Sommet internationaliste pour un Plan B en Europe : FAITES-NOUS RÊVER !, par Patrice Brient

Billet invité.

FAITES-NOUS RÊVER !!!

Donnez-nous envie de croire en vous, de vous suivre jusqu’en enfer même, si c’est le prix pour construire un avenir meilleur !

Certes, il y aura ce week-end de profondes réflexions, des analyses lucides et pertinentes, des débats de la plus haute tenue intellectuelle sur ce qui a été fait, et sur ce qu’il faudrait faire… Mais :
Aucun des participants n’a, ou n’aura à court terme, les moyens de faire appliquer les solutions qui seront préconisées.
Comme tous cela risque d’être aussi passionnant que la lecture d’une feuille d’impôts, seule une minorités d’irréductibles gauchistes éduqués suivront l’évènement, sur place ou en ligne (j’en serai…).
Mais à quel moment la vraie gauche s’est-elle coupée de son substrat émotionnel ?

Comprenez-moi : quand mon paysan de grand-père maternel disait, avant mai 1981, « moi, je suis socialiste ! », ça n’était pas une déclaration électoraliste, ni une provocation, ni une réflexion issue d’une lecture approfondie de Marx. Non, mon grand-père avait seulement la conviction viscérale que chaque être humain avait le droit de vivre libre, sans peur, sans haine et sans misère. Il avait risqué sa vie pour ses convictions, et il a longtemps été prêt à faire le coup de poing pour les défendre encore.

Mais aujourd’hui, ce sont les réactionnaires qui ont le vent en poupe, ceux qui exploitent les colères populaires, proposant un monde d’ordre, d’autorité, de soumission, de petits apartheids où les groupes humains ne se mêleraient plus, ne chercheraient plus à se comprendre.

Leurs idéologues ont su parler aux émotions, aux tripes, au cerveau reptilien, pour susciter le triptyque identification-adhésion-cohésion, réussissant le tour de force de masquer la réalité nauséabonde de leurs idées, jusqu’au moment où elles semblent s’imposer d’elles-mêmes aux pouvoirs en place, soi-disant à l’écoute de la volonté populaire.

Se peut-il qu’être de gauche aujourd’hui, ce soit seulement être un analyste objectif de la réalité, ou un militant/activiste vieillissant, déboussolé au point d’être tenté par le nihilisme ?

J’espère me tromper, mais je crois qu’il va falloir dépoussiérer et remettre dans les têtes et les cœurs quelques idées simples, grandes et belles, si nous voulons réussir à affronter les tempêtes à venir sans perdre notre humanité.

Pourtant, ça peut être sacrément kiffant d’être de gauche et fier de l’être, non ? Illustration video : https://youtu.be/XfxUxkM0iJw

Alors, je vous en supplie encore, Mesdames et Messieurs les grands esprits : FAITES-NOUS RÊVER !!!

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