Qui était donc le lanceur d’alerte ayant déclenché la rentrée dans l’atmosphère de la météorite Trump ?
Cette fois-ci en tout cas il n’aura pas fallu énormément d’imagination aux complotistes puisqu’il s’agit selon le New York Times, non pas comme Trump le soupçonnait d’un « Démocrate enragé », mais beaucoup plus banalement de quelqu’un faisant son métier … d’agent de la CIA.
Le « Deep State » donc, contre le ministère de la Justice dirigé par William Barr, homme de main de Trump, et qui, mouillé jusqu’au cou, risque sans aucun doute la prison.
C’était donc un agent de la CIA qui avait fait fuiter la tentative de la Maison-Blanche de faire disparaître la retranscription de la conversation compromettante du 25 juillet entre Trump et le président ukrainien. Il ne reste plus qu’à comprendre qui a fait fuiter le fait que Barr tentait d’étouffer l’affaire en bloquant la transmission du rapport du lanceur d’alerte au Congrès – comme la loi l’exige pourtant.
18h27 : Pourquoi les commentateurs américains sont-ils encore unanimement en retard d’une longueur par rapport aux événements qui agitent leur nation depuis quelques jours ?
L’explication se trouve me semble-t-il dans l’expression « ne pas en croire ses yeux », qui rend compte du délai qui existe souvent entre notre prise de conscience d’un état de fait, et le moment où nous avons été capables de l’assimiler sans décomposition majeure de notre personnalité. [Dans les termes que j’ai introduits dans Principes des systèmes intelligents (1989) : le temps et l’énergie nécessaires à ré-écrire les noyaux de croyance de notre réseau mnésique.]
19h10 : Une circulaire interne à la chaîne télé Fox News, porte-voix depuis l’élection du Président de la vision Trump du monde, avise le personnel qu’il doit se préparer à « une représentation du monde sans Trump ».
20h17 : Michael Savage, éditorialiste recommandant la déportation des États-Unis de tous les Musulmans – supporteur enthousiaste et inconditionnel de Trump – à propos des derniers développements : « Tout ce que vous voyez en ce moment est mensonge ! ». On dit aux États-Unis, « circling the wagons » : disposer les chariots en cercle, pour tenter de survivre aux Indiens résistant au vol de leurs terres. [À ce propos, revoyez Avatar (2009) de James Cameron, l’admission par certains Blancs que leurs ancêtres étaient dans le mauvais camp – plusieurs suites dans les tuyaux].
Que le prisme choisi soit celui de la colère ou un autre, vous trouverez toujours et partout la même idée…