L’actualité de la crise : HARO SUR LE COÛT DU TRAVAIL ! VIVE LE CHOC D’OFFRE ! par François Leclerc

Billet invité

Une nouvelle notion fait florès, le coût du travail, dont on n’a pas fini d’entendre parler. Et si l’on en parle tant, c’est parce que bien évidemment il va falloir le diminuer. Pourquoi ? Parce qu’il faut améliorer la compétitivité des entreprises. Comment ? En diminuant les charges sociales (patronales) et en augmentant en contre-partie la CSG, par exemple.

Il s’agit donc d’un transfert de charge du travail au revenu (ou à la consommation, si la TVA est augmentée), qui paraît difficilement destiné à accroître la consommation intérieure, on s’en doute, mais à aider les entreprises à affronter le marché international avec des prix plus bas. A moins qu’elles n’augmentent tout simplement leurs marges, ou que cela ne crée un « choc d’offre » sur le marché intérieur (une autre notion qui va faire fureur, voir plus loin).

Comment est calculé le coût du travail ? Là, cela se complique, car tout le monde n’intègre pas les mêmes données. La base du calcul résulte de l’addition des salaires et charges sociales et impôts, en soustrayant les subventions publiques. Mais il peut y être ajouté, selon les cas, les coûts de recrutement, de formation et de licenciement. Les comparaisons n’en ressortent pas facilitées… Mais alors, le coût du travail est-il particulièrement élevé en France ? Selon une étude de l’Insee portant sur la période 1966-2008, il est équivalent à celui de l’Allemagne, ce qui tendrait à montrer que là n’est peut-être pas la question, mais qu’importe !

D’ailleurs, le coût du travail est-il le seul paramètre sur lequel il est possible d’agir pour augmenter la compétitivité ? Pas du tout, une analyse commune des centrales syndicales (exception faite de la CGT) et des organisations patronales (Medef, CGPME et UPA) en a identifié d’autres : l’innovation ou la qualité et le savoir-faire de la main d’œuvre. Oublions-les !

Carlos Goshn, le PDG de Renault et de Nissan, a de son côté analysé la situation et déclaré que « l’Europe est confrontée à un super problème de compétitivité ». Quelle solution voit-il ? Il constate un problème de sur-capacité : « ce n’est pas un problème provisoire mais sur le long terme » diagnostique-t-il. Amenant à penser que la diminution du coût du travail ne réglera rien et que le remède est ailleurs, dans sa « flexibilité ». C’est le deuxième volet des réformes en préparation.

Le gouvernement français, on le sait désormais, est en faveur de la « sécurisation de l’emploi », celui-ci doit devenir « plus souple » pour les entreprises et « plus protecteur » pour les salariés (on a l’impression d’entendre Christine Lagarde, directrice générale du FMI, réclamant à la fois des actions en faveur de la croissance et de la diminution des déficits publics…). En réalité, il est également question de permettre aux employeurs de réduire le temps de travail – et la rémunération – moyennant une contrepartie qui, comme déjà vu, peut se résumer à… la conservation de son emploi.

Heureusement, les avis éclairés ne manquent pas sur la question. Jean-Paul Chifflet, le nouveau président de la Fédération bancaire française, a déclaré : « à ce stade, dans les actes qui ont été posés, nous trouvons que les décisions qui sont portées ne vont pas dans le sens de la compétitivité ». « Il faut faire mieux, il faut faire plus, il faut faire plus fort », a-t-il ajouté en retrouvant le sens de la simplicité.

L’économiste Elie Cohen a de son côté fait remarquer que « les pays comparables, qui ont eu des problèmes de compétitivité il y a une dizaine d’années, ont massivement transféré les charges qui pesaient sur le travail vers le revenu ou la consommation, créant un choc d’offre. Ils sont ainsi parvenus à redresser leur compétitivité ».

La notion de « choc d’offre » est utilisée par les économistes pour désigner une modification importante des conditions de la production – dans ce cas une baisse des prix – pouvant aboutir à une augmentation de la consommation plus ou mois durable. Hypothèse qui demande pour le moins à être vérifiée dans le contexte actuel, qui n’est pas exactement celui d’il y a dix ans. Cela ne supprime pas le principal mérite de ce mystérieux « choc » : impressionner les esprits ! C’est peut-être pour cela que le premier ministre préfère déjà évoquer une « stratégie de compétitivité », moins brutale pour ceux qui vont la financer. Les arbitrages ne sont pas rendus.

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463 réponses à “L’actualité de la crise : HARO SUR LE COÛT DU TRAVAIL ! VIVE LE CHOC D’OFFRE ! par François Leclerc”

  1. Avatar de Cassiopée
    Cassiopée

    La notion de bonheur est à tort dans nos sociétés, reliée au travail. C’est à la fois une vision médiatique incitant à prendre n’importe quel emploi, et en plus au niveau social, ce qui est (injustement) obligatoirement dans la discussion, pour juger l’autre par « vous êtes un être en difficulté car vous n’avez pas de travail ».

    C’est déjà faire semblant d’accepter que l’accès au travail est facilement réalisable, ce qui est faux. De plus les contrats à titre gratuit ou faiblement rémunérés ne sont pas des tremplins, mais la masse d’emplois la plus proposés : contrat à durée déterminée, à temps partiel ou stages gratuit.

    Les revenus sont devenus si faible, qu’ils ne permettent plus de faire face aux dépenses pour vivre en société. La hausse des prix généralisée par la spéculation et l’augmentation constante du prix de l’inflation ne sont pas suivis par celui des salaires, avec des contrats de plus en plus précaire.

    Malgré l’immobilier hors de prix (location et achat) et la cherté de la vie, la pression des êtres humains entre eux, des médias, des psychologues, de tous types de relation sociale comme professionnelle, amical et familial, vient à faire croire que le travail résouds tous les problèmes divers et variés, sans prise en compte d’autres facteurs de la société actuelle.

    La durée du temps de travail dans les sociétés capitalistes ne permets pas à une masse démographique aussi énorme d’accéder à l’emploi. Surtout que les revenus sont faibles par rapport aux richesses créées, et l’on ne peut même pas avec ce productivisme à durée de temps de travail élevée (il y a moins de 20 heures par semaine dans les sociétés traditionnelles) se protéger sur une période de temps même minime.

    Ce qui surexploitent par le temps de travil et les ressources disponibles locales ou autres régions du monde, ne sont pas des travailleurs mais des exploiteurs. Ils ne font pas travailler mais exploitent des humains à leurs comptes.

    1. Avatar de rahane
      rahane

      c’est un truc issu de la pensée judéo-chrétienne que de connecter le droit d’exister au fait de travailler au sens du labeur pénible( la sueur du front, la douleur nécessaire, etc)
      dans d’autres civilisations le droit d’exister n’est pas connecté à la contrainte du travail
      si nous nous donnions la capacité de nous affranchir des formatages dans lesquels nous avons grandi alors on envisagerait plus facilement tout un ensemble de remises en question
      ex: si vous avez été éduqué à manger des insectes votre corps n’en conçoit pas de dégout ou de peur panique.
      les tabous ont une puissance sur notre mental qu’ont peu d’autre choses.
      on nous les a imposés sous peine d’être brûlé vif en cas de désobéissance.
      alors deux cents ans de fanatisme ça laisse des traces
      voir ce que fut la religion cathare avant d’être exterminée,la plupart des présentations de la réligion cathare sont faite d’un point de vue qui n’était pas le leur.les cathares étaient végétariens, proposaient un autre modèle de vie sociale, avaient inventé la démocratie participative et populaire, un autre notion du travail etc
      nous aurions pu vivre comme des cathares si la papauté n’avait pas été guerrière et pratiqué l’extermination comme solution politique de domination.
      celle ci pour appliquer sa dominance absolue en est même venue à exterminer ses propres preux chevalier du temple, devenus plus riche qu’elle et risquant de faire alliance ( bancaire) avec les chevaliers de l’ordre Teutonique et des Hospitaliers
      l’europe aurait historiquement pu être tout autre si cela avait évolué différemment.

      1. Avatar de vigneron
        vigneron

        Attention ! alerte Météo-neige : risque d’avalanches de clichetons, poncifs, lieux-communs, platitudes, banalités, idées-reçues, stéréotypes et pour finir tartes à la crème en rafales sur les versants sud des monts Rahaha, excursions vivement déconseillées.

        c’est un truc issu de la pensée judéo-chrétienne que de connecter le droit d’exister au fait de travailler au sens du labeur pénible ( la sueur du front, la douleur nécessaire, etc) dans d’autres civilisations le droit d’exister n’est pas connecté à la contrainte du travail…

        Consterné par la pénurie de ces désolantes rengaines, Durtal se jetait dans les monographies moins connues des Bienheureuses ; mais là encore, quelle barigoule de lieux communs, quelle colle d’onction, quelle bouillie de style ! » Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, 1915

      2. Avatar de Agequodagix
        Agequodagix

        « Si on retranchait de la conversation la médisance, les lieux communs, et la fatuité, quel silence! »

        (Dicocit.)
        Faut reconnaitre, Vignoble, que le lieu commun n’est pas le domaine dans lequel tu romps le silence !

      3. Avatar de BRL
        BRL

        Gare à la catharacte ! Sur les Albigeois, (re)lire René Nelli et pas la notice Wikipédia. Tout n’était pas parfait chez les parfaits. L’idéologie de la pureté n’est pas toute nette. Les multiples drageons du manichéisme n’ont pas donné que de doux poètes mystiques, ne serait-ce que parce que ce courant religieux devait se battre constamment pour assurer sa survie. Les bogomiles implantés dans les Balkans, très proches doctrinalement des cathares, étaient de féroces guerriers, dont l’allégeance était pour le moins flottante. Le basileus Alexis Ier Comnène en fit l’amère expérience durant ses guerres contre les Normands de Sicile et les Petchenègues. Les persécutions qu’il initia contre eux (rien à voir avec la boucherie de la croisade contre les Albigeois) étaient autant le produit de ses déconvenues militaires que de ses convictions orthodoxes.

      4. Avatar de Renou

        Huysmans… Vigneron, faut reconnaître que ya qu’toi pour main-tenir. T’as beau être un crapaud, ton sourire est.

    2. Avatar de jducac
      jducac

      @ Cassiopée 5 octobre 2012 à 14:36

      La notion de bonheur est à tort dans nos sociétés, reliée au travail.

      C’est à cause de discours de la sorte, que notre société s’effondre. Quand on instille dans l’esprit d’êtres faibles, notamment chez les adolescents, des raisonnements tels que le vôtre, comment voulez-vous que les gens se donnent la peine de produire au niveau de ce qu’ils consomment ?

      Êtes-vous inconscient ou simplement provocateur ? Mais qui donc a fait votre éducation ?

      Si vous consommez plus que ce que vous produisez en valeur, c’est que d’autres doivent produire la différence en travaillant plus que vous, de telle sorte à vous prêter ce que vous n’avez pas produit. C’est ce que fait la Chine avec l’Occident conduit à hypothéquer sa liberté économique, ce qui mène directement à son déclassement. Ne pensez-vous pas au travailleur chinois qui travaille plus que vous et pour moins cher afin de vous permettre de tenir ce discours irresponsable?

      Non seulement l’anticapitalisme issu des théories de Marx a conduit à affaiblir la coopération entre le capital et le travail, notamment en Europe du Sud, pourtant indispensable pour espérer atteindre un bon niveau de performances économiques, mais en plus, vous vous employez à promouvoir les idées de son gendre partisan du droit à la paresse.

      C’est suicidaire parce que cela pousse au naufrage accéléré de notre communauté.

      1. Avatar de Fod
        Fod

        Mais qui donc a fait votre éducation ?

        et la vôtre qui l’a faite ? L’Inquisition ? Pétain ? La mère fouettard ?
        Mais pour qui vous prenez-vous pour venir donner des leçons à deux balles, des leçons dont la stupidité n’a rien à envier à Bouvard et Pécuchet ?
        Quant au côté provoc, vous êtes l’un des plus mal placés sur ce blog pour venir le reprocher aux autres. Pas une seule de vos théories n’a trouvé acquéreur, mais vous continuez à nous bassiner avec vos délires d’ancien combattant n’ayant jamais lu une seule ligne de Marx mais se permettant des jugements péremptoires d’une imbécillité abyssale. Si ça, ce n’est pas de la provocation, alors je ne sais pas ce que c’est.

      2. Avatar de Pierre-Yves D.
        Pierre-Yves D.

        jducac

        L’hôte de ce blog a-t-il été mal éduqué ?

      3. Avatar de michel lambotte

        @ jducac
        Cassiopée voulait dire
        « La notion de bonheur est à tort dans nos sociétés, reliée au salariat. »
        Vous vous êtes arrêté à la première ligne, je lis l’entièreté du message moi, et Cassiopée a parfaitement raison.
        On peut aussi changer la nature du travail, ce n’est qu’encore qu’à l’état d’utopie, mais comme le disait Jacques Brel dans « Les risques du métier »: les utopies d’aujourd’hui seront les réalités de demain
        http://www.pauljorion.com/blog/?p=42090#comment-368192
        Alors avec

        Mais qui donc a fait votre éducation ?

        De quoi vous mêlez vous? Je vous ai déjà dit que nous n’écrivons pas sur ce blog pour émettre des jugements de valeur à l’adresse des contributeurs, contentez vous de commenter les interventions.

      4. Avatar de erde
        erde

        @ duCac

        « C’est suicidaire parce que cela pousse au naufrage accéléré de notre communauté. »

        Laquelle de communauté ? La vôtre, celle qui n’a cessé pendant des décennies de consommer à outrance les ressource de la planète ?
        Compétitivité, productivisme à tout va pour quoi , quelques biftons que vous brulerez bientôt pour pouvoir vous chauffer dans votre solitude.
        Sachez sue avec de tels raisonnement , c’est l’humanité qui cout à sa perte!

      5. Avatar de octobre
        octobre

        Arrête d’insulter les chinois, larbin du CAC40 jducac. Dans ce pays, la Chine, il y a de nombreux dissidents et c’est pas à toi de parler pour eux.
        Reste donc dans tes pantoufles normandes, soigne ton incurie, et mêle-toi de tes moignons.
        Vive Marx ! vive Lafargue ! vive Hegel ! vive Freud ! vive G.Bruno ! vive les Dissidents chinois et les révoltés de Tian’anmen.

      6. Avatar de rahane
        rahane

        effectivement on parle souvent de travail en confondant le fait d’agir et la notion de salariat qui recouvre bien plus que les taches à effectuer mais tout ce qui concerne l’échange tache contre droit d’exister socialement en terme de statut , de protection , de pouvoir d’action sociale, de droit à consommer à partager , à avoir du temps libre etc.
        le travail éthymologiquement à plus à voir avec l’esclavagisme les travaux forcés

        l’aide aux taches pénibles par les robots c’est pas mal en soi mais ça a tendance à déresponsabiliser et ramollir le cerveau et le corps si le fait d’appuyer sur le bouton se conjugue avec la paresse.
        et hop ! c’est si facile de rentrer dans la confusion des filtres de lecture
        une sorte d’interférence insidieuse qui fausse tout raisonnement en enmêlant notre pensée de dogmes théologiques, de morale, de peurs, de formatage intellectuel rétrécissant, etc
        en fait on se parle beaucoup mais s’écoute t-on comme on voudrait être entendu?

      7. Avatar de jducac
        jducac

        @ Fod 5 octobre 2012 à 21:38 & suivants
        Quand on souhaite réellement le bonheur des gens, on ne s’emploie pas à les décourager ou à les dégouter de travailler. Au contraire, le devoir appelle à rendre leur peine plus supportable en leur faisant comprendre que la condition d’homme impose de travailler, c’est-à-dire à fournir une prestation à la communauté, en échange de celles des autres dont chacun de nous a besoin pour vivre.

        Mais il y a beaucoup plus et beaucoup mieux à faire. En abordant le travail positivement, en aidant à faire voir cette obligation morale comme une conquête de l’homme, comme un dépassement de soi, comme une libération de sa condition animale d’origine. Il est en effet possible de transformer le travail en source de bonheur, en satisfactions multiples, en grande jubilation même, qu’elle soit individuelle ou collective, lorsque l’on se donne au travail avec amour.

        C’est parce que l’ humain de ses débuts s’est mis à travailler, c’est-à-dire à faire plus que ce que nécessitait sa condition animale d’origine, qu’il a pu s’élever et devenir homme en enclenchant un formidable processus d’évolution, autant de son environnement que de lui-même.

        Ces éléments de base étaient encore communiqués il y a une quarantaine d’années dans les enseignements laïcs et religieux. Au sein des familles, même modestes, malgré la modicité de ce qu’elles avaient reçu de la part des gens instruits, une philosophie de vie pleine de sagesse, de bon sens et d’efficacité s’était forgée et était transmise aux enfants afin de les injecter dans la vie avec une bonne impulsion et sur une bonne trajectoire.

        Manifestement, cela n’existe plus aujourd’hui à cause de l’action de sape que certains idéologues ont fait se propager dans les esprits depuis deux siècles, pour le plus grand malheur des peuples, surtout d’Europe du Sud.

        Voila pourquoi je me suis permis d’interpeler en lançant « Mais qui donc a fait votre éducation ?». Comme je n’ai pas été entendu, je me permets de le renouveler sous une autre forme, en paraphrasant le titre de ce billet :

        Haro sur le dégoût du travail, vive le choc des consciences

      8. Avatar de Pierre-Yves D.
        Pierre-Yves D.

        jducac

        Votre discours sur le travail est construit sur de mauvaises bases.

        Vous ne prenez pas en compte l’augmentation de la productivité qui
        fait que mécaniquement on peut produire autant de choses qu’autrefois, et même plus, avec moins d’heures de travail. Se pose donc déjà la question du partage du travail.
        Or dans le système actuel ce travail est très inégalement réparti, non pas parce que certains ne voudraient pas travailler mais parce tous les métiers qui nécessitaient du travail manuel ont été remplacés par des machines ou robots.

        Deuxième erreur conceptuelle, vous circonscrivez la notion de travail productif à celle qu’elle acquiert dans le seul système capitaliste, dans lequel le travail est essentiellement salarié.
        Vous êtes incapable de raisonner en dehors de ce cadre. Et c’est très compréhensible, si vous le faisiez ,vous seriez conduit à devoir nous expliquer en quoi travailler dans le cadre du système capitaliste est plus stimulant, plus enrichissant, plus, je vous cite, source de bonheur, que dans une société d’économie non capitaliste. Rien ne vous permet d’affirmer que le système capitaliste est intrinsèquement meilleur si ce n’est un raisonnement circulaire qui consiste à justifier un aspect du système capitaliste par un autre de ses aspects.

        Y compris dans un système où prédomine le travail salarié, l’on observe qu’il existe de nombreux aspects qui débordent son cadre, c’est à dire des heures travaillées légales. Le cadre sup qui reste jusqu’à pas d’heure dans son bureau ou ramène du travail à la maison. IL le fait non pas par esprit de sacrifice, mais parce qu’il sait que comparativement à d’autres salariés, il reçoit une rémunération lui permettant de vivre très à l’aise et que le jeu en vaut donc la chandelle. Ceci jusqu’au moment où il cesse d’adhérer à la logique purement financière de l’actionnaire qui informe le contenu de son travail.

        Troisième erreur, implicite dans vos raisonnements, vous assimilez activité humaine et travail productif. Or il est beaucoup d’activités qui ne produisent rien d’immédiatement visible, tangible, et qui pourtant sont nécessaires, vitales même, pour la société, comme ferment invisible de l’activité productive, et aussi comme au delà des fonctions utilitaires.

        L’histoire de l’humanité n’est pas l’histoire du système capitaliste. Celui-ci est une invention tardive, et il y a tout lieu de penser que nous vivons aujourd’hui son agonie.
        Après la disparition de ce système les boulangers continueront de faire du pain, les agriculteurs de cultiver leurs champs, les architectes de construire des maisons, les gens de penser, d’apprendre en jouant, de s’adonner à des multiples activités, lesquelles ensemble font une société.

        jducac, je sais, c’est difficile à admettre, mais je vous le confirme, y a une vie en dehors du système capitaliste !

      9. Avatar de trADitore
        trADitore

        Mais il y a beaucoup plus et beaucoup mieux à faire. En abordant le travail positivement, en aidant à faire voir cette obligation morale comme une conquête de l’homme, comme un dépassement de soi, comme une libération de sa condition animale d’origine.

        @lejducac en son cynique aveuglement;
        Primo : racontez cela, monsieur le moraliste à la noix, aux travailleurs et travailleuses du textile du Bengladesh, aux mineurs en lutte d’Afrique du Sud, aux exploitées, puis licenciées, à la poubelle et au chômage, sinon aux minima sociaux, où il question de travailler pour la société à un euro l’heure, comme en Allemagne avec Harz 4.
        Deuzio :

        C’est parce que l’ humain de ses débuts s’est mis à travailler, c’est-à-dire à faire plus que ce que nécessitait sa condition animale d’origine, qu’il a pu s’élever et devenir homme en enclenchant un formidable processus d’évolution, autant de son environnement que de lui-même.

        L’être humain est humain dès qu’il est être humain, relisez votre lourdeur : qu’est ce c’est que « l’être humain de ses débuts » ? Lorsque l’on parle de travail il s’agit pour le prolétaire de survie, il ne s’agit pas d’une catégorie trans-historique, vous confondez tout, car cela vous arrange. Il s’agit de travail spécifiquement salarié, c’est-à-dire, tels qu’il EST actuellement le problème et non la solution. Diriez-vous que l’esclavage comme le travail salarié grandit ceux qui en vivent ? Le travail spécifiquement salarié a produit ses limites, comme l’esclavage avait produit les siennes,le travail salarié a produit l’inessencialisation du travail dans le procès de production, c’est à dire, mon pauvre Jd40, que la classe prolétaire est posée comme étrangère dans la société alors que le travail continue à être la base sociale : par exemple, extension du crédit en lieu et place du salaire = subprime (entendu causer ?).
        Ici vous vous dépassez, encore un effort : nous vous abolirons dans la communisation.
        Attention : Abolir les relations sociales est une affaire très matérielle. car bien sûr ce n’est pas …

        à cause de discours de la sorte, que notre société s’effondre.

        mais à cause de la société elle-même !

      10. Avatar de michel lambotte

        @ Pierre-Yves D.

        jducac, je sais, c’est difficile à admettre, mais je vous le confirme, y a une vie en dehors du système capitaliste !

        Je plussoie à 100%
        Mais qu’est que vous écrivez bien, c’est limpide et cela m’apporte beaucoup
        Merci

        Or dans le système actuel ce travail est très inégalement réparti, non pas parce que certains ne voudraient pas travailler mais parce tous les métiers qui nécessitaient du travail manuel ont été remplacés par des machines ou robots.

        Exact, les robots peuvent fabriquer des panneaux solaires sa

      11. Avatar de michel lambotte

        Mauvaise manipulation, sorry!

        Exact, les robots peuvent fabriquer des panneaux solaires, mais pour les installer il faut des techniciens qualifiés qui feront défaut sous peu.
        Pour autant qu’ils aient la volonté de progresser, je pense que les travailleurs qualifiés de l’ »énergétique » n’ont pas beaucoup de soucis à se faire.

        In fine, l’objectif est d’aller vers de l’autoproduction accompagnée, concept cher à Daniel Cérézuelle et Guy Roustang où une communauté permet l’évolution d’une technologie tout en assurant une aide envers les utilisateurs.

        http://www.ouishare.net/fr/2012/09/open-source-energie/
        Je pense que c’est dans cette direction qu’on se dirige bien malgré nous parce qu’on n’aura pas le choix.
        Cette façon de voir change toute la donne concernant notre relation au travail.
        En fait, l’open source informatique, technologique, écologique, énergétique existe et sur ce blog nous sommes au prise avec l’open source sociologique ou financière.
        Notre cerveau collectif est peut-être en train de construire un nouveau concept de société.
        C’est un système qui travaille dans les deux sens, comme un feed back entre le consommateur vers le producteur, mais c’est plus que cela dans le sens où c’est un réseau qui se constitue autour d’une thématique et où chacun apporte sa pierre à l’édifice.
        Je reste persuadé que le travail futur se constituera, s’organisera autour d’un ensemble de réseaux en continuelle mutation, adaptation, suivant les oportunités rencontrées.
        Cela n’a plus rien à voir avec les 3 x8.
        J’ose espérer que mes propositions pourront permettre un choc des consciences comme le suggère jducac

        @ rahane
        Merci de mettre en évidence la confusion entre le fait d’agir et le travail salarié, cela fait quarante ans que cela me turlupine.

  2. Avatar de eza
    eza

    Le coup du pigeon c’est une bonne idée, les riches deviennent de plus en plus com. Je cherche encore le message des gueux, pas une sale idée. Des sous pour vivre une vie éthylique en attendant la retraite au flamby.

  3. Avatar de Hadrien
    Hadrien

    « Mais alors, le coût du travail est-il particulièrement élevé en France ?
    Selon une étude de l’Insee portant sur la période 1966-2008, il est équivalent à celui de l’Allemagne, ce qui tendrait à montrer que là n’est peut-être pas la question… », nous dit PJ.

    Mieux: selon toutes les études, le coût du travail allemand est supérieur au coût français dans l’industrie exportatrice, celle dont on nous rebat les oreilles.
    Il y est dit qu’il ne s’agit plus là de compétitivité par les coûts, mais par la stratégie produits.
    Le MEDEF ne connaît sans doute pas ces statistiques…
    Car notre piètre performance à l’export serait ainsi la faute de nos fameux « patrons-qui-créent-des-emplois » et plus encore de leurs financiers qui choisissent mal leurs « investissements » !

    Or, lorsque l’Etat français, dans la foulée du programme CNR de la Libération, assumait lui-même: Atome (CEA), Records ferroviaires (BB, CC, TGV), Aerospatial et Défense (l’Aerospatiale), Telecoms (CNET), etc., qui furent les fleurons toujours cités, dont on exploite encore les acquis,… les milieux économiques et financiers le lui ont reproché!
    Aujourd’hui, que sont devenus les successeurs dans ce domaine après privatisations ?
    Celle du nucléaire (Areva et EDF) se termine en démantellement avec Proglio, Alstom ne fut sauvé que par les bonnes graces de Sarkozy à Bouygues, EADS fut bradé à Lagardère qui négocie maintenant son désengagement dans une opération avec BAE, et le CNET a disparu pour laisser place nette à France-Telecom qui s’est ruinée en boursicotant sur la e-society, ainsi qu’à à Alcatel, la société sans usines de Tchuruk qui s’est effondrée, a divisé en France ses effectifs par deux, et a délocalisé en Chine sa « recherche » !
    Bel exemple de « plus-value sociale » et de « culture entrepreneuriale forte »
    Bravo encore à nos patrons-qui-créent-des-richesses, tout au bénéfice de leur intéressement actionnarial… à court terme.

    Concernant nos grands « investisseurs », la saga nationalisations-privatisations-mondialisation du secteur financier est exposée dans « Les jours heureux », le programme du Conseil National de le Résistance de mars 1944, commentée par « Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui »:
    Le 13 Fevrier 1982, après une longue bataille parlementaire, le décret de NATIONALISATION venait d’être publié. Les neuf plus grands groupes industriels passaient sous le contrôle de l’Etat, mais aussi la quasi-totalité du secteur financier. Trente six banques étaient sur la liste, dont les plus prestigieuses. Même à la libération, le gouvernement n’avait pas osé aller aussi loin.
    A peine Chirac est-il premier ministre de la cohabitation que la droite engage tout de suite le programme des privatisations financières: en moins de deux ans, le CCF, la SOCIÉTÉ GÉNÉRALE, et naturellement, PARIBAS et SUEZ sont privatisés.
    Dès 1991, les privatisations reprennent. Elles ne s’arrêterons plus, sous la droite comme sous la gauche, CREDIT LOCAL de FRANCE, BNP, le CIC, La HENIN, tout y passe.
    La gauche achève de se rallier aux idées libérales avec Dominique Strauss-Kahn pour qui «l’intérêt national» se décline sous la forme de nouvelles privatisations. Plus rapides même que celles menées par ses prédécesseurs de droite:
    Le CREDIT LYONNAIS est introduit en bourse; les derniers groupes d’assurance, AGF et GAN, passent sous contrôle privé avant d’être engloutis par des groupes mondiaux. AXA prend le contrôle de l’UAP, BNP reprend PARIBAS.
    Pas un instant, à gauche, où le PS est dirigé par François Hollande, il n’est envisagé de conserver au moins quelques banques sous contrôle public. Avec l’avènement de la monnaie unique européenne et de la mondialisation, les marchés pourvoiront à tout…
    Lorsque Nicolas Sarkozy arrive à l’Elysée en Mai 2007, l’essentiel du travail est donc achevé. La crise financière de 2008 viendra illustrer ce que cela signifie…
    Malgré cela, il ne s’agit pas de faire entrer à nouveau l’Etat dans les banques, plaide le monde bancaire…

    A tous ceux-là, nous dédions une petite adaptation du célèbre poème de Paul Eluard :

    Sur mes cahiers de banquier
    Sur mon pupitre et les arbres
    Sur le sable des pétroliers
    J’écris vos noms

    Sur les pages de mon blog
    Sur toutes les pages blanches
    Pierre sang papier ou encre
    J’écris vos noms

    Sur les parachutes dorés
    Sur les armes des billets
    Sur la couronne des patrons
    J’écris vos noms

    Sur la jungle et les marchés
    Sur les nids sur les profits
    Sur l’écho de mes agences
    J’écris vos noms

    Sur les merveilles des traders
    Sur le pain blanc des ouvriers
    Sur nos saisons excédentaires
    J’écris vos noms

    Sur la santé des affaires
    Sur le risque disparu
    Sur l’espoir sans scrupule
    J’écris vos noms

    Et par le pouvoir de ces mots
    Je commence ma carrière
    Je suis né pour vous connaître
    Et pour vous célébrer

    Compétitivité, Austérité !

    1. Avatar de Hadrien
      Hadrien

      Il fallait evidemment lire, dès la prmière ligne:
      « Mais alors, le coût du travail… n’est peut-être pas la question… », NOUS DIT FL (et non PJ) !

    2. Avatar de Agequodagix
      Agequodagix

      Celle du nucléaire (Areva et EDF) se termine en démantellement avec Proglio, Alstom ne fut sauvé que par les bonnes graces de Sarkozy à Bouygues, EADS fut bradé à Lagardère qui négocie maintenant son désengagement dans une opération avec BAE, et le CNET a disparu pour laisser place nette à France-Telecom qui s’est ruinée en boursicotant sur la e-society, ainsi qu’à à Alcatel, la société sans usines de Tchuruk qui s’est effondrée, a divisé en France ses effectifs par deux, et a délocalisé en Chine sa « recherche » !

      La Russie, la Chine et la Corée du Nord produisent et exportent de nombreuses centrales nucléaires, Areva, quelques unes. La Chine produit ses propres TGV, comme Alstom, mais dispose du plus grand réseau au monde. La Chine cherche à concurrencer EADS et Boeing au plus tôt. China Mobile est le plus grand opérateur de téléphonie mobile au monde avec près de 677 millions d’abonnés, contre 226 pour France Telecom. La France forme 30.000 ingénieurs diplômés par an contre 1.000.000 pour la Chine…

      Nul doute que des entreprises nationalisées auraient néanmoins pu faire mieux que le privé en France, malgré le peu de matières premières produites en France et des coûts plus élevés qu’en Chine.

      1. Avatar de Renou

        Et donc Genix?… C’est quoi ton histoire, on est minus-nable, y sont teribb- maouss. Ok. Et puis?…
        A
        On va pas s’en sortir si… Si quoi?… Geniss.
        Cause magicien d’cause!… Dis-nous donc dindon, ta soluss à toi. Mais respect, on l’répèt’ra pas.

      2. Avatar de Agequodagix
        Agequodagix

        Renou, il n’y a pas de solution magique en termes de pouvoir d’achat. Il y a plein de solution pour vivre mieux avec moins, dans un monde plus juste et plus égalitaire.

        Mais le message que les Renou-Vigneron & Cie adressent à leurs troupes, c’est que si tous ces pourris de politiciens appliquaient les solutions de RV&C, il y aurait «un monde plus juste et plus égalitaire» sans effondrement du pouvoir d’achat.

        Eh bien, ce n’est pas vrai ! Un monde plus juste et plus égalitaire inclut sept milliards d’humains qui veulent tous une part plus juste et plus égalitaire des ressources limitées de la planète.

        Par ailleurs, une bonne partie des sept milliards d’humains est en train d’émerger, malgré nous, dans l’ère industrielle de production et de consommation, et a bien l’intention de remettre en cause notre façon de consommer plus du triple de la moyenne par habitant des ressources de la planète, sans trop se soucier de créer un monde plus juste et plus égalitaire.

        Chacun son tour !

  4. Avatar de Temps modernes
    Temps modernes

    Compétition : piège à con.
    Bellle attitude « socialiste  » que de s’interroger d’abord sur le coût du travail , avant de s’interroger sur le coût de l’absence de travail .
    Au fond , qui dit « compétition  » dit gagnants et perdants, c’est â dire … du travail pour les uns et absence de travail pour les autres .
    Saloperie de vigneron ( type travaillant la vigne ) qui , bradant son bordeaux , livre son collègue à la misère . Lui qui faisait un si bon vin , au nom si prometteur : le sang du peuple .

    Les politiques qui placent la marge au centre de leur préoccupations , au lieu de se focaliser sur le travail des hommes , nous préparent un avenir … guerrier .

  5. Avatar de wuwei
    wuwei

    De la servitude moderne :

    « Mon optimisme est basé sur la certitude que cette civilisation va s’effondrer.
    Mon pessimisme sur tout ce qu’elle fait pour nous entraîner dans sa chute. »

    « Quelle époque terrible que celle où des idiots dirigent des aveugles. »
    William Shakespeare

    « L’urbanisme est cette prise de possession de l’environnement naturel et humain par le capitalisme qui, se développant logiquement en domination absolue, peut et doit maintenant refaire la totalité de l’espace comme son propre décor. »
    La Société du Spectacle, Guy Debord.

    « Une marchandise paraît au premier coup d’œil quelque chose de trivial et qui se comprend de soi-même. Notre analyse a montré au contraire que c’est une chose très complexe, pleine de subtilité métaphysique et d’arguties théologiques. »
    Le Capital, Karl Marx

    « C’est une triste chose de songer que la nature parle et que le genre humain ne l’écoute pas. »
    Victor Hugo

    « Travail, du latin Tri Palium trois pieux, instrument de torture. »

    « C’est l’homme tout entier qui est conditionné au comportement productif par l’organisation du travail, et hors de l’usine il garde la même peau et la même tête. »

    « La médecine fait mourir plus longtemps. »
    Plutarque

    « À force d’obéir, on obtient des réflexes de soumission. »

    « Sous un gouvernement qui emprisonne injustement, la place de l’homme juste est aussi en prison. »
    La désobéissance civile, Henry David Thoreau

    « Et ce que l’on faisait autrefois pour l’amour de Dieu, on le fait maintenant pour l’amour de l’argent, c’est-à-dire pour l’amour de ce qui donne maintenant le sentiment de puissance le plus élevé et la bonne conscience.»
    Aurore, Nietzsche

    « Voter, c’est abdiquer. »
    Élisée Reclus

    « La nature n’a créé ni maîtres ni esclaves,
    Je ne veux ni donner ni recevoir de lois. »
    Denis Diderot

    L’autogestion dans les entreprises et la démocratie directe à l’échelle des communes constituent les bases de cette nouvelle organisation qui doit être antihiérarchique dans la forme comme dans le contenu.
    Le pouvoir n’est pas à conquérir, il est à détruire.

    « O Gentilshommes, la vie est courte… Si nous vivons, nous vivons pour marcher sur la tête des rois. »

    William Shakespeare

    1. Avatar de Renou
      Renou

      Oui oui Wuwei, ça fait pas d’mal…

  6. Avatar de Marcel Séjour

    Je suis arrivé en retard à la causerie mais j’en ai lu l’essentiel. Quelques grosses et solides pointures parmi les orateurs, on commence à les connaître et certains s’apprécient d’avantage à l’usage, un peu comme un bon cru. Mais dans l’ensemble je n’y comprends que pouic. J’ai bien saisi cependant que le thème de ce billet était la compétitivité, un mot que je n’aime guère et dont je fais très peu usage, Dieu merci. Je suis artiste peintre; j’ai donc autant besoin de compétitivité que la Suisse a besoin de montagnes. Je ne la ramène pas, je ne me donne pas en exemple, je ne dis pas que tout le monde devrait être artiste, et pourtant…
    Si j’essaie de produire plus je suis mort; si j’essaie de produire mieux j’ai ma chance. Il n’y a pas de rivalité en art parce que c’est bien ce dont on parle non? Compétitivité, rivalité, un vainqueur et un vaincu. Beuark! Tout le monde ne peut pas être artiste! Non, bien sur; déjà qu’aucun artiste n’est assuré de l’être… Mais tout le monde peut essayer de faire mieux. Pas plus; mieux. Le cadre d’aujourd’hui consiste à faire faire plus; le prochain devrait (devra?) consister à faire faire mieux. Pas mieux que l’autre non, mieux que soi. On consomme moins dans ce cas de figure, et souvent que des patates; on a les mêmes fringues d’un bout de l’année à l’autre. En faire un système social? Je ne saurais pas par quel bout commencer mais je sais que je vis mieux dans la compagnie de gens qui veulent mieux que dans celle de ceux qui veulent plus. De toutes façons il ne peut plus y avoir plus, sauf pour une poignée qui n’intéresse finalement personne. Donc puisque nous sommes condamnés à avoir moins essayons d’avoir mieux. J’en connais que ce genre de texte va faire hurler à la mort (la mienne) mais bon j’aurai contribué au débat.
    La bonne nuit.

    1. Avatar de Renou
      Renou

      Mais non Celmar, tout va bien. Qu’est-ce que tu branles sur un blog comme ass, qui veut changer el mundo et plus si affinités?… fais c’que t’as à faire, peins. Peins…

    2. Avatar de Agequodagix
      Agequodagix

      La préoccupation de ce blog est souvent de faire mieux pour avoir autant.

      Il y en a évidemment toujours qui veulent mieux pour avoir plus !

      Or, il semble bien que…

      « puisque nous sommes condamnés à avoir moins essayons d’avoir mieux »

      Bravo l’artiste !

    3. Avatar de Pedro Gil
      Pedro Gil

      +1 Marcel Séjour

  7. Avatar de rahane
    rahane

    j’avais lu il y a un certain temps deux informations restées dans les tiroirs de ma mémoire:
    – le chomage est un outil économique nécessaire , chaque pays selon son niveau économique et la nature de ses activités calcule le chomage comme la part nécessaire de travailleur disponibles en terme d’huile dans les rouages pour laisser l’espace vide nécessaire à ce que la machine ne  » grippe » pas . le montant des allocs est consenti par le patronnat à la hauteur du service rendu, et doit se répartir sur le nombre de chômeurs quelque soit ce nombre( s’il augmente les prestations diminuent ce qui serait sensé autoréguler le chomage) sauf qu’apparemment comme il n’y a pas que de petits profits , le chomage est devenu un moyen d’en créer. bref création d’une poubelle au lieu d’un régulateur de tension.
    – un gus s’était foulé pour calculer à l’époque où Delors disait que vu les progrès de la mécanisation on irait nécéssairement vers une société du mi-temps puisque cela diminuait la part horaire d’une grande partie du travail, donc le gus disais-je avait calculé qu’en fait si tout le monde travaillait 2H par jours , soit 12h par semaine, la société couvrerait l’entièreté de ses besoins réels. le reste était du temps mort ou utilisé à des occupations qui ne sont pas de l’ordre de la production de biens et services indispensables, ou des pauses cafés , des réunions improductives visant à la pèrénité des systèmes hiérarchiques et du pur gaspillage d’énergie ou de surconsommation.
    accessoirement il rangeait le besoin de fantaisie dans des activités ludiques de type loisir et non de travail.

    la compétitivité et la production se sont manifestement emparé de notre fantaisie pour nous la faire produire( ce qui n’est pas drole) et nous la revendre ( en nous faisant croire que ça c’est du plaisir, du vrai!)
    pas étonnant que nous soyons grincheux et déprimés

  8. Avatar de bernard louis marie
    bernard louis marie

    « Le terme conservant un caractère péjoratif,il semblerait qu’on l’ait désormais remplacé par celui de

    compétitivité

    ,suffisamment respectable pour autoriser un gouvernement à prendre des mesures antisociales sans craindre l’opprobe….A défaut de gagner la bataille (mondiale) de la compétitivité,ces politiques répondent aux attentes du patronat en matière de coût du travail. Etonnant hasard ,la quête de la compétitivité ,assez peu concluante dans sa lutte contre les délocalisations,offrirait un alibi commode pour gonfler la rémunération du capital
    Extrait Monde Diplomatique (Octobre 2012) G Ardinat

  9. Avatar de bernard louis marie
    bernard louis marie

    Oubli le terme

    dumping

    conservant….

  10. Avatar de Flo
    Flo

    Sur la compétitivité et la rigueur comme seules voies de sortie à la crise actuelle, je signale une vidéo assez bien faite et avec pas mal d’humour, qui parle aussi du TSCG.

  11. Avatar de rahane
    rahane

    pour les aveugles on peut écouter le thème de la compétitivité dans l’émission de Mermet
    de vendredi AM dernier( même source Monde diplomatique)
    http://www.franceinter.fr/emission-la-bas-si-j-y-suis-les-debats-du-diplo-0

  12. Avatar de lou
    lou

    je ne comprends strictement rien à la fiscalité. J’en étais restée à l’idée de fusionner impôt sur le revenu et csg. J’ai retrouvé ce commentaire à ce sujet où il est écrit à propos de la CSG: « Dans leur livre, Pour une révolution fiscale, C. Landais, T. Piketty et E. Saez notent que 60% des revenus du capital y échappent. De plus, il s’agit d’un impôt proportionnel, donc injuste car pesant relativement plus sur les bas revenus. »
    Y a t il un controleur des impôts parmi nous que je comprenne? Apparemment, le gouvernement est divisé sur le sujet. A suivre.

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