3 réponses à “Trends-Tendances, Pourquoi le cours des actions est-il si haut ?, le 17 décembre 2020”
Marfaing François
La planche à billet sert aujourd’hui à soutenir la consommation en soutenant les budgets dits de « relance », aides aux trésoreries des entreprises, financement du chômage partiel, etc pour éviter une déflation. L’inverse de l’inflation. Ce n’est pas gagné ! Dans le PIB des pays industrialisés la consommation des ménages représente plus de 50 % du PIB. Si ça tousse trop fort le moteur économique s’arrête. D’autant que le consommateur Lambda a tendance à faire des économies de précaution et que les entreprises ont gelé leurs investissements, faute de visibilité et suite à la baisse significative des chiffres d’affaires.
Les taux à 10 ans du Bund allemand ou l’emprunt d’état français OAT sont négatifs.
La dette publique de nos pays est devenue aussi haute en rapport au PIB (+ de 100% du PIB) que celle contractée au moment de la seconde guerre mondiale lors de l’effort de guerre.
Est-ce grave Docteur ? Oui et non.
Non, pour le moment car toutes les dettes montent en même temps et que les liquidités (de la planche à billet) doivent bien atterrir quelques parts même sur des rendements négatifs mais jugés sans risque. Donc les épargnants perdent déjà de l’argent sans inflation ! De plus c’est le Dollar qui est sous pression ! America First ! 1.22 USD pour 1 EURO. Donc pas de risque d’importer de l’inflation des USA via nos importations libellées en Dollar. Par contre cela plombe les exportations allemandes !
Oui, car avec une telle hauteur de dette publique toute augmentation des taux d’intérêt mettrait immédiatement beaucoup de pays en difficulté. Défaut de paiement.
L’Allemagne est prête à rallonger ce qu’il faudra pour soutenir la consommation. On est très loin de l’équilibre budgétaire inscrit dans l’équivalent de notre constitution. « Die schwarze Null » C’est ça aussi le pragmatisme anglo-saxon. Et le consensus est pratiquement unanime sur l’échiquier politique. Maintenant pour éviter un scénario 1929, déflationniste, qui me semble plus proche de la réalité, il est très intéressant de voir la position américaine sur le renouvellement des aides aux familles qui arrivent en fin de droit ! Et on a tout vu avec Trump qui refuse de prolonger les aides aux citoyens américains.
Quoiqu’il en soit cette politique des taux bas a un effet pervers sur les entreprises peu ou pas performantes en les maintenant la tête hors de l’eau. On parle d’entreprises zombies ! Car même si les intérêts sont négatifs, un jour il faut rembourser au moins le capital et donc créer les richesses suffisantes permettant d’honorer les échéances. Mais, les licenciements sont un risque politique non négligeable donc les politiques reculent le plus loin possible l’heure de vérité en espérant des temps meilleurs !
Combien de temps cela peut-il durer ? Je n’en sais rien.
Donc aujourd’hui comme le consommateur et les entreprises n’ont pas de grands besoins financiers, l’argent s’investit dans le grand casino de la bourse. D’où les supers résultats de Blackrock. C’est là que se trouve l’inflation ! C’est l’inflation des cours de bourses par un excès de liquidités disponibles qu’il faut bien investir quelque part ! Les bourses mondiales étant régulées par les banques centrales qui émettent elles-mêmes des obligations souveraines en très, très grandes quantités, je ne vois pas aujourd’hui comment les bourses pourraient s’effondrer ! L’ingénierie de la tuyauterie financière est bien rodée. Par contre si les défauts de paiement des entreprises prenaient un tour dramatique dans les semaines et les mois à venir alors…
Comment cela va-t-il finir ? Je n’en sais rien.
Goethe faisait déjà remarquer que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel.
juannessy
– Si on prend le raisonnement au pied de la lettre , ne devrait on pas conclure que toutes les » valeurs » devraient augmenter et qu’il faut vraiment se poser des questions pour celles qui baissent.? Et encore plus quand toutes se mettent à baisser . Globalement ça confirme bien cependant que les paris stupides , déconnectés de la réalité, sont devenus la norme du système économique dominant . Même au casino , en général ça finit mal .
– s’agissant du plan de relance franco français ( que le PLF 2021 annonce à 22 milliards d’euros) , j’ai aussi lu qu’il était escompté qu’il participe à 1% du PIB escompté pour cette même année 2021 . Comme 22 milliards c’est précisément 1 % du PIB environ , je me demande en quoi on peut appeler ça de la » relance » , puisque , si mes notions assez sommaires d’économie sont exactes , la manip consisterait à simplement retrouver dans le PIB le pognon que j’y ai injecté . Résolution du mystère par les effets de levier espérés , ou par la prudence de sioux mise dans l’affaire ?
un lecteur
Oublions « la science économique » et son artefact « la valeur » et contentons-nous du modèle aristotélicien de la répartition de la richesse en fonction du statut social. La bourse nous dit que les GAFAM ont le pouvoir, planche à billets ou pas, grand trésorier devant l’éternelle des banques centrales ou pas, Casino Royale ou pas. C’est assez logique, puisqu’ils sont en première ligne pour manipuler les masses, ce que les Russes ont parfaitement compris.
Pendant ce temps, les politiciens jouent dans leur bac à sable en construisant des châteaux tendis que les lobbys en mission commandée distribuent les biberons.
C’est le moment GAFAM ou pas.
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3 réponses à “Trends-Tendances, Pourquoi le cours des actions est-il si haut ?, le 17 décembre 2020”
La planche à billet sert aujourd’hui à soutenir la consommation en soutenant les budgets dits de « relance », aides aux trésoreries des entreprises, financement du chômage partiel, etc pour éviter une déflation. L’inverse de l’inflation. Ce n’est pas gagné ! Dans le PIB des pays industrialisés la consommation des ménages représente plus de 50 % du PIB. Si ça tousse trop fort le moteur économique s’arrête. D’autant que le consommateur Lambda a tendance à faire des économies de précaution et que les entreprises ont gelé leurs investissements, faute de visibilité et suite à la baisse significative des chiffres d’affaires.
Les taux à 10 ans du Bund allemand ou l’emprunt d’état français OAT sont négatifs.
La dette publique de nos pays est devenue aussi haute en rapport au PIB (+ de 100% du PIB) que celle contractée au moment de la seconde guerre mondiale lors de l’effort de guerre.
Est-ce grave Docteur ? Oui et non.
Non, pour le moment car toutes les dettes montent en même temps et que les liquidités (de la planche à billet) doivent bien atterrir quelques parts même sur des rendements négatifs mais jugés sans risque. Donc les épargnants perdent déjà de l’argent sans inflation ! De plus c’est le Dollar qui est sous pression ! America First ! 1.22 USD pour 1 EURO. Donc pas de risque d’importer de l’inflation des USA via nos importations libellées en Dollar. Par contre cela plombe les exportations allemandes !
Oui, car avec une telle hauteur de dette publique toute augmentation des taux d’intérêt mettrait immédiatement beaucoup de pays en difficulté. Défaut de paiement.
L’Allemagne est prête à rallonger ce qu’il faudra pour soutenir la consommation. On est très loin de l’équilibre budgétaire inscrit dans l’équivalent de notre constitution. « Die schwarze Null » C’est ça aussi le pragmatisme anglo-saxon. Et le consensus est pratiquement unanime sur l’échiquier politique. Maintenant pour éviter un scénario 1929, déflationniste, qui me semble plus proche de la réalité, il est très intéressant de voir la position américaine sur le renouvellement des aides aux familles qui arrivent en fin de droit ! Et on a tout vu avec Trump qui refuse de prolonger les aides aux citoyens américains.
Quoiqu’il en soit cette politique des taux bas a un effet pervers sur les entreprises peu ou pas performantes en les maintenant la tête hors de l’eau. On parle d’entreprises zombies ! Car même si les intérêts sont négatifs, un jour il faut rembourser au moins le capital et donc créer les richesses suffisantes permettant d’honorer les échéances. Mais, les licenciements sont un risque politique non négligeable donc les politiques reculent le plus loin possible l’heure de vérité en espérant des temps meilleurs !
Combien de temps cela peut-il durer ? Je n’en sais rien.
Donc aujourd’hui comme le consommateur et les entreprises n’ont pas de grands besoins financiers, l’argent s’investit dans le grand casino de la bourse. D’où les supers résultats de Blackrock. C’est là que se trouve l’inflation ! C’est l’inflation des cours de bourses par un excès de liquidités disponibles qu’il faut bien investir quelque part ! Les bourses mondiales étant régulées par les banques centrales qui émettent elles-mêmes des obligations souveraines en très, très grandes quantités, je ne vois pas aujourd’hui comment les bourses pourraient s’effondrer ! L’ingénierie de la tuyauterie financière est bien rodée. Par contre si les défauts de paiement des entreprises prenaient un tour dramatique dans les semaines et les mois à venir alors…
Comment cela va-t-il finir ? Je n’en sais rien.
Goethe faisait déjà remarquer que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel.
– Si on prend le raisonnement au pied de la lettre , ne devrait on pas conclure que toutes les » valeurs » devraient augmenter et qu’il faut vraiment se poser des questions pour celles qui baissent.? Et encore plus quand toutes se mettent à baisser . Globalement ça confirme bien cependant que les paris stupides , déconnectés de la réalité, sont devenus la norme du système économique dominant . Même au casino , en général ça finit mal .
– s’agissant du plan de relance franco français ( que le PLF 2021 annonce à 22 milliards d’euros) , j’ai aussi lu qu’il était escompté qu’il participe à 1% du PIB escompté pour cette même année 2021 . Comme 22 milliards c’est précisément 1 % du PIB environ , je me demande en quoi on peut appeler ça de la » relance » , puisque , si mes notions assez sommaires d’économie sont exactes , la manip consisterait à simplement retrouver dans le PIB le pognon que j’y ai injecté . Résolution du mystère par les effets de levier espérés , ou par la prudence de sioux mise dans l’affaire ?
Oublions « la science économique » et son artefact « la valeur » et contentons-nous du modèle aristotélicien de la répartition de la richesse en fonction du statut social. La bourse nous dit que les GAFAM ont le pouvoir, planche à billets ou pas, grand trésorier devant l’éternelle des banques centrales ou pas, Casino Royale ou pas. C’est assez logique, puisqu’ils sont en première ligne pour manipuler les masses, ce que les Russes ont parfaitement compris.
Pendant ce temps, les politiciens jouent dans leur bac à sable en construisant des châteaux tendis que les lobbys en mission commandée distribuent les biberons.
C’est le moment GAFAM ou pas.