Rachel Maddow interviewe John Brennan, le 17 août 2018

Retranscription Rachel Maddow | MSNBC, le 17 août 2018

Rachel Maddow interviewe John Brennan, directeur de la CIA de 2013 à l’inauguration de Donald Trump en janvier 2017, à propos du retrait par Trump de son accréditation secret défense.

Extraits :

« … si l’on vivait des temps ordinaires, je me serais attendu [à ce qu’une procédure selon les règles soit appliquée], mais nous ne vivons pas des temps ordinaires, nous vivons franchement des temps terrifiants. […]

Je pense que M. Trump a démontré à maintes reprises qu’il croit que, simplement parce qu’il a l’autorité de faire telle ou telle chose, il a en fait le droit de les faire, indépendamment de ce qui serait véritablement la chose appropriée qu’il conviendrait de faire. Et j’utilise ici le mot « approprié » dans son sens général. […]

C’est là une chose [le retrait par Trump de l’accréditation secret défense de Brennan] qu’il ne devrait pas être permis qu’elle se reproduise : les autres personnes sur cette liste de prétendus « ennemis », je pense qu’il y a là juste un autre exemple de M. Trump essayant d’effrayer et d’intimider d’autres personnes mais je peux vous dire qu’ayant appartenu à la communauté de la sécurité nationale et du renseignement pendant de nombreuses années, il ne s’agit pas du genre de personnes susceptibles d’être tyrannisées ou intimidées par des personnes de l’acabit de M. Trump. […]

Ce qui me préoccupe vraiment, c’est le manque d’honnêteté et d’intégrité de M. Trump et son manque d’engagement envers le bien-être et la sécurité nationale de ce pays. M. Trump est motivé par ce qui constitue le meilleur intérêt de M. Trump. C’est son modus operandi depuis des décennies, j’espérais qu’il allait changer une fois qu’il aurait assumé les responsabilités solennelles de la présidence. […]

Je lui ai donné un an. Je me suis dit qu’il allait peut-être s’adapter et changer, mais il me semble que jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, les choses ont empiré et il n’a pas été à la hauteur de mon attente. Je pense que les Américains attendent du président des États-Unis qu’il parle avec autorité mais que ce soit avec intégrité et honnêteté. M. Trump à maintes reprises, a vraiment déçu il me semble les millions d’Américains au nom desquels je m’efforce de parler. […]

Les Russes sont très habiles à attirer les gens dans des situations de compromissions potentielles dont il leur est impossible de s’extriquer. […]

Pour un président des États-Unis de continuer à biaiser sur cette question, constitue me semble-t-il une grande injustice et rend un mauvais service aux hommes et aux femmes appartenant à la communauté des services de renseignement et rend un mauvais service aux citoyens des États-Unis et c’est pourquoi j’ai dit que ce n’était rien moins qu’une trahison. Je ne voulais pas dire qu’il avait commis une trahison, mais  l’expression que j’ai utilisée c’est : « rien moins qu’une trahison ».

Maddow : Vous ne vouliez pas dire qu’il s’était rendu coupable de haute trahison ?

Brennan : J’ai dit : « C’est ‘rien moins qu’une trahison’ ». Ce sont les termes que j’ai utilisés.

Maddox : Mouais… c’est ça… Si l’on représente l’expression « rien moins qu’une trahison » sous la forme d’un diagramme, cela signifie quand même qu’il est question de haute trahison… »

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