme beaucoup de sociétés dans l’informatique, fait un recours massif à de la « sous-traitance » de la façon suivante:
Elle ne recrute pas (ou très peu) directement de nouveaux ingénieurs informaticiens, mais fait travailler dans ses locaux des ingénieurs de SSII: les « sous-traitants ».
On dit que ces ingénieurs sont « en mission chez le client ».
En pratique il font le même travail que les autres salariés, sont intégrés aux équipes…et ce parfois pendant des années.
Quelques avantages pour la société qui fait appel à ce type de sous-traitance (que j’ai pu observer depuis que je travaille):
– « Sous-traitants » déplaçables à volonté d’une équipe à une autre, d’un service à un autre (du jour au lendemain parfois).
– Possibilité de renvoyer le « sous-traitant » du jour au lendemain, sans avoir à donner une justification.
– En cas de besoin d’ajustement des effectifs (exemple vécu en 2008): Interruption de contrats de sous-traitance (parfois du jour au lendemain), tout en fanfaronnant que tout va bien et en se félicitant, puisque qu’aucun licenciement n’a eu lieu dans la société (le sous-traitant débarqué du jour au lendemain va moins bien lui, et sa SSII aussi suivant le volume)… la mise au chômage est externalisée…
– Et le sujet qui nous concerne, le partage des bénéfices:
Le système de sous-traitance permet d’utiliser des « ressources humaines » (je déteste ce terme) sans avoir à partager les bénéfices avec ces ressources.
L’employé de la société peut toucher bonus, participation, plans retraites, avantages CE (dans une grosse société c’est parfois vraiment intéressant),… et dans le cas de la société pour laquelle je suis sous-traitant, de l’argent lié aux performances de l’entreprise (accord signé quelques années avant).
Le sous-traitant qui fait le même travail que son collègue, dans le même bureau, depuis des années (depuis la signature de l’accord par exemple),
qui contribue donc à mon sens tout autant à créer des richesses,
ne touche rien…. souvent même pas un merci….
Vous allez me dire: si t’ es pas content d’être en SSII va travailler directement dans cette grosse entreprise… le système est fait de telle sorte maintenant qu’il est très dur, presque impossible, d’intégrer une société informatique importante sans passer par la case « sous-traitance », ce n’est plus un choix… et ce n’est pas par hasard que c’est ainsi.
Oui, Lordon en parle dans son « La Crise de trop », et j’ai posté là-dessus plus haut.
D’après Lordon, c’est ce flanc énorme de la sous-traitance où même le manager est pressuré qui fait que la part salariale des richesses produites est stable depuis pas mal d’année (68% de mémoire ?), la valeur ajoutée fuit vers les seules grosses boites…
D’ailleurs les jeunes ingénieurs que je connais votent hélas avec leur pieds et privilégient les grosses boites (St Gobain, L’Oréal, etc…) au lieu d’irriguer un tissu de PME/Startup…
(tissu ou l’affectio societatis est encore lié à un projet réel, avec risques un peu partagés)
la participation est obligatoire pour les entreprises de plus de 50 emplois : donc la seule chose a faire est de modifier les regles obligatoires de la participation ,car celles en vigueur actuellement ne vont que dans un seul sens : avantager le plus possible le patron !!! cette prime n est qu electorale !!!
Franchement je trouve que le ton et les explications de vos vidéos virent de plus en plus au populisme et à la démagogie. A vous entendre une entreprises n’a absolument pas besoin d’attirer des capitaux pour se développer! Et le pays s’en sortirait beaucoup mieux sans « tous ces capitalistes »…C’est de la démagogie pure! Pour ce qui est des salaires qui doivent « être augmenter »…C’est du populisme!
Ne pensez vous que dans le contexte actuel il serait plus sensé d’agir pour qu’un maximum ait UN salaire? (Inutile de vous rappelez les chiffres du chômage en France…)
Ah ! Une objection comme je les aime : venant d’un authentique ami du peuple. Que les lecteurs de ce blog que votre argumentation imparable ont convaincu lèvent la main !
Aux ordres Cap’tain ! J’ai les mains prises, alors je lève un majeur, tendu bien haut.
Est ce qu’on peut quand même lever la main, mais, pour lui lancer des tomates avariées ?
Plus tard. Je prends mon pied ici et maintenant !
Le moins que l’on puisse dire c’est que votre réponse n’incite pas à changer d’avis. J’en resterais donc sur populiste et démagogue. Dommage il y a peu je me faisais une autre idée de vous.
Bon Week end!
« … je me faisais une autre idée de vous. »
Il s’agissait manifestement d’un abominable malentendu. Il a heureusement été rapidement dissipé.
Ben ouais,c´aurait été bête de rester sur un vilain malentendu.
PS, j´ai adopté la position de Vigneron en ce moment même, pas facile de taper sur le clavier comme cela…
Un salaire pour ce que propose cette société mort a tout les étages vive les camps de concentration.
Au moins ont serait contre quoi se battre.
Euh, entre le populisme et le Jorionisme, le Lordonisme est un peu plus précis : Il y a 3% de part de richesse à récupérer pour les salariés. Il argumente pourquoi ce n’est pas 10%, chiffre qui est déduit d’un maximum « trop haut » vers 1980.
Mais bien sûr Lordon n’est pas l’ami de Parisot. Il note goulûment que l’investissement en capital depuis la bourse est aujourd’hui « à rendement négatif », c’est à dire que l’idée que les capitaux de la bourse servent à créer des richesses est carrément inversée, par les dividendes + la spéculation, les rachats d’actions (relutions) , etc. Lu un peu en diagonale et à affiner..
Hé ho, ben bon!
Ya juste un truc, maintenant que le Monsieur du Gouvernement dit que la loi c’est : quand une société donne des dividendes aux actionnaires (qui apporte le capital), il en distribue aussi un peu salarié (qui apporte leur travail), on ne va pas cracher dessus. Même si le truc au Président c’est Démago & Co!
Le truc marrant c’est l’automatisme : des sous pour l’actionnaire = des sous pour le travailleur.
A écouter les cris d’orfraie de la Parisot, faut croire que l’automatisme ça les emmerde; et si ça emmerde Parisot, c’est que c’est bon pour les autres, alors je suis content… 🙂
Même si salaire, prime, patin couffin et bla bla bla..!
oups, CORRECTION: qui doivent « être augmentés »
Sorry
Et « une entreprises » et « inutile de vous rappelez » vous les laissez? Décidément l’enseignement de l’orthographe chez les trolls n’est plus ce qu’il était…
Applaudissements critiques !
1) Vous faites de cette prime une question de partage des richesses : c’est tout à fait pertinent et, effectivement, c’est un premier pas « révolutionnaire » vers une reconnaissance de l’apport du travail. Cependant, je ne vous donne pas raison pour le reste car, faute de rappeler ce qui différencie une « prime » et une « part », vous confondez l’une et l’autre, et vous mettez les faits et les principes sur le même plan.
2) Si cette prime devenait un élément constant de la rémunération, alors les capitalistes trouveraient le moyen de la réduire à son minimum (zéro pour ne pas mégoter). Il faudrait la garantie que : « pas de prime » ==> « pas de dividende ».
3) Comme l’on remarqué d’autres internautes, ce partage ne vaut que pour les entreprises « créatrices de richesses », mais les autres, celles qui sont « consommatrices de richesses » au sens capitaliste ? Écoles, crèches, hôpitaux, services publics, maisons de retraites ? Ah oui, j’oubliais, yaka mettre tout ça dans le secteur privé !
4) Je trouve curieux que celui qui annonce et souhaite la fin du capitalisme se propose de le relooker à coups de « mesurettes ». Le point de vue de Lordon, pour lequel le capitalisme ne saurait se réformer « par appartement », est plus judicieux. (Lire ici.)
Crapaud, ta colère est grande : si le peuple parle par ta voix, peut-être la mesure vient-elle trop tard. Je parle de la proposition, pas de son positionnement dans l’histoire.
Paul, tu parles effectivement de la proposition, mais tu défends ta position au nom d’un principe, le partage des richesses créées, qui n’a de sens qu’à condition de s’inscrire dans l’histoire. Sinon, il faut aborder ce partage tel qu’il est aujourd’hui, et considérer qu’une prime accordée à certains salariés seulement ne peut pas contribuer à réduire l’injustice, mais à l’augmenter : car la justice entre salariés devraient primer sur celle entre salariés et actionnaires. Et comme le rappelle vigneron ci-dessus, les capitalistes ont l’art et la manière de faire apparaître les bénéfices là où ils veulent, de sorte que la prime serait un outil supplémentaire dans leurs mains pour récompenser ceux des salariés qu’ils auraient choisis.
Non : si dividendes aux actionnaires, alors primes aux salariés. L’implication logique impose son implacable rigueur arithmétique.
« Cette extraordinaire résistance à une prime de 1 000 € pour certains, au nom de principes allant puiser aux sources les plus lointaines de la métaphysique, témoignait que l’aliénation de la classe salariale avait atteint en 2011 des sommets historiques ».
(Guy, comme t’es plus là, excuse-moi de l’avoir écrit à ta place).
L’idée est certes séduisante mais là où le salarié se lie à son patron par un contrat de travail déterminant principalement les modalités de l’exercice du lien de subordination qui va lier le premier cité au second et la rémunération des prestations qui seront exécutées, l’actionnaire, quant à lui, va apporter une part de capital dans l’entreprise dans l’espoir de gagner de l’argent (a contrario avec le risque de ne pas être rémunéré). La relation juridique qui est créée est fondamentalement différente d’un cas à l’autre. Sans vouloir choquer quiconque ici, je rappelle que le droit du travail s’est bâti pendant des décennies vers une plus grande protection du droit des travailleurs, au point de devenir une matière propre, bien loin du droit « classique » des contrats et de la théorie générale des obligations. La dérive actuelle, me semble-t-il, est plutôt que les actionnaires acceptent de moins de moins les pertes potentiellement inhérentes à leur statut, au point, dans certains cas, d’en arriver à en faire peser le poids sur la collectivité (cf. le bailout de certaines entreprises financières ou de banques qui auraient dû faire faillite en 2008). Si prime d’intéressement aux bénéfices il doit y avoir, alors il faut l’inclure dans le contrat des travailleurs. En effet, quid de la nature fiscale de cette prime ? Des cotisations sociales à prélever ? Le dividende de l’actionnaire n’est pas un salaire, il est taxé de façon tout à fait particulière. Rappelons aussi que le dividende est, en théorie, un revenu qui a déjà été taxé une fois dans le chef de l’entreprise (impôt des sociétés)… pour autant qu’elle soit soumise à l’impôt sur le territoire français. Je ne suis pas contre l’intéressement aux bénéfices des travailleurs mais cela doit se faire dans un cadre juridique strict et clair. Pas un « one shot » à visée électoraliste. Par ailleurs, une mesure autrement importante serait de « sanctionner » (fiscalement, par exemple) les entreprises qui licencient ou gèles les salaires alors qu’elles distribuent des dividendes à ses actionnaires. Mais de çà, on est à des années lumières. Cordialement.
Paul,
en dépit de ce que vous en dites, qui semble pertinent a priori, les effets qu’on peut craindre d’une telle mesure proviennent notamment du fait qu’elle apparaisse avant la revalorisation salariale, de sorte qu’elle constitue un marche-pieds sur mesure sur lequel le couple actionnaires/patrons pourra appuyer de futures objections de type: » Nous avons déjà consenti un effort considérable en appliquant la prime aux salariés. Désormais nous n’avons plus de marge pour augmenter les salaires ».
Or comme vous nous le rappelez, on n’a pas à rebâtir un système à partir de rien mais à partir de l’existant, dans lequel les indemnités couvrant chômage et retraite notamment sont calculées par rapport au salaire, indépendamment des primes.
Le risque est donc en définitive que la nouvelle aristocratie que vous avez définie voici quelques temps, contrainte par les pouvoirs publics d’assouplir quelque peu les critères d’entrée à son club (grosso modo l’effet de cette mesure est d’élargir l’assiette des « heureux bénéficiaires du système capitaliste » dans des proportions tout à fait minoritaires), profite de cette nouvelle opportunité pour condamner encore plus durement tous les autres à en rester exclus, pour longtemps.
@Paul
Ok, simplicissime c’est. A condition bien sûr que les dividendes payés par la filiale en LBO du groupe à la holding de ce même groupe, propriétaire et chargèe des remboursement des emprunts, apparaissent bien comme tels dans les comptes, ce qui me paraît difficilement contournable. Donc la prime salariale sur dividendes limite la capacité de remboursement des intérêts d’emprunts liés au rachat de la filiale par la holding. Ça ne touche pas l’avantage de l’intégration fiscale offert par le montage holding/filiale en LBO, mais ça limite la captation des bénéfices par les investisseurs et les banques « d’investissement » à ce qui reste après versement des primes salariales. Bon bon, ok..
« Guy » ? Debordement, I suppose ?
J’avais déjà posé la question, mais comment on fait quand tous les bénéfices disponibles hors investissements de l’entreprise française rachetée en LBO part dans les caisses de là holding chargée de rembourser les banques et les investisseurs ? On calcule et on prend les primes des salariés sur quels dividendes, quels bénéfices, quelles plus-values ?
De la même façon, pour un groupe international, comment justifier que seul un salarié français ait droit à cette part supplémentaire de là plus-value générée par tous les salariés de l’entreprise ? Là mesure doit s’appliquer à tous les salariés de l’entreprise, à due concurrence du niveau de vie de son pays, au minimum.
‘lut, Vigneron.
Ben, on taxe la holding : c’est une personne morale, non ? L fait qu’elle n’ait pas de salariés (en règle générale) n’interdit pas de taxer ses bénéfices et de répartir cette part au prorata des parts que la holding détient en direction des salariés des entreprises ‘détenues’ (au sens même parfois premier).
Et si un groupe international a son siège en France, la loi française s’applique pour son siège et ses filiales françaises. Pour le reste, on pourrait très bien aussi taxer les prix de transfert dans lesquels ce type de répartition des bénéfices ne seraient pas pris en compte dans les filiales et les succursales à l’étranger.
Pour les multinationales, il me semble que l’on parle de ‘bénéfice consolidé’, sur lequel l’IS s’applique (avec parfois de ‘drôle’ de choses, en termes de taux d’imposition).
‘On’ pourrait jouer là-dessus efficacement : les prix de transfert, à fortiori s’ils passent par les paradis fiscaux (je dirais à vue de nez … 100% de taxation + indemnité pour non mise en oeuvre de la répartition des bénéfices au profit des salariés, 🙂 ), c’est ‘délicat’, pour ces petites multinationales …
zébu, tu ne réponds pas à la question de vigneron, car taxer la holding n’a qu’un rapport très lointain avec la prime qui est censée apparaître sur les bulletins de salaire…
RTBF : Questions à la une, Mercredi 20 Avril
@Crapaud Rouge :
Ben je sais bien que c’est pô sur les bulletins de salaire. Mais la prime pour l’emploi non plus !
Et pourtant, chaque année, elle apparaît bien sur l’avis d’IR, avec le chèque qui va avec, le cas échéant.
Se priver de cette solution, la seule qui soit encore (un temps soit peu) progressive, ce serait quand même dommage …
@Zébu
Quand tu parles de « solutions un temps soit peu progressives » à propos par exemple de la PPE, d’abord tu dis mal et ensuite tu crois pas si bien dire… 🙂
D’abord donc parce que l’on dit « tant soit peu » et pas « temps soit peu » (aussi peu que ce soit et non si peu que soit le temps).
Ensuite parce que figure toi qu’à partir d’un certain plancher de revenu annuel déclaré (aux alentours de 4000 € je crois) et quelle que soit ta durée de travail annuelle déclarée, ben t’as plus droit du tout à la PPE. Donc tu peux passer directement du max de PPE à zéro sous un seuil universel… Tu demandes le RSA et basta !
Je peux t’en causer puisque ça m’est arrivé sur l’exercice 2009 (impôts 2010 donc) : déficit – biscotte gel plus décalage de dates de ventes négoce, pas d’pain cou fin… – et la PPE qui t’est sucrée.
Eh bé oui pardine ! T’as plus droit parce que t’as droit à plus, à mieux, et, en plus, payé par le département et plus par le Trésor : le RSA .
Et surtout tu piges qu’on te fait changer de catégorie, qu’on te fait insidieusement sortir du régime normal pour te faire entrer dans celui du régime spécial, dit du traitement social et de l’assistanat pur et simple. Bref on t’exclut de la « communauté des travailleurs », administrativement et en toute légalité.
Évidemment que j’ai pas demandé le RSA, ce serait absurde en plus d’être injuste envers ceux qui en ont réellement besoin et, qui plus est, franchement humiliant. On s’arrange. Par contre les 8 ou 900 € de prime pour l’emploi qui me sont passés sous le nez, ça m’a énervé un jour ou deux. Zen, vigneron, zen… 🙂
Dans ce débat on oublie que la grande majorité des entreprises en France sont
soit petites (ou trés petites) ou moyennes .
Donc leurs dirigeants ne sont pas au Medef (qui ne défend que les membres du Cac 40 )
Donc le salarié (ou les quelques salariés ) de la « petite entreprise » ne sont pas syndiqués
Donc ces entreprises ne distribuent pas de dividendes (quelque fois le patron ne se paye pas à la fin du mois ,c’est mon cas)
Mais ce sont ces petites structures qui créent le plus d’emploi (par leur souplesse et leur réactivité .
Elles pourraient en créer bien plus si les charges sociales sur les salaires étaient moins élevées (record du monde des charges sociales sur les emplois non qualifiés)
Donc, le coup d’annonce des « mille euros » ,ne concerne pas les petites boites et il ne va pas ruiner les grosses mais il a l’avantage d’éviter de parler des vrais problémes :
Si notre pays baissait les charges sociales on pourrait augmenter le salaire direct (et ce serait applicable à tous les salariés)
Malheureusement les entrepreneurs individuels n’ont pas le temps de manifester et faire grève leur serait fatal !
Par pitié arrétons de croire que la réalité se trouve entre le Medef, la Cgt et les coups d’esbrouffe de Sarko ,l’économie en France en ce moment c’est une lutte sans merci des petites stuctures pour survivre et payer leurs fournisseurs et salariés !
@Lucky
Vous êtes à la CGPME ou quoi ?
Je connais ÉNORMÉMENT de chefs de petites et toutes petites entreprises qui se gavent allègrement avec des salariés au SMIC, plus des intérimaires, plus des apprentis, plus des stagiaires, plus des sous-traitants quand ya trop de maille. Et qui gueulent comme vous contre les charges écrasantes, quand leurs charges patronales sont quasiment réduites à peanuts par le jeu des multiples exonérations sur bas salaires.
Je peux vous dire que nous c’est zéro de charges patronales sur les salaires des saisonniers (majoritaires en viticulture), que vous vous appeliez Duchnock, Rotschild ou Bernard Arnault…
Alors la chanson sur les charges sans proposer une alternative pour le financement des caisses sociales, désolé mais c’est bon.
Je crois au bas mot, en annuel, ça fait du 35 milliards d’euros (!!).
A 95% au profit des employeurs, of courses de Fauchon.
Données accessibles sur l’ACCOSS, je crois. A moins que ce ne soit la Cour des Comptes.
Enfin, un truc ‘lourd’ dans ce genre (sérieux, quoi) …
🙂
PS : je connais un max d’associations qui font pareil avec leurs salariés (jetables, ‘retaillables’, …) mais la main sur la coeur.
C’est plus joli.
Vous devriez savoir qu’en ce moment la moitié des vignerons ne peuvent plus payer la mutualité sociale agricole et s’inscrivent au RSA (et vivent souvent sur le salaire de leur épouse)
Vous connaissez le montant des retraites agricoles ? et le montant des réversions ?
Des agriculteurs qui n’arrivent pas à se nourrir c’est inquiétant vous ne trouvez pas ?
@lucky looser
De quoi tu me causes toi ? Tu veux que j’te parle de la misère vigneronne ou quoi ? Parce que Mister s’imagine qu’je connais pas ? Ou alors p’têt parce que ça justifierait les jérémiades des gars de ton genre et les revendications des gras du bide ou des sveltes du fitness de la CGPME et de toutes les chambres de commerce, des métiers, et d’agriculture ? Non mais tu m’as vu ?
Et tes viticulteurs qui peuvent plus bouffer de leur boulot, tu crois qu’c’est nouveau ? Tu crois qu’c’est la faute de la vilaine MSA ? Mais d’où tu sors ça ?
Un détail au fait. Tu crois peut-etre que le viticulteur ou la viticultrice qui a la chance d’avoir un(e) conjoint(e) qui rentre un salaire, il ou elle peut bénéficier d’un RSA en prime ? Pas trop concerné apparemment le blaireau…
Ah ! Et les retraites agricoles ! Ah ma chouquette ! qui c’est qui donc qui les paye les retraites agricoles ? Ben ouais les salariés non agricoles, c’te blague ! Et qui qu’c’est qui les payait à l’époque où Clemenceau faisait tirer sur les vignerons du Midi, et longtemps après encore ? Et bé oui ! personne. T’avais plus qu’à espérer pour tes vieux jours que le fiston soit pas trop feignant, laisse pas les ronces et le mildiou bouffer les vignes, te laisse pas crever au soleil et dans le gel pour gagner ta croûte et que la bru soit pas trop revêche ou amère et te laisse un peu siester tranquille, avec le catou sur tes genoux foutus, dans le cantou l’hiver et sous le tilleul l’été. Sinon, mouchoir et misère !
Toutes façons, on plante pour quarante ans, alors les comptes on les fait sur quarante ans. Pareil. Belle année, mauvaise année, crise ou embellie, on fait avec. Quant tu fais la balance et le bilan, c’est trop tard pour changer, bien fait, mal fait, c’est fait, point. Alors la MSA ! Tu parles d’une affaire ! C’est comme l’beau ou l’mauvais temps, tu fais avec et c’est marre. Dût-elle me prendre ce que j’ai pas gagné pour cause de gel, de grêle, de coulure, de mildiou, de mévente, de faillite indélicate d’un négociant, d’attaque de brett en vinif, de grosse sciatique, grosse déprime ou de tout à la fois… Tu t’refais ou tu t’refais pas et c’est tout. Si pas, ben t’arraches ou tu vends, point. Tu vas pas pleurer misère chez M’sieur l’conseiller général, au syndicat des pas contents ou sur le blog au père Jorion !
Et on écrit jamais comme toi « ne peuvent plus payer les fournisseurs et les salaires »… Parce que là ça va pas du tout, écrit comme ça. Parce que c’est comme qui dirait un refus de priorité, comme fait tout à l’envers… Parce que ça voudrait p’têt bien dire que tu penses d’abord à tes fournisseurs et seulement après à tes salariés. À ceux qui t’envoient l’huissier, qui te font crédit et dont tu as besoin avant ceux qui te font juste confiance et qu’ont juste besoin de bosser. Et rien que ça, j’le sens pas.
Vigneron tu payes tes salariés, et du mieux que tu peux, même si t’es à la rue, même si t’as les huissiers qui quadrillent ton devant de chai en escadrille de corbacs en Clios blanches. Tu vends, tu brades, t’empruntes, tu décapitalises, tu gagnes du temps, tu t’démerdes, mais tu maintiens les heures des filles, tu payes à l’heure et bien. Parce que la vigne c’est que ça, que du boulot, et le vin c’est juste bon pour faire joli sur les tables et du sourire dans les gorges, du nécessaire superflu comme du concentré de souffrance gratuite.
Waouh! Voilà un Vigneron qui sait aussi remettre les pendules à l’heure. Roi du tic-tac.
Choukran !, vigneron
« le vin c’est juste bon pour faire joli sur les tables et du sourire dans les gorges, du nécessaire superflu comme du concentré de souffrance gratuite. »
Ouais et même que qui en boit n’en consomme pas ; il en goûte, s‘y noie puis s‘en consume et ses rêves en sont tissés de même que ses éveils. C’est du boulot ça, pas du travail : qu’importe que ça rapporte, puisque ça transporte.
A propos des exonérations de charges pour les patrons, savez vous que la loi Fillon exonère les charges sur les bas salaires seulement, ce qui est une mesure incitative pour ne pas payer plus.
Quant aux charges dites patronales, le terme est fallacieux.
Les charges sont payées par les salariés et, de la même manière, le bénéfice est du salaire non payé.
@ Marlowe :
Chhuuuuuttt …
Je ne le dirais qu’une fois : on ne dit pas ‘charges patronales’, on dit ‘cotisations patronales’.
Pour ne pas parler la langue du MERDEF.
Ou du MORDOR, c’est selon (attaque ! bon chien ça, MERDOR …).
marlowe, non je ne savais pas, tous ces méandre donne le tourni peuvent-ils avoir d’autre utilité que de conserver un maximum de richesse produite et d’écarter les revendications des salariés?
La notion de charges est foireuse – la graphie chaâarges me semble
plus conforme à son vécu.
En matière de salaire et de retraits ( cotisations pour salaire différé,
impôts etc…) attachés au salaire la seule notion qui vaille est
la Rémunération Globale du Travail, RGT.
En acceptant de parler chaâarges, tout se passe comme si une somme
déboursée changeait de valeur selon sa destination.
C ‘est vraiment étrange… A moins que les chaâarges, arbitrairement
découpées en parts salariales et patronales permettent toutes
les manipulations, en particulier de dire qui finance quoi en matière social,
contre la simple évidence.
Un patron qui ne comprend pas qu’il doit réfléchir en termes
de Rémunération Globale du Travail est un candidat à l’incompétence.
Les organismes de collectes ne se trompent pas.
Les gouvernements en faisant des remises de charge montrent
leur tendance manipulatoire ou démagogique.
Les finances qu’ils instrumentalisent ne sont pas de leur domaine.
Ils n’en disposent pas, sauf à rembourser aux organismes sociaux
les sommes détournées, ce qu’ils ne font pas.
Le « trou » de ces organismes est entièrement artificiel.
La seule charge valable est celle du 7.ième de cavalerie contre
les peaux-rouge. ( lucky Luke, far-west , etc…)
Je n’éprouve aucune sympathie pour Sarkozy. Ma confiance en lui va dans le sens « Comment va-t-il me rouler cette fois-ci? »
J’ai toujours confondu les primes versées aux très gros salaires comme des salaires acquis. Je comprends donc très mal la notion. Il m’a toujours semblé qu’une prime est considérée comme faisant partie du salaire. Il suffit pour cela de me rappeler comment les banquiers ont défendu leurs bonus. Leurs montants n’ont pas été altérés par les mauvais résultats de la banque.
Je pense aussi au discours de Toulon (? je crois) dans lequel Sarkozy a déclaré quelque chose comme « Il faut réguler le capitalisme ». Sur ce coup là, je suis d’accord avec lui. Pour la régulation, j’attends encore.
Je me demande si cette idée de primes n’est pas comme l’idée des 3 tiers. Cela a fait du bruit un moment, a été combattue (je ne serais pas étonné que Madame Parisot ait été à la tête de ce combat) et maintenant elle est oubliée. Pourtant cette idée aussi me plaît. Dommage qu’elle n’ait servi qu’à faire parler positivement de Sarkozy pendant un moment.
Le fait que Madame Parisot vous ait fait citer l’Avare de Molière (la fameuse tirade d’Harpagon) est un argument très fort en faveur de cette mesure. Si elle est contre, c’est qu’il y a du bon dans ce truc. J’attends d’elle d’être abusé, roulé, volé. Si cette attente est une marque de confiance, alors j’ai totalement confiance en elle.
Je crains que cette diatribe de Madame Parisot ne soit que la deuxième partie du pas de deux que Sarkozy et elle aiment danser ensemble pour nous berner. Cette crainte est renforcée par le fait que Sarkozy se représente en 2012, qu’il est au plus bas dans les sondages et qu’il a besoin de se refaire une virginité auprès de l’électorat populaire.
Une opération analogue a été réussie par Madame Merkel quand elle a interdit une opération boursière classique ( ventes à découvert ? je ne sais plus). Cet interdit lui a permis de faire passer des mesures d’austérités contre la population. Sans ces mesures, la gauche avait annoncé ne même pas vouloir entrer en matière sur le sujet.
Je pense donc voir une mesure que je comprends, au mieux, très mal, qui m’a l’air de servir à Sarkozy à se refaire auprès d’un électorat dont il a besoin, que ce sera très certainement combattu et oublié dès que cet électorat sera devenu inutile pour la réélection de Sarkozy, que Madame Parisot aura, comme d’habitude, le dernier mot.
Mais….
L’idée a été émise. Elle représente un changement dans les rapports de forces. Cette déclaration peut servir contre Sarkozy, contre Parisot. Elle peut être utilisée comme l’apparition de la publicité ou de la franchise hospitalière. Elle peut être utilisée comme un piège contre ces gens en leur disant « Chiche ! »
Je ne me fais aucune illusion. Ce n’est qu’une question de rapports de forces et d’opportunisme. Il n’y a dans cette histoire ni justice, ni équité, ni sincérité, ni bien, ni volonté de le faire. Cette idée sera réduite à la portion minimale par Parisot et tous les gens qui pensent comme elle. Ce n’est pas du tout enthousiasmant. C’est même détestable.
Mais elle existe. Elle représente quand même une forme de justice. Elle remet le salarié dans les gens positifs Elle remet un partenaire dans la société. C’est un pas énorme.
Je crois profondément que notre société est basée sur des rapports de forces et seulement des rapports de forces, cette histoire de prime n’est que pré-électorale. Car c’est à ce moment que les salariés représentent une force un peu plus grande dans ces esprits. Sans un moyen de pression quelconque sur ces gens, en dehors des périodes électorales, cette mesure ira rejoindre la régulation du capitalisme, la distribution des bénéfices en 3 tiers et autres. Mais c’est quand même un pas vers un mieux, vers un peu plus de justice.
Essayons – le !
Brillante démonstration à laquelle j’adhère en grande partie.
Les grandes manoeuvres de nicolas sont en fait un simple déminage systématique pré-électoral, rien de neuf et ça continue, aujourd’hui Hadopi. Il a déjà joué ainsi.
Chiche ? On partage les dividendes 50/50 sans conditions, qu’ils aient augmenté ou pas.
Mais il y a mieux : la suppression du bouclier fiscal et la réforme de l’ISF.
C’est magique. Demandez à Thomas Piketty ce qu’il en pense.
Le Monde du 23 avril « »Le plus énorme cadeau fiscal aux plus riches du quinquennat »
Nicolas on t’adore. bouclier, ISF, prime : prima, salade niçoise.
« Directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales et professeur à l’Ecole d’économie de Paris, Thomas Piketty est un économiste proche du Parti socialiste. Il a créé un simulateur permettant d’évaluer les effets des réformes fiscales Comment jugez-vous la réforme de l’impôt sur la fortune ? L’objectif était circonscrit : supprimer le bouclier fiscal, sans avoir l’air de trop se renier. Au final, c’est le plus énorme cadeau fiscal aux plus riches du quinquennat ! On remplace un cadeau fiscal, le bouclier, par un autre cadeau fiscal, trois à quatre fois plus gros ».
Thomas Piketty a un penchant à gauche mais n’hésite pas à critiquer le PS et en matière fiscale il est expert. Gilles Carrez, rapporteur général (UMP) du budget à l’AN le rejoint, d’autres élites de droite aussi, comme quoi !
On réduit l’ISF pour 300.000 contribuables dès 2011 et le bouclier fiscal sera encore opérant en 2012 !!!!!
Ce n’est pas de l’électoralisme, juré, promis, craché. Faut vraiment avoir l’esprit mal tourné pour imaginer ça. Combien tout cela va coûter au sapeur camembert ?
Et aussi dans le monde du 23 avril » La majorité aux petits soins pour les assujettis à l’ISF » (Merci patron).
Le projet de loi, qui sera présenté le 11 mai, fait un maximum de gagnants avant l’élection présidentielle de 2012. Quels seront les effets de la réforme de la fiscalité du patrimoine qui sera présentée le 11 mai en conseil des ministres ? En annonçant son projet de suppression du bouclier fiscal et d’« allégement » de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), le 12 avril, le gouvernement a vanté une réforme de « justice sociale ». L’économiste Thomas Piketty, proche des socialistes, qui a fait ses propres simulations parle de « plus énorme cadeau fiscal aux plus riches du quinquennat ! » Alors qu’il finalise les détails qui figureront dans le projet de loi, l’exécutif, à travers certaines dispositions,…
http://cap85.over-blog.com/article-thomas-piketty-le-plus-enorme-cadeau-fiscal-aux-plus-riches-du-quinquennat-72305884.html
http://bercy.blog.lemonde.fr/2011/04/19/reforme-de-lisf-un-cadeau-fiscal-aux-plus-riches/
Et pour sourire : « Partager le gâteau, certes, mais le bon » Le Monde du 17/04.
« Quand un enfant s’énerve et trépigne pour avoir une part de ce gâteau au chocolat, rien de tel, pour le calmer, que de détourner son attention en lui faisant miroiter un bonbon, ou en abordant un sujet qui l’intéresse. Il oubliera illico l’objet de sa colère. La méthode est quasi infaillible. Tous les parents le savent. Mais, au fil des années, l’astuce ne marche plus, car, en grandissant, il a de la suite dans les idées. En réitérant leurs propositions destinées à mieux partager la valeur ajoutée, Nicolas Sarkozy, la ministre de l’économie, Christine Lagarde, et le ministre du budget, François Baroin, l’ont peut-être oublié ».
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/04/16/partager-le-gateau-certes-mais-le-bon_1508661_3232.html
En matière de partage du gâteau, Paul a du répondant me semble t’il.
L’agneau irlandais, l’agneau grec et l’agneau portugais vont-ils être tous les trois immolés ce week-end ?
RDV mardi matin pour le savoir !
Vous égarez très cher,
Les surhommes du MARCHE nous ont bien spécifié qu’ils étaient des PIGS
Voyez un peu ce qui ce passe quand un homme devient un agneau à cause d’un mouton (video)
Hors contexte mais qui en dit long…
Des banques sauvées de la crise par l’argent de la drogue ?
Nouvelle datant de 2009 : pas de la plus brûlante actualité.
Les différentes mafias règnent.
Merci J de rappeler ceci aux personnes qui, je ne vois pas comment, auraient pu l’oublier.
Je vous préfère en country man…;)
A vrai dire j’ai bien peur que le monde bascule tôt ou tard dans un plus grand rejet de tout ceci et cela, là bien évidemment le mal du monde prendra alors une toute autre forme, ne perdez pas plus votre temps à lire la constitution Européenne vous y perdriez même davantage votre Latin, votre Santé ou votre Ame pour les plus grands réveurs comme moi.
Oui à force de vouloir continuellement traiter les êtres comme de très bonnes variables d’ajustements l’humanité en finira bien par réclamer à la fois plus de tout ceci et cela, si
encore une plus grande réglementation ou informatisation globale pouvait davantage rassurer le monde mais non y a rien à faire, faut en fait continuellement s’ajuster et conformer.
Selon moi les trois composantes qui font le plus de mal à l’humanité :
– La grande classe des Marchands, 33%
– La grande classe des Politiciens, 33%
– La grande classe des Bureaucrates, 33%
—————————————————————
Ce qui nous fait donc un total de 99% de gens qui ne m’inviteront jamais au restaurant, mais c’est pas grave je préfère encore bien plus jeûner en semaine …
Je vous y invite quand vous voulez, je l’ai déjà fait plusieurs fois mais c’est vous qui ne voulez pas vous restaurez. Je vous en prie encore une fois mon chère Jérémie, au titre du 1% patronal je vous offre et ne demande rien, si ce n’est que votre présence.Le plus dur reste à faire.
Vous serez étonné de ma variable d’ajustement et je ne suis pas comédien, rassurez vous.
PS j’avais un rêve où j’étais au travail sans y être, j’oubliais de pointer, je n’étais plus payer mais j’y étais encore, l’essentiel semblait de participer à quelque chose. Le salariat est un somnambulisme reconnu par touset le chômage son mauvais rêve, en prime.
Je vous remercie mais ne vous donnez pas cette peine de m’inviter, car je risquerais également de trop plomber l’ambiance chez vous,
Hum tout cela n’est qu’une grande mascarade mondiale ou comportementale et qui bien évidemment tôt ou tard va pas très très mal se terminer pour l’humanité, soit de notre vivant
ou alors pour les prochaines générations sacrifiés en plus sur l’autel de la croissance.
Bien vaine tradition commerciale des hommes oblige, le plus grave dans notre temps ce n’est même pas non plus ceux qui en patissent le plus qui se permettent de l’ouvrir mais bien ceux en fait qui en ont toujours bien la panse bien pleine devant autrui.
Au bon confort de vie à la bouche, des gens si satisfaits d’eux-mêmes, de leur propre maison, de leur voiture, à vrai dire plus je vis dans un tel monde de premiers, de politiciens, de bureaucrates, de marchands, de judas et plus j’aspire en fait à devenir plus sourd et aveugle aux premières valeurs de conduite de mon temps, je sais c’est même très idiot mais que vous voulez-vous il y a déjà tellement de gens qui en patissent comme çà, là au moins je suis sur de faire un peu moins de tort au genre humain.
Vous connaissez aussi mon grand dégout pour les petits fours et compagnie non merci, on n’achète pas plus ma conscience, tellement plus facile de pousser d’abord les êtres à remplir d’abord ses coffres et son estomac pour soi, que d’allez d’abord les vider plus utilement et charitablement pour les autres.
La peur de manquer ou de perdre même davantage alors qu’on a déjà tout un monde de petits caniches et de gens bien sages et conditionnés à ses pieds, si seulement cela ne concernait que notre propre pays bien mal en point.
@ jérémie
Je suis fasciné par votre côté morbide et inquiet et je ne crains plus les radiations depuis un bon moment, plombé mais léger, vous avez peur d’être acheté c’est intéressant çà,c’est une dynamique disons certaine.Pourquoi voire de la peine partout ?.
mort de rire !
point de souci jérémie, si vous préférez déjà jeuner la semaine comme je peux le pratiquer, le tao m’ordonnait d’y aller, au restaurant. et j’avais reçu de sympathiques invitations.
après cinq ou sept jolies tables étoilées, l’ennui me talonnait déjà, le rituel convenu, la clientèle fade, comme le service.
quelques bons vins ceci dit, de ceux qui réjouissent le cœur des hommes…
Pour relativiser la notion de mal
Je crois que n’importe quelle activité-vie, même mille fois rêvée, avec de gens que l’on comprend et avec qui on est bien vaut mille fois n’importe quelle activité-vie avec des gens que l’on ne comprend pas, des gens avec qui on est mal. Mais c’est le point de vue du gars qui n’a pas compris que l’on est tous pareil.
Ce qu’il nous reste, c’est la confiance que rien n’est éternel et que dans le fond nous nous aimons tous.
Dyonis oil
C’est le mouvement et les situations que l’on aime, s’aimer où se détester n’est qu’un double non sens, un cul de sac. Nous nous testons TOUS sur ce blog et ailleurs, question de goût mais pour en avoir il faut goûter: même racine que savoir. Ce soir, ce sera un homard du Cap Gris Nez à qui nous ferons face et honneur, j’y plongerais avec grande délicatesse et fermeté un couteau acéré entre les 2 yeux .Crack !!!!
La fête de Babette, un film réalité sur la peur du plaisir qui délie les langues et les histoires, c’est gracieusement simple.
Tu vois pas qu’on s’aime pas ?
http://www.youtube.com/watch?v=ZI6B-EieX4I
Désolé Paul même si je comprend bien votre argumentation, cette mesure ne cesse de me laisser perplexe.
D’ailleurs je prend votre réponse à un commentateur (voir cette prime dans une politique plus globale) comme une petite reculade.
De même pour votre concession quant à sa position dans l’Histoire.
Ça va beaucoup mieux tout d’un coup 😉
Ce glissement sémantique, de demandeur à offreur d’emploi me laisse rêveur; Cela pourrait être le remake d’un film
Une intéressante comédie sur le plateau de FOG
http://programmes.france2.fr/semaine-critique/index.php?page=article&numsite=6092&id_rubrique=6095&id_article=22481
à 13.38 un pays cet un hôtel Attali, hôtel california sans doute
à 16.32 un pays c’est une école, une langue, Onfray
à 1h 06 la rhétorique Atalienne KO dérape en une paranoïa……
En 1968 on revendiquait le salaire de 1000 Francs par mois, maintenant notre série télévisée « Le Président contre les vampires » nous octroie une prime de 1000 euros par an ! je devine l’effet d’annonce en vue d’une campagne présidentielle mais je goûte la moue dubitative de Laurence Parisot.
Le slogan « prime de 1000 euros » me fait penser à une loterie de publicité tandis que la grande majorité des salariés français non syndiqués travaillent dans les PME, par définition exclus du partage des dividendes.
Paul à raison, cette mesure (prise par un démago sans en mesurer le sens révolutionnaire) est interessante. Le point serait de comparer, par rapport au résultat de l’entreprise, le poids de ( l’intéressement + participation) au montant versé au capital (dividende). Ces 2 masses devraient être égalitaires. La 3ème masse serait consacrée à l’investissement. En effet comme dans la marine: 3 tiers: le bateau, l’équipage, le patron (le K)
Polaire
Je comprends qu’il s’agit d’évacuer tout ce qui entoure cette histoire et notamment de qui elle a émanée, non pas que ces éléments soient sans importance et à [ou pouvant être] traiter par ailleurs, mais parce que constituant des parasitages, ou alimentant des résistances vis-à-vis de ce qui est essentiel.
Cet essentiel est ; instituer qu’en cas de production d’une plus-value, une entreprise décidant d’en affecter une part à ses actionnaires devrait également le faire à ses salariés, c’est reconnaître effectivement ces salariés comme des partenaires [valables].
C’est là, de fait, un point important. Le salarié est considéré comme partenaire, comme l’actionnaire l’est. C’est le positionnement qui change. Cette modification du positionnement impacte nécessairement chacune des parties en présence.
En ce qui concerne le salarié, ce positionnement lui ouvre effectivement la possibilité d’exercer sa responsabilité propre concernant la tractation à réaliser comme partenaire, dans le cadre du système en place. Il y a du boulot à faire. C’est son lot quotidien depuis des lustres et il n’est d’autre alternative que de poursuivre la bataille, mais cela ouvre une porte et ce n’est pas négligeable, d’autant que la situation économique, politique, … du prolétariat n’est vraiment pas brillante.
ML
Ecoutez même si je comprend l’aspect théorique, la réalité est toute autre. Vous le dites à la fin du commentaire. Le rapport de force, avec la concurrence internationale entre salariés, est défavorable à ces derniers. TOUTES les avancées ont été gagnées de haute lutte, suite au constat du rapport de force. On ne peut comparer les ressorts qui alimentent le pacte liant investisseurs et entrepreneurs à celui qui serait créé artificiellement et contre le gré des entrepreneurs entre les salariés et ceux-là. On crée de futurs monstres d’opacité dans les comptes des entreprises. On commence déjà, j’en suis sûr, à réfléchir à des moyens de contourner la Loi, chez les cervelles du MEDEF. Bref, même si je suis d’accord avec la finalité d’un pacte entre les différents acteurs de l’Entreprise, il faut que ce pacte s’impose naturellement et, comme Paul le dit, que les salariés sortent de la déprime et se vendent comme offreur et non comme demandeur. Il faut commencer par retrouver une dignité (ça passe par toute une série d’événements ou de mesures auxquelles il faudrait réfléchir) et seulement ensuite, lorsque le constat du rapport de force est bien établi, aligner les intérêts des uns et des autres. Ce que l’on nous propose aujourd’hui marche à l’envers et, à mon avis, ne peut donc pas fonctionner, vu l’état psychique du salariat (je renvoie à toutes les études récentes sur les risques psycho-sociaux et aux événements de France Telecom).
Déjà créer les conditions (et là on attend les propositions du futur gouvernement) de rapports plus sains, ensuite négocier entre partenaires sociaux les modalités d’une telle Loi qui pourrait alors être proposée par un gouvernement sans la passion actuelle (je l’avoue un peu nauséabonde de part et d’autre).
Vous raisonnez toujours dans le Système.
Or nous vivons des temps révolutionnaires…
Hormis vos propos, le plus intéressant c’est le début lorsque vous criez ! On voit rarement les gens crier, s’énerver, vociférer. Souvent le ton est calme, tranquille, posé. Dommage ! Etrange comme dans notre société les éclats de voix, les colères, les gueulards sont rares. J’aime bien. Mais alors ce que vous pouvez che cheter 😀 C’est dingue ça autant de che che.
Les syndicats ont en tête une revalorisation importante du Smic, pour certains l’espoir d’un 1600 euros mensuel .
Alors , dans ces conditions, une prime annuelle de 1000 euros , çà les fait sortir de leurs gonds à l’étonnement de beaucoup.
Les syndicats craignent EN FAIT que la prime de 1000 euros soit pour les entreprises l’occasion de gagner le leurre et l’argent du leurre .
Le leurre parce que le problème de fond est celui des montants des salaires qui, autrefois, avaient au moins pour vocation de permettre de vivre .
Milles euros est une somme significative pour beaucoup , mais cette prime évoque dans les conditions de vie actuelle une notion d’ « aumône » , alors que le besoin relève plutôt de la Justice .Il ne s’agit donc pas de réaction dépressive comme le pré-suppose mr Paul , mais de Fierté , avec un grand F.
Celle qui vous fait refuser ce dont vous avez grand besoin mais qui vous pousse à refuser l’humiliation de l’aumône présentée comme une panacée.
L’argent du leurre… parce que cette prime sera , trés certainement et comme d’habitude, une occasion de plus de réduire des impôts d’ entreprises .
Ce qui serait vraiment révolutionnaire , ce serait de revoir les méthodes de calcul de l’inflation .
Le trucage de l’inflation permet de ne pas donner d’argument valable à l’augmentation des salaires.
Pour beaucoup, le salaire permet de payer les besoins fondamentaux…dont le logement .
Comme par hasard, dans le calcul de l’inflation , l’immobilier (loyers…) n’est pas considéré comme un bien, ni un service de consommation .
Et il n’y aurait pas un économiste de renom pour dénoncer cette arnaque?
Qui se souvient des années 70.
Il y avait alors une grande discution, nationale, sur la participation (la co-rresponsabilité), concue comme un moyen de redistribution du pouvoir au sein des entreprises, sous forme (pour simplifier), de distribution d’actions aux salariés. C’était le cheval de bataille de Edmond Maire, alors secrétaire général de la CFDT.
Avec le choc pétrolier de 73, le début de la montée du chômage de masse et l’ouverture à une immigration massive, j’ai vécu comme une trahison l’abandon des ces orientations qui correspondaient à l’espoir de presque toutes les couches de la population
Patrons et salariés, même combat (je ne dis pas que certains syndicats – dont j’étais – n’avaient pas quelques arrières pensées).
Néanmoins le CNPF (sous François Ceyrac – renommé MEDEF – sous Laurence Parisot) porte une lourde responsabilité dans l’abandon (que j’ai ressenti comme une trahison) d’une voie qui aurait probablement radicalement changé le paysage industriel et social de notre pays.
Que penser maintenant des « 1000 Euros » …? Je comprends votre point de vue et j’admets que vous le présentiez ainsi, mais dans le contexte actuel j’ai encore un peu de mal à le partager.
Ce que je retiens dans vos mots, Paul, c’est celui-ci : PARTAGER
Plusieurs fois répété.
Le monde de demain doit s’orienter vers cette résolution suivie de son effet. Aujourd’hui serait le mieux.
Et j’imagine, en plein désert, qu’un homme a à sa disposition une bouteille remplie d’eau, un autre n’en a pas, le premier devra lui en donner.
Admettons que cela ne soit pas le cas. Il y aura rapidement un premier mort de soif.
Toutefois l’homme possédant la bouteille à oublié – obnubilé par sa seule survie – que son compagnon d’infortune, maintenant tombé, lui savait s’orienter dans ces régions hostiles jusqu’à trouver d’autres puits. À la seule condition bien entendu qu’il aurait fallu partager l’eau de la bouteille pour y parvenir vivant tous les deux. C’est trop tard – donc un deuxième mort et pas beaucoup plus loin.
Qui a gagné ? Le désert, le soleil et l’oubli. Qui a perdu ? L’humanité.
Histoire sans queue et qui s’entête.
Le partage ne me paraît pas être la clé.
Partager a toujours été source de problème… En témoigne Homère et la colère d’Achille au sujet de Briséis au Blanches Mains, reprise injustement par Agammemnon, alors qu’elle lui avait été attribuée…
Le partage par parts égales ne permet pas de prendre en considération la contribution de chacun pour la constitution de la richesse. Donc même l’égalité peut susciter de la colère et de la frutstration.
Il conviendrait de ne plus voir en la valeur quelque chose de chiffrable. Le chiffre a beaucoup d’avantages, mais il a cet inconvénient de contenir le plus et le moins, et donc générer un sentiment d’injustice.
Chose difficile à faire, sauf si l’on se détourne du matérialisme.
Le matérialisme serait cantonné au besoins fondamentaux, logement, nourriture. Pour le reste (dont la santé), il ne s’agirait que de valoriser l’idée de Justice, qui me paraît plus sage que la notion d’égalité. Etre juste, c’est se comporter à l’égard de son prochain comme on souhaiterait qu’il se comporte à son propre égard. Lui faire honneur… Ca se résume en général à peu de choses: la convivialité, l’hospitalité, l’aide face à l’adversité. Rien que ça, je suis persuadé que le nombre de cancers diminuerait.
Cantonner le logement, ce serait détruire la propriété immobilière, et ainsi créer des cités harmonisées, comme une ruche où les abeilles ont le bonheur de confectionner du miel doux comme le vin.
Enfin le sexe: créer un droit d’assouvir ses pulsions, que l’on soit beau, moche ou handicapé. Revenir au culte de Vénus. Les bacchannales sont choses dangereuses mais nécessaires. Le déguisement peut embellir ce qui est laid, peut enlaidir la beauté.
Devoir d’hospitalité: quiconque a « une chambre d’ami » par mois est tenu d’accueillir une personne dans le besoin l’équivalent d’un week end.
Celui qui en a deux, deux personnes ou deux week ends….
Devoir de convivialité: le « bonjour » à quiconque l’on croise à pied dans la rue.
Devoir d’aide face à l’adversité: il ne s’agit pas de donner de l’argent, trop facile, mais bien mettre les mains dans le cambouis… Tendre la main. C’est repris par le christianisme, mais cela me paraît mal véhiculé, car il ne s’agit pas de se donner bonne conscience, comme un scout ferait traverser un aveugle pour ensuite faire un baby foot ou boire une bière… L’aveugle sur le trottoir de l’autre côté reste étranger au monde tel qu’il est. Mais bien reconnaître en l’aveugle le droit de jouir de la vie autant qu’un clairvoyant.
Enfin, ne pas chercher à maîtriser le temps et la distance, mais s’en tenir au temps qu’un homme dispose d’une journée pour se mouvoir et jouir de ses sens, de la distance qu’il est capable de parcourir à pied où à vélo.
L’image est chose nuisible, la vue offrant un spectacle des plus saisissants. La machine, si elle n’est là que pour satisfaire à la paresse, n’est que monstre destructeur.
Seul le travail pour se nourrir et se loger est nécessaire. Le reste est pour le plaisir et pour le beau.
Que des grandes journées à la gloire du plaisir sexuel soient organisées. Que les déguisements soient sortis, que toute personne ait la joie d’en profiter et d’en faire profiter.
Une utopie? Tout ceci, je ne le sors pas de mon chapeau, mais bien des lectures des classiques, et de « la religiosité » que cela insuffle.
Le chiffre n’est en rien une valeur… Le plus et le moins le prouve: ça n’est pas intangible. Une valeur se doit d’être la même pour tous. L’égalité ne correspond pas à cet idée, tant il est vrai que la nature humaine est ainsi faite qu’un homme de bonne constitution vaudra bien trois hommes chétifs. Pourtant, des deux côtés, il s’agit bien d’hommes. Et l’organisation naturelle du groupe social n’est pas égalitaire mais tripartite: les dominants, les dominés et les électrons libres. Le principe d’égalité n’a pas sa place.
L’affirmation « tout homme nait libre et égal en droit » est absurde, car la notion de droit est un contenu dont tout à chacun n’a pas la maîtrise. Nécessairement, il y aura ceux du bon côté, qui tiennent le droit positif, et les autres auxquels l’on fait croire à la détention d’une chimère.
Bon, je m’attends à un silence assourdissant ou au témoignage d’un certain mépris. Tant pis. Au moins, j’aurai dévoiler le fond de ma pensée.
@Antoine
Excellent ! Votre conclusion bien sûr. Sa grande lucidité sauve le reste.
Aussi, pour ne pas vous décevoir et vous conforter dans la justesse d’analyse de ce qu’elle anticipait de la réaction blogesque, un hommage. Pas au « Highway 66 revisited » de Bob Dylan mais aux « Élucubrations d’Antoine revisitées ».
http://m.youtube.com/watch?gl=FR&client=mv-google&hl=fr&v=duHcJpGDBac
Merci!
En fait, le désaccord de la gauche française avec Paul est double.
1) Sarko, avec les « frappes » sur les arabes comme avec la prime, mène la guerre contre les sondages. C’est de l’enfumage. Il a avait déjà fait le coup avec un tiers pour chacun…La participation aux bénéfices est la plus vieille lune des capitalistes. C’est même ce qu’à trouvé de mieux le Vatican, dans plusieurs encycliques, pour tenter de briser le mouvement ouvrier maitres et financiers de l »Eglise. De même , face à la grève générale en 68, pour sauver le régime capitaliste, ils ont promis la « participation aux bénéfices », révolutionnaire, là aussi. On sait où on en est….Conclusion: les syndicats ne font que refléter l’expérience des travailleurs. Nous ne sommes pas nés de la dernière pluie.
2) Il n’y pas deux facteurs de production , mais un seul , le travail. C’est tout le débat entre capitalistes et socialistes. Les premiers enfument là encore pour emplir leur cassette. Mais en fait, tout le capital, qui sert à acheter l’outil de production n’est pas descendu du ciel grâce aux prières de Mme Bettencourt. Les outils n’ont pas été créés par les sommeil des actionnaires. Le capital, pour reprendre l’expression de Marx, est du travail cristalisé.
« Le capital, pour reprendre l’expression de Marx, est du travail cristallisé. »
Non pas uniquement, c’est une des principales erreurs de Marx – qui ne se trouve ni chez Cantillon, ni chez Quesnay, par exemple : parmi les avances nécessaires à la création de richesse, le soleil, la pluie, le minerai de fer, etc. ne sont pas du travail cristallisé. Il va falloir recréer entièrement une science économique, et l’économie politique du milieu du XIXe siècle est un excellent endroit d’où repartir, mais il y a trop de choses chez Marx qui conduisent sur des voies de garage.
Bonjour Paul,
Sous le billet « L’HUMANITÉ, « LE CAPITALISME À L’AGONIE », VENDREDI 15 AVRIL 2011 » j’ai fait, le 16 avril 2011 à 11:31, le commentaire suivant :
« Question de Laurent Etre : « Après tout, la valeur du capital avancé par l’investisseur provient-elle d’autre chose, en dernier ressort, que du travail ? ».
Réponse de Paul Jorion : « Non, cette valeur ne provient pas nécessairement d’un travail antérieur (…) » (souligné par moi) et de citer, comme exemple, le minerai qui n’est, effectivement, le fait d’aucun travail humain mais est un don de la nature.
Un ouvrier anglais de la moitié du 19ème siècle a donné du capital la merveilleuse définition suivante : « Le capital, c’est du travail accumulé ». Prenons justement le cas du minerai (par ex. la malachite). Il faut l’extraire, la concasser, la fondre, raffiner le produit de la fonte, le couler en lingots de cuivre et vendre les lingots pour des usages industriels. Tout du long de cette chaîne d’activités, il y a le travail, effectivement accumulé, de millions de personnes non seulement vivantes (les géologues – prospecteurs, les ouvriers extracteurs, les ouvriers – fondeurs, les techniciens, les ingénieurs, les chefs d’entreprises, les commerciaux, les administratifs, les comptables, les secrétaires, le personnel de nettoyage, etc.. ) mais aussi mortes (les savants et les érudits qui, de génération en génération, depuis la révolution scientifique de la Renaissance, ont accumulés savoirs et procédés nécessaires à la naissance, au développement, à la modernisation etc. de toutes ces activités).
Ce qui me fait dire que les entreprises du secteur et leurs produits sont des biens collectifs : c’est par là aussi que devrait être abordé la question de la propriété ».
J’aimerais ajouter que n’importe minerai, objet de la nature, ne devient une « chose de notre monde » (umwelt) qu’en-tant-que, travaillé, il entre dans le circuit économique.
Qu’en pensez-vous ?
Oui, de même, pour un moulin à vent, une éolienne, il faut les construire. Mais vous ne pourrez pas réduire l’énergie produite par l’éolienne au travail investi dans sa construction. Vous ne pourrez pas réduire la moisson au travail du laboureur. Chez Marx, la moisson s’identifie au laboureur. Chez Hegel, le laboureur n’est qu’un catalyseur : il mobilise des avances faites par les propriétaires de ces avances (la terre, les outils, le grain qui sera semé) et des ressources communes (le soleil, la pluie). Le propriétaire tire la rente, mais même si on met le propriétaire et la rente entre parenthèses, en supprimant la propriété privée, comme le fait Marx, le laboureur reste un catalyseur : la moisson ne s’identifie toujours pas au seul laboureur.
Evidemment que le capital c’est plus que du travail cristallise. Tellement évident que ce mantra marxiste en devient grotesque.
S’il ne peut y avoir de richesses « réelles » capitalisables sur cette terre que celles constituées d’éléments strictement limités, finis, alors elles contiennent toujours du temps, de l’espace ou les deux.
Et ce temps peut être du temps humain, du travail, de la vie humaine, mais aussi du temps « planétaire », de l’accumulation de minéraux, d’eau, de la formation de sols fertiles, etc, comme du temps « solaire » accumulé, photosynthèse, hydrocarbures, etc, Et tout ce temps (ou cette énergie qui lui est liée) s’accumule ou est capté nécessairement sur un espace, espace lui même limité, limité nécessairement lui aussi. Cet espace limité c’est celui de la valeur fondamentale du foncier, doublée de la valeur temps qu’il a accumulée (gisements de valeur temps,valeur minière, champs pétroliers…) ou qu’il est en mesure de capter (terres agricoles…).
La richesse créée par la création intellectuelle elle même dépasse bien sûr le temps de travail qu’elle nécessite, même s’il peut être considérable, et intègre le temps humain ou l’espace terrestre qu’elle permet de gagner, d’économiser. Les brevets et les droits d’auteurs ne marquent, ne mesurent que la valeur du temps privatisé incluse.
La création artistique elle même a le privilège d’ouvrir des espaces et des temps imaginaires nouveaux, une richesse nouvelle. Là encore réside sa valeur.
Temps et espace… Désolé pour la digression brouillonne et oiseuse du vigneron perdu dans l’espace-temps, à temps perdu ! 🙂
Tain ! On dirait du Jducac ! Arrrrghhh…
Est ce que la mesure de la richesse par le PIB ne consiste pas à mesurer essentiellement le travail? Est-ce que ce n’est pas une mesure de flux uniquement? Ne devrait-on pas établir un bilan comme pour une entreprise privée, Actif/Passif ce qui permettrait de mesurer les conséquences de la consommation des ressources dont le stock est fini (comme l’énergie fossile)?
1.Marx est clair: il parle de l’exploitation de l’homme et de la nature, citée plus haut.
2. Il n’est pas question ici de prime sur la nature, mais sur les dividendes.
Le capital, autrement dit les moyens de production sont du » travail cristalisé ».
C’est bien sûr l’essentiel de la théorie de Marx.
Les économistes sont payés pour faire passer l’évidence en « erreur »
Ils n’ont toujours pas prouvé que Bettencourt seule a construit de ses mains des dizaines d’usines…
Le capital est du vol.
Il a joué un rôle indispensable dans la révolution bourgeoise et industrielle.
La révolution de civilisation qui vient, sociale, politique et écologique,
repose sur la réapropriation des moyens de production.
@rutily auquel cas le fait de laisser le gaz de schiste sous terre en France serait une décision d’investissement judicieuse, comme aurait pu l’être celle de ne pas consommer le gaz de Lacq à l’époque où la pénurie d’énergie n’était pas ressentie.
@ vigneron dit : 23 avril 2011 à 09:35
Excellente démarche intellectuelle mon très cher frère. C’est très réconfortant de constater que ceux qui pouvaient être les plus virulents, les plus anti jducac finissent par devenir raisonnables en s’adonnant au raisonnement, à la réflexion approfondie pour essayer d’expliquer par eux-mêmes la marche des choses qu’ils observent.
Bien sûr, d’autres, très loin dans le passé, ont aussi réfléchi et, comme ils étaient intelligents, ils en ont tiré des conclusions. Ils se sont même permis de faire des pronostics, tel Marx avec la fin du capitalisme.
Ce qui manquait à ces penseurs passés, c’est la collection de faits qui se sont révélés entre leur temps et aujourd’hui. Quand leur théorie ne colle pas avec les faits, tout en respectant leurs travaux et leur mémoire, il est temps de ne pas rester prisonniers de doctrines qui ont failli.
On peut penser à des courants politiques notamment au communisme, largement influencés par les théories marxistes, et qui les ont érigées en dogmes. N’ont-ils pas été victimes de croyances insuffisamment soumises à analyse critique de la part de ceux qui les ont adoptées et propagées?
Puisque vous-vous êtes lancé dans une réflexion libre, essayez donc de réfléchir à l’énergie pour compléter votre élucubration. C’est un sujet d’actualité, très important pour le futur.
Bien fraternellement vôtre.
Paul Jorion dit le 23 avril 2011 à 07 h 53 :
Le capital comme avance, voila bien la pensée de l’entrepreneur universel, celle qui ramène tout au partage des risques de l’armateur de la Hanse océanique. La juste rétribution, politiquement et prétendument radicale, de la science économique en devenir attribuera équitablement un six milliardième de soleil, de pluie, de minerai de fer (avant exploitation) à chaque humain. La bourse est ouverte, les échanges peuvent commencer, faites vos jeux…
Marx n’a pas oublié le soleil ni le fer :
(Le Capital I, 1, 1, trad. Joseph Roy)
Jorion nomme capital ce que Marx nommait valeur d’usage. Voilà bien la bifurcation, pour reprendre un mot qu’affectionne Jorion, qu’a opéré Marx contre la prétention scientifique de cette idéologie qu’on appelle capitalisme… dont il se dit qu’il agonise. L’histoire n’est pas une bagnole.
Bis repetita autrement dit :
« Une chose peut être valeur d’usage sans être une valeur. Il suffit pour cela qu’elle soit utile à l’homme sans qu’elle provienne de son travail. Tels sont l’air, des prairies naturelles, un sol vierge, etc. »
Exactement. Je rends compte de cette confusion chez Marx dans le 3e chapitre de Le prix (2010 : pp. 45-67 ).
@Paul Jorion le 24 avril 2011 à 17 h 27
En l’occurrence, il s’agit d’une distinction, entre valeur d’usage et valeur… que vous ne faites pas votre. Vous êtes cohérent et employez sans doute ici « confusion » pour dire que Marx est confus, ce qui est l’impression conséquente de tout lecteur qui ne retient pas cette distinction.
Cette distinction a pour fonction de distinguer la matière travaillée du travail exercé à son encontre, qui peut peut prendre la forme de connaissances. C’est un peu plus précis que « la nature » et « l’humanité » et cela forme l’histoire envisagée sous l’angle des modes de production. Les corps matériels ont des propriétés que l’homme se représente et il agit à leur égard selon ces représentations forgées selon ses expériences, non seulement laborieuses. Vous assemblez, pour ne pas dire « confondez », matière et travail sous le nom de capital à la manière des économistes, pour lesquels le capital est une valeur indistincte à laquelle est attribuée une certaine quantité relativement à d’autres valeurs.
La bifurcation est explicite, Marx a bifurqué de Jorion avant qu’il naisse, par cette distinction qui dépasse l’économie politique notamment.
La « valeur d’usage » est un « concept » né d’une erreur de traduction d’Aristote (voir notre récent débat). Ce « concept » occulte le rapport de force qui préside à la détermination du prix, il situe dans « la nature des choses », ce qui relève du politique. C’est une certaine définition de la propriété privée qui fait que le minerai de fer encore enfoui dans la terre a déjà la potentialité d’être « du capital », et pas, banalement et innocemment « de la valeur d’usage ». Radicaliser Marx, le sortir de certains réflexes bourgeois qui l’ont mené sur des voies de garage pour ce qui touche à la formation des prix, au salariat.
@Paul Jorion le 24 avril 2011 à 19 h 37
Pour nous épargner la répétition de scènes déjà vécues, voir ici, là et là.
Il est clair qu’en prônant la socialisation du capital, nous désignons les outils de production, qui sont du travail cristallisé, selon l’expression de Marx.
En tout cas le bon sens indique que les capitalistes n’ont aucune participation dans la production des outils, qu’il s’agissent du marteau ou du laminoire, ou des ordinateurs et donc aucune légitimité à posséder les moyens de production.
Une fois de plus, le capital ce n’est ni la bicyclette, ni la pipe de Jdcac, ni le soleil.
A propos des ressources naturelles, ce sont des biens communs que les capitalistes ont toujours tenté d’accaparer (terre, minerais, eau, etc)
La propriété privée des ressources naturelles est devenue aussi destructrice que la propiété d’un être humain, autrement dit l’esclavage.
SUR LA NOTION DE TRAVAIL (SUITE)
Bonjour Paul,
Dans votre commentaire de mon commentaire, vous écrivez : « Chez Marx, la moisson s’identifie au laboureur. Chez Hegel, le laboureur n’est qu’un catalyseur : il mobilise des avances faites par les propriétaires de ces avances (la terre, les outils, le grain qui sera semé) et des ressources communes (le soleil, la pluie) ».
Après avoir, à nouveau, réfléchi à la question, j’aurais tendance à dire que ni Marx ni Hegel n’ont raison.
Avant de revenir à l’exemple de la moisson, je donne un autre exemple tout aussi parlant: le pétrole. Il existe, en Iran, un endroit où le pétrole sourd du sol, à « flots » continus, et est perpétuellement en flamme. Imaginez, maintenant, un persan à la fin du 18ème siècle, face à un tel phénomène : il l’expliquera dans les termes du « mythe » en vigueur dans sa culture où il est question de la manifestation d’êtres surnaturels particulièrement maléfiques (des djinns par ex.).Il se fait que ce persan guide un explorateur anglais : celui-ci, après avoir entendu son guide lui raconter le « mythe »en question, se dira, in petto, quelque chose du genre : « C’est de la carabistouille ! Il s’agit d’un phénomène naturel très étrange que je ne connais pas. Je vais prélever un morceau de cette matière et la faire étudier par un laboratoire. Peut-être pourra-t-elle servir de source d’énergie, comme le charbon ?». Qu’est-ce à dire, sinon que notre anglais est le pur produit de la révolution scientifique moderne entamée un siècle plus tôt, aussi bien au niveau des représentations (« le désenchantement du monde » de Max Weber, le dualisme cartésien entre la res cogitans et la res extensa …), que, indissociablement, du « faire » (l’analyse et l’expérimentation scientifiques, l’apport de la science à la technique et à l’industrie…).
La moisson, maintenant. Ici, les choses se compliquent, puisque, dans l’optique que j’adopte, il faut remonter à la révolution néolithique. Il a bien fallu, à un moment donné dans le cours du paléolithique, qu’il y ait eu une modification profonde des représentations qu’un cueilleur ou une tribu de cueilleurs se fait de la nature et de ses rapports avec elle, et , indissociablement, du « faire » vis- à – vis d’elle. On peut imaginer la séquence suivante très difficile à restituer et avec des termes anachroniques: – « J’ai, par inadvertance, laissé tomber par terre quelques « graines » de cette plante « sauvage » que nous cueillons au rythme de notre transhumance, pour nous en nourrir … et j’ai remarqué que ces « graines » ont « germé » ; je peux donc « cultiver » cette plante pour en faire une source de nourriture permanente » – « J’ai planté mes « graines » sous et à côté de ce grand arbre très feuillu ; sous l’arbre, elles n’ont pas « germé » contrairement à celles plantées à côté de l’arbre : j’en déduis que le soleil et l’eau sont nécessaires à la « germination » et à la croissance de mes graines ; je ne dois donc pas les planter sous l’arbre qui retient la lumière et la pluie ».
Où est-ce que je veux en venir ? A ceci :
1) Contre Marx et avec vous : on ne peut, en effet, pas « réduire la moisson au travail du laboureur. (…) la moisson s’identifie au laboureur ». Marx oublie effectivement l’apport de ces biens communs (de ces dons de la nature ?) que sont la pluie et le soleil. D’où sa notion de « travail cristallisé » (« cristallisé » sur la seule et unique tête du laboureur, faut-il sans doute comprendre !?).
2) Contre Hegel et contre vous : la pluie et le soleil, ou le pétrole, « objets de la nature », ne signifient strictement rien pour un être humain –dans le sens profond du terme « signification » – à défaut d’être « transformés », par un travail de « prédication » (« Le monde est un prédicat » dirait le géographe-orientaliste Augustin Berque), en « choses mondaines », c’est-à-dire propres à telle « monde » particulier, par ex. celui de mon anglais (le pétrole en-tant-que source d’énergie) ou de mon cueilleur (la plante sauvage en-tant-que plante cultivable. Or ce travail de prédication (ou de symbolisation) a déjà été effectué dans le passé (+/- 200 ans pour le pétrole, +/- 10.000 ans pour la plante cultivable).
3) Mes conclusions seraient donc les suivantes :
a) Quand on réfléchit à la notion de travail, on ne vise, en général, que le travail matériel de transformation de la nature et, fort peu me semble-t-il, le travail immatériel d’interprétation de la nature (toutes ces expressions sont mauvaises, mais je n’en trouve pas d’autres). C’est ce que j’ai essayé de faire comprendre, dans les deux exemples du pétrole et de la moisson, en employant l’expression de « représentations ».
b) Quand on réfléchit à la notion de travail, on ne vise, en général, que le travail « présent » (celui effectué par les « vivants ») et, fort peu me semble-t-il aussi, le travail « passé » (celui effectué par les « morts »). C’est pour cette raison que je trouve excellente la définition de « capital » donnée par cet ouvrier anglais de la moitié du 19ème siècle : « le capital, c’est du travail accumulé » (« accumulé » au fil des générations présentes et passées).
@Paul Jorion
Mon commentaie ci-dessus est-il à ce point inepte qu’il ne mérite aucune réaction de votre part. ?
Non, ce n’est pas cela ! Pardon! Le jour où il a été publié (11/05), vous étiez en route pour Saint-Etienne. Misère des blogs : quand on ne répond pas immédiatement à un commentaire, mais qu’on prend son temps pour réfléchir et bien écrire, on n’est plus lu (il passe même inaperçu !), les bloggeurs étant en train de butiner d’autres fleurs.
Je ne comprends pas : je vous ai répondu immédiatement au-dessous.
@Paul Jorion
Je vous parle de mon commentaire du 11/05 et non pas de celui du 23/04 auquel vous avez effectivement répondu le même jour.
@ Paul Jorion et autres commentateurs
Vous rendez-vous compte que vous êtes d’accord , mais n’utilisant pas les mots avec tout à fait le même sens (glissement sémantique sur les termes : le mot valeur est l’exemple le plus parlant , car quelle rapport peut-il y avoir entre le mot valeur défini dans son sens monétaire (un chiffre :combien vaut cet homme au travail ?) et le terme valeur dans son sens moral (que vaut cet homme ?) , là serait une bonne piste méritant reflexion)
sans le travail de l’homme , il n’y aurait pas de « valeur ajoutée » potentiellement « confiscable » par certains…..mais sans eau,vent , soleil ….il n’y aurait RIEN , et nous ne nous poserions pas la question….!!!!!
je ne comprends comment vous pouvez rester aussi « à courte vue » sur les sujets que essayez d’aborder , sans AUCUNE SOLUTION à proposer d’ailleurs , ce qui me semble être un signe ++++
vivement Pentecôte et que souffle son « esprit saint »
cordialement
@sentier198 dit :23 avril 2011 à 10:26
Vous ne mettez en évidence qu’une partie de la réalité lorsque vous souligniez le point suivant.
Pourquoi passez-vous sous silence le fait que sans capital il est difficile, voire impossible de créer du travail et de la valeur ajoutée ? La plupart des animaux et des insectes vivent pratiquement sans capital au sens où nous l’entendons communément, pensez-vous que ce soit la voie à emprunter pour l’homme ?
L’énergie, cette matière première devenue d’une extrême importance pour le niveau de vie des hommes, nécessite aujourd’hui d’investir beaucoup plus de capital pour capter la même quantité qu’hier. Etes-vous prêt à faire un effort pour épargner et devenir un peu capitaliste afin que vos enfants disposent des fonds nécessaires pour investir et bénéficier d’un niveau de vie encore décent ?
Non, vous prônez certainement le recours à l’emprunt, à la dette qui sera laissée à la charge de vos petits enfants. Encore faut-il que ceux qui disposent de capitaux veuillent en prêter. Or, ils ne sont pas fous, ils voient bien que sans nouvelle source d’énergie accessible à bon compte il deviendra très difficile de rembourser des dettes. Voyez comme ceux qui disposent de capitaux s’empressent à en prêter aux Etats.
Le capital est un bien précieux, car quand on n’en a pas et que personne ne veut en prêter il n’y a pas d’autre solution que d’épargner en freinant sa consommation sur une longue période. C’est difficile à vivre, surtout pour ceux auxquels on a enseigné que c’était très mal d’être un tant soit peu capitaliste.
En omettant de parler de capital, vous passez à côté de l’essentiel, du capital.
Bonnes fêtes.
@Jducac
Eh oui té bien sûr ! « Bonnes Fêtes Pascales » même !
Ah ! elles vous plaisent celles-là, non ? Eh ouais, le Pascal c’est Capital ! Pâques c’est la Passion du Fric Roi, j’me trompe ? Du Christ Roi p’têt ? Tain, j’sais plus …
Eh Jduc, vous croyez qu’il ressuscite au troisième jour le Capital ?
Avouez qu’on s’y perd avec des croyants comme vous, Jduc !
Pâquito/Capitaux, Capital/Pâquita… pouh ! j’y perds mon latin d’messe !
La faute au Pascal sans doute… Et le pauv’ Blaise y est pour rien sur le coup, vraiment pour rien…
Eh, Jduc ! pour le Carême, vous devez être champion d’la paroisse, non ? Hors-concours même, sûr ! Allez ! Soyez pas modeste !
Tiens ! en ce deuxième jour de fête Pascale, pour marquer le coût, euh le coup, j’vous offre un conseil de lecture : l’Enfer, de Dante. Va vous plaire. Sûr. Ça va vous faire l’effet d’une plaquette publicitaire d’agence de voyage. Vous savez, celles qu’on savoure avant de partir. Sauf que c’est toujours moins bien e
vrai que sur la pub, surtout l’hôtel et les autochtones…
Quoique non.. les voyages touristiques hors de prix, doit pas être votre truc… Menfin bon ! c’est dit et c’est vous qui voyez !
D’avance, bonne fête de l’Ascension !
@Judac
? comprends pas votre remarque , décidément aujourd’hui j’ai gelé mes neurones…
car , je ne passe pas « sous silence » le capital , je ne fais que contester la ratio utilisée ici pour « démontrer » tout un tas de choses qui à mon avis n’ont aucune « emprise » sur le réel…et n’ouvrent donc sur aucune solution……
ensuite quand vous dites : « ..Etes-vous prêt à faire un effort pour épargner et devenir un peu capitaliste afin que vos enfants disposent des fonds nécessaires pour investir et bénéficier d’un niveau de vie encore décent ?.. » , vous parlez sans me connaitre , d’où apparemment une grossière erreur…une de plus , hélas…
@ sentier198 dit : 23 avril 2011 à 17:22
C‘est très regrettable que nous ne nous comprenions pas.
Je vous connais un peu plus grâce à votre réponse éclairante, lumineuse même.
Jducac
Qui le paye pour nous distraire ?
Ou alors ; voilà encore la com du cac40…
C’est exactement l’inverse, sauf pour les bonimenteurs payés par les exploiteurs.
Sans travail, il est impossible de créer du capital !
@ RUTILY dit : 23 avril 2011 à 10:26
Vous faites bien de vous interroger sur le PIB. Jean-Marc-Jancovici y a traité du sujet ici :
http://www.manicore.com/documentation/serre/decroissance.html
Il fallait pour Sarko empêcher l’extension des mobilisations pour les salaires.
Alors il a ressorti la plus vieille ficelle idélogique démago-chrétienne: participer aux profits.
Comme si on devait « participer » à ce qui nous appartient en TOTALITE.
Les économistes à la solde ne convaincront jamais que l’on produit en dormant.
Evidemment comme toujours, dès que les grèves ne menacent plus, business as usual…
En attendant, certains sont tombés dans le panneau.
Fort bien dénoncé ce jour par Médiapart
«Le premier problèmeéconomique de la France est un problème de pouvoir d’achat. Lessalaires sont trop bas en France. Il ne reste pas assez quand on atravaillé tout le mois»,
martelait déjà le grand comédien du capital en 2007 dans un spot de campagne électoral..
La survie du capital, dans la crise, tient à ce type d’enfumage,
puis quand la crise avance trop, à une tentative de répression sauvage.
Ca marche, mais mal sur ce blog heureusement.
Ne serait-ce pas plutôt nos élites mondiales qui devraient davantage recevoir une prime de confort et de luxe, le monde avance tellement mieux dans l’éthique et l’exemplarité de nos jours.
1) Pourquoi ne pas accorder cette prime également, aux salariés des P et ME travaillant en sous-traitance des entreprises cotées en bourse ? Toutes les richesses qu’elles créent sont pompées par leurs donneurs d’ordre au profit des actionnaires de ces derniers.
Cela élargirait, considérablement, les bénéficiaires de la mesure.
2) Si la mesure devait s’avérer, à l’expérience, « mauvaise » pour l’une ou l’autre raison (contournement, absence d’autres mesures d’accompagnement …), le S.L.A.M. de Frédéric Lordon ne devait-il pas prendre la relève ?
Vous avez bien lu Lordon.
Et je vous suis sur le point 1) pour le fait que la sous-traitance est l’élément de lamination du profit à la fois des dirigeants et des salariés des secteurs de sous-traitance.
Mais ce que vous proposez semble difficilement réalisable : ce serait du « trickle down » (ruissellement de la richesse/redistribution, je distords un peu le sens) régulé par l’état, et cela suppose qu’il saurait reconnaitre ses petits dans la division du travail et l’intrication des rapports de sous-traitance ?
La sous-traitance met en évidence le mal systémique de la concentration, un point où la division du travail est organisée de façon à ne plus apporter au rapport de force que des contributions asymétriques,
.. alors que la logique générale de la division du travail « vertueuse » est symétrique (je produits des bouchons, toi des bouteilles, (et vigneron de l’Aloxe Cortone), on est obligés de s’entendre pour qu’il y ait un produit fini vendable) .
Je ne suis pas d’accord avec Paul Jorion. Je pense qu’il est un peu trop facile de taper sur les syndicats en les présentant comme rétrogrades parce qu’il se méfient de cette prime. J’ai l’impression de retrouver dans les commentaires, cette vieille hostilité syndicale et cette tolérance bienveillante envers l’Etat quand il vient s’immiscer dans les rapports sociaux malgré son coté anormal si on considère qu’une démocratie repose sur la séparation des pouvoirs.
J’ai beaucoup de mal à considérer les syndicats en France comme passéistes. C’est oublier que récemment, au moment du débat sur les retraites, le niveau de discours des syndicats a été beaucoup plus subtile, sophistiqué que le discours simpliste du gvt, en faisant passer un message relativement complexe à une majorité de la population.
Aujourd’hui, quand vous négociez au sein des entreprises, les syndicats se font de plus en plus assistés par des experts pour les aider à construire un argumentaire de plus en plus pragmatique. J’ai donc vraiment du mal quand on repousse d’un revers de main l’hostilité des syndicats à cette prime parce qu’ils ne seraient que des contestataires par tradition.
Je me souviens qu’en 2007, au moment des élections présidentielles, le fameux « travailler plus comme gagner plus » n’a fait l’objet d’aucune analyse critique. Il était quand même assez symptomatique d’une nouvelle idée des rapports sociaux où le salaire n’évoluerait plus au rythme des gains de productivité de l’entreprise mais serait désormais la récompense d’un supplément d’efforts individuels au delà des conditions normales de travail.
Aujourd’hui en 2011, cette prime est mieux qu’une augmentation de salaire car elle a le mérite d’être exemptée de charges sociales et défiscalisée pour l’entreprise. On retrouve cette idée dangereuse que ce sont les prélèvements obligatoires qui grèveraient le pouvoir d’achat des salariés. Ca en dit long sur l’état d’esprit qui règne au sein de ce gvt puisque cette fausse augmentation de la masse salariale ne profitera ni à l’Etat, ni aux caisses de sécurité sociale malgré nos déficits sociaux et budgétaires. Par contre nous n’attendrons pas longtemps pour entendre parler de nouvelles coupes sombres dans les dépenses publiques qui viendront émietter encore davantage l’Etat providence.
Ce n’est donc pas demain que la pensée individualiste s’effacera. Au contraire, avec la crise, elle s’adapte, se réincarne pour pousser plus loin les divisions entre les salariés.
Le problème ce n’est pas l’Etat en tant que tel. C’est bien sa mission d’intervenir quand il y a des déséquilibres. En revanche, la question est de savoir aux mains de qui est l’Etat. A cette question politique, il ne peut y avoir qu’une réponse politique. Un expert qui se dit favorable à cette prime, je ne dis pas à son principe technique, qui pourrait être fortement débattu et corrigé, mais à cette prime en tant que proposition gouvernementale (avec le background idéologique et historique lié), cet expert prend volontairement ou non une position politique qui est susceptible d’être exploitée dans une stratégie politique, dans un jeu politique où quoiqu’en on dise, il y a des adversaires qui sont dans bien des domaines irréconciliables. J’ai l’impression que ce petit détail échappe à quelques-uns…
Vous oubliez qu’il s’agit d’une mesure dont j’ai été le principal promoteur. Quand un chef d’État la met en application je devrais dire : « Ah non ! je n’approuve cette mesure que quand elle est défendue par l’opposition : je tiens à ce qu’elle conserve précieusement son statut de proposition inappliquée ! »
@ Nicks
Si vous prenez le problème dans le sens de la logique et uniquement celui-là,
les actionnaires apportent de l’argent
les salariés apporent leur savoir faire
-> grâce à cela, l’entreprise engrange des bénéfices.
=> une part des bénéfices est reversée aux actionnaires sous forme de dividendes
=> une part des heures peut être reversée aux salariés sous forme de congés
cette formule à mon avis ne sera pas retenue par l’employeur alors autant la transformer
en prime.
@Paul Jorion
Je ne m’en souvenais pas, mais maintenant que vous le dites. J’avais du préférer oublier sans doute 🙂 J’ai encore du mal à croire que vous pouviez promouvoir ce genre de mesure. Cela m’apparaît totalement incohérent avec votre fer de lance, révolutionnaire celui-ci, à savoir l’interdiction des paris sur la fluctuation des prix. Peut-être m’étais-je trompé sur vos objectifs après tout. J’espère que vous ne vous trompez pas vous-même…
@Edith
D’une part le problème ne peut se prendre qu’en terme de logique. Si le principe de la prime peut être débattu, elle n’est pas dissociable de l’effectivité réelle qui sortira de la forme qu’adoptera in fine le gouvernement et le parlement. Or nous savons tous à qui nous avons à faire et nous avons tous constaté le sort qui était fait au soit disant bonnes idées et quelle exploitation en faveur du système elle permettait. D’autre part, sur le plan technique proprement dit, je ne suis pas davantage convaincu qu’un petit pécule vaut acceptation de la logique systémique qui produit les dividendes. J’ai déjà parlé des effets pervers de tout ce qui peut lier le salarié au management justifié pour augmenter les bénéfices. A mon sens, c’est une mauvaise solution, qui va à contre-sens de ce que la ligne principale de ce blog essaie de poser, du moins le crois-je (pour la ligne principale. Je commence à avoir des doutes cela dit) et je la ressens comme une redite de la bonne volonté social-démocrate qui a été bien payée en retour comme nous le constatons tous les jours n’est-ce pas ?
@ Nicks
A mon avis votre erreur est de penser que l’Etat est obligé d’intervenir. La France fait en réalité partie de ces pays qui historiquement ont toujours montré une hostilité aux syndicats. L’Etat se substitue aux syndicats non, parce qu’ils les considèrent comme faibles mais parce qu’il a toujours souhaité les affaiblir. Par exemple, dans certains pays nordiques avec une tradition de syndicats puissants, on n’a pas besoin d’une loi pour instituer un salaire minimum ou d’un gouvernement avec un comité d’experts pour fixer son montant.
Je sais que la tentation est grande en Europe, à travers la Commission, et même la BCE de vouloir s’immiscer dans les rapports sociaux, au nom de la compétitivité ou de la lutte contre l’inflation (Jean Claude Trichet fait régulièrement des commentaires sur la nécessaire modération salariale en oubliant de dire qu’il dispose de ses propres leviers pour lutter contre l’inflation).
Cependant, il ne fait aucun doute qu’un Etat, ou, pire, qu’une institution non démocratique, n’est pas fait pour défendre les droits des salariés car la tentation est grande d’agir pour la défense d’autres intérêts même si on pense in fine rendre service au public que l’on vise (il suffit de voir où les dérives idéologiques peuvent parfois conduire, ex de la précarisation du marché du travail au nom de la lutte contre le chômage).
Enfin, pour conclure, une étude a montré une corrélation statistique positive entre le taux de chômage et la défiance historique du pays envers les syndicats. Les Etats historiquement, les plus hostiles sont ceux, qui connaissent, un siècle après, les taux de chômage les plus élevés.
C’est à mon avis un argument supplémentaire pour exclure l’Etat de toute ingérence dans les rapports sociaux, et en laisser la gestion aux seuls syndicats.
@Gribouille
Sauf qu’il n’y a toujours pas de salaire minimum en Allemagne et que les syndicats ont négocié le plus grand recul social de l’Allemagne depuis Bismark (si l’on excepte une période fâcheuse située dans les année quarante).
Cela étant dit, on pourrait en effet faire un effort en France pour revaloriser le rôle des syndicats, ce qui passe par une augmentation considérable du nombre des syndiqués. Comment y arriver aujourd’hui dans un contexte d’individualisation du rapport salarial à l’employeur ? Honnêtement, je ne vois pas trop, excepté peut-être une aggravation de la crise qui finira par éveiller le désir de combattre…
De toutes façons, en tant que jacobin, je préfèrerais toujours édifier des structures qui a l’usage, se sont révélées bien plus protectrices que n’importe quel corps social institué, si on compare l’avancement des réformes néolibérales dans le monde, y compris ces dernières années dans les pays nordiques et malgré, chez nous, la casse méthodique de l’héritage du CNR. Il en faudra un peu plus pour me prouver mon erreur et encore davantage pour me convaincre que les syndicats devraient négocier cette mesure.
@ Nicks
Je ne pense pas qu’on puisse accuser les syndicats d’avoir orchestré le recul des droits sociaux des salariés qu’ils défendaient en Allemagne. L’Etat est sorti de sa neutralité, pour infléchir les rapports sociaux dans un sens défavorable aux salariés. Imputer, ce qui s’est passé en Allemagne aux syndicats me semble comme un peu réécrire l’histoire. La politique économique visant à faire reposer sa croissance sur le moteur de l’exportation a été orchestrée par le gvt allemand, pas les syndicats.
Mais l’intérêt d’un accroissement du poids des syndicats dans les institutions du pays est fondamental quand on parle de redistribution des richesses, et surtout de diminution des inégalités salariales. Aux EU, ou les droits syndicaux varient d’un Etat à l’autre. Les Etats où les syndicats sont encouragés sont aussi les Etats où les salaires sont les plus élevés. Au niveau des inégalités de salaire, question bien plus cruciale aujourd’hui en France que la question de la part des salaires dans la VA, je ne vois pas comment renverser la tendance à l’individualisation des salaires sans revenir à des augmentations collectives sans la participation des syndicats. On sait également, au niveau du chômage, que des syndicats puissants ou des syndicats faibles, sont beaucoup plus favorables à l’emploi qu’une situation médiane à l’image de ce que nous vivons en France.
Maintenant, comment augmenter le poids des syndicats ? Il est clair que le taux de syndicalisation est un facteur clé. La première chose à faire en France est de faire rentrer les syndicats dans les petites entreprises en abaissant, voire en supprimant les seuils qui permettent d’avoir une représentation syndicale au sein des petites entreprises, probablement en créant des institutions spécifiques aux PME. Enfin, j’imagine mal qu’on ne pourra augmenter le taux de syndicalisation sans rendre, dans un premier temps, l’adhésion à un syndicat obligatoire, ou en conditionnant certains avantages à l’adhésion à un syndicat comme dans certains pays. Ce sera le meilleur moyen d’avoir des syndicats puissants mais surtout représentatifs des différents couleurs politiques de notre pays.
Personnellement, je pense que les syndicats pourraient représenter une réponse à une partie des problèmes sociaux qui gangrènent notre pays. Encore faudrait-il que l’Etat accepte de se désengager,et abandonne une partie de ses prérogatives. Ce qui sera difficile à faire accepter dans un pays ou la défiance envers les syndicats est fortement enracinée au niveau des élites, et au sein d’une grande partie de la population.
Sur les mesures pour favoriser le syndicalisme, je suis d’accord mais votre problème est de ne voir qu’une partie du problème. La preuve en est que vous contournez soigneusement l’objection que je vous ai faite en parlant de la situation allemande ou pourtant la syndicalisme est bien plus fort. Or les reculs sociaux ont été bien plus prononcés que chez nous.
L’Etat est dans son rôle quand il fixe la trame législative contraignante. Les syndicats sont là eux pour faire en sorte que les règles du jeu soient bien respectées et dans certains cas correctement adaptées au contexte. Ils servent également de contrepoids démocratique quand certains intérêts sont mieux servis que d’autres, au détriment des salariés. Il s’agit donc d’une force d’opposition dans ce cas là car les syndicats se doivent d’agir dans une démarche politique, à partir d’une réflexion globale sur la société, pas simplement comme négociateurs techniques. Je crois que l’angle mort de votre raisonnement se situe là, tout comme celui de notre hôte à mon sens.
Nick
Alors, il y a bien entendu la question de ce qu’il restera de cette « bonne idée », et je suis prête à parier qu’il n’en restera rien,
 une fois passée par l’usine à gaz des conseillers juridiques et des experts comptables du patronat qui savent si bien entortiller toutes les contraintes pour les réduire à néant, ainsi que par celle de l’assemblée nationale.
 par ailleurs je n’oublie pas de qui vient cette proposition « juste et équitable », et en ce qui me concerne, on ne peut même pas dire « chat échaudé craint l’eau froide », car je ne me faisait aucune illusion sur cette personne.
En revanche, puisqu’il faut oublier les augmentations de salaires qui sont passées aux oubliettes avec le code du travail il y a deux ou trois ans, on peut se pencher sur l’intérêt de la démarche qui consisterait à donner un fixe et une partie variable à un salarié.
C’était le sens de ma réflexion.
Une manière de dire que dans une entreprise, le personnel salarié est aussi important que les actionnaires , (il est inconcevable que l’un fonctionne sans les autres) donc, la même logique de rétribution des bénéfices devrait être appliquée.
…. Ce qui aurait pour avantage de ne pas décrocher le wagon «salariés », ce que tente désespérément de faire le patronat.
@ Nicks,
je ne contourne en aucune manière le problème. Pour moi, c’est l’intervention de L’Etat dans les rapports sociaux qui a marqué le recul des droits des salariés en Allemagne. L’Etat ne doit pas d’interposer entre les entreprises et les syndicats dans les négociations sociales pour privilégier l’un ou l’autre au fil du temps.
D’ailleurs, on voit aujourd’hui les limites d’un Etat qui fixerait le salaire minimum pour se substituer aux syndicats. La moindre augmentation du SMIC suscite des craintes de mettre en difficulté certaines entreprises et de provoquer du chômage. Et l’augmentation du SMIC ne se répercute plus sur l’ensemble de l’échelle des salaires puisqu’on assiste à une smicardisation des salariés français quand ils sont rattrapés par le niveau du SMIC .
Ce dernier point ne peut que nous conduire à faire le constat d’impuissance de l’Etat quand il s’agit d’influencer la politique salariale des entreprises.
Si on veut augmenter les salaires, les syndicats sont les mieux placés car ils ont à la différence de ‘l’Etat, la capacité d’agir simultanément au niveau national, au niveau des branches d’activité, et au niveau des entreprises de manière décentralisée, sans compter les découpages au niveau géographique possibles.
L’articulation entre les niveaux d’intervention des syndicats permet de cibler les augmentations de salaire dans les secteurs d’activité et les entreprises qui le peuvent. Les entreprises qui ne pourront pas suivre l’augmentation moyenne des salaires, verront à terme leurs salariés se redéployer d’eux-mêmes vers les secteurs les plus productifs capables de leur assurer de meilleures rémunérations.
C’est ainsi que la MO doit être gérée au niveau de la politique salariale plutôt qu’une hyper centralisation de l’Etat aujourd’hui manifestement inefficace.
@Edith
Mais précisément Edith, c’est une mesure (la part variable) qui va une nouvelle fois fragiliser le salariat et l’obliger à se ranger sous les ordres d’un management inique.
@Gribouille
Je suis désolé mais les syndicats si puissants en Allemagne n’ont pas pu s’opposer au recul social dans un Etat beaucoup moins centralisé qu’en France. Votre théorie tombe à l’eau…
Ce que vous proposez est un rêve libéral, ultra-pragmatique, très favorable à l’employeur. Sans structure tendant vers l’égalité (tendant simplement, l’égalité matérielle stricte n’est pas souhaitable), la loi du plus fort est validée. Aujourd’hui, les difficultés des états à peser sur l’économie sont le corolaire directs de leur abandon de souveraineté. C’est bien la décentralisation au profit des acteurs privés qui a entrainé cette situation. Il faudra vous y faire liberté et égalité sont intiment lié et je ne vois pas d’autre solution que de s’en remettre à l’Etat pour arriver à ce compromis, par les structures adéquates. Comme ces structures sont soumises à une forme d’entropie, il faut les remettre au goût du jour régulièrement. Nous en sommes là aujourd’hui…
Votre problème, comme celui de Paul Jorion m’est avis, est d’oublier le principe politique sur lequel fonctionne toute société. Vous n’avez pas fini de déchanter…
Naïf ! Naïf ! Je suis tellement naïf que les bras m’en tombent.
@ Nicks,
NON, les Etats ne sont démunis pour agir sur l’économie. Ils n’ont tout simplement plus conscience du poids qu’ils ont, ou tout simplement la volonté, de modifier les choses. La mondialisation est une construction humaine, ce n’est pas un phénomène physique comme l’apesanteur.
Par exemple, les Etats ont accordé des droits à la finance car ils pensaient que des marchés de capitaux les plus parfaits possibles étaient le meilleur moyen d’assurer le financement de l’économie et d’engendrer la prospérité.
Si demain, comme cela semble être le cas, on prend conscience que ces marchés sont défaillants, que les théories développées pour faire la promotion des marchés auprès des décideurs sont lacunaires ; l’Etat peut reprendre d’une main ce qu’il a donné d’une autre en annulant la délégation de pouvoir qu’il avait accordé aux institutions financières.
L’Etat fera alors son grand retour sur le devant de la scène comme si rien ne s’était passé.
@Gribouille
Vous êtes difficile à suivre. Les Etats doivent intervenir ou pas alors ?
Bien entendu qu’ils peuvent retrouver leur place, puisqu’ils l’ont eux-même même laissé. Mais ça, c’est une question qui dépend de la politique et d’un projet global.
@Paul Jorion
J’ai l’impression que vous souhaitez une psychanalyse de la terre entière. Difficile de ne pas trouver ça disons, très optimiste…
Les Etats doivent surtout accepter la séparation des pouvoirs au sein de ses institutions. Les syndicats devraient avoir le monopole de la gestion des rapports sociaux. De la même manière que la justice ne devrait plus être entravée par les politiques qui ne veulent pas d’une République des juges comme ils le disent de plus en plus ouvertement*. Si renforcer les syndicats, c’est une preuve ultra-libéralisme, c’est que vous ne comprenez pas que l’intervention d’un gouvernement dans ces domaines ne va pas de soi, qu’il existe d’autres pays où il n’est pas nécessaire de faire de lois pour défendre les droits des salariés car il existe d’autres institutions représentatives qui sont mieux à même de gérer ces problèmes.
A maintes reprises, l’intervention du gvt s’est montrée souvent contre-productive. Subventionner les entreprises pour qu’elles versent des primes ! Ça me rappelle ces dispositifs mis en place pour créer des emplois dans le secteur privé, pour découvrir un jour que ça aurait été moins coûteux de créer des postes de fonctionnaire.
* personnellement, des politiques qui tiennent de tels propos ne devraient même pas avoir le droit d’exercer un mandat électif.
@Gribouille
Vous mettez toujours l’aspect politique de côté. Dans ces autres pays que vous citez, où est ce que le néolibéralisme n’a pas pu s’imposer dans les rapports sociaux, malgré un syndicalisme beaucoup plus fort ? C’est cela que vous ne comprenez pas. Votre démarche se situe en aval du problème. Vous pourrez toujours vous démenez et faire oeuvre de bonne volonté, d’esprit positif et constructif, vous ne pourrez que vous inscrire dans les structures que le politique a mis en place.
Paul, je suis un fidèle lecteur de votre blog depuis bientôt 3 ans, j’y ai trouvé des réponses à beaucoup de questions économiques, j’y ai trouvé beaucoup de fraicheur et ai suivi avec curiosité beaucoup de vos avis. J’ai lu avec beaucoup d’intérêt plusieurs de vos livres, mais aussi des livres cités de Saint Just, recherché la vie et l’oeuvre de Robespierre, de Lénine, .. J’ai recommandé votre site: sa pertinence et sa fraicheur.
J’avoue être sakophobe et partage totalement sur le sujet les vues d’Edwy Plenel sur « le président de trop ».
Alors je ne comprend pas votre passivité vis à vis d’un président dangereusement va t’en guerre par simple préoccupation électorale (guerres extérieures, mais plus lamentables sont les guerres intérieures, contre les étrangers, les gens du voyage, les français fraichement naturalisés, « la France on l’aime ou on la quitte »…
Et quand j’entend depuis 2 semaines, que vous soutenez son discours autoritaire de redistribution de 1 000 € aux salariés d ‘entreprises cotées en bouse, de plus de 45 personnes, qui augmentent le dividende, qui, qui … à seule fin électorale, et que vous critiquez l’attitude des Syndicats abusée par ce marchand de salade, qui continue encore aujourd’hui à privilégier les plus riches. Par exemple en divisant par 3 ( de 1,8% à 0,5%) le taux de l’ISF des possédants de patrimoines supérieurs à 16 Millions €.
Alors que les patrimoines se portent bien en France, ont augmentés en 2010, que le déficit public a atteint des records, est-ce vraiment une réforme d’ « intérêt général » et n’est ce pas une preuve supplémentaire du sinisme de notre président dont les français ne veulent plus (j’espère durablement).
Alors s’il vous plait ne critiquez pas nos Syndicats qui ne gobent plus les paroles de circonstance d’un agité qui pense encore pouvoir abuser en 2012 par un discours, des promesses sans suite, les français que De Gaulle qualifiait de « veaux ».
Vous reconnaissez tout de même que cette idée redistributrice peut bien être abandonnée, que ce serait suffisant d’en avoir parlé, que l’idée fera son chemin. Je ne partage pas du tout votre avis. De même que vous traitez nos économistes patentés d’incompétents (j’apprécie l’audace), je vous traiterai de grand naif.
Il existe en France des lois, et des possibilités d »intéressement des salariés aux performances économiques de l’ entreprise. C’est l’INTERESSEMENT qu’à voulu de Gaulle dans les annes 65, il y a 45 ans at que les partis de doite au pouvoir ont mis plus ou moins au placard.
La seule attente du discours présidentiel est dans les urnes de mai 2012; et quelle provation, quel respect du sentiment national français, de la part de ce calculateur, de dire aujourd’hui: « je sens bien 2012 ».
Il doit penser comme vous: c’est bien, simplement d’en avoir parlé…
Entre l’exemple des pécheurs décrit par PJ, (on comprend qu’il n’y a rémunération que s’il y a production, c.a.d. pèches) et l’évolution des règles salariales il y a un fossé énorme. Les syndicats ayant cherchés à sécuriser les rémunérations et les emplois, indépendamment des aléas économiques dans lesquels évoluent les entreprises, pour permettre simplement aux salariés d’emprunter, d’accéder à la propriété, au capital….. On fait abstraction des réalités, comme si le monde économique était une constante, ou dont on veut déconnecter l’employé. Dans ce contexte, seuls les investisseurs assument le risque et touchent la rémunération du capital investi, alors que les salariés sont considérés comme des postes de coûts fixes (hors licenciement), ne supportant pas la réalité économique de l’entreprise.
Pour pallier à cela, les législateurs ont introduit de modalités d’intéressements des salariés, d’amélioration du pouvoir d’achat en fonction des ressources financières des entreprises : mutuelles, tickets restaurant, PEE, intéressement. Ces deux derniers en particulier, réintroduisent une distribution financière significative fonction des résultats de l’entreprise vers les salariés.
De mon point de vue, les outils de l’intéressement aux résultats sont déjà en place. Seule l’obligation d’associer l’intéressement à la distribution des dividendes serait une nouveauté.
PJ mentionne également l’élémentaire respect des êtres humains (pas toujours élémentaire dans certaines grandes entreprises ou l’on déconnecte des réalités), la prise en considération de leur mental, leur bien-être, si important dans la réalisation du travail. Voir la prise de conscience de l’importante du mental des sportifs dans leurs performances…. L’intéressement aux résultats constitue une motivation qu’il faut cependant réguler pour éviter les conflits internes par excès d’exigence des salariés entre eux, qui risquent de devenir des « petits » patrons. C’est le rôle du patron, du DRH en principe, d’assurer l’harmonie globale de l’entreprise.
@Michel
Outch ! Excellent résumé des griefs de pure politique que l’on peut adresser à Jorion. Griefs auxquels il répondra, je présume, en avançant qu’il juge des faits, mots ou gestes en scientifique objectif et s’interdit toute interférence de pure considération politicienne. Débat éternel, … et bel et bien légitime et ouvert.
Une « règle du jeu » simple: un tiers du résultat pour l’entreprise – fonds propres: augmentation de capital, reserves… -, un autre pour les actionnaires sous forme de dividendes et le dernier tiers pour les salariés – prime -.
Bien évidemment, certains ne veulent absolument pas en entendre parler, d’un tel système proportionnel, et ce n’est sans doute pas près de passer dans les moeurs…
Les choses semblent une fois de plus devoir se précipiter en Grèce:
Greeks ‘planning debt restructuring’
Greek newspapers report that government is considering extending term of loans as Citigroup trader faces grilling by Interpol over source of market rumours
http://www.guardian.co.uk/business/2011/apr/22/greek-reported-to-be-restructuring-debt
Greece « Velvet Restructuring » Imminent, Blames Upcoming Second Bankruptcy On Citigroup Trader.
http://www.zerohedge.com/article/greece-velvet-restructuring-imminent-blames-upcoming-second-bankruptcy-citigroup-trader
formidable et étonnant pour l’acteur, bravo à vous.
un ex salarié devenu précaire par le revenu (possède ma maison) , j’ai publié un livre moi aussi sur un sujet qui dérange beaucoup (vous verrez sur le net si vous avez le temps de chercher) je me propose de vous l’envoyer gracieusement malgré ma situation tendue,
j’avais par ailleurs sur le plan économique largement anticipé l’année 2007 et 2008 et je peux le prouver. (ma référence majeure le discours de Gaulle en 65 à tel point visionnaire..)
Je vais recommander votre vidéo à mon fils ingénieur sous marin (nucléaire , désolé) et à mon autre qui vient de décrocher un cdi dans la prestigieuse société Atos de mr l’ex ministre de l’économie.
peut être pourrez vous me répondre, sinon dans la mesure ou je peux disposer d’une ligne net je continue de vous écouter.
Bon courage dans toutes ces démarches, pour ma part je me remet mal de la censure injuste qui sévit à mon égard (linché, licencié ect..;)
@ Paul Jorion
Votre essai sur le partage de la richesse produite est remarquable et pertinent, idéologiquement et dans l’absolu seulement.
Je m’étonne cependant que vous ne prédisiez pas, comme vous l’avez fait pour la crise des subprimes, qu’une augmentation considérable de l’inflation est en train d’avoir lieu, notamment par le biais de l’augmentation (spéculation) du prix des matières premières, après que le pot au roses des titrisations ait été découvert.
La richesse mondiale produite (PIB) est de $ 60 mille milliards.
Tandis que la masse monétaire mondiale des produits financiers dérivés s’élève à $ 700 mille milliards.
N’est-ce pas l’inflation monétaire qui a permis l’inflation de ces actifs ?
Avec la meilleure volonté du monde pour redistribuer la richesse produite de manière équitable, ne serait-ce pas l’utopie d’ un vœu pieux ?
En définitive, cette prime que je ne refuse pas car c’est vrai, elle va dans le bon sens, n’intervient-elle pas trop tard et de manière restrictive et ciblée ?
Ne masque-t-elle pas l’impuissance des gouvernements, des États et des Banques centrales à conjurer les effets néfastes de la finance sur l’économie, à savoir une inflation, une hyperinflation voire pire, une stagflation inéluctable dont le pouvoir d’achat des ménages sera la cible première ?
C’est pourquoi je pense que l’annonce de cette prime est un leurre.
Un baume pour calmer les esprits après l’échec des G20 et qui a de plus l’avantage, de diviser les salariés enter eux.
Un pavé dans la marre pour brouiller les débats.
Plus besoin d’envisager des augmentations de salaires généralisées.
Plus n’est besoin de taxer la plus-value des produits dérivés, de limiter les bonus, stock-options ni d’interdire les paris sur la fluctuation des prix et les ventes à découverts.
Tout est parfait !
On se contente d’assouplir la fiscalité et autres exonérations de charges sociales des Ets.
C’est le QE à la française !
Alors ça ne mange pas de pain, ni pour le gouvernement ni pour les Ets du CAC40.
Sauf pour le durcissement des réformes pour en financer le coût, retraites, couverture santé, déficit public …
Conclusion de toute la gauche: une opération idéologique du capital contre le travail.
Source: Médiapart, par Malesherbes
@ Charles A. dit : 23 avril 2011 à 15:09
Vous, comme beaucoup d’autres, donnez l’impression d’avoir été conditionnés pour ne voir que du négatif dans le capital.
La seule évocation du mot semble vous rendre aveugle, pire, vous fait adopter un mode de vision déformant au point de vous entraîner dans une dérive sémantique qui vous aliène à jamais.
Pour y voir plus clair, libérez-vous de ceux qui ont érigé depuis deux siècles le dogme de l’anticapitalisme primaire sous diverses appellations et qui, d’une manière ou d’une autre exploitent à leur profit, la cécité stérile dans laquelle ils vous maintiennent.
Pour y voir plus clair, il est utile, voire même indispensable d’aller aux sources, aux origines du mot pour prendre conscience du caractère précieux, important, vital, donc a priori bénéfique, que comporte le mot capital pris dans son sens premier, le plus général tel que le donne une encyclopédie en ligne : http://fr.wikipedia.org/wiki/Capital
« Le capital est l’ensemble de biens ou de richesses accumulés qui sont utilisés pour produire de nouveaux biens ou revenus. Le terme de capital est toutefois employé avec des définitions spécifiques en sciences économiques, en finance et comptabilité ou en sociologie. Ce mot vient du latin caput (la tête), et désigne originellement la somme d’argent ou de biens dont on est à la tête. »
Dès lors que l’on évoque la tête, on se situe au plus haut, au prééminent, au niveau de la réflexion, à l’origine de l’action résultant d’une démarche construite ou innée. Pourquoi dans ces conditions attacher une marque négative au mot capital ?
Pourquoi ne pas voir au contraire, une origine, une base, une ressource, un existant initial, à partir duquel il est possible d’agir, de construire, de développer, en un mot de démarrer un cycle de vie, pour progresser vers le futur et perpétuer l’espèce humaine?
Le premier capital, celui dont tout le monde hérite et qui, indépendamment de son ampleur, de ses richesses ou de ses faiblesses, nous met en situation de devoir l’exploiter pour vivre, c’est le Capital génétique. C’est notre ressource première, celle sur laquelle chacun s’appuie pour bâtir sa vie indépendamment de ce que les hasards de l’existence peuvent apporter de favorable ou pas.
Avant d’aller plus loin, reconnaissez le côté primordial, essentiel, capital de ce capital qu’à mon avis personne ne peut condamner et accuser des pires méfaits comme on le fait au sujet d’un autre capital, celui que certains veulent de toute force opposer au travail.
Ne trouvez-vous pas surprenant que le même mot Capital puisse être d’un côté porteur de bien : la vie et de l’autre porteur de mal quand on l’oppose au travail, cette activité qui permet aux hommes d’être hommes et de vivre ?
A ce stade de l’analyse, êtes-vous farouchement contre le capital au sens large ? J’attends votre réaction avant d’étendre le champ de la réflexion ?
@ Jducac40
Les partisans de la démocratie réelle n’ont jamais critiqué l’outil de production, mais l’expropriation des travailleurs pour une oligarchie propriétaire du capital.
En interdisant la démocratie dans tout ce qui touche la production, le capital impose de fait une dictature.
Maintenant, les travailleurs ne convaincront jamais les capitalistes de respecter la démocratie.
Ils ont toujours refusé, par le verbe cac40 ou l’épée.
Le capital mène une lutte des classes permanente.
Certains, perdus sur ce blog, prêchent encore au travail de rendre les armes…
@ Charles A. dit : 25 avril 2011 à 00:14
Décidément, il vous est difficile de vous libérer de ce réflexe pénalisant, consistant à énoncer des formules toutes prêtes au lieu de dérouler un raisonnement qui explique, argumente et justifie votre position au sujet du mot Capital, pris au sens large.
C’était l’objectif de mon intervention. Dommage.
@Jdu cac:
////////////:« Le capital est l’ensemble de biens ou de richesses accumulés qui sont utilisés pour produire de nouveaux biens ou revenus. Le terme de capital est toutefois employé avec des définitions spécifiques en sciences économiques, en finance et comptabilité ou en sociologie. Ce mot vient du latin caput (la tête), et désigne originellement la somme d’argent ou de biens dont on est à la tête. »//////////////:
Le capital me semble indissociable de l’individu ….le capital d’un groupe étant le « BIEN COMMUN »
Pour un peu de Paléoéconomie:
Lors du passage a l’animal social , l’animal « sauvage » , échange sa liberté (agressivité intra-spécifique) contre un « bien commun » : meilleur rendement par le nombre et les procédures de chasse /peche et traditions … protection accrue et temps libéré .
Il est remarquable de constater que le temps libéré (Bien commun) est réinvesti non en stocks ou accumulations , mais en productions culturelles qui renforce la structure du groupe .
De ceci ressort que le « capital » est une dérive , une spolliation du bien commun au profit de quelques uns……Puisqu’il ne peut y avoir de capital sans bien commun ni sans « contrat social » .
.
Puisque Jdcac40 à bout d’argument fait attaques personnelles…
Exact, j’ai été et je suis « conditionné » par…mes conditions d’existence et en suis fier!
En travaillant comme salarié pour entreprises moyennes (gestion de fortune, presse) ou immenses (Ford), j’ai vu et vécu que certains, dépossédés de l’outil de travail par le développement du capitalisme, travaillent, et gagnent peu, là où il n’y a pas de militants syndicaux et politiques survivent dans une misère épouvantable, pendant que les actionnaires ne travaillent pas et gagnent beaucoup.
Ce monde à l’envers m’a « conditionné » à penser, comme les travailleurs que j’ai rencontré dans des dizaines de pays, sur tous les continents, que le capital nous appartient, à ceux qui le créent, pas à ceux qui le volent, et le concentrent, menant aux crises, aux guerres et à la destruction de l’environnement.
Les capitalistes, eux sont conditionnés tout autant, mais ne le reconaitront pas, car ils ont honte.
Evidemment, en face, les capitalistes se défendent d’être conditionnés. Cela les obligerait à discuter sur la base des conditions réelles, les rapports d’exploitation.
Je dois ajouter que j’ai rencontré beaucoup de ces parasites. Leur vie dans l’affabulation idéologique ne les rend pas heureux. Je n’ai jamais envié les exploiteurs, plutôt souvent même ressenti de la compassion. La vie dans l’hypocrisie et le mensonge semble étouffante.
En face, dans le camp du travail, pas besoin de se cacher, le sentiment de contribuer à la collectivité, et surtout la fraternité, dans les luttes comme dans les malheurs, il y a beaucoup plus de bonheur.
A chacun sa « condition ».
« Merveille des merveilles : les heureux, et rares, bénéficiaires d’une fraction des mille euros annoncés avec tambours et trompettes à Charleville-Mézières sauront alors exprimer leur gratitude et leur confiance à notre noble défenseur des masses laborieuses. »
==> à moins qu’ils ne prennent prendre l’oseille avant de se tirer chez Le Pen 😉
Au sujet de cette prime, je me tue à répéter au taulier qu’il confond les FAITS et les PRINCIPES. Mais rien n’y fait. Les faits seraient selon lui annonciateurs de lendemains qui chantent, une révolution, pas moins, dans le système. Ces faits, (cette prime et tout ce qui l’entoure), n’est qu’un effet de manches électorales, mais il faudrait y voir la pointe d’un bélier propre à bouleverser nos mentalités d’aliénés et d’assistés. Le rapport de forces, qui se mesure aux nombres de capitalistes, (une poignée), et de travailleurs, (des milliards), n’en sera pas changé d’un iota, et ce qu’un législateur a pu faire, un autre pourra le défaire. C’est peut-être révolutionnaire, mais à condition d’y croire comme Jésus était le messie…
http://www.youtube.com/watch?v=JrE25s_WXVg
🙂
Et à la suite de « Totor t’as tort », la chanson du Capitamisme agonisant version 1934… à revisiter…Ouvrard :
http://m.youtube.com/watch?gl=FR&hl=fr&client=mv-google&rl=yes&v=6dY1VYCDCr4
Crapaud relève-toi, ils sont devenus justes !
A propos du prix, je veux vous faire part de ma petite expérience pratique de consommateur. Hier soir je suis allé me réapprovisionner dans l-hypermarché Leclerc local. J’y ai vu un gros rayon de nombreuses variétés de pommes et de poires toutes affichées à 2,90 € le kilo, quelle qu’en soit la provenance locale, régionale, nationale ou d’autres pays de la CE. Ce matin j’ai fait mon marché comme tous les samedis. Au même grade de qualité, j’ai trouvé les pommes (une pomme par jour…) entre 1,5 € et 3,95 € le kilo. J’ai acheté, comme d’habitude, ma belle botte de radis du jour à 0,7 € alors que les prix pouvaient monter à 1,5 €… J’ai retrouvé pour la première fois de la saison mon producteur de fraises qui voulait m’offrir une barquette d’excellents fraises, content de me revoir; très touché, je lui ai payé les 2 € affichés en lui disant que s’il voulait vraiment me faire plaisir, ilpourrait offrir cette barquette à quelqun de plus démuni que moi, ce qui ne manque pas sur la place (ce devait être mon jour de charité). Conclusion: je pense que vous conviendrez que j’ai beaucoup de chance de pouvoir m’approvisioner auprès de sympathiques petits producteurs locaux!
Conclusion bis: les heureux salariés potentiellement bénéficiaires de la prime de 1000 € pourront se fournir de 500 kg environ de produits frais supplémentaires pour récompenser nos petits producteurs de leur généreux travail.
Les pessimistes diront qu’ils pourront s’acheter 2 iphone ou 2 ipad et ainsi contribuer à polluer un peu plus la planète !
Cher Paul Jorion,
C’est la 1ère fois que je vous entends parler d’une manière aussi directive. A propos de cette prime je me suis fait les réflexions suivantes :
1-Celle-ci ne profitera qu’à un petit nombre de salariés qui sont déjà favorisés, puisque si leur entreprise fait des bénéfices, ils ont sans doute reçu la participation et l’intéressement et ce sont aussi les entreprises qui distribuent les meilleurs salaires.
2-Malgré les cris d’orfraye (excusez l’ortograf) du patronat, j’ai eu la curiosité de regarder quel est le montant du bénéfice de la BNP (au hasard) par salarié, j’ai trouvé environ 56000 euros, donc 1000 euros je me demande si cela va les faire boiter !
J’aimerais avoir l’avis d’un comptable professionnel sur le sujet suivant. M. Sarkozy avait proposé (ou suggéré, ou dit il faudrait), peu importe le terme puisque ce n’est pas suivi d’effet, donc il a dit que les profits devraient être partagés en 3 entre actionnaires, salariés, et investissement. Il me semble que tout ce qui est dépensé en salaires, ou investi est déjà déduit du bénéfice, sur lequel est calculé l’impôt pour aboutir au bénéfice net. Il en ira de même pour cette fameuse prime de 1000 euros, donc un peu moins d’impôt sur les sociétés à payer. Il me semble que tous les investissements viennent diminuer le bénéfice final, donc l’impôt à payer. J’aimerais bien avoir l’avis d’un comptable à ce sujet.
Dernière remarque : On est loin du compte pour les sociétés du cac 40 puisqu’il me semble qu’elles distribuent environ la moitié de leur bénéfice en dividendes. En particulier, celles dont l’état est actionnaire, France Telecom, Gdf ou Edf, ce sont de véritables vaches à lait !
Mais c’est quoi 1000 euros ? pour un Rmiste ou un chômeur c’est quelque chose mais enfin, comment peut-on faire la une avec une mesure si insignifiante, si mal préparée. Certes il ne faut pas cracher dessus et jouer les antisarkozistes primaires en souffrance, mais tout de même, dans le rapport de force salarié / entreprise, il s’agit quand même d’un handicap dans les négociations à venir. En outre, fondamentalement, le salarié ne réclame pas un dividende, il réclame un salaire et si possible meilleur, il n’a pas à supporter d’éventuels risques de ne pas être payé – ou d’être moins payé – en cas d’absence de profits de l’entreprise. Je ne peux m’empêcher de penser à une autre mesure attrape-couillon proposée par Sarkozy dans le 92 qui consistait à proposer aux locataires HLM de devenir propriétaires de leur logement. Il ne faut pas se tromper, le capitalisme ne partage jamais, il donne simplement l’impression qu’il partage : les petits propriétaires, les petits actionnaires, etc…sont un peu comme une sorte d’imbéciles utiles du capitalisme, et quelquefois ils en sont tellement fier, les malheureux !
Aoutch ! Bon là on va faire court, sinon je sens que je vais encore égarer mon calme « olympique »…
Pour moi ç’était plus de 650 milles balles jadis ou « ya guère ». Ç’est pas loin de 150 heures de taf au SMIC net. Ç’est deux mois de loyer. C’est le chauffage payé. C’est plus d’un plein de gazole par mois pour titine. C’est 4 % net sur un capital de 25 000 €, soit près de 2 ans de SMIC net. Etc.
Ça pourrait aussi faire, en macro, si c’était appliqué aux 23 millions de salariés français, 23 milliards d’€, soit 1,2 % du PIB, soit près du quart des dividendes et revenus du capital divers distribués par les sociétés privés en France bon an mal an (100 milliards sur les 1000 milliards de valeur ajoutée créée en France par les sociétés financières et non-financières, la moitié du PIB).
« C’est quoi mille euros ?… », un tout petit « K€ » ? c’est bon ? j’ai juste ?
Répondez en chiffres svp :
Combien pour Monsieur « Pascal » b. eisenstein ? en « K€ », par mois ou par an, comme il voudra…
@ Vigneron,
Bonobonjour,
L’état de pro-prix y était vous va a ravir, cher Vigneron, mon foie frémit du désir de tâter de votre crû des sens chiffrés.
A certains la grogne sied à ravir…
Un susucre de 1000 balles et le tour de Pavlov est joué, Vigneron se lèche les babines et fait le beau à nouveau.
@ égalité et désintégration
Faut pas être autant fasciné par mon coté morbide,
Je ne suis quand même pas le premier Ange de la mort ou la première grande faucheuse de l’humanité tout de même.
Dans ce monde plus je recherche à avancer sur le sentier et plus ma propre croix me semble davantage plus lourde à porter extérieurement pour mon prochain, déjà tant de portes fermés.
En réalité dans un tel monde les gens ne peuvent réellement être différents en société, oh bien sur de temps en temps je rencontre içi ou là des gens ayant parfois l’impression d’être moins terrestres que d’autres, c’est vrai il y en a encore des gens un peu plus vrais et sincères, mais croyez-moi c’est pas toujours très courant à voir, pas trop même les premières valeurs encouragés de ce monde.
Il est vrai que je n’ai pas encore tout vu et tout bien entendu des gens de mon temps, où d’ailleurs plus rien à force et dans un tel monde ne se révèle être le sésame de quoi que ce soit de mieux sur le terrain, le plus drôle ou le plus triste c’est que même encore aujourd’hui les gens s’excitent de nouveau à l’approche des élections, un peu voyez-vous comme à l’image d’un très grand jardin d’enfants dans les esprits.
Quand bien même les êtres continueraient à vouloir davantage s’influencer et se conditionner sans cesse corps et Ames plusieurs siècles encore, le genre humain en sera toujours au même stade de conduite et encore je suis grandement optimiste, oui c’est peut-être encore bien mal connaître le monde de ma part.
D’un travail très orgueilleux et actif, sans doute que je ne gagne pas encore suffisamment d’argent pour renflouer les caisses comme tant d’autres dans la peur de plus. Parce que, parmi les nombreux premiers de ce monde, faut voir de quoi nous avons l’air maintenant.
Alors forcément les plus habiles et Caïns de ce monde peuvent croire que je n’en fait pas encore assez dans le silence et la douceur. Sans doute même que j’en fais pas encore suffisamment de bruit et de publicité pour le grand commerce principal des êtres, pour
être un réel homme de progrès à l’antenne.
Hum pardonnez-moi si je n’ai pas toujours le sourire au coeur, à vrai dire c’est surtout le
si beau monde télévisuel qui me peine le plus en ce moment .
Quelle grande déchéance morale du monde quand même.
Bien sûr qu’il y en a, mais sans encore, le problème c’est de les rencontrer et comment et pourquoi, de quoi pourrait on bien parler ? Les visions du christ c’était déjà l’ancêtre de la télévision maintenant à la porté de tous, point de déchéance mais un désenchantement, cessez de vous crucifié dans une représentation quel qu’elle soit.
Contrat tacite entre gens de bonne compagnie, vivez d’abord selon nos premières attentes en société et en retour nous vous assurerons davantage les premiers besoins sécuritaires du corps et de l’estomac, le grand jeu perpétuel du progrès.
Et qui bien sur ne soulage guère mieux le supplice des premiers condamnés au commerce mondial, si encore je n’étais que le seul à vouloir me faire crucifier, si ça se trouve le bon Dieu n’a jamais voulu faire crucifier plus de gens au nom d’un soit disant progrès social ou marchand des êtres à la fois.
Vous savez on ne peut pas toujours non plus échapper à certaines choses en société, comme sans doute demain à une plus grande mauvaise météo du ciel surtout dans un tel monde de fous. Je vous remercie quand même pour vos bons conseils de sollicitude à mon égard, je vais quand même en demander la permission aux premiers soldats romains: » S’il vous plaît
soyez gentils, n’allez pas davantage me donner des mauvais coups de plus pour me faire avancer plus vite, ne voyez-vous donc pas qu’il ne sert à rien de vouloir toujours établir de meilleurs records et des performances selon la chair ;
Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui; mais parce que vous n’êtes pas
du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait.
Matthieu 24:9 Alors on vous livrera aux tourments, et l’on vous fera mourir; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon nom.
Matthieu 10:22 Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom; mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé.
Dans ce monde on vous demande surtout de réclamer les mêmes choses que d’autres,
sinon on vous donne déjà moins la pièce.
Le souvenir des bienfaits reçus est fragile, comparé à l’ingratitude. [Léonard de Vinci]
Souffle, souffle, vent d’hiver; tu n’es pas si cruel que l’ingratitude de l’homme.
[William Shakespeare]
Le bien a pour tombeau l’ingratitude humaine. [Alfred de Musset]
L’ingratitude est un gain de temps. [Frédéric Dard]
Mais pour moi ça m’est bien égal maintenant,
Être né est une chose venir au monde en est une autre pour le moment c’est le monde qui vient à nous et nous submerge, du Ponce Pilate à foison version portable et individuée, le pouvoir de s’en foutre et de gens foutres.
Gens,gentil, genèse, généreux, engendré, géniteur, congénital, primogéniture, germé, congénère,générer, dégénérer, indigène, génocide,organisme, gendarme, génie, ingénu,noble et ignoble,intelligent,générateur, génétique, ingénieur et même néant(pas un vivant), fainéant, feignant(faire semblant) et néanmoins appartienne à cette sainte famille
« Est ce congénital, non c’est quand j’ai trop bu » comme dirait Pierre Dac.
Obama a lancé sa campagne avec facebook et les nouvelles télévisions seront connectés à l’internet dans une version limitée aux réseaux dits sociaux, enfin une télé sociale comme les blogs quand chacun devient SON cinéma, public où obscène (privé d’expression).
Le monde comme salle d’attente et ses pop corns.
Tout à fait d’accord avec vous Mr Jorion. Ce qui implique une participation du personnel aux instances dirigeantes (CA ou autre). Comme le font remarquer plusieurs commentateurs, on pense aussitôt aux SCOPs.
Quant à l’idée des trois tiers, je verrai plutôt une somme aux investissements et fonds propres(ajustée chaque année) , et le reste à part égale entre capital et travail.
Histoire de retourner le couteau dans la plaie, (gnark gnark !), ce commentaire sur Libé, rapport à la prime :
Si refuser cette prime est une preuve d’aliénation, alors il y a vraiment beaucoup d’aliénés… Chose étrange, pour ne pas dire contre nature : c’est Sarko en personne qui voudrait qu’on le soit moins. Mais c’est le monde à l’envers ! 🙂
Ben oui, les salariés sont des crétins c’est bien connu.
Bonsoir Paul.
Je ne vous pensais pas si bon comédien!
Sérieusement, le discours de notre président n’est pas le signe que les choses bougent mais seulement le fait qu’il est urgent de faire croire que les choses bougent. Le verbe est ce qu’il y a de plus puissant.
Il y avait la jupette pour les voitures, maintenant la sarkozette pour compenser les dividendes.
Manque plus que les bons points et les images saintes.
Je ne sais pas s’il faut en rire ou en pleurer. Une chose est certaine, demain si les armes venaient à être en vente libre, ce serait la ruée sur les armureries
Je partage votre avis,
Car au commencement du monde ce n’était pas du tout je pense le verbe du politicien.
Que vaut d’ailleurs le verbe de plus en plus trompeur du politicien face à celui de Jérémie.
Le poète voit l’avenir avec ses yeux de prophète ; peut-être même le suscite-t-il [Pierre Gérin]
Un jour peut-être le propre verbe des puissants ne changera pas mieux le cours des astres.
Mon Dieu face que le verbe des grands de ce monde n’écrasent pas toujours celui de la vie.
Le verbe du 1er projectionniste sur terre repose surtout d’abord sur de l’avoir et l’illusion.
Au commencement il y avait le Verbe et à la fin le bla-bla-bla. [Stanislaw Jerzy Lec]
Seules les femmes, les mères, savent ce qu’est le verbe attendre. [Erri De Luca]
EN tant qu anthropologue et sociologue vous devriez savoir que pour faire entrainer un changement ( idée, comportement ), il faut que ce l’origine de ce changement soit guidé par des gens représentatifs vecteurs d’opinions pour que ces mêmes idées puissent se déplacer à la masse.
Décréter un changement est vain sous prétexte que vous avez raison.
Vous raisonnez comme un physicien, j énonce une idée et j ai raison.C est pas la bonne méthode.
En science humaine « une vérité ne devient vraie » qu a partir du moment ou elle partagée, on ne peut pas avoir raison avant tout le monde.
si les gens pensent que le travail et le capital ont telle valeur ils ont raison, s ils pensent qu il a une autre valeur ils ont raison aussi.
Conclusion : votre raisonnement est faux ….. a méditer
Si vous voulez. L’avenir le dira.
Vous savez ce n’est pas non plus parce qu’une chose est partagée par le plus grand nombre qu’elle est forcément une bonne chose à suivre pour le genre humain.
Et puis quand vous dites que quelqu’un ne peut pas du tout avoir raison avant tout le monde, est-ce également le cas pour les êtres les plus sages de notre histoire aussi bien d’ailleurs pour les alpinistes les plus chevronnés de ce monde sur l’Himalaya.
Si les gens pensent surtout principalement les mêmes choses dans notre temps cela vient peut-être qu’ils ne peuvent plus guère faire autrement aussi dans le chantage et le crédit.
Conclusion votre raisonnement est peut-être également à revoir, hélas la plupart des êtres
se refusent souvent à revoir leur propre raisonnement hatif sur les autres.
Le grand empressement du monde.
L’un des procédés les plus triviaux de la propagande contemporaine :
Canaliser cette ressource – rare entre toutes ! – qu’est l’attention de chacun, sur une question superficielle, de préférence mal formulée, binaire et par conséquent polarisante.
La prime de mille euros en est une bonne illustration.
Un seul critère de réussite : que le débat se prolonge jusqu’à la prochaine question superficielle, de préférence mal formulée, binaire et par conséquent polarisante.
À l’évidence, c’est une réussite.
Vous vous trompez (comme la majorité des commentateurs ici d’ailleurs sur ce sujet), ce n’est pas superficiel : c’est en profondeur. Vous confondez le médium avec le message.
François aussi, tout à l’heure, confond la surface avec la profondeur, le visible avec l’invisible.
Dit autrement : ne lisez pas que Le blog de Paul Jorion : vous allez vous user les yeux.
Désolé, mais c’est pas parce que une mesure fait mine d’aller dans le bon sens qu’elle est valable.
Cette prime de 1000 euros est une couillonade invraisemblable, tout est est tordu et biaisé dans cette loi qu’il est juste de refuser. Ce n’est pas avec des lois foireuses qu’on fera avancer le schmilblick.
Donc, non, il faut refuser de se faire avoir, de se laisser faire par des bricoleurs du dimanche à la petite semaine.
Si, si : le schmilblick ! Précisément !
@ Fnur
De temps en temps, quand on pédale dans la choucroute, il faut lever la tête du guidon…
@Paul Jorion
Vous pensez vraiment que la proposition d’associer le salarié aux dividendes est révolutionnaire ? J’ai l’impression que cela favorise l’idée selon laquelle le management appliqué pour faire un maximum de rentabilité est validé. C’est un peu pour ça que je suis aussi virulent. Où est mon erreur ?
Prenons un exemple. Je suis salarié et je ne vois qu’en priorité ma rémunération. On me dit, si l’année prochaine les dividendes versés sont en hausse, donc si la rentabilité a été améliorée, vous aurez une prime de x euros. Bon ok, je mets les bouchées doubles, j’accepte la gestion du travail qu’on m’impose, je me réjouis du plan social annoncé qui va faire sauter 10% des effectifs mais qui on me le dit, permettra de d’augmenter la productivité et donc la rentabilité. La prime se profile…L’année suivante, je suis malheureusement lourdé avec le chariot suivant, où l’entreprise annonce la larme à l’oeil que les dividendes ont baissé et que les actionnaires ont d’ailleurs généreusement accepté pour que les salaires ne soient baissés que de 2% etc…
C’est ça la démarche positive dépassant le ressentiment ? Quelle prise de conscience espérez vous ? De la part de qui ?
Pablo75
Ça fait longtemps que je fais les 2, mais gare aux cervicales.
Une bonne choucroute, je n’ai rien contre.
Faisons avancer le schmilblick plus avant, comme au jeu de l’oie : l’on aboutit à un partage des richesses calculé de la même façon pour les actionnaires que pour les salariés. Autrement dit, les salariés deviennent eux-mêmes des capitalistes : ils apportent leur travail comme d’autres leurs capitaux. Non seulement ils ne s’en retrouvent que plus compromis
que plus compromis, disai-je, mais aussi encore moins libre de contester. Et c’est déjà le cas avec les salariés dont les économies pour leur retraite sont investies dans la finance. Moralité : le système s’est peut-être amélioré par application d’un principe de justice, mais se verrouille encore plus.
Paul, puisque tu as raison au nom d’un principe, celui d’un partage « plus équitable » ou « plus juste » des bénéfices, il te reste à montrer que les salariés se porteraient mieux si l’application de ce principe se généralisait. Ça manque cruellement à ta démo. D’abord, quelque soit la façon dont les capitalistes rémunèrent les salariés, leur but est de distribuer le moins possible : donc, si la « prime aux dividendes » se généralisait, ils auraient tôt fait de réduire les autres revenus. Ils ont déjà commencé avec cet allègement de charges sociales pour compenser la distribution de cette prime.
Ensuite, s’il est vrai que les bénéfices proviennent du travail, ils proviennent aussi des conditions de travail. Et sur ce plan, il y aurait beaucoup plus à exiger que de changer un mode de calcul des revenus. Les travailleurs de l’amiante, du goudron, du nucléaire, des super-marchés, etc. etc. Il faut imaginer que les salariés peuvent avoir autre chose à demander que « gagner plus pour consommer plus ».
Enfin, le raisonnement sur lequel tu te fondes pour dire que tu as raison et les autres non, ce n’est jamais que des mots. La réalité des salariés pressés comme des citrons, ceux qui se retrouvent malades ou au chômage sans indemnités, ceux qui n’ont plus de vie de famille, ceux qui stressent, ou se suicident pour certains, je pense qu’ils s’en fichent royalement.
Je crois comprendre ce que veut dire Monsieur Jorion . Malgré que nous soyons avertis et rodés par les discours politiques mensongers, une force surnaturelle de changement est perceptible dans ce déluge de duplicité .
L’oligarchie essaye de suivre et de surfer sur la vague mais elle a de plus en plus de mal à cacher sa vraie nature et ses vraies motivations, elle sera finalement contrainte de ne plus mentir et de faire ce qu’elle dit .
Merci Paul-émile.
Faut croire aux forces surnaturelles maintenant ?
Et dans les oripeaux du diable qui plus est, la duplicité ! J’ai comme l’impression que certains prennent leurs désirs pour la réalité.
L’intéressement sur bénéfices a été créé et règlementé par la Loi en 1959, il suffisait d’imposer cette loi à toutes les entreprises, pas besoin de gadgets à 2 balles prétendant réinventer l’eau tiède.
@fnur
C’est ça. Revenons à 1959, rappelons le Général, plus Keynes, fermons le Mont Pèlerin, fermons les frontiéres, ouvrons des usines et va pour un nouveau paradigme ! Et pi aussi la « Nouvelle Société » de Chaban/Delors de 71 ou la « Nouvelle Démocratie » de Giscard, avec « changement dans la continuité » à la clef tant qu’on y est (soyons fous ! ), comme horizons ultimes… ça vous irait ?
Vigneron, c’est le proto du type inutile, qui crache sur tout, qui ne sert à rien, de l’humour à 2 balles.
@Fnur
Aoutch ! Fnu’r, le génie des alpages à une balle a frappé ! Fort, précis, impitoyable. Me voilà navré, touché au cœur… « aaarrgh.. » Le troll infâme expire, « rhâââ.. » il se meurt, « pardonnez m… » il est mort. Point.
Le débat sur le partage de la richesse, lorsque la Misère s’installe dans toutes les chaumières, est inévitable. C’est le début de son expression.
Le saluer, ça me surprend. Car ce n’est pas selon moi l’approche d’une solution, mais véritablement le début des hostilités. Il ne peut y avoir de décisions sans perte et fracas en la matière, l’équilibre étant impossible à établir. La mutliplicité des situations ne permettra jamais la satisfaction du plus grand nombre.
La boîte de Pandore selon moi est ouverte, et tous les motifs seront bon pour s’écharper.
Voir en le fait de parler du problème le début d’un dénouement, c’est donner beaucoup de poids à l’expression du pouvoir. Les mots viennent parfois sans même que l’on puisse y faire grand chose…
@ ANTOINE :
////La boîte de Pandore selon moi est ouverte, et tous les motifs seront bon pour s’écharper.////
Suite a une histoire de cul compliquée entre dieux ……la curiosité poussa a ouvrir la Boite de Pandore .
Tous les maux humains s’échapèrent ….mais la boite fut refermée a temps pour empècher » l’ espoir » de sortir.
L’espoir n’est pas classé ds les traumatismes ? Il serait agit d’une mauvaise traduction du Grec ancien ..il aurait fallu traduire « SPECULATION » , conjectures etc ….
Ce qui fait que nous souffrons de pas mal de choses sauf d’anticiper nos maux ….raison pour laquelle 58% de connards voudraient encore du Nuke pour jouir sans entraves .
A KERCOZ,
Une histoire de fesses, c’est déjà souvent bien compliqué, alors si en plus les dieux s’en mèlent 🙂
J’inverse deux mots et cela veut dire tout autre chose:
Il faut demander (espérer) que les salariés peuvent avoir autre chose à imaginer que « de gagner plus pour consommer plus ».
Ah, au fait vigneron, vous connaissez le phénomène de la personnalité histrionique ?
Non ? Vraiment ?
Le hold-up tranquille :
http://www.fakirpresse.info/media/documents/23-04-2010_tcho-fakir_yadelargent.pdf
@ michel lambotte dit : 25 avril 2011 à 22:05
Très bien vu Michel Lambotte quand vous exprimez votre espérance sous cette forme :
La proposition de prime de 1000€ qui est refusée pour divers motifs, si elle finit par être allouée, sera utilisée pour la consommation compte tenu de l’attitude actuelle des salariés occidentaux qui ne se voient que consommateurs et surtout pas investisseurs. Depuis deux siècles qu’ils sont endoctrinés à mépriser l’épargne parce qu’épargner c’est d’une manière ou d’une autre devenir capitaliste. Or, selon le dogme qu’on a implanté chez eux, un capital doit être combattu, méprisé, rejeté, considéré comme la peste à éliminer.
Epargner, c’est ne pas consommer, c’est préserver la planète qu’on a ponctionné à très gros débit depuis deux siècles, pour accroître le niveau de vie moyen des humains lesquels, de plus, se sont considérablement multipliés. Il est impossible de continuer à ce même régime. C’est ce qu’ont bien compris les plus éclairés des humains.
Hormis les plus éclairés d’occident qui sont capitalistes par réflexe, par atavisme, ou parce que leur analyse de la marche du monde les a amenés à conclure que le plus précieux pour affronter le futur est le capital, il y a les plus éclairés d’extrême orient et au premier chef les chinois.
Voyez comme ils se servent intelligemment de leur grand capital.
Ils ont vu que leur richesse était constituée d’un colossal capital humain, fait d’un très grand nombre de travailleurs qui travaillent beaucoup et qui apprendront, comme tous les autres à travailler de mieux en mieux. L’essentiel surtout, vient de ce que la Chine veille à ne pas dilapider ce capital par une consommation de masse trop importante. Les salaires sont maintenus bas, la protection sociale aussi, le nationalisme est très cultivé, tous éléments qui concourent à dépenser globalement peu, compte tenu de la population globale. De la sorte, la Chine épargne et peut investir pour son avenir. Elle investit même dans des terres agricoles qu’elle achète à ceux qui mangent leur capital. Elle s’approprie des surfaces exposées au soleil et à la pluie, là où il est le plus facile de capter l’énergie en exploitant des organismes vivants, comme cela se pratique sur terre depuis toujours.
Les syndicats d’Europe occidentale et beaucoup de courants politiques, sont très loin de faire apparaître le bien fondé d’une telle démarche d’investissement, préférentiellement à la consommation. Ils ne sont pas fous, ils perdraient leur fond de commerce qui est de maintenir un état de lutte et d’opposition permanent entre les travailleurs et le capital, là où la raison voudrait qu’on recherche, au contraire, une association.
La prime de 1000€, avec tous ses défauts va un peu dans le bon sens en tentant de rapprocher timidement le capital du travail. Elle a surtout le grand mérite de montrer dans quel état d’ignorance économique se trouve pratiquement toute la population. Malheureusement le système d’éducation nationale est incapable de combler cette lacune, parce qu’il est lui-même ignorant ou dangereusement endoctriné à l’opposé de ce qu’il conviendrait.
Si c’était le cas, les partis anti-capitalistes seraient au pouvoir un peu partout depuis longtemps.
Vous en connaissez beaucoup des gens « endoctrinés à mépriser l’épargne », élevés dans la détestation du capital « combattu, méprisé, rejeté, considéré comme la peste à éliminer » ?!?
Puisque vous êtes parmi « les plus éclairés des humains », pourriez-vous m’expliquer ce que l’on fait lorsque tout le monde sera assis sur une montagne d’épargne ? On se regarde en chien de faïence ? « Epargner, c’est ne pas consommer », dites-vous… mais si personne ne consomme, d’où sort l’argent qui peut être épargné ? Que faites vous des gens qui n’ont rien à épargner pour cause de salaire trop bas ? Quelle est leur place dans votre système ?
Renseignez-vous : les salaires ont été augmentés, souvent de façon spectaculaire. La protection sociale est dans les tuyaux. Je vous concède volontiers le nationalisme exacerbé, mais contrairement à vous, j’y vois quelque chose de négatif.
@ Julien Alexandre dit : 26 avril 2011 à 14:10
J’en connais que vous ne connaissez-pas. Vous en connaissez certainement vous aussi. En fait, vous ne donnez pas l’impression de beaucoup encourager l’épargne. J’ai même l’impression que vous développez des arguments allant à l’opposé. C’est votre droit.
Comme en toute chose, il est bon de rester mesuré autant dans la consommation que dans l’épargne.
L’épargne ne se concrétise pas que sous forme financière elle peut être convertie aisément en valeurs mobilières et immobilières qui sont des investissements. La création de ces investissements génère des emplois et ensuite des productions de biens et de services qui requièrent, pour être rentabilisés, des consommateurs.
Ce qui me semble bon, et c’est pour cela que j’en fais part, c’est de la nécessité de faire comprendre l’utilité de l’épargne pour intervenir sur deux tableaux.
D’abord l’investissement, lequel a besoin d’être maintenu à niveau et renouvelé pour être au top, compte tenu de l’évolution des sciences et des techniques. Pourquoi serait-ce un domaine que les travailleurs s’interdiraient, puisqu’il est reconnu comme étant le plus rémunérateur ?
D’autre part, la modération de la consommation, pour préserver les ressources de la planète, notre capital commun que l’on a considérablement dilapidé pendant deux siècles sans tellement se soucier des conséquences pour les générations futures.
Je pense que l’idéal serait que ce soit l’objectif de tout à chacun d’être à la fois propriétaire individuel, donc capitaliste, et travailleur.
Cela faciliterait le rapprochement des points de vue, améliorerait la cohésion nationale et éviterait de perdre stupidement de l’énergie en frictions internes. Les perdants dans cette affaire seraient ceux qui s’emploient à entretenir les affrontements stériles, et qui en vivent.
Il me semble qu’au siècle dernier ils ont tenu cette place en URSS, en Europe de l’Est, en Chine et dans divers autres pays, mais qu’ils ont été conduits à utiliser les vertus stimulantes du capitalisme pour combler le retard qu’ils avaient accumulé. Les Chinois sont à mon avis les plus habiles. Ils cultivent un pragmatisme sans complexe ce qui leur permet de ne jamais perdre la face, quoi qu’ils fassent.
Lorsqu’ils domineront et unifieront le monde, vous apprécierez leur efficacité, le niveau des salaires, de la protection sociale et de la liberté qui va avec. Si alors, je ne suis pas trop âgé, pourrons-nous encore échanger sur ces sujets ?
Qui vous fait écrire cela ? Le fait que vous ne partagez pas ma façon de voir et le besoin de me tailler un costume ?
Je les invite à travailler encore plus, ce qui conduit à dépenser moins. Cela permet d’économiser un petit peu et de rester digne. J’ai connu cela dans ma famille dans les années 45 à 55. Les gens pauvres ne se plaignaient pas et se prenaient nettement plus en charge.
@ Jducac
Il n’est pas nécessaire d’endosser votre costume de Caliméro chaque fois que quelqu’un met à jour les passages les plus controversés de votre prose à la gloire du capitalisme.
Qu’est-ce qui me permet d’écrire que vous vous considérez parmi les « humains les plus éclairés » ?
Le simple fait que vous l’ayez écrit vous-même pardi !
A moins bien sûr de renier la phrase ci-dessus, ou de vous exclure du champ de ceux qui ont compris qu’il faut épargner et ne pas consommer. Ce qui semble difficile puisque vous le répétez à tout bout de champ.
@ Julien Alexandre dit : 27 avril 2011 à 08:22
D’accord vous pouviez me ranger dans cette catégorie.
J’espère que vous ne vous désolidarisez pas de ceux qui pensent qu’on ne peut pas continuer à prélever sur les réserves de la planète au rythme auquel nous a amené cette course folle, lancée il y deux siècles. Dans ce cas, vous pouvez aussi vous ranger parmi les gens les plus éclairés. Cela ne me gênerait pas que nous nous trouvions l’un à côté de l’autre, même si nous arrivons à partir de chemins opposés.
Merci de m’avoir fait connaître Calimero dans lequel je ne me reconnais pas.
En effet, jusqu’alors, le sort que j’ai connu m’a plutôt été favorable, contrairement à ce personnage. Je ne m’en plains pas, bien au contraire.
Je vénère mes modestes parents, de m’avoir enseigné la voie du bonheur en me gardant de la jalousie.
Ce terrible défaut, sous le masque du grand cœur, touche tous les farouches partisans de l’impossible égalité. Il me semble être à l’origine de bien des frustrations chez ceux qui se plaignent, témoignant ainsi de leur mal être. C’est pour cela qu’ils aspirent au changement, préférentiellement chez les autres, alors que c’est en eux que se trouve la solution.
Plus matois qu’une prime indexée sur les dividendes :
le salarié actionnaire.
J’en connais un (chez Prol and co) qui s’est licencié lui-même pour baisser ses coûts de production et qui cumule traitement mensuel Assédic et rentabilité de ses actions, il envisageait d’acquérir des stock-options sur sa boîte. Ce gros malin n’avait pas donné le truc à ses collègues, mais cela s’était su. Tous l’imitèrent. La boîte est en faillite et la valeur des ses actions plonge vertigineusement.
Fernando Pessoa – Nombreux sont ceux qui vivent en nous (Vivem em nós inúmeros, 1935)
Si je pense, si je ressens, j’ignore Qui est celui qui pense, qui ressent. Je suis seulement le lieu Où l’on pense, où l’on ressent.
J’ai davantage d’âmes qu’une seule. Il est plus de moi que moi-même. J’existe cependant À tous indifférent. Je les fais taire : je parle.
Les influx entrecroisés De ce que je ressens ou pas Polémiquent en qui je suis. Je les ignore. Ils ne dictent rien À celui que je me connais : j’écris.
Fernando Pessoa (1888-1935) (Ricardo Reis) – 13-11-1935
– Bouddha –
Mon rêve fut incomplet
C’est pour cela que je compris
Que souffrir est le nom du voyage
Que fait le monde et qui mène
De lui jusqu’à lui.
F. Pessoa
vaincre l attachement
c est ne plus souffrir
@Paul
Je viens juste de visionner la vidéo (pas accès Dailymotion depuis le mobile). La cohérence de la démonstration est nickel-chrome, perfect l’authenticité jorionienne du discours, de même la rigueur et le courage de la position, sans compromission.
C’est pas d’la lêche, juste chapeau et merci pour m’avoir convaincu.
Révélations en Irlande sur le rôle vicieux joué par l’ECB en novembre:
ECB-forced ‘run on our banks’ led to bailout
Frankfurt’s ‘murky role’ in bailout must be explored says McCarthy.
http://www.independent.ie/national-news/ecbforced-run-on-our-banks-led-to-bailout-2628449.html
http://www.independent.ie/opinion/analysis/how-europe-bounced-us-into-the-bailout-that-has-crippled-our-state-2628408.html
Vous savez bien que je n’aime pas trop faire de la politique, mais une prime de 10 000 € envers JJ aurait peut-être était bien plus efficace, on ne peut pas toujours dire non plus du
mal du politique, il y a déjà tellement de médisance de nos jours envers les gens.
En plus le web est de plus en plus surveillé alors s’il vous plait les ami(e)s ne dites pas toujours du mal de nos élites.
A vrai dire mon plus grand mal ce n’est même plus le nouveau représentant personnifé
du système à l’image mais le citoyen qui recherche constamment à se refléter dedans.
Bénis soient alors nos élites si, les mesures de plus en plus contradictoires ne donnent plus guère le tournis à la plupart des clochers du monde.
Bénis soient les bureaucrates si, plus de paperasserie laisse davantage passer l’Esprit.
Nous nous faisons plus de mal que les autres ne peuvent nous en faire. [JJ Rousseau]
Le propre de l’homme, est d’aimer même ceux qui l’offensent. [Marc-Aurèle]
Le mal est un mulet ; il est opiniâtre et stérile. [Victor Hugo]
On ne guérit pas toujours le mal par le mal. [Hérodote]
La preuve certains médicament ne font plus guère beaucoup d’effets à la longue.
Qui vit en paix avec lui-même vit en paix avec l’univers. [Marc-Aurèle
La douceur est invincible. [Marc-Aurèle]
Et puis les bonnes idées permises se font également de plus en plus rares de nos jours.
« Ce n’est pas en se rassasiant des choses désirées que l’on prépare la liberté, c’est par la suppression des désirs. » Épictète
Saint Bruno a parlé…Mais souhaitons-lui une grande dextérité dans l’exécution de ses non désirs…Je m’incline(« l »)…Je veux bien la recette (svp).
Le grand désir marchand sur terre est même bien plus difficile a stopper que la propre contamination de plus de l’atome sur terre ou dans les océans.
Faut pas être contre l’homme du progrès, plus je m’enrichis et plus j’inonde le monde et les marchés de mes vertus.
A force de parler souvent de commerce et de liberté on en finit hélas par dégouter
davantage les êtres de vous suivre, faut pas être trop lent aussi à comprendre cela.
Le marchand qui répète sans cesse : « Je suis le Maître du monde, plus rien même maintenant ne peut m’arréter » finira bien lui aussi par boire la tasse comme tant d’autres dans la mort.
La nature à chaque instant s’occupe de votre bien-être. Elle n’a pas d’autre fin. Ne lui résistez pas ( comme tant d’autres corporatocraties mondiales de plus ). [Henry David Thoreau]
La marchandisation du monde finira lorsque cela deviendra même plus possible sur une
plus grande planète de singes, vous vous rappelez peut-être de la dernière parole de ce film.
L’âme déréglée est comme un tonneau percé à cause de sa nature insatiable. [Socrate]
L’homme pille la nature, mais la nature finit toujours par se venger. [Gao Xingjian]
On va toujours, en fin de compte, vers où l’on pèse. [Antoine de Saint-Exupéry]
Il est dans la nature de l’homme de piétiner ce qui est à terre. [Eschyle]
Il n’y a point de contradictions dans la nature. [Vauvenargues]
En toute chose, c’est la fin qui est essentiel. [Aristote]
Le poète parle aussi de temps en temps à la nature.
Où finit la loi, commence la tyrannie. [William Pitt]
On a beau même se répéter y a rien à faire.
!!!
Hilarant !
Hélas, « l’esprit-es-tu là » prend la poussière sous tant de paperasses !
@ JORION
Il y a 3 points que je retiendrai de votre vidéo:
1) Les syndicats se braquent de suite, alors que le principe même de donner une partie des bénéfs, en + du salaire ne date pas d’hier (ex: participation et intéressement, sociétés coopératives, ou votre exemple du partage de la pêche entre marins…)
A se demander s’il réfléchissent.
Ils auraient pu demander à la place de cette prime, à ce qu’on mette le droit à la participation pour tous quel que soit le type d’entreprises, ou à rendre l’intéressement obligatoire, à casser les effets de seuils qu’on a avec les entreprises de + ou – de 50 salariés pour en bénéficier, etc, etc….
Bref s’engoufrer dans la brêche pour faire pression. MAIS RIEN, RIEN et ENCORE RIEN!!!
2) Le climat est délétère dans pas mal d’entreprises, en témoignent les suicides comme vous le faites remarquer. C’est vrai, et c’est pour ça que cette mesure même si elle est logique dans le concept, ne trouve que peu d’échos dans la population. Cela a quand même l’apparence d’une mesure gadget ; ça vient de l’Elysée, donc on se méfie.
Vous le dites très bien, il y a du ressentiment.
3) Votre début, citant l’Avare de Molière (prestation dont personne n’en parle) pour parler de l’attitude de Mme Parisot.
Tout à fait d’accord.
C’est puéril pour le MEDEF. Mais cela montre, je crois, à quel point ils sont aveugles et ne comprennent ni n’entendent le ressentiment dont vous avez parler dans votre vidéo.
Bonne continuation et merci pur ce billet d’humeur toujours perspicace.
Merci aux quelques personnes qui écoutent ce que je dis… au lieu de foncer droit dans la muleta.
ET c’est quoi la muleta, la prime, non ?
Paul, et si tu écoutais les arguments adverses ? J’ai exprimé, je ne sais plus où, que les bénéfices qui apparaissent au niveau des boîtes du CAC40 sont aussi dus à la pression qu’elles exercent sur leurs fournisseurs et sous-traitants, une pression qui lime et lamine leurs marges, donc leurs bénéfices, donc les dividendes, donc les primes. Les salariés sont ainsi récompensés selon l’état des rapports de force inter-entreprises. Globalement, ils ont intérêt à soutenir tout ce que l’industrie capitaliste peut inventer pour augmenter ses bénéfices, c’est-à-dire l’exploitation des autres, ceux qui ne sont pas de sa boîte. J’aimerais bien une réponse à ce genre d’interrogation, au lieu de devoir croire comme un béotien que les syndicats ont tort.
Ce n’est pas un commentaire, c’est un mail que je reçois : « Ils veulent continuer à lire et à pester, ils n’ont pas compris la crise, cela aussi doit finir, et dans le même moment : le faux pouvoir et sa fausse opposition ». Crapaud, pèse-le et le re-pèse.
Monsieur Jorion,
Votre faena est subtile …mais par moment elle a de quoi énerver un brin le Toro Bravo, qui fonce dans la muleta ; mettez-vous à sa place ! et, idem pour les petites vaches de combat …
Car le réel des Multinationales actuellement est tel, que nous sommes un certain nombre à connaître toutes leurs ruses : nous y avons parfois laissée notre peau …
Toutes les réponses circonstanciées qui vous sont données sont également justes …
Vous avez peut-être raison …mais ayant travaillé longuement aux USA, vous avez un regard différent …
Ici, le côté « prime »nous agace la dent …surtout quand il vient de « qui nous savons »
Timeo (pas Danaos, les pauvres : ils ont bien du soucis) Sarkophagos (?)…et dona ferentes!
Une belle initiative de Martine Billard, députée nationale, ex-Verte et co-présidente du PG :
http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-106971QE.htm
extrait:
… »Ce protocole consacre donc le « principe de non-régression » en matière de droits économiques, sociaux et culturels en soulignant l’existence d’une obligation de progrès, d’amélioration, affirmée dans l’observation générale n° 3 du comité des droits économiques sociaux et culturels des Nations-unies.
Que font les autres députés ? =) je parle du PS, au hasard ! et, les syndicats ? =) font ren, pensent à ren, existent pas ! ils attendent le Prince charmant ? y’en a pas !
Je crois surtout que la Parisot, la vestale chargée de maintenir le feu sacré de l’Entreprise dans ce bon vieux pays, plutôt que risquer de se casser la voix sur l’air de la cassette d’Harpagon, elle ferait mieux de retourner au lit et filer les clefs plus la dite cassette aux syndicats de salariés. Elle sera parfaitement gardée…
Peuvent arrêter les appels de cotisations et virer les permanents au MEDEF, les salariés prennent en charge le boulot. Celui là aussi…
Concernant Parisot, ce qui m’a toujours frappé ce sont ses mains, crispées sur un argent qui serait en fuite perpétuelle.
Si elle pouvait prendre sa retraite, ça serait positif.
@fnur
Parce que vous croyez que c’était moins crospés les menottes avec le baron ou même avec un Gattaz ? Ou que ce serait moins pire avec un Kessler, un Guillaume Sarkozy ou une de Menthon ? 🙂 🙂 🙂
Faux être maso pour aussi bien résumer le compromis dans cette affaire.
La notion d’intéressement, ce néologisme forgé pour la circonstance et passé à la postérité, de par sa définition mercantile fait passer en coulisse ce qui devrait être l’intérêt du travail, son coté intéressant car du coté de l’étymologie latine interest est « ce qui importe ». Et ce qui importe au rentier et au travailleur ne saurait être confondu dans un intérêt partagé.
Là où dans le domaine du soin irréductible à la médecine, ou de l’éducation-instruction irréductible à l’appareil scolaire, l’intérêt pour le travail, produit chez ceux qui en sont objets et sujets, à terme une survaleur, je n’ai jamais bien compris comment pourrait-être évalué l’intéressement participatif. Cet intérêt pour le travail pourrait pourtant par de savants calculs d’évaluation permettre d’introduire des primes d’options à terme sur le produit en cours de fabrication. Des évaluations embryonnaires existent sur la capacité des cliniques, hôpitaux, groupes scolaires, université, écoles supérieures, de produire une survaleur plus ou moins conséquente.
Mais qu’attend donc le marché ?
@Tano
C’est bien sur cette question le seul point d’accord avec Paul Jorion, mais probablement pour une raison différente : les syndicats sont usés. En revanche, quelles que soient les propositions qu’ils auraient pu faire à la suite de la mise sur la table de la prime, il est totalement illusoire de penser les voir acceptées sans une pression populaire intense. Cela me donne l’occasion de revenir sur les grèves de l’Automne, que les centrales ont contribué à étouffer alors qu’une porte s’était alors entrebaillée et que là, il aurait fallu mettre le pied. Sur le terrain, j’ai senti à ce moment un frémissement. Il aurait suffit de quelques jours de de blocage général et non seulement on discutait de la retraite, mais aussi de tous les sujets sociaux et donc de l’économie et donc de la politique à un niveau général. Il me semble que nôtre hôte avait déjà marqué sa divergence de vue à ce moment là…
Croire, comme Paul-Emile plus haut, que l’oligarchie va tranquillement abandonner son pouvoir, je ne vois pas comment appeler cela autrement que de la naïveté.
Non, on peut comprendre la situation actuelle de deux façons . Soit on considère que les pouvoirs en place sont tout puissants et que rien n’arrêtera la logique ultra-libérale, mais alors pourquoi font-ils preuve de tant de fébrilité ?
Soit justement ils prennent conscience que le temps presse et que quelque chose leur échappe . C’est donc une autre façon de voir les choses, ce déploiement incessant de mesures antisociales par exemple est le signe d’une réaction forte, peut-être pas encore désespérée mais qui en prend le chemin .
Il est fort possible que le système ne puisse plus tenir encore très longtemps à ce rythme là .
@Paul-Emile
Là je suis d’accord. Mais entre reconnaître que le système n’en a plus pour longtemps et penser que l’oligarchie va tranquillement s’effacer, il y a un fossé. Je vous renvoie au principe du conatus spinozien exploité par Lordon…
Cette prime devient un coup politique.
Elle aggrave la césure entre salariés.
D’un côté, la minorité cumulant les avantages matériels
offerts par les grandes sociétés.
De l’autre, les salariés des petites entreprises familliales
sans comité d’entreprise, sans section syndicale, sans concertation,
sans formation continue et sans espoir de promotion ( du moins tant que la famille
a à caser l’un des siens). Ils sont la majorité.
Face à la prime, ils seront peut-être rejoints par ceux des entreprises
importantes et bénéficiaires pouvant pourtant l’éluder.
Car les conditions et restrictions sont telles que l’arbitraire est possible.
Le gouvernement a pris soin de proclamer l’éxonération des « charges ».
Ce piège à gogo renforce l’idée que les « charges » sont disjointes
de la rémunération nette (= salaire net) , et acquièrent ainsi un caractère
exorbitant. C’est au minimum un mauvais coup porté à la solidarité…
et c’est une atteinte à l’équilibre financier des organismes sociaux.
Affaiblir avant de détruire, avoir la patience d’attendre les effets,
c’est tout un quand il s’agit de dépouiller les salariés au profit
de sociétés privés. Votre argent les intéresse…
J’ espère que ceux bénéficiant de cette prime auront conscience
qu’elle est un dû inconditionnel.
Il y a des « progrès » qui coutent chers.
La réaction du MEDEF indique si une chose est bonne ou mauvaise. Quand il dit mal, c’est bien. Le MEDEF hurle sur la prime de 1000€. C’est donc bon. C’est un critère de qualité valable. C’est une marque du niveau des relations entre les patrons et les salariés. Cela vole très très bas.
Cette mesure change la vision du monde. C’est donc une mesure révolutionnaire. Elle réintroduit le salarié comme une ressource, pas comme un coût (sens actuel). Si le travail a fourni une richesse supplémentaire, on se partage la richesse. Les quotas se font selon les apports de chacun.
Le principe est de répartir la richesse créée selon un système équitable. Cette idée est ancienne. Cette idée est totalement révolutionnaire au sens actuel.
Dans le sens actuel du monde, la logique financière implique naturellement que les salariés sont des coûts et uniquement des coûts. Il est impossible de voir autre chose. La logique marxiste ramène les gens à des outils ou des matières premières. Voir les salariés comme des partenaires est parfaitement impossible dans cette vision du monde.
Etant des gens et pas des choses, mais étant considérés comme des coûts ou des facteurs de production chaque jour, chaque heure à chaque relation, les salariés ne peuvent être heureux de leur travail (au moins en général. C’est être méprisé dans ce que je considère être la nature humaine. C’est aussi être regardé comme une chose négative, comme produisant uniquement du mal. Cette vision des salariés est totalement moderne, correspond parfaitement à la modernité actuelle.
Toute l’idée de « L’Empire du Moindre Mal » me semble être dans cette colère, cette rage, ce refus de cette idée de prime.. Sortir de cette vision des hommes méprisables, négatifs, naturellement violent, représente un saut existentiel gigantesque. C’est passer de la vision actuelle des hommes à quelque chose affirmant que les hommes ont quelque chose de bon en eux.
Vous nous dites de faire ce saut. Je vous rejoins complètement dans cette idée. Faisons ce saut. Il est gigantesque, effrayant car le monde va changer et nous n’en avons pas le mode d’emploi. Nous connaissons le monde actuel. Nous avons même un mode d’emploi pour ce monde. Si vous voulez le connaître, allez voir MTV. Tout y est.
Pour faire ce saut selon la logique du monde actuel, il faudrait savoir dans quoi on se jette. C’est impossible selon moi. Sans le mode d’emploi du monde à venir, mon sentiment est celui d’être coincé dans un monde sans espoir. Le TINA de Mme Thatcher est ici. La dépression vient avec.
Saut difficile, mais se regarder comme des personnes, des êtres positifs, jouissant d’une dignité avant même d’avoir agi vaut vraiment des risques importants. L’importance de la révolution associée à cette idée me dépasse. Michea considère que ce saut tuerait net le monde merveilleux de Madame Parisot.
La distribution des richesses et des charges continue à etre du vol. Regardez ce qui se passe en Irlande http://www.independent.ie/national-news/public-sector-elite-enjoy-pay-splurge-2628450.html Le FMI et la BCE sont très preoccupés par la perte de compétitivité due aux salaires des gens courants et les pensions des retraités, mais ils n’ont mis aucune limite aux gains de cette elite qui est quand meme payée par le contribuable européeen, pour ne pas parler des banquiers, tous payés des sommes faramineuses avec l’argent des « bail outs ». Les Allemands et les Finlandais sont tout fachés avec les Irlandais, Grecs et Portugais courants mais pas avec les élites … Et le nouveau gouvernement irlandais ne fait rien non plus, c’est incroyable. Et on ne sait pas ce qui se passe en d’autres pays, comme la Grèce puisqu’on ne lit pas le Grec. Dans trois ou quatre ans on verra par exemple une hausse de la mortalité, puisque les hopitaux fonctionnent mal, et on voit déjà une poussée de l’émigration, mais le FMI et l’UE s’en foutent.
Au-delà de l’intérêt « démagogique » d’une telle mesure, à un an des élections, n’y aurait-il pas autre chose derrière cette histoire?
Je pense en particulier aux prix de transfert – parfaitement légaux -, permettant de regrouper fiscalement les bénéfices et les pertes de l’ensemble des participations d’un groupe, dans le pays où est situé sa maison mère, en général une holding dans un pays faiblement imposé.
Transformer une partie des bénéfices d’une boite sous forme d’intéressement aux salariés, c’est reprendre fiscalement « la main » sur une partie de tout ce qui échappe jusqu’à maintenant par ce mécanisme, je le répète, parfaitement légal.
Pour info, et sous toute réserve, ma mémoire n’étant pas infaillible, seulement de l’ordre 8% des bénéfices des entreprises du cac40 rentrent dans les caisses de l’Etat français (une bonne partie du cac40 appartient à des entreprises et particuliers étrangers).
Les finances publiques ne doivent pas être particulièrement reluisantes, s’il s’agit au moins en partie, de ça…
Les salariés réactifs, « …comment dire….âbimés » dites-vous, « laminés » s’il fallait persister en ressentiments.
Merci de vous attaquer aux « Ressentiments ».
La caution Gaulienne, avec le motif de la « participation » est bien ici, dans la poêle à frire française (Mr Guaino sur France-Inter, avec lui l’inspirateur présidentiel, en conflit d’aspirations!).
Car, il n’empêche, heureusement que vous insistez, faites passer du réflexe de ressentiment, et que vous notez l’injonction faite aux patrons, par la tentative de l’amorçage au moins, n’y aurait-il plus de poissons…