Billet invité
Fatalitas ! Les bourses mondiales ont finalement salement dévissé, en dépit de l’agitation frénétique de ce week-end et de la mobilisation générale.
L’once d’or, baromètre du malheur, a dépassé les 1.700 dollars. Barack Obama a toutefois annoncé comme bonne nouvelle qu’il ferait des recommandations « dans les prochaines semaines », précisant dès maintenant, à propos des problèmes économiques américains : « nous savons ce que nous devons faire pour les résoudre ».
Pour une fois d’accord, les analystes convergent vers une même idée : on peut tout imaginer ! L’un d’entre eux aura le mot de la fin pour ce soir, constatant que « la décision de la BCE n’est pas une arme fatale », triste épitaphe pour une banque de dernier ressort (Gilles Moëc de Deutsche Bank, cité par l’AFP).
« Les marchés sont sourds », s’inquiètent les autorités qui n’arrêtent pas de tenter de s’adresser à eux. Une situation justifiant, selon Jean-Claude Trichet, les mesures exceptionnelles prises par la BCE, car « les marchés sont si secoués que notre politique monétaire ne peut pas sinon avoir d’impact ». On ne saurait mieux reconnaître son impuissance.
Une nouvelle décision de Standard & Poor’s va par contre en avoir – de l’impact ! -, abaissant la notation de Fannie Mae et de Freddie Mac aux États-Unis. Début d’une longue série. Cinq assureurs sont dans le même cas, la note de cinq autres passant de perspective « stable » à « négative ». 73 fonds d’investissement voient leur note baisser de un à deux crans, dont BlackRock et Goldman Sachs Asset management, les stars du métier. Trois chambres de compensation, pivots du système, sont dans le même cas.
En Europe, un institut de conjoncture allemand, DIW, envisage une baisse de la note de la dette française, qui déstabiliserait selon lui le Fonds de stabilité (FESF) et provoquerait l’éclatement de la zone euro.
Il n’est pas nécessaire de prédire l’écroulement du système, aujourd’hui ils s’en chargent eux-mêmes ! Rivalisant, en Italie et en Espagne, de mesures destinées à réduire encore plus rapidement le déficit pour mieux précipiter l’avènement de l’effondrement.
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